Le Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles Nord Pas de Calais. Contributions des partenaires

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1 Le Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles Nord Pas de Calais Contributions des partenaires

2 «CPRDFP, Les 8 propositions de la CFDT» La CFDT affirme que la prévention contre le décrochage scolaire,l élévation du niveau de qualification, l adaptation, le développement des compétences, et l accompagnement pour l'éducation et la formation constituent un investissement indispensable pour le développement social et économique des territoires et la sécurisation des parcours professionnels. Il repose sur le droit à l éducation et à la formation tout au long de la vie. C est pourquoi le CPRDFP, en tant qu outil stratégique, doit favoriser à l échelon régional une égalité des chances pour tous en termes d éducation et de formation professionnelle notamment des moins qualifiés. Pour cela, il faut définir quelques grands axes stratégiques déclinés en objectifs en nombre limité mais évaluables. Tout cela doit se faire en mettant l'individu au coeur du système. La CFDT fait 8 propositions 1. Donner une vraie priorité à ceux qui sont le plus menacé d'exclusion tout en permettant, par des moyens adaptés (transports, hébergement...), l'accès égal à la formation pour tous sur l ensemble du territoire régional. 2. Donner aux individus les moyens de s'orienter au mieux tout au long de la vie. Pour cela, il faut donner à tout jeune et à tout actif (demandeur d'emploi, salarié...) l'aide au choix qui lui permettra de découvrir les métiers, les emplois et leur évolution, de trier l'information puis de s'orienter, d'élaborer un projet d'évolution et de décider d'une éventuelle formation ou VAE en fonction de ses propres valeurs, de ses compétences acquises ou à acquérir. Cela nécessite donc de développer des réseaux identifiés de detection et de conseil en orientation tout au long de la vie accessible sur tout le territoire. 3. Développer une offre régionale de formation ouverte à tous et en lien avec la demande sociale et économique. Pour cela il faut partir d un état des lieux partagé, prendre en compte dans le CPRDFP les autres outils de programmation régionaux (SRADT, SRDE, SRI...), renforcer la qualification par VAE et améliorer les conditions de vie et d accès des usagers de la formation initiale et professionnelle. 4. Sécuriser les parcours professionnels pour permettre l'adaptation et l'évolution grâce au renforcement et à l adaptation des compétences de chacun. Pour la CFDT, sécuriser les parcours professionnels est un enjeu majeur afin de prévenir les conséquences dommageables des ruptures d emploi dont le nombre s est fortement accru. Il est impératif que la formation fasse progresser tout actif d'au moins un niveau de qualification au cours de sa vie professionnelle. C est la loi!

3 5. Structurer le service public régional de formation, L élaboration du CPRDFP interpelle, sur sa capacité à garantir par son organisation des parcours de formation personnalisés quel que soit le statut, la situation sociale ou géographique des jeunes ou des adultes et mieux articuler l orientation et la formation. Des partenariats doivent se développer y compris entre formation initiale et formation continue pour assurer une formation tout au long de la vie cohérente et dans de bonnes conditions matérielles. Par ailleurs concernant la réponse aux appels d'offres par les opérateurs, ceux ci doivent tenir compte de la qualité des prestations, la proximité des organismes de formation et que le critère prix ne soit pas le seul principe, il faut tenir compte de la responsabilité sociale des entreprises «RSE». 6. Faire en sorte qu il y ait une mobilisation forte des entreprises pour une meilleure formation des jeunes et des adultes. La GPEC, l'alternance et la professionnalisation doivent y être développées et encouragées. 7. Avoir une gouvernance régionale renforcée des politiques de formation afin d accroître l efficience du système de formation tout au long de la vie. Cela permettrait d élaborer un véritable Programme Prévisionnel des Investissements, les procédures d ouvertures et de fermetures de sections. Il faudrait aussi rechercher des mutualisations (y compris des équipements) avec les autres financeurs de la formation, en particulier les branches par leurs OPCA et les OPCA interprofessionnels régionaux. Amplifier les relations entre Pôle Emploi et la Région dans un souci d efficience de la chaîne Formation / Emploi pour un entrée en stage et un retour à l'emploi rapide. 8. Un suivi régulier et une meilleure évaluation du CPRDFP car même s'il est piloté par la Région, il implique tous les acteurs de la formation en région. Son élaboration comme son suivi nécessite un engagement de chacun [services extérieurs des ministères, services de la Région et des autres collectivités territoriales, partenaires sociaux et leurs outils paritaires (OPCA), économie sociale et solidaire...]. Pour ce faire, la CFDT propose de mettre en place un comité de pilotage quadripartite réuni annuellement et assorti d un comité technique de suivi, par exemple à l intérieur du CCREFP et une évaluation à mi-parcours nous parait indispensable à partir d indicateurs et d objectifs partagés pour optimiser la dépense régionale de formation.

4 COMITE REGIONAL CGT NORD PAS DE CALAIS BOURSE DU TRAVAIL CGT Rue Geoffroy saint Hilaire Lille cedex Tel: Fax : Cprdf et dialogue social Positions de la Cgt Région Nord Pas de Calais 24 novembre 2010 La Cgt entend participer concrètement à la définition de priorités, d actions et de projets en matière d emploi et de formation professionnelle et contribuer ainsi à développer de nouveaux droits sur les lieux de négociation : en réponse aux besoins du salariat et des privés d emploi sur le territoire Nord Pas de Calais, en correspondance avec l activité revendicative de ses syndicats, pour un développement industriel qui s émancipe de choix stratégiques guidés par la recherche du profit maximum au détriment de l emploi, pour l aménagement productif et équilibré des territoires, pour le développement durable des individus, pour la mise en place d une véritable sécurité sociale professionnelle qui garantisse au salarié l intégralité de ses droits et la poursuite de son contrat de travail alors même que son emploi est supprimé, pour développer les droits d intervention des Irp dans les stratégies de développement économique et social au sein de l entreprise. C est en référence avec ces repères, que signataire du Pacte continuité en région, la Cgt apprécie le niveau de son engagement pour des avancées concrètes de progrès social. C est ainsi qu elle a concrétisé son approche en initiant notamment une expérimentation en direction des filières papetières et de la vente à distance pour promouvoir la démarche de projet de formation (individuel et collectif) à partir de l identification des besoins par les IRP, pour développer l offre de formation interne et les niveaux de qualification. Etat des lieux Perte d emplois publics, d emplois industriels et progression du nombre de demandeurs d emploi : cf. Politique de sous emploi dans le public, fermeture délocalisation licenciements dans le privé. Rationalisation des dépenses, rgpp recherche de rentabilité ; pôles de compétitivité qui échappent à l investigation des organisations syndicales, drainent de l argent public, ne sont pas créateurs d emploi. La Cgt milite pour la création de pôles de développement ; 1

5 Insuffisance des investissements et faiblesse des dépenses de recherche et de développement En matière d offre de formation : mode marché et rationalisation des dépenses incompatibles avec la réponse aux besoins d accueil, d orientation, de formation, d accompagnement, d accès à la qualification et à l emploi qualifié des jeunes, des adultes, des privés d emploi. des logiques d accompagnement qui tendent à optimiser les compétences des travailleurs (ramenés à la notion de ressources) pour le développement de territoires et d entreprises sans travailler à la refonte des organisations (polyvalence, cadence, flexibilité, mutations imposées ) et sans finaliser sur le développement humain ; Exonération de la responsabilité économique, financière et sociale de l entreprise aggravée par de nombreuses exonérations de cotisations sociales qui plombent les budgets publics et rendent problématique la réponse aux besoins vitaux des populations Des situations qui restent préoccupantes : illettrisme, inégalités d accès à la formation et à l emploi, sorties de la formation initiale sans qualification, difficulté d intégration ou de maintien dans l emploi des personnes victimes d un handicap, des seniors Enjeux et perspectives Le contrat de plan de développement des formations doit contribuer à répondre au besoin d élévation des qualifications et favoriser l accès à la formation, la recherche de l offre de service public de proximité, l engagement pérenne, la construction des coopérations. Par ailleurs la priorité doit être donnée aux populations les plus éloignées de l emploi et la moins qualifiée. La Cgt souhaite notamment interpeller sur : L accueil, l orientation, la formation, l accompagnement personnalisé des jeunes, l accès à l emploi qualifié, l accès aux droits logement, santé, transport Le droit, le contenu de la formation des privés d emploi (notamment les personnes les plus en difficulté), les priorités fixées quant aux véritables débouchés sur l emploi et la construction de parcours évolutifs, a. Un lien dynamique emploi formation Inscrire un plan régional de la formation professionnelle dans la perspective du développement industriel de notre région, développement équilibré et solidaire via la création d emplois durables. Conditionner l aide publique aux entreprises en fonction de la création d emplois, l amélioration des conditions de travail et la sécurisation des parcours, la reconnaissance des qualifications, la consultation démocratique des IRP, le respect de l environnement et l intégration citoyenne des besoins du territoire ; 2

6 b. Un lien incompressible offre de formation, services réponse aux besoins de parcours Sortir du mode marché et concurrentiel qui affaiblit le niveau d adaptation de l offre de formation aux besoins diversifiés et privilégie une offre globale jugée plus rationnelle, Travailler à des mesures structurelles qui engagent l offre dans la durée pour la qualification et l insertion durable des jeunes et des adultes, investir. Travailler à la chaine accueil, aide au projet personnel, orientation, formation qualifiante et certification, préparation à l emploi dans une logique de parcours et dans l ambition d «embryonner» la sécurité sociale professionnelle ; construire des outils de suivi des parcours et des publics Soutenir l accompagnement tout au long de la vie professionnelle en engageant la responsabilité sociale de l entreprise. Faciliter les mobilités volontaires en travaillant aux passerelles entre les voies de formation initiales puis continues ; Besoin de décloisonner les voies qui fonctionnent sans se connaître sans les mettre en concurrence ; articuler les voies de formation en terme de finalité : accès et parcours le plus adéquat à la qualification en fonction des projets individuels des jeunes et des adultes ; c. Un lien Formation sécurisation des parcours rendre lisibles les complémentarités entre les métiers, en développant des formations transversales qui n affaiblissent pas les contenus ; Construire de l offre de formation qui ne se cantonne pas à l ajustement à des besoins conjoncturels ou à des postes de travail : préparer aux évolutions et centrer sur le développement durable des individus ; Développer l expertise des besoins et travailler avec les acteurs territoriaux à des dynamiques de Gpec offensives. Dans une logique de complémentarité et de parcours, s appuyer sur les différents acteurs de l orientation des missions locales, pôle emploi, éducation nationale, au sein d un service public régional soucieux de préserver les diversités des missions, des statuts et des publics valider les acquis de l expérience : mieux informer, mieux accompagner en proximité et continuité (voir gratuité et congés accompagnement vae à développer ) ; Des outils et une démarche a. une conception du dialogue social territorial le Ccrefp est bien un lieu de concertation politique ; ce qui implique que les partenaires sociaux puissent proposer, infléchir des orientations, co construire des «réponses» qui ne contrarient pas leurs engagements propres. Ils ne cogèrent pas des politiques impulsées 3

7 sous la responsabilité d Elus et ne sont pas non plus des staffs opérationnels ajoutés qui s enfermeraient dans le traitement technique de dossiers au titre de leur engagement paritaire dans la gestion des fonds de la formation professionnelle. le besoin existe aussi de rapprocher les lieux de concertation et de négociation : le dialogue social doit favoriser la création de droits, être une source d enrichissement pour déclencher de la négociation ; Dans les territoires, la Cgt revendique clairement la constitution d instances paritaires locales et des droits permettant aux syndicats d y exercer leur mandat ; la volonté partagée invoquée pour impulser de l action sera confrontée à chaque fois à la défense des intérêts du salariat dans le cadre d une politique qui ne se cale pas aux seuls impératifs de la compétitivité et qui échappe aux stratégies «adéquationnistes» pour participer concrètement au développement humain ; Les partenaires sociaux ne sont pas cosignataires du cprdf. Ils n en sont pas dépendants. Ils décident sur quoi et comment et pourquoi ils s engagent. Cela dépend aussi des moyens dont ils disposent et des priorités qu ils se fixent. Mais leur place dans le débat politique est légitime si elle repose, pour les syndicats, sur une réelle représentativité vis à vis des salariés. b. Une méthode, une organisation? La Cgt n est pas hostile à la contractualisation : sa signature dépend de l objet, des objectifs, des moyens accordés. Elle doit pouvoir être remise en cause. Les signataires doivent avoir les moyens d analyser, de suivre et d évaluer les actions. Pour la Cgt, il convient d accueillir en amont l expression des besoins des personnes morales et physiques, des territoires et développer de l ingénierie qui le permette ; L organisation institutionnelle du Ccrefp ne doit pas évincer le besoin de démocratie sociale. A ce niveau régional, la création d instances de pilotage qui intègrent les partenaires sociaux ne doit pas affaiblir les autres lieux de dialogue, concertation, négociation pour l équilibre et la confrontation des idées La Cgt estime nécessaire d approfondir le rôle du comité plénier : comment en faire un véritable lieu de débat, un lieu qui rende lisible la politique d ensemble, un lieu authentique d appropriation de propositions diverses portées par différents acteurs légitimes et représentatifs dans les branches et les territoires? Un lieu qui puisse influer sur la définition des enjeux et orientations politiques? Sur la cohérence globale des travaux initiés dans les commissions, la Cgt souhaite de la lisibilité, des liens transversaux, une programmation des chantiers et un pilotage de l ensemble. Particulièrement sur le lien CRE/CCREFP. Il serait préférable d instaurer une commission dédiée à la formation des privés d emploi parce que ce cadre de concertation convient mieux à l échange et au débat pour la construction d actions innovantes. Le Cre n offre pas de moyens d intervention opérationnelle pour les partenaires sociaux. 4

8 Conclusion Mieux qu un lieu de dialogue social, le Ccrefp doit être un outil de concertation pour promouvoir le progrès social durable ; il doit authentiquement engager les décisions collectives sur des actions permanentes, suivies et évaluées qui relèvent de son champ d intervention. 5

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11 Contribution du CESER Nord Pas de Calais au Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles Adopté à l unanimité du Bureau du CESER du 1 er avril 2011 Rapporteur : M. Olivier Dominikowski vice président du CESER, président de la Commission Société de la Connaissance L ORIENTATION POUR TOUS AU CŒUR DU CPRDFP : pour un service public de l orientation tout au long de la vie en Nord Pas de Calais ELEMENTS DE CONTEXTE ET OBSERVATIONS Les instances de préparation du CPRDFP ont travaillé de façon très resserrée dans le temps, ce qui a limité la possibilité pour le CESER d être présent en continu. Le CESER regrette ce calendrier extrêmement serré, d autant plus qu il avait attiré l attention du Président du Conseil Régional sur cette question lors de sa venue en séance plénière du CESER le 6 Juillet 2010 pour présenter ses orientations pour la mandature du Conseil Régional. En raison de ces délais très brefs et de ses propres contraintes d organisation, le CESER a préparé cette contribution à partir du Bureau de la Commission Société de la connaissance, et a cherché à formuler des propositions ciblées et opérationnelles. Ont ainsi été retenus : 1) L orientation tout au long de la vie 2) La maîtrise des savoirs de base 3) Les différentes formes d alternance

12 1. L ORIENTATION AU CŒUR DU CPRDFP : POUR UN RESEAU REGIONAL D ORIENTATION TOUT AU LONG DE LA VIE La Commission «Société de la Connaissance» mène des travaux en profondeur autour de l orientation tout au long de la vie, qu une grande séance plénière organisée le 29 Mars a permis de restituer en présence de nombreux intervenants. Afin d amplifier son message, le CESER a donc axé la première partie de sa contribution sur le prolongement des travaux des deux groupes de travail sur l orientation 1, puisque le CPRDFP parait être le cadre opportun pour la mise en œuvre du nouveau service public de l orientation. A. LES ENJEUX DE L ORIENTATION EN NORD PAS DE CALAIS Le CESER a eu l occasion récente de présenter des éléments de diagnostic sur l orientation en région (voir supra) ; certains constats sont très nets, sans être nouveaux : une segmentation des publics qui conduit à une spécialisation pertinente mais trop compartimentée entre les différents groupes ; une absence de continuité dans les parcours d orientation, tant pour les scolaires que pour les actifs ; une perception limitée des enjeux de l orientation, dans la sphère de l enseignement aussi bien que parmi les actifs et leurs employeurs ; un manque de lisibilité et de coordination qui limite le recours individuel aux dispositifs d orientation, en particulier de la part des actifs ; des inégalités dans la prise en charge des individus et dans le résultat des processus d orientation ; un besoin de formation continue des professionnels de l orientation (orientateurs), mais aussi de liens avec un monde socioéconomique en mutation accélérée et d une meilleure connaissance des autres structures ; un manque de données sur l impact des dispositifs d orientation et les individus qui en bénéficient. 1 La problématique de l orientation à l articulation entre l enseignement secondaire et l enseignement supérieur ; rapport de Mme Christelle CAUDRELIER et de M. Christian SERGHERAERT. Les inégalités d accès à l orientation professionnelle des actifs en Nord-Pas de Calais ; rapport de MM. Bernard CLAVEY et Patrick OUTTERS. Les rapports ont été présentés en séance plénière le 29 Mars, et ont chacun fait l objet d avis du CESER. 1

13 B. LES OBJECTIFS ET BENEFICES A ATTENDRE D UN RESEAU REGIONAL Face à ces enjeux, à la faiblesse du recours à l orientation et à une perception limitée de ses avantages, le réseau régional doit se fixer des objectifs ambitieux : renforcer le dialogue et la connaissance mutuelle entre les sphères de la formation et de l emploi (branches professionnelles, universités, Education Nationale ) ; promouvoir l égalité d accès et de traitement des individus sur tous les territoires de la région, dans l accompagnement personnalisé et le conseil en orientation ; mettre en place un premier accueil universel des individus quel que soit leur statut et leurs aspirations ; sensibiliser aux enjeux de l orientation et améliorer la lisibilité du contexte régional de l orientation ; permettre à chacun de construire tout au long de sa vie son parcours de formation et sa trajectoire de vie selon ses aspirations, ses compétences, et les opportunités professionnelles ; renforcer la coopération entre les opéarteurs institutionnels et professionnels de l orientation, ainsi qu avec les représentants du monde socioéconomique ; articuler les actions d orientation avec une GPEC (gestion prévisionnelle des emplois et compétences) qualitative anticipant l évolution des savoir faire et des métiers ; Donner les moyens aux jeunes et à chacun d être acteur de son orientation par un accompagnement (parrainage, tutorat ) et une éducation appropriée lui permettant de comprendre les situations s offrant à lui et d opérer les meilleurs choix possibles. C. DES PRINCIPES DE GOUVERNANCE INSCRITS DANS LE CADRE DU CPRDFP Au delà de la coopération entre acteurs telle qu elle se pratique pour élaborer le CPRDFP, la gouvernance du réseau régional d orientation devra s inscrire autour de quelques principes fondamentaux. Ces principes d organisation visent avant tout à ce que le fonctionnement de ce réseau soit efficace et opérationnel. une organisation à deux niveaux permettra de répartir clairement les rôles, entre la dimension politique de ce réseau et sa dimension opérationnelle, voire technique : Le Comité de Coordination Régional pour l Emploi et la Formation Professionnelle (CCREFP) aura en charge les aspects politiques car il réunit déjà l ensemble des décideurs régionaux impliqués dans l orientation. Il pourrait s ouvrir, à titre consultatif, à des collaborations avec d autres grands acteurs régionaux (PRES Université Lille Nord de France, Direction régionale de Pôle Emploi ). Le Centre Régional de Ressources Pédagogiques (C2RP) semble être l instance adaptée pour intervenir en support sur les aspects techniques, pour mettre les ressources à disposition 2

14 des orientateurs, pour organiser les formations en commun, ou pour assurer l animation du réseau L expérience du C2RP dans l animation régionale autour de la formation, ainsi que ses compétences éprouvées au dialogue et à la concertation sauront ainsi être valorisées. la participation des acteurs sous plusieurs formes au fonctionnement et à la vie du réseau permettra que tous partagent leurs compétences et leurs ressources : Les contributions directes au réseau pourront se faire par des apports financiers, autant que par la mise à disposition ponctuelle de personnels, de compétences, de moyens techniques ou de locaux. Ce système, inspiré du Pôle Rhône Alpes Orientation qui l appelle heures industries, permettra de contourner les obstacles au financement direct par certains partenaires et favorisera le partage de compétences et de référentiels entre orientateurs. L optimisation des fonds consacrés à l orientation passe par une concertation sur les publics cibles et les moyens mis en œuvre pour les atteindre, ainsi que le suivi des actions. Une conférence des financeurs pour coordonner les actions permettrait d optimiser les moyens mis au service de l orientation en direction des jeunes aussi bien que des actifs. Parallèle à cette conférence, une conférence des orientateurs permettra de coordonner les outils et méthodes utilisés sur le terrain et facilitera l animation quotidienne du réseau. la valorisation d expériences partagées et la mise en avant de dispositifs régionaux sera un ressort fondamental du réseau régional d orientation, pour ne pas reproduire certains travaux ou reprendre des réflexions qui ont déjà abouti. Parmi les réflexions ou expériences régionales sur lesquelles capitaliser, on peut citer : La mise en œuvre de Prim, la plate forme régionale d information sur les métiers L édification du réseau de points relais conseil validation des acquis et de l expérience L animation territoriale de l AIO 2 dans le Contrat de plan Etat Région ( ). la construction et l'utilisation régulière d'outils de suivi permettra à tous les acteurs d évaluer l'impact des actions menées en région (tableaux de bord). Ces outils font actuellement défaut au niveau régional, ce qui ne permet pas de réellement mesurer l impact des actions sur le terrain, et les inégalités existantes. D. DES METHODES ET DES OUTILS RENOUVELES POUR CE RESEAU Une première gamme d outils aura a pour objet réseau lui même et son organisation : Ce réseau fonctionnera sur le principe de paliers au fur et à mesure desquels l expertise mobilisée sera de plus en plus grande. Sans créer une strate supplémentaire, le réseau certifiera la capacité des structures à accompagner n importe quel individu vers l expert adapté après un temps d écoute. Cette montée en technicité s organisera autour de deux pôles (jeunes et adultes) partageant des ressources et des informations (sur les territoires, les branches d activité ). 2 Accueil-Information-Orientation 3

15 Ce réseau devra s organiser à partir d un accueil unique dont sont issus deux pôles (élèves/étudiants/apprentis d une part, actifs d autre part). Il faut construire un accueil universel tout en affirmant les spécificités de l orientation dans les formations initiales et celles de l orientation durant la vie active. L orientation tout au long de la vie sera rassemblée au sein du réseau, mais reconnue comme plurielle. Le réseau devra se doter d un système d information global permettant de partager et tenir à jour de façon interactive la connaissance des formations et des métiers, ainsi que des possibilités de financement. Par exemple, les enseignants et les COP doivent bien connaître les formations et les métiers vers lesquels ils accompagnent les élèves, et les recruteurs doivent identifier les compétences développées par les jeunes diplômés. Ce réseau devra se doter d une appellation matérialisée par un logo, identité visuelle commune repérable cohabitant avec le logo propre à chaque structure. Matérialisation d une labellisation fondée sur des critères de qualité et d universalité d accueil, ce logo renforcera la visibilité de l orientation et facilitera la démarche individuelle de pousser la porte d un point d accueil de terrain. Une seconde gamme d outils permettra de mieux accompagner la construction individuelle des parcours professionnels et de formation : Des formations communes seront mises en œuvre par un membre du réseau (heures industries), voire un acteur extérieur dans le cadre de l animation technique du réseau. Cela permettra de partager des outils et référentiels entre orientateurs et garantira une meilleure connaissance des spécificités de chacun, au service de l égalité de traitement entre les actifs dans tous les relais de terrain du réseau. Les ressources de Prim sont valorisées et mises à jour régulièrement grâce à un travail mené par le réseau en lien avec les spécialistes des branches et des OPCA, pour apporter des conseils aussi pertinents et à jour que possible. Cette initiative est à prolonger et renforcer, pour favoriser une montée en compétence des intervenants et des conseillers de terrain. Le passeport orientation et formation 3 sera une clé de voute du réseau régional. Dans le respect des standards de confidentialité, ce support numérique sera une sorte de carte mémoire de l orientation, permettant de passer d un point d accueil à un orienteur, à un prestataire en conservant la mémoire des actions menées, des formations suivies, des personnes rencontrées, dans une optique de continuité des parcours. Des médiateurs de l orientation devront être mis en place, pour les individus (salariésrelais) autant que pour les employeurs (conseillers formation des OPCA). Le but de cette médiation sera de sensibiliser à l orientation, et de faire «descendre» sur le terrain les outils ainsi que les tenants et les aboutissants de l orientation. L aide à l élaboration et à la réalisation d un projet individuel est souvent mal connue : utiliser des relais de terrain permettra d accroître l identification et le recours à l orientation de la part des individus comme des employeurs. 3 Prévu par l article 7 de la Loi du 24 Novembre

16 2. PERMETTRE LA MAITRISE DES SAVOIRS DE BASE ET DES COMPETENCES CLES POUR TOUS Chaque collégien, chaque lycéen, chaque apprenti, et chaque étudiant doit disposer d un socle de savoir faire, de savoir être et de compétences au moment de sa sortie du système éducatif. Le CESER a régulièrement marqué sa préoccupation pour l illettrisme dans la région : un rapport, des contributions et sa participation au groupe du CCREFP en témoignent. La mise en place du plan Lire Écrire Agir (LEA) a suscité son intérêt et l'espoir d'une mobilisation de tous les acteurs régionaux. Il faut donner à LEA les moyens d'atteindre ses objectifs (réduire de 15% à 9% le taux d'illettrisme de 2008 à 2012) et le prolonger au delà de 2012 pour mettre en œuvre l'acquisition du socle commun de connaissance et de compétence. Si les actions en formation continue (demandeurs d'emploi et salariés) prennent un peu de consistance, le CESER est préoccupé de la mobilisation en amont, en formation initiale. Cet objectif doit pourtant être une priorité en direction de tous les jeunes. C est à cette seule condition, qu on pourra déployer une réelle logique d orientation et de formation tout au long de la vie. Cependant, les résultats des évaluations et des enquêtes sont loin d être satisfaisante dans ce domaine. Ainsi, l enquête PISA démontre régulièrement le retard de la France sur bon nombre de ses voisins européens dans la maîtrise des fondamentaux à la fin du primaire. Le Nord Pas de Calais est particulièrement concerné puisque les évaluations menées par l Education Nationale montrent un décrochage réel de la région tant au niveau de la lecture que des mathématiques au niveau CM2. Cela rejoint ce que les deux Inspections de l Education Nationale avaient repéré en 2005 : c est entre la seconde moitié du primaire et le collège que le retard de notre région se crée, ou se creuse sensiblement. En effet, ces problèmes s auto entretiennent au fil des années et renforcent les retards : un élève entrant en 6 e avec des difficultés à lire va de plus en plus souffrir de ces manques hérités du cycle primaire. De plus en plus en difficulté, il aura de fortes chances d être le jeune sur dix quittant le système éducatif de la région sans qualification. Un effort est donc nécessaire pour que les savoirs de base soient acquis par tous dès la sortie de l enseignement primaire, pour lutter contre le retard réel et lourd de notre région. Il est également essentiel que les jeunes de la région développent les compétences clé (savoir être : capacités relationnelles) qui vont au delà de ces savoirs de base, et permettront leur insertion sociale et professionnelle mais aussi leur épanouissement. La maîtrise de ces savoirs et compétences doit faire l objet de contrôles réguliers durant la formation initiale, en particulier les formations professionnelles, pour détecter et corriger les insuffisances. Un état des lieux précis et partagé de l apprentissage des savoirs de base et compétences clés doit être réalisé en région, pour définir les actions prioritaires que le Conseil Régional, le rectorat, l ensemble des collectivités, les associations et tous les acteurs de l instruction des jeunes doivent mettre en œuvre de façon collégiale dans cette lutte pour l acquisition des savoirs de base. 5

17 3. VALORISER L ALTERNANCE A TOUS LES NIVEAUX DE FORMATION A. DES DISPOSITIFS COMPLEMENTAIRES ET EPROUVES S ils ne répondent pas à la même logique, les différents dispositifs de l alternance ont un double avantage commun : ils permettent une insertion efficace dans le monde du travail, et par conséquent ils améliorent l accès à un emploi stable et durable. Originellement lié aux métiers de l artisanat avant de s élargir à d autres secteurs, le contrat d apprentissage a pour objectif premier l obtention d un diplôme d Etat ou d un titre inscrit au Répertoire National des Certifications Professionnelles. Il s adresse par priorité à des jeunes attirés par des métiers et promeut une pédagogie spécifique dont le maître d apprentissage est le pivot. Le contrat de professionnalisation vise lui en premier lieu l insertion professionnelle ou la montée en compétence des individus, sans nécessairement aboutir à un diplôme. Il permet d acquérir une compétence ou une certification dans le but de satisfaire le projet personnel de l individu et celui de l entreprise. Enfin, l'alternance sous statut scolaire se développe sous différentes formes : elle peut aller de stages ponctuels à des périodes de formation évaluées dans le diplôme. C'est une opportunité permanente de rapprocher le monde de la formation «classique» au monde de l'entreprise. B. DES DISPOSITIFS INSUFFISAMMENT DEVELOPPES EN NORD PAS DE CALAIS L apprentissage est particulièrement faible en Nord Pas de Calais : 14% des nouveaux actifs sont issus de l apprentissage au niveau de la France contre seulement 5% en Nord Pas de Calais. Des efforts ont été faits depuis plusieurs années pour tâcher de combler ce retard 4 dont les raisons sont largement imputables à l histoire. L ensemble des dispositifs d alternance est à encourager sans les opposer, puisqu ils sont avant tout complémentaires. L essor de ces dispositifs, au delà de ses vertus pédagogiques, permettrait d insérer un plus grand nombre de jeunes dans le monde du travail 5. De plus, cette immersion dans le monde du travail constitue une première expérience professionnelle, qui permet par la suite de trouver avec moins de difficultés un emploi durable. 4 On peut notamment penser aux financements du Conseil Régional pour les entreprises, les aides aux apprentis, la création des «développeurs de l apprentissage» 5 Voir notamment la contribution du CESER aux états généraux pour l emploi et l avenir des jeunes rédigée par MM. LECLUSE et POTTIER. 6

18 C. MOBILISER TOUS LES NIVEAUX DE FORMATION EN FAVEUR DE L ALTERNANCE Pour permettre un développement des alternances au profit des jeunes du Nord Pas de Calais, le CESER préconise de : marquer les spécificités de chaque dispositif qui sont aussi leurs points forts ; affirmer le rôle de l apprentissage aux côtés des autres formations initiales, pour ne plus être perçu comme une échappatoire ou une voie de secours. Il doit affirmer ses atouts et mettre en avant ses métiers et sa pédagogie : cela se jouera notamment au niveau de l information sur les métiers et l orientation ; accompagner les employeurs et les jeunes pour réduire les ruptures de contrats (jusque 25% dans certains secteurs). Cela peut se traduire par l accompagnement dans le recrutement, dans le choix d un métier à apprendre en alternance, dans la préparation des tuteurs ou encore dans l aide à l hébergement et la mobilité 6 ; encourager l alternance dans toutes les filières et à tous les niveaux de formation pour favoriser l insertion du plus grand nombre ; articuler les différentes formes d enseignement sur le terrain comme autant de voies d excellence. Cela mettra sur un pied d égalité élèves, apprentis, étudiants, ou actifs en formation et pourra permettre un enrichissement mutuel si cette mixité est accompagnée et «exploitée» au niveau pédagogique. 6 Ces aspects sont développés par cette même contribution. 7

19 ANNEXE : SCHEMAS D ORGANISATION DU RESEAU D ORIENTATION : Schéma n 1 : Le système de montée en compétences par paliers successifs Bilan de compétences affiner un diagnostic ou un plan d action Entretien conseil selon les souhaits ou les besoins Prise en charge spécialisée selon le profil : jeune/adultes, scolaire/actif, décrocheur Premier accueil et information pour tous les individus Schéma n 2 : Un accueil unique pour deux pôles de compétences ACCUEIL UNIVERSEL (logo, charte ) => tous les individus ; les employeurs, les établissements de formation CENTRE DE RESSOURCES => données sur les territoires, les branches ; => informations métiers ; fiches, vidéos POLE FORMATIONS INITIALES => collégiens, lycéens, étudiants, apprentis, décrocheurs ; parents d élèves, professeurs POLE FORMATION PERMANENTE => salariés du privé, demandeurs d emploi, agents publics ; employeurs publics/privés 8

20 CONTRIBUTION A L ELABORATION DU CONTRAT DE PLAN REGIONAL DE DEVELOPPEMENT DES FORMATIONS PROFESSIONNELLES Mars

21 SOMMAIRE Préambule I L artisanat du XXIe siècle en Nord Pas de Calais : l économie de proximité et la formation d excellence tout au long de la vie II Le CPRDFP : une opportunité de convergence stratégique et d intelligence partagée III- Agir pour réussir en Nord Pas de Calais : propositions de la chambre de métiers et de l artisanat de région dans le cadre du CPRDFP. 2

22 Préambule La construction puis la mise en place d une gouvernance permanente du CPRDFP sont des opportunités historiques pour le Nord Pas de Calais. Le contrat de plan régional de développement des formation professionnelles (CPRDFP) est en effet la continuité logique de deux mouvements : celui qui a conduit la Région à adopter, en novembre 2006, son Schéma Régional des Formations tout au long de la vie, d une part, et celui qui d autre part a amené l Etat à contractualiser avec la Région un certain nombre de projets (avec les contrats de plan pluriannuels), depuis maintenant plusieurs décennies, et plus particulièrement de façon ciblée depuis 2005 sur le développement de l apprentissage à travers les contrats d objectifs et de moyens. La convergence des objectifs entre l Etat et la Région, sur le domaine de la formation professionnelle, a été ainsi progressivement formalisée, mais sans que les engagements soient pris en commun : l Etat n a pas pris part à la signature du Schéma Régional des Formations, et le contrat de projets ne s est pas concentré sur les objectifs et les moyens dédiés à la formation professionnelle en Nord Pas de Calais. Aussi la perspective de contractualiser, entre l Etat et la Région, les orientations données au système de formation professionnelle en Nord Pas de Calais apparaît comme une source d espoir pour tous ceux qui croient au potentiel de cette région. Et les artisans, chefs d entreprises comme salariés des entreprises artisanales, croient au potentiel du Nord Pas de Calais. Représentant 10% de la population active, qualifiés dans leurs métiers, les artisans sont les dépositaires de nombreux savoir faire qu ils transmettent essentiellement grâce à l apprentissage. L apprentissage fait partie des éléments de structuration et de composition de l artisanat et représente une de ses valeurs fondamentales. L esprit d initiative, la recherche, l innovation, la fidélité à la tradition et aux valeurs constituent la colonne vertébrale de notre secteur d activité et du rôle fondamental joué par l entreprise artisanale dans la formation. Près de la moitié des chefs d entreprise artisanale sont d ailleurs issus de l apprentissage. Durant les cinq dernières années, l artisanat a créé en France emplois non délocalisables. La dynamique de la création d entreprises dans l artisanat a de plus généré un solde positif de entreprises en dix ans. Le développement du Nord Pas de Calais passe par la création d un tissu artisanal plus dense, d une économie de proximité davantage comparable à celle des autres régions dont le niveau de croissance et de compétitivité peut constituer un objectif. Le CPRDFP doit constituer une étape majeure pour l atteinte de ce niveau de développement ; car sans l élévation du niveau de qualification de la population et la coordination des acteurs de la 3

23 formation professionnelle en vue d une meilleure insertion des publics, le Nord Pas de Calais ne trouvera pas sa propre voie sur le sentier national de la croissance. I L artisanat du XXIe siècle en Nord Pas de Calais : l économie de proximité et la formation d excellence tout au long de la vie L artisanat est un acteur économique majeur de la région avec entreprises, qui développent une activité économique de proximité, non délocalisable et vecteur de lien social. C est aussi un acteur important en terme d emplois et de recrutement avec actifs (dont salariés), ce qui représente 10% de l emploi en Nord Pas de Calais. Il est aussi à noter que l accroissement du nombre de salariés dans l artisanat progresse deux fois plus vite que dans les autres secteurs de l économie régionale. En ce qui concerne la formation, le secteur de l artisanat accueille chaque année plus d un tiers des apprentis de la région, soit 8400 jeunes en contrat d apprentissage (dont près de 6000 dans le Centre de formation d apprentis de la chambre de métiers et de l artisanat de région). L artisanat est aussi un secteur qui investit massivement dans des structures de formation de proximité et qui a une présence significative sur l ensemble des territoires de la région (avec 27 sites). Malgré cette dynamique de l économie artisanale, le Nord Pas de Calais demeure l une des régions françaises dont la densité artisanale est la plus faible. Or, il n y a aucune raison pour que les habitants du Nord Pas de Calais bénéficient moins que les autres des avantages de l économie de proximité que sont la création d emplois pérennes, la création de richesses qui demeurent sur le territoire où elles ont été générées, ou encore la diffusion d une forme de lien social par la structure même des entreprises artisanales qui privilégient la qualité de la prestation, la taille humaine des entreprises et la proximité entre le producteur, le transformateur et le client. L artisanat du Nord Pas de Calais au XXIe siècle doit combiner le développement économique avec des formations d excellence, car l artisanat peut s enorgueillir de permettre la création d activités économiques nouvelles dès l obtention de diplômes ou titres. 4

24 II Le CPRDFP : une opportunité de convergence stratégique et d intelligence partagée L Etat et la Région ont aujourd hui, avec les partenaires de la gouvernance économique et de la formation, la responsabilité partagée d offrir aux jeunes gens et jeunes filles de cette région, ainsi qu aux actifs, la possibilité de se former tout au long de la vie, et d acquérir ainsi une qualification professionnelle reconnue et un emploi durable. Avec le CPRDFP, l artisanat souhaite apporter sa contribution non seulement dans la réflexion sur l avenir de la formation professionnelle, mais aussi dans l action de formation initiale et continue. La Chambre de métiers et de l artisanat de région souhaite notamment mettre en lumière trois axes de convergence stratégique avec la Région et l Etat : 1 Première convergence, l artisanat souhaite continuer à développer la formation tout au long de la vie. La stratégie de la Région, à travers son Schéma Régional des Formations, est parallèle à celle de l Etat notamment au niveau du rectorat et de la Direccte : il s agit de donner aux habitants du Nord Pas de Calais toutes les chances de se former, tout au long de la vie. Cela concerne donc toutes les voies de formation (voie scolaire, apprentissage, formations supérieures, formations continues, VAE). En ce qui concerne l apprentissage il est, avec la formation à temps plein en milieu scolaire, une des voies de formation initiale qui concourt à la formation et à la qualification des jeunes. C est une voie d excellence, qui est aussi un véritable ascenseur social : en France, un chef d entreprise artisanale sur deux a été apprenti. L apprentissage donne, dans l artisanat, une très forte chance d accéder à l emploi durable : c est le cas de 80 % des apprentis de niveau V et de 90 à 100 % de ceux de niveaux IV et audelà. Il donne aussi à 75 % d entre eux en moyenne, la reconnaissance de la qualification acquise par l obtention d un diplôme ou d un titre. La voie de l apprentissage n exclut pas les autres voies de formation, et ne se substitue pas non plus à elles : l apprentissage donne également aux jeunes, rapidement autonomes et responsables, la capacité de rebondir, de s adapter et d évoluer dans leur vie professionnelle. La formation tout au long de la vie, c est aussi la formation continue. Et l artisanat souhaite également s investir davantage dans la formation continue des chefs d entreprises et salariés. 5

25 La qualité et la viabilité d une entreprise artisanale est avant tout fondée sur le niveau de compétences, de qualification et d engagement du chef d entreprises et de son équipe. C est pourquoi la Chambre de métiers et de l artisanat de région a le projet de mobiliser davantage ses ressources de formation continue au profit des artisans et de leurs collaborateurs : aujourd hui, moins de 10% d entre eux suivent un module de formation continue chaque année ; ce chiffre doit progresser. Le CPRDFP est l occasion de mettre en avant cette perspective pour travailler de façon coordonnée avec les deux fonds d assurance formation de l artisanat, le Conseil de la Formation (qui prend en charge les formations continues transversales, généralistes), structure de niveau régional, et le FAFCEA (qui prend en charge les formations continues directement professionnalisantes). Toutefois, il faut reconnaître que les modalités de réalisation de formation apparaissent comme autant de contraintes pour le chef d entreprise, pour qui le départ en formation d une personne pose de sérieux problèmes d organisation de la production. Il est nécessaire que nous adaptions la formation continue aux impératifs de l entreprise, et que d autres formes d acquisition des savoirs et des compétences que le seul présentiel soient mises en œuvre. Cette réflexion plus globale sur l identification des freins à la formation est à mener en concertation avec les organisations professionnelles et les OPCA, mais pour synthétiser, cette faiblesse d aujourd hui peut être transformée en force si on résout le paradoxe de la simultanéité entre la nécessité de la formation et la production quotidienne à assurer. Il sera nécessaire également que les formations proposées aux demandeurs d emploi soient davantage mises en lien avec l artisanat, qui est l un des rares secteurs où une formation peut déboucher directement sur une création ou reprise d entreprise pérenne. Chaque année, plus de 1000 demandeurs d emplois sont accueillis au sein de la Chambre de métiers et de l artisanat de région, mais la poursuite de ces actions ne peut être envisagée qu avec un certain nombre d évolutions et notamment : que les conditions financières imposées par les donneurs d ordre (Région et Pole Emploi notamment) ne rendent pas les actions déficitaires sur le plan financier, et que ces actions soient directement bénéfiques pour les entreprises artisanales qui doivent trouver dans ces publics de futurs collaborateurs. Le développement de la formation professionnelle est donc très lié à la création d entreprises, laquelle progresse dans l artisanat de façon sensible. Grâce au partenariat avec le Conseil Régional, le nombre de créations d entreprises dans l artisanat est en forte hausse. Un chiffre seulement : chaque jour dans la région, ce sont 15 entreprises artisanales qui sont créées ou reprises. La formation en alternance, c'est à dire l alliance étroite entre les monde de la formation et des entreprises, est aux yeux de la Chambre de métiers et de l artisanat de région Nord Pas de Calais une clés de voûte de la réussite de l engagement en faveur de la formation et de l emploi des jeunes. 6

26 2 Seconde convergence : la CMAR est préoccupée par la situation des jeunes en Nord Pas de Calais et estime qu elle nécessite une action partenariale de grande envergure. A cet égard et dans le droit fil du pacte pour l avenir et l emploi des jeunes que la Région et l Etat préparent, il est impossible de rester insensible à la situation concrète des jeunes de notre région, en particulier les jeunes inscrits dans les missions locales et pour lesquels il est impératif d amplifier des actions coordonnées avec l ensemble des acteurs de la formation et de l emploi. Les jeunes de 16 à 25 ans qui sont sortis du système scolaire ou universitaire sans solution de poursuite de formation ou d insertion, les jeunes qui ont connu une rupture de leur contrat d apprentissage, les jeunes qui se retrouvent dans des situations de précarité professionnelle avant même d avoir eu leur chance de trouver leur voie dans la société : toutes ces situations sont plus sensibles en Nord Pas de Calais qu ailleurs, par leur volume démographique comme par leur intensité liée au taux de chômage régional. La Chambre de métiers et de l artisanat de région Nord Pas de Calais souhaite, aux côtés des partenaires plus directement concernés par la situation générale des jeunes en difficulté d insertion ou en recherche de formation, participer à l effort collectif qui sera produit dans le cadre du CPRDFP pour apporter des solutions de formation en cohérence avec les besoins réels de l économie de proximité. De même dans une action plus en amont, la CMAR souhaite que l ensemble des acteurs qui contribuent à l orientation des jeunes travaillent en complémentarité. L orientation apparaît comme inadaptée au regard des enjeux identifiés, alors qu elle est déterminante dans les parcours de formation des jeunes. L orientation et l information sur les métiers sont d une importance cruciale dans les parcours de vie des jeunes, et tout en saluant les initiatives du Conseil régional comme le Salon des Métiers, il est regrettable que les parcours de certains jeunes soient rendus plus longs et compliqués du fait d une insuffisante information au préalable. Le système d orientation devrait mieux accompagner les jeunes en fonction de leurs aspirations et de leurs centres d intérêt. La formation par apprentissage notamment est une voie de formation de réussite, du CAP au Master : ce sont les termes mêmes du Schéma Régional des Formations, adopté en novembre 2006 par les élus du Conseil régional. La construction puis l animation du CPRDFP représentent des fenêtres d opportunité pour la consolidation de l action partenariale au profit des jeunes, matérialisée déjà en partie par des expérimentations comme le plan PARTAJ. 7

27 3 Troisième convergence : la CMAR a la conviction qu il est impossible d atteindre des objectifs partenariaux d intérêt général sans fixer clairement les moyens qui y seront nécessaires. La loi fixe désormais de façon précise les contours opérationnels du CPRDFP : au delà des grands objectifs politiques qui devront y figurer seront produits des plans d actions plus précis. Ainsi, des conventions annuelles d application du CPRDFP entre l Etat et la Région devront préciser la programmation et le financement des formations, notamment pour la voie scolaire et l apprentissage. La CMAR est particulièrement intéressée par la production effective de ces conventions annuelles d application du CPRDFP, dont elle estime qu elles devraient être soumises au CCREFP. Il semblerait également cohérent que ces conventions annuelles d application puissent mentionner les grandes enveloppes, en crédits de fonctionnement et d investissement, consacrées par les autorités régionales publiques à la formation professionnelle pour les différentes voies de formation. La préparation de ces conventions pourrait en outre permettre à l autorité académique et à la Région d ouvrir un espace de dialogue de gestion. La loi portant sur le CPRDFP (article L du code de l Education) prévoit également que l Etat et la Région, au delà de leurs engagements mutuels, peuvent conclure avec une plusieurs organisations représentatives des milieux socioprofessionnels des contrats d objectifs annuels ou pluriannuels fixant des objectifs de développement coordonné des différentes voies de formation professionnelle (initiale ou continue). La CMAR tient à souligner que jusqu à ce jour elle a pris pleinement sa place dans ce cadre, matérialisé par le Contrat d Objectifs et de Moyens pour l apprentissage signé entre l Etat et la Région. La CMAR souligne que ce type de contractualisation apparaît comme particulièrement efficace, et que le CPRDFP doit renforcer cette pratique. La loi prévoit enfin, en terme d outil opérationnel de mise en œuvre du CPRDFP, que la Région produise chaque année, après avis du CCREFP, un programme régional d apprentissage et un programme régional de formation professionnelle continue. La CMAR souhaite insister sur cette obligation de la Région, déjà matérialisée par des délibérations mais qui pourraient faire l objet d une présentation commune par domaine professionnel et par bassin de formation. Les différentes modalités de mise en commun des moyens des services déconcentrés de l Etat et de l autorité territoriale régionale au profit de la formation seront au cœur de la gouvernance du CPRDFP, c est pourquoi la Chambre de métiers et de l artisanat de région Nord Pas de Calais souhaite y apporter toute l attention nécessaire. 8

28 III Agir pour réussir en Nord Pas de Calais : propositions de la chambre de métiers et de l artisanat de région dans le cadre du CPRDFP. La Chambre de métiers et de l artisanat de région Nord Pas de Calais souhaite affirmer cinq engagements, qui sont autant de propositions : 1 Le système d information sur les métiers et d orientation doit être diagnostiqué et faire l objet d un travail partenarial d amélioration ; 2 Le développement quantitatif de l apprentissage et de la formation continue à destination des artisans et des actifs est indispensable dans notre région où la densité artisanale est faible ; 3 La prévention et l accompagnement des difficultés d exécution du contrat d apprentissage nécessitent des engagements partenariaux spécifiques pour tous les CFA ; 4 Les passerelles entre la formation initiale et continue dans l artisanat et l enseignement supérieur et la recherche doivent être créées dans le CPRDFP : c est le projet d Université régionale des métiers et de l artisanat ; 5 Les conditions de vie quotidienne des apprentis doivent faire l objet d une attention particulière pour accompagner au mieux le jeune vers la réussite dans son projet de vie. *** 1- Le système d information sur les métiers et d orientation doit être diagnostiqué et faire l objet d un travail partenarial d amélioration La réforme en profondeur du système d information et d orientation s impose. Reconnu par une très grande majorité de Français comme inadapté aux évolutions économiques et comme responsable pour une bonne part d un très grand nombre d échecs de jeunes en fin de parcours académique, notre système d information et d orientation doit s ouvrir et s élargir. La CMAR souhaite participer à cette évolution. Mais il est nécessaire d affirmer aussi que l autorité académique ne doit pas ouvrir que les portes des collèges dans les zones difficiles, car ces élèves ne sont pas les seuls publics intéressés par l apprentissage. Il est indispensable 9

29 que, durant tout le temps passé au collège, tous les jeunes aient une information plus exhaustive sur les métiers et les filières professionnelles. Pour que la CMAR fasse pleinement partie des acteurs intégrés du système d orientation, il sera indispensable qu elle obtienne pour son service «Centre d Aide au Développement, à l Orientation et à la Promotion de la formation tout au long de la vie» la labellisation par la Délégation à l Information et à l Orientation au titre de la mission de service public «information et orientation» créée par la loi de novembre Nul doute enfin que le degré de maturité des jeunes ne leur permet pas toujours de faire le «bon choix» d emblée, aussi il est important de leur permettre de multiplier les expériences pratiques et que par «essais erreurs», ils puissent se déterminer réellement. A cet égard il est essentiel d amplifier le dispositif partenarial «découverte des métiers» entre la Région, l Académie, la DRAAF et la Chambre de métiers, qui donne d excellents résultats en la matière depuis Un nouvel accord interinstitutionnel, sur plusieurs années, serait bienvenu pour asseoir cette action sur des bases solides. De même, la mise en place du Dispositif d Initiation aux Métiers en Alternance DIMA doit aussi permettre de remettre en selle et favoriser l orientation d un certain nombre de jeunes qui rencontrent des difficultés à se situer dans l environnement scolaire. Le système d information sur les métiers et d orientation en Nord Pas de Calais repose sur un nombre important d opérateurs, qui ne sont pas nécessairement ni en synergie ni même en reconnaissance mutuelle. C est pourquoi la Chambre de métiers et de l artisanat de région Nord Pas de Calais propose qu au titre du CPRDFP soit lancée une évaluation conjointe, pilotée par les autorités académiques et la Région, et associant les partenaires intéressés au sujet, de l appareil régional d orientation et d information sur les métiers. Le diagnostic et les préconisations issus de cette évaluation devraient structurer l action partenariale et l organisation des moyens pour optimiser les entrées en formation et réduire davantage le phénomène d orientation «subie». 2- Le développement quantitatif de l apprentissage, de la formation continue et des liens avec le monde universitaire, à destination des artisans et des actifs, est indispensable dans notre région où la densité artisanale est faible. Sur le développement quantitatif de l apprentissage, quelques remarques s imposent : Même s il faut rappeler la part prépondérante que prend l artisanat dans l apprentissage, il faut dire que si toutes les entreprises étaient à ce diapason, il y aurait apprentis dans la région. Nous en sommes à ce jour à L effort 10

30 de formation des entreprises artisanales pour l apprentissage est donc 5 fois plus important que celui des grandes entreprises, en volume d apprentis par rapport au nombre de salariés. Nous pouvons néanmoins, sur ce champ quantitatif, progresser de façon significative. L action des différents développeurs de l apprentissage est un élément clé de cette progression quantitative. Le travail des développeurs de l apprentissage, mis en place dans les chambres de métiers et de l artisanat en partenariat avec les pouvoirs publics (Etat, et Région), a montré que le potentiel d accueil de nouveaux apprentis est encore important. La CMAR propose de pérenniser cette action des développeurs qui a permis, par exemple au niveau de l ensemble des chambres de métiers de France, d atteindre l objectif des apprentis supplémentaires avec un an d avance sur le plan de charge. Cette mesure a fait la preuve de son efficacité à la conquête des entreprises qui ne prenaient pas ou plus d apprentis. L objectif de développement quantitatif de l apprentissage passe également par l accroissement de l attractivité de cette voie de formation. La communication institutionnelle joue dans cette perspective un rôle essentiel. Le CPRDFP doit fixer des objectifs et des moyens pour communiquer sur l apprentissage, et notamment sur internet. La plateforme régionale de l apprentissage, pilotée par la Région en lien avec Pole Emploi, devrait être davantage développée et valorisée, notamment avec la CMAR qui a en charge l enregistrement des contrats d apprentissage. Toutes les initiatives de rapprochement de l offre et de la demande de contrats d apprentissage doivent être considérées. L apprentissage est un contrat de travail ; le service public de l emploi comme les missions locales doivent donc jouer leur rôle dans le traitement et le placement des publics vers des contrats d apprentissage. Pour cela, les offres de contrats détectées par les développeurs de l apprentissage, quels qu ils soient, devraient être systématiquement envoyées aux missions locales et à Pole Emploi, avec en retour l obligation d un traitement circonstancié de l offre de contrat et une individualisation de la relation au chef d entreprise. L accroissement de la formation continue des chefs d entreprises artisanales, comme des salariés de l artisanat, constitue une source de compétitivité. La formation tout au long de la vie est indispensable au maintien et au développement de la compétitivité des entreprises artisanales. C est pourquoi la Chambre de métiers et de l artisanat de région Nord Pas de Calais souhaite s engager, au sein du CPRDFP, dans un plan ambitieux de développement de la formation continue de ses ressortissants. L entreprise artisanale a, plus que les autres, besoin d apports technologiques liés à des travaux universitaires de recherche appliquée, car aucune entreprise artisanale n a le périmètre suffisant pour constituer son propre service de recherche et développement. 11

31 La création de liens opérationnels entre la CMAR et les composantes technologiques des établissements d enseignement supérieur et de recherche apparaît donc comme un objectif cohérent de «fertilisation croisée», au profit des entreprises artisanales comme des étudiants et des laboratoires de recherche intéressés. Il s agit là d une des finalités de la création de l Université régionale des métiers et de l artisanat. 3- La prévention et l accompagnement des difficultés d exécution du contrat d apprentissage nécessitent des engagements partenariaux spécifiques pour tous les CFA. L exécution du contrat d apprentissage, comme pour tous les types de contrats de travail, peut comporter des problèmes. La plupart d entre eux peuvent être prévenus et accompagnés afin d éviter une rupture qui serait subie et non éventuellement choisie par les deux parties. Les ruptures sont certes préjudiciables à l objectif que fixe la Région en terme de nombre de contrats mais surtout on observe des effets néfastes multiples et prolongés dans le temps : en cas de rupture de contrat, 2 entreprises sur 3 renoncent à l apprentissage (dont 1 à titre définitif) et 2 jeunes sur 5 se retrouvent sans solution. Aussi, agir sur les ruptures, c est d abord ne pas laisser une rupture sans suite, tant du côté de l entreprise que du jeune. C est le «devoir d assistance» aux entreprises et aux jeunes concernés. Un tel système doit être davantage organisé, même si l action en ce sens des Animateurs Territoriaux de l Apprentissage est à saluer. Pour le jeune, la mise en œuvre de la Sécurisation du Parcours de Formation Tout au Long de la Vie lui donnerait, quel que soit son statut (apprenti, demandeur d emploi, salarié ), la garantie de poursuivre son cursus. La reconnaissance par l Etat d un statut d apprenti qui intègre les avantages du statut d étudiant serait un signe en ce sens. Pour l entreprise, il faut éviter qu elle ne devienne une «déçue de l apprentissage» et fasse une contre publicité ; aussi est il nécessaire d agir de manière à ce qu elle poursuive dans son intention de former des apprentis en lui apportant une aide notamment dans le recrutement et dans l accompagnement dans le temps du contrat. Les missions locales et le service public pour l emploi doivent ici jouer un rôle majeur aux côtés des CFA. 4- Les passerelles entre la formation initiale et continue dans l artisanat et l enseignement supérieur et la recherche doivent être créées dans le CPRDFP : c est le projet d Université régionale des métiers et de l artisanat A travers ses formations en apprentissage, ses accompagnements VAE et ses formations continues, la CMAR forme chaque année plus de personnes. Ce périmètre important, 12

32 adossé à une grande diversité de domaines professionnels, trouvera demain une expression nouvelle dans la création de l Université régionale des métiers et de l artisanat. Les missions de cette Université des Métiers sont définies dans le cadre de la labellisation mise en œuvre par l APCM et précisées par le Comité Opérationnel de Pilotage qui associe à la Chambre de Métiers de l Artisanat de Région, l Etat, la Région et les Universités. Les missions de l URMA seront conduites en partenariat avec les institutions et organismes opérant dans les mêmes champs, notamment en ce qui concerne : - les enseignants supérieurs attachés à l artisanat - le service de l information, orientation et promotion des métiers - l observatoire des métiers, des emplois et qualifications - l innovation et le transfert technologique - l ingénierie pédagogique - la formation continue des chefs d entreprises et des salariés et tous autres domaines retenus par la CMAR. L URMA sera pour l artisanat régional un élément majeur de son développement notamment lié au développement durable, à l éco construction, aux énergies, à la transformation des modes de consommation, au vieillissement de la population En bref, tous les nouveaux défis de l économie de proximité qui sont liés à la transformation de notre société. Mais l URMA sera aussi un signal : celui que l artisanat du XXIe siècle est ancré dans l enseignement supérieur, dans le lien avec la recherche et dans l innovation. Ce signal contribuera à développer l attractivité de la formation tout au long de la vie au sein de l artisanat. C est dans la perspective de création de l URMA que la Chambre de métiers et de l artisanat de région poursuit également la modernisation de ses structures de formation afin de les adapter aux nouvelles exigences des métiers. Le volet du contrat d objectifs et de moyens consacré à l investissement est dans cette perspective une opportunité pour donner aux apprenants les conditions d étude nécessaire à l épanouissement et à la réussite. 5- Les conditions de vie quotidienne des apprentis doivent faire l objet d une attention particulière pour accompagner au mieux le jeune vers la réussite dans son projet de vie. L apprenti dispose d un statut particulier, qui le place dans des conditions plus défavorables que celui d étudiant (en termes d accès aux aides au logement ou au transport par exemple). C est pourquoi les pouvoirs publics doivent continuer à mettre en place, dans les moyens d action liés au CPRDFP, des dispositifs d aide au transport, à l hébergement et à la restauration des apprentis. L hébergement notamment n est pas satisfaisant pour les publics en apprentissage : l appel à projet 13

33 de l Etat consacré aux Investissements d Avenir, dont l opérateur est la Caisse des dépôts et consignations, doit favoriser une meilleure réponse à la demande d hébergement flexible des jeunes en alternance, et la CMAR propose de s appuyer sur cette opportunité pour agir sur ce sujet en lien avec la Région. Autre type d accompagnement actif de l apprentissage, l aide à la mobilité des apprentis dans le cadre de leur formation. Ces mobilités à l international notamment sont un facteur de qualité de la formation, mais aussi d attractivité pour les jeunes publics et leur famille. Cette mobilité, la CMAR la voit à l échelon européen en premier lieu, afin de donner toutes les chances aux apprentis diplômés de commencer leur vie professionnelle dans un environnement professionnel souvent transfrontalier. La mobilité peut et doit également se développer au plan international : la Chambre de métiers et de l artisanat de région souhaite y contribuer en développant notamment à l international le concept d Université Régionale des Métiers et de l Artisanat, concept visant à intégrer dans un même ensemble l accueil, l orientation, la formation tout au long de la vie et l individualisation des parcours dans des cursus de formation en partenariat avec les Universités et ouvert sur la recherche. La création d un véritable Campus des métiers et de l artisanat, intégrant le siège de l Université des métiers et offrant des conditions de formation et d hébergement dignes des grandes universités constituera un pas important dans la représentation collective qu ont les jeunes et leurs parents de l apprentissage. Ces quelques propositions peuvent contribuer à l objectif commun de tous les partenaires qui se rassembleront autour de l Etat et de la Région pour le CPRDFP : donner à chaque jeune l espoir d avoir un métier et donc aussi un avenir. *** En conclusion, l artisanat est déjà mais sera encore plus dans l avenir un partenaire actif de l Etat et de la Région pour : - l élévation du niveau de qualification de la population, - le développement de la formation tout au long de la vie, - la création, la transmission et le développement des entreprises, - et l appui aux collectivités territoriales pour leurs projets d accueil d entreprises artisanales. Le CPRDFP est un enjeu stratégique majeur pour l artisanat, c est pourquoi tous les partenaires peuvent compter sur l appui et l engagement de la Première entreprise de France. 14

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37 Quelques chiffres repères Au niveau national Les services à la personne représentent 1,28 millions de salariés (DARES Avril 2010) soit 3,7% de l'emploi total en 2008 (3,5% en 2005) ETP ont été créés entre 2006 et 2008 (Rapport Kergueris Juin 2010) 30% de l'activité est réalisée par des structures (association, entreprises, collectivité) 70% par les particuliers Les entreprises emploient salariés en 2008 (+30% / 2007) (DARES Avril 2010) Elles ont créés ETP (DARES Avril 2010) Leur part de marché doit évoluer de 3% en 2008 à 25% en 2015 (Rexecode 2008) Le Nord Pas de Calais 7ème région de France en nombre de structures (1090) dont plus de 500 entreprises et près de 150 auto-entrepreneurs. (Source ANSP /MDE nov 2010.) On relève une progression du nombre d entreprises de plus de près de 15% par rapport à ème région de France en volume d activité en 2009 : PACA : 24,98 millions d heures pour 1625 agréments Rhône-Alpes : 24.6 millions d heures pour 2662 NPdC : 24 millions d heures pour 962 agréments en fin ème région de France en heures travaillées et 1ère en heures travaillées par structure (source ANSP /MDE) Estimation moyenne par structure (2008) : 20 Equivalents Temps Pleins (Source Pôle emploi fin 2009) Une délégation régionale de la Fédération des Entreprises de services aux Particuliers depuis le 1er Décembre perspectives d'embauches en 2011 (source Mission locale / Pole Emploi 2010) Nos entreprises se caractérisent par : Des besoins quantitatifs de recrutements de profils "Aide Ménagère", "Auxiliaires de vie", "Garde d'enfant" De grandes lacunes des candidats non qualifiés en terme de pré requis "savoir-être" nécessaires à la réalisation de nos métiers Des offres d'emploi majoritairement en CDI avec un temps de travail moyen de 20h/ semaine (Temps pleins possible mais éprouvants et peu demandés) De nombreuses perspectives d'évolution ou passerelles interprofessionnelles

38 La formation, un enjeu pour garantir la qualité et développer l emploi dans les services aux particuliers La FESP et le secteur associatif constatent aujourd hui que les professionnels du secteur, qu ils soient entreprises ou associations, ne trouvent pas sur le marché du travail les compétences dont ils ont besoin. L enjeu de la professionnalisation est donc décisif pour le développement du secteur des SAP. Pour que les perspectives d emploi dans ce secteur se concrétisent, il est indispensable de mobiliser l ensemble des acteurs publics et privés pour rendre attractif par la qualification les métiers des services à la personne. Il existe une vingtaine de formations qualifiantes, essentiellement du niveau V ou IV ; mais l offre n est pas suffisante : Peu de formations en alternance Pas de formations adaptées sur certains métiers Pas de filiarisation La FESP Nord Pas de Calais estime qu il est nécessaire de structurer une offre de formation dédiée aux métiers des services à domicile : 1/ PAR LA VOIE DE L APPRENTISSAGE Le projet national de formation en alternance La Fédération du Service aux Particuliers (FESP) a signé une convention avec l Agence Nationale des Services à la Personne (ANSP) pour mettre en place un dispositif durable de formation par l alternance sur l ensemble du territoire national : Flux annuel en 2013 de 1000 apprentis (apprentissage et contrat de professionnalisation) de niveau 5, 3 et 2(*) pour répondre au besoin de main d œuvre qualifiée de l ensemble du secteur des SAP que les structures soient des entreprises, des associations (*) Citons les diplômes les plus demandés (CAP petite enfance, MC Aide à Domicile, CAP assistant technique en milieu familial et collectif, DE auxiliaire de vie sociale, BTS services et prestations des secteurs sanitaire et social, BTS économie sociale et familiale) En Région Nord Pas de Calais La délégation régionale de la FESP a mandaté le CFA ADEFA, s appuyant sur son expertise de l ingénierie de la formation en alternance et sur sa connaissance régionale du secteur des Services à la Personne, pour mettre en place un dispositif de formation en alternance en plusieurs étapes : 1. Dès 2011 (sous réserve d acceptation), ouvrir une formation en apprentissage de 13 personnes sur le métier d Auxiliaire de vie, via la formation «Mention Complémentaire d Aide à Domicile 2. Puis, créer une offre plus complète : Couvrant d autres métiers : aide ménagère, garde d enfants, responsable d équipe Sur les principaux bassins d emploi et d activités de la région (Arras, Dunkerque, Valenciennes ) 2/ PAR LA VOIE DE LA FORMATION CONTINUE Pour mettre en place un sourcing qualitatif en formant les candidats pour une meilleure réponse aux attentes des professionnels Pour offrir de vraies perspectives d évolution professionnelle dans notre métier et fidéliser nos collaborateurs Pour intégrer des personnes en voie de réinsertion professionnelle Pour valoriser notre métier par la qualité, l expertise et le professionnalisme

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41 CONTRIBUTION N 1 DE LA FSU AU CPRDFP PRIORITES Pour la FSU ce contrat de plan ne peut que s inscrire dans une politique ambitieuse de progression du niveau de qualification des jeunes débouchant sur des diplômes nationaux reconnus dans les conventions collectives Cette progression, qui devra être chiffrée, doit s appuyer prioritairement sur la formation initiale en préservant l équilibre entre les 3 voies de formation : générale, technologique et professionnelle. De nombreuses passerelles devront permettre des passages entre ces 3 voies. Ce contrat de plan doit conforter tous les diplômes technologiques (Bacs technos, BTS, DUT.) ainsi qu universitaires (licences pro, masters pro.) Il faudra veiller à la cohérence et à la continuité de l offre de formation pour tous les jeunes Ce plan devra également intégrer la lutte contre le décrochage en combattant l échec scolaire (avec des moyens adaptés) dès l école primaire et le collège et en s appuyant sur les actions de la MGI visant à une rescolarisation des décrocheurs. La VAE dont l accès devra être facilité doit permettre aux salariés d accéder à de nouvelles qualifications reconnues et prises en compte par les entreprises. Avec la crise de l emploi, les mutations du travail, la reconnaissance effective des qualifications des salariés est un enjeu majeur pour les personnes et pour le développement économique et social. Depuis toujours, la FSU est attachée à promouvoir la formation continue et l insertion dans l emploi. Ancrée sur une formation initiale (FI) solide, s appuyant sur les 3 voies de formation : générale, technologique et professionnelle, la formation continue inclue la formation permanente, c est à dire qu elle ne se limite pas à la stricte formation professionnelle. L expérience montre d ailleurs que ce sont les personnels les mieux formés en formation initiale qui utilisent le mieux la formation continue. Cela suppose une formation initiale forte et une formation continue à la hauteur des enjeux présents et à venir : - une offre de formation complète présente dans chacun des territoires - une offre de formation qui réponde aux besoins de tous et qui ne se limite pas à l employabilité immédiate. - une offre de formation diplômante reconnue nationalement Seul un service public piloté nationalement de la formation continue serait à même d apporter des réponses pertinentes, sérieuses et efficaces. Ce service doit s appuyer sur les services publics de formation continue existants (GRETA, AFPA, CNAM, Université..) La place actuelle du service public dans la formation continue est trop réduite, la multiplication des organismes de formation à statut juridique privé montre l existence d enjeux importants autour de ces formations. La FSU demande des instances de régulation et de contrôle à ce niveau. La FSU entend contribuer à l élaboration collective d un projet de construction d un véritable service public de formation continue tout au long de la vie décliné au niveau régional, offrant aux salariés les moyens de mener à bien leurs projets professionnels et personnels. La FSU estime que la loi sur la formation professionnelle de janvier 2009 ne répond pas aux enjeux d avenir. Ce projet risque de s inscrire dans une politique de régression de la formation initiale, il marginalise encore plus la voie de formation professionnelle de l enseignement public. C est forte des engagements rappelés ci dessus que la FSU apportera ses contributions thématiques Janvier 2011 (région Nord Pas de Calais)

42 CONTRIBUTION N 2 DE LA FSU AU CPRDFP ADEQUATION FORMATION EMPLOI La préparation de ce CPRDFP s appuie notamment sur l hypothétique notion d adéquation formation emploi. «asseoir le développement des formations sur une expertise prospective des recrutements.(région) - piloter les formations pour les adapter aux vrais besoins de la région.(rectorat)». Tout en considérant que les travaux d expertise sectorielle menés dans la première phase sont importants et très intéressants, la FSU tient à apporter les contributions suivantes : L adéquation formation-emploi n est ni une réalité ni une solution: le cas de la formation initiale ( 1). les temps de la formation et de l entreprise ne concordent pas - la visibilité en terme de perspectives d emploi des entreprises est particulièrement réduite (3 ans maximum) et peut évoluer très rapidement. - la formation a souvent une durée plus longue que cette visibilité.. l inadéquation entre l emploi et la formation n est pas synonyme d inadaptation des salariés aux besoins des entreprises - seuls 41% des jeunes en emploi ont un métier qui correspond au domaine de spécialité de leur formation (en adéquation ) (2) - toutes les situations d inadéquation ne sont pas forcément synonymes de précarité et de malaise dans le futur emploi Il existe en dehors de la cible professionnelle prévue pour chaque diplôme des secteurs d emploi où les jeunes sont à même de valoriser leurs cursus et leurs diplômes (30% des jeunes en emploi) (1 2) - les jeunes, une fois installés dans un secteur d activité ont tendance à y rester. L expérience professionnelle acquise vient progressivement compléter voire se substituer aux savoirs spécifiques d origine. - l insertion professionnelle est un phénomène complexe, d autres facteurs (que la formation reçue) entrent en jeu et notamment les stratégies individuelles. la discordance entre la formation et l emploi n est donc pas en soi un drame conduisant au chômage.. l élévation du niveau de la formation initiale est seule capable de réconcilier les besoins de tous pour le court et le long terme. (3) - la capacité immédiate et future d adaptation du salarié à l emploi est liée à un plus haut niveau de diplôme. - la formation professionnelle continue est abordée avec plus de profit quand le niveau de diplôme est plus élevé. un plus haut niveau de diplôme assure en général un risque de chômage moindre et un salaire plus élevé, l impact de la spécialité de formation est quant à lui plus complexe (2 ) Face à ces visées adéquationnistes, la FSU appelle à la plus grande prudence, elle considère que la mission du système éducatif n est pas tant de répondre étroitement aux besoins (hypothétiques) des entreprises que de donner aux citoyens une culture commune exigeante et émancipatrice, Il faut permettre à tous de s insérer dignement dans la société. La volonté de mettre en adéquation formation et emploi s avérera à terme néfaste pour l emploi dans une région ambitieuse de se développer en condamnant apr avance la capacité de sa population à s adapter aux exigences futures de l emploi. (1) on trouve les mêmes phénomènes en formation continue au sein des entreprises et pour les demandeurs d emploi. (2)Administration et Education (juin 2009) s appuyant sur l enquête génération 98 du CEREQ (2001) (3)Formations et Emploi (INSEE 2009) Février 2011 ( région Nord Pas de Calais)

43 CONTRIBUTION N 3 DE LA FSU AU CPRDFP ORIENTATION La question de l orientation est au cœur de tous les débats sur la préparation du CPRDFP. Certains imaginent que l orientation se résume à une bonne information et que l insertion par voie de conséquence sera assurée! En fait, tout est bien plus compliqué, d abord parce que les jeunes et les adultes sont confrontés à la multiplication des salons, des forums, des logiciels, des brochures sans qu ils soient en capacité de faire un tri dans cette surinformation et d en retirer les éléments dont ils ont besoin et sans qu ils aient à leur disposition des personnels compétents pour les aider. Ensuite, parce qu on ne distingue jamais les publics lorsqu on parle d orientation, et pourtant : - En formation initiale, on travaille sur la durée. On peut s appuyer sur les projets d orientation permettant aux élèves de se développer, de se remobiliser sur les apprentissages, de construire des parcours de réussite - A l université, le débat est centré uniquement sur l information et le choix de filières, pourtant les problèmes d adaptation à la vie universitaire pèsent lourdement sur la réussite en L1. - Pour les jeunes adultes et les salariés, la temporalité et les modalités (capacité à reprendre une formation, accès aux prestations, possibilités de financement.) sont différentes. Le champ de l orientation professionnelle recouvre une réalité multiforme, parfois difficilement lisible pour les usagers : diversité d organismes avec des missions et des statuts différents, hétérogénéité de professionnels dont les formations sont particulièrement variables, offre de service destinée à des publics plus ou moins ciblés Certains organismes ont des missions spécifiques alors que d autres se voient attribuer des actions prioritaires beaucoup plus vastes. Il n y a donc pas un monde de l orientation professionnelle mais une multiplicité de structures et de parcours possibles. La Loi du 24 novembre 2009 propose une meilleure lisibilité pour les usagers. Elle engage les acteurs à une coordination effective des politiques publiques en matière d OTLV. Par contre, s il est un secteur organisé de manière relativement structurée avec un service unique chargé de l AIO, c est celui de l orientation scolaire. Les personnels, les conseillers d orientation - psychologues, sont formés à bac + 5 et ont une qualification de psychologue. Leurs missions prioritaires sont précisées par le décret du 20 mars Au sein du système scolaire, l orientation est un domaine partagé entre les services d orientation et les équipes pédagogiques des établissements chargées in fine de proposer une affectation aux élèves (les dysfonctionnements de cette affectation devraient d ailleurs faire l objet d une étude approfondie). De ce fait, l orientation scolaire ne peut pas être envisagée comme la première étape d un parcours d orientation tout au long de la vie. Elle possède une place à part dans le milieu multiforme de l orientation. Le service public d orientation scolaire : L adolescence, une période de doute et de difficultés à se projeter dans l avenir. L élaboration des projets d orientation des collégiens et lycéens ne peut être assimilé aux attentes en matière d information, de conseil et d accompagnement des publics jeunes ou adultes, entrés dans la vie active ou en recherche d insertion professionnelle. En effet, la problématique de l orientation

44 scolaire est nettement caractérisée par le fait que la période de l adolescence revêt ses propres difficultés. L adolescent n est certes pas un «acteur rationnel» dont le(s) projet(s) se structure(nt) comme un plan de carrière. La grande labilité des choix et des ambitions à cet âge de la vie, le besoin de s identifier aux pairs ou à certains adultes référents, ont pour conséquence qu il est impossible de comprendre l adolescent comme un individu construisant son projet de manière neutre, linéaire et en suivant une procédure préétablie (information - comparaison et hiérarchisation - choix). Au contraire, les projets d orientation des élèves sont toujours constitués d allers - retours, de choix qui s opposent ou se conforment aux attentes de l entourage, dans une dynamique où la question de l image de soi, sa revalorisation ou sa dépréciation, est toujours en jeu. Le choix d une profession et/ou d une voie de formation découle toujours des représentations que l adolescent se fait de lui-même, des filières et des métiers. Or ces représentations dépendent fortement de l origine sociale, du genre mais aussi du prestige a priori attribué aux différents secteurs d activité. Accompagner les élèves dans la construction d un projet d orientation implique alors de prendre en compte ces éléments et d envisager son élaboration dans la durée. Le stéréotype qui présuppose qu une bonne information donnée au bon moment induit nécessairement une bonne orientation, s en trouve largement invalidé. Les élèves en difficulté ou en voie de rupture scolaire ont des problèmes identiques, sinon plus importants à se projeter dans l avenir. Or ce sont ces élèves qui sont prioritairement confrontés à l injonction de construire, souvent dans l urgence, un projet d orientation réaliste et «raisonnable». Pour les aider, il est indispensable d effectuer un travail bien en amont, un travail pluri professionnel avec l ensemble des personnels des établissements scolaires dans le but d éviter les blocages scolaires, de favoriser leur adaptation, d envisager l ensemble des solutions possibles et de les accompagner tout au long de leur parcours. D où la nécessité d un travail en équipe sur le long terme avec un nombre suffisant de conseillers d orientation - psychologues et d enseignants afin d assurer efficacement cette mission en même temps que toutes les autres. A cette condition, il serait possible de permettre à tous les élèves de sortir du système scolaire avec une première qualification de niveau V. La première contribution des conseillers d orientation - psychologues à l insertion professionnelle des jeunes réside dès le collège dans toutes les actions de prévention du décrochage et des abandons scolaires auxquelles ils participent. Un service public d orientation scolaire fortement fragilisé Les réformes actuelles du système éducatif, les projets concernant les services d orientation doivent être analysés comme autant de remises en cause d une conception progressiste et démocratique de l éducation et de l orientation. Rappelons que, si au début des années 80, moins de 25 % des élèves avaient accès au niveau du baccalauréat, ils sont plus de 60 % actuellement. Mais la démocratisation est en panne. Aujourd hui, il est demandé aux enseignants de réaliser le travail d aide à l orientation à la place des conseillers d orientation - psychologues sans qu ils aient la moindre compétence ou formation dans le domaine de l orientation et alors que les suppressions de postes rendent toujours plus difficile la transmission des savoirs en vue de l accès à un diplôme. Le service public d orientation scolaire doit pouvoir être amélioré et renforcé et cela ne peut passer que par une politique de recrutement de conseillers d orientation - psychologues afin que chaque élève, quel que soit son niveau et quelles que soient ses difficultés, bénéficie d un accompagnement et d un conseil qualifié et personnalisé dans la construction de ses projets. L ONISEP produit et diffuse toute l information sur les formations et les métiers, ce service public doit être conforté. Les actions en faveur des jeunes et des adultes en situation d insertion Le travail au CIO ne correspond qu à environ 30 % de l activité des conseillers d orientation - psychologues. Au CIO, les personnels sont essentiellement amenés à rencontrer des élèves, des

45 étudiants et leur famille. Mais le CIO, service public, est ouvert à tous quel que soit le statut et la demande de l usager. La très grande majorité des demandes concerne donc des questions de type scolaire même si une part de l activité concerne bien les jeunes et les adultes en recherche de formation et/ou d insertion. C est dans le cadre de cette activité auprès des publics non scolaires que les conseillers d orientation - psychologues exercent leurs missions en relation avec les différents organismes d orientation professionnelle. Ils pourraient être amenés à se positionner plus précisément, en lien avec la mission générale d insertion (MGI) de l Education Nationale, dans un cadre partenarial avec un service public d orientation professionnelle. Cette activité de partenariat doit pouvoir être envisagée dans un fonctionnement en réseau, formalisé ou non. L orientation professionnelle Un service public d orientation professionnelle Un véritable service public d orientation professionnelle doit pouvoir remplir une double mission vis-à-vis des publics non scolarisés : - une mission d accompagnement dans une démarche d orientation et de construction de projet, - une mission d aide à l insertion ou à la réinsertion sociale et professionnelle. Il doit être constitué comme un outil pour une politique ambitieuse d accès à une première certification mais aussi d élévation générale des qualifications en Région. Globalement, la multiplicité des structures d orientation n est pas, en soi, un frein à un fonctionnement efficace du service public à la condition qu un travail en réseau puisse être effectivement mis en oeuvre. Ce réseau peut être plus ou moins structuré, plus ou moins formalisé (par exemple par des conventions) mais il doit d abord se fixer des objectifs communs. Pour la FSU l objectif central consiste bien à créer les conditions d un travail collectif. Il s agit donc plus d apprendre à se connaitre, à se reconnaitre et à s appuyer sur les spécificités de chaque service en faveur des usagers plutôt que de tendre vers un mode d action unique qui, par l imposition de «bonnes pratiques» et de procédures standardisées, laisserait en suspens la question de l analyse de la demande spécifique des consultants. De ce point de vue, aucun «référentiel de compétences» ne peut suppléer à une véritable qualification professionnelle. La FSU soutient aussi l idée qu une avancée volontariste vers un travail de réseau effectif et accessible sur tout le territoire est incompatible avec l idée d un guichet unique ou d un lieu unique, regroupant sur un même site les différents protagonistes. La constitution d un réseau doit se fonder sur les acquis positifs des uns et des autres afin d en faire profiter l ensemble du public. Ceci ne signifie pas les mêmes lieux, les mêmes pratiques, ni les mêmes compétences et qualifications selon les besoins particuliers des différents publics. La FSU tient à alerter sur les risques de dérives contenues dans le décret sur la labellisation. Cette labellisation ouvre la porte à des organismes privés qui pourront se prévaloir de ce label afin de proposer leurs services pour tous les publics sur la base d un référentiel d emploi de «conseiller professionnel» non adapté à tous les publics. De plus, certains organismes sont à la fois prescripteurs et financeurs ce qui peut générer une ambiguïté sur le destinataire de la prestation et serait particulièrement grave s agissant de jeunes ou de publics plus fragiles. La nécessité de déterminer des principes déontologiques forts ancrés sur des positionnements institutionnels clairs est urgente La FSU revendique un service public de l orientation décliné en 2 services publics distincts mais complémentaires - Un service public centré sur l orientation des élèves et des étudiants (relevant des ministères concernés) s appuyant essentiellement sur les CIO (dont le réseau devra être conforté), les COPSY et les SCUIO.

