M11 - Résumé de cours et exercices d analyses Premier cycle universitaire TABLES DES MATIÈRES



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M11 - Résumé de cours et exercices d analyses Premier cycle universitaire TABLES DES MATIÈRES I. Logique. II. Ensemble. III. Relation, fonction, application. IV. Composition, réciprocité. V. Relation d équivalence. VI. Relations d ordre. VII. Fonctions polynomiales. VIII. Suites numériques et limites. IX. Fonctions continues et limites. X. Fonctions dérivables et développements limités. XI. Calcul de primitives et intégrale de Riemann. Rédigé par J-J. Alibert. Certains exercices de ce manuel m ont été communiqués par J. Gilewicz et A. Novotny.

I. Logique. Assertion. Une assertion est un énoncé dont on peut affirmer sans ambiguïté s il est vrai ou s il est faux. Par exemple, 1< est une assertion vraie et 4<3 est une assertion fausse. Proposition. Une proposition est un énoncé contenant des variables, qui est vrai pour certaines valeurs attribuées à ces variables, faux pour toutes les autres. Par exemple, x< est une proposition, elle est vraie pour les nombres strictement inférieurs à, fausse pour tous les autres. Négation. La négation d une proposition P, notée non P est vrai lorsque P est fausse, fausse lorsque P est vrai. Par exemple, la proposition x< est la négation de la proposition x. Conjonction. La conjonction de deux propositions P, Q, notée P et Q, est vraie, si les deux propositions sont vraies, fausse dans tous les autres cas. Par exemple, la conjonction des propositions x et x est x=. Incompatibilité. Deux propositions P,Q sont incompatibles si la conjonction P et Q est toujours fausse. Par exemple, les propositions x et x 5 sont incompatibles. Disjonction. La disjonction de deux propositions P, Q, notée P ou Q, est vrai, si au moins une des deux propositions est vrai, fausse dans tous les autres cas (le ou est inclusif). Par exemple, la disjonction x> ou x< est x. Implication. L implication de deux propositions P, Q, notée P = Q, est la proposition (non P ) ou Q. L implication P = Q se lit P implique Q ou P entraine Q ou P est une condition suffisante de Q ou Q est une condition nécessaire de P. Le fait que P = Q soit vraie signifie que ; pour que Q soit vraie il suffit que P soit vraie, ou encore, pour que P soit fausse il suffit que Q soit fausse. Théorème. P et Q étant deux assertions; si P = Q est vrai on dit que c est un théorème (c est-à-dire une assertion démontrée dont P est l hypothèse et Q la conclusion). Equivalence. L équivalence de deux propositions P, Q, notée P Q, est la proposition (P = Q) et (Q = P ).

3 II. Ensemble. Des êtres, aussi bien physique (élève, chat, chaise...), qu objets de notre pensée (nombre, fonction...), seront représentés par des lettres a, b, E, µ... et considérés comme bien définis si nous disposons d un critère permettant d affirmer que deux de ces objets (représentés par a et b) sont, ou bien identiques, ou bien distincts : a = b ou bien a b. Ensemble, élément. Un ensemble E est constitué d éléments. Il est bien défini si l on possède un critère permettant d affirmer pour tout objet a, s il appartient à l ensemble E ou non : a E ou bien a / E. On dit aussi a est élément de E ou bien a n est pas élément de E ou encore E contient a ou bien E ne contient pas a. Si un ensemble E est constitué des éléments a,b,c, on écrira : E={a,b,c}. L ordre dans lequel les élements sont écrits n importe pas, ainsi : {a,b,c}={c,a,b}. Un même être mathématique ne peut être à la fois un ensemble et un élément de cet ensemble, c est à dire il est interdit d écrire a a. Inclusion. Un ensemble F est inclus dans un ensemble E si tout élément de F appartient à E, ce que l on note : F E. On dit aussi F est une partie de E ou encore F est un sous-ensemble de E. Egalité. Un ensemble F est égal à un ensemble E si F E et E F, ce que l on note : F = E. Utilisation des quantificateurs. Les quantificateurs et concernent les éléments d un ensemble déterminé E. Il existe x élément de E s écrit x E. quel que soit un élément x de E s écrit x E. Soit A une partie de E. L énoncé A est la partie vide (on note A= ) et sa négation A est non vide (on note A ) correspondent respectivement à quel que soit x élément de E, x n est pas un élément de A et il existe au moins un élément de E qui est élément de A et s écrivent respectivement : x E x / A et x E x A. L énoncé A est la partie pleine (on note A=E) et sa négation A n est pas la partie pleine (on note A E) s écrivent respectivement : x E x A et x E x / A. Les propositions x A et x / A sont souvent remplacées respectivement par x vérifie la propriété p et x ne vérifie pas la propriété p où p est une propriété caractéristique des éléments de A, c est à dire un critère permettant de décider pour tout élément x de E entre les deux propositions x A, x / A.

4 Opérations booléennes. Soit E un ensemble. On note P(E) l ensemble des parties de E. Soient A et B deux éléments de P(E). Les quatre éléments A B, A B, A \ B, A B de P(E) sont définies de la façon suivante: pour tout x E, x A B x A ou x B, x A B x A et x B, x A \ B x A et x / B, x A B x A \ B ou x B \ A. Réunion et intersection d une famille de parties de E. Soit E, I deux ensembles et {A i } i I une partie de P(E). Les deux éléments i I A i et i I A i de P(E) sont définies de la façon suivante : pour tout x E, x i I A i i I x A i, x i I A i i I x A i. Exercice 1. Pour chaque énoncé, écrire la négation, puis dire si l énoncé original est vrai ou faux (en justifiant la réponse à l aide d une démonstration). (1) x IR x > 1, () n IN n + n + 1 n 3, (3) x IR n IN n x, (4) n IN p IN n > p = n + p > p, (5) n IN p IN x IR x 3 < 1 p = x 9 < 1 n, (6) n IN p IN (x, y) IR y x < 1 p = y x < 1 n, (7) x IR (n, p) IN IN n > p 1 p > 1 n, (8) (x, y) IR (x, y) (0, 0) x + xy + y > 0, (9) (x, s, p) IR 3 y IR x sx + p = 0 ( x + y = s et xy = p ), (10) a IR b IR b 1 = a {a}, (11) n IN p IN ( q IN p = nq ) = ( q IN p = 6q ), (1) n IN x IR ( x > 0 et x 3 > x ) = x > n, (13) (x, y) IR x + x y + x + y = 0 x = y, (14) x IR n IN y IR n = 3, (15) 1 > = 3 = 5.

