ESTIMATION QUANTITATIVE ET QUALITATIVE DES NOUVEAUX EMPLOIS SUR LE TERRITOIRE DU GRAND ROISSY

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1 EPA PLAINE DE FRANCE ECODEV CONSEIL ESTIMATION QUANTITATIVE ET QUALITATIVE DES NOUVEAUX EMPLOIS SUR LE TERRITOIRE DU GRAND ROISSY Phase 2 : Les filières et métiers stratégiques Jean-Louis HUSSON Stéphane CHASSIGNEUX Jean-François THOUVIGNON 12 Juillet 2012 ECODEV CONSEIL SARL- 232, rue de Noisy-le-Sec BAGNOLET * Tél * Fax * E mail : ecodev@aol.com

2 SOMMAIRE INTRODUCTION : LES OBJECTIFS DE LA 2nde PHASE 3 Pages 1/ NOTE METHODOLOGIQUE 5 2/ ELEMENTS DE CADRAGE SUR LES FAMILLES PROFESSIONNELLES 8 3/ LES FILIERES STRATEGIQUES 18 LES FICHES DE PRESENTATION DES FILIERES STRATEGIQUES 19 Fiche 1 : La filière transport logistique 19 Fiche 2 : La filière des métiers de l aérien et des services aéroportuaires 33 Fiche 3 : La filière aéronautique (construction et maintenance) 49 Fiche 4 : La filière commerce détail et grande distribution 61 Fiche 5 : La filière commerce de gros ou commerce interentreprises 70 Fiche 6 : La filière hôtellerie restauration loisirs 80 Fiche 7 : Les métiers du tertiaire supérieur 93 4/ LES ENSEIGNEMENTS DU BENCHMARKING 106 5/ ELEMENTS POUR UNE SYNTHESE 119 6/ SIMULATION DES EMPLOIS DIRECTS LIES AUX 25 PROJETS : FILIERES D ACTIVITES, NIVEAUX DE QUALIFICATION 123 LES PRINCIPAUX ENJEUX 130 Liste des contacts 131 2

3 INTRODUCTION : LES OBJECTIFS DE LA SECONDE PHASE La première phase de la mission sur l estimation quantitative et qualitative des nouveaux emplois du Grand Roissy a permis d apprécier le potentiel de création d emplois de chacun des 25 projets structurants retenus dans le panel d étude et de mieux cerner leurs vocations, leurs programmations et échéances de réalisation. Ce second volet a pour objectif essentiel de passer de l échelle des projets à celle des filières et des métiers susceptibles d être sollicités. Il comporte deux dimensions : Une analyse prospective des filières économiques et des impacts sur les qualifications et les métiers. Une focalisation sur une sélection des métiers les plus significatifs ou sensibles. Ont été retenues en raison de leur représentation forte à l échelle du Grand Roissy et parce qu elles correspondent aussi aux orientations des 25 grands projets étudiés en première phase : la logistique et transports terrestres marchandises, les transports aériens et services aéroportuaires, la construction et la maintenance aéronautiques, l hôtellerie restauration, le commerce de détail et la grande distribution, le commerce de gros, les activités du tertiaire supérieur. Chaque présentation de filière comporte une série de fiches sur les métiers (une trentaine au total). Cette analyse des filières et familles professionnelles repose sur une série de contacts avec les fédérations professionnelles concernées, qui ont apporté un éclairage précieux, à travers leurs observatoires des métiers, ainsi que sur un panel d environ 30 entreprises du territoire du Grand Roissy et relevant de ces différentes filières. ECODEV CONSEIL a en outre consulté de nombreux documents de référence sur les métiers de ces filières (tant au niveau national que régional, cf.annexes). A titre de cadrage des emplois existants et des familles professionnelles, plusieurs sources statistiques ont été mobilisées : UNISTATIS (pour l emploi salarié par branche d activité), une exploitation complémentaire du Recensement de la Population de 2008 (INSEE) pour présenter la structure des emplois par famille professionnelle, et différentes enquêtes (Besoins de Main d Œuvre / Pôle emploi, étude prospective sur les métiers de la DARES, portraits de branches professionnelles du CEREQ, portraits de métiers de l OREF Ile de France). Enfin, la mission intègre deux références à des métropoles européennes disposant d au moins une plateforme aéroportuaire ayant une vocation de hub : l exemple de Londres et de Heathrow, d une part, celui d Amsterdam et de Schiphol, d autre part. 3

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5 1/ NOTE METHODOLOGIQUE 1/ Rappelons les précautions méthodologiques générales inhérentes à ce type de réflexion prospective sur l emploi. 1.1 Chacun sait bien aujourd hui que la traduction de programmes immobiliers et commerciaux ou de grands équipements en effectifs probables d emplois effectuée en phase 1 constitue un exercice délicat et empreint d une marge d erreur assez forte. Ces incertitudes se trouvent aggravées par les grandes évolutions économiques françaises et européennes, par l évolution générale des modes d organisation des entreprises ainsi que la poursuite des gains de productivité (y compris dans les services), au rythme de 1.7% par an. Depuis le début de l année 2012, démarrage de l intervention, la conjoncture s est alourdie et les prévisions de croissance ont été revues à la baisse. Cela vaut aussi pour le transport aérien. Sans préjuger entièrement du long terme, la persistance de ces difficultés invite à redoubler de prudence dans les prévisions. 1.2 L emploi généré sur un territoire aussi large exprime un solde entre des mouvements contraires, de créations pures mais aussi de suppressions (par transferts, concurrence avec des activités ou sites similaires, existence d activités en déclin). Les données d emplois avancées pour les 25 projets ne font qu indiquer une potentialité liée à ces projets. Elles n intègrent pas les pertes qui pourront être enregistrées dans l environnemental territorial de ces projets ni les reconversions de sites dont certaines sont pressenties aujourd hui. Ces réserves étant renouvelées, nous avons présenté en première phase une analyse précise des projets sélectionnés (en fonction des enveloppes programmatiques et composantes connues), de manière à bien mettre en évidence les fonctions économiques correspondantes, à repérer les acteurs économiques porteurs, et à bien comprendre les métiers concernés et leurs caractéristiques (qualifications, niveaux de formation, aptitudes particulières, conditions de travail ). L analyse de chaque projet devra être mise à jour régulièrement, la programmation pouvant évoluer au cours des années. Il a pu être fait référence à des unités comparables (centres commerciaux, complexes immobiliers de bureaux, pôles de loisirs et d activités culturelles) de toute dernière génération, en Ile de France et en d autres régions d Europe. 2/ Les emplois directs, indirects et induits Rappelons que ces analyses ne portent que sur les emplois directs (rappel des définitions) générés par chacun des projets. L emploi direct correspond à la somme des emplois dont les entreprises utilisatrices ont besoin pour faire fonctionner dans les meilleures conditions de rentabilité économique le site qu elles utilisent ; en second lieu, il correspond aux effectifs salariés dont l entreprise est l employeur direct. Notons que ces salariés peuvent ne pas être présents en permanence sur le site (cas des personnels navigants, cas des employés des entreprises de nettoyage, de sécurité, d organisation de salons, des entreprises des bâtiments également) ; ces salariés sont comptabilisés au siège qui peut être relativement éloigné, mais ils interviennent en divers lieux selon le planning. Ces analyses ne portent pas sur les emplois indirects ou induits, ni sur les emplois en phase chantier. L étude sur des projets et les nouveaux emplois affectés. Elle n a pas vocation à couvrir exhaustivement la prospective d emplois à l échelle du Grand Roissy. 5

6 L emploi indirect correspond aux effectifs des fournisseurs et prestataires extérieurs à l entreprise et auxquels elle fait appel pour la bonne marche de son activité (externalisation croissante de fonctions qui ne constituent pas le cœur de son métier). Géographiquement, ils se trouvent dispersés à l échelle régionale et davantage. Les emplois induits : Ils découlent de l augmentation de l activité économique générée par les salaires distribués au titre des emplois directs (les entreprises) et indirects (leurs fournisseurs). Ces salaires sont en grande partie dépensés (voir la structure de consommation des ménages par CSP et les grands postes de dépenses). Ces emplois ne sont pas localisables avec précision (et pour une large part se situent hors du périmètre analysé). 3/ Observation sur les ratios utilisés pour l emploi aéroportuaire : ADP utilise le nombre total d emplois de toutes les activités implantées dans le périmètre qu il gère (l ensemble de la plateforme) et les rapporte au nombre de passagers transportés (exprimés en millions). Ainsi, il est admis actuellement qu un million de passagers supplémentaires entraine la création de emplois directs (voir la fiche n 4 Rapport 1). Il ne s agit pas d une constante, mais d un rapport qui évolue dans le temps (et tend à diminuer sur la longue période). Les effectifs d emplois résultant de ce ratio ADP incluent les emplois hôteliers, de bureaux et commerciaux découlant des programmes étudiés. Il ne faut donc pas les additionner, car il y aurait double compte. Les prévisions de croissance de trafic aérien : on se reporte aux indications du Contrat de Régulation Economique d ADP. Des prévisions susceptibles d être revues à la baisse si la crise économique mondiale se prolonge alors que nous nous trouvons dans un secteur très concurrentiel où les mutations sont importantes. Ces éléments doivent nous inciter la plus grande prudence quant à des prévisions de croissance de trafic aérien qui seraient trop optimistes. LES ENVELOPPES GLOBALES DE CREATION D EMPLOIS DIRECTS LIES AUX 25 PROJETS Le total des créations a été estimé, en additionnant le potentiel de chaque projet, à une fourchette de 120 à emplois. Selon l avancement prévu des projets ces emplois peuvent être répartis par grandes périodes : Période : environ Période : environ Au-delà : environ 28 à

7 Il s agit bien entendu d estimations fondées sur l hypothèse de réalisation des projets tels qu ils ont été analysés dans la Phase 1 au premier trimestre La marge d incertitude reste importante. Rappelons que ces données correspondent à des créations de postes et non à un solde entre créations et suppressions d emplois. 7

8 3/ ELEMENTS DE CADRAGE SUR LES FAMILLES PROFESSIONNELLES Des activités collectives des entreprises aux activités individuelles des salariés L analyse des familles professionnelles et des métiers du territoire du Grand Roissy implique de s'affranchir d'une vision qui prend en compte «l'emploi» à travers les «activités collectives» des entreprises du territoire du Grand Roissy, pour examiner le volet «Travail», avec les «activités individuelles», les qualifications, les professions, les métiers effectués par les actifs qui occupent ces emplois. C est l examen des relations entre ces deux approches qui permettra ensuite de préparer les stratégies d adéquation, destinées à faire mieux correspondre les besoins des entreprises et compétences individuelles des actifs. 1/ Passer des branches d activités aux familles professionnelles Des familles professionnelles structurées en 4 grandes catégories : Dans tout établissement, qu il soit industriel ou tertiaire, cohabitent des emplois de services et des emplois ouvriers et plus techniques. Une analyse de l'insee basée sur les exploitations complémentaires du recensement de la population de 2008 s est focalisée sur l'activité individuelle des actifs, regroupée en 14 grandes fonctions par familles de professions 1. Adopter un tel point de vue fait apparaître une structure de l'emploi assez différente de la répartition par branches d activité, s'affranchissant du code d activité collective de l entreprise 2. Autre avantage : cette analyse prend en compte l'ensemble des emplois locaux, quel que soit le statut de la main d'œuvre : outre l emploi privé, elle inclut l emploi public généralement très mal couvert et l emploi non salarié de proportion très faible sur le territoire. La classification est transversale et peut associer plusieurs niveaux de qualification : un ingénieur et un ouvrier occupant une même fonction (de conception, production, maintenance ). L analyse issue de l exploitation de ces données s est focalisée sur le Grand Roissy couvrant les communes situées dans l aire d influence de l aéroport Roissy CDG. Toutefois, au sein de ce périmètre, deux sous-ensembles ont été distingués en fonction du degré de spécialisation des emplois : 1 / Le «Cœur de pôle de Roissy» 3, composé des 8 communes de Roissy ( postes), Gonesse (14 200), Villepinte (14 000), Tremblay en France (12400), Mitry-Mory (9 459), Le Mesnil-Amelot (2836), Le Bourget (7900), Mitry-Mory (9500) et Le Mesnil-Amelot (2900). Soit un total de emplois, à comparer aux actifs résidents : il en résulte un taux d emploi de 2,37 emplois pour un actif. 1 Cette analyse de l INSEE compte en réalité 15 fonctions, la dernière étant l agriculture (qui ne compte qu un nombre limité d emplois). 2 Par exemple un agent de maintenance occupera sensiblement la même fonction «entretien/réparation», qu'il travaille dans une unité industrielle, dans une activité de services aux entreprises, ou dans une collectivité. 3 Communes où sont situées les activités économiques les plus en lien avec l aéroport. 8

9 2 / «L aire directe du pôle» composée de 15 autres communes qui jouxtent le cœur de Roissy - Il s agit dans le Val d Oise, de Goussainville (8 000 emplois et actifs) la collectivité qui possède le plus grand nombre de résidants travaillant sur l aéroport, du Thillay (1 800 emplois ; actifs) et des communes du Val de France (Sarcelles, Garges-lès-Gonesse, Arnouville, Villiers le Bel, soit actifs et emplois). En Seine Saint-Denis, le périmètre prend en compte du Nord au Sud : Sevran (8 000 emplois et près de actifs), Aulnay-sous-Bois ( habitants, actifs, emplois), Le Blanc Mesnil ( actifs pour emplois), ainsi que trois communes regroupées autour du Bourget : Bonneuil dans le Val d Oise dont une partie du territoire est occupée par l aéroport d affaires, les villes de Drancy ( actifs) et de Dugny (5 300). Enfin au Nord-est, en Seine et Marne, ont été intégrés Saint-Mard (2000 actifs), Compans (370) et Mauregard (130). Le territoire sera enfin considéré dans son ensemble avec les 22 communes qui le composent, sous le vocable de «Grand Roissy», bassin de habitants, emplois (et actifs résidents). Notons que les 25 projets analysés concernent une ou plusieurs de ces 22 communes. Ces 14 familles professionnelles se répartissent en 4 grandes catégories : - Les professions de fabrication. - L économie résidentielle. - Les fonctions transversales (dont les familles professionnelles des transports logistique). - Les fonctions métropolitaines. 9

10 Source : INSEE LES FAMILLES PROFESSIONNELLES DU GRAND ROISSY, 2008 («aire directe», 15 communes) 10

11 1.3 LES FAMILLES PROFESSIONNELLES DU GRAND ROISSY, 2008 (périmètre d ensemble : 22 communes) A/ LE CŒUR DE POLE Avant de commenter d expliciter la répartition territoriale des «familles professionnelles», il convient de rappeler la forte influence de l aéroport sur la structure des emplois du «cœur de pôle» (environ emplois localisés sur le territoire communal de Roissy en France et rattachés au transport logistique au sens large du terme). Un premier groupe est constitué par les professions de fabrication (dans la production industrielle ou artisanale) et du Bâtiment/travaux publics. Ces actifs produisent directement des biens matériels ou de l'énergie, ou mettent en œuvre des processus techniques. Il s agit des véritables emplois «ouvriers» du territoire. Avec emplois dans la Fabrication (8600) et dans le BTP (4900), ils totalisent 8,9% du total des postes, proportion moins élevée que la moyenne régionale (10,9% et surtout départementale (13,4% pour la Seine-Saint-Denis et 15,2% pour le Val d Oise). On observe que ces métiers de production sont un peu plus nombreux que les emplois classés dans les industries (au sens large, y compris le Bâtiment) au recensement de On sait que les métiers ouvriers aujourd hui sont plus souvent présents dans des activités tertiaires. Il faut donc être attentif au «tertiaire industriel», les services techniques aux industries qui viennent en appui à celles-ci et contribuent à constituer un «tissu» qui permet de les enraciner. 11

12 Un deuxième ensemble est constitué par l'économie résidentielle, liée au poids des populations locales et aux besoins de services qu'elles induisent. Avec postes et 23,9% du total, les emplois résidentiels du Grand Roissy sont en proportion très inférieure à la moyenne régionale (37,8%), et des deux départements (39,4% pour le 93 et 38 % pour le 95). Ceci reflète le caractère peu «urbain» des communes du cœur du pôle dont la fonction est bien plus modeste que la fonction économique. On distingue dans cet ensemble plusieurs familles professionnelles : La distribution concerne les professionnels de la vente aux particuliers (petits commerçants, vendeurs, employés du commerce, caissiers...). Elle représente près de 6000 emplois, soit 3,9%, niveau modeste par rapport à la moyenne francilienne (6,8%) et départementale (6,6% et 7,1%). Les services de proximité, dont les effectifs sont en progression : ils rassemblent des métiers assurant des prestations de la vie courante (cuisiniers, serveurs, aides à domicile, coiffeurs...) Ils occupent près de personnes (8,5%), proportion inférieure à la moyenne régionale (9,6%) et nationale (10%) ; proche du taux de la Seine-St-Denis (8,6%) mais plus modeste que celui du Val d Oise (9,7%). Avec des emplois très concentrés à Roissy (47%), cette proportion confirme que les services se situent principalement dans les activités d hôtellerie-restauration, les boutiques et services destinés aux usagers de l aéroport et des activités liées. Les professions sanitaires et sociales représentent 5300 postes, soit 3,5% des emplois sur le pôle. La part de la ville de Gonesse est ici prépondérante (36%), liée à la présence de son hôpital. L'éducation et la formation : avec 3600 postes sur le pôle soit 2,3%, cette famille professionnelle est peu représentée, à comparer au taux régional (5%) et départementaux (6,4 % pour le 93 ; 5,9% pour le 95). L'administration publique : près de 8700 emplois, dont la moitié est liée aux emplois publics de l aéroport. Soit 6 % du total à comparer à la moyenne de la Seine-St-Denis (10,1%), mais aussi à celle du Val d Oise (7,9%). Troisième groupe : des fonctions transversales qui concernent des activités mixtes, en relation directe aussi bien avec les entreprises que les ménages. La famille des professions entretien-réparation est bien représentée ( emplois, soit 7,7% contre 5,7% en moyenne régionale). Elle regroupe les métiers du nettoyage, de la maintenance et les activités liées à l'environnement. Avec 56% des postes localisés à Roissy, on mesure l importance du personnel affecté à l entretien des avions, mais aussi des agents chargés de la propreté ou de la gestion des déchets. Certains postes sont d un niveau de qualification élevé (techniciens de maintenance), d autres beaucoup moins (employés de nettoyage) et pourraient offrir des opportunités aux habitants sortis du système scolaire sans aucun diplôme. Notons cependant qu il s agit le plus souvent de prestataires de services effectuant des accords de sous-traitance dans un contexte extrêmement concurrentiel. Ils constituent donc pour l essentiel des contrats précaires, sous forme de CDD ou d emplois intérimaires. 12

13 Avec des effectifs atteignant plus de personnes, dont 78 % localisés à Roissy, la rubrique «Transport-logistique» vient largement en tête des familles professionnelles implantées sur le cœur de pôle, affirmant sa spécificité dans le Nord de l Ile de France (35 % des emplois du site) dépassant ainsi largement les scores régional (8,10 %) et départementaux (9,5% pour le 93 ; 17,14% pour le Val d Oise). Ces chiffres traduisent, quoi qu il en soit, l importance confirmée des métiers de la branche, comme la grande spécialisation des emplois du pôle. Avec la catégorie des professions de la gestion, ces deux familles regroupent près de la moitié (47%) des postes présents sur le cœur du pôle de Roissy. Au total, la fonction Transports-Logistique reste largement prépondérante sur le territoire. Sur le site, sont regroupés 11% des emplois de la région Ile de France dans cette filière professionnelle. Leur nombre est à rapprocher des emplois privés répertoriés par les ASSEDIC dans les entreprises de la branche Transport-Logistique du territoire considéré. Enfin, dernier groupe: les «fonctions métropolitaines» propres aux grandes villes, d'une taille supérieure à habitants. Elles expriment la spécificité du Grand Paris, qui favorise la concentration de certaines catégories de professions, grâce à la taille de ses pôles et bassins d'emplois, le niveau de qualification de ses actifs, la densité de ses réseaux de transport, l'attraction d'activités supérieures et de services rares. Cinq fonctions cumulent 37% des effectifs de l'aire urbaine de Paris. Il s agit, tout d'abord, de la famille des professions de gestion, liées à la présence de sièges sociaux ou d'administrations d'entreprises, qui regroupent des postes hautement qualifiés (cadres administratifs et financiers, métiers de la banque et de l'assurance), mais aussi des emplois d'exécution (employés administratifs) et des professions intermédiaires à forte dominante féminine (secrétaires et assistantes). Avec un total de postes dont 54 % à Roissy, elle vient au second rang des familles professionnelles du territoire (12 % des emplois), proche du taux national (13%). Malgré la présence d un certain nombre de centres d affaires sur le pôle de Roissy, cette proportion reste modeste par rapport à la moyenne régionale (18,5%) et surtout au chiffre record des Hauts de Seine (25%). Une exception en ce qui concerne la commune de Villepinte, (2700 postes, soit 19% du total de ses emplois), liée aux activités au parc d activités Paris Nord 2 (voir les entreprises comme IFS, Guerbet, LG Electronics ). Vient ensuite le commerce interentreprises avec 9000 postes (5,9% des emplois, à comparer aux 4% et 5% de moyenne nationale et régionale), dont les 2/3 imputés à Roissy. Ces professions sont très présentes dans le commerce de gros, mais également dans l'industrie (achat et vente). La conception-recherche regroupe des métiers comportant une importante dimension d'innovation en amont de la production. Avec un total de 2600 emplois et une proportion de 1,67 % des postes, le pôle de Roissy enregistre un taux particulièrement bas en Ile de France (moyenne de 4,9 %), mais aussi comparé à ses départements d implantation Seine-St-Denis (3,6 %) et même le Val d Oise (2,4%). Les «prestations intellectuelles» comportent les professions de conseil et d'expertise (ingénieurs-conseils, avocats, experts...) qui nécessitent la mise en œuvre de connaissances spécifiques, essentiellement externalisées. Avec 3,6% des emplois, c est la moyenne 13

14 nationale (3%), proche du taux du 93 (3,8%) et 95 (3,2%), mais moins significatif qu en Ile de France (5%). Pour ces deux rubriques, qui représentent la fonction «matière grise» du site, notons un total de 8085 postes de travail intellectuel. Ce cœur de pôle n a pas encore réussi à accueillir en nombre des activités du tertiaire supérieur (ou métropolitain). Les professions de culture et loisirs rassemblent les métiers des arts et spectacles, des médias ou du sport. Elles ne représentent que 2% de l'emploi au niveau national, 1,7% du Val d Oise et 1% pour le territoire d étude. L'ensemble de l'ile de France (3,8%) et le département du 93 (3,1%) apparaissent mieux dotés. Des projets de renforcement d'équipements sportifs peuvent contribuer à développer ce type de professions encore faiblement représentées à ce jour. B/ LES PROFESSIONS DE L AIRE DIRECTE DE ROISSY Les 15 communes du territoire totalisent emplois, score faible en comparaison de la population active ( actifs résidents, soit un taux d emploi de 0,54). En matière de répartition des familles, nous observons un éventail de la structure des emplois beaucoup plus large que le Cœur de pôle. Bien que les deux familles les plus représentées restent Transports-Logistique et Gestion, celles-ci sont loin d occuper la place prépondérante observée sur le pôle : 23% en cumulé contre 47% à Roissy. Un point commun entre les deux territoires : le faible développement des professions métropolitaines centrées sur la matière grise (respectivement pour l aire directe et le Cœur de pôle : 5,3% et 4,2%) et la culture (1,1% et 1,5%). 15% de professions de fabrication et du Bâtiment/travaux publics. Les actifs du territoire travaillant dans les métiers de production représentent près de personnes, soit un chiffre nettement supérieur à celui observé sur le Cœur de pôle (4900) et en proportion plus élevée (15% pour l aire directe contre 9%), ce qui traduit un caractère plus «industriel» de la structure des emplois. A noter une proportion à peu près égale des métiers du BTP et des autres professions. Sur ce total, on observe près de 4000 emplois de fabrication sur la ville d Aulnay-sous-Bois, dont l avenir semble menacé (PSA). Et 41% des métiers du bâtiment concentrés à Aulnay (2000 actifs) et Drancy (1300). Une forte proportion d économie résidentielle Les professions de ce domaine regroupent actifs, soit 44% du total (contre 24% pour le Cœur de pôle), importance expliquée par la taille des communes, dont certaines dépassent habitants (Sevran comme Blanc-Mesnil, ; Sarcelles, ; Drancy, ; et surtout Aulnay-sous-Bois, 82000). A noter des poids à peu près égaux entre postes dans les services de proximité, dans l administration publique, 9500 dans le sanitaire et social, 9300 dans l éducation-formation et 8800 dans la distribution. Ce sont très logiquement les 3 plus grosses villes (Aulnay, Sarcelles et Drancy) qui concentrent 53% du total de ces postes. La proportion des professions résidentielles est nettement supérieure à la moyenne régionale (38%), mais ceci traduit davantage la faiblesse des autres catégories d emplois qu un développement significatif des activités présentielles. En effet, le caractère «dortoir» de bon nombre de communes du territoire s exprime par un taux de 1 emploi résidentiel pour 9 habitants (avec un record de 1 14

15 pour 10 à Drancy, qui n accueille au total que emplois sur son territoire pour actifs), à comparer au taux de 1 emploi pour 6 habitants en moyenne pour l aire urbaine de Paris. Un tel écart représente un déficit théorique de emplois sur l ensemble de l aire directe. Les fonctions transversales d Entretien-réparation et de Transports Logistique Ces deux rubriques représentent 20% du total des emplois. Avec emplois, l ensemble des professions «transport-logistique» reste en tête des 15 familles, mais en proportion beaucoup plus modeste que sur le Cœur de pôle : 12% ici contre 35% ; postes contre C est la ville d Aulnay avec Garonor, qui occupe le plus d actifs : Les professions d entretien-réparation sont peu répandues (8,2% du total, à l exception d Aulnay avec 2700 emplois, sans doute liés à l activité industrielle de la ville). Les professions métropolitaines sont centrées sur la Gestion Les professions de Gestion (11,3%) sont bien représentées sur le territoire, avec plusieurs polarisations sur Aulnay (3600 postes), Blanc-Mesnil (1600), Sarcelles (2200) et Drancy (1300). Ce poste reste toutefois modeste par rapport à la moyenne régionale (18,5%). Les autres familles métropolitaines sont très faiblement représentées, qu il s agisse des métiers de «matière grise» : 2500 actifs dans les prestations intellectuelles et 2200 dans la Conceptionrecherche, soit au total 4,23%, moitié moins que la moyenne régionale (9,9%); ou encore de la rubrique Culture-loisirs (1700 emplois, 1,5% du total, pour 3,80% pour l aire urbaine de Paris). C/ LES FONCTIONS SUPERIEURES DU GRAND ROISSY Cette étude INSEE a établi également que les «fonctions métropolitaines rares» sont exercées principalement par des cadres, spécialisés dans les 5 fonctions dites «métropolitaines» décrites plus haut. Dans le graphique suivant, figurent les effectifs de cadres supérieurs dans le «cœur de pôle», le total ( postes, soit 7,6% des emplois) peut être comparé à l aire urbaine de Paris (18,3%) et aux deux moyennes départementales (12,9% pour la Seine Saint-Denis et 9% pour le Val d Oise). Le cœur du pôle : encore peu développé en termes de fonctions supérieures Sa proportion de cadres reste faible, et encore plus modeste en ce qui concerne les professions supérieures dites «métropolitaines» : il concentre 1,26% des cadres des fonctions supérieures, pour 2,8% des emplois de l aire urbaine de Paris. Un constat qui confirme ce qu on savait déjà : le pôle de Roissy n est pas un pôle d emplois hautement qualifiés. Il possède une structure de l emploi à la fois très spécialisée mais en même temps de qualification «modeste» ou «intermédiaire». On observe le regroupement de ces emplois du cœur de pôle sur la commune de Roissy (58% des métiers dits «supérieurs» de cadres). On comptabilise par ailleurs 850 emplois supérieurs à Gonesse (moins de 6% des postes). Quant à Villepinte, 42% des postes supérieurs sont positionnés dans les professions de gestion. Avec 16% d emplois «haut de gamme» (2300 postes) sur un total de 14000, cette ville contraste avec les autres communes (impact de Paris Nord 2). Près de la moitié des emplois supérieurs se regroupent dans la famille professionnelle «Gestion» (5900 emplois) dont l essentiel est à Roissy (3500 postes) et plus accessoirement à Villepinte (945 15

