Epidémie de grippe : préparation et réponse 06/11/2015
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- Martine Tassé
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1 Epidémie de grippe : préparation et réponse 06/11/2015
2 1.Actions de la DGS en amont de l épidémie : organisation du dispositif de la campagne Prévision de la disponibilité des vaccins Préparation de la campagne de communication en lien avec la CNAMTS, l INPES, l InVS et la DGOS Lancement de la campagne de vaccination vers la mi octobre; officialisée par une conférence de presse. Circulaire ES-EMS
3 2.Le suivi de l épidémie (1) Réception des signaux par le CORRUSS (DUS) l exemple de : Tension sur l offre de soins ( service d urgence, SMUR..) : conjonction vacances + pic épidémique Tension sur l approvisionnement en antiviraux : ARS, InVS Données InVS : Cinétique de l épidémie, formes graves, mortalité Données CNR, réseaux de surveillance européenne : variation des virus circulants, efficacité vaccinale
4 3.Le suivi de l épidémie (2) La réponse : antiviraux: saisine HCSP : antiviraux et tension del offre, rappel des recommandations/mars tension sur l offre de soins : envoi d un MARS aux ES mi février: mise en alerte des ES envoi de 2 réservistes pour 1 ES demandeur. déclenchement du dipositif hopital en tension annonce déclenchement du dispositif ORSAN* épidémie par la Ministre (février 2015)
5 Premier MARS :23 janvier 2015 Rappel du contexte épidémiologique : circulation prédominante de souche de virus A(H3N2) différentes de celles des souches vaccinales CV insuffissante chez les personnes à risque Recommandation ATV (selon avis HCSP mars 2012) Recommandations mesures barrières Rappel des mesures relatives à l offre de soins
6 En outre, il convient de mettre en place les actions suivantes : 1. Renforcer la vigilance sur l'activité des services d'urgence de votre région ainsi que tout impact sur les capacités des services (réanimation notamment). 2. Rappeler la mise en œuvre efficiente des mesures d hygiène, notamment chez les professionnels de santé (lavage des mains, port de masque chirurgical qui contribuent à limiter la transmission de la maladie, même si la vaccination reste la meilleure protection contre la grippe. 3. Mettre en œuvre toutes mesures permettant de parer à une saturation du système de soins (coordination régionale entre les établissements de santé, information des professionnels de santé, toutes actions visant à fluidifier le flux de patients des filières d'aval notamment). 4. Signaler, dès mardi prochain, via l'enquête du bulletin des activités et des capacités hospitalières (BACH) de l'application SISAC, toutes tensions dans les établissements de santé ou impact(s) sur le secteur de l'offre de soins. Nous vous remercions de votre mobilisation et de celle de vos équipes. Cordialement,
7 Deuxième MARS : 19 février 2015 Contexte épidémiologique : Sévérité de l épidémie Saturation du système de soins (++ ES, ++ SAU) Déclenchement du dispositif ORSAN Recommandation du déclenchement de la posture hopital en tension Ex d actions : lits supplémentaires, report travaux, renfort logistique, mobilisation de personnels, réorienter, anticiper les sorties, transférer les patients
8 MARS n 1du 23/01/2015 Contexte épidémique actuel de la grippe (données virologiques et épidémiologiques) La surveillance épidémiologique de la grippe saisonnière montre une activité forte en métropole. Du 12 au 18 janvier 2015, le taux d'incidence des consultations pour syndromes grippaux est de 246/ en augmentation par rapport à celui de la semaine 02. Le seuil épidémique a été franchi et le début de l épidémie est à confirmer la semaine prochaine. La distribution des types et sous-types identifiés montre une circulation prédominante de virus de sous-type A(H3N2), antigéniquement variants par rapport à la souche vaccinale. La couverture vaccinale des populations à risque peut être insuffisante Les virus de type A(H3N2) sont connus pour provoquer des complications chez les personnes à risque et notamment les personnes âgées. Par ailleurs, les données de surveillance montrent une hausse de la mortalité toutes causes depuis la semaine 02. Elle concerne essentiellement les personnes âgées de 85 ans et plus. Dans ce contexte de circulation des virus A(H3N2) de la grippe saisonnière, il est recommandé une utilisation ciblée des antiviraux (avis du HCSP du 5/3/2012) quel que soit le statut vaccinal, chez les personnes visées par les recommandations vaccinales, en particulier les personnes âgées. L efficacité du traitement étant corrélée à la précocité de son administration, il doit être initié le plus rapidement possible, sans attendre le résultat du test de confirmation virologique du diagnostic s il a été réalisé. Concernant la prise en charge des patients suspects de grippe dans les collectivités de personnes âgées, il est recommandé de s appuyer dans le contexte épidémique actuel sur l avis du HCSP (avis du HCSP du 9 novembre 2012) Haut Conseil de la santé publique : - Avis du 5 mars 2012 relatif à l utilisation des antiviraux en période de circulation du virus grippal A(H3N2) pendant l hiver Avis du 9 novembre relatif à l utilisation des antiviraux en extra-hospitalier en période de grippe saisonnière : Mesures de prévention - précautions standard Même si la vaccination reste la meilleure protection contre la grippe, il est indispensable de rappeler la mise en oeuvre efficiente des mesures d hygiène, notamment chez les professionnels de santé (friction hydro alcoolique des mains, port de masque chirurgical qui contribuent à limiter la transmission de la maladie).
