Concours Communs Polytechniques Corrigé de l épreuve de Mathématiques 2

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Transcription:

Concours Communs Polytechniques 006 Corrigé de l épreuve de Mathématiques rédigé par Stéphane Legros (stephane.legros@free.fr) I. Généralités 1.a. 1.b. Les termes diagonaux de la matrice t Y Y 0 sont les carrés des normes euclidiennes des vecteurs colonnes de Y : on en déduit que Y est nulle dès que t Y Y est nulle. Si X Ker( t AA), on a t X t AAX 0, puis t (AX)(AX) 0, soit AX 0 d après le a. Ker( t AA) est donc contenu dans Ker(A). Comme l autre inclusion est évidente, ces deux sous-espaces sont égaux et ont même dimension. La formule du rang donne ensuite : en remarquant que t AA et A ont p colonnes. rg (t AA ) p dim ( Ker (t AA )) p dim(ker(a)) rg (A). En utilisant la base duale (e 1,..., e n), la formule du produit matriciel donne: ( n ) t AA e k(x i )e k(x j ) k1 1 i,j n soit t AA G(x 1, x,..., x n ) puisque la base (e i ) est orthonormale. La question 1 prouve que G(x 1, x,...,x n ) a même rang que A, i.e.: rg (G(x 1, x,...,x n )) rg (x 1, x,...,x n ). 3.a. On en déduit: (x 1, x,..., x n ) est liée rg (x 1, x,...,x n ) < n rg (G(x 1, x,..., x n )) < n Γ(x 1, x,..., x n ) 0 car G(x 1, x,...,x n ) est une matrice carrée de taille n. 3.b. En choisissant une base orthonormale de E et en reprenant la matrice A de la question, nous avons: Γ(x 1, x,...,x n ) det (t AA ) (det(a)) 0. Le résultat du a prouve que la famille (x 1, x,..., x n ) est libre si et seulement si Γ(x 1, x,..., x n ) > 0. 4. Nous avons directement: 0 Γ( OA, OB, OC ) d où l inégalité demandée. 1 cosα cosγ cosα 1 cosβ 1 + cosαcosβ cosγ cos α cos β cos γ cosγ cosβ 1

Il y a une petite erreur d énoncé: il faut lire sur un même grand cercle au lieu de sur un même cercle (trois points de la sphère sont toujours sur un même cercle). Quand les points A, B et C sont sur un même cercle de centre O, les vecteurs OA, OB et OC sont liés et Γ( OA, OB, OC ) 0, soit: 1 + cosα cosβ cosγ cos α + cos β + cos γ. 5.a. Nous avons directement: Γ(a + b, y) ( a + b a + b ) ( a + b y ) ( y a + b ) ( y y ) ( a a ) + ( b b ) ( b y ) 0 + ( y b ) ( y y ) ( a a ) ( b y ) 0 ( y y ) + ( b b ) ( b y ) ( b y ) ( y y ) ( a a ) 0 0 ( y y ) + ( b b ) ( b y ) ( b y ) ( y y ) Γ(a, y) + Γ(b, y) la troisème égalité découlant de la linéarité du déterminant par rapport à la première colonne. 5.b. 5.c. 6.a. En posant a x z et b z, nous avons bien x z z et x z y : l égalité précédente donne Γ(x, y) Γ(x z, y) + Γ(z, y) Γ(x z, y) (y et z sont liés). En notant x AB et y AC, les deux vecteurs x et y sont indépendants (car A, B et C ne sont pas alignés). En notant z le projeté orthogonal de x sur la droite engendrée par y et H le pied de la hauteur du triangle ABC issue de B, nous avons: 1 Γ( AB, AC ) 1 1 x z y BH AC Γ(x, y) Γ(x z, y) qui est bien l aire du triangle ABC. Quand le parallélépipède est rectangle, AB AC, AC AD et AD AB. On en déduit: Γ( AB, AC, AD ) AB AC AD qui est bien le volume du parallélépipède rectangle. 6.b. La question n a aucun intérêt, d autant que la valeur absolue du déterminant de la matrice A dont les colonnes sont les composantes dans la base canonique des vecteurs AB, AC et AD donne plus rapidement le volume cherché (c est le calcul classique du volume du parallélépipède, le déterminant de A apparaissant comme Jacobien d un changement de variable). L auteur attend peut-être quelque chose du genre: on calcule le déterminant de Gram des vecteurs AB, AC et AD, que l on stocke dans une variable Gamma ; si Gamma est nul, on affiche Les points sont alignés ; sinon, on renvoie la racine carrée de Gamma.