5 Exercice. Expliciter les sous-ensembles suivants de la droite réelle. ]x/, x[ et ]x/, x[ x [0,1] x [0,1] Exercice 3. Soit E, I, J trois ensembles et {A i } i I et {B j } j J deux parties de P(E). Montrer que ( ( ) A i ) B j = ( ) Ai B j i I j J (i,j) I J Exercice 4. Soit E, I et J trois ensembles non vides. Soit {A i,j } (i,j) I J une partie de P(E). Montrer que ( ) A i,j ( A i,j ), i I j J j J i I puis comparer (en terme d inclusion) ( [ 0, p ]) ( et q p IN q IN q IN p IN [ 0, p ]) q Exercice 5. Soit E un ensemble. Pour toute partie A de E, on note C E A := E \ A (le complémentaire de A dans E). Soit F et G deux parties de E. Montrer que 1) C E ( CE F ) = F et F G C E F C E G ) C E (F G) = ( C E F ) ( C E G ) et C E (F G) = ( C E F ) ( C E G ) Soit I un ensemble et {A} i I une partie de P(E). Montrer que ( ) 3) C E A i = ( ) C E A i et C E A i = C E A i. i I i I i I i I Exercice 6. Soit E un ensemble et {A n } n IN une partie de P(E). Montrer que ( n IN A n ) ( ) \ A n = ( ) An A n+1 n IN n IN Exercice 7. Soit E un ensemble et {A n } n IN une famille de parties de E. On définit une famille {B n } n IN de parties de E en posant: ( n ) B 0 = A 0 et B n+1 = A n+1 \ A k si n IN. k=0 Montrer que pour tout (p, q) IN, ( p q = B p B q = ) et n=p n=0 B n = n=p n=0 A n.

6 Exercice 8. Soit E, I, J trois ensembles. On appelle recouvrement de E toute famille de parties de E dont la réunion est égale à E. Soit {A i } i I et {B j } j J deux recouvrements de E. On dit {A i } i I est plus fin que {B j } j J si et seulement si i I j J A i B j. Montrer que si {A i } i I et {B j } j J sont deux recouvrements de E alors il existe un recouvrement de E plus fin que chacun des recouvrements {A i } i I et {B j } j J. Exercice 9. Soit E un ensemble non vide. Soit A et B deux parties de E. On s intéresse au problème suivant: (P) trouver une partie X de E vérifiant A X = B. 1) Montrer que ce problème admet une solution si et seulement si A B. ) On suppose que A B. Montrer qu une partie X de E est solution du problème (P) si et seulement si, il existe une partie C de E telle que C A et X = C ( B \ A ). Exercice 10. Soit E un ensemble. 1) Soit A, B, C trois parties de E. Montrer que (A B) C = A (B C). ) Soit {A n } n IN une famille de parties de E. On définit une famille {B n } n IN de parties de E en posant: B 0 = A 0 et B n+1 = B n A n+1 pour n IN. Soit n IN et x E. Montrer que x B n si et seulement si le nombre d entiers p IN vérifiant p n et x A p est un nombre impair.

7 III. Relation, fonction, application. Soit E et F deux ensembles. Produit cartésien. E F est l ensemble des couples (x, y) où x est un élément de E et y un élément de F. L égalité dans E F est définie par : (x, y) = (x, y ) x = x et y = y. Relation binaire. Une relation binaire (ou correspondance) de E dans (ou vers) F est un triplet R = (E, F ; G) où G une partie de E F. L ensemble E est appelé ensemble de départ, l ensemble F est appelé ensemble d arrivée, L ensemble G est appelé graphe de R. NOTATION. Pour tout (x,y) E F, on écrit xry et on dit x est en relation avec y, ssi (x,y) G. Fonction. Une fonction f de E dans F est une relation de E dans F vérifiant : pour tout x E, il existe au plus un élément y F satisfaisant xfy. Le domaine de définition D f de f est l ensemble des x E satisfaisant : il existe un et un seul y F tel que xfy. NOTATION. Pour tout x D f, on note f(x) le seul point y F satisfaisant xfy. Donc pour tout (x,y) D f F, xfy y=f(x). Si x D f alors f(x) est appelé l image de x. Si y F alors tout point x D f est appelé un antécédent de x. satisfaisant y=f(x) Image directe. Soit f une fonction de E dans F et A une partie de E. L image directe de A par f est la partie de F définie par f(a) := { y F : x A D f y = f(x) }. Image réciproque. Soit f une fonction de E dans F et B une partie de F. L image réciproque de B par f est la partie de E définie par f 1 (B) := { x D f : f(x) B}. Application. Une application f de E dans F est une fonction de E dans F dont le domaine de définition est égal à E. Injection. Une injection f de E dans F est une application de E dans F vérifiant : (x, x ) E E f(x) = f(x ) = x = x. Surjection. Une surjection f de E dans F est une application de E dans F vérifiant : y F x E y = f(x). Bijection. Une bijection f de E dans F est une application de E dans F qui est injective et surjective.

Exercice 1. Soit R une relation de E dans F telle que : 8 (x, y) E F xry (1 + x )y = 1. 1) Montrer qur si E = IC et F = IC alors R est une fonction (on déterminera son domaine de définition) mais n est pas une application. ) Montrer qur si E = IR et F = IR alors R est une application qui n est ni injective, ni surjective. 3) Montrer qur si E = [0, [ et F = IR alors R est une application qui est injective mais non surjective. 4) Montrer qur si E = IR et F =]0, 1] alors R est une application qui est surjective mais non injective. 5) Montrer qur si E = [0, [ et F =]0, 1] alors R est une application qui est injective et surjective (c est à dire bijective). Exercice (graphe). 1) On note E := {1,, 3} et F := {1,, 3, 4}. Tracer le graphe des six relations binaires de E dans F définies ci-dessous. (1) (x, y) E F xr 1 y x y + 3 0, () (x, y) E F xr y x + 1 y, (3) (x, y) E F xr 3 y x y, (4) (x, y) E F xr 4 y x y + = 0, (5) (x, y) E F xr 5 y y est pair, (6) (x, y) E F xr 6 y x = y. ) Parmis les six relations ci-dessus, déterminer celles qui sont des fonctions, puis le domaine de définition de chacune de ces fonctions. L une de ces fonction est-elle une application? Exercice 3. Soit R 1 et R deux relations de E dans F telles que : xr 1 y x = y et xr y x = y. 1) Montrer que si E = IN et F = IN alors R 1 et R sont des fonctions dont on déterminera les domaines de définition. ) Montrer que si E = IR et F = IR alors R 1 est une application et R n est pas une fonction. 3) Montrer que si E = IR et F = [0, [ alors R est une fonction dont on déterminera le domaine de définition. 4) Montrer que si E = IR et F est l ensemble des nombres complexes de parties réelle et imaginaire positives, alors R est une application.

9 Exercice 4 (relation,fonction). 1) Factoriser les trois fonctions polynômiales a(x) := 4x + 4x + 1 puis b(x) := x + 5x + et enfin c(x) := x + 4x + 4. Soit la relation de IR vers IR définie par: xry ssi a(x)y + b(x)y + c(x) = 0. ) Montrer que R n est pas une application de IR vers IR. 3) Montrer que R est une fonction de IR vers IR et déterminer son domaine de définition D. 4) Soit (x, y) D IR tel que xry. Expliciter y en fonction de x. Exercice 5. Déterminer le nombre de fonctions (applications, injections, surjections, bijections) de E dans F dans chacun des cas suivants. (1) E = {1} et F = {1}, () E = {1, } et F = {1,, 3}, (3) E = {1,, 3} et F = {1, }. (4) E = {1,, 3} et F = {1,, 3}. Montrer que pour tout n IN le nombre de bijection de {1,..., n} dans {1,..., n} est égal à n! (i.e. n! est la factorielle de n). Exercice 6. Soit E et F deux parties de IR et R la relation binaire de E dans F définie par : xry x + y = 1. 1) Montrer que si E = IR et F = IR alors R n est pas une fonction. ) Montrer que si E = IR et F = [ 0, + [ alors R est une fonction dont on déterminera le domaine de définition D. Pour tout (x, y) D F tel que xry, expliciter y en fonction de x. 3) Montrer que si E = [ 1, +1 ] et F = [ 0, + [ alors R est une application qui n est ni injective ni surjective. 4) Définir E et F de telle sorte que R soit une injection mais pas une surjection, puis une surjection mais pas une injection, et enfin une bijection. Exercice 7 (injections et surjections de E dans P(E)). Soit E un ensemble non vide. On note P(E) l ensemble des parties de E. 1) Montrer qu il existe une application injective de E dans P(E). ) Montrer qu il n existe pas d application surjective de E dans P(E). Indication: on montrera que si f est une application de E dans P(E) alors il ne peut exister d élément a de A vérifiant a f(a) où A:={x E : x / f(x) }.

