Portrait de situation d Antoine-Labelle

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1 Portrait de situation d Antoine-Labelle Avril 2011

2 Table des matières Introduction...3 Condition 1 Le développement et la diversification économique...5 La nécessaire diversification...5 L industrie forestière...11 L industrie agroalimentaire...18 L industrie récréotouristique...22 Le secteur du transport avancé...26 La culture entrepreneuriale...30 Les défis à retenir...32 Condition 2 Relève motivée et qualifiée...33 L offre de formation aux trois ordres d enseignement...33 Le bas niveau de scolarisation...35 La réussite éducative...37 Le besoin de relève...39 Les défis à retenir...41 Condition 3 Dynamisme de la communauté...43 Le territoire et population...43 La pauvreté et ses impacts...46 Un état de santé à améliorer...49 Le rôle essentiel des organismes communautaires...51 Les défis à retenir...58 Condition 4 Milieu de vie de qualité...59 Le logement...59 Le transport et les communications...61 L offre de sport, loisirs et culture...62 Les services de santé...64 Les défis à retenir...65 Condition 5 Mise en valeur durable de l environnement...67 Des ressources à préserver...67 La valorisation des déchets et le potentiel énergétique...71 Les défis à retenir...73 Condition 6 Leadership et participation citoyenne...75 L engagement dans les lieux de pouvoir...75 La participation à la vie démocratique...77 Les défis à retenir...79 Annexes...80 Les membres du comité de pilotage...80 Les personnes consultées...81

3 Introduction À l été 2010, les membres du comité de pilotage de la démarche collective «Voyons loin, agissons ensemble pour un développement durable» confiaient à l Institut pout le progrès socio-économique (IPSÉ) l importante mission de les accompagner dans ce projet participatif. Le but: faire émerger une vision d avenir commune et un plan d action concret et réaliste pour la réaliser, ceci en mobilisant le plus grand nombre d acteurs concernés. Pour atteindre cet objectif, il était essentiel de se doter d un portrait de situation actualisé et complet. C est sur cette base que seront élaborées par la suite, de concert avec tous les partenaires et les citoyens, des actions structurantes et concrètes pour améliorer la situation. Ainsi, au cours des derniers mois, l IPSÉ a entrepris une consultation sur le terrain afin de brosser un portrait du territoire, en faisant ressortir les forces et les faiblesses ainsi que les grands enjeux à maîtriser. Rappelons des étapes importantes de réalisation de ce portrait. Six conditions de succès essentielles Au départ, six conditions de succès ont été ciblées de concert avec le comité de pilotage : ces six conditions de succès sont essentielles pour assurer la revitalisation socioéconomique du territoire et, ce faisant, une meilleure qualité de vie aux citoyens. Ce portrait de situation présente le diagnostic de chacune de ces six conditions de succès. Ceci a permis de mettre en relief et de cibler les forces et faiblesses d Antoine-Labelle et de faire ressortir les défis les plus importants. Pour chacune des conditions, un principe fondamental est sous-jacent : le développement durable d Antoine-Labelle et on y a accordé une attention particulière, une attention qui devra se refléter d ailleurs dans le plan d action qui sera adopté à la fin de ce vaste processus de mobilisation. Dans la Loi sur le développement durable du Québec, on retrouve cette définition qui concrétise bien ce principe de durabilité : «Au Québec, le développement durable s entend donc d un 3

4 développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Le développement durable s appuie sur une vision à long terme qui prend en compte le caractère indissociable des dimensions environnementale, sociale et économique des activités de développement.» Cela signifie de repenser les rapports qu entretiennent les êtres humains entre eux et avec la nature dans une perspective globale où le partage équitable de la richesse prend tout son sens. La démarche Voyons loin, agissons ensemble pour un développement durable épouse donc ces objectifs du développement durable: Maintenir l'intégrité de l'environnement pour assurer la santé et la sécurité des communautés humaines et préserver les écosystèmes qui entretiennent la vie ; Assurer l'équité sociale pour permettre le plein épanouissement de toutes les femmes et de tous les hommes, l essor des communautés et le respect de la diversité ; Viser l'efficience économique pour créer une économie innovante et prospère, écologiquement et socialement responsable. La consultation préalable sur le terrain Dans le cadre de cette démarche, la consultation sur le terrain des intervenants et des citoyens était très importante. Cette approche a d abord permis de prendre le pouls des premiers et de mettre en relief des pistes de réflexion. Plus de 80 intervenants socioéconomiques ont participé à six tables rondes d une demi-journée, afin d approfondir l état de situation de chacune des six conditions de succès et d identifier de grands enjeux et défis pour la région. Cette consultation des intervenants a été suivie de cinq consultations citoyennes qui se sont déployées sur autant de territoire en février dernier : Rivière-Rouge (Vallée de la Rouge), Notre- Dame-de-Pontmain (pour la Lièvre Sud), Lac-des-Écorces (pour la Vallée de la Kiamika), Ferme- Neuve (pour la Lièvre Nord) et Mont-Laurier. Quelque 230 citoyens ont donné leur point de vue sur le portrait de situation et identifié plusieurs pistes d action qui pourront être discutés dans le cadre du grand Forum citoyen du 30 avril prochain. On retrouvera dans les pages qui suivent le portrait de situation qui nourrira la réflexion des participants. 4

5 Condition 1 Le développement et la diversification économique Dans la MRC d Antoine-Labelle, l objectif de la diversification reste entier dans un contexte de changement important sur le plan de l économie régionale. L industrie forestière vit une période d incertitude liée à l entrée en vigueur d un nouveau régime forestier dont on ignore encore l orientation précise sous plusieurs aspects. L arrivée en force de Forex sous contrôle américain qui détient les trois principales scieries régionales annonce également de grands chambardements sur un territoire qui a toujours fonctionné avec un réseau de petites et moyennes entreprises locales. Pendant ce temps, l industrie explore de nouvelles voies de transformation et la certification FSC ouvre des possibilités. L émergence de la notion de forêt de proximité qui s appuie sur un contrôle local et territorial progresse lentement dans l attente de précisions supplémentaires du régime forestier. Dans ce dernier cas, la MRC explore diverses voies de développement et se tient prête à toute éventualité. Par ailleurs, une stratégie d ensemble fondée sur le concept de la multifonctionnalité des ressources ne reçoit pas un appui unanime de la part des décideurs. Les deux autres piliers, l agroalimentaire et le récréotourisme sont dans des situations différentes. Le premier éprouve des difficultés et doit mettre l accent sur la transformation et la commercialisation. Le biologique offre une voie distinctive. Le deuxième se structure, mais cherche toujours le «grand projet» à travers les quatre pôles qui sont clairement déterminés. Il y a enfin une nouvelle voie qui s ouvre, celle du transport avancé qui ne reçoit pas non plus tout l appui qu il devrait. La culture d innovation et la synergie devront être renforcées. La nécessaire diversification Pour atteindre son plein potentiel de développement, la région d Antoine-Labelle doit prendre ses distances à l égard de son appellation de «région ressource» et adopter résolument une approche de diversification économique dans son sens le plus large, c est-à-dire passer par une reconversion de son tissu industriel afin d assurer le développement futur de son territoire. La reconversion ne signifie pas tourner le dos à son passé industriel pour ne prendre qu une seule nouvelle et unique voie d avenir, ni remplacer une industrie par une autre. Elle propose plutôt de rediriger les secteurs industriels existants vers des activités ou des créneaux à valeur ajoutée. La reconversion devient alors l élément actif de la diversification économique, diversification qui implique aussi d identifier des secteurs industriels entièrement nouveaux ouvrant de nouvelles perspectives d avenir. Voilà la véritable diversification économique. Une très légère amélioration de la diversification La plupart des régions ressources et des régions rurales qui dépendent fortement du secteur primaire sont confrontées à des objectifs de diversification économique, c est-à-dire qu elles doivent répartir leur population active dans plusieurs secteurs d activité industrielle ou économique. Cela leur permet d être moins vulnérables lors d une crise comme celle qui sévit depuis plusieurs années dans l industrie forestière québécoise. Une économie locale diversifiée a de meilleures chances d être stable et de prospérer. Qu en est-il exactement de l état de diversification économique dans la MRC d Antoine-Labelle? On peut l établir en utilisant l indice de concentration économique de Herfindahl, dont le nom provient de l économiste Orris C. Herfindahl, grand spécialiste des économies basées sur les ressources 5

