Observatoire colza , Pays de la Loire Résultats de la campagne
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- Marie-Thérèse Bertrand
- il y a 7 ans
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1 Observatoire colza, Pays de la Loire Résultats de la campagne Depuis plusieurs années, le CETIOM et un certain nombre de partenaires cherchent à identifier et hiérarchiser des facteurs limitant le rendement du colza. En, un réseau de 27 parcelles a été suivi par les Chambres d agriculture de la région des Pays-de-la- Loire, la Coopérative des Agriculteurs de la Mayenne et la FDCIVAM 44. Certaines parcelles présentent des conduites particulières (ITK innovant, écartement large biné, réduction d intrants) Le réseau couvre surtout des sols limoneux (moyens et sableux). 45% des parcelles ont reçu des apports organiques avant le semis (fumier, lisier ou composts). Levée et implantation convenables des parcelles ont été semées après un labour, le reste sans labour. 3 parcelles ont fait l'objet d'un semis direct. La période de semis optimale a été bien respectée avec des semis réalisés majoritairement entre le 20 août et le 10 septembre. Les conditions de levées étaient bonnes (majorité de parcelles levées au 15 septembre) et les peuplements relativement bien maîtrisés : 86% des parcelles ont une densité comprise entre 20 et 50 plantes/m². en % de parcelles < 20 août 20 au 25 août 26 août au 1 sept 2 au 5 sept 6 au 15 sept > 15 sept en % de parcelles semelle de labour <10 cm cm cm cm > 20 cm Date de semis longueur de pivot La qualité d implantation, traduite entre autres par la longueur des pivots, est globalement correcte en entrée hiver. En analysant de plus près les pratiques, nous constatons que le labour permet de favoriser le développement du pivot s il est réalisé dans de bonnes conditions. Dans le cas contraire, dans des sols fragiles (limons moyens, sableux), une semelle de labour à faible profondeur peut constituer une barrière au développement racinaire. Les parcelles sans labour ont permis un développement correct des pivots. Toutefois on observe de nombreuses différences qui s'expliquent par une grande diversité de ces techniques ainsi que la profondeur de travail. Les semis direct ont permis d éviter tout phénomène de compaction et ont donné des résultats satisfaisants, en matière d implantation.
2 Une croissance foliaire favorisée par de bonnes réserves azotées dans le sol biomasse SH (kg/m²) colza concurrencé par les adventices biomasse EH (kg/m²) % de parcelles 6 5 <= 0,4 0,4-0,6 0,6-0,8 0,8-1,0 1,0-1,5 1,5-2,0 biomasse sortie hiver (kg/m²) 2,0-2,5 > 2,5 En entrée d'hiver, le poids vert est en moyenne de 1,7 kg/m² et 1,5 kg/m² en sortie hiver. Les colzas ont absorbé en moyenne 105 kg d'azote par hectare à la sortie de l'hiver. Les poids de biomasse sont faibles sur les parcelles n'ayant pas reçu d'apports organiques avant le semis sauf pour 2 parcelles précédemment en prairie temporaire donc avec des reliquats azotés importants. Quelques parcelles ont eu d un retard important. La principale cause est une forte concurrence pour l azote exercée par les adventices (sanve, ravenelle, matricaire, notamment). A la différence d autres régions de France (partie Est de l hexagone notamment), les Pays-de-la-Loire n ont pas été touchés par des températures très froides, ce qui a limité les pertes de feuilles entre l arrêt et la reprise de végétation. En Loire-Atlantique, des élongations de l épicotyle ont été observées, en lien avec la forte disponibilité azotée à l automne. Axe des y : préférer Teneur en Azote (%) Axe des X : la courbe représente la relation entre les 2 variables tout au long de la croissance...et il y a donc dilution (d ou le nom).. On projette simplement les couples MS/N sur cette courbe... Il ne s agit donc pas «sensu stricto» de la biomasse F1 Mentionner par contre en «sous titre» : «les points sur ce graphique correspondent ) la relation MS/N au stade F1 sur le réseau de parcelles» teneur % en azote Relation croissance & assimilation d'azote (Colnenne) % % % % mauvaises herbes intrants minimum avec apports MO Biomasse sèche en T/ha - F1
3 La courbe de Colnenne traduit la relation optimale entre la biomasse sèche et la teneur en azote. au stade début floraison. En 2009, les besoins azotés sont pleinement satisfaits dans 2/3 des situations. Les autres cas de figure présentent des phénomènes de carence azotée à ce stade (points en-dessous de la courbe, un point = une parcelle). La forte compétition due aux adventices pénalise fortement 2 parcelles du réseau. Les autres situations de carence concernent les colzas ayant reçu des apports organiques à l été et aucun complément minéral en sortie hiver (ce qui explique les biomasses satisfaisantes mais un% d azote dans la plante insuffisant). Etat sanitaire (dégâts observés) et enherbement Automne/hiver : les plantes sont restées saines sur le plan des maladies. Pas de ravageurs notables à la levée. En sortie hiver, quelques dégâts dus aux larves d altises, mais sans grands dommages. Insectes printemps : les dégâts d'insectes ont été limités grâce à une pression modérée et des applications d'insecticides bien placées. Seuls quelques dégâts