Plan de développement des activités agricoles

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1 MRC DE MARIA-CHAPDELAINE Plan de développement des activités agricoles Juin , BOUL. ST-MICHEL. DOLBEAU-MISTASSINI, QC. G8L 4N9

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3 MRC DE MARIA-CHAPDELAINE PLAN DE DÉVELOPPEMENT DES ACTIVITÉS AGRICOLES

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5 ÉLABORATION DU PLAN DE DÉVELOPPEMENT DES ACTIVITÉS AGRICOLES DE LA MRC DE MARIA-CHAPDELAINE L élaboration du Plan de développement des activités agricoles du territoire a impliqué le travail du personnel de la MRC et de celui du CLD ainsi que des acteurs et partenaires concernés par le secteur alimentaire et agroalimentaire de la MRC de Maria-Chapdelaine : COORDINATION M. Jacques Potvin, urbaniste, directeur-général-adjoint de la MRC de Maria-Chapdelaine et responsable de l aménagement et du développement COMITÉ TECHNIQUE DE TRAVAIL M. Jean-Pierre Boivin, préfet de la MRC de Maria-Chapdelaine M. Guy Grenier, directeur-général du CLD de Maria-Chapdelaine M. Damien Gauthier, Conseil d administration du CLD de Maria-Chapdelaine M. Stéphan Gauthier, ingénieur-agronome de la MRC de Maria-Chapdelaine M. David Hossay, Conseil consultatif agricole de la MRC de Maria-Chapdelaine Mme Nicole Fortin, mairesse de Saint-Augustin et conseil d administration des Jardins de Maria M. Réjean Fortin, Société d aide au développement des collectivités RECHERCHE ET RÉDACTION M. Ghislain Tremblay, commissaire industriel, CLD de Maria-Chapdelaine M. Marc-Eddy Jonathas, urbaniste et aménagiste, MRC de Maria-Chapdelaine SOUTIEN TECHNIQUE Mme Nathalie Laprise, service de géomatique, MRC de Maria-Chapdelaine Mme Nadia Thibault, service de géomatique, MRC de Maria-Chapdelaine Mme Lise Guérette, secrétaire du service d aménagement, MRC Maria-Chapdelaine COLLABORATION Mme Marie-Josée Gravel, Conseillère en aménagement et développement rural, MAPAQ. Direction régionale du Saguenay-Lac-Saint-Jean M. Jean-Marie Niget, agr., Innovagro-consultants Enfin, la MRC de Maria-Chapdelaine tient aussi à reconnaître le travail bénévole de toutes les personnes qui, de loin ou de près, ont contribué à l élaboration du plan de développement des activités agricoles. Qu elles soient ici remerciées de leur précieuse contribution! MRC de Maria-Chapdelaine 173, boul. Saint-Michel Dolbeau-Mistassini, (Québec) G8L 4N9 Tél. : (418) Fax : (418) Site web : Courriel : portail@mrcmaria.qc.ca MRC de Maria-Chapdelaine, Juin 2013 Crédit photos : MRC de Maria-Chapdelaine ii

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7 Préface du préfet de la MRC de Maria-Chapdelaine Le conseil de la MRC de Maria-Chapdelaine est fier de vous présenter le présent Plan de développement des activités agricoles (PDAA) qui est le fruit de plusieurs années de travail impliquant divers intervenants du milieu. Lancé en juin 2013, ce PDAA établit les actions à concrétiser pour la période Dans un souci de cohérence, ces actions ont été dégagées à partir du portrait et des tendances du secteur agricole et agroalimentaire. Un des aspects auquel je m associe le plus au PDAA porte sur la vision concertée de développement qui soutient les actions à mettre en œuvre. Ainsi, en tant que préfet de la MRC, je convie l ensemble des partenaires du milieu à s associer à sa mise en œuvre et à sa réussite. Comme tout document de planification, le PDAA a passé par plusieurs consultations et travaux internes de façon à s assurer qu il reflète les besoins réels du secteur agricole et agroalimentaire, ciblant toutes les étapes, depuis la production jusqu'à la transformation agricole en passant par les stratégies de commercialisation et de plus-value. Je vous rappelle qu une des responsabilités majeures de la MRC est l aménagement de son territoire tout en donnant place aux activités agricoles. Par ce PDAA, le conseil de la MRC est fier d honorer cette responsabilité. Enfin, je tiens à remercier tous ceux et toutes celles qui ont investi leur temps et énergie à l élaboration du PDAA Qu il puisse contribuer largement aux progrès du secteur agricole et agroalimentaire de la MRC de Maria-Chapdelaine! Jean-Pierre Boivin, préfet MRC de Maria-Chapdelaine iv

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9 TABLE DES MATIÈRES 1 SITUATION ACTUELLE DU SECTEUR AGRICOLE QUEBECOIS APPREHENDEE PAR TROIS COMMISSIONS L AVENIR DE L AGRICULTURE ET L AGROALIMENTAIRE QUEBECOIS A TRAVERS LE RAPPORT PRONOVOST LE FINANCEMENT DU SECTEUR AGRICOLE QUEBECOIS A TRAVERS LE RAPPORT SAINT-PIERRE LA GESTION DU TERRITOIRE AGRICOLE A TRAVERS LE RAPPORT OUIMET HISTORIQUE DES PLANS DE DEVELOPPEMENT AGRICOLE UNE AGRICULTURE QUEBECOISE A RENOUVELER LA CONFECTION DU PLAN DE DEVELOPPEMENT DES ACTIVITES AGRICOLES DU TERRITOIRE DE LA MRC CHEMIN PARCOURU - ÉLABORATION DES PLANS DE DEVELOPPEMENT DE LA ZONE AGRICOLE IMPORTANCE DE LA DEMARCHE PARTICIPATIVE ET DEROULEMENT DES TRAVAUX D ELABORATION DU PDAA DE LA MRC DE MARIA-CHAPDELAINE PORTRAIT BIOPHYSIQUE ET SOCIO-ECONOMIQUE DU TERRITOIRE DE LA MRC DE MARIA- CHAPDELAINE PORTRAIT BIOPHYSIQUE DE LA MRC DE MARIA-CHAPDELAINE ET POTENTIALITES DE SES SOLS LES CONDITIONS CLIMATIQUES DE LA MRC DE MARIA-CHAPDELAINE L ISOLEMENT GEOGRAPHIQUE DE LA MRC DE MARIA-CHAPDELAINE LES SOLS AGRICOLES A L ECHELLE LA MRC DE MARIA-CHAPDELAINE LA COLONISATION DES TERRES DU LAC-SAINT-JEAN ET LES DEBUTS DE L AGRICULTURE LA SITUATION DEMOGRAPHIQUE DE LA MRC DE MARIA-CHAPDELAINE L ECONOMIE DE LA MRC DE MARIA-CHAPDELAINE LES MUNICIPALITES DE LA MRC DE MARIA-CHAPDELAINE OCCUPATION DU TERRITOIRE DE LA MRC DE MARIA-CHAPDELAINE UTILISATION DU SOL SUR LE TERRITOIRE LA PLANIFICATION DU TERRITOIRE AGRICOLE A TRAVERS LE SADR LES ORIENTATIONS DU SADR LIEES AU TERRITOIRE RURAL LES AFFECTATIONS AGRICOLES DU SADR A L INTERIEUR DE LA ZONE AGRICOLE PERMANENTE LE MODE DE TENURE DES TERRES LES MOUVEMENTS DE PROPRIETES VERS LA ZONE AGRICOLE PERMANENTE L UTILISATION DE LA ZONE AGRICOLE PERMANENTE A DES FINS AUTRES QU AGRICOLES SECTEUR AGRICOLE ET AGROALIMENTAIRE DE LA MRC DE MARIA-CHAPDELAINE LA MULTIFONCTIONNALITE DE L AGRICULTURE La fonction socioéconomique de l agriculture La fonction de façonnement des paysages ruraux LES RECETTES AGRICOLES LA RELEVE AGRICOLE DEVELOPPEMENT LOCAL ET DEVELOPPEMENT DURABLE LA NORDICITE ET LE CRENEAU D EXCELLENCE ACCORD L EVOLUTION DU NOMBRE D EXPLOITATIONS AGRICOLES LES PRODUCTIONS VEGETALES Les cultures dominantes La production de petits fruits Les produits forestiers non-ligneux La production biologique et les produits du terroir vi

10 5.8 LES PRODUCTIONS ANIMALES Les productions bovine, ovine et porcine La production laitière LA TRANSFORMATION AGROALIMENTAIRE La transformation des produits carnés La transformation laitière La transformation du bleuet sauvage LE SOUTIEN ET L ENCADREMENT LOCAL DE L AGRICULTURE ET DE L AGROALIMENTAIRE LA MAIN-D ŒUVRE AGRICOLE PORTRAIT DIAGNOSTIC - SYNTHESE FFOM TERRITOIRE ET POPULATION PRODUCTIONS VEGETALES PRODUCTIONS ANIMALES PRODUCTIONS EN EMERGENCE STRATEGIES, SOUTIEN ET ENCADREMENT LOCAL DE L AGRICULTURE ET DE L AGROALIMENTAIRE ENJEUX MAJEURS DU DEVELOPPEMENT AGRICOLE DE LA MRC DE MARIA-CHAPDELAINE ET DEVELOPPEMENT DURABLE LES ENJEUX ECONOMIQUES Emploi et santé économique Vie économique du territoire LES ENJEUX SOCIAUX LES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX VISION DU DEVELOPPEMENT DE L AGRICULTURE ET L AGROALIMENTAIRE DE LA MRC DE MARIA- CHAPDELAINE VERS UNE VISION RENOUVELEE DU SECTEUR AGRICOLE ET AGROALIMENTAIRE DE MARIA-CHAPDELAINE EXPLICATION DE L ENONCE DE VISION AXES, ORIENTATIONS ET ACTIONS DU PLAN DE DEVELOPPEMENT AGRICOLE ET AGROALIMENTAIRE DE LA MRC DE MARIA-CHAPDELAINE AXES ET ORIENTATIONS ACTIONS Maîtrise territoriale Maintenir la superficie agricole productive et préserver les potentiels de développement Soutenir les initiatives d occupation du territoire compatibles avec les activités agricoles Consolidation des entreprises agricoles et agroalimentaires Soutenir le développement des activités agricoles et la transformation agro alimentaire Favoriser la collaboration, le réseautage et le partage du savoir-faire Participer à une stratégie d attraction, de rétention et de développement de la relève entrepreneuriale Développement et diversification Développer le concept d agriculture nordique et de nordicité Miser sur nos organismes de recherche comme soutien à la R&D de l agriculture et de l agroalimentaire Supporter les entreprises à l intégration dans leurs produits les innovations qu elles ont développées en R&D Stratégie «plus value» Miser sur des activités agricoles de production-transformation qui se démarquent ou génèrent une plus value Promouvoir l intégration des principes d agriculture écoresponsables SYNTHESE DES AXES, DES ORIENTATIONS ET DES ACTIONS DU PLAN DE DEVELOPPEMENT AGRICOLE ET AGROALIMENTAIRE DE LA MRC DE MARIA-CHAPDELAINE vii

11 11 BIBLIOGRAPHIE ET RÉFÉRENCES ANNEXES ANNEXE 1 : ORIENTATIONS LIEES AU MILIEU RURAL DE LA MRC INCLUT DANS LE SCHEMA D AMENAGEMENT ET DE DEVELOPPEMENT REVISE ANNEXE 2 : CARTE DE CRAAQ MONTRANT LA REPARTITION DES UTM SELON LES REGIONS GEOGRAPHIQUES DU QUEBEC 110 ANNEXE 3 : PERSPECTIVES DEMOGRAPHIQUES DES MRC DU QUEBEC ANNEXE 4 : PRINCIPAUX PRODUITS DE TERROIR DE MARIA-CHAPDELAINE viii

12 LISTE DES TABLEAUX TABLEAU 1 : POPULATION DE LA MRC DE MARIA-CHAPDELAINE PAR MUNICIPALITE TABLEAU 2 : REPARTITION DE L EMPLOI PAR SECTEUR D ACTIVITE ECONOMIQUE EN TABLEAU 3 : POPULATION ACTIVE, TAUX D ACTIVITE ET DE CHOMAGE (2006) MRC DE MARIA-CHAPDELAINE ET P. QUEBEC. 22 TABLEAU 4 : SUPERFICIE DES MUNICIPALITES TABLEAU 5 : ÉVOLUTION DE L UTILISATION DU SOL DANS LE TERRITOIRE MUNICIPALISE TABLEAU 6 : ÉVOLUTION DES SUPERFICIES AGRICOLES SELON LES MUNICIPALITES TABLEAU 7 : ÉVOLUTION DES SUPERFICIES EN FRICHE SELON LES MUNICIPALITES TABLEAU 8 : ÉVOLUTION DES SUPERFICIES EN FORET SELON LES MUNICIPALITES TABLEAU 9 : UTILISATION DU SOL DANS LA ZONE AGRICOLE PERMANENTE SELON LA MRC ET LE MAPAQ TABLEAU 10 : REPARTITION DES AFFECTATIONS AGRICOLES DANS LA ZONE AGRICOLE PERMANENTE TABLEAU 11 : TENURE DES TERRES PAR MUNICIPALITE TABLEAU 12 : ÉVOLUTION DU NOMBRE D EXPLOITATIONS AGRICOLES SELON LES FILIERES ENTRE 1997 ET 2005 DANS LA MRC DE MARIA-CHAPDELAINE TABLEAU 13 : CULTURES DOMINANTES, SUPERFICIES ET NOMBRE D EXPLOITATIONS ENREGISTREES ( ) DANS LA MRC DE MARIA-CHAPDELAINE TABLEAU 14 : ENTREPRISES AGRICOLES CERTIFIEES BIOLOGIQUES PAR ÉCOCERT CANADA ET QUEBEC VRAI EN TABLEAU 15 : RECETTES DES FERMES ANIMALES ET LAITIERES EN 2010 DANS LA MRC DE MARIA-CHAPDELAINE TABLEAU 16 : PRODUCTION LAITIERE ET TRANSFORMATION DU LAIT PAR MRC DU SAGUENAY LAC ST-JEAN TABLEAU 17 : ESTIMATION DU DEFICIT D EMPLOIS DANS LA TRANSFORMATION DU LAIT DANS LA MRC DE MARIA-CHAPDELAINE EN ix

13 LISTE DES FIGURES FIGURE 1 : POPULATION DE LA MRC DE MARIA-CHAPDELAINE PAR RAPPORT A LA POPULATION DU SAGUENAY-LAC-ST-JEAN ET POPULATION DU SAGUENAY LAC ST-JEAN PAR RAPPORT A LA POPULATION DE LA PROVINCE DE QUEBEC EN % DE 1981 A FIGURE 2 : REPARTITION DE LA POPULATION ACTIVE PAR SECTEUR D ACTIVITE MRC DE MARIA-CHAPDELAINE ET PROVINCE DE QUEBEC (2006) FIGURE 3 : TAUX D ACTIVITE, D EMPLOI ET DE CHOMAGE (2006) POUR LA MRC DE MARIA-CHAPDELAINE ET LA PROVINCE DE QUEBEC FIGURE 4 : ÉVOLUTION (EN %) DES SUPERFICIES AGRICULTURE, FRICHES ET FORET ENTRE 1995 ET FIGURE 5 : UTILISATION DU SOL DANS LA ZONE AGRICOLE PERMANENTE SELON LA MRC 2011 EN % PAR ACTIVITE FIGURE 6 : REPARTITION EN % DES AFFECTATIONS AGRICOLES DANS LA ZONE AGRICOLE PERMANENTE FIGURE 7 : REPARTITION REGIONALE DES ENTREPRISES N AYANT PAS IDENTIFIE DE RELEVE PAR RAPPORT AUX BESOINS EN FIGURE 8 : ÉVOLUTION EN % DU NOMBRE D ENTREPRISES AGRICOLES ENREGISTREES DANS LA MRC, AU SAGUENAY LAC ST-JEAN ET DANS LA PROVINCE ENTRE 2005 ET FIGURE 9 : VARIATIONS EN % DU NOMBRE D EXPLOITATIONS AGRICOLES POUR CERTAINES FILIERES ENTRE 1997 ET 2005 DANS LA MRC DE MARIA-CHAPDELAINE FIGURE 10 : VARIATION EN % FIGURE 11 : REPARTITION AU QUEBEC, PAR REGION, DES SUPERFICIES EN PRODUCTION DE BLEUET SAUVAGE (2005) FIGURE 12 : VARIATIONS EN % DU NOMBRE DE FERMES LAITIERES ET DU QUOTA TOTAL DETENU DANS LA MRC DE MARIA- CHAPDELAINE ENTRE 1997 ET FIGURE 13 : ÉVOLUTION EN % ENTRE 1997 ET 2005 DE L EFFECTIF DU CHEPTEL LAITIER, DE LA PRODUCTION LAITIERE MOYENNE INDIVIDUELLE ET DE LA PRODUCTION TOTALE ANNUELLE FIGURE 14 : REPARTITION EN % PAR PRODUCTION DU REVENU TOTAL EN 2010 DANS LA MRC DE MARIA-CHAPDELAINE FIGURE 15 : VOLUMES DE LAIT PRODUITS ET TRANSFORMES PAR MRC (2006) FIGURE 16 : REPARTITION EN % DU TONNAGE DE BLEUET SAUVAGE CONGELE EN 2008 ENTRE LA MRC DE MARIA-CHAPDELAINE ET LES AUTRES MRC DU QUEBEC x

14 LISTE DES CARTES CARTE 1 : CARACTERISATION DE L UTILISATION DU TERRITOIRE MUNICIPALISE DE LA MRC DE MARIA-CHAPDELAINE SELON MAPAQ, CARTE 2 : LOCALISATION DES BLEUETIERES ET DES CANNEBERGERAIES DANS LA ZONE AGRICOLE PERMANENTE CARTE 3 : AFFECTATIONS AGRICOLES DYNAMIQUE ET EN DEVITALISATION DE LA ZONE AGRICOLE PERMANENTE DE LA MRC CARTE 4 : BLEUETIERES ET CANNEBERGERAIES SUR LES TPI DE LA DE MARIA-CHAPDELAINE EN CARTE 5 : LOCALISATION DES EXPLOITATIONS LAITIERES ET ANIMALES DE LA MRC DE MARIA-CHAPDELAINE xi

15 LISTE DES ACRONYMES ACCORD ATR ASRA CAAAQ CAM CDR CLD CNRC CPTAQ CUMAF DEC FAC FAQ FRAN-02 FMLSJ Ha Hab./km 2 ISQ LAU LPTAA MAMROT MAPAQ MFEQ MRC MRN PALÉE PARA PDAA PDZA PFNL SADC SADR TNO TPI UPA UQAC UTM Action concertée de coopération régionale de développement Association Touristique Régionale Assurance stabilisation des revenus agricoles Commission sur l avenir de l agriculture et de l agroalimentaire québécois Contrat d agriculture multifonctionnelle Coopérative de Développement Régional Centre local de développement Centre National de Recherche du Canada Commission de protection du territoire agricole du Québec Coopérative d Utilisation de Matériel Agricole et Forestier Développement Économique Canada Financière Agricole du Canada Financière Agricole du Québec Fonds de recherche en agriculture nordique du Saguenay-Lac-Saint-Jean Forêt modèle du Lac-Saint-Jean Hectare Habitant par kilomètre carré Institut de la statistique du Québec Loi sur l aménagement et l urbanisme Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles Ministère des Affaires municipales, des Régions et d Occupation du Territoire Ministère de l Agriculture, des Pêcheries et de l Alimentation du Québec Ministère des finances et de l économie du Québec Municipalité régionale de Comté Ministère des Ressources Naturelles Plan d action local pour l économie et l emploi Programme autogestion des risques agricoles Plan de développement des activités agricoles Plan de développement de la zone agricole Produits forestiers non-ligneux Société d Aide au Développement Des Collectivités Schéma d aménagement et de développement révisé Territoires non-organisés Terres publiques intramunicipales Union des producteurs agricoles Université du Québec à Chicoutimi Unités thermiques xii

16 Préambule La MRC de Maria-Chapdelaine a développé, avec les années, une approche de planification qui intègre deux notions très proches l une de l autre à savoir : l aménagement du territoire et le développement durable de celui-ci, le tout, en nouant une collaboration bénéfique avec le CLD de Maria-Chapdelaine. Par cette voie, s établit une continuité entre son schéma d aménagement révisé et tous les autres documents de planification sectorielle émanant du CLD : plan d action local pour l économie et l emploi (PALÉE), plan de diversification économique, plan de lutte contre la pauvreté et l exclusion sociale, etc. Le plan de développement des activités agricoles (PDAA) vient s ajouter à cette liste. Au lieu d un Plan de développement de la zone agricole (PDZA), le PDAA se veut cibler l ensemble des activités agricoles en amont et en aval. Ce choix vient du fait qu il a été jugé que le PDZA semble plus s apparenter à un plan d aménagement et de zonage. Le PDAA de la MRC de Maria-Chapdelaine englobe non seulement l aspect «zonage» mais prend aussi en compte les activités agricoles dans leur ensemble par exemple le système agroforestier (caractérisé par la culture du bleuet) ainsi que la transformation et la commercialisation des produits agricoles. Une telle approche du développement du secteur agricole et agroalimentaire de Maria- Chapdelaine permet à la MRC et au CLD de travailler en étroite collaboration afin d élaborer un plan concerté avec pour objectifs un diagnostic de ce secteur d activités ainsi que les actions à mettre en œuvre afin de relever les défis identifiés. Grâce à l implication des différents intervenants, le PDAA s étalant sur une période de cinq ans ( ) vise à établir un schéma directeur de développement de l agriculture de la MRC de Maria-Chapdelaine dans une volonté de la rendre plus performante. Parce que l agriculture québécoise est en plein questionnement et faisant face aux défis majeurs, elle doit relever pour rester un des piliers socioéconomiques de la société québécoise mais également pour répondre adéquatement aux attentes sociétales qui la concernent. Compte tenu du large éventail de spécificités biophysiques et socioéconomiques des régions québécoises, une politique globale et centralisée ne serait à même de relever ces défis. Chaque MRC rurale se doit de supporter son secteur agricole à l aide d une stratégie bien adaptée. Consciente de cette situation, la MRC de Maria-Chapdelaine a défini, pour le PDAA et dans le cadre d une large démarche participative, des actions de support, de consolidation et de développement de son secteur agricole et agroalimentaire qu elle mettra en œuvre avec l ensemble des outils et des pouvoirs dont elle est dotée. Cette stratégie a été définie et sera appliquée, bien évidemment, dans le respect des principes fondamentaux du développement durable. xiii

17 Issu d abord des orientations gouvernementales de 2001 en matière d aménagement du territoire, le PDAA s est aussi inspiré de la Stratégie gouvernementale pour assurer l occupation et la vitalité des territoires. Si la vitalité du territoire repose sur le renforcement de la ruralité, l agriculture étant un objet majeur de ce territoire, elle doit être un acteur de premier plan de l occupation dynamique de ce territoire. Ainsi, sur la période quinquennale du PDAA ( ), la MRC et le CLD mettront à profit plusieurs programmes gouvernementaux de financement des projets, relevant de la Stratégie gouvernementale pour assurer l occupation et la vitalité des territoires. À l échelle de la MRC, les nombreux programmes qui sont dédiés à la dynamisation des territoires ruraux et les différents programmes de soutien financier dont dispose le CLD seront également mis à contribution. Enfin, compte tenu de l ampleur de la tâche, la MRC de Maria-Chapdelaine compte sur l aide et la participation du MAPAQ et du MAMROT. Afin d assurer la mise en œuvre et de la réalisation des actions identifiées dans le cadre du PDAA, chacune d elle est attribuée à un intervenant qui en assure la réalisation ou la coordination. Une action pouvant impliquer plusieurs intervenants, le comité interne a identifié, au besoin, des partenaires de l attributaire pour chacune des actions. xiv

