Compétitivité de l économie luxembourgeoise

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Compétitivité de l économie luxembourgeoise

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Compéiivié de l économie luxembourgeoise Compéiivié de l économie luxembourgeoise Rappor 2003 Arnaud BOURGAIN Olivier CARDI Parice PIERETTI Guy SCHULLER Service cenral de la saisique e des éudes économiques Universié du Luxembourg CREA Cellule de Recherche en Economie Appliquée Cahier CREA-Universié du Luxembourg-Saec n 96

Compéiivié de l économie luxembourgeoise 2 Cahier CREA-Universié du Luxembourg-Saec n 96

Compéiivié de l économie luxembourgeoise Sommaire ÉLÉMENTS DE SYNTHÈSE 7 PREMIÈRE PARTIE: INDICATEURS DE COMPÉTITIVITÉ DU LUXEMBOURG 9. Indicaeurs de performance exérieure. Principaux soldes de la balance des ransacions couranes.2 Indice des ermes de l'échange 3 2. Indicaeurs synhéiques de compéiivié 4 2. Indusrie e services marchands 4 2.2 Inermédiaion bancaire 20 3. Indicaeurs de compéiivié-prix 23 4. Indicaeurs de renabilié, de coûs e de producivié 24 4. Indicaeurs de marge sur coû salarial uniaire 24 4.2 Déerminans des marges sur coû salarial uniaire 27 4.3 Indicaeurs de renabilié des banques 3 5. Indicaeurs d'aracivié e de diversificaion 33 5. Nouvelles enreprises 33 5.2 Créaions d'emplois 34 5.3 Invesissemens direcs en provenance de l'éranger 35 5.4 Indicaeur de diversificaion de l'économie 37 DEUXIÈME PARTIE: DÉTERMINANTS DES COÛTS ET COMPÉTITIVITÉ-PRIX DANS UNE PETITE ÉCONOMIE OUVERTE 39. Inroducion 4 2. Fais sylisés 42 2. Les prix à l'exporaion dans une peie économie ouvere 42 2.2 Évoluion des prix domesiques e érangers 43 2.3 Évoluion des prix e des coûs de producion 44 3. Modélisaion de la formaion des prix à l'exporaion dans une peie économe ouvere 47 4. Formaion des prix e déerminans du coû uniaire: une applicaion aux branches marchandes luxembourgeoises 50 4. Les données 50 4.2 Résulas empiriques 5 Cahier CREA-Universié du Luxembourg-Saec n 96 3

Compéiivié de l économie luxembourgeoise 5. Degré de dépendance face aux prix érangers: une approche en données de panel 55 5. Le cadre d'analyse 55 5.2 Descripion des données uilisées 56 5.3 Résulas empiriques 56 6. Conclusion 58 Descripion des données Références bibliographiques Lise des ableaux 5 Lise des schémas 5 Lise des graphiques 5 4 Cahier CREA-Universié du Luxembourg-Saec n 96

Compéiivié de l économie luxembourgeoise Lise des ableaux Tableau I-: Décomposiion du coû salarial uniaire 5 Tableau I-2: Évoluion de l'indicaeur M e de ses composanes 27 Tableau I-3: Emploi salarié par branche d acivié 34 Tableau II-: Degré de co-variaion enre les flucuaions des prix domesiques e érangers e le coû uniaire. 45 Tableau II-2: Degré de co-variaion enre les flucuaions du coû uniaire e ses composanes 46 Tableau II-3: Esimaions des équaions dynamiques de déerminaion du prix à l exporaion e du coû des branches indusrielles luxembourgeoises (970-2002) 5 Tableau II-4: Esimaions des équaions dynamiques de déerminaion du prix à la producion e du coû des branches indusrielles luxembourgeoises (970-2002) 52 Tableau II-5: Esimaions des équaions dynamiques de déerminaion du prix de la valeur ajouée e du coû des branches indusrielles luxembourgeoises (970-2002) 52 Lise des schémas Schéma II-: Schéma II-2: Analyse des déerminans de la fixaion des prix à l exporaion d une peie économie ouvere: principaux mécanismes 49 Analyse des déerminans de la fixaion de prix à l exporaion d une peie économie ouvere: résulas empiriques 54 Lise des graphiques Graphique I-: Soldes de la balance courane du Luxembourg 999-2003 Graphique I-2: Termes de l'échange 3 Graphique I-3: Indicaeur synhéique de compéiivié (indusrie e services marchands) 4 Graphique I-4a: Composanes inerne (CSU) e exerne (e.p*) de l'indicaeur synhéique de compéiivié 4 Graphique I-4b: Décomposiion de l'indicaeur de compéiivié (Indusrie e services marchands, hors services financiers e aciviés immobilières) 6 Graphique I-4c: Décomposiion de l'indicaeur de compéiivié (Indusrie) 7 Graphique I-4d: Décomposiion de l'indicaeur de compéiivié (Services marchands, hors services financiers e aciviés immobilières) 7 Graphique I-5a: Évoluion du coû salarial uniaire (Indusrie e services marchands, hors services financiers e aciviés immobilières) 8 Graphique I-5b: Évoluion du coû salarial uniaire (Indusrie) 8 Graphique I-5c: Évoluion du coû salarial uniaire (Services marchands) 9 Graphique I-6a: Indicaeurs de compéiivié de l'inermédiaion financière 20 Graphique I-6b: Taux d inérês débieurs (nes des coûs opéraoires) e crédieurs domesiques e aux d inérê crédieurs érangers 2 Graphique I-7: Taux de change effecifs réels (sur la base des déflaeurs de la valeur ajouée) 23 Graphique I-8: Indicaeur M: marge sur coû salarial uniaire (indusrie e services marchands) 24 Cahier CREA-Universié du Luxembourg-Saec n 96 5

Compéiivié de l économie luxembourgeoise Graphique I-9: Indicaeur M: marge sur coû salarial uniaire (indusrie e services marchands), Luxembourg e ses parenaires 25 Graphique I-0: Indicaeur M: marge sur coû salarial uniaire (indusrie), Luxembourg e ses parenaires 25 Graphique I-: Indicaeur M: marge sur coû salarial uniaire (services marchands), Luxembourg e ses parenaires 26 Graphique I-2: Producivié apparene du ravail dans l indusrie e les services marchands (hors services financiers) 28 Graphique I-3: Producivié apparene du ravail (seceur marchand hors consrucion), Luxembourg e ses parenaires 28 Graphique I-4: Producivié apparene du ravail (indusrie), Luxembourg e ses parenaires 29 Graphique I-5: Producivié apparene du ravail (services marchands), Luxembourg e ses parenaires 29 Graphique I-6: Marge sur coû salarial e ermes de l'échange modifiés (Indusrie e services marchands, hors aciviés financières e immobilières), en aux de croissance annuels 30 Graphique I-7: Indicaeurs de renabilié des banques 3 Graphique I-8: Évoluion du nombre d'enreprises 33 Graphique I-9: Encours de l'éranger: Par relaive (%) par pays 35 Graphique I-20a: Indicaeur -H de diversificaion de l'indusrie luxembourgeoise 37 Graphique I-20b: Indicaeur -H de diversificaion des services marchands luxembourgeois 37 Graphique II-: Prix de la valeur ajouée e de la producion indusriels e prix à l exporaions de biens 42 Graphique II-2: Évoluions des prix domesiques e érangers 43 Graphique II-3: Évoluions des prix à l exporaion (biens) domesiques e érangers e du coû uniaire de l indusrie luxembourgeoise 44 Graphique II-4: Flucuaions des prix domesiques e érangers à l exporaion e du coû uniaire 44 Graphique II-5: Flucuaions des prix domesiques e érangers de la valeur ajouée indusrielle e du coû uniaire salarial 45 Graphique II-6: Les déerminans du coû uniaire (en aux de croissance annuels) 46 6 Cahier CREA-Universié du Luxembourg-Saec n 96