16 emplois). Sur l aéroport, 23% des métiers supérieurs concernent les professions de matière grise : conception-recherche (1800 postes) et prestations intellectuelles (1240), mais cet ensemble ne représente que 2% du total des emplois de l aéroport. En terme de rattachement à un secteur d activité économique, près de la moitié des emplois supérieurs cadres se rattachent aux transports (avec une nette dominante des transports aériens, en raison de la présence des compagnies aériennes et services aéroportuaires), environ 8 à 10 % dans le commerce interentreprises et 14% dans des activités de conseil et d assistance ; les 30% se répartissent entre différents secteurs (hôtellerie-restauration, bâtiment, diverses activités industrielles). Les 2/3 disposent d un niveau de formation égal ou supérieur à BAC +2. Les emplois de cadres des fonctions supérieures (ensemble des communes du cœur du pôle) Source : INSEE 2008 D/ LES PROFESSIONS DE L ENSEMBLE DES DEUX PERIMETRES Deux conclusions au niveau du cœur du pôle : 1/ La structure de l emploi du pôle de Roissy parait a priori plus favorable pour les populations locales du bassin dont une proportion élevée de personnes ne dispose que d un niveau faible de qualification. Malheureusement, l impact local des entreprises est amoindri en raison du caractère 16

17 fortement spécialisé de ces activités et, de ce fait, le recrutement de la main-d œuvre s effectue sur une zone très large. 2/ Ces caractéristiques générales de l aéroport de Roissy apparaissent modestes par rapport à sa taille et sa fonction de «porte sur le monde» de la capitale. Il se comporte davantage comme un pôle spécialisé, avec une concentration de professions dans les familles «Transports-Logistique» et «Gestion», tournées vers des métiers plutôt techniques et opérationnels. Trois conclusions au niveau de l aire directe : 1/ La forte proportion d emplois liés à l économie résidentielle, en raison du poids de population : services de proximité, santé et action sociale et administration publique, éducation-formation. 2/ Le poids relativement modeste de la fonction production, illustrant le recul persistant des activités de fabrication et assimilées. 3/ Conception recherche et prestations intellectuelles : les 15 communes de l aire directe obtiennent des totaux comparables aux 7 communes du cœur du pôle. Pour l ensemble du territoire : Les 22 communes restent très marquées dans leur structure d emplois par la prédominance particulièrement nette des professions des transports (toutes modalités confondues) et de la logistique. Plus en retrait, la fonction «gestion» constitue le lien, le dénominateur commun de toutes ces activités. Cette transversalité apparente ne saurait occulter une très grande diversité de niveaux de qualifications et de conditions d exercice de ces métiers. Reste à examiner comment la structure des professions actuelles va évoluer à moyen terme et dans quelle mesure elle va se trouver impactée par les grands projets prévus. La première phase de l intervention a permis en effet de discerner un potentiel d élargissement de l éventail des activités et des métiers. L étude plus précise des grandes filières stratégiques et des principales familles de métiers qu elles recouvrent prend en compte les dynamiques d évolution, de renouvellement et d émergence des métiers actuels et pressentis pour les 5 ou 10 prochaines années. 17

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19 3/ LES FILIERES STRATEGIQUES 3.1/ LA FILIERE TRANSPORT LOGISTIQUE (fiche 1) 3.1.1/ Les composantes de la filière Filière complexe puisque intégrée dans une logique d échanges économiques mondiaux, elle concerne toutes les entreprises qui, à des degrés très divers, ont une activité logistique. Aujourd hui, elle mute pour ne plus seulement concerner que le transport et prendre en compte l ensemble des maillons de son organisation. Définition La logistique : une «fonction dont la finalité est la satisfaction des besoins exprimés ou latents, aux meilleures conditions économiques pour l entreprise et pour un niveau de service déterminé. Les besoins sont de nature interne (approvisionnement de biens et de services pour assurer le fonctionnement de l entreprise) ou externe (satisfaction des clients). La logistique fait appel à plusieurs métiers et savoir faire qui concourent à la gestion et à la maîtrise des flux physiques et d informations ainsi que des moyens». On distingue 4 grands types de logistique : - La logistique amont ou d approvisionnement qui vise à assurer la circulation des produits entrants et sortants des sites de production. - La logistique aval qui répond à l approvisionnement des réseaux de distribution. - La rétro logistique qui correspond au flux de produits ou d éléments non utilisables tels quels vers des sites de stockage, de retraitement ou de recyclage. - La logistique interne qui correspond au flux de fabrication à l intérieur du lieu de production ou d assemblage et se situe généralement en amont. La logistique «juste à temps», méthode d approvisionnement qui consiste à se faire livrer les matières ou produits au moment exact du besoin pour une utilisation directe, s est généralisée (et aujourd hui le «tout camion», à 88% au niveau national, en est aussi l expression). Aujourd hui, les perspectives de report modal, de transports combinés se heurtent à la faible part de l offre de transports alternatifs (renchérissement du transport ferroviaire et lente montée en régime du fluvial). Les types d opérateurs : Les chargeurs (en début de chaine). Les prestataires (transporteurs ou opérateurs globaux). Les clients (destinataires finaux). Le rôle d intermédiaire du commerce de gros (tantôt client, tantôt chargeurs). Les principales activités : transport routier, messagerie, fret aérien, entreposage, conditionnement, location de véhicules utilitaires et de matériels S y greffent des activités support, en matière de gestion, de prestations informatiques spécialisées. Les principaux métiers : conducteur, cariste, manutentionnaire, préparateur de commandes, responsable achats, responsable d entrepôt, informaticien, ingénieur logisticien sont bien identifiés, mais leur contenu se renouvelle. C est devenu une activité très sensible aux évolutions conjoncturelles et les entreprises se voient souvent fragilisées par la faiblesse des marges. 19

20 Enfin, une activité qui évolue, intégrant progressivement plus de valeur ajouté (et donc de travail) / Données de cadrage sur les évolutions régionales Evolutions régionales : Une progression sensible des emplois ( emplois soit une hausse de 19% en dix ans) Activités Transport routiers de marchandises Entreposage et services auxiliaires des transports Total employs IDF Source : UNISTATIS -Tendances d organisation : une mutation s esquisse, des grandes plateformes périphériques (aux franges de l Ile de France et au-delà : Aisne, Oise), à la logistique des derniers kilomètres (desserte des zones urbaines denses ) / Les spécificités du territoire du Grand Roissy Le poids du transport aérien ; les emplois directs du fret aérien à Roissy (2.3 Millions de tonnes par an, environ 8600 salariés en 2011). Une intermodalité (route, air, rail) qui reste très partielle. Pour mémoire le rail génère 5 à 6% des flux, l aérien 1.5% et le fluvial 6% environ, en volume. Des plateformes de distribution en projet ou existantes (ZAE de la Goëlle, à Saint-Mard et le projet Goodman, Mitry-Mory : l existant et le projet d extension ) Les Zones d entreposage (Tulipes Sud ), avec cependant des fonctions plus diversifiées (GL Events, Manutan). Le développement des fonctions logistiques liées au commerce électronique (e-logistique) en lien direct avec la croissance rapide de ce mode d achat (+ 15 à 20% par an). GARONOR et des fonctions en voie de renouvellement partiel. Les principaux opérateurs par grand domaine d activité sont représentés : La Poste, FEDEX, Air France KLM Cargo, UPS, WFS, DHL, TNT, Schenker, Panalpina, Yusen Air & Sea, Kuehne & Nagel, Sodexi, Nippon Express, etc. Ils ont la particularité d intervenir dans de multiples domaines : le fret aérien, le fret maritime et le fret routier. Un très grand nombre d entreprises moyennes spécialisées (transport, messagerie, fret aérien), de métiers spécifiques liés au transport international : transitaires, commissaires en douane, affréteurs / La structure des emplois actuels (résultats de l analyse de l INSEE) La filière Transports logistique représente emplois sur le territoire du Grand Roissy, soit près de 15% des effectifs de l aire urbaine de Paris et 25% de l emploi total de la zone considérée (à comparer avec une moyenne de 17% pour l ensemble du Val d Oise). Pour les communes du cœur du pôle, à l exception de Villepinte, les métiers du transport et de la logistique (quelle que soit l activité économique de rattachement) viennent très largement en tête. Sur ce total, les deux-tiers sont localisés dans la commune de Roissy, avec postes, suivie par Gonesse (2800) et Mitry Mory (2600). En ce qui concerne les communes de «l aire directe» signalons Aulnay-sous-Bois (4200 postes, essentiellement à Garonor). 20

21 3.1.5/ Les tendances d évolution et principaux facteurs -Tendances générales L évolution des emplois dans l activité logistique est contrastée. Les dernières années, en raison de la crise, l orientation était plutôt à la baisse. Néanmoins, certains secteurs (agroalimentaire, équipement électrique et électronique, l hôtellerie et la restauration) ont permis aux activités de logistique de retrouver de l élan. Cette évolution positive de l emploi se conjugue avec une baisse du nombre d entreprises. Le phénomène de concentration dans l activité logistique est donc bien en train de se poursuivre. Conséquences de l internationalisation des marchés : un rôle intensifié de porte d entrée, à la fois par voie routière et aérienne. Augmentation des compétences : sécurité routière, réglementation internationale, gestion des tournées, suivi des commandes, automatisation de l entreposage. Technologies de l information : elles sont présentes à tous niveaux, aussi bien dans la gestion des flottes de véhicules, le suivi des expéditions et livraisons, l information en continu des clients, etc.. L e-commerce connaît toujours un développement très soutenu, puisque le baromètre trimestriel de la FEVAD 4 annonce une augmentation de + 11% pour le 1 er trimestre 2012 (+24% entre 2011 et 2012) soit un volume de transaction de 10 milliards d euros. La logistique prend une part non négligeable dans le développement du e-commerce, ce qui en fait un enjeu essentiel pour la pérennité des entreprises marchandes en ligne. Rationalisation et automatisation des sites (la robotisation : une diffusion rapide, qui réduit le besoin de main d œuvre dans des proportions importantes, de 40 à 50%). Evolution des matériels (ex : pour les caristes et manutentionnaires). Nouveaux modes d acheminement : le développement de la logistique urbaine, celle du dernier kilomètre, avec des véhicules propres (FEDEX Express et Urban Cab, La petite Reine, ) ; modeste aujourd hui, la fonction prendra nécessairement de l ampleur dans les dix prochaines années. L ensemble de la branche est fortement concernée par les départs de l emploi des générations du baby-boom. L étude DARES note d importants besoins de renouvellement de la main d œuvre d ici 2015 (24% en 10 ans), notamment chez les ouvriers de la manutention, les conducteurs de véhicules, les agents d exploitation des transports et les cadres. L ensemble des métiers devrait continuer à progresser avec le développement des échanges et du commerce. Toutefois, il existe des éléments d incertitude : - hausse du prix du pétrole ; - difficultés de recrutement des chauffeurs pouvant entraîner des hausses de salaires et le recours au cabotage d entreprises étrangères. Ce qui pourrait fragiliser les petits transporteurs et renforcer la concentration vers les plus grandes structures. 4 Fédération de l e-commerce et de la vente à distance. 21

22 Enseignements des contacts avec les fédérations professionnelles et les entreprises interrogées de la filière L OREF avait identifié en 2005 les ouvriers qualifiés de la manutention comme la famille professionnelle susceptible d être la plus créatrice nette d emplois entre 2005 et 2015 en Ile de France. Est-ce toujours actuel avec les progrès de l automatisation? Profil des emplois : On distingue plusieurs types de métiers : Les Métiers de base : - Ceux qui ont très peu changé : caristes, manutentionnaires, préparateurs de commande... - Les chauffeurs qui ont de meilleures conditions de travail, mais aussi une surveillance des horaires et des vitesses (disques) accrues impliquant des périodes de repos obligatoires. L'informatique embarquée a pris de l importance. Ce métier de chauffeur connaît une certaine fragilité avec les problèmes d externalisation des activités et la forte concurrence des camionneurs d'europe de l'est payés aux conditions sociales de leur pays. L AFT-IFTIM (leader européen de la formation continue et initiale en transport, logistique, tourisme) souligne que l on manque de chauffeurs qualifiés. Ces propos sont confirmés par les agences d intérim que nous avons interrogées. Les professions intermédiaires et supérieures qui connaissent deux évolutions inverses - La complexité croissante de la gestion de plates-formes logistiques de plus en plus grandes amène à une spécialisation vers des responsables par fonctions segmentées : «réception» ; «préparation» ou «expédition»... Le besoin de chefs d'équipes (niveau agents de maîtrise) qui managent le personnel d'exécution dans chaque département, s accentue. Ce sont soit des anciens agents d'exécution qui ont progressé en interne, soit des managers qui ont travaillé dans une autre branche. Leur nombre est en progression, avec l'augmentation de la taille et l'internationalisation des plates-formes. Ce sont des postes d'interface entre deux maillons de la chaîne : le service achats, la gestion des stocks et la fonction transports proprement dit. - A l'inverse, la notion de «supply chain» transforme les cadres en véritables «chefs d'orchestre» généralistes : Directeur «Supply chain» ou Directeur de plate-forme. Diplôme supérieur qui peut aller jusqu'à Bac + 6 : chargé du pilotage de toute une chaîne d'opérations complexes qui comportent les stratégies d'achat (logistique amont), celles de gestion de la production (logistique interne) et celles de distribution (logistique aval). Les opérations concernent aussi bien la gestion d'appel d'offres internationaux (pour certaines entreprises de pointe, les achats représentent 50 ou 60% du chiffres d'affaires) que l'optimisation des flux (cf. gestion de locaux à vider et remplir avec un taux de rotation très rapide, où des produits très différents se succèdent : les meilleurs vont jusqu'à facturer 3 fois les surfaces réelles). Evolution des formations : A titre d exemple, l AFT-IFTIM dispense plus de 300 formations différentes, en formation continue et en alternance ; en formation courte ou longue : du CAP à Bac + 6 ( MBA Supply Chain) personnes sont formées par an. L'essentiel de ces formations étant des renouvellements de Capacités (CACES) qui sont obligatoires pour les chauffeurs (tous les 5 ans). Des certifications spécialisées comme le transport de matières dangereuses, inflammables, etc... Enfin, on remarque une forte 22

23 progression des demandes de conduite économe en carburant, qui fait également baisser le taux d'accident. L entreprise DB SCHENKER, prestataire mondial en logistique, mentionne les formations dispensées par l ISTELI 5 comme les références pour la logistique internationale. Bac Manager Transport Logistique et Commerce international (MTLCI) : Directeur des opérations de transport et de logistique internationale ; Responsable de projets de développement à l'international. Bac + 3 Responsable production transport logistique (RPTL) : Responsable d agence ou de centre de profit ; Chef de service Transit ; Responsable d exploitation ; Responsable Etudes et méthodes ; Responsable commercial. Bac Technicien Supérieur Transport Logistique (TSTL) : Technicien en transport terrestre ; Affréteur routier national et international ; Chef de camionnage ; Agent de transit aérien/maritime ; Déclarant en Douane et Conseil. Difficultés de recrutement : Des tensions récurrentes tiennent aux horaires décalés, à la pénibilité du travail, à la moyenne des salaires qui est assez basse Les conducteurs sont difficiles à trouver car il est nécessaire d avoir certains diplômes pour exercer : FIMO 6, permis PL, CACES (Certificat d aptitude à la conduite en sécurité). Références aux avis des entreprises contactées : Trois entretiens ont été menés avec des entreprises installées à Garonor (VAQUIER, NEOLOG, DACHSER). Elles couvrent différents champs de l activité logistique : la messagerie nationale et européenne, la logistique du e-business, la logistique industrielle et le transport sur mesure. L ensemble des ces entreprises connaît une évolution de certains postes engendrée par une gestion informatique de plus en plus poussée que ce soit pour les salariés du service commercial mais aussi pour les chauffeurs. «Le client doit pouvoir suivre la livraison en temps réel». Les entreprises ont investi dans des logiciels d exploitation qui nécessitent un certain bagage pour être utilisés. Seuls les salariés travaillant dans l entrepôt et occupant les postes de magasinier et de cariste peuvent être recrutés sans le BAC. Les autres postes comme le chef de quai, le gestionnaire de stocks, sont titulaires d un BAC pro ou d un BAC +2 (DUT, technicien supérieur en méthodes et exploitation logistique). Le responsable «supply chain» est titulaire d un diplôme d école de commerce ou d ingénieur avec une plusieurs années de spécialisation en logistique (BAC +4/5 minimum). Il est fait état d une certaine difficulté à trouver de bons chauffeurs titulaires de l ensemble des qualifications. Les responsables ont l impression que certains salariés «viennent à la logistique par défaut». Les opportunités d évolution des métiers devraient se situer avec le développement du e-commerce qui imposera aux entreprises de recruter ou former des planificateurs de flux, des prévisionnistes des ventes et des approvisionnements. Devant la croissance de ce marché, plusieurs opérateurs ambitionnent de prendre des parts de marché à l opérateur historique (La Poste à travers sa filiale NEOLOG). Néanmoins, standardisée et historiquement modelée pour le B to B, l offre des prestataires logistiques a du mal à s adapter aux 5 Institut Supérieur du Transport et de la Logistique Internationale 6 Attestation obligatoire pour les personnes débutant dans le transport de marchandises ou de voyageurs avec des véhicules des permis de conduire du groupe lourd. Elle est obligatoire dans tous les pays de l'union européenne. 23

24 contraintes de la vente en ligne. Pourtant de grands logisticiens généralistes (SOGEROS, DENTRESSANGLE) se sont positionnés mais leur offre est nettement réservée à des sites traitant de gros volumes. Restent les spécialistes de la logistique du e-commerce (CROSSLOG, MORIN LOGISTIC, L4 LOGISTIC, ORIUM) dont le modèle en pleine émergence s adapte aux spécificités des plus petits cybermarchands. Nouveaux métiers? Les métiers de la logistique et du transport ont connu des évolutions récentes dues à l impact des nouvelles technologies et au développement de services études et méthodes. Ce qui a engendré une hausse des diplômes requis pour les salariés. Le développement des logiciels de «supply chain management» et leur diffusion à l ensemble des entreprises de la filière (les PME-PMI) exigent des compétences particulières qui concernent les systèmes de transport intelligent. Ce sont par exemple, les aides à la navigation par satellite, la cartographie numérisée, etc. Tout ceci va engendrer le développement des compétences informatiques de l entreprise. Enfin, le contexte concurrentiel très fort dans le domaine de la logistique conduira les entreprises à renforcer la dimension commerciale et à insister sur le sens de la relation avec le client et la capacité de dialogue y compris avec des acteurs étrangers. Conclusions : Quels seront les métiers en plus forte progression (et au contraire ceux qui vont reculer)? Quelle rapidité d évolution (à 5 ans, à 10 ans)? Il faut dissocier deux types de plateforme logistique. Celles situées à l écart des grands centres urbains qui sont disposées le long des grands axes de communication, traitent des volumes importants ne nécessitant pas obligatoirement pléthore de main d œuvre dans l entrepôt (beaucoup de taches y sont automatisées) ; elles privilégieront les fonctions de suivi de la commande et de gestion des stocks. A contrario, les sites situés aux abords des grands centres urbains sont destinés à la logistique du dernier kilomètre nécessitant une main d œuvre plus importante pour la préparation des commandes. Les magasiniers caristes continueront à être présents en nombre sur ces sites. Les fonctions qui sont appelés à se développer le plus, sont celles qui feront appel à l application de nouvelles technologies (un processus déjà enclenché chez certains logisticiens), notamment dans tout ce qui a trait au traitement informatique de la gestion de la commande. Enfin, les conducteurs seront toujours aussi nécessaires et ce quel que soit le mode d acheminement final de la marchandise livrée. Parmi les métiers sensibles: -Métiers de la conduite toujours demandés et souvent difficiles en terme de recrutement. -Préparation de commandes (un rôle clé). -Responsable d entrepôt. -Métiers liés au commerce électronique (webmaster, suivi des commandes pour une gamme de produits en constante évolution). -Parmi les métiers du fret aérien : agent de fret aérien (voir AFPPE). 24

25 3.1.6 LES FICHES METIERS DE LA FILIERE TRANSPORT LOGISTIQUE Seuls quelques métiers sont présentés dans les fiches qui suivent. Néanmoins, tous les maillons de la chaîne logistique sont abordés ici : les fonctions transport, les fonctions dans l entrepôt et les fonctions de gestion des flux. Conducteur routier de marchandises (h/f) Présentation Le conducteur routier de marchandises conduit un véhicule porteur ou un ensemble articulé en vue d assurer l enlèvement, le transport et la livraison de marchandises. Si la conduite occupe une large partie de son temps de travail, les fonctions commerciales, techniques et administratives sont de plus en plus importantes. Le conducteur routier de marchandises doit être capable de déceler les pannes de son véhicule et d effectuer les dépannages simples. L'activité peut se faire en courte distance (messagerie, régionale) ou en longue distance (national et international). Il exerce son activité dans le respect des règles de sécurité, de manière relativement autonome, dans un environnement technologique en développement (repérage par satellite, informatique embarquée) et en relation avec les opérateurs de ses clients. L accès en début de carrière pour les postes de conducteur routier est difficile, car il doit faire preuve de beaucoup d autonomie. La gestion du temps pour les conducteurs et chauffeurs-livreurs est une compétence centrale. Le temps d attente, manutention et opérations commerciales représente plus du tiers du temps total de travail des conducteurs routiers : le temps de conduite est en diminution constante et cette proportion devrait encore s accroître. Formations En apprentissage CAP Conduite routière (un ou deux ans) Bac Pro Conducteur Transport Routier de Marchandises En professionnalisation Accessible avec un permis porteur C ou un permis E(C) (ensemble de véhicules), + FIMO (Formation Initiale Minimale Obligatoire) ou titre professionnel de conducteur routier de marchandises (sur porteur/sur tout véhicule) Evolutions possibles Chef de quai Responsable de parc Agent d exploitation Affréteur routier Formateur/formatrice Moniteur/monitrice d entreprise Un métier qui connaît des difficultés de recrutement. La promotion des salariés est possible, mais les exigences en compétences sont plus élevées. 25

26 Conducteur livreur (h/f) Présentation Le conducteur livreur conduit un véhicule, le plus souvent léger (deux-roues, véhicule de moins de 3,5 tonnes), mais il peut également conduire un poids lourd (porteur), en vue d effectuer la livraison de produits (plats cuisinés, denrées alimentaires...) ou l enlèvement de marchandises, généralement sur une courte distance. Il assure aussi le chargement et le déchargement et organise ses tournées quotidiennes en fonction des lieux d enlèvement et de livraison. Parfois chargé de l encaissement ou de la prise de commandes, le conducteur livreur peut aussi assurer l entretien courant du véhicule. Il exerce son activité avec un souci de respect des règles de sécurité (manipulation de denrées périssables, transport de produits dangereux...), de manière relativement autonome, dans un environnement technologique en développement (informatique embarquée) et en relation avec les opérateurs de ses clients. Les horaires de travail sont le plus souvent irréguliers ; selon la nature de l activité, ils peuvent être décalés ou variables. Formations En apprentissage CAP Conducteur Livreur Marchandises CAP Conduite routière En professionnalisation (au choix) : Titre professionnel Conducteur livreur sur véhicule léger Permis VL (Véhicule Léger) Permis porteur C + la FIMO (Formation Initiale Minimale Obligatoire) Titre professionnel Conducteur Routier Transport de marchandises (sur porteur/tout véhicule) Evolutions possibles Vers la conduite poids lourds, avec les formations suivantes : CAP Conduite routière CAP Conducteur Livreur Marchandises Bac Pro Conducteur Transport routier de Marchandises Permis porteur C + la FIMO (Formation Initiale Minimale Obligatoire) Titre professionnel Conducteur Routier Transport de marchandises (sur porteur/tout véhicule) Il peut également s orienter vers des métiers plus sédentaires comme : agent de magasinage, agent d exploitation, agent de manutention, affréteur routier, chef de quai. Un métier qui connaît des difficultés de recrutement. 26

27 Chef de quai (h/f) Présentation Le chef de quai organise et veille aux opérations de réception, de dispatching (tri) et de livraisons de petits colis. Il manage une équipe de manutentionnaires dans le cadre d'activités de messagerie ou de transports express. Il choisit les méthodes de transport et de stockage appropriées. Il tient compte des ratios de productivité dans un souci d'optimisation des coûts. Il veille à la sécurité, au respect des délais et à la qualité de livraison. Le chef de quai exerce son activité en magasin, chez les distributeurs (concessionnaires...), en entrepôt ou sur un quai, seul ou en équipe. Il utilise l'outil informatique pour la gestion des stocks. Il peut arriver que son activité comporte parfois la manipulation de charges ou de matières dangereuses ou encore l'utilisation de matériels de manutention. Selon les cas, l'activité peut nécessiter des contacts avec la clientèle (travail en magasin). Connaissance d'une langue étrangère (anglais conseillé) Formations En apprentissage Bac Pro Transport ou Logistique. BTS Transport et Prestations logistiques. Titre professionnel TSMEL (Technicien Supérieur en Méthodes et Exploitation Logistique). Titre professionnel TSTL (Technicien Supérieur Transport Logistique) de l'isteli (Institut Supérieur du Transport Et de la Logistique Internationale). En professionnalisation Bac Pro Transport ou Logistique. BTS Transport et Prestations Logistiques. Titre professionnel TSMEL (Technicien Supérieur en Méthodes et Exploitation Logistique). Titre professionnel TSTL (Technicien Supérieur Transport Logistique) de l'isteli (Institut Supérieur du Transport Et de la Logistique Internationale). Evolution possible Responsable d'exploitation Un métier en évolution, plus exigeant en termes de niveau de formation. 27

28 Gestionnaire de stocks (h/f) Présentation Le gestionnaire de stocks gère et optimise les stocks (entrées/sorties). Il définit et met en œuvre les plans d'approvisionnement dans les délais impartis, en liaison étroite avec les fournisseurs et les transporteurs. Il exerce donc son activité en relation avec les services de production, d approvisionnement et commerciaux de l entreprise et avec les transporteurs. Il utilise et maîtrise parfaitement l'outil informatique. Il joue un véritable rôle d interface entre le travail de terrain (opérations de manutention effectuées par les caristes) et le travail administratif (bureautique, gestion informatisée). Le gestionnaire de stocks peut également exercer, le cas échéant, des fonctions d encadrement. Il doit connaître les réglementations douanières en vigueur selon les produits et posséder des notions de législation des transports. Formations Bac professionnel (logistique) Titre professionnel Technicien Supérieur en Méthodes et Exploitation Logistique (TSMEL) Bac +2 DUT (Diplôme Universitaire de Technologie) Gestion Logistique et Transport (bac +2) Evolutions possibles Responsable logistique Responsable d entrepôt Directeur des achats ou des approvisionnements Un métier en évolution, plus exigeant en termes de niveau de formation. 28

29 Magasinier cariste (h/f) Présentation Le magasinier cariste réceptionne, stocke, prépare et expédie articles et marchandises. Il conduit tous types de chariots élévateurs en respectant les consignes de sécurité et d entretien particulières aux engins. Le magasinier cariste peut gérer les stocks à l'aide de l'outil informatique. Il travaille seul ou en équipe à l intérieur d un magasin, d un entrepôt ou encore en plein air sur un quai de chargement. Au gré de ses activités, il travaille seul ou en équipe, en relation avec ses collègues du transport, du commercial ou de la comptabilité. Il peut être en contact direct avec la clientèle. Quelles sont les qualités requises? Formations CAP Agent d entreposage et de messagerie. Bac Pro logistique (en fonction de la taille de l entreprise). Titre Professionnel Agent magasinier & spécialisation service au client. Titre Professionnel Cariste d entrepôt. Titre Professionnel Préparateur(trice) de commandes. Formation de Magasinier Cariste (CACES 1,3 et 5) Evolutions possibles Une formation complémentaire en informatique ou à la réglementation peut être utile pour évoluer vers les postes de : Gestionnaire de stocks Chef d équipe Chef de quai Responsable d expédition ou de reception Un métier susceptible d évoluer, voire de régresser, avec le développement de l automatisation dans les entrepôts, soit vers une spécialisation par produits, soit vers un élargissement de l activité à des domaines adjacents. 29

30 Responsable logistique (h/f) Présentation Le responsable logistique optimise les flux, les surfaces de stockage, les étapes du transport, les délais et les manutentions. Il maîtrise et réduit les coûts de la chaîne logistique et doit également satisfaire aux objectifs qualité du service client. Il exerce tant au niveau opérationnel (par gestion directe des moyens de la logistique) que fonctionnel. Le responsable logistique occupe une place importante dans l entreprise et est souvent en prise directe avec la direction générale. Il peut réaliser des études logistiques, dites stratégiques comme l étude d implantation d une nouvelle plate-forme, le nouvel aménagement des lignes de production, la mise en place et le suivi d un nouveau système de Gestion de Production Assistée par Ordinateur (GPAO), etc. Il gère avec l outil informatique, tous les flux d information nécessaires à sa mission et doit intégrer les impératifs du marketing, de la production, des ventes, des finances et proposer une stratégie globale de production, de stockage, de transport et de qualité de service. Il utilise toute une gamme d outils, la robotique pour l automatisation de la production, du stockage, de la préparation des commandes, l informatique pour l optimisation des tournées, la gestion des stocks et l implantation d entrepôts. La maîtrise d'une ou de plusieurs langues étrangères est nécessaire Formations En apprentissage Titre professionnel TSMEL (Technicien Supérieur en Méthodes et Exploitation Logistique) de niveau bac +2. DUT (Diplôme Universitaire de Technologie) Gestion Logistique et Transport (bac +2) Titre certifié Responsable en logistique (bac +3) En professionnalisation Titre professionnel TSMEL (Technicien Supérieur en Méthodes et Exploitation Logistique) niveau bac +2. Titre certifié Responsable en logistique de niveau bac +3. A temps plein Titre certifié Responsable en logistique (bac +3) Mastère spécialisé Management des systèmes logistiques de l IML (Institut international du Management pour la Logistique) en formation continue (bac +6) Evolution possible Directeur logistique Un métier qualifié et fortement recherché. 30

