Le Bulletin du MFEF. Le Mécanisme de financement pour l envoi de fonds a cinq ans: rétrospective et perspective

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1 Le Bulletin du MFEF Le Mécanisme de financement pour l envoi de fonds a cinq ans: rétrospective et perspective Promouvoir des marchés novateurs pour les envois de fonds et autonomiser les travailleurs migrants et leurs familles

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3 Le Bulletin du MFEF Le Mécanisme de financement pour l envoi de fonds a cinq ans: rétrospective et perspective Oeuvrer pour que les populations rurales pauvres se libèrent de la pauvreté

4 Remerciements C est avec grande fierté que nous présentons le Bulletin du Mécanisme de financement pour l envoi de fonds. Le Bulletin revient sur la stratégie suivie et les résultats obtenus à ce jour par le MFEF. Il annonce en outre l orientation future du programme. Il fait avant tout état du travail acharné et du dévouement des presque 200 partenaires de projet entreprises privées, organismes publics, ONG et organisations de migrants qui repoussent les frontières de l innovation en matière d envois de fonds et de développement. C est un honneur et un privilège pour le MFEF de soutenir leur travail de pionnier et nous espérons que le présent document permettra d illustrer leur puissant rôle d acteurs du développement. Je tiens à remercier personnellement les donateurs pour leur soutien technique et financier essentiel, à toute l équipe du MFEF qui travaille d arrache-pied pour faire du programme un succès, et à Robert Meins en particulier pour avoir dirigé la rédaction du présent document. Pedro De Vasconcelos Coordonnateur de programme, MFEF Fonds international de développement agricole Tous droits réservés Fonds international de développement agricole (FIDA) Rome, novembre 2013

5 Table des matières Sigles et acronymes 5 Avant-propos 7 Le MFEF: faits et chiffres 8 Ouvrir la voie 10 Contribution de la migration au développement 11 Importance de l accès à la finance en milieu rural 12 Action du MFEF 14 Les travailleurs migrants et leurs familles sont en bonne voie vers l indépendance financière 19 1 Développer la concurrence: Réduire le coût des envois de fonds et des services financiers associés 21 La stratégie 22 Résultats obtenus et enseignements tirés: l importance des nouvelles technologies 25 Impact 26 La voie à suivre 27 2 Cibler les zones rurales: Élargir la portée géographique des services financiers 29 La stratégie 30 Résultats obtenus et enseignements tirés: réseaux postaux 30 Résultats obtenus et enseignements tirés: services financiers mobiles 33 Résultats obtenus et enseignements tirés: institutions de microfinancement 36 Impact 40 La voie à suivre 41 3 Savoir, c est pouvoir: Permettre aux travailleurs migrants d utiliser au mieux leurs ressources par une bonne éducation financière 43 La stratégie 44 Résultats obtenus et enseignements tirés: éducation financière 45 Impact 47 La voie à suivre 48 3

6 Le Bulletin du MFEF 4 Promouvoir une large gamme de services financiers: Diversifier les services offerts aux travailleurs migrants et à leurs familles 49 La stratégie 50 Résultats obtenus et enseignements tirés: services financiers de base 50 Résultats obtenus et enseignements tirés: prêts au logement 52 Résultats obtenus et enseignements tirés: impact de l assurance 53 Impact 54 La voie à suivre 55 5 Investissement et esprit d entreprise des migrants: Encourager les migrants à être les acteurs du changement 57 La stratégie 58 Résultats obtenus et enseignements tirés de l expérience: investir dans les instruments financiers 58 Résultats obtenus et enseignements tirés de l expérience: esprit d entreprise des migrants 60 Impact 61 La voie à suivre 62 6 Parité des sexes 65 La stratégie 66 Expérience en matière de projets 66 Impact 68 La voie à suivre 69 Conclusion 70 Annexe I: Le portefeuille du MFEF depuis

7 Sigles et acronymes ADA AFD AFFORD ATIKHA BAfD BCI BID CamCCUL CEPROM CGAP CMF DIA FENU FINCA International GAB GRET GWGR HFHT HIRDA HNB IASCI IFS IMCE/GECE IMF INAFI INMIGRA LAC MFEF MFIC MMA MTO OIM ONU Femmes PME PSDG SIDC SNV UPU Appui au développement autonome Agence française de développement African Foundation for Development Atikha Overseas Workers and Communities Initiative Banque africaine de développement Business Consulting Institute Banque interaméricaine de développement Cameroon Cooperative Credit Union League Centre pour la promotion des femmes Groupe consultatif d assistance aux pauvres Centre pour la microfinance Initiative d appui aux investissements de la diaspora en faveur de l agriculture Fonds d équipement des Nations Unies Fondation pour l assistance communautaire internationale Guichet automatique de banque Groupe de recherche et d échanges technologiques Groupe de travail sur les envois de fonds Habitat for Humanity Tajikistan Himilo Relief and Development Association Hatton National Bank International Agency for Source Country International Financial System (logiciel) Institut mondial des caisses d épargne/ le Groupement européen des caisses d épargne Institution de microfinancement International Network of Alternative Financial Institutions Institut pour la migration et le développement de la région des Andes Région Amérique latine et Caraïbes Mécanisme de financement pour l envoi de fonds Microfinance International Corporation Alliance moldave de microfinance Opérateur de transfert d argent Organisation internationale pour les migrations Entité des Nations Unies pour l égalité des sexes et l autonomisation des femmes Petites et moyennes entreprises Groupe de Développement des Systèmes de Paiement Soro-soro Ibaba Development Cooperative Agence néerlandaise de développement international Union postale universelle 5

