Nombres complexes, cours, Terminale S

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Transcription:

Nombres complexes, cours, Terminale S F.Gaudon 18 décembre 2013 Table des matières 1 Notion de nombre complexe 2 2 Opérations sur les nombres complexes 3 3 Représentation géométrique des nombres complexes 4 4 Conjugué d'un nombre complexe 5 5 Équations du second degré à coecients réels 6 6 Module et argument d'un nombre complexe 7 7 Notation exponentielle 9 1

1 Notion de nombre complexe On sait depuis les babyloniens résoudre les équations dites du second degré (c'est à dire de la forme ax 2 + bx + c = 0). Cependant, on est resté longtemps sans méthode générale de résolution des équations du troisième degré. Ce n'est qu'au XVI e siècle qu'un mathématicien italien Tartaglia découvrit une méthode générale de résolution de ces équations. Il eut pour cela recourt à l'utilisation de ce qui fut qualié à l'époque d'artice : une racine carrée de -1, c'est à dire un nombre x imaginaire tel que x = 1. Ce n'est que par la suite que ce nombre acquèrera sont statut de nombre, sera renommé i et donnera naissance aux nombres complexes qui seront étudiés en tant que nombres et permettront le développement de pans entiers des Mathématiques. Il existe un ensemble noté C et appelé ensemble des nombres complexes tel que : C contient l'ensemble des nombres réels ; l'addition et la multiplication des nombres complexes prolongent l'addition et la multiplication des nombres réels. (c'est à dire que l'addition ou la multiplication de deux nombres réels considérés comme nombres complexes est l'addition ou la multiplication usuelle sur les nombres réels) ; Il existe un unique nombre complexe noté i tel que i 2 = 1. Tout nombre complexe z s'écrit de manière unique z = a + ib où a et b sont deux nombres réels. L'écriture z = a + ib est appelée forme algébrique du nombre complexe z. Le nombre réel a est appelé partie réelle du nombre complexe z et noté Re(z). Le nombre réel b est appelé partie imaginaire du nombre complexe z et noté Im(z). Si a = 0, le nombre z s'écrit z = ib avec b R. On dit alors que z est un imaginaire pur. Exemples : Le réel 3 est aussi un nombre complexe, il s'écrit 3 = 3+0 i. Le nombre 3+2i est un nombre complexe non réel. Sa partie imaginaire est 2 et sa partie réelle est 3.. Remarque : Deux nombres complexes sont égaux si et seulement si ils ont la même partie réelle et la même partie imaginaire. http: // mathsfg. net. free. fr 2

2 Opérations sur les nombres complexes Soient z = a + ib et z = a i + b deux nombres complexes avec a, b, a et b réels. On dénit l'opposé de z et on note z le nombre z = a ib. On dénit l'addition des nombres complexes z et z et on note z + z le nombre : z + z = a + a + i(b + b ) On dénit la multiplication des nombres complexes z et z et on note zz le nombre : zz = (a + ib)(a + ib ) = aa bb + i(ab + a b) Tout nombre complexe non nul z admet un inverse, c'est à dire un nombre z tel que zz = 1, noté z = 1 z. Remarque : L'addition et la multiplication dans les complexes prolongent l'addition et la multiplication dans les réels car, si z et z sont réels, c'est z = a et z = a avec a et a réels, alors z + z = a + a et zz = aa. Exemple : (3+2i)+(5 4i) = 8 2i et (3+2i)(5 4i) = 3 5+(2i)( 4i)+5 2i 3 4i = 15+8+10i 12i = 23 2i Pour tous les nombres complexes z et z, (z + z ) 2 = z 2 + 2zz + z 2 (z z ) 2 = z 2 2zz + z 2 (z z )(z + z ) = z 2 z 2 zz = 0 si et seulement si z = 0 ou z = 0. http: // mathsfg. net. free. fr 3

3 Représentation géométrique des nombres complexes Soit (O; u; v) un repère orthonormé du plan. Á tout nombre complexe z = a+ib avec a et b réels, on associe le point M de coordonnées (a; b). On dit que M est le point image de M et que OM est le vecteur image de M. Tout point M de coordonnées (x; y) est le point image d'un unique complexe z = x + iy. On dit que z est l'axe du point M et du vecteur OM. Remarques : Les nombres réels sont les axes des points de l'axe des abscisses qui est pour cette raison aussi appelé axe réel. Les nombres imaginaires purs sont les axes des points de l'axe des ordonnées qui est pour cette raison aussi appelé axe imaginaire pur. On considère deux points A et B du plan complexe muni d'un repère (O; u; v) d'axes respectives z A et z B, alors le vecteur AB a pour axe zb z A. la somme z A + z B a pour image le quatrième sommet C du parallélogramme OACB. L'axe du milieu I de [AB] est z I = z A+z B. 2 http: // mathsfg. net. free. fr 4

