2013 FBC ANNUAL DEFENCE CONFERENCE. 16 mai 2013, Ambassade de France, Londres RAPPORT

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1 2013 FBC ANNUAL DEFENCE CONFERENCE 16 mai 2013, Ambassade de France, Londres RAPPORT Dr Claire Chick Defence Analyst, Franco-British Council

2 Sommaire LA FRANCE ET LE ROYAUME-UNI SONT ATTENDUS POUR CONDUIRE Entrer et sortir: la coalition des volontés au service de l interopérabilité De la co-opération au co-leadership L Entente stratégique, les limites de la confiance engrangée L INDUSTRIE DE DEFENSE DANS LA CRISE: LE PARTENARIAT BILATERAL VAUT LE COÛT Cash is not king Coup de projecteur sur l ANL: butte témoin du share it or lose it Le bonus 2013: renforcement du socle politique franco-britannique RAPPROCHEMENT EN MATIERE D ARMEMENT, A L OUEST IL Y AURA DU NOUVEAU La R&T: priorité 2012 reconduite en 2013 Les aspects épineux de la coopération toujours en lice 2014, une année phare pour décider LE «WAKE- UP CALL» D UNE EUROPE RESPONSABLE: LES PISTES POUR Y CROIRE Le Conseil Européen de décembre 2013: capacités, capacités. Capacités? La complémentarité UE-OTAN revisitée? L industrie de défense européenne dans les cartons des accords de Lancaster?

3 SE Bernard Emié, Ambassadeur de France au Royaume-Uni La troisième conférence du Franco-British Council (FBC) sur la coopération franco-britannique de défense s est déroulée le 16 mai 2013 à l ambassade de France à Londres. Sous le haut patronage de SE Bernard Emié, Ambassadeur de France au Royaume-Uni, cette manifestation annuelle a rassemblé plus de soixante-dix délégués issus de la haute administration, du monde politique, diplomatique, militaire, industriel, de la recherche et des médias, et s est notamment distinguée par la participation de hauts fonctionnaires européens. Le ministre français de la défense, Jean-Yves Le Drian a prononcé le discours d ouverture de la session plénière, et son homologue britannique Philip Hammond est intervenu pour clore la conférence. Le Délégué Général pour l Armement Laurent Collet-Billon s est exprimé aux côtés du Secrétaire d Etat Philip Dunne. Cette rencontre a pris place à un moment charnière de la relation bilatérale de défense. Moins de trois semaines après la publication du Livre Blanc français sur la Défense et la Sécurité Nationale (LBDSN) et à un mois de la Spending Review britannique pour la période 2015/2016, la conférence 2013 a été un point d étape attendu des responsables politiques français et britanniques. «C est pour moi un grand honneur et un réel plaisir d ouvrir cette nouvelle édition de la Conférence de défense annuelle du Franco- British Council, qui est devenue l un des rendezvous traditionnels de notre relation bilatérale» s est exprimé Jean-Yves Le Drian. De son côté, Philip Hammond a souligné le haut niveau de «This annual FBC conference really has become an essential meeting, a key stage in our defence relations. ( ) It is one of a substantial series of high-level bilateral exchanges including to cite only the most recent one- the visit to the UK by Foreign Minister Laurent Fabius for the G8 summit.» HE Bernard Emié French Ambassador to the UK représentation des deux gouvernements, des forces armées et des industries symboliques de la volonté de mettre en application les traités de Lancaster House. En amont du sommet franco-britannique prévu à l automne 2013, et après une année d échanges souvent inégale, les deux ministres ont également apprécié de pouvoir saisir l occasion de la manifestation FBC pour s entretenir à huis clos des dossiers urgents de la coopération bilatérale et entre autres, provoquer la réunion du High Level Working Group (HLWG). Dans le prolongement de ce qui avait été débattu en 2012, et en vertu des évolutions en cours, la conférence à organisé quatre tables rondes qui, individuellement, ont traité: de la place du leadership franco-britannique de défense dans la gestion des crises ; de l impact des contraintes budgétaires sur les objectifs du partage capacitaire; de la problématique d une coopération à deux vitesses et des outils de décollage de la partie équipement ; des avancées de la dimension politico-stratégique du partenariat. Le présent rapport propose une analyse croisée des débats issus de ces ateliers.

4 La France et le Royaume-Uni sont attendus pour conduire Entrer et sortir: la coalition des volontés au coeur de l interopérabilité Le partenariat de défense franco-britannique n a été émaillé d aucune opération militaire conjointe depuis la Libye. Cependant, le débat sur la la teneur de l engagement bilatéral et sa fiabilité en termes de volonté politique se prolonge, et notamment, le mécanisme de la coalition des volontés, en tant qu atout décisif de la flexibilité opérationnelle des deux alliés dans la gestion d une crise, alimente largement la réflexion. L approche de la diplomatie britannique est tranchée: le démarrage d une opération exige que seule une poignée de pays (un, deux ou trois) témoigne d une détermination décisionnelle sur la mobilisation rapide d une capacité «Exercise is not purely training, it is making this treaty reality.» militaire d intervention. L appréciation de la situation 2013 l incite à confirmer l excellent partenarait avec la France dont le pivot relationnel fonctionne de mieux en mieux, au-delà de tout cadre institutionnel pré-établi. La montée en puissance de la CJEF (Combined Joint Expeditionnary Force) incarne la réactivité militaire attendue avec une Sir Stuart Peach, Vice Chief démarche pragmatique opérationnelle, et représente cet outil convoité prêt au combat, of the Defence Staff de culture commune, qui à partir de 2016 répondra à des crises de haute intensité dans le court terme. L exercice militaire conjoint Corsican Lion 2012 est évoqué pour souligner l exemplarité de l interopérabilité maritime, interopérabilité qui sera testée à l automne lors du prochain exercice Joint Warrior 13-2 dans le domaine aérien, puis l année d après entre les armées de Terre. Côté français, un diplomate souligne avec humour que quand la France trouve un accord avec un partenaire, son souci est de savoir s il marche en théorie. En réalité, au-delà de cette boutade sur l identité culturelle, la mise en application des accords de Lancaster House continue de satisfaire pleinement l Hexagone et la coalition des volontés ressort, de ce côté de La Manche aussi, comme l élément clé qui engage positivement la responsabilité des Etats. La question posée par les deux gouvernements demeure: comment faire en sorte que ce moteur la coalition des volontésinitiateur d une opération militaire de haute intensité soit efficacement relayé par une organisation de sécurité? Faut-il se contenter d une solution ad hoc au risque de sacrifier l effort de modélisation pourtant nécessaire? La Libye revient au centre de la discussion. Avec le constat qu en 2011, après quelques jours de combat, c est bien la volonté d agir ensemble qui a déclenché Session plénière, 2013 FBC Defence Conference le relais exceptionnel à l OTAN. L institution atlantique a fait preuve d une mobilisation exemplaire pour donner suite à l entreprise franco-britannique en garantissant les outils de commandement de l opération Unified Protector. Reste que cet aménagement exceptionnel s est fait en vertu du principe de l abstention constructive pour dégager un consensus parmi les 28 Etats membres. Des leçons ont-elles été tirées? Dans quelle mesure faut-il instrumentaliser le relais à une instance de sécurité? Peut-on laisser les crises aux frontières de l Europe décider d une optimisation à la carte de l interopérabilité militaire des deux signataires de Lancaster House? De la co-opération au co-leadership La gestion de la crise au Mali se caractérise elle-même par un modèle d intervention nouveau. Car l opération militaire au Sahel est d abord française, basée sur la réactivité et la rapidité d un engagement national, à partir de forces prépostitonnées. Certes la solidarité entre la France et le Royaume-Uni a joué à plein et a été largement soulignée par un 4 Rapport FBC Defence Conference 2013