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9 Avant-propos Ils sont plus de de 220 millions à vivre loin de leur pays et communauté d origine. L histoire de ceux qui quittent leur village pour la ville ou l étranger est une histoire de grande détermination mais aussi de sacrifice inouï. Les ramifications de leur décision personnelle de migrer ont des effets directs sur le développement qui vont au-delà des travailleurs migrants et de leurs familles. Si l argent envoyé dans les foyers est un puissant vecteur de réduction de la pauvreté qui ouvre de nouvelles possibilités, il stimule aussi les économies locales et joue un rôle vital dans le développement national. Le Mécanisme de financement pour l envoi de fonds (MFEF), mécanisme multidonateur administré par le FIDA, a été créé pour optimiser l impact des envois de fonds sur le développement et aider les familles à progresser sur la voie de l indépendance financière. Au travers de ses opérations, de ses activités de plaidoyer et d information, le MFEF mobilise l attention du monde entier sur l importance des envois de fonds, fait la passerelle entre services financiers urbains et ruraux et stimule l innovation et la concurrence sur le marché des envois de fonds. En collaboration avec ses donateurs et ses partenaires, et en tenant compte des enseignements tirés de ses projets, le MFEF a identifié un monde de possibilités pour élargir la portée de ses activités à l échelle de la planète. L action novatrice du MFEF dans l élaboration de nouvelles initiatives, et notamment l établissement de partenariats avec le secteur privé, illustre qu il contribue fortement à optimiser l impact des envois de fonds sur le développement rural. Kanayo F. Nwanze Président du Fonds international de développement agricole 7

10 Le Bulletin du MFEF Le MFEF: faits et chiffres 50 projets menés dans 40 pays dans le monde 20 millions d USD au total investis dans des projets 10 millions d USD investis en cofinancement 170 partenaires de projet Comment le MFEF mobilise les ressources 20 millions d USD d USD 10 millions d USD d USD Contribution du MFEF ontant total du projet Montant y compris le cofinancement Où le MFEF investit Amérique latine et Caraïbes Europe Asie et Pacifique 7% 24% 22% 2% Afrique 8 45% Amérique latine et Caraïbes Proche-Orient, Afrique du Nord et Europe Bolivie Colombie Costa Rica Équateur Haïti Jamaïque Paraguay Pérou

11 Le MFEF: faits et chiffres Afrique Europe Bénin Burkina Faso Cameroun Éthiopie Ghana Madagascar Malawi Mali Mauritanie Niger Ouganda Sénégal Sierra Leone Somalie Albanie Kosovo République de Moldova Roumanie Proche-Orient, Afrique du Nord et Europe Géorgie Asie et Pacifique Bangladesh Chine Inde Indonésie Kazakhstan Kirghizistan Malaisie Népal Ouzbékistan Philippines Sri Lanka Tadjikistan 9

12 Le Bulletin du MFEF Ouvrir la voie 10 Jusqu à une époque récente, les travailleurs migrants étaient perçus comme des personnes travaillant dans l ombre de la société pour améliorer leurs conditions de vie et celles de leurs familles. Vu que les migrants travaillent souvent dans des domaines difficiles, leurs revenus et les fonds qu ils envoient dans leurs foyers étaient considérés comme trop limités pour avoir une quelconque importance dans le développement. Il y a dix ans, cette perception a commencé à changer. Les acteurs du développement, les responsables de l action publique, les organismes de réglementation et le secteur privé ont commencé à comprendre que ces personnes envoyaient dans leurs foyers des sommes bien supérieures à ce qu on présumait. La Banque interaméricaine de développement (BID) a entrepris la première cartographie systématique des envois de fonds dans la région Amérique latine et Caraïbes. Ce processus a alors alimenté un débat sur l impact sur le développement des envois de fonds de sorte que le sujet a été mis à l ordre du jour du sommet du Groupe des huit (G8), qui s est tenu à Sea Island en En 2007, le FIDA a réalisé la première cartographie mondiale des flux d envois de fonds destinés aux pays en développement, révélant, pour la première fois, leur véritable ampleur, à savoir: 300 milliards d USD envoyés dans les foyers chaque année. De nos jours, rares sont ceux qui ne reconnaissent pas le formidable impact que les travailleurs migrants ont sur la vie de leur famille, de leur communauté et de leur pays. Le FIDA estime qu en 2013, malgré un contexte économique difficile, les travailleurs migrants ont envoyé plus de 450 milliards d USD à leurs familles restées au pays, dont 40 % iront aux zones rurales. Ces flux représentent près de trois fois le total de l aide publique au développement accordé chaque année aux pays en développement. Que ce soit en termes d envois de fonds, d économies ou d investissement, les travailleurs migrants possèdent une solide série d instruments pour changer leur existence et l existence de ceux qui les entourent. En raison du rôle central des envois de fonds dans le développement, il est primordial de trouver des façons d optimiser l impact des fonds des migrants. C est dans cet esprit que le Mécanisme de financement pour l envoi de fonds (MFEF) a été créé. Hébergé par le FIDA, le MFEF est aujourd hui un centre d expertise. Ses opérations visent à assurer que même dans les zones les plus rurales, les populations ont accès aux envois de fonds et aux services financiers qui leur sont associés. Le MFEF oeuvre avec des partenaires des secteurs public et privé et de la société civile à encourager l innovation, afin de permettre aux travailleurs migrants et à leurs familles d améliorer leurs moyens d existence et ceux de leur communauté grâce à leurs fonds. Le présent document fait état des remarquables résultats obtenus par le MFEF depuis sa création, il y a cinq ans. Il donne un aperçu de l importance des envois de fonds pour

