Banques étrangères et financement bancaire extérieur dans les PECO. Sophie Brana* et Delphine Lahet** 1. (Version provisoire)

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1 Banques étrangères et financement bancaire extérieur dans les PECO Sophie Brana* et Delphine Lahet** 1 (Version provisoire) Résumé : La présence des banques étrangères dans les PECO se traduit par une forte dépendance aux financements bancaires extérieurs ainsi qu à la santé des maisons mères et à l importance de leur réseau de filiales. Soit les banques étrangères font du crédit transfrontalier, essentiellement en devises, soit elles implantent des filiales dans les pays d accueil et les créances sont en devises ou en monnaie locale. Pour analyser la dépendance des PECO aux banques étrangères ainsi qu à leurs financements, nous adoptons une démarche macroéconomique, contrairement à la littérature traditionnelle, en utilisant les données de la balance des paiements sur les prêts accordées par les banques étrangères à l ensemble des secteurs d activité des PECO. Sur la base d une étude de panel, nous montrons que la présence des banques étrangères dans les PECO est un substitut aux financements bancaires extérieurs. Elle ne joue cependant pas sur la stabilité de ces financements. JEL : F23, F32, F36, G01, G21 Mots clé : banques, filiales, prêts bancaires étrangers, PECO, instabilité 1 *Professeur, brana@u-bordeaux4.fr. **Maître de Conférences, lahet@u-bordeaux4.fr. LAREFI, Université Montesquieu-Bordeaux IV, Avenue Léon Duguit, Pessac Cedex. 1

2 Banques étrangères et financement bancaire extérieur dans les PECO 1. Introduction. Le système bancaire des PECO 2 est depuis une décennie dominé par les banques étrangères. Depuis la fin des années quatre-vingt-dix, les gouvernements ont mis en place des mouvements massifs de privatisation, dans un contexte où peu de banques privées domestiques existaient et où peu d investisseurs locaux avaient les moyens de racheter ces banques. Aujourd hui en moyenne, les banques étrangères détiennent les trois-quarts des actifs bancaires des PECO (contre 19% pour les pays de la zone euro et 23,8% pour l Union européenne dans son ensemble) (Tableau 1, Annexes). La part des banques étrangères est même supérieure à 80% en Bulgarie, Lituanie et Roumanie, à 90% en République tchèque, Estonie et Slovaquie. En Slovénie, les pouvoirs publics ont, en revanche, privilégié la création de deux banques publiques puissantes, ce qui explique que ce pays fasse exception, avec seulement 28,5% des actifs bancaires aux mains de capitaux étrangers en La plupart des grands groupes bancaires de l Union européenne sont actifs à l Est, une dizaine ayant implanté un réseau de filiales dans au moins trois PECO (Brana et Lahet (2010)). Leur exposition peut s évaluer en termes absolus (actifs dans la région en Md ) ou relatifs (part des actifs dans la région en pourcentage des actifs du groupe). Sept groupes concentrent la plus grosse exposition, supérieure à 30 milliards d euros en 2007, ce qui représente plus de 5% des actifs (Tableau 2, Annexes). Les banques autrichiennes apparaissent comme les créanciers communs les plus importants des PECO, avec une présence forte dans six pays : République tchèque, Roumanie, Hongrie, Bulgarie, Slovaquie et Slovénie. Erste Bank et Raiffeisen ont plus de 30% de leurs actifs investis dans les PECO, ce qui traduit une vraie stratégie régionale. Les groupes Unicredit et Intesa Sanpaolo (Italie), KBC (Belgique) ou Société Générale (France) ont une forte présence en termes absolus mais non relative. Enfin, les banques suédoises sont moyennement exposées (21% du PIB), mais la concentration de cette exposition se fait sur une seule zone, les Etats baltes (environ 15% du PIB). Les PECO représentent l attrait d un marché proche, au potentiel de développement important : ils possèdent deux fois moins de comptes bancaires par habitant que dans la moyenne de la zone euro et près de trois fois moins d agences bancaires par million d habitants. Haselmann (2006) montre que les banques étrangères se sont implantées dans les PECO dans une perspective de conquête des marchés à long terme. Ces pays permettent aux banques de l UE-15 de diversifier leurs risques et, pour certaines d entre-elles, de développer de véritables stratégies régionales, tout en profitant des écarts de croissance entre le pays d accueil et le pays d origine. 2 Pays d Europe centrale et orientale. Nous étudions les pays suivants : Bulgarie, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Pologne, République tchèque, Roumanie, Slovaquie et Slovénie. 2