18 A propos de certains termes utilisés dans le PDAA Dans le PDAA, certains termes sont utilisés tels «affectation agricole dynamique», «affectation agricole en dévitalisation». Ceux-ci visent à caractériser l espace et la dynamique agraires de la MRC de Maria-Chapdelaine. Veuillez noter qu ils sont empruntés de la littérature d aménagement du territoire et conservent ici leur sens habituel. Toutefois à titre de rappel, l on entend par «affectation agricole dynamique» les portions homogènes du territoire de la zone agricole permanente (ZAP) établie en vertu de la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles (LPTAA) dans lesquelles les activités agricoles prospèrent (SADR, 2007). Quant au terme «affectation agricole en dévitalisation», il se réfère à des portions du territoire de la ZAP établie en vertu de la LPTAA où l agriculture et l occupation du territoire sont en régression. Il faut alors compter sur d autres activités, telles l exploitation des ressources naturelles et d autres usages complémentaires tout en s assurant de prioriser les activités agricoles dans celle-ci (SADR, 2007). Structure du PDAA Pour atteindre ses objectifs, le PDAA est structuré de la façon suivante : Situation-bilan du secteur agricole et agroalimentaire; Diagnostic du secteur agricole et agroalimentaire; Vision concertée pour le développement durable du secteur agricole et agroalimentaire; Schéma directeur de développement du secteur agricole et agroalimentaire. xv

19 Introduction L agriculture est une activité historiquement et socialement incontournable des communautés rurales du Québec. Pendant plus de deux siècles, grâce à la volonté de ses acteurs, celle-ci a évolué en appliquant les progrès scientifiques et techniques agricoles. En cela, l agriculture et l agroalimentaire québécois ont contribué significativement aux progrès économiques et sociaux de la Province de Québec au cours des cinquante dernières années. Bien que la part de la population active dans ce secteur économique ait régulièrement diminué pendant les dernières décennies, il n en demeure pas moins que le territoire agricole occupe, derrière les forêts, une partie importante du territoire des municipalités. Le rapport 2011 de la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) précise que la superficie agricole du Québec, au 31 mars 2011, était de 63068,74 km 2, soit 3,78% de l ensemble du territoire du Québec 1, alors que les forêts occupent près de 45% du territoire québécois. Ce document précise également, qu en moyenne, 30% de la superficie des municipalités sont constitués de zones agricoles permanentes créées par plusieurs décrets gouvernementaux dans le courant des années 80. Générant des recettes annuelles de 7 milliards de dollars, le secteur agricole contribue pour 6,5 % au produit intérieur brut (PIB) du Québec. Cependant, si l agriculture a contribué significativement à l avancement socio-économique de la société québécoise, et continue de le faire, elle fait face à des handicaps et à des problèmes structurels qui représentent de véritables défis. Dans la MRC de Maria-Chapdelaine, les problèmes vécus par le secteur agricole et agroalimentaire (ex : baisse des superficies cultivées, manque de relève et de maind œuvre, concentration des abattoirs à l extérieur de la région) s y sont davantage manifestés compte tenu de certaines spécificités régionales (ex : éloignement, climat nordique). Pour trouver des solutions réalistes à ces problèmes, le Plan de développement des activités agricoles est élaboré par les acteurs du développement socio-économique et l ensemble des acteurs du monde agricole et agroalimentaire de Maria-Chapdelaine et ce en étroite collaboration. Le plan de développement des activités agricoles est structuré selon une démarche comprenant : «bilan diagnostic schéma directeur plan d action». 1 Le territoire de la province de Québec couvre une superficie totale de km 2. 2

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21 1 Situation actuelle du secteur agricole québécois appréhendée par trois Commissions Cette section introductive présente la situation actuelle de l agriculture québécoise à travers, entre autres, les conclusions des travaux de trois (3) commissions mises en place au cours de la période par le gouvernement du Québec. L agriculture québécoise et les défis auxquels elle fait face ont fait l objet d une consultation nationale à travers les travaux de la «Commission sur l avenir de l agriculture et de l agroalimentaire québécois» (CAAAQ 2 ), dès Cette commission a été présidée par M. Jean Pronovost. Le mandat de la commission était de dresser l état de la situation actuelle et de cibler l avenir de l agriculture et l agroalimentaire québécois. La communauté des producteurs agricoles est la plus touchée par la crise du secteur agricole. L effet le plus significatif de cette crise est la baisse des revenus agricoles dans certains secteurs de production qui a poussé l Union des producteurs agricoles (UPA) à tenir un congrès spécial en Outre la baisse de revenus agricoles, l agriculture vit aussi un problème de relève ainsi qu une perte d intérêt à l'égard du métier d agriculture. Poursuivant les difficultés de l agriculture, le mémoire déposé par des étudiants en Agronomie de l Université Laval lors des consultations de la CAAAQ en 2008 relatait que le modèle actuel semble atteindre ses limites et que l environnement dans lequel il a évolué a changé. Selon ces étudiants, les difficultés du secteur agricole se caractérisent principalement par un endettement, d un manque de moyens adaptés au libre échange et à la mondialisation des marchés. Il reste entendu que les constats relatés ci-dessus restent une lecture d un groupe de la société et que les avis ne sont pas partagés par tous. Toutefois, ce sont les aspects sur lesquels des correctifs devraient être apportés dans une perspective d amélioration durable de l agriculture québécoise. Publiées en janvier 2008, les recommandations du rapport de la CAAAQ ont conduit à la création, en mai de la même année, d une seconde commission. Celle-ci fut présidée par M. Michel Saint-Pierre et avait pour mandat de redéfinir les modes d interventions en matière de sécurité du revenu des agriculteurs. Plus spécifiquement, le mandat stipulait que de telles interventions devraient se faire à l intérieur du programme d assurancestabilisation des revenus agricoles (ASRA). 2 La Commission sur l avenir de l agriculture et de l agroalimentaire québécois fut constituée le 20 juin 2006 en vertu du décret gouvernemental numéro Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

22 La troisième commission fut celle présidée par M. Bernard Ouimet, mise en place à la fin de Son mandat provenait du MAPAQ. Il portait sur la protection du territoire agricole et le développement régional. Son rapport, publié en mai 2009, concluait, entre autres, sur la mise en place d un nouveau modèle de gestion du territoire agricole et le changement dans l approche «cas par cas». À titre de rappel, les travaux de ces trois commissions portaient sur les points généraux suivants : l avenir de l agriculture et l agroalimentaire québécois (rapport Pronovost); le financement du secteur agricole du Québec (rapport Saint-Pierre); et la gestion du territoire agricole à travers la LPTAA 3 (rapport Ouimet). La section suivante fait une synthèse des travaux et des recommandations spécifiques de ces trois commissions. 1.1 L avenir de l agriculture et l agroalimentaire québécois à travers le rapport 1.2 Pronovost Le mandat de la CAAAQ portait principalement sur les enjeux de société que pose l avenir de l agriculture et de l agroalimentaire québécois. Créé par décret gouvernemental le 20 juin 2006, le mandat de la CAAAQ a été défini en quatre (4) volets : dresser un état de situation sur les enjeux et les défis de l'agriculture et de l'agroalimentaire québécois; examiner l'efficacité des interventions publiques en place; établir un diagnostic; produire des recommandations en tenant compte des défis de la compétitivité et des revenus agricoles, des attentes sociétales et de la mise en valeur des potentiels régionaux. Suite aux consultations publiques tenues par la CAAAQ à travers le Québec et l analyse effectuée par la commission, le rapport conclut que les solutions à la crise du secteur agricole québécois devraient être appréhendées sur quatre (4) aspects principaux : la place du secteur agricole et agroalimentaire au sein de la société québécoise; l indépendance alimentaire; le financement agricole et la compétitivité de l agriculture québécoise; le mode de gestion du territoire agricole. 3 Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles (Chapitre P-41.1) Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

23 Le rapport de la CAAAQ a présenté quarante-neuf (49) recommandations touchant les quatre (4) volets ci-dessus, mais également les politiques, les programmes et le cadre juridique de l agriculture et de l agroalimentaire du Québec. 1.3 Le financement du secteur agricole québécois à travers le rapport Saint-Pierre Le rapport Saint-Pierre a consisté en une analyse du modèle actuel de soutien financier à l agriculture québécoise. Il faisait suite aux travaux de la Commission Pronovost. Le mandat reçu du gouvernement était de redéfinir les modes d interventions en matière de sécurité du revenu, principalement celles du Programme d assurance stabilisation des revenus (ASRA), et de conclure une nouvelle convention avec la Financière Agricole du Québec (FAQ) en 2009 (Ministère du Conseil exécutif, 2009). Malgré une volonté de soutenir autrement l agriculture comme le propose le rapport Saint-Pierre, soulignons que la révision du programme ASRA était aussi basé sur le besoin de freiner l emballement de ses coûts et, par le fait même, réduire le déficit cumulatif relaté par la FADQ (CAAAQ, 2008). Si le rapport Saint-Pierre mentionne que le revenu des familles agricoles a dépassé depuis de nombreuses années celui des familles québécoises non agricoles, la communauté de producteurs agricoles s inquiète de l érosion constante de ses revenus. Lors des audiences de la CAAAQ, l Union des producteurs agricoles (UPA) a réclamé le maintien du programme ASRA dans sa forme d alors. Par ailleurs, le rapport de la commission Saint-Pierre relate que le mode de compensation du programme ASRA fut bâti sur des résultats d une entreprise agricoletype historique qui correspondait pour l essentiel à une ferme de dimension familiale occupant un exploitant à temps plein alors que la situation actuelle est bien différente. Le rapport poursuit, rappelant que lors de la mise en place du programme ASRA, les fermes étaient de petites dimensions et globalement homogènes. Dans la poursuite des analyses de la commission Saint-Pierre, il est constaté que les coûts de production peuvent aller du simple au double en fonction de la dimension des fermes. Un des constats qui se dégage est que les plus grandes fermes sont les plus performantes, car elles ont des coûts de production moins élevés (économies d échelle et moyens techniques relativement importants). Or, c est à partir de ce modèle que le remboursement est fait. Ayant des coûts de production généralement plus bas et selon les productions, il s ensuit que le programme ASRA a toujours compensé davantage les grandes fermes les plus performantes au détriment des plus petites fermes, (Ministère du Conseil exécutif, 2009). Le rapport conclut sur la nécessité de mettre sur pied un nouveau modèle de financement d ici 2015 qui permettrait d ajuster les compensations financières versées par le programme ASRA, au contexte actuel et futur. Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

24 La réforme du programme ASRA aura été la plus difficile à faire accepter au sein de la communauté des producteurs agricoles, étant donné ses prémisses et ses constats ne sont sans doute la réalité et le vécu de bons nombres de fermes agricoles du Québec. Malgré les oppositions et critiques, à l été 2010, le gouvernement a décidé d aller de l avant avec la réforme d ASRA. En 2012, le nouveau gouvernement a abandonné les mesures de resserrement annoncées par celui précédent. Le rapport de la commission Saint-Pierre a aussi porté sur des disparités territoriales et la multifonctionnalité de l agriculture qui devrait être envisagée dans le cadre de la réforme proposée. Ce rapport soutient qu il faudrait mettre sur pied un programme appelé : «CAM» (contrats d agriculture multifonctionnelle). En effet, ce concept d agriculture multifonctionnelle fait référence aux différentes dimensions productive, sociale et environnementale des activités agricoles. Il est basé sur les différents rôles de l agriculture et de sa capacité à participer et à supporter le développement local intégré (ÉcoRessources consultants, cité par le Ministère du Conseil exécutif, 2009). S associant à ce nouveau concept, le MAPAQ a lancé, en avril 2011, le programme-pilote d appui à la multifonctionnalité de l agriculture. 1.4 La gestion du territoire agricole à travers le rapport Ouimet Ce rapport qui fait suite aux travaux de la commission Pronovost concerne la gestion du territoire agricole. Dans sa première partie, il relate les progrès et les acquis du régime de protection du territoire agricole actuel instauré par la LPTAA. Toutefois, ce rapport spécifie que le statu quo pourrait occulter toutes nouvelles façons de faire, établit le rapport. Ci-dessous un extrait qui évoque, d une certaine manière, le besoin d ajuster la LPTAA : «Si, d une part, ils (acquis) démontrent clairement la nécessité, toujours sentie, de protéger et de mettre en valeur le territoire et les activités agricoles, d autre part, il ressort, entre autres choses, que des ajustements à la LPTAA, ciblés et bien circonscrits, sont nécessaires dans le but d en faciliter l application, de susciter une dynamique nouvelle, plus positive, et de favoriser un climat de confiance et de concertation indispensable pour dégager des solutions appropriées à chacun des milieux.» Faisant suite à cette nécessité d évolution, le rapport énonce que le zonage agricole géré «cas par cas» ne permettrait pas d avoir des vues d ensemble et des perspectives à long terme pour le territoire. Une nouvelle approche s impose afin de promouvoir une mise en valeur convenable de la zone agricole, particulièrement en milieu périurbain. Le rapport Ouimet recommande aussi un allègement dans l application de la LPTAA. Enfin, il recommande d accorder plus de responsabilités aux municipalités dans la gestion du territoire agricole. Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

25 Par exemple, une MRC pourrait autoriser par elle-même des nouvelles demandes de changement de zonage ou celles relatives à des fins autres qu agricoles une fois que les zones ont été prédéfinies. Considérant certaines recommandations du rapport Ouimet, notamment concernant l allègement de la LPTAA et l application de ses dispositions, il faut noter que des ouvertures existent suite à l adoption de la loi 184 modifiant la LPTAA en Il en résulte, en vertu de l article 59, qu une MRC peut présenter des demandes à portée collective ciblant des îlots déstructurés ainsi que sur des lots d'une superficie suffisante pour ne pas déstructurer la zone agricole. En 2010, maintes MRC du Québec se sont prévalues de ces nouvelles dispositions. Tout en maintenant le régime de protection actuelle du territoire agricole, le rapport Ouimet estime qu il faut, entre autres, favoriser une plus grande multifonctionnalité du territoire dans les milieux dévitalisés et promouvoir des activités complémentaires à l agriculture. FAITS SAILLANTS Les recommandations des commissions Pronovost, Saint-Pierre et Ouimet portent sur la nécessité d apporter des correctifs au modèle agricole québécois tant au plan de soutien financier qu à celui de zonage territorial. Selon ces rapports, il est proposé de revoir le mode de soutien financier à l agriculture et mettre en œuvre une gestion décentralisée du zonage territorial agricole en partenariat avec les administrations municipales locales et régionales. Enfin, l ensemble de ces interventions vise ultimement à rendre l agriculture québécoise mieux adaptée au contexte dans lequel elle évolue. Il faut qu elle soit plus compétitive et réponde mieux aux attentes sociétales. Toutefois l agriculture se porte mieux que celle du reste du Canada grâce au modèle québécois. Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

26 Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

27 2 Historique des plans de développement agricole 2.1 Une agriculture québécoise à renouveler Un des constats marquants de la CAAAQ est que, dans certaines productions, l agriculture arrive difficilement à garantir un avenir à ses agriculteurs. Sur la base ce constat, la CAAAQ croit qu il faudrait que ce secteur d activité soit remodelé et que soit accentué son rôle historique au sein des communautés rurales du Québec. Tout comme l exploitation forestière, l agriculture a participé à la fondation des villages et à l occupation du territoire rural québécois. Les multiples préoccupations associées à l agriculture proviennent du fait de ses difficultés à évoluer avantageusement dans un contexte de mondialisation des marchés et de compétitivité. Le souhait de tous ses intervenants est que l agriculture québécoise continue à assumer, à part son rôle nourricier, celui de contribuer au développement des communautés locales et rurales en renforçant l économie locale. Aujourd hui, confronté à des préoccupations grandissantes de développement durable, le secteur agricole et agroalimentaire québécois est appelé à relever des défis et des enjeux majeurs à toutes les échelles de territoire. Les nouveaux enjeux du modèle agricole actuel ne concernent pas uniquement certaines régions, mais bien l ensemble du Québec. La nécessité de redéfinir et de bâtir un secteur agricole et agroalimentaire fortement renouvelé adapté aux changements contextuels actuels et futurs, passe par une planification stratégique et concertée des activités agricoles des territoires régionaux. La MRC de Maria-Chapdelaine, territoire rural, agraire et forestier fait partie des régions devant être proactives. A ce moment décisif pour le secteur agricole et agroalimentaire du Québec, à la suite des travaux de CAAAQ, la MRC de Maria- Chapdelaine s est engagée à définir les actions à mettre en œuvre pour l avenir de son secteur agricole et agroalimentaire. 2.2 La confection du plan de développement des activités agricoles du territoire de la MRC La confection du Plan de développement des activités agricoles (PDAA) de la MRC de Maria- Chapdelaine survient après que le MAPAQ eût lancé les projets-pilotes d élaboration de PDZA dans huit (8) MRC du Québec, en Pour ces PDZA pilotes, les huit (8) MRC ont bénéficié du soutien financier et technique du MAPAQ. Le bilan des PDZA-pilotes a été publié en décembre Bien que le terme PDZA soit le plus répandu, les MRC sont toutefois libres d adopter des titres distincts pour nommer le document de planification de leur secteur agricole. C est ainsi que la MRC de Maria-Chapdelaine a retenu le nom de «PDAA» pour sa planification agricole et agroalimentaire telle que définie ci-dessus. Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

28 En 2009, peu après le lancement des projets-pilotes de PDZA, la MRC de Maria- Chapdelaine a entrepris des travaux préparatoires en vue de l élaboration de son PDAA. Au cours de l année 2010, les travaux ont débuté par la formation d un comité de travail regroupant les organismes de développement économique du milieu ainsi que des acteurs du secteur agricole et agroalimentaire, afin de jeter les bases formelles du PDAA. 2.3 Chemin parcouru - Élaboration des plans de développement de la zone agricole La nécessité d établir un plan de développement de l agriculture et de l agroalimentaire remonte à Cela a débuté lorsque le gouvernement du Québec décidait de revoir ses orientations en matière de protection du territoire et des activités agricoles (MAPAQ, 2001). Dans ces orientations, le gouvernement établissait déjà le contenu d un PDZA. Il mentionnait que celui-ci devrait établir le portrait du secteur agricole de la MRC, diagnostiquer ses forces et ses faiblesses, déterminer, en concertation avec les acteurs du milieu, les orientations, les objectifs et les moyens pour la mise en œuvre des actions retenues. Il fallut attendre en 2008 pour que le MAPAQ lance des projets-pilotes de PDZA avec huit (8) MRC du Québec : Bécancour, Bonaventure, Brome-Missisquoi, Charlevoix-Est, Le Domaine-du-Roy, Roussillon et Témiscouata. Tout en adoptant le contenu et la démarche recommandés par le gouvernement, l élaboration du PDAA de la MRC de Maria- Chapdelaine s est aussi appuyée sur des documents de planification existants, des orientations et des actions déjà retenues dans le schéma d aménagement et de développement révisé (SADR). 2.4 Importance de la démarche participative et déroulement des travaux d élaboration du PDAA de la MRC de Maria-Chapdelaine Lors de leurs travaux, la MRC et le CLD ont très largement misé sur la collaboration des acteurs et des partenaires du secteur agricole et agroalimentaire par la concertation et une démarche participative. La démarche priorisée lors de la préparation du PDAA de Maria-Chapdelaine reposait sur la participation active des divers intervenants locaux impliqués dans l agriculture. Le comité de travail du PDAA a bénéficié de plusieurs présentations de documents de planification régionale existants de la part du comité de coordination. La démarche participative adoptée est soutenue par l idée que l implication des acteurs locaux est essentielle à la mise en œuvre ultérieure du PDAA. Ainsi, le PDAA est le fruit d une collaboration et d une vision commune du développement de l agriculture et de l agroalimentaire de la MRC de Maria- Chapdelaine. Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

29 La première rencontre du comité technique de travail a eu lieu le 8 avril Au cours de celle-ci, le comité de coordination a présenté les documents qui ont servi de base aux discussions : le Plan d Action pour l Économie et l Emploi (PALÉE), le Schéma d aménagement et de développement révisé de la MRC de Maria-Chapdelaine, le Plan stratégique de l agroalimentaire au Saguenay-Lac-Saint-Jean, le document concernant le créneau d excellence de l agriculture nordique et le document du Plan Nord portant sur le volet bioalimentaire. Lors de cette rencontre, un cadre de travail a été élaboré pour préciser la démarche de réalisation du PDAA. Par la suite, une compilation des orientations du plan stratégique de l agroalimentaire du Saguenay Lac St-Jean et du PALÉE touchant le domaine agroalimentaire a été produite et soumise au comité de travail. Les membres du comité de travail ont priorisé ces orientations dans le but de sélectionner les plus pertinentes ainsi que celles qui se révèleraient les plus aisées à mettre en œuvre. Par la suite, les orientations retenues ont fait l objet d une consultation auprès d une table d experts afin de bonifier le PDAA. Des consultations publiques ont suivi les avis de la table d experts. Enfin, le déroulement du processus d élaboration du PDAA du territoire de la MRC de Maria-Chapdelaine s est clôturé par l approbation de celui-ci par le Conseil des maires. Le PDAA de la MRC de Maria-Chapdelaine a été adopté lors de la séance régulière du Conseil des maires du 12 juin FAITS SAILLANTS Le modèle agricole québécois qui a prévalu pendant des décennies semble présenter certains signes de faiblesse face à la mondialisation des marchés et à son rôle au sein des communautés rurales. Même s il semble atteindre ses limites, il fait l envie de bien d autres pays. Compte tenu du rôle historique de l agriculture dans la fondation de la société québécoise, une évolution différente de son passé ne fera que l éloigner de son rôle au sein des collectivités. Le développement agricole doit s appuyer sur la concertation locale et sur son passé. Différent du Plan de développement de la zone agricole, le Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine a considéré les spécificités propres du territoire et en plus de regrouper tous les intervenants du secteur agricole et agroalimentaire. Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

30 Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

31 3 Portrait biophysique et socio-économique du territoire de la MRC de MariaChapdelaine 3.1 Portrait biophysique de la MRC de Maria-Chapdelaine et potentialités de ses sols Situé en bordure du Lac Saint-Jean, le territoire de la MRC de Maria-Chapdelaine est le domaine des grands tributaires du lac Saint-Jean. Les rivières Ouasiemsca, Mistassini, Mistassibi, Péribonka l arpentent du nord au sud et peuvent s étendre sur plus de 200 km. En ce qui concerne le relief, le territoire est divisé en deux grands ensembles physiographiques : la plaine méridionale et le massif montagneux septentrional. Le premier ensemble fait partie des basses terres du Saguenay-Lac-Saint-Jean alors que le second est circonscrit dans la région naturelle des Laurentides boréales. Ces deux unités physiographiques accusent des variations d élévation différentes de part leur localisation. D un rayon de 30 km et couvrant 5% de la superficie de la MRC, la plaine méridionale a une altitude variant entre 90 et 200 mètres par rapport au niveau de la mer. Le massif montagneux septentrional a une élévation maximale de 700 mètres (SADR, 2007). Vue de Normandin. Source : MRC de Maria-Chapdelaine Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

