Ingeta. La finalité de notre mouvement, Les Congolais résistent... Réinventons le Congo. Décembre Numéro 5, volume 1. Gratuit.

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1 DECRYPTAGE Pourquoi les FARDC n ont pas vraiment vaincu le M23? ANALYSE Pourquoi le Congo n est pas le Burkina Faso DEBAT Il faudra réécrire l histoire du génocide rwandais LIVRES & EXTRAITS La Thèse du complot contre l Afrique de Fweley Diangitukwa Ingeta Réinventons le Congo Décembre 2014 Numéro 5, volume 1 Gratuit Les Congolais résistent... Par Jean-Pierre Mbelu. POLITIQUE. SOCIETE. ELECTIONS. Dans un Etat raté comme celui du Congo-Kinshasa, les échéances électorales n ont aucun sens. Elles servent tout au plus à entretenir l illusion démocratique dans un pays dont l âme a été mangée par les nouveaux prédateurs et le réseau transnational de prédation. Quand ces nouveaux prédateurs font semblant d informer les minorités organisées et agissantes en disant que les élections pourraient être reculées jusqu en 2018, ils ne les surprennent pas. Pour elles, l enjeu congolais n est pas électoraliste. Il est une question de récupération de l initiative historique, de souveraineté et de maîtrise à exercer sur leur terremère. Elles ont organisé une résistance qui a fait mouche! Les faiseurs des rois seraient obligés de revoir leur copie. Vive les Congolais(es)! C est faux; vous n êtes pas majoritairement des BMW!. Bref, l histoire va prouver, de plus en plus, que le pays de Lumumba est un Etat raté dont le destin échappe à ses dignes filles et fils. Les faiseurs des rois pourraient poursuivre leur guerre psychologique à l encontre des Congolais(es) pour les fatiguer et avoir enfin raison de leur résistance. Un remaniement ministériel pourrait intervenir pour donner l illusion à quelques familles auxquels pourraient appartenir les nouveaux prédateurs que le Congo-Kinshasa est sur la véritable voie de la révolution de la modernité. Certaines nominations pourraient intervenir dans les entreprises publiques pour soutenir cette impression. En effet, les faiseurs des rois jouent avec les nerfs des Congolais(es) et avec leur capacité de résister sur le temps. Coachant une certaine opposition de pacotille, ils estiment qu ils vont finir par gagner la bataille des idées dans les cœurs et les esprits de la majorité des Congolais(es). Ils se rendent de plus en plus comptent que tous les Congolais(es) ne sont pas des BMW. Il y a parmi eux plus de disciples de Kimbangu et de Lumumba qu ils n avaient cru. Malheureusement, ils ont des armes biologiques, des armes à feu et des réseaux où interfèrent plusieurs nègres de service. Mais, malgré tout cela, les Congolais(es) ont réussi à résister à leur assaut final jusqu à ce jour! Un miracle! Rares sont les peuples qui, comme les Congolais(es) se battent, mains nues, contre le monde entier depuis plus de 500 ans. Ce phénomène devrait être étudié en profondeur. Contrairement à l analyse des épiphénomènes, il est difficile, au jour d aujourd hui, de croire que les Congolais(es) sont majoritairement des BMW. Oui. Des Congolais(es) boivent, ont besoin d argent comme valeur d échange, ont des amis et des amis, des époux et des épouses. Mais vouloir convaincre le monde entier que tous les Congolais ne sont que des BMW relève d une propagande mensongère participant de l idéologie de l implosion, de la balkanisation du Congo-Kinshasa et de l extermination de sa population. Les acteurs de cette idéologie macabre ont tout essayé. Ils ont coupé les mains. Ils ont incendié les villages. Ils ont créé le sida et monseigneur Ebola. Ils remarquent que les Congolais(es) sont toujours debout. Ils meurent. Ils enterrent leurs morts. Ils se marient et se reproduisent. Ils ont la danse et la vie épanouie dans le sang. A partir des années 1990 et même un peu avant, ils sont pris dans l engrenage d une guerre de basse intensité. Celle-ci a d abord était menée par les tueurs à gage économique que sont le FMI et la Banque mondiale Les faiseurs des rois jouent avec les nerfs des Congolais(es) et avec leur capacité de résister sur le temps. Coachant une certaine opposition de pacotille, ils estiment qu ils vont finir par gagner la bataille des idées dans les cœurs et les esprits de la majorité des Congolais(es). Ils se rendent de plus en plus comptent que tous les Congolais(es) ne sont pas des BMW.. avant que les proxies rwandais, ougandais, burundais et quelques cupides congolais s en emparent. Cette guerre a permis que le Congo-Kinshasa soit réduit à l état d un Etat raté occupé et mis sous tutelle de l ONU. Malgré tout cela, les Congolais(es) dansent, se reproduisent, envoient leurs enfants à l école, résistent tant bien que mal contre le pouvoir d occupation, enterrent leurs morts et croient que l avènement d un Etat de droit démocratique dans leur pays est possible. Sauront-ils encore tenir le coup pendant plus de deux ans en se disant que l enjeu face auquel leur pays est placé est fondamentalement celui de la récupération de leur initiative historique en tant que maîtres de leurs terres et de leur destinée? Sauront-ils éviter de confondre la vitesse avec la précipitation en restant concentrer sur l implication des entreprises mortifères du Nord dans la guerre de basse intensité et de prédation sévissant dans leur pays depuis les années 90 en se disant qu ils ont le devoir politique de mettre fin à la crise de légitimité créée dans leur pays en 1961 avec l assassinat de Lumumba. Il est important que les masses congolaises engagées sur la voie de leur transmutation en masses critiques puissent voir plus loin que les échéances électorales et se convaincre avec Mufoncol Tshiyoyo que Likambo ya mabele ezali likambo ya makila. Les minorités organisées et agissantes devraient les accompagner dans cette re-conversion. Heureusement, elles sont debout partout au monde et de plus en plus à l Est du Congo-Kinshasa. MANIFESTE Notre raison d être La finalité de notre mouvement, c est la libération de la République démocratique du Congo des forces d occupation et de corruption. La finalité de notre mouvement, c est le rétablissement de la justice et la prospérité du peuple congolais en République Démocratique du Congo. Mais la finalité, c est aussi que notre combat et notre mouvement soient utiles et bénéfiques à chacun d entre nous, à chacune des personnes qui s y implique. Il faut que ce mouvement soit une bonne expérience pour chacun de nous. C est tout aussi important, parce que l objectif de la libération est un processus qui peut durer, on ne sait pas le temps que ça prendra. Alors, il faut, pour éviter les démobilisations et les découragements, que le parcours et le temps qui y mènent soient utilisés à bon escient. Cela veut dire que ce combat doit être une opportunité de changer, d améliorer le quotidien de chacun et/ou de ses proches. Nous avons là une occasion de matérialiser notre solidarité. C est le moment pour nous de nous entre-aider, de développer des connections. Untel peut trouver un emploi à un autre, untel peut aider un autre au niveau financier, untel peut participer à l activité d un autre, untel peut trouver un stage au fils ou à la fille d untel, etc, etc.la finalité c est aussi de créer et de faire émerger des communautés économiques congolaises fortes qui auront leur mot à dire dans les décisions politiques, économiques et sociales qui se prendront là où ils sont. En d autres termes, nous avons l occasion là de développer des groupes de pression et de lobbying concrets et efficaces pour notre objectif commun. Nous avons toutes les compétences, nous sommes nombreux, nous avons montré notre solidarité et notre détermination. Maintenant, il faut passer à la vitesse supérieure. Et agir en ayant toujours en tête la finalité! Editeur: La Plateforme #Ingeta. Direction de la Publication: Team Ingeta. Adresse: Contact: ingetaweb@gmail.com. Conception & réalisation: Team Ingeta. Réinventons le Congo.