Preuve : A et B ont pour coordonnées (x A ; y A ) et (x B ; y B ) dans (O; u; v) et par ailleurs, z A = x A + iy A et z B = x B + iy B. Le vecteur AB a donc pour coordonnées (x B x A ; y B y A ) dans le repère (O; u; v) et donc pour axe (x B x A ) + i(y B y A ) = z B z A dans ce repère. Soit z C l'axe de C. OACB est un parallélogramme signie que OA = BC ce qui se traduit d'après la propriété précédente par z A z O = z C z B soit z C = z A + z B. On sait que x I = x A+x B et y 2 I = y A+y B et z 2 I = x I + y I d'où le résultat. 4 Conjugué d'un nombre complexe Pour tout nombre complexe z de forme algébrique z = a + ib avec a et b réels, on appelle conjugué de z le nombre noté z et déni par z = a ib. Remarque : Dans le plan complexe muni d'un repère (O; u; v), si M est le point d'axe z, le point M d'axe z est le symétrique de M par rapport à l'axe des abscisse. http: // mathsfg. net. free. fr 5

Soient z et z deux nombres complexes. z est réel si et seulement z = z ; z est imaginaire pur si et seulement si z = z ; z + z = z + z ; zz = z z ; pour tout entier naturel n non nul, z n = z n ; si z 0, 1 z = 1 z ; si z 0, z z = z z ; Preuve : Soit z = a + ib avec a et b réels. z = z s'écrit a + ib = a ib c'est à ib = ib ou encore 2ib = 0 ce qui équivaut à b = 0 c'est à dire z = a réel. Soit z = a + ib avec a et b réels. z = z équivaut à a ib = (a + ib) c'est à dire a ib = a ib ce qui équivaut à = 0 donc à a = 0. Soient z = a + ib et z = a + ib. z + z = a ib + a ib = a + a i(b + b ) = z + z. Soient z = a + ib et z = a + ib. D'une part, zz = (a + ib)(a + ib ) = aa bb + iba + ib a = aa bb i(ba +b a) et d'autre part, z z = (a ib)(a ib ) = aa bb ia b iab = aa bb i(ba +b a) d'où l'égalité. Vrai pour n = 1. Si l'égalité z n = z n est vraie pour un rang n N, alors pour n + 1, on a z n+1 = z n z. D'après la propriété précédente (qui n'est autre que le cas n = 2...), on peut écrire que z n+1 = z n z. Or, par hypothèse de récurrence, on a z n = ( z) n donc z n+1 = ( z) n z = ( z) n+1. La propriété est donc vraie au rang n + 1 et par récurrence, on en déduit qu'elle est vraie pour tout rang n N Soit z = a + ib, alors 1 = 1 = a ib en multipliant par a ib le dénominateur et le numérateur. z a+ib a 2 +b 2 a+ib a 2 +b 2. Ceci est encore égal à Par ailleurs, 1 z = 1 = a+ib a ib a 2 +b 2 z z = z 1 z = z 1 z = z 1 z = z z. en multipliant numérateur et dénominateur par a+ib. D'où l'égalité. 5 Équations du second degré à coecients réels Théorème : On considère l'équation az 2 + bz + c = 0 avec a, b, c réels et a 0 de discriminant = b 2 4ac. Alors : Si > 0, alors l'équation admet deux solutions réelles x 1 = b+ et x 2 = b ; Si = 0 alors l'équation admet une unique solution réelle b ; Si < 0, alors l'équation admet deux solutions complexes conjuguées z 1 = b i et z 2 = b+i. http: // mathsfg. net. free. fr 6

Preuve (troisième cas) : Dans tous les cas, az 2 + bz + c = a(z 2 + b z + c b ) = a((z ( a a ))2 b2 + c b ) = a((z ( 4a 2 a ))2 b2 4ac) 4a 2 est l'écriture canonique de az 2 + bz + c. L'équation s'écrit donc (z ( b ))2 = b2 4ac =. 4a 2 4a 2 Si < 0 alors > 0 donc existe et (i ) 2 = ( ) = donc i a pour carré. Par conséquent, z ( b ) = i ou z ( b ) = i donc z = b+i ou z = b i. 6 Module et argument d'un nombre complexe Soit z = ai + b avec a et b réels un nombre complexe. On appelle module de z le nombre noté z déni par z = x 2 + y 2. Dans le plan complexe muni d'un repère (O; u; v), si M est l'image de z, alors OM = z. Remarques : Si x est un nombre réel, alors le module de x et la valeur absolue de x sont égaux, d'où l'utilisation de la même notation. z z = a 2 + b 2 = z 2. Exemple : Si z = 3 + 3i alors z = ( 3) 2 + 3 2 = 9 + 3 = 2 3. Dans le plan complexe muni d'un repère (O; u; v). Soit z C non nul d'image M on appelle argument de z et on note arg(z) tout mesure en radians de l'angle orienté : ( u; OM) Si θ est une mesure de cet angle orienté, on note arg(z) = θ (mod 2π) ou plus simplement arg(z) = θ. Propriété et dénition : Soit z un un nombre complexe non nul. l'écriture z = r(cos(θ) + i sin(θ)) avec r = z et θ = arg(z) est appelé forme trigonométrique de z. Réciproquement, si z = ρ(cos(α)) + i sin(α)) avec ρ > 0 alors z = ρ et arg(z) = α. Si z = x + iy alors cos θ = x z et sin θ = y z. http: // mathsfg. net. free. fr 7