46 - L autre centré sur la formation continue, l aide à l insertion et la VAE qui s appuierait prioritairement sur les GRETA, l AFPA, les services de formation continue des universités.. Pour avancer dans le sens de la mise en œuvre d un service public d orientation professionnelle, il devrait être possible de travailler à l amélioration de la qualité globale de l accompagnement en orientation, à la mise en relief des spécificités des différents acteurs dans le but de faire connaître et d articuler leurs missions et pratiques. L objectif pourrait être d impulser une dynamique partagée permettant de mettre en perspective de manière plus efficace les actions des différents partenaires. Une charte de l orientation pourrait organiser et structurer ces objectifs Cette charte pourrait être l occasion de définir un certain nombre de garanties et d engagements communs en termes d accueil et d accompagnement des usagers : la gratuité et le libre accès du service ; la qualité, l objectivité, la pluralité et la mise à jour des informations ; la garantie d un travail en partenariat respectueux des compétences des différents protagonistes La FSU participera à toutes les initiatives allant dans ce sens. Mars 2011 ( région Nord Pas de Calais)

47 CONTRIBUTION N 4 DE LA FSU AU CPRDFP ALTERNANCE Tout d abord, une précision de vocabulaire s impose, l alternance existe également en formation initiale (22 semaines de formation en milieu professionnel sur 3 ans en bac pro ; 12 à 16 semaines de stage en entreprise en BTS sur 2 ans) Cette fiche concerne uniquement les contrats de travail assurant une formation en alternance (contrat d apprentissage et contrat de professionnalisation) L apprentissage est-il une voie d avenir pour les jeunes et «la» solution à tous les problèmes? L apprentissage n est pas «un outil de remédiation pour les élèves en grande difficulté» car mener de front une formation professionnelle en entreprise et théorique en CFA suppose une forte motivation et des pré requis solides ; un pourcentage non négligeable de ces jeunes n arrive pas au terme de leur formation. - les ruptures de contrat d apprentissage sont de 30% en moyenne et varient fortement. selon les secteurs professionnels (2) - l apprentissage est majoritairement masculin (70% de garçons 30% de filles) - les phénomènes de discrimination existent (jeunes issus de l immigration) - le taux de réussite au diplôme par la voie scolaire est supérieur à celui des CFA (plus 8% en CAP) - la poursuite d études par la voie scolaire protège toujours mieux du chômage qu une orientation précoce vers un CFA (1) - il n y a pas systématiquement avantage à être un ancien apprenti, mais plutôt des bénéfices qui varient en fonction des niveaux et des secteurs d activité. (1) (3) L apprentissage n est pas «une voie de formation professionnelle» - l apprentissage ne permet pas de construire des bases suffisamment solides pour garantir des poursuites d études - il n y a pas de continuité possible entre le niveau V et les niveaux III, II, I - la majorité des apprentis de niveau V ne poursuit pas d études une fois le diplôme obtenu. L apprentissage n est pas une voie de formation «miracle», vouloir développer fortement cette voie ne peut se faire qu au détriment des formations en lycée professionnel. La FSU déplore l asphyxie de l enseignement professionnel initial (qui est pourtant historiquement une des richesses de notre région) au détriment des formations en alternance. La FSU dénonce la détournement du contrat de professionnalisation. Ce contrat initialement prévu pour les adultes en formation continue n est pas adapté aux jeunes de 16 ans. L argent de la formation continue des adultes doit être exclusivement utilisé dans le cadre du développement des qualifications des adultes salariés et des adultes en recherche d emploi. (1) BREF (CEREQ n 223- oct 2005) (2) Rupture des contrats d apprentissage en NPDC Conseil Régional oct 2007 (3) Insertion professionnelle des apprentis (Conseil Régional mai 2008) Février 2011 ( région Nord Pas de Calais)

48 Mouvement des Entreprises de France MEDEF Nond - hs de Calais Le Président Monsieur Pierre de SAINTIGNON Vice-président en charge du Développement Ëconomique, de l'ëmploi et des lrjouvelles Technologies Conseii Régional Nord-Pas de Calais 151 bd Hoover LILLE CEDËX Lille, Le 10 Février 2011 Objet : tontrat de Plan RÉgional de Développement des Formations Professionnelles Monsieur le Vice-président, Dans le cadre de l'élaboration d'une contrtbution au CPRDFP, le MIDEË Nard-Pas de Calais a organisé une eoncerlation associant les Branches Professiannelles et 1es MËDËF Teffitonaux. La CCI de Rêgion a également parlicipé à ces travaux notammenl en apportant des éléments de diagnoslic Cetie contribution a étê validée par les instances du MEDEF Nord - Pas de Calais et nous vous l'adressons, afin de ncurrir les réflexions et propositions pour ce nouveau Contrat Régional" Par ailleurs, ce docurnent servira de base à nos interventions dans les différents groupes de kavail auxquels nous parliciperons. Nous serons particuiièrement attentifs à un dialogue constructif pour prêparer des décisions importantes pour notre région, concernant notamment la carte des lormations professionnelles, ainsi qu'à tous les aspects de la g0uvernance, qui perrnettront de piloter des poîitiques, etr fonciion des responsabilites de chatun, et de les opérationnaliser. A cet effet, il est indispensable de réussir à franchir avec le CPRDFP une nouvelle étape en termes de contractualisation qui permetle de mieux associer les milieux éconcmiques et leurs organisations à la mise eil æuvre d'orientalion et de plans d'aclion concertês. Vous souhaitant bonne réception des documents joints, nous restcns naturellement à votre disposition pour tout échange souhaité. Nous vous prions d'agréer, Monsieur le Vice-prêsident, I'assurance de nos sentimenls distingués. ', t P J : - Tt:ft C$trlbtttiondu NE1EF l{i.td-pasdaca/ais - LasiluaflonéeonomrqueeisoclaiedelarégicniJord-Fasdeûalariiilarbede a*''-''* *.:. "-". ---" t' It) ) - Jean-Pierre GIJ LLON '* " :-.,-,-!)6, rr-re Nation;rie - 59$41 [ille ceclex - Té1. : ]0 - Fax : l 95 J; Inra i I : nreclef6 nreclef-n1:r:.rirg - \{"eb : rvrvrv.nreclei-npc. org ': t 1 ' '- r"' i

49 CONTRAT DE PLAN REGIONAL DE DEVELOPPEMENT DES FORMATIONS PROFESSIONNELLES (CPRDFP) 2 ème Contribution du MEDEF Nord-Pas de Calais Janvier

50 SOMMAIRE Exergue Etablir un diagnostic socio-économique partagé - 10 points-clé de diagnostic Faire vivre un lien prospectif économie-formation pérenne - Pour piloter les cartes de formations professionnelles Favoriser une orientation professionnelle active - Permettre à chaque jeune ou actif d être acteur de son parcours professionnel Piloter en région le service public de l orientation tout au long de la vie - Outiller les démarches d orientation active - Développer en amont de l orientation les relations éducation/entreprise Réussir la formation professionnelle des jeunes et leur entrée dans la vie active - Garantir à tout jeune un socle de compétences-clés lui permettant de s insérer durablement avec succès 12 - Mieux articuler dispositifs et voies de formation initiale - Poursuivre et optimiser le développement de l alternance Sécuriser les parcours professionnels des actifs - Anticiper les mutations économiques 16 - Accompagner les mobilités et transitions professionnelles - Renforcer le socle des connaissances de base et les compétences-clés - Préparer opérationnellement à l emploi pour insérer ou réinsérer Soutenir les PME et TPE dans la gestion de leurs ressources humaines Disposer d une offre de formation répondant aux besoins Gouverner, contractualiser et agir en mode projet - Une nouvelle gouvernance régionale pour optimiser orientation, formation et insertion Annexe jointe : La situation économique et sociale de la région Nord Pas de Calais à l aube de

51 Exergue Les partenaires sociaux, en signant l accord national interprofessionnel du 7 janvier 2009, se sont attachés à : - la compétitivité et à l employabilité dans une économie en pleine mutation ; - l élévation de la qualification de tous les actifs ; - la possibilité et la nécessité pour chaque actif d être acteur de son parcours professionnel. Le législateur a en outre mis l accent sur deux points essentiels : - l orientation tout au long de la vie ; - l articulation entre formation initiale et formation continue, dans une logique de parcours. L objectif de Lisbonne de 50% d une classe d âge en études supérieures, s accompagne d un objectif d éradication de l illettrisme et d un objectif d insertion réussie des autres 50% qui n ont pas pu ou pas voulu poursuivre des études et doivent pouvoir y revenir un jour. L élaboration du CPRDFP est, pour l Etat, les collectivités territoriales et les partenaires sociaux et économiques, l occasion, en unissant leurs forces, de mettre en œuvre une dynamique nouvelle pour le Nord-pas de Calais, en cette sortie de crise. En effet, le développement économique, social et humain de nos territoires est la finalité essentielle du système de formation, même si la notion de proximité perd progressivement de sa pertinence pour l enseignement supérieur et quasiment complètement pour les niveaux M et D. L enseignement supérieur de haut niveau s inscrit dans la compétition internationale, pour l élaboration et la transmission des savoirs, mais constitue un facteur à prendre en compte de la compétitivité des territoires. C est d abord à partir d un diagnostic partagé, en s attachant plus aux causes des situations vécues qu à la réduction de leurs conséquences, qu un contrat CPRDF pourra être construit, en lien avec le SRDE et la SRI. Les rencontres sectorielles, thématiques et territoriales relèvent notamment de ce diagnostic. Tout en proposant des éléments transversaux de diagnostic, et au regard du temps imparti à la préparation du CPRDFP, la présente contribution est donc surtout consacrée à des propositions de thématiques et de méthodologies pour agir sur les situations/problèmes dans une logique de co-construction et d opérationnalisation. Le lien prospectif permanent économie-formation doit mettre cette démarche de construction à la fois dans une dynamique de projet stratégique mais aussi de révision au fil des années pour être réactif face aux changements, mutations, évolutions et réformes ; le monde change tous les jours et la planification trouve vite ses limites. Une telle démarche ne peut être que volontariste et proactive : dans tous les avenirs possibles, quel est celui vers lequel nous voulons aller et comment? 3

52 Ce lien prospectif est la base de l évolution de la carte des formations professionnelles mais aussi du système d orientation, permettant à chacun de construire tout au long de sa vie son projet personnel et professionnel, dans le cadre de son territoire. Cette fonction clé pour la réussite des hommes et des femmes et de leur territoire nécessite une démarche d excellence et le travail en réseau de multiples acteurs. Acquisition de connaissances et de compétences dans des cursus de formation cohérents, professionnalisation et insertion sont les clés de la réussite de tout parcours professionnel. C est bien l insertion durable qui concrétise la réussite par delà validations, certifications et diplômes. Quelles compétences acquérir? à quel moment? de quelle façon? Comment s organiser pour permettre des réponses adaptées aux besoins identifiés ou anticipés avec pertinence et réactivité? Enfin, le CPRDFP réinterroge la gouvernance régionale de la formation professionnelle, du fait des responsabilités de chacun des grands acteurs et des interactions de leurs interventions s agissant des jeunes et des actifs. C est un enjeu essentiel du CPRDFP de créer les cadres de gouvernance pour fédérer et piloter les programmes d action qui découleront des orientations retenues. 4

53 Etablir un diagnostic socio-économique partagé Sans attendre le résultat des rencontres sectorielles, territoriales et thématiques, en utilisant les sources CRCI, INSEE, Pole Emploi, CAS, AFRC et SGAR, la CCI de région a fourni une étude jointe en annexe (La situation économique et sociale de la région Nord Pas de Calais à l aube de 2011) qui met en lumière quelques caractéristiques fortes de la situation actuelle du Nord Pas de Calais. En synthèse, la dynamique de la région peut être décrite par dix caractéristiques : Des indicateurs socio-économiques défavorables tant pour les données structurelles que pour certaines évolutions récentes : formation, santé, chômage, production de richesse ; Des faiblesses conséquentes dans des registres clés du développement de demain comme la recherche notamment privée, l innovation, les fonctions du tertiaire supérieur, l entreprenariat ; Une vulnérabilité des points forts de l économie régionale exposés aux aléas de la conjoncture internationale (construction automobile, vente à distance, ) ; Une population jeune, des actifs nombreux et mobilisables au travail ; Une réelle diversification industrielle, le développement du secteur tertiaire, de belles réussites qui traduisent la conversion sans précédent, des sièges sociaux présents en région avec des centres de décisions ; La position géographique très favorable au carrefour de l Europe, des infrastructures et une accessibilité de qualité ; Un net engagement des entreprises dans une réponse aux besoins économiques qui ne compromette pas la capacité des générations futures à satisfaire les leurs ; Des dynamismes qui s affirment comme la recomposition territoriale, la structuration des pôles de compétitivité ou la transformation de l image régionale, en particulier par un renouveau culturel ; Des transformations économiques qui engagent le secteur du commerce et de la distribution de la région par la fonctionnalité, l usage et le service que les consommateurs attendent désormais des produits et services vendus ; Des investissements diversifiés dans les technologies numériques (image, éducation, commerce, culture et loisirs) qui émergent comme fer de lance de la création artistique comme du renouveau économique. Mais aussi une volonté de changement et de coopération interinstitutionnelle exprimée par tous les acteurs, ainsi qu une tradition forte de dialogue social (COPIRE, CESER, CCREFP, CRE), qui doit nous inspirer pour : - mettre en œuvre de nouvelles méthodes de concertation, de gouvernance et d évaluation ; - élaborer un nouveau système d information pour de meilleurs choix d orientation et de formation ; - développer les compétences et les qualifications nécessaires au développement économique, social et humain. 5

54 Faire vivre un lien prospectif Economie-Formation pérenne La rapidité de l évolution des technologies et des marchés confronte tant les entreprises que le système éducatif, à un double défi : - Celui de l élévation générale des connaissances et des compétences ; - Celui de la corrélation de ces compétences avec les besoins de l économie, de la recherche et de la transmission des savoirs. Le monde de l entreprise dans la compétition mondiale doit s adapter en permanence et se trouve dans l incapacité de faire des prévisions quantitatives fiables de recrutement. Le monde de l éducation a des contraintes qui limitent sa capacité de réactivité à la demande de formation, réactivité qui doit être d autant plus forte qu on se rapproche du marché du travail. Dans un contexte d internationalisation générale accélérée, tous, pouvoirs publics, système éducatif et entreprises, doivent faire preuve à la fois : - D une grande capacité d adaptation, sans pouvoir toujours s appuyer sur des tendances claires et parfaitement identifiées, voire même faire face à des ruptures ; - D une grande efficacité collective y compris dans l optimisation de l emploi des ressources. Aussi, il est de l intérêt général de ne pas se contenter d un examen au début de chaque mandature de la collectivité territoriale concernée mais de bâtir un lien prospectif Economie-Formation permanent, avec des rendez-vous programmés, permettant une réflexion en commun et l échange d informations qui, même imprécises et évolutives, peuvent et doivent nourrir une stratégie concertée. L évolution de la carte des formations technologiques et professionnelles, du secondaire au supérieur, constitue un axe récurrent de concertation nécessaire avec les milieux économiques, en terme de définition des besoins de formation, de capacité d accueil dans les entreprises des jeunes en formation et de débouchés à l issue des formations. Formasup est à cet égard un modèle d organisation d une concertation permanente et prospective pour préparer la carte de l apprentissage du supérieur. De bonnes pratiques se sont aussi mises en œuvre à l opportunité des derniers COM régionaux sectoriels (réparation automobile, bâtiment, transports par exemple). Cela vaut aussi pour les ouvertures et les fermetures de formations auxquelles une attention particulière doit être portée. La réduction en nombre des classes d âge a conduit dans les dernières années à fermer de nombreuses formations spécialisées faute d un nombre suffisant de candidats à ces formations. De telles fermetures sont nécessaires mais elles peuvent compromettre l avenir de certaines entreprises. Aucune fermeture ne devrait se faire sans concertation avec les professions concernées afin que puissent être considérées toutes les possibilités : regroupement géographique, rapprochement et partage de formations, aides apportées à la mobilité, au logement Le bon compromis proximité-coût est difficile à trouver et peut nécessiter une meilleure collaboration sur le terrain entre établissements et entreprises pour améliorer conjointement l image et l attractivité de telle ou telle formation. Un processus annuel de concertation pour la préparation de la carte des formations est à construire (acteurs, contenus et calendrier) ; d abord secteur par secteur, puis finalisé par une étape transversale pour mieux asseoir les décisions sur des besoins concernant 6

55 plusieurs secteurs d activité ou peu structurés au plan régional, proposer les derniers arbitrages et travailler sur des solutions innovantes pour pallier les situations à risque (cf cidessus). Cette concertation serait conduite à l initiative du Rectorat pour le secondaire et à l initiative du PRES pour le supérieur professionnel, en particulier jusqu au niveau licence. C est dans ce cadre que pourrait être particulièrement travaillée l articulation des voies de formation pour certains cursus (BAC PRO par exemple). Mais aussi que pourraient être communiquées à tous les informations utiles sur les flux de sortants, l insertion, les taux de pression en terme de vœux d orientation, la maîtrise des pré-requis. Cela permettrait également d envisager des actions pour l aide à l orientation et à l insertion (par exemple, le positionnement du contrat de PRO en étape d insertion suite à des formations généralistes). Par delà les scénarios et observatoires macroéconomiques, l information réciproque sur le terrain est indispensable (niveau micro) dans un partenariat approfondi entre des entreprises et des établissements de formation initiale, par exemple, lorsque deux ans se sont écoulés, par un suivi de l insertion auprès du salarié et de son employeur, ainsi qu il est déjà pratiqué par certaines formations universitaires. Cela est certainement utile pour faire évoluer le contenu des formations. Pourquoi ne pas disposer pour chaque formation d un partenariat d une entreprise de référence? Les remontées d observations de ces partenariats viendraient utilement conforter la concertation macroéconomique. D une manière plus générale, le fonctionnement en temps réel d une méthode d observation régionale des emplois et des formations permettant de saisir, selon les secteurs et en parallèle pour chacun d eux, les besoins en compétences et les offres de formation, serait utile pour la réussite du futur CPRDFP. La saisie des informations individuelles concernant l embauche et l évolution professionnelle des personnes en provenance des différents opérateurs de formation devrait être renforcée. Il en irait de même de la connaissance des taux de remplissage ou de pression des formations. La conjonction d examens macroéconomiques programmés, d un système d informations en temps réel, fondés sur des liens renforcés entre formations et entreprises, avec une finalité mieux affirmée serait une clé de la réussite de la formation professionnelle en région ; en un mot savoir ce qui se passe et se concerter plus souvent pour mieux s adapter au fur et à mesure. 7

56 Favoriser une orientation professionnelle active 1. Permettre à chaque jeune et à chaque actif d être acteur de son parcours professionnel Tout homme ou femme, tout au long de sa vie, change, a des périodes de fort développement ou de maturation, de façon non linéaire voire même imprévisible; aussi il importe que les institutions qui s occupent d eux fassent preuve de flexibilité, par exemple au sein du système éducatif, mais aussi entre les différents âges de la vie, par exemple entre formation initiale et continue. L environnement change continuellement; aussi il faut que tout homme ou femme au cours de sa vie puisse être accompagné(e), s il( si elle) le souhaite ou le nécessite, afin de s adapter et faire évoluer son projet. Il est également essentiel que la finalité des cursus de formation initiale soit claire : un enseignement professionnel est fait pour s insérer, un enseignement technologique fait pour être suivi d une professionnalisation sans que cela ne conduise à enfermer dans des cadres rigides prédestinés. Clarté et souplesse sont de mise. On peut distinguer quatre situations : celle du jeune en formation initiale, celle du salarié en activité, celle du salarié qui veut faire évoluer son projet en dehors de son entreprise ( ou organisation), et enfin celle du demandeur d emploi. Mais, dans ces quatre situations, le bénéficiaire a besoin de façon plus ou moins intense : - de quelqu un qui lui donne en effet miroir une bonne appréciation de ce qu il est et de son potentiel ; - de quelqu un qui l aide à bâtir son projet et, si nécessaire, l accompagne psychologiquement ; - d un système d information pertinent. Le système d information doit être global : la connaissance des métiers, des formations à suivre pour y accéder, des formations existantes, de leur financement, de la façon dont se déroule l insertion à l issue d un parcours de formation, de l évolution du marché du travail Il importe aussi que les possibilités offertes de formation tout au long de la vie par les accords et les lois, soient bien connus des jeunes et de ceux qui les aident. De nombreuses institutions publiques ou syndicales s emploient à recueillir et diffuser l information. La mise en réseau de ces institutions devrait permettre : - de s assurer que toute l information nécessaire est disponible dans les délais voulus, et cohérente ; - de mettre cette information accessible à tous, immédiatement, aisément et sans contrainte, et structuré dans l esprit de l utilisateur et non sous forme d une simple publication (notamment via internet, information interactive, mais aussi forums et rencontres ciblés). L effet miroir relève : - pour un jeune en formation initiale, à l évidence de l équipe pédagogique représentée par l un de ses membres : Evaluation des connaissances du jeune mais aussi de son potentiel et de ses autres compétences et expériences reportées dans un livret de compétences 8

57 - pour un salarié, de son responsable hiérarchique direct : Entretiens de développement de tous types et passeport formation. L entretien de développement à mi-carrière est une des clés du maintien en activité des seniors. C est une occasion également de s assurer que le socle de compétences acquis dans la formation initiale a bien été entretenu. - pour un salarié qui cherche à construire un nouveau projet dans une autre institution ou créer son entreprise, le FONGECIF est là pour organiser le conseil en évolution professionnelle, en faisant notamment appel à des expertises extérieures. - pour un demandeur d emploi, ce devrait être le précédent employeur qui au moment de la séparation, qu elle soit de nature économique ou même due à une inadéquation, devrait donner une évaluation positive ; le pôle emploi devrait là aussi compléter l employeur, en faisant appel à des expertises extérieures. L aide à la construction d un projet revêt deux aspects : - l un est technique : utiliser le résultat du miroir et le système d informations pour faire son choix, définir les compétences à acquérir pour réaliser son projet, choisir le parcours de formation (compétence de type outplacement). La mise en réseau des acteurs capables d aider dans les différentes institutions serait une voie de progrès. - l autre est l assistance psychologique plus ou moins nécessaire ou lourde. Aussi, cela peut nécessiter l intervention d un psychologue, que l on doit trouver aisément dans l institution concernée : COP, DRH ou coach, psychologue du pôle emploi ou expertise extérieure sollicitée. Il apparait donc que le vocable «orienteur» est à proscrire car il s agit d aide à l orientation et non d orientation, la responsabilité reste toujours à la personne concernée même si elle doit être parfois très aidée (les scolaires par exemple) ; mais aussi parce qu il ne peut y avoir de monopole de l orientation, il s agit d une démarche collective qui doit rassembler des compétences multiples mais également prendre en considération des questions économiques et de toute nature. A cet égard, les familles peuvent avoir besoin aussi d être aidées pour les scolaires et nécessiter le concours d une assistante sociale. On ne pourra pas éviter les contraintes familiales (facilités familiales de proximité, transport et logement) ; mais comment éviter qu elles ne soient totalement prédominantes et concilier proximité et coût, sans oublier les besoins des entreprises? C est la réponse que doit apporter le lien prospectif sur le terrain pour les jeunes : collégiens, lycéens, étudiants, et pour les actifs. 2. Piloter en région le service public de l orientation tout au long de la vie La dimension politique d une démarche régionale trouve sa place dans le CCREFP. Le C2RP apparaît de fait comme le porteur opérationnel du service public de l orientation, en raison de son expertise actuelle et du consensus des acteurs pour lui faire porter des ingénieries régionales. Il est déjà le support de nombreux dispositifs d informations sur les formations (SOFIA) et les métiers (Portail PRIM ), animateur des points VAE ; il dispose des travaux de l OREF et est en charge de les diffuser ; il assure le portage de PARTAJ, de MOP. L ensemble de ces actions devront être mises en synergie par un pilotage en mode projet «orientation». 9

58 Son activité essentielle devrait être la mise en réseau des acteurs pour construire et entretenir le système d informations unique à l usage de tous, c'est-à-dire rassembler dans un portail, toutes les bases de données alimentées par toutes les institutions. Le C2RP devrait donc commencer par recenser tout ce qui existe, étudier ce qui manque ou ce qui n est pas satisfaisant en délais d obtention et en présentation des informations notamment. La finalité de ce système serait bien l orientation, mais chacun resterait libre de construire les applicatifs qu il souhaite pour sa propre activité. Il pourrait être mis en place très rapidement avec ce qui existe et s améliorer ensuite. L essentiel étant de créer le réflexe de ce système unique de bases de données sur internet et la formation de ceux qui ont à s en servir, principe déjà en vigueur pour le portail PRIM. La mise en réseau des acteurs chargés d aider à la construction des parcours dans les institutions serait sa deuxième responsabilité. Il aurait notamment vocation à former les acteurs à l utilisation du système d informations, pour une vision partagée de l orientation et l utilisation de méthodologies et d outils communs. Enfin, le C2RP devrait définir et suivre les paramètres «mesurant» la qualité de l orientation. 3. Outiller les démarches d orientation active La nécessaire continuité de la démarche d orientation tout au long de la vie s accompagnerait bien d un support matériel enregistrant les validations très variées des compétences. Livret de compétences, passeport formation tels sont les outils embryonnaires d une démarche qui devra être encore développée et diffusée ; L aide à l orientation et à l insertion doit être omniprésente dans les systèmes de formation. L existence de bureaux d insertion dans l enseignement secondaire analogues à ceux qui sont mis en place dans les universités serait nécessaire. Car c est la moitié d une classe d âge environ qui doit s insérer à l issue de sa scolarité au niveau secondaire, quel qu en soit l aboutissement. Il faut également veiller à utiliser des supports de communication plus en phase avec les nouveaux usages et outils qui se diffusent largement chez les jeunes et les actifs; bien sûr internet, mais également les réseaux sociaux pour compléter les actions plus classiques de type rencontres, forums qui gardent du sens à des étapes-clés des processus d orientation. 4. Développer les relations éducation/entreprise Il n en reste pas moins que la bonne connaissance de l économie et des entreprises par tous ceux qui sont dans un processus d orientation est indispensable. Les cultures doivent encore évoluer et les préjugés disparaître. Le rapprochement éducation-entreprise est vital. De nombreuses conventions existent pour donner des cadres de partenariat, mais une stratégie régionale entre grands acteurs concernés gagnerait à être mise en place pour gagner en cohérence et en efficacité. L expérience montre que l action au plus près du terrain est une des clés de la réussite. 10

59 A cet égard, les clubs école-entreprise ont un rôle essentiel à jouer. Rassemblant tous les acteurs intéressés par ce rapprochement, un club est animé par un binôme de volontaires (référent de l éducation nationale et chef d entreprise pilote). C est un lieu d échanges libres, conduisant des actions, menant des projets et mettant en œuvre des partenariats divers. Treize clubs, constitués au niveau des bassins d éducation, existent en NPC. A leur actif, on peut déjà mettre un grand nombre d actions très variées telles que la déclinaison des grands projets nationaux (semaine école-entreprise, découverte professionnelle (DP3, DP6), Entreprendre pour Apprendre (mini-entreprises) ) et nombre d initiatives locales ou régionales (formation des enseignants à la connaissance de l entreprise, plateformes de stages..). Tout ceci ne demande qu à être développé. Une prise en compte de cette dimension dans des conventionnements régionaux (COT, COM..) permettrait de mieux assurer le financement d un plan d action régional concerté. 11

60 Réussir la formation professionnelle des jeunes et leur entrée dans la vie active 1. Garantir à tout jeune un socle de compétences clés lui permettant de s insérer durablement avec succès La notion de compétences d insertion prend tout son sens à l entrée dans la vie active. La réussite de l insertion en dépend et, à cet égard, un minimum, ou socle, doit être acquis au plus tard dans la phase de professionnalisation des études. Ce minimum dépend bien évidemment du niveau d insertion. Ces compétences sont aussi une des conditions de la mobilité, qu elle soit voulue ou subie. Le socle de connaissances et de compétences minimum en formation initiale devrait correspondre par exemple à un CFG (certificat de formation générale) et être un pré-requis pour la poursuite des études au-delà du collège, à vérifier au plus tard dès l entrée au lycée. Aucun jeune ne devrait arrêter ses études sans en être muni. Mais pour l insertion, il convient de l élargir à d autres compétences que des savoirs fondamentaux. Les trois domaines essentiels sont : - Capacité à communiquer, expression écrite et orale, maîtrise du français et d au moins une langue étrangère (de préférence l anglais), bureautique et internet. - Capacité à travailler en équipe, en réseau et en groupe projet, pratique du travail dans un contexte d autorité et d autonomie, capacité à organiser ses activités et à s adapter aux situations et à réinvestir ses acquis mais aussi éducation civique et citoyenne. - Capacité à s approprier les principes d organisation de son contexte professionnel et son rôle (entreprise ou institution) ainsi que celle de son environnement socioéconomique. La qualité et l étendue des connaissances, savoirs, savoir-faire et savoir-être, dans ces trois domaines sont la base du leadership, sans préjuger des savoirs académiques et professionnels et des aptitudes naturelles. 2. Mieux articuler dispositifs et voies de formation initiale Tout parcours de formation doit s accompagner quel qu en soit le niveau d une période de professionnalisation. Lorsqu il s agit d un enseignement professionnel, bac pro, BTS, licence pro ou grande école, l alternance sous une de ses trois formes est la base indispensable de la pédagogie puisque cet enseignement est destiné à l insertion immédiate. Lorsqu il s agit d un enseignement technologique (bac techno ou DUT), il doit se poursuivre d un enseignement professionnel (BTS pour un bac techno, licence pro ou grande école pour un DUT). Lorsqu il s agit d un enseignement général, il doit se terminer par une phase de professionnalisation différenciée selon le projet professionnel et les perspectives d insertion visées, économie au sens large, recherche/innovation, transmission des savoirs. Et même s il ne saurait être question d enfermer les jeunes dans des cursus, car l orientation est un exercice difficile, il faut néanmoins que les choses soient claires tant pour les familles, les jeunes, les entreprises, que les enseignants et tous ceux qui aident à l orientation. Car ce 12

61 n est pas la même chose de préparer une insertion ou de préparer une poursuite d études. Et pour atteindre l objectif de 50% d une classe d âge en enseignement supérieur sans dévaloriser les diplômes, la meilleure voie est de respecter la finalité des cursus et de leurs enclenchements, en soignant l orientation, l enseignement en primaire, au collège et au lycée. Car, tout jeune, qualifié ou pas, doit être inséré. C est la responsabilité du système de formation initiale. C est dans cet esprit que les équipes pédagogiques de STS sont vraisemblablement les mieux à même d accueillir les bacs pro qui veulent tenter de poursuivre quand même des études supérieures sans subir un échec traumatisant. Même s ils n obtiennent pas un BTS, ils auront néanmoins pu acquérir les socles nécessaires à une bonne insertion et à une reprise ultérieure d études, les valider, bâtir leur projet professionnel et réussir par l insertion. A cet égard, des partenariats universités-lycées seraient utiles pour ouvrir le spectre des possibles et faciliter les réorientations. Pour éviter la stigmatisation de certains cursus, il parait souhaitable qu il n existe pas de lycées spécialisés dans un type d enseignement, mais au contraire de les regrouper au moins de façon institutionnelle au sein des «plus prestigieux». Cela permettrait une certaine mutualisation de moyens et la facilitation des réorientations au lycée, car les jeunes n ont pas toujours un développement personnel totalement prévisible et programmable. Le contexte de la réforme du lycée peut être favorable à la conduite d expérimentations dans ce domaine et au renforcement de la lisibilité de lycées organisés en pôles de compétences, de leur offre de cursus et de passerelles visant la souplesse des parcours. Une première évaluation des réformes engagées (BAC PRO 3ans, enseignements technologiques, réforme du lycée) et de leur impact sur les cursus et les flux permettrait de situer les difficultés et problèmes soulevés par leur application dans le contexte régional pour proposer des solutions. De la même manière, la création de plates-formes technologiques, regroupant en réseau autour d un même plateau technique ou technologique, toutes les composantes des différents cursus (lycées et enseignement supérieur) et les entreprises concernées permettrait une mutualisation de moyens, faciliterait les transferts technologiques, la concertation entreprise- système éducatif, l orientation et l insertion des jeunes. De plus, cela répondrait aux problématiques de proximité. Il serait là aussi bon d évaluer pourquoi les projets antérieurs ont eu du mal à se concrétiser ou à vivre, et se référer à des expériences positives conduites dans d autres régions. L implication des entreprises dans le pilotage parait notamment une condition du succès. Leur sollicitation pour accueillir les jeunes pour les séquences obligatoires des cursus professionnels ne pourrait qu en être facilitée. 3. Poursuivre et optimiser le déploiement de l alternance Le précédent SRDF a affirmé la place de l apprentissage comme voie de formation à part entière et voie de réussite. Cependant le Nord-Pas de Calais ne se situe toujours pas au niveau des grandes régions françaises comparables. En sortie de crise, nous constatons que les efforts pour soutenir l apprentissage ont été payants. Le contrat de professionnalisation, davantage lié à la situation de l emploi, ne peut que reprendre sa progression. 13

62 Et pour ce faire : Respecter quelques fondamentaux. Tout jeune volontaire doit pouvoir accéder à un parcours en alternance pour terminer son cursus de formation initiale ou le compléter à l issue de formations généralistes peu ou pas professionnalisantes. Les modalités pédagogiques de l alternance permettent, en effet, aux jeunes de mieux s inscrire dans des parcours de réussite vers l emploi durable dans des métiers qui recrutent et aux entreprises de contribuer à la formation de leurs futurs collaborateurs. Mais Il faut néanmoins pour chaque cursus : - choisir la bonne forme de l alternance, contrat d apprentissage ou contrat de professionnalisation, ou le stage - respecter les conditions du succès à savoir : * un temps unique de formation composé de deux types de séquences qui doivent être coordonnées, complémentaires et interactives l une en milieu académique, l autre dans l entreprise ; * un pilotage général du processus de l alternance ; * une fonction tutorale qui accompagne et ne se limite pas à la transmission ; * un apprenant en vraie responsabilité professionnelle ; * une reconnaissance formelle qui sanctionne l ensemble des compétences professionnelles, et pas seulement la technicité. On ne doit pas opposer les deux formes de contrats en alternance (apprentissage et contrat de pro) qui ont chacun leur finalité et leur fonction. L apprentissage est une voie de la formation initiale bien adaptée à un enseignement de type professionnel, le contrat de professionnalisation est une étape d un parcours d insertion ou de réinsertion. A noter que les deux contrats ne fonctionnent que si le monde économique répond positivement à leur utilisation, ce qui est de plus en plus le cas avec des résultats qui ne se démentent pas en terme d insertion. Quant aux stages de professionnalisation, à ne pas confondre avec les stages de découverte, ils doivent garder une grande souplesse dans leurs modalités, par rapport aux deux autres formes nettement plus encadrées. Poursuivre un développement raisonné de l apprentissage Il convient d évaluer la carte actuelle avant tout nouvelle vague d ouvertures significatives et de mettre en chantier une réflexion de fond sur les formules à préconiser dans les parcours d apprentissage et les nouvelles articulations à trouver entre voie scolaire et apprentissage( 1+2, 2+1, année terminale) pour augmenter le nombre de jeunes concernés sans augmenter la pression sur les entreprises et en gardant une souplesse qui permettent à des jeunes ou à des entreprises de s engager dans des parcours plus longs. Tout cela ne peut être que négocié et progressif dans la mise en œuvre pour : - Améliorer ensemble (entreprises et système éducatif) l attractivité de certains métiers/filières avec une communication soignée lorsque le nombre de candidats est insuffisant au regard des offres d emploi, en mettant en œuvre des plateformes de recrutement suscitant les vocations. - S assurer de la participation des entreprises à la gouvernance de tous les dispositifs d apprentissage 14

63 - Pérenniser le modèle économique. Les ressources tant financières que de disponibilité des entreprises ne sont pas illimitées. Le financement de l apprentissage repose pour une large part sur la taxe d apprentissage versée par les entreprises directement ou indirectement. Celle-ci, même avec une hypothèse raisonnable de croissance, ne suffira pas à accompagner un développement fort de l apprentissage qui intéresse de plus en plus d organisations employeurs sans nécessairement de contribution suffisante de leur part (apprentissage public par exemple). Une stratégie régionale de développement des formations répondant toujours mieux aux besoins des entreprises et sa mise en lisibilité pourrait permettre de construire une communication incitant les directions à intégrer une dimension collective dans leurs choix d affectation régionale de leur taxe d apprentissage. - Impliquer plus fortement les PME et TPE, pour augmenter les capacités d accueil. Ceci ne pourra être obtenu que par des mesures particulières d encouragement qui pourraient être liées à un investissement particulier (innovation, recherche, qualité, environnement, international ). Egalement par un renforcement de l information et de l accompagnement des entreprises sur les dispositifs, la mise en relation avec les candidats et la fonction tutorale. (cf. ci-dessous) - Promouvoir le contrat de professionnalisation, avec des ingénieries d individualisation des parcours répondant mieux aux besoins des PME et des personnes à insérer. (Ex : PRODIAT) Ne pas systématiser les contrats diplômants, tout en s assurant de la traçabilité de la montée en qualification. - Créer un réseau régional de l alternance visant à décloisonner, fédérer et faire progresser les bonnes pratiques et les ingénieries. A cet effet, l APEA créée à l initiative de FORMASUP pourrait constituer un support de ce réseau pour favoriser la professionnalisation des acteurs et le partage des bonnes pratiques. - Négocier des COM alternance sectoriels avec les branches qui le souhaitent ; proposer également un COM interprofessionnel porté par le MEDEF et la CCI de région pour établir des stratégies de déploiement et d animation sur les territoires, et associant des opérateurs moteurs au plan régional de l alternance (OCTA, OPCA, CFA, centres de formation). - Faciliter la mobilité des alternants en améliorant l offre de logement ainsi que la formation à distance. Impulser des projets moteurs pour le NPC dans le cadre des investissements d avenir (grand emprunt, programme visant le développement de l alternance). 15

64 Sécuriser les parcours professionnels des actifs 1. Anticiper les mutations économiques L anticipation des mutations de métiers (au sens des fonctions exercées et non du métier de l entreprise) au sein de l entreprise est une nécessité absolue. Elle relève bien de la gestion interne des compétences sous différents aspects dont paradoxalement aussi celui de la transmission des savoirs par les anciens (tutorats); le lien prospectif permanent doit permettre de l anticiper correctement dans la formation initiale. Toutefois, des entreprises et des secteurs professionnels entiers se trouvent parfois devant l obligation de faire face à une mutation substantielle de leur métier ou de leur stratégie qui nécessite une démarche spéciale et plus globale. Plus grande est l anticipation, plus sera réussie la mutation. 2. Accompagner les mobilités et transitions professionnelles De nouvelles ingénieries et nouveaux services pour accompagner les entreprises et les salariés se mettent en place pour répondre aux problèmes engendrés par ces situations. Issue des travaux de la COPIRE et inscrite dans le Pacte régional pour la continuité professionnelle, la plateforme régionale interprofessionnelle d orientation et de mobilité professionnelle en est un exemple. Plusieurs branches ont également conduit des initiatives de référence, dont certaines anciennes, tels que les Parcours Modulaires Qualifiants (textile). Citons aussi les CQPI (démarche interbranches) ou plus récemment les accompagnements visant la mobilité professionnelle dans certaines grandes entreprises. Toutes ces initiatives doivent être encouragées et multipliées dans le cadre du pacte régional de continuité professionnelle. Issus du dernier accord formation et de la loi, et des nouveaux objectifs définis en termes de sécurisation des parcours et de publics, (notion d actif dépassant les statuts), de nouveaux partenariats stratégiques, financiers et opérationnels se construisent autour du parcours des actifs et de leur formation dans ce cadre. Cette situation est appelée à s amplifier avec la nouvelle organisation des OPCA et de leur gouvernance et la montée en charge du FPSPP. Le FONGECIF est également appelé à jouer un rôle plus important dans le développement du conseil aux salariés en évolution professionnelle et de leur formation dans ce cadre. Pour ce faire, il aura à porter la structuration de projets partenariaux sur cet axe en venant renforcer ses moyens d action, en lien avec sa capacité de mobilisation du FPSPP sur son développement. La structuration importante dans la région des branches et de l interprofessionnel permet de mobiliser des acteurs en responsabilité de ces évolutions et susceptibles de porter ces nouveaux partenariats publics/privés. 16

65 3. Renforcer socles et compétences-clés Compte tenu de la situation régionale, la nécessité de s investir collectivement sur cet axe fait consensus. S il faut tout faire pour permettre au niveau de la formation initiale l acquisition des savoirs de base et des compétences-clés, leur entretien au cours de la vie professionnelle est indispensable tant pour rester au niveau de compétences attendu dans le métier exercé que pour continuer à se former, s adapter ou évoluer. Les programmes «compétences-clés» des différents partenaires devront couvrir l ensemble des besoins des jeunes, des demandeurs d emploi et des salariés. Des processus accélérateurs existent déjà dans la région grâce aux investissements consentis pour structurer et labelliser l offre de formation (réseau LIRE, APP, référencement financeurs de la formation). Les démarches des OPCA ont mis l accent sur la nécessité de coupler savoirs de base et compétences clés d insertion pour mieux impliquer les entreprises et les salariés concernés sans les stigmatiser. Ce doit être un axe fort de partenariat pour améliorer la situation sur la durée du CPRDFP et impulser une relation dynamique avec l offre de formation. 4. Préparer opérationnellement à l emploi pour insérer et réinsérer La préparation opérationnelle à l emploi (POE), nouveau dispositif issu de l ANI 2009, pourrait être mobilisée dans ses deux formes individuelle et collective : * Le dispositif individuel est désormais opérationnel ; nous proposons d en faire avec Pôle Emploi et les OPCA une large promotion. Cela implique un ciblage des publics au regard des offres d emploi identifiées et l accès à des ingénieries de parcours personnalisés. Par ailleurs il conviendra de veiller à la réactivité des réponses pour satisfaire les offres et soutenir la motivation des demandeurs d emploi. C est un enjeu de bon démarrage du dispositif. * La formule collective, qui part des besoins de recrutement des branches, constitue également un axe de travail avec Pôle Emploi. On pourrait bénéficier de l expérience acquise antérieurement dans les formations conventionnées pour établir un processus opérationnel. Cela reste à inscrire dans les conventions régionales avec Pôle Emploi pour enrichir la gamme des dispositifs s articulant aux besoins de l économie et favorisant les retours à l emploi à partir de besoins identifiés. 17

66 Soutenir les PME et TPE humaines dans la gestion de leurs ressources Le progrès des hommes et de leurs relations étant la base du progrès des entreprises, c est un rôle clé de la hiérarchie, du dirigeant à l encadrement de proximité, de s occuper du développement de ses collaborateurs et d intégrer ce processus dans le cadre de la stratégie de l entreprise. La grande majorité des entreprises ont la pratique de cette démarche fondamentale de gestion des compétences et font naturellement appel pour la formation aux moyens financiers fournis par les OPCA. Elles accompagnent ceux de leurs salariés qui ne limitent pas leur développement personnel à la perspective offerte par leur entreprise, pour leur faciliter l accès aux services du FONGECIF. Toutefois, les plus petites d entre elles n ont pas forcément les moyens de mettre en œuvre cette gestion des compétences et ont besoin d un support. Il y a déjà plusieurs années qu ont été expérimentées avec succès dans la région des plateformes capables de mettre à leur disposition un conseiller d entreprise qui a leur confiance et les aide à repréciser leur stratégie et étudier les compétences dont elle disposent, celles qu il faut faire évoluer ou recruter. Stratégie et gestion des compétences, dont aide au recrutement et à la professionnalisation, sont indissociables. Aujourd hui, le Medef et les chambres consulaires ont intégré leurs efforts dans une démarche territoriale commune qui trouve naturellement sa place dans tous les services qui sont rendus aux PME/TPE par les organisations patronales et consulaires, en lien avec les OPCA. Ce lien sera à renforcer avec ces derniers dans le cadre de l évolution de leurs missions s agissant des PME/TPE, lesquelles couvriront un spectre plus large de services (diagnostic, aide au recrutement et à la préparation opérationnelle à l emploi, professionnalisation, formation) et s inscriront dans des politiques sectorielles ou territoriales. L organisation et le financement de cette démarche de conseil aux entreprises doivent être pérennisés et amplifiés. Disposer d une offre de formation répondant aux besoins Dans diverses situations de formation, montée en compétences et en qualification, parcours de professionnalisation, mobilité professionnelle, reconversion, la construction des parcours, plus souvent individuels, requiert une offre de formation souple, réactive et individualisée. Or : * La programmation par appel d offres a tendance à provoquer une inertie de l offre de formation, qui inscrit ses réponses dans des parcours de formation normalisés et ne prenant pas suffisamment en compte les besoins d individualisation des parcours ; cela peut traduire aussi pour partie une faible capacité d ingénierie de l offre de formation. * Les travaux récents sur l individualisation des parcours montrent la nécessité d établir un modèle économique, qui prenne en compte les coûts de l ingénierie des parcours ; nous disposons d expériences de référence qui montrent les effets positifs de cette prise en compte (contrats de pro sur mesure PRODIAT, construction de 18

67 parcours savoirs de base-adele, Parcours modulaires qualifiants, mise en œuvre de parcours CQP CQPI). * De nouveaux types de demandes de prestations en découlent (positionnement, ingénierie des parcours, capacité à inscrire la formation dans des situations professionnelles, formation et outillage de tuteurs ou accompagnants dans l entreprise, évaluation des acquis et des effets de la formation) pour mesurer les impacts de la formation mais aussi en optimiser les durées et les coûts. * Pour améliorer l accès à la formation de leurs salariés, les PME/TPE ont besoin d avoir accès à des services mutualisés pour mettre à leur disposition une offre lisible et construite suite à une analyse de leurs besoins et contraintes. Les OPCA sont des intermédiaires indispensables de ce type de démarches pour structurer une offre PME/TPE en proximité et modularisée. * La formation à distance (FOAD) n a pas encore les développements suffisants pour augmenter les capacités de réponse formation et les rendre compatibles avec les temps pouvant être consentis à la formation. Pourtant l état de l art dans la région permet d envisager des développements conséquents. Encore faut-il vouloir soutenir collectivement des projets ambitieux et communiquer en ce sens tant auprès des entreprises que des personnes pour valoriser et intégrer ces modalités dans les parcours de formation. * De la même façon, il convient de rester attentifs aux nouvelles générations d outils formation (ex : serious game pour former à l entretien professionnel) qui permettent aussi d apporter des réponses visant une meilleure accessibilité à des ressources formatives. o Les modèles économiques existent et doivent être diffusés pour accroitre le recours à ces technologies pour former et individualiser les parcours. * L offre de formation régionale est plutôt bien diversifiée ; quelques difficultés territoriales de proximité subsistent toutefois. o Un important programme de soutien à l offre de formation est à construire pour lui permettre de mieux anticiper et s adapter aux nouvelles demandes du marché et des financeurs ainsi que pour accroitre ses capacités d ingénierie. Traditionnellement, c est le rôle dévolu au C2RP, lequel devra mieux intégrer les demandes des entreprises médiatisées par les OPCA, dont le rôle dans la commande de formation va s accroitre avec la dernière réforme (moins d opérateurs, mais dotés d un poids économique supérieur et plus présents territorialement). 19

68 Gouverner, contractualiser et agir en mode projet Sans attendre la mise en place et la validation par l expérience de la pertinence de la construction du lien prospectif et du système d information adéquat comme instrument méthodologique dans le pilotage régional des formations, nous proposons de retenir, dans un premier temps, les éléments suivants d appréciation : - Les demandes de compétences exprimées par les différentes branches professionnelles représentées régionalement ainsi que les filières socioéconomiques déjà organisées pour le faire. - Les besoins non exprimés par les branches et filières mais correspondant à des évolutions connues, mesurables ou souhaitables, en particulier dans les filières «vertes» et les services à la personne. - Les besoins non exprimés au niveau régional mais connus au niveau national et correspondant généralement à des besoins transversaux de service tel que ceux liés aux développements de l informatique et de l économie du Web. Il est probable que l expression des besoins de nombreux secteurs économiques restera difficile à formuler dans une conjoncture ne donnant pas suffisamment de visibilité. Nous proposons dans ces cas de reconduire les formations existantes et sur cette base de faire s exprimer les secteurs concernés d une façon indicative sur leurs futurs besoins en compétences (croissance ou décroissance, forte ou faible). Les entreprises sont convaincues que la signature du CPRDF est l occasion : - de profondément rénover la coopération de tous les acteurs concernés sans exception pour co-construire et entretenir tous les ans ce lien prospectif économie-formation au service d un projet de développement économique et social de la région et de ses territoires, débouchant sur une carte des formations qui sera toujours le fruit de compromis difficiles (équilibre des contraintes de proximité et de coût) ; - Mais aussi de créer les conditions d une orientation tout au long de la vie féconde pour les hommes et les femmes qui y habitent et s y forment ; - Enfin d anticiper et gérer les transitions professionnelles Inévitables. Une nouvelle gouvernance régionale ambitieuse et partagée pour optimiser orientation, formation et insertion Nous préconisons la création d un cadre de gouvernance politique, avec une instance de pilotage qui associe les acteurs en charge de la gouvernance des dispositifs de formation au niveau régional, Etat, Région et Partenaires Sociaux représentatifs au niveau national et interprofessionnel, dans le respect du champ et des compétences de chacun. 20

69 Cette instance, à réunir aux principales étapes d élaboration du CPRDFP, s appuiera sur les travaux du groupe technique constitué des représentants techniques des mêmes acteurs, d experts et des opérateurs compétents au regard des travaux à conduire. Au-delà de l adoption du CPRDFP, cette instance gagnerait à perdurer pour assurer le pilotage du CPRDFP, suivre et évaluer son déroulement de façon à proposer tout ajustement, mesure corrective ou nouvelle disposition visant les processus, les partenariats d acteurs (contrats, projets, instances dédiées, charte qualité, ) nécessaires à l atteinte des objectifs et plans d action retenus avec la logique évolutive souhaitée par tous les partenaires. Par ailleurs, une telle gouvernance ne sera efficace que si l on prévoit l ensemble des modes opératoires pour assurer la relation au terrain du CPRDFP. Cela passe notamment par des décisions relatives aux modes de contractualisation, de dotation de moyens et de financement des actions (Contrats d objectifs, COM, conventions, projets partagés) ainsi qu au choix d un fonctionnement en mode réseau et en proximité pour mieux concerner et mobiliser opérateurs et outils. Cela doit s appliquer tout particulièrement au déploiement : - de l alternance, via un réseau régional redéfini comme porteur d un plan régional de l alternance, en faveur d une meilleure professionnalisation et insertion des jeunes. - d une orientation rénovée, avec un nouveau système d information et la labellisation d un réseau d acteurs de l orientation - d une carte des formations professionnelles du secondaire au supérieur réunissant plus efficacement les acteurs concernés dans sa préparation et sa mise en œuvre - Les deux précédents items impliquent l inclusion de la dimension des relations Ecole/Entreprise, comme élément d un plan d action régional. La relation système éducatif- entreprise est en effet une des clés, pour que les cultures s enrichissent, que la découverte de l économie, des métiers et de l esprit d entreprendre soit possible, que l orientation et l insertion soient optimisées. Elle relève d un travail de terrain à encourager. - D un plan PME/TPE qui permette, via les organisations patronales et consulaires, de relayer opérationnellement les dispositifs et aux entreprises de s engager plus facilement dans des plans d action compétences/compétitivité liant projet économique et développement du potentiel humain (GPEC, recrutement, alternance, tutorat, plans de formation des collaborateurs) - Du plan de continuité professionnelle, pour anticiper et accompagner les mutations de l économie et les transitions professionnelles des actifs en sécurisant les parcours professionnels. - A l étape de communication du CPRDFP pour assurer une large diffusion de son contenu suite à son adoption auprès des décideurs, des opérateurs et des publics qu ils concernent, puis de sa mise en œuvre annuelle. Cette gouvernance trouvera naturellement sa place au sein du CCREFP et renforce le rôle central qui lui est dévolu par la loi comme instance de concertation et de pilotage des politiques de formation en région. 21

70 La situation économique et sociale de la région Nord Pas de Calais à l aube de 2011 (Sources CCI de région, INSEE, Pole Emploi, CAS, AFRC et SGAR) 1. La dynamique de la région en dix caractéristiques Des indicateurs socio-économiques défavorables tant pour les données structurelles que pour certaines évolutions récentes : formation, santé, chômage, production de richesse ; Des faiblesses conséquentes dans des registres clés du développement de demain comme la recherche notamment privée, l innovation, les fonctions du tertiaire supérieur, l entreprenariat ; Une vulnérabilité des points forts de l économie régionale exposés aux aléas de la conjoncture internationale (construction automobile, vente à distance, ) ; Une population jeune, des actifs nombreux et mobilisable au travail ; Une réelle diversification industrielle, le développement du secteur tertiaire, de belles réussites qui traduisent la conversion sans précédent, des sièges sociaux présents en région avec des centres de décisions ; La position géographique très favorable au carrefour de l Europe, des infrastructures et une accessibilité de qualité ; Une volonté de changement exprimée par tous les acteurs avec des échanges interinstitutionnels denses et une tradition de dialogue social constructif ; Des dynamismes qui s affirment comme la recomposition territoriale, la structuration des pôles de compétitivité ou la transformation de l image régionale, en particulier par un renouveau culturel ; Des transformations économiques qui engagent le secteur du commerce et de la distribution de la région par la fonctionnalité, l usage et le service que les consommateurs attendent désormais des produits et services vendus ; Des investissements diversifiés dans les technologies numériques (image, éducation, commerce, culture et loisirs) qui émergent comme fer de lance de la création artistique comme du renouveau économique. Des dynamismes qui s affirment comme la recomposition territoriale, la structuration des pôles de compétitivité ou la transformation de l image régionale, particulièrement grâce à un renouveau culturel. 1

71 2. Un diagnostic socio-éducatif qui demeure préoccupant Une population toujours dense et jeune 4 millions d habitants (6,55 % de la population française, 4ème position nationale) ; densité de 325 hab./km² triple de la moyenne française, les habitants vivent à 95 % dans des espaces à dominante urbaine une grande part est regroupée dans douze agglomérations ; 27,4 % de moins de 20 ans et âge moyen de 37 ans en font toujours une région jeune en France; déficit migratoire important ( personnes/ an), flux d entrée et de sortie faibles ; baisse tendancielle de la population active et de la population lycéenne ; population la moins mobile de France. Des indicateurs sociaux qui restent dégradés un taux de chômage de 12,9% en juin 2010, (+3,6 points à la moyenne nationale) et une part des moins de 25 ans de 21 % (16% moyenne France métropolitaine) des zones d emploi particulièrement touchées : Calaisis, Lens-Hénin, Sambre-Avesnois, Douai, Roubaix-Tourcoing ; le taux d activité de 67,4% (contre 71,7% au niveau national) et à peine 61% pour les femmes dont l écart à la moyenne nationale est encore plus significatif pour les séniors (+1,6 points à la moyenne nationale); le revenu fiscal médian déclaré faible de euros par unité de consommation ( moyenne France métropolitaine) et 44 % des ménages fiscaux sont non imposables ; bénéficiaires du RSA ; Surmortalité et espérance de vie inférieure de 2 à 3 ans. Une éducation dont les indicateurs stagnent après un rattrapage spectaculaire Le taux de réussite au baccalauréat général décroche à la moyenne nationale (85,7% contre 87,7% en 2007) ; une prépondérance des formations courtes (17% d inscrits en second cycle professionnel) y compris dans l enseignement supérieur ; 15 % des personnes en situation d illettrisme (contre 9 % au niveau national). un système de formation supérieure reconnu étudiants (6,9 % du total national) mais balkanisé entre de multiples entités ; la part des formations professionnalisées importante (10,4 % des masters délivrés) ; des 3 ième cycles plus faibles qu au niveau national (4,7 %des doctorats) ; 32 grandes écoles en région formant notamment près de 7,8 % des ingénieurs français. 2

72 3. Une économie encore en convalescence Des points forts et des savoir-faire reconnus : Même si le profil économique régional converge vers le standard national, l industrie reste encore présente (17,7 % contre 14,2 % du PIB) tandis que la part des commerces et des services s approche des 75 % du PIB. Avec un PIB de 96,5 milliards d euros, la région est au 4ème rang des régions françaises, mais ne représente que 5,2 % du PIB national. Le PIB par emploi ( ) n est que de 89 % du niveau français et place la région au 15ème rang. L économie régionale présente de véritables points forts : 1/3 de la production nationale en ferroviaire (1er rang), 1/3 de l automobile (2ème rang), 50 % des emplois nationaux de vente par correspondance, 19 % des emplois textiles (mais ce secteur connaît d importantes turbulences). Il s agit toutefois dans l ensemble de secteurs économiques à maturité présentant comparativement une contribution à la valeur ajoutée plus modeste et des perspectives de développement plus limitées. L agroalimentaire est également un secteur majeur, faisant du Nord-Pas-de-Calais la première région exportatrice de produits des industries agroalimentaires. Enfin, de nouveaux secteurs se sont confortés : biologie-santé, écoentreprises, image et technologies de l information et de la communication (TIC),... Le constat peut être fait dorénavant d un tissu productif régional diversifié. Mais la crise économique de grande ampleur qui s est déclenchée à l automne 2008 révèle une nouvelle vulnérabilité des points forts de l économie régionale fortement exposée aux aléas de la conjoncture mondiale et de l évolution des marchés (automobile, vente à distance, ). Des facteurs pénalisants : En dépit d une mutation de grande ampleur, l économie régionale est encore confrontée à des difficultés structurelles : un manque d intensité de la recherche (en 2007 : 0,7% du PIB régional consacré à la recherche, 3,5 % des effectifs nationaux de chercheurs, 2,4 % de la dépense nationale de recherche, 2,3 % des brevets déposés) résultant de la faiblesse de la recherche publique malgré les récents progrès, de l insuffisance notoire de la recherche privée, et de la faible corrélation entre les domaines d excellence de la recherche publique et les points forts de l économie régionale ; un esprit entrepreneurial insuffisant, avec 4,1 % des créations pures françaises en 2006 et un taux de création de 11,7 % contre 12,1 % au niveau France, en dépit des efforts entrepris depuis 2003 dans le cadre du programme régional de création transmission d entreprises (PRCTE) ; un déficit en emplois stratégiques des fonctions tertiaires supérieures, Lille n occupe que la 13ème place nationale (proportion de ces emplois dans l emploi total) et Valenciennes, Dunkerque, Douai-Lens et Béthune les quatre dernières positions des cinquante principales aires urbaines. Une transformation toujours à l œuvre : La transformation économique de la région a été menée grâce à une intervention nationale massive, engagée dès avant les années 1970, que les fonds européens sont venus accompagner à partir du milieu des années Elle s appuie sur un accompagnement indispensable de l état et des collectivités, mais s inscrit désormais dans un contexte de raréfaction durable des finances publiques. Dans le même temps, la région a enclenché une dynamique volontariste visant à renforcer l attractivité régionale au travers de politiques de développement portant en particulier sur l accessibilité, l entreprenariat, l innovation, la santé, la culture. Région historiquement industrielle, le Nord Pas de Calais connait donc une recomposition forte de son tissu économique depuis le début des années 90. On constate un recul important, une déspécialisation, de l ensemble des secteurs de l industrie dite traditionnelle comme le textile ou la métallurgie. A l inverse, dans l industrie la région a renforcé sa spécialisation dans l automobile ou l agro-alimentaire bien que celles-ci génèrent de faibles valeurs ajoutées et variation positives des effectifs salariés directs. 3

73 Parallèlement, on constate la forte tertiarisation de l économie du Nord-Pas de Calais avec la création, sur la même période, de près de emplois dans les services aux entreprises dont la dépendance en termes d emplois et de valeur ajoutée est de plus en plus forte. Enfin s il ne représente pas une spécificité régionale, notons que le commerce est le plus gros employeur en région, avec salariés à fin Les spécificités de l économie régionale Les spécialisations et les dépendances sectorielles de la région Le graphique ci-dessous présente pour la région entre 1999 et 2009 en abscisse les évolutions de l emploi par secteur d activité et en ordonnée les taux de spécialisations par rapport à la France métropolitaine. Il décrit donc les dépendances en emplois de la région dans les différents secteurs. 14% Part emploi région/france S P E C I A L I S A T I O N 12% 10% 8% 6% 4% 2% Enseignement Industrie automobile Industries agricoles et alimentaires Transports et logistique Construction Activités Industrie des biens immobilières d'équipement Activités financières Services à la personne Information et communication Industrie des biens de consommation Industrie des biens intermédiaires Santé et action sociale Services aux entreprises Commerce 0% Nombre d emplois salariés DEPENDANCES 4 Nombre d emplois

74 La valeur ajoutée de la région Le graphique ci-dessous présente les évolutions de la valeur ajoutée dégagée par grand secteur d activité entre 1990 et 2009 pour la région : 250 Evolution de la valeur ajoutée indice base 100 : année Agriculture, sylviculture, pêche Construction Services Industrie Commerce En regroupant en 5 domaines d activités, l impact de la tertiarisation apparait fortement : répartition de la valeur ajoutée (VA) en 1999 répartition VA % 3% 12% 26% 7% Agriculture, sylviculture, pêche Industrie Construction Commerce 67% 1% 16% 6% 10% Services 5

75 5. Emploi / Formation, quelques éléments de cadrage Emploi et chômage A fin 2008, le Nord Pas de Calais pèse 6% de l emploi national, poids qui a très peu évolué ces 10 dernières années. Il s agit de la 4 e région en nombre de salariés, derrière d Ile de France, Rhône Alpes et PACA. Le Nord-Pas de Calais présente le taux de chômage le plus élevé après le Languedoc-Roussillon (13%), atteignant 12,9% au premier trimestre 2010, soit 3,4 points de plus qu au niveau national. Ce taux, en constante augmentation depuis le début de la crise, n avait pas été aussi élevé depuis la fin de l année Certaines zones d emploi du Nord Pas de Calais surpassent ce taux. Cela est le cas, entre autres de la Sambre Avesnois (16,7%), du Calaisis (16,3%) ou encore de Lens Hénin (14,9%). Au total, 7 zones d emploi présentent un taux de chômage supérieur à la moyenne régionale. La région Nord-Pas-de-Calais se caractérise par un sur-chômage des moins de 25 ans que la jeunesse de la population n'explique que très partiellement. Les jeunes représentent 22 % des demandeurs d'emploi en région contre 17 % en France. Pourtant le niveau de formation des jeunes de la région apparaît proche de la moyenne nationale. On remarque uniquement une légère sous représentation des diplômés du supérieur long. La situation des séniors sur le marché de travail s est détériorée au fil du temps de telle façon qu aujourd hui ils représentent le premier public touché par la crise. Le nombre des demandeurs d emploi ayant 50 ans et plus, a enregistré une évolution annuelle de +25,7% à fin 2009 en région. Les difficultés de recrutement Alors que les offres d emploi déposées sont en recul en raison de la crise économique actuelle, la région reste confrontée à des difficultés de recrutement. Elles concernent en % des projets de recrutements identifiés par Pole Emploi (BMO 2010). Il s agit de la seule région pour laquelle ce taux est inférieur à 35%. Les principaux métiers recherchés concernent majoritairement des postes dans la santé et l action sociale, les services scientifiques, techniques et de soutien qui comptabilisent à eux seuls près de projets d embauche en Nord-Pas de Calais et représentent une spécificité régionale. Les métiers du commerce ou encore de l hôtellerie restauration, et plus paradoxalement de l industrie, sont également recherchés en région. Malgré les taux de difficulté de recrutement assez faibles au regard des autres régions, les entreprises doivent faire face à une pénurie de main d œuvre qualifiée et au manque d attractivité de certains métiers. Les 5 principaux métiers jugés à recrutement difficile Part de projets jugés difficiles Aides à domicile, aides ménagères, travailleuses familiales 61% Cuisiniers 61% Conducteurs routiers et grands routiers 54% Menuisiers et ouvriers de l agencement et de l isolation 53% Serveurs de cafés, de restaurants et commis 51% Source Pole Emploi - BMO2010 Selon l enquête BMO, la formation serait au cœur de la résolution des problèmes de recrutement. 6

76 Répartition de la population active selon la catégorie socioprofessionnelle et le diplôme détenu (Source : recensement-insee 2006) Catégories socioprofessionnelles N-PdC France Agriculteurs exploitants 1% 2% Artisans, commerçants et chefs d'entreprise 4% 6% Cadres et professions intellectuelles supérieures 12% 16% Employés 29% 28% Ouvriers 28% 23% Professions Intermédiaires 25% 25% La répartition de la population active de la région selon la catégorie socioprofessionnelle traduit bien le poids de l industrie. Les ouvriers sont en effet proportionnellement beaucoup plus nombreux en région qu en moyenne nationale. Cela constitue une faiblesse pour notre région dans la mesure où ces emplois sont davantage soumis aux délocalisations d autant que le Nord-Pas de Calais présente une proportion importante de grandes entreprises et de groupes. Cette forte culture salariale et la taille des établissements plus importante que dans d autres régions, expliquent également la faible part des dirigeants dans notre population. Diplôme détenu par la population active de la région Nord-Pas de Calais Diplôme universitaire de 2ème ou 3ème cycle (y compris médecine, pharmacie, dentaire), diplôme d'ingénieur, d'une grande école, doctorat, etc. 13% Diplôme universitaire de 1er cycle, BTS, DUT, diplôme des professions sociales ou de santé, d'infirmier(ère) 16% Bac technologique ou professionnel, brevet professionnel ou de technicien, BEC, BEI, BEH, capacité en droit 10% Baccalauréat général, brevet supérieur 8% Brevet d études professionnelles 13% Certificat d'aptitudes professionnelles, brevet de compagnon 15% Aucun diplôme mais scolarité au delà du collège 4% Aucun diplôme mais scolarité jusqu'en école primaire ou au collège 7% BEPC, brevet élémentaire, brevet des collèges 7% Certificat d'études primaires 5% Pas de scolarité 0% Cette répartition de la population active régionale par niveau de diplôme est assez proche de ce que l on retrouve au niveau national. Toutefois, si l on prend en compte l ensemble de la population (actifs + non actifs) on remarque que les personnes sans diplôme ou ne possédant que le certificat d étude primaire sont relativement plus présentes en région. Cette situation tend à se normaliser et sur les dernières générations, le parcours scolaire des jeunes nordistes rejoint progressivement celui observé en France. 7

77 6. Des perspectives pour l emploi Il n existe pas à notre connaissance de travaux d études prospectives de l emploi en région. Le travail réalisé récemment par le Centre d Analyse Stratégique (CAS) permet d abord de rappeler les grandes tendances constatées avant la crise, s agissant des secteurs identifiés comme porteurs d emplois : les secteurs fortement technologiques, les secteurs haut de gamme, les secteurs de proximité à la demande finale. L analyse des évolutions sectorielles de l emploi pendant la crise montre aussi que la hiérarchie des secteurs porteurs en emploi n a pas été modifiée par celle-ci et que les dynamiques endogènes se sont maintenues. Pour le CAS, le choc de 2008 n a pas entamé les avantages comparatifs de la France des secteurs exposés à la concurrence internationale, l activité industrielle ayant rebondi à la faveur de la reprise du commerce international à la fin de l année 2009, tandis que les secteurs de services ayant le plus contribué à la croissance de l emploi depuis le début des années 2000 devraient maintenir leur tendance à la hausse durant la phase de reprise. C est donc plus le niveau que la structure des emplois créés qui pose question, avec la crainte d une reprise faible en emplois, notamment du fait de la relative bonne tenue de l emploi pendant la crise par rapport aux prévisions initiales face à l ampleur du choc conjoncturel. Toutefois, même dans un scénario prudent s agissant de la reprise de l emploi global, l étude menée met en évidence de forts potentiels de créations d emplois, dès les prochaines années, dans un certain nombre de secteurs identifiés. Les projections nationales sectorielles d emplois de l économie marchande en variations brutes entre 2010 et 2015 (CAS note d analyse N novembre 2010) : Différentiel de créations d emplois en milliers de personnes 8

78 7. Le développement durable un enjeu majeur «Comment répondre aux besoins économiques du présent sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire les leurs?» Cette définition du développement durable amène les entreprises à intégrer dans leur stratégie les trois dimensions de l économique, du social et de l environnement à juste proportion en associant l ensemble des parties prenantes, internes et externes. Implantées dans un territoire, les entreprises ne peuvent plus lui être indifférent puisqu elles profitent de ses atouts et en supportent les contraintes. Elles s engagent désormais dans une amélioration continue de leurs performances par un développement durable mais aussi soutenable, condition de leur pérennité. Les conséquences économiques sont importantes et réelles car c est le modèle même de développement qui est remis en question. Matières premières, matériaux, transports, emballages, énergie, empreinte carbone, gestion et recyclage des effluents et déchets, interpellent déjà le quotidien des entreprises. De nouvelles attentes des consommateurs et citoyens pèsent aujourd hui sur tous les types de marchés de grande consommation (B to C), des marchés publics ou des marchés professionnels (B to B). La sensibilité aux questions de santé, d environnement, d éthique modifie sensiblement les critères d achats. Les entreprises doivent donc adapter la conception de leurs produits et services, leurs processus, leurs achats, leur communication, en intégrant les préoccupations de leurs clients liées au développement durable. Education et formation sont au cœur des comportements nouveaux de citoyenneté et des compétences indispensables aux systèmes de management comportemental qui intègrent qualité, sécurité-prévention et environnement. Tous les cycles de formation doivent désormais comprendre des modules d initiation au développement durable, les formations professionnels doivent être revues à l aune des enjeux environnementaux des secteurs auxquels elles s adressent. Par ailleurs notons que l environnement et le développement durable sont aussi des opportunités de développement économique d éco-entreprises, on en compte plus de 500 dans la région. 8. Des transformations économiques : fonctionnalité, usage et service, qui affectent aussi la région Les hausses des coûts de l énergie, de l eau, des matières premières, des transports, ont des impacts directs sur les charges supportées par les entreprises et les consommateurs. Combinées au vieillissement de la population, elles font apparaître progressivement un système économique basé davantage sur la proximité des échanges. De plus dans une société de plus en plus orientée sur les services, les habitudes de consommations se transforment. A titre d'exemple, la finalité ne passe pas par la possession d'un objet comme un vélo, mais par un accès aux meilleures solutions de déplacement en utilisant le Vélib. C'est ce qu'on appelle l'économie de la fonctionnalité, dans laquelle la responsabilité du produit est transférée du client sur les services. Dans ce schéma, les distributeurs ne vendent plus de produits mais facturent de l'usage. Enfin l'internet mobile est aussi devenu incontournable dans les usages. Il concerne toutes les générations et s'est installé dans les habitudes des français. Il est très révélateur des nouvelles attentes des clients. Il permet de communiquer davantage, de partager plus de données et d'informations, d'affirmer son identité et ses préférences. Il instaure donc un nouveau rapport à la consommation, avec des consommateurs plus informés, plus exigeants mais aussi plus facilement contestataires. Enfin, l'internet mobile rompt les chaînes de valeurs conventionnelles. De nouveaux acteurs ou intermédiaires apparaissent sur la formation des prix et la répartition de la valeur en intégrant des services supplémentaires. On parle là d'économie «servicielle». Le large secteur du commerce et de la distribution est très impacté par ces transformations. La région est particulièrement concernée au regard du poids des emplois concernés (cf. paragraphes 4 et 5). 9

79 9. Synthèse des points forts et points faibles de la région ATOUTS Un poids en Europe : une zone de fortes densités de population, de fortes concentrations de ressources humaines, un marché de taille attractive Une position géographique avantageuse, articulée sur la dorsale du développement européen Une région facilement accessible par tous modes (route, rail, fluvial, maritime) encore en voie d amélioration (canal Seine-Nord Europe, TGV vers Cologne et Amsterdam) Des secteurs économiques performants (transport terrestre, vente à distance, agroalimentaire) et des activités induites fortes (logistique) La présence en région de sièges sociaux et une tradition entrepreneuriale familiale ancrée au territoire Une population mobilisable au travail Une image qui s améliore et la présence de nombreux atouts potentiels de développement touristique et culturel Un système de formation dense et un enseignement supérieur attractif par sa diversité et sa qualité Un ensemble portuaire alliant complémentarité dans les vocations (marchandises, industrie, voyageurs, pêche, plaisance) et capacité de développement (disponibilité foncière, fluidité de l accessibilité) Une pratique du partenariat ancienne et constructive tant entre les institutions publiques qu avec la société civile Une population dynamique, qui a (déjà) su rebondir face à des mutations sociales majeures La présence de nombreuses entreprises régionales à l étranger. OPPORTUNITES L appartenance au réseau des villes franco-belges comme une alternative à l attraction des capitales et grands systèmes urbains européens Un système urbain régional constitué d une métropole au potentiel reconnu et d agglomérations de taille conséquente, très proches les unes des autres dotées d atouts complémentaires L émergence de dynamiques de coopération métropolitaine volontaristes, autour de Lille et sur le littoral, s inscrivant dans une perspective européenne Un nouveau dialogue recherche-innovation-entreprise traduit notamment dans les pôles de compétitivité Des secteurs émergents à fort potentiel : biologie-santé, textile technique, éco-industries, image et TIC) Des équipements existants ou en projet (Louvre-Lens) d envergure européenne Un espoir des années 70 devenu réalité : un carrefour de l Europe du Nord-Ouest alliant de puissantes relations Nord-Sud à un corridor Est-Ouest, articulant la façade Manche/Mer du Nord à l Europe de l Est en plein développement La région tête de pont de la France dans l Europe du Nord-Ouest et interface entre les économies française, britannique et du Benelux Des relations transfrontalières en développement et mûres pour un nouveau stade d évolution Un savoir-faire en dépollution et valorisation de sites dégradés. FAIBLESSES Des tentations de repli et des rivalités locales contreproductives, manifestations de fortes disparités économiques et sociales entre territoires et d une organisation territoriale incomplète La tentation au recours à la solidarité nationale comme solution face à l importance des difficultés, grevant la capacité d élaboration de projets Un passé qui reste présent sur un territoire très marqué par l empreinte productiviste (agricole ou industrielle) : dégradation, pollutions, organisation urbaine, marquage social, espaces naturels insuffisants et éloignés des populations utilisatrices Une locomotive encore fragile : une métropole en évolution, mais des lacunes dans les fonctions stratégiques et une dispersion des énergies Des moteurs économiques insuffisants : manque d intensité de la recherche notamment privée, industries trop concentrées sur la production intermédiaire, faiblesse de la culture entrepreneuriale, médiocre demande dans l économie résidentielle Des faiblesses structurelles : différentiel du chômage, importance de la précarité et des problèmes de santé, absence de mobilité, niveau de qualification insuffisant Un regard trop centré sur les réalités locales, et pas assez sur les régions françaises voisines (Ile de France) et sur l horizon européen notamment Belgique et Grande-Bretagne Des faiblesses éducatives : balkanisation de l enseignement supérieur, fort recours à l enseignement professionnel, décrochage élevé et prépondérance des cycles courts. MENACES Un risque de décrochage entre l agglomération lilloise en croissance et les villes périphériques inquiètes de la métropolisation en cours La persistance de territoires ou de populations cumulant des handicaps, de difficultés de recrutement en dépit d un chômage élevé Une difficulté à exister au centre des zones d attraction des capitales et grands systèmes urbains européens (Paris, Londres, Randstad, Ruhr) Des avantages comparatifs qui ont tendance à décroître : stagnation démographique, part des jeunes en baisse, saturation des infrastructures confrontées à une croissance des trafics et à des conflits d usage La vulnérabilité de l industrie régionale, marquée par l importance de la filière automobile dans le contexte de l actuelle crise économique mondiale Le tassement des ressources du développement : perte de substance de l économie régionale (baisse tendancielle de l industrie), difficulté à renouveler le tissu, fuite des cerveaux, performances éducatives en baisse La concurrence dans l usage des sols (agriculture, espace naturel, économie, infrastructures, développement urbain) et une menace sur la préservation des ressources (eau et biodiversité) Les coûts de reconversion de «l ancien» système économique et des interrogations sur l avenir de quelques fleurons régionaux (la métallurgie, l industrie du verre, voire la construction automobile). 10

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93 CPRDFP Contribution URIAE L'URIAE et l inter réseau (CNEI, FNARS, COORACE, Chantier école, CNLRQ, UNAI) considèrent que l accès à la formation des personnes en insertion représente un moyen de garantir une sécurisation des parcours et contribue à sortir durablement d une situation d exclusion. L IAE et le formation : état des lieux En Nord-Pas-de-Calais, près de 300 Structures d Insertion par l Activité Économique (SIAE) salarient des personnes en difficulté et éloignées du marché de l emploi. Par la mise en situation de travail, les SIAE offrent à ces personnes la possibilité d'acquérir des savoirs, savoir faire transposables ou transférables et d'intégrer des codes et comportements à adopter en milieu professionnel. Majoritairement d'un niveau de formation V et infra, les salariés en parcours dans les SIAE sont souvent en rupture avec le système scolaire et manifestent un certaine appréhension et réticence vis-à-vis de la formation. Les SIAE s'accordent toutes sur la nécessité de favoriser un accès à la formation durant et / ou à la sortie du parcours d'insertion. Les actions sollicitées en faveur des salariés concernent : - Les savoirs de base (illettrisme, alphabétisation, FLE), remises à niveau (français, mathématiques, Internet, bureautique ) - La professionnalisation via des formations courtes permettant à la personne d acquérir des compétences techniques clés dans les secteurs du bâtiment, des espaces verts, de la propreté, environnement, des services aux personnes, restauration, agriculture Malgré les initiatives entreprises par les SIAE, telles que : la mise en œuvre d'actions de formation mutualisées entre structures à l'échelle d'un territoire, les partenariats avec des organismes de formation afin de développer des actions adaptées aux profils et besoins des salariés, etc., de nombreuses problématiques demeurent. Concernant l'offre de formation, nous identifions les carences suivantes : Certains territoires souffrent de l'absence d'offre de formation et sont confrontés aux difficultés de mobilité géographique voir psychologique des personnes en insertion. Pour la plupart des actions dites «professionnalisantes», le calendrier fixe des sessions de formation se déroulant à temps plein et sans privilégier une pédagogie individualisée ne correspond pas aux besoins et à l organisation des SIAE. La limite des places disponibles dans certains secteurs de formation ainsi que le délai plus ou moins important entre le montage et le début d une action formative retardent l entrée en formation des salariés en parcours. 21/02/2011

94 Ces manquements obèrent les possibilités d accès à la formation dans les périodes où les salariés en insertion sont employés dans les SIAE. Une forte réactivité dans la mise œuvre des actions de formation est nécessaire afin d'éviter toute perte de motivation des personnes et de favoriser la formation durant ou à l issue du parcours. Concernant le volet financier, l'ensemble des outils d'insertion (ACI, AI, EI,ETTI, RQ) contribue à la formation professionnelle en intégrant la masse salariale des salariés en parcours dans le calcul des contributions. Cependant, les conditions d accès à certains dispositifs de formation de droit commun ou la limite des droits acquis ne permettent pas d'inscrire le salarié dans un parcours de formation continu. Le plan de formation, généralement mobilisé par les SIAE, ne permet pas de faire face à l ensemble des coûts inhérents aux actions de formations (coûts pédagogiques, salariaux et frais annexes). L'accès au DIF requiert des conditions d'ancienneté et ouvre droit à un nombre d'heures insuffisant au regard des besoins en formation des salariés en parcours. La loi relative à l'orientation et à la formation professionnelle de 2009 a permis une avancée en ouvrant l'accès à la période de professionnalisation aux salariés en CUI, soit 80 heures minimum de formation. Cependant, seuls les salariés en insertion des ACI sont concernés par cette mesure. Le FPSPP, via les appels à projet, doit apporter des ressources supplémentaires pour la formation des salariés et demandeurs d emploi les plus éloignés de l'emploi. Pour cela une véritable concertation doit être entreprise avec les OPCA mais également les partenaires publics afin que les besoins, les problématiques et les spécificités des SIAE soient considérés. Les partenaires publics apportent un soutien important à la formation des salariés en contrats aidés en leur ouvrant leur programme et en allouant des enveloppes financières. Cependant, l éclatement des financements basés sur des statuts (salariés en contrats aidés CUI, catégories de demandeurs d'emploi) et profils (jeunes, bénéficiaires du RSA...) rend les possibilités d accès à des parcours de formation, continus et cohérents, aléatoires et limités. Notre présente contribution priorise la formation des personnes en parcours d insertion, néanmoins la professionnalisation des salariés permanents des SIAE (dirigeants, encadrants techniques, accompagnateurs socio-professionnels) est également un axe fort que nous tenons à développer. Des actions diplômantes, qualifiantes (ex. : Titres Conseiller en insertion professionnelle, Encadrant Technique des Activités d Insertion par l Economique ou Encadrant Technique d Insertion, etc.) et de plus courtes durées sont régulièrement sollicitées et font généralement l objet d un financement via les dispositifs de droit commun accessibles auprès des OPCA (plan de formation, DIF, période de professionnalisation, CIF...). La limite budgétaire du plan de formation, lorsqu il est mobilisé, ne permet pas de satisfaire les besoins des permanents et des salariés en insertion. Le recours aux dispositifs proposés par les partenaires publics est donc favorisé, dans la mesure du possible, pour les salariés en parcours. 21/02/2011