6 naturelles. L indice est égal à la somme des carrés des parts d emploi de chaque branche d activité dans chaque collectivité. Ainsi, pour la MRC d Antoine Labelle, l indice qui était de 0,27 en 2001 est passé à 0,25 en 2006, une baisse qui signifie théoriquement que l économie régionale s est quelque peu diversifiée durant cette période. En effet, une augmentation de l indice signifie que l économie s est spécialisée ou concentrée davantage, alors qu une baisse signifie qu elle se diversifie. Le recensement de 2011 sera d ailleurs éclairant à cet égard. Il faut être prudent dans l interprétation de l évolution dans le temps de l indice, car on doit aussi prendre en considération le contexte économique et l évolution de la population active durant la même période. Le résultat des calculs est nécessairement influencé par la stagnation de l industrie forestière (tendance à la baisse) et, à l inverse, par l augmentation de la population active et du niveau de chômage. Dans le cas d Antoine-Labelle, nous pouvons conclure à une réelle amélioration de la base économique, si minime soit-elle, car l augmentation de la population active a compensé la baisse de l emploi dans le domaine des ressources. Lorsqu on utilise l indice de Herfindahl, aucune norme officielle définit avec précision une collectivité dite diversifiée ou, à l inverse, dite spécialisée, voire monoindustrielle. On convient généralement d un seuil de 0,20 pour départager les économies diversifiées et celles qui sont plus spécialisées. Il est alors intéressant de se mesurer par rapport aux autres collectivités rurales, celles qui sont non adjacentes à une région métropolitaine; l indice varie entre 0,09 pour les plus diversifiées et 0,36 pour les plus spécialisées. L objectif de la diversification reste entier Le premier objectif d Antoine-Labelle est nécessairement de se situer sous la barre du 0,20. L effort pour atteindre cet objectif n est pas le même pour toutes les municipalités qui forment la MRC. Les villes plus urbanisées doivent viser à atteindre le but plus rapidement que celles qui le sont moins ou qui sont plus éloignées de leur centre nerveux, par exemple. Les collectivités à l intérieur d une même MRC peuvent être près l une de l autre géographiquement parlant, mais elles ne partagent pas nécessairement les mêmes caractéristiques. Ainsi, dans Antoine Labelle, l indice de Ferme-Neuve (0,22) donne à penser que l emploi y est plus diversifié qu à Mont- Laurier (0,25) ou qu à Rivière-Rouge (0,27). Il faut donc reconnaître que le contexte régional ne suppose pas forcément des possibilités économiques semblables, pas plus qu il ne les limite. Ce serait plutôt l inverse. N importe laquelle des trois principales municipalités mentionnées ci-dessus pourrait agir comme levier dynamique du développement économique de la MRC. Il faut commencer par choisir le meilleur projet, celui qui aura un impact assuré en retombées économiques sur l ensemble du territoire, celui qui rejaillira sur l ensemble du territoire, quelle que soit sa provenance géographique. Il faut certes éviter l éparpillement. La communauté et les autorités locales doivent d abord identifier un projet porteur, tous secteurs confondus, celui qui offre le meilleur levier à long terme. «Un pour tous et tous pour un», pourrait-on dire. Ceci étant dit, les trois secteurs phares de l économie ne doivent surtout pas être mis de côté, bien au contraire. Si l on veut atteindre un bon seuil de diversification, il faut maintenir et accroître l emploi dans les autres secteurs d activité, sinon les efforts déployés sur un seul secteur conduiront à concentrer l économie, ce qu il faut éviter à tout prix. Les trois secteurs phares de l économie, soit la forêt, l agriculture et le récréotourisme, doivent être partie prenante des efforts de diversification ou de reconversion vers des créneaux à valeur ajoutée. 6

7 Finalement, il est sage de regarder à l horizon et de choisir un créneau innovateur, qui ne manquera pas d étonner parce que sortant des sentiers battus. Il suscitera possiblement la perplexité, voire le rejet au premier abord. Il y a là, certes, des efforts à consentir pour rallier tout le monde à cette nouvelle voie de développement. Dans le cas présent, le choix du transport avancé est fort intéressant à plusieurs égards, comme nous le verrons un peu plus loin. En somme, la diversification et la création de valeur sont intimement liées. On diversifie en créant de la valeur dans des domaines existants, et on crée de la valeur en se diversifiant vers de nouveaux secteurs. La revitalisation d une économie régionale se fonde à la fois sur la base de la reconversion et d un virage économique ou industriel. En fait, il s agit de savoir moderniser les secteurs existants, tout en explorant constamment de nouvelles avenues. Le caractère de région ressource Les données sur l emploi selon les secteurs industriels permettent de qualifier l activité économique du territoire. Les personnes en emploi habitant la MRC d Antoine-Labelle se répartissaient dans les secteurs d activité suivants : 7,8 % dans le secteur primaire, 16,2 % dans le secteur secondaire et 75,9 % dans le secteur tertiaire. (Voir le tableau à la page suivante.) À l instar des économies occidentales, le secteur tertiaire est prédominant dans la MRC. Rappelons que les données portent sur le nombre de personnes en emploi peu importe leur lieu de travail. Comme nous le verrons un peu plus loin, plusieurs personnes exercent leur emploi à l extérieur de la MRC, voire hors de la région. Certains secteurs d activité sont davantage concernés par cette réalité. Secteur primaire Le caractère de région ressource de la MRC d Antoine-Labelle s observe par le fait que personnes (7,8 %), sur un total de personnes en emploi dans la région, travaillent dans le secteur des ressources naturelles. L importance du secteur primaire est largement supérieure à ce qui prévaut dans la région des Laurentides (1,9 %) ou dans l ensemble du Québec (2,7 %). La forte présence des ressources naturelles dans la MRC d Antoine-Labelle découle non seulement de l activité forestière, mais également de l agriculture. Souvent occultée par l activité forestière, cette dernière génère à peu près le même nombre d emplois dans la région que la foresterie. En proportion, la MRC génère deux fois plus d emplois en agriculture que dans l ensemble du Québec, ce qui confère une importance réelle à ce créneau sur le territoire. Reste toutefois qu en termes relatifs, ces deux secteurs demeurent moins importants en nombre d emplois tant dans la région des Laurentides que dans l ensemble du Québec, par rapport aux emplois regroupés dans les secteurs secondaire et tertiaire. Secteur secondaire Lors du dernier recensement, personnes en emploi habitant la MRC d Antoine-Labelle (16,2%) travaillaient dans le secteur secondaire, soit plus du double du secteur primaire. Cette part était toutefois moins importante dans la MRC que dans la région des Laurentides (21,7 %) et dans l ensemble du Québec (19,5 %). Concernant la fabrication, ce sont évidemment les usines de première transformation du bois (945 emplois) qui sont prédominantes. Avec une part de 6,5 % de la main-d œuvre locale, elles se trouvent loin devant la transformation alimentaire (220 emplois), soit seulement 1,5 % du total des emplois. C est ainsi que la foresterie prend son importance : elle génère plus d emplois directs tous secteurs confondus (primaire, secondaire, tertiaire) que l agriculture. Selon une étude d ÉcoTec publiée en 2004, soit avant la crise forestière, 128 entreprises avaient été identifiées dans le domaine, générant un peu plus de emplois directs. Évidemment, ces derniers chiffres sont très certainement moindres aujourd hui, mais le secteur forestier demeure néanmoins prédominant. 7