10 Exercice 8 (image réciproque et image directe). Soit f l application de IR dans IR définie par : f(x) = 1 + x. Déterminer l image directe et réciproque par f des ensembles suivants : [ 0, 1 ] ] 1, 4 [ [ 0, + [ ], 5]. Exercice 9 (image réciproque et image directe). Soit f l application de IR dans IR définie par : f(x) = x. Soient A := [, 1] et B := [ 1, 4]. 1) Calculer f 1( f(a) ) et f ( f 1 (A) ) puis comparer ces deux ensembles et A. ) Comparer f(a B) et f(a) f(b). ) Comparer f(a B) et f(a) f(b). Exercice 10 (image réciproque et image directe). Soit E, F deux ensembles non vides et f une application de E dans F. 1) Soit {B j } j J une famille de parties de F. Montrer que ( ) f 1 B j = ( f 1( ) ) B j et f 1 B j = f 1( ) B j j J j J j J j J ) Soit {A i } i I une famille de parties de E. Montrer que ( ) f A i = f ( ( ) ) A i et f A i f ( ) A i i I i I i I i I 3) Soit {A i } i I une famille de parties de E. Montrer que si f est injective alors l inclusion du )b) est une égalité mais que si f n est pas supposée injective alors cette inclusion peut être stricte. Exercice 11 (image directe et réciproque, injection, surjection). Soit E et F deux ensembles non vides. Soit f une application de E dans F. 1) Montrer que: A P(E), f 1( f(a) ) A. ) Montrer que: B P(F ), f ( f 1 (B) ) B. 3) Montrer que f est injective ssi A P(E), f 1( f(a) ) = A. 4) Montrer que f est surjective ssi B P(F ), f ( f 1 (B) ) = B. Exercice 1. Soit f l application de IR dans IR définie par : f(x) = 1 + x + x. 1) f est-elle injective? f est-elle surjective? Soit g l application de IR \ { } dans IR définie par : g(x) = x 1 x+. ) g est-elle injective? g est-elle surjective?

11 IV. Composition, réciprocité. Soit E,F,G, H quatre ensembles. Composition. Si f est une application de E dans F et g une application de F dans G alors g f est l application de E dans G définie par : x E g f(x) = g ( f(x) ). Théorème (associativité). Si f est une application de E dans F, g une application de F dans G et h une application de G dans H alors h ( g f ) = ( h g) f. Application réciproque. Soit f une application de E dans F. On dit que f admet une réciproque (ou inverse) ssi il existe une application g de F dans E telle que : (x, y) E F y = f(x) g(y) = x. Si une telle application g existe, elle est unique et notée f 1. Théorème (réciprocité). Soit f une application de E dans F. Alors f admet une réciproque ssi f est bijective. Exercice 1 (composition, réciprocité). Soient f,g les deux applications de IR dans IR définies par : f(x) = x + 1 et g(x) = 7x. Montrer que f admet une application réciproque (que l on calculera), puis que g n en admet pas. Calculer g f et f g. Exercice (composition, réciprocité). Soient les applications f de IR dans IR et g de IR dans IR définies par : f(x, y) = x + 3y + 1 et g(t) = (t, t 1). Calculer g f et f g. Montrer que f g admet une application réciproque (que l on calculera), puis que g f n en admet pas. Exercice 3 (composition, associativité). Soient les applications f de IR 3 dans IR, g de IR dans IR et h de IR dans IR, définies par : f(x, y, z) = (x, y + z) et g(u, v) = v u et h(t) = (3t + 1, t) Calculer h g puis h ( g f ). Exercice 4 (réciprocité). Soit l application f de IR dans IR définie par : f(x, y) = (x + y, x y) Démontrer que f admet une application réciproque (que l on calculera).

1 Exercice 5 (réciprocité). Soit l application f de ] 1, + [ dans ] 0, + [ définie par : 1 f(x) = x3 1. Démontrer que f admet une application réciproque (que l on calculera). Exercice 6 (réciproque du sinus hyperbolique). Soit l application f de IR dans IR définie par : f(x) = ex e x. Démontrer que f admet une application réciproque (que l on calculera). Exercice 7 (réciprocité). Soit les applications f de IR dans ] 1, +1 [ et g de ] 1, +1 [ dans IR définies par : f(x) = ex 1 e x + 1 et g(y) = 1 ln 1 + y 1 y. Calculer f g et g f puis en déduire que f admet une application réciproque (que l on calculera). Exercice 8 (réciprocité). L application f de IR dans IR définie par; f(x) = 1 + x + x, admet-elle une application réciproque? Exercice 9 (inverse à droite et inverse à gauche ). Soient E, F deux ensembles non vides et f une application de E dans F. On dit que f admet un inverse à gauche ssi il existe une application g de F dans E satisfaisant : x E g f(x) = x. On dit que f admet un inverse à droite ssi il existe une application h de F dans E satisfaisant : x E f h(y) = y.

13 plusieurs inverses à droite. 3) Vérifier que si f admet un inverse à gauche alors f est injective. 4) Démontrer que si f est injective alors f admet un inverse à gauche. 5) Vérifier que si f admet un inverse à droite alors f est surjective. 6) Démontrer que si f est surjective alors f admet un inverse à droite. Pour la question 6), on utilisera l AXIOME DU CHOIX qui s énonce ainsi : Soit H une application de F dans P(E). Si y F H(y), alors il existe une application h de F dans E satisfaisant : y F h(y) H(y). Exercice 10 (composition, injection, surjection). Démontrer que la composée de deux injections est une injection puis que la composée de deux surjections est une surjection.

