ECOLE NATIONALE VETERINAIRE DE LYON

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "ECOLE NATIONALE VETERINAIRE DE LYON"

Transcription

1 ECOLE NATIONALE VETERINAIRE DE LYON Année Thèse n 17 ÉTUDE BIBLIOGRAPHIQUE DES LÉSIONS PANCRÉATIQUES CHEZ LES CARNIVORES DOMESTIQUES. FRÉQUENCE ET NATURE DE CES LÉSIONS DANS UN ÉCHANTILLON DE 57 CHIENS ET CHATS PRÉSENTÉS POUR UN EXAMEN NÉCROPSIQUE À L ENVL. THESE Présentée à l UNIVERSITE CLAUDE-BERNARD - LYON I (Médecine - Pharmacie) et soutenue publiquement le 12 février 2009 pour obtenir le grade de Docteur Vétérinaire par Céline ANTOMARCHI Née le 26 juillet 1983 à Marseille

2

3 ECOLE NATIONALE VETERINAIRE DE LYON Année Thèse n 17 ÉTUDE BIBLIOGRAPHIQUE DES LÉSIONS PANCRÉATIQUES CHEZ LES CARNIVORES DOMESTIQUES. FRÉQUENCE ET NATURE DE CES LÉSIONS DANS UN ÉCHANTILLON DE 57 CHIENS ET CHATS PRÉSENTÉS POUR UN EXAMEN NÉCROPSIQUE À L ENVL. THESE Présentée à l UNIVERSITE CLAUDE-BERNARD - LYON I (Médecine - Pharmacie) et soutenue publiquement le 12 février 2009 pour obtenir le grade de Docteur Vétérinaire par Céline ANTOMARCHI Née le 26 juillet 1983 à Marseille

4 2

5 3

6 4

7 Remerciements A Monsieur le Professeur Jean-Yves SCOAZEC De la Faculté de Médecine Claude Bernard de Lyon Qui nous a fait l honneur d accepter la présidence de notre jury de thèse Qu il soit assuré de notre profond respect A Monsieur le Docteur Thierry MARCHAL De l École Nationale Vétérinaire de Lyon Qui nous a fait l honneur d encadrer notre travail Pour son aide, ses précieux conseils et sa disponibilité Qu il trouve ici un témoignage de notre reconnaissance A Monsieur le Professeur Jean-Luc CADORÉ De l École Nationale Vétérinaire de Lyon Qui nous a fait l honneur et le plaisir de participer à notre jury de thèse Pour sa patience, sa gentillesse, son enthousiasme communicatif pour la Médecine Qu il trouve ici le témoignage de notre reconnaissance et de notre admiration A Monsieur le Docteur Patrick BELLI De l École Nationale Vétérinaire de Lyon Qui nous a fait l honneur de participer à notre jury de thèse Pour son implication et son aide précieuse lors de la réalisation de ce travail Sincères remerciements 5

8 6

9 Merci A mes parents, Pour m avoir permis de réaliser tous mes projets Pour votre patience et votre soutien sans faille merci, tout simplement!!! A mon frère, Philippe Pour avoir supporté la petite sœur casse-pieds que j étais (et que je suis encore parfois?) Pour notre complicité, notre confiance réciproque et nos confidences A Mamie Tu as 103 ans mais tu as toujours conservé ta jeunesse d esprit J aurais aimé que tu puisses venir aujourd hui, mais ce ne serait pas raisonnable Merci pour ta gentillesse, et pour tout ce que tu as su me transmettre A toute ma famille, il serait trop long de tous vous citer mais le cœur y est A ma nièce Juliette à ton avenir! A mes amis, ils se reconnaitront les vétos et ceux d ailleurs Pour notre amitié, pour les bons moments passés et je l espère à venir A tous mes professeurs, sans lesquels mon parcours aurait été différent (Mme Jean-Jean, M. Pansieri, Mme Piaia, Mme Scaramuzzino, M. Bartolomei, et tous ceux que j oublie) A Dakota, Carat, et au gros Garfield «If anything can go wrong, it will.» Murphy s law. 7

10 8

11 Table des matières Remerciements 5 Liste des abréviations 19 Table des illustrations 21 Table des tableaux 23 Introduction 25 PARTIE 1 : RAPPELS FONDAMENTAUX 1. DONNEES ANATOMIQUES CONCERNANT LE PANCREAS DES CARNIVORES DOMESTIQUES Embryogénèse Anatomie Aspect macroscopique Conformation Corps (Corpus pancreatis) Lobe droit (Lobus dexter) Lobe gauche (Lobus sinister) Topographie et moyens de fixité Topographie Moyens de fixité Canaux pancréatiques Irrigation pancréatique Artères Veines Système capillaire Système lymphatique Innervation du pancréas

12 2. DONNEES HISTOLOGIQUES Tissu conjonctif Tissu exocrine Organisation tissulaire : les acini pancréatiques Organisation cellulaire Cellules acineuses Cellules centro-acineuses Cellules canalaires Tissu endocrine : les îlots de Langerhans Organisation tissulaire Organisation cellulaire Cellules alpha Cellules beta Autres types cellulaires DONNEES PHYSIOLOGIQUES CONCERNANT LE PANCREAS DES CARNIVORES DOMESTIQUES Les fonctions exocrines du pancréas Le suc pancréatique : nature et rôles Les enzymes du suc pancréatique Protéases Lipases Enzymes agissant sur les glucides Le bicarbonate de sodium Les autres rôles du suc pancréatique Les mécanismes de protection contre l auto-digestion Régulation de la sécrétion du suc pancréatique Les fonctions endocrines du pancréas Les hormones pancréatiques : nature et rôles Insuline Nature 47 10

13 Rôles Glucagon Nature Rôles Somatostatine Nature Rôles Polypeptide pancréatique (PP) Nature Rôles Polypeptide Intestinal Vasoactif (VIP) Régulation de la sécrétion hormonale Insuline Glucagon Somatostatine pancréatique Polypeptide pancréatique DONNEES CLINIQUES CONCERNANT LES DYSFONCTIONNEMENTS DU PANCREAS Pancréatites aiguës Symptômes généraux Symptômes digestifs Complications Complications locales Complications cardio-vasculaires Complications respiratoires Autres complications fréquemment rencontrées Séquelles : complications qui persistent à moyen voire long terme Bilan : tableau clinique lors de pancréatites aiguës chez le chien et le chat Pancréatites chroniques Diabète sucré

14 4.4. Types de tumeurs Signes liés à la présence de la tumeur Signes liés à la présence de métastases Signes paranéoplasiques Insuffisance pancréatique exocrine Bilan DONNEES PARACLINIQUES CONCERNANT LES EXAMENS D EXPLORATION DU PANCREAS Hématologie Biochimie sanguine Analyses usuelles Analyses spécifiques du pancréas Mesure des activités enzymatiques sériques Activité sérique de la lipase Activité sérique de l amylase Dosages radio-immunologiques : TLI et PLI TLI sérique PLI sérique Mesure de l activité protéolytique fécale Dosage des hormones pancréatiques Analyse urinaire Analyse du liquide de paracentèse abdominale Imagerie médicale Radiologie Échographie Signes échographiques de pancréatite Signes échographiques de tumeurs pancréatiques Signes échographiques des lésions kystiques du pancréas Tomodensitométrie Écho-endoscopie

15 Scintigraphie Comparaisons des sensibilités et spécificités des différents examens d exploration du pancréas dans le cadre du diagnostic des pancréatites Laparotomie exploratrice Histologie et cytologie. 71 PARTIE 2 : NATURE ET PRÉVALENCE DES LÉSIONS PANCRÉATIQUES CHEZ LES CARNIVORES DOMESTIQUES DANS LA BIBLIOGRAPHIE 1. NATURE DES LESIONS RENCONTREES CHEZ LE CHIEN ET LE CHAT Anomalies congénitales Variation des canaux pancréatiques Pancréas ectopique Dilatation des canaux et kystes pancréatiques congénitaux Hypoplasie des acini pancréatiques Aplasie des îlots de Langerhans Tissu ectopique au sein du pancréas Anomalies acquises Dégénérescence du tissu pancréatique Dégénérescence par surcharge Lipofuschine Lipomatose Vacuolisation Dégénérescence des îlots de Langerhans et diabète sucré Atrophie du tissu pancréatique Atrophie pancréatique primaire Atrophie pancréatique secondaire Nécrose pancréatique Inflammation du tissu pancréatique Pancréatites 80 13

16 Pancréatites aiguës Pancréatite aiguë nécrosante Pancréatite aiguë hémorragique Pancréatite aiguë suppurative Pancréatites chroniques Pancréatite focale Lésions parasitaires Fibrose du pancréas Néoplasies du pancréas Tumeurs du tissu exocrine Hyperplasie nodulaire Adénomes Adénocarcinomes Tumeurs du tissu endocrine Insulinome Gastrinome Glucagonome Infiltration du pancréas par des métastases Lithiases pancréatiques Phlegmons, pseudokystes et abcès pancréatiques Autolyse PREVALENCE DES LESIONS PANCREATIQUES SELON LES PUBLICATIONS Chez le chien Pancréatite chronique Pancréatite aiguë Tumeurs du pancréas Hyperplasie nodulaire Fibrose Autolyse

17 2.2. Chez le chat Pancréatites Néoplasies Amyloïdose FACTEURS DE RISQUE IDENTIFIES OU SUSPECTES Facteurs de risque liés aux commémoratifs Race Sexe Âge État corporel Facteurs de risque liés aux affections digestives Affections gastro-intestinales Affections du tractus biliaire Facteurs de risque liés aux substances xénobiotiques Intoxication aux organophosphorés Pathologies pancréatiques iatrogènes Facteurs de risque liés aux agents pathogènes Infestation par des douves pancréatiques (Eurytrema procyonis) Infections virales Toxoplasmose Facteurs de risque liés aux traumatismes Rôle de l ischémie Facteurs de risques liés aux dysendocrinies Diabète sucré Hypercorticisme Hypothyroïdie Troubles de l homéostasie calcique Autres facteurs de risque Troubles du métabolisme des lipides Insuffisance rénale chronique

