Rapport du comité d'experts

Transcription

1 Section des Unités de recherche Rapport du comité d'experts Unité de recherche : Institut des Sciences de la Terre Paris (istep) - UMR de l'université Pierre et Marie Curie Avril 2008

2 Section des Unités de recherche Rapport du comité d'experts Unité de recherche : Institut des Sciences de la Terre Paris (istep) - UMR de l'université Pierre et Marie Curie avril 2008

3 Rapport du comité d'experts L'Unité de recherche : Nom de l'unité : Institut des Sciences de la Terre Paris (istep) Label demandé : UMR N si renouvellement : fusion des unités UMR 7072, UMR 7160 et JE 2477 Nom du directeur : Monsieur Philippe HUCHON Université ou école principale : Université Pierre et Marie Curie Paris 6 Autres établissements et organismes de rattachement : CNRS Date(s) de la visite : février

4 Membres du comité d'évaluation Président : Monsieur Jean BRAUN, Professeur, Université Rennes Experts : Monsieur Romain BOUSQUET, Professeur, Universität Potsdam Monsieur Bernard ZINSZNER, Ingénieur de Recherche, IFP Monsieur Michel de SAINT-BLANQUAT, CNRS, Observatoire Midi-Pyrénées Monsieur Christophe BRUNET, IE, IPGP Monsieur Jean-François DECONINCK, Professeur, Université de Bourgogne Expert(s) représentant des comités d évaluation des personnels (CNU, CoNRS, CSS INSERM, représentant INRA, INRIA, IRD ) : Monsieur Nicolas TRIBOVILLARD, Membre du CNU section 35 Monsieur Alain VAUCHEZ, Membre du Comité National section 18 Observateurs Délégué scientifique de l'aeres : Madame Maria ZAMORA Représentant de l'université ou école, établissement principal : Monsieur André MARIOTTI, Professeur, Université Pierre et Marie Curie Représentant(s) des organismes tutelles de l'unité : Monsieur Bruno GOFFE, DSA CNRS 3

5 Rapport du comité d'experts 1 Présentation succincte de l'unité Effectif, dont enseignants-chercheurs, chercheurs, ingénieurs, doctorants, techniciens et administratifs : Enseignants chercheurs : 44, dont 12 PR et 32 MC Chercheurs : 9, dont 3 DR et 6 CR Ingénieurs : 7 Doctorants : 40 Techniciens et administratifs : 21,9 Nombre de HDR, nombre de HDR encadrant des thèses : 28 HDR et équivalents, dont 20 encadrant des thèses 32 thèses soutenues et 40 thèses en cours, dont 9 ETR, 3 CIFRE, 14 A, 6 AM et 3 industrie (taux d abandon non connu) Nombre de membres bénéficiant d une PEDR : 15 Nombre de publiants : 48 publiants sur 53 enseignants-chercheurs ou chercheurs 2 Déroulement de l'évaluation La visite s est déroulée sur deux journées à l UPMC. Après une courte réunion du comité et du délégué AERES, puis du comité et de la direction et enfin du comité et des représentants des tutelles, le directeur du futur ISTeP, nous a brièvement présenté le bilan des différentes unités ainsi que le projet de l ISTeP, en mettant en valeur la qualité et la diversité des recherches menées par les différentes équipes, les projets fédérateurs, principalement au sein du laboratoire de tectonique, et en présentant un décompte des publications et des citations, une présence active dans les programmes nationaux et internationaux, des partenaires industriels, des ressources financières externes importantes (45% du budget provient de contrats privés dans le labo de Tectonique), un nombre importants de doctorants (38 en cours), mais également une surcharge d enseignement (240 hr eq. TD en moyenne). Il a déclaré que le projet «ISTeP» répondait à un besoin de meilleure lisibilité et permettrait de mieux valoriser les points forts des unités concernées (approche terrain, approche multi-disciplinaire, modélisation numérique). Il a brièvement présenté la stratégie scientifique de l ISTeP. De 10h45 à 15h, les responsables des équipes nous ont présenté leur bilan d activité et leur projet. Le comité, accompagné de Bruno Goffé, s est retiré de 13h à 14h pour le déjeuner. Le comité a ensuite été invité à entreprendre une visite des laboratoires ; la majorité des équipes avait préparé une ou plusieurs présentations (souvent par des membres juniors de l équipe) et organisé une visite brève des différentes installations (équipement, calculateurs, etc.). Lors de la visite de l équipe pétrologieminéralogie, nous avons également été mieux informés des enjeux liés à la demande de double rattachement d enseignants-chercheurs de l IPGP. Cette visite des laboratoires a continué jusqu au lendemain midi. Le comité a dîné en compagnie du directeur du laboratoire et du DSA CNRS. Le lendemain après-midi, après un déjeuner pris avec l ensemble des personnels, le comité a entendu des représentants des personnels ITA/IATOS, des doctorants, des chercheurs et enseignants-chercheurs de rang B, puis de rang A, et des tutelles. Une réunion à huis clos des membres du comité a permis de dégager les conclusions principales de cette visite qui furent présentées par le président du comité de 18 à 18h30. 4

