Méthodologie d enquête

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2 En , étudiants ont obtenu leur Master 2 à l Université Paris Descartes (UPD). L enquête portant sur l insertion menée par l Observatoire du SOFIP, en convention avec le Ministère de l Enseignement Supérieur et de la Recherche (MESR), s interroge sur le devenir des étudiants, 30 mois après l obtention de leur diplôme. Cette année, nous les questionnons aussi sur leur insertion professionnelle 18 mois après. Les diplômés ont-ils poursuivi des études ou se sont-ils insérés sur le marché de l emploi immédiatement après l obtention de leur diplôme? Quels moyens utilisent-ils pour rechercher un emploi? Combien de temps mettent-ils pour décrocher leur premier emploi? Le stage est-il un facteur décisif de leur insertion professionnelle? Dans quels secteurs d activité exercent-ils? Occupent-ils des emplois stables ou des emplois précaires? Travaillent-ils plutôt à temps plein ou à temps partiel? Leur emploi correspond-il à leur spécialité de Master? Sont-ils satisfaits de leur situation professionnelle? Comment a évolué leur emploi en 30 mois? En envisageant l évolution de leur situation professionnelle sur 30 mois, cette étude montre ce qu ils sont devenus. Méthodologie d enquête L Observatoire du SOFIP réalise chaque année une enquête sur l insertion professionnelle des diplômés de Master 2 de l Université Paris Descartes (UPD). Ces enquêtes font l objet d une convention avec le Ministère de l Enseignement Supérieur et de la Recherche. En décembre 2014, soit 30 mois après l obtention de leur diplôme, les diplômés de Master 2 de l UPD (promotion 2012) ont été interrogés via un questionnaire en ligne. Cette première phase d enquête a été suivie entre janvier et mars 2015 par des relances téléphoniques et par ing qui ont permis d augmenter le taux de réponse. Finalement, personnes ont répondu à l enquête, soit un taux de réponse net de 70% 1. Parmi les répondants, 93,5% ont suivi leur Master 2 en formation initiale (y compris les contrats d apprentissage et de professionnalisation), contre 6,5% d étudiants en formation continue et en VAE. L insertion professionnelle des étudiants en formation continue et des médecins étant particulière, les données sur les poursuites d études, le premier emploi et l emploi actuel ne concernent pas ces deux catégories. L étude présentée ici porte donc sur les diplômés de Master 2 en formation initiale et non médecins ayant répondu à l enquête. L'entrée des universités françaises dans l'espace européen de l'enseignement supérieur s'est traduite, par la mise en place progressive du schéma LMD (licence-master-doctorat). Les intitulés des spécialités et surtout des mentions de masters s'harmonisent peu à peu, comportant une double spécialité «Recherche & Professionnelle» (R&P). Ils sont appelés également «masters indifférenciés», l objectif étant d adosser des formations à la recherche et d'insertion professionnelle des étudiants. L analyse portera donc sur ces trois types de masters : Recherche, Professionnel et Indifférencié. NB : La population des répondants est comparable à celle des diplômés de Master 2 de 2012 (Annexe : Profil des répondants). Les réponses sont donc représentatives de l ensemble des diplômés de Masters. 1 Taux de réponse net = nombre de répondants / (nombre d étudiants interrogés nombre d étudiants qui n ont pas pu être contactés faute de coordonnées à jour). 2

3 CHIFFRES CLES - Parmi les répondants à l enquête, 89% des diplômés de l Université Paris Descartes se sont insérés professionnellement, c est-à-dire qu ils ont déjà eu un emploi durant les 30 mois suivant l obtention leur diplôme. Ils ont mis 7 mois en moyenne pour trouver leur premier emploi. - Leur premier salaire est, en moyenne de 1649 euros, soit 75 euros de moins que la promotion précédente. - 81% des répondants travaillent en Ile de France dont 36% à Paris. - Les répondants sont globalement satisfaits de leur emploi, des missions et de l autonomie dans leur travail. Le niveau de rémunération reste le point négatif, 46% estiment que leur rémunération n est pas en adéquation avec leur diplôme. LE PREMIER EMPLOI PRINCIPAUX INDICATEURS DE L INSERTION PROFESSIONNELLE Près de neuf répondants sur dix déclarent avoir déjà accédé à un premier emploi depuis la sortie de leur master. Selon les domaines, le taux d insertion ainsi que la durée moyenne de recherche entre l obtention du diplôme et le premier emploi varient assez considérablement. Les diplômés de DEG occupent un premier emploi plus de 9 mois après l obtention de leur diplôme contre 6 mois en moyenne pour les STS et SHS. *Comprend les CDI, les fonctionnaires ainsi que les professions libérales, indépendants et chef d entreprise. Le taux d insertion des SHS 2 est élevé, cependant, la part de contrats stables parmi les diplômés est plus faible que pour les DEG. Les écarts sont considérables, plus de 300 entre les salaires SHS et les deux autres domaines. Parmi les diplômés, 20,5% ont trouvé un emploi dès l obtention de leur diplôme. Parmi les diplômés en emploi au moment de l enquête, 55% occupent toujours leur premier emploi (légère diminution depuis la promotion précédente). 2 STS : Sciences, Technologies, Santé / SHS : Sciences Humaines et Sociales / DEG : Droit, Economie, Gestion 3

