Communauté de Communes du Trièves

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1 Communauté de Communes du Trièves AGRICULTURE AIR BIODIVERSITE DECHETS EAU ENERGIE FORET OCCUPATION DE L ESPACE RISQUES AUTRES POLLUTIONS

2 SOMMAIRE Introduction I. Agriculture II. Air III. Biodiversité IV. Déchets V. Eau VI. Energie VII. Forêt VIII. Occupation de l espace IX. Risques X. Autres pollutions Sources SOMMAIRE

3 INTRODUCTION Mieux connaitre l environnement du Trièves Notre environnement évolue, naturellement et par les impacts de notre présence et de nos activités. Pour que nos actions s'inscrivent dans le long terme sans détruire le patrimoine naturel dont nous avons hérité et que les générations passées ont su préserver, il est important de mieux le connaître et de mieux le faire connaître. Beaucoup d'études sont disponibles sur les différents thèmes liés à l'environnement. Cet observatoire en est une synthèse, accessible à tous, en deux formats : Le présent document, qui détaille pour chaque thématique l état des connaissances dont nous disposons Une exposition itinérante, reprenant les éléments clé de l observatoire. CONTEXTE GEOGRAPHIQUE Un territoire délimité géographiquement : Au sud par le col de la Croix-Haute. A l ouest par la limite orientale du Parc Naturel Régional du Vercors. A l est par le cours du Drac et le massif du Dévoluy Au nord par la limite sud de l agglomération grenobloise. Un territoire de moyenne montagne (entre 500 et 2700 mètres d altitude) cerné par un ensemble de barrières naturelles qui l entoure (le massif du Vercors à l ouest, la chaîne de l Obiou dans le massif du Dévoluy au sud-est, et les gorges du Drac au nord-est). CONTEXTE HYDROGRAPHIQUE Un réseau hydrographique d une longueur de 560 km. Des cours d eau qui traversent des milieux variés : landes, prairies d altitude, forêts, milieux agricoles et zones urbanisées. Trois principaux cours d eau : l Ebron, la Gresse et le Drac (traversant le Trièves, d une longueur totale de 130 km, prenant sa source dans la vallée du Champsaur pour se jeter dans l Isère aux alentours de Grenoble. Un lac de barrage artificiel d une importance majeure : Monteynard-Avignonet. INTRODUCTION

4 I. AGRICULTURE

5 AGRICULTURE Selon l Institut National Agronomique, l agriculture est un processus par lequel les hommes aménagement leurs écosystèmes pour satisfaire les besoins de leurs sociétés. Elle désigne ainsi l ensemble des savoir-faire et activités ayant pour objet la culture des terres, et, plus globalement, l ensemble des travaux sur les milieux naturels permettant de cultiver et prélever des êtres vivants (animaux, végétaux, etc.) utiles à l être humain. Par son emprise au sol importante, l agriculture et ses modes de production sont ancrés dans l environnement et les paysages trièvois. Ainsi, l agriculture impacte fortement l environnement dans sa globalité (biodiversité, qualité de l air, de l eau, des sols, etc.). Surface agricole utile en 2010 Sources : RGA 2010 Réalisation : Clément Bertrand La Surface Agricole Utile (SAU) est un concept statistique destiné à évaluer le territoire consacré à la production agricole. La SAU est composée de trois caractéristiques distinctes : - Les terres arables (grandes cultures, cultures maraîchères, prairies, etc.) - Les surfaces toujours en herbe (prairies permanentes, alpage, etc.) - Les cultures pérennes (vignes, vergers, etc.) Elle n inclut pas les bois et les forêts. Elle comprend, en revanche, les surfaces en jachères (comprises, par conséquent, dans les terres arables). Pour information, la SAU représente 29 millions d hectares en France, soit environ 54 % du territoire national. Les terres arables comptant pour 62 %, les surfaces toujours en herbe pour 34 % et les cultures pérennes pour 4 %. Une part importante du territoire consacré à l agriculture (près de 22 %, soit ha), notamment sur les communes de basse altitude, les régions montagneuses étant relativement délaissées par l agriculture en raison des contraintes géographiques. AGRICULTURE I.1

6 Nombre d exploitations par commune en exploitations dans le Trièves en 2010 Une agriculture diversifiée, tournée vers la polyculture Un nombre important d exploitations autour de Mens Source : RGA 2010 Réalisation : Clément Bertrand CHIFFRE-CLE 4.6 % de diminution de la SAU en Trièves entre 2000 et 2010, L équivalent de la SAU de Roissard ou Prébois contre 1 % de moyenne nationale Evolution de la SAU et du nombre d exploitations entre 2000 et 2010 Une diminution globale de la SAU, majoritairement expliquée par la pression forestière. Une diminution du nombre d exploitations (-20% en dix ans) mais une redynamisation à la fin des années 2000 (25 installations entre 2008 et 2010) Sources : RGA 2000, RGA 2010 Réalisation : Clément Bertrand! Une carte à lire avec précaution : l évolution de la SAU concerne le total de la SAU des exploitations dont le siège est situé sur la commune, alors que ces exploitations peuvent s étendre sur plusieurs communes. Taux d évolution de la SAU Nombre d exploitations AGRICULTURE I.2

7 Agriculture biologique Nombre d exploitations biologiques (2011) +2 Evolution du nombre d exploitations biologiques entre 2007 et 2011 Source : DDT Isère Réalisation : Clément Bertrand Selon la FAO (Food and Agriculture Organization, en français «Organisation des Nations Unies pour l alimentation et l agriculture»), l agriculture biologique est un système de production agricole basé sur le respect du vivant qui gère de façon globale la production en favorisant l agro-système mais aussi la biodiversité, les activités biologiques des sols et les cycles biologiques. Cette pratique constitue un mode de production trouvant sa spécificité dans le recours à des pratiques culturales et d élevages, soucieuses du respect des équilibres naturels. Ainsi, l agriculture biologique exclut l usage des produits chimiques de synthèse, des OGM et limite l utilisation d intrants. Les atouts de l agriculture biologique résident en termes d environnement, de préservation de la qualité des sols, de la biodiversité, de l air et de l eau. C est ainsi, que ce mode de production permet d expérimenter des pratiques innovantes, respectueuses de l environnement, qui sont par la suite, susceptibles d être développées plus largement en agriculture. CHIFFRE-CLE 15 % de la surface en agriculture biologique, contre 3 % de moyenne nationale et 3,4 % en Isère Un domaine en pleine expansion (augmentation de près de 50% du nombre d exploitations biologiques entre 2007 et 2011) Une part élevée d exploitations biologiques (44 exploitations, soit 19,6% des exploitations pour 4 % au niveau national et 5,1 % au niveau départemental) Des productions très variées (viande, lait, maraîchage, apiculture, etc ) AGRICULTURE I.3

8 II. AIR

9 AIR La composition de l air et ses effets directs (et indirects) sont des problématiques liées à différents domaines de connaissances (santé publique, météorologie, agriculture, chimie, etc.). La nature de la composition de l air préfigure de sa qualité, or de nombreuses inconnues se révèlent être liées à la qualité de celui-ci (chimie, facteurs extérieurs, pressions anthropiques, etc.) L air est composé à 99 % de deux gaz spécifiques : l azote à 78 % et l oxygène à 21%. Le dernier pourcentage étant un mélange de diverses substances (gaz carbonique, composés organiques, gaz rares, etc.) dont certaines peuvent être extrêmement nocives pour l environnement et la santé. La législation française (loi du 30 décembre 1996 relative à l air et à l utilisation rationnelle de l énergie) définit la pollution de l air comme «l introduction par l homme, directement ou indirectement, dans l atmosphère et les espaces clos, de substances ayant des conséquences préjudiciables de nature à mettre en danger la santé humaine, à nuire aux ressources biologiques et aux écosystèmes, à influer sur les changements climatiques, à détériorer les biens matériels et à provoquer des nuisances olfactives excessives». Toutefois, ces substances peuvent avoir des origines diverses, autant environnementales qu anthropiques. Nous pouvons identifier trois échelles de pollution :. La pollution de proximité émise par les polluants atmosphériques classiques (dioxyde de souffre, azote, particules, etc.). Ces polluants étant issus des activités humaines.. La pollution à longue distance émise également par les activités humaines mais qui retombe, en plus des sources à proximité, à des centaines de kilomètres des sources émettrices. La pollution planétaire qui a été mise en exergue dans les années 80 avec notamment l effet de serre et la destruction progressive de la couche d ozone. De fait, tout comme l eau, l air fait actuellement partie des principales sources d inquiétude pour l environnement des français. Comme l explique le bilan régional 2010 de la qualité de l air en Rhône-Alpes, les territoires ruraux et montagnards (comme le Trièves) ne sont pas des émetteurs majeurs de polluants. Cependant, le Trièves, tout comme d autres territoires identiques, contribuent à la pollution de l atmosphère. En effet, certaines molécules sont rejetées dans l atmosphère par des sources naturelles, et notre forte utilisation du chauffage au bois est responsable d importantes émissions de particules. L agriculture représente également une source de pollution et d émissions de Gaz à effet de serre. Toutes les problématiques des milieux urbains sont donc présentes dans le Trièves mais dans une moindre mesure. Le graphique ci-dessous nous démontre ce phénomène. Contribution des activités naturelles et agricoles en 2007 Source : Bilan Régional de la qualité de l air de la région Rhône-Alpes. La qualité de l air du Trièves est mesurée par l ASCOPARG (Association pour le Contrôle et la Préservation de l'air en Région Grenobloise.) depuis Il existe différents moyens de mesure et de surveillance :. Mesure 24/24h en sites fixes, la majorité de ces unités étant situées dans l agglomération grenobloise. Les campagnes de mesure, effectuées sur des villes de plus de habitants par l intermédiaire de mesures mobiles.. Les prélèvements passifs, qui permettent de mesurer la qualité de l air dans le Trièves. Cette technique, peu onéreuse, permet de connaître une valeur moyenne sur une période donnée et ne donne pas, par conséquent, une mesure en temps direct de la qualité de l air. AIR II.1