31 Responsable d entrepôt (h/f) Présentation Le responsable d entrepôt organise et coordonne les opérations de gestion des flux physiques (réception, entreposage, préparation de commandes, expédition), en optimisant le rapport qualité/coûts/délais. Il supervise le traitement des commandes, met en œuvre le stockage des produits en assurant la disponibilité des marchandises et la fiabilité des stocks, dans le cadre des règles de sécurité. Le responsable d entrepôt encadre une équipe de plusieurs personnes (manutentionnaires - caristes, préparateurs de commandes,...). Il doit tenir compte des impératifs de qualité de productivité, de coût et de sécurité. Il conçoit les modes d organisation du stockage et organise l implantation physique pour optimiser les surfaces et volumes. Le responsable d entrepôt utilise les nouveaux moyens de communication (Echanges de Données Informatisées). La connaissance de la langue anglaise conseillée Formations En apprentissage DUT (Diplôme Universitaire de Technologie) Gestion Logistique et Transport Titre professionnel TSMEL (Technicien Supérieur en Méthodes et Exploitation Logistique) niveau bac +2 Titre certifié Responsable en logistique (bac +3) En professionnalisation Titre professionnel TSMEL (Technicien Supérieur en Méthodes et Exploitation Logistique) niveau bac +2 Titre certifié Responsable en logistique (bac +3) Evolutions possibles Responsable logistique Directeur logistique Un métier qualifié et fortement recherché. 31

32 Le Supply Chain Manager Présentation Responsable de gestion de la chaîne logistique, il piloter l'ensemble des flux logistiques, évalue et planifie la demande. Il pilote en temps réel et gère le niveau des stocks. Il doit contrôler l'état des commandes et le plan de production et doit gérer les approvisionnements et la distribution. Il installe et/ou développe le système de traitement des informations. Le Supply Chain Manager assure l'intégrité et l'optimisation des flux entre fournisseurs, entreprises et clients, en passant par les activités de réapprovisionnement, de gestion (voire de réduction) des stocks, de production et de distribution. Il s'agit de synchroniser et d'optimiser les différents maillons de la chaîne logistique de l'entreprise. De tels objectifs ne seront pas atteints sans une remise à plat de l'organisation, sans l'adhésion de toutes les parties concernées, et sans le souci permanent d'améliorer les services rendus aux clients. La profession d'e-logisticien étant encore balbutiante, cette compétence est plutôt rarement présente dans les entreprises. On la retrouve donc plus facilement au sein de SSII proposant des services de conseil aux entreprises. Au forfait le Supply Chain Manager travaille chez le client, sous la coupe d'un directeur projet, dans le cadre d'une prestation complète dont la durée moyenne s'étale entre 9 et 12 mois. Il intervient aussi en contrat de régie, pour des missions allant de quelques jours à 1 an et plus. Une maîtrise des progiciels de SCM du marché et des outils de planification des flux logistiques (DRP)., de mise en place des flux physiques et de planification de la demande est nécessaire. Tout comme la connaissance des ERP et des nouvelles technologies Internet (e-scm). Anglais courant obligatoire. Formations : Bac+4 ou bac+5, écoles de commerce, de gestion, de marketing ou formation universitaire; à compléter par un solide bagage technique. Il existe quelques écoles formant à un mastère spécialisé. Formations complémentaires utiles: juridiques et contractuelles en matière de e-logistique, marketing et management. Un métier en fort développement. 32

33 3.2/ LA FILIERE DES METIERS DE L AERIEN ET DES SERVICES AEROPORTUAIRES (fiche 2) 3.2.1/ Les composantes de la filière C est là une filière essentielle et dont l activité est motrice pour l ensemble du territoire du Grand Roissy. Aujourd hui elle regroupe des effectifs d emplois directs supérieurs à environ à personnes (selon le mode de décompte adopté) et forme globalement la plus importante des filières stratégiques analysées. Une grande diversité d activités se rassemble autour des transports aériens et de nombreuses fonctions connexes. En contrepartie, des incertitudes pèsent sur les évolutions à venir et on note une tendance à la fragmentation du (des) marché (s) du travail, en raison de pratiques accrues de sous-traitance et d un fort recours à l intérim comme «porte d accès» à ces emplois. L éventail large des qualifications, dont la majorité semble encore accessible à des personnes peu ou modestement diplômées, suggère l intérêt d une approche détaillée des besoins exprimés et à venir. Les types d opérateurs : Les compagnies aériennes et au premier plan AIR France KLM (présence du siège social, personnels au sol, personnels navigant). S y ajoutent Air France Cargo et Air France Industries. Pour les autres compagnies aériennes cela va d une représentation limitée et de comptoirs d enregistrement à une présence permanente plus importante comme pour FEDEX ( qui a sa propre flotte), Lufthansa, British Airways, American Airlines ; c est le cas également d Easy Jet, de Vueling, AIGLE AZUR L aviation d affaires (essentiellement au Bourget) fonctionne avec des effectifs plus limités (pilotes, hôtesses, personnel technique, l accueil étant parfois sous-traité). Les services publics (PAF, Douanes) et ADP Les services aéroportuaires : des prestations très diverses (avitaillement, handling, entretien des appareils, catering ). La maintenance aéronautique (qui fait l objet d une fiche séparée). NB : les activités d hôtellerie restauration présentes sur la plate forme ne sont pas prises en compte ans cette rubrique, ni les activités commerciales (comme AEROVILLE), sauf celles qui sont intégrées aux terminaux et font partie du parcours obligé des passagers. De même n entrent pas dans cette filière les activités tertiaires diverses implantées dans les programmes de bureaux et qui n auraient pas un lien fonctionnel direct avec l activité aéroportuaire. 33

34 3.2.2/ Données de cadrage sur les évolutions régionales Les activités du transport aérien (passagers, fret, services auxiliaires du transport aérien) emploient en Ile de France plus de salariés (2010). Pour Roissy CDG ces activités se répartissent entre trois départements (Val d Oise + Seine Saint-Denis + Seine et Marne). Activités (NAF) Ile de France Val d Oise Seine Saint Denis Seine et Marne Transport aérien passagers Transports aérien fret Services auxiliaires des transports aériens TOTAL Source : UNISTATIS 2010 Une distinction de base s opère entre le personnel au sol (66%) et le personnel navigant (34 %), selon les données nationales de la FNAM (Fédération Nationale de l Aviation Marchande). La progression sensible des emplois depuis 20 ans, est imputable à la croissance du trafic aérien ; mais un recul marque ces toutes dernières années. Des perspectives plus favorables pour 2012 / 2013? Les difficultés d Air France, l employeur majoritaire, vont fortement peser sur ce bilan. Tendances d organisation : Poids des grandes compagnies aériennes et de leurs filiales (pour AIR France : SERVAIR, ACNA ). Des gestionnaires de flottes spécialisées : FEDEX (fret express), Air France Cargo (fret aérien général, périssables, des équipements très modernes) Et de quelques compagnies françaises moins importantes (comme TRANSAVIA, filiale d AIR France ou Europe Airpost). Représentations d entreprises aériennes internationales (souvent des comptoirs avec des effectifs limités). PME spécialisées dans les métiers et prestations techniques. Prestataires de services (locations de véhicules et matériels, agences de voyages, assureurs, traiteurs, gestion énergétique, comme COFELY, maintenance des bâtiments ). 34

35 3.2.3/ Les spécificités du territoire du Grand Roissy Rappel de la structure actuelle des emplois par grandes catégories d activités et par CSP pour la plateforme de Roissy Charles de Gaulle 3.1 Evolution de la répartition par secteur d activité : Secteur d activités Transports aériens 47.8 % 49.9% 48.4% Services aéroportuaires Commerces hôtellerie - restauration Sûreté sécurité Services publics Fret Messagerie Transports terrestres Autres Source : ADP Répartition par fonction et par CSP Source : ADP

36 Concernant les seuls transports aériens : données nationales FNAM Roissy CDG concentrant près des deux tiers des emplois nationaux, ces données s y appliquent assez largement. 19 % cadres (un pourcentage supérieur à celui du recensement ADP qui porte sur l emploi total du site, toutes activités). 49 % de TAM (techniciens et agents de maitrise). 32 % d ouvriers et employés. Pour l aéroport du Bourget : Un recensement similaire n est pas disponible à l heure actuelle. Une approche de cette répartition par grande catégorie d activité est cependant possible sur la base des données UNISTATIS (au 31 Décembre 2010) : - Les transports aériens : 550 salariés ; des petites compagnies mais UNIJET compte près de 50 personnes et Dassault Falcon Service dispose également d un département transport aérien. - Les services auxiliaires des transports aériens : 455 salariés (ravitaillement, ground handling et services de piste). - Les activités industrielles et de maintenance aéronautique (une autre fiche filière) : 765 salariés, représentant 30% de l emploi total de cette plateforme. 36

37 Rappel des projets et perspectives : Prévision d emplois par application du ratio ADP et des prévisions de croissance du trafic passagers / / 2020 TCAM Trafic + 16% (+ 3.2% sur 5 ans) + 19% (+ 3.8% sur 5 ans) Trafic passagers 58.2 MPA Emplois supplémentaires (hausse n MPA x 1450) Emploi total Source : calcul effectué d après les indications CRE/ ADP Une seconde simulation moins favorable en utilisant les mêmes prévisions de trafic mais avec un ratio décroissant pourrait donner le résultat suivant: / / 2020 TCAM Trafic + 16% (+ 3.2% sur 5 ans) + 19% (+ 3.8% sur 5 ans) Trafic passagers 58.2 MPA Emplois supplémentaires (hausse n MPA (ratio 1350) (ratio 1250) x 1450) Emploi total Source : calcul effectué d après les indications CRE/ ADP Dans cette seconde hypothèse, le gain total pour la même période s établit à emplois et l effectif d ensemble atteint emplois. - Reprise d activité de l aviation d affaires et bon positionnement du Bourget. - Au niveau des compagnies aériennes : difficultés actuelles d Air France dont le plan social va porter sur plus de 5000 personnes (non renouvellements + départs volontaires) ; une évolution vers le low cost et de nouvelles alliances (ALITALIA, ETIHAD, AIR BERLIN). - Dans les services aéroportuaires : une évolution qui devrait rester plus positive. - Aspects spécifiques à la sureté /sécurité : des tendances contradictoires (tendance au renforcement, mais simplification pour les passagers en transit provenant de pays de l Espace Schengen). - Sécurité aérienne : ingénieurs électriciens (cf. AIREMPLOI) - Aspects spécifiques au nettoyage : plutôt en progression, avec renouvellement des méthodes et produits. - Aspects spécifiques au «catering» : plus de qualité, mais aussi une tendance à l externalisation, (en projet pour SERVAIR). 37

38 3.2.4/ La structure des emplois actuels Données UNISTATIS pour les 22 communes : salariés au total en 2010 (NAF transports aériens de passagers + services auxiliaires des transports aériens) Rappel pour le transport de fret aérien : 8000 emplois. -Pour Roissy CDG : un peu moins de emplois (si l on enlève les hôtels, et certaines activités tertiaires présentes, les services, mais non directement liées au transport aérien). Pour Le Bourget : environ 860 emplois (transport aériens et services aéroportuaires) / Tendances générales -La fonction de hub reste au cœur de l activité aérienne (en pool avec Schiphol). -Les tendances du trafic international qui demeurent plutôt favorables à l échelle mondiale, s avèrent plus difficiles dans les pays européens : le rapport / $, la hausse rapide du prix du kérosène, les taxes, la concurrence de nouveaux hubs mondiaux (comme Dubaï). - L évolution à la hausse de la taille des avions se traduit par un moindre besoin de personnel au regard du nombre de passagers transportés. -Facteurs plus locaux : une spécialisation croissante entre Roissy / Orly? Impact de l ouverture du S 4 en Enseignements des contacts avec les fédérations professionnelles et les entreprises interrogées de la filière (FNAM, FTL, AIREMPLOI, plusieurs agences d intérim, UNIJET, Advanced Air Support, Europe Airpost, ) -Evolution des pratiques de sous-traitance et leur généralisation. AIR France KLM (de loin le premier employeur) : le plan social annoncé fin juin laisse présager de reclassements vers d autres sociétés de la filière (et le développement des bases de départ «province»). SERVAIR : La filiale, qui a développé trois grands pôles d'activité (la restauration aérienne, les services aéroportuaires et le conseil), compte mettre l'accent sur d'autres types de «catering» : fourniture de plateau-repas dans les salons d'attente, concessions de restaurants d'aéroports, services de traiteur à destination des entreprises Elle diversifie ses donneurs d ordres et développe une préoccupation d identités culinaires (en fonction des destinations). Pour autant, les recrutements sont actuellement limités (CDD, renouvellement des chefs de cuisine) AELIA (Roissy) annonce des volumes importants de recrutements (plus de 300 par an et des recrutements en intérim) uniquement pour les boutiques duty free. D autres enseignes recrutent pour leur propre compte (Relais H, diverses enseignes de mode, confiserie, joaillerie, etc..) Pour ses conseillers de vente et managers AELIA insiste sur la connaissance des produits, la qualité de la présentation et de l expression, un anglais courant et une autre langue (dont langue rare : russe, chinois) appréciée. Des emplois attractifs pour des jeunes titulaires du Bac et + qui évolue dans un milieu aéroportuaire avec une clientèle internationale souvent aisée. ACNA : entretien des avions (principalement). Pas de diplôme particulier, mais nécessité de l obtention du badge (voir les formations qualifiantes mises en place par JEREMY pour ces métiers). ICTS, SECURITAS, BRINKS, ALYZIA : quelques sociétés dominent les professions liées à la sureté et à la sécurité. 38

39 Les services publics : PAF (Police Aérienne des Frontières), les Douanes (en souseffectif), suivent des procédures de recrutement spécifiques ; les effectifs évoluent peu. Quelle part pour les recrutements locaux? Un bassin très large! Les bons résultats du dispositif JEREMY : cette association d entreprises pour l insertion s est développé (et s applique également à Orly depuis peu) en intensifiant les actions de préqualification (travail sur le comportement, sur le français et l anglais, notamment) et de «parcours certifiants». Avec 81% de réussite. Les principaux métiers et leurs évolutions 1/ Dans le transport aérien : les métiers les plus significatifs (voir les fiches de postes, sachant que la FNAM indique que le répertoire des métiers est en cours de révision). Agent d escale commercial : accueil, information, enregistrement et service bagages dans les aérogares ; BAC + 2 à BAC + 4, une bonne maitrise de l anglais (TOEIC) 7 + une autre langue souhaitée ; titre d accès et casier judiciaire vierge. Maitrise des logiciels. Horaires décalés. «Aller vers le client». Personnel navigant commercial (hôtesses, stewards) : sécurité, confort des passagers, communiquer en anglais, aptitudes médicales ; bonne résistance physique et nerveuse. Bac minimum ; une certificat de formation à la sécurité ; évolution vers chef de cabine. CQP. Personnel navigant technique (pilote, copilote, commandant de bord) Métiers du commercial et du marketing : analyste de vol Et d autres métiers connexes (nombreux emplois de techniciens très spécialisées pour la préparation des vols, des besoins en logistique des flux (pièces détachées) Notons que les compagnies aériennes étrangères comme VUELING (basée à Barcelone) ou EASYJET (en Angleterre) recrutent peu localement et principalement dans leur région d implantation. 2/ Dans les services aéroportuaires : une large gamme de métiers de l exploitation et de l assistance en escale Agent de piste : charge et décharge, aide au stationnement des avions, gère le matériel ; bonne condition et résistance physiques (conditions atmosphériques); bonnes connaissances en anglais, des horaires décalés. CAP/BEP ou Bac + formation ; CQP piste (Certificat de Qualification Professionnelle) avec la FNAM. Bagagiste tractoriste : transport des bagages ; conditions physiques, horaires décalés, permis B, permis conduite de piste TZ CAP/ BEP + formation. Evolution vers le poste de chef d équipe. Agent de nettoyage avion : au sein d une équipe nettoyage complet de l avion. Respect des procédures opératoires (cahiers des charges). Horaires décalés. Casier judicaire vierge. Formation interne. Agent de sûreté poste d inspection filtrage : met en œuvre les procédures de controle des passagers. Et de nombreux autres métiers : préparateur de vol, ingénieur d exploitation, technicien masse et centrage, responsable de zone avion Ils sont souvent méconnus des publics jeunes malgré leur richesse et les responsabilités auxquelles ils conduisent. 7 TOEIC : Test of English for International Communication. Test d anglais général et professionnel (il existe 4 types de compétences pour ce test très répandu dans le monde entier). 39

40 Conclusions : Souligné : la maitrise des langues (dont le français pour commencer, avec une bonne facilité d expression), mais l anglais opérationnel sera de plus en plus nécessaire (selon la FNAM), la qualité de service, la mobilité, des aptitudes informatiques (c est très évolutif), des aptitudes physiques, la présentation générale, des aptitudes commerciales et de gestion, la prise de responsabilité pour les responsables d équipes mais aussi pour les opérateurs eux-mêmes. L accroissement de la part de passagers internationaux renforce très sensiblement l exigence linguistique et celle de la qualité de service dans un environnement mondial très concurentiel. Quels seront les métiers en plus forte progression et au contraire ceux qui vont reculer? Des catégories vont diminuer à moyen terme (exemple : agents d escale), en raison des gains de productivité importants à attendre (processus d enregistrement, utilisation des smart phones pour les confirmations) ; il en va de même pour les personnels navigants. D autres se maintiennent ou pourraient s accroitre en fonction de l évolution du trafic passagers (voir les prévisions d ADP et l application des ratios). Il s agit des services d assistance aéroportuaire, des agents de piste, bagagistes, agents de sureté qui constituent des effectifs importants, sans omettre la très stratégique sécurité aérienne. Tendances à moyen terme : Réduction d effectifs pour les fonctions d enregistrement (chef, agent d escale) ; accentuée avec les difficultés actuelles d AIR France. Mais progression des compagnies étrangères et des vols low cost (mêmes métiers, avec moins d effectifs). Emirates recrute en France 400 personnes, mais principalement pour son hub de Dubaï (quelques postes aussi à CDG). Besoin de renouvellement des générations plus âgées. De plus en plus de sous-traitance pour les compagnies aériennes, y compris pour les personnels d escale (Air France, Lufthansa) ; ainsi Swissport, important sous-traitant des métiers d escale, embauche pour de nombreux métiers. L intérim est le point de passage obligé pour accéder aux métiers de la plateforme (critères de base : obtention du badge, bonne connaissance de la plateforme). Mais des passerelles permettent de passer d un métier à l autre ; la connaissance et l expérience concrète de la plateforme facilitent ces parcours. Les recrutements par mutation au sein d un groupe, d une entreprise à l autre sont très fréquents. Les formations : des investissements importants dans la majorité des métiers. Au total : 8.5% de la masse salariale. Quelques réflexions sur le plus long terme Accentuation de la fonction de hub avec, à plus long terme, la perspective du Terminal 4 (gains de capacité d accueil). Enrichissement des fonctions d accueil, au-delà du rattrapage effectué, car la concurrence se joue aussi sur ce critère dans la course inter hubs. Diversification ou nouvelle spécialisation de la plateforme? Refonte du système de transport terrestre et de liaisons inter aéroports (avec Orly, très déficiente aujourd hui et peut-être Beauvais, qui est de fait le «troisième aéroport francilien» avec plus de 3 MPA). 40

41 Effectifs 2009 par domaine d activité FILIERE 34% FILIERE 7% EXPLOITATION COMMERCIALE Piste 23% Ventes et après-vente 90% Escale/Passage 46% Marketing 10% prog/produits/prix Trafic et opérations 12% FILIERE 34% PERSONNEL NAVIGANT Fret 10% Personnel Navigant 25% Technique Méthodes et planif 3% Personnel Navigant 75% des ressources Commercial Management 6% FILIERE 11% exploitation ADMINISTRATION/ SUPPORTS FILIERE 14% Economie/Finance 19% MAINTENANCE Maintenance aéronefs et engins manut Méthodes et techniques Logistique maintenance Management maintenance 60% RH/Formation/Commu nication 22% 2% Support général/admin 30% 17% QSHE/Médical 10% 21% Systèmes d'information 19% Source : Enquête emploi Nomenclature de l Observatoire des métiers de l aérien qui permet une répartition des salariés de la branche en 6 filières professionnelles et 21 domaines d activité. Pour plus d info : 41

42 3.2.6/ FICHES METIERS DE LA FILIERE DE L AERIEN ET DES SERVICES AEROPORTUAIRES Agent d escale Présentation Première personne que l on rencontre en rentrant dans un aéroport, l'agent d escale doit offrir la meilleure qualité de service aux passagers afin de faciliter leur voyage et de les fidéliser. Il apporte assistance aux personnes qui en ont besoin (personnes âgées, personnes handicapées ou jeunes enfants, passagers internationaux). Il accueille et renseigne les passagers sur les horaires de départs, d'arrivées et sur les éventuelles correspondances. Il effectue les opérations d enregistrement des passagers et de leurs bagages, d embarquement et de débarquement. Représentant sa compagnie, il doit avoir une excellente présentation. Le sang froid et le sens relationnel sont, de plus, des qualités essentielles pour exercer cette activité. La pratique de l'anglais est obligatoire et une autre langue étrangère, très appréciée. Il doit être âgé entre 20 et 35 ans (selon la compagnie) et être de nationalité française ou d'un pays de l'union européenne. Les horaires sont variables et en décalés. Il peut être amené à travailler le week-end et les jours fériés. Formations -Un Baccalauréat général de préférence -Un BTS Tourisme -Un DUT techniques de commercialisation ou une Licence LEA (Langues étrangères appliquées). Evolutions possibles L'agent de passage peut accéder, avec de l'expérience, à un poste d'encadrement, comme celui de chef d'escale par exemple. C est un enjeu important car la plateforme compte aujourd hui plusieurs milliers de personnes dans la fonction escale (6 à 7000), mais cet effectif risque d être sujet à des réductions (nouveaux modes d enregistrement, suppressions de postes). 42

43 L avitailleur Présentation L'avitailleur est plus particulièrement en charge des carburants pour les avions. Il réceptionne le carburant provenant des distributeurs pétroliers, vérifie la qualité des produits livrés, et ravitaille les avions avant leur départ. C est une activité qui demande beaucoup d'attention car s effectuant au contact d un produit hautement inflammable, le kérosène. Tout au long du remplissage des réservoirs de l'avion, l'avitailleur reste concentré sur les débits, les pressions et la qualité du kérosène fourni. Il vérifie la pureté du liquide, s'assure qu'il ne contient ni eau ni impuretés. Il s'assure que les procédures et les règles de sécurité sont bien respectées. L avitailleur travaille sur les pistes par tous les temps avec des horaires décalés. Son intervention est fonction des départs et arrivées d'avions. Il possède donc une très lourde responsabilité en terme de sécurité qui ne permet aucun écart et encore moins la moindre faute. Formations Une formation de base en CAP/BEP en conduite routière est nécessaire. Une formation complémentaire après recrutement est assurée. Les diplômes : -BEP Conduite et service dans le transport routier -CAP Conduite routière Les effectifs de ces personnels ne sont pas connus avec précision (certainement plusieurs centaines) ; ils varieront en fonction de l évolution des mouvements d appareils. Il s agit de postes ouverts à des qualifications modestes. 43

44 L agent polyvalent handling Présentation Le poste d'agent polyvalent Handling est la somme de plusieurs métiers distincts. Les métiers de piste en aéroport sont une succession d'activités spécifiques que tout agent se doit de maîtriser. Le Conducteur d'engins : il gère le transport des bagages en chargement ou déchargement. Il utilise des véhicules spéciaux adaptés dans le cadre spécial du déplacement des avions. Le Chargeur - bagagiste : il gère le chargement et le déchargement des bagages au départ ou à l'arrivée. Le Dégivreur : il a la charge du dégivrage des avions en hiver, c'est le "De-icing". Le dégivreur va utiliser divers instruments de dégivrage et appliquer sur la carlingue des antigels spécifiques. Le Ravitailleur : ravitaille les avions en kérosène. La encore, il conduit des véhicules spéciaux. De nombreuses qualités sont nécessaires : faire preuve d'une grande polyvalence, être résistant au plan physique (travail extérieur par tous temps), travailler rapidement, être organisé, savoir travailler en équipe, être rigoureux et savoir respecter les règles et procédures de sécurité. Formations Avoir un casier judiciaire vierge, car les tâches s'exécutent en zone sensible. Les formations sont essentiellement relatives aux véhicules utilisés. Les effectifs de ces personnels ne sont pas connus avec précision (certainement plusieurs centaines là aussi) ; ils varieront en fonction de l évolution du trafic de passagers. L agent de piste Présentation L agent de piste intervient dans les aéroports dans la phase chargement et déchargement des avions au départ ou à l'arrivée. Il décharge ou charge les bagages après les avoir triés selon les destinations. C'est un travail aux horaires décalés : travail de nuit, de week-end ou en jours fériés. Il faut souligner que le temps partiel est assez répandu pour ce type de poste. C est un travail physique qui s effectue par tous les temps, pour lequel il convient d avoir une bonne résistance (horaires, travail de nuit), et où il faut savoir travailler rapidement. Formations Minimum requis : CAP/BEP ou 3ème. Avoir un casier judiciaire vierge car travail en zone sensible (piste). Détenir le permis B et un véhicule. Les effectifs de ces personnels ne sont pas connus avec précision (certainement plusieurs centaines là-aussi) ; ils varieront en fonction de l évolution du trafic de passagers. 44

45 Le nettoyeur de services avions Présentation Le nettoyeur avion prend en charge le nettoyage d'un avion en escale ou en pré-vol de la cabine au cockpit. Il gère l'approvisionnement en consommables (WC, éléments de confort passagers notamment), nettoie les sièges, les sols. Il s'occupe aussi de veiller à la qualité des oreillers et des autres éléments de confort, assure la présence des casques audio, il range les journaux et revues, traite les déchets. Le nettoyeur d'avions travaille généralement pour un prestataire de service (comme l ACNA). Il intervient dans les avions sur piste quel que soit le jour de la semaine, de jour ou de nuit. Important : intervenant en zone sensible, il doit avoir une autorisation spéciale d'accès. Son casier judiciaire doit être vierge. Il doit faire preuve d organisation et d autonomie et savoir travailler rapidement. Formations Aucune formation n'est requise pour ce métier. En interne, après recrutement, des formations à l'hygiène et aux règles aéroportuaires sont proposées. Posséder le permis et un véhicule est indispensable à cause des horaires décalés. Des effectifs difficiles à estimer et qui varient (l emploi par intérim est privilégié). Pompier en aéronautique Présentation La mission du pompier en aéronautique ne se cantonne pas à intervenir sur des incendies ou accidents d'avions. Il intervient pour tout accident ou incident sur les personnes et les biens sur la zone aéroportuaire. Il peut intervenir sur des accidents de véhicules, des chutes de passagers dans les aérogares ou pour toute assistance de sécurité. Mais l'intervention la plus importante demeure celle en cas de crash aérien. Dans ce cas, le pompier est amené à exécuter des tâches difficiles sur des catastrophes d'une ampleur importante. Il gère aussi l'entretien du parc de véhicules et des matériels d'intervention. Le pompier est rattaché aux services de sécurité aéroportuaires. L'astreinte fait partie de la vie professionnelle du pompier. Il assure ainsi la pérennité et la continuité du service. Cette permanence permet des interventions à tous moments, de jour comme de nuit, tous les jours de l'année. Formations -CAP agent de prévention et de sécurité. -BEP agent technique de prévention et de sécurité. Un métier exigeant et specialisé ; des effectifs limités. 45