13 Ouvrir la voie le développement, de la stratégie que le MFEF a adoptée jusqu ici et des enseignements qui ont été tirés des projets novateurs qu il a financés. S agissant des perspectives d avenir, il montre le monde de possibilités qu offrent les grands réseaux de distribution, l adoption des nouvelles technologies, la mobilisation des fonds des migrants et l établissement de partenariats avec le secteur privé. Conçu pour être lu indépendamment des autres, chaque chapitre est consacré à un thème bien précis. Comme certains projets ont permis de tirer des enseignements dans plusieurs domaines en même temps, ils peuvent être mentionnés plus d une fois, et leur impact sera examiné en fonction du thème abordé. Contribution de la migration au développement Quand, en 2007, le FIDA a publié son premier rapport sur les transferts d argent par les migrants (Sending Money Home), l ampleur même des flux de fonds mondiaux aux pays en développement suscitait l incrédulité. Rares étaient ceux qui pouvaient s imaginer que des domestiques, des ouvriers du bâtiment, des jardiniers, des plombiers et des ouvriers agricoles pouvaient envoyer collectivement dans leurs foyers plus de 300 milliards d USD chaque année. Les frais de télécommunications et de transport ayant diminué, des pays et communautés que tout séparait il y a quelques années, se sont rapprochés. À l heure actuelle, environ 215 millions de personnes ne vivent pas dans leur pays d origine. Si ce chiffre n a jamais été aussi élevé, le pourcentage de la population qui réside à l étranger est en fait bien plus bas qu au début du siècle dernier. Par essence, la migration volontaire est dictée par un déséquilibre de développement entre deux régions, déséquilibre qui force les gens à chercher une vie meilleure à l étranger. La décision de migrer touche profondément la vie des migrants, de leurs familles, de leurs communautés et de leurs pays. Avant de parler de l impact des envois de fonds, cependant, il est indispensable de comprendre ce qu on entend par envois de fonds. Les envois de fonds désignent d abord et avant tout un mouvement privé de fonds entre les membres d une même famille. Le terme est utilisé dans la langue courante pour décrire les transferts de fonds des migrants à leur famille ou leurs amis restés dans la communauté d origine, mais d un point de vue terminologique, on peut faire les distinctions suivantes: Envois de fonds des migrants Fonds transférés d une personne à une autre généralement au sein d une même famille pour permettre d acheter les produits indispensables à la vie quotidienne Actions philanthropiques des migrants Fonds transférés sous forme de dons par les travailleurs migrants à leur communauté d origine (pour la construction d une église ou d une école, par exemple) Économies des migrants Fonds économisés par les migrants ou les pays d accueil 11

14 Le Bulletin du MFEF Investissements des migrants Fonds transférés par des travailleurs migrants à des fins d investissement. Les sections suivantes donnent un bref aperçu des principaux canaux par lesquels les flux financiers des migrants influencent le développement économique. Pour expliquer l impact des fonds que les travailleurs migrants envoient dans leurs foyers, trois niveaux seront considérés: pays, communauté et ménage. Importance de l accès à la finance en milieu rural Les déséquilibres de développement existent tout aussi bien entre communauté rurale et urbaine qu entre pays. L exode rural est beaucoup plus important en termes de volume que la migration internationale, et sert souvent de tremplin à ceux qui songent à partir travailler à l étranger. Que la migration se fasse à l intérieur d un même pays ou vers un pays étranger, les envois de fonds peuvent revêtir une importance particulière en ce qu ils stimulent la création d emplois en milieu rural. C est pour cette raison que le MFEF met l accent sur le double objectif qui consiste à élargir l accès aux services financiers dans les zones rurales et à développer la gamme de produits financiers offerts aux destinataires des envois de fonds en milieu rural. D après le Groupe consultatif d assistance aux pauvres (CGAP), quelque 2,7 milliards de personnes ne sont pas en mesure de déposer ou d emprunter des fonds auprès d institutions financières formelles. Ainsi, l épargne ne peut pas être rémunérée par un taux d intérêt sur les comptes de dépôts ou être prêtée pour être réinvestie dans l économie nationale, et il n existe pas d antécédents en matière de crédit pour juger de la solvabilité d un emprunteur. Dans de nombreuses communautés, les difficultés d accès aux services financiers signifient qu il n est possible d épargner que de manière informelle (en achetant des terres ou des biens durables ou en constituant un bas de laine). Si les populations rurales utilisent activement les services financiers informels, les institutions financières classiques ne sont pas désireuses ou pas en mesure de fournir les services formels qui répondent à leurs besoins. Les envois de fonds offrent cependant la possibilité d assurer la jonction entres les intérêts commerciaux des institutions financières et les besoins des populations rurales. L idée reçue que les populations rurales sont mal informées, ne mettent pas d argent de côté et n utilisent pas les services financiers est largement répandue. Or, la réalité est que les services financiers sont nécessaires à tous. Même ceux qui vivent avec deux dollars par jour utilisent les services financiers, quoique souvent de manière informelle. Cette idée reçue est un grand défi à relever pour un secteur qui, jusqu à présent, ne considérait pas les destinataires des envois de fonds ruraux comme faisant partie de la clientèle. C est pour cette raison que le MFEF s emploie activement à établir des partenariats avec divers types d institutions, comme des banques à part entière, des institutions de microfinancement (IMF), des bureaux de poste et des sociétés de 12

15 Ouvrir la voie téléphonie mobile. Il œuvre pour changer la perception de ce que cela veut dire de travailler avec des travailleurs migrants et leurs familles en utilisant des modèles novateurs élaborés dans le cadre de ses projets. Redresser le déséquilibre de développement entre milieu rural et milieu urbain est un des objectifs prioritaires du FIDA. Les envois de fonds peuvent jouer un rôle important dans ce processus. Si les fonds sont épargnés dans des institutions financières formelles et réinvestis dans les communautés elles-mêmes, ils peuvent jouer le rôle de moteur du développement local et faire aussi office de dispositif régulateur au niveau macroéconomique. Pour comprendre à quel point les envois de fonds sont importants, il est essentiel d en comprendre les effets au niveau des pays, des communautés et des ménages. Partenariats à l échelle nationale Agrégés au niveau macroéconomique, les envois de fonds sont un atout puissant. Ils constituent au moins 10% du PIB pour une quarantaine de pays. Dans certains pays, comme au Tadjikistan, ils représentent plus de 30% du PIB. Dans d autres, en Haïti et en Somalie notamment, ils seraient compris entre 30 et 50%, selon les estimations. Le simple impact de telles entrées de fonds est monumental en soi, mais il y a d autres effets aussi. Les envois de fonds fournissent aux pays destinataires une source de liquidité, ce veut dire que l État peut plus facilement emprunter à moindre coût. En période d instabilité politique, de troubles économiques ou de catastrophe naturelle, les envois de fonds ont en outre tendance à augmenter du fait que les besoins accrus des membres de leur famille incitent les migrants à envoyer plus d argent. Cette contribution offre un important dispositif de régulation de l économie à des moments où les investisseurs étrangers sont enclins à retirer leurs fonds. Un autre avantage plus indirect tient au fait que les envois de fonds font office de filet de sécurité. Résultat: ils libèrent les familles de la pauvreté et réduisent la demande qui pèse sur les programmes sociaux. Naturellement, il y a aussi des externalités négatives. Comme c est le cas pour les exportations, des volumes importants d envois de fonds ont tendance à accroître la valeur de la monnaie d un pays, de sorte que les produits et services du pays sont plus chers sur les marchés mondiaux. Effets au niveau des communautés Les effets des envois de fonds au niveau communautaire ne retiennent guère l attention des responsables de l action publique, encore qu ils offrent une injection de liquidités dans le commerce local et contribuent à mettre en place l infrastructure financière. Si la demande supplémentaire de produits et de services permet de développer les marchés locaux et soutient les entreprises, l élargissement de l infrastructure financière permet d accéder à des services qui ne sont pas souvent offerts en milieu rural. Les migrants investissent en outre dans leurs communautés et font même parfois des dons. Les investissements permettent de créer des emplois de sorte que d autres travailleurs n auront pas besoin de migrer, tout en sachant que les actions philanthropiques des 13

