ENVI-F-409. Economie écologique. Séance 8 13 Mai 2015. Tom Bauler tbauler@ulb.ac.be Supports de cours : http://tbauler.pbworks.com



Documents pareils
Pe#t déjeuner Prévention des risques professionnels dans la Mutualité

AVIS A MANIFESTATION D INTERET N 017/MPT/2013/UCP/CAB

Influences de la Banque mondiale sur les poli3ques éduca3ves en Afrique de l Ouest

Vers un Système unique d informa4on na4onale de médicaments au Mexique, dans le cadre du suivi de l OMD 8.13

INTRASTAT No ce explica ve Merkbla

H2PS engage ses compétences auprès des entreprises et des parculiers par la mise en place de soluons d accompagnements et de services.

Cabinet de Conseil STRATÉGIE MANAGEMENT ORGANISATION JURIDIQUE FORMATION AVEC BW CONSULTANTS CHOISISSEZ DE GARANTIR VOTRE DEVELOPPEMENT

Évolu>on et maintenance

Commerce interna,onal Master 1 Weller Interna,onal Business school /02/15

Professionnalisa+on des acteurs de l'éduca+on prioritaire à par+r du développement de pra+ques collabora+ves

Active Asset Allocation

Focus: Les projets pour le renforcement des compétences

Knowledge Management D. Chauvel, 13 Novembre Journée Mondiale de la Qualité Université Aix Marseille

Santé, condi,ons de travail et égalité professionnelle F/H Comment agir?

Le contrôle fiscal anno 2013

Guide du démembrement

COMPÉTENCES ET PROFILS AVANCÉ DES SOINS INFIRMIERS pour améliorer les résultats d'accès et de santé

LE SUPPLIER RELATIONSHIP MANAGEMENT EN PRATIQUE

CATALOGUE DES OFFRES 2014

Les hommes cadres et l égalité professionnelle

Stages intra- entreprise stages de forma,on à des,na,on des managers et dirigeants. Catalogue

Le secteur de la Mutualité. Présenta*on des organismes Structure et caractéris*ques des emplois Zoom sur les mé*ers

DAY 2 #HUBMWC TRENDS MOBILE WORLD CONGRESS HUBinstitute.com

Octobre Cybersécurité. Guide pra3que

Chapitre 4 La prise en compte de l informa6on dans le modèle de marché

SÉLECTIONNER LES MEILLEURS CANDIDATS : L APPORT DES OUTILS D ÉVALUATION AU RECRUTEMENT ET À LA MOBILITÉ INTERNE

MTI820 Entrepôts de données et intelligence d affaires. Les applica+ons de BI

Qu est ce qu une PME? 4. Pourquoi investir dans une PME? 6. Comment investir en direct dans une PME? 10

Présenta)on de Mathieu Jaspard Coordinateur de recherches. Gilles Condé A0aché de recherches

MTI820 Entrepôts de données et intelligence d affaires. Gouvernance des données et ges1on des données de référence

Les conditions de travail pour l attractivité des métiers de la maintenance éolienne 1 er éléments ouverture vers d autres métiers de la filière

Les méthodes Agiles. Introduc)on aux méthodes Agiles Exemple : Scrum

Profils du Diplômé (profils de sor2) de la forma2on de médicine au Chile

Réorganisation et restructuration de sociétés: actualités et opportunités fiscales

Communauté d aggloméra0on Orléans Val de Loire

Poli%que ins%tu%onnelle: le numérique au service de la forma%on à l Université Laval CFQCU Paris, 26 mai 2015

Une organisa+on rigoureuse, une offre complète et innovante

La formation des IOBSP

DOCUMENTATION KAPTravel Module de gestion des appels de disponibilité

Architecture matériel et logiciel 2

USER EXPERIENCE ET DATA : AUGMENTER LES CONVERSIONS GRÂCE À UN PARCOURS UTILISATEUR OPTIMISÉ

[ La série de normes EN x-y, Réponse de l Europe à l Uptime Institute et au TIA 942-A? ]

Prépara&on Opéra&onnelle à l Emploi de BASYCA (POEB) BASYCA SAS FRANCE - Anzize BADAROU

PIB : Définition : mesure de l activité économique réalisée à l échelle d une nation sur une période donnée.

