Votre patrimoine est une histoire qui s écrit Macroéconomie Avril 2016 Olivier KELSCH Conseiller Privé Gérant Mob. 06 25 83 20 79
SYNTHESE 1 Nous comparons plusieurs approches des marchés : Notre analyse graphique renvoie des signaux nuancés. Mais une baisse jusque 2017 est possible après un pallier à court terme. L élément conjoncturel fort du moment est l évolution du prix du pétrole. Sa baisse traduit une baisse de la demande, perçue comme le signe d un ralentissement économique mondial. Mais elle illustre aussi une guerre de l offre, destructrice, depuis le lancement américain des gaz de schistes et le retour de producteurs historiques (Iran). Le prix de la stabilité est estimé autour de 60$ le baril alors que l Arabie Saoudite accepterait un prix de 20$. (Mars plafonne à 40$). La macro-économie entretient la perspective d une croissance faible mais durable. Le chômage est en baisse en Europe (10,3%). Il a même retrouvé son niveau d avant crise 2008 aux Etats-Unis (à 4,9%), grâce à une création d emplois nette soutenue. La hausse des salaires s organise dans le monde. La croissance du PIB devrait légèrement accélérer en Occident alors qu elle fut en 2015 de 2,5% aux Etats-Unis et de 1,5% en Europe. Pourtant, l inflation reste faible, l immobilier et la consommation marquent un pallier dans la hausse. Notre conclusion : Les indicateurs montrent une phase de stabilisation, à la baisse comme à la hausse. Faute de pouvoir mesurer une tendance certaine, mieux vaut rester prudent dans ses allocations et lisser ses investissements.
ANALYSE GRAPHIQUE 2 Selon les signes négatifs du CAC 40 Constats sur le long terme : Hausses sur 4 ans et baisse sur 2 ans. Epaules autour des 4.480 pts. Risque de baisse à venir. Le plancher de crise (techno en 2002, subprime en 2009, dette en 2011) se situe autour de 2.940 pts d ici 2018. L inflexion de la MA50 à la croisée du graphique hebdomadaire annonce un changement de tendance dans les cours. Les perspectives seraient ainsi à la baisse depuis décembre 2015.
3 Selon les signes positifs du CAC 40 La tendance de long terme est positive depuis l inflexion de la MA50 en 2012. La menace d une fin de cycle pourrait toutefois se renforcer en cas d intersection des courbes. Le creux de cycle serait alors vers fin 2017. L inflexion de la MA50 à court terme confirme le signal hebdomadaire négatif de décembre. Mais depuis mi-février, la tendance au jour le jour est sur le point de s inverser positivement. CONCLUSION GRAPHIQUE : Les signes négatifs sont clairs là où les signes positifs sont incertains. Notre conclusion graphique est une alerte sur une tendance à la baisse jusque fin 2017. Le CAC 40 pourrait toucher les 2.930 pts. La logique à rechercher serait motivée par : une fin de cycle depuis 2015 (les US, la Chine ou le pétrole?), combinée à une crise de confiance majeure (l échec des politiques monétaires?)
ANALYSE CONJONCTURELLE : LE PETROLE FAIT LES MARCHES Pétrole WTI A défaut d accord satisfaisant, un contexte plus favorable Le cours du WTI touchait son plus bas le 11 février 2016. 4 Depuis, les marchés saluent la capacité des pays de l OPEP, de la Russie et du Venezuela, à reprendre ensemble les négociations sur la limitation de la production de pétrole. Euro Stoxx 50 S&P 500
ANALYSE MACRO-ECONOMIQUE 5 Les Etats-Unis Doutes sur l autonomie de la croissance économique (PIB(e) +1% au T4 2015) Points positifs Dynamisme du secteur privé Robustesse de l immobilier et de la consommation Assainissement des dépenses publiques, favorable à l économie à moyen terme (Déficit budg. à 4% du PIB) Points négatifs L affaiblissement des indicateurs de croissance Repli des perspectives dans les services Les craintes de défauts dans le secteur énergétique Tendance positive Les US connaissent une renaissance industrielle avec la maîtrise de deux clés de compétitivité : la main d œuvre et les ressources énergétiques. Le dollar, très volatil, se renforce depuis 2008, conformément à une économie forte aux US et à l assouplissement monétaire dans le monde. Facteurs de volatilité La croissance américaine ne profite pas à l industrie, confrontée à la déflation importée. La chute des prix des matières premières (pétrole en particulier) menace la rentabilité de ses programmes d investissements dans la production des ressources. PIB 2015 : +2,5% 17.530 G$ (source FMI) Dette publique : 106% x PIB 18.580 G$ Baisse Volat. Du côté des marchés 2015 max 14-16 2011 Dow Jones -2,2% -12% 4,0% S&P 500 +0,2% -12% 4,0% Nasdaq +8,4% -18% 7,5% Templeton (USD couvert) +5,3% -19% 6,6% Templeton (USD non couvert) +15,9% -25% 14,2% Données au 31 décembre 2015
Un tassement dans la croissance américaine 6 Création d emplois aux US Confiance des consommateurs PIB trimestriel - avancé Le niveau soutenu des créations d emplois illustre une économie robuste. Le chômage est tombé à 4,9%. La confiance des ménages, à bon niveau historique, cesse de progresser depuis plusieurs mois. La croissance du PIB est en repli, conformément aux perspectives ISM. Elle est soutenue par la stabilité de la consommation. Données au 8 avril 2016 Une Fed en proie au doute : En mars, la banque centrale américaine diffère la remontée de ses taux directeurs. Malgré la création d emplois, la croissance économique se tasse et les perspectives se réduisent dans les services comme dans l industrie, depuis le début de l année. Fait de la crise pétrolière ou d un emploi à moindre valeur ajoutée? Confiance dans les Services - ISM Les perspectives d achats dans les services ont cessé leur déclin (ISM à 54,5), alors que l avenir redevient positif pour l industrie (ISM à 51,8).