3 Se pose ainsi la question de la dépendance des systèmes bancaires des PECO aux filiales étrangères et aux maisons-mères ainsi qu à leur financement : soit les financements sont extérieurs et directs, ce sont les prêts transfrontaliers (cross-border claims) de la maison-mère au pays emprunteur ; soit il s agit des prêts à l économie faits par les filiales implantées (local claims) via, pour une part, le soutien financier de la maison mère à la filiale lorsque ces prêts locaux sont en devises. Le total de ces prêts étrangers (foreign claims) représente au moins 70% du PIB des PECO, sauf en Pologne, et atteint en Lettonie 400%, ce qui fait peser sur ces pays le risque de retrait brutal des capitaux. La crise de qu ont connue les grandes banques internationales a ajouté une problématique : le rôle déstabilisateur pour le pays d accueil des maisons mères en situation de stress financier. Les pressions sur les liquidités et le capital que les banques internationales ont subies ont touché les pays d Europe centrale et orientale en apparence les plus sains en raison des liens entre le système bancaire national et les maisons mères de l UE-15. Notamment, des problèmes de liquidité dans les maisons mères ont pu les inciter à réduire le financement de leurs filiales dans les PECO. Audelà de cas extrêmes possibles de retrait de banques (Swedbank a menacé de quitter la Lettonie en octobre 2008, au pire de la crise ; les filiales étrangères au Kazakhstan ont vu le soutien financier de leur maison-mère se réduire drastiquement, ce qui a profondément impacté la croissance du crédit local), les données issues de la BRI sur les prêts bancaires accordés par les banques étrangères montrent que les prêts locaux en toute monnaie accordées par les filiales des banques étrangères aux PECO ont baissé à partir de mars 2008 en Bulgarie et en Slovénie et depuis juin 2008 dans les autres pays que nous étudions. Ils baissent sur le dernier trimestre 2008 en moyenne de 4,5% pour l ensemble de la zone (encours en milliards de dollars), contre une baisse de 7% sur la même période pour les prêts transfrontaliers 3. Pour Havrylchyk (2009), la baisse des créances locales a surtout été due à la déprécation des monnaies et celle des créances transfrontalières s explique par les lignes de crédit des banques étrangères à leurs filiales en diminution. Il y a ainsi eu instabilité des mouvements de capitaux bancaires : la dépendance des PECO aux financements des banques étrangères s est révélée risquée. Pour approfondir ces éléments et préciser l impact des maisons-mères, via leurs financements, sur les PECO, nous choisissons, comparativement à la littérature traditionnelle sur le rôle des banques étrangères dans les pays émergents, d adopter un point de vue macroéconomique en étudiant les banques étrangères à travers les données de la balance des paiements sur les prêts des banques étrangères à l économie. Ainsi, dans une première partie, nous exposons les considérations théoriques au sujet du rôle des maisons-mères et de leurs financements dans les pays d accueil ; puis nous évaluons l exposition des différents PECO aux risques que peuvent représenter les stratégies des maisons mères à leur encontre, à travers la production d un ensemble d indicateurs, avant d analyser 3 La Lituanie et l Estonie sont les deux seuls pays à connaître une baisse des créances locales supérieure à la baisse des créances transfrontalières. Ces deux pays ont la particularité de cumuler une forte présence des banques étrangères et un système bancaire très concentré. Trois banques se partagent 86% du marché en Estonie et 75% en Lituanie (Haas et al. (2007)). 3

4 plus précisément et d un point de vue économétrique la stabilité des financements bancaires extérieurs des PECO, ce qui a été peu traité à ce jour dans la littérature. 2. Contexte théorique La littérature empirique sur le rôle des banques étrangères dans les pays émergents, et plus précisément dans les PECO, a, en général, adopté un point de vue micro économique pour souligner les différences de comportement entres les banques à capitaux étrangers et les banques locales. Les études montrent généralement que les banques étrangères sont plus efficientes que les banques locales, et qu elles stabilisent le crédit bancaire à l économie. En effet, parce qu elles dépendraient moins de la conjoncture nationale que les banques locales, elles maintiendraient leur offre de crédit alors que les banques locales, en période de crise, le baisseraient. L effet sur le marché bancaire local et l économie en est donc stabilisant. De Haas et Van Lelyveld (2006) montrent que ce sont notamment les banques étrangères greenfield (totalement créées, par rapport aux take-over, acquises) qui poursuivent leurs stratégies d octroi de crédit lorsque qu un choc affecte le pays d accueil. Ces banques seraient cependant sensibles à la santé de leur maison mère. Selon Haselman (2006), les banques étrangères adoptent, à travers leurs implantations, des stratégies de long terme qui contribuent à stabiliser le marché du crédit local en période d instabilité. Il considère qu elles sont aussi assez indépendantes des conditions économiques du pays d origine. De façon plus globale, Arena et al. (2007) démontrent que les banques étrangères ne provoquent pas d instabilité dans les pays émergents (Asie et Amérique latine), concernant le montant du crédit bancaire, et que les taux d intérêt pratiqués sont moins sensibles aux chocs monétaires dans le pays d accueil. Il est possible que le soutien financier de la maison mère à sa filiale soit responsable de la stabilité de l offre globale de crédit bancaire à l économie en période de crise. Ce lien est-il prouvé? En fait, peu. Il est théoriquement démontré comme le rappelle de Haas et van Lelyveld (2006, 2010) ou bien Arena et al. (2007), mais il n a été testé économétriquement que par de Haas et van Lelyveld (2010). La réputation de la maison mère est un gage de qualité et de confiance qui attire les demandes de crédit et les dépôts. De plus, la filiale n est pas totalement autonome et appartient au groupe de sa maison mère, à un marché interne de capitaux où la maison mère alloue la liquidité. En ce sens, elle peut être influencée par les décisions de cette dernière qui peut agir comme un prêteur en dernier ressort pour sa filiale en cas de crise dans le pays d accueil ou de problèmes internes à la filiale. Ainsi, les filiales de banques étrangères ne réduisent pas leur offre de crédit lorsque le pays d accueil connait des difficultés. De Haas et van Lelyveld (2010) cherchent à expliquer économétriquement l offre de crédit bancaire des filiales de 45 grands groupes bancaires internationaux par la situation macroéconomique du pays d accueil, par celle du pays d origine, par les caractéristiques financières de la filiale, de sa maison mère et des autres filiales du groupe. Ils montrent l existence d un marché de 4