Compéiivié de l économie luxembourgeoise Élémens de synhèse Analyse annuelle des indicaeurs de compéiivié L excéden de la balance courane luxembourgeoise es reombé de 2.6 milliards d euros en 2002 à 2.2 milliards en 2003. Exprimé en pourcenage du PIB, le solde couran de 2003 avoisine celui de la fin des années 90 à savoir légèremen inférieur à 0%. Cee déérioraion es esseniellemen due à l aggravaion des déficis srucurels des balances des revenus e des ransfers courans. En revanche, la balance des biens e services s es légèremen améliorée pour aeindre un excéden de 5.3 milliards d euros, grâce surou au solde posiif des échanges de services (7.5 milliards). Cee amélioraion de l excéden des échanges de services s explique enre aures par l évoluion favorable des soldes posiifs des aciviés de ranspor e des voyages, de même que par le démarrage (en cours d année au Luxembourg) des aciviés d une enreprise d origine américaine spécialisée dans la diffusion d informaions. Par ailleurs, les services financiers on coninué à conribuer largemen (à raison de quelque 70%) à ce résula posiif e cela en dépi d un léger recul des presaions aux non-résidens. Cee évoluion es largemen influencée par la monée des cours boursiers: ainsi dégage--on une hausse du solde ne à parir de la fin du premier semesre e ce reviremen de endance semble se confirmer au débu de l année en cours. L indicaeur synhéique de compéiivié raie des condiions exernes e inernes de la siuaion compéiive de l économie luxembourgeoise. Il es calculé dans ce rappor pour les branches indusrielles e les services marchands en excluan les services financiers e l immobilier. L indicaeur synhéique, qui compare les prix de producion érangers au coû salarial uniaire domesique présene un profil ascendan de 990 à 2000 suivi d une diminuion depuis l année 200 dans les services marchands (voir graphique I-3). Cee endance à la baisse de I es relaivemen aénuée dans l indusrie. La baisse de l indicaeur de compéiivié I des services marchands sur les deux dernières années éudiées semble avoir une origine inerne: la hausse du coû salarial uniaire (rappor de la masse salariale au volume de valeur ajouée). La légère baisse des prix érangers accenue cee endance en 2002. Noons qu un ralenissemen conjoncurel se radui, à cour erme e en l absence d un ajusemen immédia sur le marché du ravail, par une augmenaion du coû salarial uniaire. Les services financiers e l immobilier son exclus du champ des indicaeurs de compéiivié pour des raisons liées aux problèmes echniques renconrés lors de l évaluaion de la composane prix dans ces deux branches L indicaeur synhéique a l'avanage d'êre décomposable car il es le produi d'un indicaeur de marge (marge sur coû salarial uniaire) e d'un indicaeur de compéiivié-prix, à savoir le aux de change effecif réel. Sa décomposiion perme d observer les possibiliés de répercussion des chocs de compéiivié sur les prix à l exporaion e d en déduire un comporemen soi à dominane «price-aker» soi au conraire marqué par une plus grande auonomie dans la fixaion du prix par rappor aux prix érangers. L évoluion de la marge dans les services marchands es défavorable sur la dernière période (998-2002). Dans cee phase de baisse de la marge, l augmenaion du coû uniaire n a pas éé compensée par une hausse des prix. Cee évoluion peu raduire une marge de manœuvre réduie des services marchands en ermes de fixaion de prix. Dans le seceur bancaire, l indicaeur de compéiivié concerne l inermédiaion financière. Il es basé sur les aux crédieurs luxembourgeois e inernaionaux, le aux débieur e les coûs opéraoires. Ce indicaeur présene un profil à la hausse depuis le quarième rimesre 2000. Cee augmenaion s explique par une réducion des aux débieurs nes des coûs opéraoires moins imporane que celle des aux d inérê crédieurs érangers. Depuis le premier rimesre 200, les aux crédieurs érangers son en fore diminuion. Les aux crédieurs domesiques observés semblen s adaper avec un ou deux rimesres de reard. Cee évoluion se radui par un rappor enre aux crédieurs domesiques e érangers proche de l unié suggéran un comporemen à dominane price-aker. L indicaeur de marge défini comme le rappor enre les aux débieurs (nes des coûs opéraoires) e les aux crédieurs domesiques end à augmener sur cee période. Parallèlemen à un léger resserremen des coûs, les aux débieurs on baissé plus faiblemen que les aux crédieurs. Ce dernier phénomène es d ailleurs consaé lors des périodes de baisse des aux. Concernan l aracivié du sie luxembourgeois, à la fin de l année 200, les encours des invesissemens direcs de l'éranger (IDE) recensés dans le cadre de l'enquêe annuelle IDE se son élevés à 29. milliards EUR, monan largemen supérieur aux aures pays européens lorsqu il es comparé au PIB. Le seceur financier (banques e assurances) a absorbé à lui seul près des deux iers du sock de capiaux érangers. Il fau enir compe que l inensié capialisique des invesissemens dans le seceur financier es largemen supérieure à la moyenne de l économie. Ainsi les encours d IDE dans le seceur bancaire se chiffren à 820 000 euros par salarié, conre Cahier CREA-Universié du Luxembourg-Saec n 96 7