95 Le départ en formation d un permanent oblige la structure à trouver un mode d organisation permettant de palier à cette absence et d assurer la continuité de l activité au bénéfice des personnes en insertion. Par conséquent, pour les formations de longue durée, certaines structures marquent une certaine réserve ou sont contraintes à retarder le projet de formation de leurs permanents. Les actions de formation courtes ou modulaires consituent alors une solution intermédiaire permettant de répondre au réel besoin de professionnalisation des permanents. Enjeux et perspectives Une collaboration avec les organismes de formation et partenaires financiers est primordiale pour encourager la professionnalisation des salariés en parcours et apporter une réponse aux besoins du marché de l emploi. L accès à la formation des personnes doit être facilité et donc ne pas être intrinsèquement lié à des questions de statut ou profil. Le CPRDFP, de part ses priorités et objectifs, est une véritable opportunité d inscrire les besoins et orientations en matière de formation du secteur de l IAE. Secteur qui œuvre à l élévation du niveau des connaissances et compétences des publics en difficulté, à l accès à l emploi et à la prévention du décrochage. 21/02/2011

96 Contribution de l Usgeres à l élaboration du C-PRDFP 1. Présentation de l Usgeres Contacts USGERES Christophe BERTIN nordpasdecalais@usgeres.fr 6, RUE JEAN ROISIN LILLE Tél Propos introductif Février 2011 Positionnement Usgeres CPRDFP Npdc 1

97 En tant qu union patronale multi professionnelle de l économie sociale, l Usgeres est un acteur engagé dans les domaines de l emploi et la formation professionnelle. Cet engagement se traduit notamment par : L accord sur la formation professionnelle tout au long de la vie dans l économie sociale du 22 septembre 2006, étendu le 1 er aout A travers cet accord, les partenaires sociaux ont : Harmonisé les taux de contribution de la formation professionnelle quelque soit la taille de l entreprise (1,6%) Pris des engagements relatifs à la «sécurisation des parcours professionnels» ; Manifesté leur intérêt à promouvoir des politiques ayant pour objectif l emploi durable et de qualité dans l économie sociale. La signature d une convention de partenariat avec Pôle emploi ; L Usgeres et Pôle emploi ont signé, le 9 décembre 2009, une convention de partenariat visant à promouvoir la qualité de l emploi dans l économie sociale. Cette convention d une durée de 3 ans a pour objectifs de : Soutenir les entreprises de l économie sociale dans le développement de l attractivité de leurs secteurs auprès des demandeurs d emplois afin de répondre, d une part, aux enjeux de recrutement dans l économie sociale, et d autre part, aux enjeux de professionnalisation et de qualification des salariés. Accompagner les employeurs de l économie sociale dans la mise en œuvre de procédures de recrutement favorisant la diversité et l égalité de traitement et, notamment, les publics visés par le plan urgence pour l emploi des jeunes et le plan de cohésion sociale. L accord sur les parcours d évolution professionnelle dans l économie sociale du 15 janvier Cet accord prévoit la transférabilité du DIF entre les branches du champ de l Usgeres ainsi que : La mise en place de cycles de formation des employeurs de l économie sociale sur la GRH dans l économie sociale Le développement de partenariats avec les universités pour développer les liens entre formation initiale et formation continue. la mise en place d une bourse d emplois afin : o D accroître l information sur les métiers et les qualifications, o D encourager les évolutions professionnelles transversales. Propositions de l Usgeres pour l élaboration d un Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles Positionnement Usgeres CPRDFP Npdc 2

98 Au regard des orientations générales du projet de Contrat de Plan Régional de Développement de la Formation Professionnelle, l Usgeres a identifié quatre thématiques prioritaires : Développer l information, l orientation sur les métiers Il s agit d aider au mieux les personnes (jeunes et adultes) désireuses de se former aux métiers de l économie sociale et leur offrir la meilleure orientation possible, afin qu elles puissent à la fois trouver un emploi et s épanouir professionnellement. Dans ce cadre, l Usgeres propose de renforcer l information et le conseil sur les métiers de l économie sociale. Pour ce faire, l Union préconise de développer : Les partenariats entre l Education nationale et les branches et secteurs professionnels afin de valoriser les métiers et les cycles de formation auprès des jeunes. Les dynamiques partenariales universitaires ; On dénombre aujourd hui, sur l ensemble du territoire, une trentaine de formations Universitaires en économie sociale (bac +5), une centaine de licences professionnelles (bac+3) et rien au niveau bac. L Usgeres est partie prenante de la chaire économie sociale de l Université de Paris-Est Marne-la-Vallée et intervient, également, dans certaines Université (paris Descartes ). Aussi, sur plan universitaire, l Usgeres souhaite un rapprochement plus efficient, opérationnel des Universités avec les structures de l économie sociale (associations, mutuelles, coopératives) afin de construire des dispositifs permettant de répondre aux besoins de ces dernières. Les partenariats avec les acteurs institutionnels et les structures d accueil et d accompagnement des jeunes. L Usgeres considère qu il est essentiel de renforcer les collaborations entre les missions locales et les branches professionnelles afin de proposer aux jeunes en situation d'échec des formations qui leur permettront de rebondir. Afin de prévenir au plus tôt les éventuels décrochages, l Union suggère de développer les coopérations entre les établissements scolaires et les acteurs de la formation, de l insertion et de l accompagnement. Des conventions de partenariats ayant pour objet d améliorer les parcours scolaires et favoriser une meilleure intégration sociale et professionnelle des jeunes pourraient être conclus entre les acteurs régionaux. Les partenariats entre le service public de l emploi (Pôle Emploi) et les branches et secteurs professionnels de l économie sociale pour mieux informer les demandeurs d emploi sur les métiers de l économie sociale. Dans le cadre de son partenariat avec Pôle emploi, l Usgeres finalise la conception d un guide de présentation des branches et métiers de l économie sociale destiné aux conseilleurs Pôle emploi mais également aux demandeurs d emploi. Positionnement Usgeres CPRDFP Npdc 3

99 Un partenariat a également été conclu entre Pôle emploi et Uniformation (OPCA de l économie sociale). Dans ce cadre, une action expérimentale auprès des demandeurs d emploi a été menée et a permis de financer 140 formations aux métiers de l économie sociale à destination de 2100 demandeurs d emploi. Développer l alternance L Usgeres milite en faveur de toutes les formes d alternance car elles délivrent aux bénéficiaires une formation générale, théorique et pratique et sont ainsi des outils formatifs favorisant l employabilité. Le contrat de professionnalisation est un dispositif qui a fait ses preuves au sien des branches et secteurs professionnels de l économie sociale. A titre d exemple, 2135 contrats de professionnalisation ont été financés par Uniformation en Le double objectif d insertion professionnelle et d acquisition d une qualification reconnue est rempli. Concernant l apprentissage, la majorité des entreprises de l'économie sociale n'est pas assujettie à la Taxe d'apprentissage. Toutefois, le secteur Sanitaire, Social et Médicosocial, ainsi que celui des mutuelles d assurances ou des coopératives cotisent. Des exemples de CFA orientés ESS existent au niveau de certaines branches ou au niveau régional. Par exemple le CFA d Amiens, CFA hors murs créé en 2000 pour les travailleurs sociaux dans le cadre de la branche sanitaire social et médicosociale privé à but non lucratif. Après quelques années, le conseil régional a souhaité que ce CFA développe des formations liées à l animation. Aujourd hui, il intervient sur trois secteurs : l animation, l aide à domicile et le sport. L Usgeres propose de renforcer, en articulation avec le Conseil régional, les coopérations entre les CFA des métiers de l'animation Sportive et Socio-Culturelle, du sport et sanitaire et sociale afin de définir une offre de formation coordonnée. En complément de la collecte «taxe d apprentissage» sur laquelle réfléchit l Usgeres, l Union préconise de diversifier et renforcer les financements au titre de l apprentissage en liaison avec le Conseil régional. Des exonérations de la taxe sur les salaires pourraient utilement être explorées par les entreprises non soumises à l impôt sur les sociétés qui bénéficient d exonérations de charges dans le cadre de dispositifs conduits par les politiques publiques de l emploi. Une campagne d information sur l apprentissage à destination des jeunes mais également des entreprise pourrait être mise en place afin de valoriser le dispositif. Instep Formation a le souhait de développer un CFA ESS sur la région Nord Pas de Calais. Positionnement Usgeres CPRDFP Npdc 4

100 Accompagner les parcours d évolution professionnelle Pour l Usgeres, il s agit d accompagner les évolutions professionnelles et permettre à chaque salarié de progresser d au moins un niveau de qualification au cours de sa vie professionnelle. Dans ce cadre, l Union souhaite renforcer l accès à la formation professionnelle des personnes les plus fragiles face à l emploi. Une offre de formation «économie sociale» à destination des demandeurs d emploi peu ou pas qualifiés pourrait être élaborée par les branches, secteurs professionnels de l ES et le Conseil Régional, en lien avec les OPCA. Dans le même esprit, certains dispositifs de formation tels que la période de professionnalisation pourraient être valorisés auprès de publics fragilisés au regard de l emploi. La mise en place de la Préparation Opérationnelle à l Emploi (POE) devra trouver sa place comme outil favorisant l insertion et de la transition professionnelle. L Usgeres est favorable à la fusion de la CRP et du CTP pour les remplacer par un dispositif permettant de maintenir la rémunération des demandeurs d emploi licenciés économiques ou les salariés en reconversion suite à des plans de restructurations des entreprises, pendant les périodes de formation. Un portail de l emploi dans l économie sociale destiné à la mise en ligne des emplois vacants proposés au sein des entreprises de l économie sociale est en cours de création par l Usgeres. Ce portail de l emploi sera un espace d offres et de demandes d emploi en ligne qui répondra à plusieurs objectifs : Etre un espace d information permettant à tout utilisateur d avoir une vue sur le marché de l emploi au sein de l économie sociale tant au niveau régional au niveau national. Apporter des réponses rapides aux besoins de recrutement des entreprises et favoriser les mobilités fonctionnelles et géographiques, Proposer un rapprochement entre l offre et de la demande d emploi. Le portail de l emploi proposera également des offres de stage. Ouvert à tous, le portail de l emploi permettra d accéder aux offres d emploi tant au niveau régional qu au niveau national. Afin d accompagner au mieux les reconversions professionnelles, l Usgeres Nord-Pasde-Calais souhaite étudier, à partir d un panel de référentiels métiers définis par les branches professionnelles, la possibilité de développer des passerelles entre métiers et secteurs de l économie sociale, et les moyens à mettre en œuvre pour développer ces passerelles sur le territoire. Ces travaux pourraient aboutir à l élaboration de Certificats de Qualification transversaux ou interbranches sur le territoire. Positionnement Usgeres CPRDFP Npdc 5

101 Anticiper les évolutions des métiers Malgré la crise économique et la hausse incessante du chômage, les analyses économiques et statistiques sur l emploi réalisées, ces derniers mois, montrent que : L emploi privé continue à progresser dans le secteur non marchand et notamment dans les secteurs de l éducation, de la santé et de l action sociale. De nombreux secteurs professionnels de l économie sociale (aide à domicile, animation, mutualité, du tourisme social et de l action sanitaire, sociale et sociomédicale ) poursuivent leur croissance emplois sont à créer d ici 2015 dans le secteur de la dépendance des personnes âgées et handicapées. En conséquence, un certain nombre de ces secteurs vont être confrontés, en raison du départ massif en retraite des générations nées après-guerre, à un déficit de main d œuvre dans les prochaines années. Etude Chorum-CNCRES Départs à la retraite dans l ESS : plus de 13% des salariés sont concernés d ici 4 ans L anticipation des métiers d avenir est une des priorités. Pour l Usgeres, il s agit notamment de : Développer des outils d observation et de recherche afin de favoriser l adéquation emploi-formation, Adapter au mieux l appareil de formation régional en fonction des perspectives identifiées. Pour l économie sociale, il s agit notamment de renforcer les financements et l accès aux formations relevant des branches et secteurs professionnels de l aide à domicile, l animation, la mutualité, du tourisme social et de l action sanitaire, sociale et socio-médicale. Travailler à l adéquation entre l offre et la demande d emplois sur des métiers en tension, par le biais de partenariats entreprises / écoles de management et du renforcement de la compétence des conseillers Pôle Emploi, Favoriser la mobilité d étudiants au niveau européen afin de développer leur employabilité dans des secteurs d activités homogènes, Proposer des protocoles de coopération entre le Conseil Régional, les OPCA et les organisations patronales sur les métiers porteurs dans les 10 prochaines années. Positionnement Usgeres CPRDFP Npdc 6

102 Emplacccccccccccccccccccccc Comité de Coordination Régionale de l Emploi et de la Formation Professionnelle Nord Pas de Calais Séance plénière du 24 novembre 2010 Contribution de M. Jean-Marie GROS Président de la Commission Régionale Emploi, Formation et Apprentissage au Contrat de Projet Régional de Développement des Formations Professionnelles (CPRDFP) 09/12/2010 Thierry COLLET

103 / PREAMBULE A ce stade d élaboration du «Contrat de Projet Régional de Développement des Formations Professionnelles» (CPRDFP), les indications et propositions apportées sont évidemment provisoires. La nouvelle assemblée consulaire aura, comme le prévoit la Loi, à délibérer et faire une contribution officielle à l établissement du CPRDFP. Toutefois, la CRCI prend acte de la volonté de concertation du Conseil Régional et de l Etat avec l ensemble des partenaires de la Région. Elle souhaite donc pouvoir contribuer à l élaboration du CPRDFP au travers de méthodes de co-construction tant des diagnostics que des orientations qui en découleront. A ce titre la CRCI contribue à une réflexion partagée avec l ensemble des milieux économiques, le diagnostic présenté ci-après constitue une partie de ces travaux. Il nous semble aussi indispensable de bien penser l articulation du CPRDFP avec les besoins des entreprises et plus largement avec le développement économique du territoire, ainsi qu avec l enseignement supérieur. Enfin la CRCI souhaite aussi participer à la gouvernance et à la contractualisation des plans d actions, notamment ceux de l apprentissage. 09/12/2010 Thierry COLLET 2

104 Sommaire / La situation du Nord Pas de Calais à l aube de Emploi et Formation, quelques éléments de cadrage... 4 Un diagnostic socio-éducatif qui demeure préoccupant Une économie encore en convalescence La situation du Nord Pas de Calais en cinq caractéristiques Synthèse des points forts et points faibles de la région / Nos préconisations L articulation des dispositifs et voies de formation D autres thèmes à traiter Le pilotage du contrat régional des formations /12/2010 Thierry COLLET 3

105 / La situation du Nord Pas de Calais à l aube de 2011 (Sources DRDET CRCI, INSEE, Pole Emploi et SGAR) / Emploi et Formation, quelques éléments de cadrage LES SPECIALISATIONS ET LES DEPENDANCES SECTORIELLES DE LA REGION Le graphique ci-dessous présente les évolutions d emploi par secteur d activité entre 1999 et 2009 pour la région. Il décrit les spécialisations et les dépendances en emplois des différents secteurs. MATRICE SPECIALISATION DEPENDANCE SPECIALISATION Part emploi région/france LA VALEUR AJOUTEE DE LA REGION DEPENDANCE Nombre d emplois 09/12/2010 Thierry COLLET 4

106 Le graphique ci-dessous présente les évolutions de la valeur ajoutée dégagée par secteur d activité entre 1999 et 2009 pour la région : En regroupant en 5 domaines d activités, l impact de la tertiarisation apparait fortement : répartition VA 1999 répartition VA /12/2010 Thierry COLLET 5

107 EMPLOI ET CHOMAGE A fin 2008, le Nord Pas de Calais pèse 6% de l emploi national, poids qui a très peu évolué ces 10 dernières années. Il s agit de la 4 e région en nombre de salariés, derrière d Ile de France, Rhône Alpes et PACA. Le Nord-Pas de Calais présente le taux de chômage le plus élevé après le Languedoc Roussillon (13%), atteignant 12,9% au premier trimestre 2010, soit 3,4 points de plus qu au niveau national. Ce taux, en constante augmentation depuis le début de la crise, n avait pas été aussi élevé depuis la fin de l année Certaines zones d emploi du Nord Pas de Calais surpassent ce taux. Cela est le cas, entre autres de la Sambre Avesnois (16,7%), du Calaisis (16,3%) ou encore de Lens Hénin (14,9%). Au total, 7 zones d emploi présentent un taux de chômage supérieur à la moyenne régionale. La région Nord-Pas-de-Calais se caractérise par un sur-chômage des moins de 25 ans que la jeunesse de la population n'explique que très partiellement. Les jeunes représentent 22 % des demandeurs d'emploi en région contre 17 % en France. Pourtant le niveau de formation des jeunes de la région apparaît proche de la moyenne nationale. On remarque uniquement une légère sous représentation des diplômés du supérieur. LES DIFFICULTES DE RECRUTEMENT Alors que les offres d emploi déposées sont en recul en raison de la crise économique actuelle, la région reste confrontée à des difficultés de recrutement. Elles concernent en % des projets de recrutements identifiés par Pole Emploi (BMO 2010). Il s agit de la seule région pour laquelle ce taux est inférieur à 35%. Les principaux métiers recherchés concernent majoritairement des postes dans la santé et l action sociale, les services scientifiques, techniques et de soutien qui comptabilisent à eux seuls près de projets d embauche en Nord-Pas de Calais et représentent une spécificité régionale. Les métiers du commerce ou encore de l hôtellerie restauration sont également recherchés en région. Malgré le taux de difficulté de recrutement assez faible au regard des autres régions, les entreprises doivent faire face à une pénurie de main d œuvre qualifiée et au manque d attractivité de certains métiers. 09/12/2010 Thierry COLLET 6

108 Métiers jugés à recrutement difficiles Part de projets jugés difficiles Aides à domicile, aides ménagères, travailleuses familiales 61% Cuisiniers 61% Conducteurs routiers et grands routiers 54% Menuisiers et ouvriers de l agencement et de l isolation 53% Serveurs de cafés, de restaurants et commis 51% Source Pole Emploi BMO 2010 Selon l enquête BMO, la formation serait au cœur de la résolution des problèmes de recrutement. REPARTITION DE LA POPULATION ACTIVE SELON LA CATEGORIE SOCIOPROFESSIONNELLE N-PdC France Agriculteurs exploitants 1% 2% Artisans, commerçants et chefs d'entreprise 4% 6% Cadres et professions intellectuelles supérieures 12% 16% Employés 29% 28% Ouvriers 28% 23% Professions Intermédiaires 25% 25% La répartition de la population active de la région selon la catégorie socioprofessionnelle traduit bien le poids de l industrie. Les ouvriers sont en effet proportionnellement beaucoup plus nombreux en région qu en moyenne nationale. Cela constitue une faiblesse pour notre région dans la mesure où ces emplois sont davantage soumis aux délocalisations d autant plus que le Nord-Pas de Calais présente une proportion de groupes importante. Cette forte culture salariale ainsi qu une taille des établissements plus importante que dans d autres régions explique également la faible part des dirigeants dans notre population. 09/12/2010 Thierry COLLET 7

109 REPARTITION DE LA POPULATION ACTIVE SELON LE NIVEAU DE DIPLOME Diplôme universitaire de 2 ème ou 3 ème cycle (y compris médecine, pharmacie, dentaire), diplôme d ingénieur, d une grande école, doctorat, etc Diplôme universitaire de 1 er cycle, BTS, DUT, diplôme des professions sociales ou de santé, d infirmier (ère) Bac technologique ou professionnel, brevet professionnel ou de technicien, BEC, BEI, BEH, capacité en droit 13 % 16 % 10 % Baccalauréat général, brevet supérieur 8 % Brevet d études professionnelles 13 % Certificat d aptitudes professionnelles, brevet de compagnon 15 % Aucun diplôme mais scolarité au-delà du collège 4 % Aucun diplôme mais scolarité jusqu en école primaire ou au collège 7 % BEPC, brevet élémentaire, brevet des collèges 7 % Certificat d études primaires 5 % Pas de scolarité 0 % source : recensement-insee Cette répartition de la population active régionale par niveau de diplôme est assez proche de ce que l on retrouve au niveau national. Toutefois, si l on prend en compte l ensemble de la population (actifs + non actifs) on remarque que les personnes sans diplôme ou ne possédant que le certificat d étude primaire sont relativement plus présentes en région. Cette situation tend à se normaliser et sur les dernières générations le parcours scolaire des jeunes nordistes rejoint celui observé en France. PERSPECTIVES POUR L EMPLOI Il n existe pas à notre connaissance de travaux d études prospectives de l emploi en région. Le travail réalisé récemment par le Centre d Analyse Stratégique permet d abord de rappeler les grandes tendances constatées avant la crise, s agissant des secteurs identifiés comme porteurs d emplois : les secteurs fortement technologiques, les secteurs haut de gamme, les secteurs de proximité à la demande finale. L analyse des évolutions sectorielles de l emploi pendant la crise montre aussi 09/12/2010 Thierry COLLET 8

110 que la hiérarchie des secteurs porteurs en emploi n a pas été modifiée par celle-ci et que les dynamiques endogènes se sont maintenues. Concernant les secteurs exposés à la concurrence internationale, le choc de 2008 n a pas entamé les avantages comparatifs de la France, l activité industrielle ayant rebondi à la faveur de la reprise du commerce international à la fin de l année 2009, tandis que les secteurs de services ayant le plus contribué à la croissance de l emploi depuis le début des années 2000 devraient maintenir leur tendance à la hausse durant la phase de reprise. C est donc plus le niveau que la structure qui pose question, avec la crainte exprimée par beaucoup d une reprise faible en emplois, notamment du fait de la relative bonne tenue de l emploi pendant la crise par rapport aux prévisions initiales face à l ampleur du choc conjoncturel. Toutefois, même dans un scénario prudent s agissant de la reprise de l emploi global, l étude menée met en évidence de forts potentiels de créations d emplois, dès les prochaines années, dans un certain nombre de secteurs identifiés. Les projections nationales sectorielles d emplois de l économie marchande en variations brutes entre 2010 et 2015 en milliers d emplois (CAS note d analyse N novembre 2010) : 09/12/2010 Thierry COLLET 9

111 Région historiquement industrielle, le Nord Pas de Calais connait donc une recomposition forte de son tissu économique depuis le début des années 90. On constate un recul important (une déspécialisation) de l ensemble des secteurs de l industrie dite traditionnelle (textile, métallurgie ). A l inverse, dans l industrie la région a renforcé sa spécialisation dans l automobile bien que celle-ci soit de faible valeur ajoutée. Parallèlement, on constate la forte tertiarisation de l économie du Nord-Pas de Calais avec la création, sur la même période, de près de emplois dans les services aux entreprises dont la dépendance en termes d emplois et de valeur ajoutée est de plus en plus forte. S il ne représente pas une spécificité régionale, le commerce est le plus gros employeur en région, avec salariés à la fin / Un diagnostic socio-éducatif qui demeure préoccupant Une population toujours dense et jeune 4 millions d habitants (6,55 % de la population française, 4ème position nationale) ; densité de 325 hab./km² triple de la moyenne française, les habitants vivent à 95 % dans des espaces à dominante urbaine une grande part est regroupée dans douze agglomérations ; 27,4 % de moins de 20 ans et âge moyen de 37 ans en font toujours une région jeune en France; déficit migratoire important ( personnes/ an), flux d entrée et de sortie faibles ; baisse tendancielle de la population active et de la population lycéenne ; population la moins mobile de France. Des indicateurs sociaux qui restent dégradés un taux de chômage de 12,9% en juin 2010, (+3,6 points à la moyenne nationale) et une part des moins de 25 ans de 21 % (16% moyenne France métropolitaine) des zones d emploi particulièrement touchées : Calaisis, Lens-Hénin, Sambre- Avesnois, Roubaix-Tourcoing, Douai ; 09/12/2010 Thierry COLLET 10

112 le taux d activité de 67,4% (contre 71,7% au niveau national) et à peine 61% pour les femmes dont l écart à la moyenne nationale est encore plus significatif pour les séniors (+1,6 points à la moyenne nationale); le revenu fiscal médian déclaré faible de euros par unité de consommation ( moyenne France métropolitaine) et 44 % des ménages fiscaux sont non imposables ; bénéficiaires du RSA ; Surmortalité et espérance de vie inférieure de 2 à 3 ans. Une éducation dont les indicateurs les plus récents stagnent après un rattrapage spectaculaire Le taux de réussite au baccalauréat général décroche à la moyenne nationale (85,7% contre 87,7% en 2007) ; une prépondérance des formations courtes (17% d inscrits en second cycle professionnel) y compris dans l enseignement supérieur ; 15 % des personnes en situation d illettrisme (contre 9 % au niveau national). un système de formation supérieure reconnu étudiants (6,9 % du total national) mais balkanisé entre de multiples entités ; la part des formations professionnalisées importante (10,4 % des masters délivrés) ; des 3 ième cycles plus faibles qu au niveau national (4,7 %des doctorats) ; 32 grandes écoles en région formant notamment près de 7,8 % des ingénieurs français. / Une économie encore en convalescence Des points forts et des savoir-faire reconnus : Même si le profil économique régional converge vers le standard national, l industrie reste encore présente (17,7 % contre 14,2 % du PIB) tandis que la part des commerces et des services s approche des 75 % du PIB. Avec un PIB de 96,5 milliards d euros, la région est au 4ème rang des régions françaises, mais ne représente que 5,2 % du PIB national. Le PIB par emploi ( ) n est que de 89 % du niveau français et place la région au 15ème rang. 09/12/2010 Thierry COLLET 11

113 L économie régionale présente de véritables points forts : 1/3 de la production nationale en ferroviaire (1er rang), 1/3 de l automobile (2ème rang), 50 % des emplois nationaux de vente par correspondance, 19 % des emplois textiles (mais ce secteur connaît d importantes turbulences). Il s agit toutefois dans l ensemble de secteurs économiques à maturité présentant comparativement une contribution à la valeur ajoutée plus modeste et des perspectives de développement plus limitées. L agroalimentaire est également un secteur majeur, faisant du Nord-Pas-de-Calais la première région exportatrice de produits des industries agroalimentaires. Enfin, de nouveaux secteurs se sont confortés : biologie-santé, éco-entreprises, image et technologies de l information et de la communication (TIC),... Le constat peut être fait dorénavant d un tissu productif régional diversifié. Mais la crise économique de grande ampleur qui s est déclenchée à l automne 2008 révèle une nouvelle vulnérabilité des points forts de l économie régionale fortement exposée aux aléas de la conjoncture mondiale et de l évolution des marchés (automobile, vente à distance, ). Des facteurs pénalisants : Malgré une mutation de grande ampleur, l économie régionale est encore confrontée à des difficultés structurelles : 1. un manque d intensité de la recherche (en 2007 : 0,7% du PIB régional consacré à la recherche, 3,5 % des effectifs nationaux de chercheurs, 2,4 % de la dépense nationale de recherche, 2,3 % des brevets déposés) résultant de la faiblesse de la recherche publique malgré les récents progrès, de l insuffisance notoire de la recherche privée, et de la faible corrélation entre les domaines d excellence de la recherche publique et les points forts de l économie régionale ; 2. un esprit entrepreneurial insuffisant, avec 4,1 % des créations pures françaises en 2006 et un taux de création de 11,7 % contre 12,1 % au niveau France, en dépit des efforts entrepris depuis 2003 dans le cadre du programme régional de création transmission d entreprises (PRCTE) ; 3. un déficit en emplois stratégiques des fonctions tertiaires supérieures, Lille n occupe que la 13ème place nationale (proportion de ces emplois dans l emploi total) et Valenciennes, Dunkerque, Douai-Lens et Béthune les quatre dernières positions des cinquante principales aires urbaines. 09/12/2010 Thierry COLLET 12

114 Une transformation toujours à l oeuvre : La transformation économique de la région a été menée grâce à une intervention nationale massive, engagée dès avant les années 1970, que les fonds européens sont venus accompagner à partir du milieu des années Elle s appuie sur un accompagnement public indispensable mais s inscrit désormais dans un contexte de raréfaction durable des finances publiques. Dans le même temps, la région a enclenché une dynamique volontariste visant à renforcer l attractivité régionale au travers de politiques de développement (accessibilité, entreprenariat, innovation, santé, culture,...). Région historiquement industrielle, le Nord Pas de Calais connait donc une recomposition forte de son tissu économique depuis le début des années 90. On constate un recul important (une déspécialisation) de l ensemble des secteurs de l industrie dite traditionnelle (textile, métallurgie ). A l inverse, dans l industrie la région a renforcé sa spécialisation dans l automobile bien que celle-ci soit de faible valeur ajoutée et avec une faible variation des effectifs directs. Parallèlement, on constate la forte tertiarisation de l économie du Nord-Pas de Calais avec la création, sur la même période, de près de emplois dans les services aux entreprises dont la dépendance en termes d emplois et de valeur ajoutée est de plus en plus forte. Enfin s il ne représente pas une spécificité régionale, le commerce est le plus gros employeur en région, avec salariés à fin / La situation du Nord Pas de Calais en cinq caractéristiques 1. des indicateurs socio-économiques défavorables tant pour les données structurelles que pour certaines évolutions récentes : formation, santé, chômage, production de richesse ; 2. des faiblesses conséquentes dans des registres clés du développement de demain : recherche notamment privée, innovation, tertiaire supérieur, entreprenariat ; 3. une réelle diversification industrielle, le développement du secteur tertiaire, de belles réussites qui traduisent la conversion et le renouveau économique sans précédent, une position géographique très favorable et une accessibilité de qualité ; 4. une volonté de changement exprimée par tous les acteurs, une réelle coopération interinstitutionnelle et une tradition de dialogue social ; 5. des dynamismes qui s affirment comme la recomposition territoriale, la structuration des pôles de compétitivité ou la transformation de l image régionale, particulièrement grâce à un renouveau culturel. 09/12/2010 Thierry COLLET 13

115 / Synthèse des points forts et points faibles de la région ATOUTS Un poids en Europe : une zone de fortes densités de population, de fortes concentrations de ressources humaines, un marché de taille attractive Une position géographique avantageuse, articulée sur la dorsale du développement européen Une région facilement accessible par tous modes (route, rail, fluvial, maritime) encore en voie d amélioration (canal Seine-Nord Europe, TGV vers Cologne et Amsterdam) Des secteurs économiques performants (transport terrestre, vente à distance, agroalimentaire) et des activités induites fortes (logistique) La présence en région de sièges sociaux et une tradition entrepreneuriale familiale ancrée au territoire Une population mobilisable au travail Une image qui s améliore et la présence de nombreux atouts potentiels de développement touristique et culturel Un système de formation dense et un enseignement supérieur attractif par sa diversité et sa qualité Un ensemble portuaire alliant complémentarité dans les vocations (marchandises, industrie, voyageurs, pêche, plaisance) et capacité de développement (disponibilité foncière, fluidité de l accessibilité) Une pratique du partenariat ancienne et constructive tant entre les institutions publiques qu avec la société civile Une population dynamique, qui a (déjà) su rebondir face à des mutations sociales majeures La présence de nombreuses entreprises régionales à l étranger. OPPORTUNITES L appartenance au réseau des villes franco-belges comme une alternative à l attraction des capitales et grands systèmes urbains européens Un système urbain régional constitué d une métropole au potentiel reconnu et d agglomérations de taille conséquente, très proches les unes des autres dotées d atouts complémentaires L émergence de dynamiques de coopération métropolitaine volontaristes, autour de Lille et sur le littoral, s inscrivant dans une perspective européenne Un nouveau dialogue recherche-innovation-entreprise traduit notamment dans les pôles de compétitivité Des secteurs émergents à fort potentiel : biologie-santé, textile technique, éco-industries, image et TIC) Des équipements existants ou en projet (Louvre-Lens) d envergure européenne Un espoir des années 70 devenu réalité : un carrefour de l Europe du Nord-Ouest alliant de puissantes relations Nord-Sud à un corridor Est-Ouest, articulant la façade Manche/Mer du Nord à l Europe de l Est en plein développement La région tête de pont de la France dans l Europe du Nord-Ouest et interface entre les économies française, britannique et du Benelux Des relations transfrontalières en développement et mûres pour un nouveau stade d évolution Un savoir-faire en dépollution et valorisation de sites dégradés. FAIBLESSES Des tentations de repli et des rivalités locales contreproductives, manifestations de fortes disparités économiques et sociales entre territoires et d une organisation territoriale incomplète La tentation au recours à la solidarité nationale comme solution face à l importance des difficultés, grevant la capacité d élaboration de projets Un passé qui reste présent sur un territoire très marqué par l empreinte productiviste (agricole ou industrielle) : dégradation, pollutions, organisation urbaine, marquage social, espaces naturels insuffisants et éloignés des populations utilisatrices Une locomotive encore fragile : une métropole en évolution, mais des lacunes dans les fonctions stratégiques et une dispersion des énergies Des moteurs économiques insuffisants : manque d intensité de la recherche notamment privée, industries trop concentrées sur la production intermédiaire, faiblesse de la culture entrepreneuriale, médiocre demande dans l économie résidentielle Des faiblesses structurelles : différentiel du chômage, importance de la précarité et des problèmes de santé, absence de mobilité, niveau de qualification insuffisant Un regard trop centré sur les réalités locales, et pas assez sur les régions françaises voisines (Ile de France) et sur l horizon européen notamment Belgique et Grande-Bretagne Des faiblesses éducatives : balkanisation de l enseignement supérieur, fort recours à l enseignement professionnel, décrochage élevé et prépondérance des cycles courts. MENACES Un risque de décrochage entre l agglomération lilloise en croissance et les villes périphériques inquiètes de la métropolisation en cours La persistance de territoires ou de populations cumulant des handicaps, de difficultés de recrutement en dépit d un chômage élevé Une difficulté à exister au centre des zones d attraction des capitales et grands systèmes urbains européens (Paris, Londres, Randstad, Ruhr) Des avantages comparatifs qui ont tendance à décroître : stagnation démographique, part des jeunes en baisse, saturation des infrastructures confrontées à une croissance des trafics et à des conflits d usage La vulnérabilité de l industrie régionale, marquée par l importance de la filière automobile dans le contexte de l actuelle crise économique mondiale Le tassement des ressources du développement : perte de substance de l économie régionale (baisse tendancielle de l industrie), difficulté à renouveler le tissu, fuite des cerveaux, performances éducatives en baisse La concurrence dans l usage des sols (agriculture, espace naturel, économie, infrastructures, développement urbain) et une menace sur la préservation des ressources (eau et biodiversité) Les coûts de reconversion de «l ancien» système économique et des interrogations sur l avenir de quelques fleurons régionaux (la métallurgie, l industrie du verre, voire la construction automobile). 09/12/2010 Thierry COLLET 14

116 / Nos préconisations / L articulation des dispositifs et voies de formation Permettre l élévation des niveaux de qualifications Si l attractivité d un territoire pour un investisseur est multifactorielle, la disponibilité et la qualification de la main d œuvre sont des atouts pesants fortement dans la décision d implantation. Au-delà du développement exogène, le niveau et la qualité de la main d œuvre occupée ou non sont des leviers importants du développement économique en particulier dans la société de la connaissance et des échanges dans laquelle la région entend entrer de plain pieds comme en atteste les travaux des derniers Schémas Régionaux de Développement Economique (SRDE) ou d Aménagement du Territoire (SRADT) et du contrat de projet Etat-Région ; Il convient aussi de rappeler que chaque jeune doit pouvoir sortir du système éducatif avec une qualification minimum et des acquis de base. Ce principe doit s inscrire comme un droit dans une logique de long terme : «l éducation et la formation tout au long de la vie». La qualité et la réactivité de la formation initiale Seules la qualité et la pertinence de la formation initiale permettront ensuite aux entreprises de prendre le relais par les dispositifs de formation continue dans une optique de formation tout au long de la vie de chaque individu. Un socle solide de connaissances de bases est un pré-requis minimal à garantir à chaque jeune. Compte tenu de la mobilité professionnelle croissante des actifs et de l évolution rapide des besoins en compétences des entreprises, ce socle commun de compétences doit privilégier la capacité d adaptation des jeunes futurs actifs (capacité à sa professionnalisation, savoir-être, habiletés, aptitude à travailler en équipe, maitrise d une langue étrangère et d outils informatiques). 09/12/2010 Thierry COLLET 15

117 De plus, une adaptation plus réactive de l offre de formation initiale est nécessaire, en particulier en alternance, pour faire face aux évolutions du marché du travail : Fonder l offre de formation professionnelle initiale sur des qualifications de base transférables d un métier ou d un secteur à l autre, afin de mieux préparer les jeunes à leurs postes de travail futurs, et à la mobilité professionnelle, qui s offrira à eux pendant leur carrière. Mettre en place une ingénierie d accompagnement permettant : d analyser les besoins en compétences des entreprises par un observatoire régional partagé, d informer et d orienter les publics vers les filières porteuses d avenir, de mettre en place des réseaux d entreprises engagés dans une politique de qualité de l apprentissage et de la formation. La Formation permanente à élargir Si la formation permanente s organise sur un mode spécifique par l application du code des marchés, son pilotage partagé nécessite plus encore des efforts de concertation entre les acteurs et les financeurs : une coordination des différents réseaux (Pole Emploi, Missions Locales, Maisons de l Emploi, têtes de réseau etc.) est indispensable à la lisibilité des parcours des bénéficiaires ; une cartographie de l offre et un tableau de bord des financements seraient aussi utiles aux décideurs régionaux du CCREFP. Le Programme Régional des Formations du Conseil Régional devrait aussi pouvoir inscrire de nouvelles interventions dans : l appui à la gestion des ressources humaines des petites et moyennes entreprises ; la formation des créateurs repreneurs, l accompagnement des dirigeants de TPE /PME ; la compétitivité de l économie régionale, en référence au schéma régional de développement économique, par des formations liée aux pôles de compétitivités et d excellence. 09/12/2010 Thierry COLLET 16

118 L apprentissage : une voie d excellence encore à développer C est en région, un des acquis à mettre au crédit du précédent Schéma Régional des Formations, la filière apprentissage est aujourd hui une voie de formation initiale à part entière. Elle reste aussi une filière privilégiée d accès à l emploi qui offre également des opportunités de poursuite d études. L apprentissage doit donc à présent se déployer sous forme de filières de qualification et devrait représenter à terme au moins la moitié de la filière professionnelle et une part significative de la filière technologique. L enseignement supérieur à rationaliser Une proportion de 40% d une classe d âge de diplômés du supérieur semble un objectif raisonnable au regard des besoins des entreprises. Mai l efficacité de l orientation des étudiants dans les 1ers cycles demeure problématique : l information préalable sur les parcours professionnels doit être systématisée. L apprentissage dans l enseignement supérieur doit aussi être développé notamment sur les fins de cycles professionnalisés. Les contrats de partenariat signés (ou à venir) entre l institution régionale et les universités devraient aussi être établis avec les grandes écoles d ingénieurs, de commerce et consulaires. Outre la recherche, ces contrats pourraient aussi porter sur : l insertion professionnelle des étudiants ; le développement de l apprentissage ; la lisibilité de l offre et l orientation des jeunes ; la formation continue et la VAE. / D autres thèmes à traiter L orientation de tous les publics Décloisonner l orientation pour que, d instrument de régulation de l offre de formation à l intérieur du système d éducation, elle permette effectivement de préparer les jeunes, de façon progressive et continue, au choix raisonné et motivé d un métier et/ou d une qualification. 09/12/2010 Thierry COLLET 17

119 Concevoir, pour tous les jeunes entre 16 et 18 ans, un parcours d orientation pendant lequel ils pourront découvrir le monde de l entreprise ou plus généralement le monde du travail. Cette première prise de conscience leur permettra ensuite de mieux préparer leur projet professionnel en développant les dispositifs de découverte professionnelle tels que les modules ou options Découvertes Professionnelles 3 et 6 du collège. La communication et l information sur les métiers La CRCI est convaincue de l intérêt d un réel partenariat entre l Education Nationale, les représentants des entreprises et les collectivités locales, notamment le Conseil Régional, pour donner aux jeunes des informations de nature à leur permettre d être le véritable acteur de leur orientation. En articulation avec le travail d information et d orientation, la communication sur les métiers d aujourd hui et les opportunités d évolutions professionnelles qu ils offrent. Un projet de cité régional des métiers pourrait être étudié comme vitrine permanente et lieu régional fédérateur des initiatives. La mobilité et le logement des jeunes Il est illusoire de vouloir équiper chaque établissement de matériel opérationnel toujours en phase avec l entreprise. L acceptation d une certaine concentration géographique des formations, telle que déjà réalisée sur certains secteurs, contribuerait à donner des possibilités plus grandes d équipement, une meilleure efficacité des formations et donc une meilleure adéquation avec les débouchés concernés. Mais ceci implique aussi un changement de mentalité : des familles et des jeunes soumis dans ce cas à une première expérience de mobilité, des responsables régionaux qui devraient renforcer les moyens de transport et développer les systèmes de logement des jeunes en internat par exemple. Ces constats restent vrais quelque soient les niveaux de formation et tout particulièrement en ce qui concerne les niveaux d enseignement supérieur où vient s ajouter le problème lié à l environnement culturel des nouveaux établissements. Les enseignements secondaires et supérieurs doivent donc favoriser davantage l évolution culturelle et la mobilité des jeunes afin que ceux-ci soient en parfaite harmonie avec leur niveau de diplôme. 09/12/2010 Thierry COLLET 18

120 / Le pilotage du contrat régional des formations L importance d une synthèse régionale et d une action locale Les CCI sont très attachées à la prise en compte des problèmes d emploi et de formation au plan local. C est à ce niveau, en effet, que peuvent être perçues les réalités des situations car notre région comporte des bassins d emploi aux caractéristiques très différentes. Toutefois les CCI soulignent que les analyses dégagées au niveau de chaque bassin de formation-emploi ne doivent pas conduire à des cloisonnements. La flexibilité de la programmation La projection des besoins de formation établie au plan local doit être suffisamment précise pour déboucher sur «les programmes prévisionnels» approuvés par les collectivités locales intéressées, définissant la localisation et les capacités d accueil des établissements sans enfermer l action du Conseil Régional dans une programmation rigide. Il doit rester possible de faire prendre en compte, chaque fois que cela est nécessaire, les évolutions et les infléchissements qui s imposent pour des considérations économiques ou technologiques, la possibilité de recalage dans le temps et d arbitrage entre les territoires. La cohérence du contrat Les CCI approuvent la recherche de cohérence portant sur les différents niveaux de formation et les différents partenaires et financeurs concernés OPCA et OCTA. Dans cet esprit, elles tiennent à souligner : Que les différents dispositifs de formation, s ils sont organisés sous forme de filière, pourront être en mesure de répondre aux souhaits de perfectionnement de chacun, à quelque niveau que ce soit ; Que dans le cadre des formations continues, les efforts ne doivent pas se polariser seulement sur les bas niveaux de formation. Une action sur les niveaux plus élevés aura un effet d entraînement et induira des emplois pour des personnes de niveau peu élevé. Le suivi dans le temps et les régulations Le Conseil Régional envisage-t-il une démarche de suivi de ses orientations dans le cadre d une consultation régulière des acteurs? Les CCI soulignent l intérêt de la mise en place de ce type de consultation au niveau régional et souhaitent dans tous les cas y être associées. Une commission du CCREFP (C5) devrait faire office de comité de pilotage régional naturel du CPRDFP. 09/12/2010 Thierry COLLET 19

121 Contribution FO au CPRDF Le CPRDF doit être l occasion d accentuer le dialogue qui prévaut, en Nord Pas de Calais entre Etat, Région, partenaires institutionnels, partenaires sociaux. Faire le lien avec les autres schémas tels SRDE et SRADT, prendre en compte l ensemble des territoires et des professions est essentiel, reprendre tous les aspects liés à la formation en région est impératif. La formation initiale, base de l édifice, doit permettre à tous de posséder les savoirs permettant de mener à bien tant vie professionnelle, que vie citoyenne ou privée, de s ouvrir au syndicalisme et à la vie associative. Faire en sorte que l illettrisme soit éradiqué ou en voie d éradication doit être une priorité. L insertion professionnelle est primordiale, elle passe par une meilleure connaissance de la réalité des métiers. Le lien entre enseignement et monde professionnel doit être renforcé pour que les formations correspondent à des débouchés et que l alternance prenne toute sa place. Une de ses formes peut être le stage en entreprise, complément d une formation plus théorique. Mais surtout en fonction du profil des jeunes, le contrat d apprentissage et le contrat de professionnalisation sont des solutions à développer. L apprentissage doit poursuivre son extension à tout niveau depuis la préparation du CAP jusqu à celle d ingénieur, dans tous les secteurs d activité, dans les petites et grandes entreprises, le secteur public. Sanctionné par un diplôme, il est souvent un sésame pour l emploi, soit en restant dans l entreprise d accueil, soit en se prévalant de son expérience professionnelle. Le contrat de professionnalisation mène vers un diplôme, un titre, ou une reconnaissance de convention collective et donne les compétences correspondant aux besoins des entreprises. Ces deux formes sont complémentaires et ne devraient pas se concurrencer. La formation de maître d apprentissage ou de tuteur est un gage de qualité, de même que l orientation vers le contrat correspondant le mieux au souhait et au potentiel du jeune. Les ruptures peuvent ainsi être évitées. L accompagnement en terme de transport, de logement, d écoute facilite l insertion des jeunes. Le rôle joué par le contrat d objectif et de moyen est, à ce titre, facteur d amélioration. Compte tenu de l importance du chômage des jeunes, il est urgent que soient prises toutes initiatives de nature à le réduire, c est à juste titre que la Région organise les Etats Généraux consacrés à l insertion des jeunes. Il est en effet regrettable de débuter sa carrière par le non emploi ou un emploi précaire n ouvrant pas de perspective. Doter les missions locales de moyens pour remplir leur mission apparaît comme une évidence.

122 En ce qui concerne les actifs, leurs compétences doivent tenir compte de l évolution des métiers, tant au niveau technologique qu organisationnel, la formation tout au long de la vie s avère indispensable, que l on soit ou non sous contrat de travail. La transition entre deux emplois doit être la moins longue possible et servir utilement la sécurisation des parcours. Le plan de formation, les périodes de professionnalisation, le DIF sont les outils indispensables pour que les salariés puissent maintenir ou faire évoluer leur poste. Le congé individuel offre la possibilité de se reconvertir ou de conforter ses acquis en faisant la formation de son choix et en étant conseillé par l OPACIF. Les partenaires sociaux jouent un rôle essentiel dans ces domaines, dans le cadre de la gestion des OPCA et OPACIF. Il est souhaitable que le PRDF soutienne leur action. Le demandeur d emploi devrait se voir offrir la possibilité de bâtir son projet professionnel correspondant à ses souhaits, ses aptitudes, en lien avec le marché du travail ; la formation correspondante lui étant alors ouverte. A ce niveau, il importe que Pôle Emploi ait tout moyen de remplir sa mission. La méthode de simulation donne souvent des résultats intéressants. Tenir compte des compétences transversales, utiliser le bilan de compétence, pratiquer la VAE peuvent être la voie vers l emploi. Apporter à chaque situation la solution la plus pertinente, être ensemble des schémas de formation et d orientation, tel nous apparaît le CPRDF. Cette ambition apparaît atteignable au prix d effort de concertation et de réflexion. Elle peut s appuyer sur les travaux antérieurs liés au SRDF.

123 COPIRE Nord-Pas de Calais Mars 2011 PROPOSITION D ORIENTATIONS DES PARTENAIRES SOCIAUX POUR LE CPRDFP En signant le 5 octobre 2009 un accord national interprofessionnel (ANI) unanime sur le développement de la formation tout au long de la vie professionnelle, la professionnalisation et la sécurisation des parcours, les partenaires sociaux ont donné une nouvelle impulsion au dispositif conventionnel de la formation afin de répondre aux besoins des salarié(e)s et des entreprises en matière de formation professionnelle. Les axes principaux : les enjeux de compétitivité et de développement des entreprises, de sécurisation des parcours professionnels et de promotion sociale des salariés, les enjeux de qualification de tous les salarié(e)s : ambition de progresser d au moins d un niveau de qualification au cours de la vie professionnelle le salarié acteur de son évolution professionnelle, de nouvelles priorités : les salarié(e)s les moins qualifié(e)s et les demandeurs d emploi, mais aussi les jeunes, seniors et salariés des TPE-PME, le socle de connaissances et de compétences favorisant l évolution professionnelle, les objectifs de la formation initiale et de la formation continue, la place de l alternance (apprentissage et professionnalisation) la création d un nouvel outil financier, le fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP), un fonctionnement par projet (plans d action) et une ouverture à de nouveaux modes de contractualisation, les nouvelles missions des OPCA et des OPACIF pour accompagner les entreprises, notamment les TPE-PME, les salariés et les demandeurs d emploi dans l élaboration et la mise en œuvre de leurs projets, le renforcement de la place de l évaluation : tendre vers plus d efficience. 1

124 La Loi du 24 novembre 2009 relative à l orientation et à la formation professionnelle tout au long de la vie a renforcé cet accord en ce qui concerne : le droit à l information, à l orientation et à la qualification tout au long de la vie la formation initiale et la formation continue, dans une logique de parcours professionnel. Les partenaires sociaux ont également signé un accord national interprofessionnel le 8 juillet 2009 sur la gestion sociale des conséquences de la crise économique sur l emploi. Les mesures soutenues ont visé : au maintien du lien contractuel entre les entreprises et les salarié(e)s (chômage partiel et formation) à une amélioration du dispositif des conventions de reclassement personnalisé, à une atténuation des effets de la crise économique sur les catégories de personnes les plus exposées, à une amélioration des qualifications et des compétences. Pour ce faire, les organisations professionnelles (branches et interprofessionnelles) se sont mobilisées fortement et au quotidien sur les questions d orientation, d insertion, de formation et d accompagnement des transitions professionnelles. Les outils des partenaires sociaux (OPCA, OPACIF, CFA, OCTA, APEC, etc. ) sont actifs pour mettre en œuvre, accompagner, financer les actions décidées et initiées par les partenaires sociaux Au plan régional, les Partenaires Sociaux ont signé avec la Région et l Etat en Juin 2009 le Pacte Régional pour la Continuité Professionnelle, lequel a pour objectif d organiser échanges et interventions communes des trois acteurs sur des thèmes visant l anticipation et l accompagnement volontariste du développement économique au bénéfice des entreprises et des salariés. La Loi du 24 novembre a posé dans son article 57 les bases d un nouveau contrat de plan régional de développement des formations professionnelles (CPRDFP), impliquant la pluralité d acteurs qui détiennent des responsabilités et des compétences de par les cadres réglementaires et conventionnels en vigueur. 2

125 Les travaux de la COPIRE La COPIRE a commencé en 2010 ses travaux sur les manques constatés aujourd hui en terme de satisfaction des besoins des entreprises, des salariés et des demandeurs d emploi, que ce soit sur un volet conjoncturel ou structurel. L objectif de cette démarche étant de : 1/ identifier des pistes d actions, d évolution des mesures emploi formation, d aménagement des dispositifs et d amélioration de la gouvernance, à travailler dans le cadre des orientations du CPRDFP. 2/ préparer avec les outils interprofessionnels régionaux les appels à projet du FPSPP, dans le cadre du pacte de continuité : plateforme de mobilité, socle, salariés dans les ZUS Un certain nombre d enjeux ont été identifiés. ENJEU 1 ENJEU 2 ENJEU 3 ENJEU 4.1. Stimuler la création, la reprise et la transmission d entreprise en Nord Pas-de-Calais Favoriser le développement des entreprises et la création d activités nouvelles Faire que chaque actif (jeune ou adulte) puisse acquérir, actualiser son socle de connaissances et de compétences et progresser d au moins un niveau de qualification au cours de sa vie professionnelle Prendre en compte la spécificité et les besoins des PME-TPE et les soutenir dans leur effort de formation pour le maintien et le développement du tissu économique et l amélioration de l accès à la formation de leurs salariés Développer une offre de formation qui réponde aux besoins d évolution des entreprises et des salariés, et des territoires Construire une offre de formation souple et personnalisée en réponse aux projets individuels et dans la logique de continuité des parcours. Prendre en compte toutes les actions de formation continue dont ont besoin les entreprises et les actifs. ENJEU 4.2. Développer une offre de formation qui réponde aux besoins d évolution des entreprises et des salariés, et des territoires Former les demandeurs d emploi en fonction des besoins 3

126 économiques et en adéquation avec leurs projets professionnels ENJEU 4.3 ENJEU 5 ENJEU 6 Développer une offre de formation qui réponde aux besoins d évolution des entreprises et des salariés, et des territoires Développer une offre de formation initiale professionnelle qui permette aux jeunes de construire un projet, de choisir la voie et le parcours le plus adapté à la qualification visée. Développer un partenariat constructif avec les branches professionnelles. Faciliter l insertion des jeunes à la recherche d un premier emploi. Développer l alternance en réponse aux besoins des entreprises et des salariés (apprentissage et professionnalisation) Développer et diversifier l offre d orientation. Construire un système d information pertinent et actualisé sur les métiers et le monde de l entreprise. Permettre à chaque jeune et adulte d accéder à des ressources et à un accompagnement pour s informer, construire son projet professionnel, se former, conduire son parcours. Les clés d un CPRDFP efficace Les partenaires sociaux réunis en COPIRE proposent que les travaux d élaboration du futur CPRDFP répondent aux objectifs suivants : Améliorer la formation, la qualification et l insertion professionnelle durable des jeunes Sécuriser les parcours professionnels des actifs, Répondre dans l anticipation et la réactivité aux besoins de compétences et de qualification des entreprises et de leurs salariés, Articuler les acteurs et leurs dispositifs pour plus d efficience. Innover, expérimenter, pour apporter de nouvelles réponses à des besoins identifiés. 4

127 Pour être au service du développement du territoire, le CPRDFP doit tenir compte des schémas stratégiques économiques élaborés en région : SRDE, SRI, SRADT, fonds structurels européens, contrat de projet Etat/Région. Par ailleurs, il faut tenir compte des enjeux régionaux spécifiques de l enseignement supérieur et de la recherche, en lien avec les politiques nationales. A titre expérimental, jusqu au 31 décembre 2011, le CPRDFP prévoit une convention visant à développer une coopération entre les établissements de formation professionnelle et l Université, afin de développer des formations qualifiantes (article 62 de la Loi). Positionnement de la COPIRE L élaboration du CPRDFP est pour le Conseil Régional, l Etat et les Partenaires Sociaux l occasion de mettre en œuvre une dynamique nouvelle pour le Nord-Pas de Calais, en cette sortie de crise. Sur la durée de ce Contrat de Plan, les orientations et les grands plans d action doivent répondre à la fois aux problèmes structurels identifiés comme pénalisants pour le développement économique, social et humain de la région et continuer à accompagner des situations plus conjoncturelles liées aux impacts de la crise. Un équilibre est à trouver entre des décisions qui permettent d accompagner l innovation, la création d entreprises, le développement de compétences et de qualification pour l avenir et la nécessité de s adapter à l urgence rencontrée par certains publics, certains secteurs d activité et certains territoires. Ensemble, les acteurs de l économie, de la formation et de l emploi doivent répondre aux besoins du plus grand nombre possible d entreprises, salariés et demandeurs d emploi, dans le respect de leurs champs d actions respectifs. Pour ce faire, la COPIRE confirme qu il faudra, à l appui des plans d action poursuivre l optimisation des contractualisations et partenariats dans un souci de maillage territorial et intersectoriel. Elle est également consciente que cela impliquera une souplesse et une volonté de complémentarité de la part de la Région, du Rectorat, de la DIRECCTE mais également de Pôle Emploi. De plus, la COPIRE prend pleinement la mesure des évolutions à mettre en œuvre en termes de gouvernance territoriale de l emploi et de la formation. Outre les partenariats financiers à construire ou fiabiliser, il est nécessaire que l ensemble des acteurs mènent des politiques concertées et articulées, évitant les doublons et les incohérences et réduisant les manques constatés. Sur le plan méthodologique, le travail partenarial au sein du CCREFP devrait s appuyer sur un groupe ad hoc Etat/Région/Partenaires Sociaux, comme les Partenaires Sociaux l ont déjà exprimé auprès du Préfet de Région et du Viceprésident du Conseil Régional. 5

128 ENJEU 1 Stimuler la création, la reprise et la transmission d entreprise en Nord Pas-de-Calais Favoriser le développement des entreprises et la création d activités nouvelles Etat des lieux Un appui spécifique à la création d entreprise depuis plusieurs années avec des résultats positifs. Un besoin de soutien particulier au développement d entreprises porteuses sur le plan activité et qui créent de l emploi Un accent à mettre sur la transmission-reprise au regard de la démographie des dirigeants d entreprise. Indicateurs Le taux de création d entreprises comparé aux autres régions. Le nombre de création d entreprises pour 1000 actifs comparé aux autres régions (forme juridique dont auto-entrepreneurs, secteur d activité, taille ). La part des entreprises à transmettre sur les prochaines années (forme juridique, secteur d activité, taille ). La part des entreprises créées issues de la Recherche-Innovation régionale (incubateurs, laboratoires ). Taux de création ou de reprise d entreprise suite à un cycle d enseignement supérieur à vocation entrepreneuriale Taux de création d entreprise suite à une formation par apprentissage Analyse des durées de vie des entreprises créées ou reprises par secteur Propositions Développer et accompagner particulièrement les transmissions d entreprises Pérenniser le soutien financier spécifique aux formations visant la création/reprise d entreprise. Mettre en place et/ou optimiser les dispositifs de formation et d accompagnement pour les nouveaux dirigeants au niveau territorial, faisant le lien entre stratégie, organisation et développement des ressources humaines. Développer l accompagnement des entreprises pour le passage des paliers de croissance Développer des filières de formation entrepreneuriales en lien avec les plateformes technologiques, les laboratoires, les universités, les pôles de compétitivité et d excellence Intégrer des modules de formation à l économie d entreprise et à l entrepreneuriat dans les formations supérieures et professionnelles Sensibiliser dès l école à l esprit d entreprendre en donnant la possibilité d accéder à des projets, notamment entrepreneuriaux (appel au volontariat) Enjeu 1 - Stimuler la création, la reprise et la transmission d entreprise en Nord Pas-de-Calais

129 Moyens et outils mobilisables Mini-entreprises, junior entreprises Offre de formation en création, reprise, transmission (formation initiale, formation continue) Formations, conseil/coaching de dirigeants Enjeu 1 - Stimuler la création, la reprise et la transmission d entreprise en Nord Pas-de-Calais

130 ENJEU 2 Faire que chaque actif (jeune ou adulte) puisse acquérir, actualiser son socle de connaissances et de compétences et progresser d au moins un niveau de qualification au cours de sa vie professionnelle Publics prioritaires pour accéder au socle Personnes confrontées à des situations d illettrisme ou ne maîtrisant pas les savoirs de base, jeunes entrant, actifs et particulièrement en seconde partie de carrière (+ 45 ans). Définition du Socle de connaissances et de compétences (cf. ANI du 5 oct. 2009) Etat des lieux Travailler sur 5 axes: Communication dans la «langue maternelle» : Communiquer à l écrit et à l oral : maitriser la langue française Compétences mathématique et compétences de base en sciences et technologies : Maîtriser les principes de base en mathématiques (calculer, raisonner, résoudre des problèmes) Compétence numérique : Utiliser les principaux outils informatiques et bureautiques (internet, Word, Excel, ) Communication en langues étrangères : S approprier les bases de l anglais ou de toute autre langue étrangère Esprit d initiative et d entreprise : préparation à l emploi, découvrir le fonctionnement d une entreprise, travailler en équipe. a) Constats et avancées: Fort taux d illettrisme: voir diagnostic en NPC et plan LEA Faible taux d accès à la formation des personnes sans qualification ou faiblement qualifiées ou en seconde partie de carrière Existence de formations locales pré-qualifiantes et de remise à niveau, des programmes de compétences clés 2 ème plan en NPC de lutte contre l illettrisme Réponse en région aux appels à projet du FPSPP 1 Enjeu 2 - Faire que chaque actif (jeune ou adulte) puisse acquérir, actualiser son socle de connaissances et de compétences et progresser d au moins un niveau de qualification au cours de sa vie professionnelle

131 b) indicateurs: Indicateur de maitrise de langue sur les actifs en région Enquête sur l accès et la maîtrise des nouvelles technologies de l information et de la communication : Bilan de TIM PASS (validation des acquis en informatique), Nombre de PCIE (passeport de compétences informatique européen)? Propositions Collecter, développer et diffuser les démarches et dispositifs (Entretien professionnel, Passeport orientation formation) pour aider l entreprise à repérer les salariés qui sont en difficulté sur les savoirs de base (en lien avec l OPCA et les IRP) Avoir une offre de service et de formation individualisée de proximité Définir un cahier des charges socle/compétences clés (cf. travaux partenaires sociaux/pacte de continuité sur le sujet en 2010 et travaux nationaux FPSPP) Définir une politique de financement adaptée et pluri-partenariale. Assurer la prise en charge financière de l'ensemble des coûts y compris l'ingénierie. Encourager la logique de parcours (articuler les financements, éviter les ruptures, reconnaître les montées en qualification, permettre l accès à la formation différée) Former les personnes qui assurent la détection des besoins Moyens et Outils mobilisables Financeurs : OPCA, Etat, Pôle Emploi, Conseil Régional Certification : CFG (certificat de formation générale), B2I (brevet informatique et internet), TIM PASS, DCL (Diplôme de compétences en langue), PCIE Périodes de formation mobilisables par les entreprises, par les salariés et les demandeurs d'emploi : CIF, DIF, plan, POE, AFPR, contrat de professionnalisation, période de professionnalisation 2 Enjeu 2 - Faire que chaque actif (jeune ou adulte) puisse acquérir, actualiser son socle de connaissances et de compétences et progresser d au moins un niveau de qualification au cours de sa vie professionnelle

132 Réseaux régionaux illettrisme : LEA,... C2RP pour identification/ communication/ animation organismes de formation, mutualisation des pratiques Méthodologie d'entretien intégrant le socle Passeport orientation formation 3 Enjeu 2 - Faire que chaque actif (jeune ou adulte) puisse acquérir, actualiser son socle de connaissances et de compétences et progresser d au moins un niveau de qualification au cours de sa vie professionnelle

133 ENJEU 3 Prendre en compte la spécificité et les besoins des PME-TPE et les soutenir dans leur effort de formation pour le maintien et le développement du tissu économique et l amélioration de l accès à la formation de leurs salariés Indicateurs Evolution des taux de participation financière des TPE/PME à la formation continue Valorisation de l effort de formation des TPE et PME non valorisé dans le cerfa 2483 (frais de personnel formateur et non formateur ;dépenses de fonctionnement pédagogique des actions, de location et d entretien des locaux et du mobilier, d organisation administrative des actions de formation de transport et d hébergement des formateurs) Taux de mise en œuvre des Contrats de professionnalisation et d apprentissage dans les TPE/PME Taux d accès des salariés des TPE/PME à la formation (ensemble des dispositifs) Etat des lieux Population de PME, extrêmement diversifiée, difficile à appréhender globalement Faible formalisation des politiques, des procédures Ressources humaines, formation Faible planification des besoins en compétences et en emploi Manque d expertise dans les méthodes et pratiques RH Limites des ressources financières et matérielles en matière de formation et de GRH Faible recours aux ressources externes de consultants RH Offre de formation et de services insuffisantes à destination des PME et de leurs salariés (particulièrement moins de 50 salariés) au regard de leurs contraintes (budget, disponibilité, ) Propositions Nécessité d une interface de premier niveau, rôle qui doit être dévolu à l OPCA correspondant, à la condition de prévoir des moyens financiers supplémentaires pour des interventions de conseil et d assistance de proximité sur une population très disparate Stabiliser le dispositif d insertion ou de réinsertion sous contrat de travail, selon le mode de l alternance (contrat d apprentissage, contrat de professionnalisation) en spécifiant bien leurs finalités. Enjeu 3 - Prendre en compte la spécificité et les besoins des PME-TPE et les soutenir dans leur effort de formation 1

134 Accompagner les TPE/PME à la mise en place d'une démarche de changement : o Intégrer dans les processus de financement public, les actions amont de la formation o Conduire des pré-diagnostics ou diagnostics courts pour permettre au dirigeant de TPE et PME d avoir une vision pluriannuelle RH et formation o Accompagner l entreprise dans la mise en place d outils RH simples (ex : pyramide des âges) et la construction de référentiels emploi, ou formation et la production d outils pédagogiques Développer des services d'ingénierie en construction de parcours et en ingénierie d accompagnement pour une mise en œuvre concrète de la formation ; y apporter collectivement les financements correspondants : o Mettre en place une communication à grande échelle pour contribuer à modifier la perception négative des petites entreprises par o l'information auprès des salariés et des directions d'entreprises o l information sur l'offre de formation locale et régionale. o l information sur les effets de la formation pour les entreprises et les salariés, o par un travail sur la notion de l'évaluation o Mettre en place des méthodologies de construction de parcours individualisés, s appuyant sur des actions de positionnement pré-formatives, des modalités pédagogiques différenciées, formations tutorées, FOAD notamment, et des modes de validation (VAE). Inciter à créer de nouvelles modalités de coopération o Inter OPCA au travers d un catalogue de formation commun pour la mise en place de groupes de formation à un niveau local ou pour travailler sur certaines problématiques communes o Accompagner les TPE/PME très éloignées de la GPEC dans le recours à un consultant en redéfinissant l articulation OPCA/consultant. L OPCA doit assurer un accompagnement en amont, pendant et post intervention conseil, du fait du mode de connaissance privilégié qu il entretient avec ses adhérents dans le cadre d une relation de proximité. o Optimiser les financements à destination de plans d action PME/TPE ; mieux articuler les financements OPCA/Etat/Région/Pôle Emploi (POE, FPSPP, Continuité, ADEC) o Simplifier et assouplir les modalités d accès des TPE et PME à la formation Moyens et outils mobilisables OPCA Interprofessionnels (Agefos Pme, Opcalia, Fongecif) et Professionnels Réseaux des Organismes de Formation Réseaux des consultants C2RP et sa base d information sur les OF (SOFIA) Points d infos formation sur les Territoires Réseaux des MDE Pacte de Continuité professionnelle ADEC/FSE/FPSPP/continuité professionnelle Pôle Emploi Enjeu 3 - Prendre en compte la spécificité et les besoins des PME-TPE et les soutenir dans leur effort de formation 2

135 ENJEU 4.1 Développer une offre de formation qui réponde aux besoins d évolution des entreprises et des salariés, et des territoires Construire une offre de formation souple et personnalisée en réponse aux projets individuels et dans la logique de continuité des parcours. Prendre en compte toutes les actions de formation continue dont ont besoin les entreprises et les actifs. Etat des lieux Une offre de formation dense et diversifiée Mais globalement difficilement lisible des entreprises et des bénéficiaires Pas toujours adaptée à répondre à la demande - Des bénéficiaires (actifs entreprises) : prise en compte des profils, des attentes, des projets - Des financeurs : personnalisation, parcours, lien avec situations professionnelles - En terme de typologie de services Trop de standardisation par rapport à une demande croissante d individualisation des parcours Capacité d ingénierie limitée chez certains organismes de formation Niveau de formation initiale plus faible en Nord Pas-de-Calais qu au niveau national ne favorisant pas la demande en formation continue Faible motivation d une partie des actifs liée à des parcours de formation subis Accessibilité toujours à améliorer en termes de délais, de proximité, et de publics Indicateurs Taux d accès à la formation des publics : par public, par taille d entreprise, par CSP, par secteur, par bassin d emploi Délai entre prescription et départ en formation Existence de certification de l offre de formation Taux d utilisation des différents dispositifs Existence d une charte régionale qualité de l offre de formation 1 Enjeu Développer une offre de formation qui réponde aux besoins d évolution des entreprises et des salariés Construire une offre de formation souple et personnalisée.

136 Propositions Définir un cahier des charges régional : quelle offre de formation soutenons-nous en Nord Pas-de-Calais? Ce qu elle doit garantir en terme d acquisition de compétences et de qualifications Etre construite de façon réactive, en lien avec les besoins économiques et les projets individuels Veiller à une meilleure couverture territoriale de l offre de formation Proposer des pédagogies adaptées aux publics ainsi que des modes d organisation des formations qui favorisent l accessibilité : modulaire, à distance, mise en situation (équilibre inductif/déductif) Identifier les compétences transverses connexes aux différents métiers afin de les valoriser auprès des entreprises et des salariés et de faciliter les mobilités intersectorielles. Maîtriser une gamme de prestations qui dépasse le face-à-face pédagogique et proposer des méthodologies de construction des parcours - Proposer des évaluation pré-formative - Cerner les besoins réels et les niveaux des personnes à former - Dialoguer avec l environnement professionnel et travailler avec des outils pour l objectiver, type référentiel de compétences et proposer des modalités d accompagnement - Etre réactif aux difficultés des personnes en cours de formation - Proposer des outils d évaluation centrés sur l acquisition des compétences et des qualifications et leur traçabilité - Proposer et utiliser des outils de certification Améliorer la lisibilité, l accessibilité et la réactivité quant aux délais d entrée en formation, (point clé notamment pour les demandeurs d emploi et les salariés des petites entreprises) Encourager et soutenir financièrement les actions qualitatives jugées exemplaires, les innovations ou les expérimentations : - Gérer les surcoûts liés à l individualisation - Identifier les projets nécessitant des moyens financiers supérieurs aux cadres classiques et rechercher les co-financements nécessaires Identifier les actions de formation accessibles dans des délais courts dans les organismes de formation, pour répondre à des projets de formation, notamment ceux financés dans le cadre de l alternative au chômage partiel, ou face à des pénuries de main-d œuvre qualifiée Développer un dialogue construit entre offre de formation, secteurs professionnels et financeurs (OPCA OPACIF) qui donne un cadre plus structuré et partagé sur les attentes vis-à-vis de l offre de 2 Enjeu Développer une offre de formation qui réponde aux besoins d évolution des entreprises et des salariés Construire une offre de formation souple et personnalisée.

137 formation (organiser un pilotage par la demande). Apporter un soutien à la professionnalisation de l offre de formation. Moyens et outils mobilisables OPCA OPACIF Ensemble des dispositifs à l initiative de l entreprise ou du salarié : CIF, DIF, VAE, bilan de compétence, formation hors temps de travail FPSPP (appels à projets) Charte qualité régionale de l offre de formation 3 Enjeu Développer une offre de formation qui réponde aux besoins d évolution des entreprises et des salariés Construire une offre de formation souple et personnalisée.

138 ENJEU 4.2. Développer une offre de formation qui réponde aux besoins d évolution des entreprises et des salariés, et des territoires Former les demandeurs d emploi en fonction des besoins économiques et en adéquation avec leurs projets professionnels Etat des lieux Existence de sources multiples et croisement/confrontation perfectible de données régionales (données OPCA, observatoires nationaux et régionaux de branches professionnelles, travaux consulaires, BMO de Pôle Emploi ) Difficultés pour les entreprises, notamment les plus petites, à définir leurs besoins en compétences Offre formation locale adaptée au retour à l emploi Indicateurs Taux de retour à l emploi sur type de contrat après formations pour demandeurs d emploi Taux et qualité de reclassement, élévation de niveau de qualification (ex. effet Vae), taux de rupture et motif Réduction des délais d attente entre prescription et départ en formation Propositions Systématiser les outils de diagnostic. Développer des échanges entre les outils paritaires type OPCA, FONGECIF et IPR, et les branches professionnelles pour mieux apprécier les besoins sectoriels des entreprises (perspectives de reconversion et d insertion pour les actifs). De manière générale, confronter les travaux et données des différents acteurs (cf.oref). Pour exemple, confronter l enquête BMO aux besoins identifiés par les branches professionnelles. Faire évoluer l OREF vers des travaux prospectifs intersectoriels et sectoriels (en lien avec les travaux menés par les branches représentées ou non en région). Vulgariser les travaux des observatoires, y compris les travaux de l OREF pour une diffusion auprès du grand public. 1 Enjeu Former les demandeurs d emploi en fonction des besoins économiques et en adéquation avec leurs projets professionnels

139 Diffuser le plus largement possible les travaux de l OREF auprès des acteurs de la formation et les bénéficiaires de la formation. Inciter les entreprises à recourir aux dispositifs prospectifs de l EDEC (CEP, ADEC), à la GPEC et aux diagnostics OPCA. Inciter les entreprises et acteurs de la formation professionnelle à recourir aux dispositifs de la Préparation Opérationnelle à l Emploi (POE) articulés aux dispositifs d accès à la qualification. Rendre plus efficiente la coordination entre les acteurs de la formation professionnelle et articuler les dispositifs pour des parcours mieux construits, mieux individualisés et intégrant la notion de socle de connaissance et de compétence. Bâtir des programmes de formation concertés, diversifiés, accessibles à tous et qualifiants pour les demandeurs d emploi. Inciter les offreurs de formation à développer en complémentarité des formations courtes et souples en s appuyant sur les projets individuels et besoins locaux. Rechercher plus de complémentarité en matière d offre de formation entre les différents prestataires sur le territoire. Assurer le co-financement des parcours engagés. Tenir des tableaux de bord de la formation des demandeurs d emploi pour en assurer la continuité (étapes : accueil, orientation, formation, accompagnement, préparation à l emploi). Moyens et outils mobilisables Contrats d objectifs territoriaux avec les branches professionnelles EDEC, ADEC, diagnostics pilotés par OPCA, OREF Préparation opérationnelle à l emploi (POE), contrat de professionnalisation Portabilité du DIF CTP-CRP Pôle Emploi PRF (Conseil Régional) 2 Enjeu Former les demandeurs d emploi en fonction des besoins économiques et en adéquation avec leurs projets professionnels

140 ENJEU 4.3 Développer une offre de formation qui réponde aux besoins d évolution des entreprises, des salariés, et des territoires Développer une offre de formation initiale professionnelle réactive qui permette aux jeunes de construire un projet, de choisir la voie et le parcours le plus adapté à la qualification visée Développer un partenariat constructif avec les branches professionnelles Faciliter l insertion des jeunes à la recherche d un premier emploi Etat des lieux Plan PARTAJ Insuffisance de passerelles dans les parcours de formation initiale Développement de l apprentissage dans un souci d équilibre des différentes voies de formation offertes Entrée en formation initiale professionnelle courte plus importante en Nord Pas-de-Calais qu en moyenne nationale Situation d illettrisme en fin de scolarité ne favorisant pas la réussite dans la voie professionnelle Indicateurs Nombre des élèves en enseignement technologique et professionnel Nombre des élèves en apprentissage Nombre de filières dans les différentes voies de formation initiale Nombre de lycées professionnels et techniques, de CFA Répartition des élèves par domaine professionnel cf. OREF Taux de réussite aux diplômes aux différents niveaux de formation Taux d insertion aux différents niveaux de formation Sorties sans qualification Taux de rupture des contrats Taux de décrochages scolaires Réorientations Taux d illettrisme Mesure de l acquisition du socle de savoirs de base. 1 Enjeu Développer une offre de formation initiale professionnelle réactive qui permette aux jeunes de construire un projet, de choisir la voie et le parcours le plus adapté à la qualification visée

141 Propositions Etre en mesure d étudier et suivre les demandes d ouverture et fermeture de sections en fonction des besoins économiques et de qualification. Assurer un juste équilibre dans la prise en compte des besoins des branches structurées en région et celles qui ne le sont pas. Assurer à tous les niveaux une offre de formation et veiller à l articulation cohérente des différentes voies de formation dans le cadre de la formation tout au long de la vie ; la formation initiale est à construire comme la première étape d un parcours. Améliorer les temps consacrés à l élaboration et à la consolidation des projets professionnels des jeunes, notamment au lycée et les préparer à l accès à l emploi. Enrichir le partenariat école/entreprise Améliorer l accompagnement des jeunes en formation en entreprises tant du côté des établissements de formation que des entreprises : aide à la recherche de stages ou de contrats, accueil, suivi des parcours, tutorat Expérimenter dans les lycées professionnels des bureaux d insertion professionnelle (à l instar des universités). Développer l usage du contrat de professionnalisation pour faciliter l intégration dans un premier emploi. Moyens et outils mobilisables Contrats d objectifs avec les branches professionnelles, COM régionaux. Processus de dialogue pérenne entre offre de formation et partenaires économiques. Travaux des observatoires de branche, des groupes experts de la MAPREF, des travaux et études de l OREF, Tableau de bord des formations professionnelles Observatoire des partenariats Ecole/Entreprise 2 Enjeu Développer une offre de formation initiale professionnelle réactive qui permette aux jeunes de construire un projet, de choisir la voie et le parcours le plus adapté à la qualification visée

142 ENJEU 5 Développer l alternance en réponse aux besoins des entreprises et des salariés (apprentissage et professionnalisation) Etat des lieux Existence d une carte de formations par apprentissage à horizon de 5 ans Existence, en apprentissage, d un COM (Contrat d Objectifs et de Moyens) régional et de COM sectoriels avec certaines branches professionnelles Existence de démarche qualité pour l apprentissage Existence d une charte de l alternance à réactualiser Existence d un plan de communication pluriannuel de promotion et valorisation de l alternance en région Existence d aides régionales aux employeurs d apprenti(e)s Soutien aux projets immobiliers des CFA Indicateurs Appel d offres alternance «investissements d avenir» Tableau de bord régional de l apprentissage et de la professionnalisation (chiffres de l alternance et de la professionnalisation ; taux et motifs des ruptures des contrats d apprentissage et de professionnalisation CDI/CDD) : domaines professionnels, territoire, taille d entreprise, niveau Propositions Amplifier la communication sur les atouts de l alternance (apprentissage et professionnalisation) à destination des entreprises, des jeunes et des familles, en différenciant bien la finalité de chacun des contrats et affirmant leur complémentarité. Encourager la mise en place de filières complètes en apprentissage sur la région, en veillant à l équilibre des différentes voies de formation. Dans le cadre du développement des sections d apprentissage, être dans une logique de réponse à une demande de formation de personnels qualifiés et non dans une logique de l offre. Pour ce faire, n autoriser que des ouvertures de section répondant clairement et expressément à des besoins structurels, stables et démontrés d une filière professionnelle s exprimant par l intermédiaire de sa branche ou des consulaires. Ceci est valable également pour l apprentissage au niveau supérieur. 1 Enjeu 5 - Développer l alternance en réponse aux besoins des entreprises et des salariés (apprentissage et professionnalisation)

143 Promouvoir une politique de contractualisation par filière alliant objectifs quantitatifs et qualitatifs, en veillant à éviter les exclusions. Développer l usage du contrat de professionnalisation comme étape et accélérateur d accès à un emploi durable pour favoriser l insertion et la réinsertion. Identifier et promouvoir les ingénieries assurant une qualité de construction et de mise en œuvre des parcours de professionnalisation pérenne. Articuler préparation opérationnelle à l emploi et contrat de professionnalisation pour les jeunes et les actifs ayant des difficultés à d accès l emploi. Accompagner le développement de la fonction tutorale et le transfert de compétences dans l entreprise. - Mettre en place des dispositifs intergénérationnels et valoriser la mission «tutorat» dans les secondes parties de carrière - Identifier et valoriser les bonnes pratiques de formation, d outils tutorat et d accompagnement ; encourager le développement de centres d appui au tutorat. Sécuriser le parcours de l alternant ; logement, transports, aides financières Prévenir les ruptures de contrat. - Identifier et diffuser les bonnes pratiques permettant de réduire les ruptures de contrat o Orientation o Recrutement o Accueil-intégration o Suivi dans l entreprise (tutorat) et dans l établissement de formation - Mettre l accent sur les filières métiers et les niveaux à plus fort taux de rupture Mettre en place un accompagnement à la reprise d entreprise pour les alternants, valorisation auprès du grand public. Moyens et outils mobilisables FNDMA COM apprentissage Contrats d objectifs territoriaux avec les branches Ingénieries professionnalisation des OPCA POE 2 Enjeu 5 - Développer l alternance en réponse aux besoins des entreprises et des salariés (apprentissage et professionnalisation)

144 ENJEU 6 Développer et diversifier l offre d orientation Construire un système d information pertinent et actualisé sur le monde de l entreprise Permettre à chaque jeune et adulte d accéder à des ressources et à un accompagnement pour s informer, construire son projet professionnel, se former, conduire son parcours Etat des lieux Offres de formation et d emploi non pourvues. Manque de lisibilité sur les métiers émergents. Hétérogénéité des prestations d orientation professionnelle/logique de prescription. Manque de performance globale du système d orientation Indicateurs Nombres de jeunes sortis sans qualification du système scolaire. Taux de remplissage des filières de formation initiale, particulièrement les filières industrielles. Taux d accès à la formation (y compris CRP et CTP). Taux de chômage et de retour à l emploi. Lien avec la qualification et/ou métier d origine. Taux d accès au conseil en projet professionnel, nombre de bilans de compétence et VAE, nombre CIF CDD et CDI. Propositions Communiquer sur les métiers et leur évolution auprès du grand public avec une mise en lumière sur les métiers qui recrutent, notamment ceux en tension, ceux qui recrutent à court et moyen terme, et les métiers émergents clairement identifiés. Travailler sur l attractivité des métiers présentant un déficit d image. Mettre à disposition des jeunes et des adultes, salariés ou demandeurs d emploi des informations actualisées sur les besoins en compétences et qualifications. Prendre en compte les analyses des observatoires de branches, de l OREF, du CESER, BMO, Education Nationale, OPCA ). Articuler les travaux régionaux de l OREF avec les travaux nationaux (Centre d analyse stratégique, ). Assurer un lien, notamment, avec les pôles de compétitivité sur les prospectives métiers et compétences. 1 Enjeu 6 - Développer et diversifier l offre d orientation

145 Déceler les nouvelles opportunités d emplois, apprécier la pertinence de création de filières de formation initiales en devenir : filière écoconstruction, métiers verts, métiers de service.. Définir une stratégie de service de proximité dans le cadre du futur service public de l orientation et plus généralement une stratégie AIOA régionale. Informer sur les relais emploi formation sur l ensemble du territoire et les possibilités d accès à des formations hors région. Accompagner la construction du projet professionnel de chacun, veiller à individualiser les réponses et le suivi et diversifier les prestations d orientation. Positionner le bilan de compétences et la VAE comme des outils privilégiés dans la démarche d orientation. Apporter un soutien accru aux actifs ayant dû interrompre leur activité professionnelle pour raisons de congés (longue maladie, chômage longue durée, congé parental (voir période de professionnalisation). Professionnaliser et coordonner les acteurs de l AIOA. Engager des coopérations efficaces entre les différents réseaux (information, orientation, formation, emploi) et en inscrire les principes dans une charte. Moyens et outils mobilisables Salons, plaquette, forums, jeux d entreprise, visites d entreprises, outils du PDMF (programme de découverte des métiers et des formations), actions partenariales avec les IUFM, les établissements collèges et lycées, les BAIP (Bureau d Aide à l Insertion Professionnelle), le plan académique de formation du rectorat (PAF). Plan de communication annuel, concerté avec les organisations professionnelles et les partenaires, financements croisés. Portail régional : FONGECIF Plateformes régionales de vocation. MOP. Référencement des experts professionnels en capacité de présenter avec pragmatisme et actualité leurs métiers ( ambassadeurs métiers ). Charte régionale des bonnes pratiques AIOA pour mettre en réseau les acteurs et définir des stratégies concertées. Prestations orientation 2 Enjeu 6 - Développer et diversifier l offre d orientation

146 Contribution de la COPIRE Nord - Pas de Calais pour la formation des demandeurs d emploi Janvier 2011 Préambule Les partenaires sociaux sont préoccupés par la situation de l emploi et le niveau de qualification dans la région Nord-Pas de Calais. Il s agit pour les partenaires sociaux signataires de l Ani du 7 janvier 2009 de renforcer l accès à la formation des demandeurs d emplois. Les partenaires sociaux ont convenu en particulier dans cet accord de renforcer les politiques en faveur de la qualification et de la requalification des demandeurs d emploi (indemnisés ou non). Former demandeurs d emploi de plus constitue un des objectifs concrets avancés. Les décisions prises par les partenaires sociaux pour faire face aux conséquences de la crise ont impacté le NPC avec l intervention renforcée des OPCA dans les dispositifs CTP/CRP et la montée en charge du CIF CDD pris en charge au sein du FONGECIF. De nouveaux partenariats se sont ainsi opérationnalisés, lesquels sont appelés à se développer dans le cadre de la mise en œuvre des dispositifs de l ANI et de la loi visant les demandeurs d emploi (POE, contrat de professionnalisation, portabilité du DIF). La COPIRE Nord Pas de Calais a successivement auditionné pôle emploi et le conseil régional pour obtenir des précisions sur l offre de formation et d accompagnement assurée, les financements mobilisés, le suivi et l évaluation engagés, les réseaux vecteurs de coopération. Les partenaires sociaux notent, avec satisfaction, que via l IPR Nord Pas-de-Calais, ils ont pu déjà être entendus sur le projet de convention régionale ; la délivrance anticipée des documents utiles leur permettrait de mieux encore jouer leur rôle. Par ailleurs le CPRDFP en cours d élaboration pour la région Nord- Pas de Calais doit préciser la stratégie et le cadre de la programmation de la formation des demandeurs d emploi. A cet effet, la circulaire de la DGEFP dans le cadre de l élaboration des CPRDFP préconise une meilleure coordination des achats de formation.