5 capitaux interne aux groupes bancaires, dans lequel les maisons mères gèrent l offre de crédit de leurs filiales. Il existe en fait deux effets : un effet de substitution par lequel la maison mère arbitre entre ses filiales et modifie son soutien financier en fonction de l état du pays d accueil et des rendements attendus et un effet de soutien (support effect) par lequel les maisons mères soutiennent les filiales les plus fragiles (capital et liquidité). Cela concerne surtout les filiales greenfield. Ainsi, les filiales seraient protégées des chocs provenant du pays d accueil et dépendantes de la situation de la maison mère et du pays d origine. Dinger (2009) souligne que, du fait de l existence d un marché interne de capitaux, les filiales ont accès à des sources diversifiées de liquidité, et sont donc moins sensibles aux chocs de liquidité dans le pays d accueil. Leur présence diminue les baisses de liquidité dans le pays et a ainsi un rôle stabilisateur. La variable soutien financier de la maison mère n est pas utilisée dans ces études car elle n est pas disponible, elle est simplement supposée. Le lien maison mère/filiale qui, via un soutien financier de la maison mère, stabiliserait l économie, n a pas à notre connaissance été mesuré à travers les prêts bancaires étrangers reçus par un pays, et la stabilité de ces derniers. L importance du lien maison mère/filiale pour la stabilité du pays d accueil peut cependant être nuancée à deux niveaux. Premièrement, lorsque l offre de crédit de la filiale (local claims) est en monnaie locale (local claims in local currency), cela apporte une stabilité supplémentaire à l économie car l offre se fait sur la base des dépôts collectés localement et sur une activité locale développée. La filiale, et par conséquent le pays d accueil, sont moins dépendants des financements extérieurs et du soutien financier de la maison mère. Donc, le rôle de la maison-mère est moins déterminant pour les pays où les prêts des filiales sont majoritairement en monnaie locale. Si Garcia Herrero et Martinez Peria (2007) concluent à l instabilité des prêts transfrontaliers par rapport aux prêts accordés par les filiales, et donc à une plus grande stabilité du crédit bancaire étranger lorsque les prêts accordés par les filiales au pays d accueil sont supérieurs aux prêts transfrontaliers, ils ne considèrent pas la monnaie de libellé de ces prêts. Comme l implantation de filiales correspond à un IDE et engendre des coûts fixes importants et irréversibles, il est logique que l activité de ces filiales soit moins sensible aux chocs ou bien que les maisons-mères fassent en sorte de maintenir un fonctionnement normal dans ces institutions. Pour Moreno et von Kleist (2007), certes la croissance des prêts des filiales est un gage de meilleur financement du pays, mais la stabilité financière du pays d accueil est d autant plus assurée que le développement des filiales s accompagne d une hausse des crédits en monnaie locale, car cela réduit les currency mismatches. Selon McGuire et Tarachev (2008), les prêts des filiales en monnaie locale, qui révèlent les stratégies à long terme des filiales, protègeraient le pays d accueil des chocs sur la maison mère. Le rôle des maisons mères serait donc moins déterminant dans ce cas. 5

6 Deuxièmement, McGuire et Tarachev (2008), de Haas et von Lelyveld (2006, 2010) pointent les risques inhérents à la relation maison mère/filiale : une maison mère en difficulté peut restreindre le soutien financier à ses filiales ; ou bien, face aux difficultés d une de ses filiales et aux changements de risques/rendements attendus dans un pays, elle peut réallouer ses liquidités géographiquement, dans son marché interne de capitaux, en retirant à certaines pour en donner à d autres. Appartenir à un vaste réseau de filiales peut donc apparaître comme déstabilisateur pour une filiale et l économie hôte. D un point de vue macro-économique, ces interrelations s analysent en termes de créancier commun 4 et du risque associé. Il s agit de la transmission des chocs subis par une filiale ou un système bancaire à une autre filiale ou un autre système bancaire via le canal du créancier commun. Cela pourrait traduire une contagion dans le groupe bancaire ainsi qu une contagion régionale si les stratégies d implantation ont ciblé des zones géographiques précises (Arvai et al., 2009). Par ailleurs, une maturité courte des prêts accordés accentue la vulnérabilité du pays d accueil au risque de retrait des capitaux par les créanciers communs (risque de liquidité) tandis qu une maturité longue accentue la vulnérabilité des créanciers au risque de crédit des débiteurs, ie à la détérioration de la qualité des créances longues suite au choc initial de liquidité sur le pays (Maechler et Ong, 2009). Au final, l instabilité des financements extérieurs peut être accrue dans un pays du fait de la présence de filiales appartenant à un groupe bancaire international. Le marché interne de capitaux du groupe peut être porteur d instabilité lorsque la maison mère réalloue la liquidité. Et l instabilité sera d autant plus forte que les prêts accordés (transfrontaliers et locaux) seront le fait d un nombre limité de créanciers. La concentration des créances extérieures est donc un vecteur supplémentaire d instabilité. Ainsi, les filiales des banques étrangères, du fait d un soutien financier potentiel de leur maison mère, peuvent certes stabiliser le crédit bancaire à l économie locale, mais elles peuvent aussi devenir le lien de transmission d un choc si la maison mère ou une de ses filiales dans un autre pays d accueil est en situation de stress financier. Ces interrelations peuvent être porteuses d une certaine instabilité des financements bancaires extérieurs et expliquer un comportement cyclique de l octroi des prêts bancaires étrangers. Pour traiter ces questions, nous adoptons un point de vue macroéconomique et utilisons les données de la balance des paiements pour approcher le comportement des banques étrangères et les évolutions des prêts bancaires étrangers accordés aux PECO. 3. L exposition financière des PECO : le constat La forte présence des banques étrangères dans les PECO depuis la fin des années quatre-vingtdix s est accompagnée d une intégration financière croissante entre les PECO et l Europe de l Ouest. 4 Les premières définitions et mesures sont exposées par Kaminsky et Reinhart (2000) suite à la crise asiatique. 6