REPUTATION INSIGHTS Par Laurent Reynes

Programme «INVESTISSEUR»

Dysplasie osseuse. Groupe hétérogène de maladies géné%ques 440 types individuellement très rares Manifesta%ons possibles :

22ème Conven*on na*onale de l Intercommunalité 14 octobre Mutualisa*on : déployer les nouveaux ou*ls de la réforme

LA DIGITALISATION DE LA RELATION CLIENT

Les Français, l épargne et l assurance vie Une enquête Ipsos pour la Fédéra;on Française des Sociétés d Assurances. Janvier 2013

«UN REIN C EST PAS RIEN»

L exclusion sociale par les ins0tu0ons financières

Présenta6on Isatech. ERP, Décisionnel, Architecture Systèmes & Réseaux. Isatech Tous droits réservés Page 1

Les formations. calipia. novembre 2014 à mai 2015

Emergence du Big Data Exemple : Linked Open Data

Lettre de prospective n 48 janvier 2015

Quelles Vaccina,ons en santé au travail? Actualités. DIU- IST Mardi 14 avril 2015 ACMS Dr Arthur Fournier

TRANSFORMATION DIGITALE : COMMENT INDUSTRIALISER ET PÉRENNISER LA MÉTHODE AGILE À PLUS GRANDE ÉCHELLE

Parcours de soins, solu/ons de partage Évolu/ons des poli/ques na/onales & Mises en œuvre régionales Séminaire IFERISS 17 Avril 2014

BENCHMARK CONCURRENTIEL PERMANENT : PRIX, CONDITIONS, PROMOTIONS, INNOVATIONS

Stage Ini*ateur Club Comité Départemental 54 Nancy 11 et 12 octobre Les responsabilités des encadrants

Sécuriser et enrichir les transactions financières. URYX Capital

L empreinte environnementale du groupe Accor Application de l approche cycle de vie au niveau d une organisation

LE 1 er BAROMETRE ANNUEL DES ETUDES DE MARCHE (FRANCE) - Résultats Une ini5a5ve. avec le sou5en de

Rapport Annuel 2013 Rapport Annuel 2013

Réunion de rentrée Licence PER Programma3on en environnement répar3. Année universitaire

CHAPITRE 9 De l internaconalisacon à la mondialisacon des produccons et des échanges

Jérémie Grodziski. Architecte Logiciel. Présenta2on Domaines et Compétences Contact Références Modes d interven2ons Exper2se Technologique

Vision, Stratégie Changement Leadership

Coopération Textile dans la Zone EuroMed

L Europe s engage en Mar/nique auprès des Entreprises

Le financement de l économie Jézabel Couppey- Soubeyran PSE Université Paris 1. Journée PAF, académie de Versailles

MOBILE FIRST : PARTIR DU MOBILE POUR DÉVELOPPER ENSUITE LES AUTRES DEVICES OU OPTER POUR LE RESPONSIVE DESIGN?

Ges$on des clients du réseau pédagogique. Stéphan Cammarata - DANE Strasbourg - Version 10/2013

Collabora'on IRISA/INRA sur le transfert de nitrates et l améliora'on de la qualité des eaux des bassins versants:

ÉTUDE DU POTENTIEL DE DONS NON ALIMENTAIRES Rapport d étude. Etude copilotée et cofinancée par : Etude menée par :

Intelligence Inventive

La coopération dans un contexte de recherches doctorales Cooperation amongst PhD researchers. Josée Charbonneau Anne- Marie Merrien 28 mai 2014

Les Organisa+ons Non- Gouvernementales et les réseaux sociaux

L Economie Sociale et Solidaire

Ruptures rêvées et changements réels : nouvelles mobilités et systèmes automobiles

Le centre d exper,se régional Grand Sud- Ouest Data Center

Economie Industrielle des accords sectoriels

Qu est- ce que Bien- Copyright Quo.ent Factor Inc., 2011

Sortie de crise : Relance ou changement de cap?

LA LOGISTIQUE LES BONNES QUESTIONS À SE POSER

Emergence du Big Data Exemple : Linked Open Data

Critique des conditions de la durabilité: application aux indices de dév...

FICHE SYNTHÉTIQUE LES DIGITAL INFLUENCERS ET LE COURRIER PUBLICITAIRE. 1ère par(e : percep(on & usages du courrier

DÉPLOIEMENT 4G ET FIBRE : PREMIER BILAN ET PERSPECTIVES

Commune de Houdain Analyse financière

PRÉSENTATION GÉNÉRALE

CONSOLIDER LES DETTES PUBLIQUES ET RÉGÉNÉRER LA CROISSANCE. Michel Aglietta Université Paris Nanterre et Cepii

Catalogue de FORMATIONS 2015

Entrepôt de données et l Analyse en ligne. Maguelonne Teisseire Hugo Alatrista Salas hugo.alatrista- salas@teledetec9on.fr Flavien Bouillot

