Histoire de la biologie du développement
|
|
- Benoît Gobeil
- il y a 7 ans
- Total affichages :
Transcription
1 Introduction Histoire de la biologie du développement Dès le départ, la grande question est : Est-ce que tout est préformé dans l embryon ou bien est-ce qu au contraire de nouvelles structures apparaissent progressivement au cours de la formation d un individu? Aristote postule (et il avait globalement raison) que la deuxième hypothèse est la bonne. Il nomme épigénèse cette mise en place progressive des structures. Cette vision ne s impose véritablement qu avec l apparition de la théorie cellulaire (Théodore Schwann, 1839) et la distinction entre lignée somatique et lignée germinale (Weismann ~1900) : puisqu un individu entier ne reçoit ses caractéristiques que de deux cellules, il est difficile de penser que tout est préformé Certains préformationnistes continuent cependant à penser qu un homunculus est blotti dans la tête de tout spermatozoïde
2 1 Cycle de développement des vertébrés 1.1 Cycle de vie d'un vertébré : le xénope Cet amphibien est l un des organismes modèles utilisés en biologie du développement. Tout simplement parce que ses œufs sont gros et qu il est facile à élever.
3 1 Cycle de développement des vertébrés 1.2 De l'œuf au xénope adulte L œuf mur de xénope L œuf mur de xénope (avant fécondation) présente deux pôles : le pôle animal est pigmenté, le pôle végétatif ne l est pas mais est chargé en vitellus (réserve). Cette polarité est d origine maternelle. L œuf est entouré par la membrane vitelline qui est elle-même entourée d une gangue gélatineuse. La méiose n est pas encore terminée : un seul globule polaire a été émis. Le second ne le sera qu au moment de l entrée du spermatozoïde.
4 1 Cycle de développement des vertébrés 1.2 De l'œuf au xénope adulte La segmentation Après la fécondation, l œuf subit des divisions mitotiques sans que du nouveau cytoplasme ne soit fabriqué. Les cellules formées sont donc de plus en plus petites. Cette segmentation est inégale : les cellules du pôle végétatif sont plus grosses que celles du pôle animal. Au cœur de la masse cellulaire, du côté animal, se creuse une cavité remplie de liquide : le blastocoele.
5 1 Cycle de développement des vertébrés 1.2 De l'œuf au xénope adulte La gastrulation 3. La gastrulation : le blastopore apparaît du côté dorsal de l embryon. Les futurs endodermes et mésoderme de la zone marginale (ceinture équatoriale) migrent vers l intérieur par la lèvre dorsale du blastopore. Une nouvelle cavité est créée : l archentéron. Le blastocoele s est considérablement réduit.
6 1 Cycle de développement des vertébrés 1.2 De l'œuf au xénope adulte La neurulation 4. La neurulation :au même moment la chorde se forme à partir du mésoderme, les somites se mettent en place et la plaque neurale (ectoderme côté dorsal) forme des bourrelets. La plaque s invagine peu à peu pour former une gouttière puis un tube neural.
7 1 Cycle de développement des vertébrés 1.2 De l'œuf au xénope adulte Le stade bourgeon caudal rhombencéphale chorde somites tube neural mésencéphale prosencéphale vésicule optique bourgeon caudal arcs viscéraux pronephros endoderme épiderme 5. Le stade bourgeon caudal :une fois gastrulation et neurulation terminées, les feuillets embryonnaires sont en place et l organogenèse débute. On passe du stade neurula au stade bourgeon caudal. L embryon ressemble alors beaucoup à un petit têtard.
8 1 Cycle de développement des vertébrés 1.2 De l'œuf au xénope adulte Le devenir des feuillets embryonnaires endoderme tube digestif annexes du TD ( poumons (foie, mésoderme chorde somites cœur, sang, rein os, muscles ectoderme système nerveux épiderme tube neural cellules des crêtes neurales après migration au travers du mésoderme une partie du système sensoriel cellules pigmentaires certains os du crâne
9 1 Cycle de développement des vertébrés 1.2 De l'œuf au xénope adulte La métamorphose facteurs externes nourriture, lumière, température hypothalamus TRH hypophyse + TSH thyroïde + prolactine retarde la métamorphose T3 T4 active la métamorphose Au cours de la métamorphose, les hormones T3 et T4 provoquent des réponses radicalement différentes selon le tissus cible. Elles induisent le développement des pattes mais enclenchent l apoptose dans la queue.
10 2 La mise en place des axes de symétrie 2.1 Rotation corticale et axe dorso-ventral chez le xénope L'axe dorso-ventral est déterminé par le point d'entrée du spermatozoïde 1. entrée du spermatozoïde dans l œuf 2. La méiose se termine; le second globule polaire est expulsé. Les noyaux mâles et femelles fusionnent pour donner le noyaux diploïde du zygote. 3. La membrane vitelline se décolle de la surface de l oeuf. La pesanteur entraîne le pôle végétatif, alourdi par le vitellus, vers le bas. 4. La membrane cytoplasmique et le cortex (zone gélatineuse de 5µm sous la membrane qui comprend entre autre des filaments d actine) pivote de 30 par rapport au reste du cytoplasme qui reste immobile. Cette rotation corticale se fait vers le point d entrée du spermatozoïde. 5. Après cette rotation, un centre inducteur est formé à l opposé du point d entrée du spermatozoïde. C est le centre de Nieuwkoop.
11 2 La mise en place des axes de symétrie 2.1 Rotation corticale et axe dorso-ventral chez le xénope Induction expérimentale d'un axe surnuméraire On greffe des cellules dorsale d une blastula, correspondant au centre de Nieuwkoop, en position ventrale d une blastula au même stade de développement. Le résultat de cette greffe est le développement d un axe dorso-ventral surnuméraire, et donc d un embryon double.
12 2 La mise en place des axes de symétrie 2.1 Rotation corticale et axe dorso-ventral chez le xénope Induction expérimentale d'un axe surnuméraire Injection de l ARNm de la b-caténine dans une cellule végétative ventrale Développement d un embryon double après duplication de l axe L injection de certaines protéines, dites à effet dorsalisant, peut avoir les même effets que la greffe d un centre de Nieuwkoop surnuméraire. Ces protéines inhibent l activité ventralisante d autres protéines qui sont présentes et seraient sans cela actives partout dans la blastula (par exemple GSK- 3). Parmi les protéines à effet ventralisant certaines sont de la famille Wnt.
13 2 La mise en place des axes de symétrie 2.2 Des facteurs maternels déterminent l'axe antéro-postérieur Les plans de division pendant la segmentation Répartition de l ARNm de Vg1 dans un ovule mûr. Division 1 : le premier plan de division passe par l axe animalvégétatif Division 2 : le plan de division passe aussi par l axe animalvégétatif et est perpendiculaire au premier Division 3 : perpendiculaire à l axe animal-végétatif, le plan de division sépare l embryon en quatre cellules animales et quatre cellules végétatives (plus grosses). L axe animal végétatif définit donc les plans de division pendant la segmentation. Il est déterminé par des «facteurs» d origine maternelle. Certains ARNm d origine maternelle, notamment, sont plus abondants du côté végétatif que du côté animal.