10 Emissions de Gaz à effet de Serre Les «Gaz à effet de Serre» (GES) sont un ensemble de gaz contribuant au réchauffement climatique lorsque leur concentration dans l atmosphère augmente (à l image d une serre agricole). Un certain nombre de gaz sont concernés et leurs origines sont multiples : Dioxyde de carbone (CO2) issu de la combustion des énergies fossiles, méthane (CH 4 ) et protoxyde d azote (N 2 O) issus de l élevage, ou même la vapeur d eau constituant les nuages en font partie. Ils peuvent être d origine naturelle ou humaine et peuvent séjourner quelques jours dans l atmosphère ou plusieurs années. Ils sont habituellement comptabilisés en «tonnes équivalent CO 2» (teq CO 2 ). L élevage est responsable de la majeure partie de nos émissions (60%), le transport vient ensuite (26%) Taux d ozone en 2007 Sources : Etude Explicit - référence année 2007, Conseil Général de l Isère CHIFFRE-CLE 15 teq CO 2 par habitant d émissions de GES en Trièves Contre 9 teq CO 2 en Isère L ozone est un polluant secondaire, c'est-à-dire non émis directement par une source polluante. L ozone est issu de transformations photochimiques de certains polluants primaires (principalement les NOx et les composés organiques volatils) sous l effet du rayonnement ultraviolet solaire. L ozone a la particularité d être plus présente en milieu rural, voire montagnard qu en milieu urbain. Le seuil de vigilance est fixé pour la santé humaine (120 µg/m3 en moyenne à ne pas dépasser plus de 25 jours par an). Au-delà de cette valeur, un véritable risque pour la santé existe. L ozone a aussi un impact sur l agriculture et la forêt, pouvant entrainer des baisses de productivité significatives. Une pollution à l ozone non négligeable Des dépassements du seuil de vigilance plus importants du sud vers le nord AIR II.2

11 La pollution par le chauffage au bois Le chauffage au bois, bûches notamment, est reconnu comme une source notable de polluants, notamment en milieu rural. Le Trièves ayant une concentration importante de chauffage au bois, il convient de prendre en considération cette source polluante. Cependant, contrairement au charbon, au gaz ou à l électricité nucléaire, le bilan carbone au bois est nul. Pourtant lorsque le bois brûle, il libère un bon nombre de polluants nocifs pour la santé. L exposition régulière à ces particules augmentant fortement les risques cardio-respiratoires ainsi que l irritation des voies pulmonaires. Seuls les vieux poêles et cheminées ouvertes polluent véritablement, mais sachant que le parc des appareils de chauffage au bois en France est relativement ancien, ils constituent une véritable menace pour la santé publique. Cette pollution est également due à une mauvaise utilisation du poêle, et l utilisation de bois de récupération ou pas assez sec. Les appareils récents, de même que les chauffages au bois automatisés affichent eux, des valeurs d émission de particules très faibles mais ils restent très largement minoritaires dans nos habitations. Emissions de particules fines par secteur A noter : la pollution par particules se déplace, et n affecte pas uniquement le Trièves : ainsi, plus du tiers de la pollution de l agglomération Grenobloise est issue des territoires voisins, y compris le Trièves. Source : DREAL Rhône-Alpes De plus, il est important d éviter les pollutions à l intérieur des maisons, souvent plus nocives que la pollution de l air extérieur! Pour en savoir plus : CHIFFRES CLES Feu de broussailles : jusqu à 5000 mg/m 3 de poussières Cheminée ouverte : 400 mg/m3 Poêle à bois performant : 45 mg/m3 Chaufferie bois de Monestier de Clermont (valeur inscrite dans le contrat de DSP) : 30 mg/m3 Chaudière à granulés récente : moins de 20 mg/m3 Source : Le chauffage au bois d Emmanuel Carcano AIR II.3

12 III. BIODIVERSITE

13 BIODIVERSITE La préservation des habitats naturels permet la diversité des espèces animales et végétales, c est donc l un des grands enjeux environnementaux du territoire Triévois. Ainsi, les dégradations dues aux multiples pressions, essentiellement d origine anthropique, doivent aujourd hui conduire à engager et à assumer des actions de protection et de gestion. Plus que l intérêt purement écologique, la préservation et la mise en valeur du patrimoine naturel participent à la qualité de vie, à la sauvegarde des paysages et conditionnent le maintien à moyen et long terme de la diversité écologique. Divers outils concourent ainsi à la protection de la nature en France. Ainsi, selon, l Institut Français de l environnement, près de 15 % du territoire français est protégé par différents statuts (parcs régionaux, nationaux, arrêtés de biotope, réserves naturelles, etc.) La protection environnementale dans le Trièves BIODIVERSITE III.1

14 La protection environnementale est intimement liée à l activité écologique d un territoire. Ainsi, le Trièves, malgré un territoire présentant un riche patrimoine environnemental, ne dispose que très peu de protections environnementales hormis, les zones liées au Parc Naturel Régional du Vercors. Toutefois, on dénote quatre types de périmètres distincts sur le territoire : La Réserve Naturelle des Hauts Plateaux du Vercors. L objectif d une réserve naturelle est de préserver des espèces ou des habitats en voie de disparition. Le décret de création prévoit une réglementation qui varie selon chaque réserve. Il peut réglementer ou interdire certaines activités et plus généralement prévoir toutes les mesures permettant d assurer les objectifs (via le plan de gestion). Les réserves naturelles protègent ainsi 0,4 % du territoire français. La réserve naturelle des Hauts Plateaux du Vercors, créée en 1985, a une superficie de ha, dont la majorité se situe sur 5 communes du Trièves (St Andéol, Gresse en Vercors, St Michel les Portes, St Martin de Clelles et Chichillianne). 15 % du territoire Trièvois est par conséquent protégé et géré dans le cadre de la Réserve Naturelle. Les sites Natura Ces sites sont liés à la directive européenne «Natura 2000» qui englobe les habitats naturels abritant des espèces d intérêt communautaire, mais aussi des paysages qui, de par leur structure sont essentiels à la migration, à la distribution géographique et à l échange génétique d espèces sauvages. Les objectifs étant la protection de la biodiversité dans l Union Européenne et le maintien ou la conservation des habitats naturels. Le Parc Naturel Régional du Vercors. Les PNR naissent, initialement, de la volonté de communes contigües souhaitant mettre en place un projet de conservation de leur patrimoine naturel et culturel sur un territoire cohérent (territoire identitaire notamment, pas forcément basé sur des frontières purement géographiques). Ces projets de territoire apportent, de fait, des réponses au développement des espaces ruraux. La Charte du Parc Naturel Régional du Vercors participe donc à la gestion des espaces et du paysage trièvois. Il convient de rajouter qu elle concerne quasiment la moitié de la surface du Trièves, ce qui représente près de 305 km² pour 11 communes sur les 28 communes du Trièves. Les sites inscrits/classés. Les sites inscrits/classés ont pour objectif la conservation ou la préservation d espaces naturels ou bâtis présentant un intérêt certain au regard des critères prévus par la loi (artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque). Inscrits : Le village de Saint-Paul-les-Monestiers et ses abords Le château de Monestier, place et maisons Le village de Saint-Michel-les-Portes et ses abords Le pont de Brion sur l Ebron et ses abords La place de la Halle et église de Mens Le Pas de l Aiguille (partie inscrite) Classés : Le pas de l Aiguille (partie classée) Les Espaces Naturels Sensibles. Ils ont pour objectif de préserver la qualité des sites, des paysages, des milieux naturels et des champs d expansion des crues et d assurer la sauvegarde des habitats naturels, mais également d aménager ces espaces pour être ouverts au public, sauf exception justifiée par la fragilité du milieu naturel. Les Espaces Naturels Sensibles sont au cœur des politiques environnementales des conseils généraux. Un seul petit site vient d être classé ENS sur le site de la Mare de Bouvetaire à Saint Guillaume, d autres sont en projet (20 sites en Isère). Un patrimoine naturel riche mais très peu protégé (omniprésence des périmètres de protection sur le secteur Vercors) Un potentiel de développement des «Espaces Naturels Sensibles» sur le territoire du Trièves, un outil de préservation, gestion et valorisation des espaces naturels particulièrement efficace très répandu en Isère BIODIVERSITE III.2