4 Comparaison du premier emploi entre les «mobiles» et les «stables» Afin d affiner l analyse concernant le premier emploi des répondants à l enquête, il est judicieux de comparer le type de contrat entre ceux qui ont occupé au moins 2 emplois ou sont en recherche actuellement («les mobiles») et ceux qui occupent actuellement toujours leur premier emploi («les stables»). Graphe 1 : Type de contrat du 1er emploi selon le domaine et le type de master parmi les "mobiles" 67% 65% 67% 68% 68% 63% 66% 27% 24% 28% 25% 28% 26% 21% 6% 9% 4% 6% 8% 5% 6% 1% 2% 2% 5% 1% 1% 1% CDI, FP CDD, vacations Prof. Libérale, indépendants Autre SHS STS DEG Master Ind. Master Pro Master recherche Ensemble Parmi les répondants «mobiles», 66% occupaient un premier emploi précaire (CDD, vacation, emplois aidés, intérim ) et 26% un emploi «stable» (CDI, Fonction publique et professions libérales). La part des contrats précaires est restée constante par rapport à l enquête des diplômés Graphe 2 : Type de contrat du 1er emploi selon le domaine et le type de master pour les "stables" 66% 55% 57% 59% 53% 54% 49% 47% 26% 36% 36% 36% 32% 23% 20% 9% 4% 12% 9% 9% 10% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% CDI, FP CDD, vacations Prof. Libérale, indépendants Autre SHS STS DEG Master Ind. Master Pro Master recherche Ensemble Cependant, pour les «stables» (ils représentent 68% des répondants), la situation est plus difficile que pour la promotion précédente. Alors que le taux de contrats stables des diplômés 2011 avait atteint 61% pour l ensemble des répondants, 54% des répondants de la promotion 2012 obtenaient un contrat stable à l issue de leur diplôme. Notons les écarts importants entre masters pour les «mobiles». Ainsi, les diplômés d un Master Recherche obtiennent davantage de contrats précaires, (66%), contre 32% pour les diplômés d un Master Professionnel. Nous pouvons aussi noter une proportion importante de professions libérales et d indépendants parmi les DEG, soit 20%. Les différences entre hommes et femmes tendent à se réduire d année en année. Environ 47% des hommes et des femmes signent un contrat précaire et 52% un contrat stable. Les écarts varient d un point seulement. Aux vues des modifications du questionnaire de cette année, il n est pas possible de déterminer le secteur de l entreprise du premier emploi des répondants. Les informations seront davantage précises pour l emploi aux 1ers décembre 2013 et

5 LE STAGE, UNE EXPERIENCE NECESSAIRE Dans l ensemble, 80% des répondants ont effectué un stage lors de leur Master 2, plus précisément, 81% pour les diplômés d un Master (R&P), 83% pour les titulaires d un Master Pro et 60% pour les Masters Recherche. Pour 98% des répondants ayant effectué un stage, il s agit d un stage obligatoire. Parmi les répondants effectuant un stage, les Masters Professionnels et (R&P) sont plus de 94% à faire un stage obligatoire et 70% pour les Masters Recherche. Parmi les répondants, les étudiants de STS ont davantage tendance à effectuer un stage obligatoire, puisqu ils sont 87% contre 76% en DEG et 68% en SHS. La durée moyenne des stages en Master 2 est de 5,7 mois. Il varie selon les domaines : pour les répondants de STS ou SHS, ce stage dure environ 6 mois alors que pour ceux de DEG, la durée moyenne est inférieure à 5 mois (cf. tableau 2). Pour décrocher un stage, les candidatures spontanées restent le moyen le plus utilisé par les répondants quel que soit le type de master. Néanmoins, les Masters Professionnels utilisent davantage leurs relations (familiales, amicales, professionnelles ) alors que les Masters Recherche sont 25% à trouver leur stage grâce à l intervention d un enseignant, ce qui s explique par le fait que les stages en recherche se font souvent dans des laboratoires de recherche. Bien que les réseaux sociaux se développent de plus en plus, ils sont très rarement utilisés par les étudiants. Hormis les candidatures spontanées (plus de 51% quel que soit le domaine), les étudiants de STS soulignent davantage l aide apportée par un professeur : dans 27% des cas, ils trouvent leur stage par l intermédiaire d un professeur du Master (contre 10 % en SHS et 7% en DEG). Les étudiants de DEG 5