6 3 Analyse globale de l unité, de son évolution et de son positionnement local, régional et européen Avant-propos: Dans le cadre de l'évaluation de la nouvelle UMR ISTeP (Institut des Sciences de la Terre Paris), nous avons procédé à l'évaluation de plusieurs unités existantes, UMR7072 (Laboratoire de Tectonique), la Jeune Equipe 2477 (Biominéralisations et Paléoenvironnements), la composante UMPC (Université Pierre et Marie Curie, Paris 6) de l'umr 7160 (Minéralogie-Pétrologie), et l'équipe "Squelette des Vertébrés" de l'umr Il est également proposé que plusieurs enseignants-chercheurs de l'upmc actuellement rattachés à l'umr IPGP soient rattachés à l'istep dans le cadre d'une double appartenance. L ancienne équipe «Pétrophysique et Tectonique des Bassins» de l UMR 7072 située à l Université de Cergy-Pontoise a émis le souhait de ne pas faire partie de l ISTeP. Cette décision ainsi que la demande de rattachement des personnels de l'umr 7179 et de l'umr IPGP ne sont parvenues au directeur du futur ISTeP qu'après dépôt du dossier (demande de contractualisation et fiches individuelles d'activité) auprès de l'aeres. Ce dossier, bien que rédigé de façon satisfaisante, à dû être complété quelques jours avant la visite par deux suppléments. Suite à la visite, le comité a émis le souhait qu'un dossier complet et actualisé soit préparé. Il est à noter également que l'upmc a exprimé le souhait d'une expertise particulière de la part du comité sur: (1) l'évolution des contours de la nouvelle UMR ISTeP à moyen terme et (2) l'intégration de deux enseignants-chercheurs UPMC (membres de l'équipe "Squelette des Vertébrés", déjà mentionnée ci-dessus) à l'équipe Biominéralisation de l'istep. Analyse de l unité : De par son activité scientifique, mise en évidence par le nombre et la qualité des publications qu'elle a produites, l'umr 7072 (Laboratoire de Tectonique) est sans doute l'une des unités de recherche les plus performantes dans son domaine en France; elle jouit également d'une réputation internationale incontestable comme le montre, par exemple, le nombre de chercheurs étrangers venus donner des séminaires de 2004 à L'activité de ce laboratoire s'est en partie focalisée sur des chantiers communs (Plaque Arabe et Méditerranée). Le devenir des étudiants (1 seul en recherche d'emploi sur 32) est également à noter, mais est cependant entaché par une tendance à l'auto-recrutement. La JE 2477 (Biominéralisations et paléoenvironnements) est très productive, pour une jeune équipe dont la majorité des membres ne se sont tournés vers cette approche bio-environnementale qui la caractérise que très récemment (en 2005) ; elle a fait preuve de nombreuses initiatives mais publie une partie non-négligeable de ses résultats dans des journaux à impact local ou limité. L'équipe "Minéralogie-Pétrologie" de l'umr 7160 a eu une activité scientifique diverse mais une production relativement modeste en termes de publications. Elle jouit d'une bonne réputation au regard des collaborations internationales, de la participation de ses membres à des projets nationaux et internationaux et à la présence de quelques chercheurs invités étrangers. Les membres de l'équipe "Squelette des Vertébrés" ont entrepris de nombreux travaux sur le développement, les fonctions et l'évolution du squelette sur des thématiques qui ne semblent pas avoir évolué depuis la fin du dernier quadriennal (2005). Le nombre de publications dans des ouvrages à comité de lecture reste relativement faible et n'a pas évolué non plus. L'expertise très restreinte des membres du comité dans le domaine "Squelette des Vertébrés" ne permet pas de juger de la stature de cette équipe sur le plan national ou international. 4 Analyse équipe par équipe et par projet Equipe "Déformations Crustales" (bilan) L'équipe est composée de 12 EC, 4C, 18 doctorants dont 9 en cours. L'équipe "Déformations Crustales" a été créée pour réunir dans une même structure les tectoniciens du ductile, ceux du cassant, et ceux de la tectonique active. Cette "union" se justifiait par la volonté de développer des thématiques scientifiques aux interfaces entre ces différents groupes méthodologiques, telles que la transition cassant-ductile, la dynamique des zones de subduction, ou la déformation dans la zone sismogène. La méthodologie est basée sur une approche de terrain. Le bilan scientifique au bout de 4 ans ( ) montre que cette mixité méthodologique a porté ses fruits. 5