15 Inventaires naturalistes Environ 2/3 du territoire est concerné par au moins une zone d inventaire Le balcon-est du Vercors, caractérisé par la superposition de différents zonages Une bonne connaissance des milieux et des espèces du Trièves qui regorge d espèces particulièrement remarquables telles que des amphibiens, des insectes, des poissons ou encore des végétaux (exemple du saule daphné). Les zones d inventaires naturalistes permettent d évaluer, au mieux, la biodiversité du Trièves. Elles indiquent généralement la présence d espèces remarquables, parfois menacées ou protégées. Aucune gestion n est cependant prévue sur ces zones. Le Trièves compte deux zones d inventaires naturalistes majeures sur le plan «national» (l inventaire régional des tourbières (zones humides) étant plus une spécificité locale) : Les ZNIEFF (Zones Naturelles d Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique). Celles-ci identifient, localisent et décrivent la plupart des sites d intérêt patrimonial pour les espèces vivantes et les habitats. Elles permettent, ainsi, d avoir une connaissance permanente des espaces naturels. Elles n ont pas de portée réglementaire. Il existe deux types de ZNIEFF : ZNIEFF de type 1. Ces zones ont un intérêt biologique remarquable. 30 ZNIEFF de type 1 sont totalement incluses ou pour partie sur le territoire, ce qui représente environ 100 km² ZNIEFF de type 2. Celles-ci caractérisent de grands ensembles naturels riches et peu modifiés. 7 zonages sont ainsi recensés sur une superficie d environ 1/3 du Trièves, ce qui représente environ 200 km². Les ZICO (Zones d Intérêt Communautaire pour la Conservation des Oiseaux). Celles-ci constituent un inventaire des biotopes et habitats des espèces les plus menacées des oiseaux sauvages, établi à partir de critères scientifiques, en application de la directive européenne 79/409/CEE (avril 1979), dite «directive Oiseaux». Cette dernière ayant pour objet la protection, la gestion et la régulation des oiseaux vivant naturellement à l état sauvage sur le territoire européenne des Etat membres, en particulier des espèces migratrices. Elles n ont pas de portée réglementaire. La ZICO des Haut Plateaux du Vercors concerne pour partie 5 communes du Trièves. Cette zone est effectivement riche de nombreuses espèces d oiseaux d intérêt communautaire (ex : Tétras Lyre, Milan Royal, etc.) BIODIVERSITE III.3

16 Le diagnostic global de la biodiversité du Trièves Ce diagnostic a permis de mettre en évidence une cartographie du réseau écologique (ensemble des milieux naturels qui, par leurs interconnexions participent à la conservation de la biodiversité, en garantissant aux espèces des espaces pour leurs cycles de vie). Les richesses écologiques et le fonctionnement des écosystèmes ont été identifiés ainsi que les actions concrètes pour préserver ou restaurer la biodiversité et remédier aux signes de fragilité apparus avec le développement économique des dernières décennies. La biodiversité et le bon fonctionnement des écosystèmes apparaissent comme une résultante positive d une gestion «durable» du territoire. Quelques caractéristiques de notre patrimoine naturel : 165 espèces d oiseaux dont 60 en liste rouge 49 espèces de mammifères dont 20 en liste rouge 10 espèces d amphibiens dont 3 en liste rouge 8 espèces de reptiles Parmi les espèces les plus remarquables, pour la conservation desquelles le Trièves a une responsabilité, on peut noter quelques espèces représentatives : le Tarier des Prés (représentatif des espèces liées aux prairies de fauche) le Moineau Soulcie dont le Trièves est le seul territoire de reproduction en Isère (espèce liée au vieux bâti) le Circaète Jean-le-blanc (emblématique des milieux chauds et secs) le Râle des genêts (espèce emblématique des prairies humides) Tarier des prés Moineau de Soulcie Circaète Jean-le-blanc Râle des genêts En ce qui concerne la flore, le CBNA possède observations floristiques dans sa base de données sur le Trièves, qui concernent 1517 espèces différentes. 16 espèces protégées au niveau national 27 espèces protégées au niveau régional 1 espèce protégée au niveau départemental 22 espèces à cueillette réglementée au niveau départemental 67 espèces en livre rouge national 48 espèces en livre rouge régional Sabot de Vénus Ail à la Tête Ronde Cystopteris Prairie Fleurie Pour plus d informations : BIODIVERSITE III.4

17 IV. DECHETS

18 DECHETS Selon l Agence de l Environnement et de la Maîtrise de l Energie, d après le Code de l Environnement (article L.541-1) : «est un déchet [ ] tout résidu d un processus de production, de transformation ou d utilisation, toute substance, matériau, produit ou plus généralement tout bien meuble abandonné ou que son détenteur destine à l abandon». Plus simplement, un déchet est un bien devenu inutile dont le propriétaire cherche à se défaire. En 40 ans (de 1960 à 2002), la production annuelle d ordures ménagères en provenance stricte des ménages français a doublé pour atteindre 359 kg/hab/an en 2002 (hors dépôts en déchetterie). Depuis, elle connaît un léger recul, mais celle-ci reste encore élevée. De plus, toute activité humaine produit des déchets dont les caractéristiques diffèrent selon leur nature et leur origine. Ainsi, cette diversité implique des approches adaptées aux territoires et nécessite une coordination efficace de l ensemble des acteurs concernés (consommateurs, entreprises et pouvoirs publics). Le tri est très présent sur le territoire, avec une véritable politique de valorisation des déchets Une collecte bien développée qui permet des taux de valorisation élevés De nombreuses décharges, pas toujours officielles Deux déchetteries très performantes pour le territoire Répartition des tonnages de déchets collectés sur le Trièves, en tonnes (2013) Source : Communauté de communes du Trièves, 2013 Réduire ses déchets Un panel de solutions existe pour réduire ses déchets à la source comme à la maison : CHIFFRE-CLE 577 kg de déchets par Trièvois et par an, soit 1.58 kg par jour en 2013! moyenne nationale : 590 kg/hab.an en 2011 (ADEME) Composter les déchets fermentescibles chez soi où dans les sites de compostage de quartier quand il y en a près de chez vous (contact : Trièves Compostage) Eviter les emballages inutiles et acheter des éco-recharges Troquer et recycler ses vêtements, ou ses objets inutilisés, donner ses livres (contacts : collectif d entraide, Recycl art) N imprimer que lorsque c est vraiment nécessaire Inscrire «Stop Pub» sur sa boîte aux lettres Boire l eau du robinet Utiliser et ré-utiliser des cabas et paniers Utiliser des piles rechargeables etc DECHETS IV.1

19 L état des lieux des décharges communales (et autres grosses décharges) du Trièves et de la Matheysine réalisé par la FRAPNA a permis d obtenir un inventaire exhaustif des différentes décharges présentes sur le territoire. Celui-ci concerne en priorité les décharges non autorisées (mais gérées par les municipalités) mais il a permis de relever également les décharges «sauvages» ou «privées» qui font l objet de dépôts réguliers. Les dépôts sauvages résultent le plus souvent d apports clandestins réalisés par les particuliers pour se débarrasser des déchets qui ne sont pas pris en compte par les services traditionnels de collecte des ordures ménagères. Il s agit en général de faibles quantités de déchets. Les décharges non autorisées (ou décharges brutes) sont des installations qui font l objet d apport réguliers de déchet et sont exploitées, en général, par les collectivités, ou laissées à disposition par elle pour l apport de déchets par les particuliers. Les sites acceptant des ordures ménagères en mélange sont peu nombreux. En revanche, de nombreux sites accueillent des déchets particuliers : encombrants et déchets verts. Décharges du Trièves 19 décharges dans le Trièves 4 décharges sauvages (Cordéac, Roissard, St Guillaume, St Martin de la Cluze) Un réel flou administratif autour des décharges (notamment sauvages) DECHETS IV.2

