Rapport thématique. Zone franc et compétitivité. octobre 2007

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Rapport thématique. Zone franc et compétitivité. octobre 2007"

Transcription

1 Agence Française de Développement JUMBO Rapport thématique octobre Zone franc et compétitivité Jean-Louis Combes, Professeur, Université d Auvergne et CERDI Patrick Plane, Directeur de recherche au CNRS, Université d Auvergne et CERDI Département de la Recherche Agence Française de Développement Direction de la Stratégie Département de la Recherche 5, rue Roland Barthes Paris - France

2 Avertissement Les analyses et conclusions de ce document de travail sont formulées sous la responsabilité de ses auteurs. Elles ne reflètent pas nécessairement le point de vue officiel de l Agence Française de Développement ou des institutions partenaires. Directeur de la publication : Jean-Michel SEVERINO Directeur de la rédaction : Robert PECCOUD ISSN Dépôt légal: décembre 2007 AFD 2007 Maquette/mise en page : Anne-Elizabeth COLOMBIER 2

3 Sommaire Introduction : zone franc et compétitivité 4 1. La compétitivité et les prix relatifs Le calcul d indices en fonction de la structure géographique du commerce international extérieur Le calcul d indices en fonction des exportations sectorielles Exportations de biens échangeables et indices de taux de change réels Les hypothèses de construction des taux de change réels Taux de change réels de spécialisation et de diversification : commentaire d évolution Compétitivité et «mésalignements» des taux de change Les déterminants du taux de change d équilibre Analyse économétrique du taux de change effectif réel d équilibre Compétitivité et équilibre macro-économique La croissance économique et le taux d investissement Les équilibres externes et leur formation Les soldes extérieurs La composition des soldes 35 Conclusion 37 Annexe 1. Nombre de produits utilisés dans le calcul des taux de change sectoriels 39 Annexe 2. Les déterminants du taux de change d équilibre sur un panel de 52 pays en développement ( ) 40 Annexe 3. Taux de change effectifs réels en Afrique subsaharienne ( ) 41 Bibliographie 42 3

4 Introduction : zone franc et compétitivité La compétitivité est un concept aux contours fuyants. Sous une forme très générale, on peut la définir comme la capacité d une entreprise, d une région ou d une nation à conserver ou à améliorer sa position face à la concurrence d autres unités économiques comparables (Didier, 2001). Les dimensions du phénomène sont donc internes et externes, micro-économiques comme macro-économiques, statiques mais aussi dynamiques. Ce caractère protéiforme a parfois conduit à des incompréhensions et des critiques appuyées sur la signification et les réelles implications de ce concept. Certes, dans un monde qui s intègre chaque jour davantage, les économistes font en effet valoir l existence d un véritable «impératif» de compétitivité, mais la dérive produirait une «obsession dangereuse» pour reprendre la formule de Krugman (1994, 2000). Les petites économies n ont pourtant pas le choix et se doivent de poursuivre leur intégration à l économie mondiale sous peine de rester en marge du processus de développement. Le présent rapport concerne 14 pays d Afrique subsaharienne (ASS) de la zone franc (ZF). Il tente de préciser dans quelle mesure les économies de cet espace institutionnel ont satisfait à cette exigence de compétitivité. On s interroge dans la première partie sur la compétitivité «prix». Dans cette optique, différents indices de taux de change effectifs réels (TCER) ou de taux de change réels (TCR) sont calculés. Tous renseignent sur la qualité de la compétitivité, soit dans l échange international, soit dans la production de matières premières ou de produits manufacturés. La deuxième partie de l étude élargit le champ d analyse au motif que la compétitivité n est pas seulement une affaire de prix : elle est aussi en rapport direct avec la manière dont s obtiennent les «grands» équilibres macro-économiques. À la fin de la Seconde guerre mondiale, les accords de Bretton Woods ont permis de définir des règles de stabilité de l ordre international. Les conditions de réajustement des parités de change sont alors apparues comme étroitement conditionnées à la capacité des États à assurer ces équilibres. Nurkse (1945) considérait comme opportun de modifier le rapport des taux de change en présence d un solde des paiements internationaux structurellement déficitaire ou lorsque l équilibre externe était en situation de n être maintenu qu à la faveur d artifices tels qu une politique déflationniste ou des restrictions excessives au niveau des échanges internationaux. Il y a quelques années, Laura D Andréa Tyson, présidente de la Commission des conseillers économiques du président Clinton, défendait assez largement cette conception en définissant la compétitivité comme la capacité de l économie à produire des biens et des services qui passent le test de la compétition internationale tandis que les citoyens américains peuvent continuer à jouir d une élévation durable de leur niveau de vie. Cette deuxième partie de l étude sera donc plus ouverte sur les conditions de l «équilibre» macro-économique que ne l impliquerait un regard exclusif sur les prix ou coûts relatifs. En nous appuyant sur l abondante littérature consacrée à la notion de «taux de change d équilibre» (Edwards, 1988, 1989), nous essaierons de préciser dans quelle mesure on peut parler de «mésalignement» des francs CFA. La troisième partie reste sur cette conception du taux de change d équilibre associée aux équilibres internes et externes. Par une démarche simple, qui relève de l analyse descriptive, nous proposons d établir une comparaison des performances globales des économies de la zone franc dans un cadre à la fois temporel et spatial. En d autres termes, sur un ensemble étroit de variables macro-économiques, que peut-on dire de l évolution des performances dans l espace institutionnel «zone franc»? Comment se positionne chacune des deux unions économiques et monétaires (UEMOA 1 et CEMAC 2 )? Dans quelle mesure les performances ont-elle été différentes de celles observées dans des pays d environnement comparable en l occurrence les pays subsahariens situés hors de la zone franc? 1 Union économique et monétaire ouest-africaine. 2 Communauté économique et monétaire de l Afrique centrale. 4

5 1. La compétitivité et les prix relatifs La notion de prix relatif peut être définie de différentes manières. On peut privilégier la comparaison internationale du niveau ou de la variation des prix ou des coûts, mais on peut également resserrer l analyse sur le rapport interne des prix entre les biens internationalement échangeables (ceux dont le prix est exogène aux décisions de production nationales) et les biens non échangeables (ceux dont le prix est endogène aux conditions de l équilibre local des marchés). Dans le premier cas, on met en avant la notion d indice du TCER, ce dernier pouvant être calculé par référence à différents types de partenaires selon que l on considère le commerce bilatéral du pays ou les relations de concurrence que celui-ci rencontre sur ses marchés d exportation. Dans le second cas, c est la notion de TCR défini comme prix relatif interne entre les prix à la consommation et les prix d exportation qui est mise en évidence. Ce rapport détermine les incitations à produire et, par suite, la composition de la production entre biens échangeables et biens non échangeables. 1.1 Les indices de taux de change effectifs réels Le calcul d indices en fonction de la structure géographique du commerce international extérieur Le TCER permet de comparer les prix internationaux exprimés dans une même monnaie, c est-à-dire ajustés des variations nominales de change entre les différents pays. La référence à un sous-ensemble de pays partenaires plutôt qu à un seul pays ou à une seule devise permet de prendre en compte les fluctuations ou tendances de la valeur externe entre les différentes monnaies. Cette démarche s impose dans un environnement où la stabilité internationale des taux de change n est pas garantie et dans un contexte où, par ailleurs, on assiste à une diversification géographique des échanges sur fond de réduction de la part du commerce euro-africain. L importance relative de la France a en effet baissé de manière significative dans les 20 dernières années, tout comme celle de ses partenaires de l Union européenne (UE). Compte tenu des limites inhérentes aux statistiques disponibles, les TCER ont été calculés ici en utilisant les indices de prix à la consommation (FMI-IFS) et les indices de taux de change nominaux que l on a considérés en moyenne annuelle (FMI-IFS). Les prix de gros sont souvent préférés aux prix de détail, mais ils sont établis pour un nombre limité de pays en développement et, en l occurrence, pour aucun des pays de la zone franc. Ces prix ont par ailleurs l inconvénient d être très liés aux biens échangeables et risquent de ne refléter que la «loi du prix unique» et non le niveau de la compétitivité. Le niveau et l évolution du TCER sont calculés comme une moyenne géométrique qui permet notamment de réduire l influence des pays partenaires «atypiques» ceux pour lesquels le taux de change présente régulièrement des phases importantes et plus ou moins durables de surévaluation ou de sous-évaluation. Une autre source de variation du TCER est liée au système de pondération retenu. En général, le schéma en question procède de l orientation géographique du commerce. Le poids conféré à chaque partenaire est dérivé de son importance relative dans l ensemble des échanges internationaux du pays. Plusieurs options sont alors possibles. Ces échanges peuvent être considérés au niveau des importations, des exportations ou d une moyenne de ces deux flux du commerce international. Si les résultats sont généralement peu sensibles au nombre de partenaires considérés pour l établissement de l indice, ils le sont davantage à la provenance (importations) ou à la destination (exportations) géographique des flux. Lorsque les importations sont consi- 5

6 1. La compétitivité et les prix relatifs dérées, on en soustrait généralement le pétrole. En effet, les fluctuations de cours sur fond de hausse tendancielle suscitent potentiellement des tensions inflationnistes dans les pays exportateurs d hydrocarbures. Les appréciations du TCER des pays importateurs de pétrole, en relation directe avec le poids que peuvent représenter les achats d énergie pour certains pays, seraient alors faussement en lien avec la compétitivité prix, faisant apparaître une dépréciation du TCER et donc un gain artificiel de compétitivité. Compte tenu de ces facteurs d influence, le TCER a été calculé sans prise en compte des pays pétroliers, en considérant deux schémas de pondération : les importations et les exportations. Pour chaque indice, la liste des partenaires a été restreinte aux dix pays les plus significatifs en regard des flux commerciaux considérés. L élimination des pays pétroliers pour les importations bilatérales a été faite sur la base d une classification internationale. Le groupement des principaux exportateurs de pétrole comprend les onze pays membres de l OPEP, auxquels sont adjoints huit pays non membres retenus en fonction des critères suivants : la part du pétrole et des produits pétroliers représente au moins 50 % de leurs exportations totales et les exportations de ces produits se sont élevées en moyenne sur la période à plus de 1,5 milliard de dollars 3. Le taux de change effectif nominal est coté au certain et se présente donc pour chaque pays comme une moyenne géométrique des taux de change nominaux bilatéraux du pays considéré avec le partenaire noté (i). L élément de pondération est représenté par (pi). Taux de change effectif nominal (TCEN) Taux de change effectif réel (TCER) : indice des prix à la consommation du partenaire i (ligne 64 des IFS ou déflateur du PIB pour les pays sans IPC) ; : indice des prix à la consommation du pays (ligne 64 des IFS ou déflateur du PIB pour les pays sans IPC) ; : pondération du partenaire i dans le commerce du pays (moyenne , PCTAS-CTCI-Rev.3, dix premiers partenaires) ; i = (1, 10) ; : taux de change bilatéral nominal du pays par rapport au partenaire i ; L importance des parts relatives des partenaires a été calculée sur la base de la valeur moyenne des échanges observés sur la période (base de données PCTAS-CTCI-Rev. 3). La référence à un schéma de pondération de fin de période correspond à la construction d un indice de Paasche. Cette procédure de calcul permet ainsi de prendre en compte l émergence de nouveaux pays dans le commerce international des pays africains, ceux dont les productions sont généralement proches et dont les politiques de change peuvent être très actives en raison de déséquilibres macro-économiques internes à corriger. Un système de pondération calculé sur le milieu des années 1980 ne donnerait aucune place à des pays comme la Chine, l Inde, l Afrique du sud ou encore la Thaïlande. En revanche, la prise en compte de la répartition géographique des importations en fin de période confère une place non négligeable à ces économies. Au cours des 20 dernières années, le commerce international de l Afrique francophone a été sujet à des changements significatifs, avec des redistributions dans la part des pays selon l origine géographique des importations. Sur les 14 pays de la zone franc, la Chine rentre dans la liste des dix premiers partenaires d importations hors hydrocarbures pour dix d entre eux. L Inde y figure quatre fois, tandis que l Afrique du sud et la Thaïlande sont, l une et l autre, présentes à deux reprises. La Guinée-Bissau est le cas le plus représentatif de cette diversification géographique des flux qui implique un transfert d influence des pays industrialisés, et singulièrement de l Europe, vers les pays en développement. Certes, cette petite économie largement ouverte sur son environnement régional a une propension à la réexportation dans le cadre d un commerce informel ; mais la part occupée par les «nouveaux venus» dans les échanges internationaux est impressionnante. Entre l Inde (12,8 %), la Chine (11,6 %), 3 La liste des 19 principaux exportateurs de pétrole est la suivante : Algérie, Angola, Antilles néerlandaises, Arabie saoudite, Bahreïn, Brunei Darussalam, Congo (république démocratique [RDC]), Indonésie, Iran, Iraq, Libye, Koweït, Nigeria, Oman, Qatar, Syrie, Trinité et Tobago, Venezuela, Yémen. 6