16 Le Bulletin du MFEF migrants peuvent jouer un rôle important en aidant les communautés à compléter les services qui existent au niveau local par la construction d écoles, de centres communautaires, de centres médicaux, de bâtiments religieux et d infrastructures. L investissement des migrants est peut-être un des domaines les plus intéressants à prendre en considération, en raison de son impact à long terme au niveau communautaire. Il peut être particulièrement intéressant pour les investisseurs migrants d exploiter le marché de produits que les migrants importent dans le pays d accueil. Le créneau commercial pour ces produits traditionnels peut être lucratif pour ceux qui sauront tirer parti de la production locale aux fins d exportation à la diaspora. Effets au niveau des ménages Les envois de fonds ont été appelés le plus grand programme de réduction de la pauvreté du monde. Si cette dénomination peut prêter à controverse, elle illustre un fait important: les familles qui reçoivent des fonds ne comptent plus du fait des envois de fonds parmi les plus pauvres. Si les chiffres varient d un pays à l autre, une famille moyenne bénéficiaire d envois de fonds reçoit entre 200 et 300 USD de 5 à 12 fois par an. Les envois de fonds constituent en principe au moins 50% du revenu familial, dont la majeure partie est consacrée aux biens de première nécessité comme la nourriture, l habillement et l hébergement. Si, en termes économiques, on dit qu ils correspondent à une utilisation non productive d actifs, ces fonds sont essentiels pour sortir des millions de familles de la pauvreté. Une fois les biens de première nécessité achetés, près de 40% des envois de fonds peuvent être consacrés à une certaine forme d épargne ou d investissement. Les travailleurs migrants quittent généralement leur pays d origine avec la plus ferme intention de rentrer quand ils auront gagné suffisamment d argent pour subvenir aux besoins de leur famille. Cependant, les réalités financières auxquelles sont confrontés ils sont confrontés peuvent être beaucoup plus difficiles qu ils ne l avaient pressenti. Un ménage transnational n a pas les mêmes frais qu un ménage classique, puisqu il a deux domiciles à entretenir, que le coût de la vie global est bien plus élevé pour ceux qui vivent à l étranger, et qu il y a les frais de voyage pour rentrer dans le foyer auxquels il faut ajouter les frais de télécommunication et de transfert de fonds. 14 Action du MFEF Hébergé au FIDA, le MFEF a été créé en 2006 par le FIDA, la Commission européenne et le Gouvernement luxembourgeois. Depuis lors, le Groupe consultatif d assistance aux pauvres (CGAP), la Banque interaméricaine de développement (BID), le Ministère des affaires étrangères et de la coopération de l Espagne, le Fonds d équipement des Nations Unies (FENU) et tout récemment la Banque mondiale ont adhéré au MFEF en qualité de membres du Comité de pilotage et en tant que contributeurs. Le MFEF a été spécialement créé pour recenser et explorer des pistes novatrices qui optimisent l impact

17 Ouvrir la voie des envois de fonds sur le développement. Il finance et soutient les projets qui ont le potentiel de changer la vie des travailleurs migrants, de leur famille et de leur communauté. Le MFEF œuvre directement avec les pouvoirs publics et le secteur privé pour créer et soutenir un environnement porteur qui favorise l accès à la finance dans les zones rurales où les gens reçoivent des envois de fonds. L approche du MFEF qui s articule autour de trois axes intervention projets, action de plaidoyer et partenariats est fortement ancrée dans l apprentissage nourri de données probantes. Partant de ces trois axes, le MFEF mène une large gamme d activités de plaidoyer orientées vers l action, y compris des études sur les principaux défis et perspectives sur les marchés, l action de plaidoyer auprès des pouvoirs publics sur des questions réglementaires essentielles et la promotion d un réseau de collaboration entre parties prenantes. Projets: masse de données probantes du MFEF Le MFEF a vocation à stimuler l innovation sur le marché des envois de fonds. Ses partenariats et son action de plaidoyer servent à mettre à profit l expérience sur le terrain acquise grâce à près de 50 projets financés dans le monde. Il adopte une approche résolument compétitive dans la sélection de ses projets et privilégie tout particulièrement l innovation et les partenariats intersectoriels. C est dans cet esprit qu il a lancé quatre appels à propositions successifs ( ), qui ont attiré plus de 1000 idées de projets novateurs. Le premier appel à propositions était articulé autour de trois grands axes de travail: i) améliorer l accès aux envois de fonds en milieu rural; ii) associer les envois de fonds à des services et produits financiers; iii) offrir des possibilités d investissement novatrices et productives en milieu rural aux travailleurs migrants et aux organisations à assise communautaire. Au cours des appels successifs, les axes de travail ont été encore affinés pour arriver à des domaines d intervention précis identifiés par le MFEF et ses donateurs. Dans le droit fil de son rôle en matière d innovation, le MFEF a toujours été ouvert aux propositions novatrices. Chaque appel à propositions génère 200 à 300 notes conceptuelles qui sont présentées au moyen de l outil de soumission en ligne du MFEF. Les experts du MFEF et ses institutions donatrices soumettent les propositions à un rigoureux processus d évaluation et de sélection. Une fois que chaque proposition a été analysée, examinée et notée, quelque 50 candidats ont généralement la possibilité de soumettre une proposition détaillée. Les projets financés par le MFEF font systématiquement état de leurs activités, des résultats obtenus et des défis auxquels ils sont confrontés. Ils utilisent pour cela l outil de notification en ligne qui donne un historique complet du portefeuille tout entier, accessible en temps réel aux donateurs et au personnel du MFEF, et qui favorise ainsi la coordination avec les partenaires des projets. 15