8 Tableau 1.1 Emplois et entreprises selon le secteur industriel, 2006, MRC d Antoine-Labelle MRC d Antoine-Labelle Le Québec Emplois Entreprises Emplois Part du Nombre Part du Nombre Variation Nombre total des moyen total des d emploi d entreprises emplois d'employés emplois (n) (%) (%) (n) (n) (%) Secteur primaire ,8 37, ,0 2,7 Agriculture 475 3,3 69,6 88 5,4 1,7 Foresterie/exploitation forestière 415 2,9 13,7 69 6,0 0,3 Soutien agriculture/foresterie 140 1,0 40,0 ** ** 0,2 Extraction minière 85 0,6 13,3 5 17,0 0,4 Secteur secondaire ,2 4, ,0 19,5 Construction 895 6,2 40, ,3 5,0 Fabrication aliments et boissons 220 1,5-25, ,0 1,9 Fabrication de produits en bois 945 6,5-16, ,1 1,2 Impression et activités connexes 80 0, ,0 0,7 Transformation des métaux 75 0, ,0 1,9 Fabrication de matériel transport 35 0, ,8 1,3 Fabrication de meubles 40 0, ,3 1,0 Secteur tertiaire (services) ,9 18, ,0 77,8 Commerce de gros et de détail ,7 5, ,0 16,4 Transport et entreposage 785 5,4 17, ,7 4,6 Services financiers et immobiliers 455 3,1 19,7 63 7,2 5,5 Services professionnels, scientifiques et techniques 420 2,9 44,8 67 6,3 6,4 Gestion d'entreprises, services administratifs et autres 340 2,3 83,8 39 8,7 3,6 Services d'enseignement 935 6,4 21, ,8 7,0 Soins de santé/assistance sociale ,1 19, ,7 11,6 Information, culture et loisir 355 2,4 9, ,1 4,4 Hébergement et restauration ,6-3, ,0 6,1 Administration publique 905 6,2 57, ,3 6,3 Ensemble des secteurs ,0 16, ,7 100,0 Source : Recensement de 2006, Statistique Canada. L industrie de la construction est aussi particulièrement présente sur le territoire, accaparant 6,2 % des personnes en emploi. La région d Antoine-Labelle n enregistre pourtant qu une faible croissance démographique. La poussée immobilière dans la MRC des Laurentides, au sud, comme l émergence de la villégiature sur le territoire expliquent sûrement en partie cette donnée. Secteur tertiaire Comme dans l économie nationale, l industrie des services occupe aussi la place la plus importante dans l économie locale. Plus des trois quarts des personnes en emploi ( personnes) dans la MRC d Antoine-Labelle travaillent en fait dans l industrie des services. 8

9 Parmi les principaux employeurs, on retrouve au premier rang le secteur du commerce de détail (16,7 %), plus important en nombre d emplois (2 425) que le secteur secondaire (2 360) au grand complet. Vient ensuite le domaine de la santé et des services sociaux (15,1 %), comprenant une bonne partie de l économie sociale ainsi qu un certain nombre d activités des organismes communautaires. On trouvera d ailleurs des précisions sur l apport essentiel des organismes communautaires dans l emploi et ce faisant sur leur rôle trop souvent oublié dans le développement de l économie régionale (voir Condition 3, Dynamisme de la communauté, page 51). Les services d hébergement et de restauration (7,6 %), d enseignement (6,4 %) et de transport et d entreposage (5,4 %) sont également très présents. Le rôle de capitale régionale de Mont-Laurier fait en sorte que la fonction publique et le domaine institutionnel y sont assez présents. On trouve en effet plus de 900 emplois (6,2 %) dans l administration publique, un nombre presque aussi important que dans l enseignement. Les trois secteurs phares de l économie Depuis très longtemps, trois secteurs d activité économique sont prédominants dans l économie de la région. Ils sont liés, de près ou de loin, à la présence de richesses naturelles sur le territoire : la forêt, les terres agricoles, l eau et les paysages. Tableau 1.2 Emplois des trois industries phares (tous secteurs combinés), MRC d Antoine-Labelle Secteurs primaire et secondaire (n) (%) (n) (%) (n) (%) combinés Bois et forêt , , ,3 Agroalimentaire 375 5, , ,0 Récréotourisme (1) 480 7, , ,0 1 Le récréotourisme comprend le secteur de l hôtellerie et restauration ainsi que celui de l information, culture et loisir Source : Recensements de 1971, de 1991 et de 2006, Statistique Canada. Surtout connue pour son industrie du bois et sa foresterie, la MRC d Antoine-Labelle a toujours eu un caractère agricole important et une base récréotouristique croissante. Depuis plus de 40 ans, un équilibre relatif existe entre les trois secteurs, celui du bois et de la foresterie étant le plus sensible à la conjoncture économique. Sa part de l emploi localisé fluctue effectivement à travers les années. En 1971, ce secteur employait un peu plus d un millier de personnes, ce qui représentait alors 16,0 % des emplois. Après une légère baisse durant les années 1990, le nombre d emplois a grimpé à près de dans ce secteur en 2006, ce qui représentait 10,3 % des emplois sur le territoire. Le secteur agroalimentaire est peut-être le moins connu des secteurs phares de l économie locale. On qualifie très rarement la région d Antoine-Labelle de région agricole. Pourtant, le secteur des fermes et de la transformation des aliments emploie plus de 700 personnes, soit 5,0 % de tous les emplois sur le territoire. Et cette part est relativement constante depuis longtemps. En 1971, les 375 personnes que ce secteur employait représentaient une part similaire du total des emplois, soit 5,6 %. Le secteur récréotouristique prend quant à lui une place de plus en plus importante dans l économie régionale. De 480 emplois en 1971, il est passé à en Sa part s est accrue, passant de 7,1 % du total des emplois à 10,0 % au cours de la même période. Le secteur récréotouristique est donc presque devenu aussi important que le secteur du bois et de la foresterie dans la région au chapitre de l emploi. En termes de revenu, le secteur du bois et de la foresterie demeure toutefois plus important. La valeur ajoutée dans le secteur récréotouristique est plus limitée. 9