7 1. La compétitivité et les prix relatifs et la Thaïlande (8,5 %), c est le tiers des importations considérées à travers les dix premiers partenaires qui est concerné. Le poids de la Chine est souvent de l ordre de 5 % et dépasse significativement ce pourcentage pour le Niger (12,3 %), la Guinée-Bissau (11,6 %) et le Bénin (9,9 %). Centrer le système de pondération sur la structure des échanges de fin de période a donc l avantage de focaliser le diagnostic par rapport à l actualité des nouveaux défis dans l échange international. En contrepartie, l usage du système de pondération sur des années lointaines perd de sa lisibilité. Il indique seulement quelle aurait été la position compétitive des économies dans l hypothèse où le passé commercial aurait été ce qu il est aujourd hui. Les TCER sont donnés dans le tableau 1 avec les taux de change effectifs nominaux fournis pour information dans la partie inférieure. Deux des schémas de pondération discutés plus haut ont été retenus. En considérant les échanges extérieurs dans le commerce bilatéral du pays, on se réfère aux dix principaux partenaires sur la base de la provenance des importations non pétrolières ou de l orientation géographique de l ensemble des exportations. L année de base, assez proche des années d équilibre adoptées dans la deuxième partie de cette étude, est la même pour les deux indices (1995 = 100). L évolution statistique de ces indices est proposée avec des fréquences de 5 ans. Les deux dernières années sont mentionnées de manière à saisir au plus près l actualité de la compétitivité «prix». Le choix de pondération implicitement, le choix des partenaires de référence dans le calcul peut amener à constater des écarts notables dans l évolution des deux types de TCER. C est le cas pour le Niger, mais aussi pour la Guinée-Bissau ou la République centrafricaine. Pour les autres pays, les indices mettent en évidence des valeurs comparables. 7

8 1. La compétitivité et les prix relatifs Tableau 1. La zone franc et les taux de change effectifs «macro-économiques» ( ) Calculs sous deux pondérations Base 100 = Import Export Import Export Import Export Import Export Import Export Import Export sans pétrole sans pétrole sans pétrole sans pétrole sans pétrole sans pétrole Taux de change effectifs réels UEMOA Bénin 164,5 128,5 115,1 75,0 120, ,0 109,7 113,8 130,3 114,8 125 Burkina Faso 188,2 191,0 172,6 174,7 149,7 153,1 96,7 103,9 108,2 111,6 109,5 112,4 Côte d Ivoire 157,1 144,8 123,2 108,3 140,2 139,2 98,7 103,9 111,1 112,4 112,0 112,5 Guinée-Bissau 152,6 140,4 284, ,3 159,3 120,6 105,5 124,7 142,8 123,6 139,0 Mali 174,5 181,8 176,3 186,8 146,5 152,4 94,3 100,5 99,6 105, ,3 Niger 198,8 199,8 176,7 151,5 151,7 215,4 90,8 128,8 103,2 136,2 101,5 131,4 Sénégal 168,2 118,7 172,7 121,7 157,6 128,4 95,8 88,4 99,4 93,4 99,0 93,3 Togo 161,9 72,6 139,1 72,9 125,9 116,3 101,6 109,4 106,9 117,3 107,1 113,0 CEMAC Cameroun 132,3 122,4 136,0 126,8 157,6 138,2 98,4 96,0 108,1 98,1 110,1 98,4 République centrafricaine 216, ,1 207,1 152,9 157,8 93,8 98,0 100,9 99, ,1 Tchad 208,9 232,7 170, ,2 175,5 93,8 98,9 110,1 110,2 117,2 116,3 République du Congo231,3 230, ,1 130,2 133,1 105,8 93,9 113,4 115,7 112,9 112,9 Guinée équatoriale 43,1 37,4 166,1 153,7 130,3 130,2 90,2 89,6 127,0 131,2 129,9 133,1 Gabon 193,6 187,9 178,1 124,8 179,7 177,0 91,5 69,7 90,8 83,0 90,6 82,4 Taux de change effectifs nominaux UEMOA Bénin 113,2 2,5 116,6 3,9 156,1 31,7 99,2 139,9 112,7 201,3 113,1 199,5 Burkina Faso 169,4 170,0 147,7 156,6 157,5 165,7 94,2 102,2 100,7 105,9 101,4 106,1 Côte d Ivoire 194,4 158,3 171,3 132,9 185,9 164,2 92,8 102,4 98,5 110,6 98,8 110,6 Guinée- Bissau 21871,8 2627, ,3 1764,8 643,0 345,1 54,2 62,2 59,5 104,5 59,4 123,6 Mali 140,7 107,5 130,7 110,0 144,3 138,1 97,3 110,7 102,9 120,0 103,6 Niger 143,0 Sénégal 202,1 97,7 173,7 92,0 185,7 128,3 98,4 98,5 105,1 113,4 104,8 114,6 Togo 186,7 4,3 165,3 10,3 168,1 53,0 95,6 158,6 98,4 230,8 98,3 230,4 CEMAC Cameroun 200,7 149,6 167,5 140,1 189,5 157,1 92,4 92,6 101,0 97,0 101,8 96,9 République centrafricaine 199,2 175,1 176,3 170,4 180,0 170,5 96,4 107,6 101,4 109,7 102,2 109,5 Tchad 189,2 51,0 147,5 60,2 174,7 122,5 89,2 97,6 98,5 105,0 98,8 104,7 République du Congo110,3 63,5 101,5 49,0 141,0 110,3 98,5 84,6 110,3 106,9 110,0 104,8 Guinée équatoriale179,8 121,6 131,8 98,1 165,1 147,8 83,1 82,3 94,8 97,3 95,1 96,8 Gabon 194,2 191,5 169,8 107,1 184,4 173,8 95,5 74,8 100,7 95,9 100,8 96,3 8

9 1. La compétitivité et les prix relatifs En longue période, il s avère que l avantage de compétitivité conféré par la dévaluation du franc CFA n a été que partiellement érodé par le mouvement des prix et des taux de change nominaux. Par rapport à 1995, l appréciation moyenne a été en effet limitée à environ 10 % en 2006, avec peu de variations selon l indice et l union monétaire considérés, mais avec tout de même une certaine dispersion intracommunautaire. Cette faible érosion, plus de dix ans après la dévaluation, est en soi la démonstration de l efficacité des institutions monétaires dans la défense de ce double objectif que constituent la stabilité des prix et la défense de la parité fixe envers l euro. Outre la politique de lutte contre l inflation, la compétitivité a été également conditionnée par l évolution internationale des taux de change nominaux, facteur exogène aux économies africaines. La stratégie de l «euro fort» est intervenue dans un contexte où les États-Unis et le Japon ont privilégié une monnaie faible à des fins d assainissement de la balance commerciale pour les uns, de relance de l activité pour l autre. Cette politique a été incontestablement un facteur d érosion de la compétitivité prix des pays africains. Cette érosion a été particulièrement marquée depuis 2001, où la monnaie américaine a touché son cours le plus haut envers l euro (733 francs CFA par dollar), et 2004 où le taux de change bilatéral s est stabilisé entre 520 et 530 francs CFA. La «glissade» du dollar a donc été importante (plus de 40 points d indice nominal de change dans la période) quand l inflation aux États-Unis est restée au voisinage de celle observée dans les autres pays industrialisés. L inflation en zone franc a été maintenue à un niveau compatible avec la politique de taux de change fixe. Deux pays seulement ont enregistré une certaine dérive des prix : le Tchad et la Guinée équatoriale. En fin de période, le Tchad a en effet connu une poussée d inflation principalement occasionnée par le prix du charbon et la sécheresse qui a renchéri les produits alimentaires. Les problèmes d insécurité intérieure ont été une source de tension additionnelle, en rendant plus difficile l approvisionnement des marchés locaux par les marchés de la sous-région. Pour la Guinée équatoriale plus que pour le Tchad, l inflation a été en partie la conséquence de facteurs structurels attachés à la croissance des revenus tirés de l exploitation pétrolière. Bien que les revenus contribuent à dynamiser le secteur non pétrolier ils sont notamment une source de création d activités dans le secteur des biens non échangeables ils portent également en eux-mêmes le risque de décourager la production des biens échangeables autres que le pétrole, selon une logique économique illustrée par le mécanisme du syndrome hollandais. Jusqu ici, la croissance de l absorption interne n a provoqué qu une élévation modérée du prix des biens non échangeables. Pour la Guinée équatoriale, l appréciation des TCER a donc été, plus que pour d autres pays producteurs d hydrocarbures en Afrique centrale, l expression de la modification de certains «fondamentaux» de l équilibre macro-économique. L exploitation du pétrole et la reprise de la hausse des cours ont en effet permis d élever durablement le niveau des revenus et de la dépense nationale. Jusqu ici, l appréciation des TCER a donc été compatible Tableau 2. Indice du dollar américain en francs CFA sur la période (Base 100 = 1995) ,3 449,3 272,3 555,2 499,2 711, ,2 528,3 527,5 522,9 42, ,5 111, ,6 146,8 119,6 116,4 105,8 105,7 104,7 9

10 1. La compétitivité et les prix relatifs avec les grands équilibres macro-économiques et traduit un changement structurel de cette «petite économie» à faible niveau de population. Par le régime de change fixe, le rattachement à l euro a été un frein à l expression des tensions de prix induites par l expansion et la recomposition de l offre. La stratégie de diversification de la Guinée équatoriale a pu être maintenue à travers le développement des activités liées à la pêche et au tourisme. Les risques demeurent toutefois pour la manifestation de problèmes de type syndrome hollandais ; d où l obligation de vigilance et de contrôle de l absorption interne. Compte tenu de ce que les deux unions monétaires poursuivent les mêmes objectifs de stabilité des prix, il n est pas surprenant de constater que les évolutions des taux de change effectifs réels aient été du même ordre de grandeur. Sur la dernière année disponible (en l occurrence 2006), l UEMOA et la CEMAC ne se distinguent pas vraiment, ce qui conduit à une inversion de résultat comparé selon le système de pondération adopté. Par rapport à 1995, les pondérations fondées sur les importations hors pétrole donnent un avantage de compétitivité à l UEMOA quand un schéma articulé sur les exportations suggère, au contraire, une meilleure performance des pays de la CEMAC. Dans chacune des deux unions monétaires, bien que les taux de change effectifs réels n aient pas évolué de manière absolument coordonnée dans les dix dernières années, le mouvement des indices a été beaucoup moins disparate que dans les décennies 1970 et Pour les principales économies de la zone franc, en particulier le Sénégal et dans une certaine mesure le Cameroun, l indice en 2006 n est guère différent de sa valeur de base de En revanche, sur cette même année terminale, les deux indices de TCER situent la Côte d Ivoire à un niveau d appréciation de l ordre de 12 %, niveau relativement stable par rapport à ce qui était observé en Pour la Guinée équatoriale et la Guinée-Bissau les deux derniers entrants dans la zone franc les indices concordent et mettent en évidence une appréciation des TCER évaluée entre 20 % et 30 %. Si les tendances inflationnistes, supérieures à celles des autres pays de la zone, ont leur part de responsabilité dans ces évolutions, le poids relatif des échanges avec les États-Unis y concourt également dans le contexte de faiblesse du dollar rappelé plus haut. De manière moins prononcée, les indices du Tchad ont été également pénalisés par ce même phénomène. Dans l ensemble, les deux unions monétaires de la zone franc semblent avoir plutôt bien résisté aux instabilités de change de ces dernières années. Les mouvements du cours du dollar ont néanmoins influencé certaines de ces économies, notamment celles qui importent davantage de produits américains. Par ailleurs, ces indices basés sur les échanges bilatéraux ne permettent pas de préjuger de ce qu a été l évolution de la compétitivité interne ou externe en comparaison de pays aux structures productives comparables mais avec des monnaies davantage arrimées au dollar. Par construction, en focalisant l attention sur les seuls marchés tiers d exportation, les indices de taux de change effectifs de «spécialisation» et de «diversification» ont l avantage d éclairer cette question Le calcul d indices en fonction des exportations sectorielles La compétitivité peut s apprécier au niveau macro-économique avec les difficultés et les limites rappelées plus haut. Il est également possible de l appréhender, et peut-être de manière plus pertinente pour des économies africaines qui dépendent d un nombre restreint de biens échangeables, au niveau des produits et des secteurs d exportation. Deux indicateurs de prix relatifs internationaux peuvent être proposés, l un et l autre fournissant des informations complémentaires sur la capacité à produire pour les marchés extérieurs aux conditions de l échange international. Le premier de ces indicateurs est un taux de change effectif réel d un type particulier. Il est calculé en centrant l attention sur le système productif de chaque pays de la zone franc. On prend alors en compte la structure des exportations de ce pays et, pour chaque type de produit, les principaux concurrents que ce pays rencontre sur le marché mondial. Ce taux de change effectif réel a l avantage de répondre à certaines limites d interprétation des taux de change effectifs réels plus conventionnels que l on a évoqués dans le point précédent. Le reproche adressé aux indices fondés sur le commerce international bilatéral tient à ce que les échanges sont gouvernés par des phénomènes de spécialisation et de complémentarité. Ils reflètent rarement des relations de concurrence. La France, et plus généralement l Europe, demeurent par exemple le principal partenaire 10