Compéiivié de l économie luxembourgeoise quelque 20 000 seulemen dans le seceur non financier. Par ailleurs, des enreprises érangères éablies au Luxembourg jouen un rôle de coordinaion e de gesion dans le cadre de la poliique d un groupe d enreprises. Au cours des dernières années plusieurs grands groupes érangers (surou européens e américains) on choisi les eniés au Luxembourg comme cenre de coordinaion e/ou de gesion des aciviés du groupe dans une parie de l Europe. Cee resrucuraion inerne du groupe a enraîné une augmenaion (parfois subsanielle) des IDE au Luxembourg e, paran, des invesissemens à l éranger à parir du Luxembourg. Déerminans des coûs e compéiivié-prix dans une peie économie ouvere Cee éude considère héoriquemen e empiriquemen la possibilié pour une peie économie ouvere d avoir une ceraine marge de manœuvre dans la fixaion des prix à l exporaion par rappor aux prix concurrens érangers. Dans le cas d une économie enièremen soumise au prix inernaional, les ajusemens nécessaires au mainien de la posiion compéiive devraien êre supporés mécaniquemen par les marges des produceurs du pays domesique ou en agissan sur les coûs de producion, cee dernière variable éan peu compressible dans les économies à hau niveau de vie. Au conraire, dans le cas où une économie dispose d une ceraine marge de manœuvre dans la fixaion des prix à l exporaion, il y a possibilié d'absorpion parielle des hausses de coû par les prix. Le coû de producion uniaire e ses composanes influencen alors pleinemen la formaion du prix à l exporaion. Dans ce espri, cee conribuion propose une modélisaion puis des ess empiriques de la formaion des prix dans les branches indusrielles luxembourgeoises en évaluan non seulemen la dépendance envers les prix des concurrens érangers mais en approfondissan égalemen des composanes du coû de producion. D une par, inerviennen le coû des faceurs, la producivié globale e une règle de fixaion de salaire enan compe du degré de répercussion des prix à la consommaion e des gains de producivié sur la rémunéraion des salariés. D aure par, s agissan d une peie économie ouvere, le coû comprend aussi des élémens exérieurs comme les prix des biens imporés don les prix des biens inermédiaires. L esimaion d un sysème d équaion de prix à l exporaion e de coû sur l indusrie luxembourgeoise condui à quelques résulas économériques significaifs. Tou d abord, les résulas empiriques confirmen l absence d une dépendance oale des prix à l exporaion envers les prix concurrens érangers. Le degré de dépendance (élasicié des prix domesiques à l exporaion par rappor aux prix concurrens érangers) obenu es compris enre 0,40 e 0,73 selon l indice de prix concerné (prix de la valeur ajouée e prix à l exporaion). Une analyse en données de panel de branches confirmen la dépendance modérée des prix de la valeur ajouée domesique des branches indusrielles envers les prix inernaionaux. Dans les équaions de coû associées à la formaion du prix à l exporaion e à la producion, l influence du prix des consommaions inermédiaires, en grande parie imporés dans une rès peie économie ouvere, apparaî relaivemen fore e significaive. L influence des prix à la consommaion sur le coû, à ravers la formaion des salaires, n es imporane que lorsque les consommaions inermédiaires ne son pas prises en compe. Les gains de producivié globale peuven avoir des effes conrasés sur le coû uniaire. L abaissemen du coû permis par l augmenaion du produi à faceur de producion consan peu êre annulé ou amoindri si ces gains de producivié son répercués dans le salaire, ce qui semble êre le cas sur la période considérée (970-2002). 8 Cahier CREA-Universié du Luxembourg-Saec n 96

Indicaeurs de compéiivié du Luxembourg PREMIÈRE PARTIE Indicaeurs de compéiivié du Luxembourg Arnaud BOURGAIN Olivier CARDI Parice PIERETTI Guy SCHULLER Cahier CREA-Universié du Luxembourg-Saec n 96 9

. Indicaeurs de performance exérieure Indicaeurs de compéiivié du Luxembourg. Principaux soldes de la balance des ransacions couranes L excéden de la balance courane es reombé de 2.6 milliards d euros en 2002 à 2.2 milliards en 2003. Exprimé en pourcenage du PIB, le solde couran de 2003 avoisine celui de la fin des années 90 à savoir légèremen inférieur à 0%. Cee déérioraion es esseniellemen due à l aggravaion des déficis srucurels des balances des revenus e des ransfers courans. En revanche, la balance des biens e services s es légèremen améliorée pour aeindre un excéden de 5.3 milliards d euros, grâce surou au solde posiif des échanges de services (7.5 milliards). La balance commerciale s es déériorée, passan de 2. milliards d euros en 2002 à 2.2 milliards en 2003. Cee déérioraion s explique exclusivemen par l évoluion des opéraions sur or non monéaire (passan d un excéden appréciable en 2002 à un léger défici en 2003). En dehors de ce ype pariculier de ransacions, le défici des échanges de biens s es donc légèremen résorbé cependan plus par un assemen des imporaions que par un effe de reprise des exporaions. Par rappor à 2002, les exporaions (à l exclusion de l or non monéaire) on, en effe, baissé de.6%, alors que les imporaions on reculé de 3.6%. Les ransacions exérieures sur services se solden par un excéden record de 7.5 milliards d euros (conre 7.4 milliards en 2002), ce qui débouche sur un aux de couverure des imporaions par les exporaions de 50%. Cee amélioraion de l excéden des échanges de services s explique enre aures par l évoluion favorable des soldes posiifs des aciviés de ranspor e des voyages, de même que par le démarrage (en cours d année au Luxembourg) des aciviés d une enreprise d origine américaine spécialisée dans la diffusion d informaions. Par ailleurs, les services financiers on coninué à conribuer largemen (à raison de quelque 70%) à ce résula posiif e cela en dépi d un léger recul des presaions aux non-résidens. Cee évoluion es largemen influencée par la monée des cours boursiers: ainsi dégage--on une hausse du solde ne à parir de la fin du premier semesre e ce reviremen de endance semble se confirmer au débu de l année en cours. Le défici srucurel de la balance des revenus s es encore déérioré sous l effe de la réducion nee du revenu des invesissemens e surou de la rémunéraion nee des salariés. Cee dernière évoluion es due au nombre croissan des fronaliers venan ravailler au Luxembourg. Le recul du revenu ne des invesissemens s explique quan à lui en large parie par la légère réducion de la marge d inérês du seceur bancaire. En 2002 la balance des ransfers avai enregisré un défici relaivemen modese suie à des renrées au ire de l indemnisaion d un saellie accidené en cours d année. Par rappor à ce défici excepionnellemen faible, le solde a quasimen doublé en 2003, ou en resan en rerai par rappor aux résulas des années 999 à 200. Les ransfers des adminisraions publiques se solden par un léger excéden en raison d une enrée nee excepionnelle dans le cadre des accords belgoluxembourgeois. Cee recee es cependan quasimen compensée par une réallocaion de revenus monéaires (enregisrée sous les ransfers aux aures seceurs) dans le cadre de l euro-sysème. Graphique I-: Soldes pariels de la balance courane du Luxembourg 999-2003 0 000 8 000 6 000 4 000 2 000 0-2 000-4 000 995 996 997 998 999 2000 200 2002 2003 Mio EUR Compe couran Biens Services Rémunéraion des salariés Revenu des invesissemens Transfers courans Source: STATEC, BCL Cahier CREA-Universié du Luxembourg-Saec n 96

Indicaeurs de compéiivié du Luxembourg La balance des paiemens es un éa saisique où son sysémaiquemen résumées, pour une période donnée, les ransacions économiques que les agens économiques d un pays on réalisées avec le rese monde. La balance des paiemens disingue deux grandes secions: le compe des ransacions couranes, appelé encore balance courane, ainsi que le compe de capial e d opéraions financières. La balance courane enregisre les ransacions sur biens, services, revenus du ravail e du capial, ainsi que les ransfers courans. Des soldes pariels peuven êre calculés par la différence enre les recees (exporaions) e les dépenses (imporaions) pour chaque rubrique respecive. Le revenu des invesissemens ien égalemen compe des bénéfices réinvesis. Ces derniers concernen exclusivemen les enreprises résidenes déenues à raison de plus de 0% par des invesisseurs nonrésidens, ainsi que les enreprises non-résidenes déenues à raison de plus de 0% par des invesissemens résidens. Les bénéfices qui ne son pas disribués son ouefois la propriéé de l invesisseur direc. Pour raduire ce principe de propriéé au niveau de la balance des paiemens, il es recommandé d impuer les bénéfices non-disribués (revenan aux invesisseurs direcs) aux revenus des invesissemens. Un monan idenique es enregisré comme mouvemen des capiaux en sens inverse raduisan ainsi la disponibilié des capiaux dans l économie d implanaion. Ces écriures en sens inverse se compensen mais comme elles son enregisrées dans des balances parielles différenes, les soldes respecifs s en rouven affecés. Compe enu de la présence dans l économie luxembourgeoise de nombreuses enreprises déenues par des invesisseurs direcs érangers, l impac ne au niveau de la balance courane es srucurellemen négaif, varian au cours des rois dernières années enre EUR 2.7 e 3.2 milliards par an. 2 Cahier CREA-Universié du Luxembourg-Saec n 96