14 V. Relation d équivalence. Relation d équivalence. Soit E un ensemble non vide. Une relation d équivalence sur E est une relation binaire R de E dans E satisfaisant : (A 1 ) x E xrx, (réflexivité) (A ) (x, y) E xry = yrx, (symétrie) (A 3 ) (x, y, z) E 3, xry et yrz = xrz. (transitivité) L exemple le plus simple de relation d équivalence sur E est l égalité dans E. Classes et ensemble quotient. Soit E un ensemble non vide et R une relation d équivalence sur E. Soit x E. La classe de x modulo R est l élément de P(E) défini par x := {y E : xry }. L ensemble quotient E/R est le sous ensemble de P(E) constitué de toutes les classes modulo R. Ainsi, pour tout A P(E), A E/R ( x E A = x ). L application de E dans E/R qui à tout élément x de E associe l élément x de E/R est une surjection que l on appelle surjection canonique. Partition. Soit E un ensemble non vide et F une partie de P(E). On dit que F est une partition de E si E = ( F et (F, G) F F G = ou F = G ). F F Théorème. 1) Si R est une relation d équivalence sur E alors E/R est une partition de E. ) Si F est une partition de E alors il existe une unique relation d équivalence R sur E telle que F = E/R. Celle-ci est définie par : pour tout (x,y) E, xry ( F F x F et y F ). Exercice 1. Soit E, F deux ensembles non vides et f une application de E dans F. 1) Montrer que {f 1 ({y})} y f(e) est une partition de E. ) Montrer que la famille {{f(x)}} x E est une partition de F si et seulement si f est une bijection. Exercice. 1) Soit R la relation binaire de IR dans IR définie par : xry ( x + y 1 ou x = y )

15 Montrer que R est une relation d équivalence sur IR. possible la classe de x modulo R. 3) Soit R la relation binaire de IR dans IR définie par : Préciser autant que xry xe y = ye x. Montrer que R est une relation d equivalence sur IR. possible la classe de x modulo R. Exercice 3. Préciser autant que Combien peut-on dénombrer de relations d équivalence sur {1, }, puis sur {1,, 3}? Exercice 4 (Construction des entiers relatifs). Dans cet exercice, on tient pour acquise l existence de l ensemble des entiers naturels IN, de l addition et la multiplication des entiers naturels. Soit la relation binaire R de IN dans IN définie par : (p, q) R n q + n = p. Cette relation n est pas une application (car si q > p, l équation q + n = p n a pas de solution n IN) mais une fonction dont le domaine de définition est D := {(p, q) IN : p q}. 1) (question préliminaire.) Soient (p, q) D, (p, q ) D et (n, n ) IN satisfaisant à (p, q) R n et (p, q ) R n. Montrer que (1) n = n p + q = p + q, () (p + p, q + q ) R (n + n ), (3) (pp + qq, pq + p q) R (nn ). On démontrera les propriétés ci-dessus en prenant soin de ne pas utiliser la soustraction mais seulement la propriété (a + n = b + n = a = b). Nous allons définir l ensemble des entiers relatifs (à l aide de la notion de relation d équivalence) en classant les couples (p, q) IN. ) (L égalité des entiers relatifs). Soit la relation binaire E de IN dans IN définie par : (p, q) E (p, q ) p + q = p + q. Vérifier que E est une relation d équivalence sur IN. Pour tout (p, q) IN on note (p,q) la classe de (p, q) modulo E. DEFINITION. L ensemble quotient IN /E est appelé ensemble des entiers relatifs et noté Z. l ensemble des entiers relatifs positifs et celui des entiers relatifs négatifs sont respectivement définis par Z + := {(n, 0) : n IN} et Z := {(0, n) : n IN}. Montrer que Z = Z + Z et {(0, 0)} = Z + Z.

Préciser autant que possible les trois classes (1, 1) et (1, 3) et (0, 1). 16 Montrer que la relation binaire A est une application. L image d un couple (z, z ) Z par cette application est notée z + z. Vérifier que si p, q sont des entiers naturels alors (p,p)=(0,0) et (p,q)+(q,p)=(0,0). En déduire que pour tout (z 1, z ) Z l équation z 1 + z = z possède une solution unique z Z. 3) (La multiplication des entiers relatifs). Soit la relation binaire M de Z dans Z définie par : (z, z ) M z (p, q) z (p, q ) z (pp + qq, pq + p q) z. Montrer que la relation binaire M est une application. L image d un couple (z, z ) Z par cette application est notée zz. Vérifier que si p et q sont des entiers naturels alors (1,0) (p,q)=(p,q) et (0,1) (p,q)=(q,p). 4) (L injection de IN dans Z ). Montrer que l application I de IN dans Z définie par n IN I(n) := (n, 0) est une injection satisfaisant à : pour tout (n, n ) IN, I(n + n ) = I(n) + I(n ) et I(nn ) = I(n)I(n ). COMMENTAIRES. Pour retrouver les notations usuelles dans Z, il suffit de noter n:=(n,0) et n:=(0,n). Exercice 5 (Construction des nombres rationnels). Dans cet exercice, on tient pour acquise l existence de l ensemble des entiers relatifs Z, de l addition et la multiplication des entiers relatifs (en utilisant les notations communément admises). Notons IN l ensemble des entiers relatifs positifs non nuls. Soit la relation binaire R de Z IN dans Z définie par : (p, q) R n qn = p. Cette relation est une fonction et D := {(p, q) Z IN : q divise p } est son domaine de définition. Rappelons que q divise p signifie que le reste de la division Euclidienne de p par q est nul. 1) (Question préliminaire). Soient (p, q) D, (p, q ) D et (n, n ) Z satisfaisant à (p, q) R n et (p, q ) R n. Montrer que (1) n = n pq = p q, () (pq + p q, qq ) R (n + n ), (3) (pp, qq ) R (nn ). Nous allons définir l ensemble des nombres rationnels (à l aide de la notion de relation d équivalence) en classant les couples (p, q) Z IN. ) (L égalité des nombres rationnels). Soit la relation binaire E de Z IN dans Z IN définie par : (p, q) E (p, q ) pq = p q. Vérifier que E est une relation d équivalence sur Z IN. Pour tout (p, q) IN Z on note (p,q) la classe de (p, q) modulo E. DEFINITION. L ensemble quotient Z IN /E est appelé ensemble des nombres rationnels et noté IQ.

17 Montrer que la relation binaire A est une application, L image d un couple (r, r ) IQ par cette application sera notée r + r. Calculer (1,3)+(,5). 4) (La multiplication des nombres rationnels). Soit la relation binaire M de IQ dans IQ définie par : (r, r ) M r (p, q) r (p, q ) r (pp, qq ) r. Montrer que la relation binaire M est une application. L image d un couple (r, r ) IQ par cette application sera notée rr. Calculer (1,3) (,5). On note IQ := IQ \ {(0, 1)}. Montrer que pour tout (a, b, c) IQ IQ IQ, l equation ar + b = c possède une solution unique r IQ. 5) (L injection de Z dans IQ ). Montrer que l application I de Z dans IQ définie par z IN I(z) := (z, 1) est une injection satisfaisant à : pour tout (z, z ) IN, I(z + z ) = I(z) + I(z ) et I(zz ) = I(z)I(z ). 6) (Fraction irréductible). Montrer que la relation binaire F de IQ dans Z IN définie par rf (p, q) (p, q) r et ( (p, q ) Z IN (p, q ) r = q q ) est une application. Expliquer pourquoi l intitulé de cette question est fraction irréductible. Exercice 6 (Construction des nombres réels). Dans cet exercice, on tient pour acquise l existence de l ensemble des nombres rationnels IQ, de l addition et la multiplication des nombres rationnels (en utilisant les notations communément admises). Une suite rationnelle est (par définition) une application de IN dans IQ. Une telle application sera notée (x n ). On dit qu une suite rationnelle (x n ) vérifie le critère de Cauchy si pour tout q IN il existe N IN tel que (n, m) IN n N et m N = x m x n < 1 q. On note R l ensemble des suites rationnelles satisfaisant au critère de Cauchy. On note Q l ensemble des suites rationnelles stationnaires i.e. (x n ) Q ssi x n = x n+1 pour tout n IN (on vérifiera que Q R). 1) (Question préliminaire). Montrer que l équation x = n admet pas de solution x IQ, puis montrer qu il existe (x n ) R satisfaisant à : pour tout q IN il existe N IN tel que n IN x n 0 et ( n N = x n < 1 q ). Indication. On pourra remarquer que pour tout n IN, il existe p IN unique tel que p n < (p + 1).

