AAM. association des anciens de la météorologie. bulletin quadrimestriel 2/ le numéro: 6 numéro 165

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1 AAM association des anciens de la météorologie bulletin quadrimestriel 2/ le numéro: 6 numéro 165

2 sommaire du numéro 165 page 2 page 12 page 15 page 19 LA VIE DE L ASSOCIATION Compte rendu du conseil d administration du 22 juin 41 e assemblée plénière du CSM Sortie Paris-Story Croisière sur les canaux de Paris Journée «rencontre Ouest» à Lannion L AAM du Sud-Est à la Roque d Anthéron L AAM du Sud-Ouest en visite à Francazal Les 8 e RRMJ Édito de Jean-Louis Plazy AU TEMPS PASSÉ La météorologie de 1939 à 1945 page 41 ACTION SOCIALE Revalorisation des pensions de retraites complémentaires Ils nous ont quittés Courrier des lecteurs Complément à «Souvenirs, souvenirs...» ACTUALITÉ L hiver Les multiples facettes du changement climatique Patrick Le Lay, technicien, lauréat d académie TRIBUNE LIBRE Eyjafjöll: le volcan, l avion et le satellite Les île Glorieuses, juillet 1963 L archipel des Kerguelen: souvenirs et prise de possession Michel Ouvrier-Buffet: mon passage à la Météo Prix AAM: bénéfices et dommages collatéraux Robert Lamoureux: un ancien de l ONM Notice sur les collaborateurs de Léon Teisserenc de Bort

3 Édito Ne pas oublier comment s est construit progressivement notre monde actuel ; quelles ont été les principales étapes de cette évolution, comment chacun à son niveau a contribué à cette évolution, c est asseoir les bases des progrès futurs. A l heure où les prévisions météorologiques à sept jours sont devenues monnaie courante avec une fiabilité extraordinaire, comment ne pas penser à ceux qui depuis nos grands précurseurs tel Lavoisier, Le Verrier, Arago et même avant, ont cherché à comprendre comment fonctionnait l atmosphère par l observation, la mesure et l analyse des phénomènes. La plupart des grandes administrations se lancent dans la publication de revues reconstituant peu à peu leur histoire. Proche de nous je citerai le Ministère de l Ecologie, du développement Durable, des Transports et de la Mer dont le numéro 9 de la revue «Pour Mémoire» est consacré principalement aux plateformes aériennes de 1890 à 2000 et aux barrages hydroélectriques. L Aviation Civile a publié récemment «Les Ailes d une Administration» qui relate l histoire du SGACC (secrétariat général à l aviation civile et commerciale) ancêtre de la DGAC du temps où il possédait lui-même des avions et assurait des missions de service public. Elle a aussi édité un CD relatant l histoire de l Hydraviation de 1910 à Même si pendant longtemps la Météorologie et l Aviation ont été très liées, y compris de façon structurelle, ces documents n évoquent que très partiellement notre rôle. Aussi la reconstitution de l histoire de la Météorologie devient une priorité, à laquelle notre association se doit d apporter une forte contribution. Le recueil de la mémoire des anciens, la consultation d archives, le sauvetage d anciens documents ou instruments sont autant de travaux auxquels nous tous, membres de l association, pouvons consacrer une partie de notre temps. La convention signée au mois de juin entre l AAM et Météo-France permet de couvrir une partie des frais engagés, en complément de notre temps de bénévole et d une part de nos cotisations. Notre revue continuera de publier au fil de l eau vos souvenirs que vous voudrez bien nous confier. Elle éditera aussi à travers des numéros spéciaux thématiques des recueils d interviews d anciens ou l histoire de tel ou tel service ou station. A vos plumes et bonne lecture. JEAN-LOUIS PLAZY Jean Labrousse est décédé C est avec beaucoup de peine que nous avons appris le décès de Jean Labrousse, l un des deux présidents d honneur de l AMM, le 9 juillet dernier à l hôpital de Bastia, suite à de graves ennuis de santé. Jean avait été, entre autres, directeur de la Météorologie nationale de 1982 à Il avait été président de l AAM de 1996 à 2003, date à laquelle il fut élevé au rang de président d honneur. Un hommage lui sera rendu ultérieurement dans Arc En Ciel. La rédaction d Arc En Ciel adresse à Janine son épouse, et à sa famille, ses sincères condoléances.

4 LA VIE DE L ASSOCIATION Conseil d administration du 22 juin 2011 Après avoir ouvert la réunion par l adoption du compte rendu de la précédente réunion du 9 février, le président Jean-Jacques Vichery a lancé les discussions sur les nombreux points de l ordre du jour en commençant par le point financier. Après présentation du rapport du vérificateur aux comptes (Jérôme Duvernoy) concernant l exercice 2010, le conseil a approuvé la proposition de quitus à soumettre au vote de la prochaine assemblée générale du 27 septembre Le trésorier (Jean-Louis Plazy) a présenté un état provisoire des comptes 2011 : la situation est saine avec une rentrée à ce jour d environ 90% des cotisations et un tableau de marche respectant les dépenses prévisionnelles. La nouvelle convention financière avec Météo-France est signée : elle couvre les années 2011 et 2012 avec notamment une subvention exceptionnelle de 3500 euros pour permettre à l Association de participer aux actions «mémoire». De son coté l AAM fera un effort exceptionnel en prélevant sur ses réserves une somme équivalente pour ces actions sur les deux années. Les coordonnateurs des divers comités sont intervenus pour faire un point de situation. Concernant la «mémoire» (Jean-Louis Plazy), les interviews des plus anciens vont pouvoir commencer. Le point sur les opérations engagées à l Ouest a été fait par Jean-Paul Benec h. Le comité publication (Michel Beaurepaire) va revoir la diffusion des publications en direction des divers services de Météo-France pour une meilleure efficacité. L annuaire 2011 est quasiment prêt et sera diffusé au cours de l été. Concernant «les jeunes» (Jean Coiffier), le conseil a pu constater que cette activité, notamment auprès des scolaires, continue de mobiliser toujours autant de membres de l AAM (voir l article dans ce numéro d Arc En Ciel sur les 8èmes Rencontres Météo Jeunes à Toulouse) et que les contacts avec d autres associations comme Infoclimat et Planète Sciences devaient encore se développer. Pour les «Loisirs» (Michel Ruchon), la croisière Rhône-Saône a été une belle réussite. Le comité prépare activement le séjour à Beauvais dans le cadre de la prochaine assemblée générale : à ce jour, 61 inscrits ce qui est bien (d autres inscriptions sont attendues). Parmi nos invités (une dizaine), le PDG de Météo- France ou son représentant, le directeur de l interrégion Nord, les président(e)s du CCAS, d ARAMIS et de l ANAFACEM. Le conseil souhaite aussi que de nombreuses candidatures pour l élection au prochain conseil d administration soient adressées à l AAM. Pour 2012, le feu vert est donné afin d engager les préparatifs d une assemblée générale à Aix en Provence (fin septembre début octobre) et l étude d un voyage en Allemagne (début mai ou fin juin). Pour 2013, l AAM effectuera un sondage auprès de ses membres les plus présents lors des derniers voyages proposés avant d engager une étude de faisabilité d un séjour au Maroc en liaison avec «l association des anciens de la météo marocaine (ANRAAM)». Le prix de l AAM Patrick Brochet a rassemblé 21 candidat(e)s cette année ; le conseil a tenu à remercier vivement Jean Labrousse, président du jury et les membres de ce jury pour le travail effectué à cette occasion. C est Céline Sorbet du corps des ingénieurs des travaux qui a obtenu le prix 2011 ; prix remis le 12 juillet au CIC à Toulouse (un article sera publié dans Arc En Ciel 166 sur cette cérémonie organisée en partenariat avec l ENM pour la remise des diplômes de fin de cycles de formation aux élèves). Les délégués régionaux (Françis Dutartre pour le Sud-Ouest, Jean-louis Plazy pour le Sud-Est, Jean-Paul Bénéc h pour l Ouest, Jean Caniot pour le Nord et Michel Ruchon pour la région parisienne) ont fait part des manifestations organisées et/ou prévues dans leur secteur. Manifestations dont vous pouvez trouver régulièrement des comptes-rendus dans Arc En Ciel. L expérience montre que, lorsque les activités proposées mêlent retraités et actifs, il y a une bonne participation des membres. Les stages «retraites» organisés par Météo-France et dans lesquels intervient Madame Bigot pour l adminitration, montrent un bon investissement de l AAM, notamment par le biais de la délégation Sud-Ouest. Le Conseil a donné son accord pour la réalisation d une nouvelle carte de membre. Une belle journée de travail entrecoupée d un repas pris en commun au restaurant de Météo-France à l Alma. Le dernier sans doute pris par notre conseil en ce lieu mythique des activités du service public de la météo, puisque, comme chacun le sait, à partir de septembre 2011, les services météorologiques de l Alma commenceront à être délocalisés à Saint-Mandé (94). Pour l AAM, le transfert du bureau de la permanence à Paris est prévu fin octobre. PIERRE CHAILLOT 2 le futur siège de la direction de Météo-France à saint Mandé

