L e C i r c u i t é c o n o m i q u e
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- Marie-Noëlle Vinet
- il y a 7 ans
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1 L e C i r c u i t é c o n o m i q u e C est un schéma qui résume les relations qui se produisent entre les agents économiques. En fait ces relations sont des flux économiques. Un flux économique et les déplacement d une grandeur économique d un agent vers un autre. Généralement, à l occasion d un flux réel, il y a un flux monétaire. Exemple d un circuit économique 1 Biens 2 Travail 3 Services collectifs 4 Paiements 5 Impôts 6 Salaires SECTION I LES AGENTS ÉCONOMIQUES : Un agent économique est un centre de décisions. Les principaux agents économiques sont les ménages, les entreprises, les administrations publiques (Etat) et le reste du monde. I Les ménages : Un ménage est un ensemble de personnes dont la consommation est assurée à partir d un revenu commun. La fonction principale des ménages est la consommation. Ils assurent d autres fonctions : la production (service de logement, services domestiques), l épargne et l investissement. A L épargne des ménages : L épargne est un acte de renonciation à la consommation. Cet acte est motivé par une volonté de sécurité. En effet l épargne permet de faire face aux aléas de l avenir. L épargne est donc l excès du revenu disponible sur la consommation. L épargne des Ménages = Revenus disponibles des ménages Consommation finale Le revenu disponible est la somme d argent que le ménage peut effectivement comparer à la consommation et à l épargne. 1
2 Revenu disponible = Revenus produits + Revenus de transfert (internes( & externes) ) (impôts + cotisations sociales) 1 Les Revenus produits : Sont les revenus qui rémunèrent la participation à la production. Ils sont composés de trois éléments : - Le salaire : c est un flux monétaire fixe et périodique. C est un revenu prix. En effet le niveau du salaire est déterminé par l évolution de l offre et de la demande sur le marché du travail. Le salaire est un revenu protégé par la fixation d un salaire minimum par les pouvoirs publics (SMIG). - L intérêt : c est le revenu que perçoit l agent qui dispose d un capital et qui le prête. Ce revenu est calculé par un taux appelé taux d intérêt, qui exprime un pourcentage du capital prêté. L intérêt peut éventuellement être protégé par la fixation d un taux d intérêt maximum à fin de limiter la charge pour l emprunteur. L intérêt peut être négatif dans la cas où le taux d inflation est supérieur au taux d intérêt nominal. - Le profit : il exprime la différence entre le prix de vente (chiffre d affaires) et le prix de revient. Contrairement au salaire et à l intérêt, le profit est un revenu variable et aléatoire. Il est le moteur de l activité économique. La recherche du profit maximum, poussent les agents économiques à éviter toute forme de gaspillage. Le profit est un revenu profit parce qu il rémunère les risques pris par les entrepreneurs. 2 Les Revenus de transfert : Ce sont des revenus d assistance publique au profit de certains ménages, ils prennent la forme d allocations familiales, d indemnités, de pensions. Ces revenus ne rémunèrent donc pas une participation à la production. Les revenus de transfert, comprennent aussi les transferts effectués par les MRE (marocains résidents à l étranger) au profit de leurs familles au Maroc. B La situation financière des ménages (SFM) : La situation financière d un agent est déterminée par l écart positif ou négatif entre son épargne et son investissement. Pour les ménages : SFM = (Epargne des ménages + Aides à la construction) Investissements des ménages Précisant que les ménages investissent dans le logement. La situation financière des ménages est généralement positive ; les ménages enregistrent donc une capacité de financement, leur épargne est supérieur à leur investissement. II Les entreprises : Leur fonction principale est la production, il s agit d une production marchande, destinée à la vente avec l objectif de réaliser un profit. 2
3 Rappelons que la recherche du profit n est vraiment le but, que lorsque la conjoncture économique est satisfaisante. Lorsque cette dernière est difficile, l entreprise est motivée par la survie. L agent économique «Entreprise», comprend aussi bien les entreprises privées que les entreprises publiques. A coté de la production, les entreprises assurent évidemment d autres fonctions : épargne, investissement A L épargne des entreprises : Epargne entreprises = Revenus disponibles des entreprises Ça, car les entreprises n ont pas de consommation finale, leur consommation est intermédiaire. Revenus disponibles des entreprises = Production (PIB marchand) + Subventions d exploitation Subventions d exploitation Elles sont composées de trois catégories : - Subvention à la consommation : Somme monétaire versée à certaines entreprises pour réduire le prix à la consommation. Il s agit donc d une aide aux ménages. Elle augmente leur pouvoir d achat. - Subventions à la production (d équilibre) : Elle sont surtout versées aux agriculteurs pour leur permettre de faire face aux aléas climatiques et les turbulences sur le marché. - Subventions d exportation : Elles sont versées aux entreprises exportatrices pour les rendre plus compétitives sur le marché international. Ces subventions sont interdites par l OMC, puisqu elles occasionnent une concurrence déloyale. En fait les services collectifs bénéficient aux entreprises et aux administrations publiques. Il est évidemment impossible de déterminer la part qui va aux ménages, celle qui va aux entreprises et celle qui va aux administrations publiques (cette production n étant pas vendue). Pour résoudre ce problème, on a pensé à une fiction comptable qui consiste à considérer que seules les administrations publiques bénéficient de la production non marchande. Il existe une influence mutuelle entre la production marchande et la production non marchande. En effet plus l Etat offre des services collectifs (construction de nouvelles routes par exemple) plus cela permet aux entreprises d augmenter leur production et d embaucher de nouveaux travailleurs ; dans ces conditions, la production marchande augmente, ce qui se traduit par l augmentation des impôts versés par les entreprises à l Etat. Ce dernier peut donc mieux financer la production des services collectifs. A L épargne des administrations publiques : Elle exprime l excès du revenu disponible de l Etat sur sa consommation et donc : Epargne publiques = Revenu disponible public Consommation publique Revenu disponible public = Recettes fiscales + recettes domaniales + bénéfices des entreprises publiques + intérêts reçus + ( ) (subventions d exploitation + revenus sociaux de transfert + intérêts versés Consommation publique = salaires publics + achats publics de biens de fonctionnement Production non marchande de l Etat. 3
4 Valeur ajoutée de l Etat = production non marchande achats de biens de fonctionnement Salaires publics. B L investissement de l Etat : Les administrations publiques investissent dans les infrastructures. Il s agit d infrastructures non marchandes (sans but lucratif). A titre d exemple, les écoles, les routes, hôpitaux, ponts, Les entreprises réalisent elles aussi des investissements d infrastructure. Ce sont des infrastructures marchandes (à but lucratif). Il est évident que les infrastructures marchandes sont surtout réalisées par les entreprises publiques (OCP, ONCF, RAM, ONE, ) puisqu elles bénéficient d une aide financière de l Etat, et disposent de moyens et de savoir importants. Il ne faut pas confondre l investissement public, la dépense publique d investissement et l investissement du secteur public. - Investissement public = Investissement d infrastructures non marchandes réalisé par les administrations publiques. - Investissement du secteur public = Investissement public + Investissement des entreprises publiques. - Dépense publique d investissement = Investissement public + Subventions d équipement SECTION II LES AGRÉGATS MACRO-ÉCONOMIQUES : Ce sont des grandeurs économiques globales très significatives lorsqu il s agit d analyser l évolution économique d un pays. Ce sont des grandeurs synthétiques qui permettent d exprimer les réalisations d un pays en volumes ou en valeurs. Les principaux agrégats sont : le PIB, le PNB, la DNB (dépense) I Le produit Intérieur Brut : Le PIB est la valeur monétaire des biens et services réalisés au cours de l année civile par les résidents d un pays. Un résident est une personne physique ou morale qui réside régulièrement sur le territoire national quelque soit sa nationalité. PIB = PIB marchand ( Valeurs ajoutées des entreprises)+ + Valeur ajoutée de l Etat (Salaires publics) C est par l évolution du PIB d une année à l autre que l on calcule le taux de croissance économique : Taux de croissance = 100 Exemple : - Valeur monétaire du PIB 2006 = Valeur monétaire du PIB 2007 = Taux de croissance 2007 = 100 = 10% Il s agit d une croissance en valeur (en terme monétaire, ou au prix courant). Elle ne nous renseigne pas sur l évolution réelle des quantités produites. Pour déterminer la croissance en volume (en terme réel ou au prix constant) on doit retrancher des 10%, la partie qui s explique par la hausse des prix. 4
5 Pour ce faire, on a recours à ce calcul suivant : Supposant qu en 2007 le taux d inflation a été de 6%, on peut donc écrire : indice de croissance en volume = = 103,77 on déduit de ce calcul que les quantités produites dans ce pays n ont augmenté que de 3,77%. 5
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