18 Le Bulletin du MFEF 16 Action de plaidoyer: contribuer à la création d un environnement porteur Après avoir constitué un réseau de parties prenantes, il est primordial de favoriser un environnement porteur qui développera la concurrence et l innovation sur le marché. De la même façon que les données systématiques et l action de plaidoyer ont initialement suscité un intérêt pour le sujet des envois de fonds, désormais les données, la recherche et l expérience des projets sont au cœur de l action de plaidoyer du MFEF. Il s acquitte de cette tâche de façon à i) promouvoir la reconnaissance de l importance des envois de fonds; ii) mobiliser l intérêt des pouvoirs publics et du secteur privé afin de nouer des relations avec les bénéficiaires des envois de fonds; iii) réunir les pouvoirs publics, le secteur privé et la société civile afin de mettre en évidence les intérêts mutuels et les possibilités d interventions conjointes; et iv) encourager la création d un environnement réglementaire propice qui favorise la concurrence et mobilise l attention sur l accès aux services financiers des bénéficiaires d envois de fonds en milieu rural. Les activités de plaidoyer du MFEF ont commencé en 2007, avec la publication de Sending Money Home, la première édition de sa série phare. C était la première fois qu une méthodologie uniforme était élaborée pour estimer les flux d envois de fonds aux pays en développement dans le monde. En raison du nombre limité de banques centrales qui estimaient les flux d envois de fonds à l époque, la publication a permis de mobiliser l attention des pouvoirs publics sur l importance des envois de fonds et elle a incité les pays à établir une estimation de ces flux. La publication Travailleurs migrants et transferts de fonds vers l Afrique (Sending Money Home to Africa) qui a paru à l occasion du Forum mondial sur les envois de fonds du MFEF tenu à Tunis en 2009, était axé spécifiquement sur le marché africain. Elle a recensé les questions liées au marché et à la réglementation, puis indiqué que l approche du MFEF pour élargir l accès à la finance consiste à recourir à plusieurs intermédiaires pour assurer les services d envois de fonds. Il a fait état de pratiques anticoncurrentielles, comme les accords d exclusivité, et a souligné qu il est important de permettre à un ensemble de prestataires de services financiers bancaires et non bancaires d offrir des services d envoi de fonds. Ces conclusions ont contribué à

19 Ouvrir la voie orienter les débats de politique générale sur le rôle des diverses institutions et pratiques de marché et ont attiré l attention du monde sur le prix élevé des envois de fonds en Afrique. La dernière édition de la série Sending Money Home porte sur l Asie: Sending Money Home to Asia. La publication a été présentée en mai 2013 à l occasion du Forum mondial sur les envois de fonds, organisé conjointement par le FIDA et la Banque mondiale à Bangkok, en Thaïlande. Mettant à profit l attention suscitée par les rapports et les forums mondiaux, le MFEF utilise un certain nombre d instruments pour diffuser des informations au quotidien. Lors du forum de 2009 à Tunis, il a lancé le portail RemittancesGateway.org, site neutre sur le plan institutionnel qui a vocation à fournir les informations les plus récentes sur les flux d envois de fonds internationaux et à les collecter auprès des institutions internationales, des groupes de réflexion, des établissements universitaires, des partenaires de projet, des centrales banques et de la presse. La base de données du MFEF sur les flux d envois de fonds qui est intégrée au portail couvre plus de 50 pays contient les données recueillies pour les diverses éditions de Sending Money Home. Enfin, le MFEF communique aussi par le biais de son site institutionnel ( de son bulletin (FFR Update), de fiches thématiques publiées périodiquement sur des sujets d actualité et de sa participation régulière aux conférences internationales et de ses interactions avec la presse. Partenariats: favoriser l établissement de relations intersectorielles Les flux d envois de fonds sont inextricablement liés aux travailleurs migrants et à leurs organisations, au secteur privé qui effectue des transferts et offre des services financiers et aux gouvernements qui créent le cadre réglementaire. C est pourquoi le MFEF se fait un devoir d encourager les pouvoirs publics, le secteur privé et les organisations de la société civile à établir des partenariats. Le secteur privé, principal intermédiaire qui achemine les flux d envois de fonds mondiaux, est le mieux placé d un point de vue stratégique pour transposer les idées novatrices à plus grande échelle. L encourager à investir dans des zones qui seraient passées inaperçues autrement atteste bien que travailler avec les destinataires des envois de fonds est aussi bénéfique pour les affaires que pour le développement. C est pour cette raison que le MFEF a innové en intégrant le secteur privé dans la gamme d institutions pouvant prétendre à un financement sous la forme d un don du FIDA. Parmi les partenaires du MFEF figurent désormais tous les types d institutions qui participent activement au réseau d envois de fonds avec un point de vue légèrement différent, chacun ayant ses propres objectifs, priorités, capacités et limites. En s attachant à comprendre la masse de données probantes qui ressort de ces différentes approches, le MFEF peut renforcer son expertise, identifier les lacunes et offrir des solutions. Grâce aux compétences des agences techniques membres et aux financements de ses donateurs, le MFEF peut produire des projets, des modèles et des idées pour ses donateurs et partenaires ainsi que pour le FIDA. Sa philosophie de partenariat est présente dans les critères de sélection pour les propositions de projets, lesquels sont 17

