L eau, une ressource à préserver

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1 L eau, une ressource à préserver Ouvrir un robinet. Un geste anodin qui nous fait oublier que l eau est un bien précieux. A la maison ou dans l industrie, nous l utilisons tous les jours pour nous désaltérer, cuisiner, nous laver, irriguer les cultures, fabriquer du sucre ou du papier, refroidir des machines, etc. P1 Mairie de Rezé Photo Epictura / Elena Elisseeva Mais cet élément essentiel à la vie est rare sur la planète. L eau douce ne représente que 2,5% des eaux du globe. Souvent difficile d accès, concentrée dans les glaciers, elle est aujourd hui menacée par la pollution : pesticides, détergents, déchets divers Pour continuer à bénéficier de cette ressource vitale, nous devons la préserver : ne pas la gaspiller, contrôler sa qualité. Préserver l eau, c est l objectif de Nantes Métropole, compétente en matière de distribution, de gestion, de traitement des eaux et de restauration des cours d eaux dans l agglomération. C est aussi l objectif de la Ville de Rezé, qui mène une politique d économies d eau depuis plusieurs années. C est aussi à chacun de nous d agir pour garantir la pérennité de l or bleu.

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4 Objectif qualité : l eau sous surveillance Pour s assurer de sa qualité, des contrôles sont effectués en permanence sur l eau rendue potable. Mais il faut aussi contrôler les rejets en Loire (pluie, eaux usées) : en améliorant la qualité de l eau à l état naturel, on maîtrise mieux les coûts du traitement nécessaire pour rendre l eau potable. Eau potable : des contrôles permanents La Régie de l eau de Nantes Métropole contrôle en permanence la qualité de l eau produite. Et Véolia Eau fait de même avec l eau distribuée. Par ailleurs, une centaine de prélèvements et d analyses sont effectués chaque année par la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales (DDASS). P4 Mairie de Rezé Photo T Mezerette Loire : pour une meilleure qualité Fragilisée par la pollution, comme d autres cours d eaux, la Loire doit se refaire une santé à l horizon Tel est l objectif fixé par l Union européenne pour la restauration des milieux aquatiques français. Nantes Métropole a donc mis en place Neptune III, un programme d actions mené en partenariat avec l Agence de l eau Loire Bretagne. C est une première étape dans une démarche d amélioration continue de la qualité des eaux. Buts : - sécuriser la ressource en eau - diminuer les rejets polluants - améliorer le système d assainissement. Pour ce faire, Nantes Métropole a lancé différents projets à Rezé et dans l agglomération : désherbage sans pesticides, restauration de l Ilette et plus récemment, la modernisation de la station d épuration de la Petite-Californie. L Ilett e Photo Epictura Des contrôles av ant et après consommation

5 L Ilette et ses rives Objectif qualité : l importance du milieu naturel Pour préserver la qualité de l eau à l état naturel, il est indispensable de protéger les milieux humides. C est pourquoi Nantes Métropole a entrepris de restaurer l Ilette et ses rives. P5 Mairie de Rezé P5 - Photo T Mezerette Une épuration naturelle de l eau Les plantes et les sols des zones humides jouent le rôle d épurateurs naturels de l eau. Ils éliminent les fortes concentrations d azote et de phosphore (contenus dans les engrais, les lessives ) et évitent l appauvrissement en oxygène de l eau. Restauration de l Ilette et ses rives Affluent de la Sèvre nantaise, l Ilette a fait l objet d un programme d actions piloté par Nantes Métropole. Trois phases de travaux ont été fixées : - création de milieux humides à la place de l ancienne station d épuration ( ) - restauration de l Ilette aval ( ) : assurer le bon écoulement des eaux en enlevant les bois morts et améliorer la qualité de l eau en restaurant les berges et la végétation. - restauration de l Ilette amont (à venir) : poursuite de la restauration du cours d eau et aménagement d une zone humide rue Legendre.

