L appropriation culturelle des jeunes à l école secondaire francophone en milieu minoritaire. Synthèse de l enquête

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "L appropriation culturelle des jeunes à l école secondaire francophone en milieu minoritaire. Synthèse de l enquête"

Transcription

1 L appropriation culturelle des jeunes à l école secondaire francophone en milieu minoritaire Synthèse de l enquête

2

3 Message de la FCE La Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants (FCE) est une organisation nationale qui regroupe environ membres de la profession de partout au Canada. De ce nombre, plus de œuvrent dans les écoles de langue française en milieu minoritaire. La présente série de documents fait partie des initiatives de la FCE qui visent à appuyer le personnel enseignant de ces écoles en étudiant des caractéristiques de cet environnement particulier. La série L appropriation culturelle des jeunes à l école secondaire francophone en milieu minoritaire examine cet âge particulier de la vie où des décisions et des choix importants déterminent souvent les conditions de vie à l âge adulte. Bien entendu, ce qui nous intéresse particulièrement dans le contexte de l éducation, c est de mieux comprendre les liens que tissent les jeunes avec la francophonie pendant leur parcours scolaire. La place qu occupe l appropriation culturelle est au cœur de cette dynamique. L enjeu est bien plus important qu on ne pourrait le croire de prime abord. Car, en effet, si l éducation de langue française se distingue par le mandat particulier de «passeur culturel», il est fort à propos de se demander comment les jeunes, à l adolescence, perçoivent cette culture qu on veut leur faire apprécier. Est-elle attrayante? S intègre-t-elle à leur identité? Comment se compare-t-elle, à leurs yeux, à la culture de la majorité, omniprésente et même envahissante? Le Rapport d analyse des entrevues de groupe est le premier document de la série et fait le bilan des rencontres qui ont été réalisées auprès d adolescentes et d adolescents de l Ontario et de la Nouvelle-Écosse. Ces entrevues avaient pour but de préciser l orientation des questions d un sondage pancanadien qui a été effectué à l hiver L analyse de ce questionnaire est l objet du deuxième document intitulé Résultats de l enquête pancanadienne qui expose les données recueillies auprès de 1334 jeunes répondants et répondantes de tous les coins du pays.

4 Finalement, le troisième document, Synthèse de l enquête, fait le résumé des deux volets du projet (les entrevues et le questionnaire) et propose des pistes d exploration et de solution pour améliorer l école secondaire de langue française et faire en sorte qu elle s inscrive dans la vision que nous entretenons pour l éducation des jeunes francophones d aujourd hui et de demain. De plus, les chercheurs associés à l enquête ont bien voulu se prêter au jeu d interpréter certains des constats pour lancer des pistes de solution aux problématiques qui se présentent. En poursuivant ces projets de recherche et par les actions qu elle pose, la FCE est soucieuse de contribuer de façon tangible à offrir aux élèves de l école de langue française la meilleure éducation qui soit. Coordination et rédaction : Chercheurs associés : Collaboration spéciale : Graphisme : Révision linguistique : Ronald Boudreau (FCE) Christine Dallaire et Kenneth Deveau Maurice Chiasson Nathalie Hardy (FCE) Paulette Rozon (FCE) La FCE tient à remercier les conseils scolaires de langue française pour leur précieuse collaboration à la réalisation de cette enquête. Nous reconnaissons l appui financier du gouvernement du Canada par l entremise du ministère du Patrimoine canadien.

5 Table des matières Mise en contexte But de l étude Profil des jeunes répondants Démarche Vécu langagier Vécu enculturant Famille École Réseau social à l extérieur de l école Vécu autonomisant Vécu conscientisant L école francophone : lieu de construction identitaire La culture francophone Activités culturelles Activités artistiques et médiatiques culturelles curriculaires Activités artistiques et médiatiques culturelles parascolaires Activités artistiques et médiatiques culturelles extrascolaires Développement psychoculturel Perception de la fréquence et de la popularité des ressources artistiques et culturelles Animation culturelle à l école Désirs, souhaits et buts artistiques et culturels Identité ethnolinguistique Autodéfinitions Engagement identitaire Pratiques culturelles et identité Engagement futur envers la francophonie Quelques constats

6

7 Mise en contexte La Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants (FCE) tente par divers moyens de contribuer à l amélioration des conditions d enseignement de ses membres qui œuvrent dans les écoles de langue française en milieu minoritaire. Au fil des ans, divers secteurs d intervention continuent d être explorés dans le but de déterminer comment l action pédagogique peut être rendue plus efficace et quels sont les réels enjeux qui se présentent non seulement pour le personnel enseignant, mais aussi pour la communauté éducative francophone en général. Dans le domaine de la petite enfance, la FCE a publié de nombreuses références et des outils pratiques visant à mieux préparer l enfant à son entrée à l école. Plus récemment, un examen des programmes d études à l usage du personnel enseignant a permis de repérer des lacunes importantes au niveau des messages qui sont transmis aux élèves. Cette étude, ainsi que d autres travaux sur le sujet, ont amené la FCE à s intéresser à la période critique de l adolescence, phase de la vie au cours de laquelle des décisions et des choix importants détermineront la place qu occupera le français toute la vie durant. Selon l Enquête sur la vitalité des minorités de langue officielle de Statistique Canada (2006), les communautés francophones en milieu minoritaire du Canada comptaient enfants d âge scolaire dont au moins un parent est de langue française. De ce nombre, étaient au secondaire et , soit 44 %, étaient dans des écoles de langue française. Ce pourcentage d élèves est significativement moins élevé que celui de l école primaire qui se chiffre à 53 %. Dans le contexte de la présente étude, la simple décroissance du nombre d inscriptions au secondaire par rapport aux premières années de scolarité a suffi à enclencher un questionnement. Deux hypothèses peuvent expliquer cette différence : soit elle reflète les efforts intensifiés et les stratégies de recrutement améliorées des récentes années pour les écoles primaires, soit elle reflète une tendance selon laquelle de nombreux élèves adolescents passeraient de l école française à l école anglaise par préférence. En effet, il semble que la transition du primaire au secondaire constitue une étape charnière dans la rétention des élèves à l école de langue française et on peut se demander si elle a des effets à 1

8 long terme sur le sens d appartenance des élèves à la communauté francophone. Il est apparu alors très pertinent de mieux comprendre le rapport qu ont les élèves de cet âge avec l école de langue française et la communauté francophone. C est l objet de la recherche qui a été effectuée et les trois documents de la série L appropriation culturelle des jeunes à l école secondaire francophone en milieu minoritaire en analysent les résultats. Le présent document fait le bilan des deux phases de la recherche, soit celle des entrevues de groupe et celle des résultats de l enquête pancanadienne. La Synthèse de l enquête fait ressortir les points saillants des constats qu il est possible de formuler en analysant les données de façon scientifique. Les auteurs se sont donc permis de faire des inférences et de réfléchir plus librement à la problématique de l appropriation culturelle des jeunes à l école secondaire francophone en milieu minoritaire : les réflexions sont en retrait dans le texte. Ils se permettent d aller audelà des simples constats pour proposer des pistes d exploration ultérieures et des stratégies d intervention qui méritent d être mises à l épreuve afin de mieux répondre aux besoins des élèves. Ainsi, cette synthèse déborde des limites scientifiques et émet des suggestions s appuyant sur des inférences et des hypothèses qui n ont pas encore été vérifiées. Elle pousse la réflexion plus loin que les deux autres documents qui la précèdent dans cette série et ne constitue pas, en soi, un rapport de recherche. Elle s adresse plutôt à un auditoire qui cherche à mieux comprendre la recherche scientifique, mais qui apprécie que les faits soient présentés dans des contextes réels plus proches du vécu des écoles de langue française. En faisant la lecture de cette synthèse, retenez qu il est toujours possible de retourner aux sources originales telles que présentées dans les deux autres documents afin d avoir une description plus complète des résultats. Notez que certains extraits qui appuient le texte présentent un aperçu des résultats et apportent des informations plus précises aux propos généraux qui sont présentés. 2

9 But de l étude Cette étude examine l adolescence, période critique de remise en question identitaire, selon les dimensions de l appropriation culturelle et de la construction identitaire en contexte minoritaire francophone. Les résultats offrent un portrait de la situation actuelle et permettent d identifier des pistes d amélioration et des conditions de réussite pour les écoles secondaires en milieu minoritaire comme lieu de construction du savoir et de construction de l identité francophone. 3

10 4

11 Profil des jeunes répondants Aux fins de la présente étude, les élèves de la 10 e année des écoles de langue française en situation minoritaire au Canada constituent la population cible. Ce groupe en particulier a été choisi en fonction du niveau de maturité des élèves et se situe dans toutes les administrations dans le dernier cycle d études, celui qui précède le début de la vie adulte. Reflétant le portrait des écoles de langue française, un échantillon d élèves a été constitué pour représenter quatre régions géographiques : l Ontario et le Nouveau- Brunswick constituent deux de ces régions où les nombres sont les plus importants. Les provinces de l Ouest et les territoires ont constitué une autre région identifiée et les autres provinces de l Atlantique ont été regroupées sous l appellation Atlantique-Est pour les besoins de l étude. La majorité des 1334 répondants sont des élèves de l Ontario (60,8 %) et du Nouveau- Brunswick (26,0 %). Ceux de l Ouest-Nord et de l Atlantique-Est ne constituent respectivement que 9,6 % et 3,5 % de la population. Cette répartition de l échantillon peut se comparer assez fidèlement à la réalité démographique actuelle des élèves des écoles de langue française en milieu minoritaire puisque la répartition réelle de ces groupements d élèves est de l ordre respectivement de 62,9 %, 21,9 %, 11,5 % et 3,5 %. Les élèves de l échantillon proviennent de contextes communautaires très différents : contexte rural ou urbain, forte ou faible concentration francophone, et composition multiculturelle ou homogène. Leurs écoles sont grandes ou petites, selon les besoins et les particularités de la région d où ils proviennent. Bien qu il soit représentatif de l ensemble, cet échantillon est cependant constitué d écoles qui ont accepté a priori de répondre au sondage. Ainsi, la situation d une seule école peut influencer plus ou moins fortement les résultats d une région, particulièrement dans l Ouest-Nord et dans l Atlantique-Est. Par exemple, si une école est particulièrement active au niveau de la production théâtrale, les élèves de cette école, selon leur poids dans l échantillon, peuvent donner l impression que c est l ensemble de la région qui se prête à cette activité alors qu elle est en fait très localisée. 5

