Congres de Sylviculture, de Défrichement et de Pisciculture d'eau douce
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- Yvette Bilodeau
- il y a 8 ans
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1 Congres de Sylviculture, de Défrichement et de Pisciculture d'eau douce Anvers 1930 Section de Sylviculture Aide technique et financière pour Ia mise en culture des terrains incultes aux Pays-Bas par J.-P. VAN LONCKHÜYZEN, directeur de la société Néerlandaise de défrichement. BMW I 3 * ^r~^ BRUXELLES Imprimerie BREUER (Soc, An.), chaussée d*ixel!es,
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3 V AIDE TECHNIQUE ET FINANCIERE POUR LA MISE EN CULTURE DES TERRAINS INCULTES AUX PAYS-BAS par J. P. VAN LONCKHUYZEN, directeur de la société Néerlandaise de défrichement. Il existe, aux Pays-Bas, encore 400,000 ha. de terrains incultes, soit 12 % de la superficie du pays, Ces terrains consistent pour la plupart en bruyères, dunes a sable mouvant OU non et tourbières. Environ 85 % de ces landes appartiennent a des particuliers, 15 % plus ou moins sont en possession de l'êtat et des communes. Ces dernières années il a mis, en moyenne et annuellement, environ 9,000 ha. en culture, dont plus ou moins 7,500 ha. en terre arable et prés et plus ou moins 1,500 ha. en bois. La mise en valeur agricole et herbagère se fait surtout par les particuliers; tandis que de plus grandes superficies sont boisées par les Pouvoirs publics que par les particuliers. Jadis, la conversion en terres arables et prés a souvent été considérée comme une entreprise aléatoire. Elle pouvait réussir, mais dans bien des cas elle apportait des deceptions* Aujourd'hui, il n'en est plus ainsi. On a appris a mieux connaitre les propriétés des divers sols et en même temps les exigences qui en découlent pour la mise en culture. La connaissance technique culturale et l'expérience au point de vue défrichement sont en progrès. Les instruments employés actuellement répondent mieux aux besoins. Pour ce qui concerne les terres arables et les prés, on a fait un grand pas, par l'emploi judicieux de matières chimiques (sulfate de cuivre pour la maladie dite de défrichement).
4 - 2 - Les connaissances plus étendues dans l'emploi de différentes essences et 1'attention apportée a l'origine de la graine ont été importants ces derniers temps pour Ie développement de la mise en valeur par Ie boisement. Un facteur tres important pour la réussite de défrichements, c'est l'application d'une technique bien adequate. Ainsi l'on peut travailler, niveler et drainer Ie sol de différentes fa9ons. Ensuite, Ie chaulage, la fumure, la sidération, nous offrent de multiples methodes a mettre en oeuvre pour la première culture agricole, la plantation ou Ie semis d'essences forestières, etc. Si la bonne methode nest pas choisie, il en résulte que des médiocres résultats sont obtenus, au détriment financier du défricheur. Une methode moins bonne de défrichement n'est souvent moins chère qu'en apparence; car si par la suite on a obtenu avec les mêmes sacrifices en labeur, en fumure et en graines durant de longues années, de moins bonnes récoltes, Ie bon marché semble souvent coüter cher. Cela ne veut pas dire qu'un défrichement doit être tres dispendieux. La nature du sol se prête souvent a un tr^avail peu coüteux; ce dernier doit done être préféré. Et il est d'une nécessité générale de ne pas débourser une somme pour Ie défrichement, si elle n'entraine une amelioration qui au moms compense les dépenses supplémentaires. On se demande fréquemment si, sous les conditions actuelles, Ie défrichement de terrains incultes est bien rémunérateur. Les prix des terres incultes convenant a la conversion en terre arable et en prairie, sont notablement plus élevés que dans Ie passé. II y a 25 ans on pouvait acheter pour 50 ou 100 florins l'hectare d'excellentes bruyères; Ie prix de 25 florins par ha. n'était pas une particularité il y a 30 ans. Aujourd'hui, on paie dans les regions a bruyères des Pays-Bas, pour des terrains vagues qui sont propres a être convertis en terres arables et prés, 500 florins et plus, jusque 1,000 florins par ha. Ceci se rattache d'une part a la hausse générale des prix des terres agricoles due aux demandes plus grandes, d'autre part au fait que la mise en culture ne présente plus de difficultés et qu'un cultivateur ne craint pas de se fixer sur des bruyères ainsi transformées. Outre les prix plus élevés, payés pour l'acquisition de terres meubles, l'élévation des salaires pour les travaux de
5 _ 3 - défrichement joue un role important. Les remunerations sont aujourd'hui 2-3 fois plus fortes qu'avant Malgré ces inconvénients on ne défriche actuellement, aux Pays-Bas, pas moins qu'avant Cela provient d'une part, comme on l'a fait remarquer, de ce que Ia valeur des vieux terrains de culture, surtout dans les regions sablonrteuses, a augmentée beaucoup; l'octroi de subsides exerce, d'autre part, une grande influence. Ces subsides sont de deux genres, technique et financier. Le Gouvernement accorde de l'aide technique aux administrations communales et a une seule institution d'utilité publique, qui font usage d'une disposition stipulant que le Gouvernement peut accorder des avances aux communes et aux institutions similaires pouvant s'élever a 80 % des frais de défrichement avec un maximum de 200 florins par ha. L'avance est consentie sans intérêt et doit être remboursée après 50 ans. Ces 20 dernières années, environ 50 communes ont défriche