18 Vérifier que E est une relation d équivalence sur R. Pour tout (x n ) R, on note (x n ) la classe de (x n ) modulo E. DEFINITION. L ensemble quotient R/E est appelé ensemble des nombres réels et noté IR. 3) (L injection de IQ dans IR ). Montrer que l application I de IQ dans IR définie par r IQ I(r) := (x n ) où n IN x n := r est une injection. Définir l addition et la multiplication dans IR afin que l injection I satisfasse à : pour tout (r, r ) IQ, I(r + r ) = I(r) + I(r ) et I(rr ) = I(r)I(r ). 4) Montrer que l équation x = I() possède au moins une solution x IR. Exercice 7 (Construction des nombres complexes). Dans cet exercice, on tient pour acquise l existence de l ensemble des nombres réels IR, de l addition et la multiplication des nombres réels (en utilisant les notations communément admises). Soit la relation déquivalence E sur IR définie par : (a, b) E (a, b ) a = a et b = b. La classe de (a, b) modulo E est donc le singleton {(a, b)}. DEFINITION. L ensemble quotient IR /E est appelé ensemble des nombres complexes et noté C. 1) (L addition des nombres complexes). Soit la relation binaire A de C dans C définie par : ({(a, b)}, {(a, b )}) A {(a, b )} a + a = a et b + b = b. Montrer que la relation binaire A est une application, L image d un couple (z, z ) C par cette application sera notée z + z. ) (La multiplication des nombres complexes). Soit la relation binaire M de C dans C définie par : ({(a, b)}, {(a, b )}) M {(a, b )} aa bb = a et ab + ba = b. Montrer que la relation binaire M est une application. L image d un couple (z, z ) C par cette application sera notée zz. On note z := zz. Vérifier que {(0, 1)} = {( 1, 0)} 3) (L injection des réels dans les complexes). Montrer que l application I de IR dans C définie par x IR I(x) := {(x, 0)}, est une injection qui satisfait à : pour tout (x, x ) IR, I(x + x ) = I(x) + I(x ) et I(xx ) = I(x)I(x ). 4) (L écriture Cartésienne d un nombre complexe). La multiplication d un nombre réel par un nombre complexe est l aplication de IR C dans C définie par : t{(a, b)} := {(ta, tb)}. Notons 1 := {(1, 0)} et i := {(0, 1)}.

Exercice 8. 19 Soit E 1 et E deux ensembles non vides, R 1 et R deux relations d equivalence sur E 1 et E respectivement. On définit une relation binaire sur E 1 E en posant: (x 1, x )R(y 1, y ) x 1 R 1 y 1 et x R y. Montrer que R est une relation d equivalence sur E 1 E et qu il existe une bijection de E 1 E /R sur E 1 /R 1 E /R. Exercice 9. Soit E un ensemble non vide. Montrer que pour tout A, B, C, D P(E), B \ C A et C \ D A = B \ D A. A chaque partie A de E est associée la relation binaire R A de P(E) dans P(E) par : B R A C B C A. Montrer que R A est une relation d equivalence sur P(E). Préciser autant que possible, la classe de B modulo R A. Exercice 10 (décomposition canonique). Soit E et F deux ensembles non vides et f une application de E dans F. Soit R la relation binaire définie sur E par: pour tout (x, y) E E, xry f(x) = f(y). 1) Vérifier que R est une relation d equivalence sur E. ) On note S l application de E dans E/R qui à tout x E associe la classe de x modulo R (S est la surjection canonique). Montrer qu il existe une application g de E/R dans F unique telle que f = g S. 3) On note ˆf l application de E/R dans f(e) définie par: ˆf(A) = g(a). Montrer que ˆf est bijective. 4) On note I l application de f(e) dans F qui à y f(e) associe y F (I est l injection canonique). Montrer que f = I ˆf S.

0 VI. Relations d ordre. Relation d ordre. Soit E un ensemble non vide. Une relation d ordre sur E est une relation binaire R de E dans E vérifiant : (A 1 ) x E xrx, (réflexivité) (A ) (x, y) E xry et yrx = x = y. (antisymétrie) (A 3 ) (x, y, z) E 3, xry et yrz = xrz. (transitivité) L exemple le plus usuel de relation d ordre sur IR est la relation. On dit que l ordre est total si (A 4 ) (x, y) E xry ou yrx. Majorant et minorant. Soit E un ensemble non vide, R une relation d ordre sur E, A P(E) et y E. On dit que y est un majorant de A si x A xry. Un élément maximal (ou plus grand élément) de A est un majorant de A qui appartient à A. On dit que A est majoré s il existe un majorant de A. On dit que y est un minorant de A si x A yrx. Un élément minimal (ou plus petit élément) de A est un minorant de A qui appartient à A. On dit que A est minoré s il existe un minorant de A. On dit que A est borné si A est majoré et minoré. Théorème et définition. On suppose que E := IR et R :=. 1) Si A est une partie non vide et majorée de IR alors il existe un et un seul élément de IR qui est un élément minimal de l ensemble des majorants de A. Cet élément est appelé borne supérieure de A et noté sup A. ) Si A est une partie non vide et minorée de IR alors il existe un et un seul élément de IR qui est un élément maximal de l ensemble des minorants de A. Cet élément est appelé borne inférieure de A et noté inf A. Exercice 1. Soit R la relation binaire de IR dans IR définie par : xry ( x = y ou ( x = 0 et y = 1 ) ). Montrer que R est-elle une relation d ordre sur IR. Déterminer l ensemble des majorants d un singleton {x}. L ordre est-il total?

Exercice. Soit R la relation binaire de {1,, 3, 4} 3 dans {1,, 3, 4} 3 définie par : 1 (x, y, z)r(x, y, z ) si et seulement si (x < x ) ou (x = x et y < y ) ) ou (x = x et y = y et z z ). Montrer que R est-elle une relation d ordre sur {1,, 3, 4} 3. Déterminer l ensemble des majorants du singleton {(3,, 1)}. L ordre est-il total? Exercice 3. Combien peut-on dénombrer de relations d ordre sur {1, }, puis sur {1,, 3}? Exercice 4. Soit E un ensemble non vide. Montrer que la seule relation de E dans E qui est à la fois réflexive symétrique et antisymétrique est l égalité. Exercice 5. Soit E un ensemble non vide. Soit R et S deux relations d ordre total sur E. Montrer que les deux assertions suivantes sont équivalentes. Exercice 6. (1) (x, y) E E xry = xsy, () (x, y) E E xry xsy. Soit E un ensemble non vide, R une relation d ordre sur E et A une partie non vide de E. Montrer que A est un singleton si et seulement si il existe un minorant m de A et un majorant M de A satisfaisant MRm. Exercice 7. Soit E un ensemble non vide et R une relation d ordre sur E telle que toute partie non vide de E admet un plus petit élément et un plus grand élément. Montrer que E est un ensemble fini. Exercice 8 (relation dans IR). Soient a et b deux nombres réels. Montrer que a b ( ε > 0 a < b + ε ). Exercice 9 (relation dans IR. Caractérisation de la borne sup.). Soit A une partie non vide majorée de IR et soit M IR. M := SupA si et seulement si 1) a A a M, ) ε > 0 a A a > ε + SupA Exercice 10 (relation dans IR). Montrer que Montrer que les bornes supérieures et inférieures de l intervalle [ 1, [ sont respectivement égales à et 1. Montrer que les bornes supérieures et inférieures