7 Cette dernière porte le risque d une instabilité des financements et d effets de contagion et de report entre systèmes bancaires nationaux et étrangers. De tels risques doivent s évaluer d une part au regard des montants (flux transfrontaliers), mais également de la structure de ces financements (maturité, monnaie de libellé) et enfin de l ampleur des interdépendances bancaires. Tout d abord, la dépendance aux financements extérieurs fait courir un risque de retrait des capitaux (funding risk). Les fortes entrées de capitaux depuis le début des années 2000 ont conduit à l accumulation de passifs externes dans la région. Les créances bancaires étrangères 5 (foreign claims), mesurées par la BRI, apparaissent particulièrement élevées en pourcentage du PIB dans les Etats baltes, en Hongrie, en République tchèque et en Slovaquie. Ces créances sur l extérieur sont souvent associées à des déficits record des comptes courants 6 qu il a été aisé de financer en période de surliquidité mondiale et d appétit pour le risque. Ces prêts ont permis de financer la demande croissante de crédit domestique. La forte dépendance aux capitaux extérieurs expose les PECO au risque de non renouvellement du financement (funding risk), voire au risque de retrait brutal des capitaux. Dans de nombreux pays, particulièrement dans les pays Baltes, en Roumanie et en Hongrie, les systèmes bancaires ont un fort déficit de dépôts par rapport aux prêts accordés, la différence ayant été financée par des entrées de capitaux. Dans les pays Baltes, en moyenne sur la période , les passifs bancaires sur l extérieur représentent entre 50 et 90% des crédits distribués. Ce chiffre est de 40% en Roumanie, 30% en Bulgarie, Slovaquie et Hongrie. Le graphique suivant montre qu il existe une forte corrélation entre la part des prêts bancaires extérieurs (bopbfl) en pourcentage du PIB et l ampleur du funding gap, mesuré par le rapport entre crédit et dépôts bancaires. 5 créances en toute monnaie des banques étrangères et de leurs implantations sur le pays d accueil (succursales, filiales, joint-venture). 6 Fitch (2008) estime que 7 des 8 plus forts déficits sur 105 pays émergents étudiés en 2007 sont le fait de pays en transition, et que les déficits à deux chiffres en pourcentage du PIB atteints par ces pays sont très inusuels. Le déficit du compte courant représente ainsi 25% du PIB de la Lettonie, 19,5% pour la Bulgarie, 16% pour l Estonie, 13,7% pour la Lituanie et 14% pour la Roumanie. 7

8 Graphique 1. Corrélation entre financements bancaires extérieurs et funding gap. 1,6 1,5 Estonie 2,5 Régression de Loan/Deposit par bopbfl%pib (R²=0,559) 1,4 1,3 Lituanie Lettonie 2 Loan/Deposit 1,2 1,1 1 0,9 0,8 0,7 Hongrie Slovénie Roumanie Bulgarie Pologne Slovaquie Rep. tch. Loan/Deposit 1,5 1 0, bopbfl%pib 0, bopbfl%pib Actives Modèle Int. de conf. (Moyenne 95%) Int. de conf. (Obs. 95%) Ces entrées de capitaux étrangers ont financé, via le crédit bancaire, la forte croissance des années On estime que 25% de la variance de l investissement des entreprises s explique par la croissance du crédit bancaire, 40% pour la consommation des ménages. Dans des pays où les marchés interbancaires fonctionnent peu, seul le maintien de l accès des banques aux financements extérieurs empêchera l effondrement du crédit et permettra le maintien de la croissance. L exposition au retrait de capitaux est d autant plus problématique que les financements extérieurs sont à court terme et libellés en devises. Garcia Herrero et al. (2007) montrent par ailleurs que la répartition des créances extérieures entre créances transfrontalières (cross border) 7 et créances locales (local claims ) 8 a un impact sur la volatilité des financements extérieurs. Pour Peek et Rosengren (2000) et De Haas et al. (2004), en période de stress financier, seules les premières diminuent. Dans trois pays, la part des créances tranfrontalières domine la part des créances locales : en Estonie, Lituanie et Slovénie, tandis que la part est sensiblement égale en Hongrie. Ces pays seraient donc davantage soumis à un risque d instabilité des financements extérieurs. A l inverse, en République tchèque, en Pologne et en Slovaquie, les trois-quarts des créances extérieures sont des créances locales et sont donc le fait d établissements implantés dans le pays. La part élevée des créances tranfrontalières par rapport aux créances locales est généralement associée à une part plus importante des créances en devises au détriment des créances en monnaie locale. La part élevée des créances en devises est liée au phénomène du péché originel qui traduit l incapacité des pays émergents à emprunter sur les marchés de capitaux internationaux dans leur propre monnaie (Eichengreen et al., 2007). Dans les PECO, elle est renforcée par la présence de 7 créances des banques étrangères depuis leur pays d origine sur les agents du pays emprunteur. 8 créances locales, sur les agents locaux, des établissements étrangers installés dans le pays d accueil. 8