6.c. Je ne vois pas comment un élève pourrait programmer rapidement cette procédure sur sa machine. Avec Maple (par exemple), on peut écrire: > ps: proc(u,v) local i; add(u[i]*v[i],i1..nops(u)) end: > Gram : proc() local n,a,i,j; n : nargs(); A : matrix(n,n); for i to n do for j to n do A[i,j] : ps(args[i],args[j]) od: od: linalg[det](a) end: > Volume: proc(a,b,c,d) local Gamma; Gamma : Gram(B-A,C-A,D-A); if Gamma0 then print( Les points sont coplanaires. ) else sqrt(gamma) fi; end: > Volume([1,,0],[1,-1,3],[-1,-,0],[3,-1,0]); 4 > Volume([1,-1,],[3,4,-7],[0,3,0],[0,,1]); Les points sont coplanaires. > Volume([8,0,3/],[0,1,-1],[-1/,,0],[3,3,0]); 43 II. Points équidistants sur une sphère euclidienne 7.a. Si (x 1, x,..., x m ) est solution du problème P(m, t), nous avons pour i, j distincts : x i x j x i + x j ( x i x j ) (1 t) qui est bien une constante (ceci prouve en passant que t 1). 7.b. 7.c. La matrice J est de rang 1, donc 0 est valeur propre d ordre au moins égal à m 1 (l ordre d une valeur propre est au moins égal à la dimension de l espace propre associé). La trace de J valant m, on en déduit que la m-ème valeur propre est égale à m, ce qui donne le polynôme caractéristique χ J (X) ( 1) m X m 1 (X m). Si (x 1,..., x m ) est solution du problème P(m, t), nous avons: 1 t... t. t 1... Γ(x 1,..., x m )....... t t... t 1 3

Si t 0, nous pouvons écrire: Γ(x 1,..., x m ) t m det(j (1 1/t)I m ) t m χ J (1 1/t) (1 t) m 1 (1 (m 1)t) et si t 0, Γ(x 1,...,x m ) 1 et la relation précédente est encore valable. 8.a. Si (x 1,..., x m ) est une famille libre solution du problème P(m, t), nous avons: m dim(e) n ; t ( x 1 x ) x 1 x 1 donc t [ 1, 1[; Γ(x 1,...,x m ) > 0, soit (1 t) m 1 (1 + (m 1)t) > 0, ou encore t > 1 }{{} m 1. >0 On a donc bien 1 < t < 1 et m n. m 1 8.b. Si (x 1,..., x m ) est une famille liée solution du problème P(m, t), Γ(x 1,..., x m ) 0 et t 1 m 1. Comme, (x 1,...,x m 1 ) est solution de P(m 1, t), Γ(x 1,..., x m 1 ) (1 t) m (1 + (m )t) 0: cela prouve que (x 1,..., x m 1 ) est une famille libre, puis que m 1 dim(e), i.e. m n + 1. 8.c. Si une telle famille (y 1,...,y 5 ) existait, l angle constant étant noté α, les vecteurs y i seraient tous non nuls (l angle n est défini que pour des vecteurs non nuls) et la famille (y 1 / y 1,..., y 5 / y 5 ) serait solution du problème P(5, t) avec t cosα: ceci contredit les questions a. et b. (on devrait avoir 5 4). Il y a sans doute une erreur dans l énoncé, puisque l hypothèse π/ < α < π n est pas utilisée. On peut penser qu il faut remplacer cinq points par quatre points, mais la question est alors identique à la question 10.a, mais en plus difficile puisque l on est en dimension 3. 9. La question est mal posée: m semble quelconque, puis on demande de préciser le couple (m, t). Ce qui vient d être fait démontre que l on doit nécessairement choisir m 3 et t 1/. En choisissant A 1, A et A 3 sur le cercle ce centre O et de rayon 1 et formant un triangle équilatéral, nous avons clairement ( OA 1, OA, OA 3 ) solution de P(3, 1/). A π/3 π/3 π/3 A 1 A 3 4