20 Le Plan Départemental d Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés de l Isère Ce plan, permet de mettre en évidence les lacunes liées à la gestion des ordures ménagères et de proposer une série de mesures afin de permettre, à terme, de garantir une véritable cohérence dans l organisation et la gestion des déchets. Plus que la simple optimisation de la gestion des déchets isérois, ce plan vise à garantir la santé des populations, tout en préservant les ressources naturelles et maîtriser les coûts, tout en favorisant la création d activités locales. Les trois grands objectifs de ce plan sont : - Produire le moins de déchets possible ; - Recycler le plus possible dans des conditions économiquement acceptables avant toute autre modalité de traitement ; - Traiter les déchets résiduels dans les installations de traitement thermique existantes. - Les actions prévues au plan pour traiter les déchets ménagers et assimilés se déclinent selon la hiérarchisation suivante : d abord prévenir et réduire à la source pour diminuer les tonnages de déchets puis encourager et développer la réutilisation et le recyclage Toutefois, les objectifs de ce plan sont ambitieux, notamment en matière de prévention, mais réalistes, car il faut avant tout prendre en considération la maîtrise des coûts. La concrétisation de ces objectifs permettra d atteindre les préconisations du Ministère de l Environnement et du Développement Durable inscrites dans la circulaire du 25 avril 2007 : une production de 200 kg/an/hab. d ordures ménagères résiduelles en Pour plus d informations : Des partenaires locaux de l économie circulaire L économie circulaire remet en question la notion de déchets en les considérant comme une ressource pour un nouvel usage, permettant de réduire considérablement les impacts liés au traitement des déchets et créant une nouvelle ressource économique. Trois associations locales montrent l exemple : Trièves Compostage : Depuis 2006, l association Trièves Compostage valorise les déchets verts du Trièves et d ailleurs grâce à un ensemble d actions auprès des particuliers et des collectivités. La matière organique devient donc une ressource au jardin plutôt qu un coût pour la collectivité qui doit la transporter jusque dans l agglomération pour l incinérer. Le Collectif d Entraide du Trièves : Installé à Mens et à Monestier, le collectif d entraide collecte les vêtements qui ne servent plus pour les revendre à prix modique. Les bénéfices dégagés permettent de conduire des actions auprès des publics en précarité, à l image de l épicerie solidaire. Les vêtements usagés sont aussi collectés pour être valorisés via «Le relais» pour être recyclés ou transformés en isolant. Re-cycl-art : Un atelier vélo et un conteneur pour stocker les objets ré-utilisables avant qu ils soient jetés en déchetterie, l association Recyclart vous propose à prix libre des aspirateurs, écrans plats, tables de chevet, barres de toit, sommiers, cabane d enfant DECHETS IV.3

21 V. EAU

22 EAU L eau est une ressource vitale pour les différents écosystèmes. Ainsi, c est toujours la même eau qui circule et se transforme en permanence à travers le cycle de l eau. Avant d être une ressource indispensable à nos quotidiens, l eau est avant tout un milieu de vie pour divers organismes, qu ils soient végétaux et animaux. Les besoins de ces écosystèmes singuliers vont essentiellement porter sur la qualité de l eau, la régularité de sa présence, la diversité de ces courants et la qualité de ses substrats. En plus d être le principal constituant de toute matière vivante, l eau est indispensable au développement de nos sociétés. Toutes les activités sont aujourd hui concernées par la gestion de l eau : agriculture, santé, etc. De fait, cette ressource, inégalement répartie sur la planète, extrêmement limitée en quantité et de qualité vulnérable, est précieuse. Il convient, par conséquent, de la gérer et de la protéger afin de préserver notre environnement et notre cadre de vie. Cependant, l eau peut être également une menace pour les activités humaines, les crues étant des exemples révélateurs. La gestion doit être donc appréhendée à une échelle globale. Un sondage de 2006 réalisé par la TNS SOFRES démontre que les Français considèrent l eau comme une ressource véritablement fragile, ainsi : 99 % pensent qu il est fondamental de préserver l eau pour les générations à venir 78% sont conscients de contribuer eux-mêmes à la pollution de l eau, dans leur vie quotidienne 97 % trouvent la dépollution des eaux usées indispensable 76 % seraient d accord de payer la dépollution des eaux usées à travers leur facture d eau EAU V.1

23 Qualité des cours d eau en 2010 Une qualité des cours d eaux générale plutôt bonne, notamment concernant la les aspects physico-chimiques Quelques stations hydrobiologiques présentant des résultats médiocres mais qui tendent à s améliorer avec les années Encore trop peu de stations hydrobiologiques (seulement une quinzaine) dans le Trièves, ce qui a tendance rendre les résultats imprécis. Différents réseaux de surveillance et de mesure ont été mis en place pour évaluer la qualité des rivières afin de connaître leur évolution. Ceux-ci permettent d appréhender la qualité du milieu naturel sous plusieurs formes : l eau, les sédiments, les matières en suspension et les milieux vivants. L évaluation de la qualité des cours d eau se fait, ainsi, sur ses éléments fondamentaux de fonctionnement : les niveaux de qualité (ou de pollution) de l eau, les quantités d eau, les états du fond et des berges, la richesse floristique et faunistique. Afin d évaluer la qualité globale de l eau, deux indicateurs sont à prendre en considération : la qualité physico-chimique des eaux et la qualité biologique des eaux. La démarche physico-chimique permet de caractériser les perturbations par leurs causes, en l occurrence la présence d éléments polluants. Cette approche est la plus répandue et elle demeure indispensable car elle permet d identifier rapidement les polluants causes d altérations de l eau. Ainsi, les matières polluantes les plus couramment recherchées sont : - Les matières organiques - Les nitrates - Les matières phosphorées La démarche biologique, elle, est déterminée en fonction de la valeur de l Indice Biologique Globale Normalisé (IBGN). L IBGN est calculé sur la base de l identification des intervertébrés aquatiques prélevés au niveau de chaque station hydrobiologique (insectes, mollusques, crustacés, vers, etc.). La présence ou non de certaines espèces et leur abondance dépend de la qualité de l eau, de l état du lit et des berges, et du régime des eaux. Ainsi, elle détermine la capacité d un milieu à satisfaire leurs besoins vitaux. EAU V.2

24 La distribution de l eau potable relève de la compétence des communes depuis la fin du XIXe siècle et constitue, de fait, une activité de service public. Les communes peuvent également déléguer cette compétence à une structure intercommunale. La collectivité compétente peut ainsi gérer le service de l eau en régie ou bien en déléguer la gestion à une entreprise privée. Dans tous les cas, la collectivité reste responsable de la qualité du service rendu, aussi bien que de l information des administrés (résultats d analyses du contrôle sanitaire, rapport annuel, crises hypothétiques, etc.) L eau potable peut être récupérée de deux manières : - par les eaux de surface qui nécessitera un traitement - puisée dans une nappe souterraine par l intermédiaire de captages Le captage des eaux souterraines s effectue soit à partir d une source ou d une résurgence, soit le plus souvent par des forages (jusqu à 700 mètres de profondeur). Ces captages peuvent être protégés par des périmètres de protection (essentiellement pour des questions sanitaires). Organisation de la distribution d eau potable en CHIFFRE-CLE 85 % de rendement du réseau intercommunal (15% de fuites sur le réseau) Contre moins de 50 % dans certaines communes La multiplicité des organismes intervenant dans la distribution et/ou l adduction de l eau potable Une gestion intercommunale (Communauté de Communes de Monestier de Clermont, le Syndicat de l Homme du Lac et le SIE St Sébastien St Jean d Hérans) pour seulement 10 communes 18 communes fonctionnant en régie directe, qui ont l avantage d avoir une seule trésorerie et une meilleure gestion des coûts de l eau. Toutefois, des manques de moyens et d efficacité subsistent : alors que le rendement du réseau géré par la communauté de communes de Monestier de Clermont avoisine les 85 % grâce à un gros travail de repérage et de réparation de fuites, ceux des communes sont souvent inférieurs à 50 %, les réseaux étant souvent très anciens. 103 captages dans le Trièves (soit 1 pour 92 habitants) mais pas toujours dotés d un périmètre de protection et une Déclaration d Utilité. EAU V.3

25 La qualité chimique de l eau est intimement liée à la teneur en nitrates et pesticides. Les apports excessifs ou mal maîtrisés d engrais azotés ou encore les rejets d eaux usées, provoquent une augmentation des nitrates dans toutes les ressources. On observe alors une véritable corrélation entre pratiques agricoles et teneur en nitrates. Les effets sur la santé liés à la pollution par les nitrates sont indéniables, les nitrates présents dans l eau se transformant en nitrites dans l estomac, qui peuvent provoquer d importants troubles (notamment au niveau du sang). Teneur moyenne en nitrates des eaux distribuées Une qualité chimique des eaux plutôt satisfaisante (tous les relevés concernant les pesticides sont conformes à la règlementation, et dans l immense majorité les pesticides sont non-detectables) En revanche, les communes de Lavars et Cornillon en Trièves possèdent un réseau primaire contaminé avec des valeurs supérieures à 25 mg/l. L eau est cependant conforme selon la réglementation en vigueur Un relevé a fait apparaître une teneur non conforme sur la commune de Saint Jean d Hérans CHIFFRE-CLE 100 % des Trièvois ont accès à une eau chimiquement conforme, malgré une problématique «nitrate» existante, Comme 98% des Isérois La station de turbidité de la Communauté de Communes du Trièves Le service des eaux intercommunal a mis en place d une station de turbidité à énergie positive : il s'agit de procéder au traitement de l eau par «ultrafiltration», donc sans addiction de produit chimique, en associant à cette station une «pico centrale» hydro électrique. Cette petite turbine utilise les 190 m de chute d eau potable pour la production d énergie, constituant une première en Europe à l époque de sa construction. Elle permet la production de 200 MWh par ans. EAU V.4