10 Les indices de dévitalisation s améliorent Trois municipalités d Antoine-Labelle sont parmi les plus dévitalisées du Québec (-5,0) selon les données du recensement de 2006 et sont de ce fait reconnues par les autorités du ministère des Affaires municipales et de l Occupation du territoire (MAMROT) dans le cadre du Plan d action gouvernemental à l intention des municipalités dévitalisées. Il s agit d une nette amélioration comparativement à 2001 alors que neuf municipalités affichaient alors une forte dévitalisation. L indice de dévitalisation (ou de développement) est calculé dans le tableau ci-dessous à partir des données des trois derniers recensements. Il comprend sept variables : 1) l évolution de la population, 2) le taux de chômage, 3) le taux d emploi,4) le % de transferts gouvernementaux, 5) la prévalence de faible revenu, 6) le revenu moyen, 7) le % de la population sans diplôme secondaire. Tableau 1.3 Les indices de dévitalisation (de développement) de la MRC d Antoine-Labelle Municipalités Évolution 2001/2006 Sainte-Anne-du-Lac -7,68-4,67-9,21 Recul marqué L'Ascension -5,64-6,10-7,23 Recul léger Lac-du-Cerf -6,89-7,50-6,11 Amélioration Notre-Dame-de-Pontmain -4,30-6,73-4,92 Amélioration Notre-Dame-du-Laus -6,31-6,05-4,06 Amélioration Rivière-Rouge -2,31-2,93-3,37 Recul léger La Macaza -2,35-3,31-3,33 Sans changement Ferme-Neuve -5,01-3,44-3,25 Sans changement Mont-Saint-Michel -10,09-6,75-3,22 Amélioration Kiamika -0,60-5,57-2,18 Amélioration Chute-Saint-Philippe -8,31-5,81-1,76 Amélioration marquée Lac-des-Écorces -3,13-3,47-1,13 Amélioration Lac-Saguay -10,60-8,03-0,75 Amélioration marquée Mont-Laurier -1,6-2,39-0,29 Amélioration Lac-Saint-Paul -14,68-7,13 +0,05 Amélioration marquée Saint-Aimé-du-Lac-des-Îles -2,53-2,93 +1,34 Amélioration marquée Nominingue +0,25-2,97 +1,61 Amélioration marquée Source : Direction du développement rural, MAMROT, d après les recensements 1996, 2001, 2006, Statistique Canada Onze municipalités du territoire sont classées légèrement à moyennement dévitalisées ayant un indice de développement négatif. Seulement trois municipalités montre un résultat positif de développement se retrouvant dans le groupe des faiblement vitalisées. Les pages qui suivent passent en revue les trois secteurs phares de l économie ainsi que le nouveau créneau en émergence, le transport avancé. Tous des leviers essentiels à la relance de la région. 10

11 L industrie forestière L industrie forestière dans la région d Antoine-Labelle a toujours progressé selon une logique d innovation. Elle a même créé plus d un précédent non seulement sur le plan industriel, mais aussi sur celui de l environnement. Heurtée de plein fouet par une crise structurelle, elle doit affronter de nouveaux défis qui ne seront pas nécessairement des plus faciles à relever, mais qui peuvent s avérer stimulants et rentables à moyen terme. D ailleurs, la MRC d Antoine-Labelle a une longue histoire d initiatives innovantes et originales en matière de foresterie durable. La fabrication de produits en bois et la foresterie ont presque toujours été intégrées l un à l autre. Du temps du régime des concessions, comme de celui des contrats d approvisionnement et d aménagement forestier (CAAF), les opérations de récolte et de mise en valeur de la forêt publique ont toujours été la responsabilité des usines de transformation elles-mêmes. Les activités forestières étaient accomplies directement par ces entreprises ou par leurs sous-contractants. L avantage de cette forme d intégration aura été de lier directement les activités de transformation du territoire aux ressources forestières qui s y trouvent. C est de cette façon que la région d Antoine- Labelle a réussi à se bâtir un tissu d entreprises indépendantes, de petite ou de moyenne taille, dont les activités sont liées essentiellement à la transformation du bois plutôt qu à la production des pâtes et papiers. Les usines de première transformation du bois de la région fabriquent des produits de scierie et de rabotage, des portes, châssis et autres bois travaillés, des armoires et placards de cuisine, des bâtiments préfabriqués et des charpentes de bois, des panneaux agglomérés, du bois d œuvre et autres panneaux. Elles font aussi du déroulage et de la préservation du bois. Une industrie dans la tourmente Depuis 2004, l industrie vit une crise importante. L effondrement du marché immobilier américain, la crise financière et la récession ont entraîné des fermetures d usine et des pertes d emploi importantes dans la région. Le raffermissement de la compétition internationale sur le marché du bois est aussi un facteur structurel important. Plusieurs piliers du secteur forêt ont dû se résoudre à la faillite avant d être rachetés. C est le cas de l entreprise centenaire Max Meilleur et Fils de Ferme-Neuve, acculée à la faillite en avril 2010 par le créancier principal qui a refusé la proposition de règlement soumise par le syndic de faillite. Ceci a pavé la voie au rachat de la scierie Meilleur en août 2010 par le Groupe Forex (famille Cossette) de Montréal, groupe qui appartient depuis août 2000 au géant américain Louisiana-Pacific de Nashville, une entreprise spécialisée dans les produits de construction ayant réalisé l an dernier un chiffre d affaires consolidé de 1,4 milliard $. Quelques jours plus tard, c est au tour de la scierie de résineux Henri Radermaker et Fils de subir un sort semblable. L entreprise de Rivière-Rouge, secteur Sainte-Véronique, passe elle-aussi sous le contrôle du Groupe Forex après une faillite. Même si dans la région, on continue de parler de la famille Cossette comme du nouveau propriétaire plutôt que de Forex, il faut se rendre à l évidence : les décisions qui seront prises par Forex ne seront pas fondées sur des considérations locales ou régionales. Le rendement financier devient l unique critère décisionnel. L avenir ultime des deux principales scieries de résineux d Antoine-Labelle se trouve désormais entre des mains américaines situées dans l État du Tennessee. Par ailleurs, le Groupe Forex vient de se porter acquéreur de la principale créance de Bois Nobles Ka N Enda, créance de 1,7 million $ détenue par la Caisse centrale Desjardins. Le Groupe Forex prend ainsi une option sérieuse sur le rachat éventuel de Bois Nobles Ka N Enda, supplantant par le 11

12 fait même Commonwealth Plywood, l un des plus importants transformateurs de feuillus au Québec, qui avait aussi l œil sur la scierie de Mont-Laurier. Cette dernière se spécialise dans les opérations de sciage, de déroulage et de mise en copeaux de feuillus. On se souvient qu en décembre 2007, un groupe d investisseurs privés, soutenu notamment par différentes composantes du Mouvement Desjardins ainsi que par le Fonds de solidarité de la FTQ et Investissement Québec, avait donné l espoir d une relance de la nouvelle entreprise Bois Nobles Ka N Enda employant une soixantaine de personnes. Trois ans plus tard, l entreprise doit se mettre sous la protection de la Loi sur la faillite. Aujourd hui, il semble acquis que Forex va accroître une fois de plus sa mainmise sur l industrie forestière d Antoine-Labelle. Ces prises de contrôle successives des opérations de transformation du bois dans la MRC par le puissant Groupe Forex viennent bouleverser de fond en comble la structure industrielle de la région dans le secteur du bois et de la foresterie. La page qui vient d être tournée met fin irrémédiablement à l ancienne structure de producteurs indépendants qui faisait jadis l orgueil d Antoine-Labelle. À moins d un revirement inattendu, il semble que le Groupe Forex va bel et bien se retrouver dans une situation de monopole à l égard des nombreux petits producteurs de la région, pour la plupart propriétaires de fermettes, qui travaillaient jusqu à maintenant en complémentarité avec les trois scieries indépendantes d Antoine-Labelle. Voudra-t-on maintenir cette toile d araignée? Comme tout changement en profondeur, la situation actuelle en inquiète plusieurs dans la région. Voilà une autre incertitude qui, s ajoutant à celle de l entrée en vigueur prochaine d un nouveau régime forestier, vient perturber le futur de l industrie forestière régionale. Un réseau d innovation Pour sortir de la crise et traverser cette période de grands chambardements, l industrie locale peut compter sur un réseau d innovation qui s est développé au fil des ans. Le Centre de formation professionnelle Mont-Laurier offre un ensemble de formations liées à la foresterie et à la transformation du bois. Le Réseau d innovation et d expérimentation opérationnelle Forêt (RIE-Forêt) permet aussi de structurer l innovation sylvicole et la gestion par projet des activités d aménagement et d approvisionnement forestiers sur le territoire. Les acteurs locaux jouissent également d une organisation vouée au renouvellement d une relève dans le secteur forestier : la Table Forêt Laurentides. Le réseau d innovation pourra également miser sur les résultats du projet Le Bourdon, dont les objectifs sont énoncés en détail dans la condition «Mise en valeur durable de l environnement». On trouve sur le territoire de la région administrative des Laurentides la présence d un créneau d excellence ACCORD dédié à «l utilisation et à la transformation de la forêt mixte : produit à valeur ajoutée». Comme on sait, le programme ACCORD (Action concertée de coopération régionale de développement) a été mis en place par le ministère du Développement économique, de l Innovation et de l Exportation pour identifier les forces régionales et miser sur la recherche de l excellence dans les secteurs clés du Québec. Il favorise le regroupement de gens d affaires et d entrepreneurs d une même région, qui ont une vision commune de leur secteur d activité et qui définissent une stratégie à long terme pour le mettre en valeur. Dans le cas présent, la mission du créneau ACCORD est d introduire le maximum d innovations possibles de l arbre jusqu au marché dans le but d optimiser l utilisation du bois. Il a permis la mise sur pied de Signature Bois Laurentides, dont le siège social se situe à Mont-Laurier. Cet organisme sans but lucratif rassemble 23 entreprises qui souhaitent jouer un rôle plus actif dans le développement de l industrie forestière de la région. Son objectif principal est de commercialiser une signature pour les 12