14 2 La mise en place des axes de symétrie 2.2 Des facteurs maternels déterminent l'axe antéro-postérieur ventre point d entrée du spermatozoïde plan médian axe de rotation arrière avant organisateur de Spemann centre de Nieuwkoop dos sens de la rotation corticale Le premier plan de division détermine en fait souvent à la fois le plan médian dans lequel se fait la rotation corticale mais aussi au plan de symétrie de l animal. Autrement dit la polarité dorso-ventrale est déterminée par le point d entrée du spermatozoïde; la polarité antéro-postérieure est orthogonale à la première et orientée selon la polarité animale-végétative.
15 2 La mise en place des axes de symétrie 2.3 Axes de symétrie chez d'autres vertébrés Le poulet La cellule oeuf de poulet présente un vitellus très abondant et de ce fait la segmentation est limitée à une fine couche de cytoplasme qui devient le blastoderme. La position du vitellus par rapport au blastoderme définit l axe dorso-ventral. P sens de la rotation de l œuf vitellu s A blastoderme L axe antéro-postérieur se matérialise avec l apparition d une couche de cellule plus dense en arrière du blastoderme. Au sein de cette zone marginale postérieure apparaît alors la ligne primitive. La position de la zone marginal postérieure n est pas déterminée par le point d entrée du spermatozoïde mais par la gravité pendant la descente (et la rotation qui l accompagne) de l œuf dans l oviducte.
16 2 La mise en place des axes de symétrie 2.3 Axes de symétrie chez d'autres vertébrés La souris Après fécondation, la segmentation commence. Après 8 divisions, les cellules se compactent pour former la morula. La face externe des cellules se couvre de villosités. Trois jours et demi après la fécondation la morula est devenu un blastocyste : les cellules internes forment le bouton embryonnaire (qui deviendra l embryon) et les autres le trophectoderme, qui formera des structures extra-embryonnaires (le placenta par exemple). Une vésicule emplie de liquide se forme à l intérieur du trophectoderme. Le bouton embryonnaire se différencie alors en hypoblaste (ou endoderme primitif qui formera lui aussi des annexes embryonnaires), du côté de la vésicule, et en épiblaste (ou ectoderme primitif) du côté opposé. Il n y a pas de vitellus dans l œuf des mammifère. Pas de trace non plus d une polarité qui serait définie par des déterminants maternels. La polarité dorsale est définie par un effet de position. L axe antéro-postérieur est sans doute déterminé par des interactions entre cellules. Des signaux utérins pourraient aussi intervenir.
17 3 L'induction du mésoderme 3.1 Mise en évidence des facteurs inducteurs Les territoires présomptifs Au stade blastula on peut faire une cartographie du devenir des cellules au cours du développement normal de l embryon. On définit ainsi des territoires présomptifs. Ces territoires n ont pas nécessairement déjà un avenir arrêté : si on prélève certaines cellules de la blastula, elles ne donnent pas en culture le type cellulaire qu elles auraient donné au cours du développement de l embryon. territoires présomptifs territoires spécifiés Sur la carte des territoires spécifiés (devenir des cellules en culture) on voit qu une partie du mésoderme n est pas encore engagée dans sa voie de développement «normale»: les cellules qui doivent se différencier en cellules du cœur dans l embryon ne le font pas en culture. On peut de plus réaliser des cartes de détermination, une cellule étant déterminée lorsque sa différenciation n est pas modifiée par le milieu dans lequel elle se trouve.
18 3 L'induction du mésoderme 3.1 Mise en évidence des facteurs inducteurs Le rôle inducteur de l'endoderme Puisque le devenir des cellules n est pas arrêté dès leur naissance, il doit être régulé, sans doute par des cellules voisines. On peut facilement arriver à mettre en évidence l origine de certains signaux qui induisent la différenciation du mésoderme chez le xénope. Devenir en culture d explants de différentes régions d une blastula (les couleurs ne correspondent pas aux feuillets ( embryonnaires On greffe la calotte animal sur les cellules végétatives. Des cellules de la calotte se différencient en tissus mésodermique.
19 3 L'induction du mésoderme 3.1 Mise en évidence des facteurs inducteurs Le rôle inducteur de l'endoderme La différenciation du mésoderme est donc induite par un signal qui doit diffuser à partir de l endoderme. On prélève des cellules de la calotte animale sur une blastula. On les associe en petit nombre à des cellules végétatives. Les cellules de la calotte ne se différencient pas en mésoderme On associe maintenant un plus grand nombre de cellules de la calotte animale à des cellules végétatives. Les cellules de la calotte se différencient en mésoderme
20 3 L'induction du mésoderme 3.1 Mise en évidence des facteurs inducteurs La notion de compétence La différenciation du mésoderme est induite par un signal qui diffuse à partir de l endoderme. Cette induction ne peut cependant avoir lieu que si les cellules de la calotte sont compétentes. Les cellules de la calotte sont compétentes pendant 7 heures. Mais quel que soit le moment auquel l induction a lieu, la différenciation, c est-à-dire l activation de gènes spécifiques du mésoderme, ne débute que vers 16 heures après la fécondation. Il existe donc un mécanisme interne, autonome, de déclenchement de la différenciation.
21 3 L'induction du mésoderme 3.2 Le modèle à quatre signaux pôle animal organisateur de Spemann pôle végétatif En résumé, l induction du mésoderme fait intervenir quatre catégories de signaux. Deux signaux issus des cellules végétatives (1 et 2) qui déterminent le mésoderme et induisent la première différenciation entre mésoderme dorsal et mésoderme ventral (c est à dire la formation de l organisateur de Spemann). Deux autre signaux interviennent dans la différenciation ultérieure du mésoderme le long de l axe dorso-ventral. Un signal dorsalisant (3) vient inhiber l action d un signal ventralisant (4).
22 3 L'induction du mésoderme 3.2 Le modèle à quatre signaux Identification des quatre signaux [Vg1] induction de mésoderme ventral ventre dos induction de mésoderme dorsal Vg1 est un bon candidat à la fois comme signal 1 et comme signal 2 : Vg1 peut en effet induire la différenciation des cellules de la calotte en mésoderme, mais la nature du mésoderme formé dépend de la concentration en Vg1. On a identifiés de nombreux facteurs synthétisés par le mésoderme lui-même qui sont de bon candidats comme signaux de type 3 et 4. L expression de chordin chez le xénope en début de gastrulation. L hybridation in situ marque en brun la zone correspondant à l organisateur de Spemann
23 3 L'induction du mésoderme 3.2 Le modèle à quatre signaux Identification des quatre signaux Les quatre signaux décrit précédemment activent des gènes exprimés dans le mésoderme. Ce sont ces gènes qui provoquent la différenciation proprement dite. Là aussi un gradient de morphogène, comme l activine, qui est un facteur de croissance, pourrait induire une différenciation du mésoderme le long de l axe dorso-ventral. [activine] gènes activés brachyury goosecoid différenciation en épiderme muscle réponse des cellules ectodermiques
24 4 Différenciation du mésoderme le long de l'axe antéro-postérieur 4.1 La production des somites Rappels sur le développement du poulet Chez le poulet la cellule œuf contient une quantité considérable de vitellus si bien que la segmentation ne se fait qu en surface, dans un petit disque qui devient le blastoderme. Une gouttière se forme dans ce blastoderme (la ligne primitive). Endoderme et mésoderme sont tous deux formés à partir de cellules de cette ligne primitive qui migrent (cellules dites du mésenchyme) au sein du blastoderme.