147 Des enjeux Partir des besoins de l économie pour construire une offre de formation adaptée pour les demandeurs d emploi ; Favoriser le retour à l emploi le plus rapide possible, tout en recherchant une qualité de reclassement, et en accompagnant tous les projets individuels ; S assurer que la notion de socle de compétences est bien intégrée dans l offre de formation pour favoriser l employabilité des demandeurs d emploi dans la durée ; Redéfinir la gouvernance d un système multi-acteurs associant les Partenaires Sociaux pour en améliorer l efficacité. Des priorités Les Partenaires Sociaux souhaitent formaliser leurs préconisations au travers de 4 grands axes prioritaires : 1. Construire la continuité professionnelle des parcours dans une dynamique de formation tout au long de la vie et d accompagnement à l emploi, d élévation des qualifications, 2. Répondre aux besoins, de l accueil à l insertion des demandeurs d emploi, 3. Développer de façon cohérente les coopérations et les partenariats 4. S inscrire dans une démarche prospective qui favorise les expérimentations Des préconisations 1. Parcours et continuité professionnelle Renforcer les dispositifs d information et d orientation pour aider les demandeurs d emploi à identifier les dispositifs et formations en rapport avec leur projet d insertion, Réduire les délais entre la prescription et l entrée en formation, Assurer la continuité du parcours de formation et s attacher à ce que les dispositifs répondent à cette logique. Se donner les moyens d éviter les ruptures (offres de formation, accompagnement, financements, dispositifs ) Inciter l offre de formation à développer des formations efficientes, individualisées, souples et qualifiantes, permettant d augmenter l employabilité Renforcer le suivi des parcours initiés jusqu à l accès durable à l emploi : avancer sur l évaluation qualitative et la diffusion de tableaux de bord de suivi des demandeurs d emploi : taux de reclassement, qualité du reclassement, niveaux de qualification atteints, réduction des délais d attente, taux de rupture et motifs Favoriser l immersion en entreprise pendant les phases d accompagnement (CRP CTP POE) et prendre appui sur les nouveaux droits et dispositifs de l Ani 2009.

148 2. Réponse aux besoins S appuyer sur les projets et les besoins locaux pour déclencher un appel d offre lisible. Favoriser la diversité de l offre de formation afin d en garantir la qualité. Mobiliser le dispositif de la POE art 115 au niveau des branches et des territoires pour inscrire la formation dans des besoins identifiés par anticipation et bâtir des actions de formation en lien avec l économie Améliorer les critères d appels d offres et les adapter aux contraintes et opportunités régionales Veiller à la qualité du conseil de proximité notamment via les plateformes locales et les référents territoriaux 3. Partenariat et anticipation gouvernance Ancrer dans l anticipation l offre de formation et instaurer une démarche de veille au sein du CCREFP dans lequel une commission pourrait être dédiée à la formation des demandeurs d emploi, Développer des échanges entre les outils paritaires (OPCA, FONGECIF, IPR) et les branches professionnelles pour mieux apprécier les besoins sectoriels (perspectives de reconversion et d insertion des actifs) Renforcer les travaux prospectifs sectoriels et intersectoriels (en lien avec les travaux des branches représentées ou non en région) Rechercher plus de complémentarité en matière d offre entre Pôle Emploi et Conseil Régional, Aider à l analyse, le diagnostic, la définition d objectifs communs par la construction d instruments opérationnels de lecture des démarches initiées par différents acteurs (formation, accompagnement, financement, suivi et évaluation, réseaux et coopérations) en s appuyant notamment sur l OREF. Conclusion La présente démarche des Partenaires Sociaux revêt un double objectif : La participation à l élaboration de la prochaine convention annuelle Etat/Pôle Emploi La préparation de la contribution aux travaux engagés par l Etat et la Région dans le cadre de l élaboration du Contrat de Plan Régional de Développement de la Formation Professionnelle.

149 COPIRE Nord-Pas de Calais Février 2011 PROPOSITION D ORIENTATIONS DES PARTENAIRES SOCIAUX POUR LE CPRDFP En signant le 5 octobre 2009 un accord national interprofessionnel (ANI) unanime sur le développement de la formation tout au long de la vie professionnelle, la professionnalisation et la sécurisation des parcours, les partenaires sociaux ont donné une nouvelle impulsion au dispositif conventionnel de la formation afin de répondre aux besoins des salarié(e)s et des entreprises en matière de formation professionnelle. Les axes principaux : les enjeux de compétitivité et de développement des entreprises, de sécurisation des parcours professionnels et de promotion sociale des salariés, les enjeux de qualification de tous les salarié(e)s : ambition de progresser d au moins d un niveau de qualification au cours de la vie professionnelle le salarié acteur de son évolution professionnelle, de nouvelles priorités : les salarié(e)s les moins qualifié(e)s et les demandeurs d emploi, mais aussi les jeunes, seniors et salariés des TPE-PME, le socle de connaissances et de compétences favorisant l évolution professionnelle, les objectifs de la formation initiale et de la formation continue, la place de l alternance (apprentissage et professionnalisation) la création d un nouvel outil financier, le fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP), un fonctionnement par projet (plans d action) et une ouverture à de nouveaux modes de contractualisation, les nouvelles missions des OPCA et des OPACIF pour accompagner les entreprises, notamment les TPE-PME, les salariés et les demandeurs d emploi dans l élaboration et la mise en œuvre de leurs projets, le renforcement de la place de l évaluation : tendre vers plus d efficience. 1

150 La Loi du 24 novembre 2009 relative à l orientation et à la formation professionnelle tout au long de la vie a renforcé cet accord en ce qui concerne : le droit à l information, à l orientation et à la qualification tout au long de la vie la formation initiale et la formation continue, dans une logique de parcours professionnel. Les partenaires sociaux ont également signé un accord national interprofessionnel le 8 juillet 2009 sur la gestion sociale des conséquences de la crise économique sur l emploi. Les mesures soutenues ont visé : au maintien du lien contractuel entre les entreprises et les salarié(e)s (chômage partiel et formation) à une amélioration du dispositif des conventions de reclassement personnalisé, à une atténuation des effets de la crise économique sur les catégories de personnes les plus exposées, à une amélioration des qualifications et des compétences. Pour ce faire, les organisations professionnelles (branches et interprofessionnelles) se sont mobilisées fortement et au quotidien sur les questions d orientation, d insertion, de formation et d accompagnement des transitions professionnelles. Les outils des partenaires sociaux (OPCA, OPACIF, CFA, OCTA, APEC, etc. ) sont actifs pour mettre en œuvre, accompagner, financer les actions décidées et initiées par les partenaires sociaux Au plan régional, les Partenaires Sociaux ont signé avec la Région et l Etat en Juin 2009 le Pacte Régional pour la Continuité Professionnelle, lequel a pour objectif d organiser échanges et interventions communes des trois acteurs sur des thèmes visant l anticipation et l accompagnement volontariste du développement économique au bénéfice des entreprises et des salariés. La Loi du 24 novembre a posé dans son article 57 les bases d un nouveau contrat de plan régional de développement des formations professionnelles (CPRDFP), impliquant la pluralité d acteurs qui détiennent des responsabilités et des compétences de par les cadres réglementaires et conventionnels en vigueur. 2

151 Les travaux de la COPIRE La COPIRE a commencé en 2010 ses travaux sur les manques constatés aujourd hui en terme de satisfaction des besoins des entreprises, des salariés et des demandeurs d emploi, que ce soit sur un volet conjoncturel ou structurel. L objectif de cette démarche étant de : 1/ identifier des pistes d actions, d évolution des mesures emploi formation, d aménagement des dispositifs et d amélioration de la gouvernance, à travailler dans le cadre des orientations du CPRDFP. 2/ préparer avec les outils interprofessionnels régionaux les appels à projet du FPSPP, dans le cadre du pacte de continuité : plateforme de mobilité, socle, salariés dans les ZUS Un certain nombre d enjeux ont été identifiés. ENJEU 1 ENJEU 2 ENJEU 3 ENJEU 4 Stimuler la création, la reprise et la transmission d entreprise en Nord Pas-de-Calais Favoriser le développement des entreprises et la création d activités nouvelles Faire que chaque actif (jeune ou adulte) puisse actualiser son socle de connaissances et de compétences et progresser d au moins un niveau de qualification au cours de sa vie professionnelle Prendre en compte la spécificité et les besoins des PME-TPE et les soutenir dans leur effort de formation pour le maintien et le développement du tissu économique et l amélioration de l accès à la formation de leurs salariés Développer une offre de formation qui réponde aux besoins d évolution des entreprises et des salariés Construire une offre de formation souple et personnalisée en réponse aux projets individuels et dans la logique de continuité des parcours. Prendre en compte toutes les actions de formation continue dont ont besoin les entreprises et les actifs. Former les demandeurs d emploi en fonction des besoins économiques et en adéquation avec leurs projets professionnels Développer une offre de formation initiale professionnelle qui 3

152 permette aux jeunes de construire un projet, de choisir la voie et le parcours le plus adapté à la qualification visée. Développer un partenariat constructif avec les branches professionnelles. Faciliter l insertion des jeunes à la recherche d un premier emploi. ENJEU 5 Réaffirmer la place de l alternance et préciser les conditions de son développement en réponse aux besoins des entreprises et des salariés (apprentissage et professionnalisation) ENJEU 6 Développer et diversifier l offre d orientation. Construire un système d information pertinent et actualisé sur les métiers et le monde de l entreprise. Permettre à chaque adulte et jeune d accéder à des ressources et à un accompagnement pour s informer, construire son projet professionnel, se former, conduire son parcours. Les clés d un CPRDFP efficace Les partenaires sociaux réunis en COPIRE proposent que les travaux d élaboration du futur CPRDFP répondent aux objectifs suivants : Améliorer la formation, la qualification et l insertion professionnelle durable des jeunes Sécuriser les parcours professionnels des actifs, Répondre dans l anticipation et la réactivité aux besoins de compétences et de qualification des entreprises et de leurs salariés, Articuler les acteurs et leurs dispositifs pour plus d efficience. Innover, expérimenter, pour apporter de nouvelles réponses à des besoins identifiés. Pour être au service du développement du territoire, le CPRDFP doit tenir compte des schémas stratégiques économiques élaborés en région : SRDE, SRI, SRADT, fonds structurels européens, contrat de projet Etat/Région. 4

153 Par ailleurs, il faut tenir compte des enjeux régionaux spécifiques de l enseignement supérieur et de la recherche, en lien avec les politiques nationales. A titre expérimental, jusqu au 31 décembre 2011, le CPRDFP prévoit une convention visant à développer une coopération entre les établissements de formation professionnelle et l Université, afin de développer des formations qualifiantes (article 62 de la Loi). Positionnement de la COPIRE L élaboration du CPRDFP est pour le Conseil Régional, l Etat et les Partenaires Sociaux l occasion de mettre en œuvre une dynamique nouvelle pour le Nord-Pas de Calais, en cette sortie de crise. Sur la durée de ce Contrat de Plan, les orientations et les grands plans d action doivent répondre à la fois aux problèmes structurels identifiés comme pénalisants pour le développement économique, social et humain de la région et continuer à accompagner des situations plus conjoncturelles liées aux impacts de la crise. Un équilibre est à trouver entre des décisions qui permettent d accompagner l innovation, la création d entreprises, le développement de compétences et de qualification pour l avenir et la nécessité de s adapter à l urgence rencontrée par certains publics, certains secteurs d activité et certains territoires. Ensemble, les acteurs de l économie, de la formation et de l emploi doivent répondre aux besoins du plus grand nombre possible d entreprises, salariés et demandeurs d emploi, dans le respect de leurs champs d actions respectifs. Pour ce faire, la COPIRE confirme qu il faudra, à l appui des plans d action poursuivre l optimisation des contractualisations et partenariats dans un souci de maillage territorial et intersectoriel. Elle est également consciente que cela impliquera une souplesse et une volonté de complémentarité de la part de la Région, du Rectorat, de la DIRECCTE mais également de Pôle Emploi. De plus, la COPIRE prend pleinement la mesure des évolutions à mettre en œuvre en termes de gouvernance territoriale de l emploi et de la formation. Outre les partenariats financiers à construire ou fiabiliser, il est nécessaire que l ensemble des acteurs mènent des politiques concertées et articulées, évitant les doublons et les incohérences et réduisant les manques constatés. Sur le plan méthodologique, le travail partenarial au sein du CCREFP devrait s appuyer sur un groupe ad hoc Etat/Région/Partenaires Sociaux, comme les Partenaires Sociaux l ont déjà exprimé auprès du Préfet de Région et du Viceprésident du Conseil Régional. 5

154 DOCUMENT CADRE ACADEMIE DE LILLE FORMATION PROFESSIONNELLE INITIALE SOUS STATUT SCOLAIRE Avril 2011 CONTRAT de PLAN REGIONAL de DEVELOPPEMENT des FORMATIONS PROFESSIONNELLES

155 Académie de Lille document cadre 1

156 INTRODUCTION 4 I - LA POLITIQUE DE L EDUCATION NATIONALE 6 - La réforme du Lycée 6 La réforme de la voie technologique 7 La réforme de la voie professionnelle 8 Les BTS : une rénovation à venir 9 - La lutte contre le décrochage 10 - Associer les parents dans la scolarité de leurs enfants 12 Ouvrir l école aux parents 12 Offrir aux parents d élèves une meilleure information 13 Associer les parents à la réussite de leurs enfants 13 - Le développement des Espaces Numériques de Travail (ENT) 14 Vers une maîtrise raisonnée et responsable des outils et ressources informatiques 14 La mutualisation et la mise à disposition des pratiques 14 Les TICE, de précieux outils au service des enseignements disciplinaires 14 Les TICE au service de l individualisation des apprentissages 15 La stimulation de l apprentissage des langues 15 Le Web classeur 15 II LE DIAGNOSTIC ACADEMIQUE DE L OFFRE DE FORMATION 16 - Le contexte démographique 16 - l état des lieux 16 Les élèves en formation 16 Les origines sociales des élèves 17 Les résultats aux examens 17 La scolarisation des élèves en situation de handicap 17 - le Contexte économique 18 III LES ORIENTATIONS ACADEMIQUES 19 - Recherche d une convergence entre formation et emploi favorisant l insertion 19 professionnelle des jeunes Des relations privilégiées avec les partenaires économiques 20 L Académie au service du développement de l ambition entrepreneuriale 21 Les grands projets régionaux 21 - Egalité des chances et lutte contre le décrochage scolaire 22 La dynamique «Espoir banlieues» 22 Les internats d excellence 22 Le décrochage scolaire, la politique académique de l Insertion 23 Académie de Lille document cadre 2

157 - Scolarisation des élèves en situation de handicap dans la voie professionnelle 24 Agir sur les taux de sortie 24 Développer le réseau des ULIS en Lycée Professionnel 25 Développer les classes externées d IME 25 - Orientation 25 Qualifier 100 % des jeunes au moins au niveau v 26 Conduire 80 % d une classe d âge au niveau IV par des voies d orientation diversifiées 26 Amener 50 % des jeunes au premier diplôme de l enseignement supérieur 27 L information 28 - Le dispositif de formation et ses évolutions 29 La formation initiale sous statut scolaire (FISS) 29 La voie professionnelle La voie technologique Les B.T.S. L Apprentissage et le C.F.A. Académique 34 La Formation Continue 35 - Les Lycées des métiers 36 - les réseaux d établissement 37 CONCLUSION 40 Académie de Lille document cadre 3

158 INTRODUCTION Les orientations du Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles (CPRDFP) doivent permettre à chaque acteur de la formation de définir une programmation des actions de formation professionnelle des jeunes et des adultes et d assurer un développement cohérent des filières de formation tout en préservant un accès équilibré des femmes et des hommes à chacune de ces filières de formation. Avec la mise en place d une gouvernance partagée s appuyant sur des indicateurs communs, le CPRDFP doit à la fois se doter de moyens de communication sur les offres et les parcours de formation favorisant et développant la formation tout au long de la vie mais aussi d outils de diagnostic pour une meilleure réactivité aux évolutions économiques. C est dans la complémentarité entre toutes les voies de formation et dans le plein exercice des attributions et des compétences de chacun que ces orientations trouveront toute leur mesure. L implication de tous les partenaires dans la concertation et la prospective préalable, l engagement de chacun autour d un diagnostic régional partagé doivent permettre de repérer et d inscrire les besoins dans les politiques de formations. La transmission des savoirs constitue la mission fondamentale de l'éducation nationale. Aussi, l'institution vient en soutien de ce travail par des politiques publiques qui visent à l'épanouissement de l'élève par le savoir et par la relation à autrui et à la collectivité. L'objectif de réalisation de l'égalité des chances est le premier apport de l'école à l'accomplissement des idéaux de la République. Ainsi, en mettant en œuvre les principes de la devise républicaine, les politiques éducatives menées en France et au niveau académique visent à donner à chaque élève les moyens de la réussite au service d'une société juste. A cette fin, la personnalisation du parcours scolaire de l'élève vient à l'appui de cet objectif d'égalité des chances qui guide la rénovation du système éducatif. Les réformes engagées ces dernières années en illustrent la cohérence et les rénovations des voies professionnelles, générale et technologique qui accompagnent la réforme du lycée en constituent des étapes nouvelles et décisives. Mener chaque élève au maximum de ses possibilités C est prendre en compte son besoin individuel en terme d information, de parcours de formation et de réussite mais aussi l accompagner tout au long de sa formation. Les parcours d excellence et de réussite comme les réseaux «ECLAIR», les «cordées de la réussite», les «internats d excellence» et plus généralement les partenariats entre un collège ou un lycée et un établissement d'enseignement supérieur libèrent et accompagnent les ambitions de certains élèves mais aussi offrent à des élèves issus de milieux défavorisés, un environnement et un meilleur accès à des parcours de réussite et d'excellence où toutes leurs potentialités s exprimeront. La réforme du lycée avec notamment la rénovation des voies professionnelle, générale et technologique contribuent à la réalisation de ces objectifs mais aussi à la fluidité des parcours scolaires en aidant chaque élève à construire un projet de formation et d'orientation cohérent. L accompagnement personnalisé, proposé à tous les jeunes à partir du lycée, concourt également à la réalisation de cet objectif. Académie de Lille document cadre 4

159 Donner à nos jeunes toutes les chances pour une insertion réussie C est à la fois élever le niveau de qualification et lutter contre les sorties sans qualification. C est aussi prendre en compte les mutations socio-économiques qui caractérisent les évolutions de notre société et de nos territoires. Accompagner ces mutations, prendre en compte les modifications et les nouveaux besoins des territoires, adapter la carte des formations et proposer à chaque jeune une qualification constituent autant d objectifs et de missions pour l Académie de Lille. Dans un contexte économique défavorable où le déficit d emploi par rapport aux formés est important mais où également les difficultés sociales des familles sont prégnantes, l Académie de Lille développe des politiques de formation qui concilient à la fois les besoins des professionnels et les aspirations des élèves en adéquation avec les évolutions démographiques. Académie de Lille document cadre 5

160 I - LA POLITIQUE DE L EDUCATION NATIONALE En l espace d une génération, le lycée a largement ouvert ses portes et a contribué à élever le niveau de qualification d un nombre croissant de jeunes français : aujourd hui, 66 % d une classe d âge obtient le baccalauréat contre moins de 26 % en Mais force est de constater qu il n a pas atteint tous ses objectifs qui sont également des objectifs européens. Deux réalités pour s en convaincre : chaque année, plus de jeunes quittent définitivement le lycée sans le baccalauréat et un étudiant sur deux échoue en première année universitaire. Dans l Académie de Lille, l offre de formation professionnelle et technologique est présente et partagée dans un grand nombre d Etablissements Publics Locaux d'enseignement (EPLE). La carte des formations académiques, de par la diversité de ses formations, y puise toute sa richesse mais souffre d un très grand éparpillement des spécialités et des lieux de formation. Il en résulte : Un nombre excessif de formations à faibles effectifs, rapidement fragilisées, dans des domaines en forte perte d attractivité comme ceux de l industrie et certains domaines du tertiaire Des formations très prisées par les élèves mais qui deviennent surdimensionnées en terme d insertion directe ou de poursuite d étude comme dans le domaine des carrières sanitaires et sociales Des formations voire même des voies de formation qui se concurrencent sur un territoire Les concurrences locales entre établissements, entre voies de formation sont aussi autant de freins à l amélioration de l efficacité du dispositif de formation. La lisibilité des parcours de formation, pour les élèves et leur famille, s en trouve brouillée. Trop de jeunes se trouvent encore en situation d échec. Les raisons en sont multiples mais elles ne doivent pas concourir à la résignation et au découragement. La rénovation de la voie professionnelle au travers de l accompagnement personnalisé notamment doit contribuer activement à la lutte contre le décrochage. Par ailleurs, on constate que malgré les efforts entrepris, les jeunes filles ne choisissent que trop peu les filières techniques industrielles. De plus, les motivations de nos élèves reposent plus souvent sur des considérations géographiques que sur la construction d un véritable projet d orientation. Des évolutions importantes du dispositif d enseignement qu il soit professionnel ou technologique ont été mises en place dans le cadre de la rénovation de la voie professionnelle à la rentrée 2009 et se poursuivront à partir de la rentrée 2011 avec la réforme du lycée. LA REFORME DU LYCEE Un an après la rénovation de la voie professionnelle, la réforme des voies générale et technologique constitue la seconde étape de la modernisation d un lycée refusant tout fatalisme et porteur d espoir pour la jeunesse. Faire du nouveau lycée, un lycée qui réussit, qui fait réussir chaque élève et leur offre une perspective d avenir nourrit les ambitions d une réforme qui doit tirer vers le haut tous les élèves et qui aide les plus méritants à atteindre l excellence. Académie de Lille document cadre 6

161 Pour atteindre cette ambition, trois objectifs majeurs ont été fixés à la réforme du lycée général et technologique : Une orientation plus personnelle, progressive et continue de chaque lycéen en diversifiant les voies d'excellence et en rendant les parcours plus fluides Un accompagnement et un suivi personnalisé de chaque lycéen tout au long de la scolarité lui permettant ainsi de mieux maîtriser son parcours de formation Une ouverture et une adaptation plus grande du lycée à son époque, notamment en mettant l'accent sur la pratique des langues, l'accès à la culture et le développement de l'autonomie des jeunes Le lycée de demain engage l avenir de notre jeunesse et se doit d être le lycée au service de la réussite de chacun. Aussi, les rénovations qui accompagnent la réforme du lycée assurent une augmentation du niveau de qualification et sont construites de manière à proposer aux élèves des formations plus transversales leur permettant de mieux choisir et de s adapter tout au long de la vie tout en offrant aux jeunes une possibilité de réorientation par la mise en place de stages de remise à niveau. Pour répondre à ces défis, la rénovation crée des parcours de formation ouvrant plus largement l éventail des possibilités de poursuite d études. Le repositionnement qui en résulte des voies technologiques et les poursuites d étude ainsi offertes tant aux élèves de la voie technologique que de la voie professionnelle vont donner lieu à une refonte complète de la carte des formations. Le nécessaire équilibre entre les voies de formation qui doit tenir compte des besoins et des aspirations des élèves devra se nourrir des travaux du CPRDFP. La réforme de la voie technologique A la rentrée 2011, la réforme sera mise en place au niveau de la classe de première. Avec la rénovation des filières générales, ce sont aussi les voies technologiques qui se modernisent. Au niveau de la voie technologique, les rénovations à la rentrée 2011 concerneront les filières Sciences et Technologies Industrielles, Sciences et Technologies de Laboratoire et Arts Appliqués. Les autres filières le seront dans les années suivantes : Sciences et Techniques de Gestion, Sciences et techniques de la Santé et du Social, Hôtellerie. Simplification des parcours de formation et filières d excellence : Cet objectif se traduit par la création d une filière à dominante technologique avec, à l intérieur, un nombre limité de spécialités. Ainsi la dominante Sciences et Technologies Industrielles devient la filière Sciences et Technologies de l Industrie et du Développement Durable (STI2D) et compte 4 spécialités. La dominante Sciences et Technologies de Laboratoire (STL) conserve son appellation avec 2 spécialités ; La série Sciences et Technologies Industrielles Arts Appliqués devient Sciences et Technologies du Design et des Arts Appliqués (STD2A). L ambition de la rénovation de la voie technologique est de proposer de nouvelles voies de réussite et de poursuite d études tant en BTS que vers les formations supérieures (écoles d ingénieurs ). Aussi, la mise en place de ces nouvelles séries a nécessité un travail croisé avec la voie professionnelle mais aussi avec les autres séries de la voie générale. L offre de formation technologique industrielle poursuit le double objectif d accroissement à terme du nombre de bacheliers technologiques industriels et du nombre de filles dans la série STI2D. La rénovation doit permettre d inverser la baisse des effectifs enregistrée de manière continue depuis 10 ans. Pour l Académie de Lille, cette baisse est de l ordre de 27% en 4 ans (20% au niveau national). Académie de Lille document cadre 7

162 Dès la rentrée 2010, la carte académique des nouveaux enseignements d'exploration technologique a eu pour vocation d attirer un public plus nombreux. Ces enseignements seront à terme développés dans un plus grand nombre d'établissements. De même, les lycées, encore trop nombreux, qui ne proposent pas aujourd'hui de formation technologique de cycle terminal à vocation industrielle pourraient progressivement proposer ces enseignements, dont la rénovation aura considérablement allégé les équipements nécessaires. Le succès de cette réforme repose sur les contenus pédagogiques, sur la formation des enseignants mais également sur une refonte de la carte des formations compte tenu de l évolution des spécialités. C est pourquoi au niveau académique cette série a été repositionnée pour créer les meilleures conditions possibles de réussite pédagogique. L élaboration de cette carte qui constitue le cadre dans lequel s inscrivent les parcours offerts aux élèves ne se limite plus à des ajustements en liaison avec les évolutions démographiques mais prend davantage appui sur le contexte économique. Les pôles et plates-formes d excellence, les grands projets régionaux, les évolutions du tissu économique sont autant d éléments qui ont nourri et nourrissent encore la réflexion académique dans une prospective régionale et locale. C est ainsi que les implantations des nouvelles séries technologiques et leur volumétrie ont été positionnées dans un souci de complémentarité entre établissements tout en tenant compte des poursuites d études localement présentes en liaison avec les besoins économiques. Le resserrement dans un premier temps de l offre de formation technologique industrielle autour de pôles forts, parfaitement identifiés et reconnus au niveau académique, la réforme des contenus pédagogiques pour des formations plus transversales permettant de larges poursuites d études dans le supérieur, le soutien et le travail concerté de tous les partenaires doivent attirer plus de jeunes dans une filière porteuse d espoirs pour l avenir du pays et de la région. Pour la série Sciences et Technologies de Laboratoire en 2011, la carte actuelle est reconduite dans son ensemble. Des poursuites d études communes existent entre cette filière et la filière Sciences et Technologies de la Santé et du Social. Aussi, le repositionnement académique de ces séries interviendra avec la rénovation de la série Sciences et Technologies de la Santé et du Social. La rentrée 2011 voit également la mise en œuvre du nouveau programme «sciences de l ingénieur» du cycle terminal de la série scientifique qui vise à préparer les élèves à une poursuite d études longues dans la voie scientifique de l enseignement supérieur (via les CPGE, études d ingénieur, recherche ) ou l université. Dans l Académie, cette formation donne entière satisfaction. Elle mérite d être confortée, valorisée et soutenue pour répondre aux enjeux du système éducatif. La réforme de la voie professionnelle Entrée en application à la rentrée 2009 avec la transformation d un nombre significatif de BEP en baccalauréats professionnels, elle concourt à l objectif d augmenter le niveau de qualification des élèves. Articulée sur les deux niveaux, CAP et baccalauréat professionnel, la voie professionnelle scolarise dans l Académie de Lille 48 % des jeunes sortant de troisième et ce sont plus de 50 spécialités de baccalauréats professionnels couvrant une grande majorité des domaines professionnels qui seront proposées dans la carte des formations académiques initiales sous statut scolaire ou par apprentissage dans le cadre du CFA académique. Le nouveau «Baccalauréat Professionnel 3 ans» vise à faire de la voie professionnelle une autre voie d excellence. La voie professionnelle est surtout choisie par des élèves se destinant à des études courtes Académie de Lille document cadre 8

163 ou privilégiant l apprentissage des savoirs et des connaissances par des approches plus concrètes que conceptuelles. En alignant la durée de formation sur les voies générale et technologique, la voie professionnelle retrouve toutes ses lettres de noblesse tout en préservant le niveau de qualification. Les 22 semaines de Périodes de Formation en Milieu Professionnel (PFMP) qui accompagnent la formation du baccalauréat professionnel assurent une meilleure insertion professionnelle des jeunes par une meilleure connaissance du milieu professionnel. Ces PFMP constituent des étapes d appropriation et de perfectionnement des connaissances importantes dans la formation des jeunes. Leur positionnement au cours de la formation, leur durée et leur contenu nécessitent qu une relation étroite se tisse entre les milieux économiques d accueil et les structures de formation. La co-évaluation des formés doit en garantir toute la qualité. Cette nouvelle organisation encourage et doit continuer à encourager les élèves choisissant la voie professionnelle à se tourner vers le baccalauréat professionnel contribuant ainsi à l augmentation de qualification. Dans cette réforme, l offre de CAP est maintenue pour répondre aux attentes et aux besoins de certaines professions mais aussi des jeunes plus fragiles et de leurs familles pour lesquels le CAP représente une qualification synonyme de primo-insertion. Le nécessaire équilibre entre le CAP et le baccalauréat professionnel doit à la fois tenir compte des besoins économiques locaux mais aussi des aspirations et des caractéristiques sociales des jeunes. La carte des formations mise en place par le Recteur de l Académie a pour ambition de proposer des réponses adaptées à ces différentes demandes. L équilibre qui a été trouvé au niveau académique entre Baccalauréat professionnel et CAP ne devrait pas à court terme subir de profondes modifications. En introduisant dans toutes les formations préparant au baccalauréat professionnel une certification intermédiaire de niveau V, la voie professionnelle se donne les moyens de lutter contre les sorties sans qualification mais propose aussi à tous les jeunes d accéder au premier niveau de reconnaissance professionnelle, étape importante dans une formation tout au long de la vie. Les passerelles mises en place entre CAP et baccalauréat professionnel d une part et entre voie professionnelle et voies générale et technologique d autre part, les offres de formation en parcours mixés Apprentissage Formation initiale sous statut scolaire sont autant de dispositifs qui contribuent à la gestion de l hétérogénéité des publics en formation et favorise la lutte contre le décrochage scolaire. Au niveau académique, la carte des formations de la voie professionnelle a été profondément modifiée dans le cadre de la rénovation. L augmentation de qualification de nos jeunes a été fortement encouragée par la généralisation de Baccalauréats Professionnel en 3 ans ouverts par transformation des BEP. Le passage d un baccalauréat en 4 ans à un baccalauréat en 3 ans amènera sur le marché de l emploi en 2011 puis en 2012 un nombre plus important de techniciens de niveau IV sur cette période transitoire. L analyse de l offre de formation et les projections qui pourront en être faites dans le cadre du C.P.R.D.F.P. auront à tenir compte de cet effet conjoncturel. Les B.T.S. : une rénovation à venir Avec la réforme des voies professionnelle et technologique, des changements importants sont attendus au niveau des sections de B.T.S. qui doivent devenir pour les élèves les plus méritants de baccalauréat professionnel des voies d excellence. Si au cours de ces dernières années le pourcentage d élèves issus de baccalauréat professionnel est en augmentation, la réussite de ces élèves au BTS reste encore trop faible avec de fortes disparités entre les B.T.S., certains se révélant plus accessibles que d autres. C est en s appuyant sur l accompagnement personnalisé et sur le travail en réseau des établissements que l objectif de 30 % d élèves venant de baccalauréat professionnel dans les sections de BTS pourra être atteint avec les mêmes chances d y réussir que les élèves bacheliers venant de la voie technologique. Académie de Lille document cadre 9

164 Au niveau académique, on constate que de nombreuses sections de la Formation Initiale Sous Statut Scolaire du domaine de la production sont à très faibles effectifs notamment dans les domaines en forte perte d attractivité comme ceux de l industrie. Cette désaffection qui, depuis 10 ans, touchait principalement les BTS Production touche maintenant des BTS Service. Ainsi à la rentrée 2010, plus de 900 places sont vacantes à l entrée en BTS. Alors que le nombre d étudiants en BTS par la voie de la Formation Continue est stable et que celui par la voie de l Apprentissage est en forte augmentation (+ 100 % en 4 ans), on note que les candidats issus de la Formation Initiale Sous Statut Scolaire sont ceux qui y réussissent le mieux (74 à 78 % de réussite sur les 4 dernières années). Le taux de réussite est de 10 points inférieur pour les candidats issus de la voie par Apprentissage et de 15 points inférieur pour la Formation Continue. Pour maintenir des formations en très grande difficulté et dans l attente d un renversement de la tendance, des expérimentations seront menées dans certaines sections à la rentrée Ces expérimentations reposent souvent sur le constat qu il existe entre des BTS d une même famille ou de familles professionnelles voisines des enseignements qui peuvent être partagés. La modularisation de ces BTS qui favorise ensuite des regroupements autour d unités d enseignement communes permet sur une même zone géographique le maintien de ces BTS. Des expérimentations à destination des élèves venant de baccalauréat professionnel seront également menées dans l Académie à la prochaine rentrée. Sur certains territoires, des formations BTS et DUT portant sur des champs professionnels identiques ou voisins cohabitent. Ces situations nuisent à la lisibilité de l offre de formation mais aussi des parcours de formation. Il conviendra alors d identifier le meilleur équilibre entre BTS et DUT Ce travail devra également être mené en liaison avec les besoins et les exigences des licences professionnelles qui représentent une poursuite d études pour ces élèves. Enfin, les Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles (CPGE) de l Académie connaissent une forte désaffection dans certains secteurs géographiques (400 places vacantes). Cette situation donnera lieu à une étude approfondie notamment sur les possibles complémentarités entre établissements et sur les partenariats à envisager avec l enseignement supérieur. LA LUTTE CONTRE LE DECROCHAGE L'instruction interministérielle du 22 avril 2009 qui définit les principes de l'action de l'état en matière de prévention du décrochage scolaire et d'accompagnement des jeunes sortant prématurément du système de formation initiale engage l éducation nationale et donc l Académie de Lille à renforcer les actions de repérage des jeunes décrocheurs de la formation initiale et à mettre en place des coordinations locales permettant d'organiser une prise en charge plus rapide et mieux coordonnée. Parallèlement, les réformes engagées au sein du système éducatif en vue de répondre aux besoins individuels de chaque élève, à tous les niveaux de la scolarité, doivent permettre de réduire les risques de décrochage ou d'abandon en cours de scolarité et de mobiliser la communauté éducative pour combattre l'absentéisme. Des actions de lutte contre les sorties anticipées des contrats d'apprentissage sont également conduites, notamment dans le cadre des contrats d'objectifs et de moyens pour le développement de l'apprentissage conclus entre l'état et les régions. Le plan «Agir pour la jeunesse» fait de la lutte contre le décrochage une priorité nationale et invite les acteurs de l'éducation, de la formation et de l'insertion des jeunes à agir ensemble, au sein de platesformes de suivi et d'appui aux décrocheurs. Ces orientations, soutenues par des moyens financiers spécifiques inscrits au sein du fonds d'expérimentation pour la jeunesse (FEJ) placé sous la tutelle du ministre de l'éducation nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative, ont trouvé leur traduction dans la loi. Académie de Lille document cadre 10

165 Pour les jeunes de seize à dix-huit ans, sans diplôme et sans emploi, la loi institue en particulier une obligation nouvelle à la charge des pouvoirs publics prenant la forme d'une exigence de suivi et d'organisation permettant qu'aucun d'entre eux ne soit laissé hors de tout système de formation, d'insertion ou d'accompagnement vers l'emploi. Une plate-forme de suivi et d'appui aux décrocheurs doit aider à mieux repérer les jeunes qui ont décroché du système de formation initiale en cours ou en fin d'année scolaire, sans avoir acquis un niveau de diplôme minimal, afin de leur proposer, sans délai et dans un cadre coordonné, des solutions de formation ou d'insertion leur permettant de préparer leur entrée dans la vie active La plate-forme est un mode de coordination des acteurs locaux de la formation, de l'orientation et de l'insertion des jeunes, adaptée au contexte du territoire sur lequel elle est implantée et dont la mission est à la fois de mettre en commun les informations disponibles pour assurer le repérage des jeunes sortis sans diplôme et rechercher les meilleures conditions pour accompagner de manière personnalisée leur retour dans une formation ou dans un processus de qualification et d'accès à l'emploi. La mise en place effective de plates-formes de suivi et d'appui repose ainsi sur l'organisation opérationnelle de l'échange d'informations prévu par la loi et sur la consolidation des coordinations à des échelles pertinentes sur l'ensemble du territoire. Pour permettre aux plates-formes de suivi et d'appui aux décrocheurs de prendre en charge les jeunes de manière efficace, deux actions complémentaires sont engagées : Améliorer le repérage des jeunes de seize ans et plus ayant décroché de la formation initiale et organiser l'échange d'informations avec les acteurs de l'insertion sociale et professionnelle des jeunes. Tirant les conséquences des difficultés rencontrées par tous les acteurs pour identifier et prendre en charge les jeunes sortis prématurément du système scolaire, le code de l'éducation fait désormais obligation à chaque établissement d'enseignement du second degré, y compris aux établissements privés sous contrat et ceux de l'enseignement agricole et à chaque centre de formation d'apprentis ou section d'apprentissage de procéder au repérage des jeunes sortis sans avoir acquis un niveau de diplôme minimal. À cette fin, le Ministère de l'éducation nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative a développé l'application Sconet-SDO pour tous les EPLE. Outil de pilotage des actions de prévention du décrochage, l'application est conçue afin de suivre les actions engagées en faveur des jeunes. Cette application sera étendue par le ministère chargé de l'agriculture aux établissements d'enseignement relevant de sa compétence. Le repérage des jeunes en situation de décrochage concerne également les Centres de Formations d Apprentis (CFA) et à ce titre, associe en conséquence les collectivités territoriales, responsables des formations en apprentissage. Au-delà du repérage conduit au niveau de l'établissement, la loi organise également à partir des structures de formation initiale, le repérage des jeunes qui ont décroché du système de formation initiale sans avoir acquis un niveau de diplôme minimal correspondant soit au baccalauréat général, soit à un diplôme à finalité professionnelle enregistré au répertoire national des certifications professionnelles et classé au niveau V ou IV de la nomenclature interministérielle des niveaux de formation. L objectif est de repérer les jeunes de plus de seize ans qui ont quitté sans le niveau de diplôme l'établissement de formation initiale qu'ils fréquentaient, ne sont pas inscrits dans un autre dispositif de formation initiale et de les signaler aux responsables désignés par les préfets de département pour que soient mises en place au plus vite des solutions d'accompagnement. Le dispositif permet d'établir une liste finale de jeunes, sortis prématurément du cycle de formation initiale dans lequel ils étaient engagés, qui ne sont pas enregistrés dans un autre cursus Académie de Lille document cadre 11

166 de formation initiale et précise s'ils sont ou non accompagnés par une Mission locale afin de leur proposer une prise en charge appropriée. Consolider les coordinations locales pour l'accompagnement des jeunes sortant prématurément de formation initiale. La mise en place des plates-formes de suivi et d'appui aux décrocheurs prévues par le plan Agir pour la jeunesse répond à la volonté du Gouvernement de systématiser sur l'ensemble du territoire le principe des coordinations locales et de prendre appui sur ce dispositif pour améliorer la réactivité et l'efficacité de la prise en charge des jeunes sortis sans diplôme, ainsi que la visibilité et la lisibilité du dispositif public de prise en charge pour les jeunes et leurs familles. Sans constituer une structure juridique supplémentaire, la plate-forme de suivi et d'appui aux décrocheurs a vocation à rassembler au niveau département, bassin d'emploi, district de formation, etc., et à définir en fonction des besoins, les responsables relevant notamment de l'éducation nationale (établissements, CIO, MGI), de l'enseignement agricole (établissements, correspondants insertion pour l'enseignement agricole), des Centres de Formation d'apprentis, des missions locales et permanences d'accueil, d'information et d'orientation (PAIO), du service public de l'emploi (SPE), du réseau d'information jeunesse ainsi que des collectivités territoriales compétentes. Au niveau académique / régional, les principes et les périmètres géographiques d'action des plates-formes locales de suivi et d'appui ainsi que le pilotage dans la durée du dispositif sont arrêtés entre l Etat et la Région. La mise en œuvre opérationnelle du dispositif de lutte contre le décrochage est assurée au niveau départemental. En accord avec l'inspecteur d'académie, directeur des services départementaux de l'éducation nationale, et le Directeur régional de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt, le Préfet de département désigne un responsable de la coordination du dispositif de lutte contre le décrochage au niveau départemental ainsi qu'un responsable de la coordination de chaque plate-forme infra-départementale créée. L'organisation mise en place pour la lutte contre le décrochage scolaire peut être formalisée par une convention conclue à l'échelon régional, en profitant notamment de la dynamique de négociation impliquée par le Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles. ASSOCIER LES PARENTS DANS LA SCOLARITE DE LEURS ENFANTS Conformément à l article L du code de l éducation, les parents d élèves sont membres de la communauté éducative. Leur participation à la vie scolaire et le dialogue avec les enseignants et les autres personnels sont assurés dans chaque établissement scolaire. Les parents d élèves participent par leurs représentants aux conseils d école, aux conseils d administration des établissements scolaires et aux conseils de classe. Ouvrir l'école aux parents Les parents, qui sont les premiers éducateurs de leurs enfants, sont dans une situation de partenariat et de responsabilité dans leur relation avec l'école. La régularité et la qualité des relations construites avec les parents constituent un élément déterminant dans l accomplissement de la mission confiée au service public de l éducation. L obligation faite à l État de garantir l action éducative des familles requiert de soutenir et renforcer le partenariat nécessaire entre l institution scolaire et les parents d élèves, légalement responsables de l éducation de leurs enfants. Académie de Lille document cadre 12

167 C est au niveau local de l école ou de l établissement scolaire que se construit le dialogue, confiant et efficace, avec chacun des parents d élèves dans le respect des responsabilités éducatives de chacun. La mobilisation des parents doit être renforcée. Ce qui suppose de définir précisément les conditions d organisation des rencontres et les modalités d information des parents. L organisation de l'accueil des parents et la garantie de l'effectivité de leurs droits d'information et d'expression, chaque établissement met en place les conditions pour une implication des parents d'élèves tout au long de l'année, en particulier dans le second degré et favorise leur participation aux instances collégiales de l établissement. Enfin, les opérations permettant d'impliquer les parents dans les enjeux de l'éducation et de l'accompagnement de leurs enfants, telles que la «mallette des parents» ou «ouvrir l'école aux parents pour réussir l'intégration» sont développées sur le territoire académique. Offrir aux parents d élèves une meilleure information Le «Guide à l'usage des parents», qui illustre les relations que l'institution scolaire doit entretenir avec les parents d'élèves, est mis à disposition des familles. Le déroulement des enseignements, ainsi que les évolutions du système éducatif et les dispositifs nouveaux, seront portés à la connaissance des parents. Ils seront notamment informés des actions de soutien qui peuvent être mises en œuvre (programme personnalisé de réussite éducative...) de la possibilité de parcours différenciés (découverte professionnelle, apprentissage...). D autre part, il sera tenu compte, dans la mesure du possible, des observations faites par les représentants des parents d'élèves, membres du conseil d'administration, dans l'élaboration des listes de fournitures en s'appuyant sur la liste nationale des fournitures essentielles dans le souci notamment de réduire les dépenses des familles. Au niveau des établissements, il est nécessaire que toutes les informations relatives à l organisation de la vie scolaire et au suivi de la scolarité de leurs enfants soient communiquées aux parents. Il appartient à chaque établissement de définir, compte tenu de ses spécificités (type d établissement, population scolaire, nombre d élèves...), les mesures les mieux à même de porter ces informations à la connaissance des parents. Dans la communication avec les familles et principalement au niveau de l information et du suivi de la scolarité, le recours aux nouvelles technologies sera développé. La multiplication des portails numériques des établissements scolaires et le cahier de textes numérique doivent aider à cette communication. Associer les parents d'élèves à la réussite de leurs enfants. Le suivi de la scolarité par les parents implique que ceux-ci soient bien informés des résultats et du comportement scolaire de leurs enfants. L'implication des parents dans le suivi de la scolarité de leur enfant est déterminante, en particulier quand il s'agit des élèves les plus fragiles. Pour cela, il est indispensable de leur offrir une meilleure information, un accueil personnalisé. L'implication des parents revêt un intérêt particulier quand se posent des difficultés relatives aux apprentissages, à l'assiduité ou au comportement des élèves. Le renforcement des liens entre l'école, le collège ou le lycée et les parents constitue ainsi un élément indispensable de la lutte contre l'absentéisme et le décrochage scolaire. Académie de Lille document cadre 13

168 Les parents doivent être prévenus rapidement de toute difficulté rencontrée par l élève, qu elle soit scolaire ou comportementale. La question de l assiduité scolaire, élément fondamental de la réussite scolaire, fait l objet d une attention particulière. Le développer les actions de soutien à la parentalité sont organisées en lien avec les fédérations de parents d'élèves, les associations et les réseaux d'écoute, d'appui et d'accompagnement des parents (R.E.A.A.P.). L'opération «Ouvrir l'école aux parents pour réussir l'intégration» est conduite en partenariat avec le ministère de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du Développement solidaire dans douze départements relevant de dix académies. Elle a pour but de favoriser l'acquisition de la langue française et de familiariser les parents étrangers ou immigrés volontaires au fonctionnement de l'institution scolaire. LE DEVELOPPEMENT DES ESPACES NUMERIQUES DE TRAVAIL Le développement de l'éducation numérique des élèves, pour un usage réfléchi et responsable d Internet ainsi que pour leur maîtrise des technologies de l'information et de la communication, est aujourd'hui une obligation pour l'école. Les technologies et les ressources numériques doivent également être mises au service des apprentissages et de la réussite des élèves. En enrichissant et en diversifiant les supports et les pratiques pédagogiques dans toutes les disciplines, elles permettent de mieux prendre en compte l'hétérogénéité des élèves et d'individualiser les apprentissages. Elles permettent également de mieux assurer la continuité pédagogique en dehors de la classe et renforcent le lien avec les familles. La généralisation des ENT dans tous les établissements scolaires est une priorité nationale. Réalisé en partenariat avec les collectivités locales, le développement des ENT s appuie sur le développement d'actions de formation et d'accompagnement approprié. Vers une maîtrise raisonnée et responsable des outils et ressources informatiques L outil informatique, les ressources numériques, le travail en réseau sont une composante à part entière de la vie professionnelle et privée. Il est de la responsabilité de l Education nationale de donner aux citoyens de demain les compétences nécessaires pour une utilisation raisonnée et responsable. La mutualisation et la mise à disposition des pratiques Elles concourent au développement des ressources pédagogiques qui accompagnent la diffusion des équipements et des outils numériques. Les enseignants, dont le programme de formation académique place les formations aux usages des outils numériques au tout premier plan des priorités, seront ainsi incités et encouragés à développer des scénarios d'usage pédagogique pour ces ressources et pour les outils numériques. Les TICE, de précieux outils au service des enseignements disciplinaires Elles permettent de mettre à la disposition des apprenants des documents actuels et authentiques, particulièrement pertinents dans l apprentissage des langues, en favorisant l immersion linguistique. Toutes les disciplines ont profit à tirer des TICE dans la mise à disposition de ressources authentiques (documents historiques, géographiques, données économiques ) comme dans le registre de l exploitation scientifique (acquisition, traitement de données, modélisation, simulation). Académie de Lille document cadre 14

169 Les TICE au service de l individualisation des apprentissages Elles constituent un levier privilégié de prise en compte de l hétérogénéité sociale et culturelle de la population. Elles permettent de constituer un creuset dans lequel l enseignant puise les ressources et situations d apprentissage les mieux adaptées aux besoins de chacun des apprenants. L individualisation des apprentissages est un des domaines dans lequel la mutualisation des pratiques trouve pertinence et efficacité. Le développement et l enrichissement des ENT devront permettre les accès à un nombre croissant de services à vocation pédagogique (manuels numériques, ressources numériques, services d'orientation). Le cahier de textes numérique qui facilite l'individualisation des activités demandées aux élèves, est en cours de généralisation dans tous les établissements et son utilisation au lieu du cahier de textes papier devrait être effective à la rentrée 2011 dans tous les établissements. La stimulation de l apprentissage des langues L apprentissage des langues est désormais indissociable du recours au numérique. De plus en plus de ressources numériques interactives sont aujourd'hui disponibles tandis que des outils, comme la diffusion par baladeur, permettent d'accroître le temps d'exposition à la langue, d'enregistrer simplement les élèves et d'évaluer leurs compétences orales. C est ainsi que chaque établissement proposera prochainement dans une ou plusieurs classes de langue une utilisation de la diffusion par baladeur. L utilisation des outils numériques est appelée à favoriser les échanges en langues étrangères notamment au travers du dispositif de jumelage en ligne «etwinning» Le Web classeur Cet espace numérique interactif propose aux équipes enseignantes un outil conçu pour accompagner le travail mené sur l'orientation dans l'établissement scolaire. Il prend appui sur les ressources Onisep, pédagogiques ou d'information, et offre des espaces personnels aux enseignants et aux élèves ainsi qu'un espace collectif pour la classe et collaboratif pour les équipes enseignantes. Académie de Lille document cadre 15

170 II LE DIAGNOSTIC ACADEMIQUE DE L OFFRE DE FORMATION LE CONTEXTE DEMOGRAPHIQUE Entre 2000 et 2007, les effectifs publics de l Académie diminuaient de 6500 à 8800 élèves chaque année. Le rythme de cette baisse a ralenti en 2008 et 2009 (respectivement et élèves aux rentrées 2008 et 2009), pour disparaître en A la rentrée 2010, les établissements publics ont en effet accueilli une centaine d élèves de plus que l année précédente. Ils en accueilleront 3700 de plus à la rentrée L évolution des effectifs de l enseignement privé sous contrat a suivi la même tendance que celle de l enseignement public avec toutefois une diminution moins spectaculaire des effectifs entre 2000 et Cette régression des effectifs scolaires, liée essentiellement à la démographie de la région, se prolonge par une reprise de la hausse dés 2010 plus précoce que celle du public. Le décalage avec le public provient du fait que le processus de rénovation de la voie professionnelle a été plus rapide dans le privé (intégration directe des élèves de seconde de BEP en première professionnelle). L évolution des effectifs est directement liée à la démographie de la région. Entre 1986 et 1994, les naissances dans le Nord - Pas de Calais ont diminué de 12600, soit environ 1500 naissances de moins chaque année pendant ces huit ans. Cette décrue sans précédant au moment où les taux de scolarisation étaient en stagnation, voire en régression, s est traduite par une diminution des effectifs en premier et second degrés public à tous les niveaux de scolarisation. Une légère reprise de la démographie à partir de 1995, après avoir impacté l école maternelle et primaire, est perceptible depuis 2009 au niveau des collèges. L ETAT DES LIEUX Le territoire de l'académie de Lille est à dominante urbaine mais il comprend également de vastes espaces ruraux qui influent sur le réseau des établissements scolaires. L Académie de Lille compte 20% d écoles publiques et 30% de collèges relevant de l'éducation prioritaire ainsi que 34 réseaux «Ecoles, Collèges et Lycées Ambition, Innovation Réussite (Programme ECLAIR)». Une proportion en relation avec la situation sociale et économique de certaines parties du territoire de l'académie. L'enseignement spécialisé en SEGPA est très développé et représente presque 1 point de plus que la moyenne nationale. Les élèves en formation A la rentrée 2010, l Académie scolarise élèves dont dans l enseignement public. Niveau Public Privé Ensemble Premier cycle Snd Cycle GT Snd Cycle Prof Post Bac Total Académie de Lille document cadre 16

171 Les origines sociales des élèves L Académie se caractérise par une part importante de la population scolaire défavorisée à tous les niveaux de formation. A la rentrée 2010 la situation, est la suivante : Collèges SEGPA LEGT L.P. Post Bac CATEGORIE DEFAVORISEE 54,7 75,9 40,9 68,2 41,7 CATEGORIE FAVORISEE 23,2 4,5 36,1 10,7 34,2 CATEGORIE MOYENNE 19,1 9,3 21, ,6 NON PRECISE 3 10,2 1,8 5,2 3,4 Au cours des 5 dernières années, on constate une légère diminution de la part des catégories favorisées jusqu au niveau bac (diminution inférieure à 0,4 point) par contre en post-bac la diminution est de 1 point. Sur cette même période, la baisse de la part des catégories défavorisées qui se situe entre 1,4 et 2,5 points selon les niveaux, entraîne une augmentation de la part des catégories moyennes. Les résultats aux examens 2010 Ecart sur 5 ans BACCALAUREAT GENERAL 85,91% 2,24% BACCALAUREAT PROFESSIONNEL 85,54% 11,92% BACCALAUREAT TECHNOLOGIQUE 80,87% 5,69% BREVET DE TECHNICIEN SUPERIEUR 73,25% 5,70% BREVET D'ETUDES PROFESSIONNEL. 72,70% 3,09% BREVET PROFESSIONNEL 82,20% -5,46% CERTIFICAT D'APTITUDE PROFESSI 86,74% 10,59% DIPLOME NATIONAL DU BREVET 81,41% 0,76% MENTION COMPLEMENTAIRE niveau IV 87,50% -1,11% MENTION COMPLEMENTAIRE niveau V 86,03% 1,34% Longtemps en retard, l Académie de Lille voit ses résultats aux examens s améliorer et se rapprocher de la moyenne nationale. La scolarisation des élèves en situation de handicap La mise en œuvre de la loi du 11 février 2005 a contribué à une prise en charge plus importante d élèves en situation de handicap. A la rentrée 2008, les élèves handicapés dans le second degré représentaient 1,23% de l effectif total. A la rentrée 2010, la part des élèves, en situation de handicap, accueillis dans le second degré représente 1,8% des effectifs. Ainsi, à la rentrée 2010, pour la tranche des 16/19 ans, plus de élèves sont scolarisés dont plus de la moitié dans la voie professionnelle. Une étude menée sur la population scolarisée dans la voie professionnelle montre la prévalence de certaines catégories de handicap : les troubles intellectuels et cognitifs, les troubles du langage et de la parole, les troubles moteurs. Académie de Lille document cadre 17

172 LE CONTEXTE ECONOMIQUE Les mutations économiques qui ont entraîné la fermeture de nombreux sites industriels dans le Nord - Pas de Calais pèsent sur l attractivité des formations. Ainsi, si des secteurs sont très demandés comme celui de la santé et du social pour lequel une expertise en terme de financement des emplois pressentis sera à mener, le secteur industriel subit un manque d attractivité de la part des élèves et des familles. Si quelques domaines de ce secteur enregistrent encore une demande satisfaisante, comme les métiers en liaison avec l électricité, les formations en lien direct avec la production mécanique sont en très grande souffrance. D une manière générale, durant la période , la région Nord - Pas de Calais a connu une tendance à la tertiairisation de son économie ; ce phénomène s observant déjà depuis plusieurs décennies maintenant. Les créations d emploi dans les services et le bâtiment ont protégé la croissance économique. Cependant les situations peuvent varier selon les territoires. Pour chaque territoire, les élus locaux tentent de favoriser une stimulation économique en favorisant les implantations de sociétés. Une analyse par famille professionnelle de la situation économique et de l offre de formation académique a déjà été remise comme contribution au travers du document Emploi / Formation et est consultable sur le site académique. Académie de Lille document cadre 18

173 III - LES ORIENTATIONS ACADEMIQUES Les efforts entrepris depuis des années donnent des résultats mais il reste à améliorer les réponses pédagogiques pour aider plus efficacement les élèves qui présentent des difficultés d'apprentissage. Les réponses en terme de structures et les dispositifs montrent leurs limites. Le pilotage et l'évaluation des aides demeurent encore insuffisants. Le renforcement du pilotage pédagogique de la prévention, du traitement de la difficulté scolaire et la mise en œuvre du dispositif ECLAIR ouvrent sur ces sujets des perspectives encourageantes. L articulation de la politique académique avec les politiques publiques : Egalité des chances, Espoir Banlieues, ainsi que les initiatives locales, permettent de donner des ambitions de réussite supplémentaires aux jeunes. Concevoir une offre de formation plus lisible organisée au sein de s«lycées des métiers» et des réseaux d établissements proposant des parcours et des voies de formation mixées constitue un levier majeur de la politique académique. RECHERCHER UNE CONVERGENCE ENTRE FORMATION ET EMPLOI FAVORISANT L INSERTION PROFESSIONNELLE DES JEUNES Il s agit de positionner l offre de formation en relation avec les besoins économiques afin d offrir aux jeunes une meilleure garantie pour leur insertion professionnelle mais aussi de développer des partenariats pour une veille des métiers et des besoins. Compte tenu de l histoire de la région Nord - Pas de Calais et du déploiement des lycées professionnels et technologiques, l offre de formation de l Académie de Lille a toujours été riche et variée. Le maillage du territoire ainsi réalisé a conduit à proposer sur chaque bassin une palette de formations très importante où une grande partie des filières y sont représentées. Ce déploiement de l offre de formation a souvent accompagné, voire même anticipé le développement local du tissu économique. Malgré toutes les politiques d éducation à l orientation, le poids des à-priori des clichés et des traditions pèse dans les choix opérés par les élèves et leurs familles vers les formations professionnelles et technologiques. Les connotations filles-garçons de certains domaines professionnels perdurent et influent très largement sur les choix. C est ainsi que les grands équilibres initiaux mis en place en terme de carte de formation ont évolué au gré des pressions des élèves et des familles sans qu un rapprochement systématique soit réalisé avec les besoins. Des domaines de formation se sont ainsi fortement développés comme celui de la santé et du social et dans une moindre mesure le domaine du commerce. De surcroît, depuis 10 ans, le nombre de jeunes dans les formations industrielles, tant en formation initiale qu en apprentissage, est en forte décroissance. Chaque année, à tous les niveaux de formation, de nombreuses places restent vacantes et tous les efforts entrepris en terme de communication, de découverte et de valorisation des métiers n ont pas suffi à inverser la tendance vers un domaine d activité en déficit d image. Le fort développement de la voie professionnelle qui a longtemps caractérisé l Académie de Lille trouve ses racines dans la politique «des petits pas» d une partie des élèves et de leur famille ; Beaucoup d élèves choisissent une seconde professionnelle au détriment d une seconde générale plus porteuse d emploi dans certains domaines comme les services administratifs notamment où les besoins se positionnent sur le supérieur. La prospective à construire en matière de besoins économiques en liaison avec les mutations économiques mais aussi la pyramide des âges des actifs d une part, le dimensionnement de l offre Académie de Lille document cadre 19

174 initiale de formation académique d autre part, ne peuvent pas déboucher sur une réponse adéquationiste directe. En effet, les choix des élèves et des familles, les changements d orientation en cours de formation mais surtout les statistiques sur le devenir professionnel des élèves après leur formation sont à prendre en compte. Ainsi, au niveau académique pour les sortants de 2009, le taux d insertion dans le domaine professionnel de formation varie entre 22,7 % et 82 %. On peut globalement estimer qu à l issue de sa formation, 1 élève sur 2 s insère dans son domaine de formation. L accent devra porter sur l éducation au développement durable qui est désormais inscrite dans les programmes des premier et second degrés dans l'enseignement général, professionnel et technologique. La filière industrielle «Sciences et Techniques Industrielles et du Développement Durable», issue de la réforme de la voie technologique, s inscrit dans cette nouvelle nécessité. Le succès de cette réforme repose à la fois sur des contenus pédagogiques développant les compétences attendues suite à l évolution des métiers en offrant un plus large éventail de poursuites d études et sur la mobilisation de l ensemble des acteurs et des partenaires institutionnels et économiques. Dans ce cadre, favoriser les partenariats permet à la fois aux enseignants d'acquérir des ressources pédagogiques et aux élèves de découvrir concrètement la pratique du développement durable. Des relations privilégiées avec les partenaires économiques Des relations de tout temps été nouées entre les établissements scolaires et les entreprises locales au travers de partenariats et cette collaboration initiée par le nécessaire besoin de terrains de stage indispensables à la formation des élèves s est vue réaffirmée par le Contrôle en Cours de Formation auquel les entreprises sont étroitement associées. Ces périodes de formation en milieu professionnel ont été portées à 22 semaines pour le cycle de formation au baccalauréat professionnel. Dans certains cas, cette collaboration est allée au-delà de l aspect formatif pour devenir, sur des besoins spécifiques, une collaboration technique, gage s il le fallait de la reconnaissance de la qualité des équipements et des matériels mis à la disposition de la formation des élèves. Les relations entre le monde de l entreprise, avec ses multiples interlocuteurs comme les entreprises des différents secteurs, les branches et les syndicats professionnels, les chambres consulaires, le MEDEF, et l Education nationale sont une réalité bien ancrée dans l Académie de Lille et se sont construites au rythme de l évolution de l économie régionale. Les rencontres périodiques rapprochent ces deux sphères autour d intérêts communs dans le cadre des travaux préparatoires à l évolution de la carte des formations académiques, de l orientation des élèves, de l identification et de la reconnaissance des établissements. Si l opérationalité des partenariats est par nature confiée aux établissements pour la gestion conjointe des stages et des périodes de formation en entreprise, le développement en incombe à la cellule Ecole Entreprise du rectorat qui s appuie sur des salariés d entreprises privées en détachement, les Ingénieurs Pour l Ecole. L objectif premier de la cellule est de favoriser l insertion professionnelle des jeunes. Il s agit également de les aider à construire leur orientation par la découverte des métiers et de favoriser leur accueil en entreprise lors de stages. La Cellule concourt également à aider les équipes éducatives en matière de formation continue par des stages d immersion en entreprise. Elle contribue aussi à faire connaître aux entreprises l offre de formation initiale sous statut scolaire, l offre en apprentissage proposée par les UFA du CFA académique et l offre de formation continue des GRETAs. Ces partenariats sont formalisés par des conventions dont les axes principaux sont : Information des jeunes, des familles sur les métiers et les techniques de l entreprise : actions communes visant à améliorer les connaissances techniques sur le produit, sur les métiers, Académie de Lille document cadre 20

175 l organisation de l entreprise : réunions d information, témoignages de professionnels, visites de sites, salons et forums Formation des jeunes et préparation à l entrée dans la vie active : Accueil de stagiaires et de jeunes en formation par alternance, développement de l esprit d entreprendre, préparation aux entretiens de recrutement Formation permanente des personnels enseignants : accueil d enseignants, d inspecteurs, de C.O.P. et de chefs d établissement stagiaires dans les entreprises pour leur formation générale ou de spécialité Formation continue de personnels d entreprise - Liens avec les GRETAs, validation des acquis de l expérience Coopération technique Formation par alternance L Académie au service du développement de l ambition entrepreneuriale Le développement de l entrepreneuriat apparaît de plus en plus comme une des réponses pour l avenir et le développement économique de la région Nord - Pas de Calais. L arrivée à l âge de la retraite de nombreux chefs d entreprise, la faiblesse du nombre d emplois offerts et non pourvus ainsi que la nécessité économique d accroître le nombre d entreprises dans la région Nord - Pas de Calais, doivent inciter les pouvoirs publics et les collectivités territoriales à développer dés le plus jeune âge une culture de l entrepreneuriat au sens large. C est dans ce cadre que l Académie de Lille a pour objectif d être l «Académie pilote» pour le développement de l ambition entrepreneuriale en mettant en oeuvre un système global de coordination avec les partenaires et une sensibilisation à l entrepreunariat tout au long du parcours de l élève. Proposer des actions massives pour tous les jeunes du primaire jusqu au BTS, c est développer l esprit d entreprendre mais aussi travailler sur l autonomie, l esprit d initiative, la responsabilité et la confiance en soi. La sensibilisation à l esprit d entreprendre, dont les valeurs constituent des facteurs favorisant l épanouissement personnel et l avenir professionnel, représente également pour certains élèves décrocheurs un levier d action très intéressant.. Compétence clé pour la croissance, l emploi et l épanouissement personnel (selon la commission européenne), la formation à une culture entrepreneuriale doit constituer un axe prioritaire du C.P.R.D.F.P. La région Nord Pas de Calais, territoire frontalier au cœur de l Europe paraît propice à la mobilité d élèves. Le programme Education et Formation Tout au Long de la Vie et ses programmes sectoriels Leonardo et Comenius dotent l Académie d un cadre et de moyens pour la mobilité européenne en formation professionnelle. Une plateforme de mobilité européenne est en cours de construction. Les grands projets régionaux L Académie de Lille est associée aux groupes de travail ayant en charge la mise en place de ces projets qui constituent autant de perspectives de développement économique et donc d insertion pour les jeunes. C est ainsi que l Académie met à disposition toute sa logistique pédagogique dans la définition des besoins en équipements de pointe lorsque ces projets visent à créer des pôles d excellence dans un domaine mettant en place de nouvelles formations pour répondre aux besoins en personnels à l ouverture de chantiers comme par exemple l implantation dans la carte des formations à la rentrée 2011 du C.A.P. «Ouvrages d Arts» en liaison avec le projet canal Seine Nord. Académie de Lille document cadre 21

176 EGALITE DES CHANCES ET LUTTE CONTRE LE DECROCHAGE SCOLAIRE La dynamique «Espoir banlieues» Elle vise à la réussite des jeunes issus de quartiers «politique de la ville» et des élèves relevant de l'éducation prioritaire et concourt à assurer la mixité sociale et à promouvoir l'excellence. L'objectif de réduire les écarts entre les résultats des élèves de l'éducation prioritaire et ceux des autres écoles et établissements scolaires ne peut résulter de la simple attribution de moyens supplémentaires. C'est par le renouvellement des approches pédagogiques et l'accompagnement des équipes pédagogiques que l'égalité des chances des élèves deviendra une réalité. L'Éducation nationale porte neuf des mesures spécifiques. Plusieurs réalisations concrètes sont effectives, qu'elles relèvent de l'accompagnement éducatif, de la mixité scolaire choisie, des sites d'excellence ou du dispositif de réussite scolaire au lycée, de la lutte contre le décrochage scolaire, des internats d'excellence et de l'ouverture sociale des classes préparatoires aux grandes écoles. Les internats d excellence Les pouvoirs publics ont décidé l an dernier la mise en place progressive d un plan ambitieux de développement des internats d excellence. Cette initiative, qui s inscrit dans le cadre plus vaste de la politique visant à promouvoir l égalité des chances, s adresse à des jeunes issus de milieux défavorisés ou ne disposant pas de toutes les conditions nécessaires à la pleine expression de leur potentiel et qui généralement font preuve d une insuffisante ambition en termes de projet d orientation ou de poursuite d études. L internat d excellence a vocation à concerner des élèves de la sixième à la terminale et également des étudiants inscrits en S.T.S. et C.P.G.E. Tout internat d excellence repose fondamentalement sur l élaboration par l établissement scolaire concerné d un projet pédagogique et éducatif, ambitieux et spécifique, qui porte une attention particulière au cadre et aux modalités des actions dont bénéficient ces internes au-delà des heures de cours consacrées à l enseignement des programmes officiels. Soucieux d apporter des réponses individualisées aux élèves tout en favorisant leur épanouissement dans une vie en collectivité, les dispositifs mis en oeuvre peuvent prendre des formes variées : études dirigées, séquences de soutien ou d approfondissement, activités culturelles ou sportives, projets d ouverture vers le monde économique. Le recrutement des élèves fait l objet de la part du Rectorat et des Inspections Académiques d une attention toute particulière et d initiatives volontaristes car il suppose une adhésion forte de l élève et de ses parents. L accueil des élèves en internat d excellence peut intervenir suivant deux modalités différentes : Sur des places labellisées dans des internats existants Au travers de la création de structures spécifiques par réhabilitation ou construction de locaux dédiés. L Académie de Lille a été parmi les précurseurs dans la mise en œuvre de cette politique puisque, dès la rentrée 2010, un lycée «internat d excellence» a été créé à Douai au sein des locaux de l ex école normale grâce à un partenariat établi entre l Education Nationale, le Conseil Régional Nord - Pas de Calais, le Conseil Général du Nord et la ville de Douai. Académie de Lille document cadre 22

177 Le plan de développement pluriannuel des internats d excellence en cours de finalisation entre l Etat et le Conseil Régional prévoit, dans un délai de quatre ans, la création de places dont par labellisation. Les 500 autres places seront créées au travers de trois projets immobiliers : lycée d internat d excellence de Douai, lycée «Gustave Eiffel» à Armentières et un autre dans un lycée d Arras. A la rentrée 2011, l Académie de Lille comptera 410 places labellisées, le lycée d excellence de Douai poursuivra sa montée en puissance avec l accueil de 100 élèves tandis que l internat d excellence d Armentières ouvrira avec ses 50 premiers élèves. Le décrochage scolaire, la politique académique de l Insertion La politique académique de l insertion et la lutte contre le décrochage scolaire constituent une priorité académique. Une nouvelle impulsion a été donnée avec la signature du Plan d Accompagnement Régional et Territorial pour l Avenir des Jeunes (plan PARTAJ) et avec la mise en place du Système Mutualisé de Suivi des Elèves en Région (SYMSER) dans sept zones expérimentales. La politique académique de l insertion s organise autour de cinq axes principaux : Prévenir les sorties prématurées du système scolaire S agissant de la prévention, mais aussi de l analyse des situations de décrochage, la cellule de veille joue un rôle majeur. C est en son sein que sont identifiées les situations à risque et que sont élaborées les mesures à prendre en interne pour accompagner les jeunes concernés afin d éviter les sorties prématurées. La cellule de veille, que chaque établissement doit constituer, mobilise les compétences nécessaires sous la responsabilité du chef d établissement : enseignants, vie scolaire, service social, de santé et d orientation, Mission Générale d Insertion. Les solutions à apporter peuvent relever d un accompagnement pédagogique et éducatif, d un travail sur le projet, de la réorientation vers d autres filières ou d autres modalités de formation (alternance par exemple) et si nécessaire, de mesures liées à la situation personnelle du jeune. Il sera fait appel aux ressources de la MGI et des Centres d Information et d Orientation (CIO) en tant que besoin. Un premier recensement des élèves entrant au Lycée Professionnel pourra être effectué par le biais de l outil LYCAM. Le LYCAM est un questionnaire à objectif préventif. Il permet un repérage précoce des élèves susceptibles d'abandonner l'école et une mise en place d'actions en fonction du besoin de soutien repéré. Cet outil a été présenté et expérimenté depuis le mois de septembre 2007 dans l Académie. Repérer et accompagner les jeunes sortis sans solutions En réponse à l appel à projets «Expérimentations pour la jeunesse» proposé par le Haut commissaire à la jeunesse, le Rectorat de l Académie de Lille a mis en œuvre depuis l année scolaire l outil SYMSER (SYstème Mutualisé de Suivi des Elèves en Région), sur 7 territoires expérimentaux (Roubaix-Tourcoing, Valenciennois, Sambre-Avesnois, Béthune- Bruay, Lens-Liévin/Hénin-Carvin, Dunkerque, Arras). Académie de Lille document cadre 23

178 Cette application est conçue comme une aide, un outil de pilotage à l usage des établissements scolaires pour renforcer la prévention du décrochage, identifier et analyser les causes du décrochage lorsqu il se produit et garder la trace des mesures prises et du suivi réalisé. Accueillir les élèves restant sans solution Le bilan de la MGI en est très significatif : 4569 jeunes ont été accompagnés, dont 70% sans qualification. A la suite de l accompagnement par la MGI : - 30% des jeunes ont été re scolarisés en formation initiale sous statut scolaire - 18% des jeunes ont accédé à l emploi (CDD, CDI, Intérim) ou à la formation rémunérée sous contrat (apprentissage, professionnalisation) - 22% des jeunes ont accédé au programme régional de formation ou ont bénéficié d autres types de solutions (contrats aidés, armée, ) Les actions MGI ne peuvent être utilisées comme des voies d orientation. Elles doivent s adresser en priorité aux élèves en situation d échec et doivent permettre l accueil, la remobilisation, la qualification de ces élèves en adaptant les contenus aux besoins spécifiques de chaque jeune et aux possibilités du marché de l emploi. Favoriser la mise en relation des jeunes avec les entreprises et l emploi Les actions de la MGI proposent systématiquement une alternance en milieu professionnel au moins égale à 50% du temps. Les Professeurs Coordonnateurs d Actions sont chargés d assurer le suivi et l évaluation des élèves en entreprise. Ils contribuent ainsi à favoriser la mise en relation des jeunes avec l emploi. Développer le partenariat avec l ensemble des acteurs de l insertion Le renforcement de notre collaboration avec les différents acteurs régionaux de l insertion est essentiel. Le plan PARTAJ (Plan d Accompagnement Régional et Territorial pour l Avenir des Jeunes), signé le 8 octobre 2009 s inscrit dans le plan jeunes présenté le 29 septembre 2009 par le Président de la République. Lorsqu une situation de décrochage est identifiée, toutes les ressources locales existantes doivent être mobilisées. A cette fin, dans la logique du Plan PARTAJ, porté par l Etat et la Région, sera constitué, dans chaque bassin ou territoire pertinent, une instance réunissant l ensemble des acteurs intervenant dans le domaine de l insertion des jeunes. L analyse en cours de ces dispositifs expérimentaux doit permettre de définir les conditions et les modalités du déploiement à l échelle académique. SCOLARISATION DES ELEVES EN SITUATION DE HANDICAP DANS LA VOIE PROFESSIONNELLE Agir sur les taux de sortie Au niveau académique les taux de sortie moyens s établissent ainsi : o Taux de sortie à 16 ans sur la base de l observation : 37 % o Du taux de sortie après 16 ans : 27,5 % à partir de la même base d observation. Académie de Lille document cadre 24

179 L ambition académique est d infléchir à la baisse ces taux de sortie. Concernant le taux de sortie à 16 ans, bien supérieur à celui constaté chez des élèves ne relevant pas du champ du handicap (9,56 % pour la même classe d âge), des efforts sont mis en œuvre pour le réduire significativement mais il ne faut oublier que ce taux recouvre un ensemble de réalités très différentes, allant de l abandon total des études, à une orientation «positive» vers l enseignement agricole ou la voie de l apprentissage, voire un accueil en établissement médico-social... Cette réduction s appuiera sur un travail plus affiné mené en Equipe de Suivi de la Scolarisation, autour des Projets Personnalisés de Scolarisation et des Projets personnels d orientation, et par une meilleure prise en compte du handicap, tant en matière d équipement médico-social (SESSAD), travail de réflexion en cours avec l ARS au niveau de la préparation du SROMS, qu en matière scolaire (ULIS de LP) Concernant le taux de sortie après 16 ans, une analyse plus fine montre qu on peut estimer à 13% le taux de décrochage en cours de formation. Le développement de la politique académique de lutte contre le décrochage devrait minorer très sensiblement ce chiffre Développer le réseau des ULIS en LP Le réseau des ULIS en LP doit permettre d apporter une réponse appropriée à l accueil d élèves handicapés. Cet accueil se développe non pas au travers de structures particulières mais au sein de dispositifs souples favorisant, autant que possible, l inclusion des élèves dans des classes ordinaires, tout en apportant à l élève handicapé un soutien spécifique lui permettant de s adapter au rythme scolaire sans accumuler de retard préjudiciable. Le nombre d élèves handicapés scolarisés actuellement dans le cadre d une ULIS en LP s élève à 43, soit 7,2 % du total des élèves en situation de handicap, âgés de 16 à 19 ans, engagés dans la voie professionnelle. A l horizon 2016, l augmentation concomitante du nombre d élèves handicapés scolarisés dans la voie professionnelle devrait conduire à une augmentation significative du nombre d élèves accueillis. Développer des classes externées d IME En application de l arrêté du 2 avril 2009 qui prévoit la possibilité d externalisation des activités d enseignement d un établissement médico-social au sein d établissements scolaires ordinaires, des classes externées d IME mais aussi d ITEP seront amenées à fonctionner dans certains LP dans les années à venir. Ce mouvement qui va dans le sens d une meilleure inclusion des jeunes handicapés au sein de leurs classes d âge sera pris en compte dans les réflexions pour l élaboration des politiques académiques à venir. ORIENTATION L Académie de Lille se doit de mettre l orientation au cœur de ses objectifs prioritaires et a pour ambition de faire réussir chaque élève et de l aider à construire un parcours d orientation et d insertion positif et ambitieux. Les objectifs que s est fixée la Nation, notamment dans la loi d orientation et de programme pour l Ecole, et la loi relative à l orientation et à la formation tout au long de la vie, sont les références de l action de l Académie de Lille au bénéfice de tous les élèves tout au long de leur scolarité : Qualifier 100% des jeunes au moins au niveau V Académie de Lille document cadre 25