5 41 e Assemblée plénière du Conseil Supérieur de la Météorologie Cette assemblée s est tenue le 13 mai dernier au siège de l Institut Géographique National à St-Mandé, sous la présidence de François Jacq, PDG de Météo-France. Rappelons que c est en ce lieu qu un bâtiment y est construit (voir photo page 2), destiné à accueillir en octobre prochain les météos de Paris- Alma. Le CSM comporte 11 commissions, chacune axée sur un secteur d activité ayant un rapport avec la météo : Marine, Sécurité civile, Agriculture, Tourisme-Information,Education-Formation, Transports terrestres-génie civil, Environnement-Energie, Santé-Biométéorologie, Hydrologie, Aviation de transport et Aviation légère. Chaque président de commission a exposé le résultat des vœux émis l an dernier et proposé ceux pour l année à venir, vœux que Météo- France, par l intermédiaire de ses correspondants au sein des commissions, s efforce de satisfaire dans la limite de ses moyens. Concernant la commission Education-Formation, celle qui nous intéresse le plus, celle-ci a émis trois vœux : Réalisation de supports pédagogiques sur la carte de vigilance pour le niveau rouge, comme cela a déjà été fait pour les niveaux jaune et orange. L objectif étant d éveiller les adolescents et d aider les enseignants à communiquer les principaux messages (conseils de comportement, prises de décision) via des fiches pédagogiques. Mise en place d un indicateur permettant de quantifier et qualifier les voies d accès aux ressources disponibles sur le site: ainsi que dans l onglet «comprendre la météo» du site ceci en vue d améliorer la visibilité de ces sites via les moteurs de recherche. Participation à la réalisation d un cahier des charges de formation de formateurs (météo) de l Education Nationale. Ceci pourrait être réalisé La vie de l association «Paris Story En ce mardi 3 février 2011, une trentaine de francilien(ne)s avaient répondu présent à la proposition de notre délégation parisienne de venir voir «Paris Story», à 14 heures, rue Scribe, tout proche de l opéra Garnier. Auparavant, plus de la moitié des participants s était retrouvée non loin de là dans un restaurant indien le «Old Jawad»pour partager un repas très exotique. «Paris Story», c est une petite salle de cinéma avec un hall dans lequel on trouve une très grande maquette interactive de Paris, quelques écrans vidéo pour visionner 5 clips thématiques et un écran plasma 3D avec une séquence étonnante des frères Lumière tournée en On y trouve aussi une petite boutique pour les souvenirs et les divers produits dérivés en vente. Dans la salle de cinéma est projeté un film de cinquante minutes sur Paris, de sa naissance (Lutèce) à nos jours. Le film qui vient d être rénové et raccourci à cette occasion, est très bien fait et c est une bonne leçon d histoire et d architecture urbaine en compagnie de Victor Hugo qui nous montre que, bien que «parisien», on est loin de tout connaître de Paris et de sa genèse. Cinquante minutes pour résumer des siècles d histoire, cela a paru cependant un peu court. Le «conférencier» qui est également le propriétaire, est bien sûr passionné par ce qu il présente «Le plus grand spectacle multimédia jamais réalisé sur Paris», et regrette beaucoup de ne pas obtenir plus d appui de la part des pouvoirs publics et de la ville de Paris pour l aider à faire connaître Paris. JEAN-CLAUDE BIGUET Une chose est sûre, si ce spectacle remplit pas une demi-journée de touriste, il mérite d être connu et on ne peut que vous convier, franciliens ou provinciaux de passage à Paris, à venir le voir. Ci-joint la reproduction d une partie du dépliant d accueil qui vous donne tous les renseignements utiles. PIERRE CHAILLOT en partenariat avec les académies par des conventions avec Météo- France dans le cadre de l action «Météo à l école». Après un buffet en guise de repas, l après-midi fut consacré à un colloque sur la neige. «La neige tantôt attendue, tantôt redoutée influence la vie du pays et pèse sur la sécurité des personnes et des biens. Les décideurs attendent de Météo-France des informations toujours plus précises sur les neiges présentes et les chutes de neige à venir. Désormais, on espère des météorologistes qu ils sachent qualifier le manteau neigeux, en précisant par exemple son épaisseur, sa tenue au sol, sa stabilité ou sa densité.» Sur ce thème de la neige, trois exposés furent suivis d un débat avec la salle : Observation et prévision de la neige : les axes de progrès. La prévision du risque d avalanches : où en sommes-nous? Les risques liés à la neige : le point de vue de la Sécurité civile. «3