25 4 Différenciation du mésoderme le long de l'axe antéro-postérieur 4.1 La production des somites Rappels sur le développement du poulet sens de progression du noeud de Hansen gouttière neurale mésenchyme tube digestif chorde mésenchyme extra-embryonnaire repli céphalique plaque neurale endoderme repli céphalique gouttière neurale somite coelome somatopleure splanchnopleure chorde somites crêtes neurales nœud de Hensen îlots sanguins mésoderme formation de la gouttière neurale début des bourrelets neuraux ligne primitive
26 4 Différenciation du mésoderme le long de l'axe antéro-postérieur 4.1 La production des somites La production des somites Les somites sont produites en avant du nœud de Hensen lorsque celui-ci se déplace de la zone antérieur à la zone postérieure (ci-dessous la formation des somites chez le ( poulet Les somites sont produits par une fragmentation du mésoderme pré-somitique en 4 ou 5 petits blocs. Les somites apparaissent par paire, de part et d autre de la chorde. L apparition des deux somites d une paire est simultanée.
27 4 Différenciation du mésoderme le long de l'axe antéro-postérieur 4.1 La production des somites Le déterminisme précoce des somites L apparition des somites se fait donc séquentiellement, de la région céphalique à la région postérieure. À quel moment les limites des somites sont elles déterminées? Si on greffe du mésoderme pré-somitique d un embryon à un autre en retournant la greffe, les somites sont produits dans l ordre qui aurait été le leur dans l embryon d origine. La détermination des somites s est donc faite avant la greffe, sans doute de façon précoce.
28 4 Différenciation du mésoderme le long de l'axe antéro-postérieur 4.1 La production des somites Contrôle moléculaire de la segmentation du mésoderme La segmentation du mésoderme en somites est régulée par un oscillateur moléculaire qui permet l activation cyclique de certains gènes. Au centre de cette «horloge» les gènes Notch et Lfng. La surexpression de Lfng bloque les oscillations de l horloge moléculaire et provoque de graves anomalies dans la segmentation du mésoderme. Ci-dessous segmentation chez une souris transgénique qui sur-exprime Lfng. gènes impliqués dans la délimitation des somites gène impliqué dans la différenciation des somites contrôle embryon surexprimant Lfng
29 4 Différenciation du mésoderme le long de l'axe antéro-postérieur 4.1 La production des somites Contrôle moléculaire de la segmentation du mésoderme Un modèle pour la détermination des limites de somite. La protéine FGF présente un gradient le long de l axe antéropostérieur. Le mésoderme n est compétent pour sa différenciation en somite que si FGF est à faible concentration. La différenciation devient effective quand Notch active les gènes cycliques. [FGF ] front de détermination mésoderme présomitique [Notch] notc h - limite de somite + + Lfn autres gènes g à expression cyclique nouveau somite queue tête temps
30 4 Différenciation du mésoderme le long de l'axe antéro-postérieur 4.2 Gènes Hox et différenciation des somites Le devenir des somites Après la formation du somite, se différencient trois zones distinctes : le sclérotome, à l origine des vertèbres, le dermatome, à l origine du derme, le myotome, à l origine de tous les muscles squelettiques. Une opération chirurgicale consistant à retourner un somite jeune (et donc à inverser la polarité dorso-ventrale) ne perturbe pas sa différenciation. La différenciation de ces zones implique donc nécessairement des communications entre le somite et les tissus qui l entourent.
31 4 Différenciation du mésoderme le long de l'axe antéro-postérieur 4.2 Gènes Hox et différenciation des somites La différenciation des somites le long de l'axe antéro-postérieur Les somites sont à l origine de structures différentes selon leur position le long de l axe antéro-postérieur. Par exemple les somites antérieurs donnent les vertèbres cervicales alors que les suivants donnent les vertèbres thoraciques, lombaires, sacrées puis caudales. Le devenir d un somite est fixé avant même qu il ne soit formé. On prélève du mésoderme pré-somitique qui aurait donné des vertèbres thoraciques et on le greffe en position plus antérieure chez un autre embryon. Ce mésoderme se différencie selon sa position d origine et produit donc des vertèbres thoraciques.
32 4 Différenciation du mésoderme le long de l'axe antéro-postérieur 4.2 Gènes Hox et différenciation des somites La différenciation des somites le long de l'axe antéro-postérieur : les gènes Hox La différenciation des somites le long de l axe antéropostérieur fait intervenir des gènes codant pour des facteurs de transcription, les gènes Hox. Ces gènes sont dit à homéoboite parce qu il comprennent tous un homéodomaine de 180pb qui caractérise de nombreuses protéines capables de se fixer à l ADN. Limite antérieure d'expression des gènes Hox b1 (en rouge), Hox b4 (en jaune) et Hox b9 (en bleu). Les gènes Hox ont la particularité de s exprimer séquentiellement au cours du développement, l ordre de leur expression semblant dicté par leur ordre d agencement le long des chromosomes. On parle de colinéarité. (au cours de l évolution cette colinéarité apparaît en même temps que l axe ( bilatériens antéropostérieur, c est à dire chez les
33 4 Différenciation du mésoderme le long de l'axe antéro-postérieur 4.2 Gènes Hox et différenciation des somites La différenciation des somites le long de l'axe antéro-postérieur : les gènes Hox Du fait de la colinéarité de leur expression, chaque point le long de l axe antéropostérieur est caractérisé par un profil d expression des gènes Hox. Les gènes Hox donnent donc aux cellules une valeur de position. Sur le schéma ci-contre chaque gène est caractérisé par une limite antérieure d expression et chaque tissu (W, X, Y, Z) est caractérisé par une combinaison des quatre gènes. À gauche les profils d expression réels des gènes Hox chez la souris.
34 4 Différenciation du mésoderme le long de l'axe antéro-postérieur 4.2 Gènes Hox et différenciation des somites La différenciation des somites le long de l'axe antéro-postérieur : les gènes Hox Une mutation d un gène Hox entraîne généralement la formation d un mutant homéotique, c est-à-dire d un individu dont l identité des organes le long de l axe antéropostérieur a été perturbée. Une souris chez qui le gène Hoxc8 est inactivée (knock-out) meurt quelques jours après sa naissance. Une des anomalies les plus remarquables chez ces souris et que la première vertèbre lombaire est transformée en vertèbre thoracique (elle porte donc des côtes). Les organes plus postérieurs ne sont pas affectés. Cette manipulation illustre clairement le principe de dominance postérieure : un gène détermine fortement la différenciation des tissus dans la zone qui est proche de sa limite antérieure d expression.