12 Plus de 80 % des élèves répondants ont le français comme langue maternelle (65,0 % l ont comme langue maternelle unique et 15,3 % indiquent avoir le français en combinaison avec l anglais comme langue maternelle). Plus de six jeunes sur dix ont deux parents francophones (60,7 %). Le taux d exogamie francophone-anglophone au sein de l échantillon est de 28,1 %. Les pourcentages de familles endogames anglophones et endogames allophones sont respectivement de 4,3 % et de 5,3 %. C est au Nouveau-Brunswick que le pourcentage de familles endogames francophones est le plus élevé (74,7 %). Pour sa part, le pourcentage de familles endogames allophones est le plus élevé (18,0 %) dans l Ouest-Nord. Dans l échantillon, c est au Nouveau-Brunswick que l on trouve la plus forte proportion de jeunes ayant le français comme langue maternelle, soit 90 %. Ils représentent 77 % en Ontario, 72 % dans l Atlantique-Est et environ 68 % dans la région de l Ouest-Nord. 6

13 Démarche Les chercheurs ont élaboré le questionnaire à l aide d un processus itératif d entrevues auprès de groupes de consultation composés d adolescents et d adolescentes de la Nouvelle-Écosse et de l Ontario. Cela a permis de mieux cibler les variables d intérêts, de préciser les échelles de mesure et de développer des questions ouvertes. Les conclusions de ce volet de l enquête sont présentées dans le fascicule intitulé Rapport d analyse des entrevues de groupe. Bien que ces entrevues aient été effectuées auprès de jeunes de communautés bien précises, dans un contexte où il était évident que ces jeunes vivaient déjà une forme d engagement à la francophonie en étant membres d une association provinciale jeunesse, il est intéressant de constater que les éléments de réponses diffèrent très peu de ceux qui ont été recueillis auprès de l échantillon de l enquête, ce dernier étant beaucoup plus aléatoire dans sa composition. Cependant, la fréquence des pratiques, l intensité de l engagement et le degré de conscientisation distinguent les ados qui ont répondu au questionnaire de ceux qui ont participé aux entrevues. Dans une certaine mesure, ces derniers représentent des modèles d engagement identitaire dont on doit s inspirer pour élaborer des pratiques gagnantes. Le deuxième fascicule, Résultats de l enquête pancanadienne, propose des analyses quantitatives et qualitatives qui ont été effectuées à partir des données recueillies par le questionnaire. Dans la présentation des résultats, les élèves sont répartis en six groupes selon le pourcentage de francophones dans la localité : 0-9 %, %, %, %, % et %. 1. Vécu langagier 1.1. Vécu enculturant Le vécu langagier enculturant correspond à la fréquence et à la diversité des contacts culturels en français et en anglais. Le vécu enculturant actuel, c est-à-dire ce qu ils vivent présentement, a été mesuré dans l enquête selon trois milieux de vie : dans la famille, à l école et dans le réseau social à l extérieur de l école. 7

14 Famille À la lecture des informations recueillies par le questionnaire, les contacts familiaux des jeunes se passent plus souvent en français qu en anglais. Les résultats démontrent cependant un effet de génération selon lequel les communications avec les grandsparents ont tendance à être plus franco-dominantes que celles qui ont lieu avec les parents, qui sont à leur tour plus franco-dominantes que celles qui prennent place avec les frères et les sœurs. La tendance à parler le français dans la famille est plus forte au Nouveau-Brunswick que dans les autres régions, tendance qui s explique par la concentration des francophones qui y est plus élevée. Six jeunes sur dix estiment avoir plus tendance à parler en français avec leurs grands-parents (62,5 % du côté maternel et 58,2 % du côté paternel), cinq sur dix considèrent employer plus souvent le français avec leurs parents (52,0 % et 50,4 % pour la mère et le père respectivement) et quatre personnes sur dix avec leurs sœurs et frères (39,2 %). Environ un tiers des jeunes de l Ontario (33,7 %) et plus d un tiers des jeunes de l Ouest-Nord (38,0 %) rapportent parler aussi souvent en anglais qu en français avec leurs sœurs et frères. Cet effet de génération soulève un débat inquiétant car il est permis de penser que s il se poursuit, il y a de fortes chances que les ados seront moins portés à parler en français à leurs propres enfants si aucune intervention ne les amène à réfléchir aux conséquences. Il devient alors essentiel de songer à une programmation scolaire qui tient compte des défis d évoluer dans un contexte linguistique minoritaire et des risques que ces comportements peuvent représenter pour le maintien de l identité francophone chez l individu de même que la vitalité collective du français. Les programmes d études devront être conscientisants et amener les jeunes à réaliser que leurs comportements et leurs décisions comme individus sont souvent liés à des forces sociales externes dont ils peuvent être plus ou moins conscients. Les programmes pourront ainsi amener les jeunes à considérer les conséquences à long terme de leurs comportements et décisions sur leur francité ainsi que sur la vitalité de leur communauté. Bien qu ils puissent se préoccuper de cet aspect collectif, les jeunes il ne faut pas l oublier seront plus enclins à s engager dans une telle démarche s ils sont également conscients des bénéfices personnels qu ils peuvent en tirer. 8

15 École L utilisation du français à l école est seulement un peu plus commune que l utilisation de l anglais chez les jeunes. Alors qu en moyenne les jeunes des diverses régions parlent beaucoup plus souvent en français avec leurs enseignants et enseignantes, ils parlent aussi souvent en anglais qu en français avec les autres élèves à l extérieur de la classe et dans les activités parascolaires. Près de la moitié des jeunes rapportent en effet que leurs communications avec les autres élèves en salle de classe sont bilingues. Les contacts avec les adultes dans les activités parascolaires sont néanmoins francodominants chez la majorité des jeunes, bien qu ils ne le soient pas exclusivement comme on pourrait s y attendre. Cette question de comportement bilingue entre les élèves refait souvent surface. Il est préoccupant de constater que les élèves se parlent aussi souvent en anglais entre eux, et les jeunes de certaines écoles soutiendraient que c est plutôt la norme que l exception. On doit également tenir compte que pour plusieurs élèves, l école est le seul milieu où ils sont appelés à parler en français. La situation devient vite un non-sens et il est clair que ce débat doit prendre place. Insécurité linguistique? Défiance de l autorité? Symptôme d assimilation? Lacunes dans le système de discipline axé sur le contrôle externe du comportement? Ce phénomène et les solutions qui devront être mises en pratique constituent l objet d une étude en soi. Réseau social à l extérieur de l école Les jeunes ont tendance globalement à parler légèrement plus en anglais qu en français dans leurs activités à l extérieur de l école et de la famille. Seuls les jeunes du Nouveau- Brunswick ont tendance à parler davantage en français dans les contextes proposés par le questionnaire. Dans l ensemble, les jeunes ont tendance à parler plus souvent en anglais qu en français avec les commis et les serveurs dans les commerces et les restaurants. Parmi les jeunes de l Ouest-Nord, c est près des trois quarts qui indiquent que ces contacts sont anglo-dominants. Ce volet de l enquête apporte peu de surprises : il décrit la réalité anglo-dominante de plusieurs régions du pays. Ce faisant, il renforce cependant le rôle compensatoire de l école de langue française et démontre l importance d un curriculum pédagocommunautaire qui intègre et promeut les activités, les services et les institutions qui offrent un milieu de vie en français dans la communauté. 9

16 Les résultats des entrevues de groupe permettent cependant d ajouter des nuances à ces constats. En effet, ils révèlent que l école francophone rassemble trois groupes de jeunes qui se distinguent selon leur usage du français à l école, dans la famille et dans la communauté. Un premier groupe de jeunes de familles et de régions majoritairement francophones s exprime toujours en français dans chacun de ces milieux. Un deuxième groupe ne profite pas d un milieu francophone et vit dans une région bilingue ou majoritairement anglophone. Ces jeunes conversent en français à l école et à la maison, que ce soit au sein d une famille francophone ou exogame. Le dernier groupe de jeunes, issu de familles exogames ou anglophones et de milieux bilingues ou majoritairement anglophones, rapporte que c est seulement à l école que l usage du français est fréquent. Pour ce troisième groupe, ce n est pas nécessairement l école dans son ensemble qui est un milieu de vie française, mais surtout la salle de classe et les interactions avec le personnel enseignant. Quoique l analyse qui suit présente les résultats des questionnaires et des entrevues pour les jeunes répondants dans leur ensemble et ne permette pas de distinguer les réponses des ados selon leur appartenance à l un de ces trois groupes, il est utile de garder en tête que les réponses des ados peuvent être interprétées différemment selon leur usage du français à l école, dans la famille et dans la communauté. 1.2 Vécu autonomisant La majorité des jeunes considèrent que les enseignants et enseignantes leur fournissent des rétroactions positives quand ils réussissent et des mots d encouragement quand ils éprouvent des difficultés. Ils sont aussi assez fortement d accord que ces derniers leur accordent des choix et respectent leurs opinions. De plus, ils estiment être valorisés et appréciés en tant que personnes par leurs enseignants et enseignantes. Or, l enquête révèle que le soutien que les enseignantes et enseignants accordent aux sentiments de compétence, d autonomie et d appartenance des élèves peut se qualifier de modérément fort. Par ailleurs, les recherches montrent que ces trois sentiments en situation d apprentissage du français sont étroitement liés à la construction identitaire francophone et à l intériorisation de la motivation pour apprendre le français. Ce vécu est particulièrement intéressant, car, contrairement au vécu enculturant, il ne semble pas être assujetti à l influence de la concentration géographique des francophones et, en principe, est à la portée de tout élève en milieu minoritaire peu importe son contexte démographique communautaire. 10