5 nombre important d intervenants. De façon inédite, la France a sollicité son partenaire britannique pour le soutien de la projection de ses forces, qui dans les douze heures a répondu favorablement aux demandes du Général Puga et de l Amiral Guillaud. C était, selon le MOD, très important de montrer l engagement du Royaume-Uni vis-à-vis des traités de Lancaster House en répondant immédiatement et positivement à la demande française. A ce titre, l opération Serval illustre la continuité de la coopération bilatérale. L alternance politique en France n aura pas entamé le partenariat de défense et la la relation personnelle du Ministre socialiste français avec le Secrétaire d Etat britannique conservateur est bonne. Sur le terrain, un militaire britannique estime qu avec le Mali la coordination tactique entre les deux armées a énormément progressé et que la coopération militaire, dans la droite ligne des accords de 2010, n a jamais été aussi étroite. L assistance logistique à la France (déploiement de deux avions de transport C-17 et du Sentinel pour le renseignement), le déploiement d officiers français de Northwood sous la bannière britannique témoignent du degré d engagement des forces. Le modèle de l intervention au Mali est venu confirmer ce qui avait été consigné: les Français et les Britanniques travaillent bien ensemble. La conceptualisation d un leadership bilatéral est-elle pour autant impactée? Il est clair que le rapport à l Union Européenne peut apporter un élément de réponse, les deux partenaires se retrouvant côte à côte en tant que formateurs de la mission EUTM Mali. Est-ce engageant? Un chercheur de Bruxelles regrette que Paris et Londres n affirment pas avec plus de fermeté leur co-leadership. Le discours du ministre français de la défense à la conférence FBC 2013 est selon lui une invite peut motivante et plutôt attentiste alors que les Européens ont besoin d être guidés. La France et le Royaume-Uni sont les seuls en Europe à pouvoir prendre l initiative en matière de défense, ils ont une responsabilité à provoquer les opportunités. Si eux ne le font pas, alors qui? «I must say that the rapidity and effectiveness of the French response to the urgent challenge in Mali was impressive.» Rt Hon Philip Hammond MP Secretary of State for defence L Entente stratégique, les limites de la confiance engrangée Le nouvel affichage du partage d intérêts stratégiques peut faire avancer l objectif d ancrage d un co-leadership. Le Livre Blanc français sur la Défense et la Sécurité Nationale est en effet un exercice où le partenariat bilatéral a progressé. D une part avec la participation inédite à la Commission de l ambassadeur de Grande-Bretagne à Paris, Sir Peter Ricketts, saluée par l ensemble des participants. Le Foreign Office estime que cette expèrience est emblématique du haut niveau de confiance des deux gouvernements au plan stratégique et a permis à la coopération d aller de l avant. Les Français ont également exprimé une franche satisfaction et adressé leurs remerciements aux Britanniques dont le rôle, selon l Assemblée Nationale, n était pas facile. Pour le ministre français Jean-Yves Le Drian, cette participation est un signe de confiance jamais manifesté à ma connaissance - qui participe pleinement de la logique de Lancaster House». En retour, les Britanniques ont évoqué la possible contribution française à la prochaine SDSR, le début des travaux étant prévu en Sur le fond, ce travail en commun aura révélé la proximité de l analyse stratégique des deux pays. Les partenaires seraient entrés dans un état de solidarité de fait où, selon la France, il n existe pas de cause d affaiblissement de l une de nos deux nations qui n affecte pas à très court terme, et immanquablement, la seconde». La similarité de la réflexion est mise en exergue, le MOD intervenant sur l aspect interchangeable des documents stratégiques: la vision du Livre Blanc d une force expéditionnaire hautement qualifiée et déployable aux côtés des alliés fait écho aux choix britanniques sur la Future Force 2020, aux effectifs réduits mais dotée d un équipement performant. L évaluation faite par le Livre Blanc aurait pu être écrite au Royaume-Uni dit encore Philip Hammond qui privilégie le maintien d une influence sur la scène mondiale pour contribuer à la stabilisation des relations internationales. De ce comparatif, l idée de façonner un leadership franco-britannique pour l agenda des années à venir n est pas exclue. Certes, le Secrétaire d Etat à la défense n est pas séduit par la rédaction d une stratégie commune, mais sur le terrain il existe aujourd hui un vrai travail d analyse conjoint entrepris avec la DAS française (Direction des Affaires Stratégiques), où les sujets de désaccords sont peu nombreux. Peu de partenaires probablement peuvent se prévaloir de ce genre d initiatives. Général Patrick Lefebvre, Général Henri Bentégeat Rapport FBC Defence Conference

