Les épilepsies. L3S6, UE2, Neurosciences cliniques et expérimentales,

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1 L3S6, UE2, Neurosciences cliniques et expérimentales, Les épilepsies Micha Pfeuty UMR CNRS 5287, Institut de Neurosciences Cognitives et Intégratives d Aquitaine (INCIA) Equipe «Neuroimagerie et Cognition», micha.pfeuty@u-bordeaux2.fr d après «La transfiguration du Christ» (Raphael, 1520)

2 Plan 1. Historique 2. Épidémiologie 3. L électroencéphalographie (EEG) 4. Classification des crises 5. Classification des épilepsies et syndromes 6. Apports de la neuroimagerie 7. Les causes de l épilepsie 8. Les traitements 9. Pistes de recherches

3 Bibliographie Ouvrages Jallon, P. (2007) Epilepsies, Collection «Traité de Neurologie», Doin Thomas, P., Arzimanoglou, A. (2003) Epilepsies, Masson Articles Carmant, L. (2007) Developing a new animal model of temporal lobe epilepsy. Méd Sci (Paris), Petitmengin et al., (2007) Anticipating seizure: pre-reflective experience at the center of neuro-phenomenology. Conscious Cogn., 16, Vidéos Epilepsie : Tranches de vie o Résection chirurgicale pour épilepsie de la face mésiale du lobe temporale o ochirurgie/film/resection_chirurgicale_pour_epilepsie_de_la_face_mesiale_du_ lobe_temporal

4 L épilepsie, une maladie connue depuis plusieurs milliers d années Néolithique (~ 5000 av. J-C) o Plus vieux crâné trépané 1. Historique Crâne trépané découvert à Ensisheim o Quel était l objectif de ces trépanations? Traiter un patient épileptique? Les différents noms de l épilepsie Ils font référence à une origine surnaturelle, divine ou démoniaque de la maladie o o o Époque babylonienne (~ 2000 av. J-C) : Bennu Epoque romaine : Morbus sacer, divinus, astralis ou lunaticus Moyen âge chrétien : Morbus daemonicus (maladie démoniaque) o Epilepsie vient du verbe grec epilambanein signifiant «prendre par surprise»

5 Approche neurologique de l épilepsie Hippocrate (400 av JC) Tissot (1770) : «Traité de l épilepsie» o «pour produire l épilepsie, il faut nécessairement deux choses : 1) une disposition du cerveau à entrer en contraction plus aisément qu en santé ; 2) une cause d irritation qui mette en action cette disposition» Esquirol (1815) : Distinction entre les crises «Grand mal» et les crises «Petit mal» John Hughlings Jackson ( ) : Etablit les mécanismes de la crise d épilepsie o «décharge soudaine, temporaire et excessive de cellules instables d une partie de la substance grise du cerveau» Jackson

6 Approche thérapeutique de l épilepsie Phytothérapie (valériane) jusqu au 19 ème siècle Bromure de potassium Pharmacothérapie o o 1912 : Découverte du phénobarbital A partir de 1945 : Découverte de nouvelles molécules Par hasard puis à partir de recherches ciblées Apport de l électroencéphalographie (EEG) o Hans Berger (1929) : Premier EEG chez l homme Utilisation de l EEG dans la description des crises Chirurgie de l épilepsie o Penfield et Jasper (Ecole de Montréal) : Années 1920 o Talairach et Bancaud (En France) : à partir de 1958 o Nouvel essor depuis les années 1980 avec le développement de la neuroimagerie Recherches actuelles o Génétique / modèles animaux / neuroimagerie Valériane Phénobarbital Berger Penfield et Jasper

7 Incidence (pour ) Incidence D après Hauser et al. (1993) Incidence cumulée Prévalence Prévalence / Incidence cumulée (%) 2. Epidémiologie Incidence cumulée 3 % souffriront d épilepsie au cours de leur existence Prévalence 0.8 % de la population souffre d épilepsie Age Incidence (100 / / an) Distribution bimodale selon l âge o Incidence importante dans la première décennie o Diminution jusqu à ans o Augmentation à partir de 60 ans L épilepsie dure rarement toute la vie Durée moyenne : 10 ans N.B. : Un patient sous traitement qui ne fait plus de crises reste un patient épileptique