17 Il semble dès lors important de sensibiliser les enseignants et enseignantes à la relation entre les sentiments de compétence, d autonomie et d appartenance, d une part, et la construction identitaire et la motivation pour apprendre et utiliser le français, d autre part. Il faut alors encourager l élaboration d approches et de stratégies pédagogiques propres à optimiser le soutien aux sentiments de compétence, d autonomie et d appartenance des élèves en situation d apprentissage du français. Nous proposons aussi que l approche de l autodétermination offre des pistes intéressantes pour répondre à la problématique de l utilisation de l anglais présentée dans la section précédente. 1.3 Vécu conscientisant Dans le cadre de cette enquête, une attention particulière a été portée au degré auquel les parents et le personnel enseignant constituent des modèles de conscientisation et d engagement linguistique et culturel. Plus précisément, on a demandé aux jeunes d indiquer dans quelle mesure ces deux groupes manifestaient des comportements de valorisation de la langue et de la culture françaises, d affirmation identitaire francophone, et de revendication des droits linguistiques francophones. Les jeunes répondants observent que leurs parents ne manifestent que «de temps en temps» des comportements faisant preuve d une conscience et d un engagement ethnolangagiers. Ces comportements sont légèrement plus fréquents chez les parents de l Ouest-Nord et un peu moins fréquents chez les parents de l Ontario. Le comportement le plus fréquemment manifesté est celui de la valorisation de la langue française. Près de la moitié des jeunes rapportent que leurs parents valorisent régulièrement la langue française. En revanche, seulement le quart rapporte que les parents valorisent la dimension culturelle de la langue. En Ontario, ce n est qu un ado sur cinq qui rapporte que ses parents valorisent régulièrement la culture française. Par ailleurs, les parents de l Atlantique-Est sont perçus par leurs ados comme ceux qui sont les moins disposés à demander des services en français. Au fil des ans, les jeunes disent avoir plus souvent vu leurs enseignants et enseignantes démontrer une conscience et un engagement ethnolangagiers qu ils ne l ont constaté chez leurs parents. Notons que, tout comme les parents, les enseignants ont davantage tendance à valoriser la langue et la culture qu à d affirmer leur identité ou à revendiquer des droits linguistiques. Le score global des jeunes de l Atlantique-Est est légèrement plus élevé que celui des jeunes des autres régions du pays en ce qui a trait à leur perception selon laquelle leurs enseignants font valoir le français et affichent leur fierté francophone. 11

18 On constate que peu importe la concentration géographique francophone, les enseignantes et enseignants ont davantage tendance à agir comme modèles de conscientisation et d engagement ethnolangagiers que les parents. On note cependant une tendance selon laquelle la manifestation de tels comportements diminuerait très légèrement chez les enseignants en même temps qu elle augmenterait légèrement chez les parents au fur et à mesure que la concentration géographique des francophones augmente. Il est possible que les enseignants en contexte à faible vitalité soient davantage appelés à s engager au sein de la communauté que ceux en région à forte vitalité, ce qui expliquerait la différence de perception chez les jeunes. 1.4 L école francophone : lieu de construction identitaire Pour exprimer comment l école de langue française joue un rôle enculturant et conscientisant, les jeunes répondants étaient invités à décrire ce que l école représente à leurs yeux. Leurs réponses spontanées renvoient à la description d un espace où ils apprennent et grandissent en français et donc qui nourrit leur fierté francophone. Les jeunes ont par ailleurs été encouragés à préciser les avantages et les désavantages de l école francophone. Un élève sur cinq a déclaré que le bénéfice de l école francophone est qu ils y communiquent en français et peuvent ainsi améliorer et maintenir leur capacité linguistique. En revanche, autant d élèves signalent que le désavantage de l école francophone est qu ils ne peuvent pas communiquer en anglais : de ce groupe, certains ne sont pas à l aise de parler français et préfèrent nettement l anglais, alors que d autres aimeraient avoir l occasion de pratiquer l anglais car c est justement cette langue qu ils ne maîtrisent pas suffisamment bien. Quand on a demandé aux élèves les avantages de l école de langue française, aucun élève n a répondu qu il n y en avait pas. Par ailleurs, il est intéressant de noter que près d un élève sur cinq a signalé que l école francophone ne présente aucun désavantage. Les jeunes ne décrivent jamais l école comme un milieu culturel et ne la voient que dans une perspective linguistique. Des initiatives et des expérimentations doivent être faites afin d agir sur ce constat. Si l école n est pas perçue par les élèves comme un endroit où la culture est au cœur de l action, c est peut-être qu elle ne s est pas encore engagée dans cette voie. 12

19 2. La culture francophone L élément de réponse le plus fréquent qu ont écrit les jeunes pour décrire la culture francophone se réfère à la centralité de la langue française pour la communication et dans la vie quotidienne. C est comme si la culture ne se définit que par la langue et qu ils n avaient d autre moyen de la décrire. Lorsqu on leur a demandé leur appréciation de la culture francophone, la fierté francophone a été un élément fréquemment évoqué de même que des notions de legs, de coutumes et de valeurs. On peut conclure que les ados accordent une valeur certaine à la culture française qu ils lient intimement et presque exclusivement à la langue Activités culturelles Pour les besoins de l enquête, les activités culturelles des jeunes sont de deux ordres. Elles peuvent être des activités passives de consommation de produits culturels en personne ou par l intermédiaire des médias de l information et de la communication. Elles peuvent aussi engager activement l individu dans des productions culturelles, par exemple lors de foires artistiques ou de spectacles, en lui permettant d animer une émission de radio communautaire ou de participer à une troupe de danse ou de théâtre. Activités artistiques et médiatiques curriculaires Les jeunes considèrent qu ils ne sont que «de temps en temps» en contact avec des produits artistiques et médiatiques francophones. Il y a très peu de variation selon la région. Ce sont les films en français et Internet en français avec lesquels les jeunes sont le plus souvent en contact. La moitié des jeunes écoute rarement la radio francophone et encore moins d ados déclarent écouter des enregistrements de musique francophone dans leurs cours à l école. Au total, 35,4 % des jeunes affirment écouter régulièrement de la musique anglaise en classe, alors que seulement 15,7 % affirment écouter régulièrement de la musique française dans ce contexte. Les jeunes rapportent écouter beaucoup plus souvent de la musique anglaise que de la musique française dans le cadre de leurs cours. Il est à noter que l interprétation de cette question par les jeunes pourrait comprendre l écoute de musique sur un baladeur, même dans le cadre d un cours. 13

20 Au total, 35,4 % des jeunes affirment écouter régulièrement de la musique anglaise en classe, alors que seulement 15,7 % affirment écouter régulièrement de la musique française dans ce contexte. Il est possible aussi que les stratégies du cours d anglais soient davantage axées vers ce type d activités et il faudrait explorer davantage pour mieux comprendre ce phénomène. Quoi qu il en soit, il est clair que c est un état de fait sur lequel il faut travailler et qui doit changer à l école de langue française. La fréquence des contacts avec les produits culturels francophones et anglophones semble très peu influencée par la concentration des francophones dans la région habitée, à moins que cette concentration ne soit très élevée. Par ailleurs, la participation active et la production de projets artistiques et médiatiques francophones sont très rares. En fait, dans la majorité des cas, les jeunes rapportent qu ils ne participent presque jamais de façon active à ce type d activités. Alors que les jeunes disent être très rarement en contact avec des artistes visuels, il s agit de l activité culturelle qu ils pratiquent le plus fréquemment. Si ce constat peut sembler ambigu, il s explique pourtant facilement. Dans la programmation scolaire, la présence du cours d arts plastiques amène les jeunes à se percevoir «faire des arts», mais ils nous disent du même coup que cette activité n est pas liée aux artistes francophones. Il y a donc lieu d explorer comment on peut favoriser ce lien entre la production à l école et ce qui se vit dans la communauté francophone. De toute évidence, il existe des occasions à l école qu il faut savoir saisir et dans lesquelles il est possible de transmettre aux élèves des éléments culturels qui leur permettront de se bâtir un véritable bagage francophone. Les jeunes répondants de l Atlantique-Est font plus souvent du théâtre en français dans leurs cours que ceux des autres régions. Ceux et celles de l Ouest-Nord ont un peu plus tendance à faire de la radio et à produire des sites Internet en français que ceux 14

21 des autres provinces. Les activités culturelles dans les cours, peu importe le contexte linguistique, sont très peu fréquentes, peu importe la concentration des francophones dans la région. Notons cependant qu une des écoles de la région Atlantique-Est est particulièrement active en production théâtrale, ce qui influence favorablement le taux de réponse. Il se peut que le constat qui s impose pour l Ouest-Nord est attribuable aux mêmes circonstances. Activités artistiques et médiatiques parascolaires Les jeunes devaient exprimer leurs perceptions par rapport à leurs activités parascolaires, c est-à-dire les activités organisées par l école mais à l extérieur des cours. En général, les jeunes sont rarement en contact avec des produits culturels francophones dans leurs activités parascolaires. Environ un jeune sur cinq seulement affirme avoir régulièrement des contacts avec ces produits culturels lors de ses activités parascolaires. Il est fort à parier que les jeunes ont répondu ainsi à cette question parce que l activité parascolaire est souvent associée aux sports. Alors que les sports ne figuraient pas à la liste des activités proposées dans le questionnaire, c est la réponse spontanée qu offraient les élèves lors des entrevues de groupe où la question était ouverte. Cet aspect mérite d être exploré davantage car il pose davantage de questions qu il n offre de réponses. Par ailleurs, les jeunes du Nouveau-Brunswick sont les seuls qui, en moyenne, ont plus fréquemment des contacts culturels francophones qu anglophones lors des activités parascolaires. Les jeunes de toutes les régions ont beaucoup plus tendance à écouter de la musique anglophone lors de leurs activités parascolaires que de la musique francophone. Alors que seulement 13,2 % écoutent de la musique francophone régulièrement lors de ces activités, 44,5 % écoutent de la musique anglophone régulièrement dans leurs activités parascolaires. 15

22 Cette question de l activité parascolaire dérange. Les écoles établissent ces activités car elles sont appréciées des jeunes. Souvent dominé par les sports, le programme des activités parascolaires permet aux élèves un contact avec l extérieur par la participation à diverses compétitions. Il risque donc d être largement calqué sur le modèle des écoles anglaises, puisque c est ainsi qu il se définit. Par ailleurs, on sait que les activités parascolaires posent souvent de sérieux défis aux administrations scolaires francophones, en raison principalement du transport sur un territoire souvent vaste. Un examen attentif de toutes les dimensions de l activité parascolaire à l école de langue française s impose. Il faudra tenter du même coup de la redéfinir pour que la production culturelle s y retrouve au centre. Activités artistiques et médiatiques extrascolaires En ce qui a trait aux activités artistiques et médiatiques extrascolaires des jeunes, l enquête souhaitait également se pencher sur les contacts et les activités au sein de la communauté ou de la famille et qui ne sont pas directement en lien avec l école. On note que les contacts culturels à l extérieur du contexte scolaire se font encore plus rares qu en milieu scolaire ou parascolaire. Seulement quatre des dix contacts culturels évoqués dans le questionnaire se produisent au moins de temps en temps en français chez la moitié des jeunes, toutes régions confondues : soit regarder la télévision, consulter Internet, assister à des spectacles et faire de la lecture. Les contacts culturels francophones extrascolaires tendent toutefois à être légèrement plus fréquents chez les jeunes du Nouveau-Brunswick et de l Ouest-Nord que chez les jeunes de l Atlantique-Est et de l Ontario. Au total, 62,9 % des jeunes du Nouveau-Brunswick regardent la télévision, 64,7 % consultent Internet et 63,9 % font des lectures à l extérieur de l école au moins de temps en temps, en français. En Ontario, 59,7 %, 63,5 % et 57,6 % (dans le même ordre) des jeunes pratiquent ces activités en français de temps en temps. 16