46 Responsable de Zone Avion Présentation Le Responsable Zone Avion a en charge l'organisation et la coordination des différents professionnels intervenant avant le départ d'un vol. Outre le respect des procédures de sécurité, il veille à la bonne organisation des interventions, à leur logique et à l'observation des délais. Il veille au chargement de l'avion dans les règles strictes définies (répartition des masses, arrimage). Lorsque l'embarquement du fret ou des bagages est terminé, il formalise le contenu de l'avion, les masses embarquées et transmet sa synthèse à l'équipe de bord. Le Responsable Zone Avion fait partie d'une compagnie aérienne. C'est un agent de piste, amené à travailler toute l'année quelles que soient les conditions atmosphériques. Il est souvent amené à conduire des engins de piste et doit donc à ce titre avoir les licences de conduite. Important : il doit avoir une autorisation spéciale d'accès aux zones sensibles et doit donc avoir un casier judiciaire vierge. Formations Recrutement généralement à Bac+2 et formation spécifique en interne. Un poste à responsabilité et aux compétences techniques et d organisation multiples Agent de trafic aérien Présentation L Agent de Trafic assure la préparation d'un vol en coordonnant les différentes équipes intervenant avant le départ. Il fait en sorte que les horaires soient respectés, gère le remplissage de l'avion en répartissant selon des procédures sévères les masses de fret embarqué. Il s'assure du bon remplissage de l'avion par les passagers enregistrés. Il est salarié des compagnies aériennes ou des services d'un aéroport. Ses horaires sont décalés et il peut travailler tous les jours de l'année. L'Agent de trafic est amené à se rendre sur les pistes et est donc soumis aux règles de sécurité demandant l'autorisation spéciale pour zone sensible. Son casier judiciaire doit donc être vierge. Il doit maîtriser couramment l anglais et doit posséder des qualités de management. Formations -Poste accessible à niveau BAC à BAC +3. -Formation type ENAC (Ecole Nationale de l Aviation Civile), ESMA 8 (Aviation Academy) ou CREUFOP (organisme de formation professionnelle continue) ou expérience professionnelle. 8 Seule école pluridisciplinaire pour les métiers de l aéronautique en France. 46

47 Agent de lancement au catering Présentation L'Agent de lancement au catering assure la gestion des éléments de restauration à destination des passagers et du personnel de bord. Il vérifie les plannings de départ en amont de ses actions de préparation, s'assure du bon nombre de passagers enregistrés sur les vols, planifie les fournitures alimentaires en fonction du type de vol et des prestations proposées et enfin veille à ce que la prestation corresponde aux commandes et spécificités de chaque vol. Il participe : - à la définition des prestations proposées en relation avec les services commerciaux notamment ; - à la gestion des fournisseurs et autres interlocuteurs liés à son activité ; - à la gestion des vols affrétés par d'autres compagnies. Formations Pas de formation nécessaire. Expérience souhaitée en logistique. L intérim est privilégié pour le recrutement Agent de régulation au catering Présentation Il est responsable de la régulation des charges administratives au catering (approvisionnement en repas). Il crée le planning des prestations en tenant compte des spécificités de chaque vol : - Type de vol - Présence ou absence d'escale - Destination - Horaires de départ et d'arrivée - Commandes globales et spécifiques - Prise en compte de particularités de clientèle (VIP notamment) - Exécute sa commande chez ses différents fournisseurs quel que soit le lieu (France au départ et les pays d'escales). Formations Pas de formation spécifique, mais une expérience dans les domaines du service ou en restauration (logistique) est souhaitable. L intérim est privilégié pour le recrutement. 47

48 Employé des prestations alimentaires Présentation L employé de prestations alimentaires assemble les différents composants des repas destinés aux passagers et membres d'équipage. Il travaille sur une chaîne et met en place le plateau, les éléments de vaisselle, les aliments etc.. Il doit savoir respecter les règles d'hygiène et normes de sécurité alimentaire, suivre des instructions, apprécier le travail en équipe et être doté d'aptitudes à travailler posté. C'est un employé des services Catering. Tous les jours de l'année sont ouvrables, week-end et jours fériés. Avoir un permis et un véhicule sont indispensables (à cause des horaires décalés). Important : c'est un travail en zone réservée. Il est donc nécessaire pour l'exercer de détenir un titre d'accès spécial. Le casier judiciaire du salarié doit être vierge. Formations Pas de formation ni diplôme requis. Le recrutement se fait sur le profil du candidat. Une semaine de formation aux règles d'hygiène et au fonctionnement des chaînes suffit après recrutement. Des postes en croissance ; peu de qualification requise au départ. L intérim est privilégié pour le recrutement. 48

49 3.3/ LA FILIERE AERONAUTIQUE (Construction et maintenance fiche n 3) 3.3.1/ Les composantes de la filière Le GIFAS (Groupement des Industries Françaises Aéronautiques et Spatiales) couvre les métiers de l ensemble de la chaine d activités, de la conception et des essais, à la production et l assemblage, auxquels il faut ajouter les fonctions supports (achats, logistique). Les types d opérateurs : - Les constructeurs / systémiers. - Les équipementiers (équipements embarqués). - Les prestataires et acteurs de la maintenance (MRO /Maintenance, Repair and Operations). - Les fournisseurs et sous-traitants. Les grandes caractéristiques de la filière au niveau national : - Une activité très sensible aux évolutions conjoncturelles et à la concurrence internationale. 82% des commandes émanent du secteur civil. - Une activité qui évolue en permanence, en intégrant plus d innovations issues d un effort très important en recherche et développement (17% du CA). - Une activité très fortement exportatrice (un excédent de la balance extérieure de l ensemble de la filière). C est le premier exportateur français. - Un secteur en croissance au niveau de l emploi. En 2011 au niveau national la filière a embauché personnes, dont 84% en CDI (une année record) et le rythme devrait être maintenu pour 2012 (cf. les carnets de commandes des constructeurs). Le poids des majors : - EADS / EUROCOPTER ( salariés dans le monde) - Dassault (Falcon Service) - AIR France industries KLM ( salariés au total) - Et en d autres bassins d Ile de France : SAFRAN, THALES, Messier. Mais la place de l Ile de France est en recul : Elle ne compte plus que 29 % des effectifs (adhérents du GIFAS) ; ce pourcentage atteignait 35% en 2000 (et 50% en 1980). A titre de comparaison : Midi Pyrénées : 28% et Aquitaine : 21 % 3.3.2/ Données de cadrage sur les évolutions régionales Evolution régionale : un recul des emplois (surtout imputable à la baisse des effectifs de la maintenance aéronautique) : salariés 2001 : salariés Soit une baisse de 10.5% en moins de 10 ans. (Données UNISTATIS) - Tendances d organisation : Les groupes et leurs filiales 49

50 Le tissu de PME et de sous-traitants Le pôle de compétitivité AS TECH (échelle régionale) / Les spécificités du territoire du Grand Roissy Variation Ile de France % Val d Oise Seine Saint-Denis % Seine et Marne * Grand Roissy ( communes) * L essentiel des emplois de Seine et Marne est situé dans le secteur de Melun Villaroche (SNECMA/ SAFRAN) Source : UNISTATIS A titre de comparaison : l Essonne et les Yvelines réunies regroupent près de 8000 emplois (une baisse de 14% pour la même période) et les Hauts de Seine environ 8200 (en progression 13.2%). Le poids de la maintenance aéronautique est majoritaire ici (sauf pour le constructeur EUROCOPTER, environ 700 emplois). Les données UNISTATIS ne reflètent pas le poids réel d Air France Industries (dont toutes les activités ne sont pas toutes classées en maintenance aéronautique mais en partie en services d assistance aéroportuaire?) Un tissu d équipementiers et de sous-traitance plus dispersé (Val d Oise, Seine Saint-Denis). Zones d activités et principaux regroupements : Le Bourget / Dugny / Bonneuil : 765 emplois sur la zone aéroportuaire (2010) Dassault Falcon Service : maintenance, rénovation et aussi compagnie aérienne, emploie ici actuellement 470 personnes (mais 600 en 2005) ; son centre de pièces détachées approvisionne toute l Europe. CESSNA exploite centre de maintenance (85 emplois) ; semble en difficultés Embraer, 3 ème constructeur mondial, brésilien (un centre de maintenance au Bourget, le siège France est à Paris Nord 2). Roissy (plateforme : pour AIR FRANCE INDUSTRIES + Paris Nord 2 pour Embraer). Air France industries - KLM ( emplois en Ile de France) assure le support de avions appartenant à 150 compagnies aériennes et développe ce site de Roissy (doublement du hangar de maintenance, création d un banc d essai pour réacteurs). L établissement compte plus de 4000 emplois. Un grand nombre d entreprises moyennes spécialisées mais relativement dispersées géographiquement (exemples : AERTEC, à Villeron, pour les aménagements intérieurs, sièges, revêtements, équipement des cabines passsagers, AIRCRAFT Interior Products, qui emploie 80 personnes à la ZAC du Moulin à Roissy, ou PRECILEC à Aubervilliers, spécialisé dans les produits électrotechniques et les capteurs ). Des pôles de compétences : Institut de soudure (à Paris Nord 2), CETIM, SUP Méca, Institut Galilée, CNAM, CNRS, CFA des Métiers de l aérien. 50

51 Rappel des projets : AIGLE (avec le transfert d EUROCOPTER), regroupement des activités d Air France Industries à Roissy CDG, modernisation de la zone industrielle du Bourget Projet AIGLE 1 / Première étape : le transfert de l usine EUROCOPTER de La Courneuve (trop à l étroit, un immeuble industriel devenu vétuste) à Dugny (sur l ancienne base militaire aéronavale) en 2014 ; 700 à 750 emplois, en gros le niveau actuel, et peut-être un peu plus si de nouvelles fonctions se développent sur ce site plus rationnel ; l effectif pourrait alors atteindre les 800. Notons qu EUROCOPTER disposait déjà d un banc d essai pour les rotors sur le site de l aéroport du Bourget. EADS transfèrera sur ce même site en 2014 une partie de ses activités de recherche et développement, Innovation Works, centre de recherche et de technologies basé à Suresnes (Hautsde-Seine) ; un transfert partiel d environ 50 à 60 emplois (essentiellement des ingénieurs de recherche). 9 On ne sait pas à l heure actuelle dans quelle perspective technologique s inscrit ce mouvement. 2 / Seconde étape, constituer un véritable campus avec un pôle de formation professionnelle et à terme plus universitaire. Fondé sur la formation professionnelle (continue) dans les domaines aériens / aéronautiques, ce projet de campus vise à mobiliser des acteurs de la filière comme l'afmae (Centre de formation en apprentissage des Métiers de l Aérien), l AFPA, le Lycée des Métiers de l'aérien au Blanc- Mesnil, l association d insertion «Ailes de la Ville»... et des filières de formation connexes. Il s agit de promouvoir dans une première phase la mutualisation de plateaux techniques (souffleries, bancs d essais) entre les opérateurs et d organiser leur mise en réseau. Certaines écoles spécialisées ne peuvent en effet accéder seules à ces équipements indispensables. Au-delà, est-il possible d atteindre une dimension d enseignement supérieur et de R&D? C est plus complexe : avec quelle université de rattachement travailler? Quelles grandes écoles intéresser? Rappelons que L Institut Galilée de l Université de Paris 13, qui se situe à Villetaneuse, jouit d un rayonnement scientifique international. Sur ce plan, EADS fait implicitement référence au campus de Nantes Saint-Nazaire (lui très fortement aidé dans une région qui a connu plusieurs phases de reconversion industrielle, et appuyé par AIRBUS Industries), ainsi qu aux campus aéronautiques de Toulouse et de Bordeaux/ Mérignac. 3 / La constitution d un Cluster Aéronautique Selon le CDT de l agglomération du Bourget, il s agit de faire émerger un cluster aéronautique en façade Ouest de l aéroport, en développant le potentiel d accueil de PME PMI et en constituant un réseau d'entreprises partenaires implantées dans les communes proches de la plateforme. C est une fonction d animation économique, qui s étalera nécessairement dans le temps, l essentiel étant d impliquer un «noyau dur initial» de PME de la filière. 9 Innovation Works possède en Europe deux centres principaux, l un à Suresnes et l autre en Allemagne à Munich ; IW emploie 600 personnes au total, des unités plus petites existent à Hambourg Toulouse, Londres et Singapour 51

52 3.3.4/ La structure des emplois actuels (résultats de l analyse de l INSEE) Résultats de l analyse menée pour les 22 communes (au sein du Grand Roissy) Pour ces communes du «cœur de Roissy» et de l «aire directe», la part des métiers industriels demeure modeste. Ainsi, près de personnes travaillent dans la famille des métiers industriels (fabrication et réparation). Les qualifications sont très techniques ; avoir des certifications européennes ou américaines est non seulement un «plus» mais un objectif. Quelques écoles spécialisées permettent d y acceder / Les tendances d évolution et principaux facteurs Tendances générales Evolution favorable des effectifs d emplois et des offres d emploi (à l échelle nationale). Conséquences de l internationalisation des marchés, des sources d approvisionnement en matières premières (métaux rares). Augmentation des compétences (en 2010 : 29 % d ingénieurs et cadres mais davantage dans le flux de recrutement). Technologies informatiques et de l information très sophistiquées (systèmes embarqués, etc. ). Un développement toujours très soutenu de la recherche. Evolution des matériels et des technologies ; composites hautes performances, nano matériaux, matériaux éco-compatibles, peintures Des machines très complexes (beaucoup plus que dans l automobile, ainsi pour l usinage des pièces). Facteurs plus «locaux» : quel devenir de la fonction industrielle et plus technologique, dont la R&D? Dans quelles proportions pourra-t-elle se développer à partir du projet AIGLE. Enseignements des contacts avec les fédérations professionnelles (GIFAS) et les entreprises interrogées de la filière (Dassault Falcon Service, Air France Industries, CESSNA, AERTEC ). Les indications du GIFAS : Le profil des emplois A l échelle de la filière France entière : - Ingénieurs et cadres : 41% - ETAM : 31% - Ouvriers : 23% Si l on observe les recrutements de 2011, la part des ingénieurs et cadres s accentue. - Ingénieurs et cadres : 51% - ETAM : 25% - Ouvriers : 24% Répartition par grande fonction industrielle : - Systémiers / constructeurs : 43% - Equipementiers : 43% 52

53 - Motoristes : 14% Evolutions des compétences et contenus professionnels : quelle place pour les personnes moins qualifiées ou peu expérimentées? Accès aux métiers de l usinage à partir d un CAP ou de plus en plus d un BAC Pro pour les profils ouvriers. Rôle des formations internes et des promotions (possibles dans cette filière). De nouveaux métiers? Ce sont les machines, composants, logiciels et systèmes qui évoluent. Des difficultés très sensibles de recrutement comme le souligne le GIFAS, à tous niveaux ; vers une pénurie d ingénieurs (malgré des niveaux de salaires attractifs). Difficultés aussi pour les opérateurs de la production (en atelier) : de plus en plus difficiles à recruter et ce phénomène s est accentué par la réduction de l offre de formations (ainsi que par la réduction des formateurs, ainsi pour l IUT de Ville d Avray). Evolution des formations (développement attendu, potentiellement, en formation permanente). Parmi les métiers sensibles : enquêtes 2012 du GIFAS Fonction production : opérateur c ommande numérique, chaudronnier aéronautique, soudeur, tourneur fraiseur, mécanicien aéronautique Fonction support de la production : responsable achat, responsable qualité Fonction conception : ingénieur systèmes aéronautiques, ingénieur électronique de puissance, ingénieur aéro-structures Fonction commercialisation : technico commercial aéronautique. Principaux profils pour la construction et la maintenance aéronautiques : 1 / Au niveau de la production : du CAP au BAC PRO et au BTS. - Mécanicien aéronautique (CAP maintenance sur systèmes d aéronefs ; Bac Pro aéronautique systèmes cellule + mention complémentaire maintenance aéronautique ; Licence européenne). - Mécanicien cellule (Bac pro aéronautique macrostructures, accessible à partir du CAP MCA, BEP structures métalliques ou composites). - Electronicien électricien aéronautique (Bac Pro Aéronautique Option Systèmes Avioniques) ; - Monteur câbleur aéronautique (CAP Electricien Systèmes Aéronefs ; Bac Pro aéronautique Systèmes avionique accessible notamment à partir d un CAP ESA, un BEP ou une Première STI électronique ou électrotechnique) ; - Technicien en ingénierie de maintenance (BTS Maintenance et Exploitation des Matériels Aéronautiques ; Qualifications aéronautiques de l Armée Bac +2 ; BTS, DUT ou qualifications de l Armée Bac+2 notamment en productique mécanique, électronique, électrotechnique, structures métalliques, maintenance industrielle, mécanique et automatisme industriel. Licences professionnelles aéronautiques accessibles à partir des formations industrielles ci-dessus). - Stratifieur-drapeur (matériels composites, plastiques chaudronnés, textiles imprégnés.) : CAP /BEP. 2 / Bureau d étude et R&D : Techniciens supérieurs : bureau d études, méthodes, logistique d approvisionnement (matières premières, sous-traitance de pièces). -BTS électronique, électrotechnique, traitement des matériaux (sont utiles) -BTS aéronautique (CFA métiers de l aérien) -Et licence Pro avionique, DUT (IUT Villetaneuse, IUT Ville d Avray). 53

54 Ingénieurs développement de logiciels pour les systèmes embarqués). Ingénieurs de recherche : Grandes écoles d ingénieurs, Arts et Métiers Paris Tech, ESTACA (Levallois) On note la présence du lycée professionnel au Blanc-Mesnil qui prépare aux métiers techniques de l aéronautique (électromécanicien, maintenance, intervention sur avion) et d'un CFA des métiers de l'aérien à Massy (il dispose d une antenne à Bonneuil, dont l avenir est incertain), ainsi que le site de l AFORP à Drancy. Impact du Salon du Bourget : il s y greffe un Forum de l emploi et de la formation, organisé par le GIFAS, qui attire un nombre très large de jeunes. Malgré tout la filière aéronautique attire moins pour les métiers d ouvriers et techniciens, victime du sentiment répandu que les métiers industriels ont peu d avenir dans le contexte actuel 54

55 Conclusions : L évolution de l ensemble construction aéronautique dépend pour une bonne part de celle du groupe EADS, qui représentera à travers EUROCOPTER et IW, 80% des emplois de la branche du pôle du Bourget, et bien entendu de ses gains en part de marchés à l échelle mondiale. Pour le regroupement de PME de la filière, l enjeu n est pas tant quantitatif que celui de la réussite d un processus difficile de «cluster». Le rôle d animation économique d AS'Tech et des partenaires territoriaux sera déterminant pour mobiliser ces entreprises aujourd hui dispersées et pour lesquelles se regrouper n est pas toujours la priorité (le transfert représente un coût ). Au plan de la maintenance aéronautique, le devenir global se joue entre les leaders Air France Industries et Dassault Falcon Services (qui, à l échelle des 10 dernières années, ont perdu des emplois malgré un rebond récent). Quels seront les métiers en plus forte progression (et au contraire ceux qui vont reculer)? -Recherche et développement -Fabrication (dans les PME et sous-traitants) -Logistique d approvisionnement -Maintenance aéronautique (des fluctuations, mais renouvellement et entretien des flottes aériennes et nécessité d une grande qualité de service). Attention cependant : cette fonction se délocalise également (Air France Industries envisage de développer une part cette activité au Maroc). Quelle rapidité d évolution (à 5 ans, à 10 ans)? A l échelle du Grand Roissy : les gains d effectifs ne seront pas numériquement très importants, mais il faut compter avec un turnover naturel la perspective des départs des plus âgés. Quels développement du processus de «cluster»? Comme souligné dans la fiche projet, c est un mouvement lent, fondé sur des transferts avant tout, donc assez faiblement générateur d un solde réellement positif d emplois. D autres pôles et bassins se confortent dans le même temps : ainsi Cergy-Pontoise ou encore la boucle de Gennevilliers (regroupement de 6000 emplois liés à l aéronautique à Villeneuve La Garenne). 55

56 Ce schéma présente l ensemble des métiers affectés à la filière aéronautique, de la phase conception (R&D, essais, ) à la phase production de l avion. Les métiers de vendeurs, support client, de logisticien, sont aussi intégrés à la filière puisqu ils participent au service offert aux clients, à savoir les compagnies aériennes. 56

57 Chaudronnier aéronautique Présentation FICHES METIERS DE LA FILIERE AERONAUTIQUE Le chaudronnier crée des éléments de structure de l avion. Il met en forme et assemble des pièces métalliques en s aidant d outils à main ou de machines. Il réalise des pièces primaires de structures, les assemble pour la réalisation des sous-ensembles et enfin, effectue des contrôles-mesures. Il doit décoder et analyser un dossier technique (fiche technique, plan détaillé). Il a aussi pour tâche d exécuter les traitements thermiques adaptés aux matériaux et suivant la mise en forme stipulée sur le dossier de fabrication. Ce métier est physique et exige le port d un équipement de protection. Il peut être amené à travailler en équipe. Le chaudronnier travaille debout, dans un environnement bruyant, il doit pour cela être en bonne santé, avoir une bonne vue et une représentation spatiale, nécessaire à son activité. Les horaires peuvent être normaux comme décalés. Formations -Un CAP construction d ensembles chaudronnés MC soudage. -Un BEP Réalisation d ouvrages chaudronnés et de structures métalliques. -Un Bac Pro Réalisation d ouvrages chaudronnés et de structures métalliques. -Un BTS réalisation d ouvrages chaudronnés ou constructions métalliques ou mise en forme des matériaux par formage. Evolutions possibles - Chef d équipe - Contremaître, - Chef d atelier Valorisation de ces métiers auprès des jeunes. Optimisation de l offre de formation actuelle. 57

58 Mécanicien aéronautique Présentation Le mécanicien aéronautique est chargé de la maintenance des aéronefs avant et après le vol. Responsable d une partie de l avion, il démonte et vérifie l'état et la conformité des pièces de l avion (systèmes mécaniques, électriques, hydrauliques, équipements ). Rappel : il s'agit d'un terme général et les mécaniciens aéronautiques sont souvent spécialisés (système avionique, cellule, moteur). Lors des visites standards planifiées, il contrôle les éléments d équipements, vérifie les systèmes mécaniques, électriques, hydrauliques. Il mène des essais d'entretien et des recherches de pannes. Il change les pièces défectueuses et établit des fiches techniques. Il peut aussi effectuer des pré-vols. Lorsqu'il est qualifié, il renseigne aussi le CRV (compte rendu de vol) et délivre l'aprs (approbation pour remise en service). Le mécanicien a la responsabilité de la sécurité des passagers, il doit pour cela être rigoureux, minutieux et suivre des formations régulièrement Il travaille en équipe dans des ateliers, des pistes ou des hangars d aéroport, pour des compagnies aériennes. Les horaires sont décalés et variables, il peut être amené à travailler le week-end, les jours fériés et de nuit. La maîtrise de l'anglais technique est obligatoire. Formations -CAP ou BP mécanicien d entretien d avion option avions à pistons, avions à turbomachines, ou système électromécanique et électronique d avion. -Bac professionnel option système cellule ou système avionique. -BTS MEMA (Maintenance et Exploitation des Matériels Aéronautiques) -Pour obtenir une qualification, il peut aussi effectuer des stages de qualification de types moteur, avion ou hélicoptère, Evolutions possibles Avec de l expérience, le mécanicien peut accéder à un poste de : Contrôleur Chef d équipe ou dans les bureaux techniques. Maintenir l intérêt des jeunes pour les métiers de l industrie. Des parcours professionnels sont possibles au sein des grandes entreprises de la filière (cf. Dassault Falcon Services). 58

59 Technicien aérostructure Présentation Le Technicien aérostructure agit en fabrication ou réparation de la structure des avions. Il touche aux différents matériaux, qu'ils soient métalliques ou composites. Il assemble, pose, réajuste les pièces structurelles, répare, modifie des éléments structurels de l'avion. Il remplace ou modifie des pièces métalliques et composites. Il répare selon la prescription des constructeurs et s'assure de la qualité des pièces montées, détectes les anomalies structurelles, veille au bon état des pièces Le technicien aérostructure travaille pour les avionneurs, les motoristes ou les équipementiers. On le retrouve aussi chez les sous-traitants spécialisés en conception de pièces métalliques ou composites. C'est un travail à la fois d'atelier et sur site d'assemblage d'aéronefs (hangars) pour l'installation finale. Il sait identifier les anomalies, réparer, remplacer, toutes sortes de pièces métalliques ou composites Il réalise les ajustements de pièces, maîtrise la création de pièces composites. La maîtrise de l anglais technique est obligatoire. Formations Après un CAP ou BEP dans des domaines aussi variés que l'aéronautique, l'industrie mécanique ou productique, la carrosserie, il faut préparer un Bac pro Technicien aérostructure. Possibilité aussi de suivre une formation de type Titre AFPA de Technicien Aérostructure Maintenir l intérêt des jeunes pour les métiers de l industrie Technicien en ingénierie de maintenance Présentation Dans le cadre des équipements d'aéronef, il assure la mise en place des modifications et travaux d'entretien à faire dans le respect des réglementations et des décisions du constructeur. Il peut mettre en place des modifications à la demande du constructeur, même si non prévues dans le cahier des charges initial, dans le respect des normes et procédures. Ces modifications interviennent généralement pour améliorer les systèmes en termes de coût ou de qualité. Il est force de proposition en matière d'équipement. Ses analyses peuvent révéler des dysfonctionnements ou tout simplement des potentiels d'amélioration. Dans ce cas, ses prescriptions sont soumises aux constructeurs. Il doit avoir une connaissance complète du fonctionnement des avions sur lesquels il intervient. Il doit maîtriser les règles et procédures techniques ainsi que les différents cahiers des charges de maintenance. Maîtrise l'anglais obligatoire. Formations Il existe différents types de formations à partir du niveau 3 (Bac+2) pour ce poste : BTS Maintenance et exploitation des matériels aéronautiques (M.E.M.A) Licence Professionnelle automatique et informatique industrielle option avionique (pour la maintenance des process de fabrication de l'industrie aéronautique) Licences professionnelles aéronautiques 59

60 D'autres formations sont possible : BTS, DUT, Licences professionnelles dans le domaine industriel notamment en maintenance industrielle, génie mécanique, productique, électronique, électrotechnique, structures métalliques, matériaux, plasturgie composites, génie thermique et énergie, conception produits industriels. Maintenicien en instruments de bord Présentation Il se charge de la maintenance des équipements embarqués tels que les éléments électroniques et électriques des avions (notamment les outils de communication). Il possède une fonction étroitement encadrée par les règles de sécurité et les normes édictées par les instances décisionnelles aéronautiques. Les interventions sont variées et se font souvent in situ, c'est à dire sur les pistes car le maintenicien intervient dans les avions ou sur des éléments extérieurs. A d'autres moments, ce professionnel travaille en atelier. C'est un métier qui se pratique en horaires décalés, les contrôles techniques sur les avions ne se s effectuant pas à horaires fixes. Il est amené à : - résoudre les problèmes de pannes ou de dysfonctionnement (électricité, électronique) - exécuter des tâches de changement de pièces, parfois lourdes. - exécuter des tests de dépistage ou de validation après remplacement ou réparation. Il doit maîtriser l'anglais technique. Formations Cet emploi est accessible avec le Bac, ou de préférence, le BTS dans des domaines comme l'électronique, l'électricité. Une expérience dans les domaines techniques de la transmission radio, l'électronique est souvent un plus. Exemples de formations: CAP Maintenance sur systèmes d aéronefs Bac pro Aéronautique option mécanicien systèmes avioniques Licence professionnelle automatique et informatique industrielle option avionique 60

61 3.4/ LA FILIERE «COMMERCE ET GRANDE DISTRIBUTION» (fiche n 4) 3.4.1/ Les composantes de la filière Les types d opérateurs : - Les centres commerciaux, les grandes surfaces généralistes (dominante alimentaire), les grandes surfaces spécialisées (sports loisirs, équipement des maisons, de la personne). - Le commerce de détail (traditionnel, proximité). - Les commerces dans les terminaux aéroportuaires / Données de cadrage sur les évolutions régionales Ile de France : emplois dans le commerce de détail et la réparation automobile (le seconde secteur d emploi francilien). Une évolution contrastée sur une période de 10 ans (baisses récentes d effectifs). Principaux facteurs d évolution : Le développement rapide du commerce électronique et ses différentes formules (y compris les drives) ; voir le rapport très détaillé du CROCIS. Le renouvellement des concepts commerciaux ; AEROVILLE s intègre dans cette mouvance, tout comme PARLY 2, Carré Sénart, So Ouest à Levallois, la galerie de la Gare Saint-Lazare à Paris et Beaugrenelle (avec une imbrication forte des fonctions commerces loisirs, restauration ). La rénovation des centres commerciaux de première génération (déjà engagée pour PARINOR il ya quelques années, prévue pour PARIS NORD 2). L évolution des dépenses commercialisables : c est le marché potentiel, fonction du budget des ménages, du pouvoir d achat, et de l évolution du nombre de ménages (et en partie de celle du parc de logements). Evolution des zones de chalandise (accessibilité et temps d accès) : une primaire relativement peu dense, une zone secondaire qui intègre les franges nord de la première couronne, une zone tertiaire qui elle englobe le sud de la Picardie). Il faut y ajouter des mouvements de transit importants (flux routiers, transports en commun et aérien). La zone primaire paraît limitée en potentiel de dépense ; le territoire parait tiraillé entre plusieurs polarités externes, au sein d un environnement très concurrentiel / Les spécificités du territoire du Grand Roissy Quelques pôles commerciaux majeurs - Paris Nord 2 (IKEA, Usine center, Castorama ), en extension (pour IKEA). - Centre commercial O PARINOR (220 boutiques et m²). - Des projets plus «classiques» dans un environnement proche et des ouvertures récentes (Le Millénaire à Aubervilliers, un centre commercial récent à Sarcelles, My Place, m²), le centre Plein Air à blanc Mesnil ( m²), etc. - Parmi les 25 projets du Grand Roissy : AEROVILLE, et à plus long terme EUROPA CITY. 61