6 Le traitement inédit de la coopération nucléaire mise au programme de la conférence 2013 est un autre outil pour jauger l intensité du rapprochement stratégique. Quel type de confiance est engrangé dans le cadre de la mise en application du traité Teutates? Le Président de la République et le Premier Ministre en investissant dans une installation commune hydrodynamique partagent un élément de sécurité aux frontières de l intérêt national. Ce faisant, ils donnent un sens politique fort au reste de la coopération opérationnelle et capacitaire. Le programme de simulation est abouti, les progrès à Valduc et Aldermaston sont tangibles, les économies générées seront sensibles. Souhaitent-ils aller plus loin? Les deux pays sont d accord. François Hollande l a réaffirmé dès le lancement des travaux sur le Livre blanc, tout comme David Cameron au printemps 2013, l effort en faveur de la dissuasion n est pas négociable. Avec une approche similaire, l idée centrale sanctuarise la doctrine nucléaire qui ne se substitue pas au principe des interventions «Nous avons, avec les traités de Lancaster House, ouvert une page totalement inédite de coopération entre nous sur les sujets nucléaires.» Jean-Yves Le Drian Ministre de la défense extèrieures, garantes, elles, de la profondeur stratégique. Reste que la dissuasion n est pas perçue de la même façon par l opinion de part et d autre de La Manche. L Elysée confirme ainsi l attachement de 59% des Français à la stricte suffisance nucléaire qu ils estiment vitale, indispensable à la défense du pays, soit 6% de plus qu en D autres chiffres sont évoqués, seulement 20% des Francais s opposent au nucléaire, 68% estiment que c est un atout de la France et 44% souhaitent sa modernisation alors que les budgets sont serrés. Le Président Hollande a confirmé à plusieurs reprises en 2013 vouloir continuer à consacrer 10% du budget de la défense à la dissuasion nucléaire. Au Royaume-Uni, le débat intérieur sur la place de la dissuasion dans la défense nationale est entré dans les turbulences de l arène politique, et prendra de l ampleur d ici aux élections générales de Face à face, les conservateurs et les libéraux démocrates de la coalition gouvernementale exhibent un profond désaccord. Pour les uns, le maintien de la dissuasion nucléaire est la garantie ultime de la sécurité nationale. Basée sur une permanence à la mer, elle exige le renouvellement du Trident et impose la perspective de remplacement de la flotte sous-marine Vanguard Class qui ne sera plus en service à partir de Le parti centriste de Nick Clegg, lui, contre cette position et revendique des économies une dissuasion nucléaire à meilleur marché- pour Sénateur Xavier Pintat et Jean-Yves Le Drian ministre de la défense assurer la flexibilité conventionnelle sur le long terme (avions sur les porte-avions, nouvelles générations de frégates, drones). Les sondages et les statistiques fluctuent sur des appréciations contradictoires qui révèlent une opinion publique beaucoup plus volatile qu en France. Autant d éléments qui creusent l écart entre les deux rives de La Manche sur l opportunité d une coopération plus poussée dans le domaine nucléaire. En réalité, il paraît douteux que la France passe du choix historique de l indépendance nucléaire à celui actualisé de l interdépendance stratégique. En revanche, l idée émerge qu elle pourrait cautionner une initiative franco-britannique pour impacter les travaux du Groupe des Plans Nucléaires (NPG) OTAN 6 Rapport FBC Defence Conference 2013

7 Conférence de presse, 2013 FBC Defence conference L industrie de défense dans la crise: le partenariat bilatéral vaut le coût Cash is not king Côté capacitaire, la période pâtit d une conjoncture diffcile. Les effets de la crise financière ajoutés aux incertitudes sur les choix budgétaires nationaux ont affecté le rapprochement bilatéral et ajourné le décollage attendu de la coopération industrielle. Certes le Livre Blanc diffusé en avril 2013, en maintenant l ensemble des secteurs critiques, confirme la base industrielle et technologique de l autonomie stratégique française, et ce faisant met fin aux inquiétudes britanniques. Mais il ressort des débats que, si dans le contexte économique contraint les projets de coopération sont nécessaires, ils souffrent d être contractés au coup par coup, le manque de performance et d efficacité maximale étant prégnant. La nécessité est-elle mère de l invention? Il semble en tout cas que quand la coopération est urgente, elle est encore plus difficile à mettre en œuvre. Faut-il par exemple recourir à un modèle d innovation financière? Non, pour la grande majorité des participants qui la considère plus comme un piège que comme une opportunité. L expèrience du co-financement public-privé est évoquée sans grande conviction, et pour la DGA, la mise en place d un nouveau produit financier conduit souvent à davantage de rigidité, et présente le risque d être coûteuse. L exemple du PFI (Private Finance Initiative) est cité pour rappeler que dans ce domaine les résultats n ont pas été concluants voire parfois négatifs. Au plan de la méthode, plusieurs chercheurs regrettent de ne pouvoir apporter un éclairage satisfaisant et constatent qu il n est pas possible d évaluer objectivement les effets des coopérations en matière financière et économique. L absence d études empiriques et analytiques évaluant de manière objective les avantages et les inconvénients des rapprochements industriels est patent. Aucun outil n est à même de pondérer les critères d évaluation et l accès Rapport FBC Defence Conference

8 difficile aux données quantitatives rend aléatoire la comparaison des programmes. Souvent les appréciations sur les convergences capacitaires possibles sont subjectives voire spéculatives avec des effets décuplés au niveau européen où l hétérogénéité des budgets et des dépenses de défense complexifie le travail de l analyste. Quelques études seulement mettent l accent sur la difficulté à obtenir des baisses de coût sur l ensemble du cycle de vie d un programme. Tous sont d accord pour reconnaître qu aujourd hui le lancement d une nouvelle génération d équipement dépasse les capacités financières des Etats. Dans la pratique, devoir faire des économies n est pas un sujet nouveau. Le déclin des budgets de défense en Europe date et le MOD rappelle que si depuis 1945 le ministère dispose d enveloppes stables en termes réels, l inflation traditionnellement galopante dans l industrie de défense (tributaire de la haute technologie) rogne le pouvoir d achat. Mais pour beaucoup, les budgets nationaux contraints devraient actionner une optimisation des coopérations basée sur le partage des charges. L idée d acquérir une technologie non maîtrisée, un «troc de marché», qui stimulerait la spécialisation et la concentration des activités est concrètement défendue. Une voie intéressante pour stabiliser les coopérations en les éloignant notamment des aléas liés à l agenda politique. La question demeure sur l aptitude des partenaires de Lancaster House à stimuler cette coopération. La réponse n est pas facile à dégager parmi les interventions car à la base, le format même de la coopération continue de diviser sans qu aucune approche soit strictement française ou britannique. Les uns la souhaitent multilatérale, Thales estimant par exemple que la coopération internationale peut pallier aux effets de blocage de la crise financière : les budgets respectifs de la France et Atelier, 2013 FBC Defence Conference du Royaume-Uni ne permettent pas aujourd hui de garantir l expertise technologique sur le long terme. Pour d autres, il est préférable de contenir la coopération au niveau bilatéral pour enclencher la rationalisation. C est une option défendue par Dassault chez qui la souveraineté des Etats se pose avec acuité sur les programmes aéronautiques de combat et impose de circonscrire le nombre de partenaires, au moins au démarrage. C est aussi une démarche qui continue d être défendue par le gouvernement britannique, très surveillé par son Parlement sur les problèmes de retards et de dépassements de budgets des projets multilatéraux. Coup de projecteur sur l ANL: butte témoin du share it or lose it Cet environnement à fleur de sensibilité fait du dossier ANL/FASGW un point d étape déterminant en 2013 sur le choix fort de la spécialisation industrielle pour confirmer l objectif de dépendance mutuelle inscrit dans les traités. C est le principe même de la coopération en matière d armement qui est testé. Le droit de regard des gouvernements sur le mode d organisation de la production des industriels, les conflits d intérêts entre les priorités collectives et les impératifs propres des entreprises sont reconsidérés. La voie de la spécialisation ressort comme un outil bénéfique à l avancement du partenariat de défense, où les Etats producteurs d armement et les entreprises acceptent de limiter de facto leurs compétences et leur autonomie sans hypothéquer leur souveraineté/savoir-faire. L effet stabilisateur de la spécialisation industrielle est valorisé avec une comparaison dans le secteur civil où, sur le long terme, la concentration de l activité génère une dépendance avantageuse qui met de côté l efficacité relative des projets ad hoc. 8 Rapport FBC Defence Conference 2013