180 Conduire 80% d une classe d âge au niveau IV par des voies d orientation diversifiées Amener 50% de jeunes au premier diplôme de l enseignement supérieur En fin de 3 ème comme en fin de seconde générale et technologique, les derniers résultats ont montré qu il est possible de progresser grâce à l action conjuguée de tous dans un souci constant d accroissement de l ambition scolaire des élèves et des familles vers le niveau IV et l enseignement supérieur. L organisation des parcours scolaires doit offrir à chaque élève la possibilité de mettre en œuvre toutes ses capacités et de développer ses compétences. La mise en place du socle commun de connaissances et de compétences, les réformes du lycée intègrent particulièrement la dimension orientation en facilitant notamment l individualisation et la diversification de ces parcours. Ces mesures nouvelles offrent un cadre à la poursuite des actions engagées au collège dès la 5ème au titre du Parcours de Découverte des Métiers et des Formations (PDMF). Qualifier 100% des jeunes au moins au niveau V C est proposer des parcours de réussite aux élèves les plus en difficulté. Cela concerne plus particulièrement les élèves en fin de cycle d ULIS et les élèves scolarisés en SEGPA en leur permettant d accéder à une première qualification, validée totalement ou partiellement et ce, par des modalités diversifiées (apprentissage, structures spécialisées, ULIS LP ) et une prise en charge adaptée au sein des classes de CAP. Cela concerne aussi des élèves au niveau de la classe de 4ème par des propositions de poursuite d études dans des dispositifs de formation diversifiée tels que le module «DP6» ou le Dispositif d Initiation aux Métiers en Alternance (DIMA). C est aussi intensifier les actions pour prévenir les sorties sans qualification. La mise en place du dispositif expérimental SYMSER a permis d améliorer le repérage des publics à risque et une prise en charge plus adaptée. Une nouvelle application SCONET SDO (suivi des élèves) est en cours d installation et s inscrit dans la mise en place d un plan «seconde chance» qui s articule autour de trois axes : Renforcer la politique de prévention à l intérieur des établissements scolaires Apporter une solution à chaque jeune ayant décroché en coordonnant l ensemble des services de l état et les partenaires extérieurs S organiser pour être présent sur les plates-formes de suivi pour répondre aux objectifs du traitement du décrochage scolaire Conduire 80% d une classe d âge au niveau IV par des voies d orientation diversifiées Trois parcours de même durée sont désormais possibles à l issue de la classe de 3 ème pour atteindre le niveau baccalauréat : Le baccalauréat général qui prépare à une poursuite d études longues et plus générales (université, classes préparatoires, écoles ) Le baccalauréat technologique qui permet un accès privilégié aux formations supérieures courtes à bac + 2 (BTS, DUT) et bac + 3 (licence professionnelle). Le baccalauréat professionnel qui demeure un diplôme d insertion tout en permettant aux meilleurs élèves de poursuivre et de réussir en BTS. L Académie de Lille continue de souffrir d un taux d accès au niveau IV moindre qu au niveau national (58,6 % selon l Observatoire du dialogue social et 63.8 % au niveau national). Les procédures d orientation sont d ailleurs l occasion de rappeler aux familles les caractéristiques de ces parcours mais aussi d encourager les familles socialement défavorisées à être, à résultat égal, aussi ambitieuses que les familles plus favorisées. L objectif visé est celui d une augmentation générale de Académie de Lille document cadre 26

181 l accès au niveau IV et de façon plus particulière l augmentation du taux d accès au baccalauréat général et technologique. Pour rattraper son retard, l Académie de Lille a engagé différentes actions dont certaines se situent au niveau des paliers d orientation : A l issue de la 3 ème, par une augmentation du taux de décision d orientation vers la 2 nde GT. En 2010, 56 % des élèves de 3 ème générale ont obtenu une décision d orientation pour la 2nde soit points par rapport au niveau national. Réduire cet écart constitue un objectif académique et le PDMF (parcours de découverte des métiers et des formations), permettant aux élèves de découvrir un panel de métiers ainsi que les différentes voies de formation, y contribue. Le PDMF permet aux élèves de faire le lien entre le travail en classe et leur parcours de formation. Il ouvre leur horizon personnel par l acquisition de nouvelles connaissances et aptitudes qui leur seront utiles tout au long de leur vie. A l issue de la 2 nde GT par la mise en place de nouvelles dispositions pédagogiques. L Académie de Lille se caractérise par des parcours au lycée plus satisfaisants et meilleurs qu au niveau national (en 2010, 86,4 % de passage en 1ère GT pour 83,7 % en moyenne nationale) et cet effort de passage dans les séries de classe de 1ères à l issue de 2nde de détermination doit être maintenu. Cependant, malgré les progrès réalisés en matière d égalité filles-garçons, les constats sont parlants : les filières scientifiques et technologiques sont encore très majoritairement choisies par les garçons. Cet état de fait encourage à agir pour augmenter l ambition des filles et à travailler les stéréotypes notamment sexués encore persistants. Au niveau national, la voie STI a perdu 20 % d élèves en l espace de 10 ans et l Académie 47 %. La série STI représentait en ,5 % des passages en 1 ère et en 2010 le constat est de 5,9%. A la rentrée 2011, la rénovation des séries STI et STL en classe de première marque une nouvelle étape de la réforme du lycée et doit contribuer à la diversification des voies d excellence au lycée et permettre aux jeunes de l Académie de s orienter davantage vers des études scientifiques et technologiques supérieures longues. Les dispositions pédagogiques qui sous-tendent la réforme (accompagnement personnalisé, tutorat ), sont autant de leviers pour permettre la construction d une orientation positive, progressive et réversible quand cela s avère nécessaire. Les stages de remise à niveau en 2 nde et les stages passerelles en première devront permettre de limiter les doublements et de revenir sur son choix d orientation. De ce fait, la réduction des parcours, par un non recours au redoublement systématique, devrait impacter aussi la volonté de réduire l absentéisme et le décrochage scolaire. Par un parcours au sein de la voie professionnelle La mise en place des cursus de baccalauréats professionnels en 3 ans après la classe de 3 ème contribue à un accès plus important au niveau IV pour les élèves engagés dans la voie professionnelle. Elle devrait permettre au moins de doubler la promotion d élèves au niveau IV grâce à la fluidité du parcours. Amener 50 % de jeunes au premier diplôme de l enseignement supérieur L objectif est d atteindre 50 % de diplômés de l enseignement supérieur en facilitant la réussite de chacun en lycée et en anticipant l orientation post baccalauréat. Académie de Lille document cadre 27

182 En 2010, 85 % des élèves de terminale de l Académie ont fait au moins un vœu de poursuite d études dont : 95 % pour les élèves de bac général, 87 % pour les élèves de bac technologique, 56 % des élèves de bac professionnel. Si les proportions changent peu d une année sur l autre, par contre le nombre de bacheliers professionnels augmente avec la montée en puissance du cursus en 3 ans. Autre tendance constatée en 2011, les demandes importantes vers les formations de BTS : 41,3 % (France 35,8) dans les premiers vœux au détriment des DUT 13,2% (France 14,7). Par ailleurs, une situation qui continue de se dégrader en CPGE si l on regarde l ensemble des premiers vœux en 2010 : 7,1 % et en 2011 : 6,5 % contre 8,7 % au niveau national L information Auprès des élèves, elle doit être construite afin que ceux-ci prennent en compte dans leur choix, l ensemble des modalités d accès aux diplômes et des débouchés des formations évitant ainsi toute incohérence ou fausse représentation. Support du Parcours de découverte des métiers et des Formations, le WEB Classeur ou Passeport Orientation Formation outil informatisé dédié aux élèves leur permettant de garder traces de leurs demandes et démarches tout au long de leur cursus scolaire est progressivement mis en oeuvre. Il est conçu comme un lieu d échange d informations et de ressources entre les élèves et les adultes en charge de l orientation et permet à l élève de s auto évaluer et de construire son propre parcours de formation jusqu à l insertion professionnelle. Les parents ont accès aux activités de classe et aux temps forts de l orientation de leur enfant tout au long de l année scolaire. Les brochures régionales et nationales ainsi que les opérations portes ouvertes des établissements, le salon des métiers et des formations tout au long de la vie, la semaine école entreprise, la nuit de l orientation doivent permettre de répondre aux interrogations des élèves et de leurs familles. Le CIO de l Après Bac centre ressource académique sur l enseignement supérieur régional intervient dans des actions de formation des enseignants, des conseils en orientation et des publications et accompagne les lycéens et les étudiants dans les universités. Les Centres d Information et d Orientation (CIO) offrent un service public gratuit permettant : D'accueillir et informer tout public et en priorité les jeunes scolarisés et leur famille pour les aider dans leurs démarches d'orientation et d'insertion, De conseiller individuellement (aider les élèves en difficulté à s'adapter, aider les personnes à mieux se connaître, à retenir les informations utiles, à organiser les éléments de leur choix ) De participer à la formation des professeurs principaux, De participer à des échanges et des réflexions entre les partenaires du système éducatif, les parents, les jeunes, les décideurs locaux et les responsables économiques, D'observer et d'analyser les transformations locales du système éducatif et les évolutions du marché du travail et produire des documents de synthèse à destination des équipes éducatives ou des élèves, De participer activement à la mise en place du nouveau service public d'orientation tout au long de la vie prévu par la loi, De répondre aux besoins des adultes notamment dans le cadre de la VAE ou des bilans de compétence, Académie de Lille document cadre 28

183 La restructuration du réseau, en cours de déploiement, vise à offrir une structure plus étoffée et une meilleure visibilité externe par un maillage cohérent avec les établissements scolaires, un service de proximité au travers de permanences dans les établissements facilitées et un accueil au CIO plus facile. La structure ainsi renforcée jouera un rôle moteur dans le partenariat inter-institutionnel avec entre autre les missions locales, les agences de pôle emploi, les maisons de l emploi du territoire dans la perspective de la mise en place du nouveau service public de l orientation tout au long de la vie et de la labellisation des lieux prévus dans la loi de novembre LE DISPOSITIF DE FORMATION ET SES EVOLUTIONS L outil de formation de l Académie de Lille, qu il concerne la Formation Initiale Sous Statut Scolaire, l Apprentissage voire même la Formation Continue, est reconnu et performant mais il doit rester à l écoute du monde économique et des lieux d insertion de nos jeunes. Ses évolutions nécessaires devront en tenir compte en s affranchissant des évènements conjoncturels et dans l attente des orientations du CPRDF qui viendront compléter les travaux académiques sur la carte des formations. Un travail est enclenché dans tous les bassins pour favoriser les synergies entre établissements scolaires synonyme d amélioration des performances, de fluidité des parcours scolaires et de lutte contre les décrochages scolaires. D une manière générale, la carte des formations sera adaptée aux besoins de l économie et favorisera les parcours des élèves du CAP au Baccalauréat professionnel voire au BTS pour les meilleurs et les plus motivés en veillant aux cohérences et complémentarités entre les spécialités de diplômes et leur localisation. Les lycées des métiers, sous leur forme établissement ou réseau d établissements, répondent à ces objectifs. Pour la préparation de rentrée 2011, les évolutions importantes du dispositif d enseignement qu il soit professionnel ou technologique ont été travaillées avec les établissements. La situation actuelle et son historique a été l occasion d un examen très approfondi pour chacun des lycées proposant des formations en rénovation au travers d indicateurs identifiés (effectifs, résultats aux examens, poursuites d étude, ressources humaines, équipements ). Ce travail débouche sur la proposition d une nouvelle carte à la prochaine rentrée. Une approche de logique de bassin, de complémentarité indispensable entre lycées et de construction d un véritable réseau a été privilégiée. La Formation Initiale sous Statut Scolaire (FISS) La maîtrise, pour tous les élèves, du socle commun de connaissances et de compétences, la mise en place progressive de contrats d objectifs avec les établissements, la rénovation de la voie professionnelle et de la voie technologique sont autant d éléments de nature à faire progresser l Académie. De même, la mise en place de dispositifs tels que les internats d excellence, les réseaux d établissement visent à favoriser l ambition des jeunes de l Académie. Les perspectives volontaristes pour la période en matière de développement de la FISS : L amélioration de la fluidité des parcours Actuellement, sur 100 élèves qui entrent en 6ème, 88 accèdent en classe de 3 ème sans redoubler. Dans le cadre d une politique volontariste consistant à mieux prendre en charge les élève en Académie de Lille document cadre 29

184 difficulté, grâce à des mesures d accompagnement individualisé, l Académie s est fixée comme objectif de faire passer ce chiffre à 93 d ici Le renforcement de l orientation vers la voie générale et technologique En 2009, 47% des élèves de 3 ème des collèges publics ont rejoint une classe de seconde générale et technologique dans un établissement public, ce qui représente encore 5,9 points de moins qu en France métropolitaine malgré une augmentation remarquable durant les 3 dernières années. L objectif de l Académie est d améliorer encore ce taux d un demi-point par an au moins jusqu en 2016 pour passer à 50%. Le renforcement de la voie technologique industrielle et de laboratoire à partir de la classe de première Les filières technologiques industrielles ont perdu plus de 40% de leurs effectifs ces 10 dernières années. Dans le cadre de la rénovation de la filière STI2D, l Académie a pour ambition, grâce à un renforcement de l attractivité de ces nouvelles formations, de retrouver un effectif comparable à celui d il y a 10 ans avec une progression de 7% par an en moyenne. L accès en BTS La rénovation de la voie technologique et la mise en place de parcours de réussite vont impacter l origine des élèves dans les B.T.S. Ainsi à l horizon 2016, l Académie prévoit d augmenter le taux de passage de la classe de terminale professionnelle dans la limite de 25% (contre 21,2 en 2010) et de diminuer le taux de passage de la classe de terminale technologique de 4 points pour permettre aux I.U.T. de recruter une part plus importante de bacheliers technologiques. La réduction des sorties en cours de formation dans la voie professionnelle Plus d un jeune sur 5 scolarisés en 1 ère année de formation d un CAP public quitte l enseignement public avant le terme de cette formation. Ils sont 16% à quitter aussi bien entre la seconde et la première professionnelle qu entre la première et la terminale professionnelle et plus de 17% en BTS. S appuyant sur les mesures prises dans le cadre du plan de lutte contre le décrochage scolaire visant un meilleur repérage et un meilleur suivi des élèves fragiles, l Académie affiche un objectif ambitieux de réduction des sorties en cours de formation de 30% pour la période Les tendances en terme d évolution de la démographie scolaire : La prise en compte des éléments de politique volontariste d évolution du système de formation et de la démographie conduit à une projection en 2016 des effectifs de la voie scolaire en hausse de 1,7% par rapport à ceux constatés en Académie de Lille document cadre 30

185 Cette évolution est différente suivant les cycles. Ainsi, l effectif du premier cycle devrait rester stable, celui du cycle général et technologique augmenter de 4,7%. Le second cycle professionnel perd quant à lui 5,5% de ses effectifs entre 2011 et 2012 (achèvement de la réforme de l enseignement professionnel), pour en regagner 2,4% entre 2012 et Une hausse des effectifs de l ordre de 17,6% est prévue en post bac. Les grands équilibres à l horizon 2016 A l issue de la classe de 3 ème, la représentation de la voie générale et technologique augmente de 2,3 points entre 2010 et Celle de la voie professionnelle diminue de 0,3 point en CAP et 2 points en seconde professionnelle. A l intérieur de la voie professionnelle, l équilibre CAP- Seconde Pro reste identique à 2010 (25% CAP, 75% Seconde pro) Académie de Lille document cadre 31

186 La voie professionnelle La rénovation de la voie professionnelle a fortement contribué à l élévation du niveau de qualification par la transformation d un grand nombre de BEP en baccalauréat professionnel. Entre 2010 et 2016, la voie professionnelle, tous niveaux d entrée confondus, augmentera ses effectifs de 5,7 % avec une représentation du niveau IV en augmentation de 3.8 points et une représentation du niveau III en hausse de 5 points. Par ailleurs, la diminution prévue de 30 % des taux de sorties en cours de formation dans la voie professionnelle permettrait à celle-ci de garder environ élèves dans ses cursus de formation. Niveau d'entrée Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage Niveau V , ,7 Niveau IV , ,8 Niveau III , ,6 Total , ,0 Les éléments de diagnostic qui accompagneront le CPRDFP apporteront des éclairages complémentaires susceptibles, au travers de la politique de formation académique et de définition de la carte des formations, de faire évoluer l offre de formation initiale sous statut scolaire sur laquelle l Académie a compétence. Une part non négligeable de la formation professionnelle qualifiante de niveau CAP et de niveau baccalauréat professionnel étant assurée par l apprentissage à partir de la classe de troisième, le développement de l une des voies de formation induit un impact inverse sur l autre voie. Le maintien d une offre de formation initiale sous statut scolaire de proximité ne pourra être assuré que si le développement des autres voies est maîtrisé. La voie technologique L augmentation des taux de passage en seconde générale et la rénovation de la voie technologique et la valorisation des séries STI2D et STL devraient, à l horizon 2016 produire les effets suivants : Augmentation entre 2010 et 2016 des effectifs de la série STI2D de 44,5% et ceux de la série STL de 32,5% Diminution de 1,1% des effectifs de la série STG et de 6,1% de ceux de la série ST2S (la série ST2S sera coupée à partir de 2013 de son vivier des BEP Carrières Sanitaires et Sociales du fait de sa transformation en Baccalauréat Professionnel. Académie de Lille document cadre 32

187 Les BTS Au niveau académique 27% des bacheliers poursuivent une formation en BTS. Si ce pourcentage sur 10 ans est pratiquement constant (-4%), on constate pendant cette même période une forte baisse des BTS relevant du secteur de la production au profit des BTS service. La rénovation de la voie technologique et la mise en place de parcours de réussite vont impacter l origine des élèves dans les B.T.S. Ainsi à l horizon 2016, on prévoit une hausse du taux de passage de la classe de terminale professionnelle dans la limite de 25% et une diminution du taux de passage de la classe de terminale technologique de 4 points pour permettre aux I.U.T. de recruter une part plus importante de bacheliers technologiques. L Apprentissage et le CFA académique Le contrat d objectifs et de moyens, signé en mai 2005 entre l Etat et la Région, vise à développer l apprentissage et la qualité de ses formations. Avec l objectif d augmenter ses effectifs de 40 %, l apprentissage s inscrit dans le Schéma Régional des Formations en complémentarité avec l offre de formation professionnelle initiale existante. Le 1 er octobre 2009, un avenant au Contrat d Objectifs et de Moyens a été signé entre l Etat et la Région avec un objectif quantitatif ambitieux de nouveaux contrats sur la période en articulation avec le plan Hirsch et sa déclinaison régionale PARTAJ. Ce développement quantitatif et qualitatif de l apprentissage se veut la traduction d une volonté politique forte tant au niveau national que régional et académique. Au cours de ces dernières années, l apprentissage s est fortement développé dans le Nord - Pas de Calais en passant de à plus de apprentis. Aujourd hui, ce sont plus de 400 diplômes ou titres homologués qui sont préparés. Des ouvertures massives en apprentissage sont venues compléter l offre de formation et offrir des parcours diversifiés aux jeunes. Près de places restent cependant vacantes. Les campagnes de promotion menées au niveau régional comme dans les établissements scolaires, le développement des classes de découverte DP6 mais aussi la possibilité de mettre en place dans un même lieu de formation des passerelles et des parcours mixés Formation Initiale sous Statut Scolaire et Apprentissage ont contribué à l essor de l apprentissage ces dernières années et constituent les points forts de l Académie de Lille dans cette voie de formation. Il conviendrait aujourd hui d examiner l apport du D.I.M.A. Académie de Lille document cadre 33

188 L Académie de Lille, qui s est dotée d un C.F.A. académique, participe à cet objectif avec pour préoccupation de diversifier les réponses de formation proposées aux jeunes en fonction de leurs attentes, de leurs projets afin qu ils trouvent les conditions de la réussite et de l insertion professionnelle. Il s agit pour l Académie de Lille d enrichir son potentiel de formation et d atteindre un équilibre raisonnable entre la voie scolaire et celle de l apprentissage. Ce point d équilibre, qui peut être différent d un domaine professionnel à un autre, d un territoire à un autre, par ailleurs n est pas figé et doit au contraire permettre une certaine réactivité. C est ainsi que les formations sous statut scolaire qui peinent à trouver leur recrutement doivent être réexaminées sous l angle de l apprentissage lorsqu elles sont porteuses d emplois. Des formules composites peuvent être envisagées mixant statut scolaire et apprentissage. De même, là où les sorties sans qualification, les abandons en cours de formation sont importants, il convient d envisager le développement de formules privilégiant l alternance : apprentissage et contrat de professionnalisation. L apprentissage doit permettre de répondre à une augmentation du niveau de qualification demandé par les jeunes et les entreprises mais doit également continuer de permettre à des jeunes d acquérir un premier niveau de qualification comme le prévoit le plan PARTAJ. Créé en 2006, le C.F.A. académique qui compte actuellement apprentis a fortement participé au développement de l apprentissage. Ce sont plus de soixante établissements scolaires qui proposent une offre de formation en apprentissage. Le CFA académique se caractérise par un taux de rupture très faible (9%) et un très bon taux de réussite aux examens (de 70 % à 85 % selon le niveau de formation). Comme pour tous les C.F.A. de la Région, le C.F.A. académique n échappe pas, même s il présente globalement un des taux de remplissage les plus élevés au niveau régional (60 %), à la faiblesse des effectifs dans un certain nombre de domaines, notamment l industriel. Des regroupements de disciplines et de niveaux de formation au sein des UFA ont été mis en place à la rentrée 2010 et seront poursuivis en Le CFA académique participe à l augmentation du niveau de qualification en proposant des formations de BTS ou de baccalauréat professionnel en 3 ans. Mais il a aussi pour souci d attirer davantage les élèves décrocheurs, en rupture avec le système scolaire, dans cette voie de formation qui peut être, pour un certain nombre d entre eux, une voie de réussite en proposant des formations de CAP. Dans ce cadre des partenariats forts avec la MGI et les Missions Locales sont en cours de développement. D une manière générale, le CFA académique en s inscrivant dans la politique académique et régionale, ajustera son offre de formation afin de l adapter aux besoins de l économie et de favoriser les parcours des élèves du CAP au Baccalauréat professionnel voire au BTS pour les meilleurs et les plus motivés. Les évolutions prendront en compte les cohérences et complémentarités entre les spécialités de diplômes et leurs localisations. Le lycée des métiers, établissement ou réseau d établissement, répond à ces objectifs. La Formation Continue La Formation Continue de l Académie de Lille s inscrit dans la mise en œuvre de la loi de novembre 2009 relative à l Orientation et à la Formation Professionnelle tout au long de la vie des personnes sorties du système scolaire. Son action s exerce en complémentarité avec la Formation Initiale sous Statut Scolaire et l Apprentissage et s appuie à la fois sur les établissements scolaires de l Académie et les UFA du CFA académique. Ce maillage territorial lui donne la capacité de proposer une offre de services de proximité qui va de l aval de la formation jusqu à l insertion professionnelle dont certains au travers de dispositifs permanents comme les Ateliers pédagogiques personnalisés, les espaces de langues, les Centres d Accueil Permanents, les Centres Tertiaires, Académie de Lille document cadre 34

189 Les missions de la Formation Continue s organisent autour de trois axes : L Orientation tout au long de la vie où le réseau Formation Continue réalise des prestations d orientation individuelles et collectives pour les demandeurs d emploi notamment en terme de construction de projet et de parcours professionnel, ainsi que des prestations d accompagnement dans et vers l emploi. Le réseau met en œuvre également des prestations de bilans de compétences pour les salariés. L entrée projet est également mise en œuvre dans le recrutement des contrats de professionnalisation et des contrats aidés et l expérience acquise montre que cette réflexion permet d éviter les ruptures dans les parcours. L adaptation, l élévation du niveau de qualification pour accompagner les évolutions économiques et technologiques. Le réseau a recours à des dispositifs et des modalités de formation différents mais qui restent centrés sur le projet Afin de tendre à la sécurisation des parcours, la Formation Continue privilégie, pour les demandeurs d emploi, l accès de tous aux compétences clés et une harmonisation des pratiques sur les territoires à partir d une architecture unique est en cours de déploiement. La certification des parcours reste un axe important à développer. Aujourd hui les demandes des individus, des entreprises, des partenaires institutionnels s orientent vers toutes les formes de certification : CQP, titres, diplômes par la voie traditionnelle ou par la VAE. Le réseau de Formation Continue s est donné les moyens d y répondre et son dispositif d accompagnement à la VAE, présent sur l ensemble du territoire, constitue des réponses de proximité intéressantes pour des publics bien souvent peu mobiles. Les différentes mutations économiques intervenues dans notre Région, dans certains cas la disparition de pans entiers d activité, ont conduit le réseau à s engager auprès de la Région et avec d autres partenaires publics et privés dans un travail de reconversion d une population peu qualifiée et peu mobile. Elle a relevé, avec d autres, le défi d un traitement quantitatif et qualitatif des besoins urgents et importants de formation d une population éloignée de la qualification. Ces expériences ont permis au réseau d exprimer sa capacité à mobiliser les compétences des équipes pédagogiques présentes sur les bassins, de s engager, voire piloter des plates-formes partenariales avec des partenaires publics et des OPCA. Fort de ces expériences et des ressources de ses établissements d appui, la Formation Continue de l Académie est en capacité à travailler sur l ensemble des filières professionnelles, de capitaliser les ressources créées et de développer des partenariats au travers de plates-formes répondant aux besoins spécifiques des territoires. L offre territoriale, tout en s appuyant sur la carte des formations de la Formation Initiale Sous Statut Scolaire et en Apprentissage se voit complétée par des formations sur mesure et à la carte qui répondent soit à une spécificité du territoire et de sa population, soit à une demande ponctuelle ou consécutive à une évolution technologique, soit à un nouveau marché. L implication du réseau dans une démarche d amélioration et d organisation des prestations permet de présenter de façon «normée»sur les territoires une offre plus lisible. D une manière générale, l activité du réseau est guidée par le référentiel de bonnes pratiques. Ces dernières années, la diversité des demandes a conduit le réseau à modifier complètement les modalités de mise en œuvre de ses prestations. En effet, le besoin de l individu étant devenu central, le réseau a dû s adapter à cette nouvelle donne et développer l accompagnement tout au long du parcours et ce, jusqu à l insertion professionnelle. Cette démarche d accompagnement, impliquant co-construction d un projet et individualisation des parcours, a amené le réseau à trouver des solutions nouvelles. Pour répondre aux besoins de chacun, la Académie de Lille document cadre 35

190 pratique de la mixité des publics s est développée sur le terrain. Ainsi par exemple, la mixité de salariés en CIF et en contrat de professionnalisation permet d accéder à des filières longues menant au diplôme par intégration dans des cursus pédagogiques développés au sein de l apprentissage. L expérience développée par le réseau Formation Continue de l Académie le place en position de relever les défis de demain. Face à la diversification des besoins, il s est mis en capacité de répondre à la nécessité de construire des parcours individualisés dont le projet en devient le moteur. En outre, il a su créer sur les territoires les partenariats lui permettant de répondre aux attentes et d accroître ses compétences. Le réseau des GRETAs devrait prochainement trouver, au travers d un changement de statut juridique (passage en GIP), des conditions juridiques favorables à son adaptation aux contraintes actuelles du monde de la formation continue. LE LYCEE DES METIERS Le label «Lycée des métiers» reconnaît l engagement qualité de tout établissement ou réseau d établissements proposant une palette étendue de formations et de services dont l identité est construite autour d un ensemble cohérent de métiers d un même secteur professionnel, de métiers connexes ou complémentaires et développant des partenariats actifs, tant avec les milieux économiques qu'avec les collectivités territoriales. Le Lycée des métiers met en évidence la cohérence d'une offre de formation, la prise en compte des attentes des élèves et l'adaptation aux besoins des employeurs et constitue un indicateur d'excellence pour les voies technologique et professionnelle. Outil essentiel de professionnalisation et d insertion, le Lycée des métiers propose des itinéraires adaptés et personnalisés pour les jeunes et les adultes et constitue de fait un véritable levier de l éducation et de la formation tout au long de la vie. Lieu fédérateur des quatre voies d accès à la certification (Formation Initiale sous Statut Scolaire, Apprentissage, Formation Continue et VAE), le Lycée des métiers répond à la nécessité d une offre de formation académique organisée au sein des bassins d éducation dans un esprit de complémentarité. Depuis 2008, l Académie de Lille s est engagée dans une démarche incitative de labellisation «Lycée des métiers» d un établissement ou d un réseau d établissements. Le label académique «Lycée des métiers» est un label qualité qui traduit un engagement collectif dans une dynamique de progrès valorisante pour l établissement. Tout établissement ou réseau d établissements peut intégrer cette démarche dès qu il satisfait aux exigences du cahier des charges académique. Le cahier des charges académique, lié à ce label, s appuie sur le cahier des charges national qui définit 9 critères : Une offre de formation comportant notamment des formations technologiques et professionnelles dont l identité est construite autour d un ensemble cohérent de métiers Préparation d une gamme de diplômes allant du C.A.P. au B.T.S. Des enseignements dispensés en Formation Initiale Sous Statut Scolaire, en Apprentissage et en Formation Continue Une offre de service de validation des acquis de l expérience Existence de partenariats avec les collectivités territoriales, les milieux professionnels et les établissements d enseignement supérieur Académie de Lille document cadre 36

191 Mise en place d actions visant à améliorer l orientation des collégiens et les conditions d accueil dans les formations professionnelles Ouverture européenne et échanges avec les pays étrangers Offre de service d hébergement Dispositif d aide à l insertion professionnelle ou de suivi des publics sortant de formation Le label «Lycée des métiers» assure une meilleure identification des établissements autour d une carte des formations renforcée et plus lisible où les voies de formation sont parfaitement identifiées pour une formation tout au long de la vie. Pour l Académie de Lille, il reconnaît en plus l engagement d un établissement ou d un réseau d établissements dans une démarche qualité pour une meilleure efficacité pédagogique et une plus grande mixité sociale. Aujourd hui, ce sont 75 établissements qui sont labellisés «Lycée des Métiers», certains d entre eux l étant pour plusieurs domaines. LES RESEAUX D ETABLISSEMENTS La mise en réseau de lycées permet de constituer un ensemble cohérent susceptible de servir de base à une communication volontariste vis-à-vis des jeunes et de leurs familles sur l'offre de formation et favorise l'ambition scolaire par l'accès à une offre plus large. Le développement des complémentarités entre plusieurs lycées au sein d'un réseau est aussi un moyen de renforcer ou d'équilibrer l'attractivité de chacun des établissements qui le composent. C'est pourquoi les réseaux de lycées doivent donner lieu à la production d'actions et de supports de communication à destination de ces publics afin de rendre parfaitement lisible l'ensemble des formations et des dispositifs éducatifs organisés en leur sein. La mise en réseau à l échelle d un territoire pertinent permet aux lycées de mieux structurer les relations entre les établissements et leur environnement pour une meilleure articulation et un développement des échanges avec les établissements supérieurs (universités dont IUT, grandes écoles, CPGE, STS) en veillant à limiter le nombre de places vacantes en STS et en CPGE : développement des «cordées de la réussite», préparation à l'entrée dans les filières sélectives, visites d'établissements, échanges d'enseignants. La réforme du lycée a enclenché une dynamique dans le sens d'une meilleure personnalisation des parcours scolaires. Cette dynamique implique la recherche de la plus grande cohérence possible de l'offre éducative et de formation à l'échelle de territoires pertinents. Pour que l'orientation soit davantage choisie que subie, tous les lycéens doivent à la fois être informés des voies de formation disponibles, scolarisés dans la mesure du possible dans la formation qui leur convient le mieux, mais aussi être à même de mûrir leur projet de poursuite d'étude dans l'enseignement supérieur. L objectif premier d un réseau de lycées est de proposer une offre éducative la plus large possible intégrant les principaux dispositifs éducatifs : internat, places labellisées «internat d'excellence», école ouverte et pour les lycées d'enseignement général et technologique ; les principales séries générales et technologiques ainsi que l'ensemble des enseignements de spécialité et des enseignements d'exploration pour la classe de seconde ainsi que des enseignements facultatifs. Avec la réforme des lycées (général, technologique et professionnel), l'offre de formation ne peut plus être abordée au niveau d'un seul établissement. Au LEGT, les changements importants induits par la création de nouveaux enseignements d'exploration, par l'enrichissement des enseignements de spécialité dans la voie générale et la réforme profonde des enseignements des séries technologiques rendent encore plus nécessaire qu'auparavant l'approche en réseau. Un réseau de lycées, c est aussi une offre significative de formations professionnelles organisées notamment autour de parcours «du CAP au BTS», un ensemble de lycées des métiers couvrant à la fois les formations industrielles et tertiaires des plus complètes possible, une offre de stages hors temps Académie de Lille document cadre 37

192 scolaire : stages passerelles, stages de remise à niveau, stages d'anglais ainsi que des dispositifs de raccrochage scolaire, fédérant les actions de la mission générale d'insertion (MGI), et la création expérimentale de dispositifs de micro-lycées. Au lycée professionnel - mais aussi au LEGT pour les formations technologiques - les échanges voulus par le législateur en vue de la signature des nouveaux contrats de plan régional de développement des formations professionnelles, ainsi que la persistance des sections professionnelles regroupant un nombre insuffisant d'élèves, encouragent la mise en cohérence territoriale de l'offre de formation. Une offre de formation cohérente à l'échelle d'un territoire, c'est une offre rendue plus lisible pour les usagers du service public d'éducation, les jeunes eux-mêmes et leurs familles. Là encore, rendre plus visibles les liens entre les formations scolaires et supérieures, c'est aider à mieux structurer l orientation active et accompagner les jeunes et leurs familles à mieux comprendre les outils de formation dont ils peuvent disposer pour construire un projet d'orientation. Dans le même sens, le développement des dispositifs éducatifs hors temps scolaire invite les établissements à en organiser une offre mutualisée. D'ores et déjà, nombre d'internats d'excellence ou de places labellisées accueillent des jeunes scolarisés dans différents établissements. La souplesse dans les parcours scolaires introduite par la réforme du lycée implique la mise en œuvre de stages passerelles et de stages de remise à niveau pendant les périodes de vacances scolaires. Le réseau de lycées permet une mutualisation efficace des moyens disponibles dans la mise en œuvre de ces séquences. Il en va de même pour les stages d'anglais organisés pendant les vacances scolaires. Outre les nombreuses initiatives existant déjà en ces domaines, les expériences menées dans le cadre de l'éducation prioritaire aident à intégrer la logique territoriale dans la mise en cohérence de l'offre éducative et de formation. La réorganisation en cours des actions de prévention et de lutte contre les sorties prématurées du système de formation initiale doit conduire à organiser l'offre de «raccrochage scolaire» de façon plus lisible et mieux articulée avec les autres dispositifs d'insertion ou de formation qui peuvent être offerts aux jeunes. Ainsi, l'existence de structures d'accueil pour des jeunes en situation de décrochage scolaire au sein de chaque réseau de lycées est de nature à favoriser ces initiatives. Enfin, le rapprochement des établissements par leur mise en réseau peut aussi faciliter - et donc encourager - l'organisation des actions de formation continue pour les personnels enseignants et administratifs notamment dans la perspective de la rénovation de la politique de formation continue qui privilégie les formations sur sites des enseignants. Le réseau permet d'élargir la palette des choix de formation et d'orientation des élèves sans accroître excessivement l'amplitude des déplacements des élèves ou des professeurs eux-mêmes. Il est conçu en tenant compte de l'offre de transports et d internat et donc en lien avec les collectivités territoriales. Même si l'usage des technologies numériques doit permettre d'éviter certains déplacements d'élèves, l'échelle du périmètre retenue dépend principalement de la carte des transports collectifs, pendant et hors temps scolaire. Véritable mise en cohérence territoriale de l'offre éducative et de formation, le réseau peut s'appuyer sur un, voire plusieurs bassins de formation. Le réseau doit renforcement les partenariats avec les entreprises pour améliorer la connaissance des métiers et l'insertion professionnelle, développer l'offre de stages (banque de stages), développer le goût d'entreprendre et participe à l élargissement de l'ouverture culturelle, artistique et internationale des établissements : partenariats avec des institutions culturelles et avec des établissements étrangers pour encourager les échanges et la mobilité des élèves, mise en cohérence de la carte des sections d'enseignement biculturel (SELO, sections internationales, sections binationales). Académie de Lille document cadre 38

193 Académie de Lille document cadre 39

194 CONCLUSION Le diagnostic partagé (Etat, Région, branches professionnelles) sur la situation et les besoins régionaux des différents secteurs professionnels et des territoires doit permettre d éclairer le pilotage par l Académie de Lille de la carte des formations initiales sous statut scolaire dans toutes ses dimensions. Les attentes sont importantes notamment en matière de lisibilité et de volumétrie des besoins pour un meilleur équilibre en terme de niveau de formation mais aussi entre les différentes voies de formation. Au niveau industriel, une communication partagée par tous les acteurs autour de la mise en relation des métiers et des formations proposées, doit permettre d inverser la tendance actuelle en terme d attractivité des formations. Les outils d aide à l information sur les formations et les parcours de formation seront développés. Le développement des transports et des places en internat devra permettre de renforcer la mixité sociale et la mobilité des élèves au service de parcours de réussite plus affirmés et mieux organisés. L augmentation du nombre de lycées labellisés «Lycée des métiers» et des réseaux d établissements concourront à ces objectifs par une offre de formation élargie et évolutive, une meilleure identification des lieux de formation et une meilleure lisibilité des parcours de formation. Ces espaces de formation regroupant toutes les voies de formation permettront de mettre en place toutes les passerelles et les parcours mixés au service de la formation tout au long de la vie. Académie de Lille document cadre 40

195 Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles en Nord - Pas-de-Calais Document d orientation de l État I - Un outil partenarial global au service de la formation professionnelle et du développement économique de la région...2 Des objectifs partagés par l ensemble des services de l État...2 Gouvernance : un cadre de contractualisation renouvelé...5 II - Des axes d intervention prioritaires qui mobilisent l ensemble des partenaires concernés...6 Garantir à tous (jeunes ou adultes) un socle de connaissances et de compétences...6 Affirmer le rôle central du service public d orientation...7 Garantir une offre de formation professionnelle initiale sous statut scolaire, large et équilibrée sur tout le territoire...9 Promouvoir les parcours de formation en alternance...9 Favoriser la formation des demandeurs d emploi...10 Favoriser les conditions d amélioration de la mobilité géographique locale, intrarégionale et transfrontalière...11 Développer une culture de l entrepreneuriat...12 Accompagner les transitions professionnelles et le développement des compétences par la formation professionnelle...12 Développer la Validation des Acquis de l Expérience (VAE)...13 Garantir l égalité des chances dans l accès à la formation professionnelle...14 Décrocheurs et écoles de la 2 e Chance...14 Mixité et égalité professionnelles entre hommes et femmes...15 Handicapés...15 Détenus...16

196 I - UN OUTIL PARTENARIAL GLOBAL AU SERVICE DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET DU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE DE LA REGION DES OBJECTIFS PARTAGES PAR L ENSEMBLE DES SERVICES DE L ÉTAT Le CPRDFP fait suite au plan régional de développement des formations professionnelles (PRDFP) et insère désormais celui-ci dans un cadre contractuel prévu par la loi relative à l orientation et à la formation tout au long de la vie du 24 novembre 2009, dont l article 57 dispose : «Le contrat de plan régional de développement des formations professionnelles a pour objet de définir une programmation à moyen terme des actions de formation professionnelle des jeunes et des adultes et d assurer un développement cohérent de l ensemble des filières de formation en favorisant un accès équilibré des femmes et des hommes à chacune de ces filières de formation. Il comporte des actions d information et de formation destinées à favoriser leur insertion sociale. Il définit également les priorités relatives à l information, à l orientation et à la validation des acquis de l expérience. Ce contrat de plan détermine les objectifs communs aux différents acteurs sur le territoire régional, notamment en termes de filières de formation professionnelle initiale et continue, sur la base d une analyse des besoins en termes d emplois et de compétences par bassin d emploi. Il porte sur l ensemble du territoire régional et peut être décliné par bassin d emploi. Le contrat de plan régional est élaboré par la région au sein du comité de coordination régional de l'emploi et de la formation professionnelle sur la base des documents d'orientation présentés par le président du conseil régional, le représentant de l'état dans la région, l'autorité académique et les organisations d'employeurs et de salariés». Dans le prolongement des dispositions précitées, et dans un souci d élévation du niveau de qualification de la population de la région et de lutte contre les sorties sans qualification, l État souhaite que le CPRDFP soit, sur la base d un diagnostic partagé par tous les acteurs et dans le respect des compétences de chacun, un outil de pilotage définissant la stratégie à moyen terme dans le domaine de la formation professionnelle. Le contrat de plan n a pas vocation à répondre à des besoins d ajustements immédiats, localisés ou ponctuels. Il doit notamment permettre une meilleure articulation de l offre de formation aux besoins des entreprises dans une perspective plus globale de développement économique durable de la région. L accès à l emploi des jeunes demeure une priorité absolue. À cet égard, le contrat doit créer les conditions d une action partenariale qui contribue à leur offrir des débouchés crédibles et valorisants pour eux, tout en répondant à des besoins économiques exprimés ou en devenir. CPRDFP Document d orientation de l État Page 2 sur 16

197 Le CPRDFP concerne toutes les voies de la formation, qu il s agisse de la formation professionnelle initiale sous statut scolaire en apprentissage et en formation continue. Les objectifs de l État sont rappelés dans toutes leurs dimensions : 1) La formation des citoyens 2) La mise en œuvre des principes d égalité des chances (parcours d excellence et de réussite, fluidité des parcours scolaires..) avec comme ultime objectif l insertion professionnelle des jeunes et moins jeunes et leur adaptabilité à leur futur environnement économique. 3) L attention particulière portée aux publics les plus fragiles S agissant plus particulièrement de la formation initiale sous statut scolaire, et dans un contexte régional défavorable où le déficit d emploi par rapport au nombre de jeunes formés est important et où les difficultés sociales des familles sont prégnantes, les autorités académiques entendent développer une politique de formation qui réponde à la fois aux aspirations des élèves et aux besoins des professionnels. En outre l offre de formation devra prendre en considération les évolutions démographiques. Les dispositifs et réformes conduits par l Académie de Lille devront être pris en compte par le CPRDFP. Il s agit notamment des questions suivantes : les grandes orientations de la réforme du lycée (adaptation, accompagnement et orientation des élèves, amélioration de l accès à la culture scientifique et technologique, développement de passerelles et des liens avec l enseignement supérieur) ; la réforme de la voie technologique ; la réforme de la voie professionnelle (lutte contre les sorties sans qualification, augmentation du niveau de qualification et certification pour tous ) ; l évolution des formations supérieures courtes BTS, DUT, licences professionnelles. De même, et s agissant de l apprentissage et de la formation tout au long de la vie, les enjeux du CPRDFP s inscrivent pleinement dans les missions que porte l Etat en matière d emploi et de compétitivité : politique de l emploi et intervention sur le marché du travail ; anticipation et accompagnement des mutations économiques au service de la compétitivité régionale. CPRDFP Document d orientation de l État Page 3 sur 16

198 L élaboration du CPRDFP offre de surcroît l occasion de réaffirmer les enjeux-clés de la formation professionnelle : garantir à tous, jeunes ou adultes, un socle de connaissances et de compétences de base ; offrir à tous la possibilité de suivre un parcours de formation tout au long de la vie ; veiller aux équilibres et complémentarités entre voies de formation initiale sous statut scolaire et alternance (apprentissage, contrats de professionnalisation), sans créer d effets d éviction inutiles entre les dispositifs ; mobiliser et renforcer la voie de l alternance pour les jeunes sur les métiers d aujourd hui et de demain ; renforcer les mécanismes d orientation pour réduire les parcours chaotiques vers l emploi durable et mobiliser les acteurs pour la promotion des métiers ; prendre en compte les besoins de compétences, adapter et orienter les formations : o vers les secteurs d excellence de la région, tels qu identifiés dans la stratégie régionale de l innovation notamment, dans le but d accompagner la compétitivité des secteurs considérés ; o vers les secteurs à fort gisement d emplois identifiés par les observatoires du SPE, les branches professionnelles, les partenaires sociaux ; o vers les secteurs en émergence : croissance verte (les métiers de la croissance verte ayant fait l objet d un plan régional élaboré par l Etat, la Région et leurs partenaires en 2010, qu il s agit maintenant de mettre en œuvre dans le cadre du CPRDFP), services innovants liés à l économie présentielle ; prendre en compte les besoins en main d œuvre, sectoriels (secteurs qui connaîtront des départs importants) et géographiques (formations linguistiques adaptées aux recrutements en Belgique notamment) ; accompagner les transitions professionnelles en sécurisant les parcours de mobilité des salariés et en développant la transversalité et la transférabilité des compétences ; valoriser les acquis de l expérience professionnelle en complémentarité des voies traditionnelles de formation ; CPRDFP Document d orientation de l État Page 4 sur 16

199 développer une culture partagée de l entrepreneuriat destinée aux jeunes, aux salariés et aux demandeurs d emploi. GOUVERNANCE : UN CADRE DE CONTRACTUALISATION RENOUVELE L élaboration du CPRDFP dans le cadre du CCREFP s inscrit dans un processus partenarial solide et ancien, encadré par les textes et dans le respect des compétences de chacun. Pour assurer une bonne lisibilité de la conduite des actions, le CPRDFP doit être l occasion de définir le mode de travail entre les signataires permettant de se fixer une ligne directrice commune ambitieuse de la région pendant sa période de mise en œuvre. Le déploiement du système de formation professionnelle doit intégrer des perspectives d emploi actuelles et futures. À ce titre il est lié aux dynamiques de développement économique coordonnées par le SRDE ; pour autant le pilotage de ce système obéit à des contraintes propres qu il faut pouvoir prendre en compte dans une gouvernance adaptée. Cette nouvelle gouvernance assurera une claire transversalité de l action et permettra d articuler les mesures mises en œuvre par chacun pour assurer une cohérence de l ensemble dans un cadre préalablement défini. Pour inscrire le contrat dans l action concertée entre État, Région et partenaires sociaux et animer la conduite de celui-ci, il sera nécessaire de s interroger sur une redéfinition de la gouvernance du CCREFP, notamment pour permettre de croiser les représentations interprofessionnelles, seules en cours actuellement, et les représentations sectorielles (branches ) qu il s agisse des employeurs ou des salariés. Le pilotage envisagé pourrait reposer sur une structuration à géométrie variable : 1) un pilotage régional restreint qui réunirait les signataires du CPRDFP (président du Conseil régional, préfet, recteur, directeur de la direction régionale de l Agriculture, de l Alimentation et de la Forêt) ; 2) un comité élargi correspondant à la plénière du CCREFP ; 3) une commission correspondant aux déclinaisons sectorielles du CPRDFP dont la composition serait adaptée au secteur étudié, en y faisant participer les fédérations ou branches concernées ; 4) des groupes de travail, qui permettraient, sur la base de diagnostics partagés, d apporter des réponses à des enjeux transversaux. Ils auraient vocation à s élargir en tant que de besoin à d autres partenaires que les membres du CCREFP. Un suivi évaluatif transversal devra en outre être mis en place. En 2009, le Conseil régional et l État ont souhaité ouvrir le pilotage de l Oref aux partenaires sociaux, afin de renforcer son rôle d outil support au service du CCREFP. Cette ouverture s est accompagnée d un exercice de redéfinition de ses missions ainsi que du CPRDFP Document d orientation de l État Page 5 sur 16

200 développement de capacités de mobilisation d outils de suivi partagés et de tableaux de bord. L Oref présente à cet égard les atouts nécessaires pour assurer le suivi des actions mises en œuvre dans le cadre CPRDFP. Un suivi de qualité reposant sur un système d information, des indicateurs et des objectifs, constituerait une base solide pour mener l évaluation du CPRDFP. Cette évaluation serait ainsi assurée au sein même du CCREFP, comme le prévoit la loi. II - DES AXES D INTERVENTION PRIORITAIRES QUI MOBILISENT L ENSEMBLE DES PARTENAIRES CONCERNES GARANTIR A TOUS (JEUNES OU ADULTES) UN SOCLE DE CONNAISSANCES ET DE COMPETENCES Le "socle commun de connaissances et de compétences" représente ce que tout élève en formation initiale doit savoir et maîtriser à la fin de la scolarité obligatoire. Introduit dans la loi en 2005, il constitue l'ensemble des connaissances, compétences, valeurs et attitudes nécessaires pour réussir sa scolarité, sa vie d'individu et de futur citoyen. Cette approche en termes de socle commun repose également sur la proposition conjointe de recommandation du Parlement européen et du Conseil de l Union européenne en matière de «compétences clés pour l éducation et l apprentissage tout au long de la vie». Les récentes conclusions des États Généraux de l Industrie ont montré que les besoins en main d œuvre de certaines filières se sont radicalement modifiés au cours des dix dernières années. La formation initiale des jeunes doit désormais s articuler autour d un socle de connaissances et de compétences leur permettant de s adapter aux évolutions de leurs futurs métiers et à la vie en entreprise. La professionnalisation est envisagée comme un complément succédant à la formation initiale. Face à cette problématique, le CPRDFP doit créer les conditions d une réponse efficace et adaptée au monde de l entreprise. A cet effet, les rénovations dans les domaines technologiques et professionnels privilégient des parcours de formation plus polyvalents ouvrant plus largement l éventail des poursuites d études et répondant ainsi à l évolution des métiers et des compétences attendues. CPRDFP Document d orientation de l État Page 6 sur 16

201 Par ailleurs, dans le Nord - Pas-de-Calais l illettrisme et la maîtrise insuffisante des savoirs de base concernent encore de nombreux actifs ou demandeurs d emploi. Ce constat appelle la mobilisation de tous les acteurs, de la détection à l accompagnement des personnes concernées en passant par le processus de prescription des formations assuré par Pôle emploi, les missions locales, Cap emploi et les structures d insertion par l activité économique (SIAE), afin d assurer une couverture territoriale optimale des besoins. Sur cette thématique, les partenaires sociaux doivent prendre toute leur place en complément de l État dans toutes ses composantes, et du Conseil Régional. AFFIRMER LE ROLE CENTRAL DU SERVICE PUBLIC D ORIENTATION L ajustement entre aspirations individuelles, disponibilité de l offre de formation et perspectives d emplois à pourvoir est au cœur des enjeux du CPRDFP. L offre de formation ne peut se borner à enregistrer la demande sociale, résultante des attentes individuelles, sans chercher à la construire, à l infléchir au besoin en fonction de la réalité quantitative et qualitative des emplois d aujourd hui et de demain. La formation professionnelle ne se conçoit pas pour autant comme un décalque mécanique de la cartographie des emplois prévisibles ; elle se doit de déceler les tendances lourdes en termes de qualifications qui perdureront au-delà des aléas conjoncturels, si tant est qu on ne connaît pas la moitié des emplois qui existeront dans 15 ans. L orientation est cette boussole qui permet à chaque jeune et à chaque adulte en recherche de réorientation professionnelle de formuler ou de préciser un projet et de le confronter à ces tendances de fond. En faisant de l orientation un acte choisi et non subi, tout le monde sera gagnant : le citoyen, le salarié ou le futur salarié, l employeur et, au-delà, la qualité de notre économie. En milieu scolaire, la généralisation du Parcours de Découverte des Métiers et de la Formation de la classe de cinquième à la classe de terminale à la rentrée 2009 s inscrit en cohérence avec toutes les activités contribuant à l acquisition de la capacité à s orienter tout au long de la vie. Plus spécifiquement, comme le prévoyait déjà la convention PARTAJ, il s agit tout à la fois : de développer les classes de découverte professionnelle en lycée professionnel et d améliorer les dispositifs spécifiques au collège (alternance) ; de mettre en œuvre les parcours de découverte des métiers et des formations au collège ; de prévoir en classe de 3 e de collège et de SEGPA une orientation active pour les élèves concernés par une orientation dans la voie professionnelle ; de prévenir les orientations non choisies, en particulier en prenant en compte, pour l orientation en fin de 3 e, les compétences de l élève en sus du bulletin scolaire et en CPRDFP Document d orientation de l État Page 7 sur 16

202 assurant un traitement spécifique des élèves non affectés en lycée professionnel fin juin ; de faciliter les réorientations ; de mettre à disposition des jeunes et de leurs familles des contenus précis et actualisés (en utilisant notamment les supports numériques) ; de disposer de «médiateurs» de l information pour les jeunes dont les familles ne disposent pas toujours des connaissances et des réseaux relationnels leur permettant de décrypter l information reçue ; d assurer des prestations auprès des étudiants, en s appuyant sur les établissements universitaires (plan licence orientation active) ; de mieux coordonner les structures existantes. Les collectivités territoriales, les partenaires sociaux, le service public de l emploi et les services de l État doivent ainsi, depuis la loi du 24 novembre 2009, mieux coordonner leurs actions à travers la mise en place du CPRDFP. Ceci passe par le développement de systèmes d information partagés (exemple des décrocheurs âgés de 16 à 18 ans) ou encore par la création de réseaux d orientation labellisés au sein des territoires auxquels participent le réseau des CIO. Les textes d application de la loi du 24 novembre 2009 devraient permettre des avancées concrètes sur ce point, en labellisant les structures participant au service public de l orientation : centres d information et d orientation, bureaux d information jeunesse, Pôle emploi, missions locales, maisons de l emploi Dans ce contexte d approfondissement de la dimension orientation en formation initiale et de rationalisation et décloisonnement de l information pour les publics adultes, le CPRDFP doit mentionner explicitement les objectifs régionaux dévolus au service public d orientation. Par ailleurs l État, la Région et les partenaires sociaux pilotent la plate-forme régionale d information sur les métiers (PRIM ) qui a pour finalité l amélioration des processus d information sur les métiers, dans un souci de proximité et au service de tous les usagers : jeunes, salariés, demandeurs d emploi, qui cherchent un éclairage actualisé sur l offre «métiers», mais aussi branches professionnelles qui nourrissent l offre «métiers» du portail et acteurs de la formation et de l orientation qui assurent l interface entre les uns et les autres. Accessible par Internet, et couvrant ainsi l ensemble du territoire régional, PRIM constitue un outil complémentaire aux dispositifs existants chez les acteurs traditionnels de l information et de l orientation. CPRDFP Document d orientation de l État Page 8 sur 16

203 GARANTIR UNE OFFRE DE FORMATION PROFESSIONNELLE INITIALE SOUS STATUT SCOLAIRE, LARGE ET EQUILIBREE SUR TOUT LE TERRITOIRE La rénovation de la voie professionnelle puis de la voie technologique s inscrit dans une politique ambitieuse d élévation du niveau de qualification des jeunes et de lutte contre les sorties sans qualification. Les objectifs de 80% d une classe d âge au niveau IV et de 50% au niveau III supposent un engagement de tous. L incitation à l orientation des élèves vers la voie générale et technologique sera accentué dans une académie où le choix vers l enseignement professionnel est prédominant dans certains secteurs. Sachant qu il est toujours plus aisé pour un élève de poursuivre ses études que de les reprendre après une interruption, il est indispensable que tous les acteurs du système éducatif se mobilisent pour conduire chaque jeune vers le niveau de certification le plus élevé possible. À ce titre, les passerelles entre les voies professionnelles et technologiques seront développées pour permettre l accès aux formations supérieures courtes aux bacheliers professionnels qui en ont le profil. Le plan Licence favorise également cette poursuite d études et incite les établissements à adopter des dispositifs pédagogiques innovants et différenciés au service de la réussite des jeunes. La structure du système de formation initiale et sa présence sur tout le territoire garantit la possibilité pour chaque jeune d accéder dans des conditions raisonnables à la formation qu il désire poursuivre. Les récentes dispositions en matière de mise en réseau des établissements participent à cette orientation. Le CPRDFP doit réaffirmer l importance de la formation professionnelle initiale sous statut scolaire sous réserve de l évolution des spécialités auxquelles elle conduit en fonction des perspectives d emploi et de qualification. PROMOUVOIR LES PARCOURS DE FORMATION EN ALTERNANCE L alternance est une voie d excellence qui offre de très bonnes perspectives d insertion professionnelle, que ce soit par la voie du contrat d apprentissage ou par celle du contrat de professionnalisation (entre 65 et 75 % de taux d insertion à l emploi). L un et l autre confèrent au jeune une expérience valorisée dans la recherche d emploi. En outre, l alternance constitue une priorité nationale dont la déclinaison au plan régional s inscrit naturellement dans le CPRDFP. CPRDFP Document d orientation de l État Page 9 sur 16

204 Le contrat d objectifs et de moyens relatif à l apprentissage est amené à concrétiser cette priorité sur des bases quantitatives ambitieuses. Quatre préoccupations sont associées au COM apprentissage : augmenter sensiblement le nombre d apprentis ; élever le niveau des diplômes préparés en apprentissage sans en exclure les publics les plus fragiles ; mettre à plat la cartographie des formations dispensées dans les CFA pour réduire les redondances et optimiser l offre ; réduire le nombre des ruptures de contrat d apprentissage et conduire le maximum d apprentis jusqu au diplôme, conformément aux ambitions du plan PARTAJ de lutte contre le décrochage scolaire. Sur ce dernier point, le précédent COM ( ) proposait déjà des solutions qui méritent d être développées. D autres dispositifs comme les développeurs de l alternance ou le DIMA (dispositif d initiation aux métiers de l alternance) de l Éducation nationale peuvent également contribuer à atteindre cet objectif. Enfin, la construction de parcours mixés (exemple : classe de seconde en formation initiale et classes de première et terminale en apprentissage) est encouragée pour des formations ciblées. S agissant du contrat de professionnalisation, en retrait durant la crise, la situation présente certains aspects paradoxaux. Les certifications visées sont majoritairement des diplômes d État (BTS et DUT en particulier), produits dans le système de formation initiale, et minoritairement des qualifications de branche souhaitées par les entreprises. Les entreprises, comme les y incitent les accords des partenaires sociaux qui mobilisent à cet effet les moyens des OPCA, recourent à ce dispositif de préparation de diplômes professionnels, avec une volonté affirmée de développer des compétences transversales (CQPI). Pour autant, le recours au contrat de professionnalisation varie beaucoup d une branche à l autre. Des engagements chiffrés par branche sont à promouvoir. Les dispositions récentes du plan de mobilisation pour l emploi doivent favoriser une montée en puissance du recours au contrat de professionnalisation. Quel que soit le parcours de formation (formation initiale en apprentissage ou formation continue), il est indispensable que les institutions dispensant les enseignements soient évaluées au regard de la participation, de la satisfaction et de la réussite des apprentis et des stagiaires. FAVORISER LA FORMATION DES DEMANDEURS D EMPLOI La formation des demandeurs d emploi est un enjeu majeur pour organiser leur retour à un emploi durable. À cet égard, la mobilisation des opérateurs du service public de l emploi est incontournable. Un des objectifs du CPRDFP doit consister à faire CPRDFP Document d orientation de l État Page 10 sur 16

205 émerger une coordination de l achat, de la prescription et du suivi des actions de formation. Prescripteur incontournable de formation pour les demandeurs d emploi, Pôle emploi inscrit chaque année dans la convention régionale annuelle qui le lie au préfet de région les axes prioritaires de sa politique d achat de formation. Le CPRDFP offre l opportunité de conforter l existence et la lisibilité de la concertation, déjà à l œuvre, avec la Région qui élabore chaque année son Plan régional de formation. Les maisons de l emploi, les missions locales et Cap emploi constituent, aux côtés de Pôle emploi, des vecteurs essentiels pour l identification des besoins de formation, l accès à la formation et la prescription des actions de formation. Dans la perspective d une optimisation des ressources, la mise en place de conférences locales de financeurs pourrait permettre à la fois de garantir la couverture des besoins de formation des demandeurs d emploi et d éviter les chevauchements inutiles entre interventions FAVORISER LES CONDITIONS D AMELIORATION DE LA MOBILITE GEOGRAPHIQUE LOCALE, INTRAREGIONALE ET TRANSFRONTALIERE La mobilité géographique n est pas une finalité mais une condition utile, voire nécessaire, à la construction d un parcours de formation et d insertion dans l emploi. La mobilité est au moins autant un état d esprit que la mise à disposition d outils d accompagnement, mais ceux-ci doivent exister pour concrétiser un véritable droit à la mobilité, en particulier auprès des jeunes et des adultes les plus fragiles. La mobilité régionale doit être accompagnée par un renforcement de la politique de transport et d hébergement destinée aux lycéens, apprentis ou stagiaires, notamment en zone rurale ou en zone mal desservie. À cet égard le programme d investissements d avenir (PIA) offre des perspectives de financement de structures d hébergement pour jeunes en alternance (250 M au niveau national) qui méritent d être optimisées, en complément des efforts importants déjà consacrés à l accompagnement des apprentis par la Région avec l appui du COM apprentissage. De même la mobilité transfrontalière gagnerait à être encouragée conformément à l article 16 de la loi du 24 novembre 2009 qui prévoit l harmonisation des conditions d accès à la formation pour les travailleurs et les demandeurs d emploi des zones transfrontalières ainsi que la reconnaissance mutuelle des certifications professionnelles et l harmonisation des systèmes d indemnisation et financement des formations suivies dans un pays frontalier. La mobilité plus lointaine, à l échelle européenne voire au-delà, offre une ouverture sans pareille à tous ceux et à toutes celles qui en bénéficient. Elle mérite toute notre attention, en particulier dans le cadre des échanges encouragés par le programme Leonardo financé par l Union européenne, qui permet la mobilité des personnes désireuses d acquérir une expérience professionnelle en Europe. CPRDFP Document d orientation de l État Page 11 sur 16

206 DEVELOPPER UNE CULTURE DE L ENTREPRENEURIAT La faiblesse du nombre d emplois offerts et non pourvus dans la région, l arrivée à l âge de la retraite de nombreux chefs d entreprise ainsi que la nécessité d accroître le nombre de création d entreprises doivent inciter les pouvoirs publics à développer dès le plus jeune âge une culture de l entrepreneuriat - au sens large et à donner un nouveau souffle aux dispositifs déjà existants. Le rapport rédigé par Laurent Degroote, vice-président de la CCI Grand Lille en 2010 invite l ensemble des acteurs concernés à renforcer la dynamique entrepreneuriale des habitants du Nord - Pas-de-Calais. Déterminante pour la croissance, l emploi et l épanouissement personnel, comme le rappelle la Commission européenne, la formation à une culture entrepreneuriale doit constituer un axe prioritaire du CPRDFP. L Académie de Lille se veut pilote en mettant en œuvre un système global de coordination avec les partenaires et une sensibilisation à l entreprenariat tout au long du parcours de l élève. L objectif est de donner aux jeunes «l envie de s entreprendre» en travaillant sur des valeurs liées à l autonomie, l esprit d initiative, la responsabilité, la confiance en soi., des valeurs qui aident à l employabilité, à l entreprenariat ainsi qu à l envie d entreprendre. Un axe de ce projet consiste à construire un parcours qui assure à l élève l accès à différentes actions de sensibilisation. Un second axe repose sur une organisation novatrice et sur une stratégie académique impliquant l ensemble des acteurs. ACCOMPAGNER LES TRANSITIONS PROFESSIONNELLES ET LE DEVELOPPEMENT DES COMPETENCES PAR LA FORMATION PROFESSIONNELLE Dans un contexte d allongement de la vie active et de transformation rapide des métiers et besoins des entreprises, se pose le problème des secondes parties de carrière. Précédant la loi du 24 novembre 2009 et à l initiative de la Région, l État, le Conseil régional, les organisations de salariés (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO) et d employeurs (CGPME, MEDEF, UPA) représentatives au niveau national et interprofessionnel, membres du CCREFP ont signé le 30/06/2009 le Pacte Régional sur la continuité professionnelle pour le Nord - Pas-de-Calais. L objectif de cet accord est d anticiper les mutations économiques à venir dans la région Nord - Pas-de-Calais. Afin d éviter les ruptures professionnelles dans les parcours des salariés, les partenaires du pacte s appuient sur les dispositifs de droit commun ou mettent en place des projets spécifiques, pour la période 2009/2013. CPRDFP Document d orientation de l État Page 12 sur 16

207 Le Pacte concrétise une ambition commune au service des mutations économiques, et se matérialise par la mise en œuvre coordonnée des mesures de droit commun des différents acteurs concernés. Le CPRDFP doit s engager dans cette même dynamique, en conservant cette approche pragmatique. L État continuera de mobiliser ses outils d accompagnement des mutations économiques dont l intégration au sein d un dispositif global plus souple est en cours. DEVELOPPER LA VALIDATION DES ACQUIS DE L EXPERIENCE (VAE) Le plan d actions de développement de la VAE, tout comme la politique du titre, sont copilotés par l État et la Région. Leurs axes de travail sont partagés et validés au sein du CCREFP. S agissant de la politique du titre, l AFPA assure pour le compte du ministère chargé de l emploi l ensemble des travaux d ingénierie de certification relatifs aux titres professionnels et produit à cet effet des référentiels de métiers et de compétences ainsi que des référentiels de certification. L AFPA concourt également à la promotion du titre professionnel auprès des publics concernés et sur les territoires. La VAE répond à la problématique sans cesse réaffirmée d élévation du niveau de qualification des salariés. Son objectif est de permettre à toute personne de progresser d au moins un niveau de qualification au cours de sa vie professionnelle. Au-delà de l approche individuelle, le CPRDFP est l occasion de définir une approche plus globalisée de la mesure, par branche et par territoire, en la couplant avec les autres actions de développement de l emploi (ADEC, GPEC, GPEC territoriale). En particulier, outre les demandeurs d emploi non qualifiés mais susceptibles d être éligibles à la VAE (pour lesquels les actions collectives devront s articuler avec les axes prioritaires de la convention tripartite signée entre Pôle emploi, l État et l Unedic) ou les salariés en contrats aidés, une approche particulière devra être menée en faveur des salariés non qualifiés sur des secteurs identifiés comme prioritaires dans le cadre concerté du CPRDFP. Enfin, des actions de promotion du dispositif seront à mettre en place ; l ensemble du schéma d organisation sera précisé dans le cadre du CPRDFP, afin d assurer la meilleure coordination possible. L État et la Région financent d ores et déjà la mission VAE installée au sein du C2RP. Des «points conseil VAE» répartis sur l ensemble du territoire régional aident les candidats à identifier les diplômes, titres ou certificats de qualification qu ils sont susceptibles d obtenir. CPRDFP Document d orientation de l État Page 13 sur 16

208 GARANTIR L EGALITE DES CHANCES DANS L ACCES A LA FORMATION PROFESSIONNELLE Cette préoccupation qui rejoint un souci de renforcement de la cohésion sociale concerne toutes les voies de la formation, qu il s agisse de la formation initiale, de la formation en alternance ou de la formation professionnelle continue. Les termes de la loi du 24 novembre 2009 invitent à relever le défi de permettre à toute personne de progresser d au moins un niveau de qualification au cours de sa vie professionnelle. Pour toutes ces raisons, l État sera particulièrement attentif à veiller à l accès équilibré des femmes et des hommes à la formation et à l emploi ainsi qu à celui des personnes les plus fragiles Décrocheurs et écoles de la 2 e Chance La politique de lutte contre le décrochage scolaire constitue une priorité. Les réformes engagées, au sein du système éducatif, en vue de répondre aux besoins individuels de chaque élève à tous les niveaux de la scolarité, se poursuivent et doivent permettre de réduire les risques de décrochage ou d abandon en cours de scolarité et de mobiliser la communauté éducative pour combattre l absentéisme. Des actions de lutte contre les sorties anticipées des contrats d apprentissage sont également conduites, notamment dans le cadre du contrat d objectifs et de moyens pour le développement de l apprentissage conclu entre l État et la Région. Les cellules de veille ont été généralisées dans les établissements scolaires avec l appui de la Mission Générale d Insertion également chargée d accompagner les jeunes sortant sans solution. Parallèlement une nouvelle impulsion a été donnée avec la signature de Plan pour l Accompagnement Régional et Territorial pour l Avenir des Jeunes (PARTAJ) le 8 octobre 2009 dans le cadre du CCREFP. Il associe l État (Préfet/Recteur) et le Conseil Régional afin de lutter contre le décrochage scolaire. La nouvelle organisation prévue par la circulaire du 10 février 2011 qui généralisera les plates-formes de lutte contre le décrochage sur l ensemble du territoire régional devra tenir compte des enseignements tirés de l expérimentation tant en termes de gouvernance que d atteinte des objectifs. Les objectifs de PARTAJ et maintenant du dispositif des plates-formes décrochage scolaire, en amont du système de formation professionnelle, entrent fortement en résonance avec ceux du CPRDFP. Ce dernier devrait renforcer les outils à la disposition des acteurs impliqués dans les plates-formes. CPRDFP Document d orientation de l État Page 14 sur 16

209 Les Écoles de la Deuxième Chance, en combinant formation théorique et stage pratique en entreprise offrent d excellentes perspectives d insertion dans l emploi. L objectif de 1000 places affiché dans la région sera atteint prochainement dans le cadre d un partenariat efficace entre l État, le Conseil régional et le monde de l entreprise, principalement le réseau consulaire. Mixité et égalité professionnelles entre hommes et femmes Le 8 novembre 2010, l Etat et le Conseil Régional ont signé la charte d engagements en faveur de la mixité et de l égalité en région Nord/Pas-de-Calais avec les représentants de certaines branches professionnelles, des principales composantes du service public de l emploi régional intéressées et le collectif régional pour l information et la formation des femmes. Cette charte est le résultat du travail engagé entre ces partenaires et les services de l Etat (DRDFE et DIRECCTE, dans le cadre du Plan Régional d Anticipation des Recrutements (PRAR) pour : développer l emploi des femmes et donc faciliter leur accès à l ensemble des métiers porteurs ; changer les mentalités et briser les images stéréotypées. L objectif est de rendre publics les engagements concrets que chacun des partenaires prend dans son champ de compétences en faveur de l égalité professionnelle et de la mixité en région Nord - Pas-de-Calais : faire évoluer ses pratiques, améliorer ses services en vue de rééquilibrer la part des hommes et des femmes dans les filières de formation et les entreprises de son secteur ; veiller à éviter ce qui peut engendrer discriminations et inégalités dans l information métiers dispensée ou dans les méthodes de recrutement en formation et/ou à l emploi ; donner à tous plus particulièrement aux jeunes filles et aux femmes les moyens d accéder à tous les métiers de leur choix. Ces orientations devront être prises en compte dans le cadre du CPRDFP. Handicapés Les partenaires institutionnels État, Région, AGEFIPH, le FIPHFP et Pôle emploi se sont engagés dans une démarche commune d insertion sociale et professionnelle et de valorisation des compétences des personnes en situation de handicap. En 2010 le plan régional d insertion des travailleurs handicapés a été mis en œuvre. Partagé par tous les CPRDFP Document d orientation de l État Page 15 sur 16

210 partenaires concourant à l insertion professionnelle des travailleurs handicapés, il a vocation à être le plan unique d action de la politique d emploi et de formation des personnes handicapés. Le premier des quatre piliers du PRITH 2010, «Accéder à l emploi et à la qualification des personnes handicapées», se décline autour de 5 actions : - développer l apprentissage des personnes handicapées : par la mise en œuvre d actions préparatoires à l alternance et le développement de l apprentissage des personnes handicapées dans le secteur marchand et les 3 fonctions publiques - acquérir le socle de base pour une meilleure insertion professionnelle dans le cadre du programme compétences clés. - poursuivre et développer le dispositif de la validation des acquis d expérience. - développer les relations avec les OPCA et rechercher des financements complémentaires pour mettre en place des contrats de professionnalisation - recenser l offre de formation de droit commun accessible aux personnes handicapées et informer les prescripteurs sur les actions de droit commun et les interventions complémentaires de l AGEFIPH. - professionnaliser les acteurs de la formation et de l insertion par la mise en œuvre de la mission «formation et handicap» et le renforcement d actions de formation-action et de transferts de savoir-faire vers les prescripteurs Le PRITH 2011, qui sera négocié sur une base pluriannuelle (3 ans) avec les mêmes partenaires, est en cours d élaboration. Il conservera et renforcera l axe «accéder à l emploi et à la qualification des personnes handicapées». Il s agit en effet d un axe essentiel pour assurer une meilleure insertion professionnelle des travailleurs handicapés, mais aussi pour renforcer la sécurisation des parcours professionnels. À cet égard, il est indispensable de contractualiser dans le CPRDFP l ensemble des actions qui découleront du PRITH. Détenus Les personnes suivies par l administration pénitentiaire conservent leur droit à la formation professionnelle. C est pour permettre d accéder à ce droit, faciliter leur insertion sociale et professionnelle et lutter contre la récidive que l administration pénitentiaire s attache à développer la formation professionnelle de ces publics. En partenariat, les services de l État ont pour objectif commun de mettre en œuvre au niveau national et des services déconcentrés une politique de formation professionnelle adaptée au public sous main de justice. L objectif est d accompagner les bénéficiaires dans une démarche d insertion durable et de favoriser l adaptation ou la progression professionnelle. Le CPRDFP donne l occasion de rappeler cette priorité et la nécessaire mobilisation des ressources qui en découle. CPRDFP Document d orientation de l État Page 16 sur 16

211 MEDEF Nord Pas de Calais 23 Novembre 2010 Méthodologie d élaboration du CPRDFP Propositions relatives au pilotage de la démarche Aux termes de la loi, le projet de CPRDFP est élaboré par le Conseil Régional sur la base des documents d orientation présentés par le Président du Conseil Régional, le représentant de l Etat dans la région, le Recteur et les organisations d employeurs et de salariés. Le processus d élaboration du CPRDFP comprend plusieurs phases, nécessitant de définir à chacune d elles quelles sont les contributions nécessaires et les acteurs mobilisés ainsi qu un mode de pilotage du projet dans la durée. La COPIRE Nord Pas de Calais a reçu successivement le Conseil Régional et l Etat pour échanger sur les résultats attendus, sur les différentes étapes clés de la construction du CPRDFP et sur un mode de pilotage de cette construction associant les acteurs en charge de produire les orientations. Sur les résultats attendus : Le temps imparti pour la production de ce premier CPRDFP impose de fixer un objectif atteignable, tout en respectant la nécessaire concertation autour de ce contrat. Les partenaires sociaux sont en faveur d un document cadre stratégique ni trop large ni trop détaillé, qui établissent de premières priorités partagées mais surtout des méthodologies de travail, qui permettent dans la durée la co construction des décisions sur les thèmes clés impliquant les divers partenaires et leurs divers opérateurs. Il y a là un véritable enjeu méthodologique à fixer comme objectif de ce contrat la définition des modes d opérationnalisation, des modes de contractualisation, à la fois dans le cadre prévu dans la loi, (convention d application, COT, COM) mais aussi dans le cadre de projets partagés nécessitant la mobilisation de co financements (ex : FPSPP), ainsi que des modes de suivi et d évaluation des décisions et des plans d action. Les partenaires sociaux identifient plusieurs thématiques pour lesquelles un cadre de pilotage et de gouvernance les associant est indispensable du fait de leur champ de compétences et de leurs responsabilités par rapport à des accords, des publics et des dispositifs. On peut citer l alternance, la formation des salariés, les transitions professionnelles, les seniors par exemple. Il faudra porter attention, au delà des approches sectorielles, à traiter des compétences transversales et transférables (socle de compétences, mobilité ). 1

212 Par ailleurs, il sera nécessaire de rechercher la meilleure cohérence avec les perspectives d emploi, tant privées que publiques, en évitant un strict adéquationisme formation/emploi. Dans cette perspective, le co pilotage des cartes de formation est un enjeu majeur de ce CPRDFP, en partant de la double approche des besoins de l économie, sectoriels et transversaux, et des besoins des personnes, avec une attention portée à la qualité des processus d orientation et à une individualisation des parcours d insertion et de réinsertion, ainsi que du nécessaire continuum entre la formation initiale et continue. Sur le cadre de pilotage et de gouvernance du CPRDFP Les partenaires sociaux préconisent la création d une instance politique de pilotage, composée des représentants de la Région, de l Etat et des Partenaires Sociaux. Réunie régulièrement pendant les phases de préparation, d élaboration et de négociation du CPRDFP, cette instance pourrait se voir confier plusieurs missions visant à organiser la coordination et la mobilisation des acteurs, établir des propositions méthodologiques, à définir les orientations stratégiques et à suivre l avancement général des travaux jusqu à leur aboutissement. Cette instance s appuierait sur une équipe technique (ou projet), constituée de représentants des acteurs de l instance de pilotage, complétée des experts d organismes et d opérateurs compétents au regard des travaux à conduire. Son rythme de fonctionnement doit être articulé aux grandes échéances des étapes de construction du CPRDFP. Sur les grandes étapes du CPRDFP Pour chaque phase identifiée : Appropriation des éléments d état des lieux Etablissement d un diagnostic partagé Recueil des contributions et des documents d orientation Identification des orientations partagées et des modalités de mise en œuvre Finalisation du projet du CPRDFP Consultations et adoption du CPRDFP Il est proposé que l instance de pilotage puisse établir toute proposition, visant à compléter en tant que de besoin les dispositions de la loi dans le cadre de travail proposé par le Conseil Régional. Les partenaires sociaux observent la nécessité de rentrer au plus vite dans ces modalités de travail de façon à disposer des éléments d état des lieux, pour ensuite consacrer le maximum de temps à la définition des priorités et des modalités de mise en œuvre du CPRDFP, dans le respect des champs et des compétences de chacun des partenaires. 2

213 Par ailleurs, ils alertent sur la nécessité d intégrer aux travaux les questions du suivi et de l évaluation, pour, dans la même logique d acteurs qui prévaut pour l élaboration, configurer le cadre de pilotage et de gouvernance pour une mise en œuvre évolutive du CPRDFP. 3

214 Formation - Emploi Académie de LILLE 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

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216 Préambule Ce document ouvert de synthèse sur la cartographie de l offre de formation de l académie de Lille et de l emploi sectoriel agrège les données et les réflexions collectives des services internes du rectorat (DAET, PASEPA, INSPECTEURS) ainsi que celles des partenaires institutionnels (Région, Pôle Emploi, INSEE, DIREECTE). Il se veut un outil d information mais aussi d aide à la décision en mettant en perspective les besoins territoriaux en terme d emploi et de qualification et les formations du Nord Pas de Calais dispensées en Formation Initiale sous statut Scolaire ou par la voie de l Apprentissage. Ce dossier a été coordonné par la Délégation Académique aux Enseignements Techniques qui en a assuré la rédaction. Les informations présentées dans le document sont répertoriées selon la nomenclature des familles d activités professionnelles (FAP). Sont présentés dans un premier temps, les effectifs des élèves (public et privé) et des apprentis en année terminale, respectivement pour l année scolaire 2009/2010 et au 1 er janvier Pour les apprentis en 2010, les données concernent les apprentis et ce quelque soit l année de formation. Vient ensuite une présentation du marché du travail avec quelques indicateurs comme les offres et demandes d emploi enregistrées ainsi que les besoins de renouvellement de main d œuvre. Les sources des indicateurs : «Les formations dans l académie» source Rectorat de Lille «Effectifs des apprentis, rentrée 2010», source Région Nord-Pas-de-Calais, DFI, service apprentissage «Répartition des formés par grande structure» source Rectorat de Lille «Répartition par niveau des formés» source Rectorat de Lille «Nombre de jeunes formés par domaine» source Rectorat de Lille «Les actifs régionaux par FAP en 2006» source INSEE. «Offre et demande d emploi enregistrées par Pôle Emploi» source Pôle Emploi, traitement DIRECCTE «Les projets de recrutement de la famille professionnelle, comparaison » source Pôle Emploi «Les projets de recrutement en 2010» source Pôle Emploi «L insertion professionnelle des sortants de formation - IVA 2010» source Rectorat de Lille Les limites : Offre et demande d emploi : la principale limite de cet indicateur tient au fait que toutes les offres d emploi ne sont pas enregistrées par Pôle Emploi. En effet, le secteur de la recherche d emploi est concurrentiel depuis quelques années, notamment depuis le développement de l outil Internet. Par contre, toutes les demandes sont obligatoirement enregistrées par Pôle Emploi. Toutefois, les sortants de formation n étant pas contraints de s inscrire auprès de l organisme national peuvent ne pas être comptabilisés. Les besoins de recrutement : Pôle Emploi recense les besoins de main d œuvre des entreprises en interrogeant l exhaustivité des entreprises. Cependant, les entreprises ne participent pas toutes à l enquête et celles qui participent peuvent répondre pour tout ou partie concernant les besoins. Toutefois les résultats connaissent des taux de fiabilité importants. 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

217 Les définitions : Famille d activité professionnelle : Les familles professionnelles sont un rapprochement du Répertoire Opérationnel des Métiers et des Emplois (ROME), utilisé par Pôle Emploi pour codifier le métier demandé par les demandeurs et les offreurs d'emplois, et de la nomenclature des Professions et Catégories Socioprofessionnelles (PCS), utilisée notamment dans la codification du recensement de la population et de l'enquête emploi. IVA Note technique : Enquête menée au 1er février 2010 auprès des jeunes sortis à l issue de l année scolaire IVA (Insertion des jeunes dans la vie active) renseigne sur le devenir des jeunes sept mois après leur sortie de formation. Son champ couvre l ensemble des sortants des filières technologiques et professionnelles des lycées. Les élèves poursuivant des études sous statut scolaire ou sous statut d apprenti ne sont pas concernés. Cette enquête est pilotée par la Direction de l Evaluation de la Prospective et de la Performance du Ministère de l Education Nationale. En outre, elle est réalisée par le Rectorat de Lille avec le concours financier de l OREF Nord Pas de Calais. Comme toutes les observations à court terme, l enquête IVA est révélatrice de la conjoncture et de son impact sur la situation des jeunes. Elle est annuelle. Le rectorat la réalise en plusieurs étapes : 1) -envoi à tous les sortants, 2) -envoi à tous les non répondants, 3)- relance téléphonique pour augmenter le taux de réponse (54 % pour l enquête IVA 2010). Afin d obtenir des données représentatives au plan académique, un système de pondération permet de compenser les non-réponses Au 1er février 2010, élèves scolarisés en ont été interrogés. Parmi eux, sortants correspondaient au champ de l enquête. Ils ont servi de base aux indicateurs présentés ci-dessus. 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