62 3.4.4/ La structure des emplois actuels (résultats de l analyse de l INSEE) L ensemble de la filière totalise près de emplois pour le Grand Roissy, soit 6% du total. Pour les communes du «cœur du pôle», les métiers de la distribution occupent une place relativement modeste (6000 actifs). Pour l ensemble du territoire de l aire directe (8800 emplois), la présence de l équipement commercial est bien entendu plus développée dans les centres urbains où s ajoute le commerce de proximité et de centre ville. Ainsi à Aulnay (2600 postes), Drancy (1200) ou Sarcelles (1100) / Enseignements des contacts avec les fédérations professionnelles et les entreprises interrogées de la filière AELIA, pour les boutiques duty free de Roissy CDG IKEA (Paris Nord 2) Marks and Spencer (qui recrute actuellement pour le noveau centre commercial de Levallois So Ouest) Quelques échos recueillis pour l enseigne SEPHORA Les magasins AUCHAN. Profil des emplois (données de l Observatoire prospectif commerce de détail non alimentaire 2009): Selon l Observatoire : 63% de femmes en général (et 84% dans le commerce de l habillement) contre 37% d hommes. Cadres : 12 %, 84 % employés, 4% d ETAM, (respectivement 12%,75%, 13% dans le commerce de l habillement). Des effectifs assez jeunes mais la moyenne se situe à 37ans pour l ensemble des professions. Temps plein : 74% des postes Temps partiel : 26%. On distinguera plusieurs types de métiers : Les métiers de base : Vendeur / vendeur polyvalent : accueil, une fonction de conseil essentielle, encaissement, suivi des rayons, souvent une action technique (par ex. montage dans les articles de sport). Forte polyvalence. Niveau Bac Pro généralement apprécié. Employé de magasin : réception des marchandises, organisation des rayons, information des clients, suivi de la bonne tenue des rayons. Peu d expérience nécessaire (il existe un CAP d employé de commerce multi spécialité). Manager/ chef de rayon : Responsable de la surface de vente, il définit les objectifs économiques et humains du rayon, développe l offre commerciale et pilote son compte d'exploitation. Pour satisfaire et fidéliser la clientèle, le manager crée des animations, des promotions en fonction des besoins et de sa capacité d initiative. Il gère une équipe professionnelle de 5 à 15 personnes qu il recrute, forme et anime Hôtesse / hôte de caisse : leur nombre progresse à court terme (ouvertures de surface), mais forte la probabilité de régression devient forte avec le développement du «self scanning». Pas de diplôme, un peu d expérience et les débutants sont souvent acceptés Rapidité, gestion du stress, files d attente, accueil, information, encaissement, réassort, un peu de manutention ; à l aise avec les systèmes d enregistrement et de paiement, elle doit participer 62

63 de plus en plus à l animation, du magasin, à l information et gérer l offre de services connexes (paquets cadeaux, remises, lien avec service des livraisons ). Agent de sécurité : dans certains cas, ils exercent aussi une fonction d accueil, (cf. SEPHORA en des sites très fréquentés). De «nouveaux métiers»? Plutôt des métiers en transformation : Télévendeur (pas très nouveau en réalité), Acheteur/chef de produit : définition, prospection, négociation renouvellement de la gamme ou de la collection. Ecole de commerce, forte expérience. On parle aussi de tendanceur, de responsable de style Animateur de vente (avec le développement du tout libre service). Conseiller de vente : Le conseiller de vente est chargé d accompagner les clients dans leurs actes d achat à travers l accueil, le conseil, la présentation des produits et l encaissement. Il participe à la bonne tenue du magasin et des vitrines. Il peut avoir des activités complémentaires comme réaliser du SAV simple, participer à la gestion des stocks et au réapprovisionnement, à l agencement des vitrines. Le métier est accessible avec un BEP Vente mais un niveau Bac (bac pro commerce par exemple) est de plus en plus requis (et davantage en fonction de la gamme et de la spécialisation du point de vente et de l enseigne). Exemple des boutiques duty free à Roissy CDG. Les qualités relationnelles sont déterminantes. Des expériences antérieures de vente sont appréciées dans des secteurs proches selon la gamme de produits vendus dans la distribution ou l habillement, la maroquinerie, l optique pour des produits plutôt haut de gamme où la part de conseil est importante. Voir chez Marks and Spencer le poste d assistant client. Etalagiste : décoration, conception, formation artistique si possible ; mais on peut y accéder à partir du métier de vendeur ; il peut intervenir sur plusieurs points de vente Comme le rappelle IKEA, il faudrait prendre en compte également l importance des emplois de SAV, logistique, préparation de commandes, des chauffeurs aussi (NB : IKEA se fonde très peu sur la notion de diplôme dans ses processus de recrutement). Difficultés de recrutement évoquées : Dans les grandes surfaces alimentaires les postes de boucher /charcutier, boulanger, poissonnier, sont difficiles à pourvoir. Et d une manière générale, les managers de rayon (voir les réactions de Marks and Spencer, d IKEA, d Auchan.). Contraintes horaires, temps partiels, accessibilité, pénibilité pour certains métiers peuvent expliquer leur manque d attractivité Importance de l apprentissage (traditionnellement) et des contrats de professionnalisation. 63

64 Conclusions pour la filière: 1/ A court terme le secteur commerce et grande distribution reste porteur, mais des évolutions contrastées et des mutations s annoncent. Comme le souligne le rapport de la DARES : «Tous les emplois de caissières ne disparaîtront pas : certains secteurs ne pourront pas basculer du fait de la multiplicité des produits mis en vente (bricolage). Par ailleurs, dans certaines enseignes, le développement des services offerts au moment du passage en caisse peut s apparenter à une stratégie de différentiation par la qualité. Ce développement des services annexes est un des points envisageables pour assurer la reconversion de certains caissiers. Cette stratégie conditionne le développement d un portefeuille de compétences : à côté des compétences techniques, des compétences organisationnelles et des compétences de marché seront alors requises». 2/ En tout état de cause ces métiers restent largement ouverts à des personnes peu qualifiées et /ou expérimentées. Mais de ce fait la concurrence est forte et les critères d embauche se font plus sélectifs, accentuant les aptitudes relationnelles, les facteurs comportementaux et la mobilité tout comme la polyvalence. Pour les deux projets du panel : AEROVILLE : la structure générale des emplois paraît conforme à ces tendances générales (cf. fiche de projet n 13). Les éléments qualitatifs indiqués se sont amplement confirmés (avec une accentuation pour certains métiers, comme animateur, conseiller de vente, manager de rayon, et le service en salle pour la restauration). EUROPA CITY : même remarque pour le volet commercial. La spécificité tiendra à la présence de grands magasins d enseignes internationales (cultures d entreprises particulières, évolution à 10 ans des méthodes de vente et de promotion, développement des services à l intérieur des magasins). 64

65 3.4.6/ FICHES METIERS DE LA FILIERE COMMERCE ET GRANDE DISTRIBUTION Chef de rayon (h/f) Présentation Le chef de rayon personnifie les 4 fonctions suivantes : négociation - achat - vente - recrutement de son personnel. Sans lui, la vente en libre-service n'existerait pas. Les missions imparties et l'étendue des responsabilités dépendent de l'importance et de la taille du magasin mais aussi du type de rayon supervisé (fruits, légumes, équipement de la maison, bricolage, luminaire etc.). Il est responsable du chiffre d'affaires de son rayon et en assure la rentabilité. Il doit respecter les objectifs fixés par le directeur du magasin. Il encadre et anime une petite équipe de vente: il veille au fonctionnement harmonieux du rayon et du personnel qui y travaille. Formations Promotion interne : le poste est attribué soit à des vendeurs, soit à des employés de libre-service du magasin après 3 à 5 ans d'expérience et ayant fait leurs preuves. Recrutement externe : il s'effectue sur tests, et surtout entretiens avec le directeur du magasin ou le chef du personnel. Une fois engagé une formation de base de 4 à 6 mois est assurée au sein de l'entreprise : les chefs de rayon sont censés évoluer au sein du groupe et y devenir de futurs managers. Evolutions possibles C'est encore un des rares secteurs à permettre à des autodidactes d'accéder à des responsabilités à condition d'accepter une grande mobilité géographique et un investissement personnel important. Le chef de rayon peut devenir chef de département ou chef de secteur après 3 ou 4 années à la tête du rayon : tout dépend de sa formation et de la compétence. Par la suite, sa carrière peut s'orienter au sein de la société, (ou ailleurs) vers un poste de directeur adjoint ou responsable des Achats. Dans d'autres entreprises : il peut devenir représentant, directeur régional des Ventes, directeur commercial... Il peut aussi opter pour un poste de responsable de relations humaines s'il est passionné par la communication. Un poste qui reste accessible avec des possibilités d évolutions (les grandes enseignes rencontreent des difficultés de recrutelent). 65

66 Caissier(e) / hôte(sse) de caisse (h/f) Présentation La caissière enregistre et totalise les versements de la clientèle ; elle remplit les documents nécessaires au service comptabilité. Les supermarchés emploient de nombreuses caissières appelées hôtesses de caisse. Le recrutement chez eux se fait par dizaines. Dans les autres catégories de magasins, les horaires sont plus stables. Le travail est plus varié : les caissières font aussi de la vente ou de l'approvisionnement des rayons. Formations Il n'existe pas de diplôme spécialisé pour ce métier. La formation est assurée "sur le tas" dans les petits magasins ou par un organisme spécialisé dans les supermarchés. Evolutions possibles Les rares possibilités de promotion se trouvent dans les hypermarchés. En plus de ces caissières, on trouve généralement 2 à 3 "caissières - coffres" pour compter et approvisionner l'ensemble des caisses, 2 ou 3 "monitrices - caissières" (pour les former) et 2 ou 3 "premières caissières" (pour dépanner les caissières au travail). Ces trois types d'emplois sont occupés par promotion. C est pour ces raisons que dorénavant les hypers cherchent à recruter des niveaux Bac capables d évoluer. Les nouvelles technologies permettent déjà aujourd'hui de fiabiliser l'encaissement des marchandises sans autre intervention que celle du client lui-même. Il est donc probable qu'à terme le métier de caissière au sens actuel disparaîtra. 66

67 Conseiller de vente Présentation Le conseiller de vente est chargé de prendre en compte les attentes de chaque client et de les accompagner dans leurs actes d achats en y apportant la réponse la plus adaptée, à travers l accueil, le conseil, la présentation des produits et l encaissement. Il participe à la bonne tenue du magasin et des vitrines. Il peut avoir des activités complémentaires comme réaliser du Service-Après-vente simple (faire un diagnostic de réparation, assurer le suivi de la réparation ) participer à la gestion des stocks et au réapprovisionnement, à l agencement des vitrines «Il est garant de l image de marque de la société» (Auchan) L exigence de qualification s élève avec la qualité des produits, la réputation des enseignes, notamment étrangères (cf. Marks et Spencer, mais aussi Zara ; boutiques duty free à Roissy CDG ). Il doit avoir des connaissances des produits et de la gamme : «il s informe et se forme régulièrement sur les nouveaux produits ou les nouvelles technologies» (Auchan) Des connaissances des techniques de vente (par ex en assurant une bonne présentation des produits et le remplissage des linéaires.) Expériences antérieures de vente appréciées dans la filière ou les filières adjacentes : dans la distribution, l habillement Plus d exigence pour les produits haut de gamme où la part de conseil est importante. Qualités relationnelles déterminantes «Sens du contact, anticipation, dynamique, aisance de communication, courtoisie» (Auchan) «L accueil, le conseil et la fidélisation dans un réel esprit de service sont nos points d honneur». (Marks et Spencer) Formations Apprentissage Avec niveau fin 3 ème, possibilité CAP employé de vente, puis Bac Pro Avec niveau fin 1 ère ou fin Seconde professionnelle En professionnalisation Accessible avec un BEP Vente, mais un niveau Bac (Bac pro Commerce par ex) est de plus en plus requis. Chez Marks et Spencer : Bac + 2 au moins Connaissances de l anglais N.B. IKEA, par ex, se fonde peu sur la notion de diplôme au départ et fait progresser ses salariés Evolutions possibles Second de Rayon, Chef de rayon. Une fonction enrichie de vendeur. 67

68 Etalagiste Présentation Suite aux directives du responsable du magasin (ou du service marketing) pour présenter les collections, produits ou services sur leur lieu de vente, l'étalagiste imagine un décor. Il sélectionne ses éléments de décoration dans le but de créer une ambiance harmonieuse. Il crée lui-même les différents supports qu'il peint ou recouvre de tissu, de papier kraft ou autre avec les matériaux qu'il sélectionne. L'étalagiste met en scène le décor. Il joue avec les volumes, harmonise les couleurs et les formes, décide du meilleur éclairage et de l'emplacement idéal pour valoriser les produits. Formations La formation post- CAP-BEP du lycée professionnel parisien Abbé Grégoire permet d'exercer le métier ainsi que le bac pro artisanat et métiers d'art, option marchandisage visuel proposé dans 11 établissements. Niveau bac: Bac pro artisanat et métiers d'art, option marchandisage visuel ; Formation complémentaire d'initiative locale (FCIL) étalagiste décorateur (LP Abbé Grégoire à Paris) ; Niveau bac + 2 BTS agencement de l'environnement architectural ; design d'espace ; design de communication espace et volume ; Titre de décorateur-étalagiste-marchandiseur de certaines écoles rattachées aux chambres de commerce et d'industrie (CCI)... Métier créatif qui sera sollicité dans les projets commerciaux d envergure. 68

69 Acheteur (h/f) Présentation Il travaille principalement dans l'industrie ou bien dans la grande distribution. Il recherche, choisit, négocie les produits selon des critères définis en collaboration avec le service vente ou le service production : qualité, coût, marge, délai de livraison. Il sélectionne les meilleurs fournisseurs susceptibles de répondre à ces exigences mentionnées cidessus, et négocie les conditions d'achat et d'approvisionnement en liaison avec les services logistiques. Il tente toujours d'obtenir des réductions de prix tout en respectant un niveau de qualité fixé. En cas de besoin, il propose des changements de fournisseurs. Formations Les entreprises demandent une expérience d'au moins cinq ans dans une fonction similaire pour les postes d'acheteur confirmé. Elles recherchent des candidats diplômés issus d'écoles de commerce ou d'écoles d'ingénieurs, avec une spécialisation dans le domaine technique de l'entreprise. Une formation spécialisée en achats (MAI ou ESA) est un plus qui fera la différence. Les formations techniques Bac + 2 (BTS technique de commercialisation, par ex.) sont également prisées. Evolutions possibles L'acheteur peut devenir chef ou directeur du service achats, ou du service approvisionnements. Dans la distribution, on peut trouver une promotion intermédiaire : "chef de groupe". Un poste stratégique. Vendeur en magasin (h/f) Présentation Dans les boutiques ou dans les rayons des hypermarchés, le vendeur exécute toutes les tâches liées à la vente en magasin : approvisionnement des rayons, étiquetage, mise en valeur de la marchandise, encaissements. Polyvalent dans une boutique, il est souvent plus spécialisé dans une grande surface. Formations Il existe 3 principaux niveaux de qualification pour les vendeurs : le CAP, le Bac pro et le BTS. L apprentissage est très développé, quel que soit le niveau le diplôme. Evolutions possibles La cyberdistribution, ou commerce électronique, permet d'acheter des biens de consommation, des voyages..., par l'intermédiaire d'internet. Il en est de même pour le téléachat: des publicités à la télévision permettent de commander des articles. Cette relation au consommateur est en train de bouleverser la façon de travailler des réseaux de vente et à terme pourrait menacer les emplois de vendeurs. Dans les nouveaux centres commerciaux et pour les enseignes nationales / internationales, les critères d embauche sont plus exigeants. 69

70 3.5/ LA FILIERE COMMERCE DE GROS OU COMMERCE INTERENTREPRISES (fiche 5) 3.5.1/ Les composantes de la filière L INSEE définit «le commerce de gros comme étant l action qui consiste à acheter, entreposer et vendre des marchandises généralement à des détaillants, des utilisateurs professionnels (industriels ou commerciaux) ou des collectivités, voire à d'autres grossistes ou intermédiaires, et ce quelles que soient les quantités vendues. Les intermédiaires du commerce de gros mettent, quant à eux, en rapport les acheteurs et les vendeurs (ou bien exécutent des opérations commerciales pour le compte d'un tiers), sans être euxmêmes propriétaires des marchandises (il s'agit des commissionnaires, courtiers, agents commerciaux, représentants non salariés, etc.). Les centrales d'achats, autres intermédiaires du commerce, peuvent, quant à elles, être propriétaires des marchandises, qu'elles cèdent alors à leurs adhérents et à leurs affiliés pour une marge de commerce très faible.» Les types d opérateurs : Les métiers commerciaux (technico-commercial, vendeur, commercial export, acheteur, ) Les métiers liés au transport et à la logistique (chauffeur livreur, manutentionnaire, responsable logistique, ). Les métiers plus technique (technicien, agent de maintenance, responsable d atelier, ) Les métiers de gestion et d administration (assistant de direction, assistant de gestion, comptable, ) L ensemble des activités du commerce de gros est défini dans la nomenclature d activités françaises par le code 46 «commerce de gros, à l exception des automobiles et des motocycles» et qui correspond au code 51 «commerce de gros et intermédiaires du commerce» de l ancienne NAF. La décennie 2000 a confirmé le dynamisme économique des activités de négoce mais aussi mis en lumière leur forte dépendance à l égard de la conjoncture économique d ensemble. L année 2009 a marqué un repli du chiffre d affaires de plus de 10% et une perte de emplois salariés à l échelle de la France / Données de cadrage sur les évolutions régionales Comme le souligne le graphique ci-après, la tendance est à la baisse du nombre de salariés dans le commerce de gros en Ile de France. L année 2009, révélatrice des effets de la crise, marquant un décrochage plus important. Un peu plus de emplois ont disparu entre 2001 et 2009 dans le commerce de gros francilien. 70

71 Evolution des emplois du commerce de gros en Ile de France entre 2001 et 2009 (Unedic) / Les spécificités du territoire du Grand Roissy La présence de la plateforme aéroportuaire Roissy Charles de Gaulle et de son activité fret qui est propice au développement des activités de négoce. Des plateformes de distribution importantes qui se régénèrent (Garonor, Mitry Compans), se développent (Goëlle Saint Mard) ou sont en projet (extension de Mitry Compans). Une concentration des activités de commerce de gros dans des ZAE situées à proximité de l aéroport. Paris Nord 2 en est l illustration. Un réseau d infrastructures routières performant ; A la fois une très grande diversité de produits et des spécialisations particulièrement marquées : commerce de gros de biens et fournitures interindustriels, commerce de gros d ordinateurs, périphériques et consommables, ou bien encore de produits pharmaceutiques (présence de plusieurs répartiteurs) / La structure des emplois actuels (résultats de l analyse de l INSEE) Près de emplois du commerce de gros sont localisés sur le territoire du Grand Roissy, soit 5% du total. Avec un phénomène de concentration marquée sur trois communes : Roissy en France (5600 emplois), Villepinte (1150) et Aulnay (900). Cela représente 4,5% de l emploi total francilien de la filière commerce interentreprises. 71

72 3.5.5/ Les tendances d évolution et principaux facteurs Tendances générales Le commerce interentreprises constitue un ensemble très atomisé, puisque environ 98% des entreprises emploient moins de 50 salariés, 75% moins de 10 salariés et la moitié moins de 5 salariés. Sur la période , la valeur ajoutée du secteur a progressé chaque année sensiblement au même rythme que le PIB de la France, mais toujours à un rythme supérieur à celui des activités commerciales. Des résultats qui s expliquent par l élargissement de la palette des prestations prises par les négociants, au-delà des fonctions traditionnelles d achat et de revente de biens en l état, telles que la maintenance, la livraison, le service après-vente, l installation et la récupération des produits usagés. La contribution des entreprises du négoce à l emploi salarié total a évolué de façon sensiblement différente de la valeur ajoutée. Après une période de stabilité entre 1994 et 1998 (4.4% de l emploi total), on observe un recul progressif pour atteindre 4.1% de l emploi total en Ces évolutions n ont pas affecté la répartition des effectifs salariés entre principales familles du commerce de gros (biens alimentaires, biens non alimentaires et biens industriels) qui est resté stable sur la période. La décennie 2000 a confirmé le dynamisme économique des activités de négoce et mis en lumière leur forte dépendance à l égard de la conjoncture économique. En période de récession économique, les entreprises du négoce sont parmi les plus affectées tant en terme d évolution de l activité que d emploi. En 2009, le secteur enregistre un repli du chiffre d affaires de plus de 10% et une perte de emplois salariés. A moyen terme, il semble difficile d évaluer quelles peuvent être les conséquences sur les entreprises et l emploi. Les perspectives de faible croissance incitent à la plus grande prudence. Les entreprises du commerce de gros devront saisir les opportunités que leur offrent les évolutions actuelles de leur environnement économique (concentration des structures, développement des réseaux d indépendants, marché en essor ou encore développement du commerce électronique). Enseignements des contacts avec les fédérations professionnelles et les entreprises interrogées de la filière Profil des emplois Les métiers sont regroupés selon leur appartenance à une fonction dans l entreprise. On peut les regrouper dans 6 grands ensembles : Fonction commerciale : acheteur, commercial itinérant, commercial sédentaire, technicocommercial, télévendeur, responsable commercial, responsable magasin, vendeur, vendeur export. Fonction logistique : responsable logistique, responsable atelier, manutentionnaire, magasinier, chauffeur livreur, autre ouvrier de la fonction logistique. La majorité des 72

73 effectifs de la logistique est constituée de magasiniers, caristes et manutentionnaires et de chauffeurs livreurs. Fonction administrative : secrétaire, comptable, assistant, cadre administratif et/ou financier, employé des services divers. Les effectifs administratifs sont généralement faibles même s ils apparaissent nettement plus élevés dans les structures de petite taille. Fonction technique : technicien, agent de maintenance, cadre technique, autre ouvrier de la fonction technique. Ces professions (niveau technicien ou agent d exécution assurant une opération technique) sont généralement peu nombrreuses. Elles peuvent être destinées à apporter un service supplémentaire au client (service après vente, ). Métiers transversaux : personne en charge du développement durable, responsable du commerce sur Internet, chargé de la Qualité-traçabilité. Des postes peu nombreux dans les entreprises, même s il s agit de fonctions essentielles pour la pérennité des entreprises. Métiers émergents : crédit manager, responsable de la R&D, personne en charge du sourcing. Même remarque que pour les métiers transversaux, des postes peu nombreux dans les entreprises, même s il s agit de fonctions essentielles pour la pérennité des entreprises. La Fédération des entreprises du commerce de gros, par le biais de son Observatoire prospectif des métiers, table sur des évolutions de compétence. Ainsi, dans la fonction commerciale, pour les acheteurs les compétences recherchées porteront sur la capacité à négocier pour acheter au meilleur prix (importance du sourcing). Les commerciaux devront être capables d identifier des services à haute valeur ajoutée complémentaires de l offre produits et conduire un projet de développement de nouveaux marchés. Les technico-commerciaux seront recentrés sur l acte de vente. Ils participeront aussi au développement des services associés. Dans le domaine de la logistique, l objectif sera d optimiser les process de stockage et livraison (développement de la gestion informatisée). Les entreprises responsabiliseront les chauffeurs livreurs sur les conséquences de livraisons défectueuses et valoriseront le rôle de veille commerciale. Pour la fonction ressources humaines, le besoin de professionnalisation s accroît tant sur le volet du recrutement que de la formation. Les métiers du marketing se développeront afin de valoriser l avantage compétitif prix/produit pour promouvoir les argumentaires sur les services associés, enrichir l offre et les argumentaires vers les nouveaux marchés. Recours à des compétences pointues dans le domaine de la qualité pour viser un meilleur niveau et éviter les coûts cachés, développer un nouveau type d offre à travers une très haute performance de produits et services et de répondre aux attentes des nouveaux marchés. Dans le cas très particulier des produits pharmaceutiques, 36% des effectifs sont des cadres. 73

74 Conclusions Il est difficile d avoir une visibilité sur le niveau de l emploi pour le commerce interentreprises. Le produit intérieur brut est la variable qui est la plus liée aux évolutions de l emploi dans ce secteur. C est pourquoi, selon nos interlocuteurs, 3 scénarios peuvent être envisagés sur la période : - Une hausse annuelle moyenne de +1.0% - Une hausse annuelle moyenne de +2.5% - Une hausse annuelle moyenne de +2.0% Selon ces différents jeux de variables, entre 2010 et 2020, l emploi dans le commerce interentreprises diminuerait de salariés (scénario 1), augmenterait de salariés (scénario 2) et de (scénario 3). Les projections de l emploi par famille de négoce à l horizon reposent sur l hypothèse que la répartition de l emploi observée en 2008 se maintient au cours de la décennie (18% pour le négoce de produits alimentaires, 19% pour les produits non alimentaires, 57% pour les produits interindustriels et 6 % pour les intermédiaires). L évolution de l emploi salarié de chacune des trois familles du négoce serait comprise entre 5% (scénario 1) et +11% (scénario 2), avec une évolution tendancielle de +3% (scénario 3). Les principales mesures pour l emploi et la formation s appuieront sur des mesures déjà engagées : - Développer la professionnalisation et la sécurisation des parcours ; - Favoriser l intégration des nouveaux entrants, l égalité des chances et la diversité ; - Développer l attractivité du secteur. 74

75 Télévendeur (h/f) 3.5.6/ FICHES METIERS DE LA FILIERE COMMERCE DE GROS Présentation Le télévendeur renseigne les clients et dissipe leurs inquiétudes. Il apporte une réponse claire et précise à toutes les questions qui lui sont posées : délais, modalités de paiement, possibilités d'échange et de remboursement, existence ou non d'un service clientèle... L'enregistrement des commandes et leur suivi informatique font également partie de ses attributions. Le télévendeur joue un rôle essentiel dans la stratégie de fidélisation de son entreprise. Il propose aux clients de renouveler leur abonnement, leur signale la sortie d'un nouveau produit, attire leur attention sur une offre spéciale... Il mène aussi des enquêtes pour évaluer leur degré de satisfaction. Comme tout commercial, le télévendeur démarche une liste de clients potentiels. Il utilise tous les moyens à sa disposition pour établir un contact : téléphone, courriel... Il cible ses offres en fonction du profil de son interlocuteur (âge, sexe, centres d'intérêt, pouvoir d'achat...) et prépare soigneusement son argumentaire. Formations Un diplôme commercial de niveau bac ou plus est le minimum requis. Par exemple, bac pro suivi d'une mention complémentaire. Un bac + 2 ou un bac + 3 permettent d'évoluer plus facilement vers un poste à responsabilités. -Niveau bac : Bac pro vente ; commerce. -Niveau MC : MC assistance, conseil, vente à distance ; télébilleterie et services voyages. -Niveau bac + 2 : - BTS management des unités commerciales (MUC) ; négociation et relation client ; technicocommercial ; ventes et productions touristiques ; informatique de gestion ; - DUT techniques de commercialisation. -Niveau bac + 3 : licence pro sciences économiques et de gestion, mention marketingcommunication ; économie, gestion, management, commerce, spécialité marketing, commerce, vente ; humanités commerce, spécialité marketing ; économie, gestion, commerce, spécialité métiers de la vente ; économie, gestion, commerce, spécialité commerce-vente, application à une activité de services, vente de produits touristiques ; droit, économie, gestion assurance, banque, finance, spécialité vente d'assurances de personnes ; commerce, option échanges et gestion, spécialité marketing relationnel et négociation ; activités et techniques de communication, spécialité métiers des téléservices. Evolutions possibles Avec de l expérience, le télévendeur peut devenir animateur d un pôle de télévendeurs, superviseur d équipes ou chef de plateau. Un métier globalement en développement 75

76 Chef de projet et gestionnaire du commerce électronique (h/f) Présentation Le chef de projet et gestionnaire du commerce électronique est chargé de créer, développer et gérer l'outil de vente en ligne comprenant la mise en place ou l'adaptation d'une solution de commerce électronique pour les clients de l'entreprise et son évolution. Il prépare la mise en place d'un outil de commerce électronique, participe à la conception et à la mise en œuvre d'un outil de e-commerce, définit une politique de communication en interne et en externe, assure la mise à jour de l'outil, contrôle la mise en œuvre, l'utilisation et l'évolution de l'outil. Formations - Ecole supérieure de commerce - Bac +4/5 en économie, gestion avec spécialisation marketing - Bac +4/5 spécialisé sociologie ou autres sciences humaines complété par un troisième cycle avec spécialisation dans le commerce, le marketing ou le multimédia - Bac +4/5 spécialisé en multimédia ou e-commerce. Evolutions possibles - Chef de projet e-business - Chef de projet Internet/Intranet - Chef de projet commerce électronique - Consultant Internet - Chargé de veille technologique Des postes en croissance mais qui nécessitent un niveau de formation important. 76