32 Tout comme la grande majorité des sols de la province de Québec, la formation des sols de la MRC de Maria-Chapdelaine remonte à la dernière déglaciation 4, il y a plus de ans. Les matériaux meubles du Bouclier canadien ont été transportés et déposés ça et là à la faveur des lois de l écoulement gravitaire formant des sols argileux, limoneux, sableux et, par endroits, des tourbières. Compte tenu des conditions climatiques limitatives de l évolution des sols, les couches de dépôt sont souvent minces. Les sols de la région nordique dont fait partie la MRC de Maria-Chapdelaine disposent de sols dont les potentialités agronomiques sont moyennes à faibles (IRDA, 1965). Une telle situation pédologique induit la nécessité d amender continuellement les sols soit par des engrais minéraux soit par des apports organiques (fumiers). Bien qu elle soit perçue comme un facteur limitatif de la productivité agricole, la fertilité des sols, moyenne à faible, demeure cependant un facteur maîtrisable par des pratiques agronomiques adaptées. Cependant, grâce aux caractéristiques spécifiques de leurs sols majoritairement de type argileux (Ministère de la colonisation, 1965), les municipalités de Normandin, Albanel, Saint-Edmond-les-Plaines présentent une agriculture relativement dynamique. Par ailleurs, les municipalités de Péribonka et Dolbeau-Mistassini sont reconnues pour la culture de la pomme de terre qui est à même d optimiser le potentiel agronomique des loams sableux. En somme, les municipalités localisées dans la partie méridionale de la MRC disposent de sols formés majoritairement de type limon et d argile, issus de dépôts fluviomorainiques, alors que les sols des municipalités de la partie septentrionale sont constitués de sable, libéré lors de la fonte des glaciers (Encyclobec, 2012). Ces données pédologiques expliquent les disparités observées sur le territoire de la MRC en termes de productivité des sols. 3.2 Les conditions climatiques de la MRC de Maria-Chapdelaine La situation géographique de la MRC de Maria-Chapdelaine lui procure un climat nordique continental humide qui conditionne les possibilités de productions agricoles. Certaines cultures ne sont pas adaptées à la région disposant d unités thermiques peu élevées. Les données climatiques montrent que la MRC de Maria-Chapdelaine dispose en moyenne UTM. A certains endroits précis autour du lac-saint-jean, cette valeur peut atteindre UTM (zones microclimatiques particulières). Quant à la longueur de la saison de végétation sans gel, elle varie de 159 à 173 jours. La carte du CRAAQ mise en annexe présente la répartition des UTM selon les régions géographiques du Québec. La production agricole de la MRC de Maria-Chapdelaine pourrait être influencée par les changements climatiques. L effet des changements climatiques sur le secteur agricole provient du principe que l agriculture résulte d une combinaison d éléments naturels biotiques et abiotiques. Toute perturbation de ces facteurs peut influencer l agriculture. Neberge., 4 Glaciation de Wisconsin qui concerne l Amérique du Nord dont l échelle temporelle géologique a varié entre et ans avant J.-C. Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

33 Au Québec, le consortium de recherche Ouranos qui travaille sur la climatologie régionale et l adaptation aux changements climatiques est l organisme qui réalise les simulations concernant les bouleversements éventuels que peut encourir l agriculture, dans un contexte où le climat mondial tend à se réchauffer. Les impacts potentiels qui pourraient affecter à moyen terme le secteur agricole québécois selon Ouranos sont présentés ci-dessous (2004) : accroissement de l aire géographique de distribution de certaines variétés et cultivars; révision des programmes de soutien agricole plus fréquemment; augmentation des risques de maladies et ou d attaques d insectes. 3.3 L isolement géographique de la MRC de Maria-Chapdelaine L un des aspects de la MRC de Maria-Chapdelaine est son isolement géographique. Cette spécificité lui garantit des conditions phytosanitaires particulières (réduction significative des risques de contaminations interterritoriales). Cet aspect doit être protégé sur le long terme pour conserver un critère majeur de différenciation sanitaire de la région. La production de la pomme de terre de semence met particulièrement à profit cet aspect géographique. Le fait de se situer loin des métropoles et des zones de culture intensive pratiquée de longue date réduit les risques d infestation exogène des cultures. Le MAPAQ et Agriculture et Agroalimentaire Canada gèrent conjointement le zonage phytosanitaire de la MRC relatif à la culture de la pomme de terre de semence. 3.4 Les sols agricoles à l échelle la MRC de Maria-Chapdelaine Dans sa partie méridionale, la MRC de Maria-Chapdelaine dispose principalement de sols de classes 2 et 4. Ce sont des sols ayant un bon potentiel agricole qui se prêtent relativement bien aux grandes cultures et aux cultures spécialisées (pomme de terre et bleuet). Si, par le passé, l agriculture a soutenu la colonisation et l occupation du territoire de Maria-Chapdelaine et malgré la présence de bon sols, elle est aujourd hui en retrait dans plusieurs secteurs. Au fil des décennies, une partie de son territoire est désertée de ses habitants permanents. Les terres agricoles abandonnées se retrouvent tant dans le secteur nord que dans le secteur sud de la MRC. Bien que, d après la classification des terres du Canada, il y a aussi des sols de faible potentiel agricole, soit ceux des classes 5, 6 et 7, ils sont néanmoins aptes à produire du foin de très bonne qualité pour l alimentation du bétail ou d autres cultures adaptées. Pour l ensemble de la MRC, le potentiel agricole associé aux grandes cultures est qualifié de moyen par rapport au reste de la région. Toutefois, certains sols propices à l'agriculture spécialisée, telle la culture des bleuets sauvages et de la pomme de terre, se retrouvent à la fois dans la partie méridionale et dans la partie septentrionale. Ces terres sont considérées comme ayant un bon potentiel agricole. Elles se trouvent principalement dans la zone agricole permanente méridionale qui s étend sur plus hectares. Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

34 3.5 La colonisation des terres du Lac-Saint-Jean et les débuts de l agriculture La colonisation du territoire québécois s est opérée par le défrichage des lots boisés afin de créer des espaces agraires favorisant ainsi la fondation des premiers villages. Ce modèle de colonisation des terres s est poursuivi de la même manière au Saguenay-Lac- Saint-Jean. Elle était soutenue par la première société de colonisation dirigée par le Curé Hebert. Celle-ci organisait les établissements de personnes dans la région dès 1849, en encourageant la migration et l installation de nouveaux colons qui arrivaient de la région de Charlevoix. A titre de rappel, la société de colonisation du Curé Hébert a fondé l actuelle municipalité d Hébertville en 1852 (Encyclobec, 2011). Plus tard, dans un souci d encadrement national du processus de colonisation territoriale, le ministère de la colonisation du Québec voit le jour. De , ce ministère s est donné pour mission principale, d ouvrir les terres à l agriculture dans une perspective de sédentarisation des populations locales en leur accordant des lots à défricher. Cette stratégie visant la consolidation l activité agricole. Tel que le rapporte l auteur Dany Côté (2005), les paroisses nouvellement fondées sont à vocation agricole. Ainsi, elles permettent à la fois d ouvrir des espaces d habitation suffisants pour produire des vivres et biens aux nouveaux colons. Produisant les résultats escomptés, les paroisses agricoles se multiplient au Lac-Saint-Jean. Puis, dans la foulée des stratégies de colonisation mise en place par le ministère de colonisation, le chemin de fer reliant le Lac-Saint-Jean à Québec est construit (Encyclobec, 2011). La présence de cette infrastructure allait consolider les noyaux villageois notamment ceux de la MRC de Maria-Chapdelaine dès Le chemin de fer desservait alors la municipalité de Dolbeau étant donné la présence d une scierie sur son territoire. À une échelle plus grande, la colonisation de la MRC de Maria- Chapdelaine s est poursuivie plus significativement avec l établissement des Pères trappistes, au cours de l année 1892 (SADR, 2007). Les Pères trappistes se sont d abord établis à Mistassini. Cette colonisation de la MRC s est poursuivie selon un axe est-ouest soit de Péribonka à Normandin façonnant aujourd hui une occupation du territoire principalement des terres de la plaine du sud. Aujourd hui, on reconnaît aux Pères trappistes leur contribution significative à l agriculture locale et la formation des premières classes d agriculteurs de la MRC. Ils sont aussi reconnus pour leur soutien à l agriculture en élaborant de nouvelles techniques agronomiques et agroalimentaires empiriques. Aujourd hui, l historique et l héritage du savoir-faire des Pères trappistes est particulièrement illustré dans l agroalimentaire par la présence toujours active de la Chocolaterie des Pères trappistes à Dolbeau-Mistassini. Elle symbolise le passé d une communauté religieuse qui se dédiait à la pratique de l agriculture et de l agroalimentaire dans Maria-Chapdelaine. Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

35 Si l agriculture de Maria-Chapdelaine n occupe plus le rôle central qui était le sien au début de la colonisation, elle demeure cependant un secteur économique vital et façonne encore le paysage agraire. S appuyant sur ces motifs et reconnaissant son rôle historique d occupation du territoire dès 1849, l actuel PDAA veut contribuer à la consolidation et au développement de ce patrimoine. 3.6 La situation démographique de la MRC de Maria-Chapdelaine Affichant une densité de population de 0,7 hab./km 2 en 2011, la MRC de Maria- Chapdelaine compte parmi les territoires les moins densément peuplés au Québec. A l échelle de la Province, la densité moyenne est de 5,8 hab./km 2 en Cette faible densité de peuplement de la MRC est due, d une part, à l étendue de sa superficie et, d autre part, à un faible taux d urbanisation. Pour un territoire de près de km 2, la décroissance démographique est régulière au fil des décennies selon les données des recensements de Statistique Canada. En 1981, la population de la MRC se chiffrait à habitants et à en 2011, accusant une baisse de habitants en 30 ans (tableau 2). En ce qui a trait à la répartition spatiale de la population de la MRC de Maria- Chapdelaine, celle-ci est concentrée dans deux pôles géographiques : un premier central et un second à l ouest. Le premier pôle est la ville de Dolbeau-Mistassini qui regroupe habitants en 2011, comptant pour 57,1% de la population totale de la MRC. Le second pôle est la ville de Normandin qui regroupe habitants, soit 12,4% de la population totale de la MRC à la même date. Les autres municipalités se partagent habitants comptant pour 30,4 % de la population totale de la MRC. La décroissance démographique de la MRC de Maria-Chapdelaine n est pas unique à l échelle de la Province. Le même constat est fait dans la majorité des régions rurales du Québec. Selon les perspectives démographiques de l Institut de la statistique du Québec (annexe 3), la population de la MRC de Maria-Chapdelaine continuera de décroitre sensiblement pour la période de -16,4% (Institut de la statistique du Québec, 2009). Il est probable que la décroissance démographique projetée aggravera les problèmes actuels de disponibilité de la main d œuvre agricole et d absence de relève. Tout comme dans plusieurs régions du Québec, la décroissance démographique de la MRC peut s expliquer par un faible taux de natalité, par l exode des jeunes professionnels et par un bilan migratoire négatif. Le vieillissement de la population active a également un effet direct sur la raréfaction de la main-d œuvre agricole. Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

36 Tableau 1 : Population de la MRC de Maria-Chapdelaine par municipalité Municipalité Albanel Dolbeau-Mistassini Girardville Normandin Notre-Dame-de-Lorette Péribonka Saint-Augustin Saint-Edmond-les-Plaines Saint-Eugène-d Argentenay Saint-Stanislas Saint-Thomas-Didyme Sainte-Jeanne-d Arc TNO Ste-Élisabeth-de-Proulx TNO Rivière-Mistassini 31 MRC de Maria-Chapdelaine Saguenay-Lac-Saint-Jean Province de Québec Source : SADR, 2007 et Statistique Canada, Recensement de la population de 2006 et 2011 Figure 1 : Population de la MRC de Maria-Chapdelaine par rapport à la population du Saguenay-Lac-St- Jean et population du Saguenay Lac St-Jean par rapport à la population de la Province de Québec en % de 1981 à 2011 Population de la MRC Maria-Chapdelaine par rapport à la population du Saguenay-Lac-St-Jean en % Population du Saguenay Lac St-Jean par rapport à la population de la Province de Québec en % 10,5% 5,0% 10,0% 4,5% 9,5% 4,0% 3,5% 9,0% 3,0% 8,5% 2,5% 8,0% ,0% FAITS MARQUANTS Si, au cours des 30 dernières années, la population du Québec a significativement augmenté (+22,8%), le pourcentage de la population du Saguenay Lac-St-Jean par rapport à celle de la Province de Québec est resté relativement stable (-0,7%). Par contre, sur cette même période, ramenée à la population régionale, celle de la MRC de Maria-Chapdelaine accuse une réduction notoire (-13,2%) symptomatique d une décroissance démographique marquée qui lui est propre (problématique locale et non régionale au sens large). Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

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38 3.7 L économie de la MRC de Maria-Chapdelaine Comme pour l ensemble des régions rurales éloignées du Québec, l économie de la MRC de Maria-Chapdelaine est dépendante du secteur primaire (exploitation forestière et agriculture). Située dans un vaste territoire forestier de plus de km² comptant pour 60% de sa superficie, les activités de la MRC de Maria-Chapdelaine sont tournées en grande partie vers le secteur primaire qui en constitue sa base économique. Pour une population active de personnes en 2006, le tableau 2 montre que 16% des personnes travaillent dans ce secteur. Malgré l importance économique du secteur primaire, les emplois se retrouvent majoritairement dans le secteur tertiaire qui occupe 64% de la population active de la MRC. Tableau 2 : Répartition de l emploi par secteur d activité économique en 2006 Population active MRC Province de Québec Secteur d'activité n % n % Secteur primaire % % Secteur secondaire % % Secteur tertiaire % % Total % % Source : Statistique Canada, recensement 2006 Figure 2 : Répartition de la population active par secteur d activité MRC de Maria-Chapdelaine et Province de Québec (2006) Répartition de la population active par secteur d'activité MRC Maria-Chapdelaine Répartition de la population active par secteur d'activité Province de Québec 16% secteur primaire 4% 20% secteur primaire 64% 20% secteur secondaire secteur tertiaire 76% secteur secondaire secteur tertiaire FAITS MARQUANTS Dans la MRC de Maria-Chapdelaine, en termes de pourcentage de la population active, le secteur primaire est surreprésenté par rapport à ce qu il est à l échelle provinciale (16% vs 4%), au détriment du secteur tertiaire. Cette surreprésentation tient plus à l importance de l industrie forestière dans l économie de la MRC de Maria-Chapdelaine qu à l agriculture et à l agroalimentaire. Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

39 En 2006, la MRC de Maria-Chapdelaine affichait une population active de personnes avec un taux de chômage de 13,4% contre 7,0% dans la Province de Québec. En 2001, le taux de chômage dans la MRC de Maria-Chapdelaine était de 16,3%. Figure 3 : Taux d activité, d emploi et de chômage (2006) pour la MRC de Maria-Chapdelaine et la Province de Québec 70% Taux d'activité, d'emploi et de chômage MRC Maria-Chapdelaine et P. Québec 60% 50% 40% 30% MRC P.Québec 20% 10% 0% Taux d'activite Taux d'emploi Taux de chomage Tableau 3 : Pop. active, taux d activité et de chômage (2006) MRC de Maria-Chapdelaine et Pop. Québec MRC de Maria-Chapdelaine Province de Quebec Total homme femme Total homme femme Population totale de 15 ans et Population active Personnes occupees Chômeurs Personnes inactives Taux d'activite 55,6% 64,2% 48,8% 64,9% 70,6% 59,5% Taux d'emploi 49,1% 53,9% 44,2% 60,4% 65,4% 55,7% Taux de chomage 13,4% 16,0% 9,4% 7,0% 7,4% 6,5% Source : Statistique Canada, Recensement 2006 En ce qui concerne la situation de l emploi en 2011, les données de l Institut de la Statistique du Québec révèlent que la population de travailleurs de la MRC est passée de personnes à pour la période pour la tranche d âge ans soit un gain de 1,2%. FAITS MARQUANTS En 2006, le taux d activité et le taux d emploi de la MRC de Maria-Chapdelaine étaient inférieurs à ceux de la Province de Québec (56% vs 65% et 49% vs 60%). A cette même période, le taux de chômage de la MRC de Maria-Chapdelaine était de 13% alors qu il était de 7% au niveau provincial. Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

40 3.8 Les municipalités de la MRC de Maria-Chapdelaine La MRC de Maria-Chapdelaine est située dans la région administrative du Saguenay-Lac-Saint- Jean. Couvrant une superficie de km 2, elle regroupe douze (12) municipalités et une (1) collectivité, localisées principalement dans sa partie méridionale. Alors que le territoire municipalisé dispose d une superficie km 2, la portion septentrionale incluant le Territoire Non-Organisé (TNO) Saint-Élisabeth-de-Proulx, occupe sur une superficie de km 2. Les municipalités de Dolbeau-Mistassini, de Notre- Dame-de-Lorette et de Saint-Thomas-de-Didyme sont les plus vastes de la MRC, disposant d une superficie moyenne de près 350 km 2 chacune. Tableau 4 : Superficie des municipalités Municipalites km² Albanel 205 Dolbeau-Mistassini 360 Girardville 134 Normandin 218 Notre-Dame-de-Lorette 343 Peribonka 130 Saint-Augustin 105 Saint-Edmond-les-Plaines 87 Saint-Eugene-d'Argentenay 87 Saint-Stanislas 163 Saint-Thomas-Didyme 361 Ste-Jeanne-d'Arc 276 TNO incluant Sainte-Elisabeth-de-Proulx MRC de Maria-Chapdelaine Tiré du SADR, 2007 FAITS MARQUANTS La MRC de Maria-Chapdelaine est la plus septentrionale de la région du Saguenay-Lac-St- Jean ainsi que celle ayant le plus vaste territoire mais le moins densément peuplé. L occupation de ce territoire est le fait d un nombre important de petites municipalités rurales et de deux pôles urbains. Le territoire agricole est majoritairement localisé dans la partie méridionale du territoire, la partie septentrionale étant principalement un territoire forestier. De part sa localisation, le territoire de la MRC est géographiquement isolé, isolement qui peut être pénalisant sous certains aspects mais s avère aussi être avantageux pour certaines productions agricoles ainsi relativement à l abri des risques de contaminations interterritoriales dont souffrent les régions plus méridionales du Québec. Même si, de part leurs spécificités pédologiques, les sols agricoles de la MRC ne figurent pas parmi ceux aux plus fortes potentialités au Québec, l expertise historique agricole a permis et permet d en tirer l optimum via certaines productions agricoles particulières (bleuet, pomme de terre, fourrages de qualité). L économie de la MRC de Maria- Chapdelaine est fortement dépendante du secteur primaire (forêt principalement), et, sur le plan démographique et socioéconomique, la MRC vit des problèmes identiques à ceux que vivent la plupart des régions rurales éloignées : déclin démographique, vieillissement de la population active, taux de chômage élevé, exode des jeunes professionnels, bilan migratoire négatif. Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

41 4 Occupation du territoire de la MRC de Maria-Chapdelaine 4.1 Utilisation du sol sur le territoire Le territoire municipalisé occupe une superficie de près de km 2 ( ha). Selon les données du service de géomatique de la MRC de Maria-Chapdelaine (tableau 5), la forêt occupe la plus grande partie du territoire municipalisé. La forêt occupait une superficie de ha en 1995 alors qu elle était de ha en 2007 soit une augmentation de ha sur douze ans. Tableau 5 : Évolution de l utilisation du sol dans le territoire municipalisé Territoire municipalisé (ha) Variation Annee % Foret ,1% Agriculture ,3% Bleuetiere et cannebergeraies ,4% Friche ,5% Superficies non-productives N/A N/A N/A N/A Grandes tourbieres ,0% Milieu hydrographique ,0% Milieu bati ,5% Extraction miniere ,4% Total Source : MRC de Maria-Chapdelaine, 2012 L agriculture se pratiquait sur ha en 1995 et sur ha en 2007 soit une régression de près de ha. A titre d ordre de grandeur, ces ha représentent 75 lots originaires (40 ha) sur lesquels il ne se pratique plus d agriculture. La perte de cette superficie peut s expliquer par le fait que des parcelles sont en friche ou ont été reboisées. Il peut s agir aussi de l empiètement des périmètres d urbanisation sur la zone agricole ou des exclusions accordées par la CPTAQ au cours de la période (lors de l adoption du SADR en 2007, l agrandissement total des périmètres d urbanisation s est étendu sur 286 ha de la zone agricole permanente). En ce qui concerne le bleuet et la canneberge, on remarque que leur superficie de production a augmenté de 968 ha entre 1995 et En ce qui concerne les terres en friche, leur superficie a diminué de ha durant la période Par ailleurs, afin de caractériser les changements dans l affectation des sols, il nous est apparu intéressant d analyser celle-ci par municipalité, principalement pour l agriculture, la forêt et les friches. En effet, les données du tableau 6 montrent que la superficie agricole a régressé dans la majorité des municipalités de la MRC, sauf pour les municipalités de Dolbeau-Mistassini Péribonka et Saint-Stanislas qui ont connu une augmentation respective de 25 ha, 116 ha et 54 ha de leur superficie agricole. La municipalité de Saint-Thomas-de-Didyme a connu la plus forte réduction de superficie agricole durant la période (824 ha) suivie de Saint-Edmond-les-Plaines (634 ha). Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

42 Tableau 6 : Évolution des superficies agricoles selon les municipalités Superficies agricoles en (ha) Variation (ha) % Albanel % Dolbeau-Mistassini % Girardville % Notre-Dame-de-Lorette % Normandin % Peribonka % St-Augustin % St-Edmond-les-Plaines % St-Eugene-d'Argentenay % St-Stanislas % St-Thomas-Didyme % Ste-Jeanne-d'Arc % Total % Source : MRC de Maria-Chapdelaine, 2012 Les données du tableau 7 montrent comment les superficies classées en friche ont évolué. On constate que les superficies en friches ont sensiblement régressé à Dolbeau- Mistassini à Saint-Stanislas et à Sainte-Jeanne-d Arc. On peut expliquer cette réduction par : certaines de ces terres sont retournées en agriculture; certaines terres sont désormais des lots boisés; certaines terres ont été reclassées ; certaines terres peuvent être utilisées à des fins résidentielles, commerciales ou autres. Tableau 7 : Évolution des superficies en friche selon les municipalités Superficies en friches en Variation (ha) (ha) % Albanel % Dolbeau-Mistassini % Girardville % Notre-Dame-de-Lorette % Normandin % Peribonka % St-Augustin % St-Edmond-les-Plaines % St-Eugene-d'Argentenay % St-Stanislas % St-Thomas-Didyme % Ste-Jeanne-d'Arc % Total % Source : MRC de Maria-Chapdelaine, 2012 Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

43 Concernant l évolution de l utilisation des superficies, le tableau 8 montre que la forêt occupait plus de terres en 2007 qu en La plus importante augmentation est observée à Dolbeau-Mistassini, soit ha. Par ailleurs, les municipalités de Normandin, de Péribonka et de Saint-Edmond-les-Plaines ont vu leurs superficies forestières augmenter au cours de la même période. Tableau 8 : Évolution des superficies en forêt selon les municipalités Superficies en forêt en (ha) Variation (ha) % Albanel % Dolbeau-Mistassini % Girardville % Notre-Dame-de-Lorette % Normandin % Peribonka % St-Augustin % St-Edmond-les-Plaines % St-Eugene-d'Argentenay % St-Stanislas % St-Thomas-Didyme % Ste-Jeanne-d'Arc % Total % Source : MRC de Maria-Chapdelaine, 2012 Figure 4 : Évolution (en %) des superficies agriculture, friches et forêt entre 1995 et % Évolution (en %) des superficies entre 1995 et % -5% agriculture friches forêt -10% -15% -20% -25% FAITS MARQUANTS Si la superficie en forêt a peu évolué sur la période , on note une diminution de 8% des superficies agricoles et une régression de 22% des superficies en friches, régression due en grande partie à l expansion de la culture du bleuet. Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