218 SOMMAIRE LES FAMILLES D ACTIVITES PROFESSIONNELLES - B - Bâtiment, Travaux publics ; page 6 - C - Electricité, Electronique ; page 16 - D - Mécanique, travail des métaux ; page 24 - E - Industrie de process ; page 35 - F - Matériaux souples, bois, industries graphiques ; page 46 - G - Maintenance ; page 59 - J - Transport, logistique, tourisme ; page 66 - L - Gestion, administration des entreprises ; page 75 - M - Informatique ; page 86 - Q- Banques et assurances ; page 91 - R - Commerce ; page 98 - S - Hôtellerie, restauration, alimentation ; page T - Services aux particuliers et aux collectivités ; page U - Communication, information, art et spectacle ; page V - Santé, action sociale, culturelle et sportive ; page 137 Conclusions générales page 148 Une projection de l évolution structurelle des besoins en 2015 réalisée en 2007 page 149 Annexe : Tableau des projections de quelques métiers en page /11/2010 DAET - EDITION Octobre

219 B - Bâtiment Travaux publics Les formations dans l'académie Libfap1 Niv Dipl Specialité Scolaires Apprentis CHARPENTIER BOIS 20 CONSTRUCTEUR BOIS 31 V CAP MENUISIER FABRICT MEN MOB AGENCMT 107 MENUISIER INSTALLATEUR 85 MENUISIER FABRICANT 97 Menuiserie IV BAC PRO BP MENUISIER INSTALLATEUR 33 TECHNICIEN MENUISIER AGENCEUR CHARPENTIER 2 MENUISIER 39 III BTS AGENCEMENT ENVIRONT.ARCHITECTURAL 11 SYSTM.CONSTRUCTIFS BOIS & HABITAT Total Menuiserie TECHNIQUES ARCHITECTURE HABITAT 124 BEP TECHNIQUES GEOMETRE TOPOGRAPHIE 63 TECHNIQUES GROS OEUVRE BATIMENT 312 TRAVAUX PUBLICS CONDUCT ENGINS TVX PUB. CARRIERES 57 CONSTRUCTEUR CANALISATIONS T.P. 7 COUVREUR 177 V MACON 340 CAP TAILLEUR PIERRE-MARBRIER BAT.DECO 9 CONSTRUCTEUR BETON ARME BATIMENT 11 COUVREUR 57 MACON 199 MACON (CAP) 1 MAINTENANCE BATIMENTS DE COLLECT Génie Civil Gros Œuvre IV MC ZINGUERIE (MC5) 18 B.TECH GENIE CIVIL 222 BAC PRO TECHN. ETUDES BAT.A ETUDES & ECO. 107 TECHNICIEN BAT. : ORG.REAL.GROS O TRAVAUX PUBLICS COUVREUR 30 BP MACON 49 III BTS METIERS DE LA PIERRE 5 BATIMENT 55 ETUDES ET ECONOMIE CONSTRUCTION GEOMETRE TOPOGRAPHE 26 TRAVAUX PUBLICS 24 DUT GENIE CIVIL II LIC-PRO BATIMENT ET CONSTRUCTION : CHEF DE CHANTIER 31 BATIMENT ET CONSTRUCTION : CONSTRUCTION DURABLE HABITAT ET ENVIRONNEMENT URBAIN 14 BATIMENT ET CONSTRUCTION : ECONOMISTE DE LA CONSTRUCTION 33 TRAVAUX PUBLICS : METIERS DE LA ROUTE 33 Total Génie Civil Gros Œuvre Second Œuvre du bâtiment V BEP FINITION 174 TECHNIQ. INSTALL. SANIT.THERMIQ TECHNQ.METX VERR.MATERX SYNTH.BAT CAP CARRELEUR MOSAISTE 73 CONSTRUCTEUR OUV.BAT.ALU.VER.M.S INSTALLATEUR SANITAIRE 120 INSTALLATEUR THERMIQUE 118 PEINTRE-APPLICATEUR DE REVETEMENT 131 PLATRIER-PLAQUISTE 67 SOLIER-MOQUETTISTE 13 ARTS & TECH.VERRE: DECORATEUR 12 CARRELEUR MOSAISTE 96 INSTALLATEUR SANITAIRE 110 INSTALLATEUR THERMIQUE 13 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

220 PEINTRE-APPLICATEUR DE REVETEMENT 135 PEINTRE-APPLICATEUR DE REVETEMENT (CAP) 1 PLATRIER-PLAQUISTE 27 MC BAC PRO INT.EQUIPT THERMIQ.INDIV. (MC5) 34 PLAQUISTE (MC5) 16 AMENAGEMENT FINITION BATIMENT 18 8 OUVRAG.BAT. ALU VERRE MATERX SYNT 32 TECHN.INSTALL.SYST.ENERG.CLIMATIQ IV BMA GRAPH.DECOR OPT.A LETTRES DECOR 39 CARRELAGE MOSAIQUE 12 BP MONTEUR INSTALLATIONS GENIE CLIM. 34 PEINTURE REV TEMENTS 21 MC PEINTURE DECORATION (MC4) 4 PLAQUISTE (MC5) 18 III BTS ENVELOPPE BATIMT : FACADE ETANCH. 15 FLUID.EN.ENV. OP.GENIE CLIMATIQUE 24 FLUID.EN.ENV. OP.GENIE FRIGORIFIQ 40 FLUID.EN.ENV. OP.M-GES.SYS.FL.EN. 12 DUT GENIE THERMIQUE ET ENERGIE 15 Source : Rectorat - PASEPA Total Second Œuvre du bâtiment Libfap B - Bâtiment Travaux publics Répartition des formés par grande structure Stat CODPUPR SEXE V IV III II Total général Scolaires Public Garçons Filles Privé Garçons Filles Apprentis CFA ACADEMIQUE Garçons Filles 1 1 AUTRES CFA Garçons Filles Total général Source : Rectorat - PASEPA Source : Rectorat - PASEPA 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

221 Les apprentis en Nord-Pas-de-Calais à la rentrée de janvier 2010 Fap domaine diplôme effectifs BTP Gros oeuvre du BTP, extraction, conception et conduite de travaux BEP TRAVAUX PUBLICS 22 CAP CONSTRUCTEUR BETON ARME BATIMENT 7 CAP CONSTRUCTEUR DE ROUTES 55 CAP CONSTRUCTEUR EN CANALISATIONS DES TP 33 CAP MACON 639 BAC PRO TECHN DU BAT _ ORGA. RÉAL. DU G.O. 24 BAC PRO TRAVAUX PUBLICS 68 BP METIERS DE LA PIERRE 17 BTS ÉTUDES ET ÉCONOMIE DE LA CONSTRUCTION 26 BTS GEOMETRE TOPOGRAPHE 17 BTS TRAVAUX PUBLICS 92 DUT GENIE CIVIL - BATIMENT 50 DUT GENIE CIVIL - TP ET AMENAGEMENT 57 ING ECOLE POLYTECH. UNIVERS. LILLE 1 SPE GENIE CIVIL 50 LICENCE PRO MET CONSTRUCTION CHEF DE CHANTIER 12 LP. BAT ET CONSTRUC OPT ECO CONSTRUCT 11 MASTER PRO SCIENCES ET TECHNO: SC. POUR L INGE : GC, ARCHI ET URB 37 Ensemble gros œuvre 1217 Second oeuvre du bâtiment BEP METIERS DU BOIS 13 BEP TECHNIQ. INSTALL. SANIT.THERMIQ. 17 BEP TECHNQ.METX VERR.MATERX SYNTH.BAT 14 CAP CARRELEUR MOSAISTE 149 CAP CONSTRUCTEUR OUV.BAT.ALU.VER.M.S. 33 CAP COUVREUR 363 CAP INSTALLATEUR SANITAIRE 177 CAP INSTALLATEUR THERMIQUE 209 CAP MAINTENANCE BATIMENTS DE COLLECT. 29 CAP PEINTRE-APPLICATEUR DE REVETEMENT 248 CAP PLATRIER-PLAQUISTE 175 CAP SOLIER-MOQUETTISTE 25 MC MAINT.EQUIPT THERMIQ.INDIV. (MC5) 42 MC PLAQUISTE (MC5) 35 MC ZINGUERIE 13 BAC PRO AMENAGEMENTS FINITIONS BATIMENTS 7 BAC PRO OUVR DU BAT : ALU, VERRE ET MAT DE SYNT 37 BAC PRO TECHNICIEN CONSTRUCTEUR BOIS 12 BAC PRO TECHNICIEN INSTALLAT SYST. ENERG CLIM 71 BAC PRO TECHNICIEN MAINTENANCE SYST. ENERGCLIM 52 BAC PRO TECHNICIEN MENUISIER AGENCEUR 75 BP CARRELAGE MOSAIQUE 50 BP CHARPENTIER 9 BP COUVREUR 83 BP EQUIPEMENTS SANITAIRES 4 BP MACON 136 BP MENUISIER 80 BP MONTEUR DEPANNEUR EN FROID ET CLIMATISATION 11 BP MONTEUR INSTALLATIONS GENIE CLIM. 83 BP PEINTURE REVETEMENTS 49 BP PLATRERIE PLAQUE 23 MC PEINTURE DECORATION (MC4) 6 BTS FLUID.EN.ENV. OP.M-GES.SYS.FL.EN. 26 BTS FLUIDES,ENERGIES,ENV. OP.GENIE CLIMATIQUE 8 Ensemble second œuvre 2364 Total FAP BTP 3581 Source : Région 59/62, FI, service apprentissage traitement DAET 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

222 Les actifs régionaux de la famille professionnelle du BTP en 2006 comparés à l ensemble des actifs : Sexe Total FAP Femmes Hommes B Bâtiment, travaux publics ,1 % ,9 % Ensemble actifs Nord pas de Calais ,3 % ,6 % Source: INSEE Offres et demandes d emploi recensées par Pôle Emploi Métier Demandes Offres Demandes Offres Demandes Offres Ouvriers non qualifiés des travaux publics et du béton Ouvriers non qualifiés du bâtiment, gros oeuvre Ouvriers non qualifiés de l'extraction Ouvriers qualifiés des travaux publics et du béton Ouvriers qualifiés de l'extraction Maçons Professionnels du travail de la pierre et des matériaux associés Charpentiers (métal) Charpentiers (bois) Ouvriers non qualifiés du bâtiment, second oeuvre Plombiers, couvreurs, chauffagistes Menuisiers du bâtiment Electriciens du bâtiment Ouvriers qualifiés de la peinture et de la finition du bâtiment Conducteurs d'engins du bâtiment et des travaux publics Géomètres Techniciens et chargés d'étude du bâtiment et des travaux publics Dessinateurs-projeteurs et d'études en bâtiment et en travaux pub Architectes Ingénieurs, cadres, chefs de chantier du bâtiment et des travaux source: Pôle Emploi, Direccte 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

223 Les projets de recrutement de la famille professionnelle du "Bâtiment et des TP" Cadres du BTP Techniciens du BTP (métreurs, dessinateurs Conducteurs qualifiés d'engins de chantier du BTP Peintres et ouvriers qualifiés des finitions du Electriciens qualifiés du bâtiment Menuisiers qualifiés du bâtiment, serruriers- Plombiers et chauf fagistes qualifiés Autres ouvriers qualifiés du second œuvre du Ouvriers non qualifiés du second œuvre du Maçons qualifiés Plâtriers, charpentiers et autres ouvriers qualif iés Ouvriers qualifiés des travaux publics Ouvriers non qualifiés du gros œuvre du bâtiment Source: Pôle emploi Les projets de recrutement en 2010 ARTOIS TERNOIS AUDOMAROIS CALAISIS BASSIN MINIER OUEST BOULOGNE MONTREUIL CAMBRESIS 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre DOUAI DUNKERQUE FLANDRE LENS LILLE SAMBRE AVESNOIS VALENCIENNES VERSANT NORD-EST ROUBAIX TOURCOING NORD - PAS-DE- CALAIS Bâtiment, TP Ouvriers non qualifiés des travaux publics, du béton et de l'extraction Ouvriers non qualifiés du gros œuvre du bâtiment Ouvriers qualifiés des travaux publics, du béton et de l'extraction Maçons Professionnels du travail de la pierre et des matériaux associés Charpentiers (métal) Charpentiers (bois) Couvreurs Ouvriers non qualifiés du second œuvre du bâtiment Plombiers, chauffagistes Menuisiers et ouvriers de l'agencement et de l'isolation Électriciens du bâtiment Ouvriers qualifiés de la peinture et de la finition du bâtiment Conducteurs d'engins du BTP et d'engins lourds de levage Géomètres Techniciens et chargés d'études du bâtiment et des travaux publics Dessinateurs en bâtiment et en travaux publics Chefs de chantier, conducteurs de travaux (non cadres) Architectes Ingénieurs du BTP, chefs de chantier et conducteurs de travaux (cadres) source: Pôle Emploi BMO 2010

224 Répartition des sortants des années terminales selon le niveau (source: Rectorat - PASEPA - IVA 2010) Sous FAP Niveau BTS et plus % Niveau BACS % Niveau BEP- CAP % B1 Menuiserie 27 14,43% 60 32,33% 98 53,24% B2 Génie Civil Gros Œuvre 83 15,72% ,47% ,81% B3 Second Œuvre du bâtiment 58 11,37% 56 10,89% ,74% Situation au 1er février 2010 des sortants de classe terminale (source: Rectorat - PASEPA - IVA 2010) Sous FAP En emploi % En stage de formation % Sans emploi et à la recherche d'un emploi % Sans emploi et n'en cherchant pas % B1 Menuiserie 69 37% 12 6% 96 52% 8 4% B2 B3 Génie Civil Gros Œuvre % 26 5% % 26 5% Second Œuvre du bâtiment % 44 9% % 17 3% Part en emploi ou en contrat aidé des sortants d'année terminale par FAP V U T S R Q M L J G F E D C B Bâtiment Travaux publics E lectricité, E lectronique Mécanique, Travail des métaux Industries de Process Matériaux s ouples, Bois, Industries Graphiques Maintenanc e Transport, Logistique, Tourisme G estion, Administration des E ntreprises Informatique Banques et Assurances C ommerce Hôtellerie, R es tauration, Alimentation S ervices aux particuliers et aux c ollectivités C ommunication, Information, Art du spectacle S anté, Ac tion sociale, culturelle et sportive 30% 33% 30% 38% 23% 37% 43% 39% 42% 44% 37% 40% 40% 53% 85% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% (source : Rectorat-PASEPA IVA /11/2010 DAET - EDITION Octobre

225 Répartition par FAP d'emploi des sortants de la FAP de formation - Bâtiment Travaux publics (source : Rectorat PASEPA IVA 2010) FAP d'emploi A Agriculture, marine, pêche 3% B Bâtiment, travaux publics 50% C Électricité, électronique 1% D Mécanique, travail des métaux 3% E Industries de process 2% F Matériaux souples, bois, industries graphiques 7% G Maintenance 3% J Transports, logistique et tourisme 9% L Gestion, administration des entreprises 4% M Informatique et télécommunications 1% N Études et recherche 1% P Administration publique, professions juridiques, armée et police 5% R Commerce 3% S Hôtellerie, restauration, alimentation 1% T Services aux particuliers et aux collectivités 4% U Communication, information, art et spectacle 1% V Santé, action sociale, culturelle et sportive 1% Pourcentage : 100% Note de lecture : la colonne de gauche représente la liste des FAP dans lesquelles sont employés les sortants. La ou les colonnes de droites concernent 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

226 B - BATIMENT, TRAVAUX PUBLICS B1 Offre de formation Plus de apprenants sont en formation initiale dans ce domaine avec une répartition 1 / 3 apprentissage et 2 / 3 sous statut scolaire. Maillage du territoire La carte des formations des filières Etudes, Gros-Œuvre et Finitions fait apparaitre un maillage homogène du territoire, avec une particularité pour les TP où la formation de niveau V et IV est essentiellement concentrée sur un établissement (Lycée «Bertin» de Bruay la Buissière). Par contre, le niveau III de la filière TP est davantage développé permettant ainsi d assurer un maillage satisfaisant du territoire tant au niveau de la voie initiale sous statut scolaire que de la voie par apprentissage. Formation initiale sous statut scolaire Localisation de l offre L académie présente une offre de formation très complète du niveau V au niveau III correspondant à la diversité des métiers. Cette offre se trouve répartie avec plus ou moins de poids sur l ensemble des bassins de l académie. Le bassin 12 apparaît déficitaire sur ce domaine mais une mutation d un établissement est en cours pour donner à celui-ci une coloration bâtiment plus marquée. Pour les niveaux V et IV sur les 17 lycées professionnels de l académie proposant des formations dans le domaine du bâtiment et des Travaux publics, 9 sont exclusivement spécialisés dans les métiers du bâtiment. :«Duhamel» à Loos «Loucheur» à Roubaix «Guynemer» à St Pol sur Mer «Cassin» à Montigny-en-Ostrevent «Mansart» à Marly - «Le Caron» à Arras «Hennebique» à Liévin «Chochoy» à Lumbres et «Normandie Niemen» à Calais. 1 L.P. regroupe toutes les formations académiques dans le domaine des Travaux Publics : «Bertin» à Bruay-la-Buissière. Pour le niveau III et les formations technologiques de génie civil, l offre de formation est proposée dans 3 établissements : «Prouvé» à Lomme «Pasteur» à Hénin-Beaumont et «Branly» à Boulogne sur Mer. La répartition des formations sous statut scolaire est équilibrée et à part égale sur les 2 niveaux V et IV. Cependant quelques établissements ne proposent pas les 2 cursus. Les taux moyens de pression varient, selon les diplômes, entre 1.95 et Evolution de l offre de formation L offre de formation dans sa volumétrie a pratiquement été stable de 2004 à Si la mise en place de la rénovation professionnelle à la rentrée 2009 s est traduite par une augmentation du poids du niveau IV au détriment du niveau V, elle s accompagne d une augmentation du nombre d élèves entrant en CAP. Le développement de l offre en CAP Travaux Publics se poursuit avec l ouverture à la rentrée 2010 du CAP Constructeur de route. Des besoins en formation dans les métiers des ouvrages d art vont devenir prégnants avec l ouverture du chantier du canal Seine Nord à l horizon L implantation d un CAP Ouvrage d art est souhaitée par la profession. Apprentissage Ce secteur est, après le domaine de l «Hôtellerie-Restauration, Alimentation», le plus important pôle de formation d apprentis de l académie. 18, 9% des apprentis formés dans l académie sont du domaine du BTP. La très grande majorité des apprentis sont formés par le CFA du bâtiment : BTP CFA Nord-Pas-de-Calais (ex AFOBAT). 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

227 L équilibre entre les niveaux V et IV est nettement modifié lorsque l on ajoute les chiffres de l apprentissage. Ainsi pour les entrants en formation la part des niveaux V s élève à 70%. L apprentissage accueille 27% des apprenants (47% au niveau national) La branche professionnelle fait remarquer malgré les effets conjoncturels, un manque de qualification structurelle. Les lycées des métiers Depuis décembre 2008, 6 établissements de l académie sont labellisés «Lycée des métiers» : ; -5 dans le domaine du Bâtiment : L.P. «Le Caron» Arras L.P. «F. Mansart» Marly - L.P. «F. Hennebique» Lievin, L.P. et L.E.G.T. «Pasteur» Hénin Beaumont en Réseau ; -3 en réseau dans le domaine des Travaux Publics : L.P. «Bertin» Bruay la Buissière, L.P. et L.E.G.T «Pasteur» Hénin Beaumont. B2 L emploi régional Conjoncture Les entreprises du BTP sont touchées de plein fouet par la conjoncture économique. Les effets des différents plans de soutien de l emploi par les plans de relance semblent toutefois avoir limité les effets dévastateurs de la crise. Cependant les entreprises de petite taille semblent moins touchées que celles de taille moyenne. Selon les représentants de l intérim, une reprise semble avoir lieu pour le domaine du gros œuvre et pour celui du TP (routes). Pas de reprise à signaler pour le second œuvre pour l instant. Les actifs en Nord-Pas-de-Calais en 2006 Les actifs répertoriés en 2006 par l INSEE dans cette FAP représentent 7.2% de l ensemble des actifs travaillant dans la région Nord-Pas-de-Calais. Les femmes sont très peu représentées avec 4.5% des actifs. A noter qu un homme salarié dans la région sur huit (12.5%) travaille dans cette activité. Emploi (offre et demande) Le nombre d entreprises du Nord-Pas-de-Calais ayant une activité dans le BTP connaît une stagnation entre les années 2000 et 2005 (7 580 entreprises de plus d un salarié). Les années 2006 à 2008 semblent plus dynamiques puisque le nombre atteint La baisse attendue à cause de la conjoncture devrait ramener leur nombre au niveau des années antérieures à L évolution du marché du travail (offre et demande) Avant les effets de la crise (jusqu en 2008), les effectifs entre offre et demande d emploi étaient quasiment à l équilibre au niveau de offres déposées par an et demandes enregistrées par Pôle Emploi en un an. En 2009, le nombre de demandes d emploi représentait plus du double des offres enregistrées par Pôle Emploi ( pour ). Les besoins des entreprises Les intentions d embauche sont en baisse de 23% en 2010 (source FFB). Concernant l intérim les effectifs sont en baisse depuis Les projets de recrutement des entreprises suivent les effets de la conjoncture. Avec la crise, les intentions d embauche pour les cadres et techniciens en 2009 sont retombées au niveau de 2005 alors qu à partir de cette dernière année la croissance avait été régulière. Pour les autres métiers les projets sont tombés sous le niveau de (La FFB fait remarquer des difficultés actuelles de recrutement pour les salariés de bureau d études.) 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

228 Recrutement et mobilité professionnelle Selon l étude réalisée par l INSEE sur le recrutement et la mobilité professionnelle, pour le domaine du gros œuvre, le métier d ouvrier non qualifié du gros œuvre du BTP et de l extraction est un métier ouvert aux jeunes dans des activités spécialisées. Ce métier est un de ceux qui préparent à d autres métiers. Toujours d après cette étude, les métiers d «ouvrier qualifié du gros oeuvre du bâtiment», d «ouvrier qualifié des TP» et de «conducteurs d engins» sont des métiers exposés à des difficultés de recrutement. Ce sont des métiers dits «étapes» puisque occupés par des personnes qui viennent de métiers ouverts aux jeunes et par des personnes qui occuperont plus tard un poste de cadre (encadrant, dirigeant, chef d entreprise). Le métier de cadre du bâtiment et des travaux publics est classé parmi les 10 métiers les plus attractifs pour les salariés. Il s agit de personnes déjà en emploi. L attractivité est mesurée par les flux de salariés qui changent de métier. Cette attractivité est liée aux promotions en interne. Au niveau de la rémunération, en , selon l INSEE, les ouvriers non qualifiés du second œuvre du BTP ont un salaire médian de mensuel, les ouvriers non qualifiés du gros œuvre : 1 300, les ouvriers qualifiés du second œuvre: 1 470, les ouvriers qualifiés du gros œuvre : B3 Conclusion : Filière dans laquelle l augmentation du niveau de formation est très sensible et correspond à un besoin exprimé de la profession surtout aux niveaux IV et III pour les techniciens, les techniciens supérieurs et l encadrement de chantiers et d équipes. Selon les professionnels, qui ont un besoin de renouvellement de leur personnel surtout au niveau des grandes sociétés, Il n y a pas lieu de réduire la volumétrie de l offre de formation. La demande reste néanmoins très forte de maintien de l offre de formation de niveau V. Le domaine du bâtiment sera dans les années à venir très impacté par les nouvelles normes énergétiques des bâtiments et les économies d énergies. Les professionnels vont avoir besoin de personnels qualifiés à la fois dans l habitat neuf pour mettre en œuvre les nouveaux matériaux et s approprier les techniques de pose mais aussi dans la rénovation de l habitat ancien. 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

229 C - Electricité, Electronique Les formations dans l'académie Libfap1 Niv Dipl Specialité Scolaires Apprentis Electricité, Electronique V IV III II BEP CAP B.TECH BAC PRO METIERS DE L'ELECTROTECHNIQUE SYST.ELECTRON. IND. & DOMESTIQUES 298 METIERS ENSEIGNE SIGNALETIQUE 9 PREP.& REAL. OUVRAGES ELECTRIQUES GENIE ELECTRONIQUE 411 GENIE ELECTROTECHNIQUE 920 ELECTROTEC. ENERG. EQUIP.COMMUNIC MICRO-INFMTQ RESX: INSTALL.MAINT. 27 SYSTEMES ELECTRONIQUES NUMERIQUES 205 BP INSTALLAT. ET EQUIPMTS ELECTRIQ. 34 TH4 BTS TECHNICIEN DE MAINTENANCE EN APPAREILS ELECTROMENAGERS (TP) 11 TECHNICIEN SERVICES EN ELECTRODOMESTIQUE (FODIPEG) 5 TECHNICIEN SERVICES EN ELECTRONIQUE GRAND PUBLIC (TSEGP) (FODIPEG) 27 ELECTROTECHNIQUE SYSTEMES ELECTRONIQUES 117 DOMOTIQUE 64 GENIE OPTIQUE : PHOTONIQUE 7 DUT GENIE ELECTRIQUE ET INFORMATIQUE INDUSTRIELLE LIC- PRO Source : Rectorat - PASEPA Libfap ELECTRICITE ET ELECTRONIQUE : ELECTRICITE ET ELECTRONIQUE 24 ELECTRICITE ET ELECTRONIQUE : ELECTRONIQUE, INFORMATIQUE ET COMMUNICATION EMBARQUEES APPLIQUEES AUX TRANSPORTS (EICET) 58 ELECTRICITE ET ELECTRONIQUE : MAINTENANCE INDUSTRIELLE EN GENIE ELECTRIQUE 28 ELECTRICITE ET ELECTRONIQUE : SYSTEMES DE SECURITE ET TELESURVEILLANCE 34 Total Electricité, Electronique C - Electricité, Electronique Répartition des formés par grande structure Stat CODPUPR SEXE V IV III II Total général Scolaires Public Garçons Filles Privé Garçons Filles Apprentis CFA ACADEMIQUE Garçons Filles 1 1 AUTRES CFA Garçons Filles Total général Source : Rectorat - PASEPA Source : Rectorat - PASEPA 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

230 Les apprentis en Nord-Pas-de-Calais à la rentrée de janvier 2010 Fap domaine Diplôme effectifs Electricité, Electronique Electricité, électronique BEP MAINTEN..EQUIPEMENTS INDUSTRIELS 8 BEP METIERS DE L'ELECTROTECHNIQUE 37 CAP PREPARATION ET REALISATION OUVRAGES ELECTRIQUES 121 MC MAINTENANCE DES SYSTEMES EMBARQUES AUTOMOBILE 4 BP INSTALLAT. ET EQUIPMTS ELECTRIQ. 62 BAC PRO ELECTROTEC. ENERG. EQUIP.COMMUNIC 233 BTS ELECTROTECHNIQUE 120 DUT GENIE ELEC INFO RESEAU LOC INDUST 41 ING ENSIAME :GENIE ELEC INFORM INDUS 41 LIC PRO AUTOM INFORM INDUST ROBOTIQUE INDUSTRIELLE 4 LP ELECTR. ELECTRON. INFORMAT. ET COMMU. EMBARQUEES 13 TH INSTAL DEPANNEUR AUDIO VIDEO ELECTRO (CTM) 14 TH TECHNICIEN DE MAINTENANCE EN MICRO INFORMATIQUE 25 TH TECHNICIEN SERVICES EN ELECTRODOMESTIQUE (FODIPEG) 16 TH4 TECHNICIEN DE MAINTENANCE EN APP ELECTRO (TP) 28 Ensemble Electricité, Electronique 767 Source : Région 59/62, FI, service apprentissage traitement DAET Les actifs régionaux de la famille professionnelle de l «électricité, électronique» en 2006 comparés à l ensemble des actifs : Sexe Total FAP Femmes Hommes C Électricité, électronique 993 8,9 % ,1 % Total ,3 % ,6 % Source: INSEE Offres et demandes d emploi recensées par Pôle Emploi Métier Demandes Offres Demandes Offres Demandes Offres Ouvriers non qualifiés de l'électricité et de l'électronique Ouvriers qualifiés de l'électricité et de l'électronique Bobiniers Contrôleurs en électricité et en électronique Techniciens en électricité et en électronique Dessinateurs-projeteurs en électricité et en électronique Dessinateurs d'études en électricité et en électronique Agents d'encadrement de fabrication en matériel électrique source: Pôle Emploi, Direccte 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

231 Les projets de recrutement de la famille profes sionnelle "Electricité, Electronique" Techniciens, agents de maîtrise de l'électric ité, de l'électronique et des Ouvriers qualifiés 'électricité et électronique (câbleurs, Ouvriers non qualifiés de l'électricité et de l'électronique Les projets de recrutement pour 2010 ARTOIS TERNOIS AUDOMAROIS CALAIS BASSIN MINIER OUEST BOULOGNE MONTREUIL CAMBRESIS DOUAI DUNKERQUE FLANDRE LENS LILLE SAMBRE AVESNOIS VALENCIENNES VERSANT NORD-EST ROUBAIX TOURCOING NORD - PAS-DE-CALAIS Electricité, Electronique Ouvriers non qualifiés de l'électricité et de l'électronique Ouvriers qualifiés de l'électricité et de l'électronique (câbleurs, bobiniers ) Techniciens en électricité et en électronique Dessinateurs en électricité et en électronique Agents de maîtrise et assimilés en fabrication de matériel électrique, électronique source: Pôle Emploi BMO 2010 Répartition des sortants des années terminales selon le niveau (source: Rectorat - PASEPA - IVA 2010) Sous FAP Niveau BTS et plus % Niveau BACS % Niveau BEP- CAP % C Electricité, Electronique ,14% ,70% ,16% Situation au 1er février 2010 des sortants de classe terminale (source: Rectorat - PASEPA - IVA 2010) Sous FAP En emploi % En stage de formation % Sans emploi et à la recherche d'un emploi % Sans emploi et n'en cherchant pas % C Electricité, Electronique % 68 6% % 71 7% 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

232 Part en emploi ou en contrat aidé des sortants d'année terminale par FAP V U T S R Q M L J G F E D C B Bâtiment Travaux publics E lectricité, E lectronique Mécanique, Travail des métaux Industries de Process Matériaux s ouples, Bois, Industries Graphiques Maintenanc e Transport, Logistique, Tourisme G estion, Administration des E ntreprises Informatique Banques et Assurances C ommerce Hôtellerie, R es tauration, Alimentation S ervices aux particuliers et aux c ollectivités C ommunication, Information, Art du spectacle S anté, Ac tion sociale, culturelle et sportive 30% 33% 30% 38% 23% 37% 43% 39% 42% 44% 37% 40% 40% 53% 85% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% (source : Rectorat-PASEPA IVA2010 Répartition par FAP d'emploi des sortants de la FAP de formation Electricité, Electronique (source : Rectorat PASEPA IVA 2010) FAP d'emploi A Agriculture, marine, pêche 1% B Bâtiment, travaux publics 10% C Électricité, électronique 8% D Mécanique, travail des métaux 7% E Industries de process 8% F Matériaux souples, bois, industries graphiques 3% G Maintenance 16% J Transports, logistique et tourisme 19% K Artisanat 1% L Gestion, administration des entreprises 2% M Informatique et télécommunications 2% P Administration publique, professions juridiques, armée et police 8% R Commerce 5% S Hôtellerie, restauration, alimentation 3% T Services aux particuliers et aux collectivités 4% U Communication, information, art et spectacle 1% V Santé, action sociale, culturelle et sportive 2% W Enseignement, formation 1% Pourcentage : 100% Note de lecture : la colonne de gauche représente la liste des FAP dans lesquelles sont employés les sortants. La ou les colonnes de droites concernent 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

233 C - ELECTRICITE, ELECTRONIQUE Préambule L'activité "électricité, électronique" a une place importante dans l'économie de la région. Elle contribue au développement des technologies de l'information et de la communication dont elle recouvre toute la dimension industrielle (fabrication des équipements et composants), mais elle s'intègre, de plus en plus, dans les activités comme l'automobile, l'aéronautique, la distribution, le bâtiment, les biens de consommation, les biens d'équipements, les biens intermédiaires Le développement durable constitue un atout majeur pour ce secteur : éco-conception des structures matérielles appliquées à l électrotechnique, réduction de la consommation d'énergie, gestion des déchets. Selon les entreprises, l électrotechnique représente un éventail de secteurs d activités tels que : v Les équipements et le contrôle industriel v La production et la transformation de l'énergie v Les automatismes et la gestion technique du bâtiment v Les automatismes de production industrielle v La distribution de l énergie électrique v Les installations électriques des secteurs tertiaires v Les équipements publics v Le froid industriel, l agroalimentaire et la grande distribution v Les services techniques v Les transports (véhicules et infrastructures) En Nord Pas-de-Calais, deux types d activités prédominent. L électricien est susceptible d'intervenir dans ces deux grands secteurs relevant actuellement principalement de l'industrie. Celles développées par les plus grandes entreprises du secteur électrique et électronique régional : la fabrication de moteurs, génératrices et transformateurs, la fabrication de fibres optiques et câbles électriques, la fabrication de batteries et accumulateurs, la fabrication de matériels électriques pour le secteur de l automobile et des transports. Celles sur lesquelles sont positionnées le plus grand nombre de PMI : la fabrication de matériel de mesure et de contrôle (aide à la navigation, instrumentation, contrôle de process), la fabrication et la maintenance d appareils de téléphonie et la maintenance de matériels électriques et électroniques. L électricité, et plus généralement le secteur des énergies sont représentatifs d activités qui se délocalisent peu. C'est avant tout un marché de proximité (sauf dans certains secteurs industriels). Avec l évolution récente des technologies et des préoccupations environnementales, l électricien est davantage présent dans les activités de service et dans les activités relevant du secteur secondaire, le second œuvre, associé au développement de la filière énergétique, du bâtiment, de la construction neuve ou de la rénovation du bâti, de la domotique. La consommation énergétique moyenne actuelle du parc immobilier est de kwhep/m2.an. L objectif du «facteur 4» est bien d arriver à 50 à 60 kwhep/m2.an à l horizon 2050 et s inscrire ainsi dans les objectifs du Grenelle de l environnement) : pour 2012 : développer les «bâtiments basse consommation», pour 2020 : développer les «bâtiments à énergie positive», dans le cadre de la rénovation du bâti ancien, inscrire la rénovation pour réduire de 38% la facture énergétique en 2020 de plus de logements, en engageant aussi d ici 2012 la rénovation des bâtiments de l état (-40% énergie, -50% GES). D un point de vue économique, cet objectif correspondrait, au niveau national, à un investissement d environ 600 milliards d euros et à la création de emplois dont 9000 cadres. Le "secteur" de l'électricité, lié à la croissance verte, poursuit son développement compte tenu des nouvelles sources et formes d énergies (filière 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

234 photovoltaïque, éolien de grande et petite puissance, co-génération, ), visant une plus grande efficacité énergétique des systèmes énergétiques, des bâtiments (remise aux normes des anciens bâtiments et maintenance des nouveaux), pour concrétiser les directives européennes et du Grenelle de l'environnement. Question soulevée : avec qui? La pyramide des âges des cadres du secteur d activité du bâtiment montre une population pour laquelle 40 % des actifs ont plus de 50 ans. Le titulaire d un baccalauréat professionnel Electrotechnique Energie Equipements Communicants traite des secteurs d'activités : de l'industrie, des services, de l'habitat, du tertiaire et des équipements publics. Il aborde toutes les compétences professionnelles liées au métier d'électricien, depuis le point de livraison de l'énergie jusqu'aux applications terminales. Avec l'évolution des techniques et technologies, notamment électroniques et informatiques, il met en œuvre ou intervient sur les réseaux permettant le dialogue, la gestion des récepteurs et véhiculant la Voix, les Données, les Images (V.D.I.) ainsi que ceux concernant la sécurité des personnes et des biens. Le technicien supérieur trouve sa place aussi bien dans les petites, que dans les moyennes et les grandes entreprises. Il intervient dans les secteurs de la production industrielle, du tertiaire, de l habitat, du transport et de la distribution de l'énergie électrique. Ses interventions s exercent sur des processus industriels de fabrication ou dans les services techniques liés à des infrastructures mettant en œuvre différentes formes d'énergie. L énergie électrique est omniprésente dans les applications industrielles terminales et dans les services qui utilisent des procédés électriques. En conséquence, le technicien supérieur en électrotechnique exerce ses activités dans l'étude, la mise en œuvre, l utilisation, la maintenance des équipements électriques qui utilisent aussi bien des courants forts que des courants faibles. Il doit également développer des compétences prenant en compte l impact de ces équipements dans l environnement. Avec l évolution des techniques et des nouvelles technologies liées à l électronique et à l informatique, il intervient sur des équipements de plus en plus sophistiqués. Ces équipements nécessitent, bien souvent, l emploi de réseaux qui véhiculent la voix, les données et les images (V.D.I.), et doivent prendre en compte la sécurité des personnes et des biens. Cependant, l utilisation de constituants, de plus en plus intégrés, renforce encore le caractère ensemblier dans la conception des solutions techniques qu il met en œuvre. En tant que professionnel électricien, responsable d une équipe d intervenants et agissant souvent à l extérieur de sa propre entreprise, outre la maîtrise des aspects techniques, normatifs et réglementaires, il doit également développer des compétences, aux plans relationnel, économique, commercial ainsi que celles nécessaires à la promotion de la santé et de la sécurité au travail (S.S.T.). Les caractéristiques de la profession conduisent le titulaire du brevet de technicien supérieur électrotechnique à assumer des activités professionnelles variées de bureau d étude, d atelier, de chantier, de maintenance et de management. Ces activités s exercent sous la responsabilité d un professionnel de niveau de qualification supérieur et, le plus souvent à terme, en toute autonomie en tant que responsable d une équipe ou d un service. Les entreprises employant des techniciens supérieurs en électrotechnique se répartissent en plusieurs catégories comme les industriels et les installateurs qui, à l instar d autres catégories d entreprises, proposent le plus souvent des activités liées aux services techniques. C est au sein de ces dernières activités, comme la maintenance d équipements et le conseil technique, que des emplois se développent le plus rapidement. Définition des «emplois types» du technicien supérieur en électrotechnique : v Technicien chargé d'étude - Projeteur : v Technicien méthodes / industrialisation - Méthodiste / industrialisateur : v Technicien de chantier - Chef d'équipe - Responsable de chantier : v Technicien d'essais - Chargé d'essais et de mise en service : v Technico-commercial - Technicien d'agence : v Chargé de formation ou d'information clients : v Chargé d'affaires et/ou acheteur : v Technicien qualité - Responsable assurance qualité : v Technicien de maintenance : Création, reprise d entreprise, gestion d'une PME/PMI : Cette fonction constitue certainement l une des perspectives les plus valorisantes pour le technicien supérieur en électrotechnique qui, au terme d un temps d exercice suffisant pour la maîtrise du métier, aura l opportunité de créer ou de reprendre une entreprise. 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

235 Comme on le voit les activités de ce domaine sont transversales à d autres domaines et une lecture directe mettant en relation emploi et formation à partir des familles d activités professionnelles, s avère complexe. C1 - Offre de formation apprenants sont en formation initiale dans cette famille de métiers. Maillage du territoire Pour les formations électrotechnique comme l électronique : La répartition géographique des formations électrotechnique et électronique couvre assez bien le territoire de l'académie avec une concentration un peu plus forte autour de l'agglomération Lilloise pour l électronique et des bassins à forte implantation industrielle de production pour l électrotechnique. Formation initiale sous statut scolaire Localisation de l offre L offre de formation en Electrotechnique repose sur le CAP Préparation et Réalisation d Ouvrages Electriques, le baccalauréat professionnel Electrotechnique Energie et Equipements Communicants et le BTS Electrotechnique. Cette offre est présente et multiple sur le territoire et représentée dans tous les bassins pour les niveaux V et IV. Au niveau III, seuls les bassins Béthune-Bruay et Boulogne- Montreuil n accueillent pas cette formation. Les formations en Electrotechnique constituent le poids le plus important des formations industrielles de l académie. L'offre de formation dans la filière électronique repose exclusivement sur le Bac Professionnel S.E.N. (Systèmes Électroniques Numériques) pour le niveau IV ainsi que sur les BTS S.E. (Systèmes Electroniques) et I.R.I.S. (Systèmes Électroniques et Informatique et Réseaux) pour ce qui concerne le niveau III. Cette offre de formation est présente sur tous les bassins à l exception des bassins de Douai et de Valenciennes et se répartit sur 20 lycées professionnels au niveau IV et 7 établissements pour le niveau III. Avec l abrogation du BEP aucun diplôme de niveau V n'est proposé dans cette filière. Evolution de l offre de formation Au lycée professionnel, une offre de formation qui augmente en qualification avec la rénovation professionnelle. En lycée technologique les sections de BTS subissent la désaffection des élèves vers les sections STI et si des sections n ont pas été fermées, beaucoup sont à faibles effectifs. La rénovation de la voie technologique avec la création de la filière Sciences et Techniques Industrielles et du Développement Durable articulée sur 4 spécialités voit la disparition de la filière STI Electronique. Apprentissage Ce secteur est très peu représenté en apprentissage, moins de 4% des apprentis sont de ce domaine. Les formations sont presque exclusivement du domaine de l électrotechnique. La formation au BP EIE ne concerne que très peu d apprentis, on assiste depuis quelques années à une érosion de la formation propédeutique à la signature d'un contrat d'apprentissage. 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

236 Les lycées des métiers A ce jour, aucun établissement n'est labellisé lycée des métiers dans ces domaines. C2 L emploi régional Les actifs en Nord-Pas-de-Calais en 2006 Les actifs répertoriés en 2006 par l INSEE dans cette FAP représentent 0.8% de l ensemble des actifs travaillant dans la région Nord-Pas-de-Calais. Les femmes sont très peu représentées avec 9% des actifs. Emploi (offre et demande) L évolution du marché du travail (offre et demande) Avant les effets de la crise (jusqu en 2007), les effectifs entre offre et demande d emploi étaient quasiment à l équilibre au niveau de offres déposées par an et demandes enregistrées par Pôle Emploi en un an. En 2009, le nombre de demandeurs d emploi représentait plus du double des offres enregistrées par Pôle Emploi (5 100 pour 2 100). Les besoins des entreprises Les intentions d embauche sont en baisse de 20% en 2010 par rapport à 2009 et de 40% par rapport à Les projets de recrutement des entreprises suivent les effets de la conjoncture. Avec la crise, les intentions d embauche des ouvriers pour 2009 sont retombées au niveau de 2005 alors qu à partir de cette dernière année la croissance avait été régulière. Pour les techniciens, les intentions d embauche en 2009 sont en hausse. Recrutement et mobilité professionnelle Une étude de l INSEE montre que les métiers de l électricité sont peu attractifs pour les salariés. En effet, les métiers d «ouvrier qualifié de l électricité et de l électronique» et «techniciens et agents de maîtrise» font partie des 10 métiers attirant le moins les personnes déjà en emploi. De plus, le métier d ouvrier qualifié de l électricité et de l électronique est classé parmi les métiers qualifiés retenant peu leur personnel. Cette profession connaît des départs massifs vers d autres métiers (plus d un tiers des personnes qui occupaient ce métier en 2003 ont changé de profession en 2004). Le manque d attractivité est en partie compensé par une certaine ouverture aux jeunes qui occupent 20% des postes. Au niveau de la rémunération, en , selon l INSEE, les ouvriers non qualifiés de l électricité, électronique ont un salaire médian de mensuel, les ouvriers qualifiés de l électricité, électronique: 1410, les techniciens et agents de maîtrise : C3 - Conclusion Comme beaucoup de métiers de l industrie, les métiers de cette famille ont été touchés par les fermetures industrielles, ceux de l électrotechnique ayant été moins impactés que ceux de l électronique. Le tissu industriel étant principalement constitué d entreprises de production, les métiers d assemblage de petits composants sont très peu recherchés. Bien que les tensions soient plus importantes sur les diplômés de l électronique, notamment au niveau supérieur, les métiers de l installation et de la maintenance quelles soient industrielles ou domestiques, constituent la base d insertion des nouveaux techniciens et techniciens supérieurs. C est une demande pérenne des industriels qui peut être fortement remise en cause par les stratégies de délocalisation des grandes entreprises. L augmentation en qualification des formés avec la rénovation de la voie professionnelle répond à une attente des professionnels même si ceux-ci souhaiteraient disposer d un vivier de professionnels moins spécialisés pour une grande gamme des métiers qu ils proposent et très spécialisés pour d autres. 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

237 D - Mécanique, Travail des métaux Les formations dans l'académie Libfap1 Niv Dipl Specialité Scolaires Apprentis BEP MET. PRODUCTION.MECA. INFORMATIS REALIS.OUV.CHAUDRON. STRUCT.METAL V CAP SERRURIER METALLIER 13 CONSTRUCT. ENSEMBLES CHAUDRONNES SERRURIER METALLIER 37 MC SOUDAGE (MC5) 12 3 GENIE DES MATERIAUX 24 GENIE MECANIQ: MICROTECHNIQUES 27 B.TECH GENIE MECANIQ: PRODUCTIQ.MECANIQ. 502 GENIE MECANIQ: STRUCTURES METALL. 83 GENIE OPTIQUE 14 IV CARROSSERIE OPTION REPARATION 40 ETUD.DEFINITION PRDTS INDUSTRIELS 40 Mécanique structures metalliques BAC PRO MISE EN OEUV.MATX: MATERX.METALL. 2 REAL. OUVR.CHAUDRON.STRUCT.METAL TECHNICIEN D'USINAGE TECHNICIEN MODELEUR 15 MC MONTAG.AJUST.SYS.MECA.AUTOM.(MC5) 1 CONCEPT. INDUST. MICROTECHNIQUES 16 CONCEPTION DE PRODUITS INDUSTRIEL 100 DESIGN DE PRODUITS 31 INDUSTRIALIS. PRODUITS MECANIQUES III BTS MISE EN FORME DES ALLIAGES MOULES 7 TRAITM.MATERX OP_A: TRAIT.THERMIQ 10 5 ASSISTANCE TECHNIQUE D'INGENIEUR 88 CONSTRUCTIONS METALLIQUES 14 ETUD. REAL.OUTILLAG.M.E.F. MATERX 8 REALISAT.D'OUVRAGES CHAUDRONNES DUT GENIE MECANIQUE ET PRODUCTIQUE II LIC-PRO MECANIQUE : CAO ET MODELISATION NUMERIQUE 28 Total Mécanique structures metalliques CARROSSERIE MAINT. VEHIC. AUTO.(DOMIN.BATEAU) 92 BEP MAINTENANCE VEHICULES MATERIELS V CAP CARROSSERIE 5 MAINT. VEHIC. AUTO.(DOMIN.BATEAU) 11 MAINT.MAT. OPT.MAT.TP MANUTENTION 9 MAINT.VEHIC.AUTO OPT. MOTOCYCLES 22 5 MAINT.VEHIC.AUTO OPT. VEHIC.IND. 16 MAINT.VEHIC.AUTO OPT. VEHIC.PART PEINTURE EN CARROSSERIE REPARATION DES CARROSSERIES VENDEUR-MAGASINIER PIECES AUTO 32 Métiers de l'automobile FC COMMERCIALISATION PIECES AUTO 11 MC MAINT.MOT.DIESEL EQUIPMTS (MC5) 16 B.TECH GENIE MECANIQ: SYSTEMES MOTORISES 76 MAINT.VEHIC.AUTO : VOIT.PARTICUL IV III BAC PRO MC BTS MAINT.VEHIC.AUTO. : MOTOCYCLES MAINT.VEHIC.AUTO. : VEHIC.INDUST REPARATION DES CARROSSERIES 122 MAINT. SYST. EMBARQUES AUTOMOBILE 9 2 MAINT.INST.OLEOHYDRAU.PNEUM.(MC4) 14 AV AUTO. OPT. VEHIC. PARTICULIERS 25 CONCEPT.& REALISAT.DE CARROSSERIE 20 MOTEURS A COMBUSTION INTERNE 26 FC EXPERTISE AUTO 14 II LIC-PRO MECANIQUE : MOTEURS THERMIQUES ET VIBRATIONS ACOUSTIQUES 14 Total Métiers de l'automobile /11/2010 DAET - EDITION Octobre

238 Source : Rectorat - PASEPA Libfap D - Mécanique, Travail des métaux Répartition des formés par grande structure Stat CODPUPR SEXE V IV III II Total général Scolaires Public Garçons Filles Privé Garçons Filles Apprentis CFA ACADEMIQUE Garçons Filles 2 2 AUTRES CFA Garçons Filles Total général Source : Rectorat - PASEPA Source : Rectorat - PASEPA 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

239 Les apprentis en Nord-Pas-de-Calais au 01/01/2010 (Source : Région 59/62, FI, service apprentissage traitement DAET) Fap domaine diplôme effectifs Mécanique, travail des métaux Mécanique et maintenance des moyens de transport BEP CARROSSERIE 41 BEP MAINTENANCE DE VEHICULES ET DE MATERIELS 36 BEP MAINTENANCE VEHICULES AUTOMOBILES 70 BEPA AGRO-EQUIPEMENTS 21 CAP MAINTENANCE DES MATERIELS OPT MAT TP MANUT 11 CAP MAINTENANCE DES MATERIELS OPT MAT PARC JARDIN 22 CAP MAINTENANCE DES MATERIELS OPT TRACTEURS MAT AGRI 17 CAP MAINTENANCE VEHICULES AUTO OPT MOTOCYCLES 16 CAP MAINTENANCE VEHICULES AUTO OPT VI 24 CAP MAINTENANCE VEHICULES AUTO OPT VP 123 CAP PEINTURE EN CARROSSERIE 33 CAP REPARATION DES CARROSSERIES 56 BAC PRO REPARATION DES CARROSSERIES 40 BAC PRO AERONAUTQ:MECANICIEN SYST-CELLULE 29 BAC PRO AGRICOLE AGRO-EQUIPEMENT 50 BAC PRO CARROSSERIE OPTION CONSTRUCTION 32 BAC PRO MAINT.MATERIELS OPT.A AGRICOLES 47 BAC PRO MAINT.MATERIELS OPT.B TP MANUTEN. 10 BAC PRO MAINT.VEHIC.AUTO : VOIT.PARTICUL. 251 BAC PRO MAINT.VEHIC.AUTO. : MOTOCYCLES 47 BAC PRO MAINT.VEHIC.AUTO. : VEHIC.INDUST. 37 BAC PRO MAINTENANCE DES MATERIELS OPTION C PARC JARDIN 12 BPA AGRO-EQUIPEMENTS 39 BTS AGRO-EQUIPEMENT 11 BTS APRES VENTE AUTOMOBILE OPT VEHIC PARTICULIERS 65 BTS AV AUTO. OPT. VEHIC. INDUSTRIELS 18 BTS MOTEURS A COMBUSTION INTERNE 1 BTSA GENIE DES EQUIPEMENTS AGRICOLES 19 LIC SCIENCES ING SPEC INGENERIE MECANIQUE 7 LP MNTCE SYST PLURITECHN OPT AGRO ÉQUIP 21 MC AERONAUTIQ.OP.AV.TURBOMACH. (MC4) 17 MC AERONAUTIQUE OPTION AVIONIQUE 2 Ensemble Mécanique et maintenance des moyens de transport 1225 Travail des métaux, mécanique générale BEP MET. PRODUCTION.MECA. INFORMATIS. 21 BEP REALIS.OUV.CHAUDRON. STRUCT.METAL 62 CAP REALISAT. EN CHAUDRONNERIE INDUS. 50 CAP CONSTRUCT. ENSEMBLES CHAUDRONNES 9 CAP SERRURIER METALLIER 24 MC SOUDAGE 4 BAC PRO PILOTAG.SYST.PRODUCTION AUTOMAT. 18 BAC PRO TECHNICIEN CHAUDRONNERIE IND. 127 BAC PRO TECHNICIEN USINAGE 78 BTS CONCEPT.& REAL.CHAUDRONNERIE IND. (CRCI) 17 BTS INDUSTRIALISATION DES PRODUITS MECANIQUES 35 BTS MECA.ET AUTOMATISMES INDUSTRIELS 13 BTS REALISAT.D'OUVRAGES CHAUDRONNES 9 DIPLÔME D'INGENIEUR TI SPE PRODUCTION LILLE 84 DUT GENIE INDUSTRIEL ET MAINTENANCE 32 DUT GENIE MECANIQUE ET PRODUCTIQUE 42 DUT QUALITE, LOGISTIQUE INDUSTRIELLE ET ORGANISATION 30 INGENIEUR DIPLOME CESI 118 INGENIEUR EN MECANIQUE ISIV 111 LICENCE PRO GEST DE LA PROD INDUS SPE SURETE EQUIP INDUS 18 LICENCE PRO GESTION DE LA PRODUCTION INDUSTRIELLE 26 LP PI CHG PROJ CONCEPT ASS PAR ORDIN 23 LP STRUCT METALLIQUES CONC ET CALC ASSIST PAR ORDI 8 MASTER SC ING INGENIERIE MECANIQUE 13 MASTER SC ET TECHNO OPT SC ING SPEC QUAL SECU ENVRMT 32 TI SPE MECA AUTOMATIQ ICAM LILLE 208 Ensemble Travail des métaux, mécanique générale 1212 Total FAP Mécanique, travail des métaux /11/2010 DAET - EDITION Octobre

240 Les actifs régionaux de la famille professionnelle de «la Mécanique et du travail des métaux» en 2006 comparés à l ensemble des actifs : Sexe Total FAP Femmes Hommes D Mécanique, travail des métaux ,4 % ,6 % Total ,3 % ,6 % Source: INSEE Offres et demandes d emploi recensées par Pôle Emploi Métier Demandes Offres Demandes Offres Demandes Offres source: Pôle Emploi, Direccte Ouvriers non qualifiés travaillant par enlèvement ou formage de m Régleurs Ouvriers qualifiés travaillant par enlèvement de métal Chaudronniers, tôliers, traceurs, serruriers, métalliers Forgerons Tuyauteurs Ouvriers non qualifiés métallerie, serrurerie, montage Soudeurs Ajusteurs mécaniciens Agents qualifiés de traitement thermique et de surface Modeleurs (produits non ferreux) Contrôleurs de fabrication mécanique Mécaniciens de véhicules Carrossiers automobiles Techniciens en mécanique et travail des métaux Dessinateurs-projeteurs en mécanique et travail des métaux Dessinateurs d'études en mécanique et dessinateurs d'exécution Agents d'encadrement en fabrication mécanique /11/2010 DAET - EDITION Octobre

241 Les projets de recrutement de la famille professionnelle "Mécanique, travail des métaux" Techniciens, agents de maîtrise, dessinateurs indust. mécaniques et travail métaux Mécaniciens qualifiés d'automobiles (entretien, réparation) Autres ouvriers de la réparation automobile (mécaniciens réparateurs, carrossiers ) Ouvriers qualifiés de la mécanique (soudeurs, monteurs, mécaniciens, ajusteurs ) Ouvriers non qualifiés de la mécanique (monteurs, métalliers, serruriers ) Métalliers, serruriers industriels qualifiés Chaudronniers, tôliers industriels qualifiés Autres ouvriers qualifiés travaillant par formage de métal (forgerons, tuyauteurs ) Ouvriers qualifiés travaillant par enlèvement de métal Ouvriers non qualifiés travaillant par enlèvement ou formage de métal Source: Pôle emploi Les projets de recrutement en 2010 ARTOIS TERNOIS AUDOMAROIS CALAIS BASSIN MINIER OUEST BOULOGNE MONTREUIL CAMBRESIS DOUAI DUNKERQUE FLANDRE LENS LILLE SAMBRE AVESNOIS VALENCIENNES VERSANT NORD-EST ROUBAIX TOURCOING NORD - PAS-DE-CALAIS Mécanique, travail des métaux Ouvriers non qualifiés travaillant par enlèvement ou formage de métal Régleurs qualifiés d'équipements de fabrication Ouvriers qualifiés travaillant par enlèvement de métal (moulistes, usineurs...) Chaudronniers, tôliers, traceurs, serruriers, métalliers, forgerons Tuyauteurs Soudeurs Ouvriers non qualifiés métallerie, serrurerie, montage (y.c. réparateurs) Monteurs, ajusteurs, contrôleurs et autres ouvriers qualifiés de la mécanique Agents qualifiés du traitement thermique et des surfaces Techniciens en mécanique et travail des métaux Dessinateurs en mécanique et travail des métaux Agents de maîtrise et assimilés en fabrication mécanique Carrossiers automobiles Mécaniciens et électroniciens de véhicules source: Pôle Emploi /11/2010 DAET - EDITION Octobre

242 Répartition des sortants des années terminales selon le niveau (source: Rectorat - PASEPA - IVA 2010) Sous FAP Niveau BTS et plus % Niveau BACS % Niveau BEP-CAP % D1 Mécanique structures metalliques ,34% ,56% ,10% D2 Métiers de l'automobile 36 4,35% ,97% ,68% Situation au 1er février 2010 des sortants de classe terminale (source: Rectorat - PASEPA - IVA 2010) Sous FAP En emploi % En stage de formation % Sans emploi et à la recherche d'un emploi % Sans emploi et n'en cherchant pas % D1 D2 Mécanique structures metalliques % 49 8% % 50 8% Métiers de l'automobile % 38 5% % 63 8% Part en emploi ou en contrat aidé des sortants d'année terminale par FAP V U T S R Q M L J G F E D C B Bâtiment Travaux publics E lectricité, E lectronique Mécanique, Travail des métaux Industries de Process Matériaux s ouples, Bois, Industries Graphiques Maintenanc e Transport, Logistique, Tourisme G estion, Administration des E ntreprises Informatique Banques et Assurances C ommerce Hôtellerie, R es tauration, Alimentation S ervices aux particuliers et aux c ollectivités C ommunication, Information, Art du spectacle S anté, Ac tion sociale, culturelle et sportive 30% 33% 30% 38% 23% 37% 43% 39% 42% 44% 37% 40% 40% 53% 85% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% (source : Rectorat-PASEPA IVA /11/2010 DAET - EDITION Octobre

243 Répartition par FAP d'emploi des sortants de la FAP de formation Mécanique, travail des métaux (source : Rectorat PASEPA IVA 2010) FAP d'emploi A Agriculture, marine, pêche 1% B Bâtiment, travaux publics 7% C Électricité, électronique 4% D Mécanique, travail des métaux 18% E Industries de process 8% F Matériaux souples, bois, industries graphiques 2% G Maintenance 13% J Transports, logistique et tourisme 16% K Artisanat 0% L Gestion, administration des entreprises 2% M Informatique et télécommunications 1% P Administration publique, professions juridiques, armée et police 10% Q Banque et assurances 1% R Commerce 4% S Hôtellerie, restauration, alimentation 3% T Services aux particuliers et aux collectivités 4% U Communication, information, art et spectacle 1% V Santé, action sociale, culturelle et sportive 3% Pourcentage : 100% Note de lecture : la colonne de gauche représente la liste des FAP dans lesquelles sont employés les sortants. La ou les colonnes de droites concernent 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

244 D - MECANIQUE, TRAVAIL DES METAUX D1 - Offre de formation D1-1 Domaine de la Réparation Automobile Près de 5000 apprenants sont en formation initiale dans ce domaine dont 22% par la voie de l apprentissage. Maillage du territoire L offre de formation en maintenance automobile est bien répartie sur l Académie avec une présence sur tous les bassins. Formation initiale sous statut scolaire Deux établissements sont à forte connotation automobile, il s agit du lycée de MARCQ-EN-BAROEUL et de GRANDE SYNTHE. Une offre de formation particulièrement importante, les niveaux V et IV sont très présents (90% de l offre de formation) alors que les BTS MAVA sont peu représentés. Les effectifs de la formation sous statut scolaire subissent une chute régulière depuis ces dernières années d environ 5 % pour se maintenir à élèves environ. Depuis la rentrée 2009, le poids relatif des niveaux V et IV à l entrée en formation se trouve inversé ( 1/4 niveau V et 3/4 niveau IV). Apprentissage Une offre de formation abondante et très diversifiée avec des effectifs qui restent stables, autour de apprentis. Un travail partenarial important avec l ANFA qui soutient chaque année les établissements en les équipant en matériels et qui permet très souvent de proposer une offre de formation complémentaire sur les bassins. Dans ce domaine la très grande majorité des équipements nécessaires à la formation de nos jeunes a été financée par L ANFA. Evolution de l offre La formation de niveau V dans la filière carrosserie est suffisamment développée et semble être encore appréciée par la profession. En revanche, pour ce qui concerne la filière maintenance, le niveau V n est plus la qualification attendue. Le niveau recherché par la branche professionnelle demeure le niveau IV en carrosserie comme en maintenance. Les ajustements et compléments de qualification sont pris en charge dans le cadre des CQP et des mentions complémentaires par la profession. En conséquence, l offre de niveau III semble être suffisante. Les lycées des métiers Un seul des établissements offrant une formation de ce domaine est spécialisé dans le domaine de l automobile : le L.P. «Alfred Mongy» de Marcq-en-Baroeul qui, pour le moment, n a pas souhaité candidater à la labellisation «Lycée des métiers». 7 établissements de l académie sont labellisés «Lycée des métiers» dans le domaine de l automobile. Le L.P. «St Louis» Armentières et en réseau : v L.P. et L.E.G.T. «Du Hainaut» Valenciennes v L.P. «F. Degrugillier» Auchel et L.P. «S. Allende» Bethune v L.P. «H. Senez» Henin Beaumont et L.P. «P. Langevin» Waziers. v L.P. «Des Monts de Flandres» Hazebrouck et L.P. «Jacques Durand» St Omer 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

245 D1-2 - Domaine de la construction production - maintenance mécanique et Chaudronnerie Préambule Un domaine particulièrement touché par les fermetures industrielles et dont l image de marque auprès des élèves s est très fortement dégradée. Un domaine dont la demande en personnels qualifiés est très forte (techniciens et techniciens supérieurs). Seul, le domaine de la chaudronnerie permet à des jeunes diplômés de niveau V de s insérer. Parmi les activités de la mécanique, la tôlerie/métallerie (NES E22) représente une part importante en Nord Pas-de-Calais. En effet, avec 12% des effectifs nationaux elle se classe au 2ème rang des régions derrière Rhône-Alpes (15%) et devant l Ile-de-France (9%). Les entreprises régionales de plus de 20 salariés sont essentiellement localisées près des grands centres de production industriels. Plus des trois quarts des effectifs sont ainsi concentrés sur les territoires du littoral Nord, de Lille Métropole et de l ex-bassin minier qui correspondent aux lieux d activités prépondérantes passées et présentes de la région, telles la sidérurgie, le textile et le charbon puis l automobile. On note que les activités de fabrication de machines s exercent majoritairement autour de la métropole lilloise, alors que les entreprises de travail des métaux sont plutôt situées dans les territoires d activités industrielles telles la sidérurgie, l automobile ou le ferroviaire. On note aussi une importante hétérogénéité des situations. Les entreprises qui ont su faire évoluer leur savoir-faire vers la maintenance et le service industriel réalisent un bien meilleur chiffre d affaires en parvenant à contenir les pertes d emplois dues à la baisse des commandes d équipements neufs. Deux activités réussissent à étoffer leurs effectifs, celle de la fabrication d équipement mécanique (+ 7%), mais surtout celle de la fabrication d éléments en métal pour la construction qui, grâce à une conjoncture favorable dans le secteur du bâtiment entre 2005 et 2007, a gagné 500 emplois, soit plus du quart de son effectif. Près de apprenants sont en formation initiale dans ce domaine avec une faible représentativité de l apprentissage sur les niveaux V à III (7%). L offre de formation en construction mécanique est concentrée sur deux niveaux : le niveau IV avec le baccalauréat professionnel EDPI et le BTS CPI. L offre de formation en production mécanique est présente sur deux niveaux et représentée par 3 formations : le baccalauréat professionnel TU et les BTS IPM et ERO. Comme pour les domaines de la construction et de la production, l offre de formation n est présente que sur deux domaines : le baccalauréat professionnel MEI et le BTS MI. Les offres de formation en Chaudronnerie et métallerie sont présentent sur les trois niveaux avec respectivement : v Pour la chaudronnerie le CAP RCI, le baccalauréat professionnel TCI et le BTS CRCI v Pour la métallerie le CAP métallier et le baccalauréat professionnel OBM Maillage du territoire L offre de formation apparaît globalement bien répartie sur l ensemble des bassins avec cependant quelques particularités. Le domaine de la construction est présent sur 4 bassins Agglomération lilloise, Béthune Bruay, Douai et Valenciennes. Les bassins d Artois-Ternois et de Boulogne-Montreuil sont peu couverts dans le domaine de la Production. Pour les domaines de la Maintenance et de la Chaudronnerie Structure métalliques l offre de formation est présente sur tous les bassins. Formation initiale sous statut scolaire 87% des apprenants entrant en formation se situent sur les niveaux IV et III. L offre de formation est répartie sur tous les bassins mais se caractérise souvent par des faibles effectifs (1/2 division). Le secteur de l usinage est le plus tendu au niveau des taux de pression. 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

246 Apprentissage Une offre de formation principalement centrée sur le supérieur (près de 70% des apprentis sont dans des formations de niveau III et plus). Les offres de formation du domaine de la construction implantée dans le bassin Boulogne Montreuil ont des difficultés à recruter. Evolution de l offre La transformation du BEP en Bac pro ou la fermeture des BEP non transformés en Bac Pro a fait disparaitre l offre de formation de niveau V (Il n existe pas de CAP) sur l ensemble des domaines à l exception de celui de la Chaudronnerie-Structures métalliques. La rénovation de la voie professionnelle a globalement permis de répondre à la demande d élévation de qualification souhaitée dans ces domaines mais le problème majeur de ces filières reste leur attractivité et leur faible féminisation. Depuis 2009, on note cependant une légère augmentation des effectifs notamment en Bac Pro TU confirmée par ceux de la rentrée 2010 mais la situation d un nombre important de ces formations reste fragile. Les lycées des métiers Pas d établissement labellisé dans ce domaine. D2 L emploi régional Conjoncture actuelle Les entreprises du secteur de l industrie furent parmi les premières à subir la baisse de consommation liée à la crise économique. A l image de l industrie française en général, l industrie du Nord-Pas-de-Calais connaît une baisse régulière importante des effectifs salariés depuis La construction automobile a connu d énormes difficultés bien qu amorties par les aides gouvernementales comme la prime à la casse et les aides au financement de temps partiel. Les actifs en Nord-Pas-de-Calais en 2006 Les actifs répertoriés en 2006 par l INSEE dans cette FAP représentent 4.8% de l ensemble des actifs travaillant dans la région Nord-Pas-de-Calais. Les femmes sont très peu représentées avec 6.4% des actifs. A noter que 8% des hommes salariés dans la région travaillent dans cette activité. Emploi Le nombre d entreprises du Nord-Pas-de-Calais ayant une activité dans la mécanique ou le travail des métaux connaît une diminution régulière chaque année. La région a perdu ainsi 400 entreprises en 8 ans, passant de à La principale raison est la fermeture de nombreuses entreprises de la métallurgie. L évolution du marché du travail (offre et demande) Avant les effets de la crise (jusqu en 2007), quelques tensions existaient entre offre et demande d emploi puisque les offres d emploi déposées au Pôle Emploi en un an étaient supérieures aux demandeurs d emploi enregistrés ( offres pour demandeurs d emploi). En 2009, le nombre de demandes d emploi a fortement augmenté pour atteindre tandis que les offres sont devenues beaucoup plus rares puisque seules offres furent déposées à Pôle Emploi. Les besoins des entreprises Comme dans toutes les familles professionnelles, les intentions d embauche sont en baisse. Le métier le plus demandé pour 2010 est celui d «ouvrier non qualifié de la métallerie, serrurerie, montage». Viennent ensuite les «monteurs, ajusteurs» et les «soudeurs». 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

247 Pour 2010, le bassin où les intentions d embauche sont les plus nombreuses est celui de Valenciennes qui représente 20% des projets régionaux. Recrutement et mobilité professionnelle : D après l étude «recrutement et mobilité professionnelle» de l INSEE, le domaine du travail des métaux et de la mécanique générale compte deux métiers parmi les 10 moins attractifs pour les salariés : le métier d ouvrier qualifié de la mécanique ainsi que celui d ouvrier qualifié travaillant par formage de métal (l attractivité des métiers est mesurée par les flux de salariés qui changent de métiers) (source INSEE DADS ). Toujours d après cette étude, le métier d ouvrier qualifié travaillant par enlèvement de métal est un des métiers qualifiés dans un domaine spécialisé. Ici, les changements de métier se font selon des logiques de secteurs. Les portes d entrée et les débouchés sont plus ciblés que dans d autres professions : les recrutements sont rendus plus difficiles car les compétences attendues sont spécifiques. Pour ces métiers, la part des postes offerts au Pôle Emploi qui trouvent preneurs au bout d un an est un peu plus faible que pour les autres professions. Au niveau de la rémunération, en , selon l INSEE, les ONQ de la mécanique, enlèvement ou formage de métal obtiennent un salaire médian de mensuel, les OQ travaillant par formage de métal : 1 500, les OQ travaillant par enlèvement de métal: 1 500, les techniciens et AM de l industrie mécanique : Pôle d excellence en Nord pas de Calais : Le Pôle de compétitivité i-trans - dont le portage est assuré par Transports Terrestres Promotion Northern France - réunit les principaux acteurs de l industrie, de la recherche et de la formation dans le domaine du ferroviaire et des systèmes de transports terrestres innovants présents dans le Nord-Pas de Calais et en Picardie. Ensemble, ils ont décidé de construire et pérenniser un pôle d excellence mondiale, unique en son genre en plaçant le ferroviaire au cœur des systèmes de transport innovants. i-trans s inscrit dans les 17 pôles français à forte visibilité scientifique et technologique au niveau mondial. (source : i-trans.org) D3 - Conclusions Un secteur de l automobile dont le besoin d élévation du niveau de qualification est constant et a été pris en compte dans l offre de formation. Une offre de formation qui serait actuellement peut être un peu trop développée au niveau de la carrosserie. Une région qui a été fortement marquée et qui le reste par les métiers du travail des métaux et surtout le secteur de la chaudronnerie tuyauterie qui reste dans la région porteur d emploi. Dans cette branche professionnelle, la chaudronnerie est le seul secteur qui permet une insertion sur le niveau V. C est un domaine dont le besoin d élévation du niveau de qualification est constant et a été pris en compte dans l offre de formation mais qui souffre d un manque d attractivité et génère de fortes inquiétudes au niveau des professionnels sur leur capacité à recruter localement des techniciens surtout dans le domaine de l usinage. 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

248 E - Industries de Process Les formations dans l'académie Libfap1 Niv Dipl Specialité Scolaires Apprentis Systèmes industriels Plasturgie Génie chimique Génie biologique Génie physique V IV III II CAP CONDUIT.SYS.IND.OP.PR.TRANSF.METX 37 CONDUIT.SYS.IND.OPT.PROD.IND.TEXT 4 CONDUIT.SYST.IND.OPT.FAB.ASSEMBL. 12 B.TECH GENIE ENERGETIQUE 23 BAC PRO PILOTAG.SYST.PRODUCTION AUTOMAT BTS DUT LIC-PRO AGRO-EQUIPEMENT 3 CONTROL.INDUST.REGULAT.AUTOMATIQ 58 MECA.ET AUTOMATISMES INDUSTRIELS GENIE ELECTRIQUE ET INFORMATIQUE INDUSTRIELLE 25 QUALITE, LOGISTIQUE INDUSTRIELLE ET ORGANISATION 84 AUTOMATIQUE ET INFORMATIQUE INDUSTRIELLE : ROBOTIQUE INDUSTRIELLE 36 GESTION DE LA PRODUCTION INDUSTRIELLE : CHARGE D'AFFAIRES EN GESTION DE LA PRODUCTION INDUSTRIELLE 55 GESTION DE LA PRODUCTION INDUSTRIELLE : GESTION DE LA QUALITE 22 GESTION DE LA PRODUCTION INDUSTRIELLE : MESURES INDUSTRIELLES EN LIGNE OU A DISTANCE 12 GESTION DE LA PRODUCTION INDUSTRIELLE : QUALITE, HYGIENE, SECURITE ET ENVIRONNEMENT 42 GESTION DE LA PRODUCTION INDUSTRIELLE : VISION INDUSTRIELLE (VI) 7 PRODUCTION INDUSTRIELLE : CHARGE DE PROJET EN CONCEPTION MECANIQUE ASSISTEE PAR ORDINATEUR 52 PRODUCTION INDUSTRIELLE : PREVENTION DES RISQUES ET MAINTENANCE ENVIRONNEMENT (PRIME) 5 STRUCTURES METALLIQUES : CONCEPTION ET CALCULS ASSISTES PAR ORDINATEUR 18 STRUCTURES METALLIQUES : CONDUITE ET GESTION DES CHANTIERS INDUSTRIELS 6 Total Systèmes industriels V BEP METIERS DE LA PLASTURGIE 28 IV BAC PRO PLASTURGIE 23 III BTS INDUSTRIES PLASTIQUES EUROPLASTIC PLASTURGIE ET MATERIAUX COMPOSITES : ELABORATION ET TRANSFORMATION DES II LIC-PRO POLYMERES ORGANIQUES 6 PRODUCTION INDUSTRIELLE : DEVELOPPEMENT INDUSTRIEL DE PIECES INJECTEES EN PLASTIQUE OU ELASTOMERE 13 Total Plasturgie V BEP MIP.:IND.CHIM.BIOIND.T.E.IND.PAP. 43 IV III II B.TECH CHIMIE DE LABO.ET PROCEDES INDUST. 142 BAC PRO INDUSTRIES DE PROCEDES 43 CHIMISTE 89 BTS PEINTURES ENCRES ET ADHESIFS 17 DIP3- METIERS DE L'EAU CNAM 10 DUT CHIMIE LIC-PRO INDUSTRIES CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES : ANALYSE CHIMIQUE 12 INDUSTRIES CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES : CONTROLE, CONDUITE ET SECURITE DES INSTALLATIONS CHIMIQUES 14 INDUSTRIES CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES : PROCEDES EN CHIMIE ET DEVELOPPEMENT DURABLE 10 PRODUCTION INDUSTRIELLE : GESTION ET CONTROLE DES PROCEDES CHIMIQUES 8 Total Génie chimique IV B.TECH BIOCHIMIE GENIE BIOLOGIQUE 304 III II IV III BTS BIOTECHNOLOGIES 22 DUT GENIE BIOLOGIQUE 227 LIC-PRO B.TECH INDUSTRIE AGRO-ALIMENTAIRE, ALIMENTATION : ENVIRONNEMENT ET SECURITE 13 INDUSTRIE AGRO-ALIMENTAIRE, ALIMENTATION : NUTRITION APPLIQUEE 19 INDUSTRIES CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES : ANALYSE, CONTROLE ET EXPERTISE DANS LA CHIMIE ET LES INDUSTRIES CHIMIQUES 21 INDUSTRIES CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES : PROCEDES DE TRAITEMENT DE SURFACE ET POLYMERES AVANCES 8 INDUSTRIES CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES : VALORISATION NON ALIMENTAIRE DES AGRORESSOURCES VEGETALES 13 MANAGEMENT DES ORGANISATIONS : SECURITE ET QUALITE EN ALIMENTATION 24 Total Génie biologique 651 PHYSIQ.LAB.PROC.IND:CONTRL.REGUL. 21 PHYSIQ.LAB.PROC.IND:OPTQ.PHY.CHIM 71 BTS TECHNIQ.PHYSIQ.POUR INDUST.& LABO 13 DUT MESURES PHYSIQUES 99 Total Génie physique /11/2010 DAET - EDITION Octobre

249 E - Industries de Process Répartition des formés par Voie de formation Stat CODPUPR SEXE V IV III II Total général Scolaires Public Garçons Filles Privé Garçons Filles Apprentis CFA ACADEMIQUE Garçons Filles 4 4 AUTRES CFA Garçons Filles Libfap Total général Source : Rectorat - PASEPA Source : Rectorat - PASEPA Les apprentis en Nord-Pas-de-Calais à la rentrée de janvier 2010 Fap domaine diplôme effectifs Industrie de process Chimie, plasturgie, biologie BAC PRO PLASTURGIE 11 BTS INDUSTRIES PLASTIQUES EUROPLASTIC 13 DUT CHIMIE - CHIMIE 53 LIC PRO ANALYSE EXPERT CTRL IND CHIMIQ 7 LICENCE PRO : PIECES INJECTEES PLASTIQUE ELAST 2 MASTER PRO SCIENCES ET TECHN. SC. POUR ING : ING CHIMIE MAT 24 Ensemble chimie, plasturgie, biologie 110 Industries agroalimentaires BAC PRO BIO-INDUSTRIES DE TRANSFORMATION 12 BPA INDUSTRIES AGRO-ALIMENTAIRES 11 BTSA INDUSTRIES AGROALIMENTAIRES SPE INDUS ALIM 26 CAPA IAA OUVRIER FABRIC PROD ALIMENT 25 CSA TECHNICIEN SPECIALISE TRANSFORMATION LAITIERE 7 Ensemble industries agro-alimentaires 81 Industries de process BTS CONTROL. INDUST. REGULAT AUTOMATIQ 24 BTS TRAITEMENT DES MATÉRIAUX OPT A TRAIT THERM (2E A) 7 TECHNICIEN SUP ANIMATEUR QUALITE SECU ENV ( CESI) 17 Ensemble industries de process 48 Total FAP industrie de process 239 Source : Région 59/62, FI, service apprentissage traitement DAET 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

250 Les actifs régionaux de la famille professionnelle des «Industries de process» en 2006 comparés à l ensemble des actifs : Sexe Total FAP Femmes Hommes E Industries de process ,4 % ,6 % Total ,3 % ,6 % Source: INSEE Offres et demandes d emploi recensées par Pôle Emploi Métier Demandes Offres Demandes Offres Demandes Offres Ouvriers non qualifiés des industries chimiques et plastiques Ouvriers non qualifiés des industries agro-alimentaires Ouvriers non qualifiés en m tallurgie, verre et c ramique Ouvriers non qualifiés du papier-carton et du bois Autres ouvriers non qualifiés de type industriel Ouvriers qualifiés des industries chimiques et plastiques Ouvriers qualifiés des industries agro-alimentaires Ouvriers qualifiés en métallurgie, verre, céramique et matériaux Ouvriers qualifiés du papier-carton Ouvriers qualifiés des industries lourdes du bois Ouvriers qualifiés du travail manuel du verre et de la céramique source: Pôle Emploi, Direccte Agents qualifiés de laboratoire Autres ouvriers qualifiés de type industriel Techniciens des industries de process Agents d'encadrement des industries de process /11/2010 DAET - EDITION Octobre

251 Les projets de recrutemen t de la famille professionnelle "industrie de process" Autres techniciens et agents de maîtrise de l'industrie Ouvriers qualifiés des industries agroalimentaires Ouvriers qualifiés de la chimie Autres ouvriers qualifiés de l'industrie Ouvriers non qualifiés des industries agroalimentaires Ouvriers non qualifiés de la chimie Autres ouvriers non qualifiés de l'industrie Techniciens, agents de maîtrise, dessinateurs indust. mécaniques et travail métaux Source: Pôle emploi Les projets de recrutement en 2010 ARTOIS TERNOIS AUDOMAROIS CALAIS BASSIN MINIER OUEST BOULOGNE MONTREUIL CAMBRESIS DOUAI DUNKERQUE FLANDRE LENS LILLE SAMBRE AVESNOIS VALENCIENNES VERSANT NORD-EST ROUBAIX TOURCOING NORD - PAS-DE-CALAIS Industrie de process Ouvriers non qualifiés des industries chimiques et plastiques Ouvriers non qualifiés des industries agroalimentaires Ouvriers non qualif. en métallurgie, verre, céramique et matériaux de construction Ouvriers non qualifiés du papier-carton et du bois Autres ouvriers non qualif. de type industriel (prépa. matières & prod. industriels...) Pilotes d'installations lourdes des industries de transformation Ouvriers qualifiés des industries chimiques et plastiques Ouvriers qualifiés des industries agroalimentaires (hors viandes) Ouvriers qualif. en métallurgie, verre, céramique, matériaux construction, énergie Ouvriers qualif. des industries lourdes du bois et de la fabrication de papier-carton Agents qualifiés de laboratoire (techniciens, ouvriers et agents) Autres ouvriers qualif. de type industriel (préparation matières & prod. industriels...) Techniciens des industries de process (interventions techniques) Agents de maîtrise et assimilés des industries de process (encadrement d'équipe) Source: Pôle Emploi BMO /11/2010 DAET - EDITION Octobre