11 1. La compétitivité et les prix relatifs des pays de la zone franc. Or, les biens manufacturés importés ne sont pas vraiment le résultat d un arbitrage de marché qui serait fonction des conditions de prix ou de coût des entreprises africaines et européennes. Parallèlement, les exportations africaines sont dominées par les productions primaires. Elles n ont donc pas de véritables substituts en Europe qui laisseraient croire que le commerce bilatéral serait l expression d une concurrence bilatérale sur le produit. En effet, les marchés de matières premières sont très intégrés, la qualité des produits relativement homogène et aisément vérifiable de sorte que la «loi du prix unique» peut s observer de manière quasi continue. Si la compétitivité ne joue pas par les prix de commercialisation en raison du degré élevé d intégration des marchés, à moyen terme, elle joue à travers l évolution comparée des coûts de production que l on approche par la comparaison des indices des prix intérieurs à la consommation. Les décisions d investissement ou d engagement d activité dans le secteur sont déterminées par les coûts comparés qui définissent les marges bénéficiaires. En première analyse, lorsqu elle est exprimée dans une même monnaie, la moyenne géométrique des prix à la consommation vis-à-vis des pays concurrents peut donc s interpréter comme un indicateur de compétitivité «coût». La logique de construction des taux de change effectifs réels de «spécialisation» ou de «diversification», respectivement sur les produits primaires ou manufacturés, procède de la volonté d établir des analyses de compétitivité entre pays qui sont en situation de concurrence effective ou potentielle sur des produits plutôt homogènes. Ces indices sont construits pour chaque pays. Une moyenne géométrique est calculée avec une double pondération. Cette dernière reflète la structure par produit des exportations nationales et sur chacun des groupes de produits considérés, les situations de concurrence avec les dix principaux exportateurs (voir annexe 1 pour les groupes de produits considérés). Pour effectuer ces calculs, on se réfère à la position à quatre chiffres de la CTCI. Les formules appliquées sont les suivantes : Taux de change effectif nominal (TCEN) Taux de change effectif réel (TCER) : indice des prix à la consommation du concurrent i (ligne 64 des IFS ou déflateur du PIB pour les pays sans IPC) ; IPC : indice des prix à la consommation du pays (ligne 64 des IFS ou déflateur du PIB pour les pays sans IPC) ; : taux de change bilatéral nominal du produit (j =1,,q) par rapport au concurrent i ; pi : pondération du concurrent i dans les exportations totales du produit j (moyenne , PCTAS-CTCI- Rev. 3, dix premiers partenaires) ; qj : part du produit j dans les exportations du pays considéré ; qj : pondération du produit j dans les principales exportations du pays ; Ces taux de change permettent ainsi d approcher le concept de compétitivité sectorielle moyennant un corps d hypothèses qui peut apparaître restrictif. La première hypothèse tient aux prix des biens échangeables. Sur les matières premières, les prix s établissant sur des marchés intégrés, la «loi du prix unique» s impose dans les échanges, même si des déviations de court terme peuvent apparaître, en partie déterminées par le dispositif particulier des contrats bilatéraux. La concurrence ne joue donc pas par le prix de marché, mais par la capacité de chacune des économies à produire le bien, compte tenu de ce prix de marché exogène. Les subventions à l exportation sont bien sûr un moyen de redonner de la compétitivité à des exportateurs nationaux qui l auraient perdue. La stratégie de subventionnement du coton américain relève de cette logique économique sur fond de satisfaction de clientèles nationales étroites, mais influentes. Envisageable dans le cadre des économies industrialisées dont les biens subventionnés ne contribuent que marginalement aux productions et aux exportations nationales, cette démarche devient véritablement impossible pour les petites économies africaines. Les produits en question sont en effet les principales productions nationales du Bénin ou du Burkina 11

12 1. La compétitivité et les prix relatifs Faso, de sorte qu un subventionnement public durable irait à l encontre de la gestion du surendettement et de la contrainte budgétaire. Par conséquent, le prix mondial s impose dans l échange et constitue une donnée incontournable pour l identification du niveau de coût de production «soutenable». Le même raisonnement que celui tenu pour les matières premières peut être étendu aux produits manufacturés. Sous certaines hypothèses, ces taux de change effectifs réels de «spécialisation» ou de «diversification» manufacturière sont donc des mesures de l aptitude à produire des biens échangeables et, par suite, des indicateurs de la compétitivité sectorielle de l économie. Une deuxième hypothèse de calcul sous-jacente à ces indices est que les salaires et rémunérations des producteurs, autrement dit les coûts de production, évoluent comme l indice des prix à la consommation. Il faut alors supposer que les agents ne sont pas affectés par l illusion monétaire et sont en situation de défendre efficacement le pouvoir d achat de leur salaire ou rémunération, l un et l autre exprimés en fonction du prix du panier de biens à la consommation. Ce mécanisme de réajustement des salaires est couramment observé dans les pays industrialisés, où les syndicats constituent des partenaires aptes à négocier de telles protections. Il l est moins dans des économies en développement où le taux de chômage est élevé. Dans les années qui ont précédé la dévaluation du franc CFA, la politique dite d «ajustement réel», sans modification de la parité de change, a montré que dans un contexte d arriérés de paiements publics ayant correspondu de facto à une baisse des salaires nominaux et réels, les fonctionnaires ont pu développer une tolérance à l érosion du pouvoir d achat. Il reste toutefois à savoir quelle a été la conséquence de cette évolution du point de vue du comportement productif des agents, de leur engagement sur des objectifs de productivité de l administration ou des entreprises publiques. La théorie du salaire d efficience rappelle en effet que le salaire est un élément de coût nominal de production, mais qu il est aussi une incitation productive et de mise en conformité du comportement du salarié avec les efforts attendus de son organisation. La productivité et le comportement productif ne seraient donc pas exogènes. Certains pays de la zone franc, dont le Cameroun, ont pu expérimenter des diminutions drastiques de salaires. Après la dévaluation, cette baisse s est même aggravée en relation avec des augmentations qui n ont pas suivi le rythme d inflation induit par l enchérissement du prix des biens importés. Si l interprétation du taux de change effectif réel repose bien sur le principe d indexation des salaires, le mécanisme n est donc pas aussi systématique. Il convient cependant de garder à l esprit que la productivité de l agent est difficilement observable dans certaines activités, de sorte qu un ajustement à l érosion des salaires peut trouver une contrepartie dans une moindre productivité éventuellement alimentée par le développement de la pluriactivité. La troisième hypothèse de caractère restrictif peut être étendue à toute mesure de compétitivité exclusivement centrée sur les prix relatifs. En cela, elle est également applicable aux indices de TCER évoqués plus haut (section I.1). Comme indiqué dans le paragraphe précédent, les coûts de production, et notamment le coût du travail, dépendent bien sûr des salaires et des charges sociales payés par l employeur, mais également de la productivité. En d autres termes, une hausse relative des salaires, non compensée par un ajustement nominal du taux de change de la monnaie, peut être légitime et en tout cas supportable du point de vue de la rentabilité financière de l entreprise. Pour ce faire, il suffit que le facteur enregistre un gain de productivité comparable au surcoût nominal en salaires. Le calcul des indices de TCER implique par conséquent que le niveau, à tout le moins la variation de la productivité, sont peu différents des pays retenus pour l établissement du diagnostic de compétitivité. C est une hypothèse assez forte en raison des différences dans le rythme des innovations scientifiques et de leurs applications dans le domaine agronomique. Elle l est également pour les produits manufacturés dont l action sur l intensité capitalistique met en évidence une importante marge de «rattrapage» de la productivité dans les pays les plus faiblement développés. 12

13 1. La compétitivité et les prix relatifs Tableau 3. La zone franc et les taux de change effectifs sectoriels ( ) (4 chiffres, base 100 =1995) Spécial Diversif Spécial Diversif Spécial Diversif Spécial Diversif Spécial Diversif Spécial Diversif Taux de change effectifs réels UEMOA BÉNIN 196,4 170,8 96,3 104,1 115,8 121,7 84,9 94,4 108,3 114,2 114,3 BURKINA FASO 198,3 187,6 128,9 148,2 148,1 153,1 79,4 87,5 100,6 106,4 106 CÔTE D IVOIRE 107,4 155,7 79,4 106,4 133,5 139,8 102,8 91,1 121,0 110,2 109,5 MALI 229,0 197,5 159,5 163,1 164,1 151,6 78,2 84,1 96,5 96,9 96,1 NIGER 237,1 207,5 181,7 174,2 157,7 161,1 91,4 88,5 95,9 107,4 94,4 105,3 SÉNÉGAL 140,5 159,0 137,5 150,0 155,4 161,4 82,5 81,3 98,6 94,5 97,1 94,6 TOGO 133,5 158,1 99,7 120,9 126,6 133,3 86,9 93,8 107,6 109,3 107,4 CEMAC CAMEROUN 99,9 124,4 84,6 112,5 134,7 147,0 84,4 92,1 108,9 102,9 101,5 RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE ,4 145,7 164,7 155,3 151, ,5 104,3 95,8 97,3 GABON 143,5 178,3 139,4 146,1 177,0 72,2 84,2 94,8 92,2 92,1 89,4 Taux de change effectifs nominaux UEMOA BÉNIN 81,5 118,3 60,5 94,9 126,5 146,8 86,5 96,5 128,5 117,6 117,9 BURKINA FASO 100,2 100,8 69,8 86,4 134,3 139,4 86,0 96,9 124,9 117,8 118,3 CÔTE D IVOIRE 27,6 148,2 33,6 114,7 97,4 162,4 141,4 94,6 196,1 111,8 111,2 MALI 64,1 131,4 50,1 107,2 144,8 147,5 84,7 90,7 111,3 105,9 106,1 NIGER 105,4 119,5 93,1 99,0 155,8 148,0 95,9 87,3 105,4 102,8 107,4 102,9 SÉNÉGAL 31,1 113,0 41,5 113,8 131,1 171,3 93,7 88,7 123,1 106,6 122,7 107,2 TOGO 28,5 82,0 34,3 74,1 100,4 125,7 92,6 124,2 122,6 160,4 159,2 CEMAC CAMEROUN 33,7 50,1 29,1 44,7 84,6 100,7 103,2 97,4 157,0 116, ,0 RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE21,8 36,5 29,6 93,5 89,7 148,2 100,0 96,0 133,6 116, ,9 GABON 56,0 95,5 40,9 73,3 100,8 134,5 99,4 96,5 163,0 166, ,7 Calculs par la double pondération (pondération des produits par pays et pondération des dix premiers exportateurs de chacun de ces produits). NB : l indice de spécialisation se réfère aux classes 0 à 4 et 9 de la classification type du commerce international (CTCI) ; les classes 5 à 8 renvoient quant à elles aux indices de diversification. 13