44 Occupant une superficie de ha, la zone agricole permanente est circonscrite dans le territoire municipalisé. La superficie de la zone agricole permanente compte pour 84% du territoire municipalisé et pour 0,3% de l ensemble du territoire administratif de la MRC de Maria-Chapdelaine. A titre de comparaison, la zone agricole permanente de la MRC de Maria-Chapdelaine est la plus étendue de celles des MRC de la région. Elles sont respectivement de ha pour la MRC du Domaine-du-Roy, ha pour la MRC du Lac-St-Jean-Est et ha pour la MRC du Fjord-du- Saguenay (MAPAQ, 2005). Les données du MAPAQ, issues de ses enquêtes de terrain de l année 2011, et celles de la MRC, sont utilisées pour établir l utilisation du sol dans la zone agricole permanente. Selon la MRC, la forêt s étend sur ha (tableau 9). Cette forme d occupation n a pas été évaluée par le MAPAQ. Pour les autres formes, qu il s agisse des données de la MRC ou du MAPAQ, le tableau établit que les superficies en agriculture et en bleuet/canneberge sont sensiblement les mêmes, totalisant plus de ha. La différence constatée dans l évaluation de superficies en friches est due à l utilisation de méthodes d analyse différentes par la MRC et par le MAPAQ. Tableau 9 : Utilisation du sol dans la zone agricole permanente selon la MRC et le MAPAQ 2011 Echelle du territoire et Instance Zone agricole permanente MRC(ha) % MAPAQ(ha) % Foret % N/A 65% Agriculture % % Bleuetieres et Canneberges % % Friche % % Superficies non productives N/A 292 Grandes tourbieres % N/A Milieu hydrographique % N/A Milieu bati % N/A Extraction miniere 148 0% N/A Total Source : Compilation MRC de Maria-Chapdelaine et MAPAQ, 2011 Figure 5 : Utilisation du sol dans la zone agricole permanente selon la MRC 2011 en % par activité Utilisation du sol dans la zone agricole permanente en % par activité 12% 4% 8% 1%1% 46% Foret Agriculture Bleuetieres et Canneberges Friche Grandes tourbieres Milieu hydrographique 27% Milieu bati Source : Compilation MRC de Maria-Chapdelaine, 2011 Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

45 La carte 1 présente la répartition des différentes utilisations répertoriée sur le territoire de la MRC de Maria-Chapdelaine à partir des données du MAPAQ. Cette carte montre que les superficies en cultures se concentrent principalement dans la plaine de Normandin et dans le secteur de Péribonka. Quant aux superficies consacrées aux bleuets, elles sont plutôt dispersées et sont le plus souvent contigües aux plans d eau. Enfin, les superficies en friche constituent de petits lots épars. Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

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47 Carte 1 : Caractérisation de l utilisation du territoire municipalisé de la MRC de Maria-Chapdelaine selon MAPAQ, 2011 Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

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49 Carte 2 : Localisation des bleuetières et des cannebergeraies dans la zone agricole permanente Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

50 4.2 La planification du territoire agricole à travers le SADR La planification du territoire de la MRC de Maria-Chapdelaine est définie dans le document «Schéma d aménagement et de développement» qui a été révisé en Les orientations d aménagement qu il contient ont été élaborées en concertation avec le milieu municipal et les intervenants socio-économiques tout en prenant en compte les orientations gouvernementales. Ces orientations ciblent plusieurs secteurs d activités, dont, entre autres, l agriculture et l occupation dynamique du territoire rural. Les orientations et les objectifs d aménagement portant sur les affectations agricoles de la MRC établissent sa vocation première, à savoir son utilisation prioritaire à des fins agricoles. Cette attribution provient, avant tout, de la Loi sur la protection du territoire agricole du Québec (Ch. P-41.1), qui à son article 1.1, instaure le régime de protection du territoire agricole québécois: «Le régime de protection du territoire agricole institué par la présente loi (LPTAA) a pour objet d'assurer la pérennité d'une base territoriale pour la pratique de l'agriculture et de favoriser, dans une perspective de développement durable, la protection et le développement des activités et des entreprises agricoles dans les zones agricoles dont il prévoit l'établissement.» Ainsi, aménager le territoire agricole tant en vertu de la Loi sur la protection du territoire agricole du Québec (Ch. P-41.1) qu en vertu de la loi sur l aménagement et l urbanisme revient à prioriser les activités agricoles dans la zone agricole permanente. Lors de la révision du SADR, l exercice fut donc d associer à la vocation agricole des usages qui lui sont compatibles. La première action fut l établissement des affectations à l intérieur de la zone agricole permanente à la suite d un état de situation. Actuellement, dans le SADR, deux affectations sont établies : affectation agricole dynamique et affectation agricole en dévitalisation. Selon le SADR, l affectation agricole dynamique concentre les secteurs agricoles homogènes dans lesquels l agriculture prospère. En ce qui concerne l affectation agricole en dévitalisation, elle comprend des secteurs où l agriculture est de plus en plus délaissée et où il faut compter sur d autres activités afin d y maintenir l occupation du territoire. De plus, dans ces secteurs se fait l exploitation des ressources telle la matière ligneuse. Dans une perspective d utilisation dynamique du territoire de cette affectation, l on retrouve dans le SADR des orientations portant sur la revitalisation, le soutien et le développement de l agriculture en misant sur des usages compatibles. Requérant l autorisation préalable de la commission de protection du territoire agricole du Québec, les usages compatibles permis dans l affectation agricole en dévitalisation sont les usages de résidences de villégiature, les usages accessoires aux exploitations agricoles, les usages récréotouristiques non accessoires aux exploitations agricoles tels qu auberge, les sentiers de randonnée pédestre et de circuits récréotouristiques. Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

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52 Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine Carte 3 : Affectations agricoles dynamique et en dévitalisation de la zone agricole permanente de la MRC

53 4.3 Les orientations du SADR liées au territoire rural L agriculture est localisée dans la partie rurale du territoire municipalisé de la MRC, territoire pour lequel le SADR manifeste une volonté de redynamisation. Cette volonté est largement justifiée car ce territoire couvre plus de 95% du territoire municipalisé. Se fondant sur le principe que «plus des activités telles que l exploitation multiressources, l agriculture et l agroforesterie diversifiées se développent sur le territoire rural, mieux cela profitera à l ensemble de la collectivité», La MRC se préoccupe de son occupation dynamique. La MRC établit ses orientations selon une vision d ensemble sans négliger le rôle de l agriculture et la complémentarité agriculture et milieu rural: préserver et mettre en valeur l agriculture dans les secteurs agricoles dynamiques et en dévitalisation; conserver les exploitations agricoles à dimension humaine; assurer un développement compatible avec le milieu dans les secteurs en dévitalisation; contrôler le développement des îlots déstructurés. On peut comprendre que ces orientations du SADR ont pour objectif de soutenir la mise en valeur durable du territoire rural. Dans son champ d intervention, le PDAA doit orienter ses actions au profit d un développement intégré du secteur agricole et d une meilleure intégration territoriale des activités agricoles. Ainsi, le PDAA se présente comme un outil nécessaire pour la construction d un secteur agricole dont les actions de développement valorisent les caractéristiques spécifiques de son territoire, ses forces et ses opportunités, mais veillent également à corriger ses faiblesses et à contrer les menaces qu il affronte ou qu il aura à affronter. Si l exercice de confection du PDAA a fait émerger la nécessité que les différents acteurs s associent à une vision commune de développement du secteur agricole, il demeure néanmoins que les actions envisagées nécessiteront une contribution et des engagements de la part de plusieurs ministères. Enfin, dans les orientations du SADR, l agriculture à dimension humaine se définit comme étant une alternative réaliste au modèle agricole intensif industriel. Elle a pour objectifs le maintien de fermes familiales, le respect de l environnement et la production de biens agricoles mis en marché par des circuits courts. Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

54 4.4 Les affectations agricoles du SADR à l intérieur de la zone agricole permanente Le tableau 10 présente la superficie occupée dans la zone agricole permanente principalement par l affectation agricole dynamique et par celle en dévitalisation. Selon ce tableau, l affectation agricole dynamique s étend sur ha alors que celle en dévitalisation s étend sur ha, occupant respectivement 55% et 32% de la zone agricole permanente. Il est à noter que la troisième colonne reprend les superficies utilisées à des fins agricoles du tableau 9. Elle montre que les superficies réelles en cultures, en bleuet et en canneberge, totalisent ha (soit 34,2% de la zone agricole permanente). Tableau 10 : Répartition des affectations agricoles dans la zone agricole permanente Zone Bleuet et permanente AGRICOLE canneberge Affectation ha % ha % Affectation agricole dynamique % Affectation agricole en dévitalisation (agriculture % ponctuelle, friche et forêt) Autres affectations (forestière, agroforestière, récréative, % villégiature) Total % MRC DE MARIA-CHAPDELAINE % Source : Compilation MRC de Maria-Chapdelaine et MAPAQ, 2012 Figure 6 : Répartition en % des affectations agricoles dans la zone agricole permanente Répartition des affectations en % dans la zone agricole permanente 13% Affectation agricole dynamique 32% 55% Affectation agricole en dévitalisation Autres affectations Source : Compilation MRC de Maria-Chapdelaine et MAPAQ, 2012 FAITS MARQUANTS L agriculture de la MRC de Maria-Chapdelaine est concentrée principalement dans l affectation agricole dynamique. Dans ces affectations, on retrouve les installations d élevage, la culture de pomme de terre, les grandes cultures, les pâturages et les cultures fourragères. Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

55 4.5 Le mode de tenure des terres Les modes de tenure associés au SADR sont un élément d importance car ils peuvent influencer les choix d actions du PDAA. En effet, selon le tableau 11, le territoire de la MRC de Maria-Chapdelaine est de tenure publique dans une proportion de 96,5%. Couvrant une superficie de km 2 (3,5% du territoire de la MRC), la tenure de terres dans le territoire municipalisé est quant à elle, principalement privée. La forme de tenure publique comprend les terres occupées par la forêt. L exploitation de celle-ci est faite par l octroi de garanties d approvisionnement (anciennement contrats d approvisionnement et d aménagement forestier) à des compagnies forestières. Malgré une prédominance de tenure publique sur l ensemble de son territoire, la tenure du secteur municipalisé est principalement axée sur la propriété privée. Exception faite de Saint-Élisabeth-de-Proulx, la municipalité de Saint-Thomas-Didyme est celle qui a le moins de terres privées sur son territoire (28%) alors que celles-ci occupent 82% dans le cas de la municipalité de Saint-Eugène-d Argentenay. Le mode de gestion des terres publiques intramunicipales (TPI) est particulier. Ces dernières sont publiques et leur gestion a été confiée à la MRC de Maria-Chapdelaine depuis Les TPI sont généralement boisées ou exploitées en bleuetières. Ces parcelles de bleuetières sont octroyées en location par la MRC de Maria-Chapdelaine. Les redevances de location sont perçues par la MRC. La délégation de gestion des TPI dont la MRC a bénéficiée lui a permis de soutenir le développement de nouvelles bleuetières, contribuant ainsi au développement de l agriculture sur son territoire. Occupant une superficie de près de hectares (1,1% du territoire de la MRC), le mode de tenure actuelle des TPI se révèle avantageux pour le secteur agricole de la MRC. La carte 4 localise les bleuetières et les canneberges sur les TPI de la MRC de Maria-Chapdelaine. Tableau 11 : Tenure des terres par municipalité Tenure Municipalites km² km² et % privée km² et % publique Albanel % 58 28% Dolbeau-Mistassini % % Girardville % 45 34% Notre-Dame-de-Lorette % 58 26% Normandin % % Peribonka % 27 21% St-Augustin % 27 26% St-Edmond-les-Plaines % 35 40% St-Eugene-d'Argentenay % 16 18% St-Stanislas % 78 48% St-Thomas-Didyme % % Ste-Jeanne-d'Arc % % TNO incluant Ste-Elisabeth-de-Proulx % % MRC de Maria-Chapdelaine % % Tiré du SADR, 2007 Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

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57 Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine Carte 4 : Bleuetières et cannebergeraies sur les TPI de la de Maria-Chapdelaine en 2012

58 4.6 Les mouvements de propriétés vers la zone agricole permanente Sur le territoire de la MRC de Maria-Chapdelaine, le mouvement de propriétés concerne particulièrement les bleuetières qui ont été aménagées en milieu forestier. Depuis les cinq (5) dernières années, la MRC a constaté un intérêt de la part des exploitants à les faire inclure dans la zone agricole permanente. Cette tendance met en lumière la volonté de la part des exploitants de rentabiliser leurs investissements et de rendre ainsi leur exploitation plus pérenne. Le mouvement de ces propriétés vers la zone agricole permanente permet aussi à ces exploitants d accéder à différents programmes de soutien financier gérés par le MAPAQ. 4.7 L utilisation de la zone agricole permanente à des fins autres qu agricoles Les pouvoirs habilitant la MRC à aménager son territoire, y compris sa zone agricole permanente, sont définis dans la loi sur l aménagement et l urbanisme (LAU) (L.R.Q, Ch. A- 19.1) et dans celle sur la protection du territoire et des activités agricoles (LPTAA) (L.R.Q, P. 41-1). Ainsi, toute action ou usage non-agricole visant la zone agricole doit respecter les dispositions de la LPTAA. Bien que la pratique de l agriculture recule dans certains secteurs du territoire de la MRC de Maria-Chapdelaine, la stratégie de revitalisation s appuie sur ces lois, particulièrement sur le principe de cohabitation harmonieuse des usages dans la zone agricole. Dès lors, l utilisation de la zone agricole à des fins autres agricoles se fait dans un souci constant de priorisation des usages agricoles et de protection du territoire agricole. Couvrant 51% du territoire municipalisé, la zone agricole est déjà utilisée à des fins autres qu agricoles (urbanisation, villégiature etc.). Aménager durablement la zone agricole permanente revient à prendre en compte, par exemple, l ensemble des problématiques associées aux odeurs inhérentes aux activités d élevage. L on retrouve à cet effet des dispositions au document complémentaire du SADR. Elles viennent garantir une cohabitation harmonieuse des usages non agricoles et agricoles. Si plus d uns voient la LPTAA comme un frein au développement des municipalités rurales -étant donné leur enclavement par la zone agricole permanente-, ils doivent toutefois considérer que ce régime actuel de protection a permis de conserver des superficies pour la pratique de l agriculture pour les générations à venir. C est ainsi que la demande de reconnaissance des îlots déstructurés déposée par la MRC de Maria-Chapdelaine en vertu de l article 59 a été faite à la suite d une démarche de caractérisation tout en établissant des critères Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

59 de rétention de ces îlots dans une perspective de gestion globale de son territoire agricole. Il reste que le choix final des îlots soumis se fera au cours de l année 2013 à l issue de négociations et de concertation avec le l UPA, le MAPAQ, le MAMROT, la CPTAQ, les municipalités et la MRC. FAITS MARQUANTS Les activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine concernent une superficie d un peu moins de ha. Dans la dernière décennie, cette superficie est en faible diminution au profit du reboisement. On note par ailleurs une augmentation constante des superficies en culture de bleuet, et, dans une moindre mesure, de canneberge qui se traduit, entre autres, par une régression des friches. La zone agricole permanente ( ha) est caractérisée par un fort pourcentage de zone dite en affectation agricole en dévitalisation (32%). Le SADR de la MRC de Maria-Chapdelaine vise à renverser cette tendance par une redynamisation de l occupation de son territoire rural misant sur le concept de rôle multifonctionnel de l agriculture (rôles social, économique et d organisation du territoire). Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

60 5 Secteur agricole et agroalimentaire de la MRC de Maria-Chapdelaine 5.1 La multifonctionnalité de l agriculture L importance de l agriculture est largement attribuable à son rôle économique au sein des collectivités de la MRC de Maria-Chapdelaine. Cependant, mettant à profit le savoir des gens, elle revêt aussi des fonctions sociales et territoriales. Ainsi, le terme «multifonctionnalité» semble très pertinent pour appréhender les multiples fonctions de l agriculture. Mis de l avant lors du Sommet de Rio de Janeiro en 1992, le concept «d agriculture multifonctionnelle» a étendu le rôle de l agriculture en identifiant ses différentes fonctions dans une perspective de développement durable (FAO, 1999). Pour ce qui a trait à l utilisation de ce concept dans le milieu québécois, l on le retrouve dans le rapport Saint-Pierre (2009) la recommandation de la mise en place d un programme appelé «CAM» (contrats d agriculture multifonctionnelle) particulièrement pour les petites entreprises agricoles des régions défavorisées La fonction socioéconomique de l agriculture De toutes les fonctions que joue l agriculture, la fonction sociale est celle qui définit l importance de l agriculture au sein d une communauté. La fonction sociale de l agriculture tient au fait qu elle contribue largement à construire des identités et de l attachement au territoire rural. Étant à l origine de la création des paroisses rurales du Québec, tout comme la foresterie, l agriculture est un élément historique qui occupe une place particulièrement importante dans la mémoire collective et dans le maintien des savoirs locaux. Si l économie de la majorité des communautés québécoises s est aujourd hui tertiarisée, il n en reste pas moins qu elle a été et continue encore d être soutenue par le secteur primaire, notamment par l agriculture. Malgré le problème de relève dans le domaine, l agriculture continue d être la principale activité de plusieurs générations de québécois, ce qui favorise la durabilité des savoirs locaux et le maintien des rapports sociaux dans la collectivité. La présence des syndicats de producteurs agricoles et le rôle que ceux-ci jouent ont permis de faire reconnaître leur place dans les orientations et les actions de développement de l agriculture d un territoire donné. Dans le cadre de ses travaux, Le PDAA a mis à profit la participation du syndicat agricole de base de la MRC de Maria-Chapdelaine. Malgré la crise dont l agriculture est victime depuis une décennie, la fonction sociale qu elle remplit au sein d une collectivité motive les différents paliers de gouvernement pour que l agriculture demeure active au sein de la communauté. Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

61 5.1.2 La fonction de façonnement des paysages ruraux Une autre fonction de l agriculture est relative à l occupation et à l organisation du territoire qui façonne des paysages d intérêt. Dans la littérature, il est reconnu que l agriculture participe à la formation des paysages ruraux, les façonnant tout en leur donnant des panoramas distinctifs. C est sur cette caractéristique particulière que peut aussi s appuyer le développement d une filière agrotouristique dans la MRC de Maria-Chapdelaine tout en valorisant les savoir-faire et les produits du terroir. Le concept «agrotourisme» est établi en Europe depuis de nombreuses années. Au Québec, sa définition est récente et elle provient du Groupe de concertation sur l agrotourisme (2002) : «Activité touristique complémentaire à l'agriculture ayant lieu sur une exploitation agricole. Il met en relation des producteurs/trices agricoles avec des touristes ou des excursionnistes, permettant à ces derniers de découvrir le milieu agricole, l'agriculture et sa production à travers l'accueil et l'information que leur propose leur hôte.» Si l intérêt pour l agrotourisme se développe au moyen de la mise en valeur du paysage rural agricole, il permettrait à plusieurs secteurs de la MRC de Maria-Chapdelaine d améliorer leur offre touristique. Les retombées pourraient être conséquentes par le fait que l agrotourisme aura à intégrer des activités touristiques au sein des exploitations agricoles. À part la mise en valeur des paysages ruraux, le Groupe de concertation sur l agrotourisme identifie les activités qui peuvent s inscrire dans le cadre d une offre agrotouristique : la visite à la ferme; l'hébergement; la restauration mettant principalement en valeur les produits de l'exploitation agricole et les produits agroalimentaires régionaux; la promotion et la vente de produits agricoles provenant principalement de l'exploitation agricole. Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

62 Plaçant l agriculture dans une vue d ensemble, le MAPAQ a lancé en 2011 un «Programme pilote d appui à la multifonctionnalité de l agriculture» dans le but de contribuer à : la mise en valeur des paysages; l attractivité des territoires; l accessibilité de l espace rural; la préservation du patrimoine agricole; la protection de la biodiversité; la prestation de services destinés à la communauté. 5.2 Les recettes agricoles Générant annuellement près de 120 millions de dollars et contribuant pour 4% au PIB de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, le secteur agricole et agroalimentaire est un acteur économique de premier plan. L ensemble de la production agricole de la MRC de Maria-Chapdelaine a généré près de 43 millions de dollars de revenus en 2005 comptant pour 23,5% du revenu de la MRC de Maria-Chapdelaine. Ces revenus ont été générés principalement par la culture de la pomme de terre et la culture du bleuet. En 2010, ces revenus ont atteint 56 millions de dollars générés par 317 entreprises agricoles, soit 23% des revenus agricoles régionaux (MAPAQ, 2010). Ces revenus sont générés en majorité par la vente de produits agricoles non transformés, revenus qui pourraient être accrus par la mise en marché de produits transformés localement (augmentation de la plusvalue interne au territoire). Avec 31 % des superficies régionales en culture, 22% des exploitations en production de la région et 20% des ventes agricoles régionales, le territoire de la MRC de Maria- Chapdelaine compte 10% des entreprises de transformation agroalimentaire régionales. 5.3 La relève agricole Bien que des statistiques spécifiques à la MRC de Maria-Chapdelaine ne soient pas disponibles, le document publié par le MAPAQ en 2004 «Diagnostic sur l établissement des jeunes en agriculture au Québec» permet de prendre toute la mesure du problème au niveau de la région du Saguenay-Lac-St-Jean. En effet, selon ce diagnostic, parmi les propriétaires d exploitations qui seront vendues ou transférées, 65% ont déjà identifié leur relève, 26% ne l ont pas fait et 9% ignorent s ils en auront une. La proportion des entreprises ayant identifié leur relève parmi leurs proches tend à diminuer avec les années, comparativement à la proportion de celles pour qui la relève est inconnue ou incertaine, qui est passée de 30% en 1997 à 35% en Ces dernières exploitations sont donc potentiellement disponibles pour une relève non familiale; elles peuvent également contribuer à l agrandissement d autres fermes ou faire l objet d un éventuel démantèlement. Ce sont les exploitations des secteurs de la production laitière et de la production bovine qui sont les plus nombreuses à ne pas avoir identifié de relève, représentant près de la moitié des fermes dans cette situation. Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

63 Figure 7 : Répartition régionale des entreprises n ayant pas identifié de relève par rapport aux besoins en Développement local et développement durable La mise en place d un développement durable, quelle que soit l activité concernée, est devenu depuis le début des années 80 une préoccupation sociétale majeure et incontournable. Ainsi, le PDAA de la MRC de Maria-Chapdelaine doit être établi selon un modèle de développement agricole durable qui répond aux besoins de la génération présente de Maria-Chapdelaine sans compromettre la capacité de développement des générations à venir (principe de la déclaration Brundtland, 1986). Exprimée de façon plus pragmatique, le développement durable d une activité doit être écologiquement acceptable, socialement juste et économiquement viable. Les enjeux environnementaux occupent une place importante pour les citoyens de la MRC de Maria-Chapdelaine. Des consultations récentes ont fait ressortir l intérêt de la population pour une meilleure intégration environnementale de l agriculture. Il est essentiel d assurer la protection du couvert forestier et des sources d eau potable. Par ailleurs, la protection des terres propices à la culture du bleuet sauvage, doit être aussi assurée. Le développement durable du secteur agricole et agroalimentaire de la MRC de Maria-Chapdelaine doit ainsi se préoccuper tant de ses impacts sur les ressources naturelles notamment sur la fertilité des sols, sur la qualité des eaux et la qualité de l environnement en général que sur le besoin de consolider et de développer des productions satisfaisantes pour les générations futures. Le développement agricole durable projeté dans le PDAA ne s associe pas simplement à une idéologie ou à un concept, mais bien à une volonté réelle de rendre l agriculture de la MRC de Maria-Chapdelaine respectueuse de l environnement, soucieuse des attentes sociétales et économiquement performante. Le développement durable du secteur agricole et agroalimentaire de la MRC de Maria-Chapdelaine doit continuer de s appuyer sur des pratiques culturales et agronomiques environnementalement reconnues, économiquement viables et socialement acceptables. Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