252 Répartition des sortants des années terminales selon le niveau (source: Rectorat - PASEPA - IVA 2010) Sous FAP Niveau BTS et plus % Niveau BACS % Niveau BEP- CAP % E1 Systèmes industriels 96 66,95% 28 19,45% 20 13,60% E2 Plasturgie 11 85,04% 2 14,96% E3 Génie chimique 39 65,13% 11 18,37% 10 16,50% E4 Génie biologique 5 22,72% 16 77,28% E5 Génie physique 5 73,25% 2 26,75% Situation au 1er février 2010 des sortants de classe terminale (source: Rectorat - PASEPA - IVA 2010) Sous FAP En emploi % En stage de formation % Sans emploi et à la recherche d'un emploi % Sans emploi et n'en cherchant pas % E1 Systèmes industriels 56 39% 5 4% 78 54% 5 3% E2 Plasturgie 6 42% 6 43% 2 14% E3 Génie chimique 15 26% 2 3% 37 62% 5 9% E4 Génie biologique 12 58% 9 42% E5 Génie physique 5 73% 2 27% 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

253 Part en emploi ou en contrat aidé des sortants d'année terminale par FAP V U T S R Q M L J G F E D C B Bâtiment Travaux publics E lectricité, E lectronique Mécanique, Travail des métaux Industries de Process Matériaux s ouples, Bois, Industries Graphiques Maintenanc e Transport, Logistique, Tourisme G estion, Administration des E ntreprises Informatique Banques et Assurances C ommerce Hôtellerie, R es tauration, Alimentation S ervices aux particuliers et aux c ollectivités C ommunication, Information, Art du spectacle S anté, Ac tion sociale, culturelle et sportive 30% 33% 30% 38% 23% 37% 43% 39% 42% 44% 37% 40% 40% 53% 85% Rectorat-PASEPA IVA2010 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% (source : Répartition par FAP d'emploi des sortants de la FAP de formation Industries de process (source : Rectorat PASEPA IVA 2010) FAP d'emploi B Bâtiment, travaux publics 3% C Électricité, électronique 7% D Mécanique, travail des métaux 3% E Industries de process 22% F Matériaux souples, bois, industries graphiques 2% G Maintenance 14% J Transports, logistique et tourisme 16% L Gestion, administration des entreprises 2% M Informatique et télécommunications 2% P Administration publique, professions juridiques, armée et police 5% R Commerce 2% S Hôtellerie, restauration, alimentation 7% T Services aux particuliers et aux collectivités 10% V Santé, action sociale, culturelle et sportive 5% Pourcentage : 100% Note de lecture : la colonne de gauche représente la liste des FAP dans lesquelles sont employés les sortants. La ou les colonnes de droites concernent 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

254 E - INDUSTRIES DE PROCESS Un domaine regroupant plusieurs familles aux comportements très différents apprenants sont en formation initiale dans ce domaine avec une très faible représentativité du niveau V. L apprentissage ne représente que 8% des apprenants du domaine. Les formations aux métiers relevant de la famille Chimie industrielle, Biologie et plasturgie sont dispensées dans 4 L.P. et 9 L.E.G.T.. Ce sont exclusivement des formations de niveaux IV et III E1 Offre de formation E1-1 Domaine de la Plasturgie et de la Chimie industrielle Préambule Le secteur industriel de la plasturgie présente quand à lui, une grande complexité : participation d un ensemble d activités et de métiers, situés en amont ou en aval, de la production, relevant des secteurs secondaires ou tertiaires. Activités qui concourent au fonctionnement de la filière : Les activités directement liées à la transformation des matières premières appartenant en lien avec l industrie chimique (polymères, colorants, charges, pigments, composites, renforts, ) Les activités de parachèvement : marquage, peinture, soudage, assemblage, ) Les activités de conception, fourniture et/ou construction d équipements (moyens de production et périphériques), Les activités de recherche et analyse. La région Nord Pas de Calais occupe le 5ième rang des régions françaises en terme d emploi : plus de 200 PME/PMI, près de salariés, (6% des effectifs nationaux) pour un chiffre d affaire de près de 2 milliards d euros, soit près du 1/10ième du chiffre d affaire national. La plasturgie est constituée de grandes entreprises d injection (première activité, 25% de la masse totale de matières plastiques), d entreprises adossées au secteurs de l automobile (équipementiers), d entreprise de petite taille, sous-traitantes de proximité. Pour information : La plasturgie française occupe la 2ième place européenne, la 4ième place au plan international en tant qu acteur économique et de l emploi. Le principal enjeu pour les entreprises plasturgistes régionales est de se positionner sur des produits à plus forte valeur ajoutée en diversifiant leur production actuelle orientée vers l industrie automobile, en s orientant aussi vers la production de produits semi finis, de produits pour l emballage, pour la construction. C est un atout pour les entreprises qui seront amenées à acheter cette diversité de produits disponibles, fabriqués à proximité. De ce fait les entreprises diversifient leurs activités dans les domaines suivants : v L automobile pour faire face aux évolutions et à l intégration des différentes fonctions formes de technologie et du triptyque Matériaux Énergies et Information au sein d un même produit ; v Le transport en lien avec les pôles logistiques et ferroviaires ; v L emballage en lien avec le développement du secteur agro alimentaire ; v Le médico-chirurgical ; v Le sport et les loisirs en lien avec le développement du tourisme et l implantation d enseignes de grandes marques sportives ; Or une bonne partie des établissements concernés appartiennent à des groupes internationaux, qui ont leurs propres ressources en bureaux d'étude, R&D, marketing, achats, etc. De ce fait les besoins en qualification restent massivement orientés vers le niveau IV s agissant du pilotage des moyens de production et vers le niveau III, s agissant de l industrialisation et de la mise en production de nouvelles productions et produits. 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

255 En phase avec l évolution des technologies et des relations Produits Matériaux Procédés, les entreprises, rencontrent des difficultés pour recruter des personnels en phase avec leurs exigences et contraintes de production, de ce fait elles se préoccupent aussi de la formation continue de leurs salariés. Formation initiale sous statut scolaire Les formations du domaine de la plasturgie comprennent le Bac pro Plasturgie, le BTS Industries Plastiques Europlasturgie et le CAP Chaudronnerie Plastique et Composite (non présent dans l académie). Pour l appareil de formation initiale en Plasturgie, représenté essentiellement par ses 2 établissements, les lycées BEAUPRE d HAUBOURDIN et DEGRUGILLIER d AUCHEL, la difficulté réside à répondre aux besoins d une filière plasturgie régionale hétérogène en termes d activités, métiers et qualifications car constituée de sous filières indépendantes les unes des autres : Film, injection plastique, chaudronnerie plastique, extrusion, composites, Apprentissage En plasturgie si l apprentissage est présent les niveaux IV et III de formation, la difficulté pour les entreprises de proposer des contrats d apprentissage résulte de la crise industrielle profonde et du manque de lisibilité en terme de carnets de commandes. Les entreprises privilégient, au niveau trois, le recrutement d apprentis ayant obtenus un Bac Pro par cette voie de formation. E1-2 Domaine des Biotechnologies Préambule Les métiers associés aux domaines des biotechnologies relèvent pour la très grande majorité des niveau III (BTS, DUT) II (licences professionnelles) et I ( master, professionnel, ingénieur, docteur). Les techniciens de laboratoire de biotechnologies sont rassemblés sous les rubriques «agents qualifiés de laboratoire» et «techniciens des industries de process». Les offres d emplois croissantes en 2007 et 2008 semblent marquer un coup d arrêt en La crise économique mondiale actuelle peut être un élément d explication car les besoins en techniciens d analyses restent importants. Les domaines professionnels couvrent cinq champs : v L agro-alimentaire, v Les cosmétiques, v L environnement et le développement durable, v Les productions agricoles santé animale, v Les domaines liés à la santé humaine. Chacun de ces champs professionnels décline ses activités sur trois pôles : v Prestations de services, v Production distribution, v Recherche et développement. La région Nord-Pas de Calais dispose d un grand nombre de laboratoires ou d entreprises en lien avec les secteurs listés. La distribution régionale tend à concentrer les laboratoires de recherches fondamentales au niveau des grandes métropoles où se trouvent les universités. Les laboratoires de recherche et développement sont le plus souvent intégrés aux entreprises de taille importante, notamment certaines multinationales qui fonctionnent en réseau entre leurs différents sites. C est le cas de quelques industries agro-alimentaires, pharmaceutiques et cosmétiques implantées dans la région. Les industries de services se répartissent en fonction de la nature de la prestation. La gestion des déchets, les contrôles des eaux, nécessitent une proximité avec les sites de prélèvements. 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

256 Le tissus industriel dans les secteurs alimentaires et pharmaceutiques est riche dans la région Nord Pas-de- Calais : Valorisation des produits de la pêche sur le littoral, industries alimentaires plus traditionnelles distribuées sur le territoire (produits laitiers, brasseries, friandises, biscuits, édulcorants et additifs alimentaires). Il existe des sites de concentration d activités en lien avec le tissu industriel ou une situation géographique, ainsi l audomarois se positionne comme pôle de l eau, le boulonnais comme pôle de valorisation des produits de la mer. Formation initiale sous statut scolaire Au niveau du génie biologique et des bio-industrie les taux de pression pour l entrée en sections de techniciens supérieurs sont très élevés. Ce n est pas le cas pour l entrée dans le cycle terminal STL-BGB qui souffre encore d une image réductrice. Les formations biotechnologiques, en appui sur des activités de laboratoires appliquées en liens avec des problématiques majeurs et en continuelle évolution (environnement, industries alimentaires, industries cosmétiques, industries pharmaceutiques, santé publique) sont attractives. Les filles représentent près de 60% de l effectif scolaire. Les formations du génie biologique s inscrivent dans la filière bioindustries-laboratoire qui se décline selon le diagramme ci-dessous. LA FILIERE BIO INDUSTRIES-LABORATOIRE BTS Bioanalyses & Contrôles BTS Biotechnologies BTS Analyses de biologie médicale BTS QIAB BTS Métiers de l Eau Bac Pro BIT Bas S Bac Techno STL Biochimie-Génie biologique MC Métiers de l Eau CAP E.T.L. QIAB : Qualité dans les industries alimentaires et les bio industries BIT : Bioindustries de transformation ETL : Emploi technique de laboratoire Au niveau de ce diagramme seul le BTS analyses de biologie médicale, rattaché à la FAP «santé action sociale», n est pas traité dans cette partie. Apprentissage L offre en apprentissage est peu présente sur l ensemble de ces domaines et généralement concentrée sur les niveaux supérieurs (III et au delà). 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

257 Evolution de l offre de formation L académie proposera à la rentrée 2010 le Baccalauréat Professionnel Bio industrie de transformation. La réforme du lycée technologique, dans le souci de valoriser les filières technologiques et son volet accompagnement de l élève pour la construction d un projet d orientation choisi, devrait impacter le flux des élèves qui choisissent les voies scientifiques en appui sur les activités en laboratoire, dont le cycle terminal STL-biotechnologies. A tous les niveaux, les nouvelles technologies mobilisant l outil biologique nécessitent de plus en plus de spécialisation disciplinaire et de technicité opérationnelle, à l appui de techniques manuelles mais également d utilisation d automate dont l implantation est grandissante. De nombreux lauréats issus des formations DUT, BTS, BTSA font le choix d une poursuite d études universitaires (licence ou master professionnels) ou d une entrée en école d ingénieur agronomique ou vétérinaire (proportion très faible d étudiants). L évolution de la carte de formations dans le champ des biotechnologies doit être étroitement régulée. Les besoins de personnels qualifiés (niveau III ou II) sont réels mais très dépendants des investissements de l industrie des biotechnologies et du faible taux actuel de renouvellement des techniciens et des ingénieurs. Les biotechnologies fédèrent des domaines disciplinaires récents (biologie moléculaire, génie génétique, génie fermentaire, génie enzymatique, etc) dans lequel les professionnels montrent une relative stabilité de postes et de fonctions. Les biotechnologies participent à la recherche et au développement de domaines d applications dont les effets impacteront sensiblement l avenir (nouvelles thérapies, nouveaux procédés de fabrications). A court terme, certains secteurs liés au développement durable, aux stratégies de normalisation et de sécurité biologique (métiers de l eau, sécurité et qualité alimentaire, conception et contrôle dans l industrie pharmaceutique, ) exigent un certain déploiement de nouveaux personnels qualifiés. A moyen terme, la culture apportée aux jeunes s orientant dans l enseignement technologique des biotechnologies, avec le bac rénové STL biotechnologies, est la garantie de maintenir un fort potentiel de futur diplômés post baccalauréat, capables de s inscrire dans l évolution des champs d application des biotechnologies. Cette voie de formation devrait prendre toute sa place dans l émergence de vocations professionnelles dans les domaines des sciences. E1-3 Domaine des systèmes industriels et de la Chimie industrielle Formation initiale sous statut scolaire Les formations du domaine des systèmes industriels proposent dans l académie le seul CAP du domaine dont l attractivité est faible au niveau des élèves (CSI) et le baccalauréat professionnel PSPA. Les formations du domaines de la chimie industrielle sont implantées sur 3 bassins : Métropole lilloise, Calaisis Audomarois et Valenciennois pour le niveau III. Il n existe pas de formation de niveau V. Les BTS Chimie et Peintures Encres et adhésifs rattachés à cette filière ne sont pas adaptés aux besoins de la chimie industrielle. Apprentissage L offre en apprentissage est peu présente sur l ensemble de ces domaines et généralement concentrée sur les niveaux supérieurs (III et au delà). Les lycées des métiers 2 établissements de l académie sont labellisés «Lycée des métiers» en réseau dans le domaine de la plasturgie : L.P. «Degrugillier» Auchel, L.P. et L.E.G.T. «Beaupré» haubourdin. L association récente des 2 établissements au travers du Lycée des Métiers «Plasturgie en Nord Pas de Calais» est de nature à structurer une offre de formation cohérente au niveau régional en réponse à ces besoins. 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

258 B2 L emploi régional Les actifs en Nord-Pas-de-Calais en 2006 Les actifs répertoriés en 2006 par l INSEE dans cette FAP représentent 4.2% de l ensemble des actifs travaillant dans la région Nord-Pas-de-Calais. Les femmes sont peu représentées avec 18.4% des actifs. Emploi (offre et demande) Le nombre d entreprises du Nord-Pas-de-Calais ayant une activité dans l industrie chimique, agroalimentaire, plasturgique connaît une diminution régulière chaque année depuis le début des années L industrie agroalimentaire recense les deux tiers des entreprises de cette famille. L évolution du marché du travail (offre et demande) Avant les effets de la crise (jusqu en 2007), quelques tensions existaient notamment sur le métier d ouvrier qualifié des industries agroalimentaires où le nombre d offre était supérieur aux demandes, mais globalement le nombre de demandeurs était supérieur aux offres enregistrées (8 500 demandes pour offres annuelles). En 2009, le nombre de demandes d emploi a augmenté pour atteindre tandis que les offres ne furent que à être déposées à Pôle Emploi. Les besoins des entreprises Les trois métiers les plus souvent demandés par les entreprises pour 2010 sont les OQ des industries agroalimentaires, les ONQ des industries agroalimentaires et les autres ouvriers de type industriel (préparation et production industrielle). Les bassins les plus demandeurs sont Dunkerque, Artois- Ternois et Lille. Au niveau de la rémunération, en , selon l INSEE, les ONQ des industries de process ont un salaire médian de mensuel, les OQ de l industrie de process : 1 500, les techniciens et AM de l industrie de process : Pôle Excellence en région Nord-Pas-de-Calais Le Pôle NSL a pour objectif de favoriser en région Nord Pas de Calais la croissance économique par la création et le développement de procédés et de produits innovants. Les Acteurs du Pôle sont : les Entreprises de Biotechnologies et de Santé, les Industries Agro-alimentaires (produits finis et ingrédients) et les acteurs régionaux de recherche académique en Biologie Santé. Les Marchés concernés sont : les produits Alimentaires, les Aliments Santé (ingrédients fonctionnels, additifs et produits alimentaires intermédiaires, produits diététiques, produits destinés à une alimentation particulière, compléments alimentaires ), les produits pharmaceutiques, les biotechnologies, le marché médical (dispositifs, logiciels, études cliniques ). E3 - Conclusion Une concentration territoriale parfois importante et fortement soumise aux stratégies des grands groupes qu ils soient de production de biens manufacturés (plasturgie et équipements pour l automobile) ou de produits chimiques ou pétro-chimiques. Trois territoires concentrent 70% des besoins en recrutement pour 2010 de ce domaine : l Artois-Ternois Dunkerque Flandre et la métropole lilloise. Une offre de formation très développée et pertinente au niveau III et plus. Les formations en liaison avec la conduite des systèmes industriels souffrent comme toutes les formations industrielles d un manque d attractivité. 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

259 F - Matériaux souples, Bois, Industries Graphiques Les formations dans l'académie Libfap1 Niv Dipl Specialité Scolaires Apprentis Industries du bois V IV BEP BOIS ET MATERIAUX ASSOCIES 12 METIERS DU BOIS B.TECH GENIE MECANIQ : BOIS ET MATX ASSOC 17 BAC PRO TECHNIC.FAB.BOIS ET MATERX ASSOC. 13 III BTS PRODUCTQ BOIS AMEUBLT:PROD.GES.I 13 Total Industries du bois Arts du bois V CAP EBENISTE ARTS BOIS OP_A: SCULPTEUR ORNEMA. 11 IV BAC PRO ARTISANAT & MET.ART : EBENISTE 14 Total Arts du bois BEP METIERS MODE INDUSTRIES CONNEXES MISE EN OEUV.MATERX : MAT.TEXTIL. 4 V CAP CORDONNERIE MULTISERVICE 2 PRET-A-PORTER 3 TAPISSIER-E AMEUBLEMENT EN DECOR 1 TAPISSIER-E AMEUBLEMENT EN SIEGE 3 COUTURE FLOU 6 PRET A PORTER 25 TAPISSIER AMEUBLT DECOR 42 MC ESSAYAGE-RETOUCHE-VENTE (MC5) 3 4 B.TECH GENIE MECANIQ : MATERIAUX SOUPLES 9 Matériaux souples IV BAC PRO ARTIS.& MET.ART : TAPIS.D'AMEUBLT 8 ARTIS.& MET.ART : VETEMT ACC.MODE 56 MET.MODE IND.CONNEXES-PRODUCTIQUE 40 5 MISE EN OEUV.MATX: IND.TEXTILES 3 DES.MOD.TEXT.ENV. OP.A MODE 30 DES.MOD.TEXT.ENV. OP.B TEXT.M.SUR 20 III BTS IND.MATERX SOUPLES:MODELISME IND 18 IND.MATERX SOUPLES : PRODUCTIQUE 4 PRODUCTIQ.TEXTILE OP_C : TISSAGE 1 PRODUCTIQ.TEXTILE OP_D: ENNOBLIST 3 FC MODE EN DUO 20 II DSSA CONCEPTEUR CREATEUR TEXTILES 17 LIC-PRO PRODUCTION INDUSTRIELLE : TEXTILES A USAGES TECHNIQUES 10 Total Matériaux souples Industries graphiques IV BAC PRO PRODUCTION GRAPHIQUE 30 3 Source : Rectorat - PASEPA Total Industries graphiques /11/2010 DAET - EDITION Octobre

260 Libfap F - Matériaux souples, Bois, Industries Graphiques Répartition des formés par grande structure Stat CODPUPR SEXE V IV III II Total général Scolaires Public Garçons Filles Privé Garçons Filles Apprentis CFA ACADEMIQUE Garçons Filles 3 3 AUTRES CFA Garçons Filles Total général Source : Rectorat - PASEPA Source : Rectorat - PASEPA 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

261 Les apprentis en Nord-Pas-de-Calais à la rentrée de janvier 2010 Fap domaine diplôme effectifs Matériaux souples, bois, industries graphiques Industries graphiques BEP METIERS COMMUNIC. IND.GRAPHIQUES 7 CAP SERIGRAPHIE INDUSTRIELLE 16 CAP SIGNALETIQUE ENSEIGNE ET DECOR 22 BAC PRO PRODUCTION GRAPHIQUE 10 BAC PRO PRODUCTION IMPRIMEE 14 BTS COM.I.GRAPH.O.ET.REAL.PRDTS GRAPH 7 BTS COM.I.GRAPH.O.ET.REAL.PRDTS IMPR. 9 TH GRAPHISTE MAQUETTISTE INFOGRAPHISTE 44 Ensemble industries graphiques 129 Textile CAP CONDUIT.SYS.IND.OPT.PROD.IND.TEXT 1 CAP METIERS DU PRESSING 2 BAC PRO MISE EN OEUV.MATX: IND.TEXTILES 7 BTS PRODUCTIQUE TEXTILE OPTION C : TISSAGE 1 BTS PRODUCTIQUE TEXTILE OPTION D : ENNOBLISSEMENT 1 INGENIEUR DIPLOME DE L'ECOLE NAT SUP DES ARTS ET INDUS TEXT 65 LICENCE PRO HABIL, MODE ET TEXT : MANAGEMENT ET PROD TEXT 10 Ensemble textile 87 Habillement, cuir CAP CORDONNERIE MULTISERVICES 5 CAP PRET-A-PORTER 3 CAP TAPISSIER(E) D AMEUBLEMENT EN SIEGE 1 MC ESSAYAGE RETOUCHE VENTE 2 BAC PRO MET.MODE IND.CONNEXES-PRODUCTIQUE 8 Ensemble habillement, cuir 19 Industries du bois, de l'ameublement, du papier et du carton CAP CHARPENTIER BOIS 26 CAP CONSTRUCTEUR BOIS 37 CAP EBENISTE 25 CAP MENUISIER FABRICT MEN MOB AGENCMT 170 CAP MENUISIER INSTALLATEUR 131 BAC PRO INDUSTRIES PATES PAPIERS CARTONS 5 BTS SYSTM.CONSTRUCTIFS BOIS & HABITAT 16 Ensemble Industries du bois, de l'ameublement, du papier et du carton 410 Total FAP Matériaux souples, bois, industries graphiques 645 Source : Région 59/62, FI, service apprentissage traitement DAET Les actifs régionaux de la famille professionnelle des «Matériaux souples, bois et industries graphiques» en 2006 comparés à l ensemble des actifs : Sexe Total FAP Femmes Hommes F Matériaux souples, bois, industries graphiques ,3 % ,7 % Total ,3 % ,6 % Source: INSEE Offres et demandes d emploi recensées par Pôle Emploi Métier Demandes Offres Demandes Offres Demandes Offres Ouvriers non qualifiés du textile et de la tannerie-mégisserie Ouvriers non qualifiés de l'habillement et du cuir Ouvriers qualifiés du textile et de la tannerie-mégisserie Ouvriers qualifiés du travail artisanal du textile Ouvriers qualifiés de fabrication des industries des matériaux so Ouvriers qualifiés du travail artisanal du cuir et autres matéria Ouvriers non qualifiés du travail du bois Artisans du bois Ouvriers qualifiés du travail du bois Ouvriers qualifiés de l'impression des industries graphiques Ouvriers qualifiés du façonnage des industries graphiques Techniciens et agents de maîtrise des industries légères et graph source: Pôle Emploi, Direccte 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

262 Les projets de recrutement de la famille professionnelle "Matériaux souples, bois et industries graphiques Autres ouvriers qualifiés du bois Ouvriers non qualifiés du bois Ouvriers qualifiés du textile et du cuir Ouvriers non qualifiés du textile et du cuir Techniciens, agents de maîtrise du bois, textile, cuir et industries graphiques Source: Pôle emploi Les projets de recrutement en 2010 ARTOIS TERNOIS AUDOMAROIS CALAIS BASSIN MINIER OUEST BOULOGNE MONTREUIL CAMBRESIS DOUAI DUNKERQUE FLANDRE LENS LILLE SAMBRE AVESNOIS VALENCIENNES VERSANT NORD-EST ROUBAIX TOURCOING NORD - PAS-DE-CALAIS Matériaux souples, bois, industries graphiques Ouvriers non qualifiés du textile et du cuir (y compris blanchisserie industrielle) Ouvriers qualifiés du travail industriel du textile, du cuir (y.c. blanchisserie indust.) Ouvriers qualifiés du travail artisanal du textile et du cuir Ouvriers non qualifiés du travail du bois et de l'ameublement Ouvriers qualifiés du travail du bois et de l'ameublement Ouvriers non qualifiés de l'imprimerie, de la presse et de l'édition Ouvriers qualifiés de l'impression et du façonnage des industries graphiques Techniciens et agents de maîtrise matériaux souples, bois et industries graphiques source: Pôle Emploi BMO /11/2010 DAET - EDITION Octobre

263 Répartition des sortants des années terminales selon le niveau (source: Rectorat - PASEPA - IVA 2010) Sous FAP Niveau BTS et plus % Niveau BACS % Niveau BEP- CAP % F1 Industries du bois 8 5,81% 7 5,52% ,67% F2 Arts du bois 4 12,75% 25 87,25% F3 Matériaux souples 31 11,85% 54 20,81% ,34% F4 Communication graphique 6 100,00% Situation au 1er février 2010 des sortants de classe terminale (source: Rectorat - PASEPA - IVA 2010) Sous FAP En emploi % En stage de formation % Sans emploi et à la recherche d'un emploi % Sans emploi et n'en cherchant pas % F1 Industries du bois 22 16% 10 7% % 4 3% F2 Arts du bois 12 40% 2 7% 12 40% 4 13% Matériaux F3 souples 61 24% 23 9% % 25 10% F4 Communication graphique 2 34% 2 34% 2 31% Part en emploi ou en contrat aidé des sortants d'année terminale par FAP V U T S R Q M L J G F E D C B Bâtiment Travaux publics E lectricité, E lectronique Mécanique, Travail des métaux Industries de Process Matériaux s ouples, Bois, Industries Graphiques Maintenanc e Transport, Logistique, Tourisme G estion, Administration des E ntreprises Informatique Banques et Assurances C ommerce Hôtellerie, R es tauration, Alimentation S ervices aux particuliers et aux c ollectivités C ommunication, Information, Art du spectacle S anté, Ac tion sociale, culturelle et sportive 30% 33% 30% 38% 23% 37% 43% 39% 42% 44% 37% 40% 40% 53% 85% Rectorat-PASEPA IVA2010 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% (source : 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

264 Répartition par FAP d'emploi des sortants de la FAP de formation Matériaux souples, bois, industries graphiques (source : Rectorat PASEPA IVA 2010) FAP d'emploi B Bâtiment, travaux publics 12% D Mécanique, travail des métaux 2% E Industries de process 4% F Matériaux souples, bois, industries graphiques 10% J Transports, logistique et tourisme 12% L Gestion, administration des entreprises 8% R Commerce 10% S Hôtellerie, restauration, alimentation 12% T Services aux particuliers et aux collectivités 14% U Communication, information, art et spectacle 16% V Santé, action sociale, culturelle et sportive 2% Pourcentage : 100% Note de lecture : la colonne de gauche représente la liste des FAP dans lesquelles sont employés les sortants. La ou les colonnes de droites concernent 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

265 F - MATERIAUX SOUPLES, BOIS, INDUSTRIES GRAPHIQUES F1 - Offre de formation Plus de apprenants sont en formation initiale dans ce domaine dont 25% en apprentissage. Dans cette famille de métiers, l offre de formation se répartit ainsi : ; 44% dans les métiers du bois et de l ameublement ; 49% dans les matériaux souples ; 7% dans les industries graphiques L offre de formation est principalement concentrée sur les niveaux V et IV. Les métiers d art représentent 40% de l offre en CAP et 13% en Baccalauréat Professionnel. Dans cette dominante, l apprentissage représente moins de 12%. F1-1 Domaine des métiers du bois Deux dominantes se retrouvent dans cette famille : les métiers d arts en liaison avec l ébénisterie et la production. Préambule : Métiers de la production La croissance de la production des entreprises du bâtiment de la région a connu un ralentissement en A euros constants, la production de 2008 est même inférieure à celle de Les entreprises de la région sont rentrées dans une période de récession, qui se prolonge en 2009 et Entre 2006 et 2008, le nombre total d établissements du BTP progresse de 13%, grâce notamment à une forte croissance des entreprises sans salarié (+ 15,1 %) mais aussi des entreprises de 1 à 9 salariés (12,9%) et des entreprises de 50 salariés et plus (12,9%). Le gros œuvre affiche la plus forte progression (17,2%). Plus de la moitié des salariés du BTP travaille dans des établissements de plus de 19 personnes. Le nombre d entreprises artisanales en Nord-Pas-de-Calais Les entreprises artisanales représentent une forte proportion des entreprises du BTP en Région (89%). 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

266 La pyramide des âges des salariés La qualification des ouvriers : 67,7 %des ouvriers sont qualifiés ou très qualifiés en Répartition des ouvriers par qualification selon les conventions collectives du Bâtiment et des Travaux Publics : Les difficultés de recrutement 58,1 % Pourcentage de projets de recrutements estimés difficiles dans le BTP. Source : Enquête BMO - ASSEDIC & CREDOC. 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

267 La part des recrutements estimés difficiles baisse en 2008, notamment les ouvriers qualifiés. C est sur les métiers de charpentiers et autres ouvriers du gros œuvre comme les menuisiers et serruriers poseurs que les difficultés de recrutement sont les plus fortes. Le gros œuvre du bâtiment se concentre sur la construction, la rénovation de l habitat en milieu rural et urbain. Les activités de ce secteur sont en pleine expansion, les besoins de constructions sont immenses. Au niveau technologique et en ce qui concerne la construction des maisons individuelles il faut évoquer l industrialisation des techniques et des produits, le développement du préfabriqué et du prêt à poser. Les conséquences sont fortes au niveau du travail, ainsi le travail en atelier se développe et le travail de pose sur le chantier se restreint. En ce qui concerne les emplois du domaine, on peut évoquer le fait que les emplois requièrent de bonnes connaissances techniques et pratiques. Les emplois des industries de l ameublement sont ceux d assembleur, peintre et vernisseur de bois, sans oublier la partie création (cuisine, salle de bains notamment). Ce domaine est très ouvert aux jeunes et aux femmes du fait des évolutions techniques (produits et outils) qui rendent le travail moins pénible physiquement. Les enjeux pour la formation sont multiples : v L absence de forêts pour l exploitation en région fait que l appareil de formation doit se centrer sur la transformation et l utilisation du bois importé. Présent auprès des différents partenaires de la filière «Forêt-Bois», l académie de Lille travaille et participe au développement de filières courtes et à l utilisation des essences de bois régionaux. v Une information sur les métiers de la filière bois doit être soutenue, en mettant en évidence le fait que le secteur aval de la filière connaît des difficultés de recrutement, notamment auprès des jeunes. Maillage du territoire L offre de formation apparaît globalement bien répartie sur l ensemble des bassins avec cependant quelques particularités. Formation initiale sous statut scolaire Sous statut scolaire la filière Bois de l'académie de Lille comprend 15,5 divisions de 2nd Baccalauréat Professionnel qui proposent 3 spécialités, Technicien menuisier agenceur, Technicien de fabrication bois et matériaux associés, Technicien constructeur bois, réparties sur 22 Lycées Professionnels et 16 divisions de CAP réparties en 3 spécialités Ébéniste, menuisier installateur et menuisier fabricant. Apprentissage 10 centres de formations d'apprentis proposent des formations qui préparent aux CAP : Charpentier bois, Constructeur bois, Menuisier fabricant, Menuisier installateur, Ebéniste, aux baccalauréat professionnel : Technicien menuisier agenceur et Technicien constructeur bois ainsi qu au BP Charpentier et Menuisier. Evolution de l offre de formation Pour les métiers de la production, si l offre de formation reste très présente au niveau V, l augmentation de qualification souhaitée par les professionnels a été très largement prise en compte au niveau IV. Dans cette dominante, les formations au niveau V se répartissent à part égale entre la voie scolaire et l apprentissage. 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

268 F1-2 Domaine des matériaux souples Préambule Dans ce secteur, les modes de production ont été bouleversés (délocalisation, puis sous-traitance et maintenant la co-traitance) et les métiers induisent des compétences d'un type nouveau. Nous ne sommes plus seulement sur une logique de délocalisation mais sur une logique d approvisionnement, de «sourcing» et de co-traitance. Le sourcing a pour but d'optimiser l'amont de l'achat en standardisant et automatisant le plus possible la recherche, la sélection et la négociation avec les fournisseurs. Les évolutions et fluctuations des marchés conduisent les entreprises à être réactives et à disposer de moyens et d organisations flexibles. Les besoins en recrutement des entreprises ont évolué : des personnels plus qualifiés, plus polyvalents, «poly compétents» et ouverts à l internationalisation des marchés et des circuits industriels sont recherchés afin de s adapter constamment aux nouvelles situations de travail. Ces évolutions ont bien évidemment des incidences sur la structure des emplois. Actuellement en France, nous distinguons : ; Les façonniers, entreprises qui se maintiennent sur le haut de gamme, le réassort et les produits novateurs à forte valeur ajoutée ; ; Les donneurs d ordre qui demandent une formation axée vers davantage de création, vers la préparation de collections, le marketing et la vente. Le secteur de l habillement est une activité économique qui rentre aujourd hui dans le domaine du «Service». Avec la disparition de la majeure partie de la production des pays occidentaux, on assiste aujourd hui à une véritable partition du monde sur des éléments du processus. Les pays en émergence (la Chine ) assurent la production et nos pays conservent l essentiel de la création, soumis à la mode et aux attitudes de consommation. Ceci induit une forte évolution des activités liées à la vente, au négoce pour partie, au commerce, au marketing, à la distribution (notamment aux services rendus : conseil, retouche ) et à la logistique. Si les activités ne sont plus sur la production, elles continuent à nécessiter une culture des produits et des matières, voire la maîtrise de la mise au point des produits, des techniques de réalisation et du contrôle de qualité. Une offre de formation qui se déplace du niveau V au niveau IV avec un niveau supérieur relativement bien présent. La filière des Métiers de la Mode est en restructuration. Un nouveau référentiel Baccalauréat Professionnel Vêtement est en application depuis septembre Actuellement l écriture du référentiel CAP est en cours et devrait prendre effet en septembre 2011 de même pour le BTS. Le pôle de formation textile sur Roubaix portant les formations du supérieur tant dans le design que sur les matériaux trouve naturellement sa place dans le cadre du pôle d excellence UPTEX. Les formations du supérieur en apprentissage n arrivent pas à trouver un vivier d apprentis suffisant et leur fermeture va se poser. Formation initiale sous statut scolaire L'offre de formations professionnelles sous statut scolaire dans la filière des Métiers de la Mode de l'académie de Lille comprend le Baccalauréat Professionnel qui proposent 2 spécialités, Métiers de la Mode, Artisanat Métier d Art Tapisserie d Ameublement sur 12 Lycées Professionnels et le CAP réparties en 4 spécialités, Tapissier Tapissière d Ameublement en décor, Métiers du Pressing, Prêt-à-porter, Couture Flou. 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

269 Viennent s'ajouter à cette offre les formations de BTS qui proposent 4 spécialités portées par 2 établissements: v Design Mode Textile Environnement option A Mode, v Design Mode Textile Environnement option B Matériaux Surfaces v Industries des Matériaux Souples Modélisme industriel, v Industries des Matériaux Souples Productique, De plus s additionne une Formation Complémentaire : Mode en Duo. Apprentissage : 1 centre de formations d'apprentis (CIA GAFIT), assure des formations dans ce domaine et comprend 5 apprentis en : CAP Prêt-à-porter, Baccalauréat Professionnel des Métiers de la Mode, BTS Productique Textile. Les lycées des métiers Pas d établissement labellisé dans ce domaine F2 - L emploi régional Les actifs en Nord-Pas-de-Calais en 2006 Les actifs répertoriés en 2006 par l INSEE dans cette FAP représentent 1.7% de l ensemble des actifs travaillant dans la région Nord-Pas-de-Calais. Les femmes représentent 38.3% des actifs contre 45% en moyenne toutes activités confondues. Emploi (offre et demande) Le nombre d entreprises du Nord-Pas-de-Calais ayant une activité dans l industrie textile connaît une nette diminution depuis de nombreuses années. En 2000, on comptabilisait 984 entreprises pour salariés tandis qu en 2008, on enregistre 504 entreprises pour salariés. Les entreprises, ayant pour activité l industrie du bois et l imprimerie, connaissent également un déclin tout de même moins brutal puisqu en 2000, 829 entreprises d au moins un salarié cotisaient auprès de l Assedic et représentaient salariés alors qu en 2008, seules 650 entreprises furent dénombrées dans la région pour salariés. L évolution du marché du travail (offre et demande) Avant les effets de la crise (jusqu en 2007), quelques tensions existaient notamment sur les métiers d ouvrier qualifié et non qualifié des industries du bois où le nombre d offres était supérieur aux demandes, mais globalement le nombre de demandeurs était supérieur aux offres enregistrées (4 650 demandes pour offres annuelles). En 2009, le nombre de demandes d emploi a augmenté pour atteindre tandis que les offres ne furent que déposées à Pôle Emploi. Les besoins des entreprises Les projets de recrutement sont depuis une dizaine d années de moins en moins nombreux. Le métier d «ouvrier qualifié de l industrie textile» reste celui le plus demandé de cette famille professionnelle notamment dans les bassins de Béthune-Bruay et Roubaix-Tourcoing. Au niveau de la rémunération, en , selon l INSEE, les «ONQ textile et cuir, bois ameublement» ont un salaire médian de mensuel, les «OQ textile et cuir, bois ameublement» : 1 300, les ouvriers des industries graphiques : 1 480, les techniciens et AM des matériaux souples, bois, industries graphiques : /11/2010 DAET - EDITION Octobre

270 Pôle d excellence en Nord-Pas-de-Calais fl Textile UP-tex est une association à but non lucratif ayant pour objet d animer et de développer le projet du Pôle de Compétitivité UP-tex. L objectif du pôle UP-tex à l horizon 2015 est d être identifié comme la référence européenne dans les domaines des Matériaux Textiles Avancés, des Technologies de la Perception d un Produit par les Sens et de la Customisation de Masse. Le pôle UP-tex est au service de son écosystème par le développement du dynamisme, de la performance de son tissu industriel, la compétence et le rayonnement de ses centres de recherche, de transferts de technologies et de formation, au plan régional et national. (source : up-tex.fr) fl Arts de la table, packaging et plastiques végétaux Le pôle Matériaux & Applications pour une Utilisation Durable (MAUD) s inscrit pleinement dans la ligne directrice Européenne («Stratégie de Lisbonne», Conseil Européen de Göteborg) : «Mise en place, à travers une gouvernance multilatérale, d un modèle de développement durable visant à concilier croissance économique, cohésion sociale (emploi) et protection de l'environnement». L objectif européen de développement durable : «protection sociale et conditions de vie de manière durable pour les générations actuelles et futures» repose en partie sur le niveau et la qualité de l emploi. La croissance économique et l'emploi sont étroitement liés aux objectifs de cohésion sociale et environnementaux. (source :polemaud.com) F1-3 Domaine des Industries Graphiques Un seul établissement, le Lycée C. Baggio de Lille, dispense la formation Industrie Graphique du Baccalauréat Professionnel au BTS. Il n existe pas de formation de niveau V. Le flux d élèves entrant dans la formation Industrie Graphique s orientent majoritairement dans le domaine Production Graphique (mise en page, conception des fichiers à imprimer sur ordinateur) plutôt que dans le domaine Production Imprimée (réalisation des documents sur machine). Hors la profession à autant besoin de compétences dans les deux domaines de production. Il apparaît donc nécessaire de faire en sorte que l élève entrant puisse découvrir la Chaîne graphique complète (de la conception à la réalisation) et de pouvoir ensuite s orienter dans l un ou l autre des deux domaines. La répartition des formations par niveau est équilibrée entre les niveaux IV et III et l offre de niveau III semble suffisante. F3 Conclusion Une famille de métier dont la demande de montée en qualification est importante. Pour le domaine bois, les entreprises n étant pas identifiées menuiserie ou ameublement, il est difficile d avoir sur ce domaine des chiffres précis. Le travail du bois, s il se répartit sur l ensemble du territoire, se colore d une concentration plus marquée sur la métropole lilloise et le bassin Roubaix Tourcoing. C est un secteur uniquement tourné vers la fabrication. Les emplois de ce domaine sont très variés et nécessitent une bonne connaissance technique mais aussi pratique sans oublier une grande dextérité. Des emplois pour les postes de premier encadrement sont ouverts aux jeunes diplômés de niveau III sous réserve d une reconnaissance de la part des professionnels. Le marché de la rénovation/restauration des logements est dynamique et les besoins très importants. Les principales caractéristiques de ce domaine sont les suivantes : il est soumis directement au rythme de travail du domaine Gros œuvre du BTP (problèmes techniques, intempéries ), il permet aux jeunes de s insérer y compris les niveaux V, on peut donc également parler de secteur de primo insertion professionnelle. 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

271 Le domaine des matériaux souples continue de perdre des emplois. L activité se cantonne surtout dans l environnement proche de la vente ou dans de petites et moyennes structures de création. L offre de formation reste conséquente et un éclairage sur l insertion des jeunes sortant avec le nouveau Baccalauréat Professionnel rénové permettra d affiner la carte des formations. 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

272 G - Maintenance Les formations dans l'académie Libfap1 Niv Dipl Specialité Scolaires Apprentis Matériels agricoles et de manutention Maintenance industrielle Systèmes énergétiques V IV III CAP MAINT.MAT. OPT.MAT. PARCS JARDINS 10 MAINT.MAT. OPT.TRACTEURS MAT.AGRI 7 MEC EN TRACTEURS ET MAT AGRICOLES 8 REPAR.ENTR.EMBARCATIONS PLAISANCE 16 MAINTENANCE MAT.PARCS ET JARDINS 30 MC AERONAUTIQ.OP.AV. MOT.TURB. (MC4) 13 BAC PRO AERONAUTQ:MECANICIEN SYST-AVIONIQ 3 AERONAUTQ:MECANICIEN SYST-CELLULE 19 MAINT.MATER OPT.C PARCS JARDINS 7 MAINT.MATERIELS OPT.A AGRICOLES MAINT.MATERIELS OPT.B TP MANUTEN MC AERONAUTIQ.OPT. AVIONIQUE (MC4) 2 BTS MAINT. A-V. ENGINS TP MANUTENTION 8 MAINT.EXPLOIT.MATERIELS AERONAUT. 19 Total Matériels agricoles et de manutention V BEP MAINTEN..EQUIPEMENTS INDUSTRIELS BAC IV PRO MAINTENANCE EQUIPEMENTS INDUST MC TECHNIC.ASCENSORIST. SERV.-MODERN 13 III II BTS MAINTENANCE INDUSTRIELLE DUT GENIE INDUSTRIEL ET MAINTENANCE GESTION DE LA PRODUCTION INDUSTRIELLE : SURETE DE FONCTIONNEMENT ET LIC- PRO TECHNIQUES AVANCEES DE MAINTENANCE 38 MAINTENANCE DES SYSTEMES PLURITECHNIQUES : MAINTENANCE DES AGROEQUIPEMENTS 19 MAINTENANCE DES SYSTEMES PLURITECHNIQUES : MAINTENANCE DES TRANSPORTS GUIDES 35 Total Maintenance industrielle V BEP TECHNIQUES FROID CONDITIONNEM.AIR 104 IV Source : Rectorat - PASEPA II BAC TECHN. MAINT. SYST.ENERG.CLIMATIQ PRO TECHNIC. FROID CONDITIONNEMT AIR 60 LIC- PRODUCTION INDUSTRIELLE : CONDUITE ET MAINTENANCE DES INSTALLATIONS PRO ENERGETIQUES 15 Total Systèmes énergétiques Libfap G - Maintenance Répartition des formés par grande structure Stat CODPUPR SEXE V IV III II Total général Scolaires Public Garçons Filles Privé Garçons Apprentis CFA ACADEMIQUE Garçons AUTRES CFA Garçons Filles Total général Source : Rectorat - PASEPA 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

273 Source : Rectorat - PASEPA Les apprentis en Nord-Pas-de-Calais à la rentrée de janvier 2010 Fap domaine diplôme effectifs Maintenance Maintenance industrielle et méthode BAC PRO MAINTENANCE DES EQUIPEMENTS INDUSTRIELS 205 BTS MAINTENANCE INDUSTRIELLE 129 DUT GENIE ELEC INFO IND AUTOMAT & SYS 32 INGENIEUR PRODUCTIQUE IPHC 134 LIC PRO MNTCE DES SYST.PLURITECHN. : MNTCE DES TRANS GUIDES 7 Ensemble 507 Source : Région 59/62, FI, service apprentissage traitement DAET Les actifs régionaux de la famille professionnelle de «la maintenance» en 2006 comparés à l ensemble des actifs : Sexe Total FAP Femmes Hommes G Maintenance % % Total ,3 % ,6 % Source: INSEE Offres et demandes d emploi recensées par Pôle Emploi Métier Demandes Offres Demandes Offres Demandes Offres G040 Ouvriers qualifiés de la maintenance en mécanique G041 Ouvriers qualifiés de la maintenance en électricité et en électro G042 Mainteniciens en biens électrodomestiques G043 Ouvriers qualifiés polyvalents d'entretien G170 Techniciens et agents de maîtrise de la maintenance G171 Techniciens méthodes, ordonnancement, planification source: Pôle Emploi, Direccte G180 Agents d'entretien général /11/2010 DAET - EDITION Octobre

274 Les projets de recrutem ent de le famille professionnelle "Maintenance" Techniciens, agents de maît rise de la maintenance Ouvriers qualif iés de la maintenance (ent ret ien d'équipements, des bât iment s ) Source: Pôle emploi Les projets de recrutement en 2010 ARTOIS TERNOIS AUDOMAROIS CALAIS BASSIN MINIER OUEST BOULOGNE MONTREUIL CAMBRESIS DOUAI DUNKERQUE FLANDRE LENS LILLE SAMBRE AVESNOIS VALENCIENNES VERSANT NORD-EST ROUBAIX TOURCOING NORD - PAS-DE-CALAIS Maintenance Ouvriers qualifiés de la maintenance en mécanique Ouvriers qualifiés de la maintenance en électricité et en électronique Mainteniciens en biens électrodomestiques Ouvriers qualifiés polyvalents d'entretien du bâtiment Techniciens et agents de maîtrise de la maintenance et de l'environnement Techniciens experts (inspecteurs de conformité...) Agents de maîtrise en entretien source: Pôle Emploi /11/2010 DAET - EDITION Octobre

275 Répartition des sortants des années terminales selon le niveau (source: Rectorat - PASEPA - IVA 2010) Répartition des sortants des années terminales selon le niveau (source: Rectorat - PASEPA - IVA 2010) Sous FAP Niveau BTS et plus % Niveau BACS % Niveau BEP- CAP % G1 Matériels agricoles et de manutention 31 49,53% 22 35,13% 10 15,35% G2 Maintenance industrielle 28 6,99% ,98% ,03% G3 Systèmes énergétiques 73 75,53% 24 24,47% Situation au 1er février 2010 des sortants de classe terminale (source: Rectorat - PASEPA - IVA 2010) Sous FAP En emploi % En stage de formation % Sans emploi et à la recherche d'un emploi % Sans emploi et n'en cherchant pas % G1 G2 G3 Matériels agricoles et de manutention 22 34% 38 60% 3 Maintenance industrielle % 19 5% % 19 5% Systèmes énergétiques 39 41% 51 53% 6 6% Part en emploi ou en contrat aidé des sortants d'année terminale par FAP V U T S R Q M L J G F E D C B Bâtiment Travaux publics E lectricité, E lectronique Mécanique, Travail des métaux Industries de Process Matériaux s ouples, Bois, Industries Graphiques Maintenanc e Transport, Logistique, Tourisme G estion, Administration des E ntreprises Informatique Banques et Assurances C ommerce Hôtellerie, R es tauration, Alimentation S ervices aux particuliers et aux c ollectivités C ommunication, Information, Art du spectacle S anté, Ac tion sociale, culturelle et sportive 30% 33% 30% 38% 23% 37% 43% 39% 42% 44% 37% 40% 40% 53% 85% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% (source : Rectorat-PASEPA IVA /11/2010 DAET - EDITION Octobre

276 Répartition par FAP d'emploi des sortants de la FAP de formation - Maintenance (source : Rectorat PASEPA IVA 2010) FAP d'emploi A Agriculture, marine, pêche 2% B Bâtiment, travaux publics 19% C Électricité, électronique 4% D Mécanique, travail des métaux 11% E Industries de process 11% F Matériaux souples, bois, industries graphiques 3% G Maintenance 21% J Transports, logistique et tourisme 13% P Administration publique, professions juridiques, armée et police 8% R Commerce 6% S Hôtellerie, restauration, alimentation 1% T Services aux particuliers et aux collectivités 3% Pourcentage : 100% Note de lecture : la colonne de gauche représente la liste des FAP dans lesquelles sont employés les sortants. La ou les colonnes de droites concernent 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

277 G - MAINTENANCE G1 Offre de formation Environ élèves sont en formation dans ces domaines très majoritairement au niveau IV (93% des apprenants). G1-1 Domaine Maintenance Industrielle Formation initiale sous statut scolaire Les données de la métropole lilloise qui semblent avoir une offre supérieure à la demande ne font que traduire le fait que les sièges sociaux qui portent les demandes sont dans la métropole lilloise mais concernent des emplois situés dans des autres bassins. Il n y a pas de formation de niveau V dans le domaine de la maintenance, seul le CAP CSI pourrait être une formation qui pourrait permettre à des élèves en difficulté au départ de rejoindre une formation de niveau IV (Bac Pro Maintenance des Equipements Industriels). Une offre de formation au niveau IV satisfaisante notamment sur les bassins et 13. Quatre établissements dispensent une formation de niveau III avec des flux faibles. Maillage du territoire La carte des formations 2010/2011 de la filière Maintenance Industrielle semble répondre aux perspectives d emploi et fait apparaître un maillage complet du territoire. G1-2 Domaine de la Maintenance Energétique Formation initiale sous statut scolaire L offre de formation en maintenance énergétique est pratiquement exclusivement du niveau IV et se concentre sur trois territoires : le littoral avec Dunkerque et Boulogne, la métropole lilloise et le Douaisis. L évolution et l apparition de technologies nouvelles induisent une demande en personnels plus qualifiés mais devront également être prises en compte dans les formations. Le développement de l offre de formation initiale sous statut scolaire avec la rénovation de la voie professionnelle a tenu compte de ces exigences autour d un maillage du territoire. L offre de formation en maintenance industrielle est répartie sur tout le territoire. Comme pour les autres formations du domaine industriel, ces formations souffrent d un manque d attractivité. Une offre de formation en maintenance des matériels concentrée sur des zones à dominantes rurales pour la maintenance agricole et matériels associés (Artois Ternois et Flandre intérieure) au lycée des Travaux publics pour les matériels de T.P. Une offre de formation qui a pris en compte l évolution de la technicité des matériels par une augmentation du nombre de formés en Baccalauréat Professionel. L offre de formation semble répondre aux besoins de la profession dans ce domaine. Apprentissage 12,5% des apprenants de cette famille sont en apprentissage. La maintenance industrielle représente près de 75% des apprentis de cette famille avec une répartition 50% niveau IV et 25% de niveau III et 25% d ingénieurs. La maintenance des matériels est assurée à 40% par l apprentissage 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

278 Les lycées des métiers Si aucun établissement n est actuellement labellisé dans ce domaine, certains domaines le sont au travers de la labellisation des établissements porteurs de certaines formations en liaison directe avec le domaine. Il s agit notamment de la maintenance de matériels de Travaux Publics au lycée «Bertin» de Bruay la Buissière et au Lycée St Louis d Armentières. G2 - L emploi régional Les actifs en Nord-Pas-de-Calais en 2006 Les actifs répertoriés en 2006 par l INSEE dans cette FAP représentent 3.7% de l ensemble des actifs travaillant dans la région Nord-Pas-de-Calais. Ces emplois sont occupés en très grande majorité par des hommes (94%). Emploi (offre et demande) L évolution du marché du travail (offre et demande) Avant les effets de la crise (jusqu en 2007), quelques métiers connaissaient certaines tensions sur le marché de l offre et de la demande comme les métiers d OQ polyvalent d entretien et d OQ de la maintenance en électricité et électronique avec toutefois un équilibre au niveau de l ensemble des métiers de cette famille professionnelle (7 160 demandes pour offres annuelles). En 2009, par contre le nombre de demandes d emploi a augmenté pour atteindre tandis que les offres ont fortement chuté pour atteindre difficilement enregistrées cette année. Les besoins des entreprises Les projets de recrutement dans les métiers de la maintenance restent conséquents avec toutefois quelques disparités. Les carrossiers automobiles sont peu demandés, cela tient au fait que les pièces de carrosserie sont de plus en plus remplacées et non plus réparées. Les mécaniciens ne connaissent pas cette même destinée et sont toujours nombreux en projet d embauche. Au niveau de la rémunération, en , selon l INSEE, les «OQ maintenance» ont un salaire médian de mensuel, les techniciens et AM maintenance : G3 - Conclusion Les besoins en main d œuvre devraient être stables pour la maintenance des matériels et des installations industrielles. L apparition des énergies nouvelles et renouvelables devrait maintenir une activité soutenue dans le domaine de la maintenance énergétique. Une veille de l insertion des jeunes et des besoins devra être portée sur ce secteur. Les métiers sont globalement attractifs à l exception de la maintenance industrielle qui, comme les autres métiers de l industrie, souffre de l image de ce secteur. C est une maintenance qui est de plus en plus sous traitée dans de petites structures. 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

279 J - Transport, Logistique, Tourisme Les formations dans l'académie Libfap1 Niv Dipl Specialité Scolaires Apprentis Transport Logistique Tourisme IV BAC PRO EXPLOITATION DES TRANSPORTS MC AGENT TRANSPORT EXPL.FERROV.(MC4) 12 III BTS TRANSPORT II V IV III II III II LIC- PRO BEP CAP BAC PRO DUT COMMERCE : TECHNICO-COMMERCIAL TRANSPORT ET LOGISTIQUE 20 LOGISTIQUE : GESTION DES ENTREPOTS 1 LOGISTIQUE : ORGANISATION DES TRANSPORTS 28 LOGISTIQUE : TRANSPORT DE VOYAGEURS URBAIN - INTERURBAIN 16 Total Transport CONDUITE & SERVIC.DS TRANSP.ROUT. 150 LOGISTIQUE ET COMMERCIALISATION AGENT ENTREPOSAGE ET MESSAGERIE 3 AGT ACCUEIL CONDTE ROUT.TR.VOYAG. 14 CONDUCTEUR ROUTIER MARCHANDISES TRI ACHEMINEMT DITRIB. COURRIER 15 AGENT ENTREPOSAGE ET MESSAGERIE 32 LOGISTIQUE GESTION LOGISTIQUE ET TRANSPORT QUALITE, LOGISTIQUE INDUSTRIELLE ET ORGANISATION 19 TH3 TECHNICIEN SUPERIEUR EN METHODES ET EXPLOITATION LOGISTIQUE (TP) 6 LIC- PRO BTS LIC- PRO Source : Rectorat - PASEPA LOGISTIQUE : GESTION DES FLUX ET DES STOCKS 7 LOGISTIQUE : LOGISTIQUE GLOBALE 35 LOGISTIQUE : MANAGEMENT EUROPEEN DE LA CHAINE LOGISTIQUE 29 Total Logistique ANIMAT.GESTION TOURISTIQ. LOCALES 63 VENTES PRODUCTIONS TOURISTIQUES 87 DEVELOPPEMENT ET PROTECTION DU PATRIMOINE CULTUREL : ANIMATION ET VALORISATION DU PATRIMOINE 27 HOTELLERIE ET TOURISME : GESTION TOURISTIQUE ET HOTELIERE 128 Total Tourisme 305 J - Transport, Logistique, Tourisme Répartition des formés par grande structure CODPUPR SEXE V IV III II Total général Public Garçons Filles Privé Garçons Filles CFA ACADEMIQUE Garçons Filles AUTRES CFA Source : Rectorat - PASEPA Garçons Filles /11/2010 DAET - EDITION Octobre

280 Source : Rectorat - PASEPA Les apprentis en Nord-Pas-de-Calais à la rentrée de janvier 2010 Fap domaine diplôme effectifs Transport, logistique, tourisme Transport CAP AGENT ACCUEIL ET CONDUITE ROUTIERE TRANS VOY 23 CAP CONDUCTEUR ROUTIER MARCHANDISES 155 BAC PRO EXPLOITATION DES TRANSPORTS 6 BTS TRANSPORT 37 Ensemble transport 221 Logistique, manutention BEP LOGISTIQUE ET COMMERCIALISATION 19 CAP AGENT ENTREPOSAGE ET MESSAGERIE 15 BAC PRO LOGISTIQUE 52 DUT GESTION LOGISTIQUE ET TRANSPORT 22 TH TECHNICIEN SUPERIEUR EN METHODES ET EXPLOIT LOG 2 Ensemble logistique, manutention 110 tourisme TH TECHNICIEN SUPERIEUR EN TOURISME ET HOTELLERIE 3 Total FAP 334 Source : Région 59/62, FI, service apprentissage traitement DAET Les actifs régionaux de la famille professionnelle du «Transport, logistique et tourisme» en 2006 comparés à l ensemble des actifs : Sexe FAP Femmes Hommes Total J Transports, logistique et tourisme % % Total ,3 % ,6 % Source: INSEE 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

281 Offres et demandes d emploi recensées par Pôle Emploi Métier Demandes Offres Demandes Offres Demandes Offres Ouvriers non qualifiés de l'emballage et manutentionnaires Ouvriers qualifiés du magasinage et de la manutention source: Pôle Emploi, Direccte Responsables magasinage Conducteurs d'engins de traction Conducteurs d'engins de levage Conducteurs de véhicules légers Conducteurs de transports en commun Conducteurs-livreurs Conducteurs routiers Conducteurs sur réseaux guidés Agents d'exploitation des transports Contrôleurs des transports Responsables d'exploitation des transports Agents et hôtesses d'accompagnement Agents administratifs des transports Employés du tourisme et des transports Techniciens du tourisme et des transports Cadres des transports et de la logistique Personnels navigants de l'aviation Les projets de recrutement de la famille professionnelle "Transport, logistique et tourisme" Cadres des transport s et navigant s de Agents administratif s et commerciaux Agents d'exploit ation des t ransport s Conducteurs rout iers et grands rout iers Coursiers, conducteurs-livreurs Conducteurs rout iers de transport en Autres conducteurs de véhicules (t axi, Conducteurs d'engins de tract ion et de Magasiniers qualif iés Autres ouvriers qualifiés de la Ouvriers non qualifiés de la manutention Source: Pôle /11/2010 DAET - EDITION Octobre

282 Les projets de recrutement en 2010 ARTOIS TERNOIS AUDOMAROIS CALAIS BASSIN MINIER OUEST BOULOGNE MONTREUIL CAMBRESIS DOUAI DUNKERQUE FLANDRE LENS LILLE SAMBRE AVESNOIS VALENCIENNES VERSANT NORD-EST ROUBAIX TOURCOING NORD - PAS-DE-CALAIS Transport, logistique, tourisme Ouvriers non qualifiés de l'emballage et manutentionnaires Ouvriers qualif. manutention (caristes, préparateurs commandes, magasiniers ) Responsables de magasinage, de tri, de manutention Conducteurs de véhicules légers (conducteurs de taxis, ambulanciers ) Conducteurs de transport en commun sur route Conducteurs et livreurs sur courte distance Conducteurs routiers et grands routiers Conducteurs sur rails et d'engins de traction (y compris remontées mécaniques) Agents d'exploitation des transports (personnels sédentaires) Contrôleurs des transports (personnels roulants) Responsables logistiques (non cadres) Agents et hôtesses d'accompagnement Agents administratifs des transports de marchandises Agents des services commerciaux des transports de voyageurs et du tourisme Techniciens des transports et du tourisme (marchandises et voyageurs) Ingénieurs et cadres des transports Personnels navigants de l'aviation (techniques et commerciaux) Ingénieurs et cadres logistique, planning et ordonnancement source: Pôle Emploi BMO 2010 Répartition des sortants des années terminales selon le niveau (source: Rectorat - PASEPA - IVA 2010) Sous FAP Niveau BTS et plus % Niveau BACS % Niveau BEP-CAP % J1 Transport 44 50,63% 43 49,37% J2 Logistique 59 23,50% ,50% J3 Tourisme 71100,00% Situation au 1er février 2010 des sortants de classe terminale (source: Rectorat - PASEPA - IVA 2010) Sous FAP En emploi % En stage de formation % Sans emploi et à la recherche d'un emploi % Sans emploi et n'en cherchant pas % J1 Transport 25 29% 7 8% 46 53% 9 10% J2 Logistique % 7 3% % 9 4% J3 Tourisme 46 65% 2 2% 23 33% 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

283 Part en emploi ou en contrat aidé des sortants d'année terminale par FAP V U T S R Q M L J G F E D C B Bâtiment Travaux publics E lectricité, E lectronique Mécanique, Travail des métaux Industries de Process Matériaux s ouples, Bois, Industries Graphiques Maintenanc e Transport, Logistique, Tourisme G estion, Administration des E ntreprises Informatique Banques et Assurances C ommerce Hôtellerie, R es tauration, Alimentation S ervices aux particuliers et aux c ollectivités C ommunication, Information, Art du spectacle S anté, Ac tion sociale, culturelle et sportive 30% 33% 30% 38% 23% 37% 43% 39% 42% 44% 37% 40% 40% 53% 85% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% (source : Rectorat-PASEPA IVA2010 Répartition par FAP d'emploi des sortants de la FAP de formation Transport, logistique, tourisme (source : Rectorat PASEPA IVA 2010) FAP d'emploi A Agriculture, marine, pêche 3% B Bâtiment, travaux publics 7% D Mécanique, travail des métaux 1% G Maintenance 3% J Transports, logistique et tourisme 50% L Gestion, administration des entreprises 10% P Administration publique, professions juridiques, armée et police 5% Q Banque et assurances 2% R Commerce 6% S Hôtellerie, restauration, alimentation 4% T Services aux particuliers et aux collectivités 6% U Communication, information, art et spectacle 1% Pourcentage : 100% Note de lecture : la colonne de gauche représente la liste des FAP dans lesquelles sont employés les sortants. La ou les colonnes de droites concernent 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

284 J - TRANSPORT, LOGISTIQUE, TOURISME Cette famille regroupe 3 domaines : le Transport, la Logistique et le Tourisme apprenants sont en formation initiale dans ce domaine dont 15% par la voie de l apprentissage. J1 - Offre de formation J1-1 Domaine Transport Logistique Préambule Cette filière souvent réduite au transport et assimilée aux métiers de la conduite routière ou de cariste, comporte en réalité deux activités bien distinctes : v le transport proprement dit, v la logistique. La part des niveaux de formation I, II et III représente 8 % des emplois salariés dans le transport routier de marchandises, alors que tous niveaux confondus elle est de 28 % en métropole. Le niveau IV représente 13 % contre 18 tous secteurs confondus, le niveau V, 38 % contre 28 %. La croissance du transport routier est de 36 % entre 1994 et 2007, contre 38 % pour l ensemble du tertiaire, et 50 % tous transports confondus. La Région occupe 7 % des effectifs nationaux et le poids du secteur dans la région est de 2,5 % des emplois salariés. (Unedic, Cereq). Les effectifs ont progressé plus rapidement qu en France jusqu en Mais l emploi a beaucoup plus souffert, qu au niveau national, en 2008/2009, car, dans notre région, il est fortement dépendant du fret interurbain, aux dires de la CRCI. La part des salariés de plus de 50 ans est supérieure à la moyenne nationale ; elle est à 80% masculine. Dans la région, le transport routier est le principal réservoir d établissements de transport. Formation initiale sous statut scolaire L offre Transport est positionnée sur les niveaux V à III avec une forte représentativité du niveau V. Voie professionnelle Les formations mises en œuvre dans l académie sont principalement le CAP Agent d entreposage et de messagerie et les baccalauréats professionnels Logistique et Transport dont la rénovation vient de s achever, première session d examen en À noter sur ce secteur, l existence d un CAP Vendeur magasinier en pièces de rechange et d automobiles rattaché à la CPC commerciale mais dont la mise en œuvre des contenus et l évaluation sont à la charge de la filière logistique (implantations actuelles : Hazebrouck, Marcq en Baroeul et Bapaume). L ex CAP TAD (tri acheminement distribution), aujourd hui Distribution d Objets et de Services à la Clientèle (DOSC), lui aussi rattaché à la filière, est mis en œuvre en partenariat avec la poste via la formation continue sur Lille Lalo. Les implantations actuelles, qui correspondent à la logique territoriale du secteur économique de la logistique et du transport, sont le résultat d un travail commun entre le rectorat, la branche professionnelle et la Région. Il s agit du calaisis et du dunkerquois (Lycées publics Pierre de Coubertin et Guy Debeyre : bac pro Logistique et transport), de la métropole lilloise (Halluin : bac pro logistique et transport, CAP AEM, Jeanne d Arc Tourcoing), du valenciennois (Crespin : bac pro logistique ; Anzin : bac pro transport, Hélène Boucher Somain), du douaisis (Rabelais Douai : bac pro transport), du pays minier (Sallaumines : bac pro logistique et transport, CAP AEM) et de l Artois-ternois (Bapaume : bac pro logistique). 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

285 Voie technologique L Académie prépare le BTS dans 6 sections : Lille Gaston Berger, Henin Darchicourt, Calais Coubertin, Dunkerque (Debeyre et Angellier, depuis la rentrée 2010), Tourcoing Jeanne d Arc, Lens Saint Paul. Ces sections semblent suffisantes en Flandre et en Artois. Le BTS Transport est un BTS transversal, commun pour tous les modes de transports. Il ne doit pas être confondu avec les formations logistiques, car il forme au niveau III des emplois administratifs et commerciaux du transport. Il est actuellement en cours de rénovation. Les effectifs sont relativement stables et semblent correspondre à la demande. Un centre privé prépare au BTS par la voie de l apprentissage. Le «sud» de l Académie n a pas de formation en BTS transport. Les projets de recrutement apparaissent encore faibles : cela est certainement dû à la crise économique actuelle. Apprentissage 1/3 des apprentis sont dans la logistique et plus de 70% des apprentis du secteur transport sont en CAP conducteur routier. Dans cette formation, 72% des apprenants sont en apprentissage(aft-iftim, Promotrans, Siadep, ). La répartition spatiale de l offre de formation n est pas anodine et correspond en grande partie à la logique territoriale du secteur économique du transport et de la logistique. La branche professionnelle souhaite que cette logique de concentration de l offre de formation sur les territoires les plus pertinents au regard de l activité économique et de l emploi soit poursuivie (Artois-Ternois, Métropole et Douaisis). (Groupe expert) J1-2 Domaine du Tourisme Préambule Les métiers du tourisme ne font pas l objet d une nomenclature officielle et il en résulte une absence de statistiques précises tant au niveau national que régional. Ils sont intégrés à «l hôtellerie, restauration, tourisme». D après l enquête génération 2004, 3 ans après avoir quitté le système éducatif, les trois quarts des jeunes diplômés de formation «Tourisme» ont un emploi. Ces métiers, plutôt attractifs, connaissent des évolutions notables avec notamment : v le développement des nouvelles technologies de l information et de la communication. qui permet désormais les achats directs en ligne ; v la prise en compte croissante des critères éthiques du développement durable, ce qui implique la valorisation du patrimoine local. Formation initiale sous statut scolaire Au niveau III deux formations sont proposées : v le BTS AGT (Animation, gestion touristiques locales) v le BTS VPT (Vente de produits touristiques). Dans l Académie seuls trois établissements, le lycée Fénelon de Cambrai, le lycée Gaston Berger de Lille et le lycée Jan Lavezarri de Berck sur Mer, proposent le BTS AGTL. Étant donné le nombre de sections ouvertes, les effectifs sont réduits mais restent stables (56 candidats en moyenne sur ces quatre dernières sessions). 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

286 BTS VPT est implanté dans quatre établissements : le lycée Gaston Berger de Lille, le lycée Berthelot de Calais et le lycée Voltaire de Wingles ainsi que le lycée Sainte Jeanne d Arc à Aulnoy Aymeries. C est aussi un BTS à faible effectif mais pour lequel on enregistre une légère hausse du nombre de candidats (72 en 2009, 85 en 2010). Apprentissage La formation par apprentissage n existe pas pour ces BTS. Les lycées des métiers Deux établissements de l académie sont labellisés en réseau «Lycée des métiers» : dans le domaine du transport : le L.P. «La peupleraie» de Sallaumines et le L.E.G.T. «Darchicourt» d Hénin Beaumont. J2 - L emploi régional Conjoncture Les entreprises du transport ont connu d importantes difficultés de part la baisse de la consommation. De plus, le coût du carburant est également un facteur qui va entraîner une évolution structurelle en terme de transport. Le développement du ferroutage est également en cours. Les actifs en Nord-Pas-de-Calais en 2006 Les actifs répertoriés en 2006 par l INSEE dans cette FAP représentent 8.7% de l ensemble des actifs travaillant dans la région Nord-Pas-de-Calais. Ces emplois sont occupés à 80% par des hommes. A noter qu un homme sur huit travaille dans cette famille d activité. Emploi (offre et demande) Le nombre d entreprises du Nord-Pas-de-Calais ayant une activité dans le transport et l entreposage connaît peu de variation importante entre les années 2000 et 2008 (environ entreprises de plus d un salarié). Cependant les effectifs de ces entreprises ne cessent de croître sur cette même période, passant de à L évolution du marché du travail (offre et demande) Avant les effets de la crise (jusqu en 2007), les effectifs des demandeurs d emploi étaient supérieurs aux offres déposées par an. Toutefois le métier de conducteur routier était en forte tension avec demandes pour offres au cours de l année En 2009, la situation s est complètement renversée à cause de la chute de la consommation qui entraîne bien évidemment une plus faible activité pour le transport en général. Pour cette dernière année, les offres ont chuté pour atteindre alors que les demandes ont subi à l inverse une augmentation puisque plus de demandeurs d emploi sont enregistrées à Pôle Emploi. Les besoins des entreprises Le métier le plus représentatif du domaine reste celui de conducteur mais avec le développement de la logistique, les ouvriers qualifiés de la manutention connaissent une croissance relative. Avant les effets de la conjoncture, les besoins de conducteurs routiers connaissaient des sommets avec près de projets de recrutement pour l année De manière générale, ces projets furent en croissance pour tous les métiers par rapport à Un constat du secteur de la logistique est la difficulté à attirer et fidéliser ses salariés à cause d un déficit d image et des conditions de travail particulières. Au niveau de la rémunération, en , selon l INSEE, les conducteurs de véhicules ont un salaire médian de mensuel, les agents d exploitation des transports : et les cadres du transport et de la logistique: /11/2010 DAET - EDITION Octobre

287 J3 - Conclusion Le secteur reste attractif mais fortement lié à l activité économique d où les constats suivants pour l année 2009 : v Le niveau d insertion (emploi + alternance) des jeunes diplômés de lycées professionnels a baissé (30 %, - 7 points) depuis 2008 et se situe toujours en dessous de la moyenne nationale (toutes formations confondues) qui est de 40 % (- 8 points) ; v La poursuite d étude à temps plein a fortement augmenté (45 %, + 7 points) par rapport à une faible hausse des situations de recherche d emploi (16 %, + 1 point). Des implantations de nouveaux pôles sont attendues dans le cadre de l ouverture du canal Seine nord Europe et de la réalisation de la plateforme multimodale de Marquion, sur le modèle de celle de Dourges, pour laquelle un pôle de formation d excellence (Eurologistic), à vocation régionale puis internationale, est mis en œuvre par la CCI. La réalisation du canal ne devrait pas générer de besoins particuliers dans le domaine du transport. Pour la branche transport, le besoin de conducteurs routiers est soutenu car le secteur a du mal à garder sa main d œuvre notamment pour le transport international dont les conditions d exercice du métier ne cadrent plus avec les attentes en terme de mode de vie. L ouverture prochaine d un Bac pro orienté conduite devrait profondément modifier la qualification des personnels de ces métiers. 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

288 L - Gestion, Administration des Entreprises Les formations dans l'académie Libfap1 Niv Dipl Specialité Scolaires Apprentis Gestion, Administration des Entreprises V IV III II BEP METIERS DE LA COMPTABILITE 637 METIERS DU SECRETARIAT CAP ASSISTANT EN GESTION DES PETITES ENTREPRISES (RNCP) 6 B.TECH BAC PRO COMPTAB. & FINANCE D'ENTREPRISES 1512 GESTION SYSTEMES D'INFORMATION 139 COMPTABILITE 584 SECRETARIAT SERVIC.ACCUEIL ASSISTANCE CONSEIL BM BREVET DE MAITRISE GENERIQUE (BM) 70 BTM BREVET DE MAITRISE GENERIQUE (BM) 26 BTS DIP3- CNAM DUT TH3 ASSISTANT DE DIRECTION 25 ASSISTANT DE GESTION PME PMI ASSISTANT DE MANAGER 562 COMPTA. GESTION DES ORGANISATIONS INFQ GEST:DEVELOPPEUR APPLICATION 171 INFQ.GEST:ADM.RESX LOCAUX ENTREP 92 CERTIFICAT PROFESSIONNEL ENTREPRENEUR (CNAM) CARRIERES JURIDIQUES 154 GESTION ADMINISTRATIVE ET COMMERCIALE 35 GESTION DES ENTREPRISES ET DES ADMINISTRATIONS ASSISTANT EN GESTION DES RESSOURCES HUMAINES (TH) 6 BREVET DE MAITRISE SUPERIEUR (BMS) 5 DCG COMPTABILITE ET GESTION 3E ANNEE 165 LIC-PRO Source : Rectorat - PASEPA ACTIVITES JURIDIQUES : CONTENTIEUX ET RECOUVREMENT 14 ACTIVITES JURIDIQUES : DYNAMIQUE JURIDIQUE DES TRANSPORTS DE MARCHANDISES 11 ACTIVITES JURIDIQUES : ENTREPRISES ET CABINETS D'AFFAIRES : ASSISTANCE JURIDIQUE 39 ACTIVITES JURIDIQUES : GESTION ET TRANSACTIONS IMMOBILIERES 22 ACTIVITES JURIDIQUES : LOGISTIQUE JURIDIQUE DE L'ENTREPRISE 23 ACTIVITES JURIDIQUES : METIERS DU NOTARIAT 11 GESTION DES RESSOURCES HUMAINES : ASSISTANT GESTIONNAIRE DE RESSOURCES HUMAINES EN PME 88 GESTION DES RESSOURCES HUMAINES : GESTION DES RESSOURCES HUMAINES ET NOUVELLES TECHNOLOGIES 27 GESTION DES RESSOURCES HUMAINES : GESTION ET ACCOMPAGNEMENT DES PARCOURS PROFESSIONNELS ET PERSONNELS DANS LES ORGANISATIONS (GA3P) 118 GESTION DES RESSOURCES HUMAINES : GESTIONNAIRE DE PROJET EN RESSOURCES HUMAINES 48 GESTION DES RESSOURCES HUMAINES : METIERS DE LA FORMATION 28 MANAGEMENT DES ORGANISATIONS : ASSISTANT GESTIONNAIRE DES FLUX INTERNATIONAUX (AGEFI) 17 MANAGEMENT DES ORGANISATIONS : COLLABORATEUR DES ACTIVITES INTERNATIONALES 104 MANAGEMENT DES ORGANISATIONS : COLLABORATEUR SOCIAL ET PAIE 25 MANAGEMENT DES ORGANISATIONS : COMPTABILITE FINANCES 30 MANAGEMENT DES ORGANISATIONS : GESTION DE PME PMI : MANAGEMENT, CREATION ET REPRISE /TRANSMISSION 74 MANAGEMENT DES ORGANISATIONS : GESTIONNAIRE DE STRUCTURES SOCIALES 15 MANAGEMENT DES ORGANISATIONS : MANAGEMENT DES ENTREPRISES 77 MANAGEMENT DES ORGANISATIONS : MANAGEMENT DES ENTREPRISES AGRICOLES ET AGRO- ALIMENTAIRES 13 MANAGEMENT DES ORGANISATIONS : MANAGEMENT ET CONDUITE DE PROJETS EN PME-PMI 29 MANAGEMENT DES ORGANISATIONS : MANAGEMENT OPERATIONNEL DES PETITES ET MOYENNES ORGANISATIONS ET ENTREPRENEURIAT 60 MANAGEMENT DES ORGANISATIONS : SECURITE ET QUALITE DES PRATIQUES DE SOINS 24 MANAGEMENT DES ORGANISATIONS : STATISTIQUE ET INFORMATIQUE DECISIONNELLE 45 RESSOURCES DOCUMENTAIRES ET BASES DE DONNEES : CHARGE DE VALORISATION DES RESSOURCES DOCUMENTAIRES 19 Total Gestion, Administration des Entreprises /11/2010 DAET - EDITION Octobre

289 Libfap L - Gestion, Administration des Entreprises Répartition des formés par grande structure Stat CODPUPR SEXE V IV III II Total général Scolaires Public Garçons Filles Privé Garçons Filles Apprentis CFA ACADEMIQUE Garçons Filles AUTRES CFA Garçons Filles Total général Source : Rectorat - PASEPA Source : Rectorat - PASEPA Les apprentis en Nord-Pas-de-Calais à la rentrée de janvier 2010 Fap domaine diplôme effectifs Gestion, administration des entreprises Services administratifs BEP METIERS DU SECRETARIAT 2 BAC PRO COMPTABILITE 4 BAC PRO SECRETARIAT 33 BP ADMINISTR.DES FONCTIONS PUBLIQUES 3 BTS ASSISTANT DE GESTION DE PME PMI 50 BTS ASSISTANT DE MANAGER 58 BTS COMPTABILITÉ ET GESTION DES ORGANISATIONS 28 DUT GEA - FINANCES-COMPTABILITE FC 23 DUT GEA GAPMO PETITES MOY ORGANISATIO 36 DUT GEA RESSOURCES HUMAINES 23 LICENCE GESTION 35 LP MNGMT DES ORGA : MNGMT DES ENTR/COLLECT 43 DIPLOME DE COMPTABILITE ET GESTION (DCG) 31 MASTER MANAG ET DEVEL ORGAN PME 25 MASTER PRO SCES ECO ET DE GESTION : SPE METIERS DU MANAGMT 73 MASTER PRO SCS ECO ET DE GEST : MANAGMT ET SCS SOC : METIERS DE GEST 23 TH4 ASSISTANT GESTION PETITES ENTRE 14 Ensemble services administratifs 504 Source : Région 59/62, FI, service apprentissage traitement DAET 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

290 Les actifs régionaux de la famille professionnelle de la «gestion et administration des entreprises» en 2006 comparés à l ensemble des actifs : Sexe Total FAP Femmes Hommes L Gestion, administration des entreprises ,4 % ,6 % Total ,3 % ,6 % Source: INSEE Offres et demandes d emploi recensées par Pôle Emploi Métier Demandes Offres Demandes Offres Demandes Offres Secrétaires bureautiques et assimilés Employés de comptabilité Agents d'accueil et d'information Agents administratifs divers Secrétaires de direction Techniciens des services administratifs Techniciens des services comptables et financiers Cadres administratifs comptables et financiers Dirigeants de petites et moyennes entreprises Cadres dirigeants des grandes entreprises source: Pôle Emploi, Direccte Les projets de recrutement de la famille professionnelle "Gestion, administration des entreprises" Cadres administratifs, Techniciens des Secrétaires de Agents et hôtesses Autres employés Employés de la Opérateurs de saisie Secrétaires, assistantes Source: Pôle emploi /11/2010 DAET - EDITION Octobre

291 Les projets de recrutement en 2010 ARTOIS TERNOIS AUDOMAROIS CALAIS BASSIN MINIER OUEST BOULOGNE MONTREUIL CAMBRESIS DOUAI DUNKERQUE FLANDRE LENS LILLE SAMBRE AVESNOIS VALENCIENNES VERSANT NORD-EST ROUBAIX TOURCOING NORD - PAS-DE-CALAIS Gestion, administration des entreprises Secrétaires bureautiques et assimilés (y compris secrétaires médicales) Employés de la comptabilité Agents d'accueil et d'information, standardistes Agents administratifs divers (saisie, assistanat RH, enquêtes ) Secrétaires de direction Techniciens sces administratifs, juridiques, du personnel (y.c. clercs) Techniciens des services comptables et financiers Cadres administratifs, comptables et financiers (hors juristes) Juristes en entreprise Cadres des ressources humaines et du recrutement Cadres dirigeants des grandes entreprises source: Pôle Emploi BMO 2010 Répartition des sortants des années terminales selon le niveau (source: Rectorat - PASEPA - IVA 2010) Sous FAP Niveau BTS et plus % Niveau BACS % Niveau BEP- CAP % L Gestion, Administration des Entreprises ,11% ,06% ,83% Situation au 1er février 2010 des sortants de classe terminale (source: Rectorat - PASEPA - IVA 2010) Sous FAP En emploi % En stage de formation % Sans emploi et à la recherche d'un emploi % Sans emploi et n'en cherchant pas % L Gestion, Administration des Entreprises % 100 4% % 195 8% 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