14 1. La compétitivité et les prix relatifs Tableau 4. La zone franc et les parts relatives des produits de spécialisation et de diversification dans les exportations totales ( ) Position CTCI à 4 chiffres 4 chiffres Moyenne Spécial Diversif Spécial Diversif Spécial Diversif Spécial Diversif Spécial Diversif Spécial Diversif UEMOA BÉNIN 88,38 3,41 85,79 5,26 83,51 4,17 79,47 5,50 84,29 4,59 BURKINA FASO 77,17 10,17 70,87 13,42 75,54 13,32 75,77 13,03 74,84 12,49 CÔTE D IVOIRE 71,93 11,54 77,17 9,32 72,85 16,73 71,60 15,79 73,39 13,34 MALI 44,83 4,63 36,29 1,45 4,44 3,49 28,52 3,19 NIGER 94,36 0,68 93,65 0,77 92,07 1,04 86,26 7,75 86,83 6,87 90,63 3,42 SÉNÉGAL 36,10 41,82 56,66 17,72 64,84 18,93 21,50 58,98 56,02 25,13 47,02 32,52 TOGO 77,71 16,14 61,47 25,13 43,07 40,17 47,25 34,87 57,37 29,08 CEMAC CAMEROUN 81,32 8,65 81,91 8,84 82,88 8,90 85,25 8,53 82,84 8,73 RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE37,59 54,71 30,55 64,80 50,55 45,14 51,01 48,23 63,22 36,31 46,58 49,84 GABON 91,35 4,29 94,35 1,67 92,85 2,98 Les parts ne concernent que les seuls produits présents dans l étude et sont exprimées en pourcentages des exportations totales. La somme des deux rubriques est donc inférieure à 100. Les commentaires que peut susciter la lecture du tableau 3 s inscrivent assez largement dans la continuité de ceux tirés de l analyse des taux de change effectifs réels «macro-économiques». Sur les deux taux de change sectoriels calculés avec 1995 comme année de base et à l exception du Bénin et de la Côte d Ivoire, la plupart des autres économies ont conservé une part importante du gain de compétitivité ayant résulté du réajustement de parité de Un tel constat peut surprendre. Les exportations de produits primaires impliquent en effet de nombreux pays en développement dont il est souvent dit qu ils gèrent plus confortablement le défi de la compétitivité par dépréciation nominale de leur monnaie. Le passage des valeurs nominales aux valeurs réelles de fin de période vient contredire ce genre d affirmation, pourtant répandue. Les productions manufacturières de «spécialisation» n inspirent pas de commentaires différents. En d autres termes, alors que les pays en développement aux politiques de change supposées «actives» sont plus présents dans les systèmes de pondération de ces indices sectoriels de taux de change effectifs réels qu ils ne l étaient sur la base du commerce bilatéral, le diagnostic établi est proche du précédent, peut-être même plus favorable aux pays de la zone franc. En dépit des contraintes nominales sur le taux de change, les dynamiques de «spécialisation» et de «diversification» n ont donc pas été perturbées par les prix relatifs, sous réserve toutefois de la validité des hypothèses qui sous-tendent la construction de ces indicateurs. La zone franc a donc été globalement permissive dans la gestion des hétérogénéités nationales des systèmes productifs. On veut dire par là qu avec des productions échangeables et des évolutions de prix d exportation très différents d un pays à l autre, pour les productions traditionnelles (spécialisation) comme pour les produits manufacturés (diversification), la zone franc ne semble pas dans l ensemble avoir contrarié la compétitivité prix des exportations. Cette conclusion ne signifie pas pour autant qu au sein d un pays, cette disparité d évolution des prix selon les produits n ait pas posé de réels problèmes à certaines activités. Mais ces problèmes auraient été de même nature avec un système de change plus flexible où les évolutions de la valeur externe de la monnaie sont dictées par les grandeurs macro-économiques et ne reflètent pas les attentes particulières des entreprises, des branches ou des secteurs. 14

15 1. La compétitivité et les prix relatifs 1.2 Exportations de biens échangeables et indices de taux de change réels Les hypothèses de construction des taux de change réels Une manière de compléter le diagnostic en relâchant certaines des hypothèses des indices sectoriels de TCER peut consister à recentrer l attention sur les prix relatifs internes, en particulier sur le rapport de prix entre les biens non échangeables et les biens échangeables. Sur la base des valeurs unitaires mondiales par produit rapport entre les valeurs en dollars et les volumes physiquement commercialisés par les principaux exportateurs les productions traditionnelles comme les biens manufacturés de diversification se prêtent à l établissement d indices de prix des biens échangeables. Pour chacun des produits, la valeur unitaire des principaux exportateurs est plus en ligne avec le prix mondial que la valeur unitaire d exportation nationale qui subit l influence des contrats particuliers et n est pas toujours statistiquement disponible. Chaque produit exporté peut ensuite être pondéré en fonction de son importance relative dans les échanges internationaux du pays considéré. Exprimé dans une même unité monétaire, le rapport de prix entre les biens à la consommation et les biens à l exportation établit un taux de change réel qui éclaire les incitations internes à la production de ces biens. La rentabilité locale des productions conduit à ce qu une appréciation de ce rapport soit représentative d une dégradation de l aptitude à produire les biens échangeables, le prix de commercialisation internationale du bien évoluant défavorablement par rapport à son coût de production approché par le prix des biens à la consommation. Un processus de réallocation des ressources productives devrait alors s opérer en faveur de la production de biens non échangeables. La pertinence de cette interprétation suppose que les mouvements de productivité ne sont pas d ampleur à compliquer la lecture directe de ce ratio. Mais le prix mondial du bien échangeable a l avantage de concentrer l information sur les conditions de l offre et de la demande. L élévation de la productivité dans les pays concurrents comme la dynamique de la demande internationale sont donc captées par le prix. Par construction, le taux de change réel calculé ici implique la prise en compte explicite du prix des biens échangeables quand ces derniers ne sont qu implicitement présents dans les taux de change effectifs réels de «spécialisation» et de «diversification». Sous l hypothèse de la «loi du prix unique», le prix du bien échangeable disparaît en effet du TCER puisque l on raisonne sur un ensemble de pays produisant le même bien. Par le taux de change réel, la prise en compte explicite de ce prix a quelques avantages. La compétitivité internationale peut en effet s améliorer ou se dégrader au regard des conditions de production des concurrents sans que les conditions internes de production ne soient véritablement plus favorables ou plus défavorables au pays considéré. Un exemple permet de mieux saisir la situation. Dans la production de cacao dont elle est le principal exportateur mondial, la compétitivité internationale de la Côte d Ivoire est susceptible de s éroder bien que le prix mondial soit suffisamment bien orienté pour que demeure l incitation interne. Le TCER et le TCR ne sont donc pas des indices propres à fournir des informations systématiquement convergentes Taux de change réels de spécialisation et de diversification : commentaire d évolution Pour les biens primaires (dits traditionnels) comme pour les biens manufacturés (dits de spécialisation), les tableaux 5 et 6 donnent, en moyenne sur les sous-périodes considérées, la valeur unitaire mondiale que l on considère comme approximation du prix des produits exportés. Dans la partie inférieure de ces tableaux, le rapport de prix intérieur est proposé sous une forme qui permet d interpréter son évolution de manière comparable à celles des TCER. En l occurrence, l appréciation du rapport entre l indice des prix à la consommation (noté IPC) et l indice des prix d exportation traduit une surévaluation potentielle. Par les dénominateurs de chacun des ces TCR, on peut constater que sur une dizaine d années, le prix des produits primaires n a pas connu d évolution défavorable par rapport aux prix des produits manufacturés. L évolution a même été à l avantage de ceux des pays, notamment en zone CEMAC, qui sont spécialisés dans l exportation d hydrocarbures. Les Comores ont également connu un bon environnement de prix internationaux pour le girofle et la vanille 15

16 1. La compétitivité et les prix relatifs les principales exportations du pays, du moins jusqu au milieu de la présente décennie. Les exportations d épices ont bénéficié d une contraction de l offre mondiale ayant eu pour conséquence de soutenir les cours. Alors que les exportations de vanille étaient valorisées au prix de 50 dollars le kilo (prix FOB Mada en 1999), les échanges se réalisaient à plus de 400 dollars en En revanche, les prix se sont fortement repliés dans la période la plus récente où ils étaient de l ordre de 30 dollars en 2006, constituant quasiment un point bas historique pour ce produit. Cet exemple des Comores vient illustrer l importance des instabilités de prix, qui sont une source de complication dans la gestion macro-économique et, finalement, de vulnérabilité pour les pays les moins avancés. Le mouvement des prix des produits primaires est en effet beaucoup plus erratique que celui des produits manufacturés. Les implications de ces instabilités se retrouvent notamment dans des phénomènes de syndrome hollandais qui accompagnent généralement une gestion insuffisamment vigilante des afflux de devises. La tendance longue des prix est cependant en ligne avec la compétitivité définie comme l aptitude à produire le bien. L exemple de la vanille des Comores est une nouvelle fois en relation avec ce constat. Après 2003, de nombreux pays producteurs ont joué sur la faiblesse de leurs coûts réels de maind œuvre pour accroître leur production. Ce fut le cas de l Ouganda, qui pointe désormais au deuxième rang des exportateurs mondiaux derrière Madagascar, mais également de nouveaux venus sur le marché d exportation comme l Inde. Progressivement, les volumes produits se sont élevés tandis que la demande a stagné et tend même à se contracter au bénéfice de produits de substitution. Il en résulte une tendance potentielle à la baisse des prix qui met en évidence la nécessité de contenir les coûts en lien avec le prix de la production. Pour la vanille des Comores, la situation a bien été en adéquation avec cette exigence de compétitivité jusqu en Le TCR suggère en effet que, par rapport à 1995, les incitations de prix ont été nettement à l avantage de ce bien échangeable. Même si les statistiques ne permettent pas d en juger ici, on montrerait toutefois que la situation a été beaucoup plus défavorable dans la période suivante. Si l on élargit le diagnostic sur l ensemble des pays de la zone franc, la situation est loin d apparaître homogène. Dans l UEMOA, la plupart des pays sont caractérisés par des TCR qui se sont appréciés depuis 1995, mettant ainsi en évidence une dégradation du prix relatif des biens échangeables. Les pays les plus affectés sont le Bénin, le Burkina Faso et le Mali tous trois producteurs de coton. En comparaison du prix d exportation et du niveau de prix relatif de 1995, les coûts internes se seraient potentiellement appréciés ou les incitations à produire dégradées d environ 50 %. L évolution des prix mondiaux a donc été à l origine des problèmes rencontrés. Non seulement les pays de la zone CEMAC et les Comores n ont pas été touchés de la même manière mais, à l exception notable de la République centrafricaine, l orientation des prix d exportation leur a même été favorable. 16

17 1. La compétitivité et les prix relatifs Tableau 5. Taux de change réel pour les produits de spécialisation Moyenne Moyenne Moyenne Valeur unitaire mondiale d exportation UEMOA Bénin 77,0 93,0 69,9 73,1 Burkina Faso 75,6 92,0 69,2 72,4 Côte d Ivoire 75,5 96,8 86,0 106,9 Guinée-Bissau Niger 90,6 93,7 85,2 95,7 Mali 91,1 92,5 68,0 69,2 Sénégal 88,8 96,4 89,7 94,7 Togo 80,5 100,1 79,8 89,2 CEMAC Cameroun 88,2 96,6 104,9 110,5 Congo République centrafricaine 71,4 95,5 71,6 68,2 Gabon 100,7 99,4 128,6 134,7 Tchad Comores 93,9 94,9 161,0 159,9 Prix relatif = (IPC/valeur unitaire d exportation) *100 UEMOA Bénin 149,1 101,5 133,5 152,9 Burkina Faso 178,9 103,8 127,9 146,2 Côte d Ivoire 165,9 95,9 106,1 102,9 Guinée-Bissau Niger 134,7 100,8 103,1 107,4 Mali 144,6 101,6 125,8 146,0 Sénégal 144,4 95,9 92,4 102,5 Togo 140,6 94,4 113,4 119,0 CEMAC Cameroun 142,6 98,6 84,5 94,2 Congo République centrafricaine 176,1 95,1 117,1 146,7 Gabon 121,1 94,3 63,6 69,7 Tchad Comores 113,3 98,3 57,0 68,6 (base 100 = 1995 ; classes CTCI de 0 à 4 et 9) 17