64 5.5 La Nordicité et le créneau d excellence ACCORD La localisation géographique de la MRC de Maria-Chapdelaine lui confère un climat nordique. Introduit par le géographe Louis-Edmond Hamelin dans le courant des années 60, le terme nordique fait référence à des conditions climatiques particulières des zones froides. Il parle alors de «nordicité» d un climat ou d une zone. Développant cette notion au fil des ans, ce géographe explique que la nordicité fait référence à tous les éléments qui influencent les conditions de vie à l'intérieur de la zone froide de l'hémisphère boréal. Ainsi, le facteur «territoire» est celui qui supporte grandement ce concept. Le terme «nordique» ou «nordicité», lorsqu il est associé au tourisme ou à l agriculture, peut se révéler un atout majeur dans une stratégie de positionnement d un territoire. Initiée par le Ministère des Finances et de l Économie et soutenu par plusieurs acteurs de la région dont la table agroalimentaire de Saguenay-Lac-Saint-Jean, la stratégie «Action concertée de coopération régionale de développement» (ACCORD) axée sur l agriculture nordique s est révélée un créneau d excellence et une reconnaissance pour le type d agriculture pratiquée dans la MRC de Maria-Chapdelaine particulièrement pour les cultures du bleuet sauvage et de la pomme de terre de semence (MFEQ, 2012). Bien que la définition de l agriculture nordique ne soit complètement établie, les acteurs de la région s entendent toutefois pour appuyer toute initiative à partir de la définition proposée par Agrinova en Agrinova définit l agriculture nordique comme étant «l ensemble des travaux transformant le milieu naturel afin de produire les végétaux et les animaux utiles à l humain, et ce, dans un milieu nordique, qu il soit réel ou vécu, conférant aux productions agricoles des facteurs agro-climatiques les favorisant». Dès lors, on reconnait comme productions nordiques la production de plusieurs petits fruits (bleuet sauvage, canneberge), la pomme de terre, des crucifères, des plantes fourragères, des céréales à paille et certaines cultures oléoprotéagineuses dont le canola. Dans la stratégie ACCORD, l agriculture nordique complète la liste de trois créneaux d'excellence (ACCORD) que le MFQ reconnaît à la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean. La production de petits fruits et l expansion de la production de la canneberge devraient faire partie des créneaux d exploration les plus prometteurs dans le cadre de cette stratégie de créneau d excellence. Il serait stratégique d établir et de promouvoir les différences comparatives entre les productions faites en climat nordique par rapport à des productions plus méridionales en exploitant les résultats de l étude du Centre de recherche et de développement en agriculture (CRÉA) sur le potentiel économique de cinq petits fruits indigènes (2001). Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

65 La présence d une agriculture nordique sur son territoire pousse évidemment la MRC de Maria-Chapdelaine à soutenir celle-ci. L intérêt grandissant de la population pour une agriculture différente de l agriculture intensive industrielle, dont les impacts sur l environnement se sont révélés souvent préjudiciables, ne peut que constituer de réelles opportunités pour l agriculture nordique. Par sa situation géographique -éloigné des marchés- le territoire de la MRC de Maria-Chapdelaine est vu comme un atout pour promouvoir l agriculture à l échelle humaine. Pour ce faire, il faut identifier des moyens techniques et financiers pour supporter la mutation de l agriculture conventionnelle, la récupération de terres agricoles abandonnées vers un système agricole plus en harmonie avec la capacité de support du milieu et les aspirations locales. 5.6 L évolution du nombre d exploitations agricoles La MRC de Maria-Chapdelaine comptait 278 exploitations agricoles enregistrées en 1995, 280 en 2005 et 331 en Le nombre d exploitations s est établi à 405 en 2012 a, soit une augmentation de 46% en 17 ans. Entre 2005 et 2010, le nombre d entreprises agricoles enregistrées de la MRC de Maria-Chapdelaine a augmenté de 18,2% alors que cette augmentation n a été que de 8,9% au niveau régional. Sur cette même période, le nombre d entreprises agricoles enregistrées au Québec a diminué de 1,7%. Bien que ces chiffres soient encourageants pour le secteur agricole de la MRC de Maria-Chapdelaine, il convient d en faire une analyse plus approfondie. Figure 8 : Évolution en % du nombre d entreprises agricoles enregistrées dans la MRC, au Saguenay Lac St-Jean et dans la Province entre 2005 et % Évolution en % du nombre d'entreprises agricoles enregistrées entre 2005 et % 10% 5% 0% -5% Sources : MAPAQ, 2005 et 2010 Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

66 Tableau 12 : Évolution du nombre d exploitations agricoles selon les filières entre 1997 et 2005 dans la MRC de Maria-Chapdelaine année % variation Production code Lait L ,3% Viande bovine VB ,4% Grandes cultures GC ,1% Petits fruits PF ,0% Pomme de terre PDT ,2% Autres legumes AL ,0% Cultures abritees CA ,0% Mouton M ,7% Volaille Plants ornementaux PO ,0% Veau lourd Porc Autres Total ,5% Source : MAPAQ, 2005 et b UPA, 2012 Figure 9 : Variations en % du nombre d exploitations agricoles pour certaines filières entre 1997 et 2005 dans la MRC de Maria-Chapdelaine 200% Nombre d'exploitations agricoles variations en % entre 1997 et % 100% 50% 0% L VB GC PF PDT M PO -50% Source : MAPAQ, 2005 La filière bleuet a connu la plus importante augmentation en termes de nombre d exploitations agricoles dans la MRC de Maria-Chapdelaine durant la période Depuis quelques années, la dynamique agricole de la MRC de Maria-Chapdelaine est particulièrement soutenue par l aménagement de nouvelles bleuetières, tant sur les terres publiques intramunicipales que sur les terres privées. Cette dynamique particulière au bleuet «masque» la décroissance du nombre d entreprises en activité dans les secteurs agricoles plus conventionnels. Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

67 Les principales productions végétales et animales présentes dans Maria-Chapdelaine sont : les petits fruits (incluant le bleuet), les grandes cultures, la pomme de terre, le lait et la production de bœufs. Les fermes laitières déclarées auprès de MAPAQ étaient 111 en 1997, 68 en 2005 et 64 en Les fermes bovines étaient 56 en 1997, 43 en 2005 et 39 en La réduction du nombre de fermes laitière et bovine s est révélée beaucoup moins élevé entre 2005 et 2010 qu entre 1997 et Cette situation traduirait une relative stabilisation du nombre de ces fermes dans la MRC de Maria-Chapdelaine. Le nombre d exploitations de grandes cultures dans la MRC de Maria-Chapdelaine a suivi les tendances commerciales des marchés (hausse des prix entre 1997 et exploitations de plus soit +74%, puis baisse entre 2005 et 2010, 6 exploitations de moins soit -18%). En 2010, la MRC de Maria-Chapdelaine comptait 27 entreprises agricoles de grandes cultures. L élevage ovin a connu une expansion au cours de la période passant de 6 à 18 fermes pour se stabiliser à 13 en 2010 dans la MRC de Maria-Chapdelaine. Selon les données de l UPA (2012), le nombre de fermes ovines était toujours de 13 en En termes de nombre d entreprises agricoles, la tendance à la baisse s est observée et s observe encore à l échelle de la Province de Québec. L explication de cette situation se retrouve en partie dans le besoin de spécialisation amorcé depuis les années 60, et qui n a pas cessé. Les fermes utilisent de plus en plus des moyens techniques et modernes de production, ce qui oblige à mieux allouer leurs facteurs de production tout en alliant «espace agraire utile» et «productivité». Au cours des dernières décennies, le nombre d exploitations agricoles du Québec a diminué alors que leur taille moyenne a augmenté. Le nombre de fermes au Québec est passé de en 1961 à en Il était de en En 1961, la taille moyenne des fermes québécoises était de 60 ha et en 2006, elle était de 113 ha (CAAAQ, 2008). Enfin, la disparition de certaines filières ne signifie pour autant un abandon de la culture du sol. Il s agit en fait d un changement de vocation de la ferme. Il arrive par exemple que les quotas laitiers soient vendus pour laisser place à une production de bœuf destinée à la boucherie ou à des grandes cultures. Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

68 5.7 Les productions végétales Les cultures dominantes Malgré des conditions pédoclimatiques particulières (UTM relativement faible), la production végétale de la MRC de Maria-Chapdelaine mise sur des variétés adaptées aux conditions locales. Les cultures dominantes dans la MRC en termes de superficie occupées en 2005 sont : les fourrages et pâturages; les céréales, principalement le blé, l avoine et l orge; le bleuet sauvage et les canneberges; la pomme de terre de semence; le canola; En 2005 les fourrages et les pâturages occupaient une superficie totale de ha, les céréales et protéagineux ha, la pomme de terre ha et le bleuet ha. Tableau 13 : Cultures dominantes, superficies et nombre d exploitations enregistrées ( ) dans la MRC de Maria-Chapdelaine ha var en % n exploitations enr. var en % Cultures code Fourrages F ,0% ,6% Paturages P ,1% ,8% Cereales et proteagineux CP ,8% ,3% Pomme de terre PDT ,2% ,4% Bleuet B ,3% ,7% Total T ,2% ,3% Source : MAPAQ, 2005 N.B.La production de fourrages comprend : maïs-fourrages, céréales-fourrages et les fourrages proprement dit. Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

69 Selon le MAPAQ (2005), les grandes cultures de la MRC de Maria-Chapdelaine ont généré, en 2005, des revenus de 4,7 M $. Figure 10 : Variation en % Cultures dominantes, superficies et nombre d exploitations enregistrées dans la MRC de Maria- Chapdelaine 40% 30% 20% 10% 0% -10% Variations en % des superficies - cultures dominantes F P CP PDT B T 40% 30% 20% 10% 0% -10% Variations en % du nombre d'entreprises cultures dominantes F P CP PDT B T -20% -20% -30% -30% -40% -40% Source : MAPAQ, 2005 La superficie totale des productions végétales est restée relativement stable durant la période (-1,2%). Cependant, une analyse plus détaillée montre que les superficies en fourrages et pâturages ont significativement diminué (-18% à -30%) alors que celles en céréales protéagineux, pomme de terre et bleuet ont significativement augmenté (+33%, +26%, +17%) durant la période L augmentation des superficies en céréales protéagineux et la diminution de superficies en fourrages et pâturages peuvent indiquer un changement de vocation permanent ou conjoncturel de ces entreprises. a diminution du nombre d entreprises agricoles peut s expliquer, entre autres, par une consolidation des fermes existantes ou par le manque de repreneurs de ces fermes dont les exploitants décident d arrêter l agriculture. Dans plusieurs cas, les fermes vendues ont été morcelées au profit des fermes voisines. La pomme de terre et le bleuet sont les cultures les plus dynamiques de la MRC de Maria-Chapdelaine au vu de l augmentation de leurs superficies en production avec cependant une diminution de 36% du nombre d entreprises de production de pomme de terre (secteur en consolidation - développement) et une augmentation de 38% de celles de production de bleuet (secteur en développement). Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

70 5.7.2 La production de petits fruits En 2010 au Québec, ha ont été consacrés à la culture de bleuet sauvage. En 2009, le tonnage commercialisé fut de tonnes. Le Saguenay Lac St-Jean représente, en superficie la principale zone de production au Québec (85% des superficies). Sur la base des données 2005, la MRC de Maria-Chapdelaine représente, en superficie, 49% de la superficie totale consacrée à la culture du bleuet sauvage au Québec, et 55% de la superficie totale consacrée à la culture du bleuet sauvage au Saguenay Lac St-Jean. On peut raisonnablement extrapoler que ces pourcentages s appliquent également aux tonnages produits. Ces données démontrent clairement que le territoire de la MRC de Maria-Chapdelaine occupe, à l échelle provinciale, le premier rang dans la production de bleuet sauvage. Figure 11 : Répartition au Québec, par région, des superficies en production de bleuet sauvage (2005) Répartition par région en % des superficies en production de bleuet Superficie totale au Québec : ha (2005) 7% 5% 39% sag lac hors MC maria chapdelaine côte nord autres 49% Sources : SPBQ (2011) et MAPAQ (2007) Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

71 La production de petits fruits comprend principalement le bleuet sauvage, suivie par la production de canneberge. Les autres productions sont encore marginales. En 2005, on comptait quatre (4) cannebergeraies sur les terres publiques intramunicipales. Aujourd hui deux (2) nouvelles cannebergeraies sont en phase d aménagement (Gauthier S., com. pers., 2012). Selon le syndicat des producteurs de bleuet, tonnes de bleuets sauvages ont été récoltés en Dans la MRC de Maria- Chapdelaine, la culture du bleuet sauvage s étend sur hectares exploités par 172 producteurs privés et collectifs, principalement dans les territoires municipalisés (Club conseil bleuet, com. pers., 2012). Dans son registre de baux sur les TPI, la MRC de Maria- Chapdelaine compte dix-huit (18) bleuetières et deux (2) cannebergeraies privées. Les territoires non-organisés pourraient s avérer être un potentiel d expansion pour cette production au cours des prochaines décennies. Les conditions du marché seront un facteur-clé dans le choix de développer de nouveaux secteurs forestiers pour la culture du bleuet sauvage ou de la canneberge. Dans la MRC, une douzaine de producteurs développent et explorent la production d autres petits fruits. Étant donné leur adaptation au climat nordique, l amélanchier, l airelle, la viorne et plus récemment le camérisier en sont les plus ciblés. Ces végétaux, de part leurs caractéristiques nordiques, permettraient certainement de produire des aliments distinctifs sur le marché. La mise en place en novembre 2012 du Fonds de recherche en agriculture nordique (FRAN-02) devrait générer, entre autres, des connaissances sur les caractéristiques des plantes et cultures nordiques tout en mettant à profit les résultats du rapport CRÉA (2001) Les produits forestiers non-ligneux L immense parterre forestier de la MRC de Maria-Chapdelaine lui confère une richesse indéniable en produits forestiers non-ligneux (PFNL) incluant, entre autres, les champignons forestiers, les plantes médicinales, les petits fruits sauvages et les plantes aromatiques. Initiative du groupe AGIR dès 2007, la valorisation et la récolte des champignons sauvages comestibles a été envisagée dans une optique d exploitation multiressources de la forêt. Par la suite, divers organismes du territoire se sont concertés en vue de structurer cette nouvelle filière d agroforesterie en passant par l inventaire, la formation et la promotion gastronomique. Une formation sur la récolte de ces PFNL a été créée au CÉGEP de Saint-Félicien. Initiées par la Table agroalimentaire du Saguenay-Lac-Saint-Jean, les activités du créneau d excellence Agroboréal ciblent, entre autres, les PFNL. Au cours de l année 2012, un plan stratégique régional a vu le jour. Les actions visant le soutien et le développement de la filière PFNL dans le cadre du PDAA se feront en complémentarité avec ce plan. Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

72 Par ailleurs, les champignons forestiers sont une réelle opportunité et peuvent devenir des intrants particuliers de l industrie agroalimentaire locale et régionale compte tenu de leurs particularités nordiques. Cela permettrait de démarquer les produits finaux sur le marché La production biologique et les produits du terroir L inventaire des fermes biologiques provient du Conseil des appellations réservées et des termes valorisants (CARTV) et du Syndicat de producteurs de lait du Québec. Selon ces organismes, en 2012, le territoire de Maria-Chapdelaine compte 22 fermes biologiques et elles sont certifiées majoritairement par l organisme Écocert Canada. L organisme Québec Vrai accrédite 2 fermes du total des fermes biologiques (tableau 15). Selon CARTV (2012), que ce soit pour la reconnaissance provenant d Écocert Canada ou pour celle provenant de Québec Vrai, les productions visées ont été certifiées à partir des normes biologiques de références du Québec. Pour la majorité des productions, les équivalences de certification ont été faites pour le Canada et les États-Unis. Tableau 14 : Entreprises agricoles certifiées biologiques par Écocert Canada et Québec Vrai en 2012 Municipalite n Productions certifiees Albanel 4 Bleuet sauvage et production laitiere Dolbeau-Mistassini 9 Bleuet sauvage et transformation bleuet Girardville 6 Bleuet sauvage, productions laitiere et maraîchère Normandin 1 Production laitiere Notre-Dame-de-Lorette 1 Production maraichere Saint-Augustin 1 Production laitiere Total 22 Sources : CARTV et UPA, 2012 Les produits biologiques sont de plus en plus en demande auprès des consommateurs. La préoccupation grandissante relative aux conditions de santé et de l environnement favorise l agriculture biologique. Selon ÉcoRessources consultants (2012), le créneau biologique affiche une croissance annuelle moyenne des ventes au détail de vingt pourcent (20%). Cet engouement témoigne d une opportunité intéressante pour la région. L avantage comparatif de Maria-Chapdelaine pour ces produits se trouve dans ses créneaux d excellence axés, entre autres, sur la nordicité de son territoire. Concernant le nombre d entreprises agricoles mettant en valeur les produits du terroir, les données du CLD de Maria-Chapdelaine font état d une dizaine d entreprises de ce type. Parmi leurs productions, on retrouve des huiles essentielles, des desserts à base de bleuet, d amélanchier et de framboise, du fromage et des produits cosmétiques. La liste de ces productions est présentée en annexe 4. Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

73 5.8 Les productions animales Les productions bovine, ovine et porcine Les principales productions bovines répertoriées dans la MRC de Maria- Chapdelaine sont : les veaux d embouche qui étaient au nombre de 50 têtes en 2005, les bovins laitiers de réforme dont le nombre était de 1005 la même année. Quant aux veaux laitiers légers, ils étaient 2484 têtes en Les vaches de boucherie étaient 2793 en 1997 et de 2965 en Les bouvillons semi-finis et finis étaient au nombre de 624 têtes. En 2005, la MRC comptait 5103 brebis réparties dans 10 fermes ovines. En ce qui concerne la production porcine en 2012, une seule exploitation existe à Saint-Edmond-les-Plaines. Selon le MAPAQ (2005), La production bovine a généré des revenus de 4,9 millions de dollars aux exploitants en La production laitière En 1997, la MRC de Maria-Chapdelaine comptait 110 exploitations laitières. Ce nombre s établissait à 68 en 2007, soit une perte de 38,2% du nombre d exploitations en dix ans. Quant au quota laitier détenu, la MRC de Maria-Chapdelaine a connu une perte réelle de 7,1% sur la même période (3 103 kg MG/j en 1997 et kg MG/j en 2005). Malgré la diminution du nombre de fermes laitières et la baisse des superficies en fourrages et en pâturages, la production laitière totale n a pas significativement diminué dans la MRC de Maria-Chapdelaine sur cette période, ce qui traduit une situation de consolidation du secteur laitier de la MRC de Maria-Chapdelaine. Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

74 Figure 12 : Variations en % du nombre de fermes laitières et du quota total détenu dans la MRC de Maria-Chapdelaine entre 1997 et 2005 Variations en % du nombre de fermes laitières et du quota total détenu entre1997 et % -5% -10% -15% -20% -25% -30% -35% -40% n fermes laitières quota total Source : MAPAQ, 2005 Les facteurs qui peuvent expliquer la régression du nombre d exploitations sont le manque de relève, la concentration et la consolidation des fermes, la difficulté qu ont certaines fermes à se restructurer compte tenu l importante mise de fonds requise pour un développement (MAPAQ, 2005). Ainsi, certaines petites fermes qui n étaient plus compétitives et ont été contraintes de vendre leur quota laitier. Dans la MRC de Maria-Chapdelaine, selon le MAPAQ (2005), le cheptel laitier a connu une diminution de 21% durant la période (5 531 têtes têtes). Sur la même période, le rendement laitier du cheptel de la MRC de Maria-Chapdelaine s est accru de 14% (5 698 kg lait / vache kg lait / vache), ce qui traduit une amélioration significative des performances zootechniques du cheptel qui a permis à la production laitière de la MRC de ne diminuer que de 10% sur cette période ( tonnes en 1997 vs tonnes en 2005). Figure 13 : Évolution en % entre 1997 et 2005 de l effectif du cheptel laitier, de la production laitière moyenne individuelle et de la production totale annuelle 15% 10% 5% évolution entre 1997 et 2005 du cheptel, de la production individuelle moyenne annuelle et de la production annuelle totale 0% -5% cheptel prod/an/vache prod totale -10% -15% -20% -25% Source : MAPAQ, 2005 Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

75 Selon le MAPAQ (2010), la production laitière de la MRC a généré en 2010 des revenus de 28 millions de dollars. La carte 5 présente la localisation des productions animales et laitières à l échelle de la MRC de Maria-Chapdelaine. En 2010, la MRC de Maria- Chapdelaine comptait 110 fermes animales et laitières qui ont généré 33 millions de dollars de revenus. Figure 14 : Répartition en % par production du revenu total en 2010 dans la MRC de Maria-Chapdelaine % du revenu total par production en ,2%0,9% 14,3% BB BPL OV AUT 82,7% Source : MAPAQ, 2010 Tableau 15 : Recettes des fermes animales et laitières en 2010 dans la MRC de Maria- Chapdelaine n revenu Productions code entreprises $ % rev total Bovins de boucherie BB ,3% Bovins laitiers et production laitière BPL ,7% Ovins OV ,2% Autres (Apiculture, porcs, chevaux)* AUT ,9% Total Source : MAPAQ, 2010 Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

76 Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine Carte 5 : Localisation des exploitations laitières et animales de la MRC de Maria-Chapdelaine

77 5.9 La transformation agroalimentaire La transformation des produits carnés La transformation des produits carnés est absente dans la MRC de Maria-Chapdelaine, les abattoirs pour les animaux d élevage existant dans les années 60 ont progressivement tous disparu. Le dernier a fermé ses portes à Dolbeau-Mistassini pour ne conserver qu une salle de découpe et la vente des produits transformés. Au niveau régional, le dernier abattoir régional mis en place par la Chaine coopérative du Saguenay (CCS) en 1949 a fermé ses portes en 1984 dans une conjoncture économique défavorable. Les actifs restant de la CCS ont été vendu à Nutrinor (Encyclobec, 2012). La MRC de Maria-Chapdelaine compte plusieurs centres de débitage de grands gibiers sur son territoire. La Boucherie-Charcuterie Perron située à Saint-Prime est la seule entreprise qui dispose d un abattoir régional destiné exclusivement à l abattage du porc. La disparition des principaux abattoirs locaux et régionaux peut s expliquer par un durcissement des normes sanitaires, une insuffisance de productions animales et un coût relativement élevé d acquisition des équipements. Si les petites productions artisanales spécialisées comme l'agneau, le lapin, le chevreau ou la volaille devaient se développer, il faudrait disposer d abattoirs locaux. La mise en place d une chaîne des valeurs particulièrement dans la transformation ne devrait être que profitable pour la MRC. Les cas de contamination fortement médiatisés semblent replacer la nécessité de relancer des petites unités locales de transformation. La commercialisation en circuit court permet de mieux anticiper les cas de contamination massive et de mieux maîtriser les normes sanitaires. Pour la MRC de Maria-Chapdelaine, le plus préoccupant concerne les difficultés à relancer la transformation agroalimentaire à l échelle locale. Au cours des deux dernières décennies, la disparition d entreprises de transformation agroalimentaire s est davantage accélérée dans Maria-Chapdelaine que partout ailleurs dans la région. La raison est due aux changements survenus suite à une concentration de l industrie de la transformation à l extérieur du territoire et même à l extérieur de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Cette situation a toutefois ses avantages, car elle pourrait laisser la place à la création de petites unités locales de transformation. La nouvelle vision du développement agroalimentaire devrait tenir compte de cette situation et voir de quelle façon elle peut favoriser la réapparition de ces nouvelles unités de transformation ainsi que leur consolidation. Il reste toutefois nécessaire de faire une évaluation de la situation avant de lancer tout projet dans ce domaine. Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