9 Le nouveau missile MBDA incarne cette orientation. Conçu pour les deux forces navales et lancé à partir d un hélicoptère, c est une capacité qui sera utilisée dans des futures opérations conjointes. La spécialisation des centres d excellence en France et au Royaume- Uni servira la feuille de route de la dépendance mutuelle en conjurant les effets de duplication des coopérations traditionnelles. L enjeu pour One MBDA sera d aller au-delà de la phase de consolidation puis d intégration de l entreprise dans le respect d un équilibre avec la souveraineté des Etats. La négociation entre les deux partenaires a été laborieuse, mais le test est réussi. Antoine Bouvier, CEO MBDA «Ce choix sur l anti-navire léger était difficile. Je l ai fait car le projet qu il sous-tend pour nos industries et pour notre coopération bilatérale me semble essentiel.» Le bonus 2013: renforcement du socle politique franco-britannique Car le partenariat bilatéral de défense sort renforcé de cet épisode. L intérêt du programme bilatéral dépasse en effet la stricte coopération sur l Anti-Navire Léger. Au plan politique, la solidarité franco-britannique a franchi une nouvelle étape. Certes la décision attendue fin 2011 n est intervenue qu au printemps 2013 Jean-Yves Le Drian et cet ajournement a exposé la divergence des centres d intérêt et préoccupé les Britanniques sur la faisabilité du développement d une filière commune de missiles. Ils ont craint aussi qu un décrochage français entraîne de nouvelles coupes dans le budget de défense britannique avec le risque d un déclin des capacités militaires en spirale. Dans les faits, le besoin capacitaire prioritaire sur le long terme au Royaume-Uni contrastait avec la mise au pas française justifiée par l attente des recommandations du Livre Blanc, notamment en matière budgétaire. Mais la patience de la Royal Navy britannique a été saluée et l implication des plus hautes instances de l Etat pour soutenir la coopération bilatérale est présentée comme symbolique, avec notamment côté français l engagement personnel du Président de la République et du ministre de la défense. Conjoitement ils ont pris la décision de faire une exception au principe de ne pas décider malgré le coût que cela représente. Le leadership politique a gagné en consistance et fait avancer le partenariat industriel et probablement, selon certains, ce socle décisionnel sera utile pour le futur. MBDA qualifie l engagement politique de remarquable. C est, selon l industriel, un signe tangible de confiance des deux gouvernements pour soutenir le travail en commun et optimiser la dépendance mutuelle. Pour la première fois le principe du Share it or lose it est exposé avec le risque de sacrifier ce qui a déjà été mis en place. Le passage est acquis et le message est clair: l ANL est devenu une priorité dans un contexte financier peu favorable. Et le feu vert donné par la France a donné toute sa valeur aux traités de Lancaster House. Au plan industriel, au-delà du secteur des missiles, il s agira d éprouver un modèle applicable à l ensemble de la coopération bilatérale sur le long terme. En évaluant par exemple l outil des licences croisées pour l export. Cela implique d anticiper, de s organiser dans un contexte budgétaire peu favorable. La responsabilité est lourde. Rapport FBC Defence Conference

10 Laurent Collet-Billon, Rt Hon Baroness Tessa Blackstone, Sénateur Jean-Louis Carrère, Philip Dunne MP Rapprochement en matière d armement, à l Ouest il y aura du nouveau La R&T, priorité 2012 reconduite en 2013 Dans le sillage de la réflexion sur la duplication des compétences, le sujet R&T revient en force. La Recherche & Technologie est confirmée comme un élément clé du décollage en amont du partenariat bilatéral de défense, et la Délégation Générale à l Armement y consacre son intervention. Qu est-ce qui est nouveau? Dans ce domaine de coopération réputé protectioniste (chacun souhaitant privilégier son propre potentiel de recherche) le dialogue entre les deux Etats aurait bien progressé. Après un processus «bottom-up de propositions spontanées sur des projets R&T puis d identification de dossiers d intérêt commun, les Français et les Britanniques travaillent actuellement sur des objectifs stratégiques conjoints. Début 2013, une version préliminaire d un Key Technology plan, a retenu un certain nombre de technologies clés dont les deux pays souhaitent disposer à l horizon Ce document est enrichi tout au long de l année 2013 et permettra d alimenter le portefeuille de projets R&T franco-britanniques. L objectif d investissement de 50 M /35 M par pays fixé lors du Sommet de Lancaster House en 2010 demeure pertinent pour relever les enjeux technologiques. Le dialogue avec les industriels français et britanniques a lui aussi avancé. Leur participation à une première étude sur les capacités industrielles critiques évalue les risques en termes de sécurité d approvisionnement et identifie les technologies pouvant être partagées, dans le cadre d un accord d interdépendance, notamment avec deux cas tests: l infrarouge non refroidi et le nitrure de gallium Rapport FBC Defence Conference 2013