9 banques étrangères sur les marchés locaux. Celles-ci préfèrent accorder des prêts en euros, monnaie dans laquelle elles se refinancent auprès de leur maison mère. L accès du secteur bancaire à des capitaux étrangers a également facilité les prêts en devises à l économie locale, particulièrement dans les pays baltes, mais également en Slovénie, Hongrie, Bulgarie et Roumanie. Les pays ayant opté pour des régimes de change fixe ou quasi-fixe par rapport à l euro (Bulgarie, Etats baltes) 9, sont ceux qui ont la part des créances libellées en devises la plus élevée. Dans ce cadre, l emprunt en devises permet de bénéficier d un différentiel de taux favorable alors que le risque de change perçu est nul tant que le régime de change reste crédible. Enfin, le risque financier que peuvent subir les PECO est le risque de contagion régionale. Beaucoup de pays en transition sont exposés au même créancier commun, à travers les prêts crossborder que font les banques étrangères depuis leur pays, mais aussi à travers le réseau de filiales d une même maison mère. L ampleur du risque de contagion dépend à la fois de l exposition du créancier sur le débiteur affecté et de la dépendance du débiteur au financement du créancier extérieur (Arvai et al., 2009). Cependant, trois conditions doivent être réunies pour que la contagion régionale ait lieu : l exposition du créancier commun dans le premier pays affecté doit être forte ; le créancier doit également être une source de fonds importante pour d autres pays ; ces derniers ne doivent pas pouvoir avoir recours à des sources alternatives importantes de financement. A cet égard, quatre pays sont susceptibles de jouer le rôle de créancier commun. L Autriche, à elle seule représente plus de 30% des créances extérieures totales de la République tchèque, de la Roumanie et de la Slovaquie, et près d un quart des créances de la Hongrie et de la Slovénie : elle est donc un créancier important pour chacun de ces PECO, et commun aux cinq. L Allemagne, à elle seule, représente 32,6% des créances extérieures de la Slovénie, 22,6% de la Hongrie, 17,6% de la Pologne et 12% de la Lettonie. Enfin la Suède représente plus de 80% des créances extérieures sur l Estonie, près de 64% de celles sur la Lituanie et 55% de celles sur la Lettonie. En fait, l Autriche est fortement présente 10 dans 6 PECO, la Belgique dans 3, l Allemagne dans 4 et l Italie dans 6. Les banques de ces pays de l UE-15 sont donc des créanciers communs primordiaux, ce qui suggère qu un problème économique national (ou dans les maisons mères) se transmettrait fortement à plusieurs PECO. Dans trois PECO, les trois-quarts des créances extérieures sont détenues par trois créanciers (Autriche, Belgique, France en République tchèque, Autriche, Allemagne, Italie en Slovénie, Autriche, Belgique, Italie en Slovaquie). En Estonie, Lettonie et Lituanie, la Suède à elle seule, représente respectivement 80,8%, 55,4% et 63,7% des créances extérieures. Ces six PECO apparaissent vulnérables à un retrait des financements du fait de la concentration des créanciers et apparaissent par 9 Des régimes de caisses d émission (Currency Board) existent en Bulgarie, Estonie et Lituanie, tandis que la Lettonie a ancré sa monnaie à l euro avec une fourchette de fluctuation de +/-1% par rapport à son cours pivot. 10 Plus de 10% des créances extérieures. 9

10 ailleurs fortement exposés au risque de contagion régionale. Cette situation s explique par la dépendance forte de leur position extérieure vis-à-vis de peu de créanciers, par leur poids important dans le portefeuille des créanciers, et par le fait qu ils partagent ces créanciers avec d autres PECO. Certains de ces pays pourtant, comme la République tchèque ou la Slovaquie, apparaissaient plutôt protégés des risques provenant de l exposition directe créancier/débiteur en termes de montant et de monnaie de libellé de leurs créances. Cette exposition au risque de contagion se retrouve au niveau du réseau maisons mères - filiales (Arvai et al. 2009). La plupart des grands groupes bancaires de l Union européenne sont actifs à l Est, une dizaine ayant implanté un réseau de filiales dans au moins trois PECO. L appartenance à une même maison mère et les relations entre filiales sont des maillons importants de la transmission des chocs aux banques des PECO. Pour préciser cela, nous avons calculé la part des actifs du système bancaire domestique dans les PECO aux mains des 20 plus grands groupes bancaires de l UE-15. Cette part est supérieure à 80% en Estonie, proche de 60% en Slovaquie, autour de 40% en République tchèque et de 30% en Bulgarie. Compte tenu de l importance des maisons mères et des réseaux de filiales associés, ces pays semblent ainsi particulièrement vulnérables au risque de contagion indirecte. Les différents risques financiers auxquels sont soumis les PECO sont résumés dans le tableau 3. Celui-ci permet d identifier quatre groupes de pays. Tableau 3. Risques financiers dans les PECO Risque de financement Risque d instabilité Risque de contagion Crédits sur Créances Créances en Créances à Concentration dépôts (%) transfrontalières* devises* court terme* des créanciers** Créances sur l'extérieur (%PIB) % de maisons mères*** Bulgarie 87,9 94,4 44,0 72,7 37,5 8,6 29,5 RT 99,3 67,0 26,6 24,5 40,3 20,8 42,0 Estonie 174,7 154,2 57,1 83,7 20,7 65,3 84,6 Lettonie 416,5 130,4 41,2 89,6 27,8 32,3 21,2 Lituanie 100,5 138,1 63,8 77,4 28,8 41,3 25,3 Hongrie 98,2 120,9 48,0 67,6 18,0 15,7 23,9 Pologne 57,4 85,6 22,1 41,8 25,4 9,8 19,4 Roumanie 72,6 102,2 38,2 66,9 46,2 16,6 37,9 Slovénie 80,3 120,7 55,9 62,0 37,7 20,4 15,7 Slovaquie 107,8 81,7 23,7 35,0 28,5 21,2 57,2 *en % des créances extérieures totales. ** concentration des créanciers en % des créances sur l extérieur, indice de Herfindahl (multiplié par 100). ***Maisons mères : Part du capital bancaire (20 plus grandes banques du pays d accueil) appartenant aux 20 plus grandes maisons mères, %. Sources : données BRI et données Bankscope, calcul des auteurs. 10