Indicaeurs de compéiivié du Luxembourg.2 Indice des ermes de l échange Pour des raisons echniques la producion des données sur les valeurs uniaires à l exporaion e à l imporaion es momenanémen suspendue. Dès lors la mise à jour de l indice des ermes de l échange e son analyse doiven êre reporées au prochain numéro. A oue fin uile nous reprenons néanmoins le graphique jusqu au momen de la rupure e le commenaire méhodologique. Graphique I-2: Termes de l'échange 0 05 Valeurs uniaires à l'exporaion 00 Valeurs uniaires à l'imporaion 95 90 Termes de l'échange 85 80 T T2 T3 T4 T T2 T3 T4 T T2 T3 T4 T T2 T3 T4 T T2 T3 T4 T T2 T3 T4 T T2 T3 T4 T T2 T3 995 996 997 998 999 2000 200 2002 En principe les ermes de l échange (TE) son le rappor enre les prix à l exporaion (Px) e les prix à l imporaion (Pi), TE = Px/Pi x 00. Une amélioraion (déérioraion) des ermes de l échange signifie que le pays es en mesure d acheer plus (moins) de produis à l éranger pour un volume donné d exporaions. En l absence d indicaions précises e régulières sur ces prix, il es généralemen fai recours aux valeurs uniaires calculées sur base de données (valeur e volume) collecées dans le cadre de la saisique du commerce exérieur. La valeur uniaire es en fai la valeur moyenne d un produi pour une période de référence (mois, rimesre, année). Les indices des valeurs uniaires ne consiuen que des mesures imparfaies des vériables mouvemens de prix. Un changemen dans la composiion des produis ayan des prix différens repris sous une même posiion peu ainsi provoquer une variaion de la valeur uniaire, sans que les prix propremen dis n aien varié. Ces effes secondaires son suscepibles de se produire plus fréquemmen à l imporaion (e.a. palee de produis plus large) qu à l exporaion. Dans le cadre de la saisique du commerce exérieur, oues les marchandises son reprises dans une classificaion disinguan quelque 0 000 rubriques e regroupan les produis de même ype ayan des caracérisiques ou des qualiés analogues, mais pas ideniques. Cahier CREA-Universié du Luxembourg-Saec n 96 3

Indicaeurs de compéiivié du Luxembourg 2. Indicaeurs synhéiques de compéiivié 2. Indusrie e services marchands Graphique I-3: Indicaeur synhéique de compéiivié (indusrie e services marchands, hors services financiers e aciviés immobilières) base 00 en 990.3 Indusrie.25.2.5. Indusrie e services marchands (hors aciv fin & imm) Services marchands (hors aciv fin & imm).05 0.95 0.9 990 99 992 993 994 995 996 997 998 999 2000 200 2002 Source: données STATEC e Eurosa; calculs: CREA Graphique I-4a: Composanes inerne (CSU) e exerne (e.p*) de l'indicaeur synhéique de compéiivié (base 00 en 990).5 e.p* (indusrie).4.3.2 e.p* (services march) CSU (indusrie). CSU (serv march, hors aciviés fin e 0.9 0.8 0.7 990 99 992 993 994 995 996 997 998 999 2000 200 2002 Source: données STATEC e Eurosa; calculs: CREA L indicaeur synhéique de compéiivié, qui compare les prix de producion érangers au coû salarial uniaire domesique présene un profil ascendan de 990 à 2000 suivi d une diminuion depuis l année 200 dans les services marchands (voir graphique I-3). Cee endance à la baisse de I es relaivemen aénuée dans l indusrie. Rappelons que l indicaeur synhéique I (voir encadré) es défini comme le rappor enre une composane "exerne" (prix érangers corrigés par le aux de change) e une composane "inerne" (coû salarial uniaire domesique) de compéiivié. Cee décomposiion nous perme de rendre compe des origines des modificaions 4 Cahier CREA-Universié du Luxembourg-Saec n 96

Indicaeurs de compéiivié du Luxembourg de l indicaeur de compéiivié e d évaluer le degré de marge de manœuvre de l économie en maière de fixaion de prix. La composane inerne (coû salarial uniaire) es définie comme le rappor du aux de salaire (w) e de la producivié du ravail (VA q / L). Une hausse du aux de salaire e/ou une baisse de la producivié jouen dans le sens d un accroissemen du coû salarial uniaire qui affece négaivemen la compéiivié. Évoluion des condiions inernes e exernes de compéiivié Le graphique I-4a présene l évoluion de la composane exerne (ep*) e de la composane inerne (CSU, coû salarial uniaire) des branches indusrielles e des services marchands. La baisse de l indicaeur de compéiivié I des services marchands sur les deux dernières années éudiées semble avoir une origine inerne: la hausse du CSU. La légère baisse des prix érangers accenue cee endance en 2002. Noons qu un ralenissemen conjoncurel se radui, à cour erme e en l absence d un ajusemen immédia sur le marché du ravail, par une augmenaion du coû salarial uniaire. Le graphique I-3 fai apparaîre deux périodes disinces au niveau de l évoluion de l indicaeur I calculé pour l indusrie. La période de hausse de I (992-997) es associée à une baisse du coû uniaire du ravail (-0.9%, par an) e à une augmenaion des prix indusriels érangers (.8%). Cee endance es suivie d une évoluion (997-2002) de l indicaeur I en léger rerai sous l effe de la hausse du CSU (.6%, par an) faiblemen supérieure à celle de la composane exerne. Le ableau I- présene les évoluions récenes e endancielles (aux de croissance annuel moyen) du CSU e de ses deux composanes. Dans les services marchands, le aux de croissance annuel moyen du CSU des branches des services marchands s es éabli à 2% sur la période 990-2002. Cee augmenaion résule d une croissance annuelle moyenne du aux de salaire nominal (3.5%) supérieure à celle de la producivié apparene du ravail (.5%). Sur la période récene (999-2002), des peres de producivié (en 0.6% en 999, -.7% en 200, -.6% en 2002) accenuen les effes de la hausse du aux de salaire nominal sur le CSU. Cee évoluion récene de la producivié peu êre liée au ralenissemen de l acivié économique. A l excepion de la France, l évoluion du coû uniaire dans les branches des services marchands au Luxembourg e dans les pays voisins es relaivemen similaire (voir graphique I-5c). Pour les branches indusrielles, le CSU es relaivemen sable sur la période 990-2002 (voir graphique I-5b). Comme le précéden rappor l avai souligné, les salaires évoluen en phase avec la producivié du ravail. La hausse endancielle du aux de salaire nominal (3.5%) es presque complèemen compensée par les gains de producivié réalisés dans l indusrie (3.4%). La période récene (995-2002) es associée à une évoluion à la baisse du CSU (-0.2%) sous l effe d une hausse modérée des salaires (2.4%) par rappor à la période 990-995 e à une croissance annuelle moyenne de la producivié apparene du ravail relaivemen élevée (2.6%). Le graphique I-5b fai apparaîre une fore similiude enre les évoluions du CSU dans les branches indusrielles luxembourgeoises e allemandes enre 997-200. Tableau I-: Décomposiion du coû salarial uniaire (aux de croissance annuel) 90-02 90-95 95-02 999 2000 200 2002 Indusrie + services Coû salarial uniaire.2.2.2 2.4 2.2 5.4 3.3 Producivié apparene du ravail 2.0 2.8.4-0.2 3.0 -.7-0.7 Taux de salaire nominal 3.2 4.0 2.6 2.2 5.3 3.6 2.6 Indusrie Coû salarial uniaire 0. 0.4-0.2 2.3 0. 3.5-0.3 Producivié apparene du ravail 3.4 4.6 2.6.3 7.3 -.2 2.3 Taux de salaire nominal 3.5 5. 2.4 3.7 7.4 2.2 2.0 Services marchands Coû salarial uniaire 2.0 2.0 2.0 2.8 3.2 6.4 4.9 Producivié apparene du ravail.5.9.2-0.6.6 -.7 -.6 Taux de salaire nominal 3.5 3.9 3.2 2.2 4.9 4.6 3.2 Source: données STATEC; calculs: CREA Les branches "Services financiers" e "aciviés immobilières" son exclues de l analyse. Cahier CREA-Universié du Luxembourg-Saec n 96 5