11 Au plan de la réflexion, l Anglo-French Defence Research Group (AFDRG) vise à dynamiser l efficacité de la coopération R&T en soutenant l innovation, notamment dans le domaine des technologies duales. Autre volet qui prend de l importance: la volonté d activer la place des PME-PMI dans un cadre franco-britannique. Différents leviers d action ont été étudiés, parmi lesquels: les dispositifs pilotés et financés par les ministères de la Défense (RAPID/ASTRID pour la France, CDE pour le Royaume-Uni) ; les actions conduites dans le cadre de la politique de rapprochement avec la recherche civile et du développement de partenariats «Il nous faut aller encore plus loin, faire preuve de toujours plus d imagination, développer de nouveaux modes de coopération.» Laurent Collet-Billon Délégué général pour l armement industries/laboratoires universitaires, sous l égide de l Agence Nationale pour la Recherche (ANR) en France, et le Technology Strategy Board (TSB) au Royaume-Uni. Enfin, parmi les outils concrets déjà mis en place pour stimuler la coopération R&T, la DGA en évoque deux. D une part un officier d échange français en poste au DSTL de Porton Down depuis avril Son action au quotidien vise en particulier à faciliter les relations et la collaboration entre les responsables de domaines R&T français et les «domain leaders» britanniques. D autre part le Partenariat pour l Innovation et la Technologie (ITP) afin d aider à la maturation, au développement et au transfert à l industrie de technologies à bas niveau de TRL (Technology Readiness Level). Le modèle ITP couvre des domaines complets et associe à la fois le monde industriel (maîtres d œuvre et PME) et le monde universitaire. L expérience a prouvé qu il conduisait à de vrais résultats, en particulier dans le domaine des missiles, des radars ou des capteurs aéroportés. Les aspects épineux de la coopération toujours en lice Plus en aval, trois dossiers de la coopération franco-britannique demeurent sensibles. La relation Etats-Industries reste sous les feux de la critique. Il est à nouveau reproché aux Etats de ne pas dépasser les considérations politiques et d impacter l inertie d un environnement où les industriels restent impatients d utiliser leurs outils de coopération. Le phasage du cycle électoral non compatible avec les engagements industriels sur vingt à trente ans est une fois de plus stigmatisé, la dépendance vis-à-vis des budgets rendant encore plus complexe l opportunité stratégique du producteur. Dassault réitère sa déception sur le secteur des drones MALE alors qu après l abandon de la Joint Venture avec BAE Systems en 2001, les traités de Lancaster House ont incité les deux industriels à faire de nouvelles propositions. EADS met également en évidence le même dysfonctionnement et attend des autorités politiques qu elles prennent des décisions. Thales est intervenu en critiquant le manque de mobilisation des gouvernements pour rejeter l initiative de la Commission européenne sur le volet armement des négociations libre-échangistes entre l Europe et les Etats-Unis. Jean-Bernard Lévy, CEO Thales Les deux alliés partagent-ils le renseignement? Même question et même réponse que par le passé avec le constat d un très relatif avancement de la coopération dans ce domaine. Pour Jean-Yves Le Drian, le partage du renseignement est un défi difficile à relever au Royaume-Uni et cependant un impératif car il en va de l ensemble de notre coopération et notamment de la viabilité de notre programme d échange d officiers». Le Force Enhancement Working Group travaille sur le partage de l information et l amélioraiton des réseaux communs de communication mais l impact de ce qui est entrepris sur l interopérabilité franco-britannique ne ressort pas clairement et le partage des systémes de communication reste problématique. Les opérations menées dans le nord du Mali auront permis de tirer certains enseignements au plan tactique, notamment sur la nécessité de combiner les capacités de renseignement ISR (Intelligence, Surveillance and Reconnaissance). Un officier britannique a également rappelé que la DRM et le CPCO partagent des téléphones sécurisés. Thales explique que la technologie du Satcom On the Move doit être retenue par les décideurs pour les opérations futures. Rapport FBC Defence Conference

12 Enfin, la problématique d une coopération à deux vitesses bonne dans le domaine opérationnel, plus diffcile en matière capacitaire- a été concrètement et pour la première fois posée dans un des ateliers de la conférence 2013 mais n a pas été traitée de façon approfondie. Les quelques éléments de réponses ont mis l accent sur l avantage d une coordination plus systématique entre les mondes militaire et industriel. Le nouveau patron de Thales a évoqué la nécessité d avancer à partir de l expèrience concrète des opérations sur le terrain : l approche pragmatique permettrait de comprendre les besoins communs et de construire la confiance industrielle. La DGA a également souligné que le retour d expèrience des exercices franco-britanniques est capital pour le travail en commun sur l interopérabilité capacitaire. Tandis qu un officier britannique a défendu l utilité du lien tissé entre les deux académies militaires, l approfondissement de la liaison vers une certaine automaticité des échanges éducatifs pouvant impacter directement la coopération en matière d armement. 2014, une année phare pour décider Dans l écheveau du rapprochement capacitaire où le défaut d alignement des agendas politiques a été maintes fois relevé comme source de blocage, 2014 est une année à part. La stabilité gouvernementale prévisible des deux côtés de La Manche, la sortie du Livre Blanc et le vote de la Loi de Programmation Militaire en France dégagent la voie pour faciliter la prise de décision sur les dossiers industriels. Si le hiatus créé par les élections et les réflexions stratégiques réduit de facto les occasions de concordance franco-britannique d un cycle de cinq ans à une pèriode de douze mois, 2014 est une vraie fenêtre d opportunité. Elle est étroite car c est aussi l année où les Britanniques ouvrent leurs travaux sur la SDSR Le secteur de l aéronautique de combat est clairement en attente de notifications. Domaine stratégique pour la France et le Royaume-Uni, il pose des questions aigües de souveraineté, de partage de technologies et de compétition qui rendent les projets de coopération délicats à mettre en oeuvre, même s il est reconnu que le recours aux raids aériens au tout début d une intervention est devenu un gage de succès opérationnel. Dans le contexte budgétaire actuel, où l alternative industrielle oscille entre coopération et renoncement capacitaire, l aéronautique de combat est exposé et est le prochain test de passage de la coopération bilatérale. Dassault et BAE systems espèrent ainsi pouvoir lancer le programme conjoint de démonstrateur technologique et opérationnel (Future Combat Air System Demonstration Programme ou FCAS DP) en En matière de drones, l industriel français exhorte à un travail commun pour conjurer un repli vers l achat sur étagère. La démarche croisée d achat sur étagère est cependant elle aussi mise à l essai en Avec le Watchkeeper, la France teste la possibilité de bénéficier d un équipement qui existe au Royaume-Uni, l idée étant de lancer une coopération à partir d une production qui n est pas nouvelle. Peut-on faire converger les besoins français pour se rapprocher de la solution britannique? Au sein de ce concept, au-delà du développement et de la production, la voie de l utilisation est essentielle, et l évaluation du système Watchkeeper par la France est en cours. Pour le MOD, ce type de solution immédiate engrange des bénéfices financiers limités mais des avantages opérationnels Eric Trappier CEO Dassault, SE Bernard Emié évidents. Le jumelage entre le 32e régiment d artillerie de l armée britannique et le 61e régiment d artillerie de l armée française est une illustration concrète de cette coopération» a précisé Philip Dunne, Secrétaire d Etat britannique à l armement. Egalement, autre perspective retenue pour le futur proche : le partage des compétences en matière de soutien. Encore largement sous-exploitée, la mutualisation du soutien des équipements de défense présente l avantage d être affranchie des questions de souveraineté et ouvre la voie à une coopération génératrice d économies. La DGA témoigne : après la phase de développement et de production, quand on a réussi à mettre sur pied un programme, le travail en commun sur le soutien doit suivre immédiatement pour éviter la multiplicité des coûts Rapport FBC Defence Conference 2013

