Agriculture de Conservation et Sécurité Alimentaire en Androy

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1 Date - Lieu Agriculture de Conservation et Sécurité Alimentaire en Androy Dominique Violas Responsable de Programmes Pôle Environnement, Filières et Agricultures familiales

2 2 localisation

3 le contexte de l Androy Une région enclavée, à l écart du développement 3 Une société rurale très codifiée - Résistance historique au pouvoir central - Structuration lignagère prédominante (pas d OP) - Traditions et normes culturelles très fortes - Place primordiale de l élevage (zébus) Un contexte pédoclimatique contraignant - Climat semi-aride & forte variabilité interannuelle des pluies - Des sécheresses récurrentes avec kéré (famines) - Sols sableux dégradés (forte érosion éolienne) - Faible accès à l eau souterraine (priorité à la consommation) - Fort parasitisme sur les cultures (oiseaux, insectes, etc.)

4 4 culture de sorgho ravagée

5 5 carte des isohyètes

6 trois zones distinctes Terres de bas fonds : Arachide, manioc, maïs, pois de terre, courges Zone intermédiaire Terres de décrue : Haricots, maïs, patates douces, courges Sous-zone du bas Mandrare Cultures pluviales : Maïs, manioc, patates douces, courges, niébé, dolique, pois de terre, arachide (localisé) Sorgho

7 omniprésence de la raketa 7

8 des cultures très exposées 8

9 9 une forte érosion éolienne

10 action du GRET 10 Approche multisectorielle pour lutter contre l insécurité alimentaire des ménages - Agriculture, nutrition, développement local, microfinance, récupération et stockage des eaux pluviales (impluvia) Objectifs pour l agriculture - Mise au point et diffusion de systèmes de culture susceptibles de faire face aux conditions adverses du milieu et reproductibles. > Embocagement arboré > Expérimentation de systèmes de culture innovants > Recherche de variétés adaptées à la zone (manioc, céréales, légumineuses, patates douces) > Production locale de semences et diffusion en milieu paysan

11 une progression lente 11 Présence depuis 2002 dans l Androy - projets Objectif Sud, FASARA puis PSASA jusqu en juin 2011 Des freins à la mise en œuvre - Des essais en cultures pluviales difficilement exploitables - Des taux de reprise faibles pour les haies arborées (manque d eau, d entretien, de plants de remplacement, etc.) - Absence de partenaires locaux (ONG, OP, etc.) - Une administration locale désorganisée (à l image du pays) - Des ressources humaines locales de faible niveau - Une prédominance des acteurs de l urgence

12 essai d embocagement 12

13 essai d embocagement 13

14 Une adaptation de l approche 14 L embocagement arboré est resté marginal car nécessite des besoins trop importants en eau, en main d œuvre d entretien et en plants de pépinière d où une adaptation par : La protection contre le vent au niveau des parcelles - Haies de mil pénicillaire (annuel) - Haies de Cajanus cajan var. indica (2 ou 3 ans) - Haies d Acacia auriculoformis (pérenne) La récupération des terres dégradées - Cajanus en culture pure et en bande - Couverture en konoke, une légumineuse locale alimentaire

15 cajanus en haie 15

16 mil + niébé 16

17 raketa + acacia auriculoformis 17

18 couverture en cajanus 18

19 cajanus en bandes 19

20 cajanus + mil + konoke 20

21 konoke + cactus inerme 21

22 des acquis encourageants 22 Un partenariat réussi avec le GSDM/CIRAD - Approche terroir - Adaptation des approches SCV initiales aux réalités du milieu (maintien du labour à l angady ou en culture attelée) - Mise au point d un système de culture simple alliant plantes structurantes, améliorantes, antiérosives, tolérantes à la sécheresse et à usage alimentaires - Production de fiches techniques Un intérêt croissant des agriculteurs - Une volonté réelle des agriculteurs pour récupérer les terres dégradées - Une diffusion de plus en plus spontanée des semences de cajanus - Une remise en culture par le manioc, base de l alimentation

23 culture avec l angady 23

24 cajanus + manioc 24

25 mais à consolider 25 Besoin de mesurer : - L ampleur de la diffusion spontanée du cajanus - Les superficies dégradées en voie de récupération - Les gains en rendements sur les parcelles Besoin d apprécier : - Le niveau d intégration du tryptique «cajanus - mil -konoke» dans les pratiques paysannes sur les parcelles de culture - La valeur ajoutée agronomique et alimentaire du konoke par rapport au dolique et au niébé

26 et à promouvoir 26 La consommation des graines de cajanus et de konoke est spontanée mais la perception du mil par les paysans reste à améliorer - Bon brise vent - Bon «piège à oiseaux» pour préserver le sorgho Mais pas largement consommé contrairement au sorgho et au maïs (habitudes alimentaires) Les cactus inermes et les plantes améliorantes appréciées par le bétail comme le braccharia nécessitent d être mieux prises en compte dans les systèmes de culture pour une meilleure intégration agriculture/élevage

27 pour un changement d échelle 27 Besoin de partenaires locaux engagés : - Région, services du développement rural, ONG, etc. - Structuration à minima en groupes d échanges pour les paysans engagés dans l agriculture de conservation Nécessité d une meilleure coordination avec les acteurs de l urgence : - Besoin d améliorer les critères du Système d Alerte Précoce pour la mesure des besoins alimentaires en cas de mauvaises récoltes - Besoin d un meilleur ciblage des actions d urgence pour privilégier la production sur la distribution dans les zones préservées Besoin d une politique d appui à long terme

28 Merci pour votre attention 28