35 4 Différenciation du mésoderme le long de l'axe antéro-postérieur 4.3 Comparaison mésoderme / tube nerveux L'induction du tube nerveux Si on prélève du mésoderme sur un embryon au stade neurula et qu on le greffe à un embryon plus jeune (stade gastrula) on induit la formation d un axe antéropostérieur surnuméraire. Selon que le mésoderme prélevé est antérieur ou postérieur, les structures induites ne seront pas les mêmes. On prélève du mésoderme antérieur. Des structures céphaliques sont induites chez le receveur. On prélève du mésoderme postérieur. Des structures thoracique et caudales sont induites chez le receveur. Le modèle d induction le plus probable semble être celui d un gradient d inducteur dans le mésoderme, gradient qui ressemblerait fort à ce que nous avons déjà décrit pour l induction du mésoderme lui même. ectoderme tissu nerveux tube neural mésoderme mésoderme
36 4 Différenciation du mésoderme le long de l'axe antéro-postérieur 4.3 Comparaison mésoderme / tube nerveux La différenciation des rhombomères Le tube nerveux se segmente en rhombomères. Après leur formation, les rhombomères se différencient. Comme pour les somites, la nature de leur différenciation sera fonction de leur position le long de l axe antéro-postérieur, et encore une fois les gènes Hox jouent un rôle dans cette différenciation. Profil d expression des gènes Hox dans les huit rhombomères. À gauche, coupe frontale dans le cerveau postérieur d un embryon de souris trasngénique. Cette souris a reçu LacZ (révélé en bleu dans les rhombomère 3 et 5) sous contrôle d un des activateurs de Hoxb2. Hoxb2 s exprime dans le rhombomère 4 mais le contrôle de son expression diffère de celui mis en place dans les rhombomères 3 et 5.
37 Conclusion : gènes du développement et évolution des plans d'organisation poulet python Patron d'expression des gènes hox C8, C6 et B5. Chez le poulet C8 et C6 ne sont exprimés que dans la zone thoracique. Chez le python il sont exprimés presque tout le long de l'axe antéro-postérieur. poulet python cervicales p. av. thoraciques thoraciques lombaires p. ar. hox B5 hox C8 hox C6 hox B5 hox C8 hox C6
38 Conclusion : gènes du développement et évolution des plans d'organisation Vertébrés Arthropodes Bilatériens Cnidaires Éponges La compréhension que nous commençons à avoir du contrôle génétique du développement permet aussi de mieux comprendre l évolution du règne animal. La figure ci-dessus présente un scénario d évolution des gènes Hox dans le règne animal, à partir de leur apparition chez l ancêtre commun aux cnidaires et aux bilatériens. Cette évolution procède surtout par duplication/délétion de gènes. La séquence en elle même des gènes Hox est fortement conservée.
39 Conclusion : gènes du développement et évolution des plans d'organisation Un petit scénario d évolution d un gène de développement un gène Hox est dupliqué mais seuls certains de ses activateurs le sont en même temps. Les deux copies de gène sont donc fonctionnellement identiques, mais elles ne sont pas exprimées dans les mêmes tissus. À partir de cet événement de duplication partielle, les deux gènes peuvent diverger et acquérir des fonctions différentes.
Gènes du développement et structuration de l organisme
03-Gènes du développement_00/maquette imports 19/01/10 10:45 Page99 Revue des Questions scientifiques, 2010, 181 (1) : 99-110 Gènes du développement et structuration de l organisme René Rezsohazy Unité
Plus en détailTUTORAT UE 5 2012-2013 Anatomie Correction Séance n 6 Semaine du 11/03/2013
TUTORAT UE 5 2012-2013 Anatomie Correction Séance n 6 Semaine du 11/03/2013 Appareil respiratoire-organogénèse de l appareil digestif Cours du Pr. PRUDHOMME Séance préparée par Anissa BARAKAT, Caroline
Plus en détailL univers vivant De la cellule à l être humain
L univers vivant De la cellule à l être humain La cellule humaine Voir : http://www.biologieenflash.net/sommaire.html Voir : http://fr.wikipedia.org/ La cellule humaine Unité de base de tous les êtres
Plus en détailLA MITOSE CUEEP - USTL DÉPARTEMENT SCIENCES BAHIJA DELATTRE
Biologie LA MITOSE CUEEP - USTL DÉPARTEMENT SCIENCES BAHIJA DELATTRE Février 2006 I. L'INTRODUCTION Chaque cellule d'un organisme supérieur provient de la multiplication d'une cellule préexistante (cellule
Plus en détailDr E. CHEVRET UE2.1 2013-2014. Aperçu général sur l architecture et les fonctions cellulaires
Aperçu général sur l architecture et les fonctions cellulaires I. Introduction II. Les microscopes 1. Le microscope optique 2. Le microscope à fluorescence 3. Le microscope confocal 4. Le microscope électronique
Plus en détailAMAMI Anaïs 3 C LORDEL Maryne. Les dons de cellules & de tissus.
AMAMI Anaïs 3 C LORDEL Maryne Les dons de cellules & de tissus. Introduction : Une greffe (don) de cellules consiste à administrer à un patient dont un organe vital ne fonctionne plus correctement, une
Plus en détailInformation génétique
chapitre 3 Information génétique et division cellulaire L étude de la division cellulaire est abordée pour découvrir comment est transmise et conservée l information génétique portée par les chromosomes.
Plus en détailLes OGM. 5 décembre 2008. Nicole Mounier
Les OGM 5 décembre 2008 Nicole Mounier Université Claude Bernard Lyon 1 CGMC, bâtiment Gregor Mendel 43, boulevard du 11 Novembre 1918 69622 Villeurbanne Cedex OGM Organismes Génétiquement Modifiés Transfert
Plus en détailLes Annélides. 1. Présentation du groupe. UCLOUVAIN FDP Zoologie
Les Annélides Fiche récapitulative Métazoaires, triploblastiques, coelomates Symétrie bilatérale Protostomiens Métamérisés Corps en 3 parties: tête, soma, telson Tube digestif complet formé de régions
Plus en détail1 les caractères des êtres humains.
Quelques rappels des classes précédentes ACTIVITÉ livre pages 8 et 9 : apprendre le bilan de la page 9 Les êtres vivants sont répartis en espèces. Chaque être vivant est formé de cellules. schéma d une
Plus en détailTraitement des Pseudarthroses des Os Longs par Greffe Percutanée de Moelle Osseuse Autologue Concentrée
Traitement des Pseudarthroses des Os Longs par Greffe Percutanée de Moelle Osseuse Autologue Concentrée Etude rétrospective de 45 cas Didier MAINARD, Jérôme DILIGENT Service de Chirurgie Orthopédique,
Plus en détailLe Monde des insectes, son importance pour l Homme et l apport de l étude des insectes aux sciences du vivant.