20 Le Bulletin du MFEF choisis non seulement pour leur nature novatrice mais aussi pour leur aptitude à associer des partenaires clés à leurs opérations. Le MFEF assure dès lors une meilleure performance en faisant en sorte que les connaissances et compétences des uns et des autres se complètent. Afin de rassembler les représentants des pouvoirs publics, du secteur privé et des organisations de la société civile, le MFEF organise le Forum mondial sur les envois de fonds. Cette rencontre donne aux organismes de réglementation, aux entreprises privées et aux organisations de la société civile l occasion de présenter leurs travaux en cours, de créer des liens avec des partenaires potentiels et de mettre au point des projets qui transcendent leurs compétences individuelles. Les publications Sending Money Home lancées à chaque forum recensent les principaux débouchés et obstacles sur des marchés donnés et servent de point de départ aux discussions conjointes sur les sujets importants. Un pilier central des partenariats et de l action de plaidoyer du MFEF est son appartenance au Groupe de travail sur les envois de fonds (GWGR). Fruit du Sommet du G8 qui s est tenu à Berlin en 2007 et du Sommet de Tokyo en 2008, le Groupe de travail a été officiellement inauguré en 2009 sous la présidence italienne du G8. Ayant organisé le Forum mondial de 2009 conjointement avec la Banque africaine de développement (BAfD), le FIDA a présenté une série de recommandations adoptées par la conférence tout entière avant la réunion du Groupe de travail qui a eu lieu à Rome dans le courant de la même année. Mettant à profit la collaboration qui s est nouée durant le Forum mondial de 2009, le FIDA s est également joint à l Agence française de développement (AFD) pour soutenir le programme régional de la BAfD en faveur des envois de fonds. Le MFEF collabore étroitement avec la BAfD et finance conjointement des projets qui répondent aux critères des deux institutions. Le MFEF a en outre engagé une collaboration fructueuse avec le Groupe de Développement des Systèmes de Paiement de la Banque mondiale, à commencer par l organisation du Forum mondial de 2013 en Asie, puis sur la publication simultanée de Sending Money Home to Asia. En outre, le MFEF développe actuellement ses opérations en Afrique. En collaboration avec le Département d intégration régionale pour l Afrique de la Banque mondiale, il met en place un partenariat qui vise à favoriser les liens entre les diasporas et les parties prenantes locales dans les pays d origine en facilitant l investissement durable. Enfin, soucieux de transposer les résultats à plus grande échelle au travers de partenariats fructueux, le MFEF a récemment lancé, avec l appui de la Commission européenne, l Initiative relative aux services financiers postaux en Afrique. Ce programme novateur sur trois ans, dirigé par le FIDA en partenariat avec la Banque mondiale, l Union postale universelle (UPU), l Institut mondial des caisses d épargne/ le Groupement européen des caisses d épargne (IMCE/GECE) et le FENU, vise à développer la concurrence sur le marché africain des envois de fonds en permettant aux bureaux de poste d offrir des services financiers. 18

21 Ouvrir la voie Les travailleurs migrants et leurs familles sont en bonne voie vers l indépendance financière Le MFEF part du principe qu il convient de fournir un terrain d essai aux projets novateurs qui associent les envois de fonds à l accès à la finance. Les cinq chapitres qui suivent décrivent les thèmes qu il juge capables d améliorer véritablement la vie des bénéficiaires des envois de fonds et de leurs familles. Ils indiquent les résultats obtenus à ce jour et recensent les nouvelles opérations susceptibles d être financées par le MFEF. Au total, le MFEF a financé près de 50 projets dans le monde, en partenariat avec des groupes des secteurs public et privé et de la société civile. Son portefeuille est composé d un large éventail d objectifs, mais tous les projets ont un même fil conducteur et sont axés sur les objectifs suivants: Réduire le coût des envois de fonds et des services financiers associés; Élargir la portée géographique des services financiers; Permettre aux travailleurs migrants d utiliser au mieux leurs ressources par une bonne éducation financière/entrepreneuriale; Diversifier les services financiers offerts aux travailleurs migrants et à leurs familles; et Encourager les migrants à être les acteurs du changement. Cette catégorisation est étroitement alignée sur les interactions financières des migrants et de leurs familles. Le tableau suivant illustre les divers besoins des familles transnationales, les types de services financiers qui correspondent à chaque besoin, et le moment auquel l éducation financière devient indispensables pour que les travailleurs migrants et de leurs familles puissent tirer le meilleur parti possible des services financiers. Le processus commence par assurer l accès physique aux services financiers, l objectif ultime étant le renforcement de l indépendance financière à long terme des familles. Tableau 1 La voie de l indépendance financière De base Avancé Biens de Épargne Investissement dans Services financiers Services financiers première nécessité informelle le capital humain de base avancés Alimentation Habillement Hébergement Bas de laine Logement Terres Bétail Éducation Soins de santé Éducation financière Comptes d épargne (Micro)prêts (Micro)assurance Prêts hypothécaires Amélioration de l habitat Prêts Prêts aux PME Prêts d étude Assurance (santé, vie, rapatriement, envois de fonds) Pensions de retraite 19

22

23 1 Développer la concurrence Réduire le coût des envois de fonds et des services financiers associés