26 VI. ENERGIE

27 ENERGIE Dans une ère où l épuisement des ressources naturelles se profile, la maitrise et la réduction des consommations d énergie deviennent des problématiques intimement liées au sort des territoires. En effet, ceux-ci, par leur rôle de consommateurs, ont des responsabilités de tout premier plan dans la maîtrise de l énergie et la réduction des émissions de gaz à effet de serre. On peut classer les énergies en deux catégories : - Les énergies non-renouvelables (pétrole, charbon, gaz naturel, nucléaire). La consommation d énergie française dépend d ailleurs encore fortement du pétrole, gaz et énergies fossiles. Celles-ci contribuant fortement à l effet de serre. L indépendance énergétique est assurée, en partie, par le recours à l énergie nucléaire avec toutes les problématiques engendrées par ce mode de production (risque technologique, gestion des déchêts, conditions d extraction du minerais). - Les énergies renouvelables (hydraulique, éolien, biomasse, solaire, géothermie). La France est riche en ressources énergétiques naturelles encore très peu exploitées : la première forêt d Europe occidentale, le deuxième gisement éolien, un important potentiel hydro-électrique, géothermique et solaire. Territoire à Energie Positive (TEPOS) Comme presque partout dans le monde, le territoire du Trièves consomme plus d'énergie qu'il n'en produit (si on ne tient pas compte des barrages du Drac, dont l'énergie est envoyée vers le réseau centralisé). L'objectif des "territoires à énergie positive" est de faire se croiser la courbe de consommation d'énergie de l'ensemble du territoire (habitant, entreprises, collectivités...) avec celle de la production d'énergie renouvelable locale, avant 2050, à l aide d un plan d action ambitieux. Les mots associés à TEPOS, source AERE Pour plus d informations : ENERGIE VI.1

28 Un territoire particulièrement vulnérable Un habitant moyen du Trièves consomme plus qu un habitant moyen de la région Rhône-Alpes, notamment dans les secteurs résidentiels et du transport Cette différence s explique par des trajets plus longs, et des besoins de chauffage élevés (habitat individuel ancien, en zone de montagne). C est une «double vulnérabilité» qui représente un coût important pour les ménages, amené à augmenter avec le coût de l énergie CHIFFRE-CLE Près de 40 % de consommation d énergie en plus pour les habitants du Trièves Par rapport à la moyenne régionale Consommation par résidence principale (MWh) La consommation par résidence principale ne prend en compte que les consommations d énergie des résidents permanents. Une consommation par résidence principale très forte sur le sud du Trièves Une conjonction de facteurs d explication : o Les maisons consomment plus que les appartements o Les grands logements plus que les petits o Les logements anciens plus que les récents A cela s ajoute le coût du fioul et de l électricité, principales sources de chauffage, chères et en perpétuelle augmentation Un bon point : Le chauffage au bois, ressource locale et bon marché, est particulièrement répandu Sources : AERE, INSEE Réalisation : Clément Bertrand ENERGIE VI.2

29 Les barrages du Drac produisent 3 fois la consommation du Trièves Le bois est notre principale ressource d énergie renouvelable, sous forme de bûches pour la plus grande partie et de plus en plus sous forme de plaquettes pour les chaufferies collectives L énergie solaire reste marginale Un important potentiel de développement CHIFFRE-CLE Nous produisons localement 22 % de notre consommation (hors barrages) Contre 15 % de moyenne nationale Le potentiel théorique présenté ici sous-entend que nous mobilisons intégralement les ressource physiques du territoire, c est-à-dire qu on couvre l ensemble des toitures favorables de panneaux solaires et qu on exploite (de manière durable) l ensemble du potentiel forestier. De la même façon, cela implique des choix paysagers comme la possibilité de construire des éoliennes en Trièves. Le bois-énergie représente les 3/4 du potentiel énergies renouvelables du Trièves. Nous disposons de ressources pour produire de la chaleur ou de l électricité, mais pas de substitut aux carburants véhicules à l exception d une petite ressource de gaz produit par la méthanisation Source : AERE, ENERGIE VI.3

30 Consommation d énergie par mode de déplacement La mobilité des trièvois inclut les domaines suivants des transports : - Les déplacements domicile-travail : les déplacements quotidiens pour se rendre sur son lieu de travail. - Le fret local, qui inclut les transports de marchandises à l intérieur du Trièves, ainsi que les imports et les exports. - Les déplacements longue distance : ce sont les déplacements liés aux voyages. - Les autres déplacements : ils concernent tous les déplacements effectués dans le cadre des loisirs, des courses, ou encore pour emmener ses enfants à l école Consommation d énergie liée aux déplacements domicile travail Le taux de la consommation d énergie pour les déplacements travail domicile représente l énergie qu un habitant consomme en moyenne pour se rendre directement de son domicile à son lieu de travail par rapport à ses dépenses d énergie totales pour le transport. C est sur ces trajets qu on peut plus facilement utiliser un transport en commun ou du covoiturage Un territoire presque «tout voiture» Une part d énergie consommée pour se rendre au travail plus grande autour de Monestier, car une part importante de la population travaille dans la région grenobloise Une part assez faible au sud, avec un taux d activité plus faible et davantage d habitants travaillant à proximité de son domicile. Sources : AERE Réalisation : Clément Bertrand Part de la consommation dédiée aux déplacements domicile-travail CHIFFRE-CLE 58 km : c est le trajet quotidien moyen des Trievois allant travailler en voiture Cela représente environ 1500 de carburant par an, soit en moyenne de budget véhicule ENERGIE VI.4

31 Installations hydroélectriques Sources : OREGES Réalisation : Clément Bertrand L hydro-électricité est une énergie électrique renouvelable obtenue par conversion de l énergie hydraulique des différents flux d eau. L énergie cinétique du courant d eau est ainsi transformée en énergie mécanique par une turbine, puis en énergie électrique par un alternateur. Plusieurs barrages EDF sur le Drac, avec une puissance hydraulique supérieure à Kw. Pas de nouveaux équipements possibles sur les rivières principales, mais un vrai potentiel de développement de pico-centrales sur les réseaux secondaires et les conduites d eau potable. Installations bois-énergie Le bois-énergie fait partie de «l énergie biomasse». C est une énergie singulière tirée des végétaux, qui fournit la moitié de l énergie verte consommée en France, essentiellement sous forme de bois utilisé comme combustible dans les logements, mais aussi dans les chaufferies industrielles. L énergie liée au bois-énergie rejette lors de sa combustion le carbone qu elle a absorbé durant sa croissance. Cette dernière ne contribue donc pas à l effet de serre. Les chaudières individuelles représentent deux tiers des installations bois-énergie du Trièves, mais ne produisent qu un tiers de l énergie Le bois-énergie représente les 3/4 du potentiel énergies renouvelables du Trièves. Sources : OREGES Réalisation : Clément Bertrand ENERGIE VI.5

32 Installations photovoltaïques L énergie photovoltaïque est une énergie électrique produite à partir du rayonnement solaire. La cellule photovoltaïque étant un composant électronique qui est la base des installations produisant cette énergie. Ces installations peuvent être utilisées pour l alimentation en courant d habitations ou de matériels électriques, en raccordement ou non au réseau EDF. Un grand nombre d installations à Mens et aux alentours de Monestier-de- Clermont, mais une puissance faible car ce sont des installations individuelles Des installations importantes à Clelles, Prébois, Saint-Michel les Portes et Monestier du Percy, souvent sur des hangars agricoles ou artisanaux Sources : OREGES Réalisation : Clément Bertrand Capteurs solaires thermiques Le solaire thermique, c est la transformation du rayonnement solaire en énergie thermique. Cette transformation étant utilisée, soit directement (pour chauffer des habitations par exemple) ou indirectement (avec la production de vapeur d eau, par exemple, qui peut entraîner des alternateurs ayant pour conséquence d obtenir une énergie électrique). C est donc la chaleur transmise par le rayonnement plutôt que le rayonnement lui-même qui est utilisée dans ces installations, contrairement au photovoltaïque. Sources : OREGES Réalisation : Clément Bertrand Une répartition inégale sur le Trièves, liée aux politiques et contraintes urbanistiques locales ENERGIE VI.6