6 ont davantage tendance à trouver leur stage par relation : 21% des DEG contre 15% en SHS contre 14% en STS. Parmi les répondants ayant effectué un stage, 35% estiment que leur stage de master les a aidé à trouver un emploi. Cependant, il faut nuancer un tant soit peu l impact du stage : plus de 80% des répondants ont effectué un stage, mais le taux d insertion professionnelle parmi les répondants n ayant pas effectué de stage est quasiment égal à celui des répondants ayant obtenu un stage. PLUS DE 40% DES REPONDANTS REPRENNENT LEURS ETUDES APRES L OBTENTION DE LEUR DIPLOME Parmi l ensemble des répondants, 43% ont repris des études, que ce soit la première année ou les deux autres années suivant l obtention du master. Dans 79% des cas, il s agit d une poursuite d études directement après l obtention du master. La reprise d études concerne 13% des répondants après un délai d un an et 7% après deux ans. Les étudiants de STS et de DEG poursuivent davantage des études après leur master (cf. graphe 4). En toute logique, les Masters Recherche poursuivent plus souvent leurs études que les Masters Pro. Les Masters (R&P) permettent aux étudiants de poursuivre leurs études, leur objectif étant de ne pas déterminer «l après» master de l étudiant. Dans l ensemble, ils poursuivent en doctorat, reprennent un autre Master Professionnel ou un Master Recherche (cf. tableau 2). La catégorie «Autre» regroupe différentes formations telles que les préparations aux concours CAPA, ENM, notariat et autres. Pour l année qui a suivi la sortie du master, près de la moitié des répondants de STS qui ont poursuivi des études, ont opté pour une thèse contre seulement 29% en SHS et 9% en DEG. Concernant les DEG, la tendance des répondants de l année dernière se précise, ils ont plus souvent poursuivi une autre formation. 57% des Masters Recherche poursuivant des études sont en thèse contre 7% pour les Masters Pro et 32% pour les Masters (R&P). 6

7 Nous remarquons que ce nouveau type de Master rassemble davantage les caractéristiques d un Master Pro mais détermine moins les orientations futures après l obtention du diplôme. Les Masters Pro sont davantage dans une logique de cumuler des compétences. En , 92% de ceux qui poursuivaient des études ont obtenu leur diplôme, pour 64% ce diplôme était encore en cours et seuls 5% ont échoué ou abandonné. Les répondants de la promotion 2012 déclarent autant que la promotion 2011 les études comme leur activité principale à la date de l enquête par rapport aux promotions précédentes : 17% cette année contre 16% pour la promotion 2011 et 10% les années antérieures. LA SITUATION PROFESSIONNELLE 30 MOIS APRES L OBTENTION DU MASTER Au 1er décembre 2014, 82% des répondants étaient en emploi. Le taux d insertion3 (diplômés ayant déjà occupé un emploi depuis l obtention de leur diplôme) a augmenté par rapport aux répondants 2011, (81%). Le taux d emploi4 des répondants est plus élevé que le taux calculé par l APEC5 (82%). Concernant l insertion, les écarts entre taux selon le domaine sont équivalents à ceux des taux d emploi : soit 70% pour les DEG, 86% pour les SHS et 87% pour les STS. * Comprend les CDI, les fonctionnaires ainsi que les professions libérales, indépendants et chef d entreprise. ** Comprend les personnels de catégorie A de la FP ainsi que ceux de niveau cadre ou ingénieur. *** Salaire net mensuel (hors primes et 13ème mois) pour un temps plein. **** Enquêtés étant exclusivement en études au moment de l enquête. : Augmentation par rapport à la promotion 2011 : Diminution par rapport à la promotion Taux d insertion : nombre de diplômés qui ont déjà occupé un emploi depuis l obtention de leur diplôme/ensemble des diplômés 4 Taux d emploi : Nombre de personnes déclarant être en emploi au moment de l enquête / nombre de répondants à la question sur leur situation professionnelle. 5 «L Insertion Professionnelle des jeunes diplômés : promotion 2011». LES ETUDES DE L EMPLOI CADRE n APEC février