13 C est vrai aujourd hui sur l A400M. Les secteurs du soutien logistique au combat (services sanitaires, d ingénierie ) sont également des domaines où beaucoup d argent est dépensé faute de rapprochement et qui mériterait d être considéré par la France et le Royaume-Uni. Thales a enfin évoqué son expèrience du service de stockage des munitions mis en place en Australie et qui fonctionne bien (the Ammunition services to the armed forces in Australia). Autant de nouveaux domaines dans lesquels les acteurs industriels et gouvernementaux avancent au cas par cas. Le «Wake-up Call» d une Europe responsable: les pistes pour y croire «Nous ne renoncerons pas aux capacités critiques. Nos deux pays sont entrés dans une période de dépenses efficientes, qui n exclut pas le maintien d une ambition capacitaire.» Jean-Yves Le Drian Le Conseil Européen de décembre 2013: capacités, capacités. Capacités? Reste la question européenne. L édition 2013 de la Conférence FBC n avait pas inscrit au programme d atelier spécifique sur l Europe. C est pourtant cette année que le sujet a été le mieux débattu, et, élément remarquable, les Britanniques sont sortis de leur réserve pour être moteurs dans la discussion. Le Cabinet office, le Foreign Office, le MOD, la représentation diplomatique à Bruxelles sont intervenus pour clairement exprimer leurs attentes vis-à-vis du Conseil européen de décembre Une prise de position qui a séduit les participants français. Autant il y a quelques années la question était pourquoi la France et le Royaume-Uni devraient coopérer en matière de défense, autant aujourd hui les protagonistes interrogent: sur quoi? Pour les Britanniques, le défi est d aller vers un nouveau chapitre des capacités militaires européennes. La baisse généralisée des budgets de défense entraîne un déclin alarmant du potentiel militaire en Europe et restreint toute entreprise de planification sérieuse. Tirer un meilleur parti des 180 milliards d euros annuels que les Europeens dépensent en matière de défense est devenu urgent pour traduire une approche commune par des effets concrets. L intervention au Mali souligne la responsabilité des nations européennes dans le maintien d un seuil critique des unités d intervention. Certes les troupes pré-positionnées françaises ont fait la différence, mais une des conclusions de cette opération est que la mise en commun des forces européennes dans la gestion d une crise aux frontières du Vieux Continent est devenue incontournable. L Europe se doit d être plus ambitieuse. Le Conseil européen de décembre ressort ainsi comme un test sur le retard capacitaire: aux yeux des Britanniques, il représente une opportunité stratégique que la France et le Royaume-Uni ne peuvent pas se permettre de manquer. C est, selon eux, au partenariat issu de Lancaster House de cautionner le développement de l interopérabilité européenne et de convainvre les alliés de l urgence d une prise de position. Pour Philip Hammond le Livre Blanc est d une clareté admirable et fournit le socle pour que la coopération bilatérale réactive la PSDC en misant sur le décollage des capacités. Le Foreign Office confirme le travail préparatoire à deux entrepris en vue du Conseil européen de décembre et met en avant le point fort du leadership politique des partenaires, l instantanéité de la décision du Président de la République et du Premier Ministre en cas de crise dépassant de loin l efficacité d un consensus à 28 difficile à obtenir à Bruxelles. La confiance acquise au sein de la coopération nucléaire, la performance consignée par la montée en puissance de la CJEF (qui doit entraîner les Européens dans des opérations de haute intensité) sont des éléments déterminants qui imposent à la France et au Royaume-Uni de prendre en charge la stimulation de la sécurité européenne face aux menaces. Sur le terrain, le modèle d une association des commandements français et britanniques à la structure politico-militaire de l UE est évoqué. Le débat sur l institutionalisation de l Europe de la défense (et son corrolaire sur l établissement d un quartier général opérationnel, ou OHQ), qui traditionnellement divise les deux partenaires, est clairement remisé. Au plan stratégique, Rapport FBC Defence Conference

14 Rt Hon Philip Hammond MP, Secretary of State for Defence la France estime également que le Livre Blanc peut aider à esquisser une analyse commune, par exemple pour faire en sorte qu après une opération militaire de haute intensité, les pays initiateurs soient relayés par des structures décisionnelles et administratives flexibles de l UE, notamment en matière de planification. Vu de Bruxelles, la charge actuelle assumée par la France et le Royaume-Uni dans le montage des coalitions ne peut se prolonger, même dans le court terme, il y a donc un vrai besoin pour une stratégie européenne, et les deux pays qui déploient le plus, qui ont le poids et l expertise pour combler les trous capacitaires urgents, ont la responsabilité d initier une «Collective security cannot be a perpetual free lunch.» Rt Hon Philip Hammond MP analyse commune des menaces et une réflexion sur les responsabilités précises de l Europe. Le temps est court: car la remarque est aussi faite qu il n est pas exclu que le prochain chapitre sur les capacités militaires européennes soit à nouveau écrit sur fond de gestion de crise. La complémentarité UE-OTAN revisitée? Dans le prolongement de cette réflexion sur le développement des capacités européennes, le sujet traditionnellement sensible de la complémenatrité des institutions de sécurité entre les deux rives de l Atlantique est remis sur le métier. Concrètement à quelles fins doit-on renforcer l interopérabilité européenne? L idée d un nouveau rapport entre l UE et l OTAN émerge qui appuie l objectif de renforcement de l Europe sécuritaire. Quelques élements de réponse sont proposés sur l intérêt d un nouveau modèle. L argument déjà avancé en 2012 sur le désengagement américain qui doit être acté, est repris et augmenté: la nouvelle posture stratégique des Etats-Unis qui ouvre la voie à l implication de l Europe dans la gestion des crises doit aussi conduire à un nouvel équilibre UE-OTAN. Le traditionnel rôle sécuritaire de l institution atlantique aux frontières de l Europe est mis dans la balance, la question concrète d une volonté d engagement de l OTAN en Afrique subsaharienne, par exemple, étant soulevée. En réalité dans les choix qui doivent être faits sur l assainissement de la relation transatlantique, le recul américain est davantage perçu comme une opportunité plus que comme une menace. L anxiété des Européens serait recevable mais la responsabilisation de l UE, devenue inévitable. Côté français, la clarification de la relation à l OTAN inscrite dans le rapport Védrine puis validée par le Livre Blanc contribue à cheminer sur la voie de la conciliation: il n est plus nécessaire de choisir entre l OTAN et l UE, ils sont tous les deux importants pour la sécurité de la France. L heure est à un engagement actif, pragmatique et décomplexé au sein de l Alliance atlantique a souligné Jean-Yves Le Drian dans son discours d ouverture. C est 14 Rapport FBC Defence Conference 2013