23 Les résultats démontrent par ailleurs que les contacts avec les produits artistiques et médiatiques anglophones sont beaucoup plus fréquents qu avec les produits culturels francophones. Les différences interrégionales sont minimes et la tendance favorisant les produits anglophones aux dépens des produits francophones demeure la même : musique, Internet, cinéma, télévision et radio sont des activités qui se déroulent surtout en anglais. Alors que de grands efforts sont déployés pour encourager les familles à vivre davantage en français afin d appuyer l école, la question de l environnement médiatique en français pourrait bien être la prochaine bataille que les francophones devront livrer pour pouvoir se donner un quotidien qui accorde une place importante au français. En effet, le manque d accès à des ressources médiatiques pertinentes pour les jeunes explique largement les réponses des élèves qui ne choisissent pas nécessairement l anglais de façon délibérée. Encore une fois, les entrevues de groupe jettent ici une autre lumière sur ce constat. La question acadienne fait en sorte que les jeunes ne s identifient pas à ce qui leur est retransmis par les émissions de télévision ou de radio produites par le Québec, alors que les élèves franco-ontariens y retrouvent beaucoup plus de référents propres à leur environnement. D autre part, les jeunes ne s engagent presque jamais dans des activités culturelles en français à l extérieur du contexte scolaire. Bien qu ils ressortent comme les activités artistiques et médiatiques en français les plus fréquentes, les arts visuels, les arts de la scène et l impro ne sont pratiqués que par un jeune sur dix. Nous constatons toutefois que les jeunes de l Ouest-Nord semblent participer davantage à des activités culturelles francophones à l extérieur de l école que les jeunes des autres régions. La danse est l activité à laquelle le plus grand nombre de jeunes de l Atlantique-Est et du Nouveau- Brunswick participe régulièrement. Chez les jeunes de l Ontario et de l Ouest-Nord, les activités les plus communément pratiquées en français sont reliées aux arts visuels et à la production de musique. La participation active à des activités anglophones est un peu plus commune chez les sujets de l étude. Les jeunes des régions très majoritairement francophones sont les seuls à participer davantage aux activités francophones. Il semble que la participation aux activités anglophones tend à diminuer et, en même temps, que la participation aux activités francophones tend à augmenter au fur et à mesure que la concentration des francophones dans la région est plus importante. Le nord du Nouveau- 17

24 Brunswick risque fort d être la seule exception où cette concentration de francophones permet une consommation équivalente des médias francophones et anglophones. S il existe un tel vide culturel, l occasion est idéale pour axer l intervention sur la production de la culture, permettant ainsi à l élève de la définir selon ses propres critères. Il faut peut-être reconnaître que la culture ne se transmet pas ou ne se transmet plus comme avant, mais qu elle se construit. Au risque de présenter une culture passéiste susceptible de décourager les jeunes, pourquoi ne pas leur donner la chance de la définir en fonction des nouvelles réalités? On n a qu à penser à la diversité culturelle de plus en plus présente dans les écoles pour reconnaître que les élèves risquent de se forger une conception de la culture francophone beaucoup plus englobante et beaucoup plus large que celle que nous pourrions leur proposer en nous basant strictement sur des schèmes traditionnels Développement psychoculturel Une section de l enquête portait sur les opinions, les croyances, les attitudes, les souhaits et les désirs, ainsi que l identité linguistique et culturelle des jeunes. Perception de la fréquence et de la popularité des ressources artistiques et médiatiques En général, les jeunes estiment que les activités artistiques et médiatiques francophones dans leur région sont peu populaires. Les jeunes de l Acadie ont tendance à penser que ces activités sont un peu plus fréquentes et populaires dans leur région qu ailleurs au pays. Des activités citées, ce sont les concerts et les spectacles qui sont les plus fréquents et populaires. En analysant les résultats, on se rend compte que les activités artistiques et médiatiques anglophones sont perçues comme étant considérablement plus fréquentes et populaires que les activités francophones. Les jeunes des quatre régions estiment à peu près également la fréquence et la popularité des activités anglophones dans leur région. Alors que la perception qu ont les jeunes de la fréquence et de la popularité des activités artistiques et médiatiques francophones tend à augmenter en fonction de la concentration des francophones, celle des activités anglophones tend à diminuer. Il demeure néanmoins évident que les activités anglophones sont plus fréquentes et populaires que les activités francophones dans la majorité des communautés. 18

25 Étant donné l interrelation entre la fréquence et la popularité, il faudrait se demander si la fréquence est la cause de la popularité ou si c est plutôt l inverse. Rappelons que l école de langue française était peu populaire dans certains milieux avant qu elle ne soit établie officiellement, alors qu elle est devenue aujourd hui le pivot des communautés. Animation culturelle à l école Deux questions mesuraient les perceptions des jeunes à l égard de l impact des activités culturelles et du travail de l animateur culturel dans leur école. La seconde question a été répondue uniquement par les personnes qui ont confirmé qu il y avait un animateur culturel dans leur école. Il est à noter que plus de la moitié des jeunes ne savent pas si leur école offre des services en animation culturelle. On peut considérer qu il est normal que les élèves de certaines écoles n en soient pas nécessairement conscients, compte tenu de la grandeur de l école et du statut qu on attribue à ce poste dans leur milieu. En général, les jeunes pensent que l impact positif des activités culturelles sur leur expérience scolaire est modéré. Alors que les scores moyens varient peu selon la région, il y a plus de jeunes de l Ontario et de l Atlantique-Est qui déclarent que ces activités ont au moins un impact positif modéré sur leur expérience scolaire. Chez les jeunes des écoles bénéficiant d un animateur culturel, un faible nombre considère que le travail d un animateur culturel a un impact positif important sur leur expérience scolaire. Le reste des jeunes sont divisés à peu près également entre l opinion que l animation n a pas d impact et celle selon laquelle l impact est modérément positif. Ce sont les jeunes de l Ontario qui affirment en plus grand nombre que l impact a été important. L Ontario est la seule province en ce moment qui s est dotée d une politique d aménagement linguistique et de moyens pour s assurer de son application partout dans les écoles de langue française. Il y a donc lieu de présumer qu une stratégie bien définie en animation culturelle aura un impact plus important sur le vécu des jeunes que des initiatives non structurées. En ce sens, il serait approprié de bâtir sur l expérience ontarienne pour outiller les personnes responsables de l animation culturelle d un mandat clair accompagné de stratégies éprouvées. Le temps est peutêtre venu de former de véritables spécialistes de l animation culturelle et d accorder un statut particulier à ce poste afin de répondre adéquatement aux besoins des écoles. 19

26 Désirs, souhaits et buts artistiques et culturels Globalement, le désir de consommer des produits artistiques et culturels francophones est modérément faible chez l ensemble des jeunes répondants. Il est légèrement plus élevé au Nouveau-Brunswick et dans l Ouest-Nord qu en Atlantique-Est et en Ontario. Assister à des spectacles constitue l activité pour laquelle le plus grand pourcentage de jeunes a indiqué une forte volonté de participation dans toutes les régions, sauf au Nouveau-Brunswick. Alors qu un nombre comparable de jeunes de cette province désirent fortement assister à des spectacles francophones, encore plus expriment une forte volonté de voir des films en français. Il ressort par ailleurs qu un pourcentage relativement faible des jeunes de l Atlantique-Est exprime un intérêt marqué pour les films et les émissions de télévision en français. À la lumière des entrevues, nous pouvons supposer que ce manque d intérêt est relié à l écart entre les référents acadiens des jeunes de cette région et le contenu des émissions et des films en français qu ils connaissent. Les adolescentes et adolescents ont expliqué qu ils ne se reconnaissent pas dans les produits culturels provenant du Québec. Quoiqu il soit modérément faible, le désir de faire des activités artistiques et culturelles en anglais est légèrement plus élevé que le désir de faire ces activités en français. Ce sont les jeunes de l Ouest-Nord et de l Atlantique-Est qui expriment la plus grande volonté de faire des activités artistiques et culturelles anglophones. Faire des films et des vidéos et faire des spectacles en anglais sont les types d activités auxquels le plus grand nombre de jeunes veulent participer. En fait, presque trois jeunes sur dix ont indiqué une forte volonté de faire ces deux activités. La production de films et de vidéos est particulièrement populaire chez les jeunes de l Atlantique-Est. Pour ce qui est de faire des spectacles, ce sont les jeunes de l Ouest-Nord qui affirment en plus grand nombre une forte volonté de s adonner à cette activité. Chez les jeunes de l Ouest-Nord, c est la forte volonté d écrire en anglais qui ressort davantage. Le désir de participer à des activités artistiques et culturelles francophones et anglophones varie très peu en fonction de la concentration géographique des francophones. Le désir relatif aux activités francophones demeure modérément faible dans chacun des contextes de vitalité démographique. Pour ce qui est du désir de s engager dans des activités artistiques et culturelles anglophones, il est légèrement supérieur à celui ayant trait aux activités francophones dans tous les contextes à l exception des localités où la concentration francophone est supérieure. 20

27 3. Identité ethnolinguistique L identité ethnolinguistique peut être définie par deux composantes interreliées : l autodéfinition se manifeste dans le fait de reconnaître et d affirmer son appartenance au groupe. Cette première composante constitue la base de l identité. L engagement affectif englobe le sens et la valeur affective que la personne attribue à cette appartenance Autodéfinitions Le questionnaire mesurait la force de trois autodéfinitions différentes : francophone, anglophone et bilingue. Il demandait à l élève d indiquer le degré auquel chacune de ces autodéfinitions correspond à son identité sur cinq plans différents : sa culture propre (sa façon de penser, sa façon d agir, ses intérêts, ses croyances, ses valeurs), sa langue ou ses langues, ses ancêtres, ses activités culturelles et artistiques, et son avenir. L autodéfinition francophone des jeunes est de façon générale modérément forte. Elle est toutefois légèrement plus forte chez les jeunes de l Acadie (Atlantique-Est et Nouveau- Brunswick). Dans l ensemble de l échantillon, le plan sur lequel la plus forte proportion de jeunes a tendance à entretenir une forte autodéfinition francophone est celui des ancêtres. En Atlantique-Est, c est d ailleurs trois jeunes sur quatre qui se définissent par rapport à leurs ancêtres. En revanche, c est sur le plan de leurs activités artistiques et culturelles que les jeunes ont le moins tendance à se considérer francophones, avec moins de la moitié de l échantillon qui se dit fortement francophone sur ce plan. C est chez les jeunes de l Ontario qu on retrouve le moins de répondants qui se disent fortement francophones selon leurs activités culturelles et artistiques. Puisque les ados nous ont confirmé qu ils font très peu de ce type d activité, il n est pas surprenant qu ils ne le perçoivent pas comme étant à la base de leur identité francophone. Toutefois, bien qu ils en fassent peu, ils nous ont également révélé qu ils accordent un sens identitaire important à ces activités culturelles et artistiques, lorsqu ils les pratiquent en français. Les jeunes ont aussi tendance à entretenir une autodéfinition anglophone qui est modérément forte. Celle-ci n est que légèrement plus faible que leur autodéfinition francophone. Tout comme dans le cas de l autodéfinition francophone, l autodéfinition anglophone est légèrement plus forte chez les jeunes de l Atlantique-Est. 21