de cette fa^on un total de plus ou moins 10,000 ha. L'Administration forestière de l'etat, avec son competent état-major de chefs de cantonnement (Houtvesters) et de gardes forestiers, est chargée de la direction journalière de ces boisements. Ces dernières années il a été prévu dans ce but, au budget de l'etat, un crédit de plus ou moins 150,000 florins. C'est la seule aide technique accordée par l'etat. D'autre part, plusieurs institutions de l'etat, telles que les conseillers agricoles, le Service de drainage, la Station d'expériences forestières et les Stations d'expériences agricoles, donnent le cas échéant, des avis sur le défrichement, mais ceci est tout différent de l'aide technique. Outre l'aide citée ci-dessus pour le boisement de terrains incultes, l'etat accorde des credits pour la creation de fermes de défrichement d'une superficie de 6-15 ha. Les cultivateurs admis a eet effet (ils doivent être aptes comme cultivateurdéfricheur et disposer d'un capital suffisant) peuvent obtenir une avance de 500 florins par ha., pour autant que le crédit )révu au budget le permette. Ces sommes sont liquidées orsque la Commission instituée a cette firn juge que les terrains ont été défrichés convenablement et que les batijnents ont été érigés. Les cultivateurs re9oivent ces avances f
6 _ 4 - I I I par rintermédiaire de radministration communale et comme hypothèque de premier rang sur les terres et les batiments. lis ne paient pas d'intérêt les 5 premières années, ensuite pendant 2 ans, 2 %, 2 ans, 3 %, 1 an 4 % et ensuite pendant 30 ans, une annuité de 5.45 %, et Ie pret est amorti. Jusqu a présent, environ 300 fermes ont été fondées de cette fa^on, tandis qu'en plusieurs endroits a la vue de eet exemple, on a fondé des fermes de défrichement sans aucune aide gouvernementale. Comme aide financière directe, pour la mise en culture de terrains vagues, on peut encore citer l'octroi de subsides par la province de Drenthe, pour la fixation et Ie boisement de sables mouvants. Cette province, dans laquelle il existait, en 1900, encore plus ou moins 4,500 ha. de sables mouvants alloue depuis lors un subside de 50 florins par ha. pour la fixation et Ie boisement rationnels de ces formations sur Ie territoire de la province. La superficie du sable mouvant y a diminué depuis lors d'environ un tiers. L'Etat favorise indirectement Ie défrichement des terrains incultes en accordant de l'aide pour des travaux de ce ^enre executes par des chomeurs dans certaines regions. L'Etat et les communes prennent parfois a leur charge une partie des salaires payés. Si les chomeurs sont des ouvriers a plein rendement, ces subsides constituent un avantage pour Ie défricheur, avantage qui est considéré comme un encouragement, pour que Ie but lutte contre le chomage soit atteint le mieux possible. D'autre part, plusieurs sociétés ont été formées avec le concours de l'état, par nombre de communes et d'institutions, qui achetèrent ou exproprièrent des terrains vagues, dans le but de les faire défricher par les chomeurs. Après le défrichement les terrains sont, en general, vendus ou loués aux cultivateurs. Le défrichement de terrains incultes n'aurait pas été entrepris vigoureusement aux Pays-Bas, s'il ne s'y trouvait pas une institution en mesure de fournir une aide technique efficace. Cette institution est la Société Néerlandaise de défrichement (Nederlandsche Heidemaatschappij), fondée en 1888; dès le début, elle s'est occupée principalement de la mise en culture des terrains vagues et de donner des consultations dans ce domaine, C'est une association sans
7 - 5 but lucratif, qui poursuit Tintérêt general et partant Tintérêt particulier de ceux qui lui confient des travaux ou qui ont recours a ses avis. Préalablement, il est dressé un projet avec devis, mais l'exécution du travail nest pas entreprise pour ce montant. Si les frais restent en dessous de l estimation et ceci est la regie l'employeur paie moins cher. Mais si les frais étaient plus élevés, celui-ci prend a sa charge les supplements de dépense. Il paie done Ie prix coütant. Pour rémunérer l'intervention du personnel de la Société, il est payé un pourcentage des salaires et des frais généraux. Grace a l'aide technique que la Société Néerlandaise de défrichement peut fournir, il est possible a tout défricheur, qui ne possède pas personnellement des connaissances ni une pratique suffisantes, ou du personnel expérimenté, de déf richer ses terres incultes de la f agon la plus rationnelle et la moins coüteuse, tandis qu'il a relativement grande certitude que les résultats répondront aux espérances. La Société Néerlandaise de défrichement n'a jamais craint de communiquer a d'autres les fruits de son experience. Au contraire, elle considère comme un devoir de Ie faire Ic plus possible. ipar la parole et par la plume, par la fondation d'une école et en instituant des cours, elle fait de la propagande pour favoriser autant que possible Ie défrichement ratlonnel des terres incultes. Par toute cette ^ropagande elle favorlse dans une grande mesure Ie but quelle poursuit : augmentation de la production du sol néerlandais; car après et a coté d'elle, d'autres personnes et groupements sont yenus, qui savent mettre avec succes Ie sol en culture. La possiblllté, pour chaque défricheur de trouver aisément de l aide technique et des consei^5, a favorlse dans une grande mesure la mlse en culture des terres Incultes aux Pays-Bas.
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