C ommunauté urbaine dunkerque. DOSSIER > PAGES 11 à 15. PLUS VITE, PLUS SOUVENT, PLUS PRèS > PAGE 8. TRAVAILLER en belgique

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1 M A G A Z I N E D E L A C O M M U N A U T e U R B A I N E D E D U N K E R Q U E I F É V R I E R N LE MAG > PAGE 8 DOSSIER > PAGES 11 à 15 C ommunauté urbaine dunkerque PLUS VITE, PLUS SOUVENT, PLUS PRèS TRAVAILLER en belgique

2 Le Mag Pages 4>5 Armbouts-Cappel Bourbourg Bray-Dunes Cappelle-la-Grande Coudekerque-Branche Coudekerque-Village Craywick Dunkerque Fort-Mardyck Ghyvelde Grand-Fort-Philippe Grande-Synthe Gravelines Leffrinckoucke Loon-Plage Mardyck Saint-Georges-sur-l Aa Saint-Pol-sur-Mer Spycker Téteghem Zuydcoote RÉTRO DU MOIS SOMMAIRE p6 Emploi Dans le cadre des États généraux de l emploi local, de nombreuses contributions citoyennes nourrissent la réflexion autour de l avenir de notre territoire. Il est toujours temps de participer! p8 Territoire Patrice Vergriete, le président de la Communauté urbaine, nous livre les 7 enjeux de ce début de mandat. Pages 6>10 ACTU Pages 11>15 DOSSIER Page 16>19 PROJETS et INITIATIVES Énergie Pages 20>21 Pages 22>23 Pages 24>31 HISTOIRE & LÉGENDES EXPRESSION DES GROUPES RENDEZ-VOUS p17 Les économies d énergie représentent un formidable potentiel pour les entreprises innovantes. Exemple avec EPLED, société d éclairage basée à Loon-Plage. Michel Guilbert

3 Dossier Dk plus de mobilité p11 p18 Gratuité Par le biais d une aide versée aux communes, la CUD assure la gratuité du transport des élèves vers le golf, le Palais de l univers et des sciences, le musée portuaire, le parc zoologique et la Halle aux sucres. p19 Sport Né à Dunkerque, le longe côte a su séduire des pratiquants qui bravent la force des vagues en toutes saisons. Découvrez la passion de ces randonneurs. p24 Michel Guilbert Docks en stock À l occasion de travaux d accessibilité, le musée portuaire se refait une beauté. Nouveaux parcours, et nouveaux objets offrent au visiteur une perspective différente sur la vie de ceux qui ont fait le port au cours des siècles. Enseignement Plus jeune établissement de l agglomération, le lycée de l Europe prépare ses élèves aux filières généralistes et professionnelles. Il propose notamment des spécialisations dans les domaines de l architecture, de l énergie ou des nouvelles technologies. p27 Le Mag FÉVRIER > N 197 Directeur de la publication : Patrice Vergriete. Directeur de la Communication et des T.I.C : Jean-Pierre Triquet. Rédacteur en chef : Jean-Luc Rivière. Rédaction : Jean-Luc Rivière, Frédéric Tourneur avec la collaboration de Stéphanie Abjean, Pascaline Duban. Conception graphique et maquette : Anne-Carole Baylly, Alexis Truant. Photos : Sarah Damie, Jean-François Leca, Christian Merlen, Pierre Volot. Dépôt légal : N Février N ISSN Tirage : exemplaires. Impression : Imprimerie Mordacq. Distribution : 100 % Bons Plans. COMMUNAUTÉ URBAINE DUNKERQUE Tél. : Pertuis de la Marine - BP Dunkerque Cedex 1

4 EN IMAGES JANVIER EN IMAGES , année record pour les conteneurs au Grand port maritime de Dunkerque, avec une hausse de 7 % par rapport à Au total, ce sont 2,9 millions de tonnes qui ont transité par notre port, correspondant à conteneurs de 20 pieds. Au centre du quartier rénové du Courghain, la place de l Abbé-Pierre a été inaugurée le 22 janvier dernier en présence notamment de Damien Carême, maire de Grande-Synthe, et de Patrice Vergriete, président de la Communauté urbaine. Ouverte sur les quartiers voisins, animée, elle est bordée de résidences modernes et à l esthétique soignée. 4 Le Mag N 197 FÉVRIER

5 EN IMAGES Nous sommes tous Charlie proclamaient plusieurs milliers de participants à la marche du 10 janvier, suite à l attentat contre le journal Charlie Hebdo. Une mobilisation qui faisait suite au rassemblement sur le parvis de l hôtel communautaire le mercredi 7 en soirée, ainsi qu à la journée de deuil national décrétée le lendemain, marquée par une minute de silence dans de nombreux lieux publics. La compagnie La Licorne a inauguré son spectacle Le cœur cousu au Bateau Feu. Après trois soirées à Dunkerque, les représentations de ce spectacle produit dans l agglomération se poursuivront dans les théâtres de la région. FÉVRIER N 197 Le Mag 5

6 ACTU 7 enjeux pour le président de la Communauté urbaine Autour de sept thèmes majeurs qui concernent autant la vie quotidienne que l avenir et le développement du territoire, le président de la Communauté urbaine, Patrice Vergriete, livre ses réflexions et les intentions de l équipe qu il anime. Une nouvelle façon de travailler à la CUD J aime travailler en équipe. Tous les 15 jours, nous nous réunissons avec les maires de l agglomération pour aborder les grands enjeux et sujets d actualité de notre territoire. C est une façon de faire qui rompt avec les habitudes et qui permet à tous d avoir le même degré d information. En ce moment, nous élaborons le projet communautaire. Trois grands axes se dégagent déjà. Le premier, c est le développement du territoire. Le deuxième, c est l amélioration du quotidien des habitants de la CUD. Le troisième, c est une solidarité accrue entre les communes. La baisse des dotations de l État C est un massacre. La CUD et toutes les villes de notre agglomération ont vu leurs dotations baisser fortement. Pour les maires fraîchement élus ou réélus, plus rien ne sera comme avant. Nous devons penser «économie» à chaque minute désormais. Je ressens ces baisses de dotation comme une immense injustice pour les habitants de la CUD. Notre territoire paye déjà un lourd tribut à l industrie : les risques industriels, la pollution et la désindustrialisation qui génère un taux de chômage important... Pourquoi nous demande-t-on aujourd hui de faire plus d efforts que les territoires tertiaires? Car c est bien ce qui se passe : l État coupe davantage les vivres aux territoires industriels! L emploi Ce n est pas une compétence naturelle de la CUD puisque l emploi relève de l État et de la Région. Cependant, il n était plus possible de rester les bras ballants à regarder notre territoire perdre ses emplois et ses habitants. Nous avons donc lancé les États généraux de l emploi local (EGEL), une sorte de brainstorming géant à l échelle de la CUD et auquel tous les habitants peuvent contribuer en soumettant leurs idées pour créer des emplois. Les réunions des EGEL permettent aussi aux acteurs du territoire de se rencontrer, souvent pour la première fois. Les échanges sont parfois vifs, toujours fructueux, le but est d innover, surtout pas de se dire que tout va bien. Tout ceci débouchera sur l établissement d une feuille de route et des annonces concrètes, au mois d avril. Le bus gratuit C était l un de mes engagements de campagne à Dunkerque. Tous les maires de l agglomération m ont fait part de leur envie de se lancer dans ce projet baptisé DK plus qui va apporter un véritable confort aux utilisateurs du bus. En revoyant tout 6 Le Mag N 197 FÉVRIER