9 MARS n 2 du 19/02/2015 (1) Contexte épidémique actuel de la grippe (données virologiques et épidémiologiques) Dans les suites de l alerte par MARS du 23 janvier 2015, notre système de santé fait face actuellement a une épidémie de grippe et de pathologies respiratoires majeure. Déjà 2,1 millions de personnes ont été touchées, dont nouveaux cas en semaine 7 Le nombre de cas graves suit l incidence générale et l impact sur la morbi-mortalité des personnes âgées risque d être de grande ampleur. En particulier, 245 personnes ont été admises en réanimation en semaines 7, ce qui porte à 728 le nombre total de cas graves notifiés depuis le 1er novembre Vos établissements de santé sont particulièrement impactés par la prise en charge, notamment en urgence, de personnes âgées gravement atteintes. Les durées de passage aux urgences et d hospitalisation s allongent, rendant de plus en plus complexes la prise en charge d aval. D après les données de l InVS, l épidémie arrivant au pic, il faut s attendre pour les prochaines semaines à la même situation, avec une activité très intense pour les services d urgences et toute l hospitalisation. La fin des vacances scolaires peut également créer un afflux de patients et en particulier de personnes âgées. Les gastro-entérites sont également en hausse notamment aux urgences pédiatriques dans certaines régions. Nous avons demandé aux ARS de déclencher le dispositif ORSAN en tant que de besoin, les situations étant très contrastées et certaines régions ayant engagé une décroissance du nombre de cas. Elles réuniront notamment les services d accueil des urgences très rapidement. Dans ce cadre en fonction de votre situation, vous déclencherez la posture «hôpital en tension», voire votre plan blanc, avec une déprogrammation de l activité programmée pouvant être modifiée ou reportée. Il s agira notamment d assurer la sécurité des prises en charge et d éviter l épuisement des professionnels.
10 MARS n 2 du 19/02/2015 (2) Le panel d actions à mobiliser : o Ajouter des lits supplémentaires : réouverture et mise en place des lits supplémentaires dans la limite des possibilités et selon les besoins de la situation, o Ajouter des moyens logistiques : renforcer la logistique pour gérer ce flux de patients o Reporter des travaux : report des travaux bloquant l accès à des lits, o Mobiliser du personnesl adéquat afin de veiller à l asécurité du patient et à la bonne mise en ouvre de ses différentes missions oréorienter : dans la mesure où la sécurité et la volonté du patient sont respectées o Anticiper les sorties : incite à organiser des sorties (domicile, SSR ) ou des reports d admission programmées o Transférer : transfert de patients dans les établissements adaptés Cette épidémie doit être l occasion de rappeler le smeesures de prévention pour stopper les transmissions, la vaccination, l hygiène des mains en particulier, le port de masque. Les professionnels doivent aussi se saisir des antiviraux pour les prises en charge en particulier des personnes les plus fragiles. Ainsi pour la prise en charge, il est recommandé une utilisation ciblée des antiviraux (avis du HCSP du 5/3/2012) quel que soit le statut vaccinal en particulier des personnes âgées. Le traitement doit être initié le plus rapidement possible, sans confirmation virologique du diagnostic. Concernant la prise en charge des patients suspects de grippe dans le scollectivités de personnes âgées, il est recommandé de s appuyer dans le contexte épidémiologique actuel sur l avis du HCSP (avis du HCSP du 9 novembre 2012)
11 4.Le suivi de l épidémie (3) La réponse (suite) : épidémiologie : sévérité de l épidémie, CV en baisse prolongation de la campagne (message CNAMTS et DGS fin janvier) pour la 2ème année Données CNR : efficacité vaccinale diminuée : Rappel prescription antiviraux.
12 5.Les suites de l épidémie : organisation d un retex objectifs envisager l adaptation des stratégies de surveillance envisager l adaptation des stratégies de prévention mieux anticiper des phénomènes grippaux inhabituels à partir de critères qualitatifs ; mieux anticiper des tensions dans l offre de soins. 4 groupes de travail production d une synthèse élaboration de recommandations
13 5.Les suites de l épidémie : l identification de points faibles une surveillance épidémiologique complète mais qui ne prend pas en compte certaines données : décès attribuables à la grippe suivi des tensions insuffisantes : le BACH (bulletin hebdomadaires des activités et capacités hospitalières), est essentiellement axé sur l activité hospitalière. De plus, il est difficilé d apprécier le niveau de tension. difficulté d évaluer la disponibilité des produits de santé recul de la couverture vaccinale connaissance insufisante des mesures barrières
14 6. Les suites de l épidémie : qq propositions (1) Surveillance Renforcement de la dimension régionale de la surveillance production d estimation de la mortalité attribuable à la grippe Amélioration du codage des RPU (résumé passages urgences) Elaboration d un référentiel permettant le recueil des données (offre de soins, mesures de gestion) dans les 3 secteurs de prise en charge. suivi de la consommation de produits de santé (ansm, CNOP)
15 6. Les suites de l épidémie : qq propositions (2) Prise en charge Developpement de réseaux régionaux des urgences Organisation territoriale des filières d aval Renforcement des services à domicile des ES, Renforcement des EHPAD.
16 6. Les suites de l épidémie : qq propositions (3) Prévention Information simple et pédagogique : la maladie; les mesures de prévention Promotion de la vaccination : via le médecin traitant, via un dossier personnalisé Promotion de la vaccination en ES et EMS(il s agit d un axe du PROPIAS) Modification de la stratégie vaccinale Promotion des mesures barrières
17 7. Des nouveautés pour la saison Une communication (DGS-MICOM) plus axée sur la dimension régionale de la grippe Une communication nationale (CNAMTS) axée sur le risque d hospitalisation La dimension régionale de la surveillance avec la notion de seuil épidémique régional des spots TV avec des animateurs (axée sur la vaccination des sujets à risque) la mise en place d un groupe chargé du suivi de la grippe
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