7 ANALYSE MACRO-ECONOMIQUE L Europe Déception des marchés sur le bénéfice de l interventionnisme monétaire Points positifs Le renforcement du système financier européen par l émission monétaire incitative de la BCE La croissance de l activité dans les services Points négatifs Le manque de signaux solides d une reprise Le refus des banques à relayer dans l économie les facilités de crédits accordées par la BCE Tendance positive «Alignement des planètes» favorable : la politique monétaire accommodante, la faiblesse de l euro et la baisse de prix des matières premières encouragent la reprise. S&P anticipe à 1,5% et 1,7% la croissance sur 2015 et 2016. La BCE estime y participer pour 1% et ajouter 0,5% d inflation. Facteurs de volatilité Les marchés restent préoccupés par des indices de confiance (PMI) décevants, un chômage trop élevé, une insuffisance d investissements et de consommation. Les crises géopolitiques au sein de l Europe inquiètent ponctuellement. PIB 2015 : +1,5% 18.450 G$ (source FMI) Dette publique : 90% x PIB 16.605 G$ Du côté des marchés 2015 Eurostoxx 50 +4,5% -24% 16,5% DAX +9,6% -23% 19,0% CAC 40 +8,5% -21% 16,7% Footsie -4,9% -13% 6,5% Comgest (Renaissance) +16% -17% 15,7% Lazard (Norden) +16% -18% 16,2% Données du 31 décembre 2015 Baisse max Volat. 14-16
Poursuite d une croissance molle en Europe 8 La confiance du consommateur Confiance des institutionnels allemands (ZEW) Le pessimisme du consommateur européen s accentue depuis début 2016 malgré la baisse du chômage qui rejoint le taux français (à 10,3%). Les indicateurs de confiance sont en baisse depuis le début de l année, notamment pour l industrie. Données au 24 mars 2016 Des scores décevants : Les tendances sont en repli depuis le début d année sur la plupart des indicateurs européens. Le constat est donc mitigé. Les chiffres restent positifs mais la tendance est insatisfaisante au regard du contexte pourtant favorable : taux, pétrole et devise au plus bas. PMI Les services en Europe
La Chine : Frémissement moins négatif à confirmer 9 Confiance dans l industrie Croissance de la production industrielle Croissance de l investissement Croissance des ventes au détail Frémissement moins sombre dans la perspective de contraction des directeurs d achats industriels La production industrielle est un moteur de croissance en ralentissement continu (en croissance de 5,4% contre 20,7% en mars 2010). La croissance des investissements est stable à un plus bas de 10,2% contre 26,6% en mars 2010. Surveiller la reprise de la consommation vue comme un moteur de croissance par le gouvernement Données au 31 mars 2016 Les pays asiatiques sont les plus touchés par la situation économique en Chine Les exportations vers la Chine représentent quelques pourcents du PIB des pays occidentaux Parmi les Emergents, l Inde reste solidement ancrée sur son marché domestique. Les exportations comptent pour seulement 15% du PIB. Et la Chine représente 4% des exportations. Le marché domestique représenterait 60% du PIB chinois. Le secteur privé recruterait dorénavant davantage que le secteur public.
CONCLUSION : FIN DE CYCLE OU FIN DE SYSTEME? 10 Revanche des pays développés, selon la Banque Mondiale, l Amérique et l Europe devraient légèrement accélérer leurs croissances, de 0,2 points en 2016 ; respectivement à 2,7% et 1,7%. Au contraire, à part l Inde, le ralentissement simultané des BRICS devrait se poursuivre sur 2016. Certains voient un rééquilibrage des forces de production, dans des cadres réglementaires et fiscaux plus contraignants, préalable à une croissance soutenable. D autres voient les limites d un monde inégalitaire, en panne d envie pour les plus riches et en marge du système pour les plus pauvres. La tendance de long terme serait une croissance faible où les points d entrée sont déterminants pour préserver les gains de marchés.
11 Votre patrimoine est une histoire qui s écrit Conseil en gestion d affaires 54-56 av. Hoche 75008 Paris SARL au capital de 11.800 euro - 509 537 650 RCS Nanterre - NAF 7022Z Siège : 21, rue Rouget de Lisle - 92000 Nanterre Membre de la Chambre professionnelle ANACOFI - CIF Conseiller en Investissements Financiers - Agrément AMF E001650 Courtier en assurances - ORIAS 09 046 898 Agent immobilier - 08 92 N 899