8 Autres facteurs influençant l incidence de l épilepsie Le sexe : prédominance masculine Facteurs génétiques Incidence selon l âge et l étiologie Première décennie : Majorité d épilepsies congénitales Après 65 ans : Majorité d épilepsies symptomatiques (AVC notamment) Congénital Trauma Infection Accidents vasculaires cérébraux (AVC) Tumeur Mortalité plus importante que dans la population générale Surtout pour les épilepsies pharmaco-résistantes o Maladie dégénérative Suicides, accidents, morts subites (SUDEP : Sudden unepxected death in Epilepsy)

9 3. L électroencéphalographie (EEG) EEG de surface Électrodes de surfaces o Positionnement sur le scalp selon le système international Les activités EEG sont caractérisées par La fréquence L amplitude La morphologie La topographie

10 Fréquence et amplitude Rythme Bêta Hz Frontal et pariétal rapide 1 sec faible Rythme Alpha Occipital 8-13 Hz Rythme Thêta 4-8 Hz Chez l enfant ou pendant le sommeil chez l adulte Fré équence Amplitu ude Rythme Delta 1-4 Hz Chez le jeune enfant ou pendant le sommeil chez l adulte lent grande

11 Morphologie et topographie Réalisé pendant une crise d épilepsie, l EEG montre des ondes anormalement amples et plus ou moins rapides o o Pointes, pointes-ondes, polypointes, polypointes-ondes, ondes lentes Ces anomalies apparaissent sur certaines électrodes Exemple de polypointe Pointes-ondes

12 L EEG est un outil essentiel en épileptologie Participe au diagnostic positif de crise d épilepsie Permet de caractériser les crises d épilepsie Les conditions de passation de l EEG EEG standard avec technique d activation o Hyperpnée (HPN) o Stimulation lumineuse intermittente (SLI) o Privation de sommeil EEG de sommeil (ou de sieste) EEG-vidéo et polygraphie o Corrélation entre les manifestations EEG et les signes comportementaux EEG ambulatoire Stéréo-EEG (SEEG) Electrodes implantées dans le cerveau Méthode utilisée en vue d un traitement chirurgical

13 Définition d une crise d épilepsie 4. Classification des crises Manifestation clinique paroxystique (motrice, sensorielle ou psychique), accompagnée ou non d une perte de connaissance, liée à une décharge excessive des neurones du cortex cérébral La maladie épileptique est définie par la répétition de crises Une crise isolée ne suffit pas La classification des crises se fait selon des critères cliniques et EEG

14 Deux principaux groupes de crises Crises généralisées Signes cliniques ne pouvant se rattacher à aucun système anatomo-fonctionnel localisé dans un hémisphère Anomalies EEG bilatérales, symétriques et synchrones sur les deux hémisphères Crises partielles Premiers signes cliniques indiquant l activation d'un système anatomo-fonctionnel appartenant à un hémisphère Anomalies EEG dont la topographie dépend étroitement de la zone épileptogène Peuvent devenir secondairement généralisées Peuvent être simples ou complexes (avec altération de la conscience)

15 Les crises généralisées Crises généralisées non convulsives (ou absences) o Crise «petit mal» o Suspension brève de la conscience avec interruption de l activité o Typique ou atypique Crises généralisées convulsives o Crise tonico-clonique (crise «grand mal») o Crise clonique o Crise myoclonique o Crise tonique o Crise atonique Elles sont associées à une altération de la conscience, excepté les crises myocloniques

16 Absence typique Signes cliniques o Le sujet s immobilise pendant 5 sec à 2 min o Présence possible de mouvements anormaux (clonies, tonies, atonies ) o La crise terminée, il ne se souvient de rien Signes EEG o Pointes-ondes à 3 Hz, régulières et de grande amplitude, survenant sur une activité de fond normale o Anomalies bilatérales, synchrones et symétriques o Début et fin brusques