15 Jean-Yves Le Drian, SE Bernard Emié, Josselin de Rohan une posture stratégique décisive qui peut enclencher une nouvelle convergence de vues franco-britannique sur la complémentarité institutionnelle. Avec notamment, pour les responsables politiques français, la volonté de mettre en valeur l unicité des missions civilo-militaires de l UE, qu elle a toujours privilégiées. Une spécificité européenne reconnue dans la gestion des crises chroniques où la défaillance des Etats est critique, et qui apporte des solutions de stabilité politique, économique et de développement dans des parties fragilisées du monde, avec un impact direct sur la sécurité européenne. Ce pôle civilo-militaire implique déjà aujourd hui les partenaires français et britanniques côte à côte au Sahel (EU Training Mission Mali, reconstruire l armée malienne et permettre au gouvernement d assurer la sécurité du pays) et dans la Corne de l Afrique (Atalanta, lutter contre la piraterie). C est, pour la France, un modèle à retenir. La coopération franco-britannique a valeur d exemple, et «doit se poursuivre et se développer, non comme une fin en soi mais comme un moteur ouvert à d autres» a encore précisé le ministre français de la défense. Ce positionnement français est bien accueilli au Royaume-Uni et rassure les Britanniques, qui eux aussi veulent tirer un nouveau parti de l aménagement de la communauté atlantique. Eux aussi souhaitent que l interopérabilité franco-britannique soit un facteur incitateur à la mise en place d une complémentarité institutionnelle UE-OTAN revisitée. Le pas décisif dans cette attitude conciliatrice réside dans la clarification de la position de la France visà-vis de l OTAN. Devant la diversification de l engagement américain, le Royaume-Uni apprécie la reconnaissance du Livre Blanc sur le rôle de l Alliance atlantique comme outil principal de la sécurité en Europe. Et le Secrétaire d Etat à la défense se satisfait de ce que la question n est plus de choisir entre l OTAN et la PSDC, la perspective de renforcement des missions civilo-militaires de l UE apportant pour lui aussi le bénéfice d asseoir la place de l Europe dans la sécurité globale. Reste il est vrai que, dans cette réflexion sur la complémentarité institutionnelle, les intervenants britanniques auront davantage exposé les vertus du pôle atlantique: les deux instances sont nécessaires mais nous devons faire en sorte que la PSDC ne soit pas une coûteuse duplication des structures de l OTAN a precisé le MOD. Sur cette trajectoire, le noyau franco-britannique aurait un rôle à jouer dans la modernisation des instances de décision et des structures de l OTAN. Et dans le renforcement de la planificaiton atlantique pour consolider la flexibilité opérationnelle européenne. L industrie de défense européenne dans les cartons des accords de Lancaster? Enfin, sur le volet industriel, la participation inédite de l Agence Européenne de Défense a clairement impacté le débat franco-britannique. Les représentants de l AED se sont satisfaits de pouvoir prendre part à la conférence Rapport FBC Defence Conference

16 En réalité, ils sont venus de Bruxelles avec une demande spécifique. Leur constat est clair: la France et le Royaume-Uni sont leaders dans le domaine capacitaire mais cela ne se traduit pas au sein de l AED. Quelques chiffres pour rappeler que les deux pays représentent près de 50% de l effort de défense en Europe (plus de 75% pour la R&D) mais qu aucun projet francobritannique n est porté à l Agence. Plus encore, la réticence des Britanniques à s investir plus activement dans les projets de compétences de l AED exerce Claude-France Arnould, Sir Stuart Peach un effet démobilisateur sur les partenaires européens. L Agence attend des grands acteurs européens qu ils exercent un effet d entraînement sur les plus petits, alors qu en réalité les initiatives industrielles franco-britanniques inhibent souvent les projets multilatéraux potentiels. A Londres, l AED est venue expliquer qu à l heure de la crise budgétaire, un travail en commun est possible. En décembre, il ne suffira pas de parler abstraitement de capacités, il faudra une approche pragmatique avec des propositions concrètes. Ainsi, la France et le Royaume-Uni sont attendus pour porter un projet structurant à l AED d ici la fin de l année, dans la perspective du Conseil européen. Dans quel domaine? La R&T, aujourd hui privilégiée par les signataires de Lancaster House, est justement le secteur mis en avant par l Agence pour fédérer une coopération à plusieurs. C est une de ses activités fondamentales en synergie avec la Commission européenne où prés d 1/3 des projets de R&T sont menés en bilatéral. Mais la coopération européenne peut également couvrir le spectre capacitaire. Par exemple en préparant la prochaine génération de munitions intelligentes: à la fois lacune opérationnelle majeure et priorité pour la France et le Royaume-Uni, cette initiative pourrait être organisée à partir d un socle industriel MBDA avec un effet d entraînement sur les partenaires européens. Le partenariat francobritannique pourrait aussi être actif sur le ravitaillement en vol et les télécommunications satellites. La France appuie cette démarche. L AED est la plateforme adéquate pour «Il faut que la France et le Royaumemutualiser en contractant de nouveaux partenariats et la coopération Uni portent un projet structurant à bilatérale doit en être un des moteurs. Son intérêt pour la R&T à l échelle l AED d ici la fin de l année.» européenne fait écho à ce qui est entrepris au niveau franco-britannique Claude-France Arnould et la DGA ajoute, cela passe sans doute par l ouverture d une partie des Directrice exécutive AED initiatives bilatérales à des Etats fiables et par la promotion des processus qui marchent. Le renseignement, la cyber, la modernisation du Scalp sont autant de pistes à explorer. Jean-Yves Le Drian a, lui, conrètement demandé aux Britanniques de le rejoindre sur le renforcement du projet EATC (European Air Transport Command), structure souple de gestion du transport stratégique et tactique, susceptible de prendre une nouvelle dimension avec le ravitaillement en vol. Plus généralement, il attend du Conseil européen de décembre de dégager des pistes intéressantes pour le renforcement de la Base Industrielle et Technologique de Défense (BITD) européenne. Les parlementaires français sont également intervenus pour décrire le risque de ne plus être compétitifs en restant à deux, dans un contexte où les pays émergents, la Chine, la Russie augmentent leur budget de défense, et où la compétition est sévère en matière d exports. L Allemagne, selon eux, est un des acteurs majeur pour aider à maintenir une base technologique en Europe. EADS valide sans ambages cette option d association de l Allemagne au partenariat européen de défense. L industriel soutient que, ni la logique nationale, ni l approche strictement bilatérale n ont de sens aujourd hui sur le marché de la défense. Les intérêts sont plusieurs BAE n est pas une entreprise britannique, MBDA n est pas une société franco-britannique- et EADS base sa démarche industrielle sur la multilatéralité. En revanche, le partenarait francobritannique de défense représente clairement une valeur ajoutée de part sa flexibilité. Pour le missile Scalp, pas d agence éxécutive conjointe mais une acquisition sur la base de programmes et de contrats nationaux. Pour le 16 Rapport FBC Defence Conference 2013