2 2 Enjeux géopolitiques Ingeta sur le web: qui la Guerre au Kivu est une question de survie vitale? Cela ne semble pas le cas dans la guerre dite de «six jours» qui s est déroulée du 28 octobre au 5 novembre 2013 au Nord-Kivu aboutissant au repli du M23 vers l Ouganda sans avoir perdu l essentiel de ses effectifs. La caractéristique principale d une blitzkieg, le choc, vise à détruire l adversaire par la mise en œuvre d une masse qui va agir avec la plus grande violence. La blitzkrieg vise surtout à causer d énormes pertes (humaines et matérielles) à l ennemi par des attaques surprises pour annihiler toutes son potentiel militaire et politique par la suite. Le M23 n a pas d autre stratégie que la rhétorique belliciste Pourquoi les FARDC n ont pas vraiment vaincu le M23? Par Jean-Jacques Wondo Omanyundu. Photo: DR GUERRE. STRATEGIE. POLITIQUE. Le but fondamental de la stratégie (politique et militaire) est la défaite (ou la soumission totale) de l ennemi. Cette proposition, qui n est en elle-même guère discutée, pose un problème de délimitation. Quand peut-on dire que la victoire est acquise, que l ennemi est défait? Quand il se reconnait vaincu. Sans doute mais on ne fait que reporter le problème car les succès militaires intermédiaires ne signifient pas nécessairement une victoire finale. C est ici que l expression «perdre une bataille mais pas une guerre» prend parfois tout son sens. C est ce que nous allons tenter de démontrer, nous rapportant à la théorie stratégique universelle de Clausewitz dans la présente analyse. En stratégie militaire, il n y pas de facteur unique et exclusifde la victoire ou de la défaite : un belligérant peut perdre une immense étendue de territoire tout en parvenant à replier ses forces en bon ordre. C est le cas de la défensive allemande de l Est de 1943 à 1945 : les forces allemandes ont conservé leur cohésion et leur capacité combattante jusqu à la bataille finale de Berlin. Les stratégistes se focalisent moins sur l éclat des batailles que sur leurs suites et impacts (politiques, diplomatiques, sociaux, économiques ) à long terme. D autant qu en stratégie, l option militaire, quoique déterminante, ne suffit pas à elle seule pour déterminer la réalisation finale des objectifs poursuivis dans une guerre. Celle de prolonger la politique par d autres moyens en contraignant l adversaire à la soumission. L épreuve de vérité n est pas une bataille gagnée, aussi brillante soit-elle, mais la mise hors combat durable de l ennemi, soit par la destruction de ses forces, soit par la maîtrise d un espace de sécurité politiquement, économiquement et militairement suffisant. Ou encore par les dividendes diplomatiques de la défaite militaire engendrés à la suite d une bataille militaire. Et là, nous sommes au cœur de la théorie de la guerre, modélisée par le Général et théoricien prussien Carl von Clausewitz ( ) dans son célèbre livre «Vom Kriege» (De la guerre) hâtivement résumée en ces termes : «La guerre n est qu une continuation de la politique avec d autres moyens». Cette formule résumant trop vite l œuvre de Clausewitz, tout en restant néanmoins la clé, veut dire que toutes les guerres historiques, dans la mesure où il y a encore une histoire humaine possible, sont ainsi contenues par la politique, quand bien même l intensité de certains conflits verrait les moyens militaires y contaminer les fins politiques. (B. Chantre, Clausewitz. De la guerre. Livre I, Flammarion, Paris, 2014). Le but ultime de la guerre est de mettre l adversaire hors d état de nuire La tactique est strictement militaire et dirigée vers des objectifs militaires immédiats. Elle est dépendante des moyens disponibles, elle se caractérise par le primat de la force. La stratégie, quant à elle, opère en fonction des buts militaires finaux. Elle prépare et permet, en cas de victoire, le règlement final (reddition), mais elle ne conclut pas : La victoire militaire n est qu une fin intermédiaire, le stratège doit tenir compte des fins ultimes qui relèvent de la politique. Le vrai stratège voit au-delà des opérations en cours pour raisonner à l horizon de la campagne ou de la guerre (Manstein c/ Hube, 1944). Le vrai stratège fait la différence entre des succès tactiques et une victoire stratégique (Mannerheim en 1940 à propos de la continuation de la guerre d Hiver). Le vrai stratège saisit la double dimension, militaire et politique des problèmes auxquels il est confronté (Mannerheim en 1941 à propos de l attaque de Leningrad). De plus en plus, le vrai stratège saisit les implications de politique intérieure des décisions qu il prend. La guerre pour Clausewitz reste un acte de violence destiné à contraindre l adversaire à exécuter notre volonté ; son dessein immédiat est de mettre l ennemi hors d état de nuire, c est-à-dire d abattre l adversaire afin de le rendre incapable de toute résistance, voire de toute manœuvre politique ou diplomatique ultérieure. Pour que l adversaire soit contraint d accéder à notre volonté, nous devons pouvoir le placer dans une situation dont le désavantage soit supérieur au sacrifice que nous exigeons de lui. Il va sans dire que le désavantage en question ne doit pas être ou du moins paraître passager; car dans ce cas, l adversaire attendrait et ne cèderait pas. Il trouvera toujours un moment propice pour revenir à la charge guerrière. C est le piège que le M23 a tendu à la RDC en s extirpant, sans perdre considérablement ses ressources humaines, en novembre 2013 en se retirant vers le Rwanda, forçant la RDC à signer un document nébuleux de paix là où la logique voudrait qu en tant que force militaire vaincue qui doit se soumettre à la volonté de la RDC, le M23 devrait bonnement signer l acte de reddition et se conformer à TOUTES les conditions lui imposées par la RDC. Ce qui n a pas été le cas car les accords signés entre le gouvernement de Kabila et le M23 ont permis à ce dernier de continuer à exister politiquement. Ce qui annihile de fait l objectif politique recherché dans toute guerre qui reste indubitablement une continuation de la politique par d autres moyens. Il n est dès lors pas étonnant que ce M23, qui n a pu être mis hors d état de nuire par les FARDC puisse se reconstituer en Ouganda, au Rwanda et encore Angola comme certains rapports de l ONU le relèvent. Se basant sur le rapport de mi-parcours du nouveau groupe d experts des Nations unies, la RFI a fait état le 5 juillet 2014 de la présence sur le sol angolais d une branche du M23, laquelle se réorganiserait en l absence d avancées dans le processus de rapatriement au Congo et que ses cadres circuleraient librement. La même information a été confirmée par la France qui redoute une réorganisation militaire des rebelles du M23. (Radio Okapi, 8/08/2014). Sur la base de la théorie de Clausewitz, le M23 n est pas encore totalement vaincu En stratégie militaire, la position la plus désavantageuse dans laquelle une force belligérante puisse être conduite correspond à son incapacité complète de combattre. Peut-on réellement l attester aujourd hui pour le cas du M23 qui a pratiquement gardé intacte le gros de ses éléments combattants? En effet, si donc l adversaire doit être, au moyen de l acte de la guerre, contraint d accomplir notre volonté, nous devons absolument le mettre réellement hors d état de combat et dans une situation telle qu une fois anéantie, il ne soit plus en mesure de pouvoir revenir à la charge militairement ni d exister politiquement. Il suit de là que toujours l acte de la guerre doit tendre vers l objectif de désarmer ou de renverser (politiquement) l adversaire. Pour que l adversaire soit contraint d accéder à notre volonté, nous devons pouvoir le placer dans une situation dont le désavantage soit supérieur au sacrifice que nous exigeons de lui. Il va sans dire que le désavantage en question ne doit pas être ou du moins paraître passager car dans ce cas, l adversaire attendrait et ne cèderait pas. Il trouvera toujours un moment propice pour revenir à la charge guerrière. Selon Clausewitz, «tant que nous n avons pas complètement abattu ou annihilé la capacité de nuisance de l adversaire en le terrassant complètement, nous pouvons craindre d être terrassés nous-mêmes qu il nous abatte à tout moment. Nous ne sommes dès lors donc plus complètement maître de nous, car il peut encore nous dicter ses lois comme nous lui imposons les nôtres», reste la conception politique fondamentale de la guerre de Clausewitz. Et c est exactement cette situation d action réciproque qui s est passée entre la RDC et le M23 (Rwanda) lors des signatures des documents aboutissant à l amnistie, le nébuleux acte de Nairobi. C est la grande équation à x inconnues que les analystes et experts essayent de décrypter. Ce, d autant qu après leur défaite, qualifiée parfois par certains profanes de l art militaire, de résultat de la blitzkrieg «guerre-éclair» sans comprendre au fond l essence de ce concept, l on se demande que reste-t-il encore de la capacité de nuisance ou de résistance du M23 et du Rwanda pour Lorsqu il ne sait pas se battre, le M23 use de la dialectique Talking and fighting. C est ainsi qu il a essayé de pousser à nouveau le gouvernement congolais dans un nouveau cycle de négociation : «Alors que Kinshasa se prépare à la nomination d un nouveau gouvernement de cohésion nationale élargi à l opposition, le M23 demande à être intégré dans le jeu politique congolais. Dans un communiqué, Bertrand Bisimwa, le président de l ex-rébellion, exige des autorités congolaises «une réponse favorable à la transformation du M23 en parti politique» conformément aux déclarations de Nairobi. Le M23 dénonce «la stratégie savamment conçue (du gouvernement, ndlr) pour empêcher la direction du M23 de retourner au pays». L interpellation des ex-rebelles intervient à quelques jours d une probable annonce par Kinshasa d un nouveau gouvernement, censé associer des partis d opposition au nouvel exécutif congolais. Le gouvernement intégrera-t-il des membres de l ancienne rébellion dans ce gouvernement? ( )» Dans un ton menaçant, «le communiqué de Bertrand Bisimwa constitue un avertissement au gouvernement, qui doit, selon lui, honorer ses engagements. Les ex-rebelles en appellent à la CIRGL, à la SADC et aux représentants spéciaux de la communauté internationale pour «sauver le processus de paix en RDC». (Afrikarabia, 11/09/2014). Le 5 novembre 2013, Roger Lumbala, viceprésident de la délégation du M23 à Kampala, joint par la RFI, avait affirmé que seul un accord