7 Equipe "Dynamique des Systèmes Faillés" (bilan) Cette équipe était composée de 4 EC permanents, 1 EC détaché, 1 IE, 2 post-docs, et 5 doctorants ( ). Son objectif principal était de développer une approche multi-échelle et pluridisciplinaire (structurale, géochimique et microthermomètrique) du rôle des failles sur la circulation de fluides. Les thématiques de recherche développées comprennent : (1) Aspects géométriques et mécaniques des failles; (2) Processus physico-chimiques de la déformation; (3) Évolution tectonique régionale et polyphasage tectonique. Le financement a été essentiellement trouvé auprès de partenaires industriels. La production scientifique est bonne avec une proportion importante d'articles dans des journaux à IF>1 (13). Trois thèses soutenues, dont deux n'ont cependant donné lieu à aucune publication. On remarque également un faible taux de citation pour l'ensemble de cette équipe. Cette équipe disparaît dans la structure de l'istep. Un de ses chercheurs (MC) rejoint l'équipe "Systèmes fracturés, Sismotectonique". Nouvelle équipe "Systèmes Fracturés, Sismotectonique" (projet) La mixité méthodologique qui caractérise l'ancienne équipe "Déformations Crustales" ne se retrouve pas dans le projet ISTeP dans lequel on nous propose le cassant-surface d'un côté et le profond-ductile de l'autre. On peut penser que les bonnes habitudes d'interdisciplinarité prises lors du précédent quadriennal seront maintenues voire développées malgré la séparation en deux équipes. On pourrait souhaiter que cette équipe se rapproche plus formellement des groupes parisiens (ENS et IPGP) travaillant sur les mêmes thématiques, en particulier la tectonique active, afin de coordonner et optimiser les projets et de bénéficier des complémentarités entre membres des divers groupes. Equipe "Evolution et Modélisation des Bassins Sédimentaires" (bilan et projet) Cette équipe est composée de 5 EC, 5C et 9 doctorants en cours. Ce groupe s'est formé à mi-parcours de l'umr Tectonique en rassemblant 5 personnes issues de l'umr "Paléontologie et paléoenvironnements" et 5 personnes déjà présentes dans différentes équipes de l'umr Tectonique. Le Comité National (section 18) avait donné un avis favorable à cette modification de l'umr Tectonique lors de la session d'automne 2006 en mettant simplement en garde contre un possible risque de dispersion thématique de ce groupe. Le bilan qui peut être dressé de l'activité de ce groupe est satisfaisant, en partie par sa participation au programme MEBE, mais le recul est encore très faible au moment où le dossier a été rédigé. Cette équipe sait mener des approches variées et complémentaires permettant des études intégrées de bassins sédimentaires. Les sujets de recherche envisagés sont raisonnables et cohérents, en regard des forces en présence dans ce groupe. Les publications (bien qu'en partie dans des revues à IF<1) sont au rendez-vous mais la plupart viennent concrétiser des travaux amorcés ou réalisés avant de rejoindre l'umr Tectonique. Néanmoins, ce groupe fait montre d'une bonne dynamique de publication. Le projet de cette équipe est dans la continuité de celui présenté lors de la création de l'équipe en Equipe "Pétrophysique et Tectonique des Bassins" (bilan) L'équipe regroupe 11 EC, 1 C, 2 ingénieurs et 8 doctorants. Le domaine de recherche de cette équipe est extrêmement vaste et va de la tectonique à la pétrophysique. Cette diversité des domaines et des échelles d'investigation fait l'originalité de cette équipe. Les effets positifs d'une telle diversité sont réels : aptitude à participer à des projets transverses et multidisciplinaires et possibilité de recherche d'application immédiate (dans les sciences des matériaux). C'est aussi un atout important dans la formation des étudiants. Mais une telle diversité peut aussi se révéler néfaste si elle conduit à la dilution des efforts. Il paraît difficile d'atteindre et de se maintenir au plus haut niveau international dans un grand nombre de domaines à la fois. Cette équipe a un taux de publication tout à fait satisfaisant dans des revues internationales. Equipe "Structure et dynamique de la lithosphère" (bilan) Cette équipe composée de 7 EC et 4 C possède un potentiel recherche important. De nombreuses thèses (9 dont 4 soutenues et 5 en cours), 2 post-docs et 3 professeurs invités ont également contribué aux activités de recherche de l'équipe. Les axes de recherche portent principalement sur des processus et objets d'échelle lithosphérique; ils sont nombreux, montrant les ambitions de cette équipe multi-disciplinaire, mais clairement identifiés. Ils comprennent la rhéologie de la lithosphère continentale et océanique, les processus de rifting 6