7 ACTU Le plan exceptionnel de rénovation des trottoirs et rues Partout dans notre agglomération, l entretien des rues, des trottoirs et des pistes cyclables a été délaissé. Nous mettons des moyens conséquents pour changer ça. Au total, 121 voies de circulation sont concernées, rien qu en Cette action volontariste se poursuivra les années qui viennent. La solidarité entre les communes le réseau de bus pour le rendre efficace, avec des temps de parcours plus rapides, des horaires respectés, des arrêts bien placés, des fréquences de passage accélérées, nous allons donner aux habitants de la CUD l envie de prendre le bus. La gratuité sera le point d orgue de cette refonte globale. Les risques de submersion marine Dès cette année, les dotations de la CUD sont versées aux communes de façon plus équitable. Autre nouveauté, le produit de la taxe sur la consommation finale d électricité est désormais rendu aux villes. Un dispositif de soutien exceptionnel à destination des communes en grande difficulté a aussi vu le jour. La solidarité est désormais prouvée par des actes. Elle constitue l un des ciments de notre collectivité. Les enjeux environnementaux seront au cœur de l action de la CUD durant ce mandat. Il faut préserver la biodiversité, anticiper la raréfaction du pétrole en réduisant nos consommations énergétiques. Le renforcement du dispositif Réflexénergie est un bon exemple de notre action dans ce domaine. L adaptation et l anticipation seront les clefs d action contre les risques de submersion marine. Gouverner, c est prévoir et dans ce domaine de l environnement, cette maxime n a jamais été plus vraie. FÉVRIER N 197 Le Mag 7

8 ACTU De l aide pour décrocher un emploi en Belgique La Maison de l Europe organise des stages pour permettre de pratiquer le néerlandais et découvrir la culture d entreprise de nos voisins Belges, avec à la clé la possibilité de travailler audelà de la frontière. Une action étendue en 2015 dans le cadre des États généraux de l emploi local. «Oui, il y a de l emploi à dix minutes de Dunkerque, et si l Europe permet quelque chose c est bien de trouver du travail chez nos voisins» confirme Nathalie Legros, directrice de la Maison de l Europe. Comme annoncé lors du lancement des États généraux de l emploi local, Patrice Vergriete, président de la CUD, souhaite passer à la vitesse supérieure dans le domaine de l emploi transfrontalier. Pour donner ce coup d accélérateur, l action «coaching : je vais travailler en Belgique», proposée par la Maison de l Europe entre septembre et décembre dernier, sera relancée courant 2015 pour non plus 10 demandeurs d emploi mais 50. «Avec cette action, on va plus loin dans la démarche de la recherche d emploi : on est dans le pratico-pratique,» poursuit Nathalie Legros. À son image, l action se veut «pragmatique». Autrement dit les demandeurs d emploi volontaires qui participent apprennent le néerlandais bien sûr, mais aussi la culture de l entreprise et du territoire belge. En fin de cycle, ils passent «en phase active» : ils disposent d un C.V. en néerlandais et vont le déposer dans les structures équivalentes à Pôle Emploi. Proposée comme action novatrice dans le cadre du nouveau programme ERASMUS +, la nouvelle version de l action «coaching» devrait s étaler sur une période plus longue, et se décliner aussi au territoire britannique. Maison de l Europe : 5 quai de la citadelle, Dunkerque Maxime Frédérick, 24 ans, demandeur d emploi Mon conseiller Pôle Emploi m a parlé de l action «coaching» de la Maison de l Europe. J ai démarré début octobre pour m imprégner des méthodes de travail belges, connaître leur mode de vie, leur culture. C est comme ça que j ai su qu il y avait un taux de chômage très faible, et surtout du travail à 15 minutes de chez moi. J ai retravaillé mon C.V. selon leurs priorités et grâce aux contacts que la Maison de l Europe a avec le VDAB (équivalent Pôle Emploi Mission Locale - Intérim) j ai pu envoyer ma candidature. Aujourd hui je me concentre surtout sur le néerlandais : les cours ne sont pas scolaires, les formateurs sont très ouverts, et on peut discuter de tout. C est vraiment très intéressant. J espère très vite décrocher un premier job pour peaufiner mon néerlandais en situation et pouvoir évoluer par la suite. 8 Le Mag N 197 FÉVRIER RETROUVEZ L ACTU EN CONTINU SUR :