politique (NDLR DESC : et non un acte unilatéral de reddition) permettra de régler définitivement la question du M23. L aile politique du M23 attend de la communauté internationale qu elle pousse Kinshasa à respecter ses engagements. «La communauté internationale a sorti un communiqué aujourd hui disant qu il faut respecter les onze points qui étaient déjà adoptés». M. Lumbala a conclu que le M23 n est pas mort. «En fonction des articles qui ont été déjà adoptés, le M23 va se transformer en parti politique. Donc, la vie du M23 continue». Or le M23 n a pas d autre stratégie que la rhétorique belliciste et a gardé sa capacité humaine de nuisance qui n a pas été anéantie par l assaut des FARDC. D une manière générale, le M23 créé en mai n a d autre recours que la stratégie belliciste appliquée depuis l AFDL (1996) qui a donné naissance respectivement au RCD/Goma (1998), au CNDP avec le colonel Mutebusi en 2004 à Bukavu (Sud-Kivu) et avec le général Laurent Nkunda au Nord-Kivu à partir de fin 2006 pour faire valoir ses revendications. Cela porte à conclure que le M23 n a pas été vaincu militairement en nous basant à la théorie stratégique, mondialement admise, de Von Clausewitz et qu il pourrait, tel un caméléon, se transformer sous une nouvelle dénomination avec les mêmes revendications ethono-communautaristes. Ceux qui ont appris à décrypter la stratégie de communication du M23 et de ses ascendants CNDP, RCD-Goma, AFDL, auront compris que tous ces mouvements rebelles ont toujours précédé leurs attaques militaires des communiqués de menace. Avec les FARDC qui voient les anciens officiers du CNDP occuper des postes stratégiques dans la 3ème zone de défense à l Est, les disparitions du colonel Mamadou Ndala et du général Bahuma et l éloignement du général Olenga du commandement de l armée de terre et que les FARDC ont littéralement abandonné l ancienne zone d action du M23 pour se concentrer vers Ruwenzori et Beni à la traque des ADF/Nalu, le décor ne semble il pas planté, que dis-je? le terrain n est-il pas dégagé pour que le nord Kivu revive l épisode de la guerre qui a vu Goma tomber aux mains du M23 le 20 novembre 2012? Comme quoi c est une chose de remporter une victoire militaire, surtout lorsqu on est sous assistanat de la communauté internationale pour y parvenir, c en est une autre de contraindre l ennemi à sa volonté, l écraser complètement militairement et politiquement en lui imposant de signer un acte de reddition et non un document d engagement bilatéral. Clausewitz affirmait d ailleurs avec force que «la guerre est un caméléon» en ce sens qu elle se transforme à chaque époque et s adapte à chaque contexte (AFDL, RCD, CNDP, M23 et puis M?). Retrouvez une version longue de cet article sur le site: desc-wondo.org

3 Décembre 2014 Ingeta sur les réseaux sociaux facebook.com/ingetaweb twitter.com/ingetaweb Campagnes 3 Le mérite... L idée de cette campagne est de rappeler que le Congo subit une guerre et que cette guerre ne discrimine pas ses victimes en fonction de leurs attitudes ou mode de réflexion. Ainsi chaque congolais est une cible potentielle. Parce que la guerre qui est menée contre le peuple congolais a pour but de leur ravir ce qu ils ont: Leurs terres, les ressources de leur sous-sol et sol, et leur dignité. Et parce que ce sont tous les congolais (et non tel ou tel congolais ou congolaise) qui sont attaqués, les congolais (et ceux qui veulent aider les congolais) doivent apporter une réponse collective à cette agression. C est ce que nous suggérons avec notre plateforme Ingeta. Le message derrière ces visuels est le suivant: Tant que vous ne faites pas l effort de comprendre ou de remettre en cause le système dans lequel nous évoluons, vous ne ferez que vous en prendre aux individus... Nous vous invitons à les télécharger, les partager, les imprimer, sous forme de flyers, tracts ou affiches. Comprendre la guerre et ses enjeux au Congo, part. IV Le Congo. Nouvelle Définition Présentation des enjeux cruciaux pour la RDC, les congolais et l Afrique à travers des synthèses, en deux ou trois phrases issues des contenus de Ingeta.com. Retrouvez et téléchargez tous les visuels de cette campagne : La guerre qui sévit au Congo nous fait prendre conscience que les commanditaires de cette guerre de basse intensité et leurs alliés utilisent des mots, à tort et à travers, vidés ou détournés de leurs sens, pour tromper les opinions. Cette campagne a pour but de lutter contre cette inversion sémantique en redéfinissant certains termes et mots essentiels par rapport aux enjeux congolais. Retrouvez et téléchargez tous les visuels de cette campagne :

4 4 Analyse Ingeta sur le web: Il faudra réécrire l histoire du génocide rwandais Par Boniface Musavuli MEMOIRE. MENSONGES. L histoire du génocide rwandais, telle qu elle est présentée par Paul Kagame, est sûrement au point de s effondrer. Pour la première fois depuis 20 ans, un grand média, la BBC, a diffusé un documentaire qui remet profondément en cause la version officielle de la tragédie rwandaise. Tout au long du documentaire, il est rappelé que toute personne qui ose contester l histoire du génocide rwandais, telle qu elle est présentée par Kagame et les médias dominants, fait l objet de menace, de chantage ; est trainé dans la boue, traité de négationniste, de révisionniste, voire d antisémite et de génocidaire, comme cela est rappelé dans un autre documentaire, celui de Julien Teil, intitulé «Rwanda, 20 ans après l histoire truquée». Un climat malsain, entretenu depuis deux décennies, et qui a fini par rendre impossible tout débat contradictoire sur cette affaire et la possibilité d examiner sereinement des preuves, des témoignages et des faits qui, dès le début, contredisaient la version officielle. Dans le documentaire de Jane Corbin, «Rwanda s Untold Story», la journaliste britannique prend la précaution de tendre le micro à plusieurs personnalités qu on ne saurait soupçonner de sympathie pour des «Hutus génocidaires». La magistrate suisse Carla del Ponte, ancienne Procureure du Tribunal pénal international pour le Rwanda et pour l ex-yougoslavie; le général tutsi en exil Faustin Kayumba Nyamwasa, ancien compagnon d armes de Kagame et ancien chef d Etat-major de l armée rwandaise ; le docteur Théogène Rudasingwa, ancien chef de cabinet de Paul Kagame et ancien ambassadeur du Rwanda aux Etats-Unis ; l éminent professeur belge Filip Reyntjens. La journaliste britannique assure que le président Paul Kagame et son parrain Tony Blair, ancien Premier ministre britannique, ont été sollicités mais qu ils ont décliné la demande de participer au documentaire. Trois vérités au moins Au moins trois vérités capitales se dégagent des deux documentaires. Première vérité : Paul Kagame est l homme qui a commandité l attentat du 6 avril 1994 contre l avion du président Juvénal Habyarimana. Deuxième vérité : il y a eu, dans le conflit rwandais, plus de Hutus massacrés par les hommes de Kagame que de Tutsis massacrés par les Interahamwe. Troisième vérité : la guerre du Rwanda n avait pas pour enjeu le Rwanda. L enjeu de la guerre du Rwanda c était le Zaïre de Mobutu et ses immenses gisements miniers. Américains et Britanniques devaient s emparer militairement des régions minières du Zaïre (l actuelle République Démocratique du Congo), en se dissimulant derrière l armée tutsie de Kagame. Une mission qui devait passer par la diabolisation des Français et l éjection de la France de cette région que convoitaient les puissances anglo-saxonnes opérant sous couvert de Kagame. Sur l attentat du 6 avril, les témoignages de Faustin Kayumba et de Théogène Rudasingwa, deux anciens proches de Kagame et, aujourd hui, deux grandes figures de l opposition rwandaise, devraient suffire à enlever les derniers doutes de nos esprits pour au moins deux raisons. La première est que personne au monde n a jamais été plus proche de Kagame, en ces moments décisifs de l histoire du Rwanda que Kayumba et Rudasingwa. C étaient ses confidents. Pour pouvoir contester leurs accusations contre Kagame, il faut avoir été beaucoup plus proche de lui qu ils ne l étaient. Impossible. La deuxième raison est que ces deux leaders tutsis, étant des figures de l opposition rwandaise, ils incarnent ce que sera la vérité officielle du Rwanda après le règne de Kagame, qui n est pas éternel. Il est donc tout à fait responsable de commencer à anticiper ce que sera l histoire officielle du Rwanda de demain, à savoir que c est Paul Kagame qui a commandité l attentat du 6 avril 1994, acte considéré par l ONU comme le facteur déclenchant du génocide. Le responsable du génocide Ce qui, mécaniquement, amène à la question de savoir qui est le responsable du génocide rwandais. Carla del Ponte avait prévenu après sa nomination au poste de Procureure du Tribunal d Arusha que s il s avérait un jour que ce sont les rebelles tutsis qui ont abattu l avion du président Habyarimana, toute l histoire du génocide rwandais devra être réécrite. Nous y sommes. En d autres termes, à la responsabilité des Interahamwe, qui avaient usé de machettes, il faudra ajouter la responsabilité de celui qui ordonna de lancer les missiles. Faustin Kayumba résume l histoire à venir du Rwanda par cette sagesse, parlant de Kagame, de l attentat et des massacres : «Si nous sommes en pleine saison sèche et que vous jetez une allumette dans l herbe, vous viendra-t-il à l idée de penser que l herbe ne brûlera pas?» Il faut rappeler dans quel climat explosif était le Rwanda en avril Le documentaire en fait mention et Bernard Desgagné en donne un résumé exhaustif. «La guerre et l occupation du territoire par les tueurs de Kagame, à partir de septembre 1990, avaient donné lieu à des massacres de masse de la population civile hutue. Un million de réfugiés essentiellement hutus, chassés de leurs terres, s étaient agglutinés autour de Kigali, dans des camps de la mort d où l on sortait une centaine de cadavres par jour, à cause des maladies et de la faim. De plus, un grand nombre de réfugiés en provenance du Burundi avaient afflué au Rwanda en 1993 pour fuir les massacres dont étaient victimes les Hutus dans ce pays, aux mains de l armée et de civils tutsis. Voir leurs frères burundais ainsi persécutés ne fit rien pour rassurer les Hutus du Rwanda» devant l armée tutsie de Kagame. «Lorsque l avion transportant les deux présidents hutus fut abattu, les Hutus, déjà martyrisés, en vinrent à la conclusion que le FPR et ses partisans ne voudraient jamais de la démocratie», ce