Montrer qu il n existe pas de plus grand élément de A. Exercice 1 (relation dans IR). Soient A et B deux parties non vides majorées de IR. 1) Vérifier que A B est une partie non vide majorée de IR puis démontrer que SupA B = Max{SupA, SupB} ) Vérifier que A + B := {a + b : (a, b) A B} est une partie non vide majorée de IR puis démontrer que SupA + B = SupA + SupB. Exercice 13 (relation dans IR). Soit f une application de IR dans IR et A une partie non vide majorée de IR. Rappelons que f est croissante si (x, y) IR x y = f(x) f(y). 1) Montrer que si f est croissante alors f ( SupA ) Supf(A), puis donner l exemple d une fonction croissante f et d une partie A pour lesquelles l inégalité ci-dessus est stricte. ) Montrer que si f est croissante et surjective alors f ( SupA ) = Supf(A), Exercice 14 On note E := {1,, 3, 4, 5, 6}. Dans tout l exercice, on suppose que R est une relation binaire de E vers E et on note A := {(x, y) E E : x R y }. Pour tout ensemble fini F, on note card F le cardinal de l ensemble F, c est à dire le nombre d éléments de F. 1) Montrer que si R est une relation d ordre telle que 1 R 3 et 3 R 5 alors card A 9 et card A 1. ) Montrer que si R est une relation d équivalence telle que 1 R 3 et 3 R 5 alors card A 1 et card A 36. 3) Montrer qu il existe une relation d équivalence R de E vers E telle que 1 R 3 et 3 R 5 et card A = 1. 4) On suppose que R est une relation d équivalence telle que 1 R 3 et 3 R 5. Montrer que card A = 1 si et seulement si card E/R = 4.

3 VII. Fonctions polynômiales. Fonctions polynômiales. Une application P de IC dans IC est polynômiale s il existe une famille finie {a n,..., a 1, a 0 } de nombres complexes telle que pour tout x IC, P (x) = a 0 + a 1 x +... + a n x n. Pour faire bref, nous ferons un abus de Langage en utilisant le terme polynôme pour application polynômiale. Théorème et définition (degré). Pour tout polynôme non nul P, il existe un unique entier n IN et une unique famille {a n,..., a 1, a 0 } de nombres complexes telle que : ( a n 0 et x IC P (x) = a0 + a 1 x +... + a n x n. ) L entier n est par définition, le degré de P (on le note d o P ). Le polynôme nul n a pas de degré, mais par convention d o 0<d o g pour tout polynôme non nul g. Théorème (division euclidienne). Soient f et g deux polynômes avec (g non nul). Alors il existe un unique couple (Q, R) de polynômes vérifiant : ( ) ( x IC f(x) = g(x)q(x) + R(x) et d o R < d o g ) Q s appelle le quotient et R le reste. On dit que f est divisible par g si R = 0. Racine, multiplicité. Un nombre complexe a est racine d un polynôme P si P (a) = 0. On montre facilement (voir Ex.)que a est racine de P si et seulement si P est divisible par x a. L ordre de multiplicité d une racine a de P est le plus grand entier n tel que (x a) n divise P. Théorème (décomposition de D Alembert). Soit P un polynôme de degré supérieur ou égal à 1. Alors l ensemble des racines de P est fini et non vide. Notons x 1,..., x k les k racines deux à deux distinctes de P et n i l ordre de de multiplicité de x i. Alors il existe un unique a IC \ {0} tel que pour tout x IC, P (x) = a ( x x 1 ) n1... ( x xk ) nk. On a donc : n 1 +... + n k = d o P. Théorème (Taylor). Soit P un polynôme de degré n 1. Pour tout x 0 IC et tout x IC, n (k) (x x 0 ) k

4 Exercice 1 (division euclidienne). Effectuer la division euclidienne de f par g dans les cas suivants : (1) f(x) = 7x 4 x 3 + x 4 et g(x) = x 3x + 5, () f(x) = x 5 x 4 x + 1 et g(x) = x x + 1. Exercice (division euclidienne). Soient a et b deux nombres complexes et n IN. Montrer que dans la division euclidienne de f(x) := (x a) n par g(x) := x b, le reste est égal à (b a) n. Exercice 3 (résolution d équations polynômiales). Trouver toutes les solutions complexes des équations, (E 1 ) z =, (E ) z = 3i, (E 3 ) z = + 3i, (E 4 ) z = 1 + bi (b est un paramètre réel), (E 5 ) z = a 4 (a est un paramètre complexe). Exercice 4 (résolution d équations polynômiales). Trouver toutes les solutions complexes des équations, (E 1 ) z + z + (1 i) = 0, (E ) z + (1 + i)z 5(1 + i) = 0, (E 3 ) z + (1 i)z 8 + 3 = 0, (E 4 ) z (5 + 3i)z + 7i + 4 = 0, (E 5 ) z 6 + z 3 (z + 1) 3 + (z + 1) 6 = 0 (poser x := 1 + 1 z ). Exercice 5 (question de cours). 1) Si a et b sont deux nombres complexes alors on a les deux identités remarquables : a b = (a b)(a+b) et a 3 b 3 = (a b)(a +ab+b ). Ces identités admettent la généralisation suivante : avec la convention a 0 = b 0 = 1, n 1 n IN a n b n = (a b) a k b n k 1. Démontrer cette formule par réccurence sur n. ) En déduire qu un nombre complexe a est racine d un polynôme P si et seulement si le polynôme g(x) := x a divise le polynôme P. k=0

Exercice 6 (question de cours). 5 Soient x 0 une racine d un polynôme P. Montrer à l aide de la formule de Taylor que x 0 est de multiplicité n si et seulement si P (n) (x 0 ) 0 et P (k) (x 0 ) = 0 pour tout k n 1. Exercice 7 (factorisation). Factoriser les polynômes suivants en exploitant les informations données : (1) P (x) = x 3 (5 + 6i)x + 9ix + 1 3i ( P possède une racine réelle). () P (x) = x 5 + 3x 4 + 4x 3 + 4x + 3x + 1 ( P possède une racine évidente). (3) P (x) = x 4 + x 3 6x + x + ( poser u = x + 1 x ). Exercice 8 (multiplicité). Calculer la multiplicité de la racine x 0 de P dans les cas suivants : (1) x 0 = 1 et P (x) = x 4 x 3 3x + 5x. () x 0 = i et P (x) = x 3 ix + x i. Exercice 9 (multiplicité). Montrer que pour tout n IN le polynôme P n (x) := 1 + x 1! + x! +... + xn n! n a pas de racines multiples. On pourra calculer P et l exprimer en fonction de P. Exercice 10. Soient a et b deux nombres complexes et P (x) := x 4 ix 3 +3(1+i)x +ax+b. 1) Calculer a et b pour que i soit une racine multiple de P. Dans toute la suite, on suppose que i est une racine multiple de P. ) Quelle est la multiplicité de la racine i de P? 3) Calculer les autres racines de P. Exercice 11. Montrer que le polynôme P (x) := x 4 7x 3 + 9x 5x + 1 admet une racine triple que l on déterminera, puis factoriser P à l aide de la formule de Taylor. Exercice 1. Soit x 1, x, x 3 les trois racines du polynôme P (x) := x 3 3x + x + 1. Sans calculer les racines de P, donner les valeurs σ 1 := x 1 + x + x 3 σ := x 1 x + x x 3 + x 3 x 1 σ 3 := x 1 x x 3 A := x 1 + x + x 3.