6 La vie de l association Croisière sur les canaux de Paris le vingt-huit avril deux mille onze C est par un temps mitigé, en ce printemps pourtant si estival, que sont venus ce jour 36 adhérents (nos amis de l AAM avaient également été invités)* afin de partager ces 2h30 de promenade romantique, insolite et historique au fil de l eau, en plein cœur de la capitale (photo 1). Nous pénétrons, avec un autre groupe d anciens, dans le bateau nommé, comme il se doit, «Arletty«(photo 2). Nous passerons en effet un peu plus tard devant le fameux «Hôtel du Nord», le diffuseur de bord ne manquant pas alors de nous faire entendre «Atmosphère, atmosphèèère, estce que j ai une gueule d atmosphère?». Comme toute péniche, c est un bateau à fond plat qui fait 28 m de long pour 5,5 m de large. Sa grande cabine intérieure vitrée et pourvue de tables sera appréciée pour déguster notre gros gâteau à la noix de coco et aussi nous tenir à l abri. Notre promenade nautique débute au Quai de Loire, à la limite entre le canal Saint Martin et le canal de l Ourcq. Nous avons la chance de voir se lever pour nous l unique pont levant de Paris, métallique bien sûr, et se soulevant horizontalement. On se serait crus à Rotterdam! Sur notre gauche, «La Criée», complexe hôtelier implanté dans l ancien réservoir à grains. En effet, au milieu du XIXème siècle, le transport commercial s est largement développé sur les canaux et, par nécessité, des comptoirs ont été construits. Ainsi, nous avions déjà pu remarquer sur le quai de Loire, en partant, les entrepôts, eux aussi à la structure métallique typique, réalisés pour l exposition universelle de 1878, et dans lesquels sont désormais établis les cinémas MK2. En continuant de remonter le canal de l Ourcq, nous dépassons le petit pont noir de la Petite Ceinture, puis, nous longeons doucement le Parc de la Villette, jouissant pleinement du spectacle créé par les reflets de verdure sur la prouesse architecturale que constitue la Géode (Photo 3) : grandiose sphère géodésique miroitante de 36 mètres de diamètre (soit l équivalent de 12 étages), composée de 6433 triangles d acier de 1,20m de côté. Faisant alors demi-tour pour redescendre cette partie du canal de l Ourcq, nous passons, sur notre droite, le canal Saint Denis. Ce «carrefour» entre les 3 canaux, bief aval du canal de l Ourcq, constituait, au début du XIXème siècle, un vaste plan d eau très apprécié des Parisiens ; ceux-ci venaient y pratiquer des jeux nautiques, se baigner, voire patiner. La ville de Paris est propriétaire de ces trois chemins navigables. Leurs travaux, ordonnés par Napoléon 1er, s en sont étalés de 1805 à 1825, du fait de la double difficulté d insérer un tel ensemble d ouvrages dans un site déjà très urbanisé et de les construire sur ce terrain sablonneux. A noter que, s ils sont désormais essentiellement des voies destinées à la plaisance et au tourisme après une période de transport commercial intense, leur fonction initiale était l alimentation en 1 2 eau potable de la capitale. Ironie des finances : ce sont les taxes sur le vin qui en avaient fourni le budget! Mais, la fraude était cependant conséquente et très bien organisée, surtout par les marchands de vins et les cabaretiers, le vin et les alcools étant les marchandises les plus taxées. La guide nous rappelle par ailleurs que ce quartier, autrefois village de la Villette, fut annexé par Paris en Petite anecdote étymologique : quelques vignes permettaient d y produire un petit vin blanc, le Guinguet, duquel vient le nom qui nous est resté des «guinguettes» dans lesquelles ont pouvait le boire Poursuivant notre paisible chemin, nous observons l harmonie architecturale inattendue régnant entre les styles si contrastés des différentes époques de construction qui nous entourent : passerelles métalliques et tourelles de la Belle Epoque cohabitent sans encombre! Nous repassons sous le pont levant de Crimée, puis devant la Rotonde de La Villette (photo 4). Ce bâtiment n est que le reste d un ensemble asymétrique qui comportait deux barrières, la barrière Saint-Martin et la barrière de Pantin aujourd hui disparues. Les travaux en furent confiés par Lavoisier, en 1784, à l architecte Claude-Nicolas Ledoux. Le luxe déployé, plutôt décrié, pour la construction de cet octroi se plaçait en droite ligne avec l idée d un urbanisme monumental des Lumières et, de plus, permettait de marquer clairement la périphérie de la capitale. Il ne reste aujourd hui que quatre de ces 4

7 La vie de l association monuments fiscaux : celui de la barrière du Trône, cours de Vincennes, celui de la barrière d Enfer, place Denfert-Rochereau, le poste d observation de Monceau, marquant l entrée de l actuel parc Monceau, et la Rotonde de La Villette. Nous abordons maintenant le Canal Saint Martin proprement dit. Long de 4,5 km, dont près de 2 km en souterrain, d une profondeur variant entre 2,40 et 3 m, ce canal inauguré en 1825 relie le bassin de la Villette à la Seine. Afin de gérer une dénivellation de vingt-cinq mètres, il comporte 9 écluses ; 2 ponts tournants complètent l ouvrage ouvert à la navigation 363 jours par an. Ses berges sont classées depuis Mais, si cet élément majeur du quartier constitue un patrimoine unique, il demeure fragile. Les services techniques de la Mairie de Paris ont procédé récemment à d importants travaux d entretien, de réparations et de modernisation des ouvrages. Notre première écluse, «l Ecluse des Morts», doit son nom à deux lieux macabres situés à proximité : un cimetière mérovingien et le sinistre, mais célèbre, gibet de Montfaucon, principale potence des rois de France détruite en En sortant, nous croisons un autre bateau de Canauxrama, le «Marcel Carné», puis longeons le Quai de Jemmapes, avec les bâtiments de brique, d architecture si audacieuse pour l époque, d une des plus anciennes papeteries de France (Claire Fontaine y fonctionne encore). En effet, les canaux étaient, au XIXème siècle, la porte d entrée parisienne des marchandises acheminées par bateau : charbon, bois, et diverses autres matières premières, comme le papier duquel l industrie s est notamment développée tout le long du canal Saint Martin. Et voilà maintenant l Ecluse double des Récollets avec, sur la gauche, l Hôtel du Nord, lieu où a été tournée, avec Louis Jouvet et Arletty une partie du film éponyme de Marcel Carné. A noter que la circulation, déjà intense à l époque, avait conduit à poursuivre le tournage dans les studios de Boulogne! Du même côté, au loin, l Hôpital Saint Louis, édifié en 1607 par Henri IV pour désengorger l Hôtel Dieu, montre sa façade en brique rouge, craie blanche et ardoise noire. Destiné à l origine aux lépreux, il reste un haut lieu de la dermatologie. Puis, après les deux magnifiques ponts tournants en acier ciselé dits «de la Grange aux Belles», et «de la rue Dieu», édifiés en 1884, nous passons l Ecluse double du Temple dont le nom vient de sa proximité avec l ancien domaine des Templiers. Ce quartier du Temple est, de longue date, spécialisé dans la confection de vêtements. Nous pénétrons alors dans l impressionnante voûte souterraine, édifiée, sous les boulevards Jules Ferry et Richard Lenoir afin d éviter les ralentissements de la circulation créés par une multiplication de ponts tournants. A ce moment, le haut-parleur prie les «aventuriers» présents sur le pont supérieur de s asseoir, hauteur de plafond oblige! Cette couverture du canal Saint-Martin fut réalisée sous la houlette de Hausmann, à partir de 1859 : sa longueur (1854m), sa largeur (25m au début pour seulement 6m à la fin), ses 35 puits de lumière, l utilisation du béton (une des premières réalisations dans ce matériau) et aussi sa longue courbe témoignent de l audace de son concepteur. On peut, par ailleurs, au long de notre progression, observer les différentes traces des lignes de crues de la Seine. A sa sortie, se dresse la colonne de Juillet érigée par Alavoine en mémoire des victimes des 3 Glorieuses (1830) ; cette colonne surplombe une crypte dans laquelle se trouve une momie Egyptienne apportée là par erreur... Nous débouchons enfin sur le Port de Plaisance de l Arsenal. Ouvert en 1983, il a été construit sur l emplacement de l ancien fossé de la Bastille et peut accueillir 230 bateaux. C est ici que notre navigation s arrête, avant la dernière écluse qui aboutit à la Seine. Les quais sont bordés par 9000m2 de jardins dans lesquels, par un temps favorable, il est bien agréable de musarder, éventuellement en sortant d un spectacle à l Opéra Bastille. Finalement, la bruine n a pas altéré la bonne humeur de chacun. Le charme du canal et de ses berges, l atmosphère particulière de ses mystérieuses voûtes souterraines, la poésie dégagée par cette voie d eau bordée de marronniers et de platanes plus que centenaires ponctuée de passerelles romantiques, sans oublier le sympathique goûter servi pendant la croisière et la convivialité ambiante, tout cela a conquis les participants. Et, pourquoi pas une prochaine fois sur la Marne? FRANÇOISE TARDIEU * ndlr : sortie organisée par la délégation Ile de France de l ANAFACEM et ouverte également aux membres de la délégation francilienne de l AAM