13 produits ligneux de qualité en provenance des forêts feuillues et mixtes du territoire, et qui témoigne de leur contribution au développement durable. Le marché privilégié pour les nouveaux débouchés est celui des structures de bâtiments commerciaux et institutionnels. Pour arriver à percer ce marché, il faut mettre en place un maillage efficace avec des firmes d architecture, de génie et des entrepreneurs en construction. Il faut également pouvoir compter sur un certain support politique pour amener la réglementation à changer et faciliter la construction de structures commerciales et institutionnelles en bois. Il serait également cohérent que les gouvernements locaux donnent l exemple en modifiant leurs propres règlementations et en optant pour des structures en bois dans la construction de leurs bâtiments institutionnels. La certification FSC Au cours des dernières années, l un des principaux développements de l industrie de la foresterie et de la transformation du bois sur le territoire est l obtention de la certification du Forest Stewardship Council (FSC) pour une part importante (85 %) de la forêt locale appartenant au domaine public. Cette certification permet d attester que les pratiques forestières respectent les grands principes du développement durable. Il s agit de la norme la plus exigeante de certification reconnue mondialement. La MRC d Antoine-Labelle détient actuellement la superficie de forêt publique certifiée FSC la plus importante au Québec. Le Forest Stewardship Council (FSC) est une organisation non gouvernementale (ONG) sans but lucratif qui a été créé en 1993 par un groupe représentatif de diverses organisations provenant de 25 pays. Ces organisations comprennent des groupes environnementaux, sociaux, de commerce du bois et du secteur industriel forestier. Le FSC a développé des principes et des critères de gestion forestière qui déterminent ce qui constitue une bonne gestion forestière. Les forêts dont la gestion est évaluée de façon indépendante et qui se conforment aux normes établies peuvent être certifiées comme bien gérées selon le FSC. Il s agit d un potentiel intéressant pour la reconnaissance du savoir-faire local et pour la mise en valeur du bois récolté sur le territoire. Cela ouvre également la porte à de nouvelles perspectives d affaires. Parmi les clients de l industrie du bois, on retrouve de plus en plus de joueurs majeurs, comme IKEA ou Home Depot, qui exigent qu un certain volume de bois soit certifié parmi leur inventaire. Leurs fournisseurs sont ainsi amenés à se démarquer sur le plan de la qualité de leurs pratiques d aménagement, et non plus seulement en matière de prix. Il s agit là d un changement de paradigme pour lequel les entreprises locales ont déjà un positionnement avantageux. Malheureusement, pour l instant, certaines entreprises par où le bois certifié transite tardent à entreprendre le processus de certification (chaîne de traçabilité), compte tenu des coûts et des contraintes que cela exige : on n y voit pas encore suffisamment de retombées concrètes. Pourtant, au-delà du fardeau supplémentaire occasionné, il y a une réelle opportunité de se positionner sur les marchés de consommation. Des efforts de sensibilisation devraient d ailleurs viser à mettre en lumière ces atouts. Un nouveau régime forestier À partir de 2013, la forêt située sur le territoire public de la MRC d Antoine-Labelle sera soumise à un nouveau régime forestier. Il s agit là d un changement majeur en matière de gestion de la forêt publique. Toute la gestion et la planification seront désormais dévolues à l État. Les détenteurs actuels de CAAF bénéficieront d approvisionnements garantis, mais une partie considérable des volumes devrait être vendue à l enchère (25 %). Ce pourcentage a été avancé par la ministre des Ressources naturelles et de la Faune, mais il n apparaît nulle part dans les documents officiels. 13

14 Ce 25 % soulève bien des interrogations. D aucuns se demandent tout simplement s il ne s agit pas d un leurre. En effet, l exploitation de la ressource forestière exige des connaissances particulières et une capacité financière qui n est pas donnée à tout le monde. On craint donc que ce 25 % profite davantage aux entreprises organisées qui viendront de l extérieur de la région, ou encore à des entreprises, également de l extérieur, qui ont acquis des entreprises locales. L impact sera majeur sur l industrie. Pour la première fois de l histoire, les entreprises de transformation du bois seront déconnectées de la gestion de la ressource. La foresterie fonctionnera de façon indépendante et sous la responsabilité de l État. De l avis de plusieurs intervenants forestiers d Antoine-Labelle, cette stratégie gouvernementale dans son ensemble n est pas adaptée à une forêt mixte du type de celle des Hautes-Laurentides, où le feuillu est dominant. Elle a été davantage conçue pour la forêt boréale. Plusieurs acteurs de la région craignent que le nouveau régime forestier entraîne une gestion de la forêt à partir de l extérieur de la région. Signature Bois Laurentides a déposé un mémoire dans le cadre des consultations publiques portant sur la stratégie d aménagement durable des forêts (SADF). Les «commentaires» présentés au ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) en janvier 2011 s attardent tout particulièrement aux aspects de gouvernance du nouveau régime forestier et au maintien de l expertise développée en région. Le ministère admet que «les connaissances sont essentielles à l aménagement durable des forêts» et il identifie certains domaines de recherche qui vont de l état et du fonctionnement des écosystèmes à la fabrication des produits issus de la forêt ( ). Le document de travail du MRNF identifie les organismes de recherche comme étant ceux qui génèrent les connaissances. Il limite le rôle des praticiens et des utilisateurs de la forêt à l identification des besoins. Cet aspect est d autant plus préoccupant qu il n y a pas de centre de recherche, ni d université, dans les Laurentides comme c est le cas par exemple en Abitibi, au Saguenay-Lac-Saint-Jean ou en Outaouais. «Or, souligne le mémoire, la qualité des travaux menés dans la région des Laurentides et la pertinence des résultats obtenus démontrent, d une part, que les chercheurs ont intérêt à travailler en étroite collaboration avec les professionnels et les gestionnaires qui œuvrent sur le terrain et que, d autre part, il est important que les professionnels et les gestionnaires terrain puissent mener des activités d innovation et d expérimentation opérationnelle qui améliorent leurs pratiques et enrichissent les travaux menés par les chercheurs.» Les deux questions que pose alors Signature Bois Laurentides vont de soi : Quelles sont les conditions que le MRNF compte mettre en place pour que des activités d innovation et d expérimentation opérationnelle puissent continuer de s exercer sur le terrain? Comment compte-t-il s y prendre pour s assurer que les connaissances développées dans la région des Laurentides contribuent à la mise en œuvre de la SADF? Autrement dit, l engagement de tous demandé par le gouvernement doit s étendre au domaine de l acquisition et du partage des connaissances. Les réponses vont être déterminantes. La nécessité d un cadre de gestion Si le partage des connaissances est un élément crucial de la prise de décisions éclairées, la mise en place d un cadre de gestion du développement durable l est tout autant. «Or, remarque-t-on, la stratégie gouvernementale ne fait référence à aucune étude d impact économique pour les communautés locales et pour la structure industrielle régionale existante. Elle ne fait pas non plus référence à une évaluation des ressources humaines et financières qui devront être mobilisées pour sa mise en œuvre.» 14