33 VII. FORET

34 FORET La forêt est une surface boisée, plus ou moins dense. Celle-ci peut être constituée d une ou de plusieurs essences d arbres. Les forêts demeurent des écosystèmes évolués et complexes. En effet, présentes sur 10 % de la surface terrestre, elles produisent environ 45 % de la biomasse totale. La forêt trièvoise s étend sur un territoire aux sols et climats très variés. Elle offre, ainsi, une large palette d essences et de milieux naturels, parfois exceptionnels. La forêt joue plusieurs rôles majeurs sur le territoire : production de bois, protection contre les risques naturels, ou encore la préservation de l environnement. Toutefois, les difficultés d exploitation, liées au relief et à la forte baisse des cours du bois, entraînent un vieillissement des arbres qui peut compromettre ces différentes fonctions. Ainsi, le maintien d une filière bois dynamique, de la récolte à la transformation, est donc un enjeu essentiel sur le plan économique, mais aussi social et environnemental. Part du couvert forestier en 2006 Le pourcentage de couvert forestier exprime la proportion de surface boisée par rapport à la surface totale des communes. Il désigne l ensemble formé par les cimes des arbres d une forêt. Le Trièves, une région très boisée (de 30 à 75 % de taux de boisement par commune) Près de 11 communes possèdent plus de 50 % de part de forêt La forêt, un enjeu très important pour le développement du Trièves Une superficie totale de ha CHIFFRE-CLE 41 % du territoire est couvert par la forêt, contre 32 % de moyenne en Isère, et 29 % en France FORET VII.1

35 La forêt privée Les forêts privées sont les terres forestières françaises possédées par des particuliers. La forêt privée, en France, représente près des ¾ des surfaces forestières françaises. En effet, la forêt française est privée à 74 %, soit près de 11 millions d hectares sur les 15 millions de la forêt française. En termes de superficie, la forêt privée occupe 20 % du territoire national. Si la surface moyenne des parcelles privées est de 3,32 ha, 40% d'entre elles dépassent 10ha, et beaucoup sont inférieures à 1 ha. Ce morcellement se complique à chaque génération de succession et complique beaucoup l exploitation de la forêt. Dans la forêt publique, il existe une distinction entre forêts domaniales et forêts des communes et des établissements publics. Forêts domaniales : forêts faisant partie du domaine privé de l Etat. L existence de telles forêts est ancienne. En effet, la domanialité, régime juridique singulier du patrimoine et de la propriété privée, remonte à l Edit de Moulins en Sa gestion est, ainsi, assurée par l Office National des Forêts. Forêts des communes et des établissements publics : forêts publiques faisant partie du domaine privé d une commune. Les forêts communales, comme toute forêt publique, doit relever du régime forestier. La gestion est alors aussi assurée par l Office National des Forêts pour le compte des communes. CHIFFRE-CLE 55 % de forêts publiques en Trièves contre 26 % de moyenne nationale La forêt publique On compte ha de forêts publiques, dont 6194 ha de forêts domaniales et 8366 ha de forêts communales représentant 25 entités de 7 à 1658 ha. Les forêts publiques sont principalement situées sur les massifs pour lutter contre l'érosion (forêts de protection du RTM, service de Restauration des Terrains en Montagne) FORET VII.2

36 Typologie forestière du Trièves La typologie forestière est obtenue à partir de données Corine Land Cover (cf occupation de l espace). Il a été décidé, pour une meilleure visibilité cartographique, de regrouper l ensemble du couvert forestier en trois catégories distinctes (en comprenant le «mélange» des espèces) : Les conifères. Ces espèces peuvent pousser naturellement presque partout dans le monde, et sont fréquemment les plantes dominantes dans leur habitat. Les conifères ont un important poids économique, principalement pour le bois d œuvre et la production de papier. Les feuillus. Ces espèces regroupent des arbres produisant des feuilles bien développées, par opposition aux conifères et résineux, dont la forme des feuilles est réduite à des aiguilles. En Europe occidentale, la plupart des feuillus sont des arbres à feuillage caduc, c est-à-dire que ces espèces perdent leurs feuilles en automne. Un couvert forestier dominé par les conifères, qui demeurent sur tout le territoire Les feuillus sont majoritairement présents au nord du Trièves Plusieurs essences : Sapin (3/4 des surfaces), Pin, Epicéa, Mélèze et feuillus nobles (Chênes pubescent et rouvre), hêtres... FORET VII.3

37 Bois énergie mobilisable en fonction du coût! A noter : La carte est issue d'un traitement statistique global, les données parcelle par parcelle peuvent contenir des biais d'analyse. Source carte : Plan d'approvisionnement territorial, CDDRA Alpes-Sud-Isère, 2010 Environ tonnes sont théoriquement mobilisables chaque année si on prélève l'accroissement naturel des forêts dans le cadre d'une gestion forestière durable En 2014, la consommation annuelle de bois avoisinait les tonnes pour les plaquettes forestières destinées aux chaufferies, et environ 7500 tonnes de bois bûche Malgré l'abondance actuelle de la ressource, la demande en boisénergie par d'énormes réseaux de chaleur risque d'entraîner une forte hausse de l'exploitation. A nous de nous assurer de la durabilité de l'exploitation forestière pour que le bois reste une ressource renouvelable, en favorisant une régénération des forêts et en reboisant quand c est possible. Voir p.32 la définition du bois énergie. CHIFFRE-CLE 20 % du potentiel de production de bois-énergie du Trièves est mobilisé (bois bûche et plaquettes) FORET VII.4

38 La Charte Forestière Territoriale du Trièves Une charte forestière de territoire est en France, à la fois le nom d un processus et du document qui en découle. Cette charte est un document d orientation, qui peut cependant être déclinée en conventions entre gestionnaire forestier et tiers. Elle concerne la forêt et ses abords s ils constituent des enjeux pour la protection de la forêt. La première Charte Forestière Territoriale du Trièves est arrivée à son terme à la fin Elle a été renouvelée en 2014 en concertation avec tous les professionnels et usagers des espaces forestiers. 20 secteurs souffrant d un manque d infrastructures. Parmi ces secteurs, 12 ont bénéficiés de pré-études afin de définir différents tracés. Aujourd hui, 6 projets EXPLOITER notamment sur Monestier de Clermont, Lalley, St Guillaume, sont engagés par l ONF et le CRPF qui sont en charge de la mise en - œuvre Améliorer sur le la terrain. desserte, dans la continuité du schéma existant Opération - Davantage de restructuration mobiliser volontaire de volumes du en foncier bois forestier sur les communes Chichilianne, Gresse-en-Vercors et Tréminis. - Accompagner L action réalisée les propriétaires par la COFORET publics se et déroule privés pour actuellement. une meilleure Elle consiste gestion à forestière accompagner les 500 forestiers privés propriétaires sur les 3 communes afin que ceux-ci, si ils le souhaitent, puissent vendre, acheter VALORISER ou échanger des parcelles de forêt. L objectif final du projet est de favoriser le regroupement des parcelles afin de constituer - Développer des unités la de filière gestions bois plus autour importantes du pôle permettant bois de Saint une Michel exploitation Les Portes plus aisées. Le - Pôle Accompagner d Excellence Rural les entreprises Bois Energie. de Le la SAT, filière via vers la Charte des projets Forestière, mutualisés a porté ce et dossier des groupements sur le territoire ayant permis d entreprise l apport de financements complémentaires pour la réalisation de projets structurants pour le territoire en matière - Développer de bois énergie la labellisation : Chaufferies et collectives la qualification des Communautés mécanique de des Communes bois en de intégrant Clelles, Mens les et artisans Monestier et de Clermont architectes ainsi que à les la installations réflexion, du accompagner Pôle Bois de la l'adaptation commune de St des Michel entreprises Les Portes. aux réglementations thermiques 2012 et 2020 Etude de caractérisation mécanique du sapin pectiné du Trièves. L étude menée par l AFTBM a permis dans un 1er - Soutenir la mise en place d outils de 2nde transformation sur le territoire Alpes Sud Isère temps de démontrer la très bonne qualité du bois issus de nos forêts en ce qui concerne le sapin. Les mesures effectuées sur plus de 800 grumes ont montré que 70 % des bois possèdent la résistance nécessaire pour être CONNAITRE utilisé en charpente. Par ailleurs, l étude a démontré que le séchage des bois avant leur utilisation permet - Étudier l'impact des prélèvements de résidus de coupe pour le bois-énergie sur la régénération d augmenter leurs qualités mécaniques. du milieu forestier Etude d appui à la commercialisation des bois issus de séchoirs. Menée par un bureau d étude indépendant (Bois - Étudier l'impact des systèmes de taillis à rotations courtes et leur potentiel local par la mise en Synergie Consultants), cette étude avait pour objectifs d apporter un soutien à l activité de la Société de place de zones d expérimentations (hors terres agricoles) Valorisation - Étudier des les Bois questions du Trièves de repeuplement installée sur le en Pôle forêt Bois publique/privée de la commune et de les St Michel impacts Les du Portes gibier, ainsi faire que le d élaborer relais un de outil préconisations d aide à la décision auprès destiné des communes. aux futurs porteurs de projets de sechoirs à bois dans l arc alpin. Développement de l usage du bois. Cette action est portée par l association Pour Bâtir Autrement qui organise ENCOURAGER diverses manifestations et formations sur la construction bois et l utilisation de techniques et matériaux renouvelables. - Valoriser le potentiel sylvo-touristique du territoire Programme - Former de valorisation les habitants de l espace à la maîtrise forestier. de Coordonné l'énergie, dans et à son la écriture bonne par utilisation le SAT, le du projet bois est énergie, porté par en 2 organismes s'appuyant chacun sur responsable tissu associatif d un volet local différent. et le Tout jeune d abord, public l association Maison du Mont Aiguille Vercors Trièves - Valoriser qui anime le un rôle vaste environnemental programme d animations de la forêt culturelles et patrimoniales sur la forêt pour les habitants du Trièves : sorties en forêt, expositions, comtes, animations scolaires, créations artistiques La seconde partie d Animer et évaluer la charte forestière du Trièves Signature de la charte forestière, Dimanche 21 septembre 2014 Pour plus d informations : FORET VII.5