8 La vie de l association Journée «Rencontre Ouest» Lannion le 20 avril 2011 Même pas la peine de commander le soleil installé en Bretagne depuis des semaines. Non, la surprise est venue du grand nombre de participants à cette journée de retrouvailles bretonnes (1) Après des chiffres beaucoup plus confidentiels lors des deux précédentes éditions, nous nous sommes retrouvés ce mercredi d avril, malgré une défection rennaise de dernière minute, à 27 (pas tous encore adhérents à l AAM, mais çà va venir! ) dont 10 épouses. Les brestois venus en force à 9 étaient aussi nombreux que les ex-lannionnais, en outre Alençon, St Nazaire, Nantes et Vannes étaient représentées. Rendez-vous fixé au Centre de Météorologie Spatiale à Lannion où Patrick Donguy adjoint de coordination auprès de la direction, se faisait un point d honneur, non seulement d assurer l accueil avec moi (photo 2), mais ensuite la présentation du Centre. Présentation très intéressante pour tous ceux qui n étaient jamais venus au CMS, un peu moins obligée pour les anciens «lannionnais» qui s éparpillaient dans les couloirs à la recherche d ex-complices professionnels. La découverte du centre, antennes, bâtiments et des deux salles opérationnelles télécom et informatique (photo 4), a été suivie d un pot amical (photos 5-6) préparé de main de maître par l APCMSL (2) et son président Eric Porte. Merci à eux, comme au directeur Jacki Pilon qui a facilité ce pot. Les personnels présents ont pu ainsi échanger avec notre groupe «d anciens», une excellente expérience entre actifs et retraités. En voiture pour le déjeuner pris au sympathique et très convivial bar restaurant «Les Triagoz»(photo 3) dans la jolie Ile Grande où Pascal le patron nous a régalé d une fameuse paella. L après-midi était consacrée à une visite du Musée des Télécoms de Pleumeur- 6

9 La vie de l association Bodou avec des espaces programmés et une projection dans le toujours phénoménal Radôme (3) (photo 1). Etant donné le kilométrage important pour certains - tribut de notre appendice breton - la séparation se faisait à partir de 17 heures, mais d aucuns poursuivaient la discussion. Voici un petit résumé d une superbe journée qui a atteint son but, non seulement regrouper les retraités, plus encore, offrir le plaisir de se retrouver dans un cadre chaque fois différent avec au programme : «La rencontre», un repas convivial, une visite digne d intérêt, mais par dessus tout exprimer l appartenance à un groupe. Celui de cette belle et grande institution qu a été la Météo. Et même si les vents ont tourné, pourquoi ne pas continuer ensemble à faire vivre un esprit maison, cultiver le souvenir de la grande époque, pas celle des pionniers déjà lointaine, mais celle où esprit d équipe, aventures humaines et professionnelles existaient vraiment. Il y a matière dans cet Ouest souvent frondeur mais aussi novateur à travailler ensemble pour la Mémoire comme le font en ce moment les brestois (4). Des centres qui vont fermer gardons la trace. Quand la clé fermera une dernière fois la porte, qu il n en reste plus rien serait lamentable. Les souvenirs ne sont pas de la nostalgie mais la certitude et la preuve qu à une époque des personnes ont beaucoup donné d elles-mêmes pour qu avance cette science qu il ne faut pas laisser au seul dieu ordinateur ; et pourquoi ne pas conclure avec Paul Valéry «La mémoire est l avenir du passé». J oserai ajouter chers collègues cultivons la pour jouir d autres belles journées ensemble et reparler du bon temps, des copains, de tout ce qui pour une bonne part a fait notre vie. Cette riche rencontre sera peut être formatrice d un bon noyau dur de membres AAM qui se retrouveront en 2012 pourquoi pas à Brest à l invitation de nos amis de Guipavas ou Gouesnou qui bossent sur la Mémoire! JEAN-PAUL BÉNEC H : Le radôme de Pleumeur-Bodou 2: le groupe de participants 3: Arrivée au restaurant «les Triagoz» 4: Une salle Télécom 5/6: le pot de l APCMSL (1) En réalité notre délégation Ouest s étend sur un grand Ouest puisque certains venaient de la Sarthe ou de Loire Atlantique. (2) Amicale du Personnel du Centre de Météorologie Spaciale de Lannion (3) Le radôme est classé monument historique et labellisé Patrimoine du XX e siècle. (4) Un ouvrage sur «l Histoire de la Météorologie Brestoise» devrait voir le jour avec le concours de l AAM. 7