MEDAILLE D OR DU CNRS 2011 Le Monde des insectes, son importance pour l Homme et l apport de l étude des insectes aux sciences du vivant. Extrait de l allocution prononcée le 19 juin 2007 par Jules Hoffmann,
Plus en détailCeinture Home Dépôt. Orthèse lombaire et abdominale. Mother-to-be (Medicus)
Orthèse lombaire et abdominale Mother-to-be (Medicus) Prévention Soutient courbe lombaire Supporte poids du ventre Ajustable Soulage les maux de dos en position debout (Beaty et al. 1999) Ceinture Home
Plus en détailUn ver, 959 cellules et 13 000 gènes
SYNTHÈSE médecine/sciences 1997 ; 13 : 156-65 Un ver, 959 cellules et 13 000 gènes Marie-Anne Félix Les cascades moléculaires spécifiant la destinée des cellules au cours du développement sont identifiées
Plus en détailLundis de la Santé - Brest 12 Décembre 2005. Tabac et Grossesse M. COLLET
Lundis de la Santé - Brest 12 Décembre 2005 Tabac et Grossesse M. COLLET Tabac et grossesse Problème majeur de santé publique 25 à 33 % des femmes fument pendant la grossesse Nombreuses conséquences obstétricales
Plus en détailCellules procaryotes Service histologie Pr.k.mebarek
Cellules procaryotes Service histologie Pr.k.mebarek I) Les cellules procaryotes II) Les cellules eucaryotes o 1) Caractéristiques générales des cellules eucaryotes o 2) Organisation des cellules eucaryotes
Plus en détailSéquence 6. Mais ces espèces pour autant ne sont pas identiques et parfois d ailleurs ne se ressemblent pas vraiment.
Sommaire Séquence 6 Nous avons vu dans les séances précédentes qu au cours des temps géologiques des espèces différentes se sont succédé, leur apparition et leur disparition étant le résultat de modifications
Plus en détailLe test de dépistage qui a été pratiqué à la
élever CommenT UN enfant ayant une drépanocytose Q Le test de dépistage qui a été pratiqué à la maternité vient de révéler que votre bébé est atteint de drépanocytose. Aujourd hui, votre enfant va bien,
Plus en détailPlateforme Transgenèse/Zootechnie/Exploration Fonctionnelle IBiSA. «Anexplo» Service Transgenèse. Catalogue des prestations
Plateforme Transgenèse/Zootechnie/Exploration Fonctionnelle IBiSA «Anexplo» Service Transgenèse Catalogue des prestations 04/01/12 - Page 1 sur 8 Présentation du service de Transgenèse Le service de Transgenèse
Plus en détailCHAPITRE 3 LA SYNTHESE DES PROTEINES
CHAITRE 3 LA SYNTHESE DES ROTEINES On sait qu un gène détient dans sa séquence nucléotidique, l information permettant la synthèse d un polypeptide. Ce dernier caractérisé par sa séquence d acides aminés
Plus en détailLE RACHIS : UNE ENTITE COMPLEXE IMPORTANTE A PRESERVER
LE RACHIS : UNE ENTITE COMPLEXE IMPORTANTE A PRESERVER I : INTRODUCTION Dans le cadre de la Semaine Européenne de la Construction il est utile de se remémorer ou de prendre simplement conscience que notre
Plus en détailLeucémies de l enfant et de l adolescent
Janvier 2014 Fiche tumeur Prise en charge des adolescents et jeunes adultes Leucémies de l enfant et de l adolescent GENERALITES COMMENT DIAGNOSTIQUE-T-ON UNE LEUCEMIE AIGUË? COMMENT TRAITE-T-ON UNE LEUCEMIE
Plus en détailLes vers marins. Deux embranchements représentent les vers marins de nos côtes littorales: les vers plats (plathelminthes) et les vers segmentés
Les vers marins A partir des vers marins, les animaux se complexifient dans l organisation de leur tissus. Nous avons vu qu avec les coraux, les organismes possédaient deux feuillets séparés d une gelée.
Plus en détailSéquence 1. Reproduction conforme de la cellule et réplication de l ADN Variabilité génétique et mutation de l ADN
Séquence 1 Reproduction conforme de la cellule et réplication de l ADN Variabilité génétique et mutation de l ADN Sommaire 1. Reproduction conforme de la cellule et réplication de l ADN 2. Variabilité
Plus en détailI. EXERCICES POUR LA CERVICALGIE CHRONIQUE. Exercice 1 : Posture
148 l e x a m e n m u s c u l o s q u e l e t t i q u e I. EXERCICES POUR LA CERVICALGIE CHRONIQUE Faites les exercices suivants au moins 2 fois par jour, tous les jours. Faites l effort de maintenir une
Plus en détailsur la valve mitrale À propos de l insuffisance mitrale et du traitement par implantation de clip
À propos de l insuffisance mitrale et du traitement par implantation de clip sur la valve mitrale Support destiné aux médecins en vue d informer les patients. À propos de l insuffisance mitrale L insuffisance
Plus en détailConsolidation osseuse et biotechnologies État des lieux. Prof. L. GALOIS Centre Hospitalier Universitaire de NANCY
Consolidation osseuse et biotechnologies État des lieux Prof. L. GALOIS Centre Hospitalier Universitaire de NANCY La problématique Tissu osseux : forte aptitude à se réparer MAIS Situations cliniques particulières
Plus en détailC.F.A.O. : Conception et Fabrication Assistées par Ordinateur.
