Crimes et violences de masse des guerres civiles russes ( ) par Nicolas Werth Avril 2008

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Crimes et violences de masse des guerres civiles russes (1918-1921) par Nicolas Werth Avril 2008"

Transcription

1 Crimes et violences de masse des guerres civiles russes ( ) par Nicolas Werth Avril 2008 URL stable (en Anglais) : Version PDF (en Français) : Edited by Jacques Semelin

2 Les révolutions de 1917 dans l Empire russe débouchent, dès 1918, sur des guerres civiles d une grande violence. Comme dans toute guerre civile, il est particulièrement difficile de faire la part des opérations militaires proprement dites et des violences «collatérales» - pour employer ce terme anachronique dans le contexte des événements de ces années-là : massacres de civils, prises d otages, déportations de populations considérées comme collectivement «ennemies». Dans ces conflits multiformes, aucun camp n a eu le monopole de la violence. Néanmoins, il est indéniable que celle-ci a été l objet d une théorisation beaucoup plus poussée du côté des bolcheviks, à partir du concept, central chez Lénine, de «terreur de masse». Lénine élabore cette formule dès 1905 : face à la violence du régime tsariste dans le contexte des événements révolutionnaires de , le prolétariat et la paysannerie pauvre doivent recourir, explique Lénine, à la «terreur de masse». L appel à la «terreur de masse» réapparaît peu après la prise du pouvoir par les bolcheviks en octobre Ceux-ci, très minoritaires dans le pays, encouragent à ce moment-là toutes les formes de violence sociale violence des soldats qui, par millions, désertent l armée tsariste en décomposition, violence des jacqueries paysannes qui explosent à l automne 1917 dans le chaos ambiant, violence d un prolétariat urbain déclassé et affamé. L essentiel, pour Lénine, est de canaliser, sous la conduite du Parti, toutes ces violences et les diriger sur les «ennemis de classe», qualifiés déjà «d ennemis du peuple» (décret du Conseil des Commissaires du peuple en date du 28 novembre 1917). Bien plus que la simple canalisation d une violence sociale, la «terreur de masse» se déploie et se développe comme une politique volontariste, théorisée et revendiquée, sans la moindre inhibition, comme un acte de régénération du corps social. Elle s affirme comme l instrument d une politique d hygiène sociale visant à éliminer de la nouvelle société en construction des groupes définis comme «ennemis». D emblée, en effet, le nouveau régime a classé et catégorisé la population à partir du clivage ami/ennemi. Les groupes «amis» étant, par ordre de priorité, le prolétariat ouvrier «de souche», (une notion plus qu aléatoire dans un pays où l immense majorité des quelque trois millions d ouvriers est d origine paysanne), puis les ouvriers agricoles et les paysans pauvres ; les ennemis -le bourgeois, le propriétaire foncier, le pope et le «koulak», ce dernier étant défini comme un «paysan exploiteur» dans un schéma marxiste de «luttes des classes» plaqué sur les réalités complexes d un monde paysan que le nouveau pouvoir bolchevique ignore et méprise pour son «arriération asiatique». Il est d autant plus désinhibant d éliminer les ennemis que ceux-ci sont condamnés par l évolution même de l Histoire, dont les bolcheviks ont les clefs, grâce au scientisme marxiste et à la théorie des «luttes de classes». Dans le discours léniniste, les ennemis sont véritablement réduits au statut «d insecte nuisible», de «poux», de «vermine», de «microbes». Il faut en permanence, écrit Lénine, «épurer», «nettoyer», «purger» la société russe des «puces», des «punaises», des «parasites» qui l infectent et la polluent (cf. son texte Comment organiser l émulation? décembre 1917). Il est indéniable qu un tel langage prépare le meurtre en déshumanisant les victimes qui, bien que condamnées par l évolution historique, restent néanmoins, par un formidable tour de passe-passe dialectique, perçues comme une menace imminente et mortelle. Pour les bolcheviks, et tout particulièrement pour les tchékistes, agents de la Tcheka (Commission extraordinaire de lutte contre la contre-révolution, le sabotage et la spéculation), la police politique du nouveau régime créée le 10 décembre 1917, la «terreur de masse» est aussi promesse d un monde nouveau, régénéré, purifié. En témoigne avec force cet éditorial (18 août 1919) - parmi bien d autres textes semblables- du Krasnyi Metch (Le Glaive Rouge), le journal de la Tcheka de Kiev : «Nous rejetons les vieux systèmes de moralité et d «humanité» inventés par la bourgeoisie dans le but d opprimer et d exploiter les classes inférieures. Notre moralité n a pas de précédent, notre humanité est absolue car elle repose sur un nouvel idéal :détruire toute forme d oppression et de violence. Pour nous, tout est permis car nous sommes les premiers au monde à lever l épée non pas pour opprimer et réduire en esclavage, mais pour libérer l humanité de ses chaînes Du sang? Que le sang coule à flot! Puisque Copyright Online Encyclopedia of Mass Violence Page 2/9

3 seul le sang peut colorer à tout jamais le drapeau noir de la bourgeoisie pirate en étendard rouge, drapeau de la Révolution. Puisque seule la mort finale du vieux monde peut nous libérer à tout jamais du retour des chacals». La «Terreur Rouge» : septembre - octobre 1918** 31 août-4 septembre 1918 : «En réponse» au double attentat commis, le 30 août 1918, l un contre M. S. Ouritskiii, chef de la Tcheka de Petrograd, l autre contre V. Lénine, à Moscou, environ «otages de la bourgeoisie», détenus dans les prisons de Petrograd et de Kronstadt, sont massacrés par des détachements de la Tcheka. 5 septembre 1918 : Le Conseil des Commissaires du peuple publie un décret «Sur la Terreur rouge» appelant à «isoler les ennemis de classe de la Républlique soviétique dans des camps de concentration et de fusiller sur-le-champ tout individu impliqué dans des organisations de Gardes-Blancs, des insurrections ou des émeutes». Septembre-octobre 1918 : Exécutions massives «d otages de la bourgeoisie» à Moscou, Petrograd,Tver, Nijni-Novgorod, Viatka, Perm, Ivano-Voznessensk, Toula, etc. Bilan estimé : à victimes. (Sources : Ejenedelnik VCK, six numéros parus, du 22 septembre au 27 octobre 1918 ; George Leggett, The Tcheka, Oxford University Press, 1981). En quelques semaines, la Tcheka, police politique du nouveau régime, exécute deux à trois fois plus de personnes que l Empire tsariste n en avait condamné à mort en 92 ans, de 1825 à 1917 et qui, condamnées à l issue de procédures légales, n avaient pas toutes été exécutées, une bonne partie des sentences ayant été commuées en peines de travaux forcés. Exécutions sommaires de grévistes ouvriers par la Tcheka (hiver printemps 1919)*** Fin 1918-début 1919 : Plusieurs grandes grèves ouvrières (parfois accompagnées de mutineries d unités de l Armée rouge) suscitées par la dégradation des conditions de vie et l arrestation de militants ouvriers mencheviks ou socialistes-révolutionnaires, sont durement réprimées par les unités spéciales de la Tcheka. Les répressions les plus violentes (massacres de manifestants, exécutions massives de grévistes) ont généralement lieu soit dans les villes reconquises sur les Blancs ou les opposants socialistes (SR et mencheviks) où les ouvriers ont soutenu les forces anti-bolcheviques (Oural) soit dans les villes qui constituent, au moment où éclatent les grèves ou les mutineries, une position militaire stratégique (Astrakhan). Parmi les épisodes les plus sanglants et les mieux documentés : mars 1919 : Exécutions sommaires et noyades d ouvriers grévistes et de soldats mutinés du 45 e R.I à Astrakhan. Commencée début mars 1919 pour des raisons économiques (normes de rationnement très basses) et politiques (arrestations de militants socialistes non bolcheviques), la grève s amplifia et dégénéra en émeutes lorsque le 45 e R.I. refusa de tirer sur les ouvriers qui défilaient dans le centre ville. Se joignant aux grévistes, les mutins mirent à sac le siège du parti bolchevique, tuant plusieurs responsables. Serge Kirov, président du Comité militaire révolutionnaire de la région, ordonna alors «l extermination sans merci des poux Gardes-blancs par tous les moyens». Les unités de la Tcheka écrasèrent la grève-mutinerie. Du 12 au 14 mars, entre et grévistes et mutins furent exécutés ou noyés, après avoir été jetés, une pierre au cou, des péniches au milieu de la Volga. À partir du 15 Copyright Online Encyclopedia of Mass Violence Page 3/9