78 5.9.2 La transformation laitière Selon l étude «La production et la transformation laitière dans la MRC de Maria- Chapdelaine» de Groupe Performance Stratégique (2007), la situation de la transformation laitière dans la MRC de Maria-Chapdelaine est caractérisée par les faits saillants suivants qui sont toujours d actualité : La MRC de Maria-Chapdelaine comptait 66 producteurs laitiers en Elle arrivait au troisième rang au Saguenay-Lac-Saint-Jean avec 18% des producteurs de la région. Les fermes laitières de la MRC de Maria-Chapdelaine produisent un peu plus de 27 millions de litres. Elles arrivent au troisième rang au Saguenay-Lac-Saint-Jean avec 19% de la production régionale. On ne retrouve qu un seul transformateur de lait (fromagerie La Normandinoise) sur le territoire de la MRC de Maria-Chapdelaine avec une capacité de transformation annuelle de litres. Seulement 0,7% du lait produit dans la MRC de Maria-Chapdelaine y est transformé. Le lait produit dans la MRC de Maria-Chapdelaine est transformé soit dans une MRC voisine ou à l extérieur de la région. La MRC de Maria-Chapdelaine transforme 80 fois moins son lait que la région dans son ensemble (0,7% versus 54,3%). La MRC de Maria-Chapdelaine accuse un déficit de 71 emplois en transformation du lait par rapport à la moyenne régionale. Tableau 16 : Production laitière et transformation du lait par MRC du Saguenay Lac St-Jean n prod. laitiers volume produit (litres/an) % volume total produit par la région n entreprises transfo. n employés volume transformé (litres/an) % vol transformé sur vol produit MRC Le Domaine-du-Roy % ,7% Maria-Chapdelaine % ,7% Lac-Saint-Jean-Est % ,4% Saguenay % ,8% Le Fjord-du-Saguenay % ,0% Total ,3% Source : Groupe Performance Stratégique, 2007 Tableau 17 : Estimation du déficit d emplois dans la transformation du lait dans la MRC de Maria- Chapdelaine en 2006 Source : Groupe Performance Stratégique, 2007 Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

79 Figure 15 : Volumes de lait produits et transformés par MRC (2006) Tiré du : Groupe Performance Stratégique, 2007 Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

80 5.9.3 La transformation du bleuet sauvage Selon la «Monographie de l industrie du bleuet au Québec» (MAPAQ, 2011), au Québec, la transformation du bleuet sauvage se limite presque exclusivement à la congélation. Le bleuet congelé, de loin le plus exporté, est dirigé vers 30 pays situés sur 5 continents. Les exportations québécoises de bleuets sauvages congelés ont connu une croissance de 8,4% par année entre 2004 et Les principaux acheteurs sont les États-Unis (5,2% par année), l Allemagne (39,4% par année), les Pays-Bas (22,3% par année), le Japon (48,2% par année), la France (17,6% par année), le Royaume-Uni (9,7% par année) et la Belgique (9,4% par année). Malgré les faibles volumes exportés vers la Chine et les Philippines, on observe une croissance importante (30,7% et 61,5% par année). En 2009, 79,1% du volume de bleuets surgelés exporté était envoyé aux États- Unis, principalement dans les États de la Californie, du Michigan, de New York, du Maine, de l Oregon, de Washington et de la Pennsylvanie. De manière générale, de 95 à 98% de la transformation du bleuet sauvage consiste à congeler le fruit. Il s agit donc du premier des quatre types de transformation. Le Saguenay Lac-Saint-Jean est le chef de file en matière de congélation. Pour l année 2008, on estime que tonnes de bleuets ont été congelées, principalement par les entreprises suivantes : Les Bleuets sauvages du Québec inc. (quatre usines de produits congelés : Saint-Bruno, Dolbeau-Mistassini, Saint-Félicien (biologique) et Newport), Bleuets Mistassini ltée (une usine de bleuets congelés) et Bleuets sauvages du Nord inc. (une usine de produits congelés), les deux situées à Dolbeau-Mistassini. Au Québec, plus d une soixantaine d entreprises font le deuxième type de transformation, c est-à-dire qu elles fabriquent des produits déshydratés, des garnitures à tarte, des confitures, des coulis, des purées, des gelées, du jus et des nectars de même que des bleuets enrobés de chocolat. Elles utilisent des bleuets surgelés dans 60% des cas. Plus de la moitié de cette transformation est réalisée dans les régions du Saguenay Lac-Saint-Jean et de la Montérégie. Le bleuet sauvage utilisé par le secteur de la transformation provient du Québec dans une proportion de 99%, alors que 1% serait produit dans les provinces maritimes ou aux États-Unis. Une grande partie du bleuet (85%) provient du Saguenay Lac-Saint-Jean (basé sur la superficie). Le reste est cultivé principalement en Abitibi et sur la Côte-Nord. Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

81 Figure 16 : Répartition en % du tonnage de bleuet sauvage congelé en 2008 entre la MRC de Maria-Chapdelaine et les autres MRC du Québec 41% t de bleuet sauvage congelé (2008) - Répartition en % MRC Maria-Chapdelaine et autres MRC du Québec Tonnage total congelé en 2008 au Québec = t Tonnage total congelé en 2008 par les 3 usines localisées dans la MRC de Maria- Chapdelaine = t 59% maria chapdelaine autres Sources : MAPAQ (2011), Bleuet Nordic inc. et Bleuets Sauvages du Québec inc. (2012 communications verbales autorisées sous réserve de non divulgation du détail par usine) Ces données démontrent clairement que le territoire de la MRC de Maria-Chapdelaine occupe, à l échelle provinciale, le premier rang dans la congélation de bleuet sauvage. Hors la congélation (transformation primaire), on assiste depuis une dizaine d années dans la MRC de Maria-Chapdelaine à une diversification des activités de transformation agroalimentaire principalement liée à la transformation autre que primaire du bleuet sauvage. Dans la MRC de Maria-Chapdelaine, il y a cinq (5) entreprises qui transforment le bleuet sauvage : Bleuet Nordic, Opti-Bleu, Les Délices du Lac-Saint-Jean, Nutra-Bleu, la Magie du Sous-bois. Les entreprises Bleuet Nordic, Opti-Bleu sont celles qui fournissent les volumes les plus importants de produits finis à base de bleuet sauvage. En ce qui concerne Opti-bleu, cette entreprise met sur le marché du jus naturel de bleuet et du pop glacé à base de bleuet qui a été lancé l été À part ses 20 points de vente du Lac-Saint-Jean, ces produits sont exportés dans le reste de la Province de Québec, en Alberta, en Ontario, en Corée du Sud et en Chine. L entreprise compte 4 employés permanents. Créée en 2009 et avec une capacité annuelle de transformation de 5 millions de livres (2 270 tonnes), Bleuet Nordic met en marché du bleuet sauvage déshydraté destiné principalement aux boulangeries (commercialisation en circuit long). Hors le marché canadien, les produits séchés de Bleuet Nordic sont exportés à l international. Bleuet Nordic compte neuf (9) employés. Quant aux autres transformateurs du bleuet, ce sont des entreprises artisanales dont la production est destinée au marché local. Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

82 5.10 Le soutien et l encadrement local de l agriculture et de l agroalimentaire Il existe plusieurs structures de soutien et d encadrement aux producteurs agricoles tant en expertise-conseil qu en soutien technique. L UPA, les clubs conseil agricole et la Table agroalimentaire du Saguenay-Lac-Saint-Jean en sont des exemples démonstratifs. L agriculture est aussi soutenue par d autres entreprises et organismes dans la MRC de Maria-Chapdelaine. Certaines sont directement liées aux producteurs, tandis que d autres offrent un soutien indirect ou sont des clients potentiels. On compte environ soixante-dix-sept (77) entreprises de soutien telles que des ateliers de réparation, des quincailleries, des centres financiers, des assureurs, des vétérinaires et autres fournisseurs. On retrouve sept (7) organismes ou associations qui fournissent de l aide technique ou administrative en plus de la Ferme expérimentale de Normandin d Agriculture et agroalimentaire Canada. Selon le MAPAQ, le besoin de soutien et d encadrement à l agriculture et l agroalimentaire est régional et dépasse les limites du territoire de la MRC de Maria-Chapdelaine. La MRC s inscrit en appui et en complémentarité à ces instances dans une perspective de soutien à la diversification et à l ouverture à de nouveaux marchés. Concernant la mise en marché, l on retrouve sur le territoire de la MRC quatre-vingtonze (91) entreprises de vente au détail qui sont des clients potentiels pour les agriculteurs de même que huit (8) grossistes, neuf (9) entreprises de transformation et trois (3) de débitage des viandes. L activité économique reliée au domaine agricole et agroalimentaire est la deuxième en importance dans la MRC La main-d œuvre agricole Malgré la mécanisation sans cesse croissante de l agriculture, les entreprises agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine n arrivent pas à combler tous leurs besoins en main d œuvre. Depuis quelques années, de nombreuses fermes sont obligées de recourir à des recrutements extérieurs à la région comme solution à ce problème. Ceci est symptomatique d un contexte de plus en plus préoccupant en termes de disponibilité de main d œuvre agricole locale et régionale. Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

83 FAITS MARQUANTS Si, ces 25 dernières années, le nombre d entreprises agricoles de la MRC de Maria- Chapdelaine a été multiplié par 1,5, cette augmentation est principalement le fait du développement de la culture du bleuet sauvage. Pour ses autres filières agricoles plus conventionnelles, la MRC ne peut que constater une réduction constante des entreprises en activité. Enfin, si la localisation septentrionale de la MRC peut s avérer pénalisante pour son agriculture, elle constitue cependant un avantage remarquable avec l émergence du concept de «nordicité». Ce concept reconnaît aux régions «nordiques» des conditions physiques et écologiques particulières qui peuvent avoir des impacts positifs sur certaines productions agricoles. L agriculture «nordique» est officiellement reconnue comme un créneau d excellence régionale. Les agriculteurs de la MRC de Maria- Chapdelaine ont développé au fil des années des productions végétales adaptées aux conditions pédoclimatiques propres à la région : fourrages et pâturage de qualité, céréales, bleuet sauvage et canneberge, pomme de terre et canola. Tant en termes de production qu en termes de transformation primaire du bleuet sauvage, la MRC de Maria- Chapdelaine occupe, et de loin, le premier rang à l échelle provinciale. Les cultures de petits fruits nordiques, autres que le bleuet sauvage et la canneberge, sont également en développement. Une nouvelle approche de la gestion forestière a par ailleurs permis l émergence de la mise en valeur des produits forestiers non ligneux (PFNL), principalement les champignons, mais également les épices et les herbes aromatiques boréales. Les productions végétales biologiques sont en croissance portées par un marché en développement constant. La production d animaux de boucherie reste marginale et est fortement pénalisée par l absence d abattoirs régionaux. Quant à la production laitière, si le nombre de fermes a significativement diminué ces 15 dernières années, principalement à cause du manque de relève, les fermes restantes ont consolidé leur position en augmentant leur productivité et leurs quotas laitiers. Enfin, en ce qui concerne la transformation agroalimentaire, on note l émergence d une nouvelle génération d entrepreneurs, principalement dans la transformation autre que primaire du bleuet sauvage. Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

84 6 Portrait diagnostic - Synthèse FFOM Cette section présente une synthèse du portrait diagnostic sous la forme FFOM, c'est-àdire Forces, Faiblesses, Opportunités, Menaces par point clé, à partir des éléments détaillés dans les sections 3, 4 et 5 : Territoire et population ; Productions végétales ; Productions animales ; Productions en émergence ; Transformation agroalimentaire ; Stratégies, soutien et encadrement local de l agriculture et de l agroalimentaire. Les forces et les faiblesses sont des facteurs, positifs pour les forces, négatifs pour les faiblesses, «internes» à la MRC de Maria-Chapdelaine, pouvant être pilotés ou réguler par les différents acteurs du développement de l agriculture et de l agroalimentaire. Les opportunités et les menaces sont des facteurs, positifs pour les opportunités, négatifs pour les menaces, «externes» à la MRC de Maria-Chapdelaine se situant hors de son environnement, donc réputés représenter de véritables contraintes d'ordre externe, c'est-à-dire, a priori, non maîtrisables, mais qui doivent être considérées par les différents acteurs du développement de l agriculture et de l agroalimentaire. Compte tenu du volume important d informations et de données collectées pendant les travaux préliminaires et présentées dans le portrait-diagnostic, cette synthèse FFOM a pour but de caractériser au mieux les constats qui permettront de définir les axes d intervention, les orientations et les actions à envisager pour : Optimiser les forces ; Corriger les faiblesses ; Exploiter les opportunités ; Contrer les menaces. De façon à établir et à mettre en œuvre un plan de développement raisonné de l agriculture et l agroalimentaire de la MRC de Maria-Chapdelaine. Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

85 6.1 Territoire et population FORCES - Le territoire est très vaste avec des ensembles géophysiques aux caractéristiques originales très spécifiques ; - L isolement géographique du territoire est un atout phytosanitaire de premier plan ; - Le secteur primaire est un pilier socioéconomique et environnemental majeur de la communauté. - Nombre important de PME actives tous secteurs confondus. - La Nordicité du territoire est favorable au développement de productions particulières et de marchés spécifiques. - Le territoire bénéficie de la présence de créneaux agricoles forts. - La MRC et le CLD entretiennent de très bonnes relations avec le secteur agricole. - Le territoire bénéficie de la présence d une ferme expérimentale fédérale. OPPORTUNITÉS - L immigration est élément à considérer pour renverser la tendance démographique de la MRC. - L émergence d un tourisme «différent» (durable, responsable, équitable, extrême, nordique, etc.) est une opportunité pour l agrotourisme. - Une part croissante des consommateurs est à la recherche de produits alimentaires «hors standards» et les distributeurs y sont de plus en plus sensibles. - La préservation de l environnement (physique mais également social) est une préoccupation grandissante au sein de la population. FAIBLESSES - Le vaste territoire présente une densité moyenne de population très faible avec une très forte hétérogénéité de peuplement ; - L isolement géographique pénalise la commercialisation en circuit long des produits agricoles et agroalimentaires locaux. - La MRC est économiquement très dépendante du secteur primaire. La contribution socioéconomique de l agriculture est en baisse constante. - La population est vieillissante et en décroissance constante. Le solde migratoire est négatif. Les problèmes de disponibilité de main d œuvre et de relève agricoles sont patents. - Les conditions pédoclimatiques spécifiques du territoire restreignent l éventail d activités agricoles envisageables par rapport à des zones plus méridionales. - La Ferme Expérimentale de Normandin n est pas optimisée comme facteur de développement de l agriculture locale. MENACES - La tendance générale à la concentration de l activité agricole au sein de fermes plus vastes, plus mécanisées et plus productives mais moins nombreuses et moins exigeantes en main d œuvre est un facteur de dévitalisation des zones rurales québécoises. - Compte tenu de la mondialisation de l économie et de la standardisation des produits alimentaires, il y a un risque de «dilution» et de d absence d identité des produits de Maria- Chapdelaine. Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

86 6.2 Productions végétales FORCES - Nordicité du territoire favorable au développement de plusieurs productions végétales particulières. - Conditions climatiques très favorables à la production de fourrages de grande qualité nutritionnelle. - Bonnes conditions phytosanitaires pour la filière pomme de terre de semence. - Filière de production du bleuet sauvage historiquement bien développée et bien implantée. Premier territoire québécois de production. - Fort potentiel local de développement de la production de bleuet sauvage. - Potentiel local des PFNL. - Productions biologiques appuyées par la Coopérative de mise en marché Nord-Bio. - Superficies agricoles en friches représentent un potentiel intéressant pour une mise en valeur par des productions végétales biologiques OPPORTUNITÉS - Demande mondiale constante de foin de qualité. - Forte demande au Québec de pommes de terre de semence garanties exemptes de maladies. - Demande croissante de lin et de chanvre oléagineux et de céréales biologiques pour la consommation humaine. - Demande croissante de produits transformés à base de bleuet sauvage. Engouement croissant pour les «alicaments». - Marchés des PFNL en croissance. FAIBLESSES - Conditions pédoclimatiques nordiques préjudiciables au rendement de productions végétales conventionnelles. - Absence de technologies de conditionnement de foin (balles compressées) pour l exportation de foin de qualité hors région et à l international. - Rentabilité problématique de la production d oléagineuses et de céréales - faibles rendements et de prix de marché bas. - Vulnérabilité socioéconomique en cas de détérioration commerciale du marché du bleuet sauvage. - Filière bleuet sauvage encore trop orientée vers la commercialisation de bleuet non transformé. - Filière PFNL naissante encore peu développée. - Productions végétales bio encore marginales par rapport aux productions conventionnelles. MENACES - D autres régions nordiques du Québec peuvent saisir le créneau du foin de qualité. - D autres régions bénéficient de territoires protégées pour la production de pommes de terre de semence. - D autres régions nordiques du Québec peuvent se positionner sur le créneau des céréales biologiques. - Forte montée en puissance de la production de bleuet en corymbe au Chili, avec un risque de «dilution» de la production du bleuet sauvage (perte de distinction) et d effondrement des cours à moyen terme au détriment du bleuet sauvage. Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

87 6.3 Productions animales FORCES - La production laitière est le pôle économique majeur du secteur agricole de la MRC en termes de revenus, d emplois et de nombre d entreprises. - La production laitière peut compter sur des fourrages de qualité. - Le cheptel de bovins de boucherie est resté stable au cours des dernières années. - Existence de productions carnées hors bovins. - Les terres de la MRC ne sont pas en surplus de phosphore. OPPORTUNITÉS - La demande en produits alimentaires biologiques est en constante augmentation. - La production d une viande bovine de spécialité est réaliste. - Il existe d autres productions carnées destinées à la boucherie avec une demande de marché en croissance. FAIBLESSES - La production laitière est le fait d un nombre décroissant d entreprises dont la taille n a cessé d augmenter. - La stagnation de la production de bovins de boucherie maintient la forte dépendance de l économie agricole locale vis-à-vis de la production laitière. - L absence locale de structures d abattage est un frein majeur au développement de la production de bovins de boucherie. - Les productions carnées hors bovins sont encore marginales. MENACES - La «sortie» de quotas laitiers à l extérieur du territoire de Maria-Chapdelaine pourrait être un facteur pénalisant pour le développement à moyen et long terme du secteur laitier local. - L économie du secteur agricole local est trop dépendante de la production laitière. 6.4 Productions en émergence FORCES - Potentiel agronomique pour les petits fruits indigènes. - Expertise reconnue développée régionalement pour la culture des petits fruits nordiques. - Production de canneberge en pleine croissance. OPPORTUNITÉS - La demande d aliments «santé» est en pleine croissance et les marchés en plein développement. FAIBLESSES - Les superficies en verger de petits fruits nordiques sont marginales. - Coûts d implantation élevés (vergers de petits fruits nordiques, cannebergeraies). - Manque d efforts en commercialisation conjointement au développement de la production. MENACES - D autres provinces canadiennes et d autres régions du Québec misent sur ces marchés en croissance pour développer ces productions végétales émergentes. Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

88 Transformation agroalimentaire FORCES - Existence d entreprises industrielles majeures de congélation du bleuet sauvage significativement présentes sur les marchés internationaux. Le territoire occupe la première place à l échelle provinciale en termes de tonnages de bleuet sauvage congelé. - Émergence de quelques PME dynamiques de transformation du bleuet sauvage. - Transformation artisanale en développement OPPORTUNITÉS - Ouverture des chaînes de distribution alimentaire à la commercialisation de produits transformés localement. FAIBLESSES - Vulnérabilité socioéconomique en cas de détérioration commerciale du marché du bleuet sauvage. - Encore quantitativement peu de transformations du bleuet sauvage autres que la congélation. - Absence d abattoirs pénalisant la transformation de productions carnées locales. - Peu de transformation locale du lait par rapport à la production en comparaison des MRC voisines. MENACES - Saturation du marché frais du bleuet en corymbe en provenance d Amérique du Sud et invasion du marché de la congélation au détriment du bleuet sauvage. - Marchés des produits transformés (autres que transformation primaire) à base de bleuet sauvage occupés par des entreprises extérieures à la région travaillant avec le bleuet sauvage local. 6.5 Stratégies, soutien et encadrement local de l agriculture et de l agroalimentaire Diversification agricole FORCES FAIBLESSES - Potentiel de diversification agricole existant et identifié. - Grandes disparités entre les productions bien établies et les productions en développement. - Différentes concertations et stratégies pour la diversification OPPORTUNITÉS MENACES - Émergence de nouveaux marchés en demande de - Nouvelles productions pas forcément produits «non conventionnels». supportées par les programmes en place (ex: ASRA), d où un certain risque financier pour le producteur. Formation agricole et relève agricole FORCES FAIBLESSES - Enseignement professionnel agricole de qualité - Relève agricole insuffisante malgré son disponible régionalement. dynamisme et manque de moyens financiers. - Relève agricole dynamique. - Manque de disponibilité de main-d œuvre agricole. OPPORTUNITÉS MENACES - Appui des institutions financières ainsi que du - Désintérêt croissant des jeunes pour les métiers CLD, de la SADC et de la Financière Agricole. de l agriculture non contré par une stratégie de - Services offerts par les groupes-conseils agricoles. communication ciblée à l échelle provinciale. Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

89 Réseautage FORCES FAIBLESSES - Existence de groupes d échange entre agriculteurs intra et inter MRC. - Existence d instances régionales de concertation. - Réseautage souvent informel par affinités personnelles. - N aboutit pas à des actions et des stratégies concertées de production ou de commercialisation. OPPORTUNITÉS MENACES - Développement et mise en marché d applications spécifiquement agricoles pour les téléphones «intelligents» avec possibilité de partage des - Risque de «dilution» du réseautage spécifiquement agricole dans les réseaux sociaux généralistes. données. Commercialisation FORCES FAIBLESSES - Émergence de produits innovants et originaux, - Productions à petite échelle trop dépendantes tant en production primaire qu en produits des marchés locaux. transformés. - Manque de moyens pour un positionnement sur - Développement des circuits courts de les circuits de commercialisation longs commercialisation. extrarégionaux. OPPORTUNITÉS MENACES - Émergence de nouveaux marchés en demande de - Tendance générale au Québec. Grand nombre produits «non conventionnels». d entreprises sur le même créneau de produit. Beaucoup de compétition sur ces marchés. Démarquage souvent difficile. R&D FORCES FAIBLESSES - Présence de la Ferme Expérimentale de - Manque de moyens de la Ferme Expérimentale Normandin. de Normandin. - Présence régionale d organismes dynamiques (ex: Agrinova). OPPORTUNITÉS MENACES - Programme d aide fiscale de Revenu Canada à la - Baisse pressentie dans les budgets de soutien à Recherche Scientifique & Développement la recherche sur les fermes. Expérimental (RS&DE) au sein des entreprises canadiennes, y compris agricoles et agroalimentaires. Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

90 Développement durable FORCES FAIBLESSES - Augmentation des productions agricoles certifiées biologiques traduisant une réelle prise - Développement des productions agricoles biologiques encore insuffisant ; en considération des principes du développement durable. OPPORTUNITÉS MENACES - Préoccupations grandissantes des - Marchés des produits «bio» très ouverts. consommateurs en termes d agriculture et d agroalimentaire «durables». Grande disparité de moyens entre les différents acteurs. Marchés particulièrement visées par les multinationales agroalimentaires ; - Marché de détails de plus en plus occupé par les grandes chaînes avec des produits provenant de l extérieur Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