Indicaeurs de compéiivié du Luxembourg Comporemen dans la fixaion de prix Les graphiques I-4b, I-4c, e I-4d permeen d analyser les évoluions conjoines de l indicaeur I e de ses deux composanes (M e R). Les écars enre Ι e M révèlen la réacion de l économie exporarice face à un changemen des condiions compéiives (voir l encadré présenan l indicaeur synhéique). Une siuaion de "price-aker" reflèe une siuaion de faible auonomie des firmes domesiques en maière de fixaion de prix: elles on endance à répercuer la modificaion des prix érangers sur leurs marges (M) de manière à mainenir leur compéiivié-prix (R). Dans une siuaion de "priceseer", les firmes on la possibilié de ne pas ajuser leur marge suie aux variaions de prix érangers. La légère endance à la baisse de la marge sur coû salarial uniaire (pva/csu) depuis 998 dans l indusrie semble résuler d une évoluion défavorable des prix, en pariculier en 999 (-%) e en 2002 (-3.2%) (voir ableau ). Au cours de cee période, les branches indusrielles enregisren une augmenaion de l indicaeur de compéiivié-prix (R). En 2002, les prix indusriels domesiques (-3.2%) on diminué à un ryhme supérieur à celui des pays parenaires (-0.9%). L évoluion de la marge dans les services marchands es défavorable sur les périodes 990-993 (-.4%, par an) e 998-2002 (-3.5%, par an) e progresse de.6% par an sur la période 993-998. Dans les phases de baisse de la marge, l augmenaion du coû uniaire n a pas éé compensée par une hausse des prix comme l indique le graphique I-4d. Cee évoluion peu raduire une marge de manœuvre réduie des services marchands en ermes de fixaion de prix. Quan à l indicaeur de compéiiviéprix (R), il s es élevé à un ryhme annuel moyen égal à.% en raison d une croissance annuelle moyenne des prix érangers (.9%) supérieure à celle des prix domesiques (0.8%). Une analyse plus déaillée de ces évoluions peu êre menée à parir de l'examen des composanes "compéiivié-prix" e "marge" de l'indicaeur synhéique (voir secions 3 e 4 de cee parie). Graphique I-4b: Décomposiion de l'indicaeur de compéiivié (Indusrie e services marchands, hors services financiers e aciviés immobilières).5.4.3.2 R. I 0.9 M 0.8 0.7 990 992 994 996 998 2000 2002 Source: données STATEC e Eurosa; calculs: CREA 6 Cahier CREA-Universié du Luxembourg-Saec n 96

Indicaeurs de compéiivié du Luxembourg Graphique I-4c: Décomposiion de l'indicaeur synhéique de compéiivié (indusrie).4.3.2 R. I M 0.9 0.8 990 99 992 993 994 995 996 997 998 999 2000 200 2002 Source: données STATEC e Eurosa; calculs: CREA Graphique I-4d: Décomposiion de l'indicaeur de compéiivié (services marchands, hors services financiers e aciviés immobilières).5.4.3.2. 0.9 R I M 0.8 0.7 990 992 994 996 998 2000 2002 Source: données STATEC e Eurosa; calculs: CREA Cahier CREA-Universié du Luxembourg-Saec n 96 7

Indicaeurs de compéiivié du Luxembourg Graphique I-5a: Évoluion du coû salarial uniaire (indusrie e services marchands).5 NL.4 BE coû uniaire (base 00 en 990).3.2. LU FR DE 0.9 990 992 994 996 998 2000 2002 Source: données STATEC e Eurosa; calculs: CREA Graphique I-5b: Évoluion du coû salarial uniaire (indusrie).4 NL coû uniaire (base 00 en 990).3.2. DE BE LU FR 0.9 0.8 990 992 994 996 998 2000 2002 Source: données STATEC e Eurosa; calculs: CREA 8 Cahier CREA-Universié du Luxembourg-Saec n 96

Indicaeurs de compéiivié du Luxembourg Graphique I-5c: Évoluion du coû salarial uniaire (services marchands).6 BE.5 NL coû uniaire (base 00 en 990).4.3.2. LU FR DE 0.9 990 992 994 996 998 2000 2002 Source: données STATEC e Eurosa; calculs: CREA L'indicaeur synhéique de compéiivié générale reenu compare le coû uniaire aux prix érangers exprimés en monnaie naionale (e.p*). Inuiivemen, les condiions de la compéiivié s'amélioren si l'écar enre les prix érangers (exprimés en monnaie domesique) e le coû uniaire (ici le coû salarial uniaire, CSU) augmene. Ι = e P * CSU D une par, ce indicaeur synhéise les changemens dans les condiions de compéiivié, e d aure par, il perme d analyser le comporemen de l économie exporarice face à des changemens de condiions de compéiivié. - Causes exernes e inernes des modificaions de la siuaion compéiive: Un el indice fai la synhèse enre deux sources possibles de compéiivié: exerne au numéraeur e inerne au dénominaeur. Les ingrédiens son en fai un indice pondéré de prix érangers, le aux de change effecif e le coû uniaire mesuré ici par le coû salarial uniaire (CSU). Le CSU es le rappor enre la masse salariale (w.l) e la valeur ajouée exprimée à prix consans (VA q = VA / P 2 ), ou le rappor enre le salaire e la producivié du ravail w VAq / L - Analyse du comporemen de l économie suie aux modificaions des condiions de compéiivié: L indicaeur Ι a l'avanage d'êre décomposable car il es le produi d'un indicaeur de marge (marge sur coû salarial uniaire) e d'un indicaeur de compéiivié-prix, à savoir le aux de change effecif réel (R) Ι = M. R = P. CSU e.p * P Cee décomposiion me en évidence les possibiliés de répercussions des chocs de compéiivié sur les prix à l exporaion. Les modificaions des condiions de compéiivié peuven êre dues à une hausse des prix à la producion érangers, à la modéraion salariale, à l augmenaion de la producivié, e/ou à une dévaluaion de la monnaie. Deux cas peuven se présener selon que les variaions de l indicaeur I on une origine inerne ou exerne. La consrucion de ce indicaeur es discuée en déail dans le rappor de recherche: Pierei, Krecké 997: Sysème d'indicaeurs de compéiivié pour l'indusrie luxembourgeoise, Cahiers économiques du STATEC n 89. 2 Les prix domesiques noés P son définis comme le déflaeur de la valeur ajouée (source: STATEC). Cahier CREA-Universié du Luxembourg-Saec n 96 9