24 Le Bulletin du MFEF La stratégie Représentant nettement plus de 450 milliards d USD transférés chaque année (selon l estimation de 2013), les envois de fonds représentent une activité de première importance. Toutefois, l ampleur véritable du flux mondial n est connue que depuis peu. En 2007, le FIDA a été le premier à publier une estimation mondiale des envois de fonds aux pays en développement, contribuant à sortir la question la pénombre pour la placer en tête des programmes des entreprises, des responsables de l action publique et des institutions de développement. Le facteur le plus important sur lequel il faut agir de sorte que les travailleurs migrants et leurs familles conservent la plus grande part possible des fonds durement gagnés est le coût des envois. Le transfert de fonds est très compétitif dans certains corridors de flux entre la Fédération de Russie et le Kazakhstan, par exemple et ne coûte que 1,5% du montant total des fonds transférés. Il peut cependant aller jusqu à 25% dans d autres corridors, ce qui réduit considérablement le pouvoir d achat des familles bénéficiaires. S il existe divers facteurs qui déterminent le prix du marché, il est essentiel de favoriser une plus grande concurrence pour assurer l efficience des marchés. Grâce aux vastes efforts déployés pour établir une cartographie des flux d envois de fonds, favoriser des cadres réglementaires compétitifs et réunir les acteurs du secteur privé, le coût d un transfert de fonds des États-Unis à la région Amérique latine et Caraïbes a diminué de près de 10% entre et Cela veut dire qu un transfert de 250 USD coûte désormais 25 USD de moins. Si cette baisse est significative en soi, l effet global est encore plus important lorsqu on sait que la région reçoit plus de 60 milliards d USD par an. En payant des coûts de transfert inférieurs de 10%, les travailleurs migrants et leurs familles économisent un montant quasi égal au niveau de l aide publique au développement que la région tout entière reçoit chaque année. Il est essentiel de réduire les coûts de transfert et de stimuler la concurrence pour que les travailleurs migrants et leurs familles puissent bénéficier pleinement des fruits de leur labeur. L importance de ce constat a été soulignée par l initiative adoptée par le Groupe des Vingt (G20) au Sommet de Cannes en novembre 2001, initiative qui a pour but de réduire le coût moyen des transferts de fonds à l échelle mondiale, pour le ramener de 10 à 5% en cinq ans. Le MFEF s emploie activement à réaliser cet objectif dans le cadre de toutes ses activités. Quasiment tous les projets du MFEF qui se rapportent au marché des envois de fonds intensifient la concurrence au niveau local ou national. Les projets et l action de plaidoyer menés aux niveaux national et international ont un impact encore plus grand car ils favorisent des cadres réglementaires propices et renforcent les intermédiaires d envois de fonds. Un cadre réglementaire qui renforce la concurrence leur est essentiel. L action de plaidoyer joue dès lors un rôle de premier plan dans la réduction du coût des transferts de fonds. 22

25 1. Développer la concurrence Action de plaidoyer L impact le plus important du MFEF sur le marché des envois de fonds passe par son programme de recherche novateur et ses activités de sensibilisation au niveau international. Les instruments de plaidoyer les plus efficaces utilisés par le MFEF sont ses forums mondiaux sur les envois de fonds et sa série de publications Sending Money Home. Chaque édition de Sending Money Home met l accent sur les questions fondamentales qui se posent sur le marché des envois de fonds et sert à définir le programme de chaque forum mondial. Ce forum rassemble les pouvoirs publics, le secteur privé, les acteurs de la société civile et leur permet de partager des expériences, d identifier des intérêts communs et de créer des partenariats. Les résultats suivants en démontrent tout l intérêt. En 2007, le FIDA a organisé son premier forum mondial en collaboration avec la BID. La première édition de Sending Money Home a fortement mobilisé l attention des médias et alimenté des débats animés sur l importance des flux mondiaux d envois de fonds. Le forum a encouragé tant les banques centrales que les institutions publiques à mener des recherches approfondies sur leur propre marché d envois de fonds et a mis l accent sur l expérience de la région Amérique latine et Caraïbes qui illustre l ampleur de l impact que pourrait avoir une intensification de la concurrence. En 2009, le MFEF a organisé un autre forum mondial en collaboration avec la BAfD. Il a publié une étude intitulée Travailleurs migrants et transferts de fonds vers l Afrique qui met en évidence certains des principaux défis en matière de réglementation et de marchés auxquels est confrontée la région, dont le recours aux accords d exclusivité et le rôle limité que jouent les institutions financières non bancaires dans le paiement des envois de fonds. Il y formule en outre une série de suggestions qui pourraient permettre de développer la concurrence et de réduire le coût des envois de fonds en Afrique. Le Forum a abouti à l adoption des Recommandations de Tunis qui ont été rédigées conjointement par les représentants des secteurs public et privé et par la société civile, puis entérinées en séance plénière. À l issue du Forum, les recommandations ont été présentées par le FIDA au Groupe de travail sur les envois de fonds. Organisé en étroite coopération avec la Banque mondiale, le Forum mondial sur les envois de fonds s est tenu à Bangkok, en Thaïlande, du 20 au 23 mai Il visait plus particulièrement la région Asie et Pacifique. Centré sur le rôle potentiel des réseaux postaux et sur la téléphonie mobile dans la région, il a mis l accent sur l engagement du secteur public. L étude Sending Money Home to Asia a été publiée à cette occasion. 23

26 Le Bulletin du MFEF Tableau 2 Recommandations de Tunis Développer la concurrence Encourager plus d acteurs à accéder au marché Élargir les types de réseaux de paiement Discontinuer les accords d exclusivité lorsqu ils entravent la concurrence Autonomiser les acteurs du marché Faciliter l accès des acteurs du marché à l infrastructure du système de paiement dans toute la mesure du possible Renforcer la capacité des acteurs du marché pour satisfaire aux exigences réglementaires Favoriser la coopération et le partenariat entre parties prenantes Rendre plus de services financiers accessibles en milieu rural Encourager les acteurs du marché, en particulier les IMF, les bureaux de poste, les caisses de crédit mutuel, etc. à servir de lieux de paiement Renforcer la capacité des IMF et des institutions financières non bancaires en milieu rural à fournir des services d envoi de fonds Encourager l aptitude des IMF à accepter l épargne rural remis en dépôt Identifier des moyens précis de relier les zones rurales à des instruments autres qu en espèces (accès aux services financiers mobiles) Adopter de nouvelles technologies Moderniser la technologie dans les réseaux de paiement Améliorer les systèmes de paiement, l infrastructure et intégrer aux niveaux régional et sous-régional Encourager la mise au point des normes et de l interfonctionnalité Réduire au minimum le risque pour les utilisateurs finals Parvenir à une réglementation efficace et efficiente Veiller à ce que les réglementations soient robustes mais aussi qu elles tiennent compte du niveau de risque et qu elles servent l intérêt de tous Consulter et évaluer l impact avant de réglementer Définir les normes minimales de protection de la clientèle et les respecter Encourager l adoption de modèles de réglementation homogènes entre juridictions Élargir l accès aux services financiers Encourager les bénéficiaires des envois de fonds à conserver leurs actifs dans une institution financière Promouvoir la culture financière auprès de toutes les parties prenantes, en particulier les migrants et leur famille Concevoir des services financiers qui tiennent compte des besoins particuliers des hommes et des femmes Encourager l aptitude des sans papiers à accéder aux circuits financiers formels Utiliser le réseau postal mondial pour permettre à la clientèle d accéder aux services financiers Veiller à ce que les envois de fonds ne fassent pas l objet d une fiscalité particulière 24