18 Néoplasies Insuffisance cardiaque PARTIE 3 : ÉTUDE EXPÉRIMENTALE 1. OBJECTIFS DE L ETUDE MATERIEL ET METHODE Sélection des animaux et description de l effectif Examens nécropsiques Examens histologiques Fixation et réalisation des coupes Fixation au formol Déshydratation et infiltration à la paraffine Mise en blocs de paraffine Section au microtome Collage des coupes Coloration des lames Lecture des lames Corrélation aux données cliniques RESULTATS Résultats de l étude macroscopique des pancréas Absence de lésion Hyperplasie nodulaire Infiltration cellulaire Hémorragies superficielles Synthèse des résultats de l examen macroscopique Résultats de l étude microscopique des échantillons de pancréas Autolyse Lésions de dégénérescence

19 Nécrose Fibrose Tumeurs Hyperplasie nodulaire Lésions inflammatoires Lésions vasculaires Résultats cliniques Absence de lésions microscopiques et macroscopiques Avec absence de signes cliniques Avec signes cliniques évocateurs d atteinte pancréatique Présence de lésions microscopiques Avec absence de lésions macroscopiques Avec absence de signes cliniques Avec signes cliniques évocateurs d atteinte pancréatique Avec présence de lésions macroscopiques Avec absence de signes cliniques Avec signes cliniques évocateurs d atteinte pancréatique DISCUSSION Discussion de nos résultats Interférence du phénomène d autolyse avec l interprétation des résultats Éléments d épidémiologie Nature des lésions macroscopiques Nature des lésions microscopiques et relation lésion / symptôme Discussion par rapport aux données bibliographiques. 134 Conclusion 137 Bibliographie 139 Lexique 149 Annexes

20 18

21 Table des abréviations AlAT : alanine amino-transférase AMP : adénosine monophosphate AP : pancréatite aiguë APUD : amine precursor uptake and decarboxylation CCK-PZ : cholécystokinine pancréozymine CIVD : coagulation intra-vasculaire disséminée Co A : coenzyme A CP : pancréatite chronique FeLV : virus leucémogène félin FIV : virus de l immunodéficience féline EPI (ou IPE) : insuffisance pancréatique exocrine PTSI : pancreatic trypsin secretory inhibitor PP : polypeptide pancréatique TLI : trypsin-like immunoreactivity ctli : canine trypsin-like immunoreactivitu fpli : feline trypsin-like immunoreactivity PIF : péritonite infectieuse féline PLI : pancreatic lipase immunoreactivity cpli : canine pancreatic lipase immunoreactivity PNN : polynucléaire neutrophile PUPD : polyuro-polydipsie TAP : trypsinogen activation peptide UFC : unité formant colonie VIP : polypeptide intestinal vasoactif 19

22 20

23 Liste des illustrations Figure 1 : conformation du pancréas de chien Figure 2 : organes de la région diaphragmatique de l abdomen du chien, vue caudale, après ouverture du grand omentum Figure 3 : vascularisation artérielle du pancréas des carnivores Figure 4 : coupe schématique de pancréas, montrant l architecture tissulaire Figure 5 : coupe histologique de pancréas de chat montrant un mécanorécepteur de type corpuscule de Pacini Figure 6 : schéma général de l organisation d un acinus pancréatique Figure 7 : coupe histologique d un pancréas de chien, montrant la structure des acini Figure 8 : ultrastructure des cellules pancréatiques exocrines Figure 9 : organisation d un îlot de Langerhans Figure 10 : activation des protéases du suc pancréatique Figure 11 : maturation de l insuline Figure 12 : voies métaboliques influencées par l insuline Figure 13 : cinétique de la sécrétion d insuline par les cellules!, en réponse à une hausse de la glycémie Figure 14 : effets de l hyperglycémie et de l hypoglycémie sur les sécrétions d insuline et de glucagon par les cellules! et les cellules " Figure 15 : interactions intercellulaires au sein du pancréas endocrine Figure 16 : comparaison des méthodes de diagnostic de pancréatite Figure 17 : biopsie pancréatique per-opératoire Figure 18 : aspect macroscopique du pancréas chez un Berger allemand souffrant d atrophie pancréatique Figure 19 : aspect microscopique d atrophie pancréatique juvénile Figure 20 : atrophie lobulaire et dilatation canaliculaire (conséquences d une obstruction) Figure 21 : pancréatite aiguë nécrosante chez un chien

24 Figure 22 : aspect macroscopique d hyperplasie nodulaire chez un chat Figure 23 : aspect macroscopique d hyperplasie nodulaire chez un chat Figure 24 : vue microscopique d îlots pancréatiques canins bien différenciés, entourés par du tissu fibreux Figure 25 : lésion de dégénérescence des acini pancréatiques Figure 26 : nécrose pancréatique Figure 27 : cytostéatonécrose du tissu adipeux mésentérique péri-pancréatique Figure 28 : fibrose péricanaliculaire Figure 29 : hyperplasie nodulaire Figure 30 : inflammation suppurée, PNN et pyocytes Figure 31 : inflammation hétérogène : PNN et pyocytes sont majoritaires, mais présence de macrophages et de lymphocytes Figure 32 : inflammation lymphoïde Figure 33 : congestion pancréatique (capillaires dilatés) Figure 34 : péritonite suppurée Figure 35 : extension de l autolyse en fonction du temps

25 Liste des tableaux Tableau 1 : les protéases du suc pancréatique Tableau 2 : tableau clinique lors de pancréatites aiguës chez le chien Tableau 3 : prévalence des lésions pancréatiques décelées par des examens histologiques systématiques chez le chien Tableau 4 : estimation de la prévalence des pancréatites aiguës chez le chien Tableau 5 : prévalence des lésions pancréatiques chez le chat selon différentes études Tableau 6 : bilan des lésions macroscopiques (répartition en nombre de cas) Tableau 7 : bilan des lésions macroscopiques (répartition en pourcentage) Tableau 8 : nombre de lésions différentes présentes dans chaque pancréas Tableau 9 : répartition des lésions microscopiques (nombre de cas) Tableau 10 : répartition des lésions microscopiques en fonction de leur nature et de l espèce

26 24

27 Introduction Le pancréas est un organe dont les fonctions sont nombreuses et variées : les maladies qui l affectent pourront alors être potentiellement graves, alors que les signes cliniques seront quant à eux très variables selon la nature du tissu lésé et la nature de la lésion à l origine de la maladie. Par ailleurs, c est aussi un organe difficile à explorer de façon simple : étant donné sa localisation, les examens d échographie sont difficiles à interpréter. Par ailleurs, les dosages biochimiques en relation avec le pancréas sont soit facilement disponibles, mais peu sensibles ou peu spécifiques, soit au contraire, d autres dosages récemment mis au point sont informatifs mais plus difficiles à mettre en œuvre dans le cadre des examens de routine. Les atteintes pancréatiques chez les carnivores domestiques font rarement partie des hypothèses explorées en premier par les cliniciens, sauf si l on se trouve dans un contexte clinique particulièrement évocateur. Pourtant, certains pathologistes ont récemment mené des études histologiques sur des populations de chiens et de chats «tout venant», c est-àdire qu ils ont prélevé les échantillons de pancréas de façon systématique chez tous les animaux présentés pour un examen nécropsique. Si l on en croit leurs résultats, il n est pas rare de rencontrer des lésions pancréatiques, y compris chez des animaux qui étaient considérés comme «sains». Les prévalences des lésions seraient donc supérieures à ce que l on pensait. Bien que cette observation ne remette pas en cause le fait que les maladies du pancréas soient rares (la présence de lésions n impliquant pas toujours l existence de symptômes), il nous a semblé intéressant de chercher si nous pouvons vérifier ces résultats à travers une étude expérimentale. Nous commencerons donc par rappeler les bases anatomiques, histologiques et physiologiques concernant le pancréas, puis nous rechercherons les données bibliographiques disponibles concernant la nature et la prévalence des lésions pancréatiques qui ont fait l objet de publications chez les carnivores domestiques (nous ne nous attarderons pas sur la physiopathologie de ces lésions). Enfin, nous étudierons à partir de l examen nécropsique de 57 animaux la nature et la fréquence des lésions du pancréas, en essayant d établir des relations entre les observations macroscopiques, microscopiques et le contexte clinique. 25

28 26

29 PARTIE 1 : RAPPELS FONDAMENTAUX 27

30 28

31 1. DONNEES ANATOMIQUES CONCERNANT LE PANCREAS DES CARNIVORES DOMESTIQUES 1.1. Embryogénèse Le pancréas des carnivores domestiques est constitué de deux lobes (droit et gauche), se joignant au niveau du corps du pancréas. [9] Au cours de l embryogénèse, le pancréas se développe à partir de trois bourgeons issus de la paroi duodénale : - bourgeon dorsal (Gemma pancreatica dorsalis), qui bourgeonne dans le mésentère dorsal. - deux bourgeons ventraux (Gemmae pancreatica ventrales), qui fusionnent rapidement pour se transformer en ébauche ventrale. La liaison de chaque bourgeon avec l intestin persiste et sera à l origine des canaux excréteurs. Le bourgeon dorsal a une croissance plus rapide que le bourgeon ventral ; la rotation du duodénum et du canal cholédoque principal déplace le bourgeon ventral du côté droit, puis les deux ébauches rentrent en contact et fusionnent pour former une glande unique. Il y a alors formation d anastomoses entre les conduits excréteurs des deux lobes. [9] Toute anomalie au moment de la fusion entraîne la formation d un pancréas accessoire, ou de la persistance de tissu pancréatique ectopique dans la paroi duodénale ou la vésicule biliaire. [9] [29] [74] 1.2. Anatomie Aspect macroscopique Le tissu pancréatique a un aspect lobulé, avec une couleur ocre à rosée en fonction de la quantité de sang qu il contient. Nous pouvons d ores et déjà noter que l autolyse affecte très rapidement l organe, au bout de quelques heures post mortem, ce qui se traduit par une coloration gris-vert. [9] Le pancréas est de consistance ferme et nodulaire. Le tissu conjonctif forme une capsule à la surface de l organe, d où partent des travées séparant les lobules. [9] [39] D un point de vue quantitatif, la masse pancréatique ne représente que 0,2 à 0,3 % du poids corporel chez les Carnivores. [9] 29

32 Conformation Chez les Carnivores, le pancréas est un organe étroit et long, en forme de V. On distingue trois régions : le corps et les lobes droit et gauche. [9] [Figure 1]. Fig. 1 : conformation du pancréas de chien (d après [9]) 30