4 mars, la répression frappa les «bourgeois» de la ville, sous prétexte qu ils avaient «inspiré» le «complot garde-blanc» dont les ouvriers et les soldats n avaient été que la piétaille. Plusieurs centaines de «bourgeois» furent tués. (Sources : S.P.Melgounov, La Terreur rouge en Russie, , Paris, Payot, 1927, p ; P.Silin, «Astrakhanskie rasstrely», in V.Tchenov, Tcheka. Dokumenty po dejatel nosti Cresvycainoï Komissii, Berlin, 1922, p ) mars 1919 : Exécutions sommaires, à la forteresse de Schlüsselbourg d environ 200 ouvriers grévistes des usines Poutilov de Petrograd, après la répression de la grande grève déclenchée début mars dans ce «bastion ouvrier» de Petrograd. Le 10 mars, l assemblée générale des ouvriers des usines Poutilov avait adopté une proclamation condamnant le gouvernement bolchevique et exigeant la liberté des élections aux soviets et aux comités d usine, la suppression des limitations sur les quantités de nourriture que les ouvriers étaient autorisés à rapporter de la campagne à Petrograd (1,5 poud, soit 24 kgs), la libération de tous les militants des «authentiques partis révolutionnaires» (mencheviks et socialistes-révolutionnaires) arrêtés par la Tcheka. S étant rendu en personne sur place, le 13 mars, Lénine fut hué aux cris de «À bas les Juifs et les commissaires!». Le 16 mars, les détachements armés de la Tcheka prirent d assaut les usines Poutilov défendues les armes à la main. 900 ouvriers furent arrêtés. Au cours des jours suivants, environ 200 grévistes furent exécutés sommairement. (Source : V.Brovkin, Behind the Front Lines of the Civil War, Princeton U.P., 1995, p ; G.Leggett, op.cit, p. 313) mars 1919 : Exécutions sommaires d une trentaine de grévistes ouvriers à Toula, après l écrasement de la grève aux arsenaux de la ville, déclenchée à cause de la dégradation des conditions de vie et des arrestations menées par la Tcheka dans les milieux des militants ouvriers mencheviks. (Source : V.Brovkin, op.cit, p ) La «décosaquisation» : 1 ère phase (février-mars 1919) et 2 e phase (2 e semestre 1920)** La «décosaquisation» - c est à dire l élimination des Cosaques du Don et du Kouban en tant que groupe social- occupe une place particulière dans le projet et les pratiques révolutionnaires bolcheviques. Pour la première fois, en effet, le nouveau régime prit un certain nombre de mesures radicales pour anéantir, par des massacres et des déportations, suivant le principe de la responsabilité collective, toute la population d un territoire que les dirigeants bolcheviques appelaient la «Vendée soviétique». La «décosaquisation» ne fut pas le résultat de mesures de rétorsion militaire prises dans le feu des combats, mais d une décision politique, prise par la direction du parti bolchevique. Mise en échec au printemps 1919, à cause des revers militaires des bolcheviks, la «décosaquisation» reprit, en 1920, lors de la reconquête bolchevique des terres cosaques du Don et du Kouban. 24 janvier 1919 : Résolution secrète du Comité central du parti bolchevique appelant à «une terreur massive contre les riches Cosaques, qui devront être exterminés et physiquement liquidés jusqu au dernier. Février-mars 1919 : Massacres massifs «d otages Cosaques» par les troupes régulières de l Armée rouge lors de leur avancée dans la région du Don. En quelques semaines, Cosaques exécutés (Sources : V.Brovkin, op.cit, p ; V.L.Genis, «Raskazacivanie v Sovetskoï Rossii», Voprosy Istorii, 1994/1, p ; P.Holquist, «Conduct merciless mass terror» Decossackization on the Don, 1919», Cahiers du Monde russe, vol.38, ½, janvier-juin 1997, p ). À partir de juin 1920, Karl Lander, un des dirigeants de la Tchéka, est nommé «plénipotentiaire du Kouban et du Don». Il met en place des troïki, tribunaux d exception chargés de la «décosaquisation». Copyright Online Encyclopedia of Mass Violence Page 4/9

5 Plusieurs milliers de Cosaques condamnés à mort par les troïki. Pratique généralisée du système des «otages» (membres des familles des Cosaques déclarés hors-la-loi), enfermés, sur simple mesure administrative, dans des camps de concentration, le plus grand étant celui de Maïkop. (Sources : V.Brovkin, op.cit, p ). Fin octobre-début novembre 1920 : Cinq stanitsy (gros bourgs) cosaques (Kalinovskaia, Ermolovskaia, Romanovskaia, Samachinskaia, Mikhaïlovskaia) entièrement vidées de leurs habitants, tous déportés vers le Donbass et mis au travail forcé dans les mines. Nombre de personnes déportées : environ (Source : Nicolas Werth, «Un État contre son peuple», in S. Courtois, N. Werth et al, Le Livre Noir du Communisme, Paris, R. Laffont, 1997, p ). La «Terreur rouge» en Ukraine (mai - août 1918)* La fragilité du pouvoir bolchevique en Ukraine durant les quelques mois de 1918 au cours desquels l Armée rouge occupe les grandes villes ukrainiennes (tandis que les campagnes échappent largement au pouvoir bolchevique) s accompagne d une politique de répression contre les élites de l Ancien régime qui n ont pas eu le temps de fuir. D énormes «indemnités sur la bourgeoisie» sont décrétées ; en attendant qu elles soient payées, les autorités bolcheviques ont recours à l emprisonnement de nombreux «otages de la bourgeoisie» et à de nombreuses vexations (ainsi, à Odessa, Kiev et Kharkov, les «épouses de bourgeois» sont réquisitionnées pour nettoyer les latrines publiques ou les baraquements militaires, où se produisent de nombreux viols). De nombreux massacres et exécutions sommaires «d otages de la bourgeoisie» ont lieu, notamment dans les jours qui précèdent le départ des bolcheviks, devant l avancée des Blancs, en été Parmi les plus importants : 8-11 juin 1919 : Exécutions massives de» bourgeois» dans les prisons de Kharkov, avant la prise de la ville par les Blancs (12 juin 1919). Estimations du nombre de victimes : de 500 à Juin-août 1919 : Exécutions massives «d otages de la bourgeoisie» à Odessa. Estimations du nombre de victimes : environ Août 1919 : Exécutions massives «d otages de la bourgeoisie» à Kiev. Estimations du nombre de victimes : durant les quinze jours précédant la chute de la ville (28 août) reprise par les armées blanches pour l ensemble de la période d occupation bolchevique de la ville (février-août 1919). (Source : V.Brovkin, op.cit, p ) Les pogromes en Ukraine ( )* Les populations juives d Ukraine (et, dans une moindre mesure, de Biélorussie) furent victimes, au cours de la guerre civile, des plus terribles pogromes jamais commis jusque-là dans ces régions, pourtant déjà durement frappées par les pogromes de On estime à environ le nombre de victimes juives de pogromes ( en Ukraine, en Biélorussie) entre 1918 et La pire année fut sans conteste Les pogromes furent commis par les unités armées les plus diverses : par les Armées blanches, sous la direction du Général Denikine, par les troupes de la République populaire ukrainienne, dirigées par S. Petlioura, par les détachements des différents «atamans» (Sokolovski, Kozyr-Zyrka, Hrigoriyv, Zelenyi) véritables «seigneurs de la guerre», par les détachements de «Verts» (paysans insurgés), voire par certaines unités de l Armée Rouge (notamment par la fameuse Copyright Online Encyclopedia of Mass Violence Page 5/9

