Virginie DOUVRIN.
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- Marguerite Lamontagne
- il y a 6 ans
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1 Virginie DOUVRIN
2 LA MALTRAITANCE Les différentes formes de maltraitance : - la maltraitance physique : comportements brutaux, coups - la maltraitance psychologique : rejeter, isoler, terroriser, ignorer, corrompre, agresser verbalement, opprimer - les négligences graves : l absence de soins - les abus sexuels Les différentes formes de maltraitance ne s excluent pas entre elles
3 LES CONSEQUENCES DE LA MALTRAITANCE Les conséquences peuvent être présentes : - à court terme et/ou à long terme - être de gravité variable Les conséquences peuvent affecter le plan : - physique - psychologique - comportemental A l adolescence et/ou à l âge adulte, risque élevé de développer des troubles psychotraumatiques : - troubles de la personnalité - troubles addictifs - troubles psychosomatiques - troubles du comportement - troubles alimentaires - troubles de la sexualité
4 L ASSISTANT FAMILIAL Loi du 12 Mai 1977 : l assistant familial est un professionnel qui accueille à titre permanent chez lui des enfants placés au titre de : - l Aide Sociale à l Enfance - une prise en charge médico-sociale ou thérapeutique Ses fonctions (Référentiel professionnel, Arrêté du 14 Mars 2006) - accueil de l enfant et prise en compte de ses besoins fondamentaux - accompagnement éducatif de l enfant - accompagnement de l enfant dans ses relations avec ses parents - intégration de l enfant dans sa famille d accueil - travail en équipe
5 OBJECTIFS DE L ETUDE Apporter quelques éléments de réponse aux questions suivantes : Les assistants familiaux ressentent-ils des difficultés dans l accompagnement au développement de la sexualité des jeunes qui leur sont confiés? Les assistants familiaux sont-ils en demande d aide (formations, personnes ressources ) par rapport au domaine de la vie affective et sexuelle? Le vécu des enfants confiés à l Aide Sociale à l Enfance (maltraitances, placement) a-t-il un impact sur leur sexualité? Quelle aide le sexologue peut-il apporter dans ce domaine?
6 METHODOLOGIE Une enquête auprès des assistants familiaux : Questionnaire remis aux 412 assistants familiaux de la Direction Territoriale de Douai Une enquête auprès de jeunes majeurs ayant vécu une mesure de placement durant l enfance et/ou l adolescence : Questionnaire remis aux jeunes par l intermédiaire de professionnels (médico-sociaux, de centres d hébergement, de la Mission Locale ) Critères d inclusion : jeunes de 18 à 30 ans ayant vécu une mesure de placement durant l enfance et/ou l adolescence
7 LES DIFFICULTES RENCONTREES Concernant l enquête auprès des jeunes majeurs Faible participation des professionnels De nombreux professionnels se sont opposés à cette enquête invoquant : - Une stigmatisation des jeunes confiés à l Aide Sociale à l Enfance - La peur d une révélation suite au remplissage du questionnaire - La difficulté de demander à un jeune de remplir un questionnaire en rapport avec la sexualité - Ma non expérience dans le domaine de l ASE - Certaines questions «choquantes»,.
8 L ENQUETE AUPRES DES ASSISTANTS FAMILIAUX Taux participation : 33% 134 assistants familiaux (130 femmes et 4 hommes) 2/3 ont plus de 50 ans 2/3 ont plus de 10 ans d expérience
9 94% consacrent, à leur avis, suffisamment de temps à communiquer avec chaque enfant confié, mais seuls 54% échangent sur les transformations pubertaires 93% pensent que la sexualité n est pas un sujet tabou, mais seuls 71% estiment devoir participer à l Éducation à la Vie Affective et Sexuelle Près de la moitié des assistants familiaux pensent ne pas disposer de connaissances suffisantes sur le développement de la sexualité de l enfant 66% ne se sentent pas en capacité d accueillir un enfant présentant des troubles du comportement sexuel Seuls 34% connaissent des professionnels ressources pouvant les aider dans la prise en charge d un enfant qui présente des troubles du développement à la sexualité
10 L ENQUETE AUPRES DES JEUNES MAJEURS 31 jeunes ( 21 femmes, 10 hommes âgés de 18 à 30 ans ) Plus de la moitié a connu un placement de plus de 5 ans Près de 2/3 ont vécu en famille d accueil et plus d un tiers a connu un changement de placement Plus de la moitié de l échantillon vit en foyer d hébergement
11 Il apparaît que : - l histoire de vie difficile - les carences affectives et éducatives - la mésestime de soi - l absence d éducation à la vie affective et sexuelle ont un impact majeur sur la sexualité
12 Impacts sur la sexualité : Un manque affectif (20 cas) Des difficultés à créer une relation amoureuse (18) Une précocité du 1 er rapport sexuel : 15,9 pour les filles 15,5 pour les garçons Une précocité de la 1 ère grossesse ( l âge moyen : 19 ans ) Une " marchandisation " de son corps (6) Une méconnaissance du concept de santé sexuelle Des dysfonctions sexuelles (23) : - Troubles du désir (10) - Troubles du plaisir (12) - Dyspareunies (6) - Troubles de l érection (2) - Troubles de l éjaculation (1) Une méconnaissance des professionnels ressources dans le domaine de la vie affective et sexuelle Une consommation de substances psychoactives pour augmenter la confiance en soi ou obtenir plus de sensations lors du rapport sexuel (6)
13 CONCLUSION Ces deux enquêtes ont montré : Le besoin de formation des assistants familiaux dans le domaine de la sexualité (EVAS, le développement de la sexualité et les troubles associés) Le besoin d Éducation à la Vie Affective et Sexuelle des jeunes confiés à l Aide Sociale à l Enfance La place et le rôle que le sexologue pourrait avoir auprès des assistants familiaux et des jeunes confiés à l Aide Sociale à l Enfance (formation, personne ressource, prise en charge )
14 Je vous remercie de votre attention Virginie DOUVRIN
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