39 VIII. OCCUPATION DE L ESPACE

40 OCCUPATION DE L ESPACE L analyse des données relatives à l occupation et à l affectation du sol permet d appréhender certains enjeux liés à l environnement, et au développement territorial, comme la disponibilité en terrains pour l accueil de nouvelles activités économiques ou de nouveaux habitants, la protection des fonctions rurales du territoire, ou encore la gestion parcimonieuse du sol. De plus, en raison de son patrimoine naturel préservé et naturellement entretenu en raison des faibles activités potentiellement nuisibles, le Trièves tient à gérer et à valoriser, au mieux, l occupation de ces espaces. Titre de carte Occupation du sol simplifiée en 2011 La cartographie de l occupation du sol est basée sur le programme CORINE Land Cover (Coordination de l information sur l environnement). Celui-ci est géré par l agence européenne de l environnement pour le compte de l Union Européenne. Pour le territoire français, la base de données géographique est produite par l IFEN (Institut Français de l Environnement). Cette dernière, permet ainsi, de représenter la diversité des paysages et les modes d occupation des terres. Le satellite est le principal support utilisé par les bases de données CORINE Land Cover. Elles utilisent, dès lors, des images captées au moyen de la télédétection par satellite. Par la suite, elles sont interprétées au 1 : avec l appui de cartes topographiques, de photos aériennes et de données de terrain par la Direction Départementale des Territoires de l Isère. Des paysages structurés par la forêt (41 % du territoire) et l agriculture (près de 22 % du territoire). En Isère, 43 % du territoire est consacré à l agriculture contre 36 % pour la forêt. Une pression anthropique et urbaine quasinulle Des axes de communication nord/sud (routes, ligne ferroviaire) OCCUPATION DE L ESPACE VIII.1

41 Densité de population en 2010 La densité de population exprime le nombre d habitants pour une surface donnée. Son indice commun est le nombre d habitants au kilomètre carré. Il permet de mesurer les inégalités de répartition de la population à des échelles variées. L intérêt de cartographier la densité de population dans un observatoire de l environnement peut être anecdotique mais il permet d appréhender au mieux les problématiques urbaines sur un territoire majoritairement dominé par ses caractéristiques environnementales et rurales. Une densité moyenne de 14 habitants au km² (à titre indicatif le département de l Isère compte 160 habitants au km²) Une densité relativement élevée au Nord et autour du canton de Mens et des densités très faibles au Sud et dans les communes de montagne Un territoire relativement épargné par la pression urbaine CHIFFRE-CLE 15 % hab/km² de densité de population le taux le plus faible du département 160 en Isère, 30 en Matheysine et 20 en Oisans OCCUPATION DE L ESPACE VIII.2

42 IX. RISQUES

43 RISQUES Selon le vulcanologue Haroun Tazieff, le risque majeur se définit par «la menace de l homme et son environnement direct, sur ses installations. La menace dont la gravité est telle que la société se trouve, ainsi, absolument dépassée par l immensité du désastre». Le risque majeur est un évènement d une gravité très élevé mais d une probabilité d occurrence très faible. Il résulte d un aléa avec un ou plusieurs enjeux. Depuis des années, les Français estiment que les risques sont plus importants qu autrefois en raison de la succession de catastrophes récentes (tempêtes, avalanches, etc). On peut noter trois grandes familles de risques majeurs : Les risques naturels : avalanche, incendie de forêt, inondation, mouvement de terrain, tempête, séisme, éruption volcanique, etc. Les risques technologiques : d origine anthropique, ils regroupent les risques industriels, nucléaires, biologiques, ruptures de barrage, etc. Les risques de transports (personnes, matières dangereuses) sont des risques technologiques. Toutefois, ils sont classés indépendamment car les enjeux qui en découlent, varient en fonction de l endroit où se développe l accident. Le risque majeur est caractérisé selon 3 modalités : L aléa, qui correspond à la probabilité de manifestation d un phénomène naturel (crue, glissement de terrain, séisme, etc. ou d un accident sur un site industriel) L enjeu, correspondant à l ensemble des personnes, des biens, et des systèmes écologiques susceptibles d être affectés par un phénomène naturel ou technologique La vulnérabilité, qui mesure le niveau de conséquences prévisibles de l aléa sur les enjeux. Cependant, différentes actions peuvent réduire cette vulnérabilité en atténuant certains aléas ou en réduisant les enjeux. Risque d avalanche Une avalanche est un déplacement gravitaire (sous l effet de son propre poids), rapide (plus de 1m/s), d une masse de neige sur un sol en pente, provoqué par une rupture d équilibre dans le manteau neigeux. Les chutes de neige qui se produisent au cours de l hiver se déposent les unes sur les autres et se transforment sous les seuls effets des conditions météorologiques. Chaque couche peut, en effet, avoir des propriétés et un comportement différents, leur empilement constituant un ensemble hétérogène : le manteau neigeux. La structure et la hauteur du manteau neigeux vont dépendre de particularités météorologiques induites par les facteurs topographiques comme l altitude et l exposition qui vont jouer un grand rôle (sur le niveau d humidification, la durée d ensoleillement, l angle de la pente, zone d érosion exposée au vent ou, au contraire, zone d accumulation à l abri du vent). Des risques d avalanche «communs» sur les massifs montagneux entourant le Trièves Une seule commune possède un fort risque d avalanche : Gresse-en-Vercors RISQUES IX.1

44 Risque de chute de blocs Les chutes de blocs sont des phénomènes rapides et brutaux qui mobilisent des blocs de roches plus ou moins homogènes. Ces chutes consistent en la chute libre ou le roulement au départ, après rupture, de blocs formés par fragmentation, le mouvement pouvant ensuite se poursuivre par une série de rebonds de hauteur décroissante (dans le cas d une pente régulière). L ampleur du phénomène est liée à la quantité et au volume de blocs mobilisables, à la surface, et à la topographie de l aire de réception des blocs éboulés. Ces phénomènes affectent des roches rigides et fracturées tels que le calcaire, grès ou encore les roches cristallines. Un risque modéré mais généralisé sur presque tout l ensemble du territoire du Trièves Risque torrentiel Les torrents sont des cours d eau à pente forte (supérieure à 6 %) présentant des débits irréguliers et des écoulements très chargés. Ils sont générateurs de risques d inondation accompagnés d érosion et d accumulations massives de matériaux. Un risque omniprésent sur le territoire du Trièves en raison de sa topographie et de son hydrographie singulière Un risque qui s accentue en zone montagneuse Risque de glissements de terrain Les glissements de terrains sont des déplacements lents (quelques millimètres par an à quelques mètres par jour) d une masse de terrain cohérente le long d une surface de rupture généralement courbe ou plane. Les coulées de boues résultent de l évolution des glissements et prennent naissance dans leur partie aval. Ce sont des mouvements rapides d une masse de matériaux remaniés. 2/3 du Trièves est concerné par un fort risque lié aux glissements de terrain Les glissements de terrain constituent les risques les plus «actifs» du Trièves RISQUES IX.2

45 Risque d incendie Les feux de forêts sont des sinistres qui se déclarent et se propagent dans des formations d une surface minimale d un hectare pouvant être des forêts ou des formations subforestières (maquis, garrigue ou landes). Le feu a besoin pour apparaître et se propager de trois éléments distincts : Un combustible : la végétation forestière et subforestière. La forêt sera d autant plus combustible que les arbres auront une faible teneur en eau en raison de différents facteurs tels que la sécheresse, l âge de l arbre ou encore la maladie. Un comburant : l oxygène de l air. L évolution du feu (intensité et direction) dépend très largement des caractéristiques locales du vent, elles-mêmes modifiées par le relief. Un flux de chaleur : le combustible, pour s enflammer, doit être porté par une température suffisante pour activer la réaction chimique de combustion. Le Trièves est un territoire forestier donc exposé aux risques d incendie Une concentration plus forte des risques à proximité des zones habitées Risque d inondation Chaque cours d eau, du plus petit torrent aux grandes rivières, collecte l eau d un territoire plus ou moins grand, appelé son bassin versant. Lorsque des pluies abondantes et/ou durables surviennent, le débit du cours d eau augmente et peut entraîner le débordement des eaux. La relation entre les précipitations et les débits est complexe et fait l objet d une science singulière : l hydrologie. Les caractéristiques du bassin versant (paramètres géographiques, nature et état des sols, etc.) conditionnent fortement la formation des crues. L intervalle de temps existant entre le déclenchement de la pluie, le ruissellement, la propagation de la crue, la montée des eaux, et le débordement, permet de prévoir ou non suffisamment à l avance l inondation pour alerter la population et procéder à des évacuations si nécessaire. Les cours d eau de plaine produisent des inondations lentes qui permettent l annonce des crues et l évacuation des personnes menacées. Les inondations ont souvent des conséquences économiques très lourdes. Un risque présent autour des cours d eau Un risque qui s intensifie au nord du territoire en raison des nombreux cours d eau et du lac de Monteynard-Avignonet RISQUES IX.3