FORUM CETO 2012 SOCIAL MEDIA & TOUR-OPERATING. Anne-Servane LASSERRE Marketing Director contact@milky.fr

Le prêt participatif : Historique

La protection sociale des salariés

Atelier «Eco-construction et efficacité énergétique»

Transcription:

ENVI-F-409 Economie écologique Séance 8 13 Mai 2015 Tom Bauler tbauler@ulb.ac.be Supports de cours : http://tbauler.pbworks.com

Chapitre 9 : Penseurs hétérodoxes Ostrom vs Hardin. Lectures ins3tu3onnelle et évolu3onniste (i.e. «ins3tu3onal and evolu3onary economics») de l exploita3on des ressources environnementales. Les biens communs aujourd hui. De Hardin à Ostrom: de la narra3ve à l empirique. Le bien- être et l u3lité aujourd hui: Sen, Alkire et Nussbaum et leurs approches par les capabilités.

Ostrom : les fondements Elinor OSTROM (USA, 1933-2012). Première (et unique) femme avec un Prix Nobel en économie. Contextuel à retenir : Majeure par3e de sa carrière en couple, avec son mari Vincent Grosse par3e du travail empirique repose explicitement sur une armée d étudiants D origine poli3cienne Approche ins3tu3onnelle des réac3ons collec3ves à des défis de «ges3on» «Common pool resource systems» Ostrom approche le problème par l empirique, i.e. des «rich descrip3ons» qu elle fait insérer dans une banque de données : Observer, comprendre, contextualiser, comparer. Généraliser des «pa^erns». Valider des observa3ons par des expériences. Démathéma3sa3on des sciences économiques! Qui se comporte comment en ayant recours à quelles règles formelles et informelles? Constate le fait qu il y a des réac3ons! Constate l énorme diversité des réac3ons des collec3fs locaux; i.e. argumente pour une forte contextualisa3on des réponses

Ostrom : l approche Elinor OSTROM (1990), Governing the commons: the evolu2on of ins2tu2ons for collec2ve ac2on. Cambridge University Press. Travail repose sur un tout premier mémoire de fin d études sur un aquifère californien: iden3fica3on des modes de fonc3onnement ins3tu3onnalisés. Retour sur ce système après une décennie, un peu par hasard, et surprise de voir le système de ges3on perdurer. Privilège donné à des analyses longitudinales («evolu3on of ins3tu3ons»): Intérêt fort a^ribué aux processus de décision, ou plutôt aux processus collec3fs de mise en norme et tels qu ils changent et s adaptent aux condi3ons locales Privilège donné à des analyses contextualisées de systèmes d acteurs : «Gouvernance polycentrique», i.e. non- éta3que ou non- exclusivement sous emprise éta3que Contextualisa3on par le type de ressource naturelle

Ostrom : le fond Iden3fica3on de principes de «ges3on» récurrents «Ges3on» dans le sens d une auto- généra3on de règles et normes définies dans l inters3ce homme- société- nature. Ce n est pas une ac3vité de ges3on dans le sens classique du terme. Récurrents dans le sens d une analyse en grands nombres Principes et «pa^erns» iden3fiés : Fron3ères et périmètres du Common Pool Resource System (CPRS); capacité d exclure/inclure les par3es Règles et normes sont localement contextualisées Défini3on des règles est un exercice/processus partagé et collabora3f Surveillance et contrôle est intériorisé au système (et aux acteurs) Sanc3ons transparentes et échelonnées Systèmes de ges3on des conflits bon marchés Accepta3on de l auto- ges3on par les autorités publiques Hiérarchisa3on et imbrica3on claires des CPRS

Ostrom : le fond De fait, il y a 4 familles (ou plutôt 3+1) de variables dans le cadre d analyse : Caractéris3ques de la ressource et des unités Caractéris3ques des groupes d u3lisateurs Caractéris2ques rela2ves au système de gouvernance (hors- CPRS) Caractéris2ques rela2ves au système de gouvernance (intra- CPRS)

Ostrom : conclusions U3litarisme et Economisme classique repose sur l hypothèse explicite que: Alloca3on efficiente de ressources rares/limitées passant par la compé33on Marché est le mécanisme invisible qui permet ce^e alloca3on et organise la compé33on Ostrom : Collabora3ons dans la détermina3on de règles : Systèmes de normes visibles vs. Marché anonymes Collabora3on entre acteurs vs. Compé33on entre acteurs Efficience comme objec3f/critère d évalua3on vs. Pérennité de la ressource/ collabora3on Ressources rares par capitaux nécessaires à leur exploita3on vs. Ressources rares par accès régulés aux CPRS

Perspec3ves : Ostrom : les perspec5ves Quid si on dépasse le niveau local? Validité (par3elle?) pour les problèmes globaux, genre le CC? Comment s imbriquent les CPRS? Chevauchements, transla3ons, hiérarchisa3ons? Quel rôle ac3f ou passif pour l acteur public? Accélérateur- facilitateur pour l émergence de systèmes de délibéra3on CPRS? Comment lier CPRS à la no3on de gouvernance d une manière plus large? Quelles spécificités pour des CPRS environnementaux? Ostrom ne parle pas que d environnement, mais aussi (p.ex.) de systèmes d informa3on (ex. internet) Ostrom et les CPRS deviennent de fait aujourd hui un cadre d analyse!