8 SITUATION GLOBALE Depuis la sortie du master, 9% des répondants n ont jamais exercé d emploi et 55% en ont occupé un seul (10 points de moins que l année dernière). On retrouve les difficultés d insertion pour les DEG : 18% n ont eu aucun emploi contre 8% en STS et 5% en SHS. Au 1 er décembre 2014, les répondants en emploi étaient, en moyenne, depuis 24 mois sur leur poste. Pour rappel, 55% occupent toujours leur premier emploi. Les SHS s insèrent davantage que les DEG et STS, ils sont 94% à avoir trouvé un emploi depuis leur diplôme contre 80% pour les DEG et 87% pour les STS. Les DEG et STS sont aussi les diplômés les plus nombreux (en proportion) à rechercher un emploi. Graphe 5 : Type de contrat selon le domaine et le type de master SHS DEG STS Master Pro Master Ind. Master recherche Ensemble 56% 61% 53% 61% 55% 32% 57% 35% 62% 43% 31% 33% 33% 21% 18% 8% 4% 8% 12% 6% 10% CDI, FP CDD, vacations Prof. Libérale, indépendants Caractéristiques de l emploi : Employeur : Au 1 er décembre 2014, les entreprises privées sont de nouveau les premiers employeurs, avant la fonction publique. Alors que l écart s était réduit en 2013 (respectivement 38% et 37%), les entreprises privées emploient 39% des répondants contre 34% de la fonction publique. La proportion des répondants travaillant pour une association ou un organisme à but non lucratif n a pas changé, soit 10%. 30% des répondants travaillent dans le secteur de la santé humaine ou de l action sociale, 18% se dirigent vers l enseignement, 14% exercent dans d autres activités de services et 9% dans des activités financières et d assurance ou activités spécialisées, scientifiques et techniques. Statut : Par ailleurs, 82% des répondants occupent un poste de cadre, ingénieur, professions intellectuelles supérieures ou de catégorie A dans la fonction publique. La proportion de cadres est pratiquement identique chez les hommes et les femmes : 84% et 82%. Notons une légère diminution du taux de cadres parmi les femmes par rapport au taux des répondants de la promotion Contrat : Les diplômés de Master obtiennent en majorité, (67%), des contrats «stables» (CDI, titulaire de la fonction publique, profession libérale, indépendant, chef d entreprise ou autoentrepreneur). 8

9 Salaire : La rémunération mensuelle nette moyenne des répondants est revenue au niveau de la promotion 2012, soit euros alors que la promotion 2011 obtenait un salaire moyen de euros. Temps de travail : En moyenne, le temps partiel est aussi fréquent pour les diplômés de Master que pour l ensemble des Français : 17% des répondants exercent leur emploi à temps partiel (19% pour les Français en 2014). L écart entre hommes et femmes reste important : les femmes ont plus souvent un emploi à temps partiel (19% contre 10% pour les hommes). Parmi les 19% de répondants exerçant à temps partiel, plus de la moitié n a pas fait ce choix et subit le fait de travailler ainsi (nous constatons une augmentation par rapport à la promotion précédente). Il y a une disparité selon le sexe bien qu elle tend à diminuer aussi. On remarque des variations selon le domaine de formation et le type de Master (cf. Graphe 5 et tableau 5). selon le type de Master : Employeur : La moitié des répondants titulaires d un Master Recherche se dirige vers la fonction publique (contrat doctoral, enseignement) alors que les diplômés d un Master Professionnel privilégient les entreprises privées (45% pour les Master Pro contre 23% pour les Master Recherche). Concernant les Masters (R&P), alors qu ils se répartissaient pratiquement de manière équivalente entre fonction publique et entreprises privées, cette année, ils sont 43% à avoir été embauchés par la fonction publique. La part de répondants travaillant dans les associations a diminué par rapport aux répondants de l enquête A la différence de la promotion précédente, les répondants en Master Recherche se sont davantage orientés vers la santé humaine ou l action sociale : 36% et 32% pour les Masters Professionnels. Notons une part importante des Masters (R&P) pour l enseignement soit 30%. Les répondants en Master Indifférencié sont répartis de manière plus égale que les répondants des autres types de masters, ce qui peut confirmer l objectif voulu par ces masters, à savoir une orientation moins déterminée par le master. Statut : Les taux de cadres (cadres, ingénieurs, catégorie A dans la fonction publique) sont équivalents entre les différents types de masters : 85% pour les Masters (R&P), 80% pour les Masters Professionnels et 86% pour les Masters (R&P). La proportion de catégorie A dans la fonction publique parmi les Masters Recherche est plus importante que pour les autres masters. Contrat : Une nette différence apparaît : les Masters Recherche sont toujours les plus concernés par la précarité de l emploi, plus de 62% ont signé des CDD ou vacations contre 31% pour les Masters Professionnels et 33% pour les Masters (R&P). Les Masters Professionnels sont 61% à avoir signé un contrat «stable». 9