que confirment d ailleurs le documentaire de la BBC ainsi que de nombreux témoignages et des faits avérés. «Pour Kagame, le pouvoir a toujours été au bout du fusil, et non dans les urnes. Certains Hutus, désespérés et fous de rage, prirent des machettes et décidèrent de tuer ceux qu ils percevaient comme les responsables de leurs souffrances. Qu on le qualifie de génocide ou non, le massacre des Tutsis, en avril 1994, n était pas le résultat d un plan diabolique du pouvoir hutu. ( ) Il a duré quelques jours seulement et était essentiellement terminé à la fin d avril. Par comparaison, les massacres de Hutus et d opposants politiques, eux, sont systématiques et bien organisés par le FPR. Ils se sont étirés sur 24 ans, jusqu à aujourd hui»[6]. Dans un précédent article[7] au sujet des corps flottants récemment découverts sur le lac Rweru, nous avons fait remarquer que, vingt ans après le génocide, les populations hutues continuaient d être massacrées au Rwanda, sous nos yeux indifférents et avec la complicité des grandes démocraties européennes et américaines, qui financent et parrainent Paul Kagame tout au long de ses interminables massacres. Les victimes invisibles La deuxième vérité du génocide rwandais est que la majorité des victimes furent des Hutus et non des Tutsis. Dans le documentaire, les chercheurs Christian Davenport et Allan Stam posent une question arithmétique et mettent les chiffres sur la table. Il vivait au Rwanda environ Tutsis avant le génocide. Selon l association Ibuka, proche de Kagame, Tutsis ont survécu au génocide, ce qui revient à dire que Tutsis ont péri dans le génocide. Or le génocide rwandais avait coûté la vie à personnes, selon l ONU, selon le régime de Kagame. D où cette question : qui étaient les à autres victimes? Une question embarrassante. Les deux chercheurs américains y répondent par cette formule simple : «entre ce que l opinion a été amenée à croire et la réalité des faits, il y a une énorme différence». Dans un remarquable ouvrage du Canadien Robin Philpot, intitulé «Ca ne s est pas passé comme ça à Kigali», et qui lui a attiré les foudres des médias occidentaux pro- Kagame, dont Radio Canada, l auteur, dès 2005, remettait déjà en questions les chiffres officiels et le discours convenu des médias dominants sur le drame rwandais. Il ne sera pas le seul à être réhabilité lorsque la version actuelle du génocide rwandais sera définitivement battue en brèche. Enfin, la troisième vérité : les vrais enjeux de la guerre du Rwanda. On ne comprend pas comment Kagame a réussi à mettre dans sa poche nos grands médias, nos dirigeants politiques, nos grands universitaires, voire nos universités qui continuent d enseigner l histoire truquée du génocide rwandais ; nos associations, nos ONG, voire de respectables institutions internationales comme l Union européenne, toujours docile devant ce dictateur africain. On ne comprend pas comment le monde entier s est mis à suivre de façon moutonnière un quelconque maquisard africain, à peine instruit, et à la tête d un tout petit pays enclavé au cœur de l Afrique, pauvre et dépourvu d enjeux stratégiques. On ne comprend pas comment Kagame et ses parrains ont réussi à berner le monde entier si on ne regarde pas la frontière ouest du Rwanda où s étend l ancien Zaïre de Mobutu avec ses immenses gisements miniers. Taisez-vous et Kagame vous rendra riche Nous sommes au début des années Les gens ne le savent pas encore, mais il va y avoir des centaines de milliards de dollars à gagner dans un secteur dont le marché n est que balbutiant. En Europe, on utilise encore des cabines téléphoniques pour appeler nos proches, le minitel pour traiter les données et des gros téléviseurs cathodiques qui pèsent comme des parpaings. Mais l humanité va effectuer un grand bond dans le temps, et à moins cher. Les nouvelles technologies de l information! Les Américains, les Britanniques, les Israéliens et les Canadiens ont repéré un pays en Afrique, le Zaïre de Mobutu. Dans son sous-sol gisent les plus importantes réserves mondiales d au moins quatre minerais indispensables à la fabrication d une foule d appareils qu on appellera téléphones portables, écrans plats, consoles de jeux, smartphone, tablettes[9], Le colombo-tantalite, aussi connu sous le nom de coltan. C est le minerai dont est extrait le tantale, indispensable à la fabrication des condensateurs, ce qui permettra de miniaturiser les appareils électroniques tout en améliorant leur performance. Mais aussi la cassitérite; le wolframite, le cobalt, l or, le diamant, l uranium, le chrome, Internet, dont personne ne sait vraiment ce que ça veut dire en 1990, va transformer la vie des milliards de gens sur la planète. Mais pour contrôler ce marché extrêmement juteux, il faut contrôler les gisements miniers, et surtout ne rien révéler aux populations locales et ne rien payer à l Etat zaïrois. Tout comme George Bush entreprendra de renverser Saddam Hussein pour s emparer du pétrole irakien, Bill Clinton entreprit de renverser Mobutu pour prendre possession des gisements miniers du Zaïre. Mais Clinton s y prend autrement. Il ne doit surtout pas utiliser directement la brutalité de l armée américaine contre des populations africaines, les Congolais. Il se servira d un Africain pour massacrer d autres Africains. L opération sera menée par Paul Kagame et son ami ougandais Yoweri Museveni. Kagame obtiendra tout ce qu aucun dictateur africain n a jamais eu : une complaisante couverture médiatique dans la presse européenne et américaine, des instructeurs militaires américains, canadiens, israéliens et britanniques, des renseignements, des armes, et, plus important : la totale impunité! Quel que soit le nombre des gens qu il voudra tuer. La Cour pénale internationale devra se taire comme une tombe. Les chantres de la démocratie et des droits de l homme en Europe et en Amérique, devront faire semblant de ne pas voir les crimes de Kagame. Malgré des millions de morts au Congo, l appel pour la création d un Tribunal pénal international pour le Congo devra rester lettre morte. Les journalistes occidentaux devront se montrer complaisants avec le plus effrayant massacreur de la planète devenu, comme par magie, «le chouchou des grandes Tout comme George Bush entreprendra de renverser Saddam Hussein pour s emparer du pétrole irakien, Bill Clinton entreprit de renverser Mobutu pour prendre possession des gisements miniers du Zaïre. Mais Clinton s y prend autrement. Il ne doit surtout pas utiliser directement la brutalité de l armée américaine contre des populations africaines, les Congolais. Il se servira d un Africain pour massacrer d autres Africains. démocraties». Marché conclu! Le problème, pour la crédibilité de nos démocraties, et même pour la conscience de ceux qui profitent du confort des appareils électroniques, grâce à l occupation brutale et au pillage du Congo par les hommes de Kagame, c est que l homme n arrive pas à se fixer des limites. Kagame continuera à tuer au-delà de «sa mission», et sans compter. Lerapport Mapping de 2010 ouvre juste une lorgnette sur les crimes du dictateur rwandais. A force de tuer sans compter, il a fini par créer la panique et l effroi jusque dans les rangs de ses proches. Faustin Kayumba le décrit comme «un homme qui aime tuer». La journaliste belge Colette Braeckman le décrit à peu près dans les mêmes termes. Filip Reyntjens, qui intervient dans le film de Jane Corbin, le décrit comme le plus grand criminel de guerre du monde encore en fonction. Bref, une sorte de massacreur pathologique, devenu un problème pour tout le monde à la fois. La mainmise de Kagame sur le Congo, qui se poursuit, sera responsable de la mort de plus de six millions de Congolais et des centaines de milliers de femmes congolaises violées et contaminées au VIH. On n oublie surtout pas que plus de réfugiés hutus rwandais furent massacrés dès les premiers mois de l occupation du Congo par les hommes de Kagame avec l appui des Etats-Unis, du Canada et du Royaume- Uni. Depuis, la logique des massacres se poursuit au Congo et au Rwanda. Même des rescapés du génocide préfèrent s exiler et fuir le Rwanda, leur propre pays qu ils avaient cru devenir un havre de paix après les atrocités qu ils avaient subies. Exil où le dictateur sait aussi atteindre ses victimes. Dernière victime en date, Patrick Karegeya, son ancien compagnon d armes et ancien chef des renseignements extérieurs rwandais, assassiné en Afrique du Sud le 1erjanvier Où sont passées nos valeurs? Nous en sommes donc là avec l histoire de ce petit pays dont la paisible population n avait rien demandé à personne mais que nos grandes démocraties décidèrent un jour d utiliser pour gagner de l argent. Mais aussi pour se discréditer et se ridiculiser pour longtemps aux yeux des Africains. Pour s emparer des gisements miniers du Zaïre, toutes les valeurs de la civilisation occidentale furent enterrées dans les collines du Rwanda et les zones minières de l Est du Congo. Les experts de l ONU ont publié plusieurs rapports dans lesquels apparaissent nos multinationales impliquées dans le pillage, en marge des aventures militaires de Paul Kagame au Congo. Patrick Mbeko a établi la liste de certaines de ces multinationales et leurs ramifications. Elles sont liées à une foule de décideurs politiques américains, canadiens, britanniques, israéliens et européens de premier plan. Mais aussi aux patrons des grands médias occidentaux et aux personnalités qui façonnent notre manière de penser. Une véritable mafia opérant au cœur de nos respectables démocraties. Kagame devait être solidement protégé, jusque dans les coulisses des médias. D où la loi du silence dans les grands médias sur la plus grande campagne d extermination des populations depuis la Seconde Guerre mondiale. Pire, une boucherie financée à 100% par les contribuables européens et américains. Il faut espérer que, dans un proche avenir, de courageux journalistes emboîtent le pas à leur consœur Jane Corbin pour éclairer l opinion internationale sur ce qui s est réellement passé au Rwanda et au Congo ces vingt dernières années. Une démarche qui contribuera énormément à aider les Rwandais à se réconcilier pour la paix dans la région. Le peuple rwandais ne méritait pas ce que l Occident lui a fait subir. Surtout pas pour des enjeux miniers dont son soussol est dépourvu. Si les Congolais savent pourquoi ils sont massacrés (les richesses de leur sous-sol), les Rwandais, eux, furent et continuent d être massacrés pour rien!