6 Gouttières : seulement pour l eau de pluie Particuliers : vérifier l évacuation des eaux Bien distinguer les circuits d évacuation des eaux usées et de pluie, contrôler régulièrement le fonctionnement de sa fosse septique : chez les particuliers, ces précautions sont essentielles pour éviter de polluer les cours d eau. Pluies/eaux usées : des circuits à distinguer Normalement, les eaux de pluie passent de la gouttière aux cours d eau. Et les eaux usées (évier, lavabo, machine à laver) sont traitées en station d épuration avant d être rejetée dans les cours d eau. Le respect de ces circuits est impératif pour garantir la qualité de l eau. Car si le lavabo ou le lave-linge est raccordé au circuit des eaux pluviales, les eaux usées sont rejetées sans traitement dans les cours d eau et les polluent. Et si une gouttière est raccordée au circuit des eaux usées, la pluie gonfle inutilement le volume d eau à traiter par les stations d épuration. Pour éviter ces problèmes, Nantes Métropole effectue des contrôles sur l ensemble du réseau. Les particuliers chez qui les raccordements ne sont pas conformes doivent engager des travaux. L assainissement non collectif Environ 4500 foyers de l agglomération ne sont pas raccordés au système d assainissement collectif mais à une fosse septique. Pour garantir le bon fonctionnement de cette installation et vérifier qu elle ne pollue pas, il faut la faire vérifier tous les quatre ans par un technicien de Nantes Métropole. Un contrôle indispensable pour préserver l environnement et l hygiène publique. Ce service est payant, tout comme le service collectif.

7 Le futur bâtiment... Assainissement : la Petite-Californie se modernise Pour améliorer la qualité des rejets en Loire et s adapter à la croissance de la population, Nantes Métropole modernise la station d épuration de la Petite-Californie. Mise en service prévue en Remise aux normes du circuit biologique Située rue Ordronneau, à cheval entre Rezé et Bouguenais, la station d épuration de la Petite-Californie traite l essentiel des eaux usées du Sud-Loire. Elle se compose d un bâtiment de prétraitement, construit en 1997 (qui élimine les gros déchets, sables et graisses) et d une filière biologique, datant des années 1970 (pour la pollution organique). C est cette dernière que Nantes Métropole va moderniser. Une structure couverte et désodorisée Pour améliorer le confort des riverains, le chenal d aération sera remplacé par une structure fermée et désodorisée. A l extérieur, des nez électroniques seront chargés de surveiller la qualité de l air et de signaler toute fuite d odeur. Et la forme compacte du bâtiment permettra de diviser par deux l emprise au sol. Dégagement d une grande zone de terrain Bâtiment existant Futur bâtiment Des capacités de traitement accrues P7 - Mairie de Rezé Photo T Mezerette / Visuels OTV France Dimensionnée jusqu ici pour traiter les eaux usées de habitants, la filière biologique verra ses capacités augmenter pour atteindre celles du bâtiment de prétraitement, soit l équivalent de habitants. Nantes Métropole anticipe ainsi l augmentation de la population à venir. Visuel OTV France

8 Le futur bâtiment... Petite-Californie : une station innovante Conçue selon une démarche de Haute qualité environnementale, la station de la Petite-Californie sera innovante en matière de respect de l environnement et de gestion de l énergie. 8 Biogaz et panneaux solaires Pour préserver l environnement, les locaux seront chauffés sans dégagement de carbone. Le chauffage s effectuera grâce à une pompe à chaleur puisant les calories dans les eaux usées traitées et à la combustion du biogaz dégagé par les boues issues du traitement des eaux. Le surplus de biogaz sera vendu à EDF. En outre, des panneaux solaires produiront de l énergie pour compenser les besoins en électricité d éclairage Locaux intégrés dans l environnement 2 Structure désodorisée Débutés en novembre 2008, les travaux se poursuivront jusqu en Coût de l opération : 34,2 millions d euros HT, dont 24,9 millions financés par Nantes Métropole et 9,3 millions par l Agence de l eau Loire-Bretagne. P8 Mairie de Rezé Visuels OTV France Conception et réalisation : groupement OTV- Demathieu & Bard et Eiffage Patrick le Priol. 3 Réseau de nez électroniques pour signaler toute fuite d odeur 4 Eclairage naturel des locaux 5 Chauffage des bureaux par pompe à chaleur et panneaux solaires 6 Production d énergie par panneaux solaires pour compenser l énergie d éclairage 7 Assèchement des boues et utilisation comme engrais agricole 8 Utilisation du biogaz dégagé par les boues pour la production de chauffage Traitement du phosphore Grâce à un procédé innovant, la nouvelle structure traitera le phosphore (provenant essentiellement des engrais et des lessives). Un progrès pour la qualité des rejets en Loire. Car le phosphore en grande quantité est néfaste : il réduit la teneur en oxygène de l eau et favorise la croissance d algues qui peuvent boucher les conduites d eau.