10 Salaire : Les Masters Recherche sont les répondants qui gagnent le moins. Des écarts de 270 euros en moyenne peuvent exister entre les divers masters. Temps de travail : 19% des Masters Recherche occupent un emploi à temps partiel, 11% pour les Masters (R&P) et 22% pour les Masters Professionnels dont 54% estiment subir ce temps partiel. selon le domaine : Employeur : Les DEG sont beaucoup plus nombreux à travailler au sein d une entreprise privée (61% contre 10% au sein de la fonction publique) ainsi que pour les STS qui se rapprochent (46% contre 33%). Les SHS travaillent davantage au sein de la fonction publique ou auprès d associations et organismes à but non lucratif, (cf Graphe 6). De même, on remarque des différences selon le domaine de formation. 23% des répondants de DEG travaillent dans le secteur financier et d assurance et 28% dans d autres activités de services. Ceux de SHS et de STS exercent eux, plus souvent dans la santé humaine ou l action sociale (respectivement 40% et 30%) Statut : Plus de 9 répondants sur 10 en STS occupent un emploi de cadre ou de catégorie A, 78% parmi les répondants SHS et 83% parmi les DEG. 32% des SHS sont des cadres dans la fonction publique contre 5% pour les DEG et 7% pour les STS. Contrat : Les DEG sont plus de 79% à obtenir un contrat «stable» (61% ont signé des CDI ou été titularisés dans la fonction publique et 18% exercent en indépendant ou une profession libérale), contre 56% et 53% pour les SHS et STS. Par contre, il y a une diminution des contrats stables pour les autres domaines : près de 56 et 53% pour les SHS et STS (en 2011, 65% pour les SHS). Salaire : Les DEG perçoivent un salaire plus élevé que les SHS, plus de 400 euros d écart en moyenne. (cf. Tableau 4). Cela peut s expliquer par le fait qu ils exercent plus souvent des professions libérales ou indépendantes, plus rémunératrices, mais aussi dans les entreprises privées où le salaire est davantage négocié que dans la fonction publique (notamment pour les CDD et vacations). Cependant, les trois domaines ont vu leur salaire moyen diminuer. Temps de travail : Le temps de travail varie aussi fortement selon le domaine du Master. Si presque un tiers des répondants de SHS exerce à temps partiel, ils sont très rares en STS et en DEG (cf. Tableau 5). Graphe 6 : L'employeur selon le domaine SHS DEG STS Ensemble 9% 3% 6% 7% 48% 34% 25% 10% 8% 3% 3% 4% 61% 55% 39% 21% 15% 15% 5% 10% 3% 1% 1% 5% 2% 3% 1% 2% Vous-même La fonction publique Une entreprise publique Une entreprise privée Une association Profession libérale, indépendant Autre 10