5 Ingeta sur les réseaux sociaux facebook.com/ingetaweb twitter.com/ingetaweb Analyse 5 4. Méfiez-vous des révolutions Burkina Faso RD Congo : Le Congo est un cas à part Par Boniface Musavuli. Photo: DR REVOLUTION. PARADIGME. MIRAGE. La chute du président Blaise Compaoré du Burkina Faso s est invitée dans le débat en cours en République Démocratique du Congo, où les partisans du président Joseph Kabila tentent d assurer son maintien au pouvoir en s affranchissant des limites de la Constitution actuelle. A Ouagadougou, la population a tout simplement mis fin au débat en chassant le président Compaoré alors que son mandat courait jusqu à fin A Kinshasa, la majorité présidentielle a eu de quoi s angoisser d autant plus qu elle avait dépêché au Burkina Faso une délégation qui devait assister au vote des parlementaires burkinabè convoqués pour modifier la Constitution. Pour l anecdote,les délégués congolais sont restés bloqués dans le pays, les nouvelles autorités ayant décrété la fermeture des frontières aériennes. Le message burkinabè ne pouvait pas être plus clair. Il serait pourtant hasardeux d envisager un scenario à la burkinabè sur le sol congolais. Même si l hostilité au maintien de Kabila au pouvoir est bien réelle, le Congo est dans une situation beaucoup plus complexe. Elle tient essentiellement au rapport à la violence et à l importance des enjeux géopolitiques, avec en toile de fond, le contrôle des immenses ressources stratégiques du Congo, et dont les Congolais font les frais. 1. Le rapport à la violence Contrairement au Burkina Faso, la République Démocratique du Congo est un pays dévoré par des violences armées et une interminable guerre déclenchée en 1996, avec un bilan astronomique de six millions de morts. Les autorités ont moins de scrupule à recourir à la violence contre la population. Une manifestation pacifique finit facilement dans un bain de sang, une constante confortée par l impunité chronique dont bénéficient les auteurs de répressions politiques. Les images de Ouagadougou où on voit les manifestants avancer droit sur les forces de l ordre qui reculent, sont difficiles à ramener des rues de Kinshasa. Ici, on tire dans le tas et on passe à autre chose. Il est donc possible que Kabila entreprenne de modifier la Constitution. Il est aussi possible que les Congolais protestent contre une telle décision. Mais ce qui est certain est que, là où les hommes de Compaoré se sont abstenus de tirer sur leur population, au point de perdre le pouvoir, les hommes de Kabila n hésiteront pas un seul instant. Kabila est d ailleurs au pouvoir à l issue des élections chaotiques de 2011 au cours desquels l armée et la police avaient massacré les opposants, sans état d âme, dans les rues de Kinshasa. Cinq ans auparavant, la répression s était soldée par un bilan de plus de mille morts. A côté des dirigeants congolais, les dirigeants burkinabè peuvent être considérés comme d admirables «gentlemen». Rien à voir avec leurs homologues de Kinshasa. Les morgues de Ouagadougou auraient été pleines et les urgences médicales débordées. Et Compaoré serait toujours maintenu au pouvoir. 2. Les enjeux Le Burkina Faso est un pays de km² et habitants. Le Congo est huit fois plus grand, quatre fois plus peuplé et plus difficile à mobiliser. Par ailleurs, l immensité de ses ressources minières a condamné le Congo, depuis plus d un siècle, à être la chasse gardée des puissances occidentales qui, tantôt nouent des alliances dans le dos des Congolais, tantôt s affrontent par Africains interposés pour le contrôle des ressources du pays. Ainsi, là où Blaise Compaoré n a besoin que de l aval des Français pour prendre et consolider son pouvoir, Joseph Kabila a besoin d une demi-douzaine de puissances étrangères pour accéder au pouvoir et commencer à régner sur le pays[1], les Américains ayant le dernier mot. Un président au Congo est ainsi au cœur de trop d enjeux économiques et géopolitiques pour être renversé par des manifestants, et les Congolais en ont pris conscience. Ils savent que si les partisans de Joseph Kabila entreprennent sérieusement de modifier la Constitution, c est qu ils auront obtenu l aval des Américains et des Européens, et que toute forme de résistance sera écrasée dans le sang, les capitales occidentales se limitant aux condamnations du bout des lèvres. Il est donc possible qu on ne puisse jamais voir des manifestants congolais aussi nombreux et déterminés que les Burkinabè. L histoire particulière du Congo, qui devrait se répéter, est que ses trois derniers présidents (Mobutu Sese Seko, Laurent- Désiré Kabila et Joseph Kabila) ont tous été imposés de l extérieur, à chaque fois dans des scénarios où le rapport de force tournait systématiquement en défaveur du peuple congolais[2]. L assassinat de Patrice Lumumba est resté comme le symbole de la défaite des masses populaires congolaises face à la puissance des oligarchies occidentales qui siphonnent les richesses du pays et décident de qui doit gouverner et pour combien de temps. 3. Les pouvoirs du président Le président Compaoré, comme quasiment tous les autres présidents africains, était, pour ainsi dire, le seul maître à bord. Il était, dans son pays, la seule autorité suprême, le seul chef des armées, le seul chef des administrations. Rien à voir avec le Congo où le président Kabila n exerce, en réalité, qu un pouvoir limité sur le pays. Le poids de la Mission de l ONU au Congo (la Monusco) est tel que le Représentant du Secrétaire général de l ONU au Congo, Martin Kobler[3], apparaît parfois comme le véritable président de la République. Pendant ce temps, le Raïs continue d être l objet de la méfiance des franges entières des Congolais du fait de ses liens opaques avec le régime rwandais de Paul Kagame, ce qui s est traduit par une forme d éloignement des masses populaires congolaises vis-à-vis de sa personne. Une configuration comme celle-là est telle que la population peine à identifier et à se focaliser sur un responsable de ses malheurs. Ainsi, au Congo, on manifeste plus souvent contre l ONU, accusée d inefficacité, que contre le président Kabila dont l influence sur le cours des choses est assez faible comparé à la carrure de ses deux prédécesseurs (Mobutu, Laurent-Désiré Kabila)[4]. Comment donc mobiliser des masses populaires contre un président aussi peu présent et dont on sait qu il n est pas la «pièce maîtresse» du système contesté? Car, au final, une révolution n a de sens que si elle affecte les intérêts des «acteurs majeurs» du système à abattre. Kabila a sa part de responsabilité, mais il est de notoriété publique qu il n est pas au centre du «système» qui fait mal aux Congolais. Bref, si au lendemain d une révolution populaire qui verrait le départ de Joseph Kabila, à l instar de Blaise Compaoré, une armée comme celle-là prenait le contrôle du pouvoir à Kinshasa, ça ne sera guère le bout du tunnel. Il y a un risque bien réel que l état-major soit composé des hautgradés rwandais et ougandais, et que le Congo continue d être piloté de l extérieur.. Il faudra du temps pour comprendre ce qu il en est de la révolution burkinabè qui fait déjà face àdes dissensions dans les rangs de l armée. S il ne s agit, pour un peuple, que de se débarrasser d un président dont on ne veut plus, c est fait à Ouagadougou et ça peut se faire à Kinshasa demain. Mais le plus important dans une révolution est que les révolutionnaires soient en capacité de maîtriser les enjeux et les agendas dont ils vont hériter au lendemain du «grand soir». Bien des révolutions, si pas toutes, ont débouché sur des lendemains qui déchantent. Pour rappel, des quatre pays qui ont été les plus touchés par le printemps arabe, seule la Tunisie semble s en être bien sortie[5]. Parce que lorsqu une révolution éclate dans un pays, les dirigeants du reste du monde prennent des précautions. Le mouvement ne sera jamais à l identique d un pays à l autre. Il serait bien naïf de croire que les faiseurs de rois occidentaux n ont pas encore anticipé le scénario d un soulèvement des Congolais contre le pouvoir de Joseph Kabila. Et si à l issue d un tel soulèvement à Kinshasa, l armée congolaise prenait le contrôle du pouvoir, à l instar de ce qui se passe à Ouagadougou, ce sera la marche vers l inconnu. En effet, l armée congolaise a la particularité d être une armée noyauté et gangrenée par une multitude d agents étrangers(essentiellement rwandais et ougandais), conséquence des deux décennies de guerres d agression, des accords secrets et d intégrations massive d individus de toute sorte dans les structures de commandement de l armée. Dans son ouvrage «Les armées au Congo»[6], Jean-Jacques Wondo décrit ce fléau avec beaucoup de gravité. En mai dernier, le colonel Mankesi, parti en exil, avait fait publier des révélations alarmantes sur l ampleur des infiltrations en masse dans les rangs des FARDC (l armée nationale congolaise). Et dans la perspective de 2016, une force surnommée «Légion rwandophone» devrait prendre position entre l aéroport de Ndjili et la ferme de Kingakati sous le commandement du général Gabriel Amisi. L unité devrait être constituée de soldats exclusivement rwandophones en mission pour réprimer les opposants. Une armée dans l armée. Bref, si au lendemain d une révolution populaire qui verrait le départ de Joseph Kabila, à l instar de Blaise Compaoré, une armée comme celle-là prenait le contrôle du pouvoir à Kinshasa, ça ne sera guère le bout du tunnel. Il y a un risque bien réel que l état-major soit composé des haut-gradés rwandais et ougandais, et que le Congo continue d être piloté de l extérieur. Il y a également un risque de voir le pays sombrer dans des batailles rangées entre unités de l armée selon les affinités des officiers dont la loyauté à la nation congolaise ne rassure guère. Le peuple aura mené sa révolution mais les fondamentaux du système qu il s agissait d abattre seront, soit maintenus en l état, soit contestés de manière chaotique. Autrement dit, une révolution pour rien [1] Pierre Péan voit dans l accession de Kabila au pouvoir la main des Américains sous la présidence de George Bush, des Français sous la présidence de Jacques Chirac, des Belges et des Rwandais (Paul Kagame). Cf. P. PEAN, Carnages. [2] Des quatre présidents qui se sont succédé à la tête du Congo, trois ont été placés au pouvoir par les Etats-Unis, usant de moyens détournés (Mobutu grâce au coup d Etat de 1965 organisé par la CIA, Laurent-Désiré Kabila à l issue de la guerre de l Afdl orchestrée par les Américains et les Britanniques et Joseph Kabila). Seul Joseph Kasa-Vubu, le premier président, a accédé au pouvoir à l issue d une élection démocratique. [3] Diplomate allemand. [4] Quel que soit le jugement qu on est en droit de porter sur les politiques menées par les deux présidents. [5] Les Egyptiens se sont retrouvés dans une impasse après que les Frères musulmans ont mis en minorité des révolutionnaires laïcs. L armée en a profité pour reprendre le contrôle du pays. En Libye, les manifestants ont offert un prétexte à l Otan pour bombarder le pays et éliminer Kadhafi. Scénario qui aurait pu être identique en Syrie si Vladimir Poutine n avait pas volé au secours du gouvernement syrien.