77 Technico commercial (h/f) Présentation Qu'il vende une carte électronique, une machine agricole ou un nouvel engrais, le technicocommercial joue un rôle d'intermédiaire entre la production et le client. Dans son offre, il tient compte du planning de fabrication de son entreprise, des stocks et des délais de livraison. Comme tout commercial, il est capable de convaincre un client et de négocier un contrat. Mais il dispose d'un atout supplémentaire : ses connaissances techniques lui permettent d'analyser précisément les besoins de son interlocuteur et de lui proposer une solution sur mesure. Le technico-commercial ne se contente pas de vendre un produit. Suivant de près l'installation et la mise en route des appareils, il assure la formation des utilisateurs. Il garantit aussi l'efficacité du service après-vente : entretien régulier et intervention rapide en cas de panne. Formations Les entreprises peuvent donner le titre d'ingénieur technico-commercial à un salarié titulaire d'un bac + 2, mais qui possède quelques années d'expérience (à la production, par exemple) et la fibre commerciale. Pour vendre des produits de haute technologie, les recruteurs donneront néanmoins la préférence à des titulaires d'un bac Niveau bac + 2 : BTS technico-commercial ; BTSA technico-commercial, options végétaux d'ornement ; produits d'origine forestière ; produits alimentaires ; boissons, vins et spiritueux ; agrofournitures ; DEUST technico-commercial en dermopharmacie et cosmétologie. -Niveau bac + 3 : Licence pro économie, gestion, commerce spécialité technico-commercial en milieu industriel (Cergy) ; économie, gestion, commerce et vente appliqués à l'industrie spécialité formation de technico-commerciaux (Le Havre). -Niveau bac Master pro du domaine commercial avec spécialisation en technico-commercial et parfois, en sciences et technologies avec spécialisation en technico-commercial. Par exemple, sciences, technologies, santé mention sciences de la vie et de la santé spécialité ingénierie technicocommerciale des bio-réactifs (Limoges) ; - Diplôme des écoles supérieures de commerce : certaines proposent des formations ou des spécialisations technico-commerciales, comme le titre de chargé d'affaires en technico-commercial (ESTA) ; Evolutions possibles On peut évoluer vers des fonctions d'ingénieur d'affaires, de consultant ou de directeur commercial. Profil qui tend à se développer dans des entreprises de toutes tailles dans la mesure où les technologies Internet s imposent dans la majorité des secteurs. 77

78 Courtier en affrètement transport (h/f) Présentation Il organise l'acheminement de marchandises par des moyens de transports appropriés (routier, aérien, maritime, ferroviaire, fluvial). Il réalise l'achat et la vente de prestations de transport national et/ou international pour le compte de clients, selon la réglementation du transport et les objectifs commerciaux (qualité, coût, délai). Il peut coordonner l'activité d'une équipe au sein d'un service affrètement d'une structure Formations Cet emploi/métier est accessible avec un diplôme de niveau Bac (général, professionnel) à Bac+2 (BTS/DUT) en transport, gestion logistique, action commerciale, complété par une expérience professionnelle dans le secteur du transport. La pratique d'une ou plusieurs langue(s) étrangère(s), en particulier l'anglais, est requise. La maîtrise de l'outil informatique (bureautique, Echange de Données Informatisées -EDI-,...) et des technologies de l'information et de la communication (Internet, messagerie,...) est exigée. Evolutions possibles Spécialisation possible dans le domaine de l aérien, du maritime, du ferroviaire, de la route. Un métier peu connu mais répandu à l échelle du Grand Roissy. 78

79 Commercial itinérant (h/f) Présentation Le commercial itinérant gère la relation client dans sa globalité, de la prospection jusqu à la fidélisation, et contribue ainsi à la croissance profitable du chiffre d affaires. Il inscrit son activité dans une logique de réseau en privilégiant le travail coopératif. La maîtrise des technologies de l ionformation et de la communication spécifiques à son métier sont des éléments incontournables pour sa performance et sa productivité commerciale. Il est la première interface entre l entreprise et son marché. A ce titre, il participe à l organisation commerciale, et contribue à l efficacité de la politique commerciale Formations Bac ou Bac pro vente représentation ou Bac pro commerce. Evolutions possibles Il peut être amené à évoluer vers des fonctions de management des équipes commerciales : - Chef des ventes ; - Manager commercial ; - Responsable des ventes ; - Superviseur ; - Responsable d équipes de prospection ; - Responsable de secteur ; - Assistant manager. Un métier souvent très spécialisé et en forte évolution. 79

80 3.6/ LA FILIERE HOTELLERIE RESTAURATION LOISIRS (fiche 6) 3.6.1/ Les composantes de la filière Les types d opérateurs : Les grandes chaines hôtelières internationales (ACCOR, HYATT, MARRIOTT, HILTON, Best Western, Louvre Hôtel.). Les enseignes de la restauration, la restauration traditionnelle, les cafés, la restauration collective, le service traiteur (il faudrait inclure le catering pour les compagnies aériennes). Les indépendants (dans l hôtellerie, mais peu représentés en ce territoire, et dans la restauration). Les clientèles : une nette dominante de clients d affaires et de congrès ou salons 3.6.2/ Données de cadrage sur les évolutions régionales IDF : emplois salariés dans l hôtellerie et la restauration (2010). Globalement : le Val d Oise ( emplois), la Seine Saint-Denis (11 800) et la Seine et Marne (14 400) - Source : FAFIH - Une progression sensible des emplois depuis 20 ans ( emplois salariés en Ile de France en 2010, contre en 2000). Première destination touristique mondiale, la région totalise plus de nuitées par an (dont 54% d origine étrangère) et plus de 50% de ces nuitées se rattachent à l hôtellerie de Paris. Un léger ralentissement de l activité (voire une baisse) a pu être constaté pour ces dernières années. Les prévisions à 10 ans restent néanmoins globalement favorables Tendances d organisation (groupes, enseignes, franchisés, indépendants ) Notons qu en Ile de France, la moitié de l effectif travaille dans un restaurant, un quart environ dans l hôtellerie ; s y ajoute la restauration collective ; pour le reste : cafés, cafétérias et libres services, services traiteurs, établissements de jeux. La restauration traditionnelle reste prédominante! Prépondérance des emplois de serveurs et de cuisiniers. Une très forte concentration d établissements de formation (surtout Paris et la première couronne) ; beaucoup moins pour le Nord de la Grande couronne (mais des unités existent dans l Oise : ainsi à Gouvieux) / Les spécificités du territoire du Grand Roissy Au niveau de l hôtellerie : plus de 8500 chambres pour le pôle hôtelier de Roissy, soit 2000 emplois (sans compter les autres sites du Grand Roissy) et une offre d accueil pour séminaires très importante (9200 m² pour les seuls hôtels de Roissy CDG, soit sensiblement plus qu à Disneyland). Des hôtels de grande capacité (250 à 450 chambres) structurent ce parc. Rappel des projets : une augmentation très sensible de l offre hôtelière et d une restauration associée à l hébergement. Au total, selon l Office de Tourisme de Roissy, près 10 «Le tourisme en France 2020» Conseil National du Tourisme. 80

81 de 4000 chambres supplémentaires à 5 ans sont prévues, correspondant à 1000 à 1100 emplois directs. Dans les complexes commerciaux projetés (AEROVILLE, EUROPA CITY) : l offre de restauration constitue une composante importante et censée être attractive. On trouvera aussi le concept de Food court pour le projet International Trade Center Renforcement de l offre de restauration toutes gammes pour le domaine aéroportuaire lui même (avec une amélioration qualitative qui était nécessaire). Les parcs d affaires actuels et programmés : un besoin accru en services, commerces et restauration de proximité (par exemple, Le Triangle de Gonesse et le point central autour de la future gare, le Parc des Expositions de Villepinte, également pour Paris Nord 2). Un hôtel en cours de réalisation sur l aéroport du Bourget (Marriott 3*, 150 chambres) / La structure des emplois actuels L analyse menée pour les 22 communes caractéristiques du Grand Roissy («cœur de pôle» et «aire directe») ne permet pas de distinguer cette famille professionnelle qui se trouve incluse dans celle des métiers des services. L évolution des effectifs salariés (UNISTATIS) pour l ensemble des 22 communes fait apparaître une progression entre 2001 et 2010 (de à salariés, soit + 8%) / Tendances générales : Au plan de l offre hôtelière, les projets traduisent une élévation de la gamme proposée : on tend davantage vers les 3, 5 voire 5 étoiles. Néanmoins, de forts besoins subsistent pour les deux étoiles (parcs d activités, proximité du domaine aéroportuaire). Illustration : le développement de l Ibis à Roissy et d autres enseignes, comme Campanile, Comfort Hôtel. Cette offre de standing se trouve enrichie par celle du sud de l Oise (Chantilly, Senlis, Lamorlaye). Notons que l offre en établissements de 1 et 2 étoiles est beaucoup plus significative entre le sud du pôle de Roissy et les Portes de Paris (Plaine Saint-Denis, GARONOR, Aulnay-sous- Bois). L étude Horwath souligne cette forte spécialisation spatiale autour de l aéroport de Roissy CDG Facteurs plus locaux : Un développement attendu de la clientèle d affaires (salons, congrès, affaires ) et dans une moindre mesure du tourisme (groupes, familles), hors tourisme d affaires, du moins au niveau local (car le territoire constitue plus un axe d accès et de transit qu un objet de visite et de séjour, encore que des «ressources» existent dans un rayon proche). La demande externe est abondée par une demande de moindre ampleur d origine locale (familiale, de loisirs). Des besoins émergents d hôtellerie économique (ou d hôtellerie sociale, foyers et résidences jeunes) pour l accueil de jeunes salariés (se rapprocher des pôles d emplois) et stagiaires en formation en entreprise. 11 Etude réalisée pour l EPA Plaine de France intitulée «Etude de potentiel de développement de l offre hôtelière en Plaine de France»

82 Enseignements des contacts avec les fédérations professionnelles et les entreprises interrogées de la filière Le FAFIH (Fonds d Assurance formation de l industrie hôtelière) : 12 Les facteurs de changement les plus soulignés : Pour la plupart, ils sont déjà en marche : Des technologies nouvelles se répandent : techniques de réservation, d enregistrement et de check out (par Internet, mobiles, réseaux sociaux) et e-commerce, domotique (connexions internes aux chambres), évolution du concept de chambre et de ses équipements, gestion écologique des fluides, surveillance centralisée des équipements, hygiène et sécurité Les gestes professionnels et les compétences évoluent, s adaptent. Le «service» au cœur du métier : c est la valeur ajoutée de toute la profession, les grandes chaînes insistent beaucoup sur cet objectif, dans leurs formations et leurs recrutements. Dans la restauration : l évolution continue des préparations alimentaires constitue le facteur caractéristique : ce n est pas seulement une affaire de «recettes», mais aussi d organisation de l approvisionnement et des processus de confection des repas. Les amplitudes horaires vont s accroître pour la restauration avec la hausse des clientèles étrangères (arrivées tardives ). Une ouverture interculturelle nécessaire aussi bien pour la restauration que pour l hôtellerie. L implication est particulièrement claire pour la pratique des langues : 1 / D abord bien s exprimer en français! 2 / Et en un anglais correct (ce n est pas généralisé mais de plus en plus attendu). 3 / Eventuellement d autres langues (un «plus» indéniable). Compétences managériales et postes à fort contenu commercial : c est plus important que par le passé. La taille des établissements amplifie encore le besoin de «bons gestionnaires». Facteurs influençant fortement la gestion des ressources humaines : Un facteur démographique : l arrivée des catégories «seniors» à l âge de la retraite (fins de carrière) générera des besoins de renouvellement assortis d un effet d aspiration sur les effectifs plus jeunes. A l inverse, difficulté des plus jeunes à s investir durablement dans ces métiers (des contraintes d exercice et un problème persistant d image du secteur pour les jeunes). Des stratégies contradictoires : un nomadisme fréquent entre établissements, mais aussi manque de mobilité (géographique et réticences à accéder à des postes de responsabilité...). La richesse de l Ile de France selon plusieurs responsables hôteliers: l existence d un vivier de jeunes pas très déterminés et qui peuvent s orienter assez aisément vers l hôtellerie, soit à partir du Bac et en complétant par une formation, soit en suivant les différentes étapes : CAP/ CQP, BP, Bac ou une école hôtelière. Mais le CAP Services hôteliers (service en chambres) est jugé d un niveau très faible. Le CFA de Villepinte forme 500 apprentis (principalement aux métiers de la restauration et le Lycée hôtelier de Dugny propose des cursus allant du Bac Pro au BTS). Pour fidéliser les salariés, améliorer la gestion des compétences : les grands établissements sont les mieux armés sur ce plan. 12 L OPCA de la profession hôtellerie restauration dispose d un observatoire prospectif des métiers que nous avons contacté et consulté. 82

83 Evolution des pratiques de sous-traitance. Pour le service des chambres (nettoyage, souvent service des petits déjeuners), selon le FAFIH, on a beaucoup externalisé dans les années 2000, puis un mouvement inverse s observe : on ré internalise afin de mieux maitriser la qualité du service. Les grands établissements conservent en interne une part importante de travail des chambres et ne soustraitent plus que les périodes de pointe (via l intérim). Mais les stratégies peuvent varier d une chaîne à l autre (ainsi le Hyatt sous-traite encore très largement). En général, le panachage des deux méthodes est devenu de plus en plus courant. Mais les hôtels font aussi appel à des concours extérieurs très diversifiés : pour le service traiteur haut de gamme (lié aux prestations de conventions, séminaires, événements mondains). Egalement pour les déplacements sur demande (visites, excursions, cortèges). Les établissements hôteliers contactés : Groupe ACCOR : une pratique de sous-traitance sélective Anglais à tous niveaux ; une seconde langue est souhaitable (certains en pratiquent davantage, une troisième voire une quatrième). Importance de l offre de formation continue pour le groupe (L Académie ACCOR à Evry Courcouronnes accueille des milliers de stagiaires chaque année). Hôtel IBIS (groupe ACCOR) : il remarque le «manque d investissement» des jeunes recrues, et regrette que niveau de compétence tende à se dégrader. On évite les responsabilités de gestion. Or «on demande de véritable gestionnaires». D où la réelle difficulté à trouver des chefs d équipe, du personnel d encadrement, des responsable d hôtels, des responsables clientèles. «Le vivier se vide». Pour le service de chambre, l Ibis conserve un quota fixe en interne. Pour le restaurant : une partie de personnel est fixe, les autres en extras pour les pointes saisonnières. Le «yield manager» opère par grand site (pour Ibis, il se trouve à l Ibis CDG). Côté restauration, c est problématique dans l hôtellerie de cette catégorie, car les mieux formés vont vers les restaurants gastronomiques. Pour les questions de mobilité : il vaut mieux relativiser, on n est pas dépourvu de moyens de transport! Park Inn (Roissy) : le service de chambre est sous-traité à 50%, de même que les parties communes : halls, restaurants, bureaux (même prestataire que le Campanile). Réception : on trouve des candidats, mais un fort turnover d un hôtel à l autre. Roissy constitue un micromarché. L anglais est important, une langue supplémentaire, appréciée. L hôtel a recruté un véritable polyglotte. Anglais également pour le service en salle. Marriott : une partie en sous-traitance. En fonction du niveau d activité. L entreprise a un droit de regard sur les recrutements au sein du groupe. Recrutements locaux : pour les commis de cuisine et les réceptionnistes. La direction souligne les évolutions rapides en matière informatique (il faut pouvoir s adapter rapidement). Les principaux métiers et leurs évolutions 1/ Dans l hôtellerie proprement dite : Employé(e) de hall : accueil, service, information, sécurité (cf. FAFIH) ; s adapter à la diversité des clientèles ; qualités relationnelles (grande polyvalence). Langues : oui (accueil, orientation, conseils ). 83

84 Concierge d hôtel : accueil, information, encadrement du personnel de hall ; rapidité, adaptation aux situations, courtoisie,. Passer rapidement d une langue à l autre. NB : ce poste ne se rencontre que dans les établissements importants de chaines nationales et internationales (école de conciergerie et métiers de l accueil à Paris). Gouvernant(e) d hôtel : animation, contrôle, coordination du service en étage, planning, gestion des matériels, fournitures, maintenance, hygiène, sécurité Relations fournisseurs et sous traitants. BP ou CQP ; expérience souvent requise. Autorité et qualités relationnelles. 2/ Dans la restauration (associée ou non à l hôtellerie) : Agent de restauration : accueil, organisation de la salle, approvisionnement, préparations culinaires (grande diversité de tâches). CAP/ BEP Commis de cuisine : organisation, préparation, réalisation des plats et recettes CAP / CQP cuisine Chef cuisinier : conception, création (menus ), planning gestion des coûts, gestion d équipe, hygiène, diététique CAP, BEP, BAC Pro et plus. Pizzaiolo (dans les centres commerciaux, équipements de loisirs, Food courts ). CAP Cuisinier. Maitre d hôtel : organisation, supervision du travail en salle, accueil, animation et régulation, lien avec tous les services et la cuisine, encaissements Expérience généralement nécessaire ; pas de certification particulière. Selon la DARES 13 : «Pour les cuisiniers et les employés de l hôtellerie-restauration, le niveau de l offre de travail dépendra aussi des conditions de travail (temps partiel subi ou horaires lourds, horaires décalés, fragmentés et peu prévisibles, intensité du travail, relation avec la clientèle) et de la maîtrise de la saisonnalité du travail. Mais la petite taille des organisations rend difficile la mise en place de logiques de marché interne propre à une entreprise». Ce dernier point jouant beaucoup moins à Roissy. 13 DARES : Direction de l animation de la recherche, des études et des statistiques (Ministère du Travail, de l Emploi et de la Formation Professionnelle). 84

85 Conclusions : - Une part élevée de jeunes dans les professions de cette filière ; des flux importants de formations en alternance (apprentissage) ; l étude très détaillée du FAFIH/CEREQ sur l insertion des jeunes montre que trois ans après les formations suivies aux métiers Hôtellerie Restauration, on compte 45% de déperdition (par orientation vers d autres secteurs) ; inversement, une part importante de jeunes exerce ces métiers sans y avoir reçu de formation spécifique Souligné : la maitrise des langues (dont le français), la qualité de service, la mobilité, les aptitudes informatiques (très évolutives), les aptitudes commerciales et de gestion, la prise de responsabilité - Quels seront les métiers en plus forte progression (et au contraire ceux qui vont reculer)? En progression : cuisiniers, serveurs restauration, accueil hôtelier et personnel de halls, gestion hôtelière. En risque de recul? Les emplois non salariés (pour les hôtels et restaurants indépendants). - Les difficultés de recrutement vont-elles s aggraver? Les tensions subsistent surtout pour le volet restauration. Pourtant des professions assez ouvertes aux faiblement diplômés et des possibilités de carrière (65% de non bacheliers globalement). Mais une part croissante de Bac Pro, BP, BTS. Chez ACCOR, groupe dominant, la VAE(valorisation des acquis par l expérience) s avère très pratiquée. - A plus long terme : la croissance du parc continuera de tirer celle de l emploi, pour peu que ces professions redeviennent attractives pour les jeunes candidats. D autant que le territoire va conforter sa position sur le segment de clientèle «affaires salons séminaires», rejoignant les dynamiques du bassin tertiaire de la Plaine Saint-Denis, encore très sous-équipé. - Les questions d accessibilité : moins fortement soulignées par les acteurs économiques contactées, bien qu inégalement ressenties. On table sur des améliorations à court terme. En tout état de cause, il ne paraît pas souhaitable de disperser l offre sur des territoires mal desservis ou peu urbains. 14 «L insertion des jeunes dans l hôtellerie restauration.», étude réalisée dans le cadre d une convention entre le FAFIH et le CEREQ. 85

86 Employée de hall (h/f) Présentation 3.6.6/ FILIERE HOTELLERIE RESTAURATION - LOISIRS Accueillir la clientèle dans le hall ou aux abords de l établissement. Prendre en charge au cours du séjour des clients les services définis par l entreprise. Surveiller les accès et contribuer à la sécurité des biens et des personnes. L employé doit être capable de s adapter à la diversité des entreprises, des clientèles et aux variations des flux d activités. Formations L emploi est accessible à des personnes n ayant pas encore d expériences professionnelles, aucune certification ne conduisant à ce métier. Evolutions possibles Plusieurs sont envisageables : En continuant d exercer le même métier, la diversité des entreprises du secteur (taille catégorie, localisation géographique ) offre de très nombreuses possibilités aussi bien en France qu à l étranger Au sein du secteur, en se dirigeant vers un autre métier, compte tenu de sa polyvalence l employé de hall peut évoluer vers de nombreux emplois du hall et des étages. A l extérieur en changeant de métier, les savoir faire et compétences développées par l employé peuvent être réinvestis dans le domaine de l accueil, de la sécurité ou des services à la personne. Des besoins prévisibles de recrutement mais aussi des mutations au sein des chaînes et des mouvements fréquents d un site à l autre. 86

87 Cuisinier(e) (h/f) Présentation - Réaliser des plats en sachant équilibrer la prestation d un point de vue économique - Choisir les produits qui serviront à leur élaboration - Contribuer à l évolution de la carte du restaurant - Appliquer et faire appliquer les règles d hygiène et de sécurité alimentaire. Formations - CAP cuisine - CQP cuisine - Titre professionnel du ministère du travail : cuisinier Une expérience confirmée en tant que commis de cuisine est souvent demandée. Evolutions possibles Plusieurs sont envisageables : -En continuant d exercer le même métier, la diversité des entreprises du secteur (taille catégorie, localisation géographique, ) offre de très nombreuses possibilités aussi bien en France qu à l étranger -En exerçant le même métier mais dans un contexte différent : cuisinier dans une cantine scolaire par exemple. -Au sein du secteur en se dirigeant vers un autre métier : responsable d un restaurant par exemple. -A l extérieur en changeant de métier, les savoir faire et compétences développées par les cuisiniers peuvent être réinvestis dans de nombreux métiers, notamment dans le domaine des services. Cela reste globalement, un métier qui est toujours en tension. 87

88 Concierge d hôtel (h/f) Présentation - Faciliter le déroulement du séjour des clients - Satisfaire toutes les demandes des clients, même les plus originales Pour cela, il coordonne le travail de l'équipe de réception et du hall (voiturier, portier, bagagiste, groom, il est en contact permanent avec tous les services de l'hôtel, et il gère les relations avec des prestataires extérieurs (loueur de voiture, agences de voyage, réservation de spectacles ). Il mémorise également toutes les habitudes et préférences des clients afin de les satisfaire au mieux lors de prochains séjours. Formations - Bac+2 : BTS hôtellerie-restauration option A mercatique et gestion hôtelière, BTS animation et gestion touristiques locales, BTS vente et production touristique - Bac/MC : Bac Techno hôtellerie, qui peut être complétée par la MC Accueil/Réception en 1 an - CAP/BEP : CAP Hébergement, BEP hôtellerie-restauration option hébergement - Bonne culture générale et maîtrise des langues étrangères (l'anglais est un minimum). Evolutions possibles - Chef concierge Il faut toutefois savoir qu'il existe peu de postes de concierge en France (environ 1.000), et encore moins de chef concierge. Les recrutements sont donc rares, et correspondent souvent à des promotions venant récompenser une longue carrière consacrée aux services des clients dans les métiers de la réception. Comme mentionné ci-dessus, c est un métier très rare. 88

89 Gouvernante d hôtel (h/f) Présentation - La responsabilité principale de la gouvernante est de veiller à l'entretien et à la propreté des chambres d'un hôtel, et pour cela, ses tâches sont multiples et variées. - Tout d'abord, elle encadre le travail des femmes de chambres : elle établit le planning de travail dans les étages, contrôle l'état de propreté des chambres après leur nettoyage, vérifie le bon fonctionnement des installations sanitaires et électriques et s'assure que rien ne manque. - Elle encadre également l'équipe des lingères et veille à ce que le linge de l'hôtel, comme celui confié par les clients, soit nettoyé avec qualité et dans les délais. Elle est responsable de la gestion des stocks des mini-bars et des produits servant à l'entretien des chambres et des couloirs des étages. - Enfin elle rend compte de l'activité du personnel des étages au directeur de l'hébergement ou directement au directeur de l'hôtel, et peut être associée au recrutement et à la formation de ce personnel. Formations - BTS : BTS hôtellerie-restauration option A mercatique et gestion hôtelière - BAC : Bac technologique hôtellerie - BP : BP gouvernante - CAP/BEP : CAP services hôteliers, BEP métiers de la restauration et de l'hôtellerie Evolutions possibles - Assistante gouvernante, gouvernante, gouvernante principale - Evoluer au sein d'établissement de taille et de standing de plus en plus important Agent de restauration (h/f) Présentation - Production de plats simples (crêpes, pizza, ) - Réception, contrôle et stockage des denrées alimentaires - Préparation des locaux - Accueil du client - Participation aux travaux de plonge Formations CQP Agent de restauration Titre professionnel du Ministère du Travail : agent de restauration. L emploi est accessible aux personnes n ayant pas encore d expériences professionnelles. Evolutions possibles Restauration de collectivité ou commerciale Spécialisation en cuisine ou en salle Un métier en tension accessible aux peu diplômés. Un poste accessible, polyvalent mais qui reste en tension. 89

90 Commis de cuisine ou aide cuisinier (h/f) Présentation - Commis de cuisine est la première étape dans la hiérarchie des métiers de la cuisine, et constitue une période d'apprentissage indispensable et capitale dans la carrière d'un futur professionnel de la cuisine. En contrat d'alternance ou sortant juste de l'école, le commis exécutera des tâches simples et apprendra de l'observation et de la pratique des professionnels qui l'entourent. - Placé sous les ordres du chef cuisinier, du second, des chefs de partie ou du cuisinier, le commis sera en charge de tous types de travaux en cuisine : aider à la mise en place, réceptionner et ranger les provisions, préparer les repas du personnel, éplucher les légumes, laver les salades, préparer les garnitures, etc... puis, à la fin du service, assisté ou non d'un plongeur, assurer le nettoyage du matériel, de la cuisine et des offices. - Au cours de cet apprentissage, après avoir "tourné" sur toutes les spécialités de la cuisine, et en fonction de ses aptitudes et de ses progrès, le commis pourra voir ses responsabilités élargies, et participer à des tâches plus complexes, comme la préparation d'une entrée ou la cuisson de certaines viandes. Formations - Les diplômes de base sont le CAP Cuisine et le BEP Hôtellerie-restauration option Production culinaire. - Un enseignement poussé comme une MC, un BP, un Bac Pro restauration ou Techno hôtellerie ou encore un BTS peut faciliter une évolution professionnelle plus rapide. Evolutions possibles - Au sein d'une brigade : commis cuisinier, cuisinier, chef de partie, second, chef de cuisine. Cette évolution se fait à travers plusieurs années d'expérience, mais elle peut être plus rapide au sein d'établissement de petite taille ne disposant pas de tous les échelons d'une brigade. - Le métier de commis permet également de partir facilement à l'étranger, pour une expérience souvent très enrichissante et de laquelle on revient en maîtrisant l'anglais, sésame pour évoluer dans les métiers de la salle et de la réception en l'hôtellerie restauration. Des diplômes de base sont nécessaires mais l évolution dans la filière l est tout autant. 90

91 Pizzaïolo (h/f) Présentation - Le pizzaïolo est en charge de la réalisation des plats de la carte d'une pizzeria : les pizzas classiques et élaborées, les entrées et les desserts, et les recettes de pâtes fraîches et de bruschetta. - Selon l'organisation de l'établissement, il fabrique les différentes pâtes à pizza utilisées (pâtes levées, pâtes levées composées, pâtes «traiteurs»), ou les reçoit de son fournisseur. Il prépare les garnitures simples (tomates, les différents fromages, les herbes aromatiques) et les garnitures élaborées (les sauces d'accompagnement, les fruits de mer, charcuterie, légumes), assure le pétrissage et la panification de la pâte, effectue la mise en place de la garniture puis la cuisson de la pizza. - Il est également en charge de l'élaboration des plats de pâtes fraîches et de leur garniture d'accompagnement, des entrées et des desserts, élaborées le plus souvent selon les recettes italiennes classiques. Formations - Les diplômes de base sont le CAP cuisine ou le BEP métiers de la restauration et de l'hôtellerie ; ces deux diplômes pouvant être préparés ensemble, en alternance ou à l'école. Il n y a cependant pas de diplôme spécial Pizzaïolo. Par contre, il y a des formations pratiques non diplômantes de courte durée au métier de pizzaïolo, comme l école Treblec Maître Pizzaïlo à Maure-de-Bretagne (35330) - Un Bac (Bac professionnel restauration, bac technologique hôtellerie) ou un BP cuisinier ou une MC cuisinier peuvent également être un plus pour une évolution plus rapide. Evolutions possibles - Au sein d'une pizzeria : pizzaïolo, chef d'équipe, chef de cuisine, directeur de pizzeria - S'installer à son compte et ouvrir sa pizzeria Poste répandu y compris dans l hôtellerie restauration de Roissy. 91