10 La vie de l association Journée du Sud-Est Les anciens de la météo du Sud-Est se sont retrouvés cette année, le jeudi 9 juin, à la Roque d Anthéron, petite ville provençale entourée de magnifiques paysages sauvages entre la vallée de la Durance, le massif du Lubéron et la Chaîne des Côtes. Chaque été, cette cité accueille les amateurs de piano dans un festival de renommée internationale qui rassemble les plus grands virtuoses du monde. Son patrimoine historique est très riche dans le vieux village et dans les environs immédiats avec l abbaye de Silvacane. Certains d entre nous ont aimé visiter cette pure merveille de l art roman aux voûtes en arc brisés qui assurent une acoustique incomparable, que ne manquent pas d utiliser les artistes du festival mais aussi les visiteurs de passage. Nous avons apprécié la pureté et la simplicité de son architecture. Cette abbaye fait partie du groupe appelé «les trois sœurs cisterciennes» avec celles du Thoronet et de Sénanque. Suivant les règles de Saint-Benoît et de l ordre de Citeaux, elle fut construite au 12ème siècle sur un site marécageux d où son nom de Silvacane (Silva Cana : forêt de roseaux). Ayant subi les effets du temps et de la révolution, sa restauration a été dirigée, à partir du 19ème siècle, par les monuments historiques. Nous fûmes impressionnés par le dortoir situé à l étage dont les hautes voûtes en berceau et les ouvertures montrent combien la vie des moines qui y dormaient sur de simples paillasses était austère et probablement difficile en hiver. De ce site se dégage un sentiment de tranquillité et de lumière dont nous avons amplement profité et nous avons aussi admiré le parc qui l entoure, ses magnifiques tilleuls et le gigantesque platane vieux de plusieurs siècles. L impression de sérénité qui régnait en ces lieux nous a procuré le calme avec lequel, tels des moines médiévaux, nous avons pris le chemin du restaurant «Le Grain de Sel» où chacun ajoutant le sien (...météorologique) l ambiance est vite devenue joyeuse et conviviale. Notre ami Jean- Louis Plazy qui représentait notre président dans l impossibilité de nous rejoindre, nous a, en son nom, accueillis en ces lieux où nous avons passé, cette année encore, un excellent moment de complicité retrouvée, et nous avons déjà envisagé no-tre prochaine rencontre Les «anciens» du Sud-Est Abbaye de Silvacane 8 JACQUES LORBLANCHET

11 La vie de l association L AAM du Sud-Ouest en visite à Francazal Nous étions une douzaine d anciens du Sud-Ouest, le 15 mars 2011, à nous retrouver devant le restaurant «Le Manoir du Prince», face à l ancienne base aérienne 101 de Francazal en banlieue toulousaine, qui abrite les avions de recherche de Météo-France et du CNRS au sein d une unité mixte dénommée SAFIRE (Service des Avions Français Instrumentés pour la Recherche en Environnement). Après un agréable repas, auquel avait été convié Lior Perez, Chef de l unité SAFIRE, nous nous sommes rendus dans la salle de conférence située dans un bâtiment jouxtant un hangar pour écouter Philippe Husson, Adjoint au chef de la division aéronautique à la direction de la prévision, nous présenter les activités du VAAC (Volcanic Ash Advisory Center) de Toulouse, autrement dit d un des neuf centres mondiaux de prévision des panaches de cendres émis par les éruptions volcaniques. En effet les cendres volcaniques représentent, comme chacun le sait bien depuis le réveil du volcan islandais Eyjafjöll, un danger certain pour les avions. Les fines particules rejetées dans l atmosphère peuvent provoquer l abrasion des hublots et des pitots, perturber les émissions radios, colmater les systèmes de climatisation, éroder les pales des hélices ou même arrêter des turboréacteurs. Aussi dans les années 1990, l OACI a-t-il décidé de confier les responsabilités de veille et de prévision à un certain nombre de Centres météorologiques. La zone de l Atlantique est Le groupe de visiteurs devant l ATR-42 sous la responsabilité du Met-Office, situé à Exeter alors que l Europe et l Afrique sont sous la responsabilité de Météo-France à Toulouse. La détection des éruptions est effectuée par les observatoires vulcanologiques, quand ils existent, par les rapports des pilotes ou encore au moyen d images élaborées à partir de données de satellites météorologiques. Dès qu une éruption est connue à Toulouse, le modèle de dispersion MOCA- GE, qui utilise les sorties des modèles de prévision numérique, calcule, à partir d une source connue ou estimée, les concentrations prévues de particules dans l atmosphère permettant de fournir des cartes définissant trois niveaux de risque et de diffuser auprès des professionnels les messages d avertissement. Depuis l éruption de l Eyjafjöll qui a causé un arrêt généralisé du trafic aérien sur l Atlantique nord c est désormais aux compagnies qu il revient de prendre une décision compte tenu de l évaluation du risque effectuée par les VAAC. Le relais a ensuite été pris par Lior Perez qui nous a rapidement présenté un historique des mesures météorologiques aéroportées depuis la fin de la seconde guerre mondiale avec les activités du CAM (Centre d Aviation Météorologique) pour aboutir à la création en 2005 de l unité SAFIRE regroupant 25 personnes dont deux tiers de personnels de Météo-France pour un tiers de personnels du CNRS. La visite s est poursuivie dans l impressionnant hangar qui abrite les avions de recherche : le Piper Aztec et Lior Perez, Jean Coiffier, Francis Dutartre l ATR-42 de Météo-France ainsi que le Falcon-20 du CNRS. Nous avons pu avoir un aperçu des diverses sondes de mesure hérissant le fuselage, des bancs de mesure installés à l intérieur de la cabine et des postes de travail des chercheurs et techniciens participant à l expérimentation en cours de vol. Les personnels de SAFIRE se répartissent en trois équipes : la première s occupe des opérations aériennes proprement dites, la seconde de la gestion de l instrumentation aéroportée et enfin la troisième du traitement des données. Au sol, les équipes disposent d un laboratoire de microphysique, d un laboratoire de chimie et d une salle informatique permettant le dépouillement des mesures et le traitement des données. Nous avons tous été impressionnés par la haute technicité des divers instruments ainsi que par le professionnalisme des personnels qui permettent à Météo-France d être présent lors des grandes campagnes de mesures internationales. Après une photo de groupe, prise au pied de l ATR-42, nous nous sommes alors séparés, satisfaits d avoir enrichi nos connaissances grâce à la compétence de Philippe Husson et Lior Perez auxquels nous adressons ici encore tous nos remerciements. JEAN COIFFIER Philippe Husson 9