9 États Généraux de l Emploi Local Associations, habitants et entreprises se mobilisent À ce jour, ce sont quelque 80 contributions qui ont été reçues via le site internet des États généraux de l emploi local et les formulaires papier. Pour prolonger cette dynamique citoyenne, des ateliers sont organisés avec les acteurs locaux du territoire. Depuis le lancement du site internet des États généraux de l emploi local, en novembre dernier, des Par ailleurs, la CUD a noué des partenariats avec les maisons de quartiers et autres acteurs locaux du territoire. Le but : faire contribuer les habitants qui ne participeraient pas spontanément à la démarche sur le site internet. Les maisons de quartier du Jeu de Mail, de l Île Jeanty, du Méridien, de l Albelck ou l atelier populaire de Grande-Synthe mobilisent ainsi les habitants. Un contact est également pris avec l ULCO, pour faire plancher les étudiants, notamment les filières de logistique portuaire ou d énergie : comment voient-ils leurs métiers sur le territoire? Comment développer Exemples d idées Créer un agrobio-drive Inciter les habitants du territoire à consommer des produits locaux et en circuit court, en créant un concept d agrobio-drive afin d associer à la rapidité de l achat sur internet, la proximité et le contact avec le producteur. Jean-Baptiste Duthoit, association les Jardins des Hauts de Flandre - AFEJI Une plateforme de l emploi local Soutenir les jeunes dans la recherche du premier emploi en mettant en place une plateforme internet de l emploi dans le Dunkerquois et en créant «le stage d expérience» pour faciliter la transition du statut d étudiant au statut d employé. ACTU Ambre Bourgois, habitante particuliers, des associations, des entreprises partagent leurs idées pour améliorer la situation de l emploi à Dunkerque. Tourisme, maraîchage, économie sociale et solidaire, voiture électrique, rénovation urbaine citoyenne, chimie biosourcée, textile les sujets soulevés sont très divers, et les pistes d action ne manquent pas. Avec deux principes que l on retrouve très souvent : l importance des liens sociaux créés et la priorité donnée à la production locale. les gisements d emploi? L ensemble de ces rendez-vous est annoncé sur la page Facebook des États généraux de l emploi local. Continuez à contribuer sur Réunir l ensemble des acteurs économiques Depuis octobre 2014, 15 groupes thématiques planchent sur des sujets aussi variés que le tissu industriel, les circuits courts, le tourisme, l activité portuaire, les services à la personne, l évasion commerciale Au travers d entretiens avec des experts, de visites de terrain, ils visent à brosser un état des lieux précis de la situation dunkerquoise et à tracer les pistes pour l amélioration de la situation de l emploi. Pour la première fois, ces groupes ont réuni l ensemble des acteurs locaux : chambres des métiers et d agriculture, services de l État, collectivités, associations mais aussi entrepreneurs, commerçants, artisans. Au bout de quelques mois de travail, trois thèmes reviennent de manière forte : l attractivité du dunkerquois (son image, son rayonnement), la formation de la main d œuvre locale, la pratique du néerlandais. L ensemble des propositions concrètes, augmenté des contributions citoyennes, devrait être présenté en avril. RETROUVEZ L ACTU EN CONTINU SUR : FÉVRIER N 197 Le Mag 9

10 ACTU Plan exceptionnel de rénovation de la voirie : 2,5 millions d euros pour 2015 La CUD prête à accueillir Les Moëres Comme annoncé lors du lancement des États généraux de l emploi local, la CUD lance des investissements exceptionnels pour la rénovation de la voirie. Ce sont au total 5,3 millions d euros qui seront mobilisés (2,5 M pour 2015, 2 M pour 2016 et 0,8 M pour 2017) afin d améliorer la situation sur les 680 kilomètres gérés par la Communauté urbaine. Vingt-deux kilomètres supplémentaires de routes et trottoirs seront ainsi traités, apportant sécurité et confort aux usagers. Une attention particulière sera portée pour les deuxroues, les personnes à mobilités réduites et les transports en commun. Le plan prévoit également des actions préventives, afin d éviter de coûteuses dégradations ultérieures. Le 8 octobre 2014, le conseil municipal des Moëres a engagé une procédure pour quitter la communauté de communes des Hauts de Flandres et rejoindre la communauté urbaine de Dunkerque. Le conseil communautaire du 18 décembre dernier a répondu favorablement à cette demande. L adhésion des Moëres ne sera toutefois effective qu après avis de la commission départementale de la coopération intercommunale et un arrêté préfectoral. Vingtième commune à rejoindre la CUD, elle disposerait d un siège au conseil communautaire, portant le total à 78 contre 77 aujourd hui. La répartition entre les autres communes resterait inchangée (voir notre édition de mai 2014). Des aides pour la Coopérative maritime de Dunkerque Le nouveau crématorium opérationnel en avril Entre les 18 bateaux, la criée, les mareyeurs et la réparation navale, la pêche fait vivre près de 500 personnes à Dunkerque. La Communauté urbaine a décidé d aider ce secteur, en débloquant pour la Coopérative maritime de Dunkerque plus de euros destinés à des travaux. Cette somme permettra de débloquer des aides européennes et régionales, pour un montant total de euros. Gestionnaire de la criée, la Coopérative maritime pourra ainsi procéder au changement de la grue de déchargement, acheter une machine de production de glace, remettre aux normes les prises de quai et installer de nouvelles bornes d alimentation. Un investissement qui permettra de garantir la qualité de service et la sécurité des employés. Démarré en août dernier, le chantier du crématorium communautaire devrait s achever en mars, pour une ouverture en avril. L objectif est de remplacer le bâtiment existant, construit dans les années 1990, qui ne répond plus aux normes en vigueur. Le nouvel équipement sera équipé de deux salles de crémation, pouvant accueillir 100 et 300 personnes, ainsi que d une salle de retrouvailles pour se rassembler après la cérémonie. De quoi répondre à une demande importante : d avril 2013 à mars 2014, 926 crémations ont été effectuées, dont les deux tiers pour des personnes issues de la CUD. 10 Le Mag N 197 FÉVRIER RETROUVEZ L ACTU EN CONTINU SUR :

11 DOSSIER La mobilité est au cœur de notre quotidien. Enjeu social, environnemental et de développement économique, il s agit aussi, tout simplement, d une question de qualité de vie. Mieux se déplacer, mieux partager les espaces publics doit permettre de mieux vivre ensemble dans notre Communauté urbaine. Collectivement, nous, les maires de l agglomération, avons fait de la mobilité un des axes prioritaires de ce mandat avec un objectif très clair : doubler la part du bus dans les cinq années à venir. Pour cela, nous lançons, aujourd hui «Dk plus de mobilité», un grand projet de refonte du réseau de transports en commun qui va dessiner notre agglomération pour les décennies à venir. Les maires de la Communauté urbaine RETROUVEZ L ACTU EN CONTINU SUR : FÉVRIER N 197 Le Mag 11

12 DOSSIER Des bus qui répondent à vos besoins L agglomération dunkerquoise possède un réseau de transports publics datant des années 70. Autant dire qu il n est plus adapté à vos attentes actuelles, vous n êtes d ailleurs que 5 % à l utiliser. Il existe cependant une demande croissante pour des transports efficaces et moins polluants. De nombreux habitants sont prêts à effectuer certains trajets en bus pour peu que le réseau soit mieux organisé, plus fiable, rapide et confortable. À travers le projet «Dk plus de mobilité» les élus communautaires souhaitent construire l agglomération de demain, moderne et solidaire, dans laquelle le bus a toute sa place et apporte une réponse efficace aux besoins de déplacement des habitants. Une ambition partagée : rendre le bus attractif Nous souhaitons que vous soyez deux fois plus nombreux demain à opter pour le bus dans l agglomération. L objectif est donc clairement affiché : faire en sorte que 10 % des habitants choisissent le réseau de transport public comme moyen de déplacement. Le projet s appuie sur 4 idées fortes : ❶ Mettre en place un réseau plus rapide Le nouveau réseau mettra l essentiel des habitants de l agglomération à moins de 20 minutes de la gare de Dunkerque. ❷ Établir des liaisons plus fréquentes et plus proches de vous La Communauté urbaine souhaite faire en sorte que demain plus de habitants puissent accéder à un arrêt desservi toutes les 10 minutes. ❸ Améliorer le service pour tous Le nouveau réseau doit être juste et équitable et se traduire par une amélioration des déplacements en bus. Cela vaut également pour les habitants des communes éloignées du centre de l agglomération. Le projet Dk plus de mobilité proposera notamment : un accès plus aisé aux services du cœur d agglomération (démarches administratives, santé, achats ) ; des déplacements domicile-travail facilités ; une plus grande régularité et fiabilité des liaisons avec les lignes rapides. ❹ Mettre en place la gratuité La question de la gratuité constitue un enjeu important pour la réussite du projet. Elle permettra au nouveau réseau de bus d être facile d accès, et de contribuer à l amélioration du pouvoir d achat (pour mémoire un habitant consacre plus de euros par an à ses déplacements). 12 Le Mag N 197 FÉVRIER