15 La question qui se pose est cruciale pour les travailleurs œuvrant en foresterie, pour les entreprises qui s approvisionnent sur le territoire forestier public et pour les communautés locales qui sont directement concernées par ces choix. On se demande comment le ministère compte intégrer les préoccupations de maintien du niveau des activités économiques reliées à la sylviculture et celles du maintien d un approvisionnement adéquat des usines en fonction de la catégorie des produits qu elles transforment, à la planification forestière tactique et opérationnelle? Ces deux types de question reflètent un enjeu majeur pour l avenir de l industrie et, bien sûr, pour celui du régime. Il est évident qu une perte d expertise locale pourrait en résulter, à moins que le gouvernement ne remette la gestion de la forêt publique aux communautés locales par l intermédiaire des MRC, lesquelles pourront s adjoindre les experts forestiers locaux. La gouvernance demeure un enjeu majeur, car les acteurs locaux, surtout en tenant compte de l historique d Antoine-Labelle, doivent continuer de jouer un rôle actif dans la gestion de la forêt. L établissement de pratiques innovantes doit nécessairement être lié aux possibilités de transformation qui existent sur le territoire. Le nouveau régime forestier ouvre également la porte au marchandage du bois. Le lien qui existe entre les usines de transformation et la gestion des ressources étant rompu, les volumes de bois récoltés sur le territoire deviendront plus mobiles. Plutôt que d être garantis aux usines locales, ils pourront être transportés plus aisément à l extérieur de la région. Il y a donc là un risque également pour les entreprises locales de transformation. Seules les usines les plus efficaces pourront s approprier les volumes de bois supplémentaires. On craint, non sans raison, que le gouvernement aura de la difficulté à intégrer les aspects particuliers demandés par les régions dans son modèle de gestion. La stratégie d aménagement est certes un élément important, mais le futur règlement d application de la stratégie l est tout autant, sinon plus encore. Après avoir tenu une consultation publique du 12 octobre 2010 au 28 janvier 2011 sur la stratégie dans son ensemble, le gouvernement vient d entreprendre (en mars 2011) une phase de consultations régionales, cette fois sur les aspects opérationnels de la stratégie. Un premier rapport sur les résultats de la consultation publique devrait être publié au cours du printemps Reste donc à savoir, au moment de produire le présent document, vers quoi tout cela conduira précisément l industrie forestière dans Antoine-Labelle. On prévoit que la stratégie d aménagement durable des forêts entrera en vigueur en Le concept de forêt de proximité Dans ce contexte politique en pleine transformation apparaît aussi le concept de «forêt de proximité». Ce dernier est mentionné dans la stratégie d aménagement durable du gouvernement sans y être défini de façon très précise. Il ne s agit pas d un concept nouveau, car il existe déjà plusieurs expériences en ce domaine au Québec : certaines ont pris leur envol dans la foulée du mouvement coopératif, d autres ont vu le jour à partir d un concept similaire lancé au début des années 1990 : la «forêt habitée». Le concept demeure flou, car il n y a jamais eu de loi ou politique réellement établies par le gouvernement en cette matière que Solidarité rurale du Québec (SRQ) nomme la «foresterie communautaire». Mentionnons que cette coalition, formée d une vingtaine d organismes nationaux et d une centaine d organisations régionales, a pour mission la promotion de la revitalisation et du développement durable du Québec rural. SRQ a d ailleurs publié récemment le Guide sur la foresterie communautaire, un document unique et démystifiant qui recense les nombreuses expériences québécoises en la matière. 15

16 Mais où se situe la forêt de proximité? Dans son rapport soumis en 1996, le groupe de travail interministériel sur la forêt habitée a proposé ce concept pour l ensemble des territoires municipalisés ainsi que pour 10 à 15 % du territoire sous CAAF à cette époque. Le gouvernement a déjà adopté une politique permettant aux MRC, principalement, d assurer la responsabilité des lots intramunicipaux, soit des lots épars de terres publiques au sein des limites municipales non régies par les CAAF. La MRC d Antoine-Labelle a signé une telle entente en mai 2000, laquelle a été renouvelée au début de 2006 jusqu à l entrée en vigueur du nouveau régime en La responsabilité de la MRC est de «planifier, en concertation avec l ensemble des intéressés, l aménagement intégré du territoire public intramunicipal (TPI) en vue d une utilisation polyvalente et d une mise en valeur harmonieuse des potentiels et des possibilités de développement qu il présente». Dans Antoine-Labelle, la superficie totale actuelle atteint quelque hectares. L inventaire multiressource fait état d une possibilité annuelle de coupe de plus ou moins m3 de bois et un potentiel acéricole de entailles. On mentionne également plusieurs autres ressources à explorer comme les champignons, les petits fruits, les plantes médicinales, la sève de bouleau, le ginseng, etc. Les TPI recèlent également une faune variée et abondante. Même si la MRC d Antoine-Labelle se montre prudente quant au potentiel réel des TPI, elle a néanmoins pris son rôle de planification à cœur en réalisant plusieurs projets. Depuis 2001, on a récolté près de m 3 de feuillus et environ m3 de résineux, ce qui a dégagé des revenus de plus de 4 millions $. Ces revenus ont été versés dans un Fonds TPI et partiellement réinvestis dans des projets sur les TPI. Parmi les projets développés avec, dans certains cas, des tentatives de commercialisation, on trouve : une pouponnière de plantes de rive pour répondre à la problématique de la dégradation des rives; la culture intensive d arbres sur courte rotation pouvant servir notamment de murs antibruit; la fabrication de panneaux MDF en collaboration avec l usine Uniboard de Mont-Laurier; le reboisement avec des boutures de saule, dont la première récolte est prévue cette année; l exploitation acéricole (5 permis) de 164 hectares ( entailles sur les potentielles); l inventaire des produits forestiers non ligneux (plantes comestibles, huiles essentielles, noix); la mise en disponibilité de lots de villégiature avec construction de routes et électrification; une étude sur le potentiel des TPI, dont les conclusions devraient être connues prochainement. Certains de ces projets ont été abandonnés (Uniboard), se sont révélés plus longs à réaliser (boutures de saule), ont été ralentis par l instauration d un contingentement (acériculture), ou se sont avérés plus difficiles à réaliser compte tenu du manque d expertises spécifiques (agriculture). Cependant, il faut reconnaître que la MRC se tient prête à développer la forêt de proximité si jamais celle-ci devient un enjeu majeur intégré dans la mise en application du prochain régime forestier. Tant que la situation ne sera pas plus claire, on préfère se montrer prudent à l égard des potentiels réels. Même si certains tenants du modèle de foresterie traditionnelle n y croient guère, on continue malgré tout d explorer le domaine des produits forestiers alternatifs (PFA), expression qui remplace désormais l ancienne appellation «produits forestiers non ligneux» (PFNL). En agroforesterie, par exemple, soulignons la production de champignons, de plantes sauvages comestibles, de bleuets; en pharmacologie, les extraits d écorce (notamment celle du saule, dont on connaît les effets analgésiques). On trouve aussi des initiatives intéressantes dans le domaine de la forêt récréative, notamment la mise en valeur de la rivière Rouge (canot-camping) et la réalisation de sentiers pédestres. Mentionnons également l entreprise Aventure Quatre Saisons, même si son point d ancrage se trouve à Labelle, juste à l extérieur de la MRC d Antoine-Labelle. On y offre des séjours de canot-yourte 16