12 La vie de l association Les huitièmes rencontres régionales Météo-jeunes à la Météopole Le 26 mai 2011, sous l égide de Météo-France et en coopération avec Planète-Sciences Midi-Pyrénées (saluons le travail de coordination de Bérangère Guéguen), se tenaient les 8 e rencontres régionales Météo Jeunes (RRMJ) à la Météopole de Toulouse. Ce fut une belle et riche journée. 9 classes de la Région se sont appropriées joyeusement et sérieusement l espace et plus particulièrement le Centre International de Conférences (CIC) ; on croisait aussi bien des enfants de CM1/CM2 que des adolescents de collèges et lycées (photo 1). Comme chaque année, l AAM était très bien représentée : beaucoup d adhérents «locaux» animaient des ateliers de travaux pratiques ou faisaient visiter le site ; citons Jean- Noël Veyron-Churlet, Jean Coiffier et Jean Pailleux, Jacques-Louis Bonnissent, Pierre Bauër, Michel Camo, Christian Lefèvre, Francis Mongrand ; Jacques Lorblanchet (photo 3), en voisin du Languedoc, participait comme moimême aux délibérations d un jury. Les organisateurs avaient décidé cette année de faire ouvrir la journée par un petit discours d un représentant de chaque association contribuant au succès des RRMJ. (Météo-France, Planète-Sciences, SMF, AAM, Infoclimat) ; j ai eu l honneur de présenter l AAM (photo 2) en excusant nos président et vice-président, respectivement Jean-Jacques Vichery et Francis Dutartre tous deux retenus à l Assemblée générale de l ANAFACEM. Quel plaisir de voir ces jeunes présenter leurs travaux avec enthousiasme, sous la responsabilité importante de leurs professeurs! La gaucherie, parfois, dans les présentations n était que la signature de leur sincérité à vouloir bien faire. A 13h, deux classes ont envahi l espace situé entre le bâtiment de la Direction des Systèmes d Observation et le CIC (voir photo de couverture) pour envoyer deux ballons-sondes équipés d instruments de mesure et de caméra ou appareil-photo prenant des vues dignes d Apollo à 30 kilomètres d altitude. Cinq classes sur neuf ont eu un prix un peu plus marquant mais toutes ont été récompensées (il y avait les prix Cumulus, Stratus, Cirrus et Nimbostratus pour les prix non nominés au début). Toutes les classes et leurs professeurs sont descendus au bas de l amphithéâtre du CIC recevoir leurs prix des mains de Joël Collado sous les applaudissements. Le prix «Coup de cœur» a été décerné à une classe de 5ème du collège St- Joseph de Villefranche de Rouergue pour un travail original sur les rapports entre météo et comportement des abeilles. Le 1 er prix, une station la crosse technology fournie par Météo-France (en partenariat avec la société La crosse Technology) a été attribué à une classe de Bac professionnel du Lycée Charles De Gaulle de Muret ; leur travail très bien présenté était la construction d une sorte de radio-sonde avec tous les critères d étalonnage bien définis (même la luminescence était prévue!) à laquelle s ajoutait un appareil photo embarqué. Les 2 e prix ex aequo, prix fournis pour la première fois par Infoclimat (pluviomètres à lecture directe fournis par les soins de Guy Lachaud, grand animateur de cette journée) ont été décernés à 2 classes de CM2 de Labarthe Rivière (31) et Trebons (65) ; là encore, le sujet était une nacelle embarquée mais il y avait une belle inventivité pour des enfants de 10/11 ans. Le 3 e prix, celui de l AAM, le baromètre anéroïde, a été remis à la classe de 5ème AST du Collège Léon Blum de Colomiers (31), celle-là même qui avait remporté le 1 er prix en 2010 (photo 4). Le sujet partait d une expérience sur le réchauffement planétaire. Tout le monde est reparti heureux. Vivent les 9 e RRMJ en mai 2012! MICHEL RUCHON 10

13 La vie de l association : L ensemble des participants 2: Michel Ruchon présentant l AAM 3: Jacques Lorblanchet officiant dans un des jurys 4: la remise du baromètre de l AAM aux élèves (à gauche Joël Collado, à droite Guy Lachaud et au centre les élèves récompensés 11

14 AU TEMPS PASSÉ La Météorologie de La Drôle de Guerre Avant la seconde guerre mondiale, la direction de l ONM (Office National Météorologique) créé en 1921, dépend directement du Ministère de l Air. Précisons que le rattachement à ce ministère cessera en La météorologie dépendra alors du Ministère des Travaux Publics et des Transports (Secrétariat Général à l Aviation Civile et Commerciale SGACC -). Son personnel est constitué de civils et de militaires. En septembre 1939, lorsque le conflit éclate, les effectifs actifs sont renforcés par l arrivée de mobilisés ayant servi antérieurement à la Météorologie. Tous ces hommes sont affectés dans différentes stations ou répartis dans des régiments de l Armée de l air ou même parfois dans la Marine ou l Armée de terre. A cette époque, la France métropolitaine compte sur son territoire un peu plus de 70 stations et une école, propriété de l Armée, qui occupe le Fort de Saint-Cyr. Cet établissement, situé près de Versailles, possède également un service de recherches. On retiendra, par exemple, que la mise en service de la première installation de Radio-Gonio-Sondage eut lieu au Fort de Saint-Cyr en mars En avril 1940, pressentant de mauvais jours, les services civils de l ONM évacuent Paris pour s installer à Barbezieux en Charente. Par contre, le 10 mai 1940, jour de déclenchement de l offensive allemande, le Fort de Saint- Cyr fonctionne toujours normalement pour l Armée mais plus pour longtemps! Le 22 mai 1940, l évacuation du Fort est décidée. Le convoi quitte Saint-Cyr, traverse Poitiers, Barbezieux, Bordeaux et s arrête à Vic-en- Bigorre (Hautes-Pyrénées). Le 15 juin 1940, les rescapés s embarquent à bord du Charles Louis Dreyfus qui jette l ancre à Casablanca. Parmi les passagers de ce bâtiment, citons un sergent météo, ancien professeur du lycée Hoche à Versailles : Bernard Meyer. Cet homme était parvenu pendant la Drôle de Guerre à déchiffrer les codes météorologiques allemands. On lui avait ensuite confié le commandement d un véritable service de contre-espionnage comprenant une trentaine de militaires. Durant les jours sombres qui précédèrent l Armistice, d autres membres du personnel de la Météorologie parviennent à rejoindre l Algérie et la Tunisie. Certains sont démobilisés et retournent en France. D autres sont capturés par les Allemands et transférés dans le Grand Reich comme prisonniers de guerre. L occupation allemande Dès leur arrivée, les Allemands occupent les locaux de la direction à Paris, le Fort de Saint-Cyr ainsi que toutes les stations et dépôts de matériel gérés antérieurement par l ONM. Le nouveau personnel est composé essentiellement de militaires allemands qui dépendent de la Luftwaffe (Aviation). Celle-ci est, elle même, divisée en Luftflotte (flotte aérienne). Chacune de ces flotes comprend des stations météorologiques ( Wetterwarte ). Les stations météorologiques de renseignements et d observations de la Luftflotte 2 en Les stations auxiliaires figurent en italique. Les stations principales disposent d observateurs, d hommes chargés de tracer des cartes, de spécialistes radio, de prévisionnistes. 12