13 Une démarche basée sur l écoute des habitants Écouter les habitants et construire le projet avec eux a été dès le départ un souhait des élus communautaires. Les enseignements de la concertation de décembre Lors des neuf réunions publiques de décembre et sur le site internet 4 attentes majeures ont été exprimées à l égard des transports publics : Des bus moins chers et une meilleure information face à la complexité du réseau. Des bus fiables, ponctuels, fréquents et rapides. Davantage de complémentarité entre le bus et le vélo. Un meilleur confort d utilisation : conduite plus douce, plus sûre. Le réseau de bus de demain : le débat est ouvert Aujourd hui, une nouvelle phase d échanges débute. Elle vous permettra de donner un avis sur les différents scénarios proposés dans le cadre d une refonte du réseau de transport public. La concertation se déroule du 28 janvier au 30 mai Un dossier et un registre d expression sont à la disposition du public dans chaque mairie de l agglomération (communes et communes associées) ainsi que dans les mairies de quartier. Le dossier est également disponible sur un site internet réservé à cette question ( et sur le site de la CUD. Comment vous exprimer : 9 réunions publiques seront organisées Les dates et heures seront communiquées par : le site internet de la CUD et le site dk-mobilité les médias locaux (presse, radio) un affichage dans les mairies. Pendant toute la durée de la concertation, chacun peut formuler ses observations et propositions sur un registre ouvert dans chaque mairie des communes de la Communauté urbaine et sur le site internet dédié à la mobilité. À l issue de cette concertation, la CUD établira un bilan de la concertation autour du projet de transport en commun et engagera les études d avant-projet qui seront soumises à une enquête d utilité publique. DOSSIER FÉVRIER N 197 Le Mag 13

14 DOSSIER ➌ Exemple de projet : la voie express séparant Saint- Pol-sur-Mer de Petite-Synthe (D601, ex N1) va devenir un charmant espace. AVANT APRÈS Aménager la ville, Une fois déterminée, la nouvelle organisation des transports publics déterminera des aménagements routiers et paysagers. Cette transformation de notre environnement urbain est nécessaire pour améliorer la rapidité des bus et la fiabilité des horaires. Qu est-ce qu un bus à haut niveau de service (BHNS)? 7 grands aménagements MAJEURS de Grande-Synthe à Leffrinckoucke ➊ Création d une station de correspondances* à l ouest. ➋ Création d une station de correspondances* à l est. ➌ Une réorganisation de la voie express dite «pénétrante» séparant Saint-Pol-sur-Mer de Petite-Synthe (D601, ex N1). Les aménagements permettront aux bus, piétons et cyclistes de disposer d espaces facilitant leur circulation. ➍ Un réaménagement de la rue de la République à Saint-Pol-sur-Mer. ➎ Une restructuration de la place de la gare à Dunkerque. ➏ Des aménagements dans le centre de Dunkerque. ➐ Une nouvelle organisation de la place de la Victoire et du boulevard Paul- Verley**. * Ces lieux où se croiseront de nombreuses lignes de bus permettront un accès rapide à l ensemble du réseau. **Cet axe majeur de l accès au centre-ville de Dunkerque est large mais ne permet pas aux bus d éviter les embouteillages. 14 Il s agit d un transport en bus possédant les caractéristiques suivantes : une forte fréquence de passage (10 à 15 min) ; une amplitude horaire élevée (circulation la semaine, en soirée et le week-end) ; un itinéraire empruntant des voies réservées aux seuls bus, ces derniers ayant la priorité aux feux tricolores et aux ronds-points par le biais d aménagements spécifiques. Le Mag N 197 FÉVRIER Le calendrier de la consultation

15 AVANT APRÈS ➎ Exemple de projet : la gare de Dunkerque donne un accès privilégié aux piétons sans pour autant oublier la dépose rapide des voyageurs. DOSSIER mieux vivre ensemble De petites interventions qui faciliteront la circulation Lors de leurs trajets dans l agglomération, les bus passent par de nombreux carrefours et ronds-points. Comme tous les véhicules, ils subissent, aux heures les plus chargées, des attentes qui pénalisent leur régularité et leur temps de parcours. À ces ronds-points, différents dispositifs seront donc mis en place : des voies réservées et des feux de signalisation permettant aux bus d éviter la queue de véhicules individuels. Ces aménagements sur l ensemble des points noirs des parcours des bus vont permettre d importants gains de temps et surtout des parcours plus réguliers, moins dépendants de la circulation et des heures de pointe. Dans l esprit des élus communautaires, ces interventions par petites touches contribueront à améliorer la place du vélo et des piétons dans la ville et à valoriser les espaces naturels, bref à donner tout son sens au «mieux vivre ensemble». Un projet gagnant-gagnant, Il n y aura pas de «laissés-pour-compte» Des lignes classiques seront mises en place en complément du réseau de bus à haut niveau de service, pour desservir les communes d Armbouts- Cappel, de Cappelle-la-Grande, de Coudekerque- Village, de Spycker et de Téteghem, ainsi que la commune associée de Mardyck (Dunkerque). Leur fréquence sera comprise entre 20 à 60 minutes. Ces lignes seront raccordées aux stations de correspondances qui seront créées à l ouest et à l est. Toutes les infos sur FÉVRIER N 197 Le Mag 15