C.F.A.O. : Conception et Fabrication Assistées par Ordinateur. La CFAO réunit dans une même démarche informatique les actions de conception et de fabrication d un objet. La technique utilisée permet à
Plus en détailAMINES BIOGENIQUES. Dopamine/Noradrénaline/Adrénaline (CATECHOLAMINES) Sérotonine/Histamine/Dopamine
AMINES BIOGENIQUES Dopamine/Noradrénaline/Adrénaline (CATECHOLAMINES) Sérotonine/Histamine/Dopamine Effets physiologiques des bioamines via le systeme nerveux autonome Cardiovasculaire: Augmentation du
Plus en détailMaladie de Hodgkin ou lymphome de Hodgkin
Maladie de Hodgkin ou lymphome de Hodgkin Ce que vous devez savoir Le cancer : une lutte à finir 1 888 939-3333 www.cancer.ca MALADIE DE HODGKIN Ce que vous devez savoir Même si vous entendez parler du
Plus en détailLa surveillance biologique des salariés Surveiller pour prévenir
Evaluer et prévenir le risque radiologique professionnel dans les opérations de radiographie industrielle La surveillance biologique des salariés Surveiller pour prévenir Dr Irène Sari-Minodier Service
Plus en détailNiveau CEl CE2. Le grand dauphin ou dauphin souffleur Tursiops truncatus
Niveau CEl CE2 Le grand dauphin ou dauphin souffleur Tursiops truncatus INTRODUCTION: non un poisson. Le dauphin souffleur ou grand dauphin est un mammifère marin, et Comme tous les mammifères il suivantes
Plus en détailDe Mes p@rcelles à Télépac
En suivant étape par étape les indications de cette fiche technique vous pourrez transférer en quelques clics votre assolement de mes p@rcelles vers TéléPAC 2014. Ensuite, vous aurez simplement à remplir
Plus en détailINFORMATION GÉNÉTIQUE et REPRODUCTION SEXUÉE
Partie 1, Chapitre 4 INFORMATION GÉNÉTIQUE et REPRODUCTION SEXUÉE Constat : à l'exception des jumeaux, chaque individu est unique. Ses caractères héréditaires dependent des info génétiques (allèles) portées
Plus en détailBiométrie foetale. Comité éditorial pédagogique de l'uvmaf. Date de création du document 01/071011. - Support de Cours (Version PDF) -
Biométrie foetale Comité éditorial pédagogique de l'uvmaf Date de création du document 01/071011 Table des matières I Techniques de biométrie...3 I.1 Mesure de la longueur cranio-caudale...3 I.2 Mesure
Plus en détailLes jours de la semaine
Les jours de la semaine Les jours de la semaine S enfilent un à un Comme les billes d un grand collier Dans un ordre, ils se suivent Chaque jour se ressemble Chaque jour est différent Mais on ne peut les
Plus en détailFécondation in vitro avec don d ovocytes
Fécondation in vitro avec don d ovocytes Ref. 155 / abril 2009 Service de Médecine de la Reproduction Gran Vía Carlos III 71-75 08028 Barcelona Tel. (+34) 93 227 47 00 Fax. (+34) 93 491 24 94 international@dexeus.com
Plus en détailDe la physico-chimie à la radiobiologie: nouveaux acquis (I)
De la physico-chimie à la radiobiologie: nouveaux acquis (I) Collaboration: - Laboratoire de Radiotoxicologie et Oncologie (L. Sabatier) CEA, DSV - Laboratoire de Génotoxicité et Modulation de l Expression
Plus en détailAthénée Royal d Evere
Athénée Royal d Evere Prévention des hernies discales en milieu scolaire et dans la vie de tous les jours Présenté par Didier Vanlancker LEVAGE DE CHARGES POSITION INITIALE Levage de charges Jambes légèrement
Plus en détailChapitre 3 La biodiversité, résultat et étape de l évolution
Chapitre 3 La biodiversité, résultat et étape de l évolution Introduction 1- La diversité des milieux et des écosystèmes 2- La diversité des espèces 3- La diversité des gènes 4- L évolution de la biodiversité
Plus en détailTest d immunofluorescence (IF)
Test d immunofluorescence (IF) 1.1 Prélèvement du cerveau et échantillonnage Avant toute manipulation, il est fondamental de s assurer que tout le personnel en contact avec un échantillon suspect soit
Plus en détailChapitre II La régulation de la glycémie
Chapitre II La régulation de la glycémie Glycémie : concentration de glucose dans le sang valeur proche de 1g/L Hypoglycémie : perte de connaissance, troubles de la vue, voire coma. Hyperglycémie chronique
Plus en détailL AUTOGREFFE QUELQUES EXPLICATIONS
L AUTOGREFFE QUELQUES EXPLICATIONS Le traitement de votre maladie nécessite une Chimiothérapie intensive. Cette chimiothérapie qui utilise de fortes doses de médicaments antimitotiques est plus efficace
Plus en détailApport de la TDM dans les cellulites cervico-faciales
Apport de la TDM dans les cellulites cervico-faciales A propos de 35cas L.Derouich, N.El Benna, N.Moussali, A.Gharbi, A.Abdelouafi Service de Radiologie Hôpital 20 Aout CHU Ibn Roch Casablanca Maroc plan
Plus en détailMais pourquoi je ne suis pas enceinte?
Mais pourquoi je ne suis pas? On a beau vouloir très fort un bébé, la nature ne nous obéit pas toujours au doigt et à l œil Ce qu il faut savoir pour être au top de sa fertilité et tomber plus facilement!...
Plus en détailLymphome non hodgkinien
Lymphome non hodgkinien Ce que vous devez savoir Le cancer : une lutte à finir 1 888 939-3333 www.cancer.ca LYMPHOME NON HODGKINIEN Ce que vous devez savoir Même si vous entendez parler du cancer presque
Plus en détailActivité 38 : Découvrir comment certains déchets issus de fonctionnement des organes sont éliminés de l organisme
Activité 38 : Découvrir comment certains déchets issus de fonctionnement des organes sont éliminés de l organisme 1. EXTRAITS REFERENTIELS DU BO Partie du programme : Fonctionnement de l organisme et besoin
Plus en détailÉCOLE : cycle 3 (CM2) Sciences de la vie et de la Terre S INFORMER : organiser l information Classer, trier, assembler, grouper, distinguer
NIVEAU DISCIPLINE CAPACITÉ COMPÉTENCE MOTS CLÉS ÉCOLE : cycle 3 (CM2) Sciences de la vie et de la Terre S INFORMER : organiser l information Classer, trier, assembler, grouper, distinguer 1. TITRE : TRIER
Plus en détailFigure 1a Wasmannia auropunctata (Ouvrière), morphologie. 1 millimètre
Figure 1a Wasmannia auropunctata (Ouvrière), morphologie. 1 millimètre Figure 1b Wasmannia auropunctata Taille relative et diversité morphologique (Reine et ouvrière) Figure 2 Wasmannia auropunctata (mâle
Plus en détailLes renseignements suivants sont destinés uniquement aux personnes qui ont reçu un diagnostic de cancer
Information importante pour les personnes atteintes d un cancer du poumon non à petites cellules de stade avancé Les renseignements suivants sont destinés uniquement aux personnes qui ont reçu un diagnostic
Plus en détailChapitre 2 - Complexité des relations entre génotype et phénotype
Chapitre 2 - Complexité des relations entre génotype et phénotype Chaque chromosome est en double exemplaire Donc chaque gène (situé sur son locus) est en double exemplaires : et peut être sous différente
Plus en détailClaude Karger Anne Sophie Kesseler
Claude Karger Anne Sophie Kesseler Docteur, j ai mal au dos!! Faites de la natation, ça va passer Mythe ou réalité? Les poissons souffrent-ils du dos? A priori, non. Pourquoi? Ne sont pas soumis à la pesanteur!!
Plus en détailAllégations relatives à la teneur nutritive
Allégations relatives à la teneur nutritive Mots utilisés dans les allégations relatives à la teneur nutritive Ce que le mot signifie Exemples Sans Faible Réduit Source de Léger Une quantité insignifiante
Plus en détailCONTENU MISE EN PLACE. 1. Placez le plateau de jeu au centre de la table.