6 Exercice 13 (division par les puissances croissantes. Effectuer la division de A(x) := 1 + x + x 4 par B(x) := 1 + x + x 3 suivant les puissances croissantes à l ordre quatre. Exercice 14. Afin de calculer la valeur numérique de P (x) := x 4 4x 3 7x 14 pour x := 1 + 3, effectuer la division de P par un polynôme à coefficients entiers s annulant en x := 1 + 3. Exercice 15. Factoriser P (x) := x 8 + x 4 + 1 sur IR et sur IC. On remarquera pour commencer que que P (x)=(x 4 +1) x 4. Exercice 16. Factoriser P (x) := x 6 i sans utiliser la méthode trigonométrique. On remarquera pour commencer que P (x)=(x ) 3 ( i) 3. En déduire sin π 1 et cos π 1. Exercice 17. Soient a, b deux nombres complexes. Factoriser P (x) := (x + a)(x + b) ab. sans faire aucun calcul par écrit. Exercice 18. Trouver deux racines évidentes de l équation (x+1)(x+)(x+4)(x+5) = 40, puis factoriser le polynôme P (x) = (x + 1)(x + )(x + 4)(x + 5) 40. Exercice 19. Trouver toutes les solutions complexes de chacune des deux équations x + x = 0 et x + x + = 0.

7 VIII. Suites numériques et limites. Suites. Une suite numérique est une application de IN dans IR. La notation traditionnelle est : (x n ) n IN. N.B. Dans ce qui suit (x n ) n IN désigne toujours une suite numérique. Limite d une suite. On dit qu une suite (x n ) n IN converge vers x IR (on écrit lim n x n = x) si ε > 0 N IN n IN n > N = x n x < ε. On dit qu une suite (x n ) n IN diverge vers plus l infini (on écrit lim n x n = + ) si M IR N IN n IN n > N = x n > M. On dit qu une suite (x n ) n IN diverge vers moins l infini (on écrit lim n x n = ) si m IR N IN n IN n > N = x n < m. Suite convergente et suite de Cauchy. Soit (x n ) n IN une suite. On dit que (x n ) n IN est convergente s il existe x IR tel que lim n x n = x et divergente sinon. On dit que (x n ) n IN vérifie le critère de Cauchy si, ε > 0 N IN (p, q) IN p, q > N = x q x p < ε. Théorème de complétude. Une suite est convergente si et seulement si elle vérifie le critère de Cauchy. Théorème (condition suffisante). Une suite (x n ) n IN qui est croissante et majorée est convergente et lim n x n = sup n x n. Une suite (x n ) n IN qui est décroissante et minorée est convergente et lim n x n = inf n x n. Théorème (condition suffisante). Soit (x n ) n IN une suite. S il existe deux suites convergentes (u n ) n IN et (v n ) n IN ayant une même limite x IR et satisfaisant N IN n IN n > N = u n x n v n, alors lim n x n = x. Exercice 1 (question de cours : l unicité de la limite). Soit (x n ) n IN une suite et x, y IR. Montrer que si ε > 0 N IN n IN n > N = x n x < ε, ε > 0 N IN n IN n > N = x n y < ε, alors x = y (Ce résultat autorise l utilisation de la notation lim n x n )

8 Exercice (définition du mot limite ). Montrer à l aide de la définition de limite : lim n n n + 3 = puis que lim n 1 n 1. lim n 1 n 3 = 0 Exercice 3 (définition du mot limite ). lim n n + 1 n = + lim n 5 n n + = Soit (u n ) n IN une suite de nombres réels positifs qui converge vers u IR +. Montrer à l aide de la définition d une limite que : lim n un = u. Exercice 4. 1) Montrer que la suite (x n ) n IN où x n := n ( 1 k=1 k ) 1 1+k, est convergente. ) Montrer que la suite (y n ) n IN où y n := n ( 1 k=1 k ) 1 1+k sin kθ et θ IR, est convergente. On pourra utiliser le critère de Cauchy. Exercice 5 (Série harmonique). Montrer que la suite (x n ) n IN où x n := n k=1 1, diverge vers +. k Exercice 6 (Suite géométrique de raison λ IR). Etudier la convergence de la suite (λ n ) n IN suivant la valeur de λ IR. Exercice 7 (Série géométrique). Soit λ IR et (x n ) n IN telle que x n := n k=0 λk. 1) Montrer que si λ < 1 alors la suite (x n ) n IN converge vers 1 1 λ. ) Montrer que si λ 1 alors la suite (x n ) n IN diverge vers +. 3) Montrer que si λ = 1 alors la suite (x n ) n IN est bornée et divergente. 4) Montrer que si λ < 1 alors la suite (x n ) n IN est non bornée. Exercice 8. Montrer que la suite ( n! n n ) n IN converge vers 0. Exercice 9. Montrer que la suite ((n!) 1 n )n IN diverge vers +. Exercice 10. Quel lien y a t-il entre les deux résultats suivants : lim n lnn n = 0 et lim n n 1 n = 1?

Exercice 11 (suite récurrente). Soit (u n ) n IN telle que : u o = et n IN u n+1 = 1 u n. 1) Montrer que (u n ) n IN est une suite bien définie qui satisfait : 9 n IN u n > 1. ) Montrer que la suite (u n ) n IN est monotone puis étudier la convergence. Exercice 1 (suite récurrente). Soit (u n ) n IN une suite telle que : u 0 > et n IN u n+1 = u n + 1. 1) Montrer que : n IN u n >. ) Montrer que la suite (u n ) est divergente. 3) Montrer que (u n ) est croissante et diverge vers +. Exercice 13 (suite récurrente). Soit (u n ) n IN une suite telle que : u 0 > et n IN u n+1 = u n. 1) Montrer que : n IN u n >. ) En supposant que lim n u n existe, la calculer. 3) Montrer que (u n ) est croissante et diverge vers +. Exercice 14 (suite récurrente). Soit (u n ) n IN une suite telle que : n IN u n+1 = u n + 1. Montrer qu il existe une suite géométrique (v n ) n IN telle que n IN u n v n = u 0 v 0, puis en déduire la limite de la suite (u n ) en fonction de u 0. Exercice 15 (généralisation de l exercice 14). Étudier la convergence d une suite (u n ) n IN telle que où a et b sont deux réels. Exercice 16. n IN u n+1 = au n + b Soit (u n ) n IN une suite telle que : n IN u n+1 = 1 + u n. Montrer que si 0 < u 0 < 1 alors (u n ) converge vers 1 et si u 0 > 1 alors (u n ) diverge. Exercice 17 (suites adjacentes). Soient (u n ) n IN et (v n ) n IN deux suites adjacentes, ( c est ) à dire telle que (u n ) est croissante, (v n ) est décroissante et lim n vn u n = 0. Montrer que (v n u n ) est décroissante puis que les deux suites convergent vers une même limite.