17 Crise tonico-clonique Phase tonique (~ 20 s) Cri, chute, abolition de la conscience, hypertension des muscles (yeux révulsés, morsure de langue, apnée) EEG rapide Phase clonique (~ 1 min) o Secousses bilatérales, synchrones et intenses, s espaçant peu à peu o Polypointes-ondes progressivement ralenties Phase résolutive (quelques minutes à quelques heures) o o Coma profond, hypotonie, stertor, énurésie, amnésie de la crise Ondes lentes (pendant plusieurs jours) Phase tonique Phase clonique Phase résolutive

18 Que faire face à une personne en crise tonico-clonique? A faire Prévenir les traumatismes Dès que possible, mettre la personne en position latérale de sécurité Attendre le retour à la conscience Ne pas faire Ne rien mettre dans la bouche Ne pas empêcher les mouvements

19 Les crises partielles Crises partielles simples o Intégrité de la conscience o Classés selon les signes cliniques (moteurs, sensoriels, végétatifs ou psychiques) et la localisation de la zone épileptogène Crises versives (aires prémotrices) Crises somato-motrices (aires motrices) Crises somato-sensitives (aires somesthésiques) Crises aphasiques (aires de Broca et de Wernicke) Crises sensorielles (aires sensorielles) Crises avec signes psychiques (hippocampe, lobe temporal interne) o Possibilité de déficits post-critiques

20 La décharge épileptique peut s'étendre sur plusieurs territoires et donner naissance à une succession de symptômes C est le 1 er signe clinique qui indique la zone épiletogène Zone épileptogène Structure cérébrale 1 Structure cérébrale 2 Structure cérébrale 3 Signe Clinique 1 Signe Clinique 2 Période inter-critique Période critique Signe Clinique 3 Période postcritique Début de la crise EEG Sémiologie de la crise Fin de la crise

21 Crise partielle complexe La conscience est altérée o Perte de conscience d emblée : le patient ne peut rapporter les premiers signes cliniques o Crise simple puis complexe : le patient est conscient des symptômes durant la phase initiale Aura Sensation, variable d un individu à l autre, semblant précéder la crise Fournit des indices sur la zone épileptogène EEG des crises partielles La topographie des anomalies EEG fournit des indications sur la localisation de la zone épileptogène Certaines crises ont une traduction très discrète sur l EEG de surface o Lorsque la zone épileptogène est enfouie dans les profondeurs du cerveau o par ex. épilepsie du lobe temporal interne

22 EEG au cours d une crise aphasique

23 L état de mal épileptiques (EDME) Crise épileptique qui persiste suffisamment longtemps ou se répète à des intervalles suffisamment brefs pour créer une condition épileptique fixe et durable EDME convulsif o Mise en en jeu du pronostic vital et fonctionnel (urgence médicale) Les causes de l EDME o Arrêt des traitements, prise de substance (alcool, médicaments), infection, tumeur Diagnostic différentiel des crises d épilepsie Les crises généralisées doivent être distinguées o D une syncope cardiaque ou vagale Les crises partielles doivent être distinguées o D un accident ischémique transitoire (AIT), d un épisode migraineux Les crises nocturnes doivent être distinguées des pathologies du sommeil o Somnambulisme, terreurs nocturnes,

24 Il n'existe pas «une» mais «des» épilepsies 5. Classification des épilepsies La classification internationale des épilepsies et des syndromes épileptiques (CIESE) repose sur 2 axes principaux Axe symptomatologique Epilepsie partielle (focale) Epilepsie généralisée Axe étiopathogénique Epilepsie idiopathique Epilepsie symptomatique Epilepsie cryptogénique?