11 Caractéristiques de l'emploi Employeur Tableau n 6 : Récapitulatif Taux de cadres pour l'ensemble 39% Entreprises privées 82% Contrat Salaire Temps partiel 67% de contrats stables % Master Pro 45% Entreprises privées 80% 61% contrats stables % selon le type de master selon le domaine Master rech 50% Fonction publique 86% 62% contrats précaires % Master (R&P) Entreprises privées & fonction publique 85% 67% contrats stables % DEG 61% entreprises privées 83% 79% contrats stables % SHS 48% fonction publique 78% 56% contrats stables % STS 55% entreprises privées 90% 53% contrats stables % LOCALISATION DES REPONDANTS En décembre 2014, 81% des répondants travaillent à Paris et dans sa région (36% à Paris et 45% en Ilede-France, hors Paris), seulement 13% ont trouvé leur emploi en Province et 5% à l étranger. Près de la moitié des répondants qui habitaient en Province, est retournée y travailler. De même, 15% des étudiants de nationalité étrangère, exercent un emploi à l étranger contre seulement 4% des étudiants de nationalité française. LES REPONDANTS SONT GLOBALEMENT SATISFAITS DE LEUR EMPLOI Les conditions de travail sont jugées satisfaisantes pour plus de 89% des répondants (cf graphe 7). Plus de 9 répondants sur 10 sont satisfaits de leurs missions et de leur niveau de responsabilité. Le point négatif concerne le niveau de rémunération, presque la moitié des répondants estime que leur salaire n est pas en adéquation avec leur niveau de qualification. Parmi ceux en emploi, 28% des répondants recherchent un autre emploi au gré des opportunités et 12% recherchent activement, les mêmes taux que la promotion précédente. 11

12 UNE PROGRESSION SIGNIFICATIVE ENTRE LE 1ER EMPLOI ET L EMPLOI ACTUEL Les conditions d emploi ont progressé à l occasion du changement d emploi. En effet, 30 mois après l obtention de leur Master, ils sont 65% à obtenir un contrat «stable» contre 33% lors de leur première embauche (cf. Graphes 4 et 6). De même, le salaire net mensuel médian augmente de 150 euros entre le premier poste et celui qu ils occupent au moment de l enquête. *pour évaluer la progression, nous avons tenu compte du 1 er emploi parmi ceux qui ont trouvé un second emploi */ : aucune information. Les salaires médians sont calculés pour l ensemble des salaires, temps partiels et pleins. Nous avions déjà noté une amélioration des types des contrats, plus de CDI ou fonctionnaires. Ce tableau résume assez nettement les écarts entre le premier et l emploi actuel. De nouveau, l augmentation des emplois dans la fonction publique est visible. COMPARAISON DES DIPLOMES INSERES Tableau 8 : Taux de contrat stable Taux de cadres *Salaire net moyen 1er emploi Emploi actuel 1er emploi Emploi actuel 1er emploi Emploi actuel Mobiles 6 33% 61% 66% 79% Stables 7 69% 84% *Salaires calculés parmi les salaires temps plein Le taux d emploi à la date de l enquête est de 81%. Par contre, 89% de nos répondants se sont insérés. Les diplômés insérés correspondent à ceux qui ont déjà accédé à un premier emploi. A la date de l enquête certains occupent toujours leur premier poste, alors que d autres ont changé ou n en ont pas retrouvé. En effet, il y a un écart important entre ceux qui sont toujours en poste, les «stables», et ceux qui en ont changé, les «mobiles». Lorsqu ils occupent leur nouvel emploi, la situation des répondants ayant changé d emploi évolue de façon nette. Seuls 33% d entre eux occupaient un emploi «stable» dans leur 1er emploi. Dans leur nouvel emploi, le taux passe à 61% (un peu moins élevé que la promotion précédente) ; ce taux se rapproche de celui observé parmi les diplômés restés dans leur premier emploi (69%). De même, la proportion de cadres chez les «mobiles» est de 66% pour leur premier travail. Elle augmente à 79% dans leur emploi au moment de l enquête avoisinant celui des répondants «stables» (84%). On note la même tendance lorsque nous regardons le salaire moyen net mensuel. Il passe de euros à 2057 euros entre le premier emploi et leur nouvel emploi. 6 Les répondants qui ont occupé au moins 2 emplois ou sont en recherche actuellement 7 Les répondants qui occupent actuellement toujours leur premier emploi 12