8 océanique et continental, les dorsales et marges passives, les mécanismes de la collision et de la subduction continentale, et les interactions lithosphère-asthénosphère. L'équipe est composée de spécialistes dans un nombre important de disciplines, comprenant la géophysique, l'analyse structurale et cinématique, l'analyse de la subsidence, la télédétection, la modélisation numérique, les méthodes d'inversion conjointe sismique/gravité, et l'imagerie marine. Plusieurs projets font intervenir plusieurs chercheurs de l'équipe mais également des chercheurs des autres équipes du laboratoire (principalement "Déformations Crustales"), ainsi que des collaborations nationales et internationales. On notera également une participation importante à des programmes nationaux et internationaux et des conventions de recherche avec des partenaires privés. La production scientifique est de très bon niveau et est le produit de l'activité de la majorité des chercheurs de l'équipe, bien que certains membres (dont des enseignantschercheurs) aient eu une production tout à fait exceptionnelle et que d'autres aient eu une production un peu faible. Equipe "Lithosphère, Processus Profonds" (projet) Le projet de la nouvelle équipe s'inscrit dans la continuité des travaux effectués au cours des 4 dernières années. La compréhension de la rhéologie de la lithosphère continentale y jouera un rôle fédérateur, potentiellement avec les autres équipes de la nouvelle UMR ISTeP. Equipe "Biominéralisations et Paléoenvironnements" (devient "Biominéralisation et Environnements Sédimentaires") (bilan et projet) Equipe créée en 2005 suite à la restructuration d'une ESA et la mise en FRE. Cette équipe regroupe des sédimentologues et géochimistes qui ont décidé d'afficher clairement un thème biominéralisation, centré en particulier sur les études des signaux paléoenvironnementaux portés par les biominéralisations carbonatées (principalement) : coquilles de mollusques, oeufs de ratites; l'objectif est la reconstitution des paléotempératures et la nature des environnements géochimiques. Cette équipe ne comporte que des enseignants-chercheurs, ce qui constitue un handicap important notamment dans la conduite des programmes de recherche. L'équipe comporte 1 PR, 6 MCF, 2 ATER et 4,33 ITARF, environ 9 doctorants (6 thèses soutenues dans le quadriennal). Quatre thèmes ont été abordés : (1) production carbonatée nannoplanctonique en domaine océanique; (2) événements de déstabilisation des hydrates de gaz; (3) environnement haute fréquence à l'aide des coquilles d'huîtres/oeufs et dents; (4) relation géochimie des carbonates pélagiques- intensité de l'aimantation. Ce dernier chantier n'a pas fonctionné; il est du reste abandonné dans le projet futur. Le taux de publication est moyen avec cependant une forte mutualisation des articles. Des ouvrages pédagogiques importants ont été produits. Il faudrait cependant améliorer les vecteurs de publication avec plus de publications dans des revues internationales. Pour le futur, les projets sont dans la continuité mais restent assez (trop?) diversifiés. Le comité d'évaluation émet un avis favorable à l'intégration de chercheurs de l'équipe "Squelette des Vertébrés". Les recrutements récents de MCF font apparaître une forte endogamie, excessive et qu'il faudra infléchir afin d'éviter une sclérose de la dynamique scientifique. Le nombre d'hdr dans cette équipe est très faible. Cela s'explique en partie par le recrutement récent de certains membres mais un effort doit être fait pour modifier progressivement la situation. Au total, une équipe jeune et dynamique relativement bien focalisée, affichant des thèmes clairs, faisant preuve d'une véritable originalité; mais il faudra améliorer la production de publications. Le comité dévaluation émet un avis favorable à l'intégration de chercheurs de l'équipe "Squelette des vertébrés" Equipe "Minéralogie et Matériaux" (bilan) Cette équipe est composée de 10 chercheurs (8 enseignants-chercheurs, 1 chercheur, 1 ATER et un collaborateur bénévole); elle a formé un seul thésard durant la période d exercice. La thématique de recherche de cette équipe a été articulée autour de deux thèmes de recherche: 1) les processus magmatiques depuis leur genèse dans le manteau supérieur jusqu aux processus de contamination et de cristallisation, 2) la modélisation numérique ab initio des minéraux et de leurs propriétés. La première thématique est l activité principale du groupe tant par le nombre de chercheurs impliqués que dans les résultats scientifiques. Le taux de publication est moyen pour l ensemble de l équipe mais se révèle assez disparate, un seul chercheur ayant à lui seul publié 11 articles et 3 chercheurs représentent 75% de l activité scientifique. Les résultats ont été principalement acquis par du travail de terrain, des analyses géochimiques ainsi que par le développement de procédures analytiques en particulier à la microsonde électronique. La modélisation des minéraux et de leurs propriétés représente une part plus modeste de l activité du groupe tant dans les résultats (5 publications) que dans le personnel impliqué (3 enseignants-chercheurs, 7