25 Axe étiopathogénique : Idiopathique Caractère familial (prédisposition génétique, plusieurs gènes impliqués) Aucune anomalie IRM, trouble neurologique ou déficit cognitif Epilepsies partielles ou généralisées Début dans l enfance ou petite enfance Bonne pharmaco-sensibilité Axe étiopathogénique : symptomatique et cryptogénique Cause reconnue ou suspectée : lésion cérébrale, anomalie métabolique, mutation génétique, trouble neurologique La causse est reconnue dans les épilepsies symptomatiques, suspectée dans les épilepsies cryptogéniques Epilepsies le plus souvent partielles Début à n importe quel âge Pharmaco-sensibilité variable

26 Epilepsies partielles Epilepsies généralisées Idiopathiques Non Idiopathiques Epilepsie primaire de la lecture Epilepsie partielle infantile à paroxysmes rolandiques Epilepsie partielle infantile à paroxysmes occipitaux Syndromes topographiques : épilepsies temporales, frontales, centrales, occipitales, pariétales symptomatiques et cryptogéniques Syndrome de Kojewnikow de type 2 : encéphalite de Rasmussen Syndrome de Kojewnikow de type 1 10 ans 1 an 1 mois Epilepsie-absences de l enfance Epilepsie myoclonique bénigne CNFB CNB EMP EEIP Epilepsie myoclonique sévère Epilepsie avec pointes-ondes continues du sommeil Syndrome de Landau- Kieffner Epilepsie-absences de l adolescent Epilepsie myoclonique juvénile Epilepsie à crises Grand Mal du réveil Syndrome de West Syndrome de Lennox-Gastaut Epilepsie avec absences myocloniques Epilepsie avec crises myoclono-astatiques CNFB : Convulsions néonatales fébriles bénignes CNB : Convulsions néonatales bénignes EMP : Encéphalopathie myoclonique précoce EEIP : Encéphalopathie infantile précoce

27 6. Apport de la neuroimagerie Le bilan d une épilepsie repose sur plusieurs examens Anamnèse Description du déroulement des crises Examens neurologiques et neuropsychologiques Examens EEG Examens de neuroimagerie o Objectif : Rechercher une étiologie à l épilepsie Localiser avec précision la zone épileptogène o Recherche d informations morphologiques et fonctionnelles

28 Imagerie morphologique Scanner X ou Imagerie par résonance magnétique (IRM) o Sensibilité meilleure pour l IRM Recherche d un substrat lésionnel dans les épilepsies focales o La zone épileptogène peut s étendre au-delà des lésions observées o Ces lésions peuvent représenter uniquement la conséquence de la répétition des crises Image IRM d une séquence coronale en FLAIR montrant une sclérose hippocampique gauche chez un patient souffrant d épilepsie du lobe temporal (ELT)

29 Imagerie fonctionnelle Tomographie par émission de positons (TEP) o Injection de 18 F-FDG (analogue du glucose) Mesure du métabolisme du glucose Hypométabolisme inter-critique au niveau de la zone épileptogène Tomographie par émission monophotonique (TEMP ou SPECT) o Injection de 99m Tc-HMPAO Marqueur du débit sanguin cérébral Hypo-débit inter-critique (hors de la crise) Hyper-débit critique (pendant la crise) IRM fonctionnelle (IRMf) o Localisation des régions fonctionnelles à respecter lors de la chirurgie (régions sensorielles, motrices ou celles du langage) En remplacement du test de Wada

30 C est la concordance des informations morphologiques et fonctionnelles permet de déterminer avec précision et certitude la localisation de la zone épileptogène Méthode SISCOM (Substracted Ictal SPECT Coregistred to MRI) Méthode utilisant de manière combinée dans un même protocole des informations morphologiques et fonctionnelles IRM : Image anatomique du cerveau SPECT avec injection de 99m Tc-HMPAO o Entre deux crises (période inter-ictale) Hypodébit au niveau de la zone épileptogène o Pendant la crise (période ictale) Le sujet est sous EEG-vidéo Le marqueur est injecté lorsque la crise débute Hyperdébit au niveau de la zone épileptogène Spect Ictal Soustraction o Soustraction entre l image SPECT Ictale et l image SPECT inter-ictale La soustraction SPECT est superposée à l IRM Spect Inter-ictal Superposition à l IRM

31 7. Les causes de l épilepsie Il existe différentes formes d épilepsie impliquant des mécanismes moléculaires et cellulaires distincts Pour chaque forme d épilepsie, l objectif est de répondre à plusieurs questions : Quelle population neuronale est mise en jeu? Quels mécanismes initient la crise? Pourquoi des neurones sont hyperactifs? Pourquoi des neurones se synchronisent-ils? Pourquoi une crise se propage-t-elle? Pourquoi une crise s arrête-t-elle?