Indicaeurs de compéiivié du Luxembourg Cas : la pression concurrenielle s élève (baisse de la composane exerne e.p*). Deux réacions exrêmes son envisageables: Lorsque les exporaeurs son rès conrains par les prix érangers, l ajusemen a endance à se faire par les marges. Une plus grande auonomie des exporaeurs naionaux en maière de fixaion du prix domesique par rappor aux prix inernaionaux peu abouir à sauvegarder la marge, en faisan baisser R. Cas 2: le coû salarial domesique s accroî (hausse de la composane inerne). La marge peu êre préservée si les exporaeurs on la possibilié de répercuer cee augmenaion sur leur prix. Au conraire, s ils son conrains de s aligner sur les prix érangers, la marge sera ajusée à la baisse. Ces différenes réacions peuven êre disinguées grâce à l écar enre l indicaeur Ι e l indicaeur M. Ainsi, en cas d une réacion passive (price-aker), l évoluion de Ι e de M seron rès proches. Au conraire, un écar dans leur évoluion me en évidence une plus grande auonomie dans la fixaion du prix, par exemple grâce à un effor de qualié ou de différenciaion des produis. 2.2 Indicaeur synhéique de compéiivié de l'inermédiaion financière: Graphique I-6a: Indicaeurs de compéiivié de l'inermédiaion financière.8.6.4.2 Indicaeur I M R 0.8 0.6 0.4 95-T 95-T3 96-T 96-T3 97-T 97-T3 98-T 98-T3 99-T 99-T3 00-T 00-T3 0-T 0-T3 02-T 02-T3 03-T 03-T3 Source: données BCL e Banque Naionale de Belgique; calculs: CREA L'évoluion de l'indicaeur Ι de compéiivié de l'inermédiaion financière, ainsi que celle de ses deux composanes M (marge) e R (indicaeur d'écar enre aux domesique e aux éranger) pour le seceur bancaire luxembourgeois (4 ème rimesre995-4 ème rimesre 2003) apparaissen sur le graphique I-6a. Ces indicaeurs son basés sur des données rimesrielles issues des compes de résulas e des bilans de l ensemble des banques de la place luxembourgeoise (voir encadré). L'indicaeur de compéiivié Ι de l inermédiaion financière es défini comme le rappor des aux débieurs (nes des coûs opéraoires) domesiques e du aux d inérê crédieur éranger. L indicaeur Ι présene un profil à la hausse depuis le quarième rimesre 2000. Cee augmenaion s explique par une réducion des aux débieurs nes des coûs opéraoires (rl-c) moins 20 imporane que celle des crédieurs érangers (r D *) (voir graphiques I-6a e I-6b). La décomposiion de l indicaeur Ι perme de mieux percevoir la réacion des banques domesiques suie à la variaion des aux d inérê crédieurs érangers. Ce indicaeur es le produi de R (écar enre aux domesiques e aux érangers) e de l indicaeur de marge M qui es défini comme le rappor des aux débieurs (nes des coûs opéraoires) aux aux crédieurs domesiques. L évoluion de Ι sera d auan plus proche de l évoluion de M que l adapaion des aux crédieurs domesiques (r D ) aux aux crédieurs érangers es parfaie (r D *). Le graphique I-6b perme d examiner dans quelle mesure on observe un décalage dans l évoluion de ces deux aux. Depuis le premier rimesre 200, les aux crédieurs érangers son en fore diminuion. Les aux crédieurs Cahier CREA-Universié du Luxembourg-Saec n 96

Indicaeurs de compéiivié du Luxembourg domesiques s adapen avec un ou deux rimesres de reard. Cee évoluion se radui par un indicaeur R (rappor enre aux crédieurs domesiques e érangers) proche de l unié suggéran un comporemen à dominane price-aker. La marge M définie comme le rappor enre les aux débieurs (nes des coûs opéraoires) e les aux crédieurs domesiques end à augmener sur cee période. Parallèlemen à un léger resserremen des coûs, les aux débieurs on baissé plus faiblemen que les aux crédieurs. Ce dernier phénomène es d ailleurs consaé lors des périodes de baisse des aux. Graphique I-6b: Taux d'inérês débieurs (nes des coûs opéraionnels), crédieurs domesiques e crédieurs érangers 7 6 5 EURMON3M rl-cu rd 4 3 2 0 95-T 95-T3 96-T 96-T3 97-T 97-T3 98-T 98-T3 99-T 99-T3 00-T 00-T3 0-T 0-T3 02-T 02-T3 03-T 03-T3 Source: données BCL e Banque Naionale de Belgique; calculs: CREA Indicaeur de compéiivié de l'inermédiaion financière Suivan une démarche proche de celle qui a condui à la consiuion d'un indicaeur synhéique pour l'indusrie, l'indicaeur de compéiivié de l'inermédiaion financière es issu des ravaux de la cellule CREA du CRP- GL présenés dans une éude spéciale du rappor 999 sur la compéiivié de l économie luxembourgeoise (Cahier du Saec n 90). Les banques son supposées êre de parfais «preneurs de prix» sur le marché des crédis, mais peuven disposer d un cerain pouvoir de marché sur les aciviés de dépô. L'indicaeur compare les aux d'inérê domesiques débieurs (r L ) (supposés parfaiemen dépendans du r * ), nes des coûs opéraoires (c), même aux éranger L aux aux d'inérê crédieurs érangers ( r * D) : Ι = r c L * rd = M R = rl c r Une augmenaion de l'indicaeur Ι peu êre considérée comme le signe d'un accroissemen de la compéiivié de l'inermédiaion financière. Elle peu résuler soi d'une augmenaion du aux débieur (r L ), soi de la baisse du D r r D * D coû uniaire (c) ou du aux crédieur des concurrens * ( r D ) ou bien d'une combinaison de ces différenes variaions. Comme l'indicaeur synhéique de compéiivié de l'indusrie, ce indicaeur Ι es décomposable en un indicaeur de marge dans l'inermédiaion: rl c M = e un indicaeur d'écar enre aux rd crédieurs domesiques e aux crédieurs érangers rd R=. Ce coefficien R peu s inerpréer comme un r * D indicaeur de compéiivié-prix des dépôs, car plus R es élevé plus les dépôs domesiques son rémunérés par rappor aux dépôs à l éranger. Cee décomposiion, comme celle de l indicaeur synhéique pour l indusrie e les services marchands, peu égalemen permere de révéler le comporemen face à un changemen de la siuaion de la compéiivié. Ainsi, face à un accroissemen des aux crédieurs * D érangers ( r ), une aiude passive (price-aker) consise à ajuser à la hausse les aux crédieurs domesiques ( r D ). Par conséquen, l indicaeur de marge Cahier CREA-Universié du Luxembourg-Saec n 96 2