18 1. La compétitivité et les prix relatifs Pour ce qui concerne les produits manufacturés, le mouvement tendanciel des prix exprimés en dollar depuis 1995 n est pas à l avantage des produits exportés par la zone franc. Le taux de change de la monnaie américaine n est pas responsable de cette évolution, puisque son cours s est apprécié de 5 % par rapport à son niveau de 1995 (tableau 2). La principale raison tient à la nature des produits, qui incorporent peu d innovations et sont par conséquent exposés à la concurrence asiatique. Les pays asiatiques à faible coût de main-d œuvre contribuent en effet à l élargissement de l offre et créent ainsi une pression à la baisse du prix mondial. Les producteurs africains n ont alors d autre solution que de relever le niveau de leur productivité par l investissement et le déploiement d efforts organisationnels afin de maintenir leurs marges bénéficiaires à un niveau compatible avec la rentabilité interne de ces activités. Dans l ensemble de la zone franc, les deux grands pays de l UEMOA la Côte d Ivoire et le Sénégal s en sortent plutôt favorablement. Pour le Sénégal, au moins jusqu en 2003, la transformation des produits phosphatés a permis d obtenir ce résultat : ces produits concourent pour près de 75 % à la valeur des 15 groupes de produits de diversification considérés pour la construction de cet indice synthétique. Pour d autres pays en revanche, la situation est plus difficile : c est le cas lorsque la production est dérivée de la transformation des produits de base (tels que le coton) à des fins de production textile ou le cuir, généralement en relation avec des productions qui relèvent davantage de l artisanat que de la transformation industrielle. Le Bénin, le Burkina Faso mais également le Mali se retrouvent dans ce cas de figure avec une appréciation du taux de change réel de près de 50 % par rapport à Compte tenu de la faiblesse des investissements dans ces secteurs d activité et par suite de la relative stagnation de la productivité totale des facteurs, sous l hypothèse que les coûts ont progressé dans la proportion donnée par l IPC, les conditions de rentabilité se seraient ainsi sensiblement dégradées dans la période. Encore faut-il rappeler que ce diagnostic est contingent au choix de l année de base. En d autres termes, en raison de la proximité de l année de dévaluation, l appréciation par rapport à la base d indice de 1995 ne signifie pas nécessairement qu il existe une surévaluation du taux de change de monnaies de ces trois pays à concurrence des 50 % d appréciation observés. On peut cependant conclure que dans la production de ces biens, qui ne contribuent encore que modestement aux exportations nationales, les gains de compétitivité conférés par la dévaluation de 1994 se sont assez largement évanouis. Une remarque mérite par ailleurs d être faite sur la bonne orientation de l indice sénégalais. On a vu plus haut que les productions primaires subissaient un environnement caractérisé par l instabilité des prix. Cette instabilité s étend parfois aux produits manufacturés qui peuvent consister en une première transformation des produits de base. Jusqu en 2003, les valeurs unitaires d exportation ont été favorables au phosphate sénégalais, tant pour les acides phosphoriques que pour les engrais. Bien que la situation statistique la plus récente ne soit pas traduite dans le tableau 6, les autorités sénégalaises et l entreprise Industries chimiques du Sénégal (ICS) savent que l actualité des dernières années a été dominée par de graves problèmes financiers en partie induits par la chute des prix en dollar du phosphate et de ses transformations. Il en est résulté de fortes pertes d exploitation avec le risque potentiel d une mise en faillite de l entreprise dans un contexte d endettement élevé. La dette d ICS est pour l essentiel contractée auprès des banques sénégalaises, de sorte que cette mise en faillite pourrait constituer un facteur de déstabilisation de certaines banques locales et susciter un affaiblissement du système financier national. 18

19 1. La compétitivité et les prix relatifs Tableau 6 : Taux de change réel pour les produits de diversification (base 100 = 1995 ; classes CTCI 5 à 8) Moyenne Moyenne Moyenne Valeur unitaire mondiale d exportation UEMOA Bénin 89,1 92,5 77,8 85,2 Burkina Faso 83,7 92,1 78,5 83,2 Côte d Ivoire 100,2 99,6 101,9 117,9 Guinée-Bissau Niger 91,8 94,5 86,5 94,6 Mali 80,4 92,4 75,7 82,3 Sénégal 82,0 95,3 94,6 107,6 Togo 93,7 94,1 77,5 84,2 CEMAC Cameroun 77,8 89,5 81,9 86,6 Congo République centrafricaine 91,2 95,5 94,1 103,4 Gabon 88,8 89,9 86,7 86,2 Tchad Comores 91,8 99,0 84,4 92,4 Prix relatif = (IPC/valeur unitaire d exportation) *100 UEMOA Bénin 129,0 102,1 119,8 131,3 Burkina Faso 161,6 103,6 112,7 127,1 Côte d Ivoire 125,4 94,3 89,8 93,3 Guinée-Bissau Niger 133,0 99,9 101,6 108,6 Mali 163,9 101,2 112,8 122,8 Sénégal 156,4 96,8 87,6 90,2 Togo 120,8 100,8 116,4 126,1 CEMAC Cameroun 161,8 105,6 107,4 120,2 Congo République centrafricaine 136,7 94,9 87,1 96,7 Gabon 137,5 103,0 92,5 109,0 Tchad Comores 115,5 94,1 105,1 118,8 19

20 1. La compétitivité et les prix relatifs En conclusion, la situation actuelle ne révèle pas de scénarios «alarmants» tant sur la compétitivité des productions où la zone franc a construit ses avantages comparatifs (produits primaires principalement) que sur les productions manufacturières où ces pays recherchent les solutions d une diversification propre à générer de nouveaux gisements d emplois. Bien que la production manufacturière exportable soit encore une composante relativement limitée de la production locale et des exportations, la diversification est donc un enjeu majeur dans un contexte de forte pression démographique avec une croissance soutenue des populations actives. À l image de ce qui a pu être observé sur les produits primaires, les prix relatifs ne semblent pas avoir trop pénalisé l élargissement du domaine de production. La situation est sans doute plus délicate pour les productions manufacturières destinées à la consommation locale, sans que l on soit véritablement en mesure de préciser l ampleur des difficultés rencontrées par les producteurs. La libéralisation commerciale, par réduction des barrières tarifaires et non tarifaires, concourt en effet à une réduction mécanique des prix d importation sur le marché intérieur. En comparaison des coûts locaux, cette réduction amplifie ainsi une éventuelle évolution défavorable des prix mondiaux. De ce fait, sur les produits manufacturés importés, le taux de change réel incorporant la libéralisation commerciale s apprécie davantage que pour le prix relatif des biens manufacturés exportés (Guillaumont, 1993). Si cette étude n a pas mis en évidence ce phénomène de compétitivité interne, on observera cependant que les systèmes productifs se sont déjà en grande partie ajustés à cette dynamique de la libéralisation commerciale. La zone franc a commencé cette politique dès la seconde moitié des années Par ailleurs, le secteur informel de l économie et plus particulièrement les importations clandestines ont toujours constitué une certaine forme de «contestabilité» des marchés protégés propre à restituer les conditions du «libreéchange» à l importation. Quoi qu il en soit, l analyse des taux de change réels pour la compétitivité interne aurait sans doute mérité plus d attention qu elle n en a reçu dans cette étude, du fait des difficultés à réunir l information statistique par groupes de produits et sur un nombre significatif de pays. Pour résumer cette section sur les taux de change réels sectoriels, on rappellera que la compétitivité sur les productions exportées ne s est pas dégradée sous des formes trop prononcées depuis En revanche, dans un univers de renforcement de la concurrence, la politique de change n a pas constitué un facteur de facilitation pour la défense et la consolidation des positions commerciales extérieures et pour l attaque de nouveaux marchés souvent très concurrentiels avec de nouveaux produits. 20

TD de Macroéconomie 2011-2012 Université d Aix-Marseille 2 Licence 2 EM Enseignant: Benjamin KEDDAD

TD de Macroéconomie 2011-2012 Université d Aix-Marseille 2 Licence 2 EM Enseignant: Benjamin KEDDAD TD de Macroéconomie 2011-2012 Université d Aix-Marseille 2 Licence 2 EM Enseignant: Benjamin KEDDAD 1. Balance des paiements 1.1. Bases comptable ˆ Transactions internationales entre résident et non-résident

Plus en détail

Perspectives économiques régionales du Moyen-Orient et de l Afrique du Nord

Perspectives économiques régionales du Moyen-Orient et de l Afrique du Nord Perspectives économiques régionales du Moyen-Orient et de l Afrique du Nord Mise à jour - Janvier 2015 Giorgia Albertin Représentante Résidente pour la Tunisie Fonds Monétaire International Plan de l exposé

Plus en détail

Le nouvel indice de taux de change effectif du dollar canadien

Le nouvel indice de taux de change effectif du dollar canadien Le nouvel indice de taux de change effectif du dollar canadien Janone Ong, département des Marchés financiers La Banque du Canada a créé un nouvel indice de taux de change effectif du dollar canadien,

Plus en détail

Institut National de la Statistique - Annuaire Statistique du Cameroun 2010. Chapitre 26 : LE CAMEROUN DANS LA ZONE CEMAC

Institut National de la Statistique - Annuaire Statistique du Cameroun 2010. Chapitre 26 : LE CAMEROUN DANS LA ZONE CEMAC Institut National de la Statistique - Annuaire Statistique du Cameroun 2010 Chapitre 26 : LE CAMEROUN DANS LA ZONE CEMAC 1. Présentation... 328 2. Méthodologie... 328 3. Définitions... 328 4. Sources de

Plus en détail

À Pékin (heure de Pékin) : 11h00, 20 janvier 2015 À Washington (heure de Washington) : 22h00, 19 janvier 2015 JUSQU À PUBLICATION. Courants contraires

À Pékin (heure de Pékin) : 11h00, 20 janvier 2015 À Washington (heure de Washington) : 22h00, 19 janvier 2015 JUSQU À PUBLICATION. Courants contraires POUR DIFFUSION : À Pékin (heure de Pékin) : 11h00, 20 janvier 2015 À Washington (heure de Washington) : 22h00, 19 janvier 2015 STRICTEMENT CONFIDENTIEL JUSQU À PUBLICATION Courants contraires La baisse

Plus en détail

Comité monétaire et financier international

Comité monétaire et financier international Comité monétaire et financier international Vingt-neuvième réunion Le 12 avril 2014 Déclaration de M. Akagha-Mba, Ministre de l Économie et de la Prospective, Gabon Représentant les pays suivants : Bénin,

Plus en détail

Croissance plus lente dans les pays émergents, accélération progressive dans les pays avancés

Croissance plus lente dans les pays émergents, accélération progressive dans les pays avancés POUR DIFFUSION : À Washington : 9h00, le 9 juillet 2015 STRICTEMENT CONFIDENTIEL JUSQU À DIFFUSION Croissance plus lente dans les pays émergents, accélération progressive dans les pays avancés La croissance

Plus en détail

La révision des indices du cours du franc suisse, nominaux et réels, pondérés par les exportations

La révision des indices du cours du franc suisse, nominaux et réels, pondérés par les exportations La révision des indices du cours du franc suisse, nominaux et réels, pondérés par les exportations par Robert Fluri et Robert Müller, Direction de la statistique, Banque nationale suisse, Zurich BNS 42

Plus en détail

Le FMI conclut les consultations de 2008 au titre de l article IV avec le Maroc

Le FMI conclut les consultations de 2008 au titre de l article IV avec le Maroc Note d information au public (NIP) n 08/91 POUR DIFFUSION IMMÉDIATE Le 23 juillet 2008 Fonds monétaire international 700 19 e rue, NW Washington, D. C. 20431 USA Le FMI conclut les consultations de 2008

Plus en détail

Annexe - Balance des paiements et équilibre macro-économique

Annexe - Balance des paiements et équilibre macro-économique Annexe - Balance des paiements et équilibre macro-économique Les échanges de marchandises (biens et services), de titres et de monnaie d un pays avec l étranger sont enregistrés dans un document comptable

Plus en détail

Le FMI et son rôle en Afrique

Le FMI et son rôle en Afrique Le FMI et son rôle en Afrique M a r k P l a n t, V a l e r i a F i c h e r a, N o r b e r t F u n k e D a k a r, l e 3 n o v e m b r e 2 0 1 0 Sommaire Comment fonctionne le FMI? Comment l Afrique a-t-elle

Plus en détail

ECONOMIE GENERALE G. Carminatti-Marchand SEANCE III ENTREPRISE ET INTERNATIONALISATION

ECONOMIE GENERALE G. Carminatti-Marchand SEANCE III ENTREPRISE ET INTERNATIONALISATION ECONOMIE GENERALE G. Carminatti-Marchand SEANCE III ENTREPRISE ET INTERNATIONALISATION On constate trois grandes phases depuis la fin de la 2 ème guerre mondiale: 1945-fin 50: Deux blocs économiques et

Plus en détail

NOTE DE PRESENTATION DU PROGRAMME STATISTIQUE DE L UEMOA

NOTE DE PRESENTATION DU PROGRAMME STATISTIQUE DE L UEMOA UNION ECONOMIQUE ET MONETAIRE OUEST AFRICAINE La Commission Département des Politiques Economiques NOTE DE PRESENTATION DU PROGRAMME STATISTIQUE DE L UEMOA Février 2005 I INTRODUCTION Le Traité instituant

Plus en détail

Connaissances et compétences requises : coordonnées géographiques, réflexion critique, recherche de documentation, rédaction, support cartographique.