Sen: les fondements Amartya SEN (IND- UK- USA, 1933). Premier Prix Nobel en économie avec un background culturel «du sud», ou plus précisément «colonial». Contextuel à retenir : Travaille pour comprendre des problèmes réels. Base du travail et de l intérêt: expliquer les catastrophes économico- humaines (ex. famines) Successeur des théories du choix social, i.e. social choice theories Il est le seul «vrai» néo- libéral contemporain; il s intéresse à la liberté de choisir Penseur du Human Development Report, et de l Indice du Développement Humain Sen théorise à par3r d une approche philosophico- économique: Poursuit et retourne - le travail de John Rawls et co. Boucle la boucle avec les philosophes et penseurs du 19 ième siècle qu on iden3fie aujourd'hui comme les premiers économistes (Malthus, Ricardo )

Sen: l approche Amartya SEN (1981), Poverty and Famines: An Essay on En2tlement and Depriva2on. Clarendon Press. Ini3alisa3on du travail par une analyse (et surtout, une révolte) face aux famines coloniales en Inde: Comprendre pourquoi des popula3ons en3ères meurent, alors que le stock de nourritures ne diminue pas Placer l accès aux ressources dans une autre perspec3ve que purement commerciale/pécuniaire Évaluer les conséquences des conflits en d autres termes que purement pécuniaires Sen se distancie de toute tenta3ve d ériger son canevas en une théorie Ce qui est important aux yeux «des gens» sont les libertés de faire ou d être qui sont affectées par des actes XY, et non pas les diminu3on des revenus ou des PPP Brise la mécanique dichotomique entre revenus = choix

Une terminologie nouvelle émerge : Sen: le fond Capabili2es (capabilités ou capacités) Func2onings (Fonc3onnements ou ressources) Facteurs de conversion Exemple embléma3que: quelqu un est en train de souffrir de faim. Son bien- être découlant de ce^e situa3on va être surtout influencé par le fait si: C est un guru qui ne mange pas un musulman en journée pendant le ramadan une fille qui souffre d anorexie un boxeur qui fait un régime pré- compé33on une personne vivant une famine

Sen: le fond Bien- être se mesure p/r à la liberté de choix qui a donné lieu à une situa3on, et non pas par rapport aux conséquences primaires résultant de la situa3on: «Substan2ve freedom to live a life one values or has reason to value» = capabilité Pour exercer ce^e liberté, nécessité de recourir à des ressources: «Capabili2es depend on the availability of resources, e.g., disposable revenue, but also other market or non- market goods and services, but also on the personal ability to use those, as well as the social and environmental factors enabling such use» = fonc3onnements Accès égalitaire à des ressources (i.e. Rawls), ne donne pas le même degré de liberté de choix : «people differ in their abili2es and possibili2es to use an iden2cal amount of resources» = facteurs de conversion Interpersonnel - voire intergénéra3onnel - existe : Mes capabilités peuvent dépendre de l accès aux ressources des autres, voire des animaux

Sen: conclusions Sen ne développe pas une liste fermée de fonc3onnements- capabilités à évaluer pour déterminer le niveau de capabilités de tout un chacun: Espace évaluateur est totalement ouvert; il faut inves3guer au cas par cas en faisant parler les gens (freedom to choose = freedom to define) Martha Nussbaum et Sabina Alkire définissent cet espace avec des dimensions: Nussbaum : santé, intégrité de la personne, sens, pensée et imagina3on, émo3ons, raison pra3que, affilia3on, autres espèces, jouer, contrôle de son environnement. Avec l argument que toutes ces dimensions doivent être respectées par un seuil minimal pour honorer l objec3f de jus3ce Alkire : travaille les évalua3ons mul3dimensionnelles de la pauvreté; et argumente fortement l opéra3onabilité de la Capability Approach de Sen sous condi3on que l évalua3on passe par un moment par3cipa3f avec les popula3ons Sen ne rend pas jus3ce à l environnement; il ne reconnaît pas les ressources environnementales ou la qualité environnementale comme étant des fonc3onnements par défini3on