46 Sensibilité des communes face aux risques naturels Des risques très présents et diversifiés en raison de la topographie singulière du Trièves (beaucoup de communes se situant en piémont de massifs montagneux) Le risque sismique est également compris dans cette cartographie mais la sismicité est relativement faible sur l ensemble du territoire Une «culture» du risque en émergence sur le territoire (plans de prévention de risques sur les communes, sensibilisation, etc.) CHIFFRE-CLE 25 communes sur 28 sont considérées comme ayant une sensibilité élevée ou très élevée aux risques naturels Les risques technologiques et industriels sont exclusivement engendrés par l activité de l homme. Ils sont à distinguer des risques naturels, qui peuvent cependant être provoqués ou amplifiés par une activité humaine comme les inondations ou les mouvements de terrain. Ainsi, les risques technologiques (industriels, barrages, ou liés au transport de matières dangereuses) peuvent être engendrés par la production industrielle, la transformation de ressources énergétiques ou le transport de produits dangereux. Ils se traduisent par des risques d incendie, d explosion ou bien la production de nuages toxiques. Risques liés aux activités humaines Un risque moindre mais tout de même présent Aucun risque industriel de type SEVESO (directive européenne qui impose aux Etats membre de l Union Européenne d identifier les sites industriels présentant des risques d accidents majeurs) Le risque lié aux barrages, présent le long du Drac Le pipeline transportant de l éthylène, peut être un facteur d accident Quelques installations ICPE (Installations Classés pour la Protection de l Environnement) pouvant présenter des dangers et dégrader la santé des populations et leur environnement RISQUES IX.4

47 L Institut de Risques Majeurs Principal organisme ressource de cette thématique, l institut de Risques Majeurs (IRMa) est une association loi de 1901 dont les objectifs sont de promouvoir des actions d information et de sensibilisation aux risques majeurs et d aider les collectivités territoriales, principalement les communes, à mettre en place une politique de prévention des risques adaptée, notamment par la réalisation d un Plan Communal de Sauvegarde (PCS) et d un Dossier d Information Communal sur les Risques Majeurs (DICRIM). Les objectifs de l IRMa sont : - Promouvoir une politique d information, de sensibilisation et de formation dans le cadre de la prévention des risques majeurs d origine naturelle et technologique. - Informer la population sur la nature des risques auxquels elle peut être soumise suivant sa localisation en Isère. - Sensibiliser le public aux problèmes engendrés par l existence de ces risques en certaines zones du territoire. - Former la population afin qu elle adopte les comportements adéquats en cas de survenance d un évènement dangereux lié à l un de ces risques. - Impliquer et former certains relais d opinion (décideurs politiques et administratifs, industriels, professionnels de la santé, etc.) dans les domaines de la prévention des risques majeurs. - Recenser les actions d information effectuées dans ce secteur. - Initier ou d encourager en la matière, les études et recherches dans le domaine de l objet social. - Engager toute action pour la protection des personnes, des biens et de l environnement contre les risques majeurs. Pour plus d informations : RISQUES IX.5

48 X. AUTRES POLLUTIONS

49 AUTRES POLLUTIONS D autres pollutions, plus «anecdotiques» viennent se rajouter à l environnement général du Trièves. Ainsi, le bruit, les ondes électromagnétiques, la radioactivité, ou encore la pollution lumineuse préoccupent de plus en plus les populations en raison de nombreux facteurs. En effet, le développement de la téléphonie mobile ou encore le traitement de l actualité (accident nucléaire de Fukushima en mars 2011) impactent fortement les sensibilités de chacun. Toutefois, le territoire du Trièves manque encore, à l heure actuelle, de statistiques et de mesures inhérentes à ces problématiques. Chaque année, environ 2000 mesures de champs électromagnétiques sont réalisées par des laboratoires accrédités et par l ANFR (Agence Nationale de Fréquences). Les ondes électromagnétiques sont émises par des émetteurs radios qui sont caractérisés, entre autres, par la bande de fréquence sur laquelle ils fonctionnent (en hertz) et par la puissance à laquelle ils émettent (en watt). Ces émissions créent un champ électromagnétique dont le niveau se mesure dans la pratique en volt par mètre (V/m). Le décret n fixe les valeurs limites d'exposition du public aux champs électromagnétiques émis par les équipements utilisés dans les réseaux de télécommunication ou par les installations radioélectriques. L article D 100 du code des postes et des communications électroniques impose deux exigences aux laboratoires qui réalisent des mesures : l accréditation par le COFRAC (ou équivalent) et le respect du protocole de mesure ANFR/DR15. Il définit également les critères d indépendance. Le Comité français d accréditation (COFRAC) apporte des garanties sur la compétence technique des laboratoires et la fiabilité des résultats. Le protocole ANFR/DR15 définit strictement la méthodologie de mesure, y compris le principe d extrapolation. Le tableau ci-dessous permet de mieux comprendre les différentes ondes émises. Dans le Trièves, peu de mesures ont été faites, hormis à Gresse en Vercors. C est pour cette raison que nous avons pris en considération des relevés de la Mure, qui par ses caractéristiques géographiques, a une situation très semblable à celle du Trièves. AUTRES POLLUTIONS X.1

50 Relevés à La Mure Juillet 2004 Relevés à Gresse-en-Vercors Juin 2009 Une moindre pollution électromagnétique en Trièves, les antennes relais étant souvent loin des habitations et peu puissantes Un manque de mesures qui ne permet pas d appréhender précisément le phénomène AUTRES POLLUTIONS X.2

51 Malgré le fait que le Japon soit à près de km du Trièves, on peut tout de même s interroger sur l impact d un accident radioactif majeur dans un territoire tel que le Trièves. Afin d appréhender un peu mieux ces problématiques, une interview de Roland Desbordes, physicien, président de la Commission de Recherche Indépendante sur la Radioactivité (CRIIRAD) a été réalisée par Samuel Foutoyet, pour le journal local «Les nouvelles du Pays» de juillet Pas de balise de contrôle de la radioactivité dans le Trièves Des impacts sur la santé très difficiles à évaluer Un risque moindre Une commission indépendante (CRIIRAD) qui tente de sensibiliser les populations sans aucune pression politique ou financière AUTRES POLLUTIONS X.3

52 D après le Ministère de l Ecologie, du Développement durable, des transports et du Logement, le bruit est devenu, depuis plusieurs années, un thème environnemental majeur. Il est considéré par les Français comme une atteinte à la qualité de leur existence. C est une nuisance qui se retrouve partout, autant sur le lieu de travail que dans la rue ou à domicile. Le seuil de 65 décibels est généralement considéré comme celui où apparaît une forte gêne et à partir duquel l appareil auditif est en danger. Peu de données disponibles mais surtout peu de sources de nuisances sonores hormis autour de D-1075 et de quelques installations ICPE (Installations Classées pour l Environnement) Des mesures du bruit sont réalisées à l échelle département mais seulement sur les axes dits «sensibles». Pour plus d informations : plans-de-prevention-du-bruit-dansr107.html Carte réalisée par l AURG pour l EP SCOT de la région grenobloise La pollution lumineuse désigne à la fois la présence nocturne anormale ou gênante de lumière et les conséquences de l éclairage artificiel nocturne sur la faune, la flore, les écosystèmes ainsi que les effets suspectés ou avérés sur la santé humaine. Elle se distingue, ainsi, des nuisances lumineuses car elle affecte également les écosystèmes et les humains. Elle est souvent associée à la notion de gaspillage d énergie, dans le cas d un éclairage artificiel mal adapté, s il constitue une dépense évitable d énergie. La pollution lumineuse est, ainsi, évaluée par l échelle de Bortle. Pollution lumineuse en Rhône-Alpes Une pollution lumineuse oscillant entre «nulle et bonne» (hormis autour de Mens et Monestier de Clermont qui possèdent des valeurs légèrement plus élevées que le reste du territoire) Pour plus d informations : Carte réalisée par la FRAPNA AUTRES POLLUTIONS X.4

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