6 6 Ingeta Connections Ingeta sur le web: VIDEOS Congologie : Sur l importance de connaître l histoire du Congo et le sens du léopard Dans cet épisode de Congologie, Kambale Musavuli rappelle que la question du changement est celui du changement de système et non de personnes, insiste sur l importance de connaître l histoire du Congo et surtout des combats que les différents peuples et tribus du pays ont mené contre les envahisseurs, notamment belges. Il expose également le sens et l importance du léopard et la manière dont les belges en ont détourné le sens. L idée essentielle est la suivante: Les guerriers léopard représentaient la force du Congo et avaient des pouvoirs mystiques. Hergé quand il a écrit Tintin au Congo le savait. Les Belges le savaient. Il a donc décidé de prendre ce qui faisait la force du congolais et l a rendu négatif. Voir la vidéo sur ingeta.com Congologie : Les USA, les multinationales et le pillage du Congo : Quel rôle doit jouer la diaspora? Dans cet épisode de Congologie, Kambale Musavuli revient sur le rôle des USA et de leurs multinationales dans le pillage et la déstabilisation du Congo, rappelle pourquoi Kagamé est le Léopold II des temps modernes et expose des idées et stratégies pour que les congolais de la diaspora s organisent et s impliquent là où ils vivent dans l activisme politique et citoyen en faveur du Congo. L idée est que les congolais, où qu ils soient, doivent s organiser pour faire pression sur les gouvernements et décideurs de leurs pays de résidence afin qu à leur tour, ils fassent pression à Kinshasa pour déverrouiller l espace public et médiatique et les libertés fondamentales. Voir la vidéo sur ingeta.com Congologie : Le virus Ebola, le prétexte humanitaire et l invasion militaire américaine en Afrique Dans cette nouvelle émission de Congologie, Kambale Musavuli rappelle la génèse et le développement d Ebola au Congo, décrypte la manipulation du prétexte humanitaire et expose le plan militaire des Etats-Unis vis à vis du continent africain, par le biais de l Africom. Voir la vidéo sur ingeta.com NEWS + ANALYSES RESSOURCES + OUTILS CONNECTIONS + ORGANISATION CONSEILS + ACTIONS reinventons LE congo. ingeta.com ingeta.org ingetaweb.net

7 Ingeta sur les réseaux sociaux facebook.com/ingetaweb twitter.com/ingetaweb Livres 7 Pourquoi la RD Congo ne se développe pas* *Cet extrait, ci-dessous, est tiré du livre de Fweley Diangitukwa La thèse du complot contre l Afrique (Pourquoi l Afrique ne se développe pas). Editions L harmattan, 2010 (Pages 59 à 65). Pendant sa visite à Kinshasa, le lundi 10 août 2009, Mme Hillary Clinton, secrétaire d Etat américaine aux Affaires Etrangères, a demandé aux congolais de tourner la page du passé. Elle a dit : «Nous voulons travailler avec des gens engagés pour un meilleur avenir et non avec des gens qui se réfèrent au passé». Cette phrase, qui a retenu l attention de l élite congolaise disséminée aux quatre coins du globe, a été abondamment analysée et commentée, car elle est lourde de conséquences. [A chaque époque, on a toujours demandé aux Congolais d être amnésiques] partout où il va les crimes commis contre le Tibet par la Chine ; pour quelle raison le régime de Paul Kagame n a-t-il jamais tourné la page du génocide ; pour quelle raison les congolais doivent-ils oublier les pillages de leurs ressources naturelles et leurs six millions de morts? Ne s agit-il pas là d une injustice inacceptable de la part du président Kagame et de Mme Hillary Clinton, mais aussi de la politique américaine au Congo? Pour quelle raison les congolais doivent-ils, à tout prix, devenir amnésiques pour pouvoir coopérer avec les Etats-Unis? Voilà en quoi réside le complot contre la RD Congo. La communauté internationale souhaite trouver au Congo un peuple docile, malléable qui ignore son passé. Or il est de notoriété publique qu un peuple qui n a pas de mémoire est un peuple sans avenir dans la mesure où un tel peuple éprouve beaucoup de peine à se développer. Malgré les 10 millions de congolais qui périrent, sous la colonisation, dans les travaux forcés à cause des richesses de leur pays, à l indépendance, l Etat colonial belge interdit aux congolais de se souvenir du passé. La Belgique demanda aux leaders congolais d oublier le passé et de faire comme si rien de répréhensible ne s était produit au Congo. Mais têtu, Patrice Lumumba passa outre cette recommandation : il évoqua les douleurs atroces, l indifférence et l humiliation dont les congolais furent victimes sous la colonisation belge. Son discours jeta l huile sur le feu et ce fut l incident. Le roi Baudouin quitta Léopoldville sans plus participer au festin qui était prévu pour marquer l événement de l indépendance. Pendant la conférence nationale, le maréchal Mobutu ferma les travaux lorsque les délégués décidèrent d ouvrir les dossiers sur les assassinats et les biens mal acquis. Le pouvoir de Mobutu contraignit le peuple au silence et à ignorer son passé. Après la chute du régime tyrannique de Mobutu, Laurent-Désiré Kabila vint avec sa «révolution-pardon». La page de l histoire congolaise resta fermée et aucune sanction ne fut prise contre les dinosaures qui s étaient enrichis aux dépens du peuple pendant les trente-deux ans de dictature. Malgré les plus de six millions de congolais morts dans la guerre à l Est de la République entre 1995 et 2009 à cause des richesses minières de leur pays, le président rwandais, Paul Kagame, qui a sûrement été approché par les membres de son réseau proche du pouvoir à Washington, a demandé aux congolais, à Goma, le 6 août 2009, d oublier le passé et de se tourner vers l avenir. Curieusement, usant du même langage que Paul Kagame quelques jours auparavant, Mme Hillary Clinton a demandé aux congolais, à Kinshasa, le lundi 10 août 2009, de tourner la page du passé. Quand on sait que la guerre d agression contre le Zaïre (devenu la RD Congo) a commencé sous l administration de Bill Clinton le mari d Hillary Clinton -, cela fait réfléchir. A chaque époque, on a toujours demandé aux Congolais d être amnésiques. Mais pour quelle raison les Américains n ont-ils jamais tourné la page de l attaque contre les deux tours de New-York le 11 septembre 2001 ; Pour quelles raisons se sont-ils vengés en menant une guerre atroce contre le terrorisme en Afghanistan et en Irak ; pour quelle raison les français n ont-ils pas tourné pendant longtemps la page contre l annexion de l Alsace-Lorraine par l Allemagne nazie ; pour quelle raisons les juifs d Israël n ontils jamais tourné la page de la Shoah ; pour quelle raison les pays de l Europe occidentale continuent-ils d évoquer les affres des deux guerres mondiales ; pour quelle raison, en Europe, continue-t-on de poursuivre et de condamner les nazis qui ont commis des crimes contre l humanité ; pour quelle raison, le dalaï-lama rappelle-t-il Quelques semaines après son retour aux Etats-Unis, la même Hillary Clinton qui a demandé aux congolais de devenir amnésiques s est énergiquement opposée à la libération, en Août 2009 par le ministre de la justice écossais pour des raisons humanitaires, du libyen Abdelbaser Ali al Megrahi qui avait été condamné pour l attentat de Lockerbie en Tout en rappelant les circonstances de l attentat de l avion PANAM au-dessous de Lockerbie, s est-elle souvenue de ce qu elle a dit aux congolais sur les drames qu ils vivent? On ne demande jamais à un blessé dont la plaie est encore ouverte d oublier qu il a une plaie qui saigne. Un tel individu mérite d être convenable soigné. Le peuple congolais, qui est dans un état similaire, mérité d être «soigné» en punissant les auteurs des crimes commis sur le territoire national et en réparant les torts subis par les familles de victimes et par l Etat. Il sera ensuite possible de demander à ce même peuple d oublier le passé et de se mettre à construire l avenir avec l ennemi ou les ennemis d hier, comme la France l a fait avec l Allemagne. Une telle démarche n est pas possible dans le présent. C est même insensé et inimaginable. [Ce qui se passe en Afrique et particulièrement en République démocratique du Congo relève du vol organisé] Les matières premières de la RDC sont si importantes et si stratégiques que les grandes puissances et les firmes transnationales rechignent à laisser la gestion du patrimoine congolais entre les mains des congolais. Pour cette raison, elles préfèrent recoloniser la RD Congo en recourant à différentes stratégies obscures ; pour cette raison, elles préfèrent que la RD Congo soit dirigée par des hommes soumis, voire incompétents. Pour cette raison aussi, elles entretiennent la guerre à l Est du Congo. Pour cette raison également, il n y a jamais eu un universitaire à la tête de l Etat congolais. Seuls les soumis, les incompétents, les voyous et les criminels sont soutenus et propulsés par les Etat occidentaux et par les firmes étrangères L actualité du Congo est toujours tragique et l impunité y règne comme jamais auparavant. C est dans l économie de la prédation, qui a toujours été au centre de la gestion étatique, qu il faut trouver l explication de la pauvreté des congolais. Cette prédation s explique dans le cadre plus global des économies périphériques qui ont été désarticulées, excentrées et prolétarisées pour le plus grand bénéfice des pays du centre. Dans son allocution, Mme Hillary Clinton n a pas condamné un seul instant l agression perpétrée par le Rwanda contre le Congo. Pouvait-elle seulement reconnaître publiquement que le président rwandais, Paul Kagame, était soutenu dans sa destruction diabolique du Congo par son mari Bill Clinton ; pouvait-elle reconnaître publiquement que le président ougandais, Yoweri Museveni, a été soutenu dans sa folie meurtrière au Congo par le premier ministre britannique, Tony Blair? La réponse est NON. Les matières premières de la RD Congo sont si importantes et si stratégiques que les grandes puissances et les firmes transnationales rechignent à laisser la gestion du patrimoine congolais entre les mains des congolais. Pour cette raison, elles préfèrent recoloniser la RD Congo en recourant à différentes stratégies obscures... Malgré l assassinat du premier ministre congolais Patrice Lumumba, malgré les injustices criantes contre le Congo, malgré la dictature du Maréchal Mobutu, malgré les crimes odieux commis sous le régime de Joseph Kabange (dit Kabila) entraînant plus de six millions de morts, les grandes puissances et la cour pénale internationale, devenues complices des firmes transnationales, pilleuses des richesses du Congo, n ont jamais pointé le doigt sur les premiers responsables de la débâcle en les arrêtant et en les condamnant. Malgré les deux «rapports du groupe d experts (des Nations-Unies) sur l exploitation illégale des