Perspec3ves : Sen: les perspec5ves Poli3ques environnementales coerci3ves sont des destructeurs de capabilités. Ou pas? Ex. imposer le modal shiz vers le vélo Opéra3onabilité malgré Alkire est suje^e à discussion, surtout quand il s agit de comprendre la rela3on avec l environnement Human Development Index (et consort) ne sont que par3ellement convaincant Il y a un problème d agréga3on du niveau individuel vers le niveau sociétal: comment évaluer en terme d évolu3on de la liberté de choix, une situa3on qui augmente mon «human flourishing», mais diminue le vôtre?

Sen: les perspec5ves Source : Pelenc J. (2014) Source : Pelenc J. (2014)

Synthèse

Table des ma5ères Chapitre 1 : La Nature en science économique - Histoire du traitement de la Nature dans la science économique depuis les auteurs classiques jusqu à aujourd hui. Introduc3on au vocabulaire de base u3lisé pour le reste du cours, donc à certaines no3ons clés (tels que biens publics/communs/privés, défaillances de marché en absence de prix, capital naturel...). Chapitre 2 : La rela<on entre «bien- être économique» et environnement - U3litarisme, développement humain, bien- être et le rôle de l environnement. Fonc3ons d u3lité. Bien- être inter- temporel et le problème de l actualisa3on. Concep3ons économiques de la durabilité et subs3tu3ons des facteurs/capitaux. Fonc3ons de produc3on. Les biens «communs» : Hardin vs Ostrom. Chapitre 3 : Externalités environnementales et leur valua<on monétaire - Conceptualisa3ons d externalité environnementale ; défaillances de marché (précisions). Coase & Pigou. Méthodologies de valua3ons monétaires : valua3ons monétaires indirectes/ préférences révélées : travel cost, hedonic prices, protec3on cost. Valua3ons monétaires directes/préférences déclarées: con3ngent valua3on. Valua3ons monétaires par impact pathways : ExternE. Applica3on des valua3ons dans le domaine des services écosystémiques (TEEB). Marchés de la biodiversité.

Table des ma5ères Chapitre 4 : Coûts- bénéfices et poli<ques environnementales - Les principes d une analyse coûts- bénéfices /efficience environnementale. Les problèmes concrets de l actualisa3on dans le cas des ACB. Stern- review et les coûts- bénéfices de la poli3que clima3que. Chapitre 5 : Le développement (économique) et l environnement - Croissance économique et environnement : Kuznets curves. Rebound effects Jevons Paradox. Au- delà de la croissance : steady- state, décroissance, prospérité. Au- delà du développement : Sen, Nussbaum, Alkire. Chapitre 6 : L économie du climat, et les marchés du carbone L économie du climat. Théorie des marchés de droits d émissions. Protocole de Kyoto et les marchés de CO2. Le système EU- ETS. Offset personnel & MDP. Chapitre 7 : Les indicateurs économiques alterna<fs - Le rapport S3glitz- Sen- Fitoussi : concep3ons et défaillances du PIB. Alterna3ves et problèmes d indicateurs. Les tableaux/ comptabilité input- output, de ma3ères. Comptabilité des services écosystémiques. Un exemple concret d alterna3ve : l ISEW pour la Belgique.

Table des ma5ères Chapitre 8 : «Fron<ères» de l économie environnementale - Instrument économique de poli3que environnementale : Les paiements pour services écosystémiques. Instrument poli3co- économique de poli3que interna3onale : La de^e écologique. Instrument économique de poli3que environnementale : La taxe carbone et la fiscalité environnementale.

- Économie sta3onnaire steady- state economics - Soutenabilité faible et forte règles de subs3tu3on des capitaux - Biens privés et biens publics - Tragédie de communs tragedy of the commons - Stern review, «the costs of inac3on» - Valeur économique totale, valeurs d usage, valeurs de non- usage - Aménités environnementales - U3litarisme - Taux d actualisa3on - Externalités environnementales (néga3ves et posi3ves) - Valua3on par préférences révélées / déclarées - Prix hédonistes No5ons essen5elles - Méthodes des coûts de transport - Valua3on con3ngente - Méthodes des coûts d évitement/ protec3on - Méta- analyses de valua3on monétaire - Méthode des «chemins d impacts» - Analyse Coûts- Bénéfices environnementale - «Environmental Kuznets Curve» - De^e écologique - Consentement à Payer / Consentement à Recevoir Willingness to pay / accept - Paiements pour services éco- systémiques et le schéma intégrateur (à )