15 Au temps passé Parmi celles qui présentent un grand intérêt stratégique, citons la Luftflotte 2 qui gère l étude des conditions atmosphériques des territoires qui longent les côtes de la Mer du Nord et de la Manche, du Nord des Pays-Bas aux rivages de la Loire. Cette zone est composée de 41 stations météorologiques de renseignements et d observations ainsi que de 12 stations auxiliaires. Au point de vue technique, dans un souci de normalisation des renseignements avec la météorologie allemande, de nouveaux indicatifs ont été attribués aux stations et la vitesse du vent, sur les cartes et dans les messages, doit être exprimée en km/h. La zone libre Dans la zone dite libre gérée par le gouvernement de Vichy, quelques stations continuent à fonctionner. Elles cesseront leurs activités à partir de novembre 1942, c est-à-dire après l occupation totale du territoire national par l Armée allemande. Il faut signaler qu avant cette invasion le Centre Météorologique de Lyon-Caluire, administré par Maurice Mézin, fonctionnait encore. Maurice Mézin deviendra, par la suite, directeur de l INRA. Les observations discrètes Pendant la durée de l occupation, la censure interdit la publication de tous renseignements météorologiques. Malgré cela, des personnes passionnées par le temps qu il fait enregistrent personnellement leurs observations simples, à savoir, la température, la pression atmosphérique, et parfois la direction du vent et la nébulosité. Bien entendu, elles ne diffusent pas les résultats de leurs travaux (tout au moins pendant le conflit). Observations relevées le 2 mars 1943 à 10 h. 13

16 Au temps passé Le matin de très bonne heure, alors que la base aérienne est encore plongée dans l obscurité, le commandant reçoit les premiers rapports météorologiques pour les opérations de la journée. Parmi les passionnés qui se sont particulièrement distingués dans ce domaine, citons Monsieur Bidault de l Isle, directeur fondateur de l observatoire de la Guette à Islesur-Serein dans l Yonne ainsi que monsieur le professeur Gallissot, directeur de l Observatoire de l Université de Lille et son adjoint Monsieur Henri D Halluir. Ce dernier publia, en 1959, un ouvrage très détaillé intitulé Les grands hivers de la guerre à Lille. Militaires allemands se préparant à effectuer un sondage à l aide d un ballon pilot et d un théodolite pour mesurer la vitesse du vent à basse altitude. La libération Avant la Libération, des anciens météos parisiens s efforcent de rester en contact. Ils correspondent, échangent des lettres circulaires ou organisent des rencontres. Les réunions se déroulent chez eux ou dans des lieux publics : chez Capoulade en 1940, chez Sylvain en 1942, au bar de l Ecole Militaire en 1943 A partir de 1944, ils se réunissent chez Pierre Fleury, le futur peintre officiel du Ministère de l Air. Certains anciens font partie de la Résistance. Parmi ceux-ci, on compte Bernard Meyer. En 1942, il devient responsable des Forces Françaises de l Intérieur de la Seine-et-Oise. Capitaine en 1944, c est lui qui fait occuper le siège de l ONM par les combattants de la Libération. Il créa ensuite, Quai Branly, un service qui se spécialisera dans les recherches sur les prévisions du temps. Après le départ des Allemands Après la libération de Paris, en août 1944, Monsieur André Viaut devient directeur de l ONM. Sa mission principale est de reconstituer rapidement les différents services de l ONM, recruter du personnel, envisager la réouverture des stations abandonnées par l occupant, moderniser les installations, approvisionner du matériel plus performant Malheureusement, ne disposant pas de crédits, il doit faire appel au bénévolat! A ce sujet, aux premiers anciens météos militaires ayant répondu favorablement à ses souhaits, il adresse, le , la circulaire suivante : Monsieur VIAUT accepte avec reconnaissance la proposition faite par ses anciens météos militaires, qui ont André Viaut Directeur de l ONM 1945 à 1964 répondu à son appel du 5 septembre*, de l aider à reconstituer rapidement les services de l ONM. Il est bien entendu que ce concours, indispensable pour lui et intéressant pour nous, lui sera prêté à titre civil et bénévole, et suivant les loisirs de chacun. A cette époque, l un des soucis principaux de la direction est de recruter du personnel. Pour cela, des campagnes de presse sont organisées pour inciter les jeunes à entrer dans les services de la Météorologie. L Armée, de son côté, encourage les futurs appelés à s inscrire dans des préparations militaires spécialisées dans ce domaine. Il est même proposé aux candidats, reçus à l examen final, le choix du lieu d affectation! Dans les années 1950, on peut admettre que les efforts de la Météorologie Nationale ont été couronnés de succès. La guerre est finie et la Météorologie est ressuscitée. Pour la petite histoire, signalons que monsieur André Viaut n a pas été en mesure d exercer ses pouvoirs de direction sur le poste auxiliaire d observations de Dunkerque tenu par l Armée allemande, dirigée par l Amiral Frisius, jusqu au 9 mai 1945, c est à dire le lendemain de la signature de l Armistice qui se déroula le 8 mai 1945! Dunkerque a été, en effet, la ville française la plus longtemps occupée! JEAN CANIOT *le numéro spécial N 7 de mars 2008 «Histoire des anciens de la météorologie» page 50. Par ailleurs dans cette même publication, tout un chapitre est consacré à la «période : à lire et relire. 14