9 Attention aux désherbants et insecticides Le danger des pesticides Attention aux pesticides : un seul gramme de substance active suffit à polluer m3 d eau (Creppep). L équivalent d un fossé de plus de 10 km de long! Identifier les zones à risques Changer de regard sur les herbes folles - L utilisation des pesticides est interdite à moins de 5 m des cours d eau et plans d eau, moins de 1 m des fossés, puits, bouches d égout, caniveaux. Pour éviter la contamination de l eau, les agents de Nantes Métropole la Ville ont mis en place un plan de désherbage sans pesticides. De ce fait, des herbes folles peuvent apparaître sur les trottoirs. Si vous en apercevez, ne répandez pas de désherbant chimique. Vous contribuerez ainsi à protéger les cours d eau. - L utilisation des pesticides est à éviter sur les zones imperméables (goudron, dallage, pavés ) car les produits risquent d être entraînés vers les cours d eau dès la première pluie. - L utilisation des pesticides est tolérée sur les zones perméables éloignées d un point d eau (sable, graviers, terre, herbe). Mais pour préserver l environnement, la qualité de l eau et la santé de tous, il est préférable d utiliser d autres méthodes de désherbage : eau chaude, paillage, binage. m P9 Mairie de Rezé Photo T. Mezerette Zones de risque de pollution p cre pep /w e m l co Pour désherber sans polluer, l eau de cuisson des pâtes et des pommes de terre est particulièrement efficace.

10 Un arrosage maîtrisé Economiser l eau : l action de la Ville Depuis 10 ans, la Ville mène des actions pour économiser l eau dans le secteur le plus gourmand : les espaces verts. Objectif : concilier qualité des plantations et économies Réguler l arrosage Pour réduire les quantités d eau consommées pour l arrosage des plantations, la Ville : 1 - sélectionne des plantes moins gourmandes en eau 2 - privilégie les techniques limitant l évaporation 3 - emploie du matériel plus économique La sélection des plantes moins gourmandes en eau : les dahlias et géraniums, par exemple, demandent moins d arrosage que les bégonias et les impatiences. Les techniques limitant l évaporation : - paillage avec des copeaux de bois, du sable, des paillettes de lin ou du chanvre - arrosage de nuit P10 Mairie de Rezé Photo T. Mezerette 3 L emploi de matériel plus économique : les asperseurs sont remplacés par des tuyaux goutte à goutte, qui permettent un arrosage en profondeur.

11 Economiser l eau : l action de la Ville Pour économiser l eau potable, le service municipal des espaces verts arrose certaines plantations avec de l eau de pluie. Economies aux serres de la Classerie Grâce aux nouvelles techniques d arrosage et de maintien de l humidité du sol, les jardiniers de la Ville réalisent des économies d eau aux serres municipales de la Classerie. De 1999 à 2008, la consommation d eau a été réduite de moitié. Tests dans les jardins familiaux A la demande de locataires de parcelles, la Ville a installé une cuve pour récupérer les eaux de pluie dans les jardins familiaux de la rue Roiné. Si l essai est concluant, le dispositif pourrait être étendu aux autres jardins m m 3 Projet de cuves rue Crétin m m 3 D ici la fin de l année, la Ville envisage d ins m 3 taller des cuves de récupération des eaux pluviales dans les ateliers de la rue Crétin. Quatre m 3 cuves de 5m 3 chacune devraient être implantées. Elles permettraient l arrosage des planta tions mais aussi le désherbage à l eau chaude. Comsommation d eau aux serres en m 3 par années P11 - Mairie de Rezé Photo T. Mezerette Pour cette démarche, une cuve de 100 m 3 a été installée aux serres en Elle permet de récupérer l eau de pluie et de la réutiliser pour l arrosage.

12 Economiser l eau chez soi A la maison, des gestes simples permettent de consommer moins d eau. C est autant d économies sur la facture, et moins d eaux usées à traiter pour la nature! Faire les bons choix - Préférer la douche (60 à 80 litres) au bain (150 à 200 litres) - Fermer le robinet pendant le brossage des dents - Opter pour une chasse-d eau économe - Penser à utiliser la touche «éco» sur le lave-linge. Plus d info? Renseignez-vous auprès de : Nantes Métropole la direction de l eau Vérifier l installation - Traquer les fuites : un robinet qui goutte, c est 120 litres d eau perdus par jour la direction de l assainissement le centre d information sur l eau - Vérifier régulièrement les joints de robinetterie P12 Mairie de Rezé Photo T. Mezerette - Protéger les tuyaux et le compteur contre le gel.

13 Réagissez! La question de l eau est-elle importante pour vous? Que pensez-vous des actions menées pour protéger l eau? Quels gestes adoptez-vous pour préserver l eau au quotidien? Quelles propositions aimeriez-vous faire pour améliorer la situation? P13 Mairie de Rezé Photo Epictura / Richard Thomas Faîtes-nous part de vos remarques, questions et suggestions grâce au registre mis à votre disposition.