10.a. 10.b. Il suffit d appliquer la question précédente à l espace H : il existe trois points B 1, B et B 3 tel que les vecteurs y i OB i soient une solution de P(3, 1/). Montrons que la famille des x i est libre : soient λ 1, λ, λ 3 trois réels tels que λ 1 x + λ x + λ 3 x 3 0. Nous avons alors: ( 3 ) ( 3 ) a λ i y i + b λ i u 0 i1 ( 3 ) soit i1 λ iy i 0 et 3 i1 λ i, puisque H et Ru sont en somme directe (et a 0, b 0). Par produit scalaire avec les vecteurs y 1 et y, la première égalité donne : λ 1 λ λ 3 0 i1 λ 1 + λ λ 3 0 En ajoutant le seconde égalité, nous obtenons le système de Cramer: λ 1 λ λ 3 0 λ 1 + λ λ 3 0 λ 1 + λ + λ 3 0 ce qui prouve que λ 1 λ λ 3 0: la famille est libre. Pour i compris entre 1 et 3, x i a y i + b u + ab ( y i u ) a + b t 3 Enfin, pour i et j distincts : ( x i x j ) a ( y i y j ) + ab ( y i u ) +ab ( y j u ) +b t }{{}}{{} 3 0 0 ce qui achève de prouver que (x 1, x, x 3 ) est une famille libre solution de P(3, t). + t + 1 3 1 + t + 1 t 3 1. 10.c. Supposons que trois tels points existent. Les vecteurs OA i forment alors une solution du problème P(3, t) avec t cosα. Deux cas sont alors possibles: si les vecteurs OA i sont indépendants, 1/ < t < 1 et 0 < α < π/3; sinon, t 1/ et α π/3. Nous en déduisons que 0 < α π/3. Réciproquement, si α ]0, π/3[, nous venons de démontrer l existence de (x 1, x, x 3 ) unitaires tels que ( x i x j ) cosα pour i j : les points A i tels que ( OA i x i sont donc sur la sphère unité et les angles géométriques des couples OA 1, OA ( ), OA, OA ) ( 3 et OA 3, OA ) 1 sont égaux à α. Si α π/3, il suffit de choisir trois points A 1, A et A 3 sur la sphère formant un triangle équilatéral de centre O pour avoir une solution au problème posé. Nous avons donc démontré qu il existe trois points distincts ( A 1, A et A 3 sur la sphère de centre 0 et de rayon 1 tels que les angles géométriques des couples OA 1, OA ( ), OA, OA ) ( 3 et OA 3, ) OA 1 soient tous égaux à α si et seulement si 0 < α π/3. 5

III. Thèorèmes d Appolonius 11. Fixons une base orthonormale (e i ) de E et notons A (resp. B) la matrice de passage de la base (e i ) à (a i ) (resp. à (b i )). Les formules de changement de bases donnent B AP, puis : G(b 1,..., b n ) t BB t P t AAP t PG(a 1,...,a n )P P 1 G(a 1,...,a n )P car, (a i ) et (b i ) étant deux bases orthonormales pour le même produit scalaire, la matrice de passage P est orthogonale. Les matrices G(a 1,..., a n ) et G(b 1,...,b n ) étant semblables, elles ont en particulier même trace, soit: n ( a i a i ) i1 n ( b i b i ). i1 1.a. On vérifie facilement que, est une forme bilinéaire symétrique définie positive: C est le cercle unité pour ce produit scalaire. 1.b. e 1 et e sont des diamètres conjugués particuliers de C. 1.c. C admet une équation implicite de la forme f(x, y) 0 avec f de classe C 1. Pour (x 0, y 0 ) C, nous avons: ( x0 gradf(x 0, y 0 ) a, y ) 0 b (0, 0) car (x 0, y 0 ) (0, 0). Le point (x 0, y 0 ) est ainsi un point régulier de C, qui admet donc une tangente en ce point, d équation: x 0 a (x x 0) + y 0 b (y y 0) 0, qui s écrit encore xx 0 a + yy 0 b x 0 a + y 0 b 1. La droite D a donc pour équation: xx 0 a + yy 0 0, qui s écrit bien OM b 0, OM 0. Remarque : ces calculs traduisent simplement que la tangente à un cercle en un point M 0 est perpendiculaire au vecteur OM 0. En choisissant M 0 D C, nous avons: OM 0 OM 0 pour, ; OM 0, OM 0 1 car M 0 C ; OM 0, OM 0 1 car M 0 C. Les vecteurs OM 0 et OM 0 sont donc des diamètres conjugués de C. Ces propriétés conduisent au schéma suivant: 6