32 Approches expérimentales Études in-vivo sur modèles animaux o Critères de validité Isomorphisme (similarité des symptômes) Prédictivité (efficacité pharmacologique identique) Homologie (similitude étiologique) o Différents types de modèles Crises uniques induites par l injection d un convulsivant ou par une stimulation électrique Epilepsies chroniques où des crises récurrentes spontanées sont observées Chronicité induite par manipulation unique (état de mal) ou répétée (embrasement) Chronicité provenant d une ou plusieurs mutations génétiques Etudes in vitro à partir de tissu prélevé sur des modèles animaux ou chez l homme après chirurgie o Tissu hippocampique dans les épilepsies du lobe temporal (ELT)

33 Exemple de modèle d épilepsie généralisée non convulsive - Rat Wistar GAERS (genetic absence-epilepsy rats of Strasbourg) o o Observations : EEG avec pointes-ondes rythmiques, arrêt du comportement actif, diminution de la sensibilité sensorielle Les médicaments antiépileptiques efficaces contre les absences chez l homme suppriment les pointes-ondes Exemple de modèle d épilepsie du lobe temporal (ELT) - Etat de mal chez le rat ou la souris provoqué par l injection d acide kaïnique (agoniste des récepteurs glutamatergiques) dans l hippocampe o Des crises épileptiques chroniques se développent quelques semaines plus tard Observations : convulsions, arrêt du comportement ou stéréotypies, pointes-ondes dans l hippocampe, sclérose de l hippocampe Pharmaco-résistance

34 Mécanismes de l épileptogènèse Définition de l épilepsie : modification transitoire, occasionnelle ou chronique, du comportement, due à la production de décharges électriques excessives synchronisées d une population de neurones Une modification tissulaire entraine: o une hyper-excitabilité des neurones o une hyper-synchronisation entre neurones Plusieurs mécanismes sont à l origine de ces modifications tissulaires o Epileptogénèse primaire Rupture d équilibre à plusieurs niveaux : Membrane des neurones et synapse Déclenchement de crises d épilepsie o Epileptogénèse secondaire Débordement des mécanismes protecteurs Facilitation et récurrence des crises Etablissement d un état épileptique chronique

35 Lésion cérébrale, anomalie métabolique, mutation génétique, trouble neurologique, défaut héréditaire Crise d épilepsie Facilitation et récurrence des crises Foyer épileptique secondaire Activation/inhibition de canaux et récepteurs Dépolarisation excessive des neurones Hyper-excitabilité des neurones Hyper-synchronisation entre neurones Activation synaptique Activation des canaux NMDA Accumulation du Ca 2+ dans les neurones Excitotoxicité Mort neuronale Réorganisation aberrante des réseaux neuronaux Nouvelles synapses Bloqueurs des canaux Ca V, Na V Activateurs GABA Bourgeonnement de neurites Expression de canaux et récepteurs Bloqueurs des récepteurs NMDA Substances neuroprotectrices

36 Changements des propriétés membranaires Certaines épilepsies ont été associées à des mutations des canaux Na V et K V o Canaux Na V (sodium voltage dépendants) L inactivation est ralentie L entrée de Na + dans les neurones est prolongée o Les canaux K V (potassium voltage dépendants) La sortie de K + est réduite Dans tous les cas, ces modifications membranaires favorisent la dépolarisation et l excitabilité des neurones Potentiel de mem mbrane (mv) Courant Na + (na) Potentiel d action Répartition des ions Na + et K + La mutation de canaux Na V ralentit leur vitesse d inactivation Temps (ms)

37 Changements synaptiques Principales structures cérébrales impliquées dans l épilepsie o Cortex cérébral et hippocampe Deux grands types de synapses o Excitatrices (Glutamate) o Inhibitrices (GABA) Modifications au niveau de ces synapses o Changement du nombre de synapses excitatrices vs. Inhibitrices o Changement de la distribution des synapses excitatrices vs. Inhibitrices Les synapses excitatrices, habituellement éloignées du soma, se rapprochent tandis que les synapses inhibitrices s éloignent du soma Des modifications concernent également le rôle du neurotransmetteur GABA o Il deviendrait excitateur