Indicaeurs de compéiivié du Luxembourg (M) diminue e le aux crédieur relaif (R) rese inchangé. Par conre, une adapaion seulemen parielle par rappor aux aux inernaionaux perme de limier la baisse de la marge en laissan diminuer le rappor des aux domesiques aux aux érangers. L écar enre l évoluion de I e celle de M peu donc fournir une évaluaion du degré d auonomie face aux aux inernaionaux. Noons que ce indicaeur Ι ne reflèe pas nécessairemen les gains qualiaifs en maière de compéiivié. Une augmenaion de M au dérimen de R apparaîrai dans le cas où r D baisserai en raison de l accroissemen de la qualié. Par exemple, suie à une amélioraion qualiaive des services bancaires, les aux domesiques ( r D ) pourraien baisser, faisan augmener M e diminuer R en laissan inchangé l indicaeur synhéique Ι. Les données uilisées son rimesrielles e proviennen des bilans e compes de résulas agrégés, fournis par la BCL, e de bases de données financières (daasream e Banque naionale de Belgique), (calculs CREA): r L : aux débieur (aux implicie moyen pour l'ensemble des banques domesiques) r D : aux crédieur (aux implicie moyen pour l'ensemble des banques domesiques) r * D : moyenne de aux crédieurs érangers de référence (aux à cour erme) c: les coûs opéraoires comprennen les frais de personnel ainsi que les aures frais généraux. 22 Cahier CREA-Universié du Luxembourg-Saec n 96

3. Indicaeurs de compéiivié-prix Indicaeurs de compéiivié du Luxembourg Graphique I-7: Taux de change effecifs réels (sur la base des déflaeurs de la valeur ajouée), base 00 en 990.4.35.3.25.2.5. Indusrie Indusrie e services marchands (hors aciv fin & imm) Services marchands (hors aciv fin & imm).05 0.95 0.9 990 99 992 993 994 995 996 997 998 999 2000 200 2002 Source: données STATEC e Eurosa; calculs: CREA, *: données provisoires D'une manière générale, les branches ayan une ceraine maîrise sur les prix voien leur posiion de compéiiviéprix s'améliorer si les prix des concurrens érangers s'accroissen plus rapidemen que les prix domesiques. Comme les principaux parenaires commerciaux du Luxembourg fon parie de l union monéaire, les flucuaions du aux de change on peu d incidence sur le aux de change effecif réel. Seules les variaions du dollar e de la livre serling peuven avoir une influence, mais leur pondéraion dans nore indicaeur es respecivemen de 8% e 9.5% (2002). Les variaions du aux de change effecif réel (graphiques I-7) son donc principalemen causées par des variaions de prix. Le aux de change effecif réel (indicaeur R), défini comme le rappor enre les prix érangers de la valeur ajouée corrigés du aux de change e les prix domesiques correspondans, ne présene pas de fores flucuaions sur la période 995-2002 dans les services marchands e dans l indusrie. La légère augmenaion du aux de change effecif réel qui a débué en 997 dans les services marchands s explique par une augmenaion moins prononcée des prix domesiques que celle des prix érangers. La période 995-2002 es caracérisée par une endance à l amélioraion de la compéiivié-prix dans l indusrie en raison d une évoluion légèremen à la baisse des prix domesiques (-0,3%) e d un profil ascendan des prix érangers (0.9%). Il convien de souligner que les données sur les prix de la valeur ajouée doiven oujours êre inerpréées avec prudence en raison des difficulés pour calculer un déflaeur (prix de la valeur ajouée) dans cerains services, noammen financiers. Le aux de change effecif réel: e.p * TCER = P Le TCER es le aux de change (e) pondéré par les pars des différens parenaires dans les échanges exérieurs du pays e déflaé par le rappor de prix enre ces pays érangers e le pays domesique (P*/P). Les sep principaux pays parenaires du Luxembourg son considérés selon leur par dans la desinaion des exporaions du Luxembourg) représenan en 2002: 78% des exporaions oales de biens. Ces pays son: la Belgique, la France, les Pays-Bas, l'allemagne, l'ialie, le Royaume-Uni, e les Eas-Unis. Les pondéraions son Ce raisonnemen es valable à qualié égale des produis, hypohèse courane lorsque des agrégas son employés. éablies disincemen selon les exporaions de marchandises e les recees de services. Une augmenaion du rappor signifie une augmenaion de la compéiivié-prix. A qualié égale, les biens e services domesiques deviennen plus compéiifs par rappor aux biens e services érangers. Sources des données uilisées: aux de change (e): Eurosa (valeurs en fin de période) prix érangers (P*): déflaeur de la valeur ajouée (Eurosa) prix domesiques (P): déflaeur de la valeur ajouée (STATEC) Cahier CREA-Universié du Luxembourg-Saec n 96 23

Indicaeurs de compéiivié du Luxembourg 4. Indicaeurs de renabilié, de coûs e de producivié 4. Indicaeur de marge sur coû salarial uniaire: Graphique I-8: Indicaeur M: marge sur coû salarial uniaire, indusrie e services marchands (hors services financiers e aciviés immobilières), base 00 en 990. Indusrie.05 0.95 0.9 Indusrie e services marchands (hors aciv fin & imm) Services marchands (hors aciv fin & imm) 0.85 0.8 990 99 992 993 994 995 996 997 998 999 2000 200 2002 Source: données STATEC; calculs: CREA: données provisoires Sur la période 995-2002, les gains de producivié (+2.6%) réalisés par l indusrie (voir graphique I-7) on permis de compenser en parie la baisse des prix indusriels (-0.3%) e la hausse des salaires nominaux (+2.4%). La endance à la baisse de la marge qui a débué en 999 (-3.2%) se poursui en 2002 (-2.9%). Le graphique I-0 fai apparaîre une évoluion de la renabilié des branches indusrielles luxembourgeoises relaivemen similaire à celle des pays voisins, en pariculier de l Allemagne. L évoluion de la marge dans les services marchands (hors services financiers) es rès proche de celle observée dans l indusrie (voir graphique I-8). La hausse de la renabilié sur la période 993-998 sous l effe de la baisse du coû salarial uniaire es suivie par une baisse de la marge depuis 999. Les graphiques I-9, I-0, e I- présenen les évoluions de la marge sur coû salarial uniaire pour le Luxembourg e ses quare principaux parenaires commerciaux. En ermes d évoluion endancielle, les branches marchandes son caracérisées par une déérioraion de leur renabilié en Belgique (-0.2%), aux Pays-Bas (-0.3%), e au Luxembourg ( 0.8%). La baisse de l indicaeur M semble généralisée depuis 2000, à l excepion de l Allemagne. Le graphique I-9 indique une évoluion de l indicaeur M calculé pour les branches marchandes luxembourgeoises relaivemen proche jusqu en 2000 du profil de la marge de ses principaux parenaires commerciaux: l Allemagne (DE), la Belgique (BE), la France (FR), e les Pays-Bas (NL). Les branches marchandes luxembourgeoises enregisren de plus amples flucuaions de l indicaeur M an à la hausse qu à la baisse. Cee caracérisique es pariculièremen marquée sur la période 2000-2002. Pour l indusrie, les Pays-Bas (-0.%), l Allemagne (-0.2%), la Belgique (-0.2%), e le Luxembourg (-%) on enregisré (990-2002, en moyenne) une diminuion de l indicaeur M. Pour les services marchands, la renabilié s élève jusqu au milieu des années quare-ving dix puis diminue dans ous les pays à parir de 998. Seules les branches des services marchands allemands voien leur renabilié s élever en 2002 (+0.9%). La baisse endancielle de l indicaeur M sur la période 990-2002 es la plus fore au Luxembourg (-0.9%) e es plus aénuée en Belgique (-0.5%) e aux Pays-Bas (-0.4%). 24 Cahier CREA-Universié du Luxembourg-Saec n 96