33 Corps (Corpus pancreatis) Le corps du pancréas est dorsal au pylore et au duodénum. Il est aplati dorsoventralement. [9] Lobe droit (Lobus dexter) Cette partie correspond à la tête du pancréas chez l Homme. Chez les Carnivores, le lobe droit s étire sur toute la longueur du mésoduodénum descendant. Il est fin et long. [9] Lobe gauche (Lobus sinister) On parle de queue du pancréas dans l espèce humaine. Chez le chien et le chat, il se situe dans le prolongement du corps, et se place caudalement au fundus gastrique. Il se termine à proximité de la rate. [9] Topographie et moyens de fixité Topographie Les rapports du pancréas avec les organes voisins sont importants à connaître pour l interprétation des examens d imagerie, et en particulier l échographie. [Figure 2] Le corps est en rapport avec la jonction pylore - duodénum crânialement, et avec la veine porte dorsalement. [9] Le lobe droit est en rapport avec le lobe caudé du foie dorsalement et avec la face ventrale du rein droit. Ventralement et médialement, le pancréas entretient des rapports avec le jéjunum et le cæcum ainsi qu avec le côlon ascendant. [9] Le lobe gauche est en contact avec le lobe caudé du foie à droite, avec la veine porte, la veine cave caudale et l aorte et la rate à gauche. Ventralement, le pancréas est en contact avec l estomac et le colon transverse. [9] 31

34 Fig. 2 : organes de la région diaphragmatique de l abdomen du chien, vue caudale, après ouverture du grand omentum. (d après [9]) 32

35 Moyens de fixité Le pancréas est un organe très peu mobile, de part sa situation au sein de l abdomen crânial, de la présence des canaux excréteurs et des nombreux rapports avec les organes adjacents. Le lobe droit est solidaire du duodénum, il est donc relativement mobile. Le corps du pancréas est par contre très peu mobile de part la présence d une lame fibreuse le fixant en région lombaire. [9] Canaux pancréatiques Le suc pancréatique est drainé par les conduits intercalaires provenant des acini, ces canaux élémentaires s unissent de proche en proche pour former les conduits intralobulaires, puis les conduits interlobulaires. Ces derniers confluent pour former les deux conduits pancréatiques débouchant dans le duodénum : [Figure 1] - le canal pancréatique principal (canal de Wirsung), qui s abouche dans la papille duodénale majeure avec le canal cholédoque. - le canal pancréatique accessoire (canal de Santorini), s abouchant dans la papille duodénale mineure. [9] [39] Toutefois, la disposition des conduits varie selon l espèce, voire même selon les individus. Chez la grande majorité des chiens (84 %), les deux canaux sont présents, mais c est le conduit accessoire qui est le plus développé. [13] [14] Chez le chat, un seul conduit persiste le plus souvent : le conduit pancréatique principal, mais on rencontre parfois un conduit accessoire.[13] [14] Irrigation pancréatique Artères Le pancréas est richement irrigué grâce à des branches issues de différentes artères : [Figure 3] artère cœliaque, artère mésentérique crâniale, qui se ramifie en trois branches : o artère splénique, o artère gastrique, o artère hépatique. 33

36 Fig. 3 : Vascularisation artérielle du pancréas des carnivores (d après [19]) Le lobe gauche est irrigué par des ramifications de l artère splénique, tandis que le corps reçoit le sang provenant de branches issues des artères gastrique et hépatique. Le lobe droit quant à lui reçoit le sang via les artères pancréatico-duodénales crâniale et caudale, issues respectivement des artères mésentérique crâniale et hépatique. [9] [39] [104] Veines Les veines drainant le pancréas sont satellites du réseau artériel : veine splénique, veines pancréatico-duodénales, veine mésentérique crâniale. 34

37 Ces vaisseaux rejoignent la veine porte, le sang provenant du pancréas passe donc obligatoirement par le foie. [9] [104] Système capillaire Un système de type porte relie le tissu endocrine des îlots et le tissu exocrine des acini. Cette disposition permet la régulation des fonctions endocrines entre elles, et sur les fonctions exocrines. [18] [104] Système lymphatique Le réseau de drainage lymphatique du pancréas est développé et les vaisseaux lymphatiques sont disposés le long des vaisseaux sanguins. Le réseau drainant le corps aboutit au nœud lymphatique hépatique chez les carnivores. Le lobe droit est drainé par les nœuds lymphatiques pancréatico-duodénaux, et le lobe gauche par les nœuds lymphatiques spléniques et hépatiques. [9] [38] Innervation du pancréas L innervation du pancréas provient du plexus cœliaque ou de ses plexus secondaires :! plexus hépatique, innervant le corps et le lobe droit! plexus splénique, innervant le lobe gauche! plexus mésentérique crânial, innervant le corps et le lobe droit. Les nerfs qui en sont issus forment à leur tour des plexus interlobaires au sein du tissu conjonctif du pancréas. Par ailleurs les fibres nerveuses vagales et sympathiques sont mêlées. [9] [39] 2. DONNEES HISTOLOGIQUES Le pancréas est une structure tubulo-acineuse, mais en réalité une glande double, car il est constitué par un tissu exocrine représentant la grande majorité de l organe - et un tissu endocrine, minoritaire et dispersé au sein du parenchyme. C est ainsi qu on parle de pancréas exocrine, produisant le suc pancréatique déversé dans la lumière digestive, et de pancréas endocrine, qui diffuse des hormones dans le sang, alors qu il n y a néanmoins qu un seul organe d un point de vue macroscopique. [9] [23] [45] Dans son ensemble, le pancréas est un organe aux contours mal définis, du fait de ses très nombreux lobules. Ces derniers sont séparés les uns des autres par un fin tissu conjonctif. [45] [Figure 4] 35

38 Fig. 4 : coupe schématique de pancréas, montrant l architecture tissulaire (d après [24]) 2.1. Tissu conjonctif Une capsule de collagène recouvre la surface du pancréas. De cette structure partent des travées épaisses séparant les différents groupes de lobules : les septa interlobulaires. [Figure 4] Au cœur du tissu conjonctif pancréatique, on trouve les nombreux vaisseaux sanguins et lymphatiques et les structures nerveuses. On y trouve également, outre les fibres de collagène constituant la trame de la matrice extra-cellulaire, de nombreuses fibres élastiques, ainsi que des cellules du système immunitaire. Chez le chat, on rencontre des 36

39 mécanorécepteurs : des corpuscules nerveux lamellaires, dont le rôle n est pas précisé. [6] [18] [27] [Figure 5] 2 : capsule 7 : noyau central 10 : nerf 13 : noyau périphérique 14 : parenchyme pancréatique X 62,5 Fig. 5 : coupe histologique de pancréas de chat montrant un mécanorécepteur de type corpuscule de Pacini, grossissement X 62,5 (d après [6]) 2.2. Tissu exocrine Organisation tissulaire : les acini pancréatiques La partie exocrine du pancréas est organisée sous forme d acini glandulaires, séparés par une fine lame de tissu conjonctif. [Figures 6, 7] Au sein d un acinus, les cellules sont de forme pyramidale et sont polarisées : le pôle apical est orienté vers la lumière de l acinus, tandis que le pôle basal repose sur la membrane basale. La lumière centrale est étroite (20 microns), et elle est le point de départ du réseau de canaux pancréatiques. [9] Les cellules adjacentes sont reliées entre elles par des complexes jonctionnels de type jonctions serrées. [87] La majeure partie du sang est acheminé aux cellules acineuses par un système de capillaires du type porte issu des capillaires sinusoïdes des îlots de Langerhans. Le tissu exocrine le plus éloigné des îlots ne reçoit du sang qu en provenance des ramifications artérielles. Ce type d organisation permet aux cellules endocrines de moduler l action des cellules acineuses. [45] 37

40 Fig. 6 : Schéma général de l organisation d un acinus pancréatique (d après Samuelson, D.A. : Textbook of veterinary histology, St Louis, Saunders Elsevier, 2007) 2 : cellules acineuses 7 : cellules centro-acineuses : canaux intercalaires X 250 Fig. 7 : coupe histologique d un pancréas de chien, montrant la structure des acini (d après [6]) Organisation cellulaire Cellules acineuses Ce sont les cellules majoritaires. Elles synthétisent les enzymes digestives et assurent leur stockage dans les grains de zymogène. [104] 38

41 Le noyau des cellules acineuses se situe au pôle basal, et il apparaît de forme sphérique. Le cytoplasme a un aspect granuleux. Au pôle apical, on trouve les grains de zymogène, éosinophiles. [9] [23] En microscopie électronique, la forme du noyau apparaît régulière, et la chromatine est dispersée, avec un nucléole bien visible. [Figure 8] En périphérie de noyau, donc au pôle basal de la cellule, se situe le réticulum endoplasmique granuleux. Cet organite est particulièrement développé et permet la synthèse en grande quantité d enzymes pancréatiques. Les mitochondries sont situées à proximité et permettent la conversion d énergie nécessaire aux biosynthèses. Les protéines synthétisées dans le réticulum endoplasmique granuleux gagnent ensuite l appareil de Golgi, qui a un rôle majeur dans leur maturation. Lorsqu on se rapproche du pôle apical, on observe les grains de zymogène à divers stades de maturation. Plus on se dirige vers la lumière de l acinus et plus ils sont matures, leur aspect change : les grains matures sont petits et denses. La membrane plasmique au pôle apical est le lieu où les grains de zymogène libèrent leur contenu dans la lumière acineuse grâce au mécanisme de l exocytose. [44] [101] Chacune des cellules acineuses est capable de synthétiser la dizaine d enzymes pancréatiques. [23] Cellules centro-acineuses Les cellules centro-acineuses doivent leur nom à leur position au sein des acini, et elles se situent au départ des canaux. Elles sécrètent la grande majorité du suc pancréatique, qui est une solution aqueuse riche en bicarbonates. [9] [23] [104] Cellules canalaires De chacune des lumières acineuses part un canal intercalaire. Les canaux intercalaires se prolongent en canaux intralobulaires, puis interlobulaires et enfin se terminent en canaux pancréatiques. Les parois de toutes ces structures sont constituées de cellules épithéliales organisées en un épithélium cubique ou cylindrique simple. Autour des canaux de gros calibre on trouve une tunique de tissu conjonctif. Les canaux les plus importants, c est-à-dire les canaux pancréatiques, contiennent dans leur paroi des cellules caliciformes productrices de mucus. La tunique conjonctive entourant ces canaux est relativement épaisse, elle est constituée de tissu conjonctif associé à du muscle lisse. [33] [101] [104] 39

