LA CASE. Réduction des Risques pour les usagers de drogues : L intervention en squat. Les maraudes: Comprendre et accompagner vers le soin
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- Victorien Beauregard
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1 LA CASE Association fondée et soutenue par Médecins du Monde Réduction des Risques pour les usagers de drogues : L intervention en squat Olivier CAPDEBOSCQ Les maraudes: Comprendre et accompagner vers le soin 3 Mardi 11 septembre 2016 Toulouse La CASE rue Saint James Bordeaux - France - tel
2 Qui sommes nous? Initialement le programme de réduction des risques liés à l'usage des drogues créé par Médecins du Monde à Bordeaux en 1994 (PES) La CASE : Association autonome fondée et soutenue par Médecins du Monde en 2006 pour lui transférer son programme de RDR En pratique une association composée d'équipes pluridisciplinaires dont l objectif est l accès aux soins et aux droits fondamentaux pour les personnes ayant une problématique d addiction et / ou à risques infectieux, et travaillant selon les principes de la réduction des risques.
3 Que fait-on? Un CAARUD (Centre Accueil et d'accompagnement à la Réduction des Risques pour les Usagers de Drogues) Un service ACT (Appartements de Coordination Thérapeutique) dont une Unité Sortants de Prison Autres actions de prévention et d'accès aux soins (santé mentale, santé génésique IST / IVG, organisme de formation, etc.)
4 Quelques chiffres du CAARUD à l année passages (contacts/actes) au local, 923 en travail de proximité usagers en file active seringues distribuées seringues rendues matériels prévention pour autre usage de drogues donnés (RTP + pipes à crack + feuilles d'aluminium) 69% des usagers vivent en squats ou à la rue, et 39% n'ont ni ressource ni logement
5 La RDR qu est-ce que c est? (1) Ensemble des stratégies visant à limiter les risques sanitaires et les dommages sociaux liés à l usage des drogues. Postulat : un monde sans drogues, ça n existe pas! Née dans les années 80 avec l épidémie de Sida Objectif initial : limiter la contamination par les virus (VIH, hépatites B et C) chez les injecteurs de drogues La RDR adapte son message de prévention en fonction du public rencontré - il vaut mieux ne pas consommer de drogues - si on en consomme, il vaut mieux ne pas le faire par voie injectable - si on consomme des drogues par voie injectable, il vaut mieux utiliser une seringue propre, une seule fois
6 La RDR qu est-ce que c est? (2) Approche pragmatique et réaliste : informer pour limiter les risques, accompagner les UD pour les aider à éviter une consommation abusive et des pratiques à risques, et réduire les dommages associés à la consommation Elle s est élargie à une prise en charge globale de la santé des usagers de drogues, pour permettre l'accès aux soins, l'accès aux droits sociaux et à des conditions de vie acceptables La RDR : démarche de prévention, de soins et de restauration du dialogue avec les plus marginalisés
7 Quelques dates en France 1989 : MDM ouvre le 1 er programme d échange de seringues français à Paris (1er PES en Allemagne et aux Pays Bas en 1984) 1989 : Décret autorisant la vente libre de seringues en pharmacie (fait suite au 1 er Décret Barzach de 1987) 1994 : Ouverture du programme de Réduction des Risques de MDM à Bordeaux avec bus d échange de seringues 1995 : Légalisation de la distribution de seringues stériles (S. Weil) : Mise sur le marché des traitements de substitution (Méthadone, Subutex ) 2004 : La loi de santé Publique officialise la RDR et lui donne un cadre légal 2015 : Loi de modernisation de la santé
8 Les résultats de la RDR Baisse spectaculaire des overdoses (légère reprise actuelle) Baisse des contaminations par le VIH (prévalence actuelle 7 % à 10 % contre 30 % dans les années 90) Accès aux soins et aux services sociaux Problème persistant avec le VHC même si baisse probable ces dernières années Source : Drogues et Addictions, OFDT, 2013
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10 Le travail de proximité Le travail de type maraude ou travail de rue, L intervention en squat, Les permanence du bus d échange de seringues, Les interventions en milieu festif,
11 Objectifs de l intervention en squat Objectif principal: assurer une continuité de notre action en CAARUD avec différentes modalités d'accès Apporter des réponses adaptées pour une population exclue ne fréquentant pas les structures sanitaires et sociales, Abaisser les seuils d accès au service (nous nous déplaçons sur leur lieux de vie), Favoriser l accès au matériel stérile, Favoriser l accès aux soins et aux droits, Veille et maintien du lien/de la relation, Qualité de la relation mise en œuvre, ("ils viennent aussi nous voir")
12 Modalités de l intervention Principe de "l aller vers" : bases de l intervention en Réduction des Risques, Intervention hors les murs, en cohérence avec les spécificités de notre public, 2 heures hebdomadaires en binôme médico-social le mardi de 17h30 à 19h30, Zone d intervention : Bordeaux et son agglomération, Recueil de données en fin de sortie pour évaluation.
13 En pratique Aller a la rencontre d UD sur leur territoire Se faire inviter : ce lieu est symboliquement leur foyer, Observation des conditions de vie: Accès à l eau électricité, environnement ( déchets, etc ), Insalubrité, Risques d expulsion, Observation des conditions d injection afin d adapter messages de RDR, et trouver des outils adaptés. Distribution et récupération de matériel,
14 Les spécificités C est un 1er niveau d intervention avec ses limites mais qui permet : - D'assurer les besoins minimum d accès aux soins ( matériel, consultation, etc..) - D'amener l usager vers une prise en charge plus soutenue, Pour cela cette intervention doit être en lien avec un autre dispositif, Quelque soit la nature de l intervention (sanitaire, de prévention ou sociale) mise en œuvre adaptée et discutée en équipe : Dépistage sur squat, Accès aux droits, Consultations médicales, Éducation aux risques liés à l injection ( ERLI), Etc, Mise en place d un réseau de partenaires : Différentes problématiques sont rencontrées (usage de drogues, situation irrégulière, alcoolisation, etc), Réunion de travail avec La Case, le Samu Social et la Mission Squat de Médecins du Monde, pour préciser la spécificité de chacun,
15 Les difficultés Sentiment d ingérence des intervenants si les objectifs de l intervention ne sont pas clairement identifiés, Trouver les squats! Fermés régulièrement, déplacés ou méfiance des habitants, Travail d exploration difficile (demande beaucoup d énergie) Turn over des habitants, Malaises autour des squats familiaux pour parler d usage de drogues (surtout quand le conjoint n est pas au courant), les pratiques d injection sont cachées, Le leader du squat peut poser problème s il est contre l usage de drogues, Intervention binôme féminin plus délicate sur certains squats, présence majoritaire d homme et de chiens,
16 Intervenants Habitants De Passage Individuelles Collectives Partage Collecteurs Seringues au sol Bon Mauvais Eau potable Electricité Sanitaires Pb voisinage Police L évaluation Une fiche par squat : Usagers Pratiques d'injection Environnement Date Nb UD ND H F E Besoins identifiés Actes effectués Commentaires 170 visites sur 29 lieux de squats ou campements 248 UD rencontrés sur ces lieux, 52 hommes femmes 196
17 Perspectives et résultats Même intervenants/accueillants dans les différents dispositifs (rue, accueil, squat) : Plus de sens si dispositif à étage : différents seuils d'accès Proximité longue à établir mais qui aboutit sur des échanges de RDR, Nombreux contacts en squat dont la prise en charge se continue sur le local, Interventions complémentaires : binôme Samu Social / La CASE ou MDM / La CASE qui facilitent les orientations, Ex: Travail avec les saisonniers du vin.
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19 Matériel de Réduction des Risques Contenu du kit «Crack» Contenu du Steribox Kit Sniff ou «Strawbag» «Roule ta paille» 19
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