Connaissances et compétences requises : coordonnées géographiques, réflexion critique, recherche de documentation, rédaction, support cartographique. Activité : «Mais où est donc..?» Afrique Géographie : problématique de la faim. Age : 10-13 ans Outil pédagogique développé par l équipe jeunesse du PAM. Résumé Connaissances et compétences requises :

Plus en détail

Les perspectives économiques

Les perspectives économiques Les perspectives économiques Les petits-déjeuners du maire Chambre de commerce d Ottawa / Ottawa Business Journal Ottawa (Ontario) Le 27 avril 2012 Mark Carney Mark Carney Gouverneur Ordre du jour Trois

Plus en détail

Chapitre 4 Comment s opère le financement de l économie mondiale?

Chapitre 4 Comment s opère le financement de l économie mondiale? CONCEPTION ET MISE EN PAGE : PAUL MILAN 18 décembre 2014 à 14:22 Chapitre 4 Comment s opère le financement de l économie mondiale? Ce chapitre ne fait plus partie du programme, mais il est conseillé de

Plus en détail

Les perspectives mondiales, les déséquilibres internationaux et le Canada : un point de vue du FMI

Les perspectives mondiales, les déséquilibres internationaux et le Canada : un point de vue du FMI Présentation à l Association des économistes québécois Le 19 mai 25 Les perspectives mondiales, les déséquilibres internationaux et le Canada : un point de vue du FMI Kevin G. Lynch Administrateur Fonds

Plus en détail

QU'EST-CE QUE LA ZONE FRANC?

QU'EST-CE QUE LA ZONE FRANC? QU'EST-CE QUE LA ZONE FRANC? BURKINA FASO MALI NIGER TCHAD SENEGAL GUINEE-BISSAU RCA COTE-D'IVOIRE TOGO BENIN CAMEROUN GUINEE EQUAT. GABON CONGO Comores Les pays de la Zone Franc UEMOA CEMAC Comores France

Plus en détail

Qu est-ce que la Zone franc?

Qu est-ce que la Zone franc? Paris, vendredi 3 octobre 2014 Après le dernier G20 Finances (à Cairns les 20 et 21 septembre) et en amont des assemblées annuelles de la Banque Mondiale et du FMI (à Washington du 9 au 11 octobre), Michel

Plus en détail

Pays 1 où il y a un risque de transmission de la fièvre jaune 2 et pays exigeant la vaccination antiamarile

Pays 1 où il y a un risque de transmission de la fièvre jaune 2 et pays exigeant la vaccination antiamarile ANNEXE 1 Pays 1 où il y a un risque de transmission de la fièvre jaune 2 et pays exigeant la vaccination antiamarile Pays Pays où il y a un Pays exigeant Pays exigeant risque de transmission la vaccination

Plus en détail

Le cadre juridique et fiscal des relations d affaires franco-africaines: un atout pour les entrepreneurs?

Le cadre juridique et fiscal des relations d affaires franco-africaines: un atout pour les entrepreneurs? Le cadre juridique et fiscal des relations d affaires franco-africaines: un atout pour les entrepreneurs? Me Pierre MARLY Avocat CMS Bureau Francis Lefebvre E-mail : pierre.marly@cms-bfl.com 1 - Le cadre

Plus en détail

TD n 1 groupe 1 : Vendredi 30 novembre 2007 Bertrand Lapouge Stéphane Perot Joël Maynard

TD n 1 groupe 1 : Vendredi 30 novembre 2007 Bertrand Lapouge Stéphane Perot Joël Maynard TD n 1 groupe 1 : Vendredi 30 novembre 2007 Bertrand Lapouge Stéphane Perot Joël Maynard Note de synthèse : Les avantages et les inconvénients d une politique de changes flexibles La politique de change

Plus en détail

Enquête sur les perspectives des entreprises

Enquête sur les perspectives des entreprises Enquête sur les perspectives des entreprises Résultats de l enquête de l été 15 Vol. 12.2 6 juillet 15 L enquête menée cet été laisse entrevoir des perspectives divergentes selon les régions. En effet,

Plus en détail

WP Board No. 934/03. 7 mai 2003 Original : anglais. Comité exécutif 21 23 mai 2003 Londres, Angleterre

WP Board No. 934/03. 7 mai 2003 Original : anglais. Comité exécutif 21 23 mai 2003 Londres, Angleterre WP Board No. 934/03 International Coffee Organization Organización Internacional del Café Organização Internacional do Café Organisation Internationale du Café 7 mai 2003 Original : anglais Comité exécutif

Plus en détail

Eco-Fiche BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1

Eco-Fiche BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1 Eco-Fiche Janvier 2013 BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1 Retour sur l année 2012 : l atonie En 2012, le Produit Intérieur Brut (PIB) s est élevé à 1 802,1 milliards d euros, soit

Plus en détail

L Equilibre Macroéconomique en Economie Ouverte

L Equilibre Macroéconomique en Economie Ouverte L Equilibre Macroéconomique en Economie Ouverte Partie 3: L Equilibre Macroéconomique en Economie Ouverte On abandonne l hypothèse d économie fermée Les échanges économiques entre pays: importants, en

Plus en détail

ANNEXE VII EFFETS MACROECONOMIQUES DE LA REFORME PIECE JOINTE N 2 SIMULATIONS REALISEES A PARTIR DU MODELE MACROECONOMETRIQUE MESANGE

ANNEXE VII EFFETS MACROECONOMIQUES DE LA REFORME PIECE JOINTE N 2 SIMULATIONS REALISEES A PARTIR DU MODELE MACROECONOMETRIQUE MESANGE ANNEXE VII, PJ n 2, page 1 ANNEXE VII EFFETS MACROECONOMIQUES DE LA REFORME PIECE JOINTE N 2 SIMULATIONS REALISEES A PARTIR DU MODELE MACROECONOMETRIQUE MESANGE ANNEXE VII, PJ n 2, page 2 Les simulations

Plus en détail

Perspectives économiques régionales Afrique subsaharienne. FMI Département Afrique Mai 2010

Perspectives économiques régionales Afrique subsaharienne. FMI Département Afrique Mai 2010 Perspectives économiques régionales Afrique subsaharienne FMI Département Afrique Mai 21 Introduction Avant la crise financière mondiale Vint la grande récession La riposte politique pendant le ralentissement

Plus en détail

Énergie et Mondialisation

Énergie et Mondialisation Énergie et Mondialisation Il est fréquent d affirmer que de nombreuses questions énergétiques ou environnementales ne peuvent être posées correctement qu au niveau mondial. Résolument ancré dans le réseau

Plus en détail

1. Une petite économie ouverte dans un monde de capitaux parfaitement mobiles

1. Une petite économie ouverte dans un monde de capitaux parfaitement mobiles Le modèle Mundell-Flemming avec parfaite mobilité des capitaux Le modèle Mundell-Flemming (Robert Mundell, Marcus Flemming, début années 1960) est l extension du modèle IS-LM en économie ouverte. Il partage

Plus en détail

Quel est le "bon" système de Bretton-Woods?

Quel est le bon système de Bretton-Woods? aoűt 9 - N 359 Quel est le "bon" système de Bretton-Woods? Le Système Monétaire International de Bretton-Woods "normal" est un système où le pays dont la monnaie s'affaiblit doit passer à une politique

Plus en détail

LES RELATIONS ENTRE LE TRESOR PUBLIC ET LA BCEAO

LES RELATIONS ENTRE LE TRESOR PUBLIC ET LA BCEAO LES RELATIONS ENTRE LE TRESOR PUBLIC ET LA BCEAO La BCEAO dispose dans chaque Etat membre de l UEMOA, d une agence nationale et des agences auxiliaires. L agence nationale du Niger comprend trois représentations

Plus en détail

APPEL A COMMUNICATIONS

APPEL A COMMUNICATIONS APPEL A COMMUNICATIONS Colloque régional UEMOA-CRDI sur Intégration régionale et stratégies régionales de réduction de la pauvreté 8-10 décembre 2009, Ouagadougou, Burkina Faso Délai de soumission de résumé

Plus en détail

L incidence des hausses de prix des produits de base sur la balance commerciale du Canada 1

L incidence des hausses de prix des produits de base sur la balance commerciale du Canada 1 Affaires étrangè et Commerce International Canada Le Bureau de l économiste en chef Série de papiers analytiques L incidence des hausses de prix des produits de base sur la balance commerciale du Canada

Plus en détail

20 Rapport Annuel 1428H. La liste des PMMA est fournie à la Section II du Chapitre III. 3

20 Rapport Annuel 1428H. La liste des PMMA est fournie à la Section II du Chapitre III. 3 PERFORMANCE ECONOMIQUE ET 1 PRINCIPALES PROBLEMATIQUES DE DEVELOPPEMENT L Economie mondiale L économie mondiale a enregistré une croissance durable de 4,9 pourcent en 2007. Les crises liées au crédit,

Plus en détail

BOURSES SCOLAIRES. au bénéfice des enfants français résidant avec leur famille à l étranger AGENCE POUR L ENSEIGNEMENT FRANÇAIS À L ÉTRANGER

BOURSES SCOLAIRES. au bénéfice des enfants français résidant avec leur famille à l étranger AGENCE POUR L ENSEIGNEMENT FRANÇAIS À L ÉTRANGER BOURSES SCOLAIRES au bénéfice des enfants français résidant avec leur famille à l étranger AGENCE POUR L ENSEIGNEMENT FRANÇAIS À L ÉTRANGER ÉTABLISSEMENT PUBLIC NATIONAL À CARACTÈRE ADMINISTRATIF SOUS

Plus en détail

Comité monétaire et financier international

Comité monétaire et financier international Comité monétaire et financier international Trente-et-unième réunion 18 avril 2015 Déclaration de Mr. Regis Immongault Ministre de l économie, de la promotion des investissements et de la prospective Gabon

Plus en détail

Commentaires. Michael Narayan. Les taux de change à terme

Commentaires. Michael Narayan. Les taux de change à terme Commentaires Michael Narayan L étude de Levin, Mc Manus et Watt est un intéressant exercice théorique qui vise à extraire l information contenue dans les prix des options sur contrats à terme sur le dollar

Plus en détail

LES BRIC: AU DELÀ DES TURBULENCES. Françoise Lemoine, Deniz Ünal Conférence-débat CEPII, L économie mondiale 2014, Paris, 11 septembre 2013

LES BRIC: AU DELÀ DES TURBULENCES. Françoise Lemoine, Deniz Ünal Conférence-débat CEPII, L économie mondiale 2014, Paris, 11 septembre 2013 LES BRIC: AU DELÀ DES TURBULENCES 1. Facteurs structurels du ralentissement de la croissance dans les BRIC 2. Interdépendances commerciales entre les BRIC et le reste du monde Françoise Lemoine, Deniz

Plus en détail

Macroéconomie. Monnaie et taux de change

Macroéconomie. Monnaie et taux de change Macroéconomie Monnaie et taux de change Marché des changes Le taux de change de en $ correspond au nombre de $ que l on peut acheter avec un exemple: 1 = 1,25 $ Une appréciation/dépréciation du taux de

Plus en détail

Comparaison des enjeux énergétiques de la France et de l Allemagne

Comparaison des enjeux énergétiques de la France et de l Allemagne Comparaison des enjeux énergétiques de la France et de l Allemagne Dans la perspective de la première conférence franco-allemande sur l énergie qui se tiendra le 2 juillet prochain à Paris 1, il paraît

Plus en détail

Investissements et R & D

Investissements et R & D Investissements et R & D Faits marquants en 2008-2009 - L investissement de l industrie manufacturière marque le pas en 2008 et se contracte fortement en 2009 - Très fort recul de l utilisation des capacités

Plus en détail

QUELLE DOIT ÊTRE L AMPLEUR DE LA CONSOLIDATION BUDGÉTAIRE POUR RAMENER LA DETTE À UN NIVEAU PRUDENT?