6 Konarmia, la 1 ère Armée de cavalerie commandée par Budienny). Certains bourgs d Ukraine et de Biélorussie furent le théâtre de plusieurs pogromes commis par des unités différentes, tout au cours de la période. Les villes (Kharkov, Ekaterinoslavl) ne furent pas épargnées, notamment après leur reprise par les Blancs, les Juifs étant systématiquement assimilés aux bolcheviks par l amalgame du «judéobolchevisme» accepté par tous les perpétrateurs de pogromes, à quelque formation qu ils appartinssent. Parmi les pogromes les plus importants : février 1919 : Proskourov (province de Podolsk) Massacres, viols, pillages par les unités armées de la République populaire d Ukraine. Nombre de victimes estimées : entre et mars 1919 : Jitomir (province de Volhynie) Massacres, viols, pillages par les unités armées de la république populaire d Ukraine. Nombre de victimes estimées : entre 500 et mai 1919 : Gorodische (province de Kiev) Massacres, pillages par des détachements de l Ataman Hrigoriyv. 13 mai 1919 : Tal noie (province de Kiev). Massacres, pillages par des détachements de l Ataman Hrigoriyv mai 1919 : Ouman (province de Kiev). Massacres, pillages par des détachements de l Ataman Hrigoriyv. Nombre de victimes estimées : entre 800 et mai 1919 : Smela (province de Kiev). Massacres, pillages par des détachements de l Ataman Hrigoriyv mai 1919 : Elizavetgrad (province de Kiev). Massacres, viols, pillages par des détachements de l Ataman Hrigoriyv.Nombre de victimes estimées : entre et mai 1919 : Trostianets (province de Podolsk). Massacres, pillages par des paysans locaux et des déserteurs («Verts»). Nombre de victimes estimées : juin 1919 : Kharkov, après la reprise de la ville par les unités de l armée de Denikine. Massacres, pillages. Nombre de victimes estimées : de 800 à juin 1919 : Alexandria (province de Kherson). Massacres, pillages par des détachements de l Ataman Hrigoriyv. Nombre de victimes estimées : 300 à août 1919 : Pogrebische (province de Kiev). Massacres, pillages par des détachements de l Ataman Zelenyi. Nombre de victimes estimées : 400 à septembre 1919 : Fastov (province de Kiev). Massacres, pillages par des détachements de l Armée blanche. Nombre de victimes estimées : à septembre 1919 : Smela (province de Kiev). Massacres, pillages par des détachements de l Armée blanche. Nombre de victimes estimées : décembre 1919 : Smela (province de Kiev). Massacres, pillages par des détachements de la 1 ère Armée de Cavalerie (Armée rouge). Nombre de victimes estimées : 107. (Sources : I.Heifetz, The Slaughter of Jews in Ukraine, New York, 1922 ; L.B.Miliakova, E.S.Rozenblat, I.E.Elenskaia (eds), Copyright Online Encyclopedia of Mass Violence Page 6/9

7 Pogromy na Ukraine, v Belorussii i Evropeiskoi casti Rossii, Sbornik dokumentov, Moskva, 2006). La Terreur blanche dans les régions orientales (Oural, Sibérie) contrôlées par l Amiral Koltchak (fin 1918-mi 1919)* À la différence de la Terreur rouge, la Terreur blanche ne fut jamais érigée en système. Le plus souvent incontrôlée, perpétrée par des «chefs de guerre» tels que les Atamans cosaques Semenov ou Annenkov, elle n en eut pas moins ses «cibles» privilégiées : militants socialistes, couches populaires soupçonnées de sympathies bolcheviques, Juifs (assimilés aux bolcheviques), dans le droit fil des discriminations et des répressions qui avaient eu cours sous l Ancien régime tsariste. Les plus grands massacres d opposants et de civils «ennemis» eurent lieu, comme ce fut aussi souvent le cas avec la «Terreur rouge», au moment où les forces blanches étaient sur le point d abandonner telle ou telle ville, telle ou telle position. Parmi les massacres les plus notables : décembre 1918 : Massacre de plusieurs centaines de militants socialistes et d ouvriers arrêtés et emprisonnés à Omsk, par des unités du général I.N.Krasilnikov (Armée de l Amiral Koltchak). Mi-avril 1919 : Massacre de 670 prisonniers (militants socialistes-révolutionnaires, ouvriers) incarcérés dans la prison de Oufa. Mai 1919 : Massacre de 350 prisonniers incarcérés à la prison de Tchita juillet 1919 : Pogrom à Ekaterinbourg. Environ victimes, juives pour la plupart. (Sources : Brovkin, op.cit, p S.melgunov, Tragedia Admirala Koltchaka, Berlin, 1923, p ). Massacres massifs de civils par les bolcheviks en Crimée (mi-novembre-fin décembre 1920)* Exception faite des pogroms perpétrés en en Ukraine et en Biélorussie par les groupes armés les plus divers, c est en Crimée, au moment de l évacuation des dernières unités de l Armée blanche commandée par Wrangel, que les massacres de civils atteignirent leur apogée. En quelques semaines (de mi-novembre à fin décembre 1920), environ personnes furent fusillées ou pendues, en majorité des civils, appartenant souvent aux élites sociales, ayant suivi la retraite de l Armée blanche jusque dans la péninsule de Crimée. Dans un premier temps (de mi-novembre à début décembre), les massacres de civils qui n ont pas pu embarquer avec les troupes évacuées, se multiplient «spontanément». Dans un second temps, les autorités bolcheviques procèdent à un fichage aussi complet que possible, étant donné les circonstances, de la population des principales villes de Crimée. Chaque habitant doit se présenter à la Tcheka pour y remplir un long questionnaire d enquête. Sur la base de ces «enquêtes», la population est classée en trois catégories : à fusiller, à envoyer en camp de concentration, à épargner. (Sources : S. Melgunov, Krasnyi Terror v Rossii, p ; V. Brovkin, op.cit, p ) Copyright Online Encyclopedia of Mass Violence Page 7/9

8 Exécutions massives d otages et enfermement de populations civiles dans des camps de concentration à la suite de la répression de l insurrection paysanne de la province de Tambov (été 1921)*** De toutes les révoltes paysannes provoquées par la politique de réquisitions massives de produits agricoles, l insurrection de Tambov fut la plus longue, la plus importante et la mieux organisée. Pour vaincre cette insurrection, le général Toukhatchevski, nommé le 27 avril 1921 par le Politburo «Commandant en chef des opérations de liquidation des bandits dans la province de Tambov» eut recours à une véritable politique de terreur associant prises d otages, exécutions de masse, internements de dizaines de milliers de civils dans des camps de concentration, extermination de paysans insurgés par l emploi de gaz asphyxiants, déportations de villages entiers soupçonnés d aider ou d abriter les «bandits». On retiendra notamment : 11 juin 1921 : Ordre du jour n 171 de Toukhatchevskii prévoyant de «fusiller sur place sans jugement tout citoyen qui refuse de donner son nom», de «fusiller les otages dans les villages où sont cachées des armes», de «fusiller sur place sans jugement l aîné des familles de bandits». 12 juin 1921 : Ordre de Toukhatchevski de «nettoyer les forêts où se cachent les bandits au moyen de gaz asphyxiants». Juillet 1921 : Ouverture de 7 camps de concentration dans la province de Tambov où sont enfermés les «familles des bandits insurgés». Ces camps comptent, fin juillet 1921, environ personnes, en majorité des femmes, des vieillards et des enfants. Le typhus, le choléra, les disettes y font des ravages. En automne 1921, la mortalité y atteint 15 à 20% par mois. (Source : V.P.Danilov, T.Shanin, Krestianskoie vosstanie v Tambovskoi guberniii v g, Tambov, 1994). Bibliographie a) Collections de documents Bernshtam, M. (ed), 1982, Ural i Prikamie, noiabr ianvar Dokumenty i materialy, Paris, YMCA Press Belov, G.A. (ed), 1958, Iz istorii Vserossiiskoi chrezvychainoi kommissii, , Moscou, Politizdat. Cernov, Cheka. Materialy po deiatel nosti chrezvychainykh kommissii, Berlin, Iz.TsKPSR, 1922 Danilov V., Shanin, T. (ed), 1994, Antonovschina, Tambov Felshtinskii, Y., 1992, Krasnyi Terror v gody Grazhdanskoi voiny, London, Overseas Publications. Meijer, J. (ed), 1964, The Trotsky Papers, , The Hague, Mouton Miliakova, L.B., Rozenblat E.S, Elenskaia, I.E (eds), 2006, Kniga Pogromov. Pogromy na Ukraine, v Belorussii i v Evropeiskoi casti Rossii, Sbornik dokumentov, Moscou, Rosspen. Copyright Online Encyclopedia of Mass Violence Page 8/9