42 L : lumière centrale de l acinus Nu : nucléole REr : reticulum endoplasmique rugueux M : mitochondries G : appareil de Golgi Z1 : granules de zymogène récents Z2 : granules de zymogène matures C : capillaire F : fibroblaste Co : collagène Fig. 8 : Ultrastructure des cellules pancréatiques exocrines, microscopie électronique, X 8500 (d après [101]) 2.3. Tissu endocrine : les îlots de Langerhans Le tissu endocrine du pancréas représente 1 à 2 % de l organe. Il se répartit dans certains lobules, au sein desquels les cellules pancréatiques endocrines sont regroupées dans les îlots de Langerhans. Il existe aussi des cellules endocrines isolées. [18] [104] 40

43 Organisation tissulaire Lors de l embryogénèse, les cellules des ilots de Langerhans se différencient avant les cellules acineuses. Leur origine reste controversée : dérivent-elles de l épithélium des canaux (donc de l endoderme), ou bien de cellules migrantes en provenance du mésenchyme de la crête neurale ou du neurectoderme? Les différents types cellulaires pourraient avoir des origines distinctes. [45] Les îlots sont représentés par des amas cellulaires de petite taille (0,1 à 0,4 mm) au sein du tissu pancréatique. À l examen histologique microscopique ils apparaissent sous la forme de taches circulaires claires. Les cellules bénéficient d un réseau de capillaires très développé. [9] [Figure 4] Organisation cellulaire On distingue six types immunohistochimiques. [Figure 9] cellulaires différents grâce à des techniques Fig. 9 : organisation d un îlot de Langerhans (d après McDonald L.E. : Veterinary Endocrinology and Reproduction, 4th édition, Philadelphia, Lea & Febiger, 1989) 41

44 Cellules alpha Les cellules alpha synthétisent le glucagon. Elles représentent 15 % des cellules insulaires et se situent habituellement en périphérie. Seuls certains îlots en contiennent. [45] Cellules beta Les cellules béta sont omniprésentes au sein du pancréas endocrine et constituent 70 % des cellules des îlots de Langerhans. Elles produisent l insuline. [45] Autres types cellulaires Les cellules delta sont réparties dans tous les îlots, dont elles représentent 5 à 10 %. On en distingue deux sous-types selon le produit de leur synthèse : somatostatine ou polypeptide intestinal vasoactif. Les cellules gamma, synthétisant le polypeptide pancréatique, et les cellules entérochromaffines, produisant la sérotonine, sont plus rares et se répartissent de façon inégale. [45] 3. DONNEES PHYSIOLOGIQUES CONCERNANT LE PANCREAS DES CARNIVORES DOMESTIQUES 3.1. Les fonctions exocrines du pancréas Le suc pancréatique : nature et rôles Le pancréas exocrine produit le suc pancréatique, mélange d enzymes digestives et d une solution de bicarbonates, qui est collecté dans l arborisation des canaux avant d être déversé dans la lumière intestinale au niveau du duodénum. Ces enzymes participent à la phase luminale de la digestion, en association avec les enzymes gastriques. [23] Le suc pancréatique est un liquide incolore dont le ph est basique, variant de 7,1 à 8,2. Sa densité est supérieure à celle de l eau et varie en fonction de la concentration entre 1,004 et 1,031. [35] Le suc pancréatique est produit en grande quantité : on estime qu un chien de taille moyenne produit 600 ml par jour de suc pancréatique. [35] 42

45 Les enzymes du suc pancréatique Toutes les cellules acineuses sont aptes à synthétiser chacun des types d enzymes pancréatiques. Ces dernières sont spécialisées dans la rupture de types bien précis de liaisons entre les constituants élémentaires des macromolécules contenues dans le bol alimentaire. La diversité de ces liaisons induit donc la diversité des enzymes synthétisées. En outre, les constituants de l alimentation étant de même nature que les constituants des cellules pancréatiques, les enzymes digestives du pancréas sont synthétisées sous la forme de proenzymes inactives, stockées à l intérieur des grains de zymogène. Leur activation n a lieu que dans la lumière digestive, ce qui évite l auto-digestion du pancréas. Nous y reviendrons ultérieurement. [24] [32] Protéases Les protéases sont spécialisées dans la rupture des liaisons entre les acides aminés constituant les protéines. Les liaisons entre ces acides aminés étant de natures variées, on rencontre donc plusieurs types d enzymes protéolytiques. On a l habitude de les classer en deux groupes : [Tableau 1]! les endopeptidases : ce type d enzyme clive une liaison à l intérieur de la protéine, ce qui conduit à la formation de courtes chaînes d acides aminés.! les exopeptidases : ces enzymes assurent la libération des acides aminés en bout de chaîne, pour conduire à des acides aminés libres et des peptides. [24] [32] Enzyme Type Précurseur Activateur Trypsine Chymotrypsine Élastase Carboxypeptidase A Carboxypeptidase B Endopeptidase Endopeptidase Endopeptidase Exopeptidase Exopeptidase Trypsinogène Chymotrypsinogène Proélastase Procarboxypeptidase A Procarboxypeptidase B Entérokinase, trypsine Trypsine Trypsine Trypsine Trypsine Tableau 1 : les protéases du suc pancréatique, d après [24] Toutes ces enzymes protéolytiques sont synthétisées sous une forme inactive par les cellules acineuses, où elles sont stockées dans les grains de zymogène. Leur activation n a lieu qu au moment où elles sont libérées dans la lumière duodénale : le trypsinogène est activé par une entérokinase, provenant des cellules muqueuses de la paroi duodénale. Une réaction autocatalytique se déroule ensuite, et la trypsine activée permet la maturation des autres protéases pancréatiques. [24] [32] [Figure 10] 43

46 Fig. 10 : activation des protéases du suc pancréatique (d après [24]) Lipases L hydrolyse des triglycérides, constituants essentiels des lipides alimentaires, se fait par l intervention de la lipase et de la colipase, toutes deux d origine pancréatique. La lipase est produite sous sa forme active, mais elle est néanmoins inefficace sans la présence de son coenzyme : la colipase, qui permet de traverser la couche de substances biliaires recouvrant les gouttelettes lipidiques. La lipase réalise le clivage des acides gras situés aux deux extrémités de la molécule de triglycéride, on obtient ainsi deux acides gras libres et un 2- monoglycéride. La cholestérol-estérase hydrolyse les liaisons de type ester. Elle agit sur le cholestérol et les vitamines liposolubles qui sont sous forme estérifiées dans le bol alimentaire. La phospholipase A2 est sécrétée sous forme inactive. Elle est activée par la trypsine dans le duodénum. Son action aboutit à la libération d acides gras non estérifiés, cholestérol et lysophospholipides. [24] [106] [107] Enzymes agissant sur les glucides Les polysaccharides sont hydrolysés en carbohydrates (dextrose, maltose, glucose) par l alpha-amylase. Cette dernière hydrolyse les liaisons osidiques de type alpha-(1-4) exclusivement, qui se rencontrent dans le glycogène et l amidon. [24] [32] 44

47 Le bicarbonate de sodium Les cellules centro-acineuses et les cellules de l épithélium des canaux produisent une solution alcaline riche en bicarbonate de sodium. Au sein de ces cellules, l action de l anhydrase carbonique est essentielle : cette enzyme catalyse la réaction entre l eau et le CO2, aboutissant à la formation d acide carbonique H2CO3. Cet acide de structure instable se dissocie en ion H+ et en ion bicarbonate HCO3-. Le suc pancréatique est donc une solution de ph basique, ce qui permet l action des enzymes pancréatiques à un ph optimal et permet également de neutraliser le ph du bol alimentaire au moment de son passage dans le duodénum (acide après son passage dans l estomac). [23] [24] [32] Les autres rôles du suc pancréatique Le suc pancréatique joue des rôles annexes en parallèle de son rôle digestif. Ainsi, il favorise l absorption du zinc et de la vitamine B12 (le Facteur Intrinsèque est libéré dans le duodénum et se lie à la vitamine B12), il joue un rôle trophique sur la muqueuse digestive, il favorise le renouvellement de la bordure en brosse des cellules duodénales et il limite la prolifération bactérienne. [32] [106] [107] Les mécanismes de protection contre l auto-digestion Il existe plusieurs niveaux de protection du pancréas contre l auto-digestion : - Les enzymes pancréatiques sont synthétisées, stockées et exocytées sous une forme inactive. L activation n a lieu qu en dehors de la cellule, au contact de l entérokinase produite par la bordure en brosse du duodénum. (NB : la lipase, même si elle est active, n est pas efficace sans la colipase, et cette dernière est produite sous une forme inactive). - Les enzymes lysosomales sont capables d activer les zymogènes au sein même des cellules pancréatiques exocrines. Dans les conditions normales, ce phénomène ne peut avoir lieu car les deux types d enzymes sont maintenus séparés dans des vésicules distinctes. Les proenzymes du pancréas sont séquestrées dans des compartiments isolés du cytoplasme en permanence. - Le suc pancréatique contient un inhibiteur spécifique de la trypsine, le PTSI (pancreatic trypsyn secretory inhibitor). Ce dernier inhibe la trypsine qui pourrait se trouver sous forme activée à l intérieur du pancréas malgré les niveaux de protection précédents. Ce contrôle sur la trypsine est particulièrement important, puisque cette enzyme est capable de catalyser l activation de toutes les autres enzymes pancréatiques. - Le plasma sanguin contient lui aussi des antiprotéases permettant d inhiber toute réaction intempestive lors du relargage d enzymes dans la circulation sanguine. Parmi ces antiprotéases plasmatiques on trouve : l alpha-antitrypsine, l alpha-macroglobuline et l antichymotrypsine. Chez l animal sain, on trouve de faibles quantités d enzymes pancréatiques sériques. [32] [61] [78] 45