91 7 Enjeux majeurs du développement agricole de la MRC de Maria-Chapdelaine et développement durable L analyse FFOM du portrait diagnostic permet d établir des enjeux propres à la réalité du contexte agricole de la MRC de Maria-Chapdelaine. Dans un souci de cohérence avec les principes fondamentaux du développement durable, les enjeux majeurs du développement agricole et agroalimentaire de la MRC ont été regroupés selon les trois grands axes, économique, social et environnemental, tout en considérant la dynamique territoriale de l agriculture. C est à partir de ces principaux enjeux que le PDAA propose des orientations, supportées par des actions. 7.1 Les enjeux économiques Les enjeux économiques majeurs du secteur agricole de la MRC sont relatifs à sa contribution à l emploi et la santé économique de ses entreprises et à la vie économique du territoire Emploi et santé économique La décroissance de l emploi dans le secteur agricole et agroalimentaire est la conséquence de la conjonction de plusieurs facteurs. La réduction du nombre d entreprises agricoles s accompagne d une concentration de l activité sur un nombre plus restreint d entreprises, de plus grandes dimensions, ayant largement recours à la mécanisation et à l automatisation. Cette évolution se traduit par un moindre recours à la main d œuvre pour une production globale équivalente mais permet des économies d échelle permettant aux entreprises encore en activité d être plus productives. Le niveau d emploi actuel généré par les activités de production du secteur agricole doit être maintenu. Ces dernières années, dans un souci de rationalisation de leurs coûts, les grandes industries de transformation agroalimentaires ont fermées plusieurs unités, entre autres sur le territoire de la MRC. Le milieu éprouve des difficultés, ne serait-ce que pour recouvrer le niveau passé d emploi de ce secteur de l agriculture. Le dynamisme de la transformation agroalimentaire est essentiel à la santé économique du secteur agricole. Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

92 À l image du secteur forestier, l agriculture de la MRC est globalement «exportatrice» de matières premières non transformées, le territoire étant globalement «importateur» de produits transformés, souvent à base de matières premières produites localement. Or, dans une chaîne de valeur, la transformation et le conditionnement pour la mise en marché sont les étapes les plus rémunératrices, directement par une plus value économique apportée à la matière première, et indirectement par les emplois nécessaires à la transformation, au conditionnement et à la mise en marché. La génération locale d une plus value associée à la production et la transformation des produits agricoles est essentielle à la dynamisation du secteur agricole de la MRC. Les superficies agricoles cultivées sont demeurées relativement stables, particulièrement pour les grandes cultures, malgré quelques changements d usage dans certaines productions spécialisées. La concentration et l augmentation de la superficie des fermes n ont pas généré d augmentation globale des superficies agricoles. Le maintien de la superficie productive du territoire agricole est un facteur prépondérant de la vitalité de l activité économique du secteur agricole. Un des éléments clés de la décroissance du secteur agricole est le désintérêt pour les métiers de l agriculture de la part des jeunes générations. Ce désintérêt a pour corollaire immédiat un problème de plus en plus préoccupant de relève agricole. Le renversement de cette tendance passe par une revalorisation des métiers de l agriculture, des formations agricoles adaptées, le développement de l entreprenariat et par la promotion d une agriculture «différente» en lien étroit avec le développement de créneaux. La relève agricole entrepreneuriale est un des piliers de la survie du secteur agricole. À l époque actuelle de communications tous azimuts par de multiples media, la transmission «à l ancienne» du savoir-faire entre génération est révolue. Aujourd hui, la puissance sociale et économique d un secteur se mesure à l importance de ses réseaux. Ces réseaux permettent, dans des délais brefs, un partage et une mise en commun du savoir-faire et de l expertise. Cependant, ils doivent aussi être des outils permettant de mettre en place et d appliquer des stratégies globales, tant de production que de transformation ou de commercialisation. Le réseautage est un élément majeur dans la dynamique du développement agricole Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

93 7.1.2 Vie économique du territoire La situation géographique nordique du territoire de la MRC de Maria-Chapdelaine et ses spécificités pédoclimatiques la défavorisent dans le cadre d une approche agricole conventionnelle. Dans ces conditions, il est illusoire de vouloir se positionner sur les créneaux de production de régions plus méridionales et de vouloir faire jeu égal avec elles dans une agriculture normée et standardisée, trop longtemps promu par l encadrement institutionnel agricole. La «nordicité» de la MRC est un atout à exploiter dans une perspective concurrentielle. Un réel démarquage des productions végétales et animales (si possible transformées) reconnues par les créneaux d excellence nordiques, doit permettre au secteur agricole et agroalimentaire de se positionner sur les marchés grâce à des produits réellement distinctifs labellisés «nordiques». A côté du marché d épicerie «de masse», la demande pour ces produits en pleine croissance de la part de consommateurs soucieux de consommer de façon différente et plus durable (santé, éthique, responsable, local). Le développement de nouveaux marchés est stratégiquement lié à la distinction des produits agricoles et agroalimentaires. La Ferme Expérimentale de Normandin, d Agriculture et Agroalimentaire Canada, a toujours été dans l environnement du monde agricole de la MRC de Maria-Chapdelaine. Son activité et son rayonnement sont toutefois de moins en moins visibles sur le territoire rural de la MRC. Acteur important qui a supporté l agriculture et son développement, cette institution de développement des connaissances doit être mise a profit et contribuer au dynamisme du territoire rural et des pistes qu il explore. La mise à contribution active de la Ferme Expérimentale de Normandin comme support de l agriculture de la MRC et de son développement est essentielle. Actuellement, seulement 54% de la zone agricole permanente sont valorisés par l agriculture dynamique. Hormis les superficies non-productives et les secteurs à très faible productivité, il existe toujours un potentiel agricole à exploiter. Les municipalités ont des dispositions, face à l ouverture de nouvelles superficies forestières à des fins agricoles ou agroforestières, basées sur la valeur des potentiels agricoles. Ces territoires représentent autant des potentiels à développer que des réservoirs d opportunités s ils sont aménagés dans une démarche de développement durable. La protection des potentiels agricole et des opportunités sont essentielles au développement d activités agricoles et agroforestières. Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

94 7.2 Les enjeux sociaux Les enjeux sociaux majeurs du secteur agricole sont relatifs à sa contribution à la pérennité et au développement de la dynamique sociale de la communauté de la MRC de Maria-Chapdelaine. L agriculture a historiquement été le pilier de développement social des petites municipalités rurales. La décroissance de l activité agricole a eu comme effet la dévitalisation de plusieurs municipalités. Il s en est suivi une cascade d impacts négatifs tels : la décroissance de la population, la suppression des services, la fermeture des commerces. La revitalisation de ces municipalités rurales est en grande partie liée à la redynamisation de l agriculture ainsi qu à l implantation de PME de services et de transformation agroalimentaire. Le maintien de l occupation dynamique du territoire agricole assure la vitalité des milieux ruraux. La réduction du nombre de fermes, la diminution du nombre de personnes dans la cellule familiale et la disparition des entreprises de services connexes et de transformation agroalimentaire contribuent à la dévitalisation des municipalités rurales. L occupation et l utilisation partagées du territoire ne peuvent se faire qu à travers une harmonisation des usages agricoles et non agricoles compatibles avec l agriculture. 7.3 Les enjeux environnementaux Les enjeux environnementaux majeurs du secteur agricole sont relatifs à sa contribution à une gestion saine et responsable des ressources naturelles et de l environnement de la MRC de Maria-Chapdelaine. Depuis les années 80, les préoccupations environnementales, puis, plus largement, le développement durable, sont devenues des enjeux sociétaux majeurs. Aujourd hui, tous les secteurs économiques, à des degrés divers, prennent en compte les exigences du développement durable dans leurs modes de gestion et de communication afin d améliorer leur acceptabilité sociale. Cela est particulièrement vrai dans le domaine alimentaire. Les entreprises agricoles doivent continuer à d adapter leurs pratiques afin de tirer profit des changements. Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

95 Les consommateurs sont de plus en plus sensibles aux principes du développement durable dans leur choix en matière d achat. Les tendances actuelles du marché des produits alimentaires évoluant vers des produits biologiques et une agriculture plus responsable constituent des opportunités pour le secteur agricole de la MRC. Pour que le secteur agricole de la MRC arrive à se positionner durablement sur ces marchés, il doit anticiper ces tendances, de façon à mieux répondre aux attentes sociétales dont il est l objet et attaquer de nouveaux marchés avec le maximum d atouts en main. Ces tendances sont autant des opportunités d affaires qu une utilisation plus écoresponsable du territoire. Les filières d agriculture biologique et ou écologique sont des opportunités de développement de nouveaux marchés. Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

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97 8 Vision du développement de l agriculture et l agroalimentaire de la MRC de Maria-Chapdelaine 8.1 Vers une vision renouvelée du secteur agricole et agroalimentaire de Maria- Chapdelaine L état de la situation agricole de la MRC de Maria-Chapdelaine et les attentes que les collectivités lui associent nécessitent des interventions s appuyant sur une vision concertée. Ainsi, la vision qui a été retenue au regard du secteur agricole et agroalimentaire est soutenue par la volonté de doter la MRC de Maria-Chapdelaine d un instrument qui permettrait de mieux appréhender les défis et les enjeux territoriaux et régionaux à venir. Pour cela, la MRC désire miser sur la concertation de tous les intervenants du secteur. Éclairés par l ensemble des enjeux tant au plan national qu au plan régional tels qu énoncés dans les sections précédentes et voulant projeter un nouveau modèle durable. La MRC de Maria-Chapdelaine énonce ci-dessous ses aspirations pour son agriculture et son agroalimentaire pour les 5 prochaines années : La MRC place au centre de ses stratégies d occupation dynamique du territoire une agriculture durable qui contribue à sa vitalité socio-économique dans le respect de l environnement. 8.2 Explication de l énoncé de vision «La MRC Signifie que l ensemble des entités et des intervenants du milieu de Maria-Chapdelaine sont concernés par le secteur agricole et agroalimentaire. place au centre des stratégies d occupation dynamique du territoire Signifie que l agriculture, comme secteur d activités, figure comme principale préoccupation dans une perspective d occupation dynamique du territoire. une agriculture durable Signifie qu elle est une agriculture économiquement rentable, socialement équitable et environnementalement responsable. qui contribue à la vitalité socio-économique du territoire Signifie que le développement agricole génère des retombées au profit de l avancement social et économique de la MRC de Maria-Chapdelaine..dans le respect de l environnement» Signifie que l agriculture de la MRC doit considérer l environnement comme un bien que lui confie la communauté dans son ensemble et qu elle doit l aménager en veillant à sa pérennité. Le respect de l environnement se fait par la poursuite des pratiques écoresponsables au sein des exploitations agricoles. Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

98 Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

99 9 Axes, orientations et actions du Plan de développement agricole et agroalimentaire de la MRC de Maria-Chapdelaine 9.1 Axes et orientations Les orientations générales retenues pour la mise en œuvre du PDAA l ont été dans la mesure où elles peuvent se traduire dans les faits par des actions concrètes, condition sine qua non pour relever les défis présents et à venir. Ces orientations sont présentées selon quatre axes qui sont les étapes logiques d un plan de développement. AXE 1 : MAÎTRISE TERRITORIALE Le territoire de la MRC de Maria-Chapdelaine est le fondement même du PDAA. Bien le connaître doit en permettre la maîtrise afin d en consolider l occupation dynamique. Cette occupation dynamique par les activités agricoles doit se développer en harmonie avec les occupations non agricoles. Orientation 1-1 : Maintenir la superficie agricole productive et préserver les potentiels de développement. Orientation 1-2 : Soutenir les initiatives d occupation du territoire compatibles avec les activités agricoles. AXE 2 : CONSOLIDATION DES ENTREPRISES AGRICOLES ET AGROALIMENTAIRES La dynamisation et le développement d un secteur économique ne peut se faire que sur des bases solides. Avant d envisager une stratégie de développement des entreprises de ce secteur, celles-ci doivent être pérennisées par une consolidation technique et économique de leur situation. Orientation 2-1 : Soutenir le développement des activités agricoles et la transformation agro alimentaire. Orientation 2-2 : Favoriser la collaboration, le réseautage, et le partage du savoirfaire des acteurs du milieu agricole. Orientation 2-3 : Participer à une stratégie d attraction, de rétention et de développement de la relève entrepreneuriale. Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

100 AXE 3 : DÉVELOPPEMENT ET DIVERSIFICATION Compte tenu des spécificités géographiques et pédoclimatiques du territoire, l agriculture et l agroalimentaire de la MRC de Maria-Chapdelaine devra miser sur ses spécificités. Pour démarquer leurs productions et leurs produits, l agriculture et l agroalimentaire de la MRC doivent miser sur ces spécificités «nordiques», longtemps considérées comme des contraintes, et les transformer en atouts. Compte tenu de l historique récent de cette approche, le développement et la diversification des entreprises doivent être significativement appuyés par les organismes de recherche locaux et régionaux dans le cadre d activités de R&D. Le développement et la diversification des entreprises doivent également être appuyés par les organismes de support au développement économique pour l intégration des résultats de travaux de R&D. Cette intégration conduira certainement à avoir des produits innovants et à des leaders dans les secteurs respectifs de production et de transformation. Orientation 3-1 : Développer le concept d agriculture nordique et de nordicité ; Orientation 3-2 : Miser sur nos organismes de recherche comme soutien à la R&D de l agriculture et de l agroalimentaire ; Orientation 3-3 : Supporter les entreprises à l intégration dans leurs produits des innovations qu elles ont développées en R&D. AXE 4 : STRATÉGIE «PLUS VALUE» Dynamiser le secteur agricole et agroalimentaire de la MRC de Maria-Chapdelaine passe par l optimisation locale de la chaîne de valeur. Cette optimisation requiert d apporter localement une plus value à la matière première agricole et/ou agroalimentaire. Cette plus value se traduira par des bénéfices en termes économiques de valeur ajoutée, donc de valeur marchande supérieure à celle de la matière première. Cette plus value se traduira également en termes d emplois directs et induits (transformation, conditionnement et mise en marché). Cette plus value est également générée par un démarquage de la production ou du produit mettant de l avant des spécificités absentes d une production ou d un produit générique. Orientation 4-1 : Miser sur des activités agricoles de production et de transformation générant une plus value ou qui se démarquent ; Orientation 4-2 : Promouvoir les principes d agriculture écoresponsables et durables. Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

101 9.2 Actions Cette section présente les actions retenues par le comité de travail pour la mise en œuvre du PDAA. Sur le plan organisationnel, les deux acteurs principaux de la coordination du PDAA sont la MRC et le CLD de Maria-Chapdelaine. Diverses organisations locales, régionales et provinciales sont identifiées comme des partenaires naturels dont la collaboration constitue un gage de réussite de la mise en œuvre du PDAA (MAPAQ, MAMROT, MDDEP, etc.). De plus, l expérience reconnue des acteurs du milieu agroalimentaire (UPA, Tables agroalimentaires, etc.) doit être mise à contribution. Enfin, l expertise technique et scientifique d organismes locaux et régionaux de recherche scientifique et de recherche & développement (Ferme Expérimentale de Normandin, Agrinova, clubs-conseils etc.) ainsi que les établissements d enseignement spécialisés, doit être utilisée, valorisée et appliquée dans le cadre d actions spécifiques du PDAA. Il ne faut cependant pas oublier que la réussite du PDAA dépend, d abord et avant tout, de son appropriation par l ensemble de la population, des entreprises, des organisations et des municipalités de la MRC de Maria-Chapdelaine Maîtrise territoriale Maintenir la superficie agricole productive et préserver les potentiels de développement Action 1 : Réaliser une étude sur la partie réglementaire du domaine agricole. Cette étude sera menée par le comité consultatif agricole de la MRC. L objectif est de constituer, pour les actions à visée territoriale, une base solide et actualisée permettant à la MRC d utiliser au mieux tous les moyens et tous les outils réglementaires à sa disposition. Elle vise le maintien de la superficie agricole productive et la préservation des potentiels de développement. Échéancier : Court terme avec mises à jour périodiques Coordination : MRC Partenaire : MAMROT, UPA, CPTAQ Indicateur de résultat : Base de données réglementaire Budget : A venir Action 2 : Inciter à l occupation agricole des terres potentielles. L objectif visé est de se doter d une capacité d intervention en appui aux agriculteurs permettant de promouvoir et de proposer dans des délais réduits des opportunités d agrandissement de leurs superficies agricoles et/ou de leurs moyens de production qui soient conformes aux objectifs du PDAA. Concrètement, un inventaire précis et actualisé, mais également publicisé, des terres et des bâtiments vacants mais également des terres publiques disponibles est consultable en tout temps. Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

102 Échéancier : Court et moyen termes avec mises à jour périodiques Coordination : CLD Partenaires : MRC, UPA, MAPAQ, Financière Agricole Indicateurs de résultat : Consultation et utilisation de l inventaire des opportunités Budget : A venir Action 3 : Surveiller les changements de tenure en milieu agricole Les intervenants agricoles et agroalimentaires maintiennent que les terres agricoles doivent demeurer un patrimoine accessible aux résidents du territoire. La spéculation autour des terres agricoles ne peut que nuire à la stratégie d avoir une agriculture familiale et à dimension humaine. Une veille informationnelle autour de la spéculation des terres peut mieux aider l ensemble des intervenants à coordonner leurs efforts dans une perspective de pérennisation de ce patrimoine au profit des communautés locales. Échéancier : Court et moyen termes Coordination : MRC Partenaires : CLD, UPA, MAPAQ Indicateurs de résultat : Nombre de fois que l information est vérifiée Budget : A venir Soutenir les initiatives d occupation du territoire compatibles avec les activités agricoles. Action 1 : Analyser les besoins en commerces et services de proximité des municipalités dont l indice de développement est faible. La dynamisation du territoire nécessite de revitaliser certaines municipalités en déclin par l implantation de commerces et de services dont elles sont privées. Ces besoins doivent être clairement caractérisés à travers une étude au cas par cas. Échéancier : Moyen terme Coordination : MRC Partenaires : CLD, MAMROT, municipalités, CRSSS, commission scolaire Indicateurs de résultat : Caractérisation des besoins, identification de promoteurs potentiels Budget : A venir Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

103 Action 2 : Identifier les secteurs d attraits et de paysages ruraux de la MRC. Mettre en place une stratégie de promotion de l agrotourisme. Appuyer les initiatives de mise en valeur du paysage et de promotion des produits du terroir. La promotion de l agrotourisme de la MRC de Maria-Chapdelaine passe par une bonne identification des potentiels attractifs ainsi que par l accroissement de sa visibilité à l échelle régionale et provinciale et le développement d un circuit agrotouristique mettant en valeur ses atouts (ex : paysages, produits du terroir). Par ailleurs, cette stratégie de promotion doit s appuyer sur l exposition et la vente de ces attraits, tant dans le cadre d évènements de promotion touristique que dans le cadre d activités commerciales courantes locales. Échéancier : Moyen et long termes Coordination : CLD Partenaires : ATR, MRC, Table agroalimentaire, Chambres de commerce et d industrie, sites touristiques Indicateurs de résultat : nombres de nouvelles entreprises et activités agrotouristiques Budget : A venir Consolidation des entreprises agricoles et agroalimentaires Soutenir le développement des activités agricoles et la transformation agro alimentaire Action 1 : Identifier des modèles d abattoir qui pourraient être implantés sur le territoire. L absence d abattoirs est un frein majeur au développement des productions carnées. Si l approche conventionnelle en termes d abattoirs n est pas économiquement réaliste, des alternatives existent et doivent être identifiées. Ces alternatives doivent être analysées pour en vérifier la pertinence en fonction des spécificités du territoire de la MRC de Maria-Chapdelaine. Échéancier : Moyen et long termes Coordination : CLD, Partenaires : MAPAQ, UPA, Table agroalimentaire, Fonds de développement de la transformation alimentaire, entreprises Indicateurs de résultat : Rapports des études, identification d opportunités Budget : A venir Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

104 Action 2 : Identifier les sous produits issus de la transformation de la production agricole et les moyens de les mettre en valeur. Bien souvent, au sein des entreprises, plusieurs atouts potentiels sont méconnus de la part de l entrepreneur. Seul un regard extérieur avisé peut y parvenir et permettre ainsi à ces entreprises de consolider leur situation, d évoluer, de se diversifier et de se développer. Échéancier : Court et moyen termes Coordination : CLD, Partenaires : MAPAQ, MRC, UPA, Table agroalimentaire, entreprises Indicateurs de résultat : Rapport d études, identification d un éventail d opportunités Budget : A venir Action 3 : Documenter le concept de transformation artisanale afin d orienter les entreprises vers une transformation à la ferme dans les productions différenciées avec potentiel. La transformation artisanale est un des soutiens majeurs du développement des produits de terroir. Cependant, cette voie de travail apparaît souvent complexe aux promoteurs, tant par les contraintes sanitaires qui doivent être respectées à la lettre que par les aspects économiques et commerciaux qui doivent être bien cernés et bien anticipés. Les acteurs du développement local doivent maîtriser le concept de transformation artisanale ainsi que la connaissance des marchés de façon à proposer aux promoteurs un appui adapté. Échéancier : Court terme Coordination : CLD, Partenaires : MAPAQ, Fonds de développement de la transformation alimentaire, Établissement d enseignement spécialisé, UPA, Table agroalimentaire, entreprises Indicateurs de résultat : Identification d opportunités Budget : A venir Favoriser la collaboration, le réseautage et le partage du savoir-faire Action 1 : Réaliser une activité récurrente pour le regroupement du monde agricole. Les évènements permettant de regrouper un nombre important d acteurs du monde agricole sont toujours l occasion d échanges fructueux dans un cadre sans contrainte. Ce type d évènement doit dépasser le niveau de la foire agricole et être l occasion de tables de discussion, de présentation d opportunités techniques et d échanges d expériences avec d autres régions, voire avec d autres pays. Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

105 Échéancier : Périodique Coordination : CLD Partenaires : UPA, MRC, MAPAQ, MFE, entreprises, Table agroalimentaire Indicateurs de résultat : Appropriation de l évènement, fréquentation Budget : A venir Action 2 : Organiser des séances d informations sur les expériences antérieures et les modalités reliées au partage d actifs. Supporter les regroupements de partage d actifs agricoles. Le modèle CUMA (coopérative d utilisation de matériels agricoles) est très largement développé en France. L objectif est de promouvoir localement ce modèle de façon à alléger le fardeau financier des entreprises agricoles et agroalimentaires en termes d actifs immobilisés et de créer des dynamiques de regroupements de professionnels. Échéancier : Moyen terme, périodique Coordination : CLD Partenaires : MAPAQ, CDR, CUMAF du Lac (MRC Lac St-Jean-Est) Indicateurs de résultat : Participation aux séances d information, nombre de regroupements créés Budget : A venir Action 3 : Établir la collaboration entre les Tables agroalimentaires locale et régionale et le créneau ACCORD. Des collaborations étroites sont nécessaires entre les organismes évoluant à des niveaux locaux et régionaux et ceux évoluant à un niveau provincial. Elles permettent d optimiser les connaissances disponibles et les synergies d actions. Échéancier : Court terme Coordination : CLD Partenaires : Tables agroalimentaires locale et régionale, Créneau Accord Indicateurs de résultat : Élaboration de stratégies communes Budget : A venir Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