9 b) Études Baynac J., 1975, La Terreur sous Lénine, Paris, Sagittaire Brovkin, V., 1994, Behind the Front Lines of the Cicil War, Princeton University Press. Budnitskii O.V., 2006, Rossiiskie evrei mejdu krasnymi i belymi, Moscou, Rosspen. Courtois, S., Werth, N. & AL, 1997, Le Livre Noir du communisme, Paris, Laffont. Figes, O., 1989, Peasant Russia, Civil War. The Volga countryside in revolution, , Oxford University Press. Frenkin, M., 1987, Tragedia krest ianskikh vosstanii v Rossii, , Jerusalem, Leksikon, 1987 Graziosi, A., 1997, Bolsheviki i krestiane na Ukraine, , Moscou, AIRO-XX. Heifetz, E., 1921, The Slaughter of the Jews in the Ukraine in 1919, New-York, T. Seltzer. Holquist, P, 1997, «Conduct merciless mass terror.decossackization on the Don, 1919», Cahiers du Monde russe, 38 (1-2) : Holquist, P., 2002, Making war, Forging revolution. Russia s continuum of crisis, , Cambridge U.P. Leggett, G., 1981, The Cheka : Lenin s Political Police, New-York, Oxford U.P. Melgunov, S., 1924, Krasnyi Terror v Rossii, , Berlin, Vataga Osipova, T., 1997, «Peasant Rebellions : Origin, Scope, Dynamics, and Consequences», in Brovkin, V. (ed), The Bolsheviks in Russian Society, New Haven&London, Yale University Press. Copyright Online Encyclopedia of Mass Violence Page 9/9

Chap. 5 : la 2 nd guerre mondiale : une guerre d anéantissement Pourquoi parle-t-on de la 2 nd guerre mondiale comme d une guerre d anéantissement

Chap. 5 : la 2 nd guerre mondiale : une guerre d anéantissement Pourquoi parle-t-on de la 2 nd guerre mondiale comme d une guerre d anéantissement Chap. 5 : la 2 nd guerre mondiale : une guerre d anéantissement Pourquoi parle-t-on de la 2 nd guerre mondiale comme d une guerre d anéantissement Chanson : Nuit et brouillard de Jean Ferrat http://www.youtube.com/watch?v=94yoxycqo6s

Plus en détail

III. Comment les nazis ont-ils organisé ces deux génocides?

III. Comment les nazis ont-ils organisé ces deux génocides? III. Comment les nazis ont-ils organisé ces deux génocides? Dans les régions occupées par l URSS, des divisions SS les Einsatzgruppen) massacrent systématiquement les Juifs à partir de 1941. Ils sont gazés

Plus en détail

C était la guerre des tranchées

C était la guerre des tranchées C était la guerre des tranchées Jacques Tardi Format 23,2 x 30,5 cm 128 pages C et album consacré, comme son titre l indique, à la vie dans les tranchées pendant la Première Guerre mondiale est constitué

Plus en détail

El Tres de Mayo, GOYA

El Tres de Mayo, GOYA Art du visuel / «Arts, ruptures, continuités» Problématique : «Comment l expression du sentiment surgit-elle dans l art au XIX è siècle?» El Tres de Mayo, GOYA Le Tres de Mayo, Francisco Goya, huile sur

Plus en détail

La IIe Guerre mondiale, une guerre d anéantissement et génocides Introduction : «radicalisation de la violence» une guerre d anéantissement

La IIe Guerre mondiale, une guerre d anéantissement et génocides Introduction : «radicalisation de la violence» une guerre d anéantissement H2.1 : Guerres mondiales et espoirs de paix. La II e Guerre mondiale, une guerre d anéantissement et génocides. Introduction : Si la 1 ère guerre mondiale fut la première guerre totale, la 2 ème GM, par

Plus en détail

I) La politique nazie d extermination

I) La politique nazie d extermination I) La politique nazie d extermination La Seconde guerre mondiale a été marquée par l extermination de 10 millions de personnes par les nazis. Les Juifs en particulier ont été les victimes d un génocide

Plus en détail

1 ère partie - Avant la libération, le contexte historique

1 ère partie - Avant la libération, le contexte historique A l'est - En janvier 1944, débute l'offensive soviétique qui entraîne la retraite de la Wehrmarcht de ses alliés. En juillet 1944, l'armée rouge, désormais supérieure en effectifs et en armements, pénètre

Plus en détail

Présentation du DVD Une petite fille privilégiée Un témoignage de Francine Christophe Une histoire dans l Histoire

Présentation du DVD Une petite fille privilégiée Un témoignage de Francine Christophe Une histoire dans l Histoire Présentation du DVD Une petite fille privilégiée Un témoignage de Francine Christophe Une histoire dans l Histoire Ce témoignage de Francine Christophe, expérience douloureuse d une partie de sa vie, «croise»

Plus en détail

LA RÉPUBLIQUE DE L ENTRE-DEUX- GUERRES : VICTORIEUSE ET FRAGILISÉE

LA RÉPUBLIQUE DE L ENTRE-DEUX- GUERRES : VICTORIEUSE ET FRAGILISÉE LA RÉPUBLIQUE DE L ENTRE-DEUX- GUERRES : VICTORIEUSE ET FRAGILISÉE Léon Blum Général de Gaulle Georges Clemenceau Maréchal Pétain De l Union sacrée à la fin de la 1ere guerre mondiale L UNION SACRE, c

Plus en détail

Fiche de travail n 1 : la mise en place des régimes totalitaires (corrigé)

Fiche de travail n 1 : la mise en place des régimes totalitaires (corrigé) Fiche de travail n 1 : la mise en place des régimes totalitaires (corrigé) Activité n 1 : compléter la chronologie en s appuyant sur les extraits de K7 vidéo Le MONDE L URSS L Italie L Allemagne 1914 Début

Plus en détail

Symphonie n 13. ou «Babi Yar» Dimitri Chostakovitch sur un poème de Evgueni Evtouchenko.

Symphonie n 13. ou «Babi Yar» Dimitri Chostakovitch sur un poème de Evgueni Evtouchenko. Symphonie n 13. ou «Babi Yar» Dimitri Chostakovitch sur un poème de Evgueni Evtouchenko. Né en 1906 et mort à Moscou en 1975, Dimitri Chostakovitch est un compositeur russe et un pianiste majeur du 20

Plus en détail

La politique d'extermination nazie. Les ghettos

La politique d'extermination nazie. Les ghettos La politique d'extermination nazie Les ghettos Le regroupement des Juifs dans les ghettos (ici : le ghetto de Varsovie) Vivre dans le ghetto de Varsovie Les plus pauvres ne pouvaient se protéger du froid

Plus en détail

La seconde guerre mondiale

La seconde guerre mondiale CM2 Découverte du monde Histoire Compétences : La violence du XXe siècle : les deux conflits mondiaux La seconde guerre mondiale - À partir de l étude de cartes et de documents statistiques, comprendre

Plus en détail

Éléments des crimes *,**

Éléments des crimes *,** des crimes *,** * Note explicative: La structure des éléments des crimes de génocide, des crimes contre l humanité et des crimes de guerre suit celle des dispositions correspondantes des articles 6, 7

Plus en détail

CORRECTION BREVET BLANC 2015 PREMIER PARTIE/HISTOIRE

CORRECTION BREVET BLANC 2015 PREMIER PARTIE/HISTOIRE CORRECTION BREVET BLANC 2015 PREMIER PARTIE/HISTOIRE 1/ en 1804 2/ le second empire 3/JULES FERRY 4/régime de Vichy : 1940/1944 La collaboration caractérise ce régime. Par exemple, la milice française

Plus en détail

TROISIEME PARTIE LA FRANCE DE 1945 A NOS JOURS. Bilan et mémoires de la seconde guerre mondiale

TROISIEME PARTIE LA FRANCE DE 1945 A NOS JOURS. Bilan et mémoires de la seconde guerre mondiale TROISIEME PARTIE LA FRANCE DE 1945 A NOS JOURS Bilan et mémoires de la seconde guerre mondiale Qu est-ce que ce film nous apprend sur l évolution de la mémoire de la Seconde Guerre mondiale en France?

Plus en détail

De l Etat français à la IVème République (1940-1946)

De l Etat français à la IVème République (1940-1946) De l Etat français à la IVème République (1940-1946) Introduction : Présentation de la défaite : -En juin 1940, la chute de la IIIème République (1875-1940) accompagne la déroute militaire. -Le 10 juillet

Plus en détail

Guide des expositions temporaires. Service Educatif Édition 2015

Guide des expositions temporaires. Service Educatif Édition 2015 Guide des expositions temporaires Service Educatif Édition 2015 Résistance et Monde rural en Zone interdite 1940-1944 Le Musée de la Résistance de Bondues Le musée a pour vocation de transmettre ce que

Plus en détail

1er sept. 1939 Les troupes allemandes... C'est le début de la Seconde Guerre mondiale.