28 25,3 % des répondants de l Atlantique-Est ont l anglais comme langue maternelle, 34,7 % sont issus de familles exogames et 5,6 % ont deux parents anglophones. Exactement 50 % des jeunes de cette région se considèrent fortement anglophones quand ils pensent à leurs ancêtres et 62,1 %, quand ils pensent à leur langue maternelle ou aux langues qu ils parlent. Ce sont les jeunes du Nouveau-Brunswick qui ont le moins tendance à se définir comme anglophones, province où 74,9 % des jeunes sont issus de familles endogames francophones. Les autodéfinitions francophone et anglophone sont de forces égales sur deux plans, soit celui des activités culturelles et artistiques ainsi que celui de l avenir. En fait, la moitié des jeunes se disent fortement anglophones quand ils répondent par rapport à leur avenir. En ce qui concerne l autodéfinition bilingue, c est l autodéfinition à laquelle les jeunes ont le plus tendance à s attacher. Celle-ci est particulièrement forte chez les jeunes de l Atlantique-Est et de l Ontario. Plus de six ados sur dix entretiennent une forte autodéfinition bilingue selon la langue ou les langues qu ils parlent. C est toutefois sur le plan de l avenir que le plus de jeunes se définissent fortement en tant que personnes bilingues. Notons cependant que les jeunes se définissent comme bilingues selon leur façon de penser et d agir ainsi que selon leurs croyances, leurs intérêts et leurs valeurs, ce qui laisse présager que l identité bilingue pour la majorité des jeunes est plus qu une identité linguistique. L autodéfinition francophone semble prendre de la force en fonction de la concentration des francophones dans la région, alors que l autodéfinition anglophone semble s affaiblir, quoique ni l un ni l autre des effets ne semble très marqué. Dans les régions à plus faible concentration francophone, les autodéfinitions francophone et anglophone sont de forces égales. Quand on a demandé aux élèves de décrire dans leurs mots quand ils se sentent le plus francophones, l école est la réponse la plus fréquente qu ils ont donnée. 22

d évaluation Objectifs Processus d élaboration

d évaluation Objectifs Processus d élaboration Présentation du Programme pancanadien d évaluation Le Programme pancanadien d évaluation (PPCE) représente le plus récent engagement du Conseil des ministres de l Éducation du Canada (CMEC) pour renseigner

Plus en détail

RÉSUMÉ DU PLAN STRATÉGIQUE DE RECHERCHE (2013-2018) Une culture de l excellence en recherche et en développement

RÉSUMÉ DU PLAN STRATÉGIQUE DE RECHERCHE (2013-2018) Une culture de l excellence en recherche et en développement RÉSUMÉ DU PLAN STRATÉGIQUE DE RECHERCHE (2013-2018) Une culture de l excellence en recherche et en développement La recherche à l Université Sainte-Anne L Université Sainte-Anne, par son emplacement géographique,

Plus en détail

Sondage d opinion sur les livres, les longs métrages, les périodiques canadiens et les œuvres musicales

Sondage d opinion sur les livres, les longs métrages, les périodiques canadiens et les œuvres musicales Sondage d opinion sur les livres, les longs métrages, les périodiques canadiens et les œuvres musicales Sommaire exécutif Préparé pour le ministère du Patrimoine canadien 4 septembre 2012 Date d attribution

Plus en détail

Est-ce que les parents ont toujours raison? Épisode 49

Est-ce que les parents ont toujours raison? Épisode 49 Est-ce que les parents ont toujours raison? Épisode 49 Fiche pédagogique Le thème du 49 e épisode dirige l attention sur une question fondamentale lorsqu il s agit de développer la pensée des enfants,

Plus en détail

La présidente du Comité consultatif du français langue première de 2010-2011,

La présidente du Comité consultatif du français langue première de 2010-2011, En 2003, la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants (FCE) publiait Place aux jeunes dans les médias, un sondage bilingue mené auprès d élèves de la 3 e à la 10 e année. On y apprenait

Plus en détail

Sondage 2012 auprès des leaders d opinion pour le compte de CBC/Radio-Canada

Sondage 2012 auprès des leaders d opinion pour le compte de CBC/Radio-Canada Sondage 2012 auprès des leaders d opinion pour le compte de CBC/Radio-Canada Faits saillants de la recherche Ce rapport sommaire présente quelques-uns des résultats du sondage en ligne mené par Phoenix

Plus en détail

ui sont les francophones? Analyse de définitions selon les variables du recensement

ui sont les francophones? Analyse de définitions selon les variables du recensement ui sont les francophones? Analyse de définitions selon les variables du recensement Qui sont les Étude réalisée par francophones? Éric Forgues Rodrigue Landry Analyse de définitions Jonathan Boudreau selon

Plus en détail

environics research group

environics research group environics research group Sommaire Sondage en ligne sur les perceptions du public concernant le développement de carrière et le milieu de travail Janvier 2011 Préparé pour : Parrainé en partie par : 33,

Plus en détail

Sondage d opinion auprès des Canadiens Perception à l égard des couples de même sexe PROJET 12717-014

Sondage d opinion auprès des Canadiens Perception à l égard des couples de même sexe PROJET 12717-014 Sondage d opinion auprès des Canadiens Perception à l égard des couples de même sexe PROJET 12717-014 Table des matières Contexte et objectifs... 6 Méthodologie... 8 Résultats détaillés 1. Perception

Plus en détail

Date de diffusion publique : 4 septembre, 2012

Date de diffusion publique : 4 septembre, 2012 En règle générale, les Canadiens sont confiants de pouvoir reconnaître les signes d une urgence médicale, mais ils sont moins certains d avoir les compétences nécessaires pour intervenir. Quatre Canadiens

Plus en détail

Étude auprès de la génération X. Le paiement virtuel et la gestion des finances personnelles

Étude auprès de la génération X. Le paiement virtuel et la gestion des finances personnelles Étude auprès de la génération X Le paiement virtuel et la gestion des finances Rapport Présenté à Madame Martine Robergeau Agente de Développement et des Communications 11 octobre 2011 Réf. : 1855_201109/EL/cp

Plus en détail

Les Français et les nuisances sonores. Ifop pour Ministère de l Ecologie, du Développement Durable et de l Energie

Les Français et les nuisances sonores. Ifop pour Ministère de l Ecologie, du Développement Durable et de l Energie Les Français et les nuisances sonores Ifop pour Ministère de l Ecologie, du Développement Durable et de l Energie RB/MCP N 112427 Contacts Ifop : Romain Bendavid / Marion Chasles-Parot Département Opinion

Plus en détail

Guide du programme Transition vers l'après-secondaire

Guide du programme Transition vers l'après-secondaire Guide du programme Juin 2008 Attributs du diplômé de la Colombie-Britannique Au cours de consultations qui se sont échelonnées sur toute une année dans l ensemble de la province, des milliers de citoyens

Plus en détail

ISBN-13 : 978-2-922325-43-0 Dépôt légal : Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2009

ISBN-13 : 978-2-922325-43-0 Dépôt légal : Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2009 REMERCIEMENTS AUX PARTENAIRES Cette étude a été réalisée grâce à la participation financière de la Commission des partenaires du marché du travail et du ministère de l Éducation, du Loisir et du Sport.

Plus en détail

médicale canadienne, l Institut canadien d information sur la santé, Santé Canada et le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada.

médicale canadienne, l Institut canadien d information sur la santé, Santé Canada et le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada. DEPUIS PLUSIEURS ANNÉES, la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) interroge ses membres sur plusieurs aspects touchant leur pratique professionnelle à l aide de sondages, de groupes de

Plus en détail

LA CIBLE Ce que nous savons des 9-13 ans

LA CIBLE Ce que nous savons des 9-13 ans FAIREBOUGERLES9-13.org 1 LA CIBLE Ce que nous savons des 9-13 ans TABLE DES MATIÈRES 3 4 5 DONNÉES SOCIO- DÉMOGRAPHIQUES HABITUDES MÉDIATIQUES ET DE CONSOMMATION EN MATIÈRE DE MODE DE VIE PHYSIQUEMENT

Plus en détail

RAPPORT SUR LE SONDAGE DES INTERVENANTS. Réseau canadien pour la prévention du mauvais traitement des aînés

RAPPORT SUR LE SONDAGE DES INTERVENANTS. Réseau canadien pour la prévention du mauvais traitement des aînés RAPPORT SUR LE SONDAGE DES INTERVENANTS Réseau canadien pour la prévention du mauvais traitement des aînés Rapport sur le sondage des intervenants janvier 2015 Table des matières 1. Points saillants 3

Plus en détail

Sondage auprès des employés du réseau de la santé et des services sociaux du Québec - Rapport sommaire -

Sondage auprès des employés du réseau de la santé et des services sociaux du Québec - Rapport sommaire - Sondage auprès des employés du réseau de la santé et des services sociaux du Québec - Rapport sommaire - Juin 2009 1 Objectifs Réalisée par CROP pour le compte de l Association québécoise d établissements

Plus en détail

Nobody s Unpredictable

Nobody s Unpredictable Connaissance qu a le public de la Banque du Canada (Comparaison des résultats de l enquête téléphonique et de l enquête en ligne) Enquête de décembre 2010 commandée par la Banque du Canada Nobody s Unpredictable

Plus en détail

SONDAGE NATIONAL DES MÉDECINS 2014

SONDAGE NATIONAL DES MÉDECINS 2014 1 SONDAGE NATIONAL DES MÉDECINS 2014 Document d information Le 2 décembre 2014. Le Sondage national des médecins est un important projet de recherche continu qui permet de recueillir les opinions de médecins,

Plus en détail

REGARDS SUR L ÉDUCATION 2013 : POINTS SAILLANTS POUR LE CANADA

REGARDS SUR L ÉDUCATION 2013 : POINTS SAILLANTS POUR LE CANADA REGARDS SUR L ÉDUCATION 2013 : POINTS SAILLANTS POUR LE CANADA Regards sur l éducation est un rapport annuel publié par l Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et portant sur