11 Tout d abord, l Estonie apparaît comme le pays le plus soumis aux risques financiers. Ces risques sont liés tant à l ampleur des créances sur l extérieur qu à l extrême concentration des créanciers. Six pays apparaissent vulnérables ensuite du fait de leur exposition financière directe : la Lettonie, la Lituanie, la Roumanie, la Bulgarie, la Slovénie et la Hongrie. Plus précisément, ces pays sont particulièrement exposés au risque de change en raison de leurs déséquilibres en devises. Le risque de crise jumelle est latent 11. Le troisième groupe de pays comprend la République tchèque et la Slovaquie qui apparaissent soumis aux risques indirects et plutôt protégés des risques directs. L analyse des interdépendances bancaires révèle que ces pays en apparence moins exposés aux créances en devises, ne sont pas à l abri de problèmes bancaires : malgré des fondamentaux solides, ils peuvent être victimes de phénomènes de contagion régionale. Plus de la moitié du réseau bancaire de ces pays est entre les mains de grands groupes bancaires européens, ce qui les expose aux problèmes des maisons mères ou des autres filiales de ces maisons mères. Enfin, la Pologne 12 semble comparativement moins exposées aux risques financiers extérieurs, quels que soient les indicateurs retenus. Il s agit à présent d évaluer dans quelle mesure l implantation des banques étrangères dans les PECO a pu jouer un rôle dans l ampleur des financements extérieurs et dans leur degré d instabilité. 4. Flux financiers et instabilité : l impact des implantations étrangères Une analyse en composantes principales nous permet de préciser le lien entre les différentes composantes du risque et la présence de banques étrangères implantées dans les PECO (Graphique 2). 11 Cas de la Lettonie en juin Même si, en raison d un effet taille, un problème financier en Pologne pourrait contribuer à des phénomènes de contagion. 11

12 Graphique 2. Analyse en composantes principales (moyenne ) Variables (axes F1 et F2 : 71,07 %) 1 salariés/actifs 0,75 F2 (19,78 %) 0,5 0,25 0 Créances locales prêts locaux en mon locale -0,25 Créances en monnaie locale Volatilité PBE -0,5 Volatilité FX Banques étrangères -0,75 ActifSB/PIB %M aisons mères Volatilité Crédit Créances en devises FX prêts locaux en devises Créances transfrontalières Crédit/Dépôt PBE Concentration créanciers Concentration SB ,75-0,5-0,25 0 0,25 0,5 0,75 1 F1 (51,29 %) avec : - PBE (prêts bancaires étrangers) : en % du PIB. - FX : financements extérieurs totaux (IDE, investissements de portefeuille et autres prêts, données balance des paiements), en % du PIB. - Créances transfrontalières, Créances locales, Créances en monnaie locale, Créances en devises : en % des créances extérieures totales. - Prêts locaux en monnaie locale, prêts locaux en devises : en % du crédit domestique total. - Banques étrangères : part des actifs du système bancaire détenue par des capitaux étrangers (%). - Concentration des créanciers (extérieurs), concentration SB (secteur bancaire du pays d accueil): indice de Herfindahl. - % Maisons mères : part du capital bancaire (20 plus grandes banques du pays d accueil) appartenant aux 20 plus grandes maisons mères (banques européennes). - Volatilité PBE : écart type moyen des prêts bancaires extérieurs (données balance des paiements) - Volatilité FX : écart type moyen du total des financements extérieurs totaux - Volatilité Crédit : écart type moyen du montant du crédit domestique. - Actifs SB/PIB : indicateur de développement financier mesuré par le rapport entre actifs totaux du secteur bancaire et PIB, %. - Salariés/actifs : nombre de salariés du secteur bancaire sur actifs du secteur bancaire. - Crédit/dépôt : ratio crédit bancaire sur dépôts bancaires. Calculs à partir de données tirées de la BCE, de Bankscope et de Datastream. Tout d abord, le graphique 2 confirme que l implantation de banques étrangères, qui se traduit par l octroi de créances (bancaires étrangères) locales est corrélée à l octroi de créances en monnaie locale par ces banques étrangères, ce qui se traduit par une forte proportion de crédits locaux en monnaie nationale. Inversement, les pays ayant davantage de prêts transfrontaliers (sans implantation des banques étrangères) détiennent davantage de créances en devises, ce qui in fine contribue à expliquer la dollarisation des créances détenues par les agents non financiers résidents. 12