48 Régulation de la sécrétion du suc pancréatique Le suc pancréatique est sécrété principalement en réponse à l ingestion d aliments. Mais toutefois, il existe une sécrétion basale continue lors du jeûne, mais en faible quantité (par rapport à la sécrétion suite à une stimulation, seulement 2% du bicarbonate et 10% des enzymes). Suite à l ingestion d un repas, on observe une sécrétion biphasique du suc pancréatique :! premier pic après 1 à 2 heures, contenant en majorité des enzymes ;! deuxième pic 8 à 11 heures après le repas, avec sécrétion riche en bicarbonates et en grand volume. La régulation de la sécrétion fait intervenir des mécanismes à la fois hormonaux et nerveux. La part de chacun varie selon les espèces. Ainsi, chez le chat le contrôle hormonal est prédominant. La régulation hormonale fait intervenir plusieurs hormones libérées dans le flux sanguin. On trouve donc des hormones à action stimulatrice sur les sécrétions pancréatiques :! sécrétine : hormone provenant de l intestin grêle proximal, et dont la quantité libérée est proportionnelle à la distension du duodénum et de la composition du chyle. Elle agit sur les cellules des canaux en stimulant fortement la sécrétion d eau et de bicarbonates.! cholécystokinine-pancréozymine (CCK-PZ) : hormone polypeptidique libérée par l intestin grêle proximal. Son action s étend sur l ensemble des cellules et permet la libération d enzymes et de suc pancréatique.! gastrine : hormone produite par les glandes pyloriques, et ayant un effet similaire à celui de la CCK-PZ. D autres hormones semblent inhiber le pancréas exocrine :! glucagon! somatostatine! polypeptide pancréatique. La régulation nerveuse n est pas encore entièrement élucidée et semble complexe. Elle fait intervenir des stimuli céphaliques (anticipation du repas, odeur de nourriture) et des stimuli gastro-intestinaux. [44] [61] 46

49 3.2. Les fonctions endocrines du pancréas Les hormones pancréatiques : nature et rôles Insuline Nature L insuline est un polypeptide constitué de deux chaînes A (21 acides aminés) et B (30 acides aminés) reliées entre elles par deux ponts disulfure. On rencontre l insuline sous la forme de monomères, qui représentent la forme active, mais également sous forme de dimères et d hexamères. [25] [Figure 11] La synthèse de l insuline dans les cellules béta démarre au niveau du réticulum endoplasmique granuleux par la formation d un polypeptide linéaire, la préproinsuline. L excision d un fragment peptidique permet d obtenir la proinsuline. La maturation permet le reploiement dans l espace et la formation des ponts disulfure, puis la proinsuline est orientée vers l appareil de Golgi. L insuline, avec le peptide C (peptide de connexion) est alors stockée dans des granules de sécrétion. [25] Fig. 11 : Maturation de l insuline (d après Beta Cell Biology Consortium, page consultée le 12 janvier 2009, [en ligne] adresse URL : 47

Chapitre II La régulation de la glycémie

Chapitre II La régulation de la glycémie Chapitre II La régulation de la glycémie Glycémie : concentration de glucose dans le sang valeur proche de 1g/L Hypoglycémie : perte de connaissance, troubles de la vue, voire coma. Hyperglycémie chronique

Plus en détail

Le trajet des aliments dans l appareil digestif.

Le trajet des aliments dans l appareil digestif. La digestion. La digestion, c est la transformation des aliments en nutriments assimilables par l organisme. Dans le tube digestif, les aliments subissent une série de dégradations mécaniques et chimiques

Plus en détail

TUTORAT UE 5 2012-2013 Anatomie Correction Séance n 6 Semaine du 11/03/2013

TUTORAT UE 5 2012-2013 Anatomie Correction Séance n 6 Semaine du 11/03/2013 TUTORAT UE 5 2012-2013 Anatomie Correction Séance n 6 Semaine du 11/03/2013 Appareil respiratoire-organogénèse de l appareil digestif Cours du Pr. PRUDHOMME Séance préparée par Anissa BARAKAT, Caroline

Plus en détail

Séquence 1. Glycémie et diabète. Sommaire

Séquence 1. Glycémie et diabète. Sommaire Séquence 1 Glycémie et diabète Sommaire 1. Prérequis 2. La régulation de la glycémie 3. Le diabète 4. Synthè se 5. Glossaire 6. Exercices Exercices d apprentissage du chapitre 2 Exercices d apprentissage

Plus en détail

Utilisation des substrats énergétiques

Utilisation des substrats énergétiques Utilisation des substrats énergétiques Collège des Enseignants de Nutrition Date de création du document 2010-2011 Table des matières I Les organes et les substrats... 3 I.1 Les substrats énergétiques...

Plus en détail

L APS ET LE DIABETE. Le diabète se caractérise par un taux de glucose ( sucre ) trop élevé dans le sang : c est l hyperglycémie.

L APS ET LE DIABETE. Le diabète se caractérise par un taux de glucose ( sucre ) trop élevé dans le sang : c est l hyperglycémie. 1. Qu est-ce que le diabète? L APS ET LE DIABETE Le diabète se caractérise par un taux de glucose ( sucre ) trop élevé dans le sang : c est l hyperglycémie. Cette hyperglycémie est avérée si à 2 reprises

Plus en détail

La filtration glomérulaire et sa régulation

La filtration glomérulaire et sa régulation UE3-2 - Physiologie rénale Chapitre 4 : La filtration glomérulaire et sa régulation Professeur Diane GODIN-RIBUOT Année universitaire 2010/2011 Université Joseph Fourier de Grenoble - Tous droits réservés.

Plus en détail

Rôle des acides biliaires dans la régulation de l homéostasie du glucose : implication de FXR dans la cellule bêta-pancréatique

Rôle des acides biliaires dans la régulation de l homéostasie du glucose : implication de FXR dans la cellule bêta-pancréatique Rôle des acides biliaires dans la régulation de l homéostasie du glucose : implication de FXR dans la cellule bêta-pancréatique Tuteur : Anne Muhr-Tailleux cardiovasculaires et diabète (Equipe 1) Institut

Plus en détail

Le reflux gastro-oesophagien (280) Professeur Jacques FOURNET Avril 2003

Le reflux gastro-oesophagien (280) Professeur Jacques FOURNET Avril 2003 Pré-Requis : Corpus Médical Faculté de Médecine de Grenoble Le reflux gastro-oesophagien (280) Professeur Jacques FOURNET Avril 2003 Sécrétion acide et peptique de l estomac Motricité œsophagienne et gastrique

Plus en détail

Imagerie des tumeurs endocrines Le point de vue de l imagerie moléculaire

Imagerie des tumeurs endocrines Le point de vue de l imagerie moléculaire 4ème Journée inter-régionale RENATEN Centre / Poitou-Charente Imagerie des tumeurs endocrines Le point de vue de l imagerie moléculaire Maria João Santiago-Ribeiro CHRU Tours Université François Rabelais

Plus en détail

Dr E. CHEVRET UE2.1 2013-2014. Aperçu général sur l architecture et les fonctions cellulaires

Dr E. CHEVRET UE2.1 2013-2014. Aperçu général sur l architecture et les fonctions cellulaires Aperçu général sur l architecture et les fonctions cellulaires I. Introduction II. Les microscopes 1. Le microscope optique 2. Le microscope à fluorescence 3. Le microscope confocal 4. Le microscope électronique

Plus en détail

Infestation par Dipylidium caninum,

Infestation par Dipylidium caninum, Fiche technique n 24 Infestation par Dipylidium caninum, le téniasis félin à Dipylidium Parmi tous les vers qui peuvent infester le chat, Dipylidium caninum est un parasite fréquemment rencontré dans le

Plus en détail

ULBI 101 Biologie Cellulaire L1. Le Système Membranaire Interne

ULBI 101 Biologie Cellulaire L1. Le Système Membranaire Interne ULBI 101 Biologie Cellulaire L1 Le Système Membranaire Interne De la nécessité d un SMI Le volume augmente comme le cube de la dimension linéaire, alors que la surface n'est augmentée que du carré Une

Plus en détail

Update. Diagnostic. Un cas de pancréatite aiguë chez un chat Notre cas clinique. Examen clinique. Hypothèses diagnostiques

Update. Diagnostic. Un cas de pancréatite aiguë chez un chat Notre cas clinique. Examen clinique. Hypothèses diagnostiques Diagnostic Update janvier 09 Un cas de pancréatite aiguë chez un chat Notre cas clinique Dr vét. Patrick Lecoindre 69800 St Priest Signalement et motif de consultation Rasta est un chat de race Charteux

Plus en détail

GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE

GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE SOURCES : ligues reins et santé A LA BASE, TOUT PART DES REINS Organes majeurs de l appareil urinaire, les reins permettent d extraire les

Plus en détail

TUMEURS DU BAS APPAREIL URINAIRE

TUMEURS DU BAS APPAREIL URINAIRE 1 Plan de cours I - TUMEURS PRIMITIVES DE LA VESSIE c1 - Tumeurs papillaires non infiltrantes c2 - Tumeurs papillaires infiltrantes c3 - Carcinome in-situ en muqueuse plane D - Pronostic : II - TUMEURS

Plus en détail

Le VIH et votre cœur

Le VIH et votre cœur Le VIH et votre cœur Le VIH et votre cœur Que dois-je savoir au sujet de mon cœur? Les maladies cardiovasculaires représentent une des cause les plus courante de décès, elles incluent: les maladies coronariennes,

Plus en détail

Troubles d ingestion, de digestion, d absorption et d élimination

Troubles d ingestion, de digestion, d absorption et d élimination Chapter.indd 250 4/10/11 5:46 PM PARTIE 10 Troubles d ingestion, de digestion, d absorption et d élimination CHAPITRE Évaluation clinique Système gastro-intestinal......... 252 CHAPITRE 54 Interventions

Plus en détail

ATELIER SANTE PREVENTION N 2 : L ALIMENTATION

ATELIER SANTE PREVENTION N 2 : L ALIMENTATION ATELIER SANTE PREVENTION N 2 : L ALIMENTATION Mardi 24 janvier 2012 au Centre de Formation Multimétiers de REIGNAC L objectif de cet atelier sur la santé est de guider chacun vers une alimentation plus

Plus en détail

Les marqueurs biologiques des tumeurs endocrines digestives

Les marqueurs biologiques des tumeurs endocrines digestives Les marqueurs biologiques des tumeurs endocrines digestives Michèle d Herbomez DIU de Chirurgie Endocrinienne Lille 2009 Bilan biologique participe au Diagnostic Pronostic Suivi Trois types de marqueurs:

Plus en détail

Cellules procaryotes Service histologie Pr.k.mebarek

Cellules procaryotes Service histologie Pr.k.mebarek Cellules procaryotes Service histologie Pr.k.mebarek I) Les cellules procaryotes II) Les cellules eucaryotes o 1) Caractéristiques générales des cellules eucaryotes o 2) Organisation des cellules eucaryotes

Plus en détail

ÉVALUATION DE LA PERSONNE ATTEINTE D HYPERTENSION ARTÉRIELLE

ÉVALUATION DE LA PERSONNE ATTEINTE D HYPERTENSION ARTÉRIELLE ÉVALUATION DE LA PERSONNE ATTEINTE D HYPERTENSION ARTÉRIELLE PRISE EN CHARGE SYSTÉMATISÉE DES PERSONNES ATTEINTES D HYPERTENSION ARTÉRIELLE SOCIÉTÉ QUÉBÉCOISE D HYPERTENSION ARTÉRIELLE 23 ÉVALUATION DE

Plus en détail

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE 1- Définition : Le diabète sucré se définit par une élévation anormale et chronique de la glycémie. Cette anomalie est commune à tous les types de diabète sucré, mais

Plus en détail

L eau dans le corps. Fig. 6 L eau dans le corps. Cerveau 85 % Dents 10 % Cœur 77 % Poumons 80 % Foie 73 % Reins 80 % Peau 71 % Muscles 73 %

L eau dans le corps. Fig. 6 L eau dans le corps. Cerveau 85 % Dents 10 % Cœur 77 % Poumons 80 % Foie 73 % Reins 80 % Peau 71 % Muscles 73 % 24 L eau est le principal constituant du corps humain. La quantité moyenne d eau contenue dans un organisme adulte est de 65 %, ce qui correspond à environ 45 litres d eau pour une personne de 70 kilogrammes.