1er sept. 1939 Les troupes allemandes... C'est le début de la Seconde Guerre mondiale. Le contexte historique : la France pendant la Seconde Guerre mondiale Complétez la chronologie suivante. Vous pouvez vous référer au site http://www.e-chronologie.org/monde/ww2.php 1er sept. 1939 Les troupes

Plus en détail

27 janvier 2015 Journée de la mémoire des génocides et de la prévention des crimes contre l Humanité

27 janvier 2015 Journée de la mémoire des génocides et de la prévention des crimes contre l Humanité Monsieur le Maire, Eric LEJOINDRE Mesdames et Messieurs Les enseignants et représentants de l Education Nationale Mesdames et Messieurs les Présidents et représentants d associations patriotiques Mesdames

Plus en détail

Terrorisme nucléaire. Michel WAUTELET Université de Mons 6 août 2011

Terrorisme nucléaire. Michel WAUTELET Université de Mons 6 août 2011 Terrorisme nucléaire Michel WAUTELET Université de Mons 6 août 2011 Terrorisme nucléaire Menace ou risque? - Avril 2010, Washington: Barack Obama réunit un sommet de 47 pays sur le sujet - Terrorisme?

Plus en détail

CORRIGE DU LIVRET THEMATIQUE NIVEAU 3 ème

CORRIGE DU LIVRET THEMATIQUE NIVEAU 3 ème CORRIGE DU LIVRET THEMATIQUE NIVEAU 3 ème LE NAZISME (1933-1945) DU TRAITE DE VERSAILLES A L ARRIVEE D HITLER AU POUVOIR PAGES 4-5 Comment Mussolini, nouveau dirigeant de l Italie est-il mis en valeur

Plus en détail

CHAPITRE 2 La Seconde Guerre mondiale : Guerre d anéantissement et génocide des juifs et des Tziganes.

CHAPITRE 2 La Seconde Guerre mondiale : Guerre d anéantissement et génocide des juifs et des Tziganes. CHAPITRE 2 La Seconde Guerre mondiale : Guerre d anéantissement et génocide des juifs et des Tziganes. INTRODUCTION ET RAPPELS Comme la Première Guerre mondiale, la seconde est une Guerre Totale qui implique

Plus en détail

Carnets d Orient POINTS FORTS. La série C

Carnets d Orient POINTS FORTS. La série C Carnets d Orient La série C arnets d Orient de Jacques Ferrandez est un ensemble d albums huit sont parus, deux sont encore à venir qui ont pour thème la présence française en Algérie, de la conquête à

Plus en détail

Leçon n 8 : «La République de l entre-deux-guerres : victorieuse et fragilisée»

Leçon n 8 : «La République de l entre-deux-guerres : victorieuse et fragilisée» Leçon n 8 : «La République de l entre-deux-guerres : victorieuse et fragilisée» Intro : La période de l entre deux guerres est une période mouvementée tant du point de vue politique qu économique et social.

Plus en détail

Document 7. 13. Pourquoi ce discours de 1995 marque-t-il un moment important?

Document 7. 13. Pourquoi ce discours de 1995 marque-t-il un moment important? Pages 77-78. Passage en italique. «Je crois devoir attirer votre attention sur le fait qu en exécution des ordres reçus du commandeur des SS, les arrestations ont été opérées uniquement par la police française

Plus en détail

J ai droit, tu as droit, il/elle a droit

J ai droit, tu as droit, il/elle a droit J ai droit, tu as droit, il/elle a droit Une introduction aux droits de l enfant Toutes les personnes ont des droits. Fille ou garçon de moins de 18 ans, tu possèdes, en plus, certains droits spécifiques.

Plus en détail

Documents et pistes d utilisation sur le thème «les mémoires de la Seconde Guerre Mondiale.

Documents et pistes d utilisation sur le thème «les mémoires de la Seconde Guerre Mondiale. Documents et pistes d utilisation sur le thème «les mémoires de la Seconde Guerre Mondiale. Approfondissement en accompagnement personnalisé T L / ES. Il s agit de deux journaux de la Résistance et d un

Plus en détail

Le génocide de classe : définition, description, comparaison

Le génocide de classe : définition, description, comparaison Cet article est disponible en ligne à l adresse : http://www.cairn.info/article.php?id_revue=lcs&id_numpublie=lcs_006&id_article=lcs_006_0089 Le génocide de classe : définition, description, comparaison

Plus en détail

Histoire Leçon 15 La marche vers la guerre ( 1938 / 1939) Dates : 1936 : remilitarisation de la Rhénanie 1938 : Anschluss de l Autriche

Histoire Leçon 15 La marche vers la guerre ( 1938 / 1939) Dates : 1936 : remilitarisation de la Rhénanie 1938 : Anschluss de l Autriche Histoire Leçon 15 La marche vers la guerre ( 1938 / 1939) 1936 : remilitarisation de la Rhénanie 1938 : Anschluss de l Autriche Septembre 1939 : début de la deuxième guerre mondiale Anschluss : annexion

Plus en détail

Méthodologie du dossier. Epreuve d histoire de l art

Méthodologie du dossier. Epreuve d histoire de l art Méthodologie du dossier Epreuve d histoire de l art Fiche d identité de l oeuvre Nature de l oeuvre : Huile sur toile Auteur Eugène Delacroix (1798-1863) Titre : La liberté guidant le peuple : le 28 juillet

Plus en détail

La Libération du Nord-Pas de Calais

La Libération du Nord-Pas de Calais La Libération du Nord-Pas de Calais I Une Libération éclair : 1 er au 5 septembre 1944 A La libération de la région et de la Belgique en 5 jours, du 1 er au 5 septembre : une ruée fulgurante des Alliés,

Plus en détail

été 1914 dans la guerre 15/02-21/09/2014 exposition au Musée Lorrain livret jeune public 8/12 ans

été 1914 dans la guerre 15/02-21/09/2014 exposition au Musée Lorrain livret jeune public 8/12 ans été 1914 Nancy et la Lorraine dans la guerre exposition 15/02-21/09/2014 au Musée Lorrain livret jeune public 8/12 ans 1 3 2 4 5 6 7 9 8 1870-1914 : une guerre attendue? Août 1914 : partis pour un été

Plus en détail

L antisémitisme et les premières actions contre les juifs

L antisémitisme et les premières actions contre les juifs L idéologie nazie Basée sur l idée d une race aryenne supérieure, l idéologie nazie s imposera à tous les niveaux dans l état allemand. Le parti nazi se base sur toute une série de principes. L ensemble

Plus en détail

De la discrimination à l extermination

De la discrimination à l extermination De la discrimination à l extermination La crise des années trente a réveillé en France l antisémitisme qui sommeillait depuis l affaire Dreyfus. Les groupes d extrême-droite mènent des campagnes dont la

Plus en détail

CORRECTION BREVET PONDICHERY 2014

CORRECTION BREVET PONDICHERY 2014 CORRECTION BREVET PONDICHERY 2014 PREMIERE PARTIE : HISTOIRE (13 POINTS) 1. Questions (6 points) 1. A quels siècles correspond l «âge des églises gothiques»? (1 point) L «âge des églises gothiques» va

Plus en détail

Statut de Rome de la Cour pénale internationale

Statut de Rome de la Cour pénale internationale Statut de Rome de la Cour pénale internationale Le texte du Statut de Rome est celui du document distribué sous la cote A/CONF. 183/ 9, en date du 17 juillet 1998, et amendé par les procès-verbaux en date

Plus en détail

«La prison est la seule solution pour préserver la société.»

«La prison est la seule solution pour préserver la société.» «La prison est la seule solution pour préserver la société.» Nous n enfermons rien d autre en prison qu une partie de nous-mêmes, comme d autres abandonnent sur le bord de la route leurs souvenirs encombrants

Plus en détail

CERTIFICATS DE SÉCURITÉ Qu est-ce qu un certificat de sécurité?