QUELLE DOIT ÊTRE L AMPLEUR DE LA CONSOLIDATION BUDGÉTAIRE POUR RAMENER LA DETTE À UN NIVEAU PRUDENT? Pour citer ce document, merci d utiliser la référence suivante : OCDE (2012), «Quelle doit être l ampleur de la consolidation budgétaire pour ramener la dette à un niveau prudent?», Note de politique économique

Plus en détail

ATELIER COMMERCE, INVESTISSEMENT ET DEVELOPPEMENT AU SENEGAL

ATELIER COMMERCE, INVESTISSEMENT ET DEVELOPPEMENT AU SENEGAL République du Sénégal Ministère de l Economie et des Finances 1 ATELIER COMMERCE, INVESTISSEMENT ET DEVELOPPEMENT AU SENEGAL Nature des interactions entre le commerce international et les IDE (complémentarité

Plus en détail

Présenté par Jean Claude Ngbwa, Secrétaire Général de la CIMA. DAKAR, les 3-4 et 5 novembre 2009

Présenté par Jean Claude Ngbwa, Secrétaire Général de la CIMA. DAKAR, les 3-4 et 5 novembre 2009 PERSPECTIVES DES MARCHES D ASSURANCES AFRICAINS Présenté par Jean Claude Ngbwa, Secrétaire Général de la CIMA DAKAR, les 3-4 et 5 novembre 2009 2 INTRODUCTION Le thème qui nous a été confié porte sur les

Plus en détail

Simulation d application des règles CNAV AGIRC ARRCO sur des carrières type de fonctionnaires d Etat

Simulation d application des règles CNAV AGIRC ARRCO sur des carrières type de fonctionnaires d Etat CONSEIL D ORIENTATION DES RETRAITES Séance plénière du 10 avril 2014 à 9 h 30 «Carrières salariales et retraites dans les secteurs et public» Document N 9 Document de travail, n engage pas le Conseil Simulation

Plus en détail

L économie ouverte. Un modèle de petite économie ouverte. V2.0 Adaptépar JFB des notes de Germain Belzile. Quelques définitions

L économie ouverte. Un modèle de petite économie ouverte. V2.0 Adaptépar JFB des notes de Germain Belzile. Quelques définitions L économie ouverte Un modèle de petite économie ouverte V2.0 Adaptépar JFB des notes de Germain Belzile Quelques définitions Économie fermée Économie ouverte Exportations et importations Exportations nettes

Plus en détail

Exposé 1: Les aspects théoriques des relations monétaires internationales

Exposé 1: Les aspects théoriques des relations monétaires internationales Guide à l attention de l enseignant Jour 5: Les relations monétaires internationales H. Michelsen Université d'hohenheim Cette journée d étude a pour but de raviver les connaissances de base sur les relations

Plus en détail

à la Consommation dans le monde à fin 2012

à la Consommation dans le monde à fin 2012 Le Crédit à la Consommation dans le monde à fin 2012 Introduction Pour la 5 ème année consécutive, le Panorama du Crédit Conso de Crédit Agricole Consumer Finance publie son étude annuelle sur l état du

Plus en détail

LES SIIC. Pierre Schoeffler Président S&Partners Senior Advisor IEIF. Étude réalisée par. Les SIIC et la retraite 1

LES SIIC. Pierre Schoeffler Président S&Partners Senior Advisor IEIF. Étude réalisée par. Les SIIC et la retraite 1 LES SIIC et la retraite Étude réalisée par Pierre Schoeffler Président S&Partners Senior Advisor IEIF Les SIIC et la retraite 1 23 juin 2014 2 Les SIIC et la retraite La retraite est, avec l emploi et

Plus en détail

Termes de référence pour le recrutement d un consultant en communication

Termes de référence pour le recrutement d un consultant en communication Termes de référence pour le recrutement d un consultant en communication A. Contexte La Conférence des Ministres de l Éducation des États et gouvernements de la Francophonie (CONFEMEN) est une organisation

Plus en détail

la voie bilatérale reste la meilleure option

la voie bilatérale reste la meilleure option WWW.ELECTIONS.CH FICHE THEMATIQUE : SUISSE-UE la voie bilatérale reste la meilleure option L UE est un des principaux partenaires commerciaux de la Suisse. A l inverse, la Suisse est le deuxième partenaire

Plus en détail

La finance internationale : quel impact sur l'économie marocaine? 20 Novembre 2012

La finance internationale : quel impact sur l'économie marocaine? 20 Novembre 2012 La finance internationale : quel impact sur l'économie marocaine? 20 Novembre 2012 Sommaire I - Le rôle prépondérant des marchés financiers I.1 - Financiarisation de l'économie mondiale I.2 Lien avec l'entreprise

Plus en détail

Termes de référence pour le recrutement d un comptable, d un assistant administratif et un chauffeur

Termes de référence pour le recrutement d un comptable, d un assistant administratif et un chauffeur AFRISTAT PROGRAMME DE COMPARAISON INTERNATIONALE-AFRIQUE Termes de référence pour le recrutement d un comptable, d un assistant administratif et un chauffeur Contexte Au cours de l année 2004, AFRISTAT

Plus en détail

A. Liste des pays tiers dont les ressortissants doivent être munis d un visa pour traverser la frontière nationale. 1.

A. Liste des pays tiers dont les ressortissants doivent être munis d un visa pour traverser la frontière nationale. 1. Liste des pays tiers dont les ressortissants doivent être munis d un visa pour traverser la frontière nationale et pays dont les ressortissants en sont exemptés A. Liste des pays tiers dont les ressortissants

Plus en détail

TD n 1 : la Balance des Paiements

TD n 1 : la Balance des Paiements TD n 1 : la Balance des Paiements 1 - Principes d enregistrement L objet de la Balance des Paiements est de comptabiliser les différentes transactions entre résidents et non-résidents au cours d une année.

Plus en détail

DORVAL FLEXIBLE MONDE

DORVAL FLEXIBLE MONDE DORVAL FLEXIBLE MONDE Rapport de gestion 2014 Catégorie : Diversifié International/Gestion flexible Objectif de gestion : L objectif de gestion consiste à participer à la hausse des marchés de taux et

Plus en détail

2.1.2. La fixation du taux de change sur le marché

2.1.2. La fixation du taux de change sur le marché 2.1.2. La fixation du taux de change sur le marché La loi de l'offre et de la demande Comme tout marché concurrentiel, le marché des changes est régi par la loi de l'offre et de la demande. Les offres

Plus en détail

Chapitre 9 : Les étapes de la construction de l Europe monétaire

Chapitre 9 : Les étapes de la construction de l Europe monétaire Chapitre 9 : Les étapes de la construction de l Europe monétaire Que dit le Traité de Rome en matière monétaire? Pas de propos très détaillés. Ce qui est mentionné, c est l ambition de créer une aire régionale

Plus en détail

Banque nationale suisse

Banque nationale suisse IFFP Institut fédéral des hautes études en formation professionnelle Combinaison des politiques budgétaires et monétaires 22.01.2010, Lausanne 8h45 12h 12h45 16h David Maradan, chargé de cours UNIGE et

Plus en détail

NOTE D INFORMATION N 127 À substituer à la note d information n 106 LA ZONE FRANC

NOTE D INFORMATION N 127 À substituer à la note d information n 106 LA ZONE FRANC NOTE D INFORMATION N 127 À substituer à la note d information n 106 LA ZONE FRANC La Zone franc constitue un espace monétaire, économique et culturel sans équivalent dans le monde. Cet ensemble, formé

Plus en détail

Royaume du Maroc. La masse salariale et ses impacts sur les équilibres économiques et financiers

Royaume du Maroc. La masse salariale et ses impacts sur les équilibres économiques et financiers Royaume du Maroc La masse salariale et ses impacts sur les équilibres économiques et financiers Table des Matières 1. Données sur la masse salariale...2 1.1. Importance de la masse salariale...2 1.2. Aggravation

Plus en détail

Quepeut-ondiredelavolatilitédel euro?

Quepeut-ondiredelavolatilitédel euro? Virginie Coudert avril 2000 Quepeut-ondiredelavolatilitédel euro? Contribution au rapport du CNCT 2000 La création de l'euro et la disparition des monnaies sous-jacentes ont profondément modifié la structure

Plus en détail

LA RÉDUCTION DU TEMPS DE TRAVAIL : UNE COMPARAISON DE LA POLITIQUE DES «35 HEURES» AVEC LES POLITIQUES D AUTRES PAYS MEMBRES DE L OCDE

LA RÉDUCTION DU TEMPS DE TRAVAIL : UNE COMPARAISON DE LA POLITIQUE DES «35 HEURES» AVEC LES POLITIQUES D AUTRES PAYS MEMBRES DE L OCDE LA RÉDUCTION DU TEMPS DE TRAVAIL : UNE COMPARAISON DE LA POLITIQUE DES «35 HEURES» AVEC LES POLITIQUES D AUTRES PAYS MEMBRES DE L OCDE par John P. Martin, Martine Durand et Anne Saint-Martin* Audition

Plus en détail

THESAURUS ENTREPRISES PUBLIQUES

THESAURUS ENTREPRISES PUBLIQUES THESAURUS ENTREPRISES PUBLIQUES I. SECTEURS D ACTIVITES - Aéronautique - Agriculture - Assurances - Banques (épargne, office des chèques postaux) - Bâtiment et génie civil - Communications - Postes - Télécommunications

Plus en détail

PERTES ET BENEFICES DE CHANGE

PERTES ET BENEFICES DE CHANGE ANALYSE DE L EXECUTION DU BUDGET DE L ETAT PAR MISSION ET PROGRAMME EXERCICE 2012 COMPTE D OPERATIONS MONETAIRES PERTES ET BENEFICES DE CHANGE MAI 2013 Compte d opérations monétaires Pertes et bénéfices

Plus en détail

ROYAUME DU MAROC OFFICE DES CHANGES

ROYAUME DU MAROC OFFICE DES CHANGES ROYAUME DU MAROC OFFICE DES CHANGES www.oc.gov.ma 2007 La reproduction des informations contenues dans la présente publication est autorisée sous réserve d en mentionner expressément la source. 1 TABLE

Plus en détail

LA FRANCE RETARDE LE DEVELOPPEMENT DE L AFRIQUE

LA FRANCE RETARDE LE DEVELOPPEMENT DE L AFRIQUE LA FRANCE RETARDE LE DEVELOPPEMENT DE L AFRIQUE Le réel problème et le plus crucial sur lequel il faudra que l Afrique, l Afrique francophone se lève est celui de son extrême dépendance au système français.

Plus en détail

Présentation des termes et ratios financiers utilisés

Présentation des termes et ratios financiers utilisés [ annexe 3 Présentation des termes et ratios financiers utilisés Nous présentons et commentons brièvement, dans cette annexe, les différents termes et ratios financiers utilisés aux chapitres 5, 6 et 7.

Plus en détail

TURBOS WARRANTS CERTIFICATS. Les Turbos Produits à effet de levier avec barrière désactivante. Produits non garantis en capital.