16 PROJETS & INITIATIVES Et si on passait au solaire? La Communauté urbaine a lancé une étude pour déterminer le potentiel solaire des toits de l agglomération. Avec l amélioration des techniques, le soleil peut en effet permettre de substantielles économies d énergie aux habitants et offrir des marchés aux installeurs locaux. Dans la lignée de la thermographie, qui avait permis à tout un chacun de vérifier les déperditions de chaleur de sa maison, la CUD s intéresse au potentiel solaire des toits du périmètre communautaire. Car si notre agglomération n est pas réputée pour son ensoleillement, reste que la production d énergie solaire est possible à Dunkerque, en prenant en compte quelques paramètres : orientation du toit, ombre des bâtiments voisins et des arbres, course du soleil Une carte des toits Pour aider les habitants à y voir plus clair, la Communauté urbaine travaille depuis 2013 à construire une carte des toits de l agglomération indiquant les emplacements favorables. Basé sur la reconnaissance aérienne, ce travail a demandé la modélisation en 3D de l ensemble des bâtiments. Un site internet présentant la carte devrait être mis à disposition du public au printemps L outil permettra de retrouver une habitation et de savoir, en un clic, quelle partie du toit est apte à recevoir des panneaux solaires, quelle surface serait indiquée, le coût de l installation et le temps de retour sur investissement. Des informations qui seront interprétées et enrichies avec l aide des conseillers de l espace info-énergie de la CUD, pour préparer d éventuels projets d installation avec des professionnels agréés. Espace Info Énergie de la CUD/Réflexénergie (appel gratuit) Le solaire, aussi performant à Lille qu à Lyon Le rendement d un capteur solaire diminue quand la température augmente. Conséquence : malgré 25 % d ensoleillement en moins par rapport à Lyon, le capteur situé à Lille est plus performant au printemps et en été ; la tendance s inverse en automne et en hiver. Bilan : quand kwh sont produits à Lyon, kwh sont produits à Lille, soit un rendement équivalent. (source : La 16e édition des Assises de l énergie s est déroulée du 27 au 29 janvier. Ce rendez-vous national s est déroulé pour la première fois à Bordeaux, qui a rejoint la Communauté urbaine de Dunkerque et l Ademe dans l organisation de l événement. Plus de personnes issues des mondes institutionnel, associatif et de l entreprise ont échangé autour des enjeux la transition énergétique, en présence de Ségolène Royal, ministre de l Écologie, du Développement Durable et de l Énergie, de Alain Juppé, président de la Communauté urbaine de Bordeaux, et de Patrice Vergriete, président de la CUD. 16 Le Mag N 197 FÉVRIER

17 Société EPLED La lumière durable et économe L entreprise loonoise EPLED propose pour l éclairage public des solutions durables et économe en énergie. Elle vise aujourd hui l industrie et la grande distribution, avec des applications avancées pour la communication commerciale. Avec l évolution des normes environnementales, le gaz naturel liquéfié s affirme comme un carburant alternatif pour le transport maritime. Une tendance qui pourrait offrir des débouchés supplémentaires au terminal méthanier. Au premier janvier 2015, pour diminuer la pollution atmosphérique, les bateaux circulant dans les zones Baltique, Manche et Mer du Nord devront utiliser un carburant contenant moins de soufre que le fioul en usage aujourd hui. Une exigence environnementale qui devrait inciter les armateurs à convertir leur flotte pour qu elle puisse utiliser du G.N.L., peu polluant. Reste cependant à créer des stations d approvisionnement. C est pour répondre à cette demande que le Grand port maritime de Dunkerque a confié au groupement «Dunkerque LNG Air liquide Exmar Marine NV» la mise en œuvre d un service d avitaillement à destination des bateaux entrants dans les zones réglementées. «Dunkerque est le premier port en entrée de périmètre à disposer d un terminal méthanier» explique Daniel Deschodt, son directeur commercial. «L idée est de mettre en place un circuit de navires spécialisés pour aller distribuer le G.N.L. dans le port, voire au-delà, comme à Calais.» Le service devrait être effectif vers «Nous avons également prévu de proposer le transport du G.N.L. par voie terrestre, vers des stations-service» continue Daniel Deschodt. «Avec l évolution Installée depuis 2007 à Loon-Plage, la société EPLED conçoit et assemble des lampadaires à led pour l éclairage public des collectivités territoriales. Elle emploie aujourd hui une dizaine de salariés. La led est un produit particulièrement novateur et intéressant puisqu il allie une consommation énergétique divisée par trois à une durée de vie plus importante que les ampoules traditionnelles. Aujourd hui, EPLED se lance un nouveau défi : l éclairage intérieur dans l industrie et la grande distribution. Et ajoute une corde à son arc, le «lifi» : là où le wifi transmet les données par les ondes radios, le lifi fait de même avec de la lumière. «À terme, nous espérons pouvoir commercialiser des éclairages intérieurs capables d envoyer aux smartphones des clients de grandes surfaces des messages promotionnels ou autres dès leur entrée dans le magasin ou la galerie» explique Philippe Shaekshaft, gérant d EPLED. Gaz naturel liquéfié : le défi du transport propre des normes environnementale, ce carburant va devenir intéressant pour les camions.» Et proposer un débouché de plus au terminal méthanier. Port : + 8 % en 2014 Avec 47 millions de tonnes (Mt) sur l année écoulée, le Grand port maritime de Dunkerque affiche une activité en progression de 8 %, soit 3,4 Mt supplémentaires. Cette augmentation s explique notamment par la bonne orientation du trafic des marchandises diverses (+12 % à 17,8 Mt) et des vracs solides (+ 9 % à 23,6 Mt). Le port a établi un nouveau record pour les voyageurs, avec 2,52 millions de personnes ; il est également en progression pour les conteneurs, avec E.V.P. (+ 7 %). Au total, navires ont été accueillis en 2014 (+ 7 %). FÉVRIER N 197 Le Mag 17