TM Pour voir une vidéo explicative du jeu, visitez www.stratusgames.com INTRODUCTION BUT DU JEU Les habitants des villages entourant un volcan dormant vivaient heureux et en paix jusqu au jour où BADABOUM
Plus en détailET 24 : Modèle de comportement d un système Boucles de programmation avec Labview.
ET 24 : Modèle de comportement d un système Boucles de programmation avec Labview. Sciences et Technologies de l Industrie et du Développement Durable Formation des enseignants parcours : ET24 Modèle de
Plus en détailNouvelles pistes pour revisiter la production de la parole et son développement : données, modèles, représentation
Nouvelles pistes pour revisiter la production de la parole et son développement : données, modèles, représentation Louis-Jean Boë 1, Guillaume Captier 2, Pierre Badin 1, Pascal Perrier 1 Guillaume Barbier
Plus en détailPrincipales causes de décès selon le groupe d âge. 0 24 25 44 45 64 65 84 85 et plus
Module 2 Exercice 1: Cellules souches hématopoïétiques 1. Causes de décès en Suisse (2010) La figure suivante montre les causes de décès les plus fréquentes en Suisse en 2010, telles qu elles ont été relevées
Plus en détaildos La qualité au service de votre santé Avenue Vinet 30 1004 Lausanne - Suisse p r e n d r e s o i n d e s o n
dos p r e n d r e s o i n d e s o n Avenue Vinet 30 1004 Lausanne - Suisse La qualité au service de votre santé Cette information, éditée par l Institut de physiothérapie de la Clinique de La Source, vous
Plus en détail3: Clonage d un gène dans un plasmide
3: Clonage d un gène dans un plasmide Le clonage moléculaire est une des bases du génie génétique. Il consiste à insérer un fragment d'adn (dénommé insert) dans un vecteur approprié comme un plasmide par
Plus en détailÉCOLES NORMALES SUPÉRIEURES ÉCOLE NATIONALE DES PONTS ET CHAUSSÉES CONCOURS D ADMISSION SESSION 2013 FILIÈRE BCPST COMPOSITION DE BIOLOGIE
ÉCOLES NORMALES SUPÉRIEURES ÉCOLE NATIONALE DES PONTS ET CHAUSSÉES CONCOURS D ADMISSION SESSION 2013 FILIÈRE BCPST COMPOSITION DE BIOLOGIE Épreuve commune aux ENS de Cachan, Lyon, Paris et de l ENPC Durée
Plus en détailSEMAINE DES MATHEMATIQUES
SEMAINE DES MATHEMATIQUES Titre de l'activité Découverte de la suite de Fibonacci ou cinq activités à traiter simultanément : les billes, les escaliers, les étages peints, les fauxbourdons, les lapins
Plus en détail«DIRE» UNE ECHOGRAPHIE A 12 SEMAINES D AMENORRHEE. Laurence Hamou Interne CHU ROUEN
«DIRE» UNE ECHOGRAPHIE A 12 SEMAINES D AMENORRHEE Laurence Hamou Interne CHU ROUEN INTRODUCTION 3 échographies obstétricales recommandées au cours d une grossesse normale. Idéalement réalisée entre 11
Plus en détailTransgene accorde une option de licence exclusive pour le développement et la commercialisation de son produit d immunothérapie TG4010
Parc d Innovation d Illkirch, France, le 10 mars 2010 Transgene accorde une option de licence exclusive pour le développement et la commercialisation de son produit d immunothérapie TG4010 Transgene (Euronext
Plus en détail- 1320 - Cordonniers, sigans
click for previous page - 1320 - Cordonniers, sigans Corps ovale, très comprimé latéralement et couvert de petites écailles. Bouche petite, avec une seule rangée serrée de petites dents incisiformes. Nageoire
Plus en détailUnitecnic 2200 Unitecnic 2200 CS
Unitecnic Unitecnic S Notice de pose Seules les vis rouges et bleues peuvent être dévissées. (changement de combinaison et de main) Tout autre démontage interne est interdit. (annulation de la garantie)
Plus en détailPourquoi une femme-enceinte présente un certain nombre de douleurs inconnues jusqu'à lors?
Pourquoi une femme-enceinte présente un certain nombre de douleurs inconnues jusqu'à lors? elle va pour cela créer des éléments chargées de transmettre un message à son corps (les hormones) : la «relaxine»
Plus en détailAllégez la charge! Dossier d enseignement: Soulever et porter des charges Exercices de consolidation niveau 2
Allégez la charge! Dossier d enseignement: Soulever et porter des charges Exercices de consolidation niveau 2 Objectif Les apprenants soulèvent et portent des charges correctement. Public-cible - Des apprenants
Plus en détailCoordinateur Roland Calderon
SVT-3 e -/Sciences de la Vie et de la Terre-/ erre-/-programme 2008 LIVRE DU PROFESSEUR Coordinateur Roland Calderon Les auteurs Vincent Béranger Professeur à Paris Louis-Marie Couteleau Professeur à Paris
Plus en détailEléments de spécification des systèmes temps réel Pierre-Yves Duval (cppm)
Eléments de spécification des systèmes temps réel Pierre-Yves Duval (cppm) Ecole d informatique temps réel - La Londes les Maures 7-11 Octobre 2002 - Evénements et architectures - Spécifications de performances
Plus en détailLes tests génétiques à des fins médicales
Les tests génétiques à des fins médicales Les tests génétiques à des fins médicales Nous avons tous hérité d une combinaison unique de gènes de la part de nos parents. Cette constitution originale et l
Plus en détailÉTUDE DE L EFFICACITÉ DE GÉOGRILLES POUR PRÉVENIR L EFFONDREMENT LOCAL D UNE CHAUSSÉE
ÉTUDE DE L EFFICACITÉ DE GÉOGRILLES POUR PRÉVENIR L EFFONDREMENT LOCAL D UNE CHAUSSÉE ANALYSIS OF THE EFFICIENCY OF GEOGRIDS TO PREVENT A LOCAL COLLAPSE OF A ROAD Céline BOURDEAU et Daniel BILLAUX Itasca
Plus en détaildes banques pour la recherche
ADN, cellules, tissus... des banques pour la recherche FÉVRIER 2009 Les banques d échantillons de matériel biologique (tissus, cellules, ADN ), appelées biobanques, mettent à disposition des chercheurs
Plus en détailLES ORTHESES DE COMPRESSION CONTENTION
LES ORTHESES DE COMPRESSION CONTENTION Parfois sous estimées, les orthèses de compression contention augmentent le niveau de vigilance par leur mécanisme de «rappel à l ordre», préviennent les récidives
Plus en détailQuel que soit le matériel d ostéosynthèse, un certain nombre de principes permettent de bien conduire le geste chirurgical
Information supplémentaire 3 Quel que soit le matériel d ostéosynthèse, un certain nombre de principes permettent de bien conduire le geste chirurgical Installation Sur table normale, en décubitus dorsal
Plus en détailUnivers Vivant Révision. Notions STE
Univers Vivant Révision Notions STE Chap. 13) L Écologie 1) a) Qu est-ce que l empreinte écologique? L empreinte écologique correspond à la surface terrestre et aquatique totale nécessaire à un individu,
Plus en détailIdentification des principaux lépidoptères ravageurs du maïs sucré
Identification des principaux lépidoptères ravageurs du maïs sucré Rencontre du groupe RAP Maïs sucré, 3 avril 2013 Jean-Philippe Légaré, M. Sc., biologiste-entomologiste, Laboratoire de diagnostic en
Plus en détailService évaluation des actes professionnels
TRAITEMENT DES AGÉNÉSIES DENTAIRES MULTIPLES LIÉES AUX DYSPLASIES ECTODERMIQUES OU À D'AUTRES MALADIES RARES, CHEZ L ENFANT ATTEINT D OLIGODONTIE, AVEC POSE DE 2 IMPLANTS (VOIRE 4 MAXIMUM) UNIQUEMENT DANS
Plus en détailF us u ses c ouc u he h s s po p nt n a t né n es J. L J. an sac CHU H T ou
Fausses couches spontanées J Lansac CHU Tours Définition Avortement : expulsion produit de conception avant 22SA ou enfant
Plus en détailLa reconnaissez- vous?