92 Maître d hôtel (h/f) Présentation Le maître d'hôtel est la personne qui accueille les clients à leur arrivée, il les installe à la table, leur remet le menu et la carte des vins. Il les conseille sur le choix des plats et les suggestions du jour et doit savoir en parler en détails. Il prend la commande avant de laisser la place au chef de rang et au sommelier. - Le maître d'hôtel est aussi le chef de la salle qui orchestre minutieusement le travail des commis, des chefs de rang et sommeliers afin de garantir le bon déroulement et l'excellence du service. Il a l'œil partout, il connaît parfaitement le mécanisme du service en salle, il sait détecter immédiatement le détail à corriger, et lors des repas, il passe de table en table pour s'assurer que chaque client est satisfait. Il peut intervenir ponctuellement dans le déroulement du service pour remplacer un sommelier, pour apporter un conseil culinaire ou encore assister un chef de rang dans une tâche complexe de découpage ou de flambage. - Enfin en qualité de chef de salle, il est généralement associé au gérant ou au propriétaire du restaurant lors du recrutement et de la formation du personnel de la salle. Il joue également le rôle d'intermédiaire entre la salle, la cuisine et la direction. Formations - Bac professionnel Restauration ou Service et commercialisation, Bac technologique hôtellerie. - Bac+2 : Un BTS hôtellerie-restauration option B (Technique de service et d'accueil) ou option art de la table et du service, est plus approprié compte tenu de la complexité du métier, des connaissances techniques, de gestion et de management nécessaires. - Quelle que soit votre formation initiale, vous devrez impérativement la compléter d'une ou plusieurs expériences en qualité de chef de rang dans des établissements de grande taille, avant de pouvoir accéder au métier de maître d'hôtel. - La pratique orale de l anglais est fortement appréciée, celle d une seconde langue étrangère est un plus. Evolutions possibles Responsable de salle, gérant ou directeur d'un restaurant traditionnel, directeur de la restauration d'un hôtel, directeur d'un restaurant de chaîne. Poste réservé à une restauration de bon niveau. 92

93 3.7/ LES METIERS DU TERTIAIRE SUPERIEUR (fiche 7) Le pôle de Roissy, on l a vu, n est pas actuellement fortement orienté vers le tertiaire supérieur mais davantage vers les services à caractère technique et opérationnel. Ces emplois restent fortement concentrés dans Paris intra muros (Quartier central des affaires), les Hauts de Seine (secteur de la Défense Nanterre - Rueil, un peu la boucle de Gennevilliers et le Val de Seine, Issy les Moulineaux, Boulogne Billancourt). Ils se sont développés sur le territoire de la Plaine Saint-Denis avec l implantation depuis ces dix dernières années de sièges sociaux (GENERALI, SFR, projet VEOLIA ) et le développement de centres de recherche (comme celui d EDF implanté ici de longue date). Au sud de l Ile de France, les pôles de Vélizy, Massy Orsay, plateau de Saclay, pôle d Orly, captent les principaux programmes. La question essentielle est bien d apprécier dans quelle mesure ces activités sont susceptibles d essaimer en direction de Roissy, de Paris Nord 2 et des futurs parcs d affaires (AEROLIANS, Triangle de Gonesse, Le Bourget) et à quel rythme / Les composantes de la filière Essai de définition : Comment définir ces métiers du "tertiaire supérieur"? S agit-il d emplois dits "Cadres des fonctions métropolitaines" 15 (CFM), ou d emplois à contenu décisionnel ou hautement qualifiés mais transversaux? Le contenu et donc le contour de ces métiers ont-ils évolué avec l apparition de nouveaux modes d organisation du travail au sein de l entreprise, l intégration d une série de vagues de nouvelles technologies ou encore la tertiarisation générale de l économie? Comment intégrer dans ces métiers de nouvelles connaissances, de nouvelles compétences, de la polyvalence? Une première définition proposée recouvre les métiers très qualifiés et à fort contenu décisionnel que l on rencontre maintenant couramment dans le secteur financier (banques-assurances), les télécommunications et les réseaux, le marketing et la publicité et, d une manière générale, la direction des grandes entreprises. Il convient d y ajouter : - Les métiers de la recherche développement et de la conception. - Certains des métiers de la santé (recherche, médecins, chirurgiens, biologistes). - Les cadres supérieurs du commerce (détail, commerce interentreprises) et du secteur culture - tourisme loisirs (journalistes, responsables d équipements importants, responsables de communication ). 15 Le concept de «cadres des fonctions métropolitaines» (CFM) vise à offrir une notion proche des emplois «stratégiques», en assurant la cohérence avec les fonctions. La présence d'emplois «stratégiques» est utilisée dans l'approche du rayonnement ou de l'attractivité d'un territoire. 93

94 Cette analyse se réfère aux réflexions de l APEC, du Centre d Analyse Stratégique et de SYNTEC (la fédération professionnelle pour les activités d ingénierie, numérique, formation, conseil et expertises). Les principaux types d opérateurs : Les grandes entreprises nationales et internationales ou leurs filiales. Les sièges sociaux de ces mêmes entreprises. Les sociétés de conseil (management, gestion, fiscalité, droit international ) et les cabinets d experts. Les SSII (informatique). Les activités financières (services financiers spécialisés). Les activités de recherche développement, d ingénierie, de recherche appliquée. Certaines activités liées à la santé et à la recherche médicale / Données de cadrage sur les évolutions régionales L Ile de France : la région concentre une part importante de ces emplois à l échelle nationale. Une note rapide de l IAU IdF sur les emplois métropolitains (appelés également «stratégiques») rappelle les contours et le poids de ces activités et emplois. L aire urbaine de Paris, un peu moins étendue que la région, compte environ 1 million de cadres des fonctions métropolitaines (19% de l emploi régional total). Répartition des cadres des 5 principales fonctions métropolitaines (effectifs totaux): - Conception recherche : Gestion : Commerce interentreprises : Prestations intellectuelles : Culture loisirs : Source : INSEE 2007 L APEC effectue un suivi régulier des besoins de recrutement, soulignant en 2012 l importance de la demande en cadres de l informatique, suivi du commercial puis des fonctions «études et R&D». Cet organisme rappelle également le poids de l expérience dans les recrutements. 94

95 3.7.3/ Les spécificités du territoire du Grand Roissy Dans le Grand Roissy, les effectifs que l on peut assimiler à cette appellation se concentrent en quelques sites : Les complexes tertiaires de la plateforme Roissy CDG elle-même, comme Roissypôle (avec le siège social d Air France et bientôt celui de SERVAIR ). Le parc d activités de Paris Nord 2, qui accueille des sièges sociaux d entreprises ou de leurs filiales (Embraer, RAFA, AMADA, Guerbet, etc. ), avec des équipes directionnelles et des antennes d entreprises (commerce international, représentation en France ou en Europe). Plus secondairement, Roissy Parc International (exemple de Mory Seiki : ce sont des cadres commerciaux, et ce sera le cas de Volkswagen) ; ou à Villeron : AERTEC (ancien site DELPHI Général Motors), qui intègre une petite équipe de R&D. Le site du PIEX, dont la fonction métropolitaine est indéniable, mais ne comporte qu un effectif permanent réduit sur place. 95

96 Ailleurs sur le territoire du Grand Roissy, mais de manière beaucoup plus clairsemée / La structure des emplois actuels (résultats de l analyse INSEE) Tendances générales : Des métiers en progression : gestion des échanges internationaux, gestion des flux à l échelle mondiales, développement des activités de congrès et séminaires, émergence de fonctions de R&D (associées aux fonctions marketing). Facteurs plus locaux : - En 2008 on compte environ emplois de cette catégorie pour l ensemble des 22 communes du Grand Roissy, dont pour le cœur de pôle et 7300 pour l aire directe. - On observe une dominante «gestion» (45% du total) exprimée par les chiffres suivants : - commerce inter-entreprises : conception recherche : prestations intellectuelles : culture-loisirs : 1400 L ensemble des effectifs est cependant en sous-représentation, avec 7,6% des emplois affectés au tertiaire supérieur. A comparer aux 18,3 % pour l aire urbaine de Paris / Enseignements des contacts avec les fédérations professionnelles (SYNTEC/ Sylvie Delattre) et les entreprises de la filière (ALTRAN, KPMG, Microsoft, ACCENTURE, OVH, STERIA ). * APEC Selon la responsable métiers : «Le développement à l international exerce un effet en retour sur l innovation dans l entreprise. Pour mener à bien les projets de croissance internationale, les cadres export doivent prendre en compte les enjeux non seulement commerciaux, marketing mais également financiers et juridiques». *Selon ALTRAN Consulting and Information Services (mai 2012) : «Dans ce pôle Financial Services, vous allez retrouver la banque de détail, la banque d investissement, la gestion d actifs, les services financiers spécialisés, l assurance et mutuelle. Nous recrutons à niveau Bac+5 validé de type formation universitaire, école d Ingénieurs ou écoles de Commerce. Nous recherchons des consultants avec une double compétence, technique et fonctionnelle. La grande variété dans nos projets implique une polyvalence de nos consultants, chacun ayant une spécialisation métier ou technique. Les consultants évoluent vers l expertise technique ou la gestion de projets, avec une fonction managériale. Toutefois, il n y a pas de parcours type. Nous nous adaptons à chaque consultant et en fonction de ses compétences et de ses souhaits, pourquoi pas envisager une carrière de Business Manager ou de fonction support au sein du Groupe?». Les facteurs de changement soulignés : Les modes d organisation se transforment : Allégement des sièges sociaux (un mouvement déjà bien engagé) et regroupement des équipes sur un seul site. Banalisation des espaces de travail : les cadres et consultants ont de moins en moins leur propre bureau et passent davantage de temps en clientèle, en mission). 96

97 Evolution des modes de fonctionnement en réseau au plan de l informatique et des outils numériques (cloud computing, Web 2.0, Web 2 ). Facteurs influençant la gestion des ressources humaines : Evolution des méthodes de management et mobilisation de l intelligence collective d équipes dispersées. «Les managers seront là pour initier des projets, éduquer les équipes, sensibiliser à l utilisation des outils, filtrer les accès et les compétences... Ils devront également entraîner le mouvement et incarner la décision collective». Frédéric Fréry, ESCP Europe Évolution considérable des relations hiérarchiques classiques : impact sur les modes de travail, la polyvalence, l autonomie et de nouvelles contraintes sans doute. Capacités adaptatives et association au sein de réseaux évolutifs, telles sont, schématiquement les évolutions prévisibles et les entreprises du tertiaire supérieur sont d ores et déjà pionnières en la matière. «Dans les années à venir, pour créer des richesses, les entreprises devront s adapter à des conditions extrêmes de variation de régimes de fonctionnement. Elles seront simples, robustes, adaptatives et agiles afin de disposer de fortes capacités combinatoires. Pour cela les entreprises en s appuyant sur les réseaux techniques inventent de nouvelles structures, de nouvelles formes d organisations destinées à des fonctions plus spécialisées, mais capables d une très forte productivité de leurs interfaces respectives.» (Ettighoffer Digital Campus) Les principaux métiers et leurs évolutions L éventail est particulièrement large et évolutif. Nous nous sommes référés aux pratiques d entreprises qui semblent les plus avancées dans le renouvellement des modes d organisation et aux analyses précises de l APEC, pour sélectionner quelques métiers représentatifs. Métiers classiques dont le contenu s adapte : Consultant, junior / senior: exemple, le consultant en management de l innovation. Manager : encadrement d équipes et orientations stratégiques Assistant (te) : Les cadres dirigeants possèdent de plus en plus de compétences bureautiques et le nombre de postes d assistanat a déjà tendance à se réduire dans les entreprises. On ne va plus être l assistant d une personne mais d une équipe ou d un service. Les assistants de direction auront des fonctions plus riches, moins cantonnés à des tâches basiques. Ils devront être plus qualifiés et devenir les gestionnaires et fédérateurs des équipes. Des métiers plus «nouveaux» : La fonction systèmes, réseaux, données (data) est chargée de garantir le bon fonctionnement, l accessibilité et la sécurité du système d information (SI) de l entreprise, et de préparer ses évolutions. Cette fonction systèmes, réseaux, données se situe au carrefour de l informatique et des télécoms. On la retrouve majoritairement au sein des SSII, mais aussi dans les sociétés de conseil et dans les entreprises utilisatrices. Elle couvre plusieurs domaines d intervention : - Les systèmes et les réseaux. Les spécialistes systèmes, réseaux garantissent une exploitation optimale des systèmes et maintiennent la qualité des transmissions et des connections à l entreprise. - Les cadres des fonctions système et réseaux peuvent intervenir de façon opérationnelle (management, ingénierie, sécurisation), ou lors de projets d évolution (ajustements, modernisation). 97

98 - L organisation des bases de données (data), pour favoriser une gestion cohérente et stratégique des connaissances de l entreprise. Les cadres en charge des bases de données ont pour mission de : construire, sécuriser et assurer la maintenance de la base de données, assurer une veille technologique et veiller à son optimisation. L organisation des bases de données est principalement assurée par l administrateur de base de données. La fonction conception recherche (ou recherche et développement) Les cadres de la conception, recherche sont moteurs de l innovation technique. Ils effectuent des travaux expérimentaux pour concevoir de nouveaux produits. Globalement, les cadres de la conception recherche ont pour mission de développer de nouvelles connaissances, de nouveaux produits ou procédés. Rattachés à la direction générale, à la direction R&D ou à la direction des études, ils exercent en entreprise (grands groupes, PME/PMI, start up ), au sein de bureaux d études ou dans des organismes publics. Cette fonction regroupe : - d une part, les cadres de la recherche, qui effectuent des travaux expérimentaux en vue d'acquérir des connaissances scientifiques ou techniques nouvelles ; - d autre part, les cadres chargés du développement de nouveaux produits et process, qui utilisent les résultats des équipes de recherche pour réfléchir et trouver des applications pratiques. Ils travaillent notamment à la conception, au développement et à l amélioration des produits, en s appuyant sur des tests utilisateurs et sur une veille technologique et concurrentielle. Selon leur niveau de responsabilités et leur spécialisation, ils peuvent occuper des postes d ingénieur R&D, ingénieur d études, ingénieur calcul, ingénieur mesures mais également des fonctions de management, (responsable d un bureau d études). Exemple de Guerbet (Paris Nord 2 Villepinte) : recrutement d un contrôleur de gestion recherche et développement et fonctions support (5 ans expérience, grandes écoles commerce, ingénieurs, anglais opérationnel). Guerbet dispose de postes d ingénieurs de recherche, pharmaciens, médecins, techniciens en recherche biologique in vivo Exemple de LG Electronics (Paris Nord 2 Villepinte, 30 centres de recherche dans le monde, informatique, téléphonie mobile, climatisation). Recherche aussi des spécialistes du web marketing (pour le volet commercial). Un courant régulier de recrutements. SSII : Groupe Infodis Les niveaux de formation requis o Les formations (Bac+4 à 6, grandes écoles de gestion et d ingénieurs) : les voies «royales» o Les passerelles (IUT, Master Pro ) + l alternance et VAE o Les postes moins qualifiés : environ 15% En dépit de niveau élevé de qualification les entreprises de ces métiers conservent toujours une part de personnel «support» : personnel administratif, informatique, agents d entretien, de sécurité, gestion du matériel. Selon nos observations, elle se situe aux alentours de 15% de l effectif. Les niveaux de formation vont du CAP/BEP au Bac Pro et plus (BTS) pour l animation d équipe ou des postes techniques à plus forte responsabilité. Certes les entreprises sont soucieuses de l intégration de la culture interne à tous les niveaux et chacun participe à son échelon à l image globale. Les 98

99 principaux groupes mettent souvent en avant leur politique de promotion interne qu appuie l offre de formation (même si elle touche beaucoup plus les cadres que les employés). Conclusions : 1/ Les métiers du tertiaire supérieur, très divers en termes de filières d activité économique, partagent quelques grandes caractéristiques : -Culture d entreprise -Ouverture internationale et forte mobilité -Capacités d expertise croisées -Des relations organisationnelles mouvantes, Ce sont les termes clés dans les fonctions directionnelles du «tertiaire supérieur». 2/ Ces métiers sont en nette progression en Ile de France ; ils nécessitent tous une solide formation de type Master (au minimum), diplômes de grandes écoles d ingénieurs et de commerce. Une expérience à l étranger est de plus en plus appréciée (et en même temps elle est de plus en plus répandue, ne serait-ce que par le biais des cursus des masters ou écoles de commerce). Ces cadres sont à leur tour très exigeants non seulement sur les conditions de travail et de rémunérations, mais sur l environnement spatial et urbain de l entreprise (éléments constitutifs du cadre de travail : services, restauration, animation, qualité des transports collectifs et image urbaine générale). 3/ Pour les projets de parc d affaires (Triangle de Gonesse et autres projets, Avenue du Parisis, Le Bourget) ces métiers occupent une place importante dans les projections d emplois effectuées 4/ Ces métiers ne sont pas tous inaccessibles aux moins qualifiés. 99

100 3.7.6/ LES METIERS DU TERTIAIRE SUPERIEUR Ingénieur système et réseau (h/f) Présentation L'ingénieur système réseau est responsable de la mise en place, de l'intégration et de la maintenance des matériels et logiciels liés au système d'exploitation et au réseau de l'entreprise. Il analyse les besoins et assume la veille technologique : pour ce faire, il recueille l'information nécessaire et il préconise les solutions informatiques en réponse aux besoins matériels et conseille sur les choix finaux. Il possède une expertise des logiciels de l'infrastructure technique, notamment des systèmes d'exploitation, pour diagnostiquer et supprimer les dysfonctionnements. On demandera une expertise sur Windows et Unix, des très bonnes connaissances de l'offre hardware, et plus largement sa culture. Formations Les diplômes les plus demandés sont ceux issus d écoles d'ingénieurs spécialisées en informatique, réseau ou télécommunications ou un diplôme de troisième cycle universitaire spécialisé en administration système et réseau. Evolutions possibles - Chef de projet - Architecte technique - Administrateur réseau Des postes de niveau élevé aujourd hui difficiles à pourvoir. 100

101 Ingénieur d études et développement informatique (h/f) Présentation L'ingénieur d études et développement conçoit, produit et assure la maintenance des applications destinées au système d'information de l'entreprise. Il assure la traduction technique des besoins fonctionnels (participation à l'analyse fonctionnelle des besoins utilisateurs, étude des opportunités et de la faisabilité technologique de l application). Formations Les formations les plus courantes sont celles issues d écoles d'ingénieurs (informatique, télécoms, généraliste) ou de diplôme de troisième cycle universitaire en informatique. Evolutions possibles Elles sont multiples : - Analyste - Chef de projet - Consultant technique - Chef de produit technique - Architecte technique/urbaniste SI - Administrateur de base de données - Ingénieur réseau - Ingénieur avant-vente Des postes de niveau élevé aujourd hui difficiles à pourvoir. 101

102 Assistant(e) de direction (h/f) Présentation L'assistant(e) de direction est le collaborateur direct d'un ou plusieurs cadres dirigeants ou managers. Son rôle peut être varié en fonction du secteur d'activité de l'entreprise, du service auquel il est rattaché (finances, juridique, ressources humaines etc...), de la personnalité du dirigeant et des responsabilités qui lui incombent. Formations Cet emploi/métier est accessible directement à partir de formations de niveau III (BTS de secrétariat, CFPA...) et de niveau II (licence ou maîtrise) accompagnées de la connaissance d'une ou plusieurs langues étrangères. L'accès indirect est possible avec des formations de niveaux V et IV (BEPC, CAP secrétariat, Bac professionnel) lorsqu'elles sont complétées par une expérience confirmée de plusieurs années dans les techniques du secrétariat. Dans le secteur public, l'emploi/métier est accessible par concours sous certaines conditions de recrutement et de niveau de formation. Evolutions possibles S'il est motivé et ouvert à des activités annexes, l'assistant(e) de direction peut évoluer vers un poste de responsable des services généraux. Son expérience au sein d'un département juridique peut lui permettre d'évoluer vers un poste d'assistant(e) paralégal(e), etc Des emplois moins nombreux mais qui, par leurs compétences, sont souvent difficiles à pourvoir. 102

103 Technicien recherche et développement (h/f) Présentation Le technicien recherche et développement travaille sous la responsabilité d'un chef de projet ou d'un ingénieur recherche et développement. Il participe à la conception et à la mise au point industrielle de nouveaux produits ou décline des produits existants en vue de leur mise sur le marché. Il peut être amené à collaborer avec le service marketing afin d'ajuster au mieux le produit aux besoins identifiés des consommateurs. Il peut également proposer des améliorations produits, que ce soit du point de vue de la qualité du produit, mais aussi de son conditionnement ou de l'emballage, afin qu'il réponde aux normes de qualité et de sécurité exigées. Il doit savoir utiliser les logiciels informatiques, les outils statistiques et les instruments de mesure spécifiques aux produits et doit faire preuve de créativité dans le choix des méthodes de mesure. Formations - DUT Génie chimique, génie des procédés option bio-procédés - DUT Génie biologique option industries alimentaires et biologiques - BTSA ANABIOTEC - BTSA Industries agroalimentaires spécialité industries agroalimentaires - BTS biotechnologie - Licences professionnelles ayant une spécificité agroalimentaire comme Créations d'activité nouvelle en agroalimentaire, Développement-Recherche des arts culinaires industrialisés ou encore Microbiologie dans les industries agroalimentaires Evolutions possibles Une expérience en tant que technicien recherche et développement peut conduire au poste de chef de projet en recherche et développement, avec une dimension d'encadrement et de management d'équipe Des emplois nécessaires dans toutes les sociétés de R&D (ou disposant d un département de R&D en interne). 103

104 Consultant(e) (h/f) en organisation Présentation Expert et stratège, le consultant recherche des solutions pour améliorer le fonctionnement des entreprises. Dans des domaines comme l'organisation, la relation client, les ressources humaines, les systèmes d'information... Le consultant est un «facilitateur» doublé d'un expert. L'entreprise cliente fait appel à lui pour identifier et analyser ses problèmes et rechercher des solutions. Par exemple, mettre en place un outil de ressources humaines ou une solution technologique innovante. Le consultant affine progressivement sa spécialisation dans un secteur (banque, industrie, BTP, santé, secteur public...). Le consultant junior est intégré à une équipe constituée de 3 à 40 personnes. Avec l'expérience, il prend lui-même en charge une équipe, organisant son travail sur le terrain. Plus tard, il gère les missions et les contacts avec les clients. Formations Le métier est accessible aux titulaires d'un bac + 5. Les cabinets de conseil en management font appel à des profils variés (universitaires, diplômés d'écoles d'ingénieurs, de commerce et de gestion et d'iep...). Les cabinets de conseil en informatique ou en ingénierie recrutent essentiellement des ingénieurs et des informaticiens. Dans tous les cas, l'anglais est indispensable. Niveau bac + 5 et plus : - Diplôme d'école supérieure de commerce et de gestion avec une spécialisation en conseil en systèmes d'information, management industriel, GRH et conduite du changement, management stratégique, consulting, audit, conseil, management des nouvelles technologies, e-business... - Diplôme d'ingénieur avec une spécialisation en systèmes d'information, ingénierie conseil, management... - Diplôme d'institut d'études politiques (IEP). - Masters pro gestion et droit, management, pilotage stratégique d'entreprise, marketing, entrepreneuriat, systèmes d'information, ressources humaines, conseil et dynamiques de changement dans les organisations. - Masters recherche mention management socio-économique, spécialité consultant. - Mastères spécialisés conseil en organisation ; strategic management. Evolutions possibles Le consultant peut devenir associé au sein d un grand cabinet ou bien créer sa propre structure de conseil. 104

105 105

106 4/ LES ENSEIGNEMENTS DU BENCHMARKING Une comparaison avec des métroples européennes semblait de nature à enrichir la réflexion sur le devenir des fonctions et des emplois du Grand Roissy. Les régions métropolitaines de Londres et d Amsterdam ont été retenues en raison, d une part de l importance de la fonction de hub aéroportuaire international et, d autre part, des réflexions et projets qui animent les deux capitales aussi bien sur le concept de corridor aéropotuiaire que sur l analyse des impacts en termes d emplois et de qualifications. Une mission de quelques jours s est donc déroulée auprès de chacune d elles, permettant de rencontrer des acteurs de l aménagement, du développement économique et des spécialistes de l analyse des impacts sur l emploi et le devenir de ces emplois. Outre le rappel des données d organisation aéroportuaire, des éléments de cadrage tant sur les trafics que sur les emplois, il est apparu utile de se référer aux modes de gouvernance, aux initiatives en matière de formation, et aux perspectives d évolution à plius long terme. 4.1/ La métropole londonienne 5 aéroports internationaux (Heathrow, Gatwick, Stansted, Luton et London City airport) : 133 millions de passagers en Heathrow, le hub international, 1 rang européen, 69, 4 MPA 16, emplois directs sur le site et proximité (total directs, indirects et induits à l échelle du Grand Londres : ) / Une offre aéroportuaire diversifiée et de nouvelles orientations en débat (Thames Gateway) Le système aéroportuaire londonien ne se limite pas, beaucoup s en faut, à la plateforme d Heathrow, que l on confronte généralement à celle de Roissy CDG. L aire métropolitaine comporte en effet quatre autres sites qui jouent un rôle significatif dans l ouverture internationale de Londres. Ces aéroports se situant dans différents secteurs de la périphérie londonienne, leurs impacts territoriaux sont plus diffus et s évaluent à l échelle de l agglomération. Rappelons également que si l aéroport de Gatwick (au Sud-est) et de Stansted (au Nord-est) se trouvent plus éloignés du cœur de Londres que Roissy et Orly de Paris, ils bénéficient d une desserte ferroviaire performante : train Gatwick / centre de Londres toutes les 15,en 30 minutes de trajet) ; d autre part, le London City Airport (au centre est) se trouve à très faible distance de la City et de ses bourgeonnements vers les Docks en aval de la Tamise ; son trafic passagers (de 3 MPA /an) repose principalement sur une clientèle d affaires (nombreuses liaisons avec Schiphol / Amsterdam, Francfort, Zurich, Barcelone, New York et Paris ). Répartition du trafic passagers par aéroport Aéroport Heathrow Gatwick Stansted Luton London City Airport Trafic en millions de passagers (2011) Total 69, Millions de passagers par an 106

107 Source : BAA L extension d Heathrow, saturé, fait actuellement débat et l objet de controverses. Une troisième piste? C est techniquement possible. L alternative d un nouvel aéroport dans l estuaire de la Tamise (par conséquent beaucoup plus à l est, à 55 km) que soutient Boris Johnson, le maire du Grand Londres, suscite des inquiétudes dans les milieux économiques Cependant, Heathrow reste aujourd hui et les années à venir le hub international de la capitale britannique. Source : Thames Estuary Project Thames hub Gateway : l alternative à long terme? Notons que l activité de Gatwick se conforte, et que les aéroports de «second rang», comme Luton et Stansted, ont des projets d extension. 107

108 4.1.2 L impact économique des aéroports (et de Heathrow notamment) a fait l objet depuis 20 ans de nombreuses études très détaillées (avec les critères classiques des effets directs, indirects, induits, catalytiques). Pour Heathrow : L impact emploi : Les données récentes indiquent que l on recense emplois sur la plateforme même de Heathrow. Celle-ci est réservée en priorité aux activités directement liées à l aéroport (compagnies aériennes, services aéroportuaires) ; il faut y ajouter en périphérie immédiate emplois (principalement des hôtels, le fret aérien, des activités de bureau, des parcs d affaire, etc. ). Soit un total de emplois directs. De nombreuses activités plus ou moins directement liées à la présence aéroportuaire se sont développées dans un second cercle, très large dans l ouest londonien, et qui intègre des parcs d activités à forte orientation tertiaire et haute technologie. Un secteur «naturel» de développement tertiaire et de hautes technologies dans un environnement résidentiel favorisé En réalité, il convient de souligner qu Heathrow se situe à l ouest du cœur de l agglomération 17, s inscrivant dans un territoire globalement favorisé (proportion élevée de CSP +) et qui, bénéficiant d une image très positive, a de longue date accueilli des activités tournées vers l international, des grandes entreprises et des activités de R&D. Ce mouvement de «desserrement tertiaire» s est d ailleurs étendu bien au-delà des limites du «Greater London» et de sa «green belt», en direction de Reading, du Berkshire et d Oxford (pôle économique et universitaire de premier plan). Une aire de recrutement très large pour les emplois de Heathrow Toutefois, 46 % des employés de l aéroport même habitent les 5 villes voisines (Hillingdon, Hounslow, Spelthorne, Ealing et Slough). Celles-ci représentent une population importante, de habitants 18. Au-delà de ce rayon proche, l origine des employés est très dispersée. La structure générale des emplois de Heathrow 19 : Les enquêtes emploient indiquent 60% dans les transports aériens ; 9.7%, pour les «autres services aux passagers» ; 7.9% pour la British Airports Authority (l administration de l aéroport) ; 7.4 % Catering et commerces ; 4.1 % construction et maintenance. Cette répartition est assez différente de celle de Roissy CDG (pas d activité hôtelière, ni de programme tertiaire sur le site lui-même). L enquête note que 99% sont des emplois permanents, 82% à temps plein et qu ils sont occupés à 57% par des hommes. La répartition par niveau de qualification : Elle est relativement comparable à celle de Roissy CDG : 15% de faible qualification. ; 60% de niveau «intermédiaire» ; 12 % technique qualifié, 13 % de type «cadres». Le «niveau intermédiaire» parait couvrir un champ plus large. 17 Même si quelques communes présentent une structure sociale plus diversifiée et parfois même des zones résidentielles plus modestes (Hayes, Hounslow ) 18 Rappelons que le Grand Londres se compose de 32 communes ( boroughs ) et de la City of London, pour une population de de habitants, tandis que l aire métropolitaine de Londres totalise habitants en Heathrow related Employment, Optimal Economics, Septembre