18 PROJETS & INITIATIVES PLUS, Musée, Zoo... Les équipements communautaires à la disposition des élèves Plus de élèves profitent chaque année de la gratuité du transport vers les équipements communautaires à vocation pédagogique, grâce à une aide de euros versée par la Communauté urbaine aux communes. Ils sont plusieurs milliers d écoliers à pratiquer le golf, à déambuler dans les allées du parc zoologique de Fort-Mardyck ou à découvrir les expositions du musée portuaire, du PLUS et les animations organisées par la Maison 3D. La CUD prend en effet en charge le transport lors de ces sorties, qui s appuient sur les projets pédagogiques portés par les professeurs et validés par l Éducation nationale. Concrètement, les enseignants prennent contact avec les établissements pour organiser leur visite, puis déposent une demande auprès de leur commune pour le transport des élèves vers les établissements retenus. En fin d année, la CUD rembourse aux communes l intégralité des dépenses engagées. Nouveauté 2015 : la Halle aux sucres fait son entrée dans le dispositif, lequel intègre également la possibilité de visites sur les temps d activités périscolaires (TAP). Et pour continuer d offrir aux enfants un accès gratuit à l ensemble de ces équipements les élus communautaires ont prévu en 2015 une enveloppe de (pour le transport et les stages de golf) répartis entre les communes au prorata du nombre d écoliers. Au total, ils sont chaque année plus de élèves, de la maternelle à la primaire, à en profiter février Portes ouvertes à l université Le 7 février, l Université du Littoral Côte d Opale organise ses portes ouvertes. Le rendez-vous est donné de 9 h à 16 h 30 sur les différents sites de l ULCO (Dunkerque, Calais, Boulogne, Saint-Omer) pour s entretenir avec des enseignants, rencontrer des étudiants, visiter des laboratoires, assister à des conférences, etc. Pour en savoir plus : Le Mag N 197 FÉVRIER Faciliter la mobilité des étudiants du littoral La Région teste un abonnement combiné train-bus dans les villes de Boulogne, Calais et Dunkerque : le «T.E.R. études + littoral». Suite à la réouverture de la ligne ferroviaire Calais- Dunkerque, les étudiants du littoral abonnés au T.E.R. ont la possibilité depuis le 1 er janvier, à l initiative de la Région, de tester un nouveau titre de transport. Mis en place à titre expérimental, ce titre leur permet d acheter en complément du train un abonnement sur 1, 2 ou 3 réseaux urbains, à savoir Dunkerque, Boulogne et Calais. Un étudiant peut par exemple profiter du réseau de DK BUS à Dunkerque pour se rendre à la gare, prendre le train pour Boulogne et rejoindre sa fac sur place en bus. Le tout moyennant des tarifs régressifs allant de 5 (1 réseau) à 10 (3 réseaux) en abonnement hebdomadaire, et de 14 à 29 en abonnement mensuel. Ce titre «Région» n est vendu que par la SCNF avec l abonnement T.E.R. et sur justificatif (étudiants, domicile, lieu d études).

19 Option kite-surf Lycée de l Europe Jeune & dynamique! Il a été ouvert en 1989, ce qui fait de lui le plus jeune des lycées du Dunkerquois. Le lycée de l Europe accueille plus de élèves en sections littéraire, économique, scientifique et technique, auxquels s ajoutent des étudiants en B.T.S. et en classes préparatoires aux grandes écoles. Anita Legras, proviseure depuis 2013, parle avec beaucoup d enthousiasme de son établissement. «Nous formons une bonne équipe avec l ensemble des professeurs. Nous voulons tirer nos élèves vers le haut, les emmener, autant que faire se peut, hors des sentiers battus.» Preuve de cet état d esprit : la participation, fin 2014, de cinq élèves de première et de terminale au Trophée des lycées de Questions pour un champion. Une expérience qui aura mobilisé les élèves et fait parler du lycée et de Dunkerque hors des frontières du territoire. Le lycée de l Europe prépare aux bacs littéraire, économique, scientifique. C est aussi un lycée technique avec des formations qui ouvrent vers l architecture, l énergie, le développement durable ou les nouvelles technologies. Le lycée accueille 5 B.T.S. en électrotechnique, chaudronnerie et informatique ainsi que deux classes préparatoires aux écoles d ingénieurs avec un taux d admission très honorable de 87 % en moyenne. Les lycéens sont majoritairement de l agglomération mais, certains viennent d ailleurs, attirés par la section sportive «kite-surf», unique en France. «Nous accueillons 10 élèves par niveau entre la seconde et la terminale. Ils sont recrutés sur tests d aptitude», précise Anita Legras. «Ils ont un emploi du temps aménagé qui leur permet de pratiquer avec un professeur d E.P.S. du lycée trois heures par semaine. Ce sont très souvent des passionnés qui rêvent d en faire leur métier». Lycée des métiers de l industrie Dynamique et très ancré dans son territoire, le lycée ne manque pas de projets : il vient de déposer au rectorat, avec le lycée Fernand-Léger de Coudekerque-Branche, une demande de labellisation «Lycée des métiers de l industrie». «Nous voulons envoyer un message aux familles : à Dunkerque, il est possible d avoir un parcours complet vers les métiers de l industrie, du C.A.P. au bac +2» précise la proviseure. Par ailleurs, le lycée vient de faire une demande d ouverture d un B.T.S. «métiers de l énergie, maintenance de l éolien off-shore», dans la droite ligne des objectifs du territoire de développer cette filière. Contact : Lycée de l Europe : 809, rue du Banc Vert à Petite-Synthe Une «seconde pari» 24 élèves ont intégré à la rentrée une «seconde pari» au lycée de l Europe, seul à proposer ce type de classe au sein de l Académie de Lille. Les élèves, en difficulté mais ne souhaitant pas intégrer une formation professionnelle, sont moins nombreux que dans les autres classes. Ils bénéficient de cours de soutien en maths, français et histoire-géo. Cette année où ils sont épaulés permet à la très grande majorité d entre eux d intégrer ensuite une classe de première classique et de réussir aussi bien que les autres. FÉVRIER N 197 Le Mag 19

20 1 20 L Hôtel de ville de Dunkerque ou Le Mag N 197 FÉVRIER l esprit flamand Dunkerque n est qu un très modeste d une tourelle d escalier qui sert pour bourg et un petit port de pêche quand le guet et, sur les vitraux des fenêtres, Godefroy de Condé, évêque de Cambrai, seigneur de la ville à titre viager et cipaux personnages dont dépendait sont représentées les armes des prin- vassal du comte de Flandre, fait bâtir alors Dunkerque. Il bénéficie en en 1233 une première maison commune appelée Ghildalle ou Stadthuys, salle d audience plus spacieuse mais il d aménagements intérieurs dont une destinée à abriter les réunions du corps est ravagé en 1642 par un incendie qui échevinal. Incendié lors du sac de la détruit malheureusement les archives ville par les troupes du maréchal de dont les chartes et les écrits échevinaux. Deux ans plus tard, les échevins Thermes en 1558, l édifice est rebâti en 1564 : il est constitué d un seul font procéder à une complète restauration, apportant d importantes corps de bâtiment en brique flanqué modifications à son architecture : si l édifice conserve sa haute tourelle de guet, le pignon de la façade bénéficie d un traitement spécifique et se présente comme un édicule pyramidal à niche, flanqué d ailerons et de statues de divinités marines. En 1811, la municipalité, soucieuse de rajeunir le bâtiment dans lequel elle siège, procède à son embellissement et confie à l architecte Benjamin Dewarlez le soin d embellir l hôtel de ville par l élévation, sur la façade donnant sur la place d Armes, d un péristyle composé de quatre colonnes d ordre ionique, qui répond à celui de l église Saint-Eloi dressé quelques vingt ans auparavant. L œuvre de Louis-Marie Cordonnier Au fil des ans, la mairie, devenue trop exiguë, doit annexer la conciergerie voisine, une solution temporaire marquée par l incommodité de ces bâtiments vétustes. La ville projette alors de construire un prestigieux hôtel de ville, capable d être fonctionnel pour ses services et de rivaliser en esthétisme architectural avec bien d autres grandes cités flamandes. A la fin du XIX e siècle, Dunkerque connaît en effet une importante prospérité économique liée au développement de son port devenu le troisième de France. Le nouvel édifice doit donc être à la dimension d une grande ville et la municipalité, conduite par Alfred Dumont, décide d en confier la réalisation à Louis-Marie Cordonnier ( ), chantre de l architecture régionaliste, lauréat de nombreux concours internationaux, dont la réputation est établie. Dès 1895, il en conçoit les plans qui seront récompensés l année suivante par la Première médaille à l Exposition internationale de Bruxelles. La première pierre est posée le 30 mai 1897 et les travaux s achèvent en apothéose par l inauguration de l édifice, le 17 septembre 1901, en présence d Emile Loubet, président de la République, venu à Dunkerque pour accueillir le lendemain le Tsar de Russie Nicolas II. L élégant monument de style néo-flamand, avec son heureux mélange de briques et de pierres, est surmonté d un imposant beffroi dont la flèche s élance à 75 mètres de hauteur. Il se déploie en proportion de l importance démographique et économique acquise récemment par