Plus en détail

Mieux informé sur la maladie de reflux

Mieux informé sur la maladie de reflux Information destinée aux patients Mieux informé sur la maladie de reflux Les médicaments à l arc-en-ciel Mise à jour de l'information: septembre 2013 «Maladie de reflux» Maladie de reflux La maladie de

Plus en détail

Informations sur le cancer de l intestin

Informations sur le cancer de l intestin Informations sur le cancer de l intestin Le cancer de l intestin fait partie des affections malignes les plus fréquentes et représente la deuxième cause de mortalité par cancer en Suisse. Cette maladie

Plus en détail

Tableau récapitulatif : composition nutritionnelle de la spiruline

Tableau récapitulatif : composition nutritionnelle de la spiruline Tableau récapitulatif : composition nutritionnelle de la spiruline (Valeur énergétique : 38 kcal/10 g) Composition nutritionnelle Composition pour 10 g Rôle Protéines (végétales) 55 à 70 % Construction

Plus en détail

Compte-rendu d examen anatomo-pathologique - hépatite chronique

Compte-rendu d examen anatomo-pathologique - hépatite chronique Compte-rendu d examen anatomo-pathologique - hépatite chronique À partir de la Vème année Médecine Générale et notamment pour les médecins anatomopathologues ANATOMIE PATHOLOGIQUE Hôpital du Bon Secours

Plus en détail

Diabète Type 2. Épidémiologie Aspects physiques Aspects physiologiques

Diabète Type 2. Épidémiologie Aspects physiques Aspects physiologiques Diabète Type 2 Épidémiologie Aspects physiques Aspects physiologiques Épidémiologie 90% de tous les cas de diabètes Environ 1 personne sur 20 est atteinte Diabète gras Facteur de risque majeur pour les

Plus en détail

Transplantation hépatique à donneur vivant apparenté. Olivier Scatton, Olivier Soubrane, Service de chirurgie Cochin

Transplantation hépatique à donneur vivant apparenté. Olivier Scatton, Olivier Soubrane, Service de chirurgie Cochin Transplantation hépatique à donneur vivant apparenté Olivier Scatton, Olivier Soubrane, Service de chirurgie Cochin Introduction Le prélèvement d une partie du foie chez une personne «vivante» et apparentée

Plus en détail

LE LARYNX VUE ANTERIEURE DU LARYNX : Décembre 2007 Sources Étudiantes. Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes

LE LARYNX VUE ANTERIEURE DU LARYNX : Décembre 2007 Sources Étudiantes. Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes LE LARYNX Le larynx est un conduit aérien qui joue un rôle essentiel dans la phonation mais aussi dans la respiration. Suite au larynx, se trouve la glotte, une zone rétrécie qui délimite les voies aériennes

Plus en détail

IMMUNOLOGIE. La spécificité des immunoglobulines et des récepteurs T. Informations scientifiques

IMMUNOLOGIE. La spécificité des immunoglobulines et des récepteurs T. Informations scientifiques IMMUNOLOGIE La spécificité des immunoglobulines et des récepteurs T Informations scientifiques L infection par le VIH entraîne des réactions immunitaires de l organisme qui se traduisent par la production

Plus en détail

Transport des gaz dans le sang

Transport des gaz dans le sang UE3-2 - Physiologie Physiologie Respiratoire Chapitre 9 : Transport des gaz dans le sang Docteur Sandrine LAUNOIS-ROLLINAT Année universitaire 2010/2011 Université Joseph Fourier de Grenoble - Tous droits

Plus en détail

Transfusions sanguines, greffes et transplantations

Transfusions sanguines, greffes et transplantations Transfusions sanguines, greffes et transplantations Chiffres clés en 2008 La greffe d organes est pratiquée depuis plus de 50 ans. 4 620 malades ont été greffés. 1 563 personnes ont été prélevées. 222

Plus en détail

Os Hyoïde. Cartilage thyroïde. Cartilage Cricoïde. Cartilage Trachéal. S ouvre à la déglutition et à l expiration

Os Hyoïde. Cartilage thyroïde. Cartilage Cricoïde. Cartilage Trachéal. S ouvre à la déglutition et à l expiration MUSCULEUSE OESOPHAGIENNE : 1/3 supérieur : Musculeuse striée longitudinale (Paroi) + S.S.O 1/3 moyen : Musculeuse striée externe longitudinale + circulaire lisse interne 1/3 inférieur : Musculeuse circulaire

Plus en détail

Insulinothérapie et diabète de type 1

Insulinothérapie et diabète de type 1 Insulinothérapie et diabète de type 1 Introduction: la molécule d insuline L instauration de l insulinothérapie Dispositif d administration de l insuline Les propriétés de l insuline Insuline et schémas

Plus en détail

Artéfact en queue de comète à l échographie hépatique: un signe de maladie des voies biliaires intra-hépatiques

Artéfact en queue de comète à l échographie hépatique: un signe de maladie des voies biliaires intra-hépatiques Artéfact en queue de comète à l échographie hépatique: un signe de maladie des voies biliaires intra-hépatiques T Smayra, L Menassa-Moussa, S Slaba, M Ghossain, N Aoun Hôtel-Dieu de France, Université

Plus en détail

Soins infirmiers et diabètes

Soins infirmiers et diabètes Soins infirmiers et diabètes 1 Objectifs Au terme de cet enseignement l étudiant doit être capable : D expliquer la physiologie du pancréas endocrine De citer les facteurs de risque du diabète De définir

Plus en détail

TECHNIQUES D AVENIR LASER DOPPLER IMAGING LASER DOPPLER IMAGING LASER DOPPLER IMAGING

TECHNIQUES D AVENIR LASER DOPPLER IMAGING LASER DOPPLER IMAGING LASER DOPPLER IMAGING TECHNIQUES D AVENIR Jonathan LONDNER, Aurélie HAUTIER Centre Régional de Traitement des Grands Brûlés Service de chirurgie Plastique, Hôpital de la Conception, Marseille. DIAGNOSTIC DÉTERSION BOURGEONNEMENT

Plus en détail

Les grands syndromes. Endoscopie trachéo-bronchique. Professeur D. ANTHOINE CHU de NANCY

Les grands syndromes. Endoscopie trachéo-bronchique. Professeur D. ANTHOINE CHU de NANCY Les grands syndromes Endoscopie trachéo-bronchique Professeur D. ANTHOINE CHU de NANCY 1 Endoscopie souple avec pince et brosse (fibroscopie) 2 Endoscopie Arbre bronchique normal Bifurcation trachéobronchique

Plus en détail

TRAITEMENTS MEDICAMENTEUX DU DIABETE DE TYPE 2 (Hors Insuline) MAREDIA Dr Marc DURAND

TRAITEMENTS MEDICAMENTEUX DU DIABETE DE TYPE 2 (Hors Insuline) MAREDIA Dr Marc DURAND TRAITEMENTS MEDICAMENTEUX DU DIABETE DE TYPE 2 (Hors Insuline) MAREDIA Dr Marc DURAND PHYSIOPATHOLOGIE DE L HYPERGLYCEMIE DU DT2 Tube digestif Pancréas endocrine α β Tissu adipeux cellules β insuline cellules

Plus en détail

Transport des gaz dans le sang

Transport des gaz dans le sang UE3-2 - Physiologie Physiologie Respiratoire Chapitre 9 : Transport des gaz dans le sang Docteur Sandrine LAUNOIS-ROLLINAT Année universitaire 2011/2012 Université Joseph Fourier de Grenoble - Tous droits

Plus en détail

AMINES BIOGENIQUES. Dopamine/Noradrénaline/Adrénaline (CATECHOLAMINES) Sérotonine/Histamine/Dopamine

AMINES BIOGENIQUES. Dopamine/Noradrénaline/Adrénaline (CATECHOLAMINES) Sérotonine/Histamine/Dopamine AMINES BIOGENIQUES Dopamine/Noradrénaline/Adrénaline (CATECHOLAMINES) Sérotonine/Histamine/Dopamine Effets physiologiques des bioamines via le systeme nerveux autonome Cardiovasculaire: Augmentation du

Plus en détail

L ALCOOL ET LE CORPS HUMAIN

L ALCOOL ET LE CORPS HUMAIN L ALCOOL ET LE CORPS HUMAIN TABLE DES MATIÈRES Présentation 1 L alcool, différent des autres aliments 2 Différent au moment de l absorption 3 Différent au moment de l élimination 4 Différent dans les conséquences

Plus en détail

schémas du by-pass gastrique pour obésité morbide

schémas du by-pass gastrique pour obésité morbide Femme de 58 ans, opérée d un by-pass gastrique 2 ans auparavant. Depuis 10jours, nausées et vomissements. Quels sont les éléments sémiologiques significatifs à retenir sur ls images scanographiques après

Plus en détail

Mécanisme des réactions inflammatoires

Mécanisme des réactions inflammatoires 01/04/2014 THOMASSIN Guillaume L2 Revêtement Cutané Dr. Sophie Deplat-Jégo Relecteur 4 8 pages Revêtement cutané Mécanisme des réactions inflammatoires cutanés Mécanisme des réactions inflammatoires Plan

Plus en détail

L obésité et le diabète de type 2 en France : un défi pour la prochaine décennie. DANIEL RIGAUD CHU de Dijon

L obésité et le diabète de type 2 en France : un défi pour la prochaine décennie. DANIEL RIGAUD CHU de Dijon L obésité et le diabète de type 2 en France : un défi pour la prochaine décennie DANIEL RIGAUD CHU de Dijon 46 Obésité : définition L obésité est définie comme un excès de masse grasse associée à un surcroît

Plus en détail

Anti-Inflammatoires Non stéroïdiens

Anti-Inflammatoires Non stéroïdiens Pharmacologie Clinique des Anti-Inflammatoires Non stéroïdiens Effets indésirables Aude FERRAN Plan Toxicité digestive Ulcères» Physiopathologie : effets locaux et systémiques» Cas du cheval Augmentation

Plus en détail

EXERCICES : MECANISMES DE L IMMUNITE : pages 406 407 408 409 410

EXERCICES : MECANISMES DE L IMMUNITE : pages 406 407 408 409 410 EXERCICES : MECANISMES DE L IMMUNITE : pages 406 407 408 409 410 EXERCICE 1 PAGE 406 : EXPERIENCES A INTERPRETER Question : rôles respectifs du thymus et de la moelle osseuse dans la production des lymphocytes.