Plus en détail

LES CONDITIONS D ACCÈS AUX SERVICES BANCAIRES DES MÉNAGES VIVANT SOUS LE SEUIL DE PAUVRETÉ

LES CONDITIONS D ACCÈS AUX SERVICES BANCAIRES DES MÉNAGES VIVANT SOUS LE SEUIL DE PAUVRETÉ 3. Les crédits 3.1 Les crédits en cours 3.1.1 Les ménages ayant au moins un crédit en cours Un peu plus du quart, 31%, des ménages en situation de déclarent avoir au moins un crédit en cours. Il s agit

Plus en détail

Établir des relations constructives avec les parents en services de garde à l enfance

Établir des relations constructives avec les parents en services de garde à l enfance Établir des relations constructives avec les parents en services de garde à l enfance Colloque QuébecStrasbourg Octobre 2008 Présenté par Gilles Cantin, Ph.D. Département d éducation et pédagogie UQAM

Plus en détail

La considération et la reconnaissance de la profession par les pouvoirs publics apparaissent déficitaires :

La considération et la reconnaissance de la profession par les pouvoirs publics apparaissent déficitaires : Note détaillée Le regard des masseurs-kinésithérapeutes sur leur profession Etude Harris Interactive pour L Ordre National des Masseurs-Kinésithérapeutes Les résultats sont issus d une enquête réalisée

Plus en détail

Sources de revenu et autonomie des immigrants âgés au Canada SOMMAIRE

Sources de revenu et autonomie des immigrants âgés au Canada SOMMAIRE Sources de revenu et autonomie des immigrants âgés au Canada SOMMAIRE Préparé pour la Conférence économique 2005, Ottawa 10 mai 2005 Colleen Dempsey Recherche et statistiques stratégiques Citoyenneté et

Plus en détail

Les approches de réduction des méfaits trouvent un certain appui dans la population québécoise*

Les approches de réduction des méfaits trouvent un certain appui dans la population québécoise* INSTITUT NATIONAL DE SANTÉ PUBLIQUE DU QUÉBEC Les approches de réduction des méfaits trouvent un certain appui dans la population québécoise* Denis Hamel, statisticien Unité Connaissance-surveillance MISE

Plus en détail

Étude de référence sur la satisfaction de la clientèle : consommateurs à domicile

Étude de référence sur la satisfaction de la clientèle : consommateurs à domicile Résumé du rapport Étude de référence sur la satisfaction de la clientèle : consommateurs à domicile Numéro de contrat : 90030-121581/001/CY Contrat attribué le : 2013-01-18 Préparé pour : Office national

Plus en détail

La rémunération des concepteurs. en théâtre au Québec. de 2004 à 2006

La rémunération des concepteurs. en théâtre au Québec. de 2004 à 2006 La rémunération des concepteurs en théâtre au Québec de 2004 à 2006 Conseil québécois du théâtre - novembre 2007 Dans le cadre des travaux préparatoires des SECONDS ÉTATS GÉNÉRAUX DU THÉÂTRE PROFESSIONNEL

Plus en détail

RAPPORT FINAL. Étude sur la littératie financière chez les jeunes POR # 441-07

RAPPORT FINAL. Étude sur la littératie financière chez les jeunes POR # 441-07 POR # 441-07 RAPPORT FINAL Étude sur la littératie financière chez les jeunes Préparé pour : L Agence de la consommation en matière financière du Canada Date du rapport : Août 2008 This report is also

Plus en détail

DU RAPATRIEMENT DE LA CONSTITUTION PRÉSENTÉE PAR CROP. de la vie aux idées

DU RAPATRIEMENT DE LA CONSTITUTION PRÉSENTÉE PAR CROP. de la vie aux idées ÉTUDE À e ANNIVERSAIRE DU RAPATRIEMENT DE LA CONSTITUTION PRÉSENTÉE PAR CROP de la vie aux idées TABLE DES MATIÈRES CONTEXTE ET OBJECTIFS 3 NOTORIÉTÉ DU RAPATRIEMENT DE LA CONSTITUTION CANADIENNE 4 DE

Plus en détail

Les Français et leur perception de l école maternelle et élémentaire avant la rentrée 2012

Les Français et leur perception de l école maternelle et élémentaire avant la rentrée 2012 NOTE DETAILLEE Les Français et leur perception de l école maternelle et élémentaire avant la rentrée 2012 Etude Harris Interactive pour le Syndicat National Unitaire des Instituteurs et Professeurs des

Plus en détail

Les lieux de travail d hier, d aujourd hui et de demain, vus par les salariés

Les lieux de travail d hier, d aujourd hui et de demain, vus par les salariés COMMUNIQUE DE PRESSE Les lieux de travail d hier, d aujourd hui et de demain, vus par les salariés Sondage Harris Interactive pour Gecina Enquête réalisée en ligne du 5 au 11 mai 2011. Echantillon représentatif

Plus en détail

PLAN STRATÉGIQUE 2013-2018 DE L AFANB

PLAN STRATÉGIQUE 2013-2018 DE L AFANB PLAN STRATÉGIQUE 2013-2018 DE L AFANB En juin 2012, le conseil d administration de l AFANB a décidé d entreprendre une démarche de révision du plan stratégique qui mènera au dépôt d un plan stratégique

Plus en détail

Sondage web sur la démocratie et la participation citoyenne

Sondage web sur la démocratie et la participation citoyenne Sondage web sur la démocratie et la participation citoyenne Sondage web sur la démocratie et la participation citoyenne Rapport d analyse des résultats Présenté à l'institut du Nouveau Monde 22 mai 2012

Plus en détail

Enquête auprès des personnes favorables au don d organes

Enquête auprès des personnes favorables au don d organes Enquête auprès des personnes favorables au don d organes Cécile BAZIN - Jacques MALET Centre d étude et de recherche sur la Philanthropie Objectifs de l enquête L enquête s adresse exclusivement aux personnes

Plus en détail

CONSULTATIONS COMMUNAUTAIRES 2014-2015

CONSULTATIONS COMMUNAUTAIRES 2014-2015 CONSULTATIONS COMMUNAUTAIRES 2014-2015 RAPPORT DE SYNTHÈSE Est de Terre-Neuve Ouest de Terre-Neuve Labrador TABLE DES MATIERES 1. Introduction... 3 2. Portrait de la population répondante... 4 3. Les avis

Plus en détail

Programme de bourses McGill pour le maintien en poste: Rapport d évaluation

Programme de bourses McGill pour le maintien en poste: Rapport d évaluation Centre de recherche du CHU de Québec Programme de bourses McGill pour le maintien en poste: Rapport d évaluation Projet de formation et maintien en poste des professionnels de la santé Mars 2015 Marie

Plus en détail

Misereor a-t-elle besoin «d études de base»? Document d information à l intention des partenaires

Misereor a-t-elle besoin «d études de base»? Document d information à l intention des partenaires Misereor a-t-elle besoin «d études de base»? Document d information à l intention des partenaires Texte allemand : EQM/Misereor, janvier 2012 Traduction : Service des langues de MISEROR, mars 2012 Ce document

Plus en détail

Sondage sur le phénomène de la cyberintimidation en milieu scolaire. Rapport présenté à la

Sondage sur le phénomène de la cyberintimidation en milieu scolaire. Rapport présenté à la Sondage sur le phénomène de la cyberintimidation en milieu scolaire Rapport présenté à la Mars 2008 Tables des matières Contexte et objectifs.... 2 Page Méthodologie.3 Profil des répondants...6 Faits saillants..10

Plus en détail

Protection des renseignements personnels, publicité ciblée et médias sociaux : Ampleur du problème : certaines observations déconcertantes

Protection des renseignements personnels, publicité ciblée et médias sociaux : Ampleur du problème : certaines observations déconcertantes Protection des renseignements personnels, publicité ciblée et médias sociaux : Ampleur du problème : certaines observations déconcertantes Avner Levin * * Professeur agrégé et directeur, Privacy and Cyber

Plus en détail

Déclin des groupes visés par l équité en matière d emploi lors du recrutement. Étude de la Commission de la fonction publique du Canada

Déclin des groupes visés par l équité en matière d emploi lors du recrutement. Étude de la Commission de la fonction publique du Canada Déclin des groupes visés par l équité en matière d emploi lors du recrutement Étude de la Commission de la fonction publique du Canada Octobre 2009 Commission de la fonction publique du Canada 300, avenue

Plus en détail

Étude 2013 sur la. reconnaissance des bénévoles. Contenu. Comment les bénévoles canadiens souhaitent-ils que leurs contributions soient reconnues?

Étude 2013 sur la. reconnaissance des bénévoles. Contenu. Comment les bénévoles canadiens souhaitent-ils que leurs contributions soient reconnues? Étude 2013 sur la reconnaissance des bénévoles Contenu Objectifs et méthodologie de la 2 recherche 3 Principaux résultats 4 Engagement bénévole Reconnaissance des bénévoles 6 Comment les bénévoles canadiens

Plus en détail

APPRENDRE LA CHIMIE EN ZEP

APPRENDRE LA CHIMIE EN ZEP Résumé du rapport de recherche destiné au Centre Alain Savary, INRP APPRENDRE LA CHIMIE EN ZEP Martine Méheut, Olivier Prézeau INRP, Centre Alain Savary Apprendre la chimie en ZEP Résumé 1 Dans une perspective

Plus en détail

Sondage de fin d études secondaires 2010

Sondage de fin d études secondaires 2010 Sondage de fin d études secondaires 2010 Qu est-ce que t en penses? Secteur francophone Ministère de l Éducation Le Sondage de fin d études secondaires 2010 Qu est-ce que t en penses? se trouve sur le

Plus en détail

Les étudiants dans le rouge : l impact de l endettement étudiant

Les étudiants dans le rouge : l impact de l endettement étudiant Page1 Volume 4, numéro 1 Les étudiants dans le rouge : l impact de l endettement étudiant Extraits de «Endettement étudiant : État des lieux, déterminants et impacts», Fédération étudiante universitaire

Plus en détail

Bilan de la concertation sur le PEDT

Bilan de la concertation sur le PEDT les périscolaires Bilan de la concertation sur le PEDT J www.ville-cergy.fr Sommaire 1. Préambule 4 2. Le cadre de la démarche 5 2.1. Les objectifs 6 2.2. Les sujets du débat 6 2.3. Le déroulé de la démarche

Plus en détail

Étapes suivantes du plan d action du Manitoba

Étapes suivantes du plan d action du Manitoba Juillet 2005 Pour aller de l avant : L apprentissage et la garde des jeunes enfants Étapes suivantes du plan d action du Manitoba Introduction En novembre 1999, le gouvernement du Manitoba a confirmé son

Plus en détail

Utiliser le secteur privé comme levier?