17 (tente mongolienne) et de kayak-yourte, ainsi que des descentes en rafting à partir de Labelle sur une distance de 27 kilomètres à travers les méandres de la rivière Rouge. L intérêt de l approche communautaire réside essentiellement dans le fait qu elle concerne la gouvernance locale des forêts, un des aspects qui préoccupe grandement Signature Bois Laurentides et plusieurs autres intervenants sur la nouvelle stratégie gouvernementale. Concrètement, l expression «foresterie communautaire» regroupe toutes «les initiatives où les collectivités locales jouent un rôle central dans la prise de décisions concernant leurs forêts locales.» Et toutes ces initiatives ont pour mandat «de rediriger» les profits de l exploitation forestière vers les collectivités locales. L innovation intersectorielle On cherche donc à ajouter de la valeur au bois en le transformant sur place plutôt qu en expédiant la matière brute à l extérieur pour fins de transformation. Un élément intéressant se dégage de toutes ces expériences : la très grande majorité de ces initiatives ne se limitent pas à l exploitation ligneuse. La forêt devient un site de développement multifonctionnel, un site où se côtoient les multiples utilisations de la forêt, dont notamment l agroforesterie et le récréotourisme, domaines qui s appuient sur les deux autres secteurs phares de la MRC qui sont développés ci-après à tour de rôle. Puisque l on s inscrit dans une perspective de développement durable, mentionnons également au chapitre des utilisations à valeur ajoutée la capture de dioxyde de carbone (peu rentable actuellement en raison du faible prix à la tonne) et la biomasse forestière (plus intéressante à court terme pour combler les besoins énergétiques), ou encore au chapitre des approches préventives payantes, les écoservices des citoyens à la communauté ou le développement de pratiques forestières alternatives. Comme on peut s en rendre compte, la multifonctionnalité de la forêt ou l intersectorialité (notamment l agroforesterie et la récréoforesterie) est un élément clé de la valeur ajoutée et, ce faisant, de la diversification économique de la MRC d Antoine-Labelle. Il faut, d un commun accord, miser davantage sur le potentiel nature du territoire. Une multitude de petits projets locaux sont souvent plus efficaces que les grands projets qui, en raison des investissements requis, peuvent prendre des décennies à se réaliser ou même jamais voir le jour. La filière bioénergétique Une voie intéressante pour la MRC d Antoine-Labelle, permettant de diversifier les activités liées à l exploitation forestière, est celle du développement d une filière bioénergétique à partir de la biomasse forestière. «Il est clair, fait remarquer l Association des produits forestiers du Canada (APFC), que l industrie forestière ne peut entreprendre seule cette transformation. Des partenariats avec les nouvelles bio-industries ainsi qu avec d autres secteurs de l économie sont cruciaux pour la réussite d une bio-industrie.» Et cela est aussi vrai à l inverse : la bio-industrie ne peut pas non plus effectuer seule ce virage. En plus de continuer à fabriquer certains de ses produits traditionnels, le secteur forestier pourrait grâce à ces alliances compter sur de plus en plus de possibilités de convertir la biomasse la fibre de bois de multiples façons, qu il s agisse d électricité, de chaleur pour les édifices ou les usines, de carburants pour les véhicules, de produits biochimiques pour des solvants ou des plastiques ou de biomatériaux de nouvelle génération. «C est un mélange d ancien et de nouveau, souligne l APFC, des activités traditionnelles renouvelées combinées à des possibilités durables dans la bio-industrie.» Cette conversion met à profit les forces de l industrie forestière, tout en permettant à cette dernière de se sortir de ses difficultés actuelles et d aller de l avant dans la nouvelle économie durable. «Les entreprises qui font 17

18 la conversion peuvent commencer à profiter du marché international en pleine croissance de l énergie propre et des produits neutres en carbone. Mais il n y a pas de temps à perdre.» Il s agit d un marché émergent qui gagne rapidement en popularité au Canada, particulièrement dans les projets liés à la foresterie communautaire ou au concept de forêt de proximité. Dans Antoine- Labelle, il y a très peu de projets en marche pour l instant, mais il y a certes un potentiel intéressant, notamment en ce qui a trait à la production de bioénergie. La hausse de la demande en énergie et la diminution des réserves mondiales en combustibles fossiles rend cette voie de diversification fort intéressante. En Finlande, par exemple, la biomasse forestière fournit déjà 20 % de l énergie consommée. La voie biotechnologique constitue non seulement un dossier commercial, mais aussi un dossier de choix politique qui permettrait l intégration harmonieuse de l industrie canadienne des produits forestiers à la nouvelle bioéconomie, tout en privilégiant une voie énergétique alternative plus «douce» à l oreille que l approche éolienne. Cette voie énergétique est abordée plus en détail dans la condition «Mise en valeur durable de l environnement». Il s agit également d une voie explorée et soutenue par Signature Bois Laurentides. Le projet Le Bourdon Avant d aborder les secteurs agricoles et récréotouristique, il y a lieu de rappeler l initiative innovatrice Le Bourdon de la MRC d Antoine-Labelle. Dix-huit partenaires en lien avec la forêt se sont regroupés afin de faire en sorte de concevoir et de mettre en œuvre un plan de développement des ressources du territoire qui respecte les principes de l'aménagement forestier durable, au profit des collectivités qui y vivent et qui en vivent. Le projet se poursuit présentement jusqu en C'est en décembre 2007 qu'un accord de contribution a été signé entre Ressources naturelles Canada et l'association des intervenants forestiers des Hautes-Laurentides dans le cadre du Programme sur les collectivités forestières. Le projet Le Bourdon vise notamment à favoriser le développement d'activités économiques basées sur les richesses du milieu naturel. Le modèle de développement qui sera élaboré devrait créer la synergie nécessaire entre les différents acteurs qui y participent. Les deux principaux objectifs visent d abord l optimisation de la capacité de production du territoire dans une perspective d'aménagement forestier durable, en respect de la biodiversité à l'échelle du paysage, et ensuite, l accroissement des retombés économiques relatives aux secteurs récréotouristique et agricole et, bien sûr, forestier. Les résultats des initiatives mettront à la disposition des partenaires du projet et des collectivités forestières de la MRC d'antoine-labelle les outils nécessaires leur permettant de réagir à l égard des enjeux et des possibilités liés aux ressources du milieu forestier. Ils pourront ainsi participer activement aux réseaux locaux, nationaux et internationaux d'échange portant sur la gestion forestière durable et le développement des collectivités. L industrie agroalimentaire Au recensement de 2006, on comptait environ 500 emplois dans l agriculture et 200 emplois dans la fabrication d aliments, ce qui représente 5 % des emplois de la région. Il faut ajouter à cela une part des emplois du commerce de détail liés à l alimentation, ainsi qu une part des emplois d hôtellerie et de restauration qui s y rattachent. Le total représente donc environ 15 % de l emploi local. 18