30 Exercice 18 (moyenne arithmético-harmonique). Soient (u n ) n IN,(v n ) n IN deux suites telles que u 0 > 0, v 0 > 0 et n IN u n+1 = u nv n et v n+1 = u n + v n. u n + v n 1) Montrer que (u n ) n IN et (v n ) n IN sont deux suites bien définies puis que : n IN v n u n. ) Vérifier que la suite (u n v n ) n IN est stationnaire. 3) Montrer que les deux suites (u n ) n IN et (v n ) n IN sont adjacentes ( on commencera par vérifier que (v n ) n IN est décroissante.) 4) Calculer la limite commune au deux suites dans le cas particulier où u 0 = 1 et v 0 =. Exercice 19 (moyenne géometrico-harmonique). Soient a, b deux nombres réels tels que 0 < a < b. Soient (u n ) n IN et (v n ) n IN deux suites telles que u 0 = a, v 0 = b et n IN u n+1 = u n v n et v n+1 = u n + v n. Montrer que ces deux suites convergent et ont même limite (appelée moyenne géométrico-harmonique de a et b). Exercice 0 (suite récurrente). Soient a, b IR tels que a > b > 0. Montrer qu il existe une suite (u n ) n IN vérifiant : u 1 = a + b et n IN u n+1 = a + b ab u n. Montrer que u n = an+1 b n+1 a n b pour tout n IN, puis que cette suite converge n vers une limite que l on calculera. Exercice 1 (exemples). 1) Donner l exemple d une suite non bornée (donc divergente). ) Donner l exemple d une suite bornée et divergente. 3) Donner l exemple de deux suites (u n ) n IN et (v n ) n IN telle que : (u n ) converge et (v n ) diverge et (u n v n ) diverge. 4) Donner l exemple de deux suites (u n ) n IN et (v n ) n IN telle que : (u n ) converge et (v n ) diverge et (u n v n ) converge. Montrer qu un tel exemple doit nécéssairement satisfaire lim n u n = 0. 5) Donner l exemple de deux suites bornées (u n ) n IN et (v n ) n IN telle que : (u n ) diverge et (v n ) diverge et (u n v n ) converge.

Exercice. 31 Soit (u n ) n IN une suite bornée satisfaisant : n IN u n u n 1 + u n+1. Montrer que la suite (u n+1 u n ) n IN converge vers zero. Exercice 3. Soit f une application de IN dans IN. Montrer que si f est une bijection et existe dans IR alors lim n f(n) n Exercice 4. lim n f(n) n = 1 Etudier la convergence de la suite (u n ) n IN dans les cas suivants: u n := n ( 1)n+1 k=n 1 u n + ( 1) n+1 n := n + k Exercice 5. RAPPEL: on dit que l IR est une valeur d adhérence de la suite (u n ) n IN ssi il existe une sous-suite extraite qui converge vers l. a) Montrer que si une suite possède au moins deux valeurs d adhérence distinctes alors cette suite est divergente. b) Déterminer l ensemble des valeurs d adhérence de la suite (u n ) n IN dans les cas suivants: Exercice 6. u n := ( 1) n u n := ( 1)n 1 + 1 n k=1 u n := sin nπ Montrer que les suites (sin n) n IN et (cos n) n IN sont divergentes. Exercice 7. Soit (u n ) n IN une suite possèdant au moins une valeur d adhérence. Montrer que si la suite est monotone alors elle converge. Exercice 8. Soit (u n ) n IN une suite. a) Montrer que si (u n ) n IN est non majorée alors il existe une suite extraite (u nk ) k IN qui satisfait: lim u n k = +. k + b) Montrer que si (u n ) n IN est non majorée croissante alors lim u n = +. n + Exercice 9. Soit (u n ) n IN une suite. On suppose que les trois suites extraites (u n ) n IN, (u n+1 ) n IN et (u 3n ) n IN sont convergentes. a) Montrer que les suites (u n ) n IN et (u 3n ) n IN ont même limite. b) Montrer que les suites (u n+1 ) n IN et (u 3n ) n IN ont même limite.

3 grand entier tel que ( kn p n ) < p, puis on pose u n := k n p n. Montrer que (u n ) n IN nombres rationnels qui converge vers p. est une suite croissante de Exercice 31. (limites supérieure et inférieure). Soit (u n ) n IN une suite bornée. Pour tout n IN, on note v n := sup{u k : k n} et w n := inf{u k : k n} 1) Montrer que (v n ) n IN est décroissante et (w n ) n IN est croissante. ) En déduire que les suites (v n ) n IN et (w n ) n IN sont convergentes. NOTA BENE. Par définition, lim n v n est la limite supérieure de la suite (u n ) et lim n w n est la limite inférieure de la suite (u n ). 3) Calculer les limites supérieure et inférieure de la suite (u n ) dans le cas u n := ( 1) n.

33 IX. Fonctions continues et limites. Soient f, g deux fonctions de IR dans IR et x 0 IR. Limite en plus l infini. Si D f ]δ, + [ pour tout δ IR alors on dit que la limite de f quand x tend vers + est égale à l IR (et on écrit lim x + f(x) = l) si ε > 0 δ IR x D f x > δ = f(x) l < ε. On dit que la limite de f quand x tend vers + est égale à + (et on écrit lim x + f(x) = + ) si M IR δ IR x D f x > δ = f(x) > M. On dit que la limite de f quand x tend vers + est égale à (et on écrit lim x + f(x) = ) si m IR δ IR x D f x > δ = f(x) < m. Limite en moins l infini. Les définitions sont du même type que ci-dessus. Il faut simplement remplacer D f ]δ, + [ par D f ], δ[ puis x > δ par x < δ. Limite en un point. Si D f ]x 0 δ, x 0 +δ[ pour tout δ > 0 alors on dit que la limite de f quand x tend vers x 0 est égale à l IR (et on écrit lim x x0 f(x) = l) si ε > 0 δ > 0 x D f x x 0 < δ = f(x) l < ε. On dit que la limite de f quand x tend vers x 0 est égale à + (et on écrit lim x x0 f(x) = + ) si M IR δ > 0 x D f x x 0 < δ = f(x) > M. On dit que la limite de f quand x tend vers x 0 est égale à (et on écrit lim x x0 f(x) = ) si m IR δ > 0 x D f x x 0 < δ = f(x) < m. Continuité en un point. Si x 0 D f alors on dit que f est continue en x 0 si lim x x0 f(x) = f(x 0 ). Théorème (fonctions composées). Si (x 0, f(x 0 )) D f D g et f continue en x 0 et g continue en f(x 0 ). Alors x 0 D g f et g f est continue en x 0. Théorème (valeurs intermédiaires). Si f est définie et continue en tout point d un intervalle I alors pour tout sousintervalle J de I, f(j) est un intervalle.