CERTIFICATS DE SÉCURITÉ Qu est-ce qu un certificat de sécurité? CERTIFICATS DE SÉCURITÉ Qu est-ce qu un certificat de sécurité? Automne 2011 QU EST-CE QU UN CERTIFICAT DE SÉCURITÉ? Créée en 1978, la procédure actuelle trouve son fondement dans la loi sur l immigration

Plus en détail

REVUE. Annexe : liste des règles coutumières du droit international humanitaire. Le principe de la distinction

REVUE. Annexe : liste des règles coutumières du droit international humanitaire. Le principe de la distinction Volume 87 Sélection française 2005 REVUE INTERNATIONALE de la Croix-Rouge Annexe : liste des règles coutumières du droit international humanitaire La liste ci-après est fondée sur les conclusions exposées

Plus en détail

L éditorial du 28 décembre de Serge Truffaut du quotidien Le Devoir. Un bon exemple du parti pris idéologique et de l ignorance de l Ukraine.

L éditorial du 28 décembre de Serge Truffaut du quotidien Le Devoir. Un bon exemple du parti pris idéologique et de l ignorance de l Ukraine. David MANDEL (1947 - ) Professeur titulaire, département de sciences politique, UQÀM (2005) L éditorial du 28 décembre de Serge Truffaut du quotidien Le Devoir. Un bon exemple du parti pris idéologique

Plus en détail

Extrait de l'ouvrage Le Statut de Rome de la Cour pénale internationale. éditions A.Pedone EAN 978-2-233-00653-0 AVANT-PROPOS

Extrait de l'ouvrage Le Statut de Rome de la Cour pénale internationale. éditions A.Pedone EAN 978-2-233-00653-0 AVANT-PROPOS Extrait de l'ouvrage Le Statut de Rome de la Cour pénale internationale. éditions A.Pedone EAN 978-2-233-00653-0 AVANT-PROPOS «Charbonnier est maître chez soi. Nous traiterons comme nous l'entendons nos

Plus en détail

Me Balat, SCP Boré et Salve de Bruneton, SCP Boulloche, SCP Odent et Poulet, SCP Ortscheidt, SCP Rocheteau et Uzan-Sarano, avocat(s)

Me Balat, SCP Boré et Salve de Bruneton, SCP Boulloche, SCP Odent et Poulet, SCP Ortscheidt, SCP Rocheteau et Uzan-Sarano, avocat(s) Cour de cassation chambre civile 2 Audience publique du 22 novembre 2012 N de pourvoi: 11-19523 11-19806 Non publié au bulletin Cassation Mme Flise (président), président Me Balat, SCP Boré et Salve de

Plus en détail

De la Guerre Froide à un nouvel ordre mondial?(1975-2009)

De la Guerre Froide à un nouvel ordre mondial?(1975-2009) (1975-2009) Ruptures et continuités dans les relations internationales des années 80 à nos jours? L ouverture du mur de Berlin : le 9/11/1989 Sommet d Oslo : un espoir de paix en 1993 I/ Une remise en

Plus en détail

Révision de l ombudsman du texte sur le camp d extermination nazi de Sobibor en Pologne, diffusé au Téléjournal le 30 novembre 2009.

Révision de l ombudsman du texte sur le camp d extermination nazi de Sobibor en Pologne, diffusé au Téléjournal le 30 novembre 2009. Révision de l ombudsman du texte sur le camp d extermination nazi de Sobibor en Pologne, diffusé au Téléjournal le 30 novembre 2009. SOMMAIRE Un plaignant estime que le Téléjournal du 30 novembre a commis

Plus en détail

FEU SUR LES MESSAGERS

FEU SUR LES MESSAGERS FEU SUR LES MESSAGERS LES JOURNALISTES PRIS POUR CIBLE PAR TOUTES LES PARTIES EN SYRIE EXTRAITS 2 Feu sur les messagers Les journalistes pris pour cibles par toutes les parties en Syrie 1. INTRODUCTION

Plus en détail

Les hommes, les femmes et les enfants travaillent entre 14 et 17 heures par jour.

Les hommes, les femmes et les enfants travaillent entre 14 et 17 heures par jour. Pol Indépendance de la Belgique 1830 La Belgique est gouvernée par les libéraux et les catholiques. Il ne s agit pas encore de partis politiques mais plutôt de regroupements philosophiques. Vote censitaire

Plus en détail

Le monde a besoin de paix en Palestine

Le monde a besoin de paix en Palestine ANALYSE 2007 Le monde a besoin de paix en Palestine Publié avec le soutien du service de l éducation permanente de la Communauté française Pax Christi Wallonie-Bruxelles Le monde a besoin de paix en Palestine

Plus en détail

Thème 3 : La Seconde Guerre mondiale, une guerre d anéantissement (1939-1945)

Thème 3 : La Seconde Guerre mondiale, une guerre d anéantissement (1939-1945) Proposition de mise en œuvre des nouveaux programmes d histoire-géographie en 3 ème 2 ème partie : guerres mondiales et régimes totalitaires (1914-1945) Thème 3 : La Seconde Guerre mondiale, une guerre

Plus en détail

LA SCENE MEDIATIQUE AU MOYEN-ORIENT

LA SCENE MEDIATIQUE AU MOYEN-ORIENT LA SCENE MEDIATIQUE AU MOYEN-ORIENT A LA LUMIERE DU PRINTEMPS ARABE Paloma Haschke* Le rôle «révolutionnaire» joué par les médias sociaux dans les événements du Printemps arabe semble évident. Ce phénomène

Plus en détail

THEME : LES ENJEUX DE LA COMMUNICATION A LA GARDE DE SECURITE PENITENTIAIRE

THEME : LES ENJEUX DE LA COMMUNICATION A LA GARDE DE SECURITE PENITENTIAIRE MINISTERE DE L ADMINISTRATION TERRITORIALE, BURKINA FASO DE LA DECENTRALISATION ET DE LA SECURITE ********* ************ Unité-Progrès-Justice SECRETARIAT GENERAL ************ DIRECTION DE L ECOLE NATIONALE

Plus en détail

Code de conduite pour les responsables de l'application des lois

Code de conduite pour les responsables de l'application des lois Code de conduite pour les responsables de l'application des lois Adopté par l'assemblée générale des Nations Unies le 17 décembre 1979 (résolution 34/169) Article premier Article 2 Les responsables de

Plus en détail

utilisés en faveur d un relativisme culturel, allant à l encontre de l universalité des droits de l homme,

utilisés en faveur d un relativisme culturel, allant à l encontre de l universalité des droits de l homme, Documents de synthèse DS 2 20.12.09 IIEDH Observatoire de la diversité et des droits culturels Situation des droits culturels Argumentaire politique www.droitsculturels.org 1. Définition des droits culturels

Plus en détail

ACAT-France. Et si la prison n était pas toujours la solution? SANCTIONNER AUTREMENT. Et si la prison n était pas toujours la solution?

ACAT-France. Et si la prison n était pas toujours la solution? SANCTIONNER AUTREMENT. Et si la prison n était pas toujours la solution? ACAT-France. Et si la prison n était pas toujours la solution? SANCTIONNER AUTREMENT Et si la prison n était pas toujours la solution? ACAT-France. Et si la prison n était pas toujours la solution? ACAT-France.

Plus en détail

Brève histoire de l Holocauste aux Pays-Bas

Brève histoire de l Holocauste aux Pays-Bas Brève histoire de l Holocauste aux Pays-Bas La présence juive aux Pays-Bas En 1579, l abolition de l Inquisition par la République hollandaise fait de ce pays une terre d accueil par excellence pour les

Plus en détail

Dossier VI. Le XX ème siècle et le monde actuel (1 ère partie) Questions appelant des réponses concises

Dossier VI. Le XX ème siècle et le monde actuel (1 ère partie) Questions appelant des réponses concises 1 Dossier VI Le XX ème siècle et le monde actuel (1 ère partie) Questions appelant des réponses concises A/ Les guerres au XX ème siècle 1 La Première Guerre mondiale (la «Grande Guerre») a) Quelles sont

Plus en détail

N 607 ASSEMBLÉE NATIONALE PROPOSITION DE LOI

N 607 ASSEMBLÉE NATIONALE PROPOSITION DE LOI N 607 ASSEMBLÉE NATIONALE CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958 QUATORZIÈME LÉGISLATURE Enregistré à la Présidence de l Assemblée nationale le 16 janvier 2013. PROPOSITION DE LOI relative à la reconnaissance

Plus en détail

Conférence de révision du Statut de Rome

Conférence de révision du Statut de Rome Cour pénale internationale Conférence de révision du Statut de Rome RC/ST/PJ/1/Rev.1 Distr. : générale 24 juin 2010 FRANÇAIS Original : anglais Kampala 31 mai 11 juin 2010 Bilan de la justice pénale internationale

Plus en détail

Concours citoyen international «Agite Ta Terre!»