19 Les 258 producteurs agricoles (recensement de 2006) ont généré des revenus bruts de quelque 34 millions $, qui se répartissent ainsi : industrie laitière (48 %), production bovine (13 %), production d autres animaux (19 %), culture en serre (14 %) et autres (6 %). Le secteur agricole comptait alors 43 entreprises laitières, 72 entreprises bovines et 21 entreprises de production horticole en Une période de consolidation L industrie laitière est le chef de file de la MRC d Antoine-Labelle. Au cours des dernières années, la production laitière a connu une production en dents de scie, mais on assiste actuellement à une stabilisation. Le nombre de fermes laitières, qui avait chuté jusqu à 38, atteint aujourd hui 42. Les fermes d élevage du bovin doivent compter sur des mesures de redressement (assurance stabilisation du revenu agricole), car la performance économique des entreprises est déficiente. Rappelons que le Programme d'assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA) vise à garantir un revenu annuel net aux entreprises agricoles du Québec. Une compensation est versée lorsque le prix moyen de vente d'un produit est inférieur au revenu stabilisé. Les éleveurs d ovins (moutons, brebis) sont quant à eux en processus continu de consolidation : ils ont besoin de financement pour adopter une stratégie d expansion tout en consolidant leurs bases. Ils ont aussi des efforts à consacrer à la mise en marché pour mieux tirer leur épingle du jeu. Il y a lieu de souligner que la région se démarque également dans d autres productions de spécialité telles le grand gibier (le cerf, notamment) et l élevage caprin (chèvre), ainsi que l aquaculture. Le territoire pourra enfin disposer d un abattoir après plusieurs années d attente, ce qui permettra d éliminer les importants coûts de transport. Maintenant que le projet est accepté, il faut faire en sorte qu il réponde aux normes et que l on puisse faire de la découpe. La présence d un abattoir de catégorie A (bovins) avec une salle de découpe performante permettrait la vente au détail, ce qui rentabiliserait cette infrastructure essentielle. On coordonne donc les efforts en ce sens afin de se doter d un modèle gagnant. Des difficultés à surmonter Globalement, il reste des difficultés à surmonter pour prendre la voie de la croissance et les agriculteurs démontrent encore une certaine vulnérabilité. Il faut s attaquer à trouver des stratégies de maillage et, également, à résoudre l épineuse question du transfert des entreprises, une situation malheureusement généralisée au Québec. Dans la région, les prix des terres sont abordables, mais les conditions d acquisition restent difficiles pour la relève, sans compter que cette dernière n est pas attirée en grand nombre par les métiers de l agriculture. Le rythme de travail est exigeant et l agriculture souffre d un déficit d image auprès des jeunes. Les intervenants réfléchissent à la mise en place d outils financiers pour faciliter l accès aux propriétés agricoles. On imagine par exemple une participation du ministère de l Agriculture, des Pêcheries et de l Alimentation (MAPAQ) et des municipalités aux taxes foncières, ou un prélèvement d un petit pourcentage sur les valeurs foncières agricoles, pour constituer un fonds d investissement, mais il y a encore beaucoup à faire pour concrétiser cette approche innovatrice. L entrepreneuriat collectif se présente aussi comme une approche pertinente, et il y a des modèles inspirants dans la région, que l on pense à la Coopérative forestière ou encore à la Coopérative de travailleurs actionnaire de l'artographe. La toute nouvelle Coopérative Biograin a d ailleurs emprunté cette voie. Dans chaque cas, on regroupe les principaux intéressés pour partager les risques et les fruits du développement. On se donne une approche collective pour la formation, le financement, la gestion et la production. 19

20 Des atouts pour l agriculture biologique La MRC d Antoine-Labelle a plusieurs atouts pour développer l agriculture biologique, compte tenu de la configuration géographique et des vastes espaces qui permettent d éloigner les productions biologiques des OGM et des contaminants liés aux cultures intensives. On parle d un véritable îlot biologique se déployant au milieu des montagnes. Cette situation est favorable pour des agriculteurs qui ont fait le choix de proscrire les engrais chimiques de synthèse et les pesticides. En fait, l agriculture biologique s inscrit parfaitement dans une vision du développement durable, car il s agit d un système de production agricole basé sur le respect du vivant et des cycles. Elle favorise donc l'agrosystème, mais aussi la biodiversité, les activités biologiques des sols ainsi que les cycles biologiques. Pour atteindre leurs objectifs en privilégiant un mode de culture extensive, les agriculteurs misent sur la rotation des cultures, l'engrais vert, le compostage et l'utilisation de produits naturels. Certains intervenants souhaiteraient d ailleurs obtenir une appellation régionale en prenant appui sur le caractère «naturel et authentique» qu on reconnaît à Antoine-Labelle. Le sol d Antoine-Labelle est également propice aux cultures fourragères et céréalières, notamment le soya. À cet égard, un projet de production de grains biologiques est actuellement en plein développement dans la région et une coopérative, Biograin, a été formée en janvier 2011 pour assurer la transformation du grain produit dans la région. Ce projet s inscrit dans la foulée du Laboratoire rural soutenu par le MAPAQ et orchestré par le CLD d Antoine-Labelle. L avoine, le blé, le soya, le sarrasin, le canola et l épeautre sont des pistes explorées. En fait, le bilan des essais de productions céréalières biologiques réalisés en 2009 par les sept fermes partenaires du Laboratoire aura permis de sélectionner des cultures, des taux de semis et d espacement des rangs, des techniques de désherbage et des plantes intercalaires plus propices aux conditions agronomiques de culture. On prévoit pour la prochaine année, explorer de nouvelles avenues en transformation et créer une chaîne de valeur associée à un moulin à farine de la région. Des produits innovateurs et à fort potentiel Par ailleurs, il faut souligner d autres produits de grande qualité qui ont acquis une réputation d excellence à l extérieur de la région, qu il s agisse des vins de miel de Desrochers D et des Miels d Anicet, certifiés biologique. Il y a aussi l élevage de reines d Api-Culture Hautes-Laurentides, qui a acquis un rayonnement international grâce à ses lignées d élevage nordique bien adaptées aux conditions écologiques de l Amérique du Nord, et les produits des Serres Frank Zyromski, le plus gros producteur de géraniums au Canada. De son côté, l acériculture présente un énorme potentiel malheureusement sous-exploité. On estime que les régions de l Outaouais et des Laurentides possèdent la plus grosse réserve non entaillée. Le développement acéricole est actuellement bloqué par l établissement de quotas provinciaux qui limitent la production annuelle. Un comité a été formé pour effectuer des représentations auprès de la Fédération des producteurs acéricoles et de l Union des producteurs agricoles (UPA). Par ailleurs, le service aux entreprises du Centre de formation professionnelle Mont-Laurier a été accrédité pour offrir un diplôme d études professionnelles en acériculture. Ce dernier créneau s ajoute à la dizaine d autres programmes dans le domaine de la foresterie. L agroforesterie est une d ailleurs une voie de diversification à privilégier pour tirer partie de cette richesse, une fois que l on aura bien établi les conditions de cohabitation harmonieuse et fructueuse pour les secteurs agroalimentaire et forestier. 20

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