Plus en détail

DÉFICITS IMMUNITAIRE COMMUN VARIABLE

DÉFICITS IMMUNITAIRE COMMUN VARIABLE DÉFICITS IMMUNITAIRE COMMUN VARIABLE Le présent livret a été rédigé à l attention des patients et de leurs familles. Il ne doit pas remplacer les conseils d un spécialiste en immunologie. 1 Egalement Disponible

Plus en détail

ACTUALITES THERAPEUTIQUES DANS LE DIABETE DE TYPE 2. Docteur R.POTIER

ACTUALITES THERAPEUTIQUES DANS LE DIABETE DE TYPE 2. Docteur R.POTIER ACTUALITES THERAPEUTIQUES DANS LE DIABETE DE TYPE 2 Docteur R.POTIER DEFINITION DU DIABETE soit : Syndrome polyuro-polydipsique + amaigrissement + 1 glycémie > 2g/L 2 glycémies à jeun > 1,26g/l 1 glycémie

Plus en détail

Toxicité à long-terme d un herbicide Roundup et d un maïs modifié génétiquement pour tolérer le Roundup

Toxicité à long-terme d un herbicide Roundup et d un maïs modifié génétiquement pour tolérer le Roundup A l attention de toutes les personnes qui se méfient des jugements de valeur fussent-ils émis par des scientifiques- et qui préfèrent capter les informations à leur source pour s en faire une opinion personnelle.

Plus en détail

Histoire d une masse pancréatique

Histoire d une masse pancréatique Histoire d une masse pancréatique Marie Luce Auriault Michael Levy Frédéric Pigneur Claude Tayar, et Iradj Sobhani CHU Henri Mondor Pour GHIF Samedi 13 Juin 2009, Histoire de la maladie Femme 66 ans consulte

Plus en détail

PARTIE II : RISQUE INFECTIEUX ET PROTECTION DE L ORGANISME. Chapitre 1 : L Homme confronté aux microbes de son environnement

PARTIE II : RISQUE INFECTIEUX ET PROTECTION DE L ORGANISME. Chapitre 1 : L Homme confronté aux microbes de son environnement PARTIE II : RISQUE INFECTIEUX ET PROTECTION DE L ORGANISME Chapitre 1 : L Homme confronté aux microbes de son environnement I- Les microbes dans notre environnement Qu est-ce qu un microbe? Où se trouvent-ils?

Plus en détail

Quels sont les facteurs qui font augmenter les risques de cancer du rein?

Quels sont les facteurs qui font augmenter les risques de cancer du rein? Qu est-ce que le cancer du rein? L adénocarcinome rénal est le type le plus fréquent de cancer du rein 1. Le rôle des reins consiste à filtrer le sang et à évacuer les déchets de l organisme dans l urine.

Plus en détail

LASER DOPPLER. Cependant elle n est pas encore utilisée en routine mais reste du domaine de la recherche et de l évaluation.

LASER DOPPLER. Cependant elle n est pas encore utilisée en routine mais reste du domaine de la recherche et de l évaluation. LASER DOPPLER INTRODUCTION La technique qui utilise l effet Doppler à partir d un faisceau laser est l une des seules qui permette d enregistrer en continu le reflet de la perfusion superficielle de tissus

Plus en détail

Chapitre 7 : Structure de la cellule Le noyau cellulaire

Chapitre 7 : Structure de la cellule Le noyau cellulaire UE2 : Structure générale de la cellule Chapitre 7 : Structure de la cellule Le noyau cellulaire Professeur Michel SEVE Année universitaire 2010/2011 Université Joseph Fourier de Grenoble - Tous droits

Plus en détail

QUI PEUT CONTRACTER LA FA?

QUI PEUT CONTRACTER LA FA? MODULE 1 : COMPRENDRE LA FIBRILLATION AURICULAIRE 16 QUI PEUT CONTRACTER LA FA? La FA est plus fréquente chez les personnes âgées. Par contre, la FA dite «isolée» (c.-à-d. sans qu il y ait de maladie du

Plus en détail

Cordarone et Thyroïde par François Boustani

Cordarone et Thyroïde par François Boustani Physiologie de la thyroïde : l hormonosynthèse thyroïdienne se fait à partir de l iode essentiellement d origine digestive et de la thyroglobuline qui est une protéine synthétisée par la thyroïde à partir

Plus en détail

UE2 CANCEROLOGIE Place de la Médecine Nucléaire

UE2 CANCEROLOGIE Place de la Médecine Nucléaire UE2 CANCEROLOGIE Place de la Médecine Nucléaire Imagerie Imagerie de Gamma Caméra Tomographie d émission monophotoniqueou TEMP: radiopharmaceutiqueémetteurs de rayonnement Gamma Imagerie de Caméra TEP

Plus en détail

AGREGATION DE BIOCHIMIE GENIE BIOLOGIQUE

AGREGATION DE BIOCHIMIE GENIE BIOLOGIQUE AGREGATION DE BIOCHIMIE GENIE BIOLOGIQUE CONCOURS EXTERNE Session 2005 TRAVAUX PRATIQUES DE BIOCHIMIE PHYSIOLOGIE ALCOOL ET FOIE L éthanol, psychotrope puissant, est absorbé passivement dans l intestin

Plus en détail

INSULINOTHERAPIE FONCTIONNELLE

INSULINOTHERAPIE FONCTIONNELLE Synthèse personnelle INSULINOTHERAPIE FONCTIONNELLE De nos jours, le diabète inuslinodépendant ne connaît aucun traitement pouvant éviter l injection d insuline. L insulinothérapie fonctionnelle est une

Plus en détail

Pseudotumor cerebri. Anatomie Le cerveau et la moelle épinière baignent dans un liquide clair, appelé le liquide céphalo-rachidien (LCR).

Pseudotumor cerebri. Anatomie Le cerveau et la moelle épinière baignent dans un liquide clair, appelé le liquide céphalo-rachidien (LCR). Hypertension intracrânienne idiopathique Pseudotumor cerebri Votre médecin pense que vous pouvez souffrir d hypertension intracrânienne idiopathique connue aussi sous le nom de «pseudotumeur cérébrale».

Plus en détail

INSUFFISANCE CARDIAQUE «AU FIL DES ANNEES»

INSUFFISANCE CARDIAQUE «AU FIL DES ANNEES» INSUFFISANCE CARDIAQUE «AU FIL DES ANNEES» v On ne guérit pas ( en général ) d une insuffisance cardiaque, mais on peut la stabiliser longtemps, très longtemps à condition v Le patient insuffisant cardiaque

Plus en détail

A Mona, Cécile, et Django. «Ne gaspille pas le temps c est l étoffe dont la vie est faite» A mes parents, mes beaux parents, où qu ils soient

A Mona, Cécile, et Django. «Ne gaspille pas le temps c est l étoffe dont la vie est faite» A mes parents, mes beaux parents, où qu ils soient A Mona, Cécile, et Django «Ne gaspille pas le temps c est l étoffe dont la vie est faite» A mes parents, mes beaux parents, où qu ils soient A Alain Lignon, Alain Gassier mes tuteur et co-tuteur, A Ronald

Plus en détail

Maladie de Hodgkin ou lymphome de Hodgkin

Maladie de Hodgkin ou lymphome de Hodgkin Maladie de Hodgkin ou lymphome de Hodgkin Ce que vous devez savoir Le cancer : une lutte à finir 1 888 939-3333 www.cancer.ca MALADIE DE HODGKIN Ce que vous devez savoir Même si vous entendez parler du

Plus en détail

Tuberculose bovine. Situation actuelle

Tuberculose bovine. Situation actuelle Tuberculose bovine Situation actuelle 21 mai 2013 Dr G. Peduto Vétérinaire cantonal Service de la consommation et des affaires vétérinaires 1 Tuberculose bovine La Suisse est indemne depuis 1959 Dernier

Plus en détail

Cavité buccale et système dentaire

Cavité buccale et système dentaire Cavité buccale et système dentaire I. Introduction La cavité buccale forme la 1 ère cavité du tube digestif. Les dents ont un rôle : Fonctionnel : mastication, déglutition, phonation Esthétique : expression

Plus en détail

L influence du sport sur le traitement du diabète de type 1

L influence du sport sur le traitement du diabète de type 1 L influence du sport sur le traitement du diabète de type 1 Contenu 1. Bénéfice du sport pour patients avec diabète de type 1 2. Aspects physiologiques du sport en rapport avec la glycémie en général 3.

Plus en détail

Principales causes de décès selon le groupe d âge. 0 24 25 44 45 64 65 84 85 et plus

Principales causes de décès selon le groupe d âge. 0 24 25 44 45 64 65 84 85 et plus Module 2 Exercice 1: Cellules souches hématopoïétiques 1. Causes de décès en Suisse (2010) La figure suivante montre les causes de décès les plus fréquentes en Suisse en 2010, telles qu elles ont été relevées

Plus en détail

Le diabète de type 1 UNSPF. Ségolène Gurnot

Le diabète de type 1 UNSPF. Ségolène Gurnot Le diabète de type 1 UNSPF Ségolène Gurnot Juin 2013 Légende Entrée du glossaire Abréviation Référence Bibliographique Référence générale Table des matières Introduction 5 I - Introduction 7 A. Quelle

Plus en détail

Le cliché thoracique

Le cliché thoracique Le cliché thoracique Date de création du document 2008-2009 Table des matières * Introduction... 1 1 Nomenclature radiologique... 1 2 Le cliché thoracique de face... 2 2. 1 Qualité du cliché... 1 2. 2

Plus en détail

L univers vivant De la cellule à l être humain

L univers vivant De la cellule à l être humain L univers vivant De la cellule à l être humain La cellule humaine Voir : http://www.biologieenflash.net/sommaire.html Voir : http://fr.wikipedia.org/ La cellule humaine Unité de base de tous les êtres

Plus en détail

Votre guide des définitions des maladies graves de l Assurance maladies graves express

Votre guide des définitions des maladies graves de l Assurance maladies graves express Votre guide des définitions des maladies graves de l Assurance maladies graves express Votre guide des définitions des maladies graves de l Assurance maladies graves express Ce guide des définitions des

Plus en détail

La langue, constituant la majeure partie de la partie inférieure de la cavité orale,

La langue, constituant la majeure partie de la partie inférieure de la cavité orale, LES «ANNEXES» DE LA CAVITE ORALE La Langue La langue, constituant la majeure partie de la partie inférieure de la cavité orale, occupe l espace dans cette cavité orale, dans la concavité de l arche mandibulaire,

Plus en détail

Le traitement pharmacologique du diabète de type 2 : que devez-vous savoir?