Pour tout nombre complexe z non nul : arg z = arg z ; z est réel si et seulement si arg(z) = 0 (2π) ou arg z = π (2π) ; z est imaginaire pur si et seulement si arg z = π (2π) ou arg z = 2 π (2π) 2 ; Pour tous les nombres complexes z et z : zz = z z ; pour tout entier naturel n, z n = [z n ; z = z z z ; arg(zz ) = arg(z) + arg(z ) (2π) ; arg(z n ) = n arg(z) (2π) ; arg( z ) = arg(z) arg(z ) (2π). z Preuve : Soit z = r(cos θ + i sin θ) et z = r (cos α + i sin α). Alors zz = rr (cos θ cos α + i sin θ cos α + i sin α cos θ sin θ sin α) c'est à dire zz = rr (cos(θ + α) + i sin(θ + α)). donc zz = rr et arg(zz ) = θ + α Par récurrence sur n N. Initialisation : pour n = 1, z 1 = z = z 1 donc la propriété est vraie pour n = 1. Hérédité : si pour un rang n N, z n = z n, alors z n+1 = z n z = z n z d'après la propriété précédente. Puisque par hypothèse de récurrence, z n = z n, alors z n+1 = z n z = z n+1. C'est la propriété au rang n + 1 Conclusion : Puisque l'initialisation et l'hérédité sont vraie, par récurrence, pour tout n N, z n = z n. Par récurrence sur n N. Initialisation : pour n = 1, arg(z 1 ) = arg(z) = arg(z) 1 donc la propriété est vraie au rang n = 1. Hérédité : Si pour un rang n N, arg(z n ) = n arg(z), alors arg(z n+1 ) = arg(z n z) = arg(z n ) + http: // mathsfg. net. free. fr 8

arg(z) d'après la première propriété. Puisque par hyptohèse de récurrence, arg(z n ) = n arg(z) donc arg(z n+1 ) = n arg(z) + arg(z) = (n + 1) arg(z) : c'est la propriété au rang n + 1. Conclusion, puisque l'initialisation et l'hérédité sont vraies, par récurrence, pour tout n N, arg(z n ) = n arg(z). Dans le plan complexe muni d'un repère (O; u; v), soient A et B sont deux points d'axes respectives a et b. Alors : AB = b a ; ( u; AB) = arg(b a). Si C et D sont deux autres points d'axes respectives c et d, arg d c = b a ( AB; CD). 7 Notation exponentielle Dénition et propriété : Soit f la fonction dénie sur R et à valeurs dans C par f(θ) = cos(θ) + i sin(θ). Pour tous les réels θ et θ, on a f(θ + θ ) = f(θ)f(θ ). On dit que f est dérivable sur R et que f est dénie par : f (θ) = cos (θ) + i sin (θ) = sin(θ) + i cos(θ) On a f (θ) = if(θ), f(0) = 1 et f (0) = i. Preuve : Seul le premier point n'est pas immédiat. D'une part, f(θ + θ ) = cos(θ + θ ) + i sin(θ + θ ) = cos(θ) cos(θ ) sin(θ) sin(tθ ) + i(cos(θ) sin(θ ) + sin(θ) cos(θ ) Par ailleurs, f(θ)f(θ ) = (cos(θ) + i sin(θ))(cos(θ ) + i sin(θ )) = cos(θ) cos(θ ) sin(θ) sin(tθ ) + i(cos(θ) sin(θ ) + sin(θ) cos(θ ) D'où l'égalité. D'après ce qui précède, par analogie avec la fonction exponentielle, on pose pour tout réel θ : e iθ = cos(θ) + i sin(θ) Soit z un nombre complexe non nul. L'écriture z = re iθ est appelée forme exponentielle de z. http: // mathsfg. net. free. fr 9

Pour tous les réels θ et θ et tout entier naturel n non nul : e iθ = 1 et arg(e iθ ) = θ ; e iθ e iθ = e i(θ+θ ) ; eiθ = e i(θ θ ) ; e iθ e iθ = e iθ ; (e iθ ) n = e inθ. Preuve : e iθ = cos(θ) + i sin(θ) par dénition. Par ailleurs, cos(θ) + i sin(θ) 2 = (cos(θ)) 2 + (sin(θ)) 2 = 1. e iθ e iθ = f(θ)f(θ ) = f(θ + θ ) = e i(θ+θ ) e iθ e iθ = e iθ iθ = e 0 = 1 donc e iθ = 1 et eiθ = e iθ 1 = e iθ e iθ e iθ e iθ e iθ e iθ = cos(θ) + i sin(θ) = cos(θ) i sin(θ) et e iθ = cos( θ) + i sin( θ) = cos(θ) i sin(θ) d'où l'égalité. On le montre par récurrence en utilisant le deuxième point. http: // mathsfg. net. free. fr 10