La reconnaissez- vous? Qu est ce qu une puce? C est un insecte piqueur sans ailes de couleur brune mesurant quelques millimètres et ayant la capacité de sauter 30 fois sa longueur. L espèce Cténocephalidès
Plus en détailProblèmes de dénombrement.
Problèmes de dénombrement. 1. On se déplace dans le tableau suivant, pour aller de la case D (départ) à la case (arrivée). Les déplacements utilisés sont exclusivement les suivants : ller d une case vers
Plus en détailLa Greffe de Cellules Souches Hématopoïétiques
La Greffe de Cellules Souches Hématopoïétiques Professeur Ibrahim Yakoub-Agha CHRU de LILLE (Illustration de J. Cloup, extraite du CD-Rom «greffe de Moelle» réalisé par la société K Noë) La moelle osseuse
Plus en détailConducteurs et passagers: à chacun ses responsabilités
Conducteurs et passagers: à chacun ses responsabilités La sécurité du passager dépend pour une grande part du conducteur, mais il a aussi sa part de responsabilité. Des règles spécifiques en fonction du
Plus en détailGUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE
GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE SOURCES : ligues reins et santé A LA BASE, TOUT PART DES REINS Organes majeurs de l appareil urinaire, les reins permettent d extraire les
Plus en détailCéphalothorax. Doigt mobile Pinces = 1 ière paire thoracique Pinces (1 ière paire thoracique) Abdomen replié. Abdomen replié
ÉCLAIRAGE 6 : QUELQUES ASPECTS DE LA BIOLOGIE DES CRUSTACÉS Les crustacés constituent avec les Insectes ou Hexapodes, le groupe des Pancrustacés qui est défini sur la base de caractères génétiques donc
Plus en détailCRITERES DE REMPLACEMENT
ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES - 7 semestres dans des services agréés pour le DES d anatomie et cytologie pathologiques, dont au moins 5 doivent être accomplis dans des services hospitalouniversitaires
Plus en détailPseudotumor cerebri. Anatomie Le cerveau et la moelle épinière baignent dans un liquide clair, appelé le liquide céphalo-rachidien (LCR).
Hypertension intracrânienne idiopathique Pseudotumor cerebri Votre médecin pense que vous pouvez souffrir d hypertension intracrânienne idiopathique connue aussi sous le nom de «pseudotumeur cérébrale».
Plus en détailLes débuts de la génétique
HPITRE 9 DES DÉBTS DE L ÉNÉTIQE X ENJEX TELS DES BIOTEHNOLOIES 1 Les débuts de la génétique est avec les travaux de regor Mendel vers la fin du XIX e siècle que furent posées les bases de la génétique.
Plus en détailLES COURBURES DE LA COLONNE VERTEBRALE
LES COURBURES DE LA COLONNE VERTEBRALE La colonne vertébrale présente des courbures normales (physiologiques) : lordoses et cyphoses qu'il convient de différencier de courbures pathologiques (cyphose accentuée,
Plus en détailSAVOIR SE RECENTRER : UN ATOUT AU QUOTIDIEN
SAVOIR SE RECENTRER : UN ATOUT AU QUOTIDIEN QUE SIGNIFIE "ÊTRE CENTRÉ"? Etre centré signifie être aligné entre Ciel et Terre. C'est-à-dire connecté à l'énergie du Ciel et ancré dans l énergie de la Terre;
Plus en détailMETEOROLOGIE CAEA 1990
METEOROLOGIE CAEA 1990 1) Les météorologistes mesurent et prévoient le vent en attitude à des niveaux exprimés en pressions atmosphériques. Entre le niveau de la mer et 6000 m d'altitude, quels sont les
Plus en détailLes fractures de l extrémité inférieure du radius (238) Professeur Dominique SARAGAGLIA Mars 2003
Les fractures de l extrémité inférieure du radius (238) Professeur Dominique SARAGAGLIA Mars 2003 Pré-Requis : Anatomie descriptive et fonctionnelle de l extrémité inférieure du radius Résumé : Les fractures
Plus en détailTout ce qu il faut savoir sur le don de moelle osseuse
Tout ce qu il faut savoir sur le don de moelle osseuse 1. La moelle osseuse : un rôle vital pour le corps humain Page 2/23 1.1. Qu est ce que la moelle osseuse? La moelle osseuse est indispensable à la
Plus en détailTHEME 2 : CORPS HUMAIN ET SANTE : L EXERCICE PHYSIQUE
THEME 2 : CORPS HUMAIN ET SANTE : L EXERCICE PHYSIQUE Introduction générale : L Homme, pour vivre, a besoin de se nourrir. La nutrition fait appel à différentes fonctions que sont l alimentation, la respiration
Plus en détailLivret participant. Prévention. Ouest. Kiné
Livret participant 1 Objectifs : Atelier «La santé du dos» Permettre aux participants d évaluer leurs facteurs de risques personnels et environnementaux de rachialgies Permettre aux participants d acquérir
Plus en détailDesigner d escalier GUIDE DE L UTILISATEUR. Stair Designer-1
Designer d escalier GUIDE DE L UTILISATEUR Stair Designer-1 Stair Designer-2 Designer d escalier Le Designer d escalier rend facile la réalisation et la mise en place d escaliers sur mesure dans votre
Plus en détailI. La levure Saccharomyces cerevisiae: mode de vie
LES LEVURES UE «levures» -5 avril: généralités (MN Simon) -6 avril: analyse génétique (MN Simon) -6 avril: Cycle cellulaire I: la réplication (E. bailly) -7 avril: Cycle cellulaire II: la mitose (E. Bailly)
Plus en détailActualités s cancérologiques : pneumologie
Actualités s cancérologiques : pneumologie PLAN Incidence / facteurs de risque Anatomie Symptômes Types de tumeurs Diagnostic / extension Classification Traitement Pronostic Pneumologie : incidence Belgique
Plus en détail