21 la ville. Une galerie de personnages illustres Le décor exalte Dunkerque et ses grands hommes et, pour mener à bien la conception ornementale, Louis-Marie Cordonnier s entoure d artistes talentueux. Il fait ainsi appel à Eugène Chigot, chargé de peindre un tableau de 24 m 2 devant décorer la salle des 3 2 mariages et représentant L embarquement du Président Félix Faure le 18 août 1897 pour Cronstadt, œuvre qui n a pas survécu à la Seconde Guerre mondiale. Edgard Boutry est l auteur du bas-relief équestre représentant Louis XIV qui réunit Dunkerque à la France. Augustin Peene réalise une série de huit statues évoquant les principaux personnages ayant joué un rôle à Dunkerque, six étant destinées aux niches des piédroits de la façade principale (de gauche à droite : Amand Guilleminot, général d Empire ; Robert de Cassel, seigneur de Dunkerque au XIV e siècle, Jean-Marie Emmery, maire de la ville en ; Pierre-Jean Vanstabel, contre-amiral ; Baudouin III, comte de Flandre ; Alexandre Jacobsen, capitaine corsaire) et une autre sur chaque façade latérale ( Pierre Faulconnier, grand bailli et premier historien de Dunkerque ; Jean de Reyn, peintre du XVII e siècle), ces deux dernières ayant été détruites durant la dernière guerre. Mais la réalisation la plus spectaculaire est certainement l immense verrière éclairant l escalier d honneur, œuvre du maître verrier parisien Félix Gaudin sur les cartons de Victor Tardieu : la scène représente le retour triomphal de Jean Bart à Dunkerque le 3 juillet 1694 après qu il eut capturé au large du Texel 130 navires chargés de blé, épargnant ainsi la famine au royaume. Reconstruction et rénovation L histoire tumultueuse du XX e siècle affecte douloureusement l édifice : quelques projectiles en mais surtout les terribles bombardements de mai-juin 1940 qui ont raison des aménagements intérieurs et d une partie du gros-œuvre. Heureusement, le vitrail de Gaudin a été démonté dès la déclaration de guerre. A l issue du conflit, le projet de restauration est confié aux architectes Louis Cordonnier fils et André Neuville qui lancent le chantier en Les services municipaux réintègrent l hôtel de ville en octobre 1955 tandis que les travaux de rénovation se poursuivent. La décoration est confiée à Pierre-Paul Desrumaux qui réalise plusieurs peintures murales pour les différentes salles du 1 er étage. La construction de l aile nord, rue Michelde-Swaen, s effectue de 1958 à 1960 et une autre phase d extension sur la rue Faulconnier et la ruelle aux Pommes s achève en Enfin, la restauration de la façade, opérée au début du troisième millénaire, redonne une seconde jeunesse à cette construction à la fois majestueuse et emblématique. Patrick ODDONE 1.L hôtel de ville et son environnement proche dans l immédiat après-guerre. Archives de Dunkerque. 2.Les statues des grands personnages qui ont façonné l histoire et l image de Dunkerque. Photos Ville de Dunkerque. 3.La verrière célébrant le retour de Jean Bart à Dunkerque après la bataille du Texel (1694). Photo Ville de Dunkerque. 4.L hôtel de ville associant la mémoire de Dunkerque et les aspirations du présent. Photo Ville de Dunkerque. HISTOIRE & LÉGENDES 4 FÉVRIER N 197 Le Mag 21

22 EXPRESSIONen Rassemblement républicain pour le littoral en mouvement Assises de l énergie : P. Vergriete aux côtés d A. Juppé et S. Royal En tant que président de la Communauté urbaine de Dunkerque, Patrice Vergriete a ouvert les 16 es Assises nationales de l énergie à Bordeaux aux côtés de Ségolène Royal, ministre de l Environnement, et d Alain Juppé, président de Bordeaux Métropole. Lors de ces Assises, la Communauté urbaine de Dunkerque a activement contribué à la rédaction d une déclaration commune des collectivités locales sur le thème de la transition énergétique. Cette dernière sera adressée à la 21 e conférence des Nations-Unies sur le changement climatique organisée à Paris en novembre prochain. Oui, le centre hospitalier sera modernisé Jugeant inacceptable que les habitants de la CUD - un territoire trop longtemps délaissé par l Etat en matière de santé - attendent trois années de plus la rénovation de leur hôpital, Patrice Vergriete avait interpellé Marisol Touraine, ministre de la Santé, dès avril Après une entrevue en décembre, la ministre a finalement accepté de financer le lancement du plan de modernisation défendu par le président de la CUD. Le CHD accueillera prochainement le service de maternité et développera son service de médecine nucléaire en accueillant un TEPscan et une gamma caméra. Dunkerque paye deux fois! Il ne fait décidément pas bon être un territoire industriel en ce moment! Touché de plein fouet par la crise, notre territoire se voit, en plus, imposer des restrictions draconiennes par l Etat. Jusqu en 2017, la CUD va perdre un million d euros par an pour alimenter un fonds spécial mis en place par l Etat pour réduire les inégalités entre territoires réputés riches et ceux plus pauvres. Bilan : Dunkerque doit payer tandis que des métropoles tertiaires comme Lille recevront plus d argent! Les élus du Rassemblement républicain pour un Littoral en mouvement protestent vigoureusement contre cette Bon carnaval à tous! Contact mail : voselusenmouvement@gmail.com double peine infligée à notre territoire fortement industrialisé et qui amoindrit encore davantage ses capacités d adaptation face à la compétitivité internationale. Le pari du Pôle métropolitain Le 20 janvier, à Dunkerque, le Pôle métropolitain de la Côte d Opale (PMCO) a réuni pour la première fois ses forces vives lors d une cérémonie des voeux. Son président, Patrice Vergriete, a rappelé son pari : construire une vision partagée de l avenir de la Côte d Opale au sein de la grande région Nord - Pas-de-Calais - Picardie. Pour y arriver, des liens de coopération forts seront tissés avec les territoires voisins : la métropole lilloise et les autres pôles métropolitains, l Angleterre et la Flandre belge. Des enjeux tels que la submersion marine, le développement du tourisme, l attractivité des universités seront traités. Sans oublier le soutien indéfectible du PMCO aux trois grands ports de la Côte d Opale et à leurs ambitions de développement. Emploi local : des contributions innovantes Lancés voilà cinq mois, les Etats généraux pour l emploi local sont en train de révolutionner la façon dont on parlait jusqu à présent d emploi. Dans les quinze groupes thématiques rassemblant plus de 300 personnes, les exemples d expériences menées ailleurs permettent de faire émerger des perspectives de développement nouvelles. Les habitants participent aussi pleinement à cette recherche de réponses innovantes pour l emploi en envoyant leurs contributions, par courrier ou sur le site Internet dédié ( Plus d une centaine de contributions ont été reçues à ce jour! Il est encore possible de proposer des projets et/ ou des idées pour doper l emploi, jusqu à la fin du mois de février. Cette bataille de l emploi, que Patrice Vergriete a décidé de mener de manière volontariste comme la priorité de son action, sera collective ou ne sera pas! La feuille de route économique de la CUD co-construite avec les élus communautaires, les acteurs économiques, associatifs et les citoyens sera dévoilée le 23 avril. Sur le territoire de la CUD et au-delà, les clet ches chamarrés ont quitté les armoires pour retrouver les tiensbon-d ssus. C est bien connu : «L air de la bande, c est phénoménal»! Patrice Vergriete et les élus du Rassemblement républicain pour un Littoral en mouvement vous souhaitent une joyeuse saison carnavalesque! 22 Le Mag N 197 FÉVRIER