17 L hiver Deux mille dix, deux mille onze ACTUALITÉS Cet article reprend les communiqués de presse diffusés sur le site internet de Météo-France: La nature des conclusions suite à l épisode hivernal de décembre est d importance et mérite d être communiquée. L hiver «météorologique» (décembre-janvier-février) en France métropolitaine s est révélé plutôt frais, avec une pluviométrie sensiblement déficitaire et un ensoleillement variable. Mais c est principalement en décembre 2010 que les situations météorologiques hivernales se sont manifestées en France, réalisant un fort contraste avec les deux mois suivants. Les températures moyennes mensuelles ont été très basses en décembre avec une anomalie de -3 C par rapport à la normale En janvier, elles ont été très légèrement au-dessus de la normale (+0,3 C). La douceur a été plus marquée en février avec une température moyenne de 1,2 C audessus de la normale. Sur l ensemble de l hiver, la température moyenne sur la France demeure inférieure à la normale avec une anomalie de -0,6 C. La pluviométrie observée au cours de cet hiver s est montrée déficitaire sur la plus grande partie du pays. Les déficits les plus marqués ont été observés des Pyrénées à l Auvergne et au nord des Alpes avec des cumuls parfois inférieurs à la moitié de la normale, ainsi que de la Bretagne au Nord. A l inverse, les précipitations ont été supérieures à la normale sur les Cévennes, en Champagne, en Alsace et sur la Côte d Azur. L ensoleillement a présenté un déficit sur un large quart nord-est et sur l extrême sud-est. Les durées d insolation ont été plus proches de la moyenne ( ) ailleurs, avec un léger excédent de l Aquitaine au Massif central. L évènement marquant de l hiver : décembre exceptionnellement froid Avec une température moyenne inférieure de 3,0 C à la moyenne de référence , décembre 2010 est le mois de décembre le plus froid de ces quarante dernières années, devançant décembre 1970 (-2,6 C) et décembre 1975 (-2,4 C). Le mois a été ponctué de trois épisodes froids accompagnés de chutes de neige fréquentes et parfois abondantes. Les températures déjà très basses fin novembre le sont restées les premiers jours de décembre, descendant localement jusque vers -10 C sur la moitié nord du pays. Après un bref radoucissement autour du 7, le froid s est ensuite installé pour une dizaine de jours avec des températures atteignant -15 C à -16 C en fin de période sur certaines régions. Après un nouveau et bref radoucissement autour du 22, le froid a fait son retour pour Noël. Le 26 décembre, des températures autour de -18 C ont ainsi été relevées dans le Nord-Est. et neigeux : Ces épisodes froids ayant été accompagnés d un temps assez perturbé, les chutes de neige ont été particulièrement fréquentes et la neige a souvent tenu au sol. De telles conditions neigeuses en décembre n avaient pas été observées depuis trente ans au moins sur de nombreuses régions, notamment en Ile-de-France. A Paris- Montsouris, il a neigé quatorze jours durant le mois et une couche de neige de plus de 1 cm a été observée à seize reprises, l épaisseur de neige au sol atteignant même 12 cm le 8 décembre. Ces valeurs constituent toutes les trois des records pour un mois de décembre à la station de Paris-Montsouris, sur la période L a paralysie de la région parisienne en décembre a généré un retour d expérience qui a eu lieu lors d une table ronde le 10 janvier 2011 : Le 8 décembre 2010, un épisode neigeux exceptionnel et brutal a en particulier touché la région Île-de-France. Cet événement météorologique et ceux qui ont succédé depuis ont très fortement perturbé la vie de nos concitoyens notamment dans les transports. Les transports routiers ont été particulièrement affectés. Bien que la vigilance orange ait été mise en place et ait permis la mise en alerte d équipes d intervention, les opérations n ont pas permis de maintenir la circulation sur tous les axes. La quasi-totalité des problèmes routiers a pour origine le blocage d un axe à la suite d un incident impliquant un poids lourd. 15

18 Actualités Présentation du retour d expérience Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, et Thierry Mariani, secrétaire d État chargé des Transports, en association avec Frédéric Lefebvre, secrétaire d État chargé du Tourisme et de la Consommation ont présidé le 10 janvier 2011 une table ronde de restitution de la mission demandée au Conseil Général de l Environnement et du Développement Durable (CGEDD) suite aux épisodes neigeux du mois de décembre Cette réunion s est tenue, en présence des représentants des services de l État, d acteurs publics, de gestionnaires d infrastructures, d opérateurs, de fédérations professionnelles et d associations d usagers, pour sa partie relative aux transports terrestres. La mission d experts, pilotée par le CGEDD, a été constituée afin de préparer ce retour d expérience. Elle a notamment entendu les acteurs suivants : Météo France, la SNCF, la RATP, la Direction Générale des Infrastructures, des Transports et de la Mer, la Direction Interdépartementale des Routes d Île-de-France, la Préfecture de Police et le Haut Fonctionnaire de Défense. NB : Hormis les accès terrestres aux aéroports, le transport aérien n a pas été évoqué ; une table ronde spécifique lui a été consacrée le 13 janvier Les 10 mesures adoptées Suites aux 35 propositions faites par le CGEDD et aux réactions des professionnels et des usagers, Nathalie Kosciusko-Morizet et Thierry Mariani, en association avec Frédéric Lefebvre, retiennent les 10 mesures suivantes : Météo 1. Renforcement des échanges entre Météo France et les PC Zonaux. Pour améliorer l aspect qualitatif des prévisions météorologiques avant et pendant la crise, un agent de Météo France sera présent dans chaque PC zonal concerné par une crise météorologique grave, et ce dès la prochaine crise. Des sessions de sensibilisation croisées entre les agents du ministère et ceux de Météo-France auront lieu dans le cadre de leurs programmes de formation continue. Bus 2. Définition de voies de bus prioritaires et adaptation du déneigement en conséquence, en particulier en petite couronne. Les ministres souhaitent que ce «plan neige d exploitation des lignes de bus» puisse être établi sous l autorité du préfet de région et/ou de zone, en concertation avec les collectivités et les professionnels en association avec le ministère de l Intérieur. Il sera mis en place à l hiver prochain. Trains 3. Poursuite de la politique de fiabilisation des matériels roulants. La SNCF devra travailler avec les constructeurs de trains pour rendre les trains en France plus résistants au froid et à la neige dès la conception. La maintenance doit aussi être adaptée en généralisant par exemple les installations de dégivrage. En exploitation, la limitation de la vitesse est inévitable, mais d autres pistes doivent être examinées comme le garage à l abri des rames les plus exposées. 4. Renforcement des capacités de l infrastructure ferroviaire à supporter les intempéries hivernales (réchauffeurs d aiguillages, élagages, ). Les ministres ont demandé à la SNCF et à RFF d identifier sous un mois les actions à entreprendre prioritairement en Amélioration de la qualité de l information fournie aux passagers. En gare ou dans les trains : - améliorer l information par tous les canaux possibles, y compris par le biais d une radio SNCF - développer la formation à la prise de parole en situation perturbée pour les agents en relation avec des passagers ; - mettre en place des astreintes au centre opérationnel pour diffuser l information vers les agents. Les ministres demandent en outre à la SNCF de faciliter le recrédit des billets annulés, notamment via les bornes automatiques. 6. Renforcement du dispositif de prise en charge des voyageurs en cas de perturbation exceptionnelle d exploitation (taxis, ravitaillement, etc.). En outre, afin d améliorer la qualité du service rendue aux voyageurs et de tirer les enseignements des retards du train de Strasbourg Port Bou / Nice du 27 décembre 2010, les ministres suivront avec une attention particulière les plans d urgence de la SNCF et de RFF sur 12 lignes ferroviaires saturées ou qui posent des problèmes de qualité de service. Ce plan sera assorti d un baromètre mensuel public de satisfaction des clients. Routes 7. Révision des modalités de mise en œuvre des interdictions de circulation des poids lourds, en lien avec les services concernés du ministère de l Intérieur. Un travail d approfondissement devra être mené avec les fédérations de transporteurs afin de mettre au point des mesures spécifiques, en fonction du réseau, de l équipement des poids lourds et des marchandises transportées. 8. Identification des zones à risque pour la circulation des poids lourds et des itinéraires prioritaires pour les secours et les transports en commun. 9. Renforcement des moyens matériels, afin de garantir la disponibilité des matériels, et équipement en GPS des véhicules d intervention sous deux ans, et sous un an pour les régions les plus exposées. Les stocks de sel, pour le réseau national, sