ETUDE DES COMMUNICATIONS NON VERBALES CHEZ L ENFANT: approche dans l incapacité d apprentissage non verbal

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1 Université Paul Sabatier Faculté de Médecine Toulouse Rangueil Institut de Formation en Psychomotricité ETUDE DES COMMUNICATIONS NON VERBALES CHEZ L ENFANT: approche dans l incapacité d apprentissage non verbal Mémoire en vue de l obtention du Diplôme d Etat de Psychomotricien THEYSSIER Perrine Juin 2002

2 RESUME Déterminant dans le développement social de l enfant, le langage corporel tient une place privilégiée en psychomotricité. Or, la revue des travaux sur les communications non verbales de l enfant est loin de fournir au professionnel une information aussi riche que celle dont on dispose pour l adulte. Ce travail appréhende la communication infantile sous ces aspects pathologiques. L étude du syndrome d incapacité d apprentissage non verbal vient illustrer cette approche. Nous tentons de préciser le fonctionnement non verbal dans cette affection; son implication dans le développement de l enfant; ses associations avec les autres troubles psycho - perceptivo - moteurs caractéristiques du syndrome. Cette démarche théorique précède l étude d un cas clinique. Par le biais d une analyse fine, on recherche les particularités du système de communication de cette enfant et leurs implications dans les interactions sociales. Ce travail constitue un préalable à une prise en charge psychomotrice plus spécifique de ces troubles. MOTS - CLES: communication non verbale infantile - incapacité d apprentissage non verbal - interaction sociale - microanalyse SUMMARY Body language, which proves to be a key factor in children s social development is one of the main issue of psychomotor therapy. On reviewing investigation into nonverbal communication, it appears that the information provided on children is far less detailed than that available for adult. This investigation encompasses the pathological aspect of children s communication. The study of nonverbal learning disabilities syndrome exempifies this approach. We will try to clarify the nonverbal functioning in that ailment; how it impinges on children s development, its combinations with other psychological - perceptual and motor disorders characteristic of this syndrome. This theoretical procedure precedes a clinical case study. By means of a detailed analysis, research is been conducted into the details of the child s communicative skills and their implication on social interactions. This work constitutes a preliminary to a more specific treatment of this disorder. KEY WORDS: children s nonverbal communication - nonverbal learning disabilities - social interaction - microanalysis SOMMAIRE 1

3 Introduction PARTIE THEORIQUE 1. LES COMMUNICATIONS NON VERBALES Généralités Communication et communication non verbale Classification Les fonctions Troubles des communications non verbales Analyse des comportements non verbaux Intérêt Types d études LES COMMUNICATIONS NON VERBALES CHEZ L ENFANT Approche ontogénétique des premiers mois de vie Réceptivité aux informations non verbales Reconnaissance des émotions d après le canal facial Reconnaissance d informations d après le canal gestuel Interprétation des signaux non verbaux en relation avec le message verbal et le contexte Utilisation des signaux non verbaux Le regard Les expressions faciales La posture La gestualité L espace Le contact cutané Le paralangage Contrôle, régulation, falsification: les règles de la communication Compétence sociale et communication non verbale La compétence sociale Données empiriques

4 3. LE TROUBLE DES COMMUNICATIONS NON VERBALES DANS L INCAPACITE D APPRENTISSAGE NON VERBAL L incapacité d apprentissage non verbal Définition Principales caractéristiques Profil développemental Etiologies Présentation du modèle dynamique de Rourke Diagnostic d IANV Le trouble des communications non verbales dans l IANV Perception des messages non verbaux Interprétation et traitement des informations Expression non verbale Capacités de régulation et de contrôle Perspective dynamique Les conséquences psychosociales...33 PARTIE THEORIQUE Non communiqué pour des raisons de confidentialité Conclusion BIBLIOGRAPHIE 3

5 INTRODUCTION «L importance des communications non formulées, non verbalisées dans une société est telle que celui qui les ignore peut être déconcerté par la signification de certains comportements, même s'il est familier avec les symboles verbaux qui les accompagnent». Sapir (1931). J introduis mon travail avec cette citation car elle illustre bien ma curiosité à l égard des phénomènes non verbaux. Ce langage corporel, déterminant dans la communication, est le champ d investigation de plusieurs disciplines. C est le corps, vecteur de communication avec le milieu et donc d adaptation à l environnement social, qu on abordera en psychomotricité. Mon intérêt s est centré sur les communications non verbales chez l enfant, en lien avec ma pratique et le manque de connaissance à ce sujet. Comment l enfant utilise son système non verbal? Quel en est le rôle dans le développement? Face aux vastes pistes de recherche que soulèvent ces questions, j ai choisi d illustrer le fonctionnement non verbal sous son versant négatif, la pathologie. Cette orientation correspond aux besoins pratiques du rééducateur. Mon travail est donc plutôt une démarche pour appréhender les communications non verbales de l enfant dans la pathologie. Cette approche est la réponse la plus adaptée que je pouvais apporter à mes questions. L incapacité d apprentissage non verbal (IANV), syndrome récemment identifié, est à ce titre passionnant et approprié. La présence du trouble des communications non verbales, son interaction avec d autres troubles psychomoteurs et son implication dans les relations sociales permettent l exploitation de ce sujet. Après avoir fait état des connaissances actuelles sur les communications non verbales de l enfant, on développera leur aspect négatif dans l IANV. L analyse du système non verbal d une enfant, en partie pratique, fera écho à cette réflexion. 4

6 1. LES COMMUNICATIONS NON VERBALES Les communications non verbales ont fait l objet de plusieurs études en psychomotricité. Je ne m attarderais donc pas sur les concepts généraux, mais développerais plus précisément le sujet chez l enfant Généralités Communication et communication non verbale La notion de communication est née de la théorie de l information de Shanon, elle a ensuite évolué avec l intérêt grandissant porté à ce sujet. On la définit ainsi: un émetteur A envoie un message X à un récepteur B, grâce au support Z. Par ce message, l émetteur va changer l état de connaissance du récepteur. Les deux systèmes émetteur et récepteur vont s influencer mutuellement. La communication est un phénomène social avec des règles et des codes qui rendent possibles et prévisibles les relations entre membres d une culture. Pour reprendre les termes de Watzlawick (1967), on ne peut pas ne pas communiquer, car l être est par constitution, un système de communication. Par conséquent, tout comportement est porteur de sens. Ainsi le langage, support qui semble privilégié chez l homme, n est pas seul à véhiculer l information, les comportements non verbaux font partie intégrante de la communication. Ces comportements sont regroupés sous le terme de communication non verbale (CNV). On reprendra la définition de Corraze (1980): les communications non verbales sont «l ensemble des moyens de communication existant entre des individus n usant pas du langage humain ou de ses dérivés non sonores (écrits, langage des sourds muets, etc...)» Classification 5

7 Les communications non verbales sont multiples. Transmises par le biais de différents canaux (visuel, auditif, tactile, olfactif), elles sont répertoriées en signaux: - le regard: modalité de communication essentielle, il signale l engagement dans la communication., que la relation sociale peut s établir. - les expressions faciales: elles vont renseigner en priorité sur l état émotionnel. - la posture: elle est définie par la position de parties du corps par rapport à des repères déterminés. Signal des attitudes affectives, elle soutient ou invalide le message transmis. - l espace: l organisation et l utilisation de l espace chez l homme (comportements qui renvoient au terme de proxémie de Hall). - les gestes: plus ou moins expressifs selon la partie du corps concernée, ils accompagnent le discours, l illustrent et participent au dispositif d interaction en régulant l échange. - le paralangage: la tonalité de la voix, les pauses dans le discours, les hésitations... - le contact cutané: le toucher est destiné à autrui mais peut aussi prendre la forme d automanipulations. Il est susceptible d engendrer des affects positifs (tendance à l affiliation), aussi bien que négatifs (agression). A ces différents supports, on peut ajouter les messages véhiculés par le canal olfactif (odeurs corporelles - parfums...), les caractéristiques physiologiques du corps et les artefacts liés au corps (vêtements, tatouages, mutilations...). Les CNV ne se limitent pas à un répertoire de comportements simples et on ne peut faire abstraction des spécificités individuelles. Différents aspects individuels et facteurs contextuels sont corrélés à des styles de CNV. Ainsi, le contexte sera déterminant dans la compréhension de l information (il donne pleine signification aux situations d ironie, il permet de situer le statut de l interlocuteur...). De plus, plusieurs variables chez l individu vont déterminer la façon dont il appréhende et émet une information. Ses réactions dépendent du sexe, de l âge, des traits de personnalité (les extravertis regardent plus et ont une distance interindividuelle réduite), de l état interne de l individu (ses motivations par rapport à la relation, ses capacités cognitives, ses expériences passées). 6

8 Les fonctions Les CNV ont un rôle essentiel d adaptation, ce qui explique qu elles aient été conservées au cours de l évolution. Même si chez l homme elles ne sont pas seul moyen de communication, elles participent, comme chez l animal, au phénomène social. Elles rendent la vie sociale possible: elles permettent aux individus de communiquer avec leurs congénères, de s adapter aux réactions d autrui et de réguler les informations essentielles dans la communication sociale. L individu doit pouvoir faire des expectations sur le comportement d autrui pour donner des réponses appropriées, pour éviter les dangers éventuels. Elles sont des mécanismes d isolement: elles signalent par leurs différents caractères à quel groupe l individu appartient. Les CNV isolent les subcultures. Elles participent, avec le langage, à l interaction: nous avons vu que les CNV renseignent sur le contexte, elles définissent également ce que Cosnier appelle «co-texte». Ekman et Friesen ont recensé trois types de rapports que les CNV entretiennent avec le langage. - Elles se superposent au langage, en illustrant le contenu ou en régulant l échange. Les illustrateurs affectent la signification des signaux verbaux concomitants (exemple des mouvements de sourcils, des gestes de la main qui peuvent accentuer une affirmation ou la minimiser). Les régulateurs, quant à eux, organisent l échange verbal et régulent l apparition et l organisation des signaux verbaux (renvoie à la fonction syntaxique de Scherer): ce sont les contacts visuels, les hochements de tête. Il est difficile parfois d attribuer une fonction unique à un geste. - Elles peuvent se substituer au langage: leur signification est alors indépendante. Ce sont les emblèmes, signes gestuels codés comme des signes verbaux (mouvements de la tête signifiant «oui» ou «non», main signifiant «aurevoir»...) et dépendants de la culture. 7

9 - Elles peuvent être totalement indépendantes du langage, ce que Scherer définit comme la fonction pragmatique. Elles renseignent sur le caractère ou les états affectifs de l émetteur ou du récepteur. On englobe ici les manifestations émotionnelles, phénomènes biologiques qui ont secondairement pris valeur de communication. Les adaptateurs, manipulations d objet ou du corps, font aussi partie de cette catégorie et ont la particularité de ne pas être exécutés avec la conscience d émettre une information. On peut donc distinguer les comportements non verbaux associés au langage et les expressions affectives, libérées de l apprentissage et du contexte culturel. Notons que cette dichotomie est présente chez l enfant. Ainsi, l individu doit apprendre à se comporter d une façon appropriée permettant aux autres membres du groupe de reconnaître et d anticiper son comportement. Il faut garder à l esprit les variations de comportement existantes et qui témoignent de différences individuelles. Ce sont certainement là les objectifs clés d une rééducation des communications non verbales. Ils renvoient à la notion d adaptation au milieu, trame de fond des prises en charge psychomotrices. Ces généralités soulignent bien l importance sociale et individuelle des communications non verbales, et laissent supposer les difficultés de leur étude. C est pourtant lorsqu elles deviennent pathologiques et remettent en cause l adaptation sociale que l on constate leur portée Troubles des communications non verbales Les dysfonctionnements des comportements non verbaux qui s expriment à des degrés variables, pourront être transitoires et situationnels. Le répertoire non verbal utilisé est identique, les altérations sont le plus souvent d ordre quantitatif ou fonctionnel. Troubles affectant la réception: La réception des informations non verbales, puis leur interprétation exigent une finesse discriminative qui peut faire défaut à certains individus, focalisés sur une gamme restreinte d affects ( déprimés, schizophrènes, atteintes neurologiques..). 8

10 L interprétation peut également être pathologique (exemple du paranoïaque qui va interpréter toutes les CNV de façon distordues pour qu elles s accordent dans le même sens). Troubles affectant l émission: Sur le plan de l émission, on observe le plus souvent un appauvrissement, une restriction des communications (exemple du dépressif). On relève également une aversion du regard chez ces sujets, avec une fuite ou un regard «qui ne fixe pas» (manifeste dans la schizophrénie, l autisme, l incapacité d apprentissage non verbale). De même, le non - respect des distances interindividuelles pourra perturber l interaction. Les mécanismes décrits ci - dessus de distorsion, d interprétation ou d émission altérées sont observables chez l individu normal. Cependant, ils restent transitoires. Dans la pathologie, la rigidité est un obstacle permanent à la discrimination pertinente des éléments de communication et au recul nécessaire. Les perturbations seront reflet d une méconnaissance des règles sociales d échange, un manque d apprentissage... Le rapport est étroit entre différentes pathologies et les troubles de la communication non verbale. Ils sont considérés comme symptômes de l affection et indissociables de celle-ci. Avec tous ces éléments, il est difficile de discuter le déterminisme de ces troubles. Il semble dans tous les cas plurifactoriel. Un tel déficit ne peut s aborder sans une connaissance approfondie de la pathologie et de la dynamique de l individu. L évaluation s impose Analyse des comportements non verbaux Beaucoup de nuances relationnelles sont transmises par des échanges de mouvements et postures selon des rythmes subtiles qui échappent à l observation classique. L observation d une interaction est une opération complexe et elle nécessite de prendre en compte le contenu linguistique mais aussi les gestes, attitudes, mimiques, position, regard... Face à la complexité de la tâche, les moyens d étude se multiplient Intérêt 9

11 L analyse des communications non verbales est une nécessité. C est en effet par le biais d études que l on va préciser le fonctionnement non verbal d individus au cours d interactions. Cette analyse permettra également d identifier les dysfonctionnements, leur agencement dans l échange. Elle s impose comme point de départ de toute tentative de compréhension Types d études Les études sur l encodage / décodage Leur but est de trouver comment les émotions, attitudes et autres états sont codés en signaux non verbaux. Elles cherchent aussi à déterminer comment les sujets perçoivent, interprètent ou réagissent aux messages non verbaux. Beaucoup d études de ce type ont été réalisées chez l enfant. Leur spécialisation ne permet pas d apprécier la communication multicanale Les études analytiques Elles consistent à décomposer les messages non verbaux en éléments simples, en unités. La macroanalyse: Elle consiste à décrire des activités en référence à des répertoires de comportements globaux. C est l étude d enchaînements de gestes, vocalisations, attitudes. L étude de Montagner (1978) qui constitue des profils d enfants à partir de ses observations, est construite sur ce principe. Ces recherches ne permettent pas un niveau de précision sensible. La microanalyse: Autre alternative dans l étude des CNV, elle permet d observer des mouvements de faible amplitude. La première étude microanalytique est celle de Birdwhistell (1970) qui fit naître la «kinésique». Ce terme renvoie à l analyse de mouvements corporels sur le modèle de la linguistique: des éléments dépourvus de sens vont s organiser en constituants significatifs (au phone correspond le kiné, au phonème 10

12 correspond le kinème...). Depuis, on recense de nombreuses études de ce type, ciblées sur le phénomène interactionnel (intégrant langage verbal et gestuel). Cet inventaire présente trois avantages: - il permet d aborder les méthodes d études des CNV et d être ainsi critique sur certaines données théoriques. Le style d analyse aura bien sûr des conséquences sur les résultats de l observation fournis. Nous l avons vu, les comportements dépendent de nombreux facteurs. Si les études ne s accordent pas, il faut se référer aux méthodes d analyse employées. - il permet de constater les moyens les plus souvent sollicités dans l étude des communications non verbales des enfants. Il met donc à jour les champs d investigation inexplorés. - il m a permis enfin, de sélectionner la méthode qui correspondait le plus à mes attentes. L étude microanalytique semble posséder le degré de précision requis pour ma problématique. Les connaissances apportées trouvent leur application dans différents cadres, notamment la pathologie. Cependant, peu d études dans ce domaine ont été faites chez l enfant, la plupart des données disponibles concernent le nourrisson et omettent l enfant d âge scolaire. C est le point que nous allons maintenant développer. 11

13 2. LES COMMUNICATIONS NON VERBALES CHEZ L ENFANT L étude des communications non verbales chez l enfant reste très sommaire. Nous allons ici faire l inventaire des données connues à ce sujet, en nous centrant essentiellement sur l enfant d âge préscolaire et scolaire Approche ontogénétique des premiers mois de vie Dès les premiers instants de vie, l enfant communique à travers les canaux non verbaux. Il existe un véritable système d interaction mère - enfant où la mère adapte ses réponses en fonction des caractéristiques de l enfant. Le nouveau né présente des capacités précoces. Selon Field et al. (1982), entre 12 et 21 jours, le nouveau né discrimine déjà des expressions faciales telles que la joie, la surprise et la tristesse. Il est capable de reproduire ces mimiques faciales. On note une grande réceptivité aux signaux visuels (Fantz, 1963), olfactifs et cutanés. L enfant présente au départ un comportement qui se réduit à des coordinations innées. C est le développement ontogénétique qui conduira à la modification progressive du sens d une communication originelle. On parle de phénomène de ritualisation où un comportement est renforcé dans sa fonction de signal. On peut citer à titre d exemple le sourire qui est à la naissance physiologique puis qui va devenir progressivement social. La transformation des comportements en systèmes de communication est l effet de l apprentissage de l individu au cours de son développement. Dans cet apprentissage, interviennent les conventions culturelles. Ainsi, le système de communications non verbales, dont le panel comportemental semble inné, deviendra socialisé et effectif dans la communication par apprentissage. Un enfant qui n a pas les possibilités physiques ou cognitives de faire cet apprentissage verra son système de communication affecté. Ainsi, le mode de communication non verbale occupe une place privilégiée, il constitue les premières interactions de l enfant avec le monde environnant, il est déterminant 12

14 dans les liens d attachement. Les CNV font donc l objet d un apprentissage social, se construisent au cours du développement et c est certainement dans cette optique que l on peut intervenir Réceptivité aux informations non verbales Il semble évident que l enfant se base sur des signaux non verbaux au cours de l échange, ne serait-ce qu en regard de l expérience suivante: les performances communicatives des jeunes enfants diminuent significativement dans les interactions lorsqu on leur coupe le canal visuel ( Kent 1996; Mc Ewan, 1997 ) Reconnaissance des émotions d après le canal facial Gate (1932) a étudié sur des individus âgés de 3 ans à l âge adulte, la reconnaissance des émotions. A partir de photographies, il demandait de déterminer quel était l affect représenté. Dès l âge de 3 ans, l enfant peut reconnaître la joie, la tristesse et la colère. D autres travaux retrouvent une augmentation de la capacité à discriminer avec l âge. Progressivement des expressions plus subtiles seront reconnues comme la honte, la gratitude, la jalousie, l inquiétude, la fierté ( Harris et al., 1987 ) Reconnaissance d informations d après le canal gestuel Les travaux sur le décodage d autres informations que la face sont plus rares et concernent surtout l expression gestuelle. A ce niveau, les capacités de décodage sont supérieures aux capacités d expression. Selon Michael et al. (1968, 1969), les enfants intègrent d abord la signification d un nombre croissant de gestes avant de les utiliser eux - même à des fins de communication. Le degré de compréhension des emblèmes augmente de manière significative entre 3 et 4 ans ( Kumin et al., 1974 ). Dès l âge de 4 ans, ils reconnaissent correctement les gestes signifiant «oui», «non», «viens ici», «au revoir»... 13

15 Comme chez l adulte, les travaux révèlent une supériorité des filles concernant le décodage de l information, quel que soit le canal utilisé. C est l expression émotionnelle qu elles semblent cependant privilégier, se basant sur les informations visuelles. Les garçons semblent utiliser davantage les signaux sonores (Rogé, 1992) Interprétation des signaux non verbaux en relation avec le message verbal et le contexte Blanck et Rosenthal (1982) mesurent la sensibilité verbale et non-verbale d enfants de 12 à 14 ans. Ils constatent que les individus les plus âgés perçoivent mieux la discordance et la redondance des canaux. Nous reviendrons sur ce point dans l acquisition du contrôle sur les CNV Utilisation des signaux non verbaux Le regard La quantité de regards augmente vers 4-5 ans, décline à l adolescence et réaugmente avec l âge. Mayo et LaFrance (1979) trouvent que ces signaux seront bien établis aux âges préscolaires: ils sont alors utilisés comme un moyen d attraction et pour créer le lien. Les filles organisent plus précocement le contact visuel dans l échange. Progressivement, le regard va acquérir une fonction de communication sociale de plus en plus nette puisque les contacts visuels et les évitements seront fonction du comportement d autrui et de ce qu il induit chez l enfant (Trevarthen 1977, 1984) Les expressions faciales Ce canal est largement exploité dès les premiers mois de vie, vecteur d expressions négatives (colère, peur) comme positives (sourire). Brannigan et Humphries (1972) ont livré différentes observations sur le sourire. Aux âges préscolaires, le sourire est le plus souvent 14

16 émis en situation d interaction et n apparaît que rarement quand l enfant joue seul. Le sourire «supérieur» (dents du haut découvertes) qui est le plus souvent utilisé dans les communications sociales de l adulte, augmente significativement entre 2 et 5 ans (Cheyne, 1976). Les mimiques émotionnelles des filles sont toujours plus exactement décodées que celles des garçons. Une motivation sociale plus importante expliquerait la plus grande richesse des expressions faciales (Buck, 1982). Les mimiques du garçon sont davantage contrôlées (Rogé, 1992) La posture Il est difficile de retrouver des travaux sur la posture chez l enfant. Ce manque est à déplorer. On sait néanmoins que vers 9-11 ans, les postures vont devenir spécifiques d une appartenance sexuelle (Chandler, 1979) La gestualité Les enfants dès 4 ans sont capables d utiliser des emblèmes pour communiquer des messages simples («viens ici», «oui», «non»...). La précision dans la communication de l information augmentera avec l âge et l expérience scolaire ( Michael et al., 1969 ). Les régulateurs, comme les hochements de têtes sont totalement absents jusqu à 5 ans. Ils sont cependant capables d en comprendre partiellement la signification. C est donc à partir de 5 ans que l enfant utilisera des hochements de tête (associés aux sourires et regards) comme régulateurs de l interaction (Miller et al. 1985). Ces signaux se développent de façon considérable entre 12 et 13 ans (Dittman 1972). Cosnier (1975) précise que cette gestualité coverbale se met progressivement en place en parallèle avec l acquisition du langage verbal selon l ordre suivant: gestualité extracommunicative, gestualité illustrative et gestualité paraverbale. Rogé (1992) indique que les manifestations motrices liées au rôle sexuel (gestualité typiquement masculine ou féminine) ne se mettent en place qu'entre 9 et 11 ans. 15

17 L espace Aiello et Aiello (1974) trouvent que l espace personnel augmente de 6 à 17 ans (en tenant compte des caractéristiques corporelles). Cependant, il semble qu il ne varie pas pour les relations amicales proches. Il augmente plus lentement dans l interaction adulte / enfant. A partir de 5 ans, les sujets s approchent plus d un enfant de même sexe. Russo (1975) trouve que chez l enfant, la réduction des distances ne modifie pas la fréquence des contacts visuels et la quantité de sourires. Le phénomène d équilibre du degré d intimité dans l interaction, retrouvé chez l adulte ne serait donc pas identique chez l enfant. La relation entre ces différentes variables donne un point d équilibre: contact visuel, distance, intimité de la discussion, quantité de sourire, contacts corporels. Si un des facteurs change, la modification en conséquence d un autre permettra de rétablir l équilibre. Argyle et Dean (1965) ont constaté ce phénomène chez l adulte Le contact cutané L augmentation de l espace individuel avec l âge réduit les contacts cutanés directs, nombreux dans la petite enfance. D après les travaux de Willis et al. (1975), la fréquence de toucher avec les pairs diminue entre 5 et 11 ans. Cette diminution continue à l adolescence jusqu à l âge adulte Le paralangage L apprentissage des caractéristiques sonores du discours débute très tôt, par imitation (Lieberman, 1967). La présence de régulateurs sonores est retrouvée dès 5 ans ( Miller et al. 1985). Elle dépend énormément des régulateurs gestuels Contrôle, régulation, falsification: les règles de la communication 16

18 Dans toutes cultures, l enfant va devoir intégrer des règles sociales exigeant un contrôle sur les expressions émotionnelles et une régulation de certaines manifestations tendant à rendre son système de communication non verbale «conventionnel». Saarni et coll. (1979), chez des enfants âgés de 6 à 10 ans, trouvent que l intégration de ces règles augmente avec l âge. Harris et al. (1986) admettent que dès 6 ans, ils comprennent que l expression faciale ne correspond pas forcément à l émotion vécue et qu entre 6 et 15 ans, ils améliorent leur capacité à masquer des émotions. Cette compétence exige la saisie du contexte (dans certains contextes, il est plus adaptatif de masquer l émotion, dans d autres il vaut mieux l exprimer) et de la discordance entre les différents canaux. Les études de Bugental et coll. (1970), Volkman et coll. (1977), montrent qu en présence de signaux contradictoires, les enfants privilégient le message vocal alors que les adultes privilégient l information faciale. Comme le suggère Corraze, les jeunes enfants sont donc plus sensibles aux canaux les moins bien contrôlés. Ce n est que vers 12 ans qu ils commencent à interpréter le message discordant à partir du canal facial (Zuckerman et coll. 1984). Ces possibilités de contrôle renvoient également à la compréhension des conséquences sociales de l expression des émotions. L étude de Jenkins et Ball (2000) montre que dès 6 ans, l enfant perçoit les conséquences de la colère dans l interaction sociale. Entre 6 et 9 ans, il va pouvoir différencier la colère, la tristesse et la peur en terme d intention sociale, et aura intégré les conséquences associées: attirer l attention, embarrasser l autre, se faire aider, obtenir des excuses... Ainsi, l enfant va progressivement émettre et interpréter les comportements non verbaux en fonction des règles sociales et de son contexte culturel. S il l ignore, il va plus tard être considéré comme déviant. Underwood et al. (1992) suggère que les règles seront plus facilement identifiées dans l interaction avec l adulte. Gottman et Mettetal (1986) pense que l acquisition de ce contrôle avec les pairs correspond à des relations et des jeux devenant de plus en plus complexes, où il faut savoir négocier, contenir ses affects, sa frustration pour être un partenaire bien perçu. Ce niveau d exigence sociale guide et oriente les rééducations. Comme nous l avons vu, certains aspects de la communication sont présents dès les premiers mois de vie et participent à l échange. La fonction initiale du comportement l amène à être conservé de l enfance jusqu à l âge adulte: c est le cas du regard, du sourire, qui jouent 17

19 un rôle essentiel dans le maintien de la relation. D autres aspects sont propres à l enfance et sont spécialisés dans leur fonction comme le contact cutané. On conclura sur une réflexion de Rogé (1992): «La communication adulte n invente pas de nouvelles formes mais elle donne plutôt un sens différent à des modalités d expression déjà en place». Après avoir abordé les particularités du système non verbal chez l enfant, on peut se demander l importance qu il présente dans le développement. La réponse est en partie faite lorsqu on envisage les différentes fonctions des CNV. Ici, nous aborderons plus précisément le rôle joué dans les habiletés sociales, leur aspect déterminant dans les relations sociales Compétence sociale et communication non verbale La place du non verbal dans le développement social de l enfant est essentielle. En effet, notre habileté à comprendre les autres, les réponses que l on peut faire, tout ceci est largement basé sur notre habileté à utiliser le non verbal. D après Wheeler (1994), le succès des interactions sociales est un des aspects les plus important du développement. L enfant doit être capable d évaluer une situation sociale et d émettre des jugements à partir de cette perception (Bruno, 1981) La compétence sociale Le terme de compétence sociale renvoie aux rapports d un individu avec son milieu social, la façon dont il entretient des relations avec ses congénères. Chez l enfant, Rourke (1989) oriente la définition: il s agit de «la capacité à satisfaire les nécessités interpersonnelles d une façon qui soit à la fois effective et acceptable à la société». La compétence sociale regroupe un ensemble de savoir faire, d habiletés verbales et non verbales qui permettent d entretenir des relations avec ses pairs: initier des conversations, être attentif à l état émotionnel d autrui, faire preuve d empathie, adapter son comportement à 18

20 une demande particulière... Sous ce panel d ordre comportemental, cognitif et émotionnel, on retrouve les communications non verbales Données empiriques De nombreuses expériences ont établi le lien entre un niveau de compétence sociale élevé et des habiletés dans la communication non verbale. Dans les expériences suivantes, la popularité de l enfant est considérée comme critère de compétence sociale. L expérience de Feldman et Philippot (1990) trouve une corrélation entre compétence sociale et capacité de décodage des expressions faciales émotionnelles. Un groupe d enfants de 3 à 5 ans est classé selon une échelle de compétence sociale (Social competence scale of the Achenbach Child Behaviour Check-list) du plus au moins compétent. Après avoir visualisé une vidéo de 20 secondes sur une émotion (où le visage de l acteur est noirci), ils doivent retrouver la photographie correspondante. Les résultats montrent que ceux qui ont un haut niveau de compétence sociale réussissent significativement mieux à décoder ces émotions. Une étude similaire faite en 1989 par Custrini et Feldman, s est intéressée aux capacités d encodage chez des sujets âgés de 9 à 12 ans. Les résultats montrent encore que les enfants ayant un haut niveau de compétence sociale, présentent une plus grande capacité à encoder que ne le font les enfants moins performants socialement. Ainsi, la connaissance des signaux permet l interaction avec le milieu et participe à la compétence sociale. Ces considérations nous permettent de faire l hypothèse que des personnes ayant des difficultés de communication non verbale voient leur niveau de compétence sociale abaissé et réciproquement. Des études faites par Feldman, White et Lobato (1982) évaluent l habileté de sujets âgés de 13 à 16 ans à reconnaître et produire des états affectifs. On se rend compte que les adolescents considérés «dans la norme», sont plus performants que leurs pairs perturbés. D autres études vont dans ce sens: un mauvais ajustement social serait prédictif d une psychopathologie, plus âgé (Parker et Asher, 1987). 19

21 Comme chez l adulte, les communications non verbales de l enfant vont avoir une importance capitale dans l interaction sociale, l expression des émotions. Elles vont être le vecteur initial de la communication. Elles vont également être garantes d un bon ajustement social et par là d un développement adapté de l enfant dans son environnement, car support de la communication et des apprentissages véhiculés par ce biais. La valeur pronostic de l état des CNV souligne leur place dans les prises en charge. La rééducation psychomotrice pourra favoriser les capacités de réponse et d adaptation de l enfant aux divers environnements qu il devra fréquenter. D un point de vue pratique, ces recherches apportent des objectifs à fixer et permettent de détecter les déviances. La démarche psychomotrice ne s arrête pas à la constatation des compétences et déficits dans le domaine considéré. Les pistes de rééducation découlent d une analyse plus approfondie de l enfant et de sa pathologie: association des différents troubles, leur interaction, leur implication dans le développement... La présentation de l incapacité d apprentissage non verbal suit cette optique. La nouveauté et la méconnaissance du syndrome m ont amené à étayer cette partie. 20

22 3. LE TROUBLE DES COMMUNICATIONS NON VERBALES DANS L INCAPACITE D APPRENTISSAGE NON VERBAL 3.1. L incapacité d apprentissage non verbal Définition L incapacité d apprentissage non verbal est un diagnostic récent. Les premières descriptions du syndrome ont été faites en 1971 par Jonhson et Myklebust. C est à partir des travaux plus actuels de Rourke (1989) que l on définit aujourd hui ce trouble. L incapacité d apprentissage non verbal est l association d une dyscalculie (troubles de l apprentissage des mathématiques), de troubles psycho-perceptivo-moteurs et de troubles de la compétence sociale concernant notamment la capacité à décoder et à utiliser les communications non verbales. Il s agit d un sous-groupe des incapacités d apprentissage. Le diagnostic est trop récent pour obtenir des données épidémiologiques valables. On estime cependant qu'au moins 1 % de la population présente une incapacité d apprentissage non verbal. Les deux sexes seraient également affectés. Ces enfants ont un risque plus élevé de développer une psychopathologie. D après Rourke, l incidence du trouble est en augmentation depuis les 15 dernières années. L IANV est un syndrome ayant une base développementale mais que l on retrouve également chez des personnes souffrant de divers troubles neurologiques. On parle d IANV «développementale» et d IANV «acquise» Principales caractéristiques 21

23 C est à partir des travaux de Rourke et al. (1978, 1983) que les caractéristiques du syndrome ont été précisées. Ces derniers ont différencié trois groupes d incapacités d apprentissage, selon leurs compétences en lecture, en écriture et en arithmétique. Grâce à une série d épreuves, ils ont pu décrire trois profils distincts. Les groupes se différencient, en effet, selon leur incapacité d apprentissage. Rourke a donc réuni les principales manifestations cliniques de l incapacité d apprentissage non verbal. Nous allons les développer sous différents domaines. Il est bien entendu que chaque enfant ne présente pas forcément toutes ces caractéristiques, la présentation et la sévérité du trouble sont variables. Fonctionnement intellectuel: Un élément considéré comme significatif de la présence d une IANV est un score au QI verbal plus élevé que le score performance dans une mesure de l intelligence (Jonhson, 1987). Le QI total reste quant à lui dans la norme. Ces résultats reflètent la différence entre les capacités verbales (les épreuves évaluant les aptitudes cognitives basées sur le langage) et non verbales (les aptitudes cognitives visuo - spatiales) chez ces individus. Plus l écart QIV - QIP est important, plus le trouble va être important. On peut trouver jusqu à 40 points de différence. Ces particularités sont cependant remises en question par une étude récente. L analyse des résultats aux différents items du WISC est plus discriminative. Fonctions exécutives et raisonnement: Rourke a identifié des difficultés dans la résolution de problèmes non verbaux; la formation de concept; la possibilité de raisonnement abstrait; dans la vérification d hypothèses; et dans la capacité à ajuster les réponses en fonction des feed-back positifs ou négatifs dans des situations complexes ou inconnues. Sont présentes également des difficultés à traiter la relation de cause à effet et à apprécier les incongruités. Langage: Les enfants présentant une IANV ont des bonnes capacités de compréhension, de mémorisation et d expression verbale. Malgré une utilisation importante du langage, celui-ci reste pourtant simple et répétitif, avec des troubles du contenu, du sens et des déficits dans les dimensions fonctionnelles et pragmatiques du langage. Les troubles articulatoires initiaux entraînent de légères difficultés dans la prononciation des mots complexes, plurisyllabiques. Ils montrent également des faiblesses sur l aspect prosodique, 22

24 c est à dire des difficultés à utiliser et comprendre les variations d intonation. Leur voix est monotone. Chez ces individus, le langage est utilisé comme moyen principal dans les relations sociales, dans le processus de mémorisation d informations et parfois comme «remède» contre l anxiété. Mémoire: Ces enfants montrent une différence entre leurs capacités de mémorisation des informations verbales et non verbales. Ils réussissent très bien dans les activités élémentaires de mémorisation verbale (réciter l alphabet par exemple), tant que la tâche reste simple. Les difficultés de mémorisation des informations non verbales sont particulièrement marquées dans les domaines tactiles et visuels. Leur faible mémoire visuelle explique leur difficulté à reconnaître les visages. Attention: On rencontre les mêmes forces et faiblesses que pour la mémoire. Lorsque le matériel est simple et verbal, l attention soutenue et sélective est de bonne qualité. Par contre, lorsque le stimulus est complexe, nouveau ou non verbal (très marqué pour les domaines tactiles et haptiques), les capacités sont largement diminuées. Organisation visuo-spatiale: Le déficit à ce niveau est très marqué. Ils ont des difficultés à former des images visuelles: l enfant va se focaliser sur un détail et ne percevra pas l image entière et les relations entre les éléments. La reproduction de modèles en 2 ou 3 dimensions est de ce fait très problématique. Leur perception des relations spatiales est souvent erronée et ils ont du mal à se mouvoir dans l espace. La discrimination visuelle peut atteindre un niveau normal avec l âge, quand le stimulus est relativement simple. Sensibilité tactile et kinesthésique: Le déficit dans la perception tactile est bilatéral, souvent plus marqué à gauche, de même pour la perception haptique. Ils ont des difficultés dans toutes les tâches où un transfert intermodal est nécessaire. Motricité: En motricité fine, on relève une incoordination, un manque de vitesse et de dextérité. L écriture et le dessin sont mal réalisés. Les difficultés de boutonnage et pour lasser ses chaussures sont fréquentes. On retrouve ces difficultés de coordination en motricité générale, associées à des troubles de l équilibre (à relier au déficit proprioceptif). 23

25 On remarque que l enfant va pouvoir automatiser certaines activités motrices simples et atteindre un niveau moyen mais sera désemparé devant la nouveauté ou la complexité. Les apprentissages scolaires: - arithmétique: Les sujets ayant une IANV présentent une dyscalculie, c est à dire, une incapacité à nommer les objets mathématiques, à les manipuler (énumérer, comparer), à les lire et écrire. Ils ont une mauvaise organisation spatiale des nombres, commettent des erreurs de procédure, appliquent les mêmes règles pour deux opérations différentes... Si le calcul automatique (table de multiplication) est correct, le raisonnement mathématique reste d un niveau très faible. - lecture: Ils reconnaissent et épellent les mots correctement. Cependant, cette facilité de décodage contraste avec une compréhension faible. Souvent, l enfant peut lire une phrase, mais ne pas en comprendre le sens. Leurs compositions écrites sont souvent bien construites avec des phrases grammaticalement correctes, mais dont la signification reste superficielle. - écriture: Ils présentent une dysgraphie. Ils écrivent lentement, la tenue du crayon n est correcte que tardivement: tous les éléments spatiaux varient (espaces entre les lettres, entre les mots, distance à la ligne...). Cependant, avec de l entraînement, l écriture s améliore. Compétence sociale: Ces individus présentent un déficit significatif dans la perception, le jugement social et l interaction sociale; une tendance au retrait et même à l isolement avec l âge augmentant (ces enfants ont un grand risque de développer des perturbations socioémotionnelles, spécialement des formes internalisées de psychopathologie). Ils ont un décodage incorrect et une utilisation inadaptée des communications non verbales. Ce trouble significatif sera éclairci dans le chapitre suivant. Capacités d adaptation: Dans tous les domaines évoqués ci-dessus, on pourra constater une difficulté à s adapter aux situations nouvelles ou complexes. Les comportements face à de telles situations sont souvent inappropriés et émis de façon stéréotypée. Démunis, ils ont recours a des réponses déjà mémorisées. Ces difficultés sont semblables avec un matériel inconnu. 24

26 Profil développemental Le trouble va évoluer de façon différente selon l âge du sujet Très jeune enfance: Ils sont caractérisés par une passivité et un manque d exploration de l environnement. Les canaux visuels et tactiles ne sont peu ou pas utilisés, la motricité intentionnelle est réduite. Ils interagissent moins avec l adulte et montrent moins d intérêt aux stimuli verbaux et non - verbaux. L aversion pour les stimuli nouveaux est apparente Petite enfance: Dès les premières étapes du développement moteur, ils apparaissent mal coordonnés. Une fois la marche acquise, ils sont décrits comme maladroits, heurtant meubles et objets sur leur passage. L acquisition des habiletés psychomotrices complexes est difficile (par exemple grimper). Les acquisitions préscolaires sont retardées: ils colorient et dessinent peu, ils ne parviennent pas à jouer aux légos, aux puzzles (Jonhson, 1987)... Ils ont du mal à comprendre les relations causales. Ils ont des difficultés quant à l apprentissage de l autonomie quotidienne: ils mettent plus de temps à se nourrir, se laver et s habiller seuls. Le début de la parole est souvent accompagné de problèmes articulatoires. Ces problèmes se dissipent et le langage s installe. Ils deviennent alors adeptes de la communication verbale, renforcée par l entourage comme moyen privilégié d entrée en relation avec l enfant. Ils présentent des difficultés de séparation, une grande dépendance à l adulte. Ils semblent déjà ne pas savoir comment jouer avec leurs pairs et s isolent Les âges scolaires: A ces âges, ils sont fréquemment décrits comme inattentifs ou hyperactifs. D un point de vue scolaire, ils ont des problèmes pour reconnaître les lettres et les mots, mais avec de la pratique et une fois les règles intégrées, ils deviennent de bons lecteurs et excellent dans les 25

27 activités élémentaires de mémorisation verbale (réciter l alphabet). L apprentissage de l écriture est plus difficile et marqué par une dysgraphie. La reconnaissance des nombres est elle aussi problématique et des difficultés en arithmétique apparaissent: ils ne parviennent pas à manipuler les concepts mathématiques. D un point de vue «pratique», ils ont des difficultés avec le temps (l apprentissage de l heure, de la date sont retardées mais maîtrisées après beaucoup de pratique), le concept d argent et les mesures. Si leur niveau scolaire peut rester dans la moyenne au début de l école primaire, ils ont rapidement des difficultés à maintenir leurs performances. Au collège, les sciences deviennent très difficiles du fait de la nécessité d une pensée abstraite. A cet âge apparaît le problème majeur des relations avec les pairs. Il n est pas rare qu au cours de cette période l enfant soit orienté vers une structure de soin ou un thérapeute Adolescence et âge adulte: L adolescence est un passage très difficile du fait de leurs faibles compétences sociales. Ils sont décrits par les autres comme «immatures» et souffrent de leur image corporelle (Johnson et Myklebust, 1960). Avec l âge, les problèmes d attention tendent à disparaître, et ils semblent devenir «hypoactifs». Grâce à leurs bonnes capacités verbales, certains individus parviennent à l université. Cependant, leurs difficultés en ce qui concerne les habiletés sociales, l organisation, la planification, nuisent à leur recherche d emploi et affectent leur fonctionnement au travail. Les problèmes concernant le temps, l argent persistent à l âge adulte. Ils ont donc des difficultés d emploi du temps, de gestion du budget, de comparaison des prix, d estimation des tailles, distances et quantités (manifeste lors de la préparation des repas)... Leurs difficultés à développer des relations sociales satisfaisantes et des relations intimes les isolent. Pour cette raison et pour les autres, des symptômes de dépression ou d anxiété sont souvent retrouvés (Rourke, 1989) Etiologies Le terme d IANV fait référence à un dysfonctionnement neurologique affectant l hémisphère cérébral droit. Il s agit plus précisément d un déficit au niveau de la substance blanche. 26

28 Différentes pathologies affectant la substance blanche peuvent être responsables de ce trouble: - l agénésie du corps calleux (Smith et Rourke 1995) - l hydrocéphalie (Fletcher et al. 1995) - certains types de traumatismes crâniens (Fletcher et al. 1995) - les encéphalopathies toxiques (White et Krengel 1995) - la sclérose en plaques (White et Krengel 1995) - les effets de l irradiation pour le traitement des leucémies aiguës (Rourke et al. 1995). Dans le cas d une IANV «développementale», la causalité du déficit neurologique semble moins évidente. Certains syndromes présentent une symptomatologie proche: - le syndrome d Asperger - le syndrome de Turner - le syndrome du chromosome X fragile chez les femmes - le syndrome de Gerstman du développement Chaque syndrome se distingue cependant par sa sévérité, son incidence, parfois son étiologie génétique. Il est important de connaître ces différents diagnostics car la réussite du traitement en dépend. On pourra ainsi déterminer quelles sont les interventions les plus appropriées en regard de ce trouble spécifique des apprentissages Présentation du modèle dynamique de Rourke La présentation de ce modèle permettra dans un second temps de faire des liens avec les comportements non verbaux. Le modèle dynamique proposé par Rourke (1989) découle directement de l étiologie du syndrome. Il établit une sorte de hiérarchie chronologique des déficits observés. Ce modèle est dynamique car il tient compte du développement et attribue des relations de cause à effet entre les déficits neuropsychologiques et le profil présenté. Ce profil résulte selon Rourke de l interaction des compétences et des déficits neuropsychologiques du syndrome, avec le milieu et le développement naturel. 27

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