Le traitement pharmacologique du diabète de type 2 : que devez-vous savoir? Le traitement pharmacologique du diabète de type 2 : que devez-vous savoir? Le diabète de type 2 est une maladie chronique et progressive dont l incidence va en augmentant. Il n existe pas de traitement

Plus en détail

Activité 38 : Découvrir comment certains déchets issus de fonctionnement des organes sont éliminés de l organisme

Activité 38 : Découvrir comment certains déchets issus de fonctionnement des organes sont éliminés de l organisme Activité 38 : Découvrir comment certains déchets issus de fonctionnement des organes sont éliminés de l organisme 1. EXTRAITS REFERENTIELS DU BO Partie du programme : Fonctionnement de l organisme et besoin

Plus en détail

Lymphome non hodgkinien

Lymphome non hodgkinien Lymphome non hodgkinien Ce que vous devez savoir Le cancer : une lutte à finir 1 888 939-3333 www.cancer.ca LYMPHOME NON HODGKINIEN Ce que vous devez savoir Même si vous entendez parler du cancer presque

Plus en détail

Définitions. PrioritéVie Enfant MC. Assurance contre le risque de maladie grave

Définitions. PrioritéVie Enfant MC. Assurance contre le risque de maladie grave Définitions PrioritéVie Enfant MC Assurance contre le risque de maladie grave Le présent document ne constitue qu un exemple de libellé et n a aucune force exécutoire. En cas de divergence entre les renseignements

Plus en détail

Le don de moelle osseuse :

Le don de moelle osseuse : DON DE MOELLE OSSEUSE Le don de moelle osseuse : se décider aujourd hui, s engager pour longtemps LA MOELLE OSSEUSE ET SA GREFFE La moelle osseuse C est le tissu mou dans le centre du corps des os qui

Plus en détail

Leucémies de l enfant et de l adolescent

Leucémies de l enfant et de l adolescent Janvier 2014 Fiche tumeur Prise en charge des adolescents et jeunes adultes Leucémies de l enfant et de l adolescent GENERALITES COMMENT DIAGNOSTIQUE-T-ON UNE LEUCEMIE AIGUË? COMMENT TRAITE-T-ON UNE LEUCEMIE

Plus en détail

LE PSORIASIS ET SES CO-MORBIDITES PARTICULIEREMENT LE DIABETE

LE PSORIASIS ET SES CO-MORBIDITES PARTICULIEREMENT LE DIABETE LE PSORIASIS ET SES CO-MORBIDITES PARTICULIEREMENT LE DIABETE Le psoriasis est apparu longtemps comme une maladie de peau isolée mais des études épidémiologiques internationales ces dernières années ont

Plus en détail

LA PERITONITE INFECTIEUSE FELINE

LA PERITONITE INFECTIEUSE FELINE Marie-Hélène BONNET 8, Avenue de l Amiral Narbonne 111120 Bize Minervois Tél. 04.68.40.61.50 Email : manoirperceval@wanadoo.fr LA PERITONITE INFECTIEUSE FELINE A lire très attentivement, et à faire lire

Plus en détail

1ST2S Biophysiopathologie : Motricité et système nerveux. 2012-2013. La physiologie neuro-musculaire :

1ST2S Biophysiopathologie : Motricité et système nerveux. 2012-2013. La physiologie neuro-musculaire : La physiologie neuro-musculaire : Introduction : Le neurone possède 3 propriétés indispensables pour assurer sa fonction au sein de l organisme : -l excitabilité : capacité à répondre à un stimulus -la

Plus en détail

Le VIH et votre apparence physique

Le VIH et votre apparence physique Le VIH et votre apparence physique Le VIH et votre apparence physique Les personnes séropositives subissent-elles souvent des changements de l apparence physique? Il est difficile de dire avec exactitude

Plus en détail

Les Animaux habitent presque toutes les parties de la biosphère. La structure et la fonction chez les Animaux : principes fondamentaux.

Les Animaux habitent presque toutes les parties de la biosphère. La structure et la fonction chez les Animaux : principes fondamentaux. 40 La structure et la fonction chez les Animaux : principes fondamentaux Concepts clés- 40.1 Les lois de la physique et le milieu régissent la taille et la forme des Animaux 40.2 Il y a une corrélation

Plus en détail

LA QUESTION DE LA PRISE DE POIDS CHEZ LE FUMEUR EN SEVRAGE TABAGIQUE

LA QUESTION DE LA PRISE DE POIDS CHEZ LE FUMEUR EN SEVRAGE TABAGIQUE Jean-Paul BLANC Diététicien-Nutritionniste Neuilly sur Seine www.cabinet-de-nutrition-et-dietetique.eu LA QUESTION DE LA PRISE DE POIDS CHEZ LE FUMEUR EN SEVRAGE TABAGIQUE Au cours de la dernière décennie

Plus en détail

Sysmex Educational Enhancement & Development

Sysmex Educational Enhancement & Development Sysmex Educational Enhancement & Development Bulletin d information SEED-Afrique No 6 Le rôle du test D-dimères dans le diagnostic clinique. Introduction à la coagulation L objectif de ce bulletin est

Plus en détail

Table des matières Introduction Chapitre*1*:*De*la*matière*sérieuse Chapitre*2*:*Clair*comme*de*l eau*de*roche

Table des matières Introduction Chapitre*1*:*De*la*matière*sérieuse Chapitre*2*:*Clair*comme*de*l eau*de*roche Table des matières Introduction! *! Chapitre*1*:*De*la*matière*sérieuse! 1.1!Les!matériaux! 1.2!Solides,!liquides!et!gaz 1.3!Gaspiller!de!l énergie! 1.4!Le!carburant!du!corps! Chapitre*2*:*Clair*comme*de*l

Plus en détail

CONCOURS DE L INTERNAT EN PHARMACIE

CONCOURS DE L INTERNAT EN PHARMACIE Ministère de l enseignement supérieur et de la recherche Ministère de la santé et des sports CONCOURS DE L INTERNAT EN PHARMACIE Valeurs biologiques usuelles Edition de Novembre 2009 (6 pages) Conseil

Plus en détail

Fonctions non ventilatoires

Fonctions non ventilatoires UE3-2 - Physiologie Physiologie Respiratoire Chapitre 11 : Fonctions non ventilatoires Docteur Sandrine LAUNOIS-ROLLINAT Année universitaire 2010/2011 Université Joseph Fourier de Grenoble - Tous droits

Plus en détail

La fonction respiratoire

La fonction respiratoire La fonction respiratoire Introduction Fonction vitale : Au-delà de 3 min = atteintes graves Après 5 min = très altérés On parle de 3 phénomènes : Ventilation : respiration visible, échanges aériens intérieur

Plus en détail

Peut-on reconnaître une tumeur de bas-grade en imagerie conventionnelle? S. Foscolo, L. Taillandier, E. Schmitt, A.S. Rivierre, S. Bracard, CHU NANCY

Peut-on reconnaître une tumeur de bas-grade en imagerie conventionnelle? S. Foscolo, L. Taillandier, E. Schmitt, A.S. Rivierre, S. Bracard, CHU NANCY Peut-on reconnaître une tumeur de bas-grade en imagerie conventionnelle? S. Foscolo, L. Taillandier, E. Schmitt, A.S. Rivierre, S. Bracard, CHU NANCY A quoi sert l imagerie conventionnelle dans le diagnostic

Plus en détail

La Dysplasie Ventriculaire Droite Arythmogène

La Dysplasie Ventriculaire Droite Arythmogène 1 La Dysplasie Ventriculaire Droite Arythmogène Document rédigé par l équipe pluridisciplinaire du centre de référence pour les maladies cardiaques héréditaires (Paris), en collaboration avec des patients

Plus en détail

Manuel d hygiène bucco-dentaire Destiné à la formation de prophylaxistes

Manuel d hygiène bucco-dentaire Destiné à la formation de prophylaxistes Manuel d hygiène bucco-dentaire Destiné à la formation de prophylaxistes élaboré pour le SDI par Graziella Secci hygiéniste dentaire g_secci@bluewin.ch SDI 2006 / 2007; Ed. n 1 La cavité buccale - Anatomie

Plus en détail

Le contexte. Définition : la greffe. Les besoins en greffons en constante augmentation

Le contexte. Définition : la greffe. Les besoins en greffons en constante augmentation Présentation Le contexte Quels donneurs, quels organes? Le don Pour quels malades? Les étapes d une greffe d organes Faites connaître votre choix! 01/04/2014 Union Nationale des associations de donneurs

Plus en détail

LES FACTEURS DE RISQUE

LES FACTEURS DE RISQUE LES FACTEURS DE RISQUE C EST QUOI UN FACTEUR DE RISQUE? C est une caractéristique lié à une personne, à son environnement à sa culture, à son mode de vie qui entraine pour elle une probabilité plus importante

Plus en détail

De nouvelles armes contre les diabètes

De nouvelles armes contre les diabètes 18 DOSSIER De nouvelles armes contre les diabètes La France compte plus de 3 millions de diabétiques, particulièrement exposés aux pathologies cardiovasculaires. Prévention, nouveaux médicaments, thérapie

Plus en détail

Qu est-ce que le cancer du pancréas?

Qu est-ce que le cancer du pancréas? Cancer du pancréas Qu est-ce que le cancer du pancréas? Laissez-nous vous expliquer. www.fondsanticancer.org www.esmo.org ESMO/FAC Patient Guide Series basés sur les recommandations de pratique clinique

Plus en détail