TURBOS WARRANTS CERTIFICATS. Les Turbos Produits à effet de levier avec barrière désactivante. Produits non garantis en capital. TURBOS WARRANTS CERTIFICATS Les Turbos Produits à effet de levier avec barrière désactivante. Produits non garantis en capital. 2 LES TURBOS 1. Introduction Que sont les Turbos? Les Turbos sont des produits

Plus en détail

Point de conjoncture économique et prévisions macroéconomiques du premier semestre 2014 en zone CEMAC

Point de conjoncture économique et prévisions macroéconomiques du premier semestre 2014 en zone CEMAC Point de conjoncture économique et prévisions macroéconomiques du premier semestre 2014 en zone CEMAC Commission de la CEMAC Département des Politiques Economique, Monétaire et Financière Direction des

Plus en détail

Résumé. 1 Les chiffres du recensement général de la population et de l habitat (RGPH2) de 2009 sont en cours exploitation. Les données seront rendues

Résumé. 1 Les chiffres du recensement général de la population et de l habitat (RGPH2) de 2009 sont en cours exploitation. Les données seront rendues Résumé Cette étude a été lancée par l Organisation Internationale pour les Migrations à la demande du Gouvernement du Tchad par le biais du Ministère des Affaires Etrangères et de l Intégration Africaine.

Plus en détail

Les économies de l Afrique de l Ouest : un portrait statistique

Les économies de l Afrique de l Ouest : un portrait statistique Les économies de l Afrique de l Ouest : un portrait statistique Ce bref portrait statistique porte sur l Afrique de l Ouest, région qui regroupe ici les quinze pays membres de la CEDEAO (Communauté Economique

Plus en détail

Burkina Faso Profil pays EPT 2014

Burkina Faso Profil pays EPT 2014 Burkina Faso Profil pays EPT 14 Contexte général Situé au cœur de l Afrique occidentale, dans la boucle du Niger, le Burkina Faso est l un pays des pays les plus peuplés de la sous-région Ouest-africaine

Plus en détail

Approches macroéconomique et fiscale. Introduction à la première partie... 14

Approches macroéconomique et fiscale. Introduction à la première partie... 14 TABLE DES MATIERES Préface... 5 Avant- propos... 9 Partie 1 Approches macroéconomique et fiscale Introduction à la première partie... 14 CHAPITRE 1 La politique budgétaire est- elle encore efficace pour

Plus en détail

Mots clés : Réforme monétaire, monnaie africaine, développement économique, Afrique.

Mots clés : Réforme monétaire, monnaie africaine, développement économique, Afrique. SODOKIN, Koffi 1 UNE UNITE DE MONNAIE AFRICAINE DANS LA PERSPECTIVE DE LA CREATION D UNE BANQUE CENTRALE AFRICAINE POUR LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE EN AFRIQUE: FONDEMENTS ANALYTIQUES ET PROPOSITIONS. Résumé

Plus en détail

Flash Stratégie n 2 Octobre 2014

Flash Stratégie n 2 Octobre 2014 Flash Stratégie n 2 Octobre 2014 Vers un retour de l or comme garantie du système financier international. Jean Borjeix Aurélien Blandin Paris, le 7 octobre 2014 Faisant suite aux opérations de règlement

Plus en détail

L accumulation de réserves de change est-elle un indicateur d enrichissement d une nation?

L accumulation de réserves de change est-elle un indicateur d enrichissement d une nation? L accumulation de réserves de change est-elle un indicateur d enrichissement d une nation? Edouard VIDON Direction des Analyses macroéconomiques et de la Prévision Service des Études macroéconomiques et

Plus en détail

Chapitre 3. La répartition

Chapitre 3. La répartition Chapitre 3. La répartition 1. La répartition de la valeur ajoutée La valeur ajoutée (1) Valeur ajoutée : solde du compte de production = > VA = P CI = > Richesse effectivement créée par les organisations

Plus en détail

Le modèle de croissance marocain : opportunités et vulnérabilités

Le modèle de croissance marocain : opportunités et vulnérabilités Juin 214 / N o 14 Macroéconomie & développement Introduction Depuis la crise financière internationale de 28, les pays de la région du Moyen-Orient et de l Afrique du Nord (Middle East and North Africa,

Plus en détail

Remarques d Ouverture par M. Mohammed Laksaci, Gouverneur de la Banque d Algérie, Président de l Association des Banques Centrales Africaines

Remarques d Ouverture par M. Mohammed Laksaci, Gouverneur de la Banque d Algérie, Président de l Association des Banques Centrales Africaines Remarques d Ouverture par M. Mohammed Laksaci, Gouverneur de la Banque d Algérie, Président de l Association des Banques Centrales Africaines Symposium des Gouverneurs sur le thème «Inclusion financière

Plus en détail

Ameth Saloum NDIAYE. Colloque régional UEMOA-CRDI 2009 1

Ameth Saloum NDIAYE. Colloque régional UEMOA-CRDI 2009 1 Ameth Saloum NDIAYE CEPOD, Ministère de l Economie et des Finances, Sénégal Colloque régional UEMOA-CRDI, Ouagadougou, Burkina Faso, 8-10 décembre 2009 1 Problématique et justification Objectifs du papier

Plus en détail

b ) La Banque Centrale Bilan de BC banques commerciales)

b ) La Banque Centrale Bilan de BC banques commerciales) b ) La Banque Centrale Notre système bancaire se complexifie puisqu il se trouve maintenant composer d une multitude de banques commerciales et d une Banque Centrale. La Banque Centrale est au cœur de

Plus en détail

Office National des Produits Pétroliers ******** NOT AN OFFICIAL UNCTAD RECORD APPROVISIONNEMENT ET DISTRIBUTION DES PRODUITS PETROLIERS AU MALI

Office National des Produits Pétroliers ******** NOT AN OFFICIAL UNCTAD RECORD APPROVISIONNEMENT ET DISTRIBUTION DES PRODUITS PETROLIERS AU MALI Email : onapmali@afribone.net.ml Site Web : www.onapmali.co napmali.com Ministère de l Economie, de l Industrie et du Commerce ******** Office National des Produits Pétroliers ******** NOT AN OFFICIAL

Plus en détail

Les politiques de réduction du coût salarial en Belgique

Les politiques de réduction du coût salarial en Belgique Les politiques de réduction du coût salarial en Belgique Mars 2015 Luc Masure Plan de la présentation 1. Le Bureau fédéral du Plan 2. Cadre historique de la politique salariale et des dispositifs d exonération

Plus en détail

Hausse du crédit bancaire aux entreprises au Canada

Hausse du crédit bancaire aux entreprises au Canada Hausse du crédit bancaire aux entreprises au Canada Juillet 3 Aperçu Des données récemment publiées, recueillies par Prêts bancaires aux entreprises Autorisations et en-cours (Figure ), l Association des

Plus en détail

Info-commerce : Incertitude économique mondiale

Info-commerce : Incertitude économique mondiale Info-commerce : Incertitude économique mondiale avril 2012 Panel de recherche d EDC Résultats du sondage de février 2012 Faits saillants Même si les É.-U. restent une importante destination commerciale,

Plus en détail

Épargne, systèmes de financement et développement économique en Afrique : une alternative post-keynésienne

Épargne, systèmes de financement et développement économique en Afrique : une alternative post-keynésienne Épargne, systèmes de financement et développement économique en Afrique : une alternative post-keynésienne Par Koffi SODOKIN Laboratoire d économie et de gestion Université de Bourgogne (France) Koffi.Sodokin@u-bourgogne.fr

Plus en détail

Bienvenue. Procure.ch. Jeudi 26 avril 2012. Haute école de gestion Fribourg www.heg-fr.ch. Haute école de gestion Fribourg

Bienvenue. Procure.ch. Jeudi 26 avril 2012. Haute école de gestion Fribourg www.heg-fr.ch. Haute école de gestion Fribourg Bienvenue Procure.ch Jeudi 26 avril 2012 Haute école de gestion Fribourg www.heg-fr.ch 1 ère question (thème) C est grave docteur? Les principaux indicateurs économiques En préambule.. Qu est-ce qu un

Plus en détail

Les critères d identification des pays les moins avancés

Les critères d identification des pays les moins avancés Les critères d identification des pays les moins avancés Vue d ensemble Ce document reprend les éléments présentés sur le site du Comité des politiques de développement http://www.un.org/en/development/desa/policy/cdp/ldc/ldc_criteria.shtml

Plus en détail

Vers quel système monétaire international?

Vers quel système monétaire international? Colloque International de la Banque de France Paris, le 4 mars 2011 Jacques de Larosière Vers quel système monétaire international? J axerai mes propos sur trois thèmes : 1. Quelles ont été - historiquement

Plus en détail

CHAPITRE 1 : LES REGIMES DE CHANGES

CHAPITRE 1 : LES REGIMES DE CHANGES CHAPITRE 1 : LES REGIMES DE CHANGES I- un bref survol historique du système monétaire international Le Système Monétaire International (SMI) représente le cadre institutionnel des échanges internationaux.

Plus en détail

UNION ECONOMIQUE ET MONETAIRE OUEST AFRICAINE ------------ La Commission ------------ RAPPORT SEMESTRIEL D'EXECUTION DE LA SURVEILLANCE MULTILATERALE

UNION ECONOMIQUE ET MONETAIRE OUEST AFRICAINE ------------ La Commission ------------ RAPPORT SEMESTRIEL D'EXECUTION DE LA SURVEILLANCE MULTILATERALE UNION ECONOMIQUE ET MONETAIRE OUEST AFRICAINE ------------ La Commission ------------ RAPPORT SEMESTRIEL D'EXECUTION DE LA SURVEILLANCE MULTILATERALE Juin 2014 1 TABLE DES MATIERES Résumé... 5 INTRODUCTION...

Plus en détail

LE COMMERCE EXTÉRIEUR CHINOIS DEPUIS LA CRISE: QUEL RÉÉQUILIBRAGE?

LE COMMERCE EXTÉRIEUR CHINOIS DEPUIS LA CRISE: QUEL RÉÉQUILIBRAGE? LE COMMERCE EXTÉRIEUR CHINOIS DEPUIS LA CRISE: QUEL RÉÉQUILIBRAGE? Françoise Lemoine & Deniz Ünal CEPII Quel impact de l expansion chinoise sur l économie mondiale? Rencontres économiques, 18 septembre

Plus en détail

Docteur Bendeddouche Badis Ministère de l Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique Directeur EP SNV

Docteur Bendeddouche Badis Ministère de l Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique Directeur EP SNV Docteur Bendeddouche Badis Ministère de l Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique Directeur EP SNV 1 CONTEXTE EN ALGERIE Recrudescence des TIA HACCP obligatoire depuis 2010 Mise à niveau

Plus en détail

Comprendre les produits structurés

Comprendre les produits structurés Comprendre les produits structurés Sommaire Page 3 Introduction Page 4 Qu est-ce qu un produit structuré? Quels sont les avantages des produits structurés? Comment est construit un produit structuré? Page

Plus en détail

INTERPRETER UN RAPPORT ACTUARIEL Sélection des hypothèses actuarielles dans le contexte africain Par Papa Babou NDIAYE, Directeur des Etudes

INTERPRETER UN RAPPORT ACTUARIEL Sélection des hypothèses actuarielles dans le contexte africain Par Papa Babou NDIAYE, Directeur des Etudes INTERPRETER UN RAPPORT ACTUARIEL Sélection des hypothèses actuarielles dans le contexte africain Par Papa Babou NDIAYE, Directeur des Etudes IPRES_SENEGAL Responsabilité d un administrateur Les évaluations

Plus en détail

Le RMB chinois comme monnaie de mesure internationale : causes, conditions

Le RMB chinois comme monnaie de mesure internationale : causes, conditions 27 novembre 213 N 5 Le RMB chinois comme monnaie de mesure internationale : causes, conditions La Chine semble vouloir développer le poids du RMB comme monnaie internationale, aussi bien financière que

Plus en détail

Les questions relatives aux finances publiques, longtemps réservées aux spécialistes, sont

Les questions relatives aux finances publiques, longtemps réservées aux spécialistes, sont CHAPITRE 1 LES FACTEURS STRUCTURELS DE LA HAUSSE DE L ENDETTEMENT PUBLIC DANS LES PAYS AVANCÉS Les questions relatives aux finances publiques, longtemps réservées aux spécialistes, sont revenues au cœur

Plus en détail