17 programme Meteor, les Britanniques ont la responsabilité de diriger les opérations (Defence Equipment and Support, DE&S). Un pragmatisme transmanche qui, porté à l échelle européenne, séduit EADS pour la fédération de l expertise défense. L industriel souligne son implication au sein du High Level Working Group et le poids de la coopération bilatérale dans la culture EADS (satellite Skynet 5 Astrium Toulouse, Scalp et Meteor MBDA, A 400M Airbus Military). La promotion du vecteur Marwan Lahoud, Atelier I, 2013 FBC Defence Conference franco-britannique pour lancer des programmes de coopération européens est une option évidente. Le projet de fusion avec BAE Systems était une excellente occasion de consolider la Base Industrielle et Technologique de Défense mais le renoncement à cette option n empêche pas à d autres initiatives de prendre leur place. Les Britanniques, attachés au modèle bilatéral, se sont peu manifestés sur la dimension européenne de l industrie de la défense. Le Foreign Office, dans le prolongement du développement sur les capacités militaires a certes évoqué les objectifs d une BITD, qui par ailleurs doit faire une place aux PME. Mais pour le MOD, les projets de mises en commun (Smart Defence ou Poooling & Sharing) risquent de promettre davantage qu ils ne peuvent en réalité produire. Car la pression budgétaire actuelle rend difficile le dégagement d enveloppes de financement pour des nouveaux projets, même dans les secteurs les plus urgents comme ceux identifiés après l opération réussie en Libye (renseignement, ravitaillement en vol, munitions intelligentes). Aux Français de les convaincre du contraire. Conclusion Ce qui a été dit en 2013 Des différents discours, interventions et échanges issus de la troisième conférence annuelle de défense francobritannique, il ressort que l année écoulée n a pas été facile. La coopération bilatérale évolue dans un contexte budgétaire contraint où les décisions à prendre se font attendre, et au sein duquel la patience des partenaires est concrètement mise à l épreuve. Le volet laborieux du partage capacitaire est clairement exposé et les aspects sensibles de la coopération déjà identifiés en 2012 sont à nouveau stigmatisés (la relation Etats-Industries, la coopération en matière de drones, de renseignement..) sans que la discussion n apporte d avancées significatives dans les solutions à envisager. Le traitement des difficultés financières est nouveau. Il aura révélé le manque d outils analytiques disponibles pour donner des éléments de réponse aux blocages inhérents à la coopération industrielle. La problématique soulevée cette année d une coopération à deux vitesses (bonne en matière opérationnelle, lente côté équipements) n aura pas généré de réflexions marquantes en termes de réactivité. Certes les progrès en matière de R&T ont été mis en avant, mais eux non plus, n ont pas engendré de commentaires significatifs qui en réalité se sont focalisés ailleurs. La notion de confiance partagée a largement occupé l espace du débat. En l absence d une opération conjointe majeure (la participation militaire à cette journée n est d ailleurs pas aussi importante qu en 2012), l idée de pouvoir compter sur son partenaire a primé comme valeur sûre du rapprochement bilatéral. Le soutien logistique britannique à l opération Serval au Mali, la décision prioritaire française sur le lancement du programme commun ANL, la contribution du Royaume-Uni aux réflexions stratégiques sur le Livre Blanc, la connexion culturelle des forces lors des exercices militaires conjoints, les objectifs communs déclarés en matière de dissuasion nucléaire illustrent la consolidation d une solidarité fortement défendue. Rapport FBC Defence Conference

18 Dans la droite ligne de ce constat, la consécration du thème sur le leadership franco-britannique est un autre élément significatif de l édition Autant en 2012 c est un concept nouveau qui émerge dans le cadre des réflexions sur l opération bilatérale en Libye, notamment dans le relais opérationnel à l OTAN, autant cette année, cette idée de conduire à partir du noyau francobritannique s impose. C était l objet de l atelier 1, c est devenu le sujet de la conférence 2013: au niveau opérationnel (intervention au Sahel, montée en Ann Kenrick, Claire Chick puissance de la CJEF), au niveau stratégique (une analyse interchangeable, constatée avec le nouveau Livre Blanc français), au niveau industriel (le choix de la spécialisation comme antidote de la duplication dans la branche missilière) au niveau européen (la cible du développement des capacités militaires). Le leadership franco-britannique en matière de défense serait devenu incontournable et la France et le Royaume-Uni auraient la responsabilité de le mettre en oeuvre. Ce qui doit être fait en 2014 Comment? Là-dessus, les délégués ont été clairs: le calendrier de la coopération franco-britannique à venir laisse entrevoir la possibilité d actions concrètes en matière de rapprochement bilatéral. Mais tous le reconnaissent: la fenêtre Pr Christian de Boissieu, Jean-Yves Le Drian, SE Bernard Emié, RT Hon Philip Hammond MP, Baroness Blackstone 18 Rapport FBC Defence Conference 2013

19 d opportunité est étroite serait ainsi l année à saisir pour les décisions à prendre. Au sommet des priorités: oxygéner la relation Etats-industries qui tire difficilement les bénéfices des accords de Lancaster House. Le socle décisionnel franco-britannique activé par les perspectives de coopération en matière de missiles servira-t-il par exemple le dossier sur l aéronautique de combat? Côté ANL/FASGW, il sera intéressant d observer les étapes de la mise en application de la spécialisation industrielle sur laquelle la France s est engagée mais dont on ne connait pas les modalités précises de rapprochement. C est aussi une année où il faudra suivre de près la cohérence de l entente stratégique et l évolution des objectifs possibles de modélisation du partenariat bilatéral pour la gestion des crises, notamment à partir de l éventuelle participation de la France aux prochains travaux sur la SDSR. L autre échéance majeure pour l année à venir c est l Europe. Le sujet clivant d hier est devenu un élément de convergence franco-britannique, mais jusqu où? Les deux partenaires sont d accord pour faire pression sur leurs alliés afin que chacun apporte son écot capacitaire dans une Europe au bord de l indigence militaire. Et à cet égard il sera utile de prendre en compte l impact du travail préparatoire franco-britannique en vue du Conseil européen de décembre Mais pour éviter que les objectifs annoncés n évoluent en intentions déclaratoires, il faudra aussi se demander si le discours sur la complémentarité institutionnelle UE-OTAN est fondamentalement nouveau, si la position britannique sur une coopération industrielle européenne en coopération avec l AED est susceptible d évoluer, et si la France peut raisonnablement continuer d accepter la marginalisaiton des questions institutionnelles qui lui tiennent à coeur tout en défendant les principes d une PSDC plus efficace. The pursuit of happiness? C était une des thématiques inscrite au programme de la conférence La réponse se trouve probablement dans les propos conclusifs des deux ministres de la défense: Cela dépend de nous tous ici dans cette pièce de maintenir l élan pour l année à venir a déclaré Philip Hammond. Le ministre français Jean-Yves Le Drian, avant de s envoler pour Washington, a laissé grande ouverte la porte de la coopération franco-britannique: il me semble utile de rappeler que le traité de défense que nous avons signé en 2010 l a été pour 50 ans. Quand je vois l étendue de ce que nous avons accompli en deux ans et demi, je ne peux m empêcher d être optimiste. Claire Chick, Septembre FBC Defence Conference Rapport FBC Defence Conference

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