9 1 chercheur). 2 chercheurs ont publiés 100% des articles dans cette thématique. Les résultats sont le fruit de la poursuite du développement de codes numériques spécifiques. Le budget de l équipe provient uniquement de dotation publique. L activité scientifique assez moyenne de cette équipe n est pas le fruit de charges administratives particulièrement lourdes. Peut-on parler de potentialités non exploitées? Equipe "Magma, Minéraux, Matériaux" (projet) Le projet de la nouvelle équipe "Magma, Minéraux, Matériaux" reprend trois des thématiques de l'ancienne équipe "Minéralogie et Matériaux". Au vu de sa taille réduite (4 EC et 1 C), on peut cependant craindre un isolement progressif de cette équipe dans la nouvelle structure ISTeP. Certaines des activités de l'équipe (étude des propriétés physique des magmas) sont cependant complémentaires d'un des axes de recherche ("La rhéologie de la lithosphère continentale") mis en avant dans le projet ISTeP. Il serait souhaitable de voir des projets de collaboration se développer. Equipe "Petro-géochimie et Volcanologie" (projet) Le comité a reçu peu de détails relatifs au projet de la nouvelle équipe "Pétro-géochimie et Volcanologie". Il semblerait que la création de cette équipe, distincte de "Magma, Minéraux, Matériaux" est le fruit de problèmes de personnes. Si cela est à regretter du point de vue des collaborations "naturelles" entre spécialistes de la minéralogie, pétrologie, géochimie et volcanologie, il ne semble pas opportun de suggérer un regroupement en une seule équipe. Il serait cependant souhaitable de voir le rattachement à l'istep devenir synonyme de collaborations avec d'autres équipes (étude du magmatisme d'arc avec l'équipe "Lithosphère, Processus Profonds" par exemple). Equipe Squelette des vertébrés (bilan) Cette équipe est composée de 3 EC et 1 C (Emérite). Ses activités de recherche sur les deux dernières années (c'est-à-dire depuis le dernier rapport quadriennal fin 2005) se résume à un nombre raisonnable de publications dans des ouvrages à comité de lecture et semblent portées par deux des quatre membres de l'équipe. Le comité ne possède pas l'expertise lui permettant de juger de la qualité ou de l'impact des travaux réalisés par cette équipe. 5 Analyse de la vie de l'unité En termes de management : L'ensemble des UMRs et équipes se regroupant sous la nouvelle structure ISTeP ont fait preuve d'une gestion équilibrée. L'UMR Tectonique se trouve particulièrement privilégiée avec des ressources provenant de sources extérieures substantielles; ceci a permis de développer une politique d'utilisation d'une partie importante des crédits récurrents (24%) pour le financement d'actions spécifiques communes; cette politique est à maintenir dans la nouvelle structure. Enseignement : la grande majorité des personnels enseignants (y compris les ATERs) sont en surcharge. Le service moyen est de près de 240 heures éq.-td/an. Cette situation découle du passage au LMD (multiplication des masters) et de l'augmentation des effectifs (principalement en Licence) au cours des dernières années. Cette situation ne peut perdurer car, à long terme, elle nuirait aux activités de recherche de l'umr, et à l'avancement des carrières. Il est important que la nouvelle direction et l'ensemble des personnels enseignants se mobilisent dans la préparation de la nouvelle plaquette des formations afin de diminuer la charge d'enseignement. Une priorité doit être donnée à un retour à la normale des services des ATERs. Il est cependant à noter que ce chiffre de 240 heures éq.-td/an tient compte de la politique propre à l'upmc de comptabiliser les heures TP et TD de façon identique (1 heure éq.-td). En considérant la pratique nationale qu'une heure de TP équivaut à 2/3 d'heure de TD, et qu'en moyenne 1/4 des services se font en TP, on arrive à un chiffre toujours excédentaire mais moins dramatique de 220 heures éq.-td/an par enseignant. 8