T M 0 M 0 D C 1.d. Les bases ( OM, OM ) et (ae 1, be ) étant orthonormales pour,, la question 11 donne : OM + OM ae 1 + be a + b. D autre part, l aire A du parallélogramme formé par O, M et M vaut: ( A Γ OM, ) ( ( OM det G OM, )) OM det ( P 1 G(ae 1, be )P ) det(g(ae 1, be )) a b ce qui prouve que l aire du parallélogramme formé par O, M et M est constante, égale à ab. IV. Recherche d une isométrie affine Comme les familles (x i ) et (y i ) ont même matrice de Gram, elles ont même rang p. D autre part, on peut, quitte à réordonner les vecteurs, supposer que (x 1,..., x p ) est libre. Comme G(y 1,...,y p ) G(x 1,..., x p ), la famille (y 1,...,y p ) est également libre: la construction donnée par l énoncé est donc justifiée. 13.a. Soient a et b deux éléments de E. On peut alors écrire: a α i x i + α i e i et b β i x i + β i e i i1 ip+1 i1 ip+1 7

On en déduit: ( u(a) u(b)) α i y i + α i e i β i y i + β i e i i1 ip+1 i1 ip+1 n α i β j ( y i y j ) + α i β i 1 i,j p α i β j ( x i x j ) + 1 i,j p α i x i + α i e i i1 ip+1 ( a b ) donc u conserve le produit scalaire. p 13.b. Soit i {p + 1,...,n} et posons x i α j x j. Alors: p y i u(x i ) y i α j y j W ; j1 j1 ip+1 n ip+1 i1 α i β i β i x i + β i e i ip+1 pour tout k compris entre 1 et p : ( y k y i u(x i )) ( y k y i ) ( u(x k ) u(x i )) ( y k y i ) ( x k x i ) 0 donc y i u(x i ) {y 1,..., y p } W. 13.c. Comme W W {0}, u(x i ) est également égal à y i pour i compris entre p + 1 et n : il existe donc u L(E) tel que u(x i ) y i pour tout i et u O(E) d après le a. On peut remarquer que la condition G(x 1,...,x n ) G(y 1,..., y n ) est nécessaire pour qu un tel u existe. La question 13 a donc permis de démontrer le résultat: Si E est un espace euclidien et si (x 1,..., x n ) et (y 1,...,y n ) sont deux familles de vecteurs de E (on peut remarquer que n peut être différent de la dimension de E), il existe u O(E) qui envoie (x 1,..., x n ) sur (y 1,...,y n ) si et seulement si G(x 1,...,x n ) G(y 1,..., y n ). 14.a. L égalité de polarité ( u v ) 1 ( ) ( x i x j ) A 1 A i A 1 A j ( u + v u v ) donne, pour i, j compris entre 1 et n : 1 1 ( A1 A i + A 1 A j A j A i ) ( B1 B i + B 1 B j B j B i ) ( B 1 B i B 1 B j ) ( y i y j ) 14.b. D après la question 13, il existe u O(E n ) tel que u(x i ) y i pour tout i. Soit alors f l application affine de E n dans lui-même définie par f(a 1 ) B 1 et f u. Nous avons donc : ( ) M E n, f(m) B 1 + u A 1 M. Comme u O(E n ), f Is(E n ) et pour tout i, f(a i ) B 1 + u( A 1 A i ) B 1 + B 1 B i B i : le résultat demandé est donc démontré. 8