13 La mobilité dans l emploi conduit à trouver une meilleure stabilité. Et ce changement a permis d améliorer significativement leurs conditions d emploi qui étaient au départ moins favorables. La mobilité est donc liée à la situation par rapport à l emploi selon l APEC 8. Les diplômés «mobiles» ont pu obtenir des conditions d emploi proches de celles des «stables». Certains diplômés connaissent une insertion précaire Parmi les répondants, certains ont obtenu trois emplois ou plus depuis l obtention du master. Il s agit plus souvent de femmes venant du domaine SHS et ayant plus souvent que l ensemble. Quand nous les interrogeons sur leur satisfaction par rapport à leur emploi, ils sont logiquement moins satisfaits que l ensemble des répondants. Les différences sont surtout visibles en ce qui concerne la rémunération, l adéquation entre le salaire et le niveau de qualification et les conditions de travail. LA RECHERCHE D EMPLOI Parmi nos répondants, 18% ne sont pas en activité et parmi ceux-ci, 61% recherchent un emploi ou est en attente d un contrat au 1 er décembre En comparant cette population avec l ensemble de nos répondants, nous remarquons qu ils ont plus de difficultés à s insérer. 50% n ont jamais occupé de poste depuis l obtention de leur diplôme (11% de l ensemble). La durée de recherche varie selon la situation professionnelle. Quand les répondants en recherche ont réussi à décrocher un 1er emploi, on s aperçoit qu ils ont attendu autant que l ensemble : 7 mois en moyenne. Pour 75% des répondants en recherche d emploi, ce premier emploi était un contrat précaire (47% de l ensemble des répondants pour leur 1er emploi). En moyenne, ils sont en recherche d emploi depuis 9 mois (2 mois de plus que la promotion 2011). Pour cette recherche, ils ont envoyé 72 candidatures en moyenne, plus de 50% en ont envoyées 40 et 25%, plus de 75 lettres. Ils n ont réussi à obtenir que 4 entretiens d embauche en moyenne suite à ces candidatures, 26% n en ont décroché aucun, 11% un seul entretien et plus de 50% ont obtenu plus de 2 entretiens. Ces répondants en recherche déclarent avoir essentiellement des difficultés suite à un manque d offre dans le secteur recherché (25%), notamment, en ce qui concerne les sciences humaines et sociales. Le manque d expérience professionnelle (24%) est le second problème qu ils rencontrent ainsi qu une absence de réponse à leur candidature. Cependant, ils conviennent en grande majorité, que leur formation est reconnue et que celle-ci est plutôt adaptée au marché et 85% ne ressentent pas un manque de préparation à la recherche d emploi contrairement à la promotion précédente. Ils continuent à rechercher un emploi dans leur domaine mais ils sont 48% à rechercher aussi dans un domaine hors spécialité de leur master. 8 «L Insertion Professionnelle des jeunes diplômés : promotion 2012». LES ETUDES DE L EMPLOI CADRE n APEC mai

14 Nous pouvons constater que les diplômés recherchant un autre emploi sont actuellement les moins satisfaits de leur emploi actuel que ce soit au niveau de la rémunération. Parmi les diplômés en emploi au 1er décembre 2014, 40% recherchent un autre emploi (12% recherchent activement, 28% au gré des opportunités). Figure 1 : Répartition des diplômés 2012 selon leur situation au 1 er décembre 2014 Diplômés (100%) En emploi 878 (82%) En recherche d'emploi 197 (18%) Ne cherche pas un autre emploi 521 (49%) Cherche un autre emploi (activement/au gré des opportunités) 357 (33%) En recherche du premier emploi 99 (9%) En recherche d'un nouvel emploi 98 (9%) Ensemble des diplômés en recherche d un emploi 554 (51%) *Sur l exemple du graphique de l Etude APEC, ici sont représentés les diplômés 2012 qui ont répondu à toutes les questions. 14

15 CONCLUSION - Cette enquête permet de révéler parmi les répondants deux profils assez distincts des diplômés 2012 insérés sur le marché du travail. o Nous observons une certaine stabilité dans l emploi pour le premier profil (que nous pouvons définir par «stable») car, pour 68% des répondants en emploi au 1 er décembre 2014, leur emploi actuel correspond à leur premier emploi. Les diplômés 2012 connaissent davantage de difficultés que la promotion précédente bien que la majorité soit satisfaite de leurs conditions de travail, leur emploi et leur rémunération qui sont en adéquation avec leur niveau de diplôme et leur spécialité de Master. Les contrats stables sont moins nombreux. o Le second profil, («mobile»), regroupe des diplômés qui ont davantage de difficultés à s insérer. Ils obtiennent des contrats plus précaires, leur niveau de rémunération est plus faible, ils recherchent plus longuement un emploi. - Cependant, l évolution entre leur premier emploi et les suivants est positive. Leur insertion est certes plus laborieuse à la sortie du diplôme mais ils réussissent 30 mois après à obtenir les mêmes conditions de travail et de rémunération que les diplômés décrits précédemment. - Près de 48% des diplômés ont repris des études que ce soit l année directement après le master (35%), après un délai d un an (6%) ou de deux ans (3%). Cependant, les répondants qui ont repris des études en 2014 sont moins nombreux à considérer leurs études comme leur activité principale. - Le taux de recherche d emploi des répondants (11%) de l Université Paris Descartes correspond aux taux de recherche calculés par l APEC des autres universités françaises au niveau national. Laura Duval EN SAVOIR PLUS Pour compléter ces données générales, l Observatoire a créé par diplômes des «fiches IP». Données mises en ligne sur la page web : Dossier APEC : LES ÉTUDES DE L EMPLOI CADRE La situation d ensemble des diplômés de la promotion 2012 / Enquête en ligne réalisée en mai N DÉCEMBRE 2014 L INSERTION PROFESSIONNELLE DES JEUNES DIPLÔMÉS : PROMOTION essionnelle_des_jeunes_diplomes_promotion_2012/7352f d8b b55ba3dd3.pdf 15