10 En termes de ressources humaines : Il existe une très bonne atmosphère au sein des différentes équipes et laboratoires visités. Il existe également quelques problèmes de personnalité qui mènent, dans la nouvelle proposition de structure, à des divisions thématiques "hors nature" et, in fine, à la formation d'une équipe de taille sous-optimale (Magmas, minéraux, matériaux). Toutes les catégories de personnel ont indiqué qu'il existait une très bonne ambiance de travail. Quelques points sont cependant à noter : Les personnels de rangs B ont exprimé un manque d'accès aux bourses ministérielles; la direction et les personnels de rang A sont avertis de ce problème et pensent l'avoir résolu. Ce n'est cependant pas le cas au vu de la demande claire des personnels de rang B et du taux faible de HDR et de PEDR au sein des rangs B. Il serait également souhaitable que les MC aient un accès plus équitable aux enseignements magistraux (principalement en Licence). Les personnels des services techniques des différentes UMR/équipes appelées à former l'istep se connaissent très peu malgré un certain recouvrement des expertises et spécialités. Les personnels techniques ont exprimé le souhait de se rencontrer plus souvent; ce que nous suggérons à la direction de faciliter. A noter qu'il existe un responsable de la formation des personnels techniques au sein de l'umr Tectonique, mais pas dans les autres unités. Les doctorants éprouvent une certaine difficulté à accéder au cluster de calcul et, dans certaines équipes, à un ordinateur de bureau. Bien qu'en général très satisfaits de la formation et de la vie en équipe, ils se posent des questions quant à leur avenir professionnel dans le domaine de la recherche. En termes de communication : En général, des courroies de transmission efficaces existent au sein des équipes. Cependant, quelques problèmes ont été relevés un niveau de l'unité : il y a clairement eu un manque de communication dans l'élaboration du projet ISTeP, ce qui a mené à des incertitudes au sein des personnels techniques vis à vis de leurs rôles et de l'organisation des moyens au sein de l'istep. Il est urgent de planifier et de gérer la transition vers la nouvelle structure, en impliquant la majorité des acteurs potentiels dans cet exercice. Les personnels de rang B ont également indiqué qu'ils n'avaient pas (ou peu) participé à l'élaboration du projet ISTeP. Les personnels CNRS ont également fait part d'un manque d'association à la prise de décision ainsi que d'une difficulté d'accès aux bourses ministérielles. 6 Conclusions Points forts : Un ensemble d'unités, en majorité performantes et au potentiel recherche très fort, qui se verra renforcé par la création d'une UMR unique au sein de laquelle le potentiel de collaborations interdisciplinaires, déjà existantes dans certaines équipes/umrs et combinant une approche "naturaliste" à une approche "modélisation", devrait augmenter. Une lisibilité et une reconnaissance internationale importante pour certaines composantes du future ISTeP. Une bonne gestion des moyens et des personnels. Le devenir des étudiants. Une très bonne atmosphère de travail stimulant les interactions et collaborations. Points à améliorer : Peu de points faibles si ce n'est quelques chercheurs non-publiants et une disparité des taux de publication (dans des revues à fort impact) des différentes unités se rassemblant au sein de l'istep. La distribution des bourses ministérielles défavorisent les rang B. 9