13 L intermédiation bancaire transfère le risque de change aux emprunteurs ultimes, ménages ou entreprises. Ces pays ont de plus un ratio crédit sur dépôts élevé traduisant le gap de financement. La présence de banques étrangères dans les PECO est associée au développement financier de ces pays (mesuré par la part des actifs du système bancaire sur le PIB) et à une certaine efficience bancaire. En effet, le nombre de salariés par actif bancaire est inversement corrélé à la part des banques étrangères et à l importance des maisons mères. La présence de banques étrangères n est pas un facteur d entrées de capitaux. Il semble même que le développement du marché local, via ces banques étrangères, soit un substitut aux financements bancaires extérieurs. La part des financements extérieurs sur le PIB (IDE, investissements de portefeuille et autres créances) pas plus que la part des créances bancaires extérieures n est corrélée au pourcentage de banques étrangères. Selon l hypothèse de De Haas et Lelyveld (2010) et Dinger (2009), il existerait dans les PECO un marché interne de capitaux aux groupes bancaires, impliquant des prêts entre maisons mères et filiales. On devrait donc observer un lien positif entre la présence de banques étrangères (ou le pourcentage de maisons mères présentes dans les PECO) et les flux bancaires extérieurs. Or l ACP ne semble pas indiquer l existence d un tel lien. On pourrait cependant constater, dans les pays où la présence de banque étrangères et de maisons mères est forte, une plus grande instabilité des créances bancaires extérieures, celles-ci amortissant les chocs du pays d accueil touchant les filiales bancaires. Dans ce cas, on devrait également observer, puisque paradoxalement, cette plus grande instabilité des prêts bancaires extérieurs doit avoir un rôle stabilisant sur les filiales bancaires, une plus grande stabilité du crédit bancaire domestique. L ACP semble corroborer cette hypothèse. On observe ainsi que la présence des banques étrangères n est pas la garantie d une plus grande stabilité des financements extérieurs, au contraire. Il semble exister un lien entre l instabilité des entrées de capitaux (mesurée par l écart type moyen), comme des seules créances bancaires avec le pourcentage d actifs bancaires aux mains de capitaux étrangers. Cette instabilité des financements extérieurs n entraîne cependant pas une volatilité du crédit domestique, les deux variables étant même opposées sur l axe horizontal de l ACP. La projection des pays sur l ACP (graphique 3) permet de retrouver nos quatre groupes de pays en termes de risques financiers. 13

14 Graphique 3. Répartition des pays dans l ACP Observations (axes F1 et F2 : 71,07 %) 4 Roumanie 2 Pologne Bulgarie F2 (19,78 %) 0 Hongrie Slovénie Lettonie Lituanie -2 RT Slovaquie Estonie F1 (51,29 %) L analyse économétrique confirme que la présence des banques étrangères dans les PECO est bien un facteur de volatilité des prêts bancaires extérieurs. Tableau 4. Déterminants de la volatilité des prêts bancaires extérieurs (PBE) (données balance des paiements), modèle à effets aléatoires ( ) Banques étrangères (% actifs bancaires) Coefficient Ecart type z P > z Montant des PBE Croissance M3 zone euro Rating pays Constante Nb observations = 80 Nb de groupes = 10 R2 : within = between = overall = Wald χ 2 (5) = 27.7 Pr>χ 2 = Le test de Breush-Pagan [(χ 2 (1) = 62,35] révèle une hétéroscédasticité, probablement due à des effets de taille, que nous corrigeons par l estimateur de White. Le test d Hausmann indique que le modèle à effets aléatoires est préférable au modèle à effets fixes [(χ 2 (4) = 0,53]. Le test du multiplicateur de Lagrange de Breush-Pagan confirme qu il existe des effets spécifiques aléatoires 14

15 [(χ 2 (1) = 18,08]. Enfin, le test de Wooldridge n indique pas la présence d autocorrélation des résidus [F(1,9) = 0,026]. La volatilité des prêts bancaires extérieurs aux PECO dépend positivement de la part des banques étrangères dans les actifs bancaires de ces pays. Elle diminue avec le montant de ces engagements extérieurs, ce qui est logique, et quand le rating du pays s améliore. Le rating pays est construit en utilisant les valeurs numériques des indices de Standard & Poor s et de Moody s 13 et en en faisant la moyenne. Cette variable a l avantage d être un bon indicateur synthétique des fondamentaux d un pays et d être suivie de près par les investisseurs internationaux dans leurs stratégies d investissement. Enfin, les prêts bancaires extérieurs étant essentiellement le fait de banques européennes, les conditions monétaires en Europe (approximées par le taux de croissance de M3 dans la zone euro) ont également un impact sur la volatilité des financements extérieurs. Quand les conditions monétaires en Europe se durcissent, la volatilité des financements extérieurs augmente. Conclusion Contrairement à une opinion communément admise, la forte présence des banques étrangères dans les PECO n est ni un facteur d entrées de capitaux, quelles que soient leur forme, ni un facteur de stabilité de ces financements. Au contraire, l implantation locale de banques étrangères serait un substitut aux créances bancaires étrangères. En favorisant les créances locales et les prêts en monnaie locale, les banques étrangères favorisent la stabilité du crédit domestique. Elles permettent également d augmenter le ratio dépôts sur crédits, ce qui rend les pays hôtes moins vulnérables au risque de retrait des capitaux, d autant plus que ces crédits sont davantage libellés en monnaie locale. La présence de banques étrangères est associée à une plus grande instabilité des créances bancaires extérieures. On peut probablement y voir une gestion active des bilans de ces banques, qui jouent sur les prêts de leurs maisons mères pour stabiliser leur offre de crédit. Ce résultat rejoindrait les conclusions d autres travaux selon lesquels la présence de banques étrangères rendrait le crédit domestique moins sensible aux conditions locales. 13 Ratings à long terme et en monnaie étrangère. 15