Concours citoyen international «Agite Ta Terre!» Concours citoyen international «Agite Ta Terre!» «Mon climat aujourd hui, mon climat dans 20 ans, et moi?» Qu est-ce que «Agite Ta Terre!»? Lancée en 2012 par l association ENERGIES 2050, l initiative

Plus en détail

LE 24 MAI 2015 Centenaire de la Reconnaissance du Génocide des Arméniens. Le programme génocidaire des Jeunes-Turcs

LE 24 MAI 2015 Centenaire de la Reconnaissance du Génocide des Arméniens. Le programme génocidaire des Jeunes-Turcs LE 24 MAI 2015 Centenaire de la Reconnaissance du Génocide des Arméniens Le programme génocidaire des Jeunes-Turcs Le 8ème Congrès du parti dashnak en Juillet 1914 se tient à Erzeroum. Le congrès fait

Plus en détail

Cimetière de Thiais Dimanche 30 août 2015. Chers camarades,

Cimetière de Thiais Dimanche 30 août 2015. Chers camarades, Cimetière de Thiais Dimanche 30 août 2015 Chers camarades, Militants de la section française de la IV Internationale, militants de la tendance constituée le 27 juin dernier «pour le retour à une politique

Plus en détail

Le jugement de Pâris et la pomme Par A. Labarrière 2 2

Le jugement de Pâris et la pomme Par A. Labarrière 2 2 Le jugement de Pâris et la pomme Par A. Labarrière 2 2 I. Origine et Protagonistes Cette légende fut narrée pour la première fois par Homère, un poète grec du 9 e siècle avant J.-C. ayant écrit l Iliade

Plus en détail

Carrière des Fusillés Musée de la Résistance de Châteaubriant

Carrière des Fusillés Musée de la Résistance de Châteaubriant INFORMATIONS Carrière des Fusillés Musée de la Résistance de Châteaubriant Le musée est situé route de Laval, à 2 km environ du centre de Châteaubriant (44), à la Sablière, carrière des fusillés. Horaires

Plus en détail

Les Républicains Espagnols sous Vichy et l occupation

Les Républicains Espagnols sous Vichy et l occupation Les Républicains Espagnols sous Vichy et l occupation Après le drame de l agression contre leur République par une partie de l armée soutenus par les dictateurs européens, après l épreuve de l exode et

Plus en détail

Conférence du RQCAA. Agression et violence contre les aînés. Présenté le 22 mars 2007 Au grand public À l observatoire Vieillissement et Société

Conférence du RQCAA. Agression et violence contre les aînés. Présenté le 22 mars 2007 Au grand public À l observatoire Vieillissement et Société Conférence du RQCAA Agression et violence contre les aînés Présenté le 22 mars 2007 Au grand public À l observatoire Vieillissement et Société Plan de présentation Histoire du RQCAA Quelques réalités sur

Plus en détail

Justice et guerre sont-elles compatibles?

Justice et guerre sont-elles compatibles? Justice et guerre sont-elles compatibles? Il est un élément commun à chacune des époques de l histoire et à l ensemble des sociétés humaines connues jusqu à aujourd hui : la guerre. Selon Sigmund Freud,

Plus en détail

CODE PENAL. Mis à jour au 31 mars 2005

CODE PENAL. Mis à jour au 31 mars 2005 CODE PENAL Mis à jour au 31 mars 2005 A partir du 17 juin 1972, Journal officiel n 841, les textes législatifs et réglementaires sont publiés en version bilingue. AVERTISSEMENT Le Code Pénal, tel qu il

Plus en détail

Leçon n 11 : «Géopolitique du monde actuel»

Leçon n 11 : «Géopolitique du monde actuel» Leçon n 11 : «Géopolitique du monde actuel» Introduction : Au début des années 90, la Guerre Froide se termine avec l éclatement de l URSS. Un monde unipolaire, dominé par les États-Unis, accouche d un

Plus en détail

L A P O L I C E A L L E M A N D E E N F R A N C E O C C U P E E ( 1 9 4 0-1 9 4 4 )

L A P O L I C E A L L E M A N D E E N F R A N C E O C C U P E E ( 1 9 4 0-1 9 4 4 ) 1 L A P O L I C E A L L E M A N D E E N F R A N C E O C C U P E E ( 1 9 4 0-1 9 4 4 ) Une étude des camps d'internement français ayant existé durant l'occupation ne peut, à mon sens, être faite sans que

Plus en détail

Glossaire 3 : 3 Ressources :

Glossaire 3 : 3 Ressources : Le vocabulaire concernant l extermination des Juifs d Europe par les nazis Le régime nazi a, de 1941 à 1945, mis en œuvre sa décision planifiée de destruction des populations juives d Europe. L objectif

Plus en détail

LE QUOTIDIEN DANS L ABRI

LE QUOTIDIEN DANS L ABRI LE QUOTIDIEN DANS L ABRI 7AUDIOGUIDE Avant l état de siège, plusieurs centaines de personnes descendent dans l abri le temps d une alerte aérienne. Pas de banc, l éclairage y est installé tardivement :

Plus en détail

Marathon des lettres, du 1 er au 18 décembre 2011 Semaines de sensibilisation et d action autour des droits humains

Marathon des lettres, du 1 er au 18 décembre 2011 Semaines de sensibilisation et d action autour des droits humains Aux enseignant e s intéressé e s par les activités d'amnesty International Berne, le 24 octobre 2011 10 DÉCEMBRE: JOURNÉE INTERNATIONALE DES DROITS HUMAINS Madame, Monsieur, A l occasion de l anniversaire

Plus en détail

LOI N 61-10 DU 7 MARS 1961 déterminant la nationalité sénégalaise, modifiée

LOI N 61-10 DU 7 MARS 1961 déterminant la nationalité sénégalaise, modifiée LOI N 61-10 DU 7 MARS 1961 déterminant la nationalité sénégalaise, modifiée (JO n 4984 p. 13) L assemblée nationale à délibéré et adopté, Le président de la république promulgue la loi dont la teneur suit

Plus en détail

II. La mise en place d un régime totalitaire, fasciste et raciste. 1. Comment Hitler met en place un État totalitaire et raciste?

II. La mise en place d un régime totalitaire, fasciste et raciste. 1. Comment Hitler met en place un État totalitaire et raciste? II. La mise en place d un régime totalitaire, fasciste et raciste 1. Comment Hitler met en place un État totalitaire et raciste? Extrait du film de propagande réalisé par Leni Riefenstahl, Le Triomphe

Plus en détail

«La France d après», c est un clin d œil au slogan de Nicolas Sarkozy lors de la campagne présidentielle de 2007. Il ne s agira pas cependant ici de

«La France d après», c est un clin d œil au slogan de Nicolas Sarkozy lors de la campagne présidentielle de 2007. Il ne s agira pas cependant ici de Introduction Le pire n est pas sûr «La France d après», c est un clin d œil au slogan de Nicolas Sarkozy lors de la campagne présidentielle de 2007. Il ne s agira pas cependant ici de revenir en détail

Plus en détail

Convention d assistance 921.147. FORMULE 2 Véhicule de collection Sans franchise kilométrique

Convention d assistance 921.147. FORMULE 2 Véhicule de collection Sans franchise kilométrique Convention d assistance 921.147 FORMULE 2 Véhicule de collection Sans franchise kilométrique Les prestations de la convention d'assistance souscrite par TEA CEREDE auprès de Fragonard Assurances (Société

Plus en détail

Où et quand cette photo a-t-elle été prise? Comment le devinez-vous?