106 Action 4 : Élaborer une stratégie de partage d informations et de savoir-faire. Initier la création de réseaux d entreprises agricoles et agroalimentaires. Les réseaux sont aujourd hui des éléments incontournables du monde des affaires. Ils permettent la diffusion large et très rapide d informations techniques et économiques, l identification de besoins communs ainsi que de collaborations potentielles mutuellement bénéfiques. L objectif est d utiliser au mieux ces réseaux pour les mettre au service du développement des entreprises agricoles et agroalimentaires. Échéancier : Moyen terme, périodique Coordination : CLD Partenaires : MAPAQ, établissements d enseignement spécialisé, entreprises, UPA, Groupes Conseils Agricoles Indicateurs de résultat : Stratégie, nombre de réseaux mis en place, fréquentation de ces réseaux, indices de satisfaction Budget : A venir Participer à une stratégie d attraction, de rétention et de développement de la relève entrepreneuriale Action 1 : Identifier les besoins en main-d œuvre selon le type de fermes. La raréfaction de la main d œuvre agricole devient un obstacle au développement des entreprises. Bien connaître les besoins en main d œuvre par type de fermes doit permettre d élaborer et de mettre en œuvre un plan d intervention en matière de main d œuvre. Échéancier : Moyen terme, continu Coordination : CLD Partenaires : UPA, Table Agroalimentaire locale, Emploi Québec, MAPAQ, établissements d enseignement spécialisé, entreprises Indicateurs de résultat : Caractérisation des besoins, élaboration d un plan d intervention Budget : A venir Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

107 Action 2 : Développer un mentorat agricole. Créer, consolider, ou développer une entreprise agroalimentaire, saisir et appliquer les opportunités scientifiques ou technologiques, se tenir au courant de l évolution des tendances des marchés est très souvent difficile pour un entrepreneur, principalement par manque de temps et parfois de connaissances. Le mentorat doit lui permettre de bénéficier de l appui pertinent d un expert qui va l aider et le former. Échéancier : Long terme Coordination : CLD Partenaires : UPA, MAPAQ, Établissements d enseignement spécialisé, clubs-conseils, organismes de recherche et développement Indicateurs de résultat : Nombre de binômes actifs «mentor / entrepreneur», résultats concrets au niveau des entreprises. Budget : A venir Action 3 : Participer à l établissement d un plan de relève agricole. La relève agricole est un élément fondamental de l occupation dynamique du territoire rural. Les besoins en relève agricole doivent être clairement caractérisés et les difficultés que rencontre (ou a rencontrées) la relève établie doivent être bien connues. Le plan de relève agricole est basé sur un plan de communication pertinent caractérisant les jeunes promoteurs et leurs besoins et avec des propositions d accompagnement technique, financier et administratif. Échéancier : Court terme Coordination : CLD Partenaires : MRC, MAPAQ, Emploi Québec, SADC, DEC, FAC, FAQ, municipalités et institutions financières Indicateurs de résultat : Pourcentage de la clientèle cible atteint, satisfaction de la clientèle cible Budget : A venir Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

108 9.2.3 Développement et diversification Développer le concept d agriculture nordique et de nordicité Action 1 : Documenter le concept d agriculture nordique (ou boréale) dans le milieu de Maria-Chapdelaine. La localisation septentrionale de la MRC de Maria-Chapdelaine dans la région du Saguenay-Lac-St-Jean lui confère des caractéristiques géographiques et pédoclimatiques particulières qui différencient sa production agricole. Le concept d agriculture nordique doit être bien documenté afin d être correctement maîtrisé et utilisé de façon optimale. Échéancier Coordination Partenaires : Court terme : MRC : UQAC, MAPAQ, Table Agroalimentaire régionale, créneau d agriculture nordique Indicateurs de résultat : Réalisation de l étude documentée Budget : A venir Action 2 : S associer au zonage phytosanitaire relatif à la culture de la pomme de terre. Mettre en place un programme de sensibilisation et de protection pour les producteurs de pomme de terre. Tirer le plein profit de l isolement géographique du territoire implique de le formaliser et de sensibiliser les producteurs par des séances d information et la mise à contribution des réseaux. Échéancier : Court et moyen termes Coordination : MRC Partenaires : Agriculture et Agroalimentaire Canada, UPA Indicateurs de résultat : Plan d action, pourcentage de la clientèle cible atteint, satisfaction de la clientèle cible Budget : A venir Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

109 Action 3 : Mettre en place un programme de sensibilisation et de protection phytosanitaire pour les producteurs de bleuets sauvages. Tirer le plein profit de l isolement géographique du territoire et des spécificités du bleuet sauvage implique de sensibiliser les producteurs par des séances d information et la mise à contribution des réseaux. Cette démarche est également l occasion de mettre en place des actions concertées face aux menaces réelles et potentielles dont la production de bleuet sauvage peut être la cible. Échéancier : Court et moyen termes Coordination : MRC Partenaires : Table Agroalimentaire locale, SPBQ, MAPAQ, A. A. Canada, UPA, entreprises Indicateurs de résultat : Pourcentage de la clientèle cible atteint, satisfaction de la clientèle cible, plan d action Budget : A venir Action 4 : S associer à un programme de R&D pour la transformation agroalimentaire. L optimisation du potentiel des produits locaux à caractère nordique passe par leur transformation tout en préservant leurs spécificités nordiques. Une telle démarche ne peut être payante que si elle est appuyée par des activités de R&D bien ciblées et pilotées dans le cadre d un programme scientifique, technique et financier pertinent. Échéancier : Court et moyen termes Coordination : CLD Partenaires : MAPAQ, Fonds de développement de la transformation alimentaire, Agrinova, établissements d enseignement spécialisé, organismes de recherche, entreprises Indicateurs de résultat : Nombre de programmes identifiés, nombre de projets initiés, pourcentage de succès Budget : A venir Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

110 Miser sur nos organismes de recherche comme soutien à la R&D de l agriculture et de l agroalimentaire Action 1 : Initier une collaboration entre les organismes de R&D et les acteurs de l agriculture et de l agroalimentaire propice à l innovation et au développement local. L agriculture et l agroalimentaire de la MRC de Maria-Chapdelaine doivent appuyer leurs innovations et leur développement sur les organismes locaux et régionaux de R&D. Cet appui ne peut se concrétiser sans une collaboration étroite et l identification de bénéfices mutuels. Échéancier : Court et moyen termes Coordination : CLD Partenaires : MAPAQ, Ferme Expérimentale de Normandin, Agrinova, établissements d enseignement spécialisé, organismes de recherche, UQAC, CNRC, entreprises Indicateurs de résultat : nombre de projets initiés, pourcentage de succès Budget : A venir Supporter les entreprises à l intégration dans leurs produits les innovations qu elles ont développées en R&D Action 1 : Mettre en place un programme d appui aux entreprises agricoles et agroalimentaires pour l application de leurs innovations R&D à l étape de commercialisation L intégration des résultats des innovations (production et/ou transformation) issus des travaux de R&D est souvent difficile dans l étape de commercialisation. Lors de cette étape cruciale, l entreprise doit non seulement trouver les moyens financiers d adapter son innovation à l entièreté de sa production commerciale, mais aussi, trouver des partenaires techniques et/ou économiques pour l aider dans cette tâche. Le programme vise à soutenir les entreprises dans la recherche de financement adapté et de partenaires. Échéancier : Continu Coordination : CLD Partenaires :Institutions financières, MFE, MAPAQ, Agrinova, établissements d enseignement spécialisé, entreprises. Indicateurs de résultat : nombre de projets soutenus, pourcentage de succès Budget : A venir Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

111 9.2.4 Stratégie «plus value» Miser sur des activités agricoles de production-transformation qui se démarquent ou génèrent une plus value Action 1 : Accompagner la mise en place de programmes de formation «marchés et commercialisation» et inciter les producteurs à adhérer à des certifications de traçabilité de leurs produits. Bien des échecs sont dus à des défaillances dans l appréhension de la mise en marché malgré un très bon produit. Par des formations adaptées, les producteurs-transformateurs doivent être sensibilisés au fait que la mise en marché doit être planifiée avant que ne commence la production commerciale. Les producteurs-transformateurs doivent par ailleurs être sensibilisés aux contraintes de mise en marché liées à la traçabilité de leurs produits. Échéancier : Moyen et long termes Coordination : CLD Partenaires : Table agroalimentaire régionale, MAPAQ, établissements d enseignement spécialisés Indicateurs de résultat : nombre de participants aux formations, indice de satisfaction Budget : A venir Action 2 : Identifier les productions dans les créneaux porteurs et favoriser l implantation de productions en émergence. Trouver la bonne adéquation entre les tendances des marchés (créneaux porteurs) et les productions locales spécifiques (réelles ou potentielles) permet de caractériser des voies de développement réalistes favorables à l implantation de productions en émergence. Échéancier : Court et moyen termes Coordination : CLD Partenaires : UPA, MAPAQ, Table agroalimentaire Indicateurs de résultat : stratégies, études, diffusion des résultats des études, impacts sur les entreprises Budget : A venir Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

112 Action 3 : Faire la promotion des types de production dont le marché est en demande ou en croissance en s associant à une marque de commerce régionale pour la commercialisation des produits locaux. Une bonne connaissance des marchés et de l évolution des tendances de la consommation est un gage de succès. A travers des études de marchés régulièrement actualisées, les entrepreneurs doivent pouvoir bénéficier de conseils stratégiques de la part des acteurs du développement économique ainsi que d un réseau établi pour leurs mises en marché. Échéancier : Court et moyen termes Coordination : CLD, Partenaires : MAPAQ, UPA, Table agroalimentaire Indicateurs de résultat : stratégies, études, diffusion des résultats des études, impacts sur les entreprises Budget : A venir Action 4 : Mettre en place un fonds de développement pour financer les projets de transformation des produits distinctifs liés aux intrants régionaux. Le financement est souvent le point critique des projets innovants, particulièrement à petite échelle. Un fonds de financement approprié doit être constitué pour appuyer ces projets à des travers des formalités d analyse et d attribution effectuées dans des délais relativement rapides. Échéancier : Continu Coordination : MRC Partenaires : CLD, Gouvernement, MAPAQ, MFEQ, Fonds de développement de la transformation alimentaire Indicateurs de résultat : montant du fonds, nombre de demandes, nombre d attributions, pourcentage de succès Budget : A venir Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

113 Action 5 : Supporter le développement dans le domaine des champignons forestiers. Les marchés pour les PFNL, particulièrement pour les champignons, sont en développement. Cependant, des études ont démontré que la rentabilité se situe dans l approvisionnement des marchés en dehors de la période de forte saison. Ce secteur est en pleine émergence et encore peu structuré. Pour initier un positionnement commercial et le consolider, un support organisationnel et financier approprié est nécessaire. Échéancier : Court et moyen termes Coordination : CLD Partenaires : MAPAQ, MRN, UPA, Table agroalimentaire Indicateurs de résultat : Nombre de projets supportés, pourcentage de succès Budget : A venir Action 6 : Supporter des collectifs en transformation et commercialisation. Les projets de transformation, surtout à petite échelle, sont difficilement viables individuellement compte tenu des contraintes économiques d investissements et de mise en marché. Le succès de ces projets passe par des regroupements de type «coopérative» qui permet la mise en commun d équipements de transformations et de moyens de commercialisation. Échéancier : Continu Coordination : CLD Partenaires : Initiative de Développement Coopératif, Coopérative de développement régional, établissements d enseignement spécialisés, MAPAQ, entreprises Indicateurs de résultat : nombre de coopératives créées, pourcentage de réussite à 2 ans, évolution des parts de marché Budget : A venir Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

114 Action 7 : Favoriser le regroupement de producteurs, de transformateurs, et de distributeurs dans le créneau des petits fruits. Hors bleuet sauvage, le créneau des petits fruits nordiques est en émergence. La consolidation de ce créneau passe par des regroupements sectoriels (production, transformation, distribution) de formes diverses permettant d atteindre la taille critique à partir de laquelle ces regroupements représentent des interlocuteurs incontournables et où des économies d échelle sont réalisables. Ces regroupements doivent être initiés et encadrés par une politique pertinente. Échéancier : Moyen terme Coordination : CLD Partenaires : MRC, entreprises, MAPAQ, UPA Indicateurs de résultat : Appropriation par les clientèles cibles, application de la politique par les entreprises Budget : A venir Promouvoir l intégration des principes d agriculture écoresponsables Action 1 : Faire la promotion de la protection des sols, des cours d eau et des milieux humides. La biodiversité est un excellent indicateur de la qualité de l environnement, qualité bénéfique à l agriculture. Cette biodiversité est intimement liée à des sols et des cours d eau «en santé». L objectif est de sensibiliser les acteurs agricoles et agroalimentaires à l importance de leurs responsabilités et de leur rôle dans la sauvegarde de la biodiversité. L objectif est de promouvoir de telles pratiques par des séances d information et de sensibilisation ainsi que grâce aux réseaux. Échéancier : Périodique Coordination : MRC Partenaires : MRC, MAPAQ, MDDEP, organismes de recherche, UQAC, OBV Lac-Saint-Jean Indicateurs de résultat : Amélioration des valeurs d indicateurs objectivement vérifiables de la qualité des sols et des cours d eau Budget : A venir Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

115 Action 2 : Soutenir la réduction de l utilisation des engrais et des pesticides et plus généralement le développement de pratiques agricoles écoresponsables. L utilisation raisonnée et responsable des intrants agricoles ainsi que l utilisation de moyens propres à l agriculture «de précision» permet de réduire significativement l empreinte environnementale des activités agricoles. L objectif est de promouvoir de telles pratiques par des séances d information et de sensibilisation ainsi que grâce aux réseaux. Échéancier : Périodique Coordination : Groupes Conseils Agricoles Partenaires : Centre Québécois de Développement Durable, MRC, CLD, MDDEP, organismes de recherche scientifique et de R&D, Agrinova Indicateurs de résultat : Évolution des volumes d engrais chimiques et de pesticides utilisés. Budget : A venir Action 3 : Promouvoir les productions biologiques Le marché des produits biologiques croit en moyenne de 20% par année. Ce constat est encourageant pour l agriculture et l agroalimentaire biologiques locaux. Les rencontres s inscrivent dans le cadre d exploration de nouvelles opportunités de marché. Échéancier : Périodique Coordination : CLD Partenaires : MRC, MAPAQ, CLD, associations de producteurs biologiques Indicateurs de résultat : Assistance aux rencontres. Nombre de rencontres réalisées Budget : A venir Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

116 Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

117 10 Synthèse des axes, des orientations et des actions du Plan de développement agricole et agroalimentaire de la MRC de Maria-Chapdelaine Les quatre schémas suivants présentent de façon synthétique le PDAA sous forme d organigrammes avec les quatre axes de développement (en orange), leurs orientations (en jaune) et leurs actions (en bleu), tous issus des travaux des différents comités impliqués dans l élaboration du PDAA (comité interne, table d experts et le comité consultatif agricole élargi). Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

118 2 - CONSOLIDATION DES ENTREPRISES AGRICOLES ET AGROALIMENTAIRES 2-1 Soutenir le développement des activités agricoles et la transformation agroalimentaire 2-2 Favoriser la collaboration, le réseautage et le partage du savoir-faire 2-3 Participer à une stratégie d'attraction, de rétention et de développement de la relève entrepreneuriale Identifier les modèles d'abattoirs qui pourraient être implantés sur le territoire Réaliser une activité récurrente pour le regroupement du monde agricole Identifier les besoins en main d'oeuvre selon le type de fermes Identifier les sous-produits issus de la transformation de la production agricole et les moyens de les mettre en valeur Documenter le concept de transformation artisanale afin d'orienter les entreprises vers une transformation à la ferme dans les productions différenciées avec potentiel Organiser des séances d'information sur les expériences antérieures et les modalités reliées au partage d'actifs. supporter les regroupements de partage d'actifs agricoles Établir la collaboration entre les Tables Agroalimentaires locale et régionale et le créneau ACCORD Développer un mentorat agricole Participer à l'établissement d'un plan de relève agricole Élaborer une stratégie de partage d'informations et de savoir-faire. initier la création de réseaux d'entreprises agricoles et agroalimentaires Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

119 Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

120 Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

121 11 BIBLIOGRAPHIE ET RÉFÉRENCES AGRINOVA, (2007) : Étude d opportunité pour l établissement d un créneau d excellence sur l agriculture nordique. 69p. CAAAQ, 2008 : Agriculture et agroalimentaire : assurer et bâtir l avenir. Rapport de commission. 271p. CLUB CONSEIL BLEUET : communication personnelle 4 décembre 2012; CRÉA, 2001 : Rapport sur le potentiel économique de cinq petits fruits indigènes. Université Laval. Étude réalisée pour la Société d aide au développement de la collectivité de Maria-Chapdelaine inc. 42p. Encyclobec, 2012 : Saguenay Lac-Saint-Jean > Saguenay - Lac-Saint-Jean (général) [ ] Ouverture de la Chaîne Coopérative du Saguenay à Saint-Bruno en [En ligne]. (Site consulté le 17 décembre 2012). FAO, 1999 : Multiples fonctions de l'agriculture et des terres : l analyse. Document établi pour la conférence FAQ/Pays-Bas sur le caractère multifonctionnel de l agriculture et les terroirs. Maastricht, Pays-Bas, septembre p. [En ligne]. (Site consulté le 07 novembre 2012). Gauthier, Stéphane 2012 : Responsable de la mise en valeur agricole des TPI, MRC de Maria- Chapdelaine. GROUPE DE CONCERTATION SUR L AGROTOURISME, Problématique de l agrotourisme au regard de l aménagement et de la protection du territoire agricole. 89p. OUIMET, 2009 : Protection du territoire agricole et développement régional. Une nouvelle dynamique mobilisatrice pour nos communautés. 35p. MFEQ, 2012 : ACCORD, créneau d'excellence Agriculture nordique axée sur le bleuet sauvage et la pomme de terre de semence. Dépliant promotionnel. 2p. MAPAQ, 2005 : Profil 2005 de la production agricole du Saguenay-Lac-Saint-Jean. 100p. MAPAQ, 2011 : Statistiques agricoles 2010 de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean. 18p. MINISTÈRE DU CONSEIL EXÉCUTIF, 2001 : Une nouvelle génération de programmes de soutien financier à l agriculture, pour répondre aux besoins actuels et soutenir l entreprenariat.60p (rapport Ouimet). MINISTÈRE DE LA COLONISATION, Raymond, R. et al : Pédologie de la région du Saguenay-Lac- Saint. Division des sols, La Pocatière, comté de Kamouraska. 157p. MAPAQ, 2011 : Plan de développement de la zone agricole permanente. Bilan des projets-pilotes. 58p. Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

122 MRC DE MARIA-CHAPDELAINE, 2007 : Schéma d aménagement et de développement révisé de la MRC de Maria-Chapdelaine. 356p. INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QUÉBEC, 2009 : Perspectives démographiques des MRC du Québec. 15p. INVENTAIRE DES TERRES DU CANADA (ARDA), 1963 : Aménagement rural et développement de l agriculture (ARDA) (Inventaire des terres du Canada). Classement des sols selon leurs possibilités d utilisation agricole. [En ligne]. (Site consulté le 17 janvier 2011). MRC de Maria-Chapdelaine, 2007 : Plan d action du schéma d aménagement et développement et développement révisé de la MRC de Maria-Chapdelaine. 63p. OURANOS, 2004 : S adapter aux changements climatiques. Québec. 91p. IRDA, 2011 : Études pédologiques de la province de Québec. [En ligne] [En ligne]. (Site consulté le 30 novembre 2011). MAMROT, 2006 : «Pour une plus grande prospérité et vitalité de nos municipalités. Plan d action gouvernemental à l intention des municipalités dévitalisées» 60p. MAPAQ, 2012.Plan d élaboration de la zone agricole. Guide d élaboration. Québec.40p. MRC de Maria-Chapdelaine, 2007 : Mémoire à la commission sur l avenir de l agriculture et l agroalimentaire québécois. 13p. CLD et MRC MARIA-CHAPDELAINE, 2010 : Aspiration et projet de territoire de la MRC de Maria- Chapdelaine déposé au groupe de travail bioalimentaire dans le cadre du Plan Nord. 16p. TABLE AGROALIMENTAIRE SLSJ, 2008 : Entente spécifique sur le développement du secteur agroalimentaire au Saguenay Lac-Saint-Jean p. LAND ART, 2012 : [En ligne]. (Site consulté le 9 janvier 2012). TABLE AGROALIMENTAIRE SLSJ, 2008 : Plan stratégique de l agroalimentaire au Saguenay-Lac-St- Jean.68p. CLD MARIA-CHAPDELAINE, 2010 : Plan d action pour l économie et l emploi p83. ACCORD SLSJ, 2008 : Stratégie de développement de l agriculture nordique axée sur le bleuet nain et la pomme de terre de semence. 50p. STATISTIQUE CANADA, Maria-Chapdelaine, Québec (Code2492) (tableau). Profils des communautés de 2006, Recensement de 2006, produit nº XWF au catalogue de Statistique Canada. Ottawa. Diffusé le 13 mars [En ligne]. (Site consulté le 29 novembre 2011). Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

123 RADIO CANADA, 2012 : L agriculture québécoise en difficulté : l'upa sonne l'alarme [En ligne]. (Site consulté le 29 octobre 2012). CARTV, 2012 : [En ligne]. (Site consulté le 3 décembre 2012). ÉcoRessources consultants, 2012 : Le secteur biologique au Québec. Analyse du marché des produits biologiques en fonction du développement du secteur biologique au Québec. 53 p. Ministère de l agriculture de l Ontario, 2012 : [En ligne]. (Site consulté le 5 décembre 2012). Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

124 Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

125 ANNEXES ANNEXE 1 : Orientations liées au milieu rural de la MRC inclut dans le schéma d aménagement et de développement révisé Orientation no 1 Préserver et mettre en valeur l agriculture dans les secteurs agricoles dynamiques et en dévitalisation Un certain nombre d objectifs viennent préciser cette grande orientation : Développer l agriculture sur les meilleurs sols agricoles ; Maintenir l occupation du territoire ; Réintroduire les activités agricoles non traditionnelles et autres sur les terres abandonnées ; Restreindre les travaux sylvicoles ; Limiter le nombre et le type d usages non agricoles dans le secteur agricole dynamique ; Harmoniser les pratiques agricoles avec les usages non agricoles ; Favoriser l innovation en matière de production et de transformation des ressources agricoles notamment en regard de la production biologique et des caractéristiques biophysiques spécifiques au territoire. Orientation no 2 Conserver les exploitations agricoles à dimension humaine Un certain nombre d objectifs viennent préciser cette grande orientation : Adapter les exploitations agricoles aux caractéristiques du territoire ; Maintenir le caractère rural des secteurs dynamiques et en dévitalisation ; Favoriser la relève agricole ; Maintenir l occupation du territoire ; Protéger l environnement. Orientation no 3 Assurer un développement compatible avec le milieu dans les secteurs en dévitalisation Un certain nombre d objectifs viennent préciser cette grande orientation : Maintenir l occupation du territoire ; Exploiter à son plein potentiel de développement le milieu rural ; Maintenir le caractère rural aux secteurs en dévitalisation ; Permettre le développement d utilisations complémentaires et compatibles aux activités agricoles ; Harmoniser les usages non agricoles avec les pratiques agricoles. Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

126 Orientation no 4 Contrôler le développement des îlots déstructurés Un certain nombre d objectifs viennent préciser cette grande orientation : Freiner l étalement urbain ; Limiter les conflits d usages ; Compléter la trame existante ; Permettre l implantation d usages similaires à ceux existants. Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

127 ANNEXE 2 : Carte de CRAAQ montrant la répartition des UTM selon les régions géographiques du Québec Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

128 ANNEXE 3 : Perspectives démographiques des MRC du Québec Tiré de Perspectives démographiques des MRC du Québec, Institut de la Statistique du Québéc, 2009 Plan de développement des activités agricoles de la MRC de Maria-Chapdelaine

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