16 Annexes Tableau 1. Caractéristiques des systèmes bancaires dans les PECO (2007) Nombre d EC Nombre d EC sous contrôle étranger Part des banques étrangères (% actifs du système bancaire) Part des banques européennes (% des actifs du système bancaire) Bulgarie ,5 81,6 République tchèque ,5 96,1 Estonie ,8 98,8 Lettonie ,4 62,5 Lituanie ,7 83,7 Hongrie ,3 57,4 Pologne ,1 70,5 Roumanie ,1 82,1 Slovénie ,5 28,5 Slovaquie ,9 95,9 UE 13* ,4 19 UE ,5 23,8 * Pays de la zone euro en Source : Calculs des auteurs à partir des données BCE (2008). Tableau 2. Exposition dans les PECO et part de marché des grands groupes bancaires de l UE-15 Pays d origine Exposition en valeur Md Exposition en % de l actif de la maison mère Présence et Part de marché* UniCredit Italie Dans 17 PECO 42% en Bulgarie, 13 en République tchèque, 5 en Hongrie, 18 en Slovaquie, 16 en Roumanie, 6 en Slovénie Raiffesen RZB Autriche Dans 15 PECO 9% en Bulgarie, 7 en Hongrie, 13 en Slovaquie, 9 en Roumanie Erste Bank Autriche Dans 6 PECO 22% en République tchèque, 8 en Hongrie, 18 en Slovaquie, 9 en Roumanie KBC Belgique Dans 5 PECO 25% en République tchèque, 10 en Hongrie Société Générale France 58 5 Dans 10 PECO 17% en République tchèque, 7 en Slovénie, 5 en Roumanie Intesa Sanpaolo Italie 35 6 Dans 9 PECO 8% en Hongrie, 10 en Slovaquie Swedbank Suède Dans 4 PECO 59% en Estonie Source auteurs à partir des données Bankscope et Unicredit (2006). *Pour les parts de marché, total des actifs des filiales dans le pays hôte en pourcentage de l actif total du système bancaire du pays hôte. 16

17 Bibliographie Arena M., Rienhart C., Vazquez F. (2007), «The lending channel in emerging economies : Are foreign banks different?», IMF/WP 07/48, February. Arvai Z., Driessen K., Ötker-Robe I. (2009), «Regional Financial Interlinkages and Financial Contagion Within Europe», IMF/WP/ 09/6, janvier. Banque centrale européenne (2008), EU Banking structures, octobre. Brana S., Lahet D. (2010), «La présence des banques étrangères en Europe de l Est : quels risques financiers», Revue d Etudes comparatives Est-Ouest, Vol. 41, n 1. De Haas R.T.A., Van Lelyveld I.P.P. (2004), «Foreign bank penetration and private sector credit in Central and Eastern Europe», Journal of emerging market and finance, vol. 3, Issue 2, mai-août. De Haas R., van Lelyveld I. (2006), Foreign banks and credit stability in central and Eastern Europe. A panel data analysis, Journal of Banking and Finance, 30, De Haas R., van Lelyveld I. (2010), Internal capital market and lending by multinational bank subsidiaries, Journal of Financial Intermediation, Vol.19, Dinger V. (2009), Do foreign-owned banks affect banking system liquidity risk?, Journal of Comparative Economics, Vol. 37, Eichengreen B., Hausmann R., Panizza U. (2007), «Currency Mismatches, Debt Intolerance and Original Sin: Why They Are Not the Same and Why it Matters», in Edwards (ed.), Capital Controls and Capital Flows in Emerging Economies: Policies, Practices and Consequences, Chicago, The university of Chicago Press. Garcia Herrero A., Martinez Peria S. (2007), «The mix of international banks foreign claims: Determinants and implications», Journal of Banking and Finance, vol. 31, Haas F., Khamis M., Iossifov P., Schoenmaker D., Tieman A., Tintchev K., Wajid S.K. (2007), Financial integration in the Nordic-Baltic region-challenges for Financial Policies, IMF, Monetary and Capital Markets Department. Haselmann R. (2006), «Strategies of foreign banks in transition economies», Emerging Markets Review, vol. 7, Havrylchyk O. (2009), Les banques occidentales vont-elles se retirer d Europe de l Est?, La Lettre du Cepii, n 288, Juin; Maechler A., Ong L.L. (2009), «Foreign banks in the CESE countries: in for a penny, in for a pound?», Working Paper, FMI, n 09/54, mars. McGuire P., Tarashev N. (2008), «Bank health and lending to emerging markets», BIS Quarterly Review, décembre. Moreno R., von Kleist K. (2007), What can BIs statistics tell us about the risks of crises in emerging markets?, CGFS Publications, n 29, December. 17

18 Peek J., Rosengren E. (2000), «Implications of the globalization of the banking sector: the Latin American experience», New England Economic Review, September/October. UniCredit Group (2006), «Banking in CEE and the role of international players», UniCredit New Europe research network, Juillet. 18

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