Le pharmacien d'officine face au problème du dopage. Patrick MAGALOFF

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Théophile Rancourt
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1 Séance thématique: L actualité de la lutte antidopage Mercredi le 23 janvier 2013 Le pharmacien d'officine face au problème du dopage Patrick MAGALOFF

2 Faire la distinction entre ces deux définitions: Une conduite dopante est une consommation de substance pour affronter un obstacle réel ou ressenti par l usager ou par son entourage, aux fins de performances. Le dopage est une pratique interdite, définie par la réglementation: c est l utilisation, par des sportifs compétiteurs, de substances ou de méthodes interdites, figurant sur une liste établie chaque année par l Agence mondiale antidopage. Le dopage représente donc une forme particulière de conduite dopante.

3 Un postulat : le dopage a toujours existé et existera toujours

4 Définition légale du dopage > Il est interdit à toute personne, au cours des compétitions et manifestations sportives organisées ou agréées par des fédérations sportives ou en vue d y participer : d utiliser des substances et procédés de nature à modifier artificiellement les capacités ou à masquer l emploi de substances ou procédés ayant cette propriété, de recourir à ceux de ces substances ou procédés dont l utilisation est soumise à des conditions restrictives lorsque ces conditions ne sont pas remplies. > Liste des interdictions Elaborée par l AMA Publiée au JO en France en début d année > Autres infractions Refus du contrôle ou non-respect des règles du contrôle (départ avant la fin par ex.), pour le sportif contrôlé Opposition au bon déroulement du contrôle (pour l organisateur)

5 En matière de lutte contre le dopage, le pharmacien est en situation de jouer un rôle important car il est le professionnel du médicament. Un contrôle positif est le plus souvent la conséquence d un mésusage d un médicament

6 Pour lutter contre le dopage, il existe deux moyens: - la répression : le pharmacien participe à cette répression - la prévention : le pharmacien doit être un acteur majeur de prévention

7 Pourquoi? - Il a les compétences, il est le spécialiste du médicament. - Il délivre les substances. - C est un vecteur essentiel de message de prévention

8 Cadre législatif > La loi du 5 avril 2006 codifiée dans le Code du sport avec trois objectifs : Harmonisation du dispositif national avec le Code mondial antidopage Amélioration des outils et du cadre juridique de la loi contre le dopage Renforcement de la protection de la santé des sportifs. La loi du 3 juillet 2008, relative à la lutte contre le trafic de produits dopants

9 L article L Il est interdit à toute personne de : 1 - Prescrire, administrer, appliquer, céder ou offrir aux sportifs, sans raison médicale dûment justifiée, une ou plusieurs substances ou méthodes mentionnées à l'article L , ou de faciliter leur utilisation ou d'inciter à leur usage ; 2 - Produire, fabriquer, importer, exporter, transporter, détenir ou acquérir, aux fins d'usage par un sportif sans raison médicale dûment justifiée, une ou des substances ou méthodes figurant sur la liste mentionnée au dernier alinéa de l'article L ; 3 - S'opposer par quelque moyen que ce soit aux mesures de contrôle prévues par le présent titre ;

10 «Il a les compétences, il est le spécialiste du médicament.» - Formation initiale spécifique et continue nécessaire sur les risques du dopage : - pour le pharmacien - Textes législatifs - Organisation de la lutte antidopage au niveau mondial et français Site d informations à connaître - pour le sportif - Connaissances des familles de substances prescrites entraînant un contrôle positif - Connaissances des dangers pour la santé de la prise de ces substances Connaissances des effets soi-disant dopants de ces substances - Connaissances des risques de dopage pour les substances en vente libre.

11 «Il délivre les substances.» - Il est responsable de son acte pharmaceutique. A quoi doit-il penser au moment de la délivrance et quelle question doit-il poser? - Cette substance, à qui est-elle destinée? - Quelles peuvent être les conséquences de la prise de ce produit? - Que doit-il dire pour prévenir les risques? - Pour quelle raison, un non-respect des posologies ( renouvellement trop rapproché) doit le faire réagir? - Pourquoi ce nomadisme? - Il est responsable de ce qu il vend! - Il existe dorénavant une norme AFNOR D94S pour les compléments alimentaires. - Problème des produits en vente libre, notamment ceux à base de plantes.

12 - C est un vecteur essentiel de message de prévention - La porte de l officine est toujours ouverte. - Son rôle de conseil doit s exercer au niveau des substances énergétiques et des compléments alimentaires. - Il participe aux campagnes de sensibilisation pour ce qui concernent les conduites dopantes. - Il met en place un système de veille (modification des textes) et fait en sorte que son équipe officinale soit concernée et compétente.

13 En conclusion: Le pharmacien est un rouage essentiel de la lutte contre le dopage. il a besoin d un enseignement spécifique approfondi qui le sensibilisera et le responsabilisera dans ses différents actes pharmaceutiques quelque soit son horizon professionnel.

14 > Merci pour votre attention

16 Agence mondiale anti-dopage L Agence mondiale antidopage (AMA) - Mission - Objectifs - Budget - Programme de coordination ADAMS - Convention Internationale contre le dopage dans le sport

17 > Points positifs Uniformisation des sanctions. Grâce à ADAMS, localisation des sportifs. Les contrôles à postériori. Avènement du «Passeport biologique». Plus grande collaboration avec les entreprises du médicament. L implication toujours plus grande des structures chargées de lutter contre les trafics ( Police, Douanes, INTERPOL)

18 > Points négatifs Pourcentage de contrôles positifs insuffisant. Pourquoi? On ne cherche que ce que l on connait. Détection difficile voire impossible de certaines molécules ( hormones de croissance, micro-doses d Epo, substances en phase de recherche) ou procédés ( transfusions autologues). Mobilisation de certaines FI et de certains Etats insuffisants. Difficulté du consensus. Professions médicales et paramédicales peu formées donc peu sensibilisées.

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