Indicaeurs de compéiivié du Luxembourg Graphique I-9: Indicaeur M: marge sur coû salarial uniaire (indusrie e services marchands), base 00 en 990. DE FR.05 BE NL LU 0.95 0.9 990 992 994 996 998 2000 2002 Source: données STATEC e Eurosa; calculs: CREA Graphique I-0: Indicaeur M: marge sur coû salarial uniaire (indusrie), base 00 en 990.5 FR. NL.05 0.95 DE BE LU 0.9 0.85 0.8 990 992 994 996 998 2000 2002 Source: données STATEC e Eurosa; calculs: CREA Cahier CREA-Universié du Luxembourg-Saec n 96 25

Indicaeurs de compéiivié du Luxembourg Graphique I-: Indicaeur M: marge sur coû salarial uniaire (services marchands), base 00 en 990. DE.05 FR NL BE 0.95 LU 0.9 0.85 990 992 994 996 998 2000 2002 Source: données STATEC e Eurosa; calculs: CREA Indicaeur de marge sur coû salarial uniaire: Pva M = CSU L'indicaeur M es défini comme le rappor enre le prix de la valeur ajouée (P VA ) e le coû salarial uniaire (CSU). Il s'agi d'un indicaeur de renabilié par unié de valeur produie. En d'aures ermes, la marge sur coûs salariaux indique ce qui rese à la branche d'acivié du prix de la valeur ajouée après avoir rémunéré le faceur ravail. Données uilisées: valeur ajouée (STATEC); masse salariale (STATEC); nombre de salariés (STATEC). 26 Cahier CREA-Universié du Luxembourg-Saec n 96

4.2 Déerminans des marges sur coû salarial uniaire Indicaeurs de compéiivié du Luxembourg La décomposiion de l indicaeur de marge sur coû salarial uniaire (M) perme de rendre compe des origines de ses modificaions. Le ableau I-2 fai apparaîre noammen l évoluion endancielle (aux de croissance annuel moyen) de l indicaeur M e de ses composanes. Le graphique I-2 présene l évoluion de la producivié apparene du ravail dans les branches marchandes luxembourgeoises. Les graphiques I-3, I-4, e I-5 permeen de mere en perspecive cee évoluion avec celles des pays voisins. Tableau I-2: Évoluion de l'indicaeur M e de ses composanes: Pva. VAq M: Marge sur coûs salariaux uniaires VA/w.L = (aux de variaion annuels, en%) w.l 90-02 90-95 95-02 995 996 997 998 999 2000 200 2002 Indusrie + services -0.8 -. -0.7-0.8 2.9 2.4.7-3.5 0.4-3.5-4.8 Indusrie* - -2.3-0. -0.8-0.8 5 2.2-3.2 0.3 -. -2.9 Services marchands -0.9-0.5 -.2-0.9 4.3 0.8-3.9 0.2-4.6-5.7 *: Services marchands hors aciviés financières e immobilières Déerminans des marges sur coûs salariaux (aux de variaion annuels, en%) 90-02 90-95 95-02 995 996 997 998 999 2000 200 2002 Indusrie + services Producivié apparene du ravail 2 2.8.4.2 3. 2.7 3.9-0.2 3 -.7-0.7 Prix de la valeur ajouée 0.3 0. 0.5-0.2 0.5.6 0 -. 2.6.7 -.6 Salaires nominaux 3.2 4 2.6.8 0.7.9 2.2 2.2 5.3 3.6 2.6 Indusrie Producivié apparene du ravail 3.4 4.6 2.6 0.8 4.5 5.4 -.3 7.3 -.2 2.3 Prix de la valeur ajouée -0.9 -.9-0.3.4-4.5-0. 4.4-0.4 2.4-3.2 Salaires nominaux 3.5 5. 2.4 3 0.6 0.3. 3.7 7.4 2.2 2 Services marchands Producivié apparene du ravail.5.9.2.6 2.6.6 6.6-0.6.6 -.7 -.6 Prix de la valeur ajouée..5 0.8 -. 3 2.5-2.2 -.2 3.5.4 -. Salaires nominaux 3.5 3.9 3.2.3.3 3.3 3.2 2.2 4.9 4.6 3.2 Source: données STATEC; calculs: CREA La hausse de la producivié du ravail (VAq/L) e/ou du prix de la valeur ajouée (P) on une influence posiive sur l indicaeur de marge M, alors que la croissance du aux de salaire nominal (w) a une incidence négaive. En raison de la sensibilié de la producivié apparene du ravail à un ralenissemen (ou à une accéléraion) conjoncurel(le) de l acivié économique, nore analyse me l accen sur l évoluion endancielle de ce indicaeur. En effe, la producivié apparene du ravail consiue parmi les différenes composanes, un faceur déerminan d'une compéiivié durable. Les évoluions annuelles e endancielles de l indicaeur de marge sur coû salarial uniaire (M) apparaissen dans le ableau I-2. L indicaeur M a diminué en moyenne au ryhme annuel de 0.8% dans les branches marchandes au cours des douze dernières années. Ce profil à la baisse es présen dans l indusrie e les services marchands. Après deux années consécuives de hausse (en 997 e 998) dans l indusrie, l indicaeur de marge M a diminué jusqu à récemmen, à l excepion de l année 2000 marquée par une légère augmenaion de la renabilié. Bien que sur la période 990-2002 les gains de producivié (+3.4%) réalisés par les branches indusrielles luxembourgeoises soien relaivemen élevés par rappor à ceux des pays voisins (voir graphique 4), ils n on pu compenser la hausse des salaires nominaux (+3.5%) e la baisse endancielle des prix (-0.9%) qui on conribué à la déérioraion de la marge (-%). Le ralenissemen de la baisse des prix e de la hausse du aux de salaire parallèlemen à une croissance souenue de la producivié apparene du ravail au cours de la période 995-2002 (par rappor à 990-995) a permis d assurer une ceraine sabilié de la marge. La diminuion de M en 2002 découle de la fore baisse des prix indusriels (-3.2% en 2002). La baisse endancielle de la marge dans les services marchands (-0.9% en moyenne par an) peu s expliquer par un ryhme de croissance annuel moyen des salaires relaivemen élevé (3.5%). Bien que les gains de producivié soien imporans (+.5%) par rappor à ceux des pays voisins (voir graphique I-5), ils n on pu compenser la hausse du aux de salaire nominal qui s es raduie par une augmenaion du coû salarial uniaire (+2%). Le graphique I-6c indique un profil d évoluion du CSU relaivemen similaire à celui des pays voisins e fai apparaîre une croissance conenue des coûs au Luxembourg. La diminuion de la marge dans les services marchands qui a débué en 998 semble s expliquer par un ralenissemen de la croissance des prix enre 990-995 (+.5%) e 995-2002 (+0.8%) e une légère baisse de la producivié depuis 999. Cahier CREA-Universié du Luxembourg-Saec n 96 27