de charançons de la tige sont à déplorer. En Maine-et-Loire, une parcelle bio a subi une attaque significative de charançons de siliques. Maladies printemps : grâce à un suivi rapproché (kits pétales) et une météo peu propice au développement du sclérotinia, le réseau est bien maîtrisé (87% des parcelles sans symptômes). Deux parcelles sont touchées, à plus de 45% de pieds : la première est une parcelle d'expérimentation de variétés en agriculture biologique, la seconde est la partie non traitée d une expérimentation fongicide dans la Sarthe. Le contrôle des mauvaises herbes a fait défaut principalement dans les parcelles sans labour, à désherbage absent ou réduit (demi-doses de Colzor) et sans binage. Ces défaillances s expliquent surtout pour des motifs de charge de travail (éleveurs notamment). Cas particulier : les crucifères posent problème même en système conventionnel avec labour (désherbants de pré-levée inefficaces). Les parcelles binées sont propres à maturité du colza, ce qui doit militer, à l avenir, en faveur de cette technique alternative. crucifères (sanve, ravenelle) renouée persicaire chénopode pois, vesce mercuriale fumeterres stellaires repousses céréales composées vivaces (chiendent, épilobe) adventices non contrôlées dans le réseau en entrée hiver Analyse des composantes du rendement 1- Une production de siliques moyenne Le nombre de siliques/m² moyen obtenu en 2009 est correct sans plus (6900 siliques/m²). Il est supérieur à 2007 (+1700 siliques/m²) mais inférieur à 2008 (-1000 siliques/m²). Les différences entre les parcelles sont grandes : 3000 siliques (parcelle sans labour en AB) à 11800/ m². Pour 7 parcelles le nombre de siliques est limitant (inférieur à siliques par m²), 6 parcelles ont un nombre de siliques acceptable (entre et siliques par m²) et 11 parcelles ont un nombre de siliques optimal (supérieur à siliques par m²)
4 Le nombre de siliques, en 2009, peut s expliquer par une faible croissance printanière responsable d un nombre de fleurs limité et des conditions climatiques non optimales durant les premiers jours de la floraison. Dans le graphe ci-dessous, nous voyons que le rapport rayonnement/t est déficitaire les 15 premiers jours d avril (< 1.3, à la différence de 2008), ce qui traduit une contrainte dans l étape de conversion des fleurs en siliques. en % des parcelles à à à à 8500 Nombre de siliques/m² 8500 à > quotient photothermique (Ray/T ) 4 Angers (49) Angers (49) contrainte climatique forte au début floraison en mars 3-avr. 17-avr. 1-mai 15-mai évolution au cours de la floraison 2- Un nombre de graines/m² très moyen Les rendements sont fortement liés au nombre de graines/m². Au delà du calcul qui lie ces 2 variables, la corrélation s'explique en partie par des valeurs de PMG (poids de 1000 graines) assez proches d'une parcelle à l'autre. A la différence de nombreuses autres régions en 2009, le nombre de graines/m² n est pas exceptionnel en Pays-de-Loire. En moyenne, graines/m² ont été formées dans le réseau de parcelles protection a minima lègères carences N rendement q/ha mauvaises herbes carences azotées Nombre de graines/m² Les résultats de rendement inférieurs à 35 q/ha s expliquent par une conduite conjuguant une limitation ou interdiction des interventions chimiques et une faim d azote (plus ou moins intense en fonction des conduites et des milieux) au moment de la nouaison. 4 Des PMG très, très bons Les graines formées ont ensuite bénéficié de conditions idéales de remplissage (pluies régulières et rayonnement élevé). Les colzas sont restés sains et verts, ce qui fut profitable jusqu à maturité. Les PMG -ou poids de mille graines- affichent des valeurs records : en moyenne 4.8 g (ramené à d humidité), soit +0.3g par rapport à 2008 qui avait déjà marqué les esprits. Aucun accident majeur n est venu perturber le remplissage des graines.
5 6.00 iso 30 q/ha iso 25 q/ha iso 35 q/ha iso 40 q/ha iso 45 q/ha iso 50 q/ha PMG sec en g ex lecture : parcelle de 40 q/ha avec : nb graines/m²= PMG sec =4.3 g Nombre de graines/m² 4. Des rendements très bons, proches de 35 q/ha! Les rendements obtenus dans ce réseau atteignent voire dépassent les objectifs fixés par les agriculteurs. La moyenne avoisine les 35 q/ha avec une certaine variabilité (min=15q/ha ; max=45 q/ha), elle est supérieure aux deux années précédentes : q/ha par rapport à 2008 et +9.5 q/ha p/r à Les résultats à l échelle de ce réseau de parcelles sont légèrement moins performants comparés à l échelon régional (moyenne 36.5 q/ha). Le gradient des rendements Nord-Est/Sud-Ouest» est néanmoins respecté : la Mayenne et la Sarthe devancent la Loire-Atlantique et le Maine-et-Loire. en % des parcelles <= à à à à à à 45 > 45 Rendement (q/ha) EN RESUME : LES ELEMENTS MAJEURS Facteurs ayant eu une influence sur le rendement en Pays de la Loire en 2009 : dans ce secteur Effet négatif de Normandie : Effet positif Carences en azote Compétitions par les adventices Reprise tardive + rayonnement faible en début floraison => nombre de siliques limité - Alimentation hydrique - Maîtrise des maladies et insectes - Météo propice au remplissage des siliques et des graines
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