Utiliser le secteur privé comme levier? Utiliser le secteur privé comme levier? Comprendre et analyser la collaboration des organisations canadiennes de développement international avec le secteur privé par le biais du plaidoyer, du dialogue,

Plus en détail

L expérience des services financiers et la connaissance de l ACFC - le point de vue du public

L expérience des services financiers et la connaissance de l ACFC - le point de vue du public L expérience des services financiers et la connaissance de l ACFC - le point de vue du public 5R000-040048/001/CY Présenté à : L Agence de la consommation en matière financière du Canada 24 mars 2005 Table

Plus en détail

Utilisation et usage d Internet

Utilisation et usage d Internet 1 résultats Utilisation et usage d Internet Internet s est imposé Quelque soit leur âge ou leur sexe, près de neuf jeunes sur dix déclarent utiliser Internet. Cette imposante proportion indique indubitablement

Plus en détail

La fumée de tabac secondaire (FTS) en Mauricie et au Centre-du- Québec, indicateurs du plan commun tirés de l ESCC de 2007-2008

La fumée de tabac secondaire (FTS) en Mauricie et au Centre-du- Québec, indicateurs du plan commun tirés de l ESCC de 2007-2008 La fumée de tabac secondaire (FTS) en Mauricie et au Centre-du- Québec, indicateurs du plan commun tirés de l ESCC de 2007-2008 Ce document se veut une analyse succincte des indicateurs se rapportant à

Plus en détail

Analyse des questionnaires d évaluation parents et enfants Juin 2015

Analyse des questionnaires d évaluation parents et enfants Juin 2015 Réforme des rythmes scolaires Projet Educatif de territoire d Evecquemont Analyse des questionnaires d évaluation parents et enfants Juin 2015 A Du PEDT au comité de suivi et d évaluation de la réforme

Plus en détail

Evaluation Agi Son 2005. Agi son 2005. Evaluation de la campagne de sensibilisation aux risques auditifs liés à l écoute de musiques amplifiées

Evaluation Agi Son 2005. Agi son 2005. Evaluation de la campagne de sensibilisation aux risques auditifs liés à l écoute de musiques amplifiées Agi son Evaluation de la campagne de sensibilisation aux risques auditifs liés à l écoute de musiques amplifiées 1 Introduction p. 3 Méthode p.4 1. Le public p.5 A. Caractéristique des personnes interrogées

Plus en détail

Re c h e r c h e e t É v a l u a t i o n

Re c h e r c h e e t É v a l u a t i o n Portrait d un processus d intégration D i f f i c u l t é s r e n c o n t r é e s e t r e s s o u r c e s m i s e s à p r o f i t p a r l e s n o u v e a u x a r r i v a n t s a u c o u r s d e s q u a

Plus en détail

Les préoccupations des enseignants en 2014

Les préoccupations des enseignants en 2014 Les préoccupations des enseignants en 204 Une profession en quête de valorisation Date Rapport rédigé par : Jean-Daniel Lévy, Directeur du Département Politique Opinion Magalie Gérard, Directrice de clientèle

Plus en détail

Passeport pour ma réussite : Mentorat Vivez comme si vous mourrez demain. Apprenez comme si vous vivrez éternellement Gandhi

Passeport pour ma réussite : Mentorat Vivez comme si vous mourrez demain. Apprenez comme si vous vivrez éternellement Gandhi Passeport pour ma réussite : Mentorat Vivez comme si vous mourrez demain. Apprenez comme si vous vivrez éternellement Gandhi Éléments principaux de Passeport pour ma réussite Passeport pour ma réussite

Plus en détail

L OBSERVATOIRE LCL EN VILLE - RÉALISÉ PAR BVA L ÉCONOMIE DU PARTAGE, ZOOM SUR LES JEUNES URBAINS. Juin 2014

L OBSERVATOIRE LCL EN VILLE - RÉALISÉ PAR BVA L ÉCONOMIE DU PARTAGE, ZOOM SUR LES JEUNES URBAINS. Juin 2014 L OBSERVATOIRE LCL EN VILLE - RÉALISÉ PAR BVA L ÉCONOMIE DU PARTAGE, ZOOM SUR LES JEUNES URBAINS Juin 2014 Contacts BVA : Céline BRACQ Directrice BVA Opinion Lilas BRISAC Chargée d études 01 71 16 88 00

Plus en détail

Sondage public 2012 sur les services policiers

Sondage public 2012 sur les services policiers Sondage public 2012 sur les services policiers 2 Sixième sondage public depuis 1995. Le sondage est conçu pour faire comprendre les perceptions des citoyens sur la criminalité i et la sécurité et mesurer

Plus en détail

ET SI LA PARTICIPATION FAISAIT LA DIFFÉRENCE

ET SI LA PARTICIPATION FAISAIT LA DIFFÉRENCE ET SI LA PARTICIPATION FAISAIT LA DIFFÉRENCE LES ACTIVITÉS PARASCOLAIRES DES ÉLÈVES DU SECONDAIRE ET LA RÉUSSITE ÉDUCATIVE RAPPORT D ENQUÊTE Coordination de la recherche Diane Charest, Chef du Service

Plus en détail

PROGRAMME DE MENTORAT

PROGRAMME DE MENTORAT CONSEIL SCOLAIRE ACADIEN PROVINCIAL PROGRAMME DE MENTORAT ÉNONCÉ PRATIQUE Le Conseil scolaire acadien provincial désire promouvoir un programme de mentorat qui servira de soutien et d entraide auprès des

Plus en détail

Comité Santé en français de Fredericton. Évaluation de l offre active des services de santé de première ligne. Rapport de sondage-final

Comité Santé en français de Fredericton. Évaluation de l offre active des services de santé de première ligne. Rapport de sondage-final Comité Santé en français de Fredericton Évaluation de l offre active des services de santé de première ligne Rapport de sondage-final Mai 2006 Table des matières 1.0 Sommaire. 1 2.0 Introduction..2 3.0

Plus en détail

Sommaire. Rentabilité du retour d une franchise de baseball de la Ligue majeure de baseball à Montréal (les «Expos»)

Sommaire. Rentabilité du retour d une franchise de baseball de la Ligue majeure de baseball à Montréal (les «Expos») Sommaire Rentabilité du retour d une franchise de baseball de la Ligue majeure de baseball à Montréal (les «Expos») Novembre 2013 Table des matières 1. CONTEXTE ET OBJECTIFS... 3 2. MÉTHODES DE RECHERCHE...

Plus en détail

Syllabus du cours de musique. Maternelle. enseigné par Joël Chiasson

Syllabus du cours de musique. Maternelle. enseigné par Joël Chiasson Syllabus du cours de musique Maternelle enseigné par Joël Chiasson DESCRIPTION DU COURS Le programme de musique permet aux élèves d explorer leurs idées, leurs expériences et leurs émotions et de développer

Plus en détail

Ligne directrice du cours menant à une qualification additionnelle. Musique instrumentale (deuxième partie)

Ligne directrice du cours menant à une qualification additionnelle. Musique instrumentale (deuxième partie) Ligne directrice du cours menant à une qualification additionnelle Musique instrumentale (deuxième partie) Annexe D Règlement 184/97 Qualifications requises pour enseigner Mai 2005 This document is available

Plus en détail

Questionnaire sur les nouveaux rythmes scolaires

Questionnaire sur les nouveaux rythmes scolaires Questionnaire sur les nouveaux rythmes scolaires Un questionnaire a été remis aux familles courant décembre avec le double objectif de relayer le ressenti des parents sur les nouveaux rythmes scolaires

Plus en détail

Portrait des minorités de langue officielle au Canada : les francophones du Nouveau-Brunswick

Portrait des minorités de langue officielle au Canada : les francophones du Nouveau-Brunswick N o 89-642-X au catalogue N o 005 ISSN 1923-3094 ISBN 978-1-100-97897-0 Document analytique Portrait des minorités de langue officielle au Canada : les francophones du Nouveau-Brunswick par Jean-François

Plus en détail

CONFÉRENCE DE PRESSE 4 septembre 2013 à Paris

CONFÉRENCE DE PRESSE 4 septembre 2013 à Paris CONFÉRENCE DE PRESSE 4 septembre 2013 à Paris UNE PHOTOGRAPHIE DE L APPRENTISSAGE EN FRANCE EN 2013 À l occasion de la rentrée des jeunes en apprentissage Résultats et analyse du BAROMÈTRE DE LA VIE DE

Plus en détail

4720.5560.46 (septembre 2009) 30 %

4720.5560.46 (septembre 2009) 30 % 4720.5560.46 (septembre 2009) 30 % Prévenir le jeu excessif chez les adolescents C est toujours gagnant! Pourquoi ce dépliant? [ ] Le rôle des parents est déterminant dans la prévention du jeu excessif

Plus en détail

Enquête sur les perspectives des entreprises

Enquête sur les perspectives des entreprises Enquête sur les perspectives des entreprises Résultats de l enquête de l été 15 Vol. 12.2 6 juillet 15 L enquête menée cet été laisse entrevoir des perspectives divergentes selon les régions. En effet,

Plus en détail

Les 7 Facteurs clés de Succès pour s'épanouir sur le plan personnel, familial et professionnel au Canada

Les 7 Facteurs clés de Succès pour s'épanouir sur le plan personnel, familial et professionnel au Canada Formation et Coaching en Leadership inclusif et en Management interculturel Les 7 Facteurs clés de Succès pour s'épanouir sur le plan personnel, familial et professionnel au Canada Une approche holistique

Plus en détail

Migration: un plus pour la Suisse Relations entre État social et migration: la position de Caritas

Migration: un plus pour la Suisse Relations entre État social et migration: la position de Caritas Migration: un plus pour la Suisse Relations entre État social et migration: la position de Caritas Prise de position de Caritas_mars 2011 Migration: un plus pour la Suisse En bref: Quel est l effet de

Plus en détail

L éducation au Québec : L état de la situation

L éducation au Québec : L état de la situation Préscolaire Primaire Secondaire Collégial Universitaire 43101 45 509 93969 68 331 110 297 151 845 241019 251 612 240 980 251 237 L éducation au Québec : L état de la situation L éducation est un des sujets

Plus en détail

LES FRANÇAIS ET LA COMPLEMENTAIRE SANTE

LES FRANÇAIS ET LA COMPLEMENTAIRE SANTE Centre de Recherche pour l Etude et l Observation des Conditions de Vie LES FRANÇAIS ET LA COMPLEMENTAIRE SANTE Anne LOONES Marie-Odile SIMON Août 2004 Département «Evaluation des Politiques Sociales»