ressources naturelles et autres richesses de la République démocratique du Congo», la communauté internationale n a jamais établi le degré de responsabilité des uns et des autres alors que la cour pénale internationale de justice s intéresse à d autres dossiers. En droit, cela s appelle «non-assistance à un peuple en danger». Les américains, les canadiens, les britanniques, les belges, les français et les chinois, c est-à-dire tous les grands de ce monde, convoitent et pillent les ressources naturelles du Congo avec la complicité des dirigeants. Ce qui se passe en Afrique et particulièrement en République démocratique du Congo relève du vol organisé. C est un crime organisé semblable à celui commis au Congo sous le roi belge Léopold II et beaucoup d acteurs impliqués dans ce crime, en RD Congo, méritent la prison. L organisation planétaire du pillage des ressources naturelles s inscrit ni plus ni moins dans la poursuite de la logique de la traite négrière, de l esclavage et de la colonisation car des Etats, des entreprises et des réseaux des pays du Nord vivent du pillage, en d autres termes, sur le dos des Etats du Sud. Il suffit que les peuples africains se révoltent massivement contre le système actuel pour que des entreprises, voire des Etats du Nord fassent faillite. Mais contre qui et comment les peuples servilement exploités du Sud vont-ils porter plainte si déjà les grandes puissances parviennent à faire taire Carla del Ponte, l ancienne procureure de la Cour Pénale Internationale? Qui va oser arrêter les auteurs des crimes commis en silence en Afrique par les grandes compagnies pétrolières, par les industries d armement, par les multinationales, par les humanitaires? Qui va sanctionner les représentants que les Etats du Nord ont placés au pouvoir dans les Etats du Sud dans le but de les gérer pour leur compte? Pour que la réalité actuelle change, les africains doivent-ils reprendre la lutte armée menée autrefois pour acquérir l indépendance de leurs nations, - mais cette fois pour acquérir la vraie indépendance économique et politique? L argent des ressources naturelles va dans les poches des multinationales. L argent du pétrole, du coltan, du diamant, du cuivre, de l uranium, de l or, etc. n est pas distribué. Je repète : depuis l époque coloniale, les minerais ont toujours été pillés en Afrique ; les compagnies étrangères paient peu, voire très peu, pour leur acquisition. Ailleurs en Asie, en Amérique latine, la révolution est déjà en marche. Hugo Chavez donne un exemple aux africains qui doivent se mettre ensemble pour mener une révolte contre ceux qui pillent leurs ressources, contre la politique de la banque mondiale, du FMI, de l OMC, bref contre les réseaux mafieux du Nord. Les Etats-Unis, la France et la Belgique qui organisent des assassinats, des coups d Etat et/ou des fraudes électorales en Afrique n ont jamais été inquiétés ni poursuivis. En réalité, ce sont les Etats du Nord qui empêchent aux Etats du Sud de se développer et à devenir des partenaires. Depuis l accession des pays africains à l indépendance dans les années 1960, rien n a vraiment changé dans les relations Nord-Sud. Les entreprises du Nord s enrichissent toujours librement sur la misère des peuples africains. La colonisation se poursuit mais habillée autrement. [Chaque guerre est avant tout économique] Chaque guerre est avant tout économique. Les guerres en Afrique sont évidemment des guerres économiques au service des intérêts des multinationales. Un penseur a dit que les guerres en Afrique, comme des ponts, sont des constructions humaines, car ce sont souvent, sinon toujours, les entreprises transnationales qui créent des conflits pour que les dirigeants africains fassent appel aux Etats qui protègent leurs intérêts dans les pays tiers-monde et pour que les richesses de l Afrique soient sous leur contrôle. Lorsque la banque Mondiale et le FMI prêtent aux pays du tiers-monde, ils demandent des garanties qui sont les ressources naturelles que possèdent les Etats emprunteurs. Poursuivant la même logique que les firmes transnationales, toutes les richesses des pays faibles qui reçoivent des prêts des institutions financières internationales sont ainsi gérées par les firmes et les Etats du Nord qui prêtent à la Banque Mondiale et au FMI. Ne s agit-il pas là d un crime organisé? Est-il nécessaire de s interroger? Pour qui travaillent ces institutions financières internationales? Qui les dirige? Le monde a toujours été conduit par un petit groupe appelé élite. De la même façon, le peuple a toujours été contrôlé par une minorité constituée en autorité supérieure. En Afrique, l autorité supérieure a toujours été sous contrôle de l Occident. C est dans ce système d organisation planétaire que réside le complot contre l Afrique. Mais le jour où les peuples colonisés et exploités d Afrique se mobiliseront ensemble pour défendre leur pétrole, leurs matières premières ou encore leurs droits de propriété, le monde changera. Afin de mieux comprendre la stratégie mise en place pour coloniser l Afrique ainsi que la volonté occidentale de contrôler les économies africaines, il est nécessaire de reconsidérer la division du monde, et particulièrement celle de l Afrique, par les puissances occidentales. A l époque de l appropriation et du partage de l Afrique, le Congo était un cas à part, car il était une porte ouverte à toutes les puissances qui s intéressaient aux richesses innombrables du Congo. Cette réalité n a pas changé d un iota.

8 8 Notre histoire Ingeta sur le web: Quand nous disions que Mobutu devait partir... Par Jean-Pierre Mbelu. Photo: DR MEMOIRE COLLECTIVE. POLITIQUE. SOCIETE. Identifier les acteurs majeurs et mineurs de la descente du Congo-Kinshasa en enfer ; connaître le fonctionnement de leurs réseaux, les stratégies et les structures dont ils se servent tout au long de l histoire, etc. est un exercice difficile et salutaire pour des analyses pouvant participer de la création d un imaginaire alternatif dans le chef des forces du contre-pouvoir congolais. Cela peut être utile dans la quête d un projet de société participatif et alternatif dont le Congo-Kinshasa a besoin pour rompre avec la tragédie néocoloniale qui lui est imposée. Etudier le cas de Mobutu, dans ce contexte, nous semble important. La fronde menée contre Mobutu vers les années 1980 et surtout vers les années 1990 semble n avoir pas beaucoup tenu compte de ses origines politique et sécuritaire. Pour rappel, agent des services de sécurité étrangers, Mobutu fut aussi une créature politique occidentale. Les derniers documents déclassifiés du Foreign Affairs US traitant de l assassinat de Lumumba et des conséquences (proches et lointaines) de l intervention de la CIA au Congo-Kinshasa sont très éloquents à ce sujet. Avec Mobutu, l Occident (le 1% d oligarques d argent et leur Etat invisible) a procédé à la poursuite de la colonisation du Congo par le biais de la dette et la dictature. Ses tueurs à gage économiques que sont la Banque mondiale et le FMI ont été mis aux trousses de Mobutu quelque temps après l assassinat de Lumumba aux dépens des statuts de ces IFI. Mobutu a bénéficié des prêts de ces IFI déjà en Prenons le cas de la Banque mondiale. Eric Toussaint note que «la Banque a agi de manière répétée en contradiction avec l article IV de ses statuts. En effet, la Banque opère régulièrement des choix en fonction de considérations politiques. La qualité des politiques économiques menées n est pas l élément déterminant dans son choix. La Banque a régulièrement prêté de l argent aux autorités d un pays en dépit de la mauvaise qualité de sa politique économique et d un haut niveau de corruption : l Indonésie et le Zaïre en sont deux cas emblématiques. Plus précisément, les choix de la Banque relatifs à des pays qui représentent un enjeu politique majeur aux yeux de ses principaux actionnaires sont régulièrement liés aux intérêts et à l orientation de ceux-ci, à commencer par les Etats-Unis.» Les enjeux stratégiques et politiques US Vs La bonne gouvernance La mauvaise gestion des prêts octroyés au Congo- Kinshasa par ces tueurs à gage économiques par Mobutu interposé va constituer pour eux un stimulant les poussant à endetter davantage ce pays. Le rapport rédigé par le banquier allemand, Erwin Blumenthal en 1982, ne changera rien à cette pratique. «La très mauvaise gestion économique et le détournement systématique par Mobutu d une partie des prêts n ont pas amené le FMI et la Banque mondiale à arrêter l aide au régime dictatorial de Mobutu, écrit Eric Toussaint. Il est frappant de constater, qu après la remise du rapport Blumenthal, les déboursements effectués par la BM ont augmenté. Ceux du FMI également. Manifestement, les choix de la Banque et du FMI n étaient pas principalement déterminés par le critère de la bonne gestion économique. Le régime de Mobutu était un allié stratégique des États-Unis et d autres puissances influentes au sein des institutions de Bretton Woods (cela comprend la France et la Belgique) tant que dura la guerre froide. [5]» Bref, pour ces IFI, les enjeux politiques et géostratégiques l emportent sur le critère de la bonne gestion économique. (Il est curieux que les pays actionnaires dans ces IFI puissent être les mêmes qui ont des Instituts et des ONG évaluant le niveau de corruption des pays du Tiers Monde où leurs enjeux stratégiques et politiques la favorisent!) Mais pourquoi les enjeux stratégiques et politiques US l emportent-ils sur le respect du critère de la bonne gestion économique et des autres règles idoines des statuts de ces IFI quand elles opèrent dans le Tiers Monde? Pour une raison toute simple : elles participent, dès leur création, à l expansion de l empire US. Aussi, l idéologie expansionniste US n est-elle pas (uniquement?) le fait des institutions formelles officielles. Elle relève de l Etat profond. Celui-ci peut être appréhendé comme une coordination (au noir) de plusieurs clubs tels que le CFR (Council of Foreign Relations), le Siècle, la Trilatérale, etc. au sein desquels opèrent des hommes politiques, des journalistes, des syndicalistes, des membres des services de sécurité, des universitaires et d autres administratifs majoritairement occidentaux pour favoriser l avènement d un ordre mondial dominé par les USA et ses multinationales. La création du Groupe de Bilderberg en 1954 et de la Trilatérale en 1973 est à inscrire dans ce projet. Il est porté par ces institutions informelles chargées de manipuler, de soumettre et de noyauter les institutions classiques, l opinion nationale et internationale en travaillant, patiemment et sur le temps, à la fabrication de leur consentement sur la nécessité d imposer au reste du monde l hégémonie US. Qu elles soient de gauche, du centre ou de droite ; qu elles soient démocrates ou républicaines, elles doivent adhérer à tout ce qui concourt à cette hégémonie. Pour quelle fin? «Il faut, disait en conclusion des débats (menés à Davos en 1971), H. Perlmutter (économiste américain du CFR), que d ici 1991, nous ne soyons plus qu environ 300 multinationales pour contrôler tout ce qui concerne la recherche, l exploitation et la répartition dans le monde des matières premières clefs de notre époque.»