38 Epilepsie et plasticité La plasticité synaptique joue un rôle essentiel o Au cours du développement o Dans la mémoire et l apprentissage Hippocampe et cortex cérébral o Suite à une atteinte cérébrale Cette plasticité est contrôlée o Par l excitation synaptique o Par des modulateurs (Ca 2+, facteurs neurotrophiques, ) Des épilepsies pourraient résulter d un dérèglement de la plasticité neuronale o Les crises d épilepsie s observent fréquemment Dans les régions à plasticité élevée Dans le cerveau en développement Dans le cerveau vieillissant après une atteinte neurologique

39 Traitements étiologiques Si la cause est connue o Traitement médical si méningite, chirurgie si tumeur opérable, radiothérapie si tumeur non opérable Traitements symptomatiques Traitements par médicaments anti-épileptiques (MAE) Pour les épilepsies pharmaco-résistantes 8. Les traitements o Chirurgie / Radiochirurgie / Stimulation chronique du nerf vague / Stimulation cérébrale profonde Prise en charge psychologique et sociale Aide pour l insertion socio-professionnelle Élaboration de stratégies comportementales

40 Effets possibles des MAE Effet stabilisateur de la membrane neuronale o Blocage des canaux sodiques o Blocage des canaux calciques o Facilitation des canaux potassiques Renforcement de l inhibition GABAergique o Inhibition de la recapture ou de la dégradation du GABA o Action sur les récepteurs GABA Atténuation de l excitation glutamatergique o Inhibition de la libération de glutamate o Action sur les récepteurs NMDA Ouvert Ouvert Carbamazepine Phénytoine Ethosuximide Inactivé Inactivé Valproate Lamotrigine Valproate

41 Renforcement de l inhibition GABAergique Inhibition de la dégradation Inhibition de la recapture Action sur les récepteurs

42 Effet stabilisateur de la membrane neuronale Renforcement ou restauration de l inhibition GABAergique Atténuation de l excitation glutamatergique

43 Instauration du traitement par MAE Les MAE s attaquent aux crises et non à l épilepsie elle-même Le traitement doit être instauré de manière progressive Monothérapie plutôt qu une polythérapie Évaluation des effets secondaires Arrêt des traitements envisageable si aucune crise pendant 2 ans Réponse au traitement par MAE Épilepsies pharmaco-sensibles Épilepsies pharmaco-dépendantes Épilepsies pharmaco-résistantes

44 Traitements par chirurgie Candidats o Épilepsie focale, grave, et pharmacorésistante o Démarche individuelle Contre-indications o Épilepsies généralisées primaires ou multifocales o Retard mental important o Antécédents psychiatriques sévères Phase pré-opératoire o Enquête clinique o EEG-vidéo o Imagerie cérébrale (IRM, TEP, SPECT, IRMf) o Explorations invasives Wada Vidéo-SEEG Gravure figurant la trépanation (Treveris, 1525)

45 Les techniques chirurgicales Interventions curatives o Cortectomie / Lésionectomie Epilepsie du lobe temporal Résection antérieure des deux tiers du lobe temporal Amygdalo-hippocampectomie sélective

46 Interventions palliatives Callosotomie o Section du corps calleux Hémisphérectomie fonctionnelle o Déconnexion d un hémisphère sans résection Trans-sections sous-piales multiples o Lésion des connexions impliquées dans les crises o Conservation des principales afférences et efférences Utile lorsque le foyer épileptique se trouve dans une zone fonctionnelle 2/3 antérieur Callosotomie Hémisphérectomie fonctionnelle Cortex moteur 1/3 postérieur déconnection des aires centrales Lobectomie temporale Cortex somatosensoriel Trans-sections sous-piales multiples du cortex sensori-moteur