11 Le nombre d'hdrs reste faible parmi les enseignants-chercheurs. Charge d'enseignement beaucoup trop élevée pour la majorité des Enseignants-chercheurs. Une tendance à l'auto-recrutement. Recommandations : Les bonnes pratiques (en terme de gestion des ressources humaines et matérielles) qui existent actuellement au sein de l'umr Tectonique sont à généraliser à l'ensemble des équipes et personnels de la nouvelle UMR ISTeP. Il est urgent de planifier et de gérer la transition vers la nouvelle structure, en impliquant la majorité des acteurs potentiels dans cet exercice. Mettre en oeuvre une politique visant à diminuer la charge globale d'enseignement de l'umr (en participant activement à l'élaboration de la nouvelle plaquette des formations). Veiller à une meilleure distribution des bourses ministérielles et inciter les enseignants-chercheurs à obtenir leur HDR. Le double rattachement de plusieurs EC UPMC aux UMR ISTeP et l'ipgp se justifie principalement par l'utilisation d'équipements lourds gérés par l'umr IPGP. Il est à espérer que ce double rattachement stimulera et favorisera l'utilisation de certains de ces équipements par d'autres membres des différentes équipes de l'umr ISTeP. L'intégration de l'équipe Squelette des Vertébrés au sein de l'équipe Biominéralisations semble tout indiquée puisque des interactions existent déjà entre les deux équipes actuelles, preuve d'une certaine cohérence et complémentarité dans les thématiques de recherche. Pour chacune des deux équipes, l'appartenance à une UMR de taille et donc de ressources humaines, matérielles et financières plus importantes devrait également favoriser une activité de recherche plus soutenue et l'émergence de nouvelles thématiques. Le comité est de l'avis que le regroupement de plusieurs unités aux thématiques parfois similaires mais surtout complémentaires a de fortes chances de voir de nouvelles thématiques interdisciplinaires se développer mais aussi de permettre à un plus grand nombre de chercheurs et enseignantschercheurs de bénéficier du dynamisme d'une UMR performante. Nous sommes également de l'avis que le regroupement de plusieurs équipes dans l'istep doit être vu comme un premier pas dans la structuration des Géosciences sur la place parisienne. Il serait souhaitable que des liens plus formels soient établis entre les groupes travaillant sur des thématiques similaires et appartenant à des UMRs différentes. Il est aussi nécessaire de voir comment cette nouvelle UMR va évoluer (afin de pouvoir juger de l'opportunité du regroupement proposé), avant d envisager un regroupement plus large au sein de l'upmc ou avec d'autres acteurs locaux de la recherche en Sciences de la Terre. 10

12

13 UMR 7072 UPMC-CNRS-UCP AERES - Section des unités de recherche A l attention de Karell REBIARD Chargée de Gestion des Evaluations S/C Pr. Jean-Charles POMEROL Président de l UPMC Ref: Rapport du comité d experts sur l Institut des Sciences de la Terre Paris (istep) Commentaires Nous souhaitons seulement apporter quelques compléments chiffrés à des remarques concernant les ressources humaines (page 9): - Les personnels de rang B ont exprimé un manque d accès aux bourses ministérielles : Sur 20 thèses en cours sur allocation ministérielle, 12 (soit 60%) sont encadrées par des collègues MCF ou CR (qui représentent 71% des effectifs chercheurs et enseignantchercheurs) - le taux faible de HDR et de PEDR au sein des rangs B : Le nombre de collègues rang B HDR est de 11 sur un total de 38 (soit 29%). Il est très largement lié à la démographie: les 2/3 sont en effet nés après 1970 et ont été recrutés depuis moins de 10 ans. - Les personnels CNRS ont également fait part... d une difficulté d accès aux bourses ministérielles : Sur les 20 thèses en cours sur allocation ministérielle, quatre sont encadrées par des collègues CNRS, soit une proportion (4/20) supérieure au rapport chercheurs / effectif total (9/53), ce qui contredit l impression évoquée ci-dessus. Fait à Paris, le 16 Avril 2008 Philippe HUCHON Directeur de l UMR Tectonique Laboratoire de Tectonique - Université Pierre et Marie Curie - T 46-0, N2, case place Jussieu, Paris cedex 05- FRANCE Téléphone : +33 (0) Télécopie : +33 (0) philippe.huchon@upmc.fr