UNIVERSITE PIERRE MENDÈS FRANCE GRENOBLE II MACROECONOMIE Licence Economie et Gestion 2 ème année, 1 er semestre 2010-2011



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Transcription:

UNIVERSITE PIERRE MENDÈS FRANCE GRENOBLE II MACROECONOMIE Liene Eonomie et Gestion ème année, er semestre - Cyria GUILLAUMIN Corretion du partie du 4 janvier Questions.. a 3. d 4. 5. 6. 7. 8. a, 9.. a, Exerie. Fontions de omportement (a) Le revenu disponie des ménages est éga à Y T Y ty Y ( onséquent, a onsommation s érit : C RD + C Y + C R D.. Par C est une fontion de onsommation keynésienne ave a propension marginae à onsommer ( est-à-dire a proportion d un suppément de revenu qui sera onsommé par es agents) et C a onsommation inompressie (niveau panher de a onsommation, même si e revenu est nu). < < onformément à a oi psyhoogique fondamentae. () L investissement agrégé des entreprises est une fontion déroissante du taux d intérêt. En effet, un projet d investissement est entrepris uniquement s i est jugé rentae. Seon a théorie keynésienne, e sera e as si et seuement si effiaité marginae du apita (notion

qui peut être rapprohée du taux de rentaiité interne) est supérieure au taux d intérêt. Au fur et à mesure que e taux d intérêt est pus éevé, de moins en moins de projets d investissement apparaissent rentaes et sont don réaisés : investissement agrégé déroît orsque e taux d intérêt s éève. () C est une demande de monnaie keynésienne puisqu ee fait apparaître deux omposantes : a demande de monnaie pour motif de transation, fontion roissante du PIB (où, à niveau généra des prix donné, e oeffiient est d autant pus faie que a vitesse de iruation de a monnaie est forte) et a demande de monnaie pour motif de spéuation, fontion déroissante du taux d intérêt. Cette dernière déoue d un omportement d aritrage des agents entre des atifs finaniers dont e rendement est e taux d intérêt r et a monnaie dont e rendement est nu mais qui présente avantage de a iquidité. Au fur et à mesure que e taux d intérêt s éève, es agents sont de pus en pus nomreux à préférer aheter des atifs finaniers putôt que de détenir de a monnaie oisive : a demande de monnaie pour motif de spéuation déroît orsque e taux d intérêt s éève.. Equiire maroéonomique (a) C est manifestement une éonomie keynésienne : fontions de onsommation et de demande de monnaie keynésiennes, anayse de ourt terme où prix et saaires nominaux sont rigides tandis que offre s adapte à a demande. Les entreprises sont ontraintes sur eurs déouhés. Les hypothèses essentiees sont ees de a rigidité des prix et des saaires et e prinipe de a demande effetive : es prix en vigueur sur e marhé des iens ne permettent pas d assurer équiire entre offre et demande. Autrement dit, a apaité d offre étant supérieure à a demande effetive, seon a «rège de éhange voontaire» ou enore a «rège du ôté ourt», est e niveau de a demande qui détermine e voume du PIB. L équiire ressoures-empois Y C + G peut se ire ave un sens de a ausaité qui va de a droite vers a gauhe. La prodution étant ainsi fixée par a demande (inférieure à offre potentiee des entreprises), a demande de travai des entreprises n est pas déterminée par égaité entre produtivité marginae et saaire rée mais simpement par a ontrainte tehnoogique : si ee-i est représentée par a fontion de prodution Y F( N ), a demande de travai vaut

( Y ) N d F. Cette demande de travai étant inférieure à offre de travai, i apparaît du hômage keynésien (onjonture ar dû à insuffisane de a demande de iens). () L équiire ressoures-empois s érit : Y C + G Y Y + C C r + G Y + G r C est une oure Y ( r) déroissante, ii une droite : est a oure IS qui représente enseme des oupes ( Y, r) pour esques «équiire» sur e marhé des iens et servies est possie. On peut exprimer différemment en disant que ette oure indique, pour tout taux d intérêt, e PIB otenu sous hypothèse de a demande effetive. () L équiire sur e marhé de a monnaie s érit : M s d d M + M M M M Y r Y C est une oure Y ( r) roissante, ii une droite : est a oure LM qui représente enseme des oupes ( Y, r) pour esques équiire sur e marhé de a monnaie est possie. r (d) L équiire maroéonomique orrespond au point d intersetion entre es oures IS et LM : Y C + G + M + r [ C + G] ( ) + M (e) Appiation numérique : Y et r,5 5%. On trouve R 9, C 7 et I 8. D (f) La demande de travai est déterminée à partir de a ontrainte tehnoogique : 3

Y F Y A 3 / ( ) / 3 d N AN N F ( Y ) ( 9) 3 / 7 miions de personnes. s d Le hômage est aors U N N 3 7 3 et e taux de hômage U 3 u, %. s N 3 3. L effet des poitiques éonomiques (a) G + On voit dans expression de,5. r qu i dépend positivement de G : a reane udgétaire éève e taux d intérêt. Le méanisme est e suivant : aroissement de investissement pui stimue a demande et don e PIB. Sur e marhé de a monnaie, a demande de monnaie pour motif de transation est par onséquent pus éevée et, offre de monnaie restant inhangée, équiire ne peut pus se produire que pour une demande de monnaie pour motif de spéuation pus faie, don pour un taux d intérêt pus éevé. Cette hausse du taux d intérêt réduit investissement privé et don effet mutipiateur de a reane : est effet d évition. I est d autant pus éevé que : - a demande de monnaie pour motif de spéuation est moins sensie au taux d intérêt (i faut une variation forte de est-à-dire faie ; - investissement est pus sensie au taux d intérêt ( for. r pour rétair équiire sur e marhé de a monnaie), () Puisque e PIB augmente, a demande de travai s aroît et e hômage se réduit. () M + G,75. On voit dans expression de r qu i dépend négativement de M : aroissement de offre de monnaie permet, à PIB inhangé, d otenir équiire sur e marhé de a monnaie pour une demande de monnaie pour motif de spéuation pus forte, don pour un taux d intérêt pus faie. La reane de éonomie provient aors de aroissement de investissement 4

privé, d autant pus forte que est faie et fort. Puisque e PIB augmente, a demande de travai s aroît et e hômage se réduit. (d) C est a poitique udgétaire qui est a pus effiae ar e ho initia est déjà un aroissement de a demande de iens tandis que dans exerie de a poitique monétaire, effet sur a demande de iens n est qu un effet induit. L effiaité de a poitique udgétaire sera d autant pus forte que effet d évition est faie et don que effet de a poitique monétaire est faie (puisque e sont es mêmes paramètres qui onditionnent un et autre). 5