23 Rassemblement Solidaire Communautaire Contact : David Bailleul Mail : clnicolet@wanadoo.fr Groupe Socialiste et Ecologiste Communautaire Damien Carême damien.careme@free.fr Quand Dunkerque paye pour Lille! Le FPIC, fonds de péréquation intercommunal et communal, peut apparaître comme un dispositif utile, puisqu il vise à la solidarité entre les territoires français. Cette justice financière entre «riches» et «pauvres», notre groupe la réclame au sein de notre communauté, il ne peut pas y être défavorable au plan national. Double peine pour les territoires industriels Mais ses modalités et ses conséquences sont totalement contraires à la justice. Elles frappent de plein fouet les territoires industriels, supposés plus riches, alors qu ils supportent depuis des décennies le risque ou les maladies professionnelles plus nombreuses. Ce sont aussi ces territoires comme le Dunkerquois, qui sont aujourd hui les plus fragilisés par la crise économique et la mondialisation, comme le montrent les difficultés de nos grands acteurs dunkerquois et de leurs sous-traitants. L Etat, sourd à cette réalité, a décidé de ponctionner d un million d euros de plus chaque année jusque 2017 notre communauté urbaine. Pour redonner à qui? A des secteurs résidentiels, ou des métropoles comme celle de Lille par exemple. Incompréhensible! L Etat doit soutenir les échelons de proximité Aussi, autour du député Christian Hutin, nous allons lutter pour une autre évolution du FPIC. En ces temps troublés, l Etat doit absolument prendre davantage en considération les échelons de proximité que sont les communes et les intercommunalités. Ce sont elles qui agissent, chaque jour, pour porter haut les valeurs de notre république, avec des services publics de qualité, du lien social, des mains tendues vers ceux qui souffrent. Les villes et communautés sont aussi à l origine des trois-quarts de l investissement de notre agglomération. Les assommer financièrement comme le fait l Etat actuellement, à travers le FPIC et les baisses de dotations, c est mettre en danger les entreprises et des centaines d emplois. Inacceptable! Du 7 au 10 janvier dernier, notre pays a été plongé dans l effroi, marqué en son cœur par des crimes abjects commis par des fanatiques extrémistes. Un élan de solidarité nationale jamais connu jusqu alors s est emparé du pays, montrant l attachement du peuple français à ses valeurs de liberté. Il nous appartient de continuer à faire vivre cet élan et de corriger les erreurs dans le fonctionnement de notre société qui ont conduit à ces drames atroces. Cela doit nous interroger sur la solidarité, sur la fraternité, sur la tolérance, sur la lutte contre toutes les violences et toutes les discriminations, sur l équité territoriale, sur les politiques publiques menées. Nous, élus communautaires, nous nous engageons sur cette voie qui est la seule qui permette le vivre ensemble en paix et en harmonie. Divers Droite Th Fraga - thomas_fraga@yahoo.fr «Vivre Ensemble» comprend : «Citoyenneté» et «Ascenseur Social Local».CQFD. DEFI BLEU MARINE P Eymery - M Fortuit - A Nave : 10 rue Jean Bart, Cour Thevenet, Dunkerque, Je suis la France : après les larmes, des actes Les attentats ont tué bien au delà de Charlie Hebdo. Les élus Bleu Marine -FN ont marché ce 10 janvier avec la pancarte «Je suis la france». C est au nom de l Islam radical que la guerre est déclarée à la France. Tous, nous attendons maintenant des actes. La sécurité est la première de nos libertés. Un 21 février tout particulier C est avec grand plaisir que nous rendrons prochainement un hommage particulier à Monsieur Albert Denvers, né le 21 février 1905, Président fondateur de la Communauté urbaine de Dunkerque. Nous inaugurerons en effet, le 21 février 2015 à 15h, la Maison Communale Agence Postale des Huttes localisée dans son domicile historique au 67 avenue Léon Jouhaux à Gravelines. C est en présence de son fils, Alain, et des représentants d Habitat du Nord, créé par ses soins, qu aura lieu le même jour l inauguration de 12 logements dans une résidence qui portera son nom. Une exposition complétera cet événement. Littoral Gagnant Groupe Républicain d Intérêt Communautaire (GRIC) Contact : bertrand.ringot@yahoo.fr Chacun doit se souvenir de l action qui a été la sienne comme Président fondateur de la CUD, de 1969 à Audacieux, avant-gardiste, visionnaire, à l écoute de tous, et surtout profondément humain, il a créé des outils (Syndicat de l eau, Triselec, les Sivoms, l Agur, etc) qui ont façonné notre agglomération et notre Département. Toutes ses actions et tous ces dispositifs créés nous permettent aujourd hui de mener une politique volontariste d investissement et de solidarité communautaire. Nous lui en sommes reconnaissants. FÉVRIER N 197 Le Mag 23