27 1. Développer la concurrence Résultats obtenus et enseignements tirés: l importance des nouvelles technologies Le portefeuille de projets du MFEF représente son impact le plus direct sur le marché des envois de fonds. Les projets permettent d élaborer et de tester les modèles opérationnels destinés à servir les bénéficiaires d envois de fonds et les communautaires rurales. L avènement des nouvelles technologies a été particulièrement important à cet égard. Services postaux et services d envoi de fonds Comme il sera longuement traité dans le chapitre suivant, les bureaux de poste représentent un des moyens les plus efficaces d avoir un impact sur la vie des destinataires d envois de fonds en milieu rural. Un projet réalisé par l Union postale universelle (UPU) a modernisé 355 bureaux de poste en milieu rural dans six pays d Afrique de l Ouest. En fournissant simplement des ordinateurs, des terminaux de point de vente et du matériel de télécommunications, il a permis à ces bureaux de poste d offrir à leur clientèle des transferts rapides de fonds à moitié prix. À la suite d une baisse des coûts de transfert offerts par les bureaux de poste, une vive intensification de la concurrence a causé une Grâce au logiciel de l UPU, cela coûte désormais moitié moins cher d envoyer des fonds dans 350 localités rurales d Afrique de l Ouest. réduction des commissions des autres prestataires de transferts monétaires de la région. Cette réduction est d autant plus importante qu un seul et même prestataire de transferts monétaires contrôle quelque 65% des lieux de paiement dans l ensemble des six pays visés et près de 80% au Mali. Systèmes de transfert électronique de fonds Grâce à l utilisation de systèmes de transfert électronique plus performants, un projet exécuté par Oxfam Novib et la Microfinance International Corporation (MFIC) en Éthiopie a instauré le système ARIAS qui permet de traiter de manière plus efficace les envois de fonds en temps réel raccourcissant la durée des transactions et en réduisant aussi le coût. Conséquence directe du projet, les prix correspondent désormais à la moitié des tarifs pratiqués par les principaux concurrents. La Cameroon Cooperative Credit Union League (CamCCUL) a démontré qu il peut être viable d investir dans les systèmes de transfert électronique de fonds même lorsque les volumes de transaction sont faibles. La mise en place d un nouveau système électronique de transfert monétaire, Telecash, a fait baisser le coût des transactions de près de 20%. Un montant proche de 1,8 million d USD a été mobilisé pendant les 18 mois du projet. Un facteur de succès décisif a été la stratégie promotionnelle de Grâce au système de transfert monétaire Telecash de CamCCUL, il n est plus nécessaire de traverser la campagne camerounaise à moto pour se rendre au centre urbain le plus proche. 25

28 Le Bulletin du MFEF Plus besoin de faire le trajet éprouvant qui prenait la journée et coûtait 10 USD pour collecter l argent envoyé par ma fille! Mami Mbah, Cameroun CamCCUL, qui a mis l accent sur les marchés traditionnels, les caisses de crédit mutuel, les églises des villages, les écoles et les lieux de rencontre. Cartes de débit Un des exemples les plus intéressants de l intégration transfrontière des cartes de débit/crédit est un projet mené en Haïti et aux États-Unis par Fonkoze. Première IMF au service des femmes des zones rurales pauvres de Haïti, Fonkoze a lancé une carte Visa prépayée pour faciliter le transfert instantané et à moindre coût des salaires entre les États-Unis et Haïti. Les cartes permettent d effectuer des virements d un montant maximal de USD, moyennant une commission de seulement 6 dollars. La Fondation pour l assistance communautaire internationale (FINCA International), pionnier de la microfinance, a elle aussi lancé une carte et piloté l utilisation de terminaux de points de vente dans ses antennes situées dans les zones rurales de l Ouganda. Elle a mis en circulation près de 3000 cartes de crédit à l intention de sa clientèle, permettant l autorisation en temps réel des transferts et un traitement qui compte parmi les moins coûteux du pays. Près de 35% des cartes étaient utilisées activement à la fin du projet et, selon FINCA International, cette part continue d augmenter. FINCA International a remis une carte de débit électronique à plus de clients Le projet a en outre permis de tirer un certain nombre de vivant dans les zones rurales de l Ouganda. leçons importantes sur ce qui motive l utilisation des comptes. Pour que le déploiement des nouvelles technologies soit un succès, il faut prévoir une vente intensive en personne, une formation de la clientèle et un entretien du matériel. Le personnel de FINCA International s est rendu sur place pour familiariser les clients avec l activation de la carte et l utilisation des terminaux de point de vente. Le modèle performant appliqué à titre expérimental en Ouganda sera désormais reproduit en République démocratique du Congo et en Équateur. Impact Dans sa publication Travailleurs migrants et transferts de fonds vers l Afrique, le FIDA a révélé que 64% de tous les lieux de paiement en Afrique sont contrôlés par seulement deux prestataires de transferts monétaires. Les Recommandations de Tunis, adoptées lors du Forum mondial de 2009 et présentées au Groupe de travail sur les envois de fonds, accroissent sensiblement la concurrence sur le marché africain. Dans six pays d Afrique de l Ouest, le projet de l UPU a permis de réduire le coût des envois de fonds par le réseau postal de près de 50% dans 355 localités rurales. 26

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