16 ANNEXE : PROFIL DES REPONDANTS Le tableau ci-dessous permet de comparer les caractéristiques sociodémographiques des répondants à l enquête à celles des diplômés de Master 2 en La population enquêtée est représentative de l ensemble des diplômés de Master 2, notamment en ce qui concerne la répartition par sexe et par âge. Toutefois, les répondants de nationalité étrangère sont légèrement sous représentés dans notre enquête (cf. Tableau ci-dessous). Cela s explique par leur plus forte mobilité géographique, et de ce fait, de la difficulté à les contacter pour obtenir leur participation à l enquête. La répartition des répondants par domaine de formation ne reflète pas exactement la structure de l ensemble des diplômés. Alors que les diplômés de STS sont bien représentés ; les diplômés de DEG sont légèrement sous-représentés au profit des diplômés de SHS. En dépit de ce léger biais, le taux de réponse à l enquête (70 %) assure une bonne représentativité de l ensemble des diplômés de Master 2. Caractéristiques de l'ensemble des diplômés de Master 2 de l UPD Caractéristiques des répondants 69% de femmes 71% de femmes 25% de diplômés de nationalité étrangère 15% de diplômés de nationalité étrangère 70% possèdent un bac général 79% possèdent un bac général âge moyen : 29 ans / âge médian : 26 ans âge moyen : 28 ans / âge médian : 26 ans en formation initiale : 94% en formation initiale : 94% Domaine de formation : Domaine de formation : STS : 32% STS : 31% SHS : 43% SHS : 45% DEG : 26% DEG : 24% L ensemble des répondants est composé à 71% de femmes et 29% d hommes. Cette structure est bien représentative de l ensemble de diplômés de Master 2 en 2012, ce qui permet par la suite une analyse de l insertion professionnelle en fonction du genre. La répartition par sexe varie selon le domaine de formation, même si les femmes sont toujours plus nombreuses quel que soit le secteur disciplinaire. C est en SHS qu elles sont les plus fortement représentées (cf. Graphe 8). Cette répartition correspond à peu près à celle que l on observe parmi l ensemble des diplômés : 57 % de femmes en STS, 83 % en SHS et 62 % en DEG. 16

17 Parmi les répondants à l enquête, 46% ont obtenu un Master Professionnel, 47% un master indifférencié et seulement 7% un master spécifiquement recherche. Par rapport à la promotion 2011, les répondants ont été plus nombreux à choisir un master (R&P) qu un Master Pro. Par contre, le Master Recherche ne représente plus que 7% des répondants contre 15% pour la promotion précédente. Au total, 78% des diplômés de Master 2 répondant à l enquête sont titulaires d un baccalauréat général : 15% ont un Bac L, 24% un Bac ES, 39% un Bac S. Ensuite, 5% ont obtenu un Bac professionnel ou technologique, et 16% un autre diplôme ou une équivalence (baccalauréat étranger, capacité en droit, VAE, DAEU). L augmentation Les répondants se répartissent inégalement dans les domaines de formation en fonction du type de Baccalauréat (cf. graphe 10). Ainsi, en STS, une très large majorité des diplômés sont titulaires d un Bac S (66%), alors qu ils ne sont que 27% en DEG et 26% en SHS. A l inverse, la filière STS ne compte que 2% de bacheliers L et 3% de bacheliers ES, alors qu ils sont respectivement 26% et 30% en SHS et 13% et 41% en DEG. Les effectifs sont plus équilibrés en SHS, puisque l on observe une proportion à peu près équivalente de bacheliers L, ES et S. De plus, les bacheliers professionnels et technologiques se répartissent entre les différents domaines, entre 6 et 3%. 17

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