292 Part en emploi ou en contrat aidé des sortants d'année terminale par FAP V U T S R Q M L J G F E D C B Bâtiment Travaux publics E lectricité, E lectronique Mécanique, Travail des métaux Industries de Process Matériaux s ouples, Bois, Industries Graphiques Maintenanc e Transport, Logistique, Tourisme G estion, Administration des E ntreprises Informatique Banques et Assurances C ommerce Hôtellerie, R es tauration, Alimentation S ervices aux particuliers et aux c ollectivités C ommunication, Information, Art du spectacle S anté, Ac tion sociale, culturelle et sportive 30% 33% 30% 38% 23% 37% 43% 39% 42% 44% 37% 40% 40% 53% 85% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% (source : Rectorat-PASEPA IVA2010 Répartition par FAP d'emploi des sortants de la FAP de formation Gestion, administration des entreprises (source : Rectorat PASEPA IVA 2010) FAP d'emploi A Agriculture, marine, pêche 0% B Bâtiment, travaux publics 1% C Électricité, électronique 0% D Mécanique, travail des métaux 1% E Industries de process 2% F Matériaux souples, bois, industries graphiques 1% J Transports, logistique et tourisme 6% K Artisanat 0% L Gestion, administration des entreprises 35% M Informatique et télécommunications 3% P Administration publique, professions juridiques, armée et police 11% Q Banque et assurances 4% R Commerce 14% S Hôtellerie, restauration, alimentation 9% T Services aux particuliers et aux collectivités 8% U Communication, information, art et spectacle 0% V Santé, action sociale, culturelle et sportive 5% Pourcentage : 100% Note de lecture : la colonne de gauche représente la liste des FAP dans lesquelles sont employés les sortants. La ou les colonnes de droites concernent 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

293 L - GESTION, ADMINISTRATION DES ENTREPRISES Plus de apprenants sont en formation initiale dans ce domaine dont moins de 3% en apprentissage. L1 - Offre de formation Une offre de formation conséquente notamment dans le secrétariat sur le niveau IV, 41% de l offre est de niveau IV (Bac pro), 30% est de niveau supérieur. Voie Technologique L1-1 Domaine Gestion Administrative Formation initiale sous statut scolaire Le métier de secrétaire, emblématique du tertiaire administratif est de moins en moins homogène quant aux activités dévolues aux titulaires de ces emplois et l une des causes principales réside dans le développement de la micro-informatique. Il en résulte que des fonctions essentielles pour l entreprise leurs sont de plus en plus souvent attribuées, (la prospection commerciale, la relation clientèle, la gestion des ressources humaines, par exemple) et ce notamment dès les petites et moyennes structures. C est donc sur des capacités à prendre en charge une grande diversité de tâches que les exigences des emplois administratifs sont aujourd hui fortes. Aussi, et même si les emplois classiques continuent d exister, il faut constater que le niveau bac +2 (niveau III) est de plus en plus recherché par les employeurs et devient donc le niveau de recrutement privilégié. D une façon générale, si sur ces métiers liés au secrétariat les perspectives de création nette d emplois sont en baisse à l horizon 2015 les départs en retraite permettent d envisager, toujours à l horizon 2015, une augmentation des postes à pourvoir. Ces emplois appartiennent aux activités de conseil et d assistance aux entreprises qui représentent 4,2 % de l emploi salarié dans la région. L enquête «Besoins en Main-d œuvre 2009 fait figurer les métiers de «Secrétaires, assistante» parmi les 15 métiers rassemblant le plus grand nombre de projets de recrutement. Une forte demande se concentre sur la métropole lilloise. Cette même enquête exprime également des besoins identifiés pour le métier de «Secrétaire de direction, personnel de secrétariat de niveau supérieur». Les formations correspondant à ces métiers sont assurées, dans la voie technologique de l Économiegestion, par : v Le baccalauréat technologique Communication, gestion des ressources humaines v Le BTS Assistant de manager v Le BTS Assistant de gestion PME PMI à référentiel européen A Le baccalauréat technologique Communication, gestion des ressources humaines Ce baccalauréat ne vise pas à une insertion professionnelle et s inscrit donc dans une logique de poursuite d études. Si entre 2006 et 2009 les effectifs ont baissé d approximativement 15 %, on peut parler d une relative stabilité compte tenu de la baisse démographique. Avec la mise en place de la réforme du lycée, ce baccalauréat devrait connaître des aménagements. 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

294 B Le BTS Assistant de manager Ce BTS est le résultat de la rénovation du BTS Assistant de direction. Mise en place en 2008, la première session de cet examen a eu lieu en juin Les effectifs du BTS Assistant de direction connaissaient une baisse régulière depuis quelques années (de l ordre de 5 % en moyenne sur les cinq dernières années) et cette baisse a été plus sensible avec la mise en place du BTS Assistant de manager. Par rapport à la dernière session du BTS Assistant de direction, le nombre de candidats inscrits a baissé de plus de plus de 20 %. Il faut toutefois nuancer ce constat dans la mesure où le nombre de candidats issus de la voie scolaire reste relativement stable (553 en 2009 pour le BTS Assistant de direction ; 551 en 2010 pour le BTS Assistant de manager). L accueil des titulaires d un baccalauréat professionnel a été rendu plus difficile à réaliser en raison de l exigence d une seconde langue étrangère. L introduction d une seconde langue étrangère dans le cadre de la réforme du bac professionnel devrait permettre de résoudre ce problème à l avenir. Le BTS Assistant de manager est largement implanté dans tous les bassins de l académie. 25 établissements proposent cette formation. Si, lors de sa mise en place, quelques difficultés ont pu être rencontrées au niveau du recrutement, il semble que le recrutement évolue positivement. En effet, les dernières statistiques sur les places vacantes montrent que la plupart des sections atteignent pratiquement leur seuil de recrutement. C - Le BTS AG PME PMI Ce BTS a pour vocation à former des assistants polyvalents afin de répondre aux attentes des dirigeants de PME PMI. Cette polyvalence intéresse les employeurs potentiels, au-delà des dirigeants de PME PMI. Sa rénovation a été mise en place depuis la rentrée 2009 et la première session du BTS Assistant de gestion PME PMI à référentiel européen se déroulera en juin Ce BTS est choisi en second rang par les bacheliers professionnels (après le BTS CGO pour les titulaires d un diplôme de comptabilité et après le BTS Assistant de manager pour les titulaires d un diplôme de secrétariat). C est dans ce BTS qu ils obtiennent les taux de réussite les moins éloignés du taux de réussite de l ensemble des candidats. Le nombre de candidats scolaires est relativement stable sur les cinq dernières années et a même tendance à augmenter pour les candidats de la formation continue. Cette formation est ouverte dans 22 établissements, ce qui couvre l ensemble du territoire de l Académie. D une façon générale, les effectifs inscrits à la dernière rentrée correspondent aux capacités d accueil offertes. L1-2 Domaine de la gestion comptable et financière Les activités comptables représentaient 6200 emplois salariés dans le Nord Pas de Calais soit 4,9 % du total métropolitain dans ce domaine, et 6 % de l emploi régional. La part du secteur sur l ensemble de l emploi salarié de la région représente 0,6 %, soit le pourcentage le plus faible de France (Moyenne, 0,8 % : source Cereq). La croissance (21 % en 13 ans) est plus faible que sur l ensemble des activités tertiaires (38 %). La comptabilité et la gestion d entreprise est représentée en économie gestion essentiellement par : v le baccalauréat technologique Comptabilité et Finance d Entreprise(CFE) v le BTS Comptabilité et Gestion des Organisations (bts CGO) v le Diplôme de comptabilité et de gestion (DCG) et le DSCG. De manière générale, sur le marché de l emploi, les offres d emploi correspondent mieux à la demande et une distorsion forte n est pas à noter. Les métiers de la comptabilité sont parmi ceux qui se retrouvent sur l ensemble des secteurs économiques (privé et public), il est donc difficile de les insérer dans les «métiers» stricto sensu. Si l offre de formation semble s établir à 30 % pour le niveau supérieur, elle correspond à ce que les professions demandent de plus en plus : niveau III minimum. 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

295 A - le bac technologique Comptabilité Finance d Entreprise Le bac technologique n est pas bien entendu une finalité en soi. Le terme «comptabilité» semble faire fuir les élèves vers les voies ou les sciences humaines sont plus valorisées. Une diminution constante des flux de formation est à noter, bien qu il semble y avoir une certaine stabilisation en valeur relative. Le bac techno devrait faire l objet d une mise à jour nécessaire dans le cadre de la réforme des lycées. B - le BTS CGO 40 divisions assurent la préparation au BTS CGO.Les effectifs chutent sur dix ans, plus dans notre Région qu au niveau national. Cette formation offre cependant de nombreux débouchés professionnels jusque dans la région parisienne. C - le DCG et le DSCG Le DCG est proposé à Béthune, Saint Martin les Boulogne, Lille, Maubeuge et Cambrai. Le DSCG n est pas proposé en formation initiale dans nos lycées, mais l est sous la forme de formation continue au lycée Gaston Berger à Lille, et au lycée Girault Sannier à Saint Martin les Boulogne. Les effectifs sont assez stables mais le recrutement pourrait être améliorés en première année. En seconde année, on accueille cette année 40 % d étudiants possédant le BTS, dans les sections publiques. Il serait nécessaire que l on puisse offrir une formation en alternance permettant d accéder au DCG pour les élèves issus de BTS CGO. L1-3 Domaine de l informatique de gestion Pour les emplois du domaine de l informatique, il faut relever la prédominance de la formation initiale. Le niveau requis pour le recrutement se situe au minimum au niveau III et les formations courtes restent donc reconnues sur le marché du travail de l informatique. Bien que les techniciens supérieurs de cette filière subissent la concurrence des titulaires de diplômes plus élevés, il faut remarquer que toutes les PME et les PMI, quel que soit leur secteur d activité, ont de plus en plus besoin de personnels qualifiés dans le domaine de l informatique et que toutes n ont pas les moyens de s offrir un ingénieur. Le développement des nouvelles technologies continue d être à l origine de la création d emplois. Néanmoins, comme la demande de qualification est de plus en plus élevée, les titulaires d un diplôme de niveau III sont incités à engager des poursuites d études afin de développer leurs compétences et répondre aux besoins du marché du travail. Au niveau régional, les métiers d ingénieurs et de cadres de l informatique figurent parmi les plus recherchés dans la région et sont 11ème dans le classement des 15 métiers rassemblant le plus grand nombre de projets de recrutement. Les formations correspondant à ces métiers sont assurées, dans la voie technologique de l Économiegestion, par : v Le baccalauréat technologique Gestion des systèmes d information v Le BTS Informatique de gestion qui comprend deux options : Développeur d applications Administrateur de réseaux locaux d entreprise 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

296 A Le baccalauréat technologique Gestion des systèmes d information Comme tout baccalauréat technologique, ce baccalauréat ne vise pas à une insertion professionnelle et se situe donc dans une logique de poursuite d études. La mise en place de ce baccalauréat a entraîné une perte d environ 35 % d élèves par rapport à l ancien baccalauréat Informatique de gestion, tant au niveau national que régional. Ceci a entraîné la fermeture de plusieurs sections dans l académie (André Malraux de Béthune, Paul Hazard d Armentières). C est un baccalauréat à faible effectif puisqu il prépare, selon les années, entre 120 et 160 élèves. Avec la mise en place de la réforme du lycée, ce baccalauréat devrait connaître aussi des aménagements. B Le BTS informatique de gestion La première année de cette formation est commune à tous les étudiants. En seconde année, deux options sont offertes. Neuf établissements (Guy Mollet Arras, André Malraux Béthune, Jean Bart Dunkerque, Gaston Berger Lille, Henri Wallon Valenciennes Baudimont Saint Charles Arras, Saint Rémi Roubaix, Saint Joseph Saint Martin Boulogne, Dampierre Valenciennes) proposent cette formation. En seconde année, l option Développeur d application est proposée dans tous ces établissements et l option Administrateur de réseaux locaux d entreprises seulement dans cinq lycées. On constate une relative stabilité des effectifs pour ces deux options. L effectif moyen des étudiants de seconde année est, de 2006 à 2010, de 250 étudiants. Ce BTS, créé en 1996, est actuellement en voie de rénovation. Voie professionnelle L emploi de première qualification en Nord Pas de calais. En termes d opportunité d emploi en primo insertion ou non, les services de gestion et d administration aux entreprises irriguent tous les secteurs d activités. Ils se situent parmi les moteurs économiques dits «transformateurs» avec l énergie, l éducation, les activités financières et immobilières. Ils accompagnant les autres secteurs dans la formation du capital humain, l apport de capitaux et le fonctionnement des entreprises. Les emplois, en particulier de première qualification, se concentrent sur la métropole lilloise et dans une moindre mesure sur Arras. Les baccalauréats professionnels comptabilité et secrétariat, qui scolarisent et diplôment d importants effectifs, s inscrivent donc dans un segment du marché du travail qui cherche son identité, et pour lequel ces diplômes ne constituent plus une norme claire. L espace de qualification qui s étend dans le travail administratif en-dessous du niveau III n est plus aujourd hui nettement défini, il a perdu sa visibilité ancienne. Aussi pour cette famille d activités professionnelles, l emploi est-il considéré comme ne connaissant aucune tension avec un ratio d environ une offre pour trois demandes. Sans parler de créations d emplois, les projets de recrutement en Nord Pas-de-Calais se chiffrent à 6135 intentions d embauches dont 78 % correspondent au niveau de qualification de bachelier professionnel : secrétaires bureautiques (1529), employés de la comptabilité (521), agents d accueil et d information standardistes (1255), agents administratifs (1504). Des emplois polyvalents et transversaux de bureau de niveau IV existent donc mais, ils sont occupés par des titulaires de diplômes de niveau III. Géographiquement, les demandes se situent dans les zones urbaines de Lille, Valenciennes et Arras. Pour 2010, les emplois dits de «secrétariat bureautique et médical» figurent parmi les 15 métiers les plus recherchés. En primo insertion, une enquête nationale (IVA 2008) indique que 58,2% des sortants d un baccalauréat professionnel comptabilité en 2 ans (lycée) et 45,7 % des sortants de secrétariat en 2 ans (lycée) ont trouvé un emploi. Ces taux révèlent de réelles difficultés pour accéder à un premier emploi. La proportion d emploi à temps partiel, en général subi, est élevée (respectivement 26 % et 33 %). La nouvelle architecture du baccalauréat professionnel (parcours en 3 ans), l alternance renforcée, la certification intermédiaire sont autant d éléments qui impactent sur la configuration de la formation initiale préparant aux métiers des services administratifs. Le baccalauréat professionnel, diplôme de niveau IV 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

297 résolument tourné vers l insertion professionnelle, s affiche comme première étape d un parcours de professionnalisation dans le secteur de la gestion et de l administration des entreprises. Cette année, élèves ont été formés aux métiers des services administratifs dont 2644 élèves au secrétariat (1711 au niveau V, 933 au niveau IV) et 1221 élèves à la comptabilité (637 au niveau V, 584 au niveau IV). Malgré un champ commun en seconde, les élèves sont, pour des raisons de structures et réglementaires, contraints de choisir entre une spécialisation secrétariat ou comptabilité. Le choix majoritaire en secrétariat (62 %) se fait sur des représentations relativement stéréotypées, c est ainsi que l on retrouve une forte féminisation de la filière (83%). En termes de résultats, la filière du tertiaire administratif contribue fortement à l objectif de 80 % d une classe d âge avec un taux de réussite de 88,12 % en comptabilité et 89,88 % en secrétariat. Ces diplômés représentent 18 % de l ensemble des bacheliers professionnels en académie. Les jeunes formés au niveau IV sortent avec une spécialisation en comptabilité (584 sortants) ou en secrétariat (928 sortants). Il est à noter qu environ 518 professeurs, 267 PLP comptabilité et 241 PLP communication, enseignent dans ces sections et que 69 (1 sur 7) sont susceptibles de partir en retraite dans les deux prochaines années. La formation aux métiers du tertiaire administratif est aujourd hui implantée dans 45 LP (entrants en 2010). Le taux de pression reste peu élevé à l entrée en seconde (autour de 0,60). Un élève sur trois (33,8 %) sortant du collège entre en début de cycle des services administratifs. Les plus jeunes d entre eux n ont que 14,5 ans. L origine sociale de ces élèves, vivant souvent dans des zones péri urbaines, montre que les catégories défavorisées sont surreprésentées dans ces filières. Les jeunes y sont plus nombreux à n avoir aucun parent en emploi et, moins nombreux à interrompre leurs études parce qu ils ont trouvé un emploi. Apprentissage Une offre d apprentissage peu développée jusqu au niveau III : 8% de niveau IV 44% de niveau III 48% de niveau licence Master. L apprentissage est peu développé sur ce BTS Assistant de manager. Les candidats de l apprentissage ne représentaient qu un peu plus de 5 % à la session de Pour le BTS Assistant de Gestion PME PMI, le nombre de candidats issus de l apprentissage ne représente qu un peu plus de 3 %. L apprentissage est pratiquement inexistant dans le domaine de la gestion comptable et financière Dans l académie, l offre d apprentissage peu développée en niveau IV (33 apprentis en secrétariat, 4 en comptabilité) pointe ainsi le non intérêt des professionnels pour ce niveau de diplôme. Toutefois, la filière reste une voie de promotion sociale importante. Le baccalauréat professionnel secrétariat représente le premier bac professionnel (112 candidats en académie) le plus demandé en VAE. Il est précédé du BTS assistant de direction. Ceci témoigne de l attrait social des diplômes administratifs. Les lycées des métiers 4 établissements sont labellisés «Lycée des métiers des services administratifs» : le L.P. et le L.E.G.T. «Jean Moulin» de Roubaix en réseau et le L.P. «Jacques Durand» de St-Omer en réseau avec le L.E.G.T. «Alexandre Ribot» de St-Omer. L2 - L emploi régional Les actifs en Nord-Pas-de-Calais en 2006 Les actifs répertoriés en 2006 par l INSEE dans cette FAP représentent 9.5% de l ensemble des actifs travaillant dans la région Nord-Pas-de-Calais. Les femmes occupent plus des deux tiers de ces emplois (68%). A noter qu un femme sur sept travaille dans cette famille d activité professionnelle. 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

298 Emploi (offre et demande) L évolution du marché du travail (offre et demande) Avant les effets de la crise (jusqu en 2007), les demandeurs d emploi étaient bien plus nombreux que les offres d emploi déposées au Pôle Emploi ( demandes pour offres en un an). En 2009, le nombre de demandes d emploi représentait plus du double des offres enregistrées par Pôle Emploi ( pour ) avec des variations importantes en fonction du métier. Par exemple, les secrétaires bureautiques et assimilées connaissent trois fois plus de demandes que d offres. Les besoins des entreprises De manière structurelle, le métier de secrétaire bureautique est celui le plus recherché de cette famille professionnelle par les entreprises. De manière générale, les intentions ont augmenté pour tous les métiers de gestion et administration des entreprises entre 2005 et Pour 2009, les projets sont au même niveau qu en Recrutement et mobilité professionnelle D après l étude «recrutement et mobilité professionnelle» de l INSEE, le métier de cadre administratif, comptable et financier, fait partie des dix métiers pour lesquels les débouchés sont les moins spécialisés en Le métier de secrétaire ainsi que celui d employé administratif d entreprise sont des métiers dits de première partie de carrière. En effet, ce sont des professions que l on exerce assez rarement jusqu à la fin de sa carrière : les départs à la retraite ne composent que 2% des sorties de ces métiers. Au niveau de la rémunération, en , selon l INSEE, les secrétaires touchent un salaire médian de mensuel, les employés administratifs d entreprise : 1 370, les employés administratifs de la fonction publique: 1 420, les employés de la comptabilité : 1 500, les secrétaires de direction : 1 720, les professions administratives de la fonction publique (B et assimilés) : 1 830, les cadres de la fonction publique : L3 - Conclusion Ces métiers se retrouvent sur l ensemble des secteurs économiques. Des métiers en évolution qui s orientent plus vers l expertise, l audit, la gestion des ressources humaines. Avec l informatisation, les emplois d exécution correspondant aux premiers niveaux de qualification s orientent avec des fonctions de gestion de l information et de contact avec la clientèle. C est un secteur où l emploi est très féminisé et où la qualification sur les postes à pourvoir augmente très rapidement. Cette qualification n est pas forcément l expression d un besoin mais le résultat de la concurrence à l entrée sur le poste à pourvoir. Les personnes sortant de formation avec un niveau V n accèdent plus à l emploi. Dans l académie, le secteur se caractérise par des effectifs en formation importants. La rénovation professionnelle a permis d éteindre le niveau V qui ne permet pas l accès à l emploi. Il conviendra maintenant de redéfinir une nouvelle carte d implantation des Baccalauréats Professionnels pour adapter les flux sortants aux besoins. 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

299 M - Informatique Les formations dans l'académie Libfap1 Niv Dipl Specialité Scolaires Apprentis BAC IV PRO GESTIONNAIRE EN MAINTENANCE ET SUPPORT INFORMATIQUE (CESI) 23 TH4 TECHNICIEN DE MAINTENANCE EN MICRO INFORMATIQUE (TH) 12 Informatique III II BMS ANALYSTE DEVELOPPEUR (CERTIFICATION ACFCI) 2 BTS INFORMTQ.RESEAUX.POUR IND.SERV.T. 115 ARCHITECTE RESEAUX MULTIMEDIA 10 DIV-3 INFORMATIQUE (DUT) 10 DUT INFORMATIQUE RESEAUX ET TELECOMMUNICATIONS 40 SERVICES ET RESEAUX DE COMMUNICATION 43 STATISTIQUE ET TRAITEMENT INFORMATIQUE DES DONNEES 73 TH3 TECHNICIEN SUPERIEUR RESEAUX TELECOMS (CCI VALENCIENNES ) 15 LIC LMD LIC- PRO Source : Rectorat - PASEPA INGENIEUR DIPLOME TELECOM LILLE 1 RESEAUX ET TELECOMMUNICATIONS : ARCHITECTURES FULL IP 67 RESEAUX ET TELECOMMUNICATIONS : CONCEPTION, GESTION D'INFRASTRUCTURES RESEAUX 94 RESEAUX ET TELECOMMUNICATIONS : EXPLOITATION DE RESEAUX 33 RESEAUX ET TELECOMMUNICATIONS : GENIE INFORMATIQUE ET RESEAUX 19 RESEAUX ET TELECOMMUNICATIONS : INFORMATIQUE ET RESEAUX INDUSTRIELS 21 RESEAUX ET TELECOMMUNICATIONS : MANAGEMENT DES RESEAUX ET DES SOLUTIONS INTERNET-INTRANET 5 RESEAUX ET TELECOMMUNICATIONS : RESEAUX SANS FIL 12 RESEAUX ET TELECOMMUNICATIONS : SOLUTIONS INTERNET/INTRANET 19 RESEAUX ET TELECOMMUNICATIONS : SYSTEMES DE TELECOMMUNICATION 10 SYSTEMES INFORMATIQUES ET LOGICIELS : COLLABORATEUR EN DEFENSE ET ANTI-INTRUSION DES SYSTEMES INFORMATIQUES 22 SYSTEMES INFORMATIQUES ET LOGICIELS : DEVELOPPEMENT ET ADMINISTRATION INTERNET ET INTRANET 20 SYSTEMES INFORMATIQUES ET LOGICIELS : IMAGERIE NUMERIQUE 11 SYSTEMES INFORMATIQUES ET LOGICIELS : INFORMATIQUE DE GESTION 36 SYSTEMES INFORMATIQUES ET LOGICIELS : SECURITE INFORMATIQUE 34 SYSTEMES INFORMATIQUES ET LOGICIELS : TECHNOLOGIES DE L'INFORMATION ET INTERNET 27 Total Informatique Libfap M - Informatique Répartition des formés par grande structure Stat CODPUPR SEXE IV III II Total général Scolaires Public Garçons Filles Privé Garçons Apprentis AUTRES CFA Garçons Filles Total général Source : Rectorat - PASEPA 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

300 Source : Rectorat - PASEPA Les apprentis en Nord-Pas-de-Calais à la rentrée de janvier 2010 Fap domaine diplôme effectifs DUT INFORMATIQUE 16 INGENIEUR TELECOM LILLE 1 : SPE TECHNO INFO ET COMM 177 LICENCE PRO SYST INFO ET LOGICIELS : INFORM DE GEST 16 Informatique Informatique LP MANAG DES ORGA : STAT ET INFORM DECISIONNELLE 23 TH ARCHITECTE RESEAUX MULTIMEDIA 23 TH TECHNICIEN SUPÉRIEUR MAINTENANCE ET SUPPORT INFORMATIQUE 54 TH TECHNICIEN SUPERIEUR RESEAUX TELECOMS 30 Ensemble informatique 339 Source : Région 59/62, FI, service apprentissage traitement DAET Les actifs régionaux de la famille professionnelle de l «informatique» en 2006 comparés à l ensemble des actifs : Sexe Total FAP Femmes Hommes M Informatique ,8 % ,2 % Total ,3 % ,6 % Source: INSEE Offres et demandes d emploi recensées par Pôle Emploi Métier Demandes Offres Demandes Offres Demandes Offres M070 Techniciens de l'informatique (hors maintenance) source: Pôle Emploi, Direccte M090 Ingénieurs de l'informatique /11/2010 DAET - EDITION Octobre

301 Les projets de recrutement de la famille professionnelle "Informatique" Ingénieurs et cadres spécialistes de l'informatique (sauf technico Programmeurs et autres inf ormaticiens (sauf ingénieurs et cadres) Source: Pôle emploi Les projets de recrutement en 2010 ARTOIS TERNOIS AUDOMAROIS CALAIS BASSIN MINIER OUEST BOULOGNE MONTREUIL CAMBRESIS DOUAI DUNKERQUE FLANDRE LENS LILLE SAMBRE AVESNOIS VALENCIENNES VERSANT NORD-EST ROUBAIX TOURCOING NORD - PAS-DE-CALAIS Informatique Employés et opérateurs de l'informatique Techniciens d'études et développ. informatique (y.c. webmasters, programmeurs ) Techniciens de production et exploitation de systèmes d'information Ingénieurs et cadres d'études, R&D informatique, chefs projets informatiques Ingénieurs et cadres d'administration, maintenance en informatique Ingénieurs et cadres des télécommunications source: Pôle Emploi BMO 2010 Répartition des sortants des années terminales selon le niveau (source: Rectorat - PASEPA - IVA 2010) Sous FAP Niveau BTS et plus % M Informatique 50100,00% Situation au 1er février 2010 des sortants de classe terminale (source: Rectorat - PASEPA - IVA 2010) Sous FAP En emploi % En stage de formation % Sans emploi et à la recherche d'un emploi % Sans emploi et n'en cherchant pas % M Informatique 27 53% 5 9% 16 31% 3 6% 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

302 Part en emploi ou en contrat aidé des sortants d'année terminale par FAP V U T S R Q M L J G F E D C B Bâtiment Travaux publics E lectricité, E lectronique Mécanique, Travail des métaux Industries de Process Matériaux s ouples, Bois, Industries Graphiques Maintenanc e Transport, Logistique, Tourisme G estion, Administration des E ntreprises Informatique Banques et Assurances C ommerce Hôtellerie, R es tauration, Alimentation S ervices aux particuliers et aux c ollectivités C ommunication, Information, Art du spectacle S anté, Ac tion sociale, culturelle et sportive 30% 33% 30% 38% 23% 37% 43% 39% 42% 44% 37% 40% 40% 53% 85% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% (source : Rectorat-PASEPA IVA2010 Répartition par FAP d'emploi des sortants de la FAP de formation - Informatique (source : Rectorat PASEPA IVA 2010) FAP d'emploi F Matériaux souples, bois, industries graphiques 6% G Maintenance 12% J Transports, logistique et tourisme 12% L Gestion, administration des entreprises 24% M Informatique et télécommunications 29% V Santé, action sociale, culturelle et sportive 18% Pourcentage : 100% Note de lecture : la colonne de gauche représente la liste des FAP dans lesquelles sont employés les sortants. La ou les colonnes de droites concernent 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

303 M - INFORMATIQUE Offre de formation Les formations sont presque exclusivement de niveau supérieur III minimum et concernent surtout le développement de logiciels et la gestion de réseaux. Une faible représentation de ces formations dans nos établissements (moins de 300 BTS). Un domaine où l apprentissage est peu présent sauf pour la maintenance des matériels informatiques au niveau IV. Les lycées des métiers Pas d établissement labellisé dans ce domaine. B2 L emploi régional Les actifs en Nord-Pas-de-Calais en 2006 Les actifs répertoriés en 2006 par l INSEE dans cette FAP représentent 1.3% de l ensemble des actifs travaillant dans la région Nord-Pas-de-Calais. A noter que les trois quarts de ces employés sont des hommes (76.4%). Emploi (offre et demande) Le nombre d entreprises du Nord-Pas-de-Calais ayant une activité dans l informatique et les services d information connaît une augmentation croissante depuis le début des années 2000 (de 409 entreprises d au moins un salarié à 664 en 2008). L ensemble des salariés de ces entreprises a connu une belle augmentation sur cette même période pour presque doubler (de en 2000 à en 2008). A noter que la zone d emploi de Lille représente la moitié de ces entreprises et salariés. Cette représentativité devrait augmenter avec, depuis quelques années, la création d Euratechnologie (Pôle d excellence économique dédié aux Technologies de l Information et de la Communication). L évolution du marché du travail (offre et demande) Avant les effets de la crise (jusqu en 2007), les métiers de techniciens de l informatique (hors maintenance) et ingénieurs de l informatique étaient en forte tension puisque le nombre d offres déposées au Pôle Emploi pour ces métiers était de 50% supérieur aux demandes. En 2009, la situation s est renversée comme pour tous les domaines ; le nombre d offres est devenu inférieur au nombre de demandes. Les besoins des entreprises Les projets de recrutement des entreprises connaissent une croissance depuis le début des années 2000 notamment pour les ingénieurs et cadres spécialistes de l informatique. Le bassin de Lille est le plus favorable aux embauches avec près des ¾ des projets. Avec la crise, les intentions d embauche pour 2009 se voient freinées. Le niveau V n est quasiment pas demandé sauf pour le bassin de Lille. Le niveau de technicien représente 45% des intentions d embauche. Au niveau de la rémunération, en , selon l INSEE, les techniciens de l informatique et télécommunications touchent un salaire médian de mensuel, les ingénieurs de l informatique et télécommunication : M3 - Conclusion Les besoins en ingénieur et informaticien concentrent le recrutement sur le niveau Bac + 5. Les besoins en technicien de niveau III sont assurés par les formations de l académie et les BTS de nos établissements remplissent cette mission. Il n y a pas lieu de diversifier l offre de formation. Une meilleure communication sur les formations BTS qui sont souvent mal connues des élèves permettrait un meilleur remplissage. 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

304 Q - Banques et Assurances Les formations dans l'académie Libfap1 Niv Dipl Specialité Scolaires Apprentis V MC SERVICES FINANCIERS (MC4) 34 III BTS ASSURANCE 66 8 BANQUE MARCHE PARTICULIERS Banques et ASSURANCE, BANQUE, FINANCE : CHARGE DE CLIENTELE DE LA BANCASSURANCE 114 Assurances ASSURANCE, BANQUE, FINANCE : COLLABORATEUR COMPTABLE LIC- II SPECIALISE EN TECHNOLOGIES DE L'INFORMATION ET DE LA PRO COMMUNICATION 25 ASSURANCE, BANQUE, FINANCE : CONSEILLERS-GESTIONNAIRES DE CLIENTELES PARTICULIERS 72 Source : Rectorat - PASEPA Total Banques et Assurances Libfap Q - Banques et Assurances Répartition des formés par grande structure Stat CODPUPR SEXE V III II Total général Scolaires Public Garçons Filles Privé Garçons Filles Apprentis CFA ACADEMIQUE Garçons 3 3 Filles AUTRES CFA Garçons Filles Total général Source : Rectorat - PASEPA Source : Rectorat - PASEPA 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

305 Les apprentis en Nord-Pas-de-Calais à la rentrée de janvier 2010 Fap domaine diplôme effectifs Banques et assurances Banque, assurance BTS ASSURANCE 16 BTS BANQUE MARCHE PARTICULIERS 86 LP CONSEIL GEST CLIENTL PARTICULIERS 33 MASTER PRO SCES ECO ET GEST : SPE MANAGT : FINANCE, CONTROLE, AUDIT 55 MASTER PRO SCIENCES DE GESTION - ADM DES AFFAIRES : BANQUE : BANQUE-FINANCE 65 MC SERVICES FINANCIERS (MC4) 28 Ensemble 283 Source : Région 59/62, FI, service apprentissage traitement DAET Les actifs régionaux de la famille professionnelle des «Banques et assurances» en 2006 comparés à l ensemble des actifs : Sexe Total FAP Femmes Hommes Q Banque et assurances ,2 % ,8 % Total ,3 % ,6 % Source: INSEE Offres et demandes d emploi recensées par Pôle Emploi Métier Demandes Offres Demandes Offres Demandes Offres Employés des services techniques de banque source: Pôle Emploi, Direccte Techniciens de la banque Employés des assurances Techniciens des assurances Cadres de la banque Cadres des assurances Les projets de recrutement de la famille professionnelle "Banques, assurances" Cadres de la banque et des assurances Employés et techniciens des assurances Employés et techniciens de la banque /11/2010 DAET - EDITION Octobre

306 Les projets de recrutement en 2010 ARTOIS TERNOIS AUDOMAROIS CALAIS BASSIN MINIER OUEST BOULOGNE MONTREUIL CAMBRESIS DOUAI DUNKERQUE FLANDRE LENS LILLE SAMBRE AVESNOIS VALENCIENNES VERSANT NORD-EST ROUBAIX TOURCOING NORD - PAS-DE-CALAIS Banques, assurances Employés de la banque et des assurances Techniciens de la banque, gestionnaires de patrimoine Techniciens des assurances Cadres de la banque Cadres des assurances source: Pôle Emploi BMO 2010 Répartition des sortants des années terminales selon le niveau (source: Rectorat - PASEPA - IVA 2010) Sous FAP Niveau BTS et plus % Q Banques et Assurances ,00% Situation au 1er février 2010 des sortants de classe terminale (source: Rectorat - PASEPA - IVA 2010) Sous FAP En emploi % En stage de formation % Sans emploi et à la recherche d'un emploi % Sans emploi et n'en cherchant pas % Q Banques et Assurances 72 85% 3 4% 10 11% 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

307 Part en emploi ou en contrat aidé des sortants d'année terminale par FAP V U T S R Q M L J G F E D C B Bâtiment Travaux publics E lectricité, E lectronique Mécanique, Travail des métaux Industries de Process Matériaux s ouples, Bois, Industries Graphiques Maintenanc e Transport, Logistique, Tourisme G estion, Administration des E ntreprises Informatique Banques et Assurances C ommerce Hôtellerie, R es tauration, Alimentation S ervices aux particuliers et aux c ollectivités C ommunication, Information, Art du spectacle S anté, Ac tion sociale, culturelle et sportive 30% 33% 30% 38% 23% 37% 43% 39% 42% 44% 37% 40% 40% 53% 85% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% (source : Rectorat-PASEPA IVA2010 Répartition par FAP d'emploi des sortants de la FAP de formation Banques et assurances (source : Rectorat PASEPA IVA 2010) FAP d'emploi L Gestion, administration des entreprises 7% P Administration publique, professions juridiques, armée et police 2% Q Banque et assurances 83% R Commerce 7% V Santé, action sociale, culturelle et sportive 2% Pourcentage : 100% Note de lecture : la colonne de gauche représente la liste des FAP dans lesquelles sont employés les sortants. La ou les colonnes de droites concernent 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

308 Q - BANQUES ASSURANCES Préambule Les bts notariat, banque et assurance sont des BTS de «métiers» et donc, a priori, les titulaires de ces BTS sont formés pour exercer leurs compétences dans le domaine de leur formation initiale. Mais ils sont aussi des BTS «confidentiels», effectifs faibles, peu de sections. Il en ressort que tous les emplois qui pourraient être exercés par des étudiants formés à ces niveaux ne sont pas représentatifs en «nombre» des emplois qu ils pourraient occuper. Et l on constate dans ces professions un appel de plus en plus prégnant pour les formations au niveau minimal bac plus trois. Q-1 Offre de formation Près de 700 apprenants sont en formation dans ce domaine où l offre de formation est presque exclusivement de niveau supérieur III et plus. 400 étudiants de BTS sont en formation dans nos établissements. Q1-1 Domaine du Notariat Les candidats au bts Notariat viennent de passer la première session d examen sanctionnant cette formation. Il n y a pas de formation dans l enseignement public et privé sous contrat dans l Académie de Lille. La formation est assurée par l Institut des Métiers du Notariat, sous le contrôle du Ministère de la Justice. Une licence professionnelle serait ouverte sur la côte. Formation initiale sous statut scolaire Domaines de l assurance et de la banque Q1-1 Domaine de l assurance Le secteur des assurances connaît une assez faible croissance (+ 13 % en 13 ans), par rapport aux autres activités tertiaires (+ 38 %) sur le territoire métropolitain. Il représente environ emplois en 2007 (source : Cereq) dans notre région, soit environ 0, 5 % des emplois. Les niveaux de diplôme I et II, représente 23 % de l emploi (contre 13,6 % tous secteurs confondus) et le niveau III, 24,5 % (contre 18,2 % tous secteurs confondus). Les taux de rotation sont beaucoup plus faibles que dans d autres secteurs, ce qui implique, a contrario, des CDI plus nombreux : 36,7 % contre 22,7 % toutes branches confondues. La part des techniciens et cadres, 80 %, est supérieure à la moyenne des autres branches. On constate donc dans ces formations un niveau élevé de diplômés de niveau I, II, III. En BTS assurance, 104 candidats dont 21 de la formation continue et 8 de l apprentissage se présentaient à l examen en Les professionnels estiment que la formation maintenant nécessaire est à bac plus 3, sauf pour les commerciaux. On constate ainsi que seuls 8% des diplômés ont une qualification reconnue dans le domaine de la finance, de la banque et de l assurance, alors que 16 % ont une formation commercevente. Dans la Région, les principaux centres d emplois en techniciens de l assurance sont sur la métropole lilloise, et principalement au nord de la métropole. Arras offre aussi des opportunités d emploi. 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

309 Les statistiques d emploi corroborent les réflexions des équipes pédagogiques actuelles : les demandes d emplois sont supérieures aux offres sur Lille Métropole et Arras. Q1-2 Domaine de la Banque et Activités financières Le Bts Banque est assuré au lycée Gaston Berger à Lille, au lycée Wallon à Valenciennes, au lycée Berthelot à Calais, à LICP à Tourcoing, et au Lycée Saint Denis à Saint Omer (demi division). Il n y a pas de difficultés pour trouver les stages. Apprentissage Les formations par apprentissage représentent plus de 40% des apprenants Il existe une mention complémentaire au niveau IV, «services financiers» dans l Académie (LP Lalo Lille). Les lycées des métiers Pas d établissement labellisé dans ce domaine. Q2 - L emploi régional Les actifs en Nord-Pas-de-Calais en 2006 Les actifs répertoriés en 2006 par l INSEE dans cette FAP représentent 2.1% de l ensemble des actifs travaillant dans la région Nord-Pas-de-Calais. Les femmes sont majoritairement représentées avec 58.2% des actifs. Emploi (offre et demande) Le nombre d entreprises du Nord-Pas-de-Calais ayant une activité financière et d assurance ne cesse d augmenter depuis l an 2000 (de entreprises de plus d un salarié à en 2008). L ensemble des salariés de ces entreprises connaît par contre une stagnation depuis 2003 au niveau de salariés. L évolution du marché du travail (offre et demande) Avant les effets de la crise (jusqu en 2007), les offres d emploi déposées au Pôle Emploi étaient plus nombreuses que le nombre de demandeurs d emploi ; ce qui provoquait quelques tensions notamment sur les métiers de technicien et d employé des assurances (950 offres pour 350 demandeurs d emploi sur un an). A partir de 2009, la situation s inverse (1 300 offres en un an pour demandeurs d emploi enregistrés). Les besoins des entreprises Chaque année, les intentions d embauche sont peu nombreuses (moins de 200 projets par métier en moyenne). A partir de 2010, les projets sont au nombre de 360 pour les techniciens de la banque, gestionnaires de patrimoine ; ce qui représente un tiers des besoins. Au niveau des salaires, en , selon l INSEE, les employés de la banque et des assurances touchent un salaire mensuel médian de 1 630, les techniciens de la banque et des assurances : 1 810, les cadres de la banque et des assurances : L emploi dans la filière Banque et activités financières Les banques mutualistes et caisses d épargne n ont progressé que de 10 % dans leurs effectifs salariés de 1994 à Elles représentaient dans le NPDC 4000 personnes environ avec un taux de 30 % en moyenne d âge supérieur à 50 ans dépassant la moyenne nationale, tous secteurs confondus (24,6 %). 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

310 32,3 % des salariés ont un niveau I, II, III (contre 13,8% tous secteurs confondus), mais seuls 9,2 % sont issus de formation finances, banque, assurances. On peut donc en conclure que le renouvellement des ressources humaines est en cours et se fera au moins au niveau III, sinon II. Dans les autres activités financières, les tendances identiques. La Région compte environ salariés, soit 3 % de l ensemble emploi salarié de la région. Les 50 ans et plus représentent 29,4 %. 51 % des personnes salariées ont un niveau I, II, ou III, et seuls sont titulaires d un diplôme de la branche, 8,6 %. Ces données sont extraites de statistiques nationales incitent à penser que la formation doit aller vers au moins le niveau II et que le bts peut être, à ce titre, une formation y menant. Chez les banques «AFB», l emploi s est dégradé : - 6% de 1994 à 2007, mais la Région occupe encore près de 5,0 % de l emploi total en France, dans ce secteur avec 9800 emplois. 34,4 % des salariés ont plus de 50 ans sur le territoire français, 31 % un niveau I et II, et 18,4% niveau III. 12,2 % sont issus de formation finances, banque, assurances. Il y a donc, mutatis mutandis, un réel besoin de formation pour suppléer les départs en retraite et augmenter le niveau de recrutement dans les prochaines années. Mais il faut attendre la sortie de crise pour que les projets de recrutement soient mis à exécution. Q3 - Conclusion Un secteur professionnel dont les métiers changent en se tournant vers le conseil à la clientèle souvent assurés par des techniciens en début de carrière. A l intérieur de ces structures, le profilage des postes sur des compétences techniques spécifiques est de plus en plus prégnant. Au niveau académique, les besoins en employés et techniciens sont surtout concentrés sur les deux métropoles du territoire : Lille et Arras. Dans ces métiers, les postes de cadre sont souvent pourvus en interne par l intermédiaire du réseau constitué par les agences. 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

311 R - Commerce Les formations dans l'académie Libfap1 Niv Dipl Specialité Scolaires Apprentis Commerce V IV III II BEP VENTE - ACTION MARCHANDE CAP EMPL.VENTE: PRDTS EQUIP.COURANT EMPL.VENTE: PRDTS EQUIP.COURANTS 1 EMPLOY.VENTE : PRDTS ALIMENTAIRES FLEURISTE VENDEUR-MAGASINIER PIECES AUTO 11 EMPLOYE COMMERCE MULTISPECIALITES 340 MC VEND.SPEC.PDTS TECH.HABITAT (MC4) 2 B.TECH MERCATIQUE (MARKETING) 2054 BAC COMMERCE PRO VENTE (PROSPECT.NEGO.SUIV.CLIENT) 192 BP FLEURISTE 79 MC ASSIST.CONSEIL VENT.DISTANC.(MC4) 37 6 BTS COMMERCE INTERNATIO. REF.EUROPEEN 230 MANAGEMENT UNITES COMMERCIALES NEGOCIATION ET RELATION CLIENT PROFESSIONS IMMOBILIERES 83 TECHNICO-COMMERCIAL DUT TECHNIQUES DE COMMERCIALISATION TH3 TECHNICIEN SUPERIEUR DECORATEUR-ETALAGISTE MARCHANDISEUR (TH) 24 TECHNICIEN SUPERIEUR DES FORCES DE VENTES IFV (TH) 44 DCG COMMERCE (DIPLOME DES ECOLES SUPERIEURES DE COMMERCE ESC) 33 LIC-PRO Source : Rectorat - PASEPA Libfap COMMERCE : COMMERCIALISATION DE PRODUITS ET SERVICES 18 COMMERCE : COMMERCIALISATION D'EQUIPEMENTS ET SERVICES INDUSTRIELS 28 COMMERCE : COMMERCIALISATION DES BIENS ET SERVICES INTERENTREPRISES 134 COMMERCE : DISTRIBUTION, MENTION MANAGEMENT ET GESTION DE RAYON 84 COMMERCE : E-COMMERCE E-MARKETING 34 COMMERCE : GESTION DES ACHATS 28 COMMERCE : GESTION DES FLUX INTERNATIONAUX DES PME/PMI, ACHATS, VENTES, NEGOCIATION INTERNATIONALE 121 COMMERCE : LES PME EUROPEENNES SUR LE MARCHE INTERNATIONAL 22 COMMERCE : MANAGEMENT DES ECHANGES INTERNATIONAUX 34 COMMERCE : MARKETING DES PRODUITS FINANCIERS ET D'ASSURANCE 24 COMMERCE : MARKETING DIRECT ET VENTE A DISTANCE MULTICANAUX 20 PRODUCTION INDUSTRIELLE : TECHNIQUES COMMERCIALES INDUSTRIELLES (TCI) 11 Total Commerce R - Commerce Répartition des formés par grande structure Stat CODPUPR SEXE V IV III II Total général Scolaires Public Garçons Filles Privé Garçons Filles Apprentis CFA ACADEMIQUE Garçons Filles AUTRES CFA Garçons Filles Total général Source : Rectorat - PASEPA 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

312 Source : Rectorat - PASEPA Les apprentis en Nord-Pas-de-Calais à la rentrée de janvier 2010 Fap domaine diplôme effectifs BEP OPTIQUE LUNETTERIE 55 BEP VENTE - ACTION MARCHANDE 185 BEPA SERV VENTE DE PRODUITS FRAIS 25 BEPA SERVICES SPE VENTE ANIMAUX DE COMPAGNIE 11 CAP EMPL.VENTE: PRDTS EQUIP.COURANT 52 CAP EMPLOY.VENTE : PRDTS ALIMENTAIRES 305 CAP FLEURISTE 165 CAP MONTEUR EN OPTIQUE LUNETTERIE 2 CAP VENDEUR-MAGASINIER PIECES AUTO 14 BAC PRO AGR VENTE CONSEIL-QUALITE VINS SPIRIT 3 BAC PRO AGRICOLE TECHN CONSEIL DE VENTE ANIMALERIE 33 BAC PRO AGRICOLE VENTE CONSEIL-QUALITE PROD ALIM 103 BAC PRO COMMERCE 511 BAC PRO SERVIC.ACCUEIL ASSISTANCE CONSEIL 70 BAC PRO TECHNICIEN CONSEIL VENTE PROD HORTI JARD 30 BAC PRO VENTE 5 BP FLEURISTE 117 Commerce Commerce BTS COMMERCE INTERNATIONAL REF COMMUN EUROPEEN 3 BTS MANAGEMENT UNITES COMMERCIALES 371 BTS NEGOCIATION ET RELATION CLIENT 189 BTS TECHNICO-COMMERCIAL 10 BTSA TEC-COM PRODUITS ALIMENTAIRES 68 BTSA TEC-COM VEGETAUX D'ORNEMENTS 32 ADEA ASS DIRIGEANT ENT ARTIS (BCCEA) 13 DIPLOME ESPME GROUPE EDHEC 40 DUT TECHNIQUES DE COMMERCIALISATION 167 GRADE MASTER ESC LILLE 74 GRADE MASTER IESEG LILLE 15 LICENCE PRO COMMERCE : COMMERC DES BIENS ET SERV INTERENTREPRISES 22 LP CCE DISTRIB MANAGT GEST RAYON 28 MASTER DISTRIB MANAGT PROJET E-COMMERCE 5 MASTER EBUSINESS METIERS DE LA DISTRIBUTION 28 TH TECH SUP DES FORCES DE VENTE IFV 32 TH TECHNICIEN VENDEUR ELECTRONIQ GRAND PUBLIC 4 Ensemble commerce 2787 Source : Région 59/62, FI, service apprentissage traitement DAET 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

313 Les actifs régionaux de la famille professionnelle du «Commerce» en 2006 comparés à l ensemble des actifs : Sexe Total FAP Femmes Hommes R Commerce ,9 % ,1 % Total ,3 % ,6 % Source: INSEE Offres et demandes d emploi recensées par Pôle Emploi Métier Demandes Offres Demandes Offres Demandes Offres Employés de libre-service Caissiers Vendeurs en produits alimentaires Vendeurs en ameublement, équipement du foyer Vendeurs sports,loisir, équipement de la personne Vendeurs en produits utilitaires Vendeurs en produits de luxe (hors produits culturels) Vendeurs en produits culturels et ludiques Représentants en services auprès des entreprises Représentants auprès des entreprises en biens d'équipement et bie Représentants auprès des entreprises en biens de consommation source: Pôle Emploi, Direccte Représentants auprès de particuliers Maîtrise des magasins Professions intermédiaires commerciales Cadres commerciaux Ingénieurs et cadres technico-commerciaux Cadres des magasins Agents immobiliers, syndics Les projets de recrutement de la famille professionnelle "Commerce" Chefs de rayon, acheteurs, Cadres commerciaux et technico- Représentants, VRP Vendeurs en équipement de la Vendeurs en alimentation Vendeurs autres qu'en alimentation Caissiers, employés de libre-service Sourc e: Pôle emploi /11/2010 DAET - EDITION Octobre

314 Les projets de recrutement en 2010 ARTOIS TERNOIS AUDOMAROIS CALAIS BASSIN MINIER OUEST BOULOGNE MONTREUIL CAMBRESIS DOUAI DUNKERQUE FLANDRE LENS LILLE SAMBRE AVESNOIS VALENCIENNES VERSANT NORD-EST ROUBAIX TOURCOING NORD - PAS-DE-CALAIS Commerce Employés de libre-service Caissiers, pompistes Vendeurs en produits alimentaires Vendeurs en ameublement, équipement du foyer, bricolage Vendeurs en habillement, accessoires et articles de luxe, sport, loisirs et culture Vendeurs en gros de biens d'équipement et intermédiaires Vendeurs généralistes Télévendeurs Commerciaux (techniciens commerciaux en entreprise) Représentants auprès des particuliers (y compris agents immobiliers non cadres) Maîtrise des magasins, marchandiseurs Professions intermédiaires commerciales (acheteurs non cadres) Cadres commerciaux, acheteurs et cadres de la mercatique Ingénieurs et cadres technico-commerciaux Cadres des magasins de vente du commerce de détail Cadres de l'immobilier, syndics source: Pôle Emploi BMO 2010 Répartition des sortants des années terminales selon le niveau (source: Rectorat - PASEPA - IVA 2010) Sous FAP Niveau BTS et plus % Niveau BACS % Niveau BEP-CAP % R Commerce ,11% ,46% ,43% Situation au 1er février 2010 des sortants de classe terminale (source: Rectorat - PASEPA - IVA 2010) Sous FAP En emploi % En stage de formation % Sans emploi et à la recherche d'un emploi % Sans emploi et n'en cherchant pas % R Commerce % 67 3% % 150 7% 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

315 Part en emploi ou en contrat aidé des sortants d'année terminale par FAP V U T S R Q M L J G F E D C B Bâtiment Travaux publics E lectricité, E lectronique Mécanique, Travail des métaux Industries de Process Matériaux s ouples, Bois, Industries Graphiques Maintenanc e Transport, Logistique, Tourisme G estion, Administration des E ntreprises Informatique Banques et Assurances C ommerce Hôtellerie, R es tauration, Alimentation S ervices aux particuliers et aux c ollectivités C ommunication, Information, Art du spectacle S anté, Ac tion sociale, culturelle et sportive 30% 33% 30% 38% 23% 37% 43% 39% 42% 44% 37% 40% 40% 53% 85% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% (source : Rectorat-PASEPA IVA2010 Répartition par FAP d'emploi des sortants de la FAP de formation - Commerce (source : Rectorat PASEPA IVA 2010) FAP d'emploi A Agriculture, marine, pêche 1% B Bâtiment, travaux publics 1% C Électricité, électronique 1% D Mécanique, travail des métaux 1% E Industries de process 2% F Matériaux souples, bois, industries graphiques 0% J Transports, logistique et tourisme 6% L Gestion, administration des entreprises 12% M Informatique et télécommunications 0% P Administration publique, professions juridiques, armée et police 4% Q Banque et assurances 7% R Commerce 49% S Hôtellerie, restauration, alimentation 6% T Services aux particuliers et aux collectivités 5% U Communication, information, art et spectacle 1% V Santé, action sociale, culturelle et sportive 4% W Enseignement, formation 0% Pourcentage : 100% Note de lecture : la colonne de gauche représente la liste des FAP dans lesquelles sont employés les sortants. La ou les colonnes de droites concernent 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

316 R - COMMERCE Près de apprenants sont en formation initiale dans ce domaine dont 13% en apprentissage. R1 - Offre de formation Formation initiale sous statut scolaire R1-1 Domaine du commerce et de la distribution Préambule Les activités commerciales représentaient emplois salariés dans le Nord Pas de Calais soit 5 % du total métropolitain dans ce domaine, et 13 % de l emploi de la région. Cet important volume d emplois s explique de manière générale par la diversité des activités (commerce de gros, de détail, spécialisé ou non) ainsi que par la grande diversité des métiers (vente, accueil, relation et suivi clientèle, marketing ). Historiquement, «les industries du commerce» sont présentes dans la Métropole lilloise avec d une part la grande distribution ainsi que la vente à distance (VAD). Secteur attractif, offrant de réelles possibilités d évolution (en termes financier et de carrière) le nombre élevé de demandeurs d emplois dans le secteur (près de recensés en 2009) doit être rapproché du nombre d offres ( à la même période). En terme sociodémographique, le commerce de détail est un secteur jeune (13 % des actifs sont âgés de 15 à 24 ans, contre 8 % dans les autres secteurs de l économie), près de la moitié sont classés dans la catégorie employés et 55 % des emplois sont occupés par des femmes. Sur un plan prospectif, à l horizon 2015, le secteur présente deux des quinze familles professionnelles où les recrutements devraient être les plus importants à savoir les cadres commerciaux ainsi que les représentants, personnels dont le recrutement s effectuera à minima au niveau III. Parmi les élèves ou étudiants en année terminale de formation: v 22 % sont au niveau V v 43 % sont au niveau IV (dont la moitié de Terminale STG Mercatique qui n ont pas pour vocation d intégrer directement le marché du travail) v 29 % sont au niveau III v 6 % sont au niveau II La voie Technologique Si l enseignement technologique commercial n a pas une finalité professionnelle immédiate, il constitue toutefois un des principaux réservoirs d élèves susceptibles de poursuivre leurs études en STS. Pour cette raison, il est important d apprécier l évolution des flux dans ces sections. L enseignement technologique commercial (classe de Terminale Mercatique) La baisse des effectifs dans la filière technologique Mercatique a été très forte (2053 élèves en 2009 contre 3793 élèves en 2000) soit 46 % des effectifs. Si en 2000, 44% des élèves de Terminale Technologique tertiaire sont dans une série commerciale, ils ne sont plus que 40.5% en /11/2010 DAET - EDITION Octobre

317 Plusieurs éléments expliquent cette diminution forte du nombre d élèves en série commerciale : v La diminution du nombre total d élèves sur l Académie v Le souhait de certains établissements d orienter prioritairement les élèves vers les séries générales afin de maintenir les structures en classe de première v La transformation de la série STT Action et Communication Administrative en série Communication et Gestion des Ressources Humaines, plus attractive pour les élèves. v La stabilité des effectifs dans l enseignement professionnel commercial dans un contexte de forte baisse démographique Cette baisse très importante du nombre d élèves dans les filières commerciales ne se traduit pas dans les effectifs de STS commerciales. Les chiffres ci-dessous l illustrent : Flux STS à dominante commerciale : Remarque : Les données ci-dessous concernent le nombre d élèves formés en année terminale (y compris les élèves de STS commerciales des établissements hors contrat) qui représentent pour les BTS MUC ou NRC près du tiers des effectifs. STS COMMERC IALES BTS MUC BTS NRC BTS CI BTS TC La progression des effectifs des STS commerciales à dominante généraliste (MUC, NRC) est forte ( + 40 % en 10 ans soit près de 4% par an). Cette progression des effectifs provient quai-exclusivement de l ouverture de sections dans des CFA et dans une moindre mesure des établissements proposant des contrats de professionnalisation. Les BTS plus spécialisés proposés en formation initiale sous statut scolaire connaissent une réduction sensible de leurs effectifs. La voie Professionnelle Les effectifs en classe de Terminale Professionnelle «Commerce» connaissent une relative stabilité des effectifs avec près de 1600 élèves formés chaque année. 8 établissements sont concernés par la filière «Vente» dans 8 bassins distincts : Les effectifs de cette série après avoir progressé de 155 à 219 élèves de 2000 à 2005 ne représentent plus à la rentrée 2009 que 192 élèves. Entre 2000 et 2006, le nombre d élèves en classe de Terminale «Service» a progressé de 183 à 291. Ces chiffres se sont traduits par l ouverture de 5 divisions supplémentaires (Lycée de Bully les Mines, Lycée Henri Senez d Hénin-Beaumont, Lycée Pierre Mendes France de Saint Pôl sur Ternoise, Lycée Pierre-Joseph Laurent d Aniche, lycée Camille Desmoulins au Catteau). Depuis 2007, les effectifs de cette série sont stables - voire en légère diminution en Le CAP Employé de commerce multispécialités possède la caractéristique d'être à caractère social et ne débouche pas sur l'insertion. En formation, sont accueillis de nombreux élèves issus de 3 de SEGPA. À la rentrée de septembre 2010, 18 établissements sont concernés sur 14 bassins. Les bassins 10, 12 et 13 n'en possèdent pas. 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

318 Le CAP employé de vente spécialisé propose trois options : v OPTION A : Produits alimentaires préparée dans les bassins 4, 11, 13 et 14 et 7. v OPTION B : Produits courants essentiellement préparés dans le cadre de l'apprentissage. v OPTION C : Services à la clientèle ouvert à la rentrée 2010 au LP «Senez d Henin Beaumont Synthèse générale L offre de formation dans le domaine commerciale est très importante au sein de l Académie. Chacun des quatorze bassins dispose de formations de niveau III à V. Ceci permet de répondre largement aux projets de recrutement formulés par les entreprises, à fortiori dans un contexte économique défavorable. L'offre de formation de niveau IV à III proposée au sein de l Académie permet de pourvoir à la qualification des jeunes désireux de s engager dans le domaine professionnel du commerce. R1-2 Domaine des professions immobilières Préambule Le champ d activités professionnelles relève du secteur tertiaire et des services et, même si certains savoirs et savoir-faire sont abordés, dans les domaines techniques en construction, bâtiment, énergie, etc. Les activités immobilières relèvent principalement de deux pôles : v la gestion : comptable, financière, administrative et commerciale et surtout locative v la transaction : essentiellement les activités d agence immobilière et de promotion. Des débouchés existent aussi chez les notaires qui développent l activité de transaction. Les activités de gestion immobilières dans la région Nord Pas de Calais représentent plus de emplois, soit environ 1,5 % des emplois de notre région. Les organismes sociaux, à eux seuls, assurent la gestion de plus de logements sociaux et assimilés. Les activités de gestion sont beaucoup plus prégnantes dans cette académie que dans d autres où l activité de transaction est plus importante (les organismes sociaux gèrent près de unités d habitation). Les étudiants trouvent assez facilement des emplois dans les organismes de gestion et leur carrière peut être intéressante dans notre région. Les salariés ayant un diplôme de niveau I, II, III, représentent 31,3 % (contre 26,5 % tous secteurs confondus). Les professionnels de la transaction, comme de la gestion, notent que le niveau de qualification III n est plus suffisant. Un niveau II est exigé maintenant (licences professionnelles) pour les postes à responsabilité. Les titulaires du BTS sont encore peu nombreux dans les emplois auxquels ils pourraient prétendre et d autres BTS (MUC, NRC, ex action commerciale et force de vente) occupent des postes qui pourraient leur être confiés. Il est vrai qu une formation maintenue «confidentielle» a des difficultés à s imposer sur le terrain de l emploi. 2 % seulement des postes de niveau III sont occupés par les titulaires de BTS PI. La voie de formation est donc non seulement à conforter mais à développer. La formation est assurée aux Lycées Pasteur à Lille, Gambetta à Arras, Coubertin à Calais, Duez à Cambrai. Les lycées des métiers 5 établissements sont labellisés dans ce secteur : le L.P. «Sonia Delaunay» de Lomme, le lycée privé «Jeanne d Arc» de Tourcoing et en réseau le L.P. «Joliot Curie» d Oignies, le L.P. «Henri Senez» d Hénin Beaumont et le L.E.G.T. «Darchicourt» d Henin Beaumont. 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

319 R2 L emploi régional Conjoncture La crise économique actuelle pouvant être assimilée à une crise de confiance, la consommation a connu quelques ralentissements. Ensuite le chômage augmentant à cause des difficultés des entreprises industrielles, le pouvoir d achat général s est affaibli ; ce qui fait diminuer l envie de consommation pour les biens les moins importants (voiture, équipement électroménager, habillement, produits de luxe ). La consommation des produits alimentaires restant indispensable, ce type de commerce semble peu touché. Les actifs en Nord-Pas-de-Calais en 2006 Les actifs répertoriés en 2006 par l INSEE dans cette FAP représentent 10.4% de l ensemble des actifs travaillant dans la région Nord-Pas-de-Calais. Les femmes sont majoritairement employées dans cette activité avec 55.9% des actifs. Une femme salariée dans le Nord-Pas-de-Calais sur huit travaille dans le commerce. Emploi (offre et demande) Le nombre d entreprises du Nord-Pas-de-Calais ayant une activité dans le «commerce, réparation automobile» connaît une légère diminution constante entre les années 2000 et 2008 ( entreprises de plus d un salarié en 2000 et ). Par contre, le nombre global des salariés de ces entreprises stagne ou connaît des variations faibles. L évolution du marché du travail (offre et demande) Avant les effets de la crise (jusqu en 2007), les effectifs entre offre et demande d emploi étaient quasiment à l équilibre au niveau de offres déposées par an et demandes enregistrées par Pôle Emploi en un an. En 2009, le nombre de demandes d emploi a fortement augmenté pour atteindre plus de demandeurs d emploi enregistrés au Pôle Emploi tandis que les offres déposées ont connu une trajectoire inverse pour atteindre Les besoins des entreprises Entre 2005 et 2008, les projets de recrutement des entreprises ont crû pour l ensemble des métiers. Les métiers les plus demandés avant les effets de la crise étaient les «représentants, VRP» et les «caissiers, employés de libre service». Recrutement et mobilité professionnelle L enquête de l INSEE sur le recrutement et les mobilités professionnelles montre que, pour le domaine du commerce, les métiers de «caissier, employé de libre service» et «vendeur» sont des métiers ouverts aux jeunes hors activité professionnelle. En effet, pour ces métiers, les départs se font rarement pour cause de retraite (moins de 3% des cas) et près de 2 fois sur 3 pour fin de CDD. Ces emplois sont souvent des premiers emplois, parfois conciliables avec les études. Ces métiers ont des débouchés plus flous. Pour ce domaine, l enquête montre également que les métiers de «cadre commercial» et «technico commercial» sont des métiers qui ne connaissent généralement pas de pénuries de candidats. Ils sont fréquemment occupés par des personnes qui proviennent d autres professions et pour qui ces métiers constituent un aboutissement. L obtention de ce type d emplois s accompagne fréquemment de progression salariale et suscite plus de postulants qu il n y a de postes proposés au Pôle Emploi. (source INSEE DADS ) Au niveau de la rémunération, en , selon l INSEE, les caissiers, employés de libre service touchent un salaire mensuel médian de 1 170, les vendeurs : 1 200, les agents de maîtrise des magasins et intermédiaires du commerce : 1 630, les attachés commerciaux et représentants : et les cadres commerciaux et technico-commerciaux : Pôle Excellence en région Nord-Pas-de-Calais Le 12 juillet 2005, le «Comité Interministériel Aménagement et Compétitivité des Territoires» (CIACT) a décidé de labelliser «les Industries du Commerce» qui constituent l un des 66 «pôles de compétitivité» sélectionnés au terme d un appel à projets national. 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

320 S - Hôtellerie, Restauration, Alimentation Les formations dans l'académie Libfap1 Niv Dipl Specialité Scolaires Apprentis BEP ALIMENTATION ALIMENTATION 21 BOUCHER 157 BOULANGER 180 V CAP CHARCUTIER-TRAITEUR 57 CHOCOLATIER CONFISEUR 21 P TISSIER 173 PATISSIER (CAP) 1 Alimentation IV MC BAC PRO BOULANGERIE SPECIALISEE (MC5) 63 PATISSERIE BOULANGERE (MC5) 7 PATIS.GLACE.CHOC.CONFIS.SP. (MC5) 51 METIERS DE L'ALIMENTATION 14 6 BM GLACIER (BTM) 5 BP BOUCHER 21 BOULANGER 37 CHARCUTIER TRAITEUR 18 III BTM PATISSIER (BTM) 62 Total Alimentation BEP METIERS RESTAURATION HOTELLERIE AGENT POLYVALENT DE RESTAURATION 50 CUISINE RESTAURANT V CAP RESTAURANT SERVICE 23 SERVICES EN BRASSERIE-CAFE 36 AGENT POLYVALENT DE RESTAURATION 338 CUISINE (CAP) 2 SERVICES EN BRASSERIE-CAFE 52 Hôtellerie, Restauration MC CUISINIER DESSERTS RESTAU. (MC5) 43 8 EMPLOYE BARMAN (MC5) 13 EMPLOYE TRAITEUR (MC5) SOMMELLERIE (MC5) 14 IV B.TECH TECHNO HOTELLERIE 213 BAC PRO MC RESTAURATION ACCUEIL-RECEPTION (MC4) 21 ORGANISATEUR DE RECEPTION (MC4) III BTS RESPONS.HEBERG. REF.LABEL EUROP. 11 HOTEL.REST.OP_A:MERCATQ GEST.HOT HOTEL.REST.OP_B:ART CUL.TABL.SERV Source : Rectorat - PASEPA Libfap Total Hôtellerie, Restauration S - Hôtellerie, Restauration, Alimentation Répartition des formés par grande structure Stat CODPUPR SEXE V IV III Total général Scolaires Public Garçons Filles Privé Garçons Filles Apprentis CFA ACADEMIQUE Garçons Filles AUTRES CFA Garçons Filles Total général /11/2010 DAET - EDITION Octobre

321 Source : Rectorat - PASEPA Les apprentis en Nord-Pas-de-Calais à la rentrée de janvier 2010 Fap domaine diplôme effectifs Hôtellerie, restauration, alimentation Hôtellerie, restauration BEP METIERS RESTAURATION HOTELLERIE 113 CAP AGENT POLYVALENT DE RESTAURATION 109 CAP CUISINE 490 CAP RESTAURANT 342 CAP SERVICES EN BRASSERIE-CAFE 96 CAP SERVICES HOTELIERS 12 MC CUISINIER DESSERTS RESTAU. (MC5) 10 MC SOMMELLERIE (MC5) 16 BAC PRO RESTAURATION 234 BTS HOTELLERIE RESTAURAT OPT A MERCATIQUE GEST HOTELIERE 18 BTS HOTELLERIE RESTAURAT OPT B ART CULINAIRE DE LA TABLE DU SERVICE 26 Ensemble hôtellerie restauration 1466 Alimentation BEP ALIMENTATION 162 CAP BOUCHER 401 CAP BOULANGER 459 CAP CHARCUTIER-TRAITEUR 167 CAP CHOCOLATIER CONFISEUR 37 CAP GLACIER FABRICANT 20 CAP PATISSIER 463 MC BOULANGERIE SPECIALISEE (MC5) 52 MC EMPLOYE TRAITEUR (MC5) 62 MC PATIS.GLACE.CHOC.CONFIS.SP. (MC5) 70 MC PATISSERIE BOULANGERE (MC5) 7 BAC PRO BOUCHER CHARCUTIER TRAITEUR 9 BAC PRO BOULANGER-PÂTISSIER 13 BAC PRO MÉTIERS DE L ALIMENTATION 19 BP BOUCHER 64 BP BOULANGER 88 BP CHARCUTIER TRAITEUR 41 BTM PATISSIER CONFISEUR GLACIER TRAIT 100 MASTER PRO SCIENCES ET TECHNO : SCIENCES POUR L ING SPE AGROALI 23 Ensemble alimentation 2257 Total Hôtellerie, restauration, alimentation 3723 Source : Région 59/62, FI, service apprentissage traitement DAET 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

322 Les actifs régionaux de la famille professionnelle de l «hôtellerie, restauration et alimentation» en 2006 comparés à l ensemble des actifs : Sexe Total FAP Femmes Hommes S Hôtellerie, restauration, alimentation ,6 % ,4 % Total ,3 % ,6 % Source: INSEE Offres et demandes d emploi recensées par Pôle Emploi Métier Demandes Offres Demandes Offres Demandes Offres Apprentis et ouvriers non qualifiés de l'alimentation (hors IAA) source: Pôle Emploi, Direccte Bouchers Charcutiers, traiteurs Boulangers, pâtissiers Cuisiniers Chefs cuisiniers Employés de l'hôtellerie Serveurs de cafés restaurants Maîtres d'hôtel Maîtrise de l'hôtellerie Patrons d'hôtels, cafés, restaurants Cadres de l'hôtellerie et de la restauration Les projets de recrutement de la famille professionnelle "Hôtellerie, restauration, alimentation" Cadres de l'hôtellerie et de la restauration Employés et agents de maîtrise de l'hôtellerie Cuisiniers Bouchers, charcutiers, boulangers Source: Pôle emploi /11/2010 DAET - EDITION Octobre

323 Les projets de recrutement en 2010 ARTOIS TERNOIS AUDOMAROIS CALAIS BASSIN MINIER OUEST BOULOGNE MONTREUIL CAMBRESIS DOUAI DUNKERQUE FLANDRE LENS LILLE SAMBRE AVESNOIS VALENCIENNES VERSANT NORD-EST ROUBAIX TOURCOING NORD - PAS-DE-CALAIS Hôtellerie, restauration, alimentation Apprentis et ouvriers non qualifiés de l'alimentation (hors IAA) Bouchers Charcutiers, traiteurs Boulangers, pâtissiers Aides, apprentis, employés polyvalents de cuisine (y.c. crêpes, pizzas, plonge ) Cuisiniers Chefs cuisiniers Employés de l'hôtellerie Serveurs de cafés, de restaurants et commis Maîtres d'hôtel, sommeliers Maîtrise de l'hôtellerie, management du personnel d'étage Cadres hôtellerie et restauration (y.c. étab. de restauration collective) source: Pôle Emploi BMO 2010 Répartition des sortants des années terminales selon le niveau (source: Rectorat - PASEPA - IVA 2010) Sous FAP Niveau BTS et plus % Niveau BACS % Niveau BEP- CAP % S1 Alimentation ,00% S2 Hôtellerie, Restauration ,76% ,64% ,59% Situation au 1er février 2010 des sortants de classe terminale (source: Rectorat - PASEPA - IVA 2010) Sous FAP En emploi % En stage de formation % Sans emploi et à la recherche d'un emploi % Sans emploi et n'en cherchant pas % S1 Alimentation 5 29% 9 58% 2 13% S2 Hôtellerie, Restauration % 27 3% % 40 5% 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

324 Part en emploi ou en contrat aidé des sortants d'année terminale par FAP V U T S R Q M L J G F E D C B Bâtiment Travaux publics E lectricité, E lectronique Mécanique, Travail des métaux Industries de Process Matériaux s ouples, Bois, Industries Graphiques Maintenanc e Transport, Logistique, Tourisme G estion, Administration des E ntreprises Informatique Banques et Assurances C ommerce Hôtellerie, R es tauration, Alimentation S ervices aux particuliers et aux c ollectivités C ommunication, Information, Art du spectacle S anté, Ac tion sociale, culturelle et sportive 30% 33% 30% 38% 23% 37% 43% 39% 42% 44% 37% 40% 40% 53% 85% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% (source : Rectorat-PASEPA IVA2010 Répartition par FAP d'emploi des sortants de la FAP de formation Hôtellerie, restauration, tourisme (source : Rectorat PASEPA IVA 2010) FAP d'emploi A Agriculture, marine, pêche 1% C Électricité, électronique 1% D Mécanique, travail des métaux 1% E Industries de process 2% J Transports, logistique et tourisme 1% L Gestion, administration des entreprises 2% R Commerce 2% S Hôtellerie, restauration, alimentation 84% T Services aux particuliers et aux collectivités 5% V Santé, action sociale, culturelle et sportive 1% Pourcentage : 100% Note de lecture : la colonne de gauche représente la liste des FAP dans lesquelles sont employés les sortants. La ou les colonnes de droites concernent 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

325 S - HOTELLERIE, RESTAURATION, ALIMENTATION Deux grands domaines de métier composent cette famille : celui des métiers de l hôtellerie-restauration et celui des métiers de l alimentation. Plus de apprenants sont en formation initiale dans cette famille de métier avec une forte représentation de l apprentissage (plus de 43%). L alimentation ne représente que 30% des formés mais 90% le sont par la voie de l apprentissage alors que dans l Hôtellerie-restauration il n y en a que 24% en apprentissage. Une offre de formation très importante sur le niveau V mais qui se développe sur le niveau IV avec la rénovation de la voie professionnelle. L offre de formation sur la métropole lilloise est très présente sur les niveaux V et IV mais très peu au niveau BTS alors que se développe, sur ce secteur, une clientèle de congrès et de manifestations culturelles d importances. Le nouveau lycée hôtelier, longtemps annoncé et souhaité par les professionnels, devrait permettre de développer l offre de formation de niveau III sur la métropole mais ce développement ne sera pas à terme sans conséquence sur les autres établissements de proximité. Un recomposition de la carte des formations sera alors nécessaire. Les formations de niveau IV et III sont presque exclusivement assurées par les établissements scolaires soit en FISS soit en apprentissage au sein de l UFA du CFA académique. S1 - Offre de formation Formation initiale sous statut scolaire S1-1 Domaine de l Hôtellerie - Restauration Préambule La filière hôtellerie est, sinon homogène, du moins les points de passage entre le voie professionnelle et la voie technologique sont sinon nombreux, du moins possibles. Le guide «repères pour l hôtellerie» montre les lignes directrices de la rénovation de la filière au niveau V et IV professionnelle, mais n aborde pas la voie technologique. L emploi dans cette filière représente personnes sur De 1994 à 2007 il a progressé en métropole de 47 %, contre 22 % tous secteurs confondus. Il représentait environ 3,9 % des emplois dans la région (source Cereq). En France, la part des niveaux I, II, III, représente 14 % des emplois, contre 27,2 tous secteurs confondus, Le niveau IV, 12,1% contre 18,2 tous secteur confondus, les niveaux V et VI, 66,3 % contre 54,4 % tous secteurs confondus. La part des embauches en CDI est de 31,5 % dans le secteur, et de 26,4 % tous secteurs confondus : ce ratio montre qu il existe une certaine tension dans le domaine de la restauration. Dans la filière Hôtellerie, il faut noter un turn-over très important et les élèves formés ne restent pas forcément dans la Région : travail saisonnier (été-hiver ou plage-montagne) et promotion nécessitent souvent des changements de domicile et de résidence régionaux ou interrégionaux voire nationaux. 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

326 La voie technologique Le baccalauréat technologique n est pas en cours de rénovation. La classe de seconde n a pas été touchée par la réforme des lycées de cette année. Une ébauche de révision de la voie technologique avait été présentée en 2006/2007. Les travaux de rénovation du baccalauréat technologique ont été arrêtés en novembre La réforme du BTS hôtellerie dans ses deux options actuelles (mercatique et gestion hôtelière option A-, et art culinaire option B-) devait suivre la réforme du baccalauréat. Elle ne parait donc plus d actualité à moyen terme. La classe de mise à niveau pour les titulaires de baccalauréat autres que technologique hôtellerie et baccalauréat professionnel de la filière est toujours régie par les mêmes textes. La mise en place du bts Responsable de l hébergement à référentiel européen a permis l ouverture d une nouvelle demi section dans l Académie au lycée du Touquet. Un guide d équipement actualisé vient d être publié pour toute la filière de l hôtellerie (mai 2010). Les statistiques fournies par le PASEPA montrent que les lycées Jesse de Forest d Avesnes, Yoursenar de Beuvry, du Touquet, Jeanne d Arc à Aulnoye Aymeries, Notre Dame de la Providence à Orchies, et Saint Pierre à Calais, ne connaissent pas actuellement de difficultés de recrutement dans toutes les sections technologiques et de BTS. Les résultats sont très satisfaisants : 80 % de reçus en bts option A (mercatique et gestion hôtelière) sur 88 candidats, et 76 % en option B (art culinaire et art de la table et du service), pour 120 candidats. Dans la voie technologique, la classe de seconde peut éprouver quelques difficultés à recruter et l on, constate une baisse légère sur cinq ans. La voie Professionnelle 21 établissements (ayant souvent une UFA, un GRETA ou des formations diverses par l alternance) de taille différente, assurent les formations de la voie professionnelle. Elle se caractérise par un grand nombre de formations de niveau V essentiellement en apprentissage dont les unités se sont développées avec la création du CFA académique. Excepté le LP de Barlin qui n a qu une section APR et une Service en Café Brasserie, tous les établissements ont désormais un baccalauréat professionnel en 3 ans (toujours expérimental). Les flux sont actuellement élevés puisque se superposent les dernières classes de BEP, de bac pro 4 ans et celles de bac pro en 3 ans. Afin de permettre aux élèves de baccalauréat professionnel de pouvoir éventuellement accéder au BTS dans l option B du BTS voire éventuellement en option A, les établissements ont privilégié la LV II et la gestion. Les jeunes titulaires de baccalauréat professionnel considèrent souvent que le BTS est une poursuite d étude normale car certains groupes demandent à embaucher des jeunes titulaires de BTS mais en possession d un bac pro car ils sont plus performants techniquement pour manager des équipes. Les MC de niveau V (employé traiteur, employé sommellerie, employé barman, cuisinier en desserts de restaurant, cuisine allégée non représentée dans l Académie-) et de niveau IV (accueil-réception, organisateur de réception) offrent également des débouchés par une spécialisation appréciée pour les élèves, tant au niveau professionnel que technologique. Apprentissage Les apprentis représentent 4 % des contrats de travail des jeunes en hôtels, cafés, restaurants, contre 2 %, tous secteurs confondus. 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

327 S1-2 Domaine de l Alimentation La filière alimentation se caractérise par deux familles de métiers bien distinctes : v Les bouchers charcutiers traiteurs, v Les boulangers pâtissiers D un point de vue économique, deux pôles se partagent le marché de l emploi : l artisanat et la grande distribution. Il est clairement établi que pour ces métiers, l offre d emplois est plus importante que la demande et ce, plus particulièrement pour la boucherie en grande distribution. Offre de formation actuelle le statut La formation aux métiers de bouche est actuellement réalisée à 91.5 % en apprentissage. Pour l année 2010, on compte 2257 apprentis qui suivent une formation dans la filière alimentation pour 116 élèves en lycée.ce fait est tout à fait spécifique au domaine de l alimentation. Le rapport est nettement moindre dans les autres filières (coiffure : 65 %, bâtiment : 37%, ou hôtellerie : 26%) le niveau de qualification La qualification des jeunes formés se situe principalement au niveau V (87 %). En 2009, ce taux avait légèrement diminué avec l ouverture de trois baccalauréats professionnels boulangerpâtissier. la répartition géographique On constate que certains bassins n ont aucun dispositif de formation dans le domaine de l alimentation (bassins 11 et 12) alors que des projets de recrutement existent. Bassin Bouchers charcutiers projets de recrutement 2010 élèves formés 2010 Boulangers pâtissiers projets de recrutement 2010 élèves formés , 2, 3 Lille Roubaix Tourcoing Dunkerque Flandres Douai Valenciennes Sambre Avesnois Cambresis Artois ternois Lens Bassin minier Ouest Audomarois Calais Boulogne Montreuil TOTAL Les évolutions prévisibles à l horizon 2015 Dans le domaine de la boucherie, on est passé, dans les années , du commerce artisanal à la vente en grande distribution. Aujourd hui, la tendance s inverse quelque peu puisque la grande distribution fait appel à des bouchers qualifiés pour créer un réel stand boucherie traditionnel. Un savoir-faire professionnel remonte à la surface. Par ailleurs, le nombre de commerces de bouchers a diminué très sensiblement, au profit des artisans bouchers charcutiers traiteurs au cours des 10 dernières années. De plus, l évolution de la société actuelle, a propulsé l activité de traiteur au-devant de la scène avec le développement des produits «prêts à consommer». Dans son schéma régional des formations de 2006, la région précise «la pyramide des âges de ces métiers est vieillissante, la moitié des salariés a entre 50 et 60 ans. On estime que d ici dix ans, la moitié des entreprises de l alimentation de détail sera à reprendre.le niveau de recrutement tend à se positionner sur le niveau IV. Le CAP ne suffit plus» 05/11/2010 DAET - EDITION Octobre

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