Où et quand cette photo a-t-elle été prise? Comment le devinez-vous? Les textes de l exposition «Dictature et démocratie» et le questionnaire pédagogique sont assez longs. Nous vous conseillons donc de répartir les fiches de travail entre vos élèves et de mettre les réponses

Plus en détail

DISPOSITIF FEMMES EN TRES GRAND DANGER BILAN D UNE ANNÉE D EXPÉRIMENTATION

DISPOSITIF FEMMES EN TRES GRAND DANGER BILAN D UNE ANNÉE D EXPÉRIMENTATION DISPOSITIF FEMMES EN TRES GRAND DANGER BILAN D UNE ANNÉE D EXPÉRIMENTATION 30 téléphones portables disponibles 27 femmes ont été admises au dispositif. Le bénéfice du TGD pendant une durée de 6 mois a

Plus en détail

mission Le conflit des «gars de Lapalme»,

mission Le conflit des «gars de Lapalme», composition Le conflit des «gars de Lapalme», à l origine du CIMM Le 1 er mai 1970, la CSN, la CEQ et la FTQ organisaient, à Montréal, une manifestation en appui aux travailleurs et à la travailleuse de

Plus en détail

CAS PRATIQUES A LA LUMIÈRE DU NON-REFOULEMENT

CAS PRATIQUES A LA LUMIÈRE DU NON-REFOULEMENT CAS PRATIQUES A LA LUMIÈRE DU NON-REFOULEMENT AMNESTY INTERNATIONAL ET LE PRINCIPE DE NON-REFOULEMENT Pour prévenir la torture, les mauvais traitements et les traitements dégradants, Amnesty International

Plus en détail

REGISTRE DE LA MÉMOIRE DU MONDE. Journal d Anne Frank

REGISTRE DE LA MÉMOIRE DU MONDE. Journal d Anne Frank REGISTRE DE LA MÉMOIRE DU MONDE Journal d Anne Frank Réf. N 2008-42 PARTIE A - INFORMATIONS ESSENTIELLES 1. RÉSUMÉ Le Journal d Anne Frank porte l attention du monde entier l histoire de cette jeune fille.

Plus en détail

«En avant les p tits gars» Chanté Par Fragson. 1913. Mais que chantait-on en Décembre 1913, à quelques mois du déclenchement de la grande tragédie?

«En avant les p tits gars» Chanté Par Fragson. 1913. Mais que chantait-on en Décembre 1913, à quelques mois du déclenchement de la grande tragédie? «En avant les p tits gars» Chanté Par Fragson. 1913. Mais que chantait-on en Décembre 1913, à quelques mois du déclenchement de la grande tragédie? Paroles : «En avant les p tits gars». Fragson. 1913.

Plus en détail

LA REBELLION. a) il faut que l'agent ait agi dans l'exercice de ses fonctions.

LA REBELLION. a) il faut que l'agent ait agi dans l'exercice de ses fonctions. LA REBELLION La rébellion est le fait de s'opposer violemment aux fonctionnaires et officiers publics qui agissent pour l'exécution et l'application des lois. I - ELEMENTS CONSTITUTIFS A - L ELEMENT LEGAL

Plus en détail

La responsabilité civile et pénale. Francis Meyer -Institut du travail Université R. Schuman

La responsabilité civile et pénale. Francis Meyer -Institut du travail Université R. Schuman La responsabilité civile et pénale Francis Meyer -Institut du travail Université R. Schuman La responsabilité civile est la conséquence, soit de l'inexécution d'un contrat, soit d'un acte volontaire ou

Plus en détail

Plan d Action de Ouagadougou contre la traite des êtres humains, en particulier des femmes et des enfants, tel qu adopté par la Conférence

Plan d Action de Ouagadougou contre la traite des êtres humains, en particulier des femmes et des enfants, tel qu adopté par la Conférence Plan d Action de Ouagadougou contre la traite des êtres humains, en particulier des femmes et des enfants, tel qu adopté par la Conférence ministérielle sur la migration et le développement. Plan d Action

Plus en détail

Retrouver l état signalétique ou le passé militaire d un combattant des armées françaises nés en France

Retrouver l état signalétique ou le passé militaire d un combattant des armées françaises nés en France Retrouver l état signalétique ou le passé militaire d un combattant des armées françaises nés en France Origine, composition des fonds d archives C est la loi Jourdan du 15 septembre 1798 qui substitue

Plus en détail

# 6 : Lundi 6 janvier 2014 «FABRIQUER DES «HOMMES SUPERFLUS»»

# 6 : Lundi 6 janvier 2014 «FABRIQUER DES «HOMMES SUPERFLUS»» Université populaire de Caen Basse-Normandie Année 2013-2014 Contre-histoire de la philosophie par Michel Onfray Conférence N 239 # 6 : Lundi 6 janvier 2014 «FABRIQUER DES «HOMMES SUPERFLUS»» Les origines

Plus en détail

Tableau méthodique des mots matières contenus dans l'index alphabétique

Tableau méthodique des mots matières contenus dans l'index alphabétique Tableau méthodique des mots matières contenus dans l'index alphabétique Administration générale - Administration communale - Administration départementale - Administration préfectorale - Bâtiment administratif

Plus en détail

THEME : CLES DE CONTROLE. Division euclidienne

THEME : CLES DE CONTROLE. Division euclidienne THEME : CLES DE CONTROLE Division euclidienne Soit à diviser 12 par 3. Nous pouvons écrire : 12 12 : 3 = 4 ou 12 3 = 4 ou = 4 3 Si par contre, il est demandé de calculer le quotient de 12 par 7, la division

Plus en détail

MALVEILLANCE ET PROTECTION PHYSIQUE

MALVEILLANCE ET PROTECTION PHYSIQUE MALVEILLANCE ET PROTECTION PHYSIQUE ENSAM PRESENTATION du 31 MAI 2007 1/29 Contexte thèmes sécurité LES AGRESSIONS les vols : matériels informations les actions malveillantes internes Externes PREVENTION

Plus en détail

CENTRE DES ARCHIVES DU MONDE DU TRAVAIL. FONDS ROBERT SERRURIER, Militant du Mouvement de libération ouvrière, puis Culture et Liberté

CENTRE DES ARCHIVES DU MONDE DU TRAVAIL. FONDS ROBERT SERRURIER, Militant du Mouvement de libération ouvrière, puis Culture et Liberté CENTRE DES ARCHIVES DU MONDE DU TRAVAIL FONDS ROBERT SERRURIER, Militant du Mouvement de libération ouvrière, puis Culture et Liberté 2000 054 Introduction Activités militant, éducation populaire, politique,

Plus en détail

«Les Arabes sont musulmans, les musulmans sont arabes.»

«Les Arabes sont musulmans, les musulmans sont arabes.» «Les Arabes sont musulmans, les musulmans sont arabes.» Les Turcs, les Persans et autres Arabes musulmans (...) Extrait de lettre de lecteur au journal Le Monde À cette idée reçue, il faut opposer d emblée

Plus en détail

La fraude fiscale : Une procédure pénale dérogatoire au droit commun. Par Roman Pinösch Avocat au barreau de Paris

La fraude fiscale : Une procédure pénale dérogatoire au droit commun. Par Roman Pinösch Avocat au barreau de Paris La fraude fiscale : Une procédure pénale dérogatoire au droit commun Par Roman Pinösch Avocat au barreau de Paris La volonté affichée au printemps 2013 par le Président de la République d intensifier la

Plus en détail

Continuité d activité. Enjeux juridiques et responsabilités

Continuité d activité. Enjeux juridiques et responsabilités Continuité d activité Enjeux juridiques et responsabilités Introduction Pourquoi le droit? - Contrainte - Outil de gestion Droit et management de la continuité d activité : 3 niveaux d intervention Dans

Plus en détail

Définitions. Définitions sur le logement

Définitions. Définitions sur le logement Définitions sur le logement Logement Un logement est défini par son utilisation : c est un local séparé et indépendant utilisé pour l habitation. Il doit être séparé d autres locaux par des murs ou cloisons

Plus en détail

A u t e u r : P e r s o n n a g e s :

A u t e u r : P e r s o n n a g e s : Damien L. 3éme1 Auteur : Anne Frank Livre de poche. Edition Définitive. Personnages : - Anne Frank - Mr Otto Frank ou Pim : son père - Mme Frank ou Edith Hollander : sa mère - Margot : sa soeur - Mr Van

Plus en détail

C est quoi l intimidation?

C est quoi l intimidation? C est quoi l intimidation? Définition de l intimidation (Olweus, 1996) : «Un élève est intimidé ou victimisé lorsqu il est exposé de façon répétée et soutenue à des gestes négatifs de la part d un ou de

Plus en détail

Cluster protection en RDC KATANGA BESOIN DE RENFORCEMENT DE LA PROTECTION DES CIVILS. Septembre 2014- avril 2015

Cluster protection en RDC KATANGA BESOIN DE RENFORCEMENT DE LA PROTECTION DES CIVILS. Septembre 2014- avril 2015 Cluster protection en RDC KATANGA BESOIN DE RENFORCEMENT DE LA PROTECTION DES CIVILS Septembre 2014- avril 2015 INTRODUCTION Ce plaidoyer du cluster protection en RDC a pour objectif de démontrer que malgré

Plus en détail