109 L analyse porte également sur les emplois indirects qui ont été repérés finement et conclut que pour une part non négligeable, ils sont localisés dans un rayon proche. Communes de résidence des personnels employés à Heathrow Londres central Seules apparaissent les communes où résident au moins 1% des employés de la plateforme d Heathrow Source : Heathrow employment survey, Heathrow Airport Ltd 2009 White City (OpportunityAreas planning frameworks - GLA 2011) : un secteur de requalification et de densification entre le Londres Central et le secteur d Heathrow La nouvelle donne de l accessibilité : L accessibilité au secteur d Heathrow a bénéficié d importantes améliorations. Ainsi, le Heathrow Express place l aéroport à quinze minutes seulement de la gare de Paddington, à deux pas des quartiers centraux (au lieu de 50 minutes environ par le métro classique). Heathrow Connect propose un trajet plus long (25 minutes) et d un coût moindre. 109

110 D autres projets devraient permettre de connecter efficacement Heathrow et l est londonien (CROSS RAIL) et dans le plus long terme, prolongement de la ligne de type TGV qui actuellement aboutit à Saint-Pancras (High Speed 2, avec une gare d interconnexion à Park Royal, une bretelle pour Heathrow, à l horizon d une dizaine d années) Un corridor aéroportuaire? Le concept n apparaît pas au premier plan dans le récent schéma stratégique du Grand Londres mais il existe «de facto». D une part, entre le Londres central et le secteur d Heathrow, des pôles d activités traditionnels se trouvent en pleine en mutation : - secteur de Earls Court (le site du centre des expositions va se transférer), - secteur de Park Royal : une vaste zone d activités mixtes (700 ha, emplois) en cours de requalification et de densification (Park Royal Partnership), - White City : un projet urbain mixte avec le renforcement d un pôle média proche du siège de la BBC et d un pôle de recherche médicale et biotechnologies. Ces trois sites se succèdent sur ce «corridor» entre le West End (tertiaire, commercial haut de gamme) et Heathrow. Des Parcs d activités plus récents, comme Stockley Park (à quelques km au nord de Heathrow) attirent des activités tertiaires, commerciales et hôtelières (selon un concept d aménagement assez comparable à celui de Paris Nord 2, avec des améliorations qualitatives importantes). -Bonne desserte autoroutière -Train pour Paddington : 20 de trajet -Métro à proximité -Services, salles de conférences, hôtels, commerces et restaurants, Shopping bus - Principales entreprises : IBM, Apple, BP, Hasbro, Glaxo Smithkline Source : Stockley Park Partnership (schéma d organisation du site) D autres liens plus en filigrane concernent l activité logistique dont l intermodalité se conforte (route, rail et voie fluviale). Londres participe au projet européen CAREX, mais le projet de terminal se trouve localisé à l est de l agglomération, raccordable à la LGV mais sans connexion rapprochée avec un aéroport (du moins à moyen terme). 110

111 Axes de développement, polarités et secteurs en mutation à l échelle du Grand Londres Source : Opportunity area planning frameworks - Greater London Authority Un pôle de formation : l aéroport constitue également un pôle de formation très ouvert Située aux abords immédiats de la plateforme aéroportuaire, La Retail Academy propose des formations pré qualifiantes et qualifiantes pour les demandeurs d Emploi locaux dans les métiers du commerce de détail et de la gestion (allant d un niveau équivalent au BP ou BAC, ou ressemblant à nos BTS). L institution, privée, conventionnée avec le ministère de l Education et qui fonctionne en lien direct avec les milieux économiques liés à Heathrow, permet à environ 200/ 230 personnes par an d accéder à l emploi ; elle développe aussi des formules d apprentissage. L Heathrow Academy couvre d autres filières de métiers dans la logistique, le fret aérien et la sureté aéroportuaire. L autorité aéroportuaire (British Airports Authority/ BAA) apporte d autre part son soutien à des centres de formation dans les communes voisines et appuie différents programmes éducatifs, y compris pour les plus éloignés de l emploi, en coopération avec les collectivités (toujours les 5 boroughs) et les entreprises du pôle d Heathrow. La BAA est impliquée localement à travers différents comités consultatifs (Heathrow Airport Consulative Committee), sur les thématiques de l emploi (et de l environnement, du bruit, de l accessibilité). Cette dynamique partenariale parait reposer principalement sur des financements privés (entreprises, fondations), comme cela est courant en Grande Bretagne Les nouvelles dynamiques de l East Side Il a semblé pertinent d examiner l autre versant de la métropole londonienne, l Est, traditionnellement beaucoup plus défavorisé et qui se trouve en pleine mutation depuis deux 111

112 décennies L impact aéroportuaire n y que peu sensible, hormis celui de London City Airport. Mais à travers les vagues successives de reconquête de l immense secteur des anciens Docks aujourd hui largement désaffectés, c est tout un territoire qui parait se réactiver et qui n est pas sans évoquer les problématiques du nord de l Ile de France. D autre part, certains équipements majeurs ont retenu notre attention car ils présentent des similitudes avec certains des projets du Grand Roissy. Les Docklands et ses aménagements tertiaires successifs, (Canary Warf, Isle of Dogs), O2 / Millenium (grande salle multifonction), Stratford city et son centre commercial Westfield, perspective de l «Olympics Heritage», les développements autour de London City Airport (2000 emplois directs environ sur le site), participent de cette stratégie de contrepoids aux tendances naturelles de l Ouest londonien. Source Opportunity area planning frameworks Des équipements majeurs : Ces grands équipements ont fait l objet d une visite, en référence à des projets de nature assez voisine dans le périmètre du Grand Roissy. Leur environnement urbain se trouve en évolution rapide, à l image du redéveloppement des anciens docks, activé par la proximité de la cité financière. Westfield Stratford (l échelle d Europa City), aux abords du centre ville, bien connecté aux réseaux de transport + projet de gare TGV à proximité). Sur les emplois de la première phase environ 2000 ont été ouverts à des demandeurs d emplois locaux (Newham borough hab. - et les communes voisines s associent dans une même démarche) 20 ; des sections de formations aux métiers du commerce ont été ouvertes ici, pour les moins qualifiés. Ce secteur de l Est londonien atteint un taux de chômage de 12,5 % (contre 8% en moyenne pour Londres) et les niveaux de qualification sont bien en deçà de la moyenne métropolitaine. En effet, l accord entre le promoteur et la collectivité de Newham a efficacement fonctionné (selon notre interlocuteur Stephen Hoier) pour insérer ces publics. L échelle de ce programme et sa structure n est pas sans évoquer celle d Europa City, à ceci près que Westfield se situe au cœur même de la ville de Stratford. O² (ex Millenium) : cet espace d exposition conçu lors du passage au 21 siècle, a été reconverti en grande salle multifonctions : concerts, événements sportifs comme les Masters de tennis. Il couvre environ m² et la grande salle peut accueillir spectateurs. O 2 comporte avec une galerie semi-circulaire de commerces, restaurants, showrooms. Cela étant, cette conversion n a pas été sans difficultés (une partie des espaces commerciaux reste vacante), mais la programmation culturelle et sportive parait particulièrement dense. Il est connecté très directement à un ensemble d équipements, restaurants et de programmes tertiaires. Le métro est à 250 m et depuis peu le téléphérique urbain Emirates le relie à la rive gauche de la Tamise. Aquatic Center : un équipement lié aux Jeux Olympiques mais qui restera un site à vocation sportive d envergure nationale. 20 Stratford : un des pôles urbains de la commune / borough de Newham. 112

113 Articulation entre les Docklands, Stratford / Newham, la Lee valley et Stansted Le parc des expositions EX CEL (investisseurs d Abou Dabi) s étend (initialement m²) ; il s intègre au secteur de développement tertiaire des Royal Docks, en bordure immédiate de la Tamise. Siemens installe un important show room dans ce même secteur Le centre des affaires (City) à 15 de l aéroport de London City Airport (3 MPA). Au-delà de Canary Warf et de l Isle of Dogs, le mouvement se poursuit par essaimage, vers West Custom House. Le DLR (Docklands Light Rail, sorte de métro aérien léger) sert de trait d union entre ces nouvelles polarités, qui associent des quartiers d habitat nouveaux dans cette recherche d un meilleur équilibre habitat / emplois. L ensemble se greffe, sur la reconquête de la basse vallée de la Lee (Lee Corridor, jusqu en direction de Stansted et son aéroport). Un mix d activités logistiques et commerce de gros prévaut plus à l Est (les parcs d activités paraissant plus denses en emplois que ceux de la première couronne francilienne). Le nouveau franchissement de la Tamise vient d entrer en service (par câble aérien, Emirates Airline, du nom du sponsor) ; le projet d un second tunnel confortera l équilibre du développement entre les deux rives Articulations entre Docklands, Stratford, Lee Valley et Stansted. 113

114 Conclusions pour Londres : 1 / L impact aéroportuaire : une physionomie plus complexe en raison de l organisation multipolaire de l offre actuelle. 2 / Des gains d accessibilité par les transports en commun en nette progression et des projets. 3 / Heathrow s inscrit dans une dynamique naturelle de développement orienté tertiaire et résidentielle attractive. 4 / Un corridor ouest existe de fait, ponctué de pôles d activités en voie de restructuration. 5 / L intérêt des dynamiques de revitalisation économique et urbaine (opportunity areas) de l Est londonien. 6 / Les partenariats actifs autour des enjeux de la formation des moins qualifiés facilitent le bon impact socio-économique local de l aéroport d Heathrow. 114

115 4.2/ Amsterdam et Schiphol 49 M ons de passagers (2011). 4ème rang européen (3ème pour le fret) emplois directs ( pour la zone d emploi et emplois directs et indirects à l échelle nationale). Ratio : un gain de 1 MPA entraine un gain de 1000 emplois directs localement. Un effet d entraînement très fort pour l ensemble des Pays Bas dont l économie est largement tournée vers l international / Les dynamiques régionales et métropolitaines et l activité aéroportuaire Trois évidences à rappeler : - La très forte orientation internationale de l activité économique des Pays-Bas (de tous temps et ces dernières décennies particulièrement : larges flux commerciaux, financiers, investissements internationaux). Les échanges internationaux correspondent à 65% du PIB. L agglomération au sens large (la Randstad) maintient cette fonction essentielle de «porte d entrée de l Europe» Tradition bien ancrée : l anglais courant est très répandu en tous domaines, en tous lieux et toutes professions - Amsterdam au cœur d une métropole multipolaire : cela change quelque peu l échelle de référence et Schiphol s affirme comme le hub aéroportuaire au cœur de cette métropole ; il dessert aussi bien très directement La Haye, la capitale administrative à 35 de train, que Rotterdam très proche également, ou Utrecht, bien que ces villes soient aussi dotées d un aéroport). D ailleurs le bassin d emploi de Schiphol s étend très largement. - Des contraintes naturelles et environnementales très fortes pour l urbanisation, la protection des espaces et milieux : une certaine densité en résulte là où l urbanisation est rendue ou demeure possible. La gouvernance : La gestion de l aéroport de Schiphol et de ses impacts économiques, sociaux et environnementaux fait d objet d un partenariat fortement structuré bénéficiant d une large reconnaissance. Le Bestuurforum Schiphol 21 forme depuis 1987 le cercle privilégié de la concertation et de la formulation de stratégies pour le développement maitrisé de Schiphol : il associe la Province de Noord Holland, la municipalité d Amsterdam, celle d Harlermmermeer (la principale ville riveraine, habitants) et l autorité aéroportuaire (le Schiphol Group qui gère également les aéroports de Rotterdam, La Haye, Brisbane en Australie et JFK Airport à New York). Une vision stratégique à long terme : REVS (Ruimtelijk Economische Visie Schiphol Regio), schéma de développement économique et spatial. Le CROS (Comité consultatif régional pour Schiphol) fait davantage figure d instance de concertation avec les habitants, les collectivités dans un rayon plus large (trois provinces associées). 21 Que l on pourrait traduire par comité stratégique (ou directeur) pour Schiphol 115

116 Une répartition claire des responsabilités : Le Schiphol Group intervient directement sur les aménagements de la plateforme aéroportuaire. La Schiphol Area Development Company (SADC) a en charge l aménagement de parcs d activités dans une zone beaucoup plus large (jusqu à la ville et au port d Amsterdam), comme le Polonia Park. AAA (Amsterdam Airport Area) est chargée de la promotion économique internationale de la région métropolitaine d Amsterdam, incluant Schiphol et les sites d activités liés. Cette culture du consensus (sans doute non dépourvue de failles) fonctionne depuis plus de 20 ans. La «connectivité» : la densité du maillage des transports en commun est frappante, de même que leur rapidité. 20 minutes de train suffisent pour relier Schiphol à la gare centrale d Amsterdam et seulement 6 minutes pour la gare du Sud, où précisément se trouve le principal centre d affaires, l équivalent de La Défense en quelque sorte! Le développement du tertiaire supérieur et le couloir aéroportuaire («corridor aéroportuaire») Un axe sud «naturel» s organise et Schiphol s inscrit fortement sur cet axe : le desserrement des fonctions tertiaires du centre ville s est effectué en cette direction. Un contexte socio spatial plutôt favorable. Première étape : Zuidas (le pôle économique majeur du sud de la ville) concentre aujourd hui plusieurs millions de m² de bureaux ; une bonne desserte, en continuité totale avec le tissu urbain (tramways) ; un World Trade Center, un pôle d exposition majeur (RAC), des hôtels et commerces nombreux. Deuxième étape : Schiphol s est affirmé comme pôle tertiaire complémentaire de Zuidas (et parfois concurrent), encore plus tourné vers l accueil de sociétés internationales, de compagnies aériennes, de sociétés d assurance, de sociétés de financement, etc.,. Exemple : MICROSOFT s est installé dans les immeubles de bureaux situés face à l aéroport (l équivalent d un Roissypôle ), ou le cas d ALTRAN. Et le siège de plusieurs compagnies aériennes. L ensemble des 8 immeubles de bureaux a d ailleurs l appellation de World Trade Center. Plus loin de l aérogare, SADC a aménagé plusieurs parcs d activités, avec un mix de bureaux, d ateliers, d entrepôts, ceci en plusieurs sites et de nouveaux projets sont prévus à court terme, en 116

117 fonction de la conjoncture. Des parcs logistiques s étendent sur le pourtour de la plateforme (on attend CAREX avec une réserve foncière directement connectée aux zones de fret). La diversification des activités se poursuit. Des perspectives d extension de l activité aéroportuaire (réserves stratégiques pour un second terminal). Dans les schémas pour le long terme, ce corridor se prolonge vers le Nord Est en direction des secteurs d urbanisation relativement récente (zoner de polders) comme Lelystad. Un autre couloir se concrétise à l ouest, entre l aéroport et l importante zone portuaire, axé sur la logistique Notons que les pôles technologiques et scientifiques ne se situent pas dans ce secteur de l agglomération mais davantage vers le sud-est d Amsterdam et surtout vers des villes moyennes comme Leyde, Delft, Eindhoven. 2.2/ Un pôle d emplois diversifiés attractif Les postes qualifiés et intermédiaires attirent les jeunes (généralement d un niveau de formation élevée). Ce sont les postes moins qualifiés les plus difficiles à pourvoir, n attirant pas ou peu les jeunes diplômés. L Anglais est pratiqué à tous niveaux. Schiphol est également un lieu de formation bien identifié. Le Schiphol College propose des formations à tous métiers aéroportuaires ; il est proche du site). Autre ressource majeure : le Logistik College d Amsterdam (qui associe Schiphol et le Port d Amsterdam). Une forte coopération autour des métiers de cette filière entre la Province, les collectivités locales, la Chambre de commerce et d Industrie d Amsterdam, les entreprises et organismes de formation (mettant l accent visiblement sur des qualifications intermédiaires et techniques). Tous les rapports consultés indiquent une montée en valeur ajoutée et en potentiel d innovation des activités logistiques («smart logistics»), donc en besoins de compétences. 117

118 Conclusions pour Amsterdam / Schiphol : 1/ Une gouvernance intégrée, des opérateurs spécialisés (aménagement, promotion, formation). 2/ Une dynamique de corridor dans un contexte très favorable et qui se renforce. 3/ Un bassin large de recrutement, mais une très bonne accessibilité. 4/ Les enjeux de la formation : des actions bien arrimées et adaptées aux besoins. 5/ La culture internationale et le multilinguisme. 118

119 5/ ELEMENTS POUR UNE SYNTHESE 5.1/ Les évolutions des métiers En résumé, l analyse par grandes filières et les contacts menés tant avec les fédérations professionnelles qu avec un échantillon d entreprises permettent de dresser une typologie des emplois générés par les 25 projets économiques analysés. 4 catégories peuvent être distinguées : Les métiers porteurs Les métiers ayant des difficultés de recrutement Les métiers en transformation Les métiers fragilisés Types de métiers METIERS PORTEURS METIERS RENCONTRANT DES DIFFICULTES DE RECRUTEMENT METIERS EN TRANSFORMATION METIERS FRAGILISES Source : ECODEV CONSEIL Métiers les plus concernés - Hôtellerie restauration (tous) - Commerce électronique, télévendeur - Conseiller de vente spécialisé - Animateur de vente - Manager de la supply chain (logistique) - Consultant en management de l innovation - Chauffeurs - Agents et responsables d exploitation logistique - Préparateurs de commandes - Métiers de la restauration (service en salle, cuisine) et métiers de la bouche (grandes surfaces) - Manager de rayon - Métiers de la piste et du handling aéroportuaire - Mécanicien aéronautique, chaudronnier aéronautique - La majorité des métiers du commerce de gros (dont transitaire, commissaire en douane) - Vendeur, étalagiste - Métiers du catering aérien - Hôtesses de caisse (grande distribution) - Agents d escale (à moyen terme) - Personnels navigants - Manutentionnaire en entrepôt (à moyen terme) 119

120 5.2/ Des métiers peu qualifiés connaissent des difficultés de recrutement et concernent des catégories d emplois sollicités par les dynamiques du Grand Roissy Les enquêtes Besoins de Main d œuvre Conduite par Pôle emploi en collaboration avec le Crédoc, l'enquête annuelle "Besoins en Main d'œuvre" recense les projets de recrutement. Elle permet de connaître à un niveau géographique fin, par secteur et par métier, les intentions d'embauche et les difficultés de recrutement que les employeurs peuvent rencontrer, et contribue de la sorte à l amélioration de l orientation des demandeurs d emploi vers des formations ou des métiers en adéquation avec les besoins du marché du travail. Chaque année, Pôle emploi adresse un questionnaire à près de 1,7 million d entreprises afin de connaître leurs besoins en recrutement par secteur d activité et zone géographique. Les métiers les plus recherchés par Bassin d emploi (Enquête annuelle BMO - CREDOC / POLE EMPLOI) 1/ VAL D OISE EST Nombre de projets de recrutement Aides, apprentis, employés polyvalents de cuisine 624 Agents d entretien de locaux 388 Vendeurs habillement, articles luxe, sport, loisirs, 247 culture Serveurs de cafés et de restaurants 206 Artistes (musique, danse, spectacles) 192 Employés de libre service 187 BMO, 2012 Ces 6 métiers connaissent actuellement des flux de recrutement importants (200 à 600 /an). Ils seront sollicités par les projets du Grand Roissy. 2/ SEINE SAINT-DENIS CENTRE Nombre de projets de recrutement 2012 Agents de sécurité et surveillance 386 Ouvriers non qualifiés métallerie, serrurerie, montage 340 Agents d entretien de locaux 315 Aides, apprentis, employés polyvalents de cuisine 310 Serveurs de cafés et de restaurants 206 Artistes (musique, danse, spectacles) 192 Employés de libre service 187 Conducteurs et livreurs sur courtes distance 270 Attachés commerciaux (en entreprise) 234 Vendeurs habillement, articles luxe, sport, loisirs, 209 culture BMO,

121 NB : Ce bassin d emploi inclut des communes comme Tremblay-en-France, Aulnay-sous-Bois, Villepinte, Le Bourget Ces 10 métiers seront sollicités par les projets du Grand Roissy ; les flux de recrutement actuels sont importants (200 à 500 personnes / an) ; ainsi : les agents de sécurité, agents d entretien, employés de cuisine A l échelle de l Ile de France : les 15 métiers rassemblant le plus grand nombre de projets de recrutement jugés difficiles Métiers Nombre de projets jugés difficiles % de projets jugés difficiles Ingénieurs, cadres études et R&D % (informatique) Agents de sécurité et de surveillance Attachés commerciaux Serveurs de café et restaurants Aides, apprentis, employés polyvalents de cuisine Agents d entretien de locaux Artistes (musique, danse, spectacles) Ingénieurs et cadres d étude, R&D (industrie) Cadres administratifs, comptables et financiers (hors juristes) Cuisiniers Secrétaires bureautique et assimilés BMO CREDOC Pôle emploi En tête, les ingénieurs cadres d études et de R&D (informatique et, dans une moindre mesure, industrie). Plusieurs projets supposent l apport d entreprises qui emploieront une proportion importante de ces profils très qualifiés. Les attachés commerciaux (moins problématiques) se rencontreront dans une majorité d entreprises tournées vers la distribution et le négoce. La catégorie cadres administratifs, comptables et financiers, très transversale, sera représentée dans tous les programmes. Parmi les catégories moins qualifiées, on retrouve à cette échelle régionale les agents de sécurité, les employés de cuisine et cuisiniers, les agents d entretien, les secrétaires bureautiques Au total, les difficultés de recrutement les plus aigües concernent aussi bien des métiers très qualifiés (ingénieurs, cadres d études R&D, cadres administratifs, comptables et financiers), que des métiers beaucoup moins qualifiés (agents de sécurité et de surveillance, employés polyvalents de cuisine, agents d entretien des locaux). 121

122 5.3/ Les 25 projets : des métiers accessibles aux peu qualifiés? Comme cela est le cas pour les emplois actuels, les emplois liés aux 25 projets analysés correspondent à des métiers qui ne requièrent que peu de qualification ou de formation spécialisée. Essai de classement parmi grandes filières étudiées des emplois requérant peu de qualification parmi les 25 projets. Filières Métiers Évolutions, exigences spécifiques Transport logistique Aérien et services aéroportuaires Commerce de détail, grande distribution Manutentionnaire Chauffeur livreur Bagagiste tractoriste Agent de nettoyage Agent de piste Hôte/hôtesse de caisse Agent d entrepôt Agent de sécurité Permis cariste, CACES Permis PL, FIMO Badge d accès Badge d accès CAP/ BEP, badge d accès CAP souvent demandé (et + dans les enseignes nationales et internationales) Commerce de gros Préparateur de commandes Devient plus complexe Construction et maintenance aéronautique Tous sont techniquement qualifiés Bac Pro minimum Hôtellerie restauration Accueil hôtelier (agents de hall) Présentation, notions d anglais (variable) Tertiaire supérieur Agent d entretien, Agent de sécurité Gestion du matériel Accueil Postes toujours présents, directement ou indirectement dans ces entreprises Source : ECODEV CONSEIL, Fédérations professionnelles Au moins 14 métiers, correspondant à des effectifs larges, ont été mis en avant dans les principales filières. Ils seront demandés par les entreprises dans l activité des principaux projets du Grand Roissy. 122

123 6/ SIMULATION DES EMPLOIS DIRECTS LIES AUX 25 PROJETS : FILIERES D ACTIVITES, NIVEAUX DE QUALIFICATION La démarche adoptée suit plusieurs étapes : 1 / Analyse des composantes de chaque projet (Phase1) : partant des programmes, des vocations et densités théoriques d emplois (modulées selon la nature de chaque projets), la répartition des emplois prévus a pu être définie par grandes catégories d activités (exemple : emplois liés à la dimension hôtelière, emplois liés à la composante commerciale, etc. ). 2 / Projet par projet, ces activités (ou fonctions économiques) ont été à leur tour traduites en termes de niveaux de qualification. Nous nous sommes référés aux indications des observatoires des fédérations professionnelles, aux enseignements des entretiens avec les entreprises et à notre connaissance des différentes professions pour retenir une clé de répartition (en %) tenant compte de la situation actuelle et des évolutions à venir. Les 4 niveaux de qualification adoptés pour cette simulation : Niveau A : CAP / BEP (ou absence de diplôme) Niveau B : BAC (toutes séries) ou équivalent Niveau C : DUT, BTS ou niveau équivalent (mentions complémentaires) Niveau D : Licence Pro, Master et Master Pro, écoles de commerce, gestion et d ingénieurs (ou un niveau d expérience et de compétences équivalant). Cette classification est assez voisine de celle de l Education nationale (niveaux de 6 à 1), mais elle associe la notion d équivalence par l expérience et la valorisation des acquis professionnels. Exemples : -Concernant le commerce de détail : 10 % des actifs se situent à un niveau D ; 15% au niveau C (manager de rayon par exemple) ; 35 % au niveau B (conseiller de vente, vendeur ) et 40% au niveau A (personnel de caisse, entrepôt, sécurité). Cette répartition peut naturellement évoluer et varier en fonction des sites et des enseignes. -Pour les métiers du tertiaire, deux grandes catégories sont prises en compte : le tertiaire de gestion (de type «back office», un peu moins qualifié) et le «tertiaire supérieur» qui fait davantage appel à des niveaux élevés (35% en niveau BAC +3 / +4 et au-delà). Il s agit de moyennes, il existe des entreprises où cette proportion de niveaux supérieurs est beaucoup plus élevée. 123

124 La répartition en pourcentage des activités par niveaux de qualification : A B C D A+B+C+D Transport.Logistique Transport aérien Hôtellerie restauration Construction et maintenance aéronautique Commerce de détail Commerce de gros Tertiaire gestion Tertiaire supérieur Culture loisirs Activités mixtes Source : estimation ECODEV CONSEIL 3 / Ces résultats sont totalisés pour l ensemble de 25 projets : - Premier total pour la première période (20112 à 2017) en fonction de l avancement de chaque projet) ; - Second total pour la période suivante (2018 à 2025). Les emplois des 25 projets par filière professionnelle (ensemble de la période ) Source : Simulation ECODEV CONSEIL, (données estimées sur les 25 projets analysés en mai 2012, à actualiser régulièrement). 124

125 Parmi les emplois créés par les 25 projets analysés, les filières tertiaires viennent largement en tête (tertiaire de gestion et tertiaire supérieur) ; le transport aérien demeure en bonne position. Les transports et la logistique sont dans une situation intermédiaire, moins nettement présente que dans la structure économique générale du bassin. Les activités support, transversales, reflètent la diversité des fonctions économiques. L hôtellerie restauration, plus concentrée dans quelques projets, parait peser moins lourd dans ces prévisions (tout en sachant que les métiers y posent des difficultés de recrutement, de turnover et que près de 5000 emplois supplémentaires tireront fortement sur le marché du travail) ; l activité productive elle-même est par contre très peu présente dans cet échantillon (représentée par la maintenance aéronautique essentiellement). Les 25 projets par niveaux de qualification ( ) Source : Simulation ECODEV CONSEIL, (données estimées sur les projets analysés en mai 2012, à actualiser régulièrement). Pour le niveau A (le moins qualifié), les effectifs les plus nombreux se situeront au niveau du développement de la plateforme aéroportuaire (environ emplois) et dans une moindre mesure à Europa City (commerces et activités de loisirs). Le potentiel n est pas négligeable dans les projets de parcs d affaires d AEROLIANS, Triangle de Gonesse et de densification de Paris Nord 2 (15% de personnel support). En proportion, le développement de la zone hôtelière ou le lancement d AEROVILLE porteraient davantage sur cette catégorie. 125

126 A l autre extrême, en schématisant, le niveau D (le plus qualifié) caractérise les projets à vocation tertiaire (y compris le pôle d affaires du Bourget) et les développements aéroportuaires. Rappel : ces estimations concernent les emplois générés par les 25 projets analysés. Ils ne tiennent pas compte des emplois liés aux activités existantes, aux autres projets, ni aux transferts et emplois issus d autres territoires. Source : simulation Ecodev Conseil, données sur les 25 projets analysés en mai 2012, à actualiser régulièrement. Emplois par niveaux de qualification 126