Plus en détail

Politique d aménagement linguistique de l Ontario pour l éducation postsecondaire et la formation en langue française

Politique d aménagement linguistique de l Ontario pour l éducation postsecondaire et la formation en langue française Politique d aménagement linguistique de l Ontario pour l éducation postsecondaire et la formation en langue française 2011 Message du ministre L Ontario a besoin d un système d éducation postsecondaire

Plus en détail

Sondage auprès des électeurs au sujet des communications avec les électeurs

Sondage auprès des électeurs au sujet des communications avec les électeurs RAPPORT FINAL Sondage auprès des électeurs au sujet des communications avec les électeurs Rapport rédigé pour le compte d Élections Canada Mars 2013 Also available in English upon request. Phoenix SPI

Plus en détail

Focus sur les pratiques de consolidation des groupes en France. Restitution de l étude ESCP-Fidanza 2012"

Focus sur les pratiques de consolidation des groupes en France. Restitution de l étude ESCP-Fidanza 2012 Focus sur les pratiques de consolidation des groupes en France Restitution de l étude ESCP-Fidanza 2012" SOMMAIRE 1 Structure de l échan0llon p. 3 4 2 Acteurs comptables p. 5 6 3 Organisa0on et ou0ls de

Plus en détail

Faire le point. Discussions franches sur l appropriation culturelle des jeunes à l école secondaire de langue française en milieu minoritaire

Faire le point. Discussions franches sur l appropriation culturelle des jeunes à l école secondaire de langue française en milieu minoritaire Faire le point Discussions franches sur l appropriation culturelle des jeunes à l école secondaire de langue française en milieu minoritaire Introduction C est un double honneur pour moi de présenter

Plus en détail

Petite enfance et autonomie culturelle

Petite enfance et autonomie culturelle Petite enfance et autonomie culturelle Là où le nombre le justifie V Rapport de recherche réalisé par Rodrigue Landry Institut canadien de recherche sur les minorités linguistiques pour la Commission nationale

Plus en détail

Enseignement au cycle primaire (première partie)

Enseignement au cycle primaire (première partie) Ligne directrice du cours menant à une qualification additionnelle Enseignement au cycle primaire (première partie) Annexe D Règlement 184/97 Qualifications requises pour enseigner Normes d exercice de

Plus en détail

«LES FRANÇAIS & LA PROTECTION DES DONNÉES PERSONNELLES» Etude de l Institut CSA pour Orange. Février 2014

«LES FRANÇAIS & LA PROTECTION DES DONNÉES PERSONNELLES» Etude de l Institut CSA pour Orange. Février 2014 «LES FRANÇAIS & LA PROTECTION DES DONNÉES PERSONNELLES» Etude de l Institut CSA pour Orange Février 2014 La fiche technique du sondage Echantillon de 1002 individus âgés de 18 ans et plus représentatif

Plus en détail

La situation financière des Canadiens

La situation financière des Canadiens La situation financière des Canadiens 1 Approche client Microsoft Advertising Hiver 2015 LA SITUATION FINANCIÈRE DES CANADIENS 2 Des décisions financières difficiles et importantes doivent être prises

Plus en détail

Ligne directrice du cours de perfectionnement pour les directrices et directeurs d école

Ligne directrice du cours de perfectionnement pour les directrices et directeurs d école Ligne directrice du cours de perfectionnement pour les directrices et directeurs d école Règlement 184/97 Qualifications requises pour enseigner Janvier 2005 This document is available in English under

Plus en détail

RÈGLEMENTS, POLITIQUES ET PROCÉDURES

RÈGLEMENTS, POLITIQUES ET PROCÉDURES CÉGEP DE SEPT-ÎLES POLITIQUE INSTITUTIONNELLE DE VALORISATION DE LA LANGUE FRANÇAISE Service émetteur : Direction des études Instance décisionnelle : Conseil d administration Date d approbation : Le 20

Plus en détail

Date de diffusion publique : lundi 15 décembre 2008, 6h00 heure normale de l Est

Date de diffusion publique : lundi 15 décembre 2008, 6h00 heure normale de l Est Suite à la récente crise constitutionnelle, un nouveau sondage démontre que les Canadiens manquent de connaissances élémentaires sur le système parlementaire canadien La moitié des Canadiens (51%) croient

Plus en détail

S ONDAGE SUR LA SCOLARIS ATION E N MILIE U ORDINAIRE DES ENFANTS E N S ITUATION DE HANDICAP EN ELEMENTAIRE ET AU COLLEGE

S ONDAGE SUR LA SCOLARIS ATION E N MILIE U ORDINAIRE DES ENFANTS E N S ITUATION DE HANDICAP EN ELEMENTAIRE ET AU COLLEGE S ONDAGE SUR LA SCOLARIS ATION E N MILIE U ORDINAIRE DES ENFANTS E N S ITUATION DE HANDICAP EN ELEMENTAIRE ET AU COLLEGE - Sondage de l'institut CSA - - Note des principaux enseignements - N 1001198 Février

Plus en détail

Homosexualité et milieu de travail

Homosexualité et milieu de travail Sondage d opinion auprès des Canadiens GAI ÉCOUTE ÉTUDE OMNIBUS PAN CANADIENNE Homosexualité et milieu de travail Mai 2006 Dossier : 12717-008 507, place d Armes, bureau 700, Montréal, Québec H2Y 2W8 Téléphone

Plus en détail

Faculté de Psychologie et des Sciences de l Education

Faculté de Psychologie et des Sciences de l Education Faculté de Psychologie et des Sciences de l Education Recherche-accompagnement de projet d innovation pédagogique et organisationnelle au sein du 2 ème degré professionnel de l enseignement secondaire

Plus en détail

Enquête publique sur les changements climatiques -------- Compléments aux graphiques

Enquête publique sur les changements climatiques -------- Compléments aux graphiques Enquête publique sur les changements climatiques -------- Compléments aux graphiques Les résultats de l enquête sont analysés d après le nombre de variables explicatives pouvant influencer le comportement,

Plus en détail

POLITIQUE INTERCULTURELLE

POLITIQUE INTERCULTURELLE POLITIQUE INTERCULTURELLE Adoptée à la 269 e réunion du conseil d administration du 21 septembre 2009 Politique interculturelle Préambule Le Collège de Maisonneuve évolue dans un contexte interculturel

Plus en détail

Baromètre de l innovation Janvier 2015

Baromètre de l innovation Janvier 2015 Baromètre de l innovation Janvier 2015 Les pratiques culturelles des français et leurs usage s numériques Un baromètre BVA Syntec numérique Sondage réalisé par pour le Méthodologie Recueil Enquête réalisée

Plus en détail

NOTORIETE DE L ECONOMIE SOCIALE SOLIDAIRE ET ATTENTES DE LA JEUNESSE

NOTORIETE DE L ECONOMIE SOCIALE SOLIDAIRE ET ATTENTES DE LA JEUNESSE NOTORIETE DE L ECONOMIE SOCIALE SOLIDAIRE ET ATTENTES DE LA JEUNESSE - Note de synthèse de l'institut CSA - N 1100760 Juin 2011 2, rue de Choiseul CS 70215 75086 Paris cedex 02 Tél. (33) 01 44 94 59 11

Plus en détail

Intérêt des membres de la GMMQ, l APASQ, l ARRQ et la SPACQ à adhérer aux projets de régime de retraite et d assurance collective

Intérêt des membres de la GMMQ, l APASQ, l ARRQ et la SPACQ à adhérer aux projets de régime de retraite et d assurance collective Intérêt des membres de la GMMQ, l, l et la à adhérer aux projets de régime de retraite et d assurance collective Dossier 77122-013 Février 2007 580, Grande-Allée Est, bureau 580, Québec, Québec G1R 2K2

Plus en détail

La loi du 1% au Québec et son impact sur la formation 1

La loi du 1% au Québec et son impact sur la formation 1 La loi du 1% au Québec et son impact sur la formation 1 Daniel Parent, McGill ASDEQ, 13 mai 2010 1 Mes remerciements à Thomas Lemieux pour m avoir fourni quelques un des graphiques apparaissant dans cette

Plus en détail

Sociologie des joueurs en ligne

Sociologie des joueurs en ligne Mars 2013 Sociologie des joueurs en ligne Enquête ARJEL 2012 Autorité de régulation des jeux en ligne 2 Propos introductifs à l enquête sur la sociologie des joueurs Au-delà de la publication trimestrielle

Plus en détail

CECOP. Centre d études et de connaissances sur l opinion publique LES FRANCAIS ET LEUR RETRAITE. Une enquête CECOP/CSA pour Le Cercle des épargnants

CECOP. Centre d études et de connaissances sur l opinion publique LES FRANCAIS ET LEUR RETRAITE. Une enquête CECOP/CSA pour Le Cercle des épargnants Centre d études et de connaissances sur l opinion publique LES FRANCAIS ET LEUR RETRAITE Une enquête /CSA pour Le Cercle des épargnants Note d analyse Février 2009 S.A. au capital de 38.112,25 euros Siège

Plus en détail

Une nouvelle enquête montre un lien entre l utilisation du Cloud Computing et une agilité accrue de l entreprise ainsi qu un avantage concurentiel.

Une nouvelle enquête montre un lien entre l utilisation du Cloud Computing et une agilité accrue de l entreprise ainsi qu un avantage concurentiel. un rapport des services d analyse de harvard business review L agilité de l entreprise dans le Cloud Une nouvelle enquête montre un lien entre l utilisation du Cloud Computing et une agilité accrue de

Plus en détail

Etude relative aux rapports des présidents sur les procédures de contrôle interne et de gestion des risques pour l exercice 2011

Etude relative aux rapports des présidents sur les procédures de contrôle interne et de gestion des risques pour l exercice 2011 Etude relative aux rapports des présidents sur les procédures de contrôle interne et de gestion des risques pour l exercice 2011 SOMMAIRE Synthèse et Conclusion... 1 Introduction... 4 1. La description

Plus en détail

*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*

*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-* Note détaillée Baromètre européen du rapport aux paiements Des pratiques uniformisées en Europe? Sondage Harris Interactive pour Crédit Agricole Cards & Payments Enquête réalisée en ligne du 19 au 29 septembre

Plus en détail

I. LE CAS CHOISI PROBLEMATIQUE

I. LE CAS CHOISI PROBLEMATIQUE I. LE CAS CHOISI Gloria est une élève en EB4. C est une fille brune, mince avec un visage triste. Elle est timide, peureuse et peu autonome mais elle est en même temps, sensible, serviable et attentive

Plus en détail