47 Phase post-opératoire Les MAE habituels sont repris à l issue de l intervention Bilan postopératoire au 6 ème mois Résultats de la chirurgie Mesure du bénéfice global qui tient compte du contrôle des crises et de l insertion socio-professionnelle o Délai minimum de deux ans pour parler de succès Les facteurs de meilleur pronostic sont essentiellement o La localisation temporale de la zone épileptogène o Le jeune âge o L étiologie lésionnelle o La résection complète du tissu épileptogène

48 Traitements alternatifs Radiochirurgie («Gamma Knife») («couteau gamma») Irradie la zone épileptogène en ciblant les cellules anormales Pour les lésions de petite taille, uniquement Stimulation chronique du nerf pneumogastrique (nerf vague) Un pacemaker placé sous la clavicule maintient une stimulation régulière de zones cérébrales par stimulation du nerf vague Diminue la fréquence des crises Effets secondaires (Toux, bradycardie) moindres que les médicaments Stimulation cérébrale profonde L objectif est de stimuler les régions cérébrales impliquées dans le contrôle des crises Cibles privilégiées : Thalamus et Ganglions de la base

49 9. Pistes de recherches Mise en place de l épilepsie du lobe temporal (ELT) Anticiper les crises

50 Convulsions fébriles (CF) de 3 mois à 6 ans Concernent 5% de la population Généralement bénin Formes atypiques : convulsions fébriles prolongées (CFP) Hypothèse : Prédisposition congénitale (dysplasie) => CFP => ELT Travaux de recherches chez le rat Rats avec/sans dysplasie corticale focale (par lésion à la naissance) Hyperthermie à J10 => CF Résultats Objectifs CFP chez les rats dysplasiques par rapport aux rats non dysplasiques Les rats (dysplasie + hyperthermie) développent une épilepsie chronique o Avec troubles de la mémoire et atrophie hippocampique progressive Validation de ce nouveau modèle de l ELT avec dysplasie + CFP - Traitement préventif pendant la période de latence entre la CFP et l ELT

51 «Il songea, entre autres, que dans ses états épileptiques il y avait un moment précédent de très peu la crise (lorsque celle-ci lui venait à l'état de veille), où soudain, au milieu de la tristesse, des ténèbres de l'âme, de l'étouffement, son cerveau semblait s'embraser par instants, et où toutes ses forces vitales se tendaient à la fois dans un élan extraordinaire. La sensation de vie, la conscience de soi-même paraissaient décuplées dans ces moments fulgurants. Le cerveau, le cœur s'illuminaient d'une extraordinaire clarté ; tout son trouble, ses doutes, ses inquiétudes, semblaient s'apaiser aussitôt, se résolvaient dans une sorte de paix supérieure, pleine de clarté, de joie harmonieuse et d'espoir, pleine d'entendement et de conscience de la cause finale.» Dostoïevski, L Idiot, p Des symptômes peuvent être perçus à distance de la crise (jusqu à 24 heures avant la crise) Ils sont appelés prodromes (# de l aura) Ils sont souvent «négatifs» Manque d entrain, d énergie Difficultés de concentration, d élocution ~ 50% des patients éprouvent des syndromes prodromiques Contremesures possibles pour avorter la crise

52 Phase inter-ictale Phase pré-ictale Crise Aura prodromes Symptômes «positifs» Symptômes «négatifs» Reconnaître les symptômes préictaux Prendre des contremesures

53 En utilisant certaines méthodes d analyse de l EEG basée sur l étude de la synchronisation, des modifications du signal neuroélectrique sont observées pendant la période pré-ictale EEG Phase inter-ictale Phase pré-ictale Phase ictale Foyer épileptique Synchronisation normale Zones cérébrales Hypersynchronisation

54 Phase inter-ictale Synchronies uniformément distribuées Activité dynamique à large échelle Phase pré-ictale Baisse de la synchronisation autour du foyer épileptique Baisse de la synchronisation avec les zones éloignées Phase ictale Isolement du foyer épileptique Augmentation de la synchronisation autour du foyer épileptique Synchronisation faible avec les zones éloignées Objectifs Hyperactivité du foyer épileptique qui reste isolé des autres zones cérébrales Comprendre la relation entre l activité cérébrale et de l expérience subjective du patient mesurées pendant la période préictale Mettre au point des contremesures efficaces

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