[7] Ce contrôle assure aux USA leur place de la grande puissance mondiale indépassable. Historiquement, quand tombe le mur de Berlin, les USA se sont déjà fixés, plus de deux décennies un peu plus tôt, un objectif à atteindre en passant par la destruction des Etatsnations : un ordre mondial qu ils dominent. La guerre de libération de l AFDL et la logique expansionniste et néolibérale En Afrique, plusieurs pays organisent des Conférence Nationales Souveraines. C est-à-dire des rencontres citoyennes dressant des bilans critiques des années ayant suivi les indépendances formelles de leurs pays en vue de baliser un avenir meilleur. Sans peut-être s en rendre compte, ces CNS allaient à l encontre du nouvel ordre mondial US cherchant à détricoter, petit à petit, les Etats-nations au profit de grandes zones supranationales. (Le coup a déjà réussi en Europe avec Il revient aux patriotes congolais de construire, à court, moyen et long terme, un projet de société participatif, à même de transformer nos masses populaires en masses critiques disposées à défendre, au prix fort, la véritable indépendance et la souveraineté réelle de la RDC. la création de l Union Européenne, une œuvre influencée par le CFR et le Bilderberg.) La destruction de la Nation Congolaise bâtie, malgré tout, avec l apport d un membre de la CIA et des multitudes des Congolais(es) et sa profonde transmutation en Etat raté vont s inscrire dans cette logique de la transformation du monde en un vaste marché néolibéral contrôlé par l Etat profond US. En d autres termes, la guerre de basse intensité menée par cet Etat profond anglo-saxon au Congo-Kinshasa avec les proxies rwandais et ougandais s inscrit dans cette logique expansionniste et néolibérale. Quand ce pays sera proclamé libéré le 17 mai 1997, cela signifiera en profondeur qu il est mis sous tutelle anglo-saxonne avec la complicité de l ONU. Les consultations initiées par Mobutu en janvier-février 1990 et la CNS (07 août décembre 1992) n ont pas impliqué de près ou de loin les acteurs majeurs du nouveau désordre mondial. Ce faisant, les Congolais(es) ont procédé à un diagnostic insuffisant du mal zaïrois. Il pourrait en être de même si le dialogue demandé par l opposition congolaise participant majoritairement au programme Tomikotisa coaché par les supplétifs des acteurs majeurs de ce nouveau désordre mondial n implique pas ceux qui ont confisqué le cuivre, le coltant, l uranium, le cobalt congolais, etc. comme l explique très bien notre compatriote Kambale Musavuli sur Ingeta Web[8]. Quand nous disions que Mobutu devait partir, nous prenions comme partenaires soutenant les efforts déployés pour sa chute des agents d un nouveau désordre mondial fondé sur la disparition des Etats-nations et dont les vues sur le Congo-Kinshasa étaient aux antipodes de celles des Congolais(es) luttant pour un pays souverain. Quand nous demandons aujourd hui, pour plusieurs d entre nous, que le raïs parte, nous ne donnons pas toujours l impression d avoir tiré de leçons substantielles de ce passé pas très lointain. En rapport avec le Congo-Kinshasa, il est historiquement prouvé que sous le Président Eisenhower et au moment où Allen Dulles était chef de la CIA que Mobutu fut coaché par cette agence de sécurité américaine et que Lumumba fut assassiné. Une explication historique approximative lie l assassinat de ce digne fils du Congo- Kinshasa à l appel qu il aurait lancé aux soviétiques après que les américains aient refusé de lui venir au secours pour mater les sécessions kasaïenne et katangaise. La vérité est que Lumumba a signé son arrêt de mort bien avant l indépendance de son pays. Il était proche des milieux progressistes et lutter pour le droit à l autodétermination de son pays dans un contexte où le Groupe de Bilderberg combattait l émergence des Etats-Nations (souverains) et la CIA avait infiltrait les institutions congolaises avec la complicité de Mobutu et de sa cour. Le Congo et l Etat profond US Pourquoi les orientations de la politique étrangère du Congo de Lumumba devaient-elles dépendre des vues américaines, d un pays étranger ayant déjà infiltré les institutions formelles congolaises? Répondre à cette question en disant que cela a eu lieu pendant la guerre froide ne suffit pas. La guerre froide est un argument spécieux pour justifier cette colonisation américaine du Congo-Kinshasa. Cela d autant plus que la fin de la guerre froide n a pas coïncidé avec la fin de la guerre tout court. Il nous semble la réponse à notre question est à chercher dans les objectifs majeurs poursuivis par les clubs internationalistes créés par l Etat profond américain soucieux d imposer la pensée unique mondialiste, d inventer des espaces pouvant permettre aux groupes transnationaux de communiquer en privé et «de prendre des décisions adéquates pour manipuler les structures politiques classiques des deux côtés de l Atlantique.» Un peu plus tôt, avant la création du Groupe de Bilderberg (en 1954), le financement du Plan Marshall, le CFR s était déjà engagé à «faire en sorte que dans les vingt ans à venir, toutes institutions européennes passent sous contrôle américain.» Pour dire les choses autrement, la Belgique qui croit octroyer la souveraineté nationale et internationale au Congo- Kinshasa est infiltrée (et contrôlée) par l Etat profond US ; certains de ses dirigeants participent de ce projet majeur des internationalistes US. Le Congo-Kinshasa est devenu formellement indépendant pendant que son ex-métropole était sous le contrôle américain depuis la mise en place du Plan Marshall et de l idée de la Communauté du charbon-acier. Cette histoire ne nous est pas très bien connue. Elle doit être écrite et étudiée afin que les difficultés liées à la prise d initiative historique congolaise par les Congolais(es) puissent être bien comprises. Comme nous l avons déjà souligné dans la première partie de cet article, le Congo-Kinshasa infiltré par la CIA est aussi sous les fourches caudines des tueurs à gage économiques servant les enjeux géostratégiques et politiques US qu ont été (et que sont encore) la Banque mondiale et le FMI. Ce n est pas tout. Quand les personnalités internationalistes US estiment qu ils ont gagné la guerre froide et qu elles peuvent dorénavant produire les Etats ratés, elles orchestrent les guerres de basse intensité. Il est curieux de remarquer que l un des stratèges de ces guerres, Zbigniew Brzezinski, est un homme de confiance de David Rockeffeler, chef du Groupe Bilderberg et de la Trilatérale! En effet, Brzezinski, est, écrit Michel Collon, l homme qui a toute la confiance de l empereur du pétrole David Rockeffeler, et qui inspire ses think tanks. L homme qui a financé Ben Laden Laden afin de piéger l Union soviétique dans une guerre de longue durée et brisée son alliance avec le monde musulman.» La guerre de basse intensité imposée au Congo- Kinshasa après la chute du mur de Berlin et la fin de l URSS s inscrit dans un projet vieux de plus de cinq décennies: imposer au monde un Nouvel ordre mondial made in USA. Quelle est sa substance? Il s agit, répétons-le, de permettre aux entreprises multi et transnationales US (et alliées) de contrôler et de prendre possession des matières premières clefs (à travers le monde), d orienter la pensée et la recherche, de mettre fin au règne des Etats-nations en produisant des Etats ratés ouverts ou au marché non-régulé ou au chaos constructeur du désordre maîtrisé par les clubs internationalistes. Mobutu fut l un des acteurs apparents de ce projet; Kagame, Museveni, Mzee Kabila, Joseph Kabila et leurs clans ont servi et servent encore ce projet. Plusieurs membres de la Nomenklatura passé dans l opposition politique congolaise et coachés par les supplétifs des personnalités internationalistes du CFR, de Bilderberg et de la Trilatérale servent (consciemment ou inconsciemment) ce projet. La balle est dans le camp des patriotes congolais Le jeu que jouent l UE et son surgeon américain au Congo-Kinshasa n est pas de nature à contribuer, sous peu, à la stabilité et à l unité de ce pays. Pour preuve, par le canal de l Etat profond US et avec l aide de l OTAN, ils attestent qu ils ne sont pas encore convertis à l idée du respect du droit international et de celui de l autodétermination des peuples vivant dans des pays disposant des matières premières clefs. Dans son dernier Defense Planning, l Etat profond US définit, pour les années à venir, son objectif majeur en ces termes : «Notre objectif majeur est d empêcher qu une quelconque puissance domine une région dont les ressources seraient suffisantes à engendrer une puissance mondiale.» Tel est l enjeu des luttes et des guerres présentes et à venir dans un pays comme le Congo-Kinshasa et dans une Afrique vue comme simple réservoir des matières premières par le 1% d oligarques d argent occidentaux. Comment, dans ce contexte, dépasser avec beaucoup d intelligence et de sagesse, au Congo-Kinshasa, le simple appel au départ du raïs pour construire, à court, moyen et long terme, un projet de société participatif à même de transformer nos masses populaires en masses critiques disposées à défendre, au prix fort, la véritable indépendance et la souveraineté réelle de ce pays? Comment défaire le jeu des membres de la Nomenklatura passés sous peu dans une opposition de pacotille pour construire, dans la patience et sur le temps, un imaginaire alternatif capable de déconstruire la pensée hégémonique dominante et les structures économiques qui la perpétuent au profit d un contrepouvoir congolais tourné vers la démocratie-palabriquedirecte et promotrice d un Etat congolais plurinational et social? Ces questions devraient être portées par les minorités organisées et agissantes, soucieuses de l avènement d un Congo-Kinshasa digne et prospère. Quand nous disions que Mobutu doit partir, nous ne semblions pas très près à examiner en profondeur les moyens intellectuels, culturels, spirituels, économiques et sociaux dont nous disposions pour que son départ rime avec un projet zaïro-congolais alternatif conséquent. Allons-nous commettre la même erreur en criant Kabila doit partir? La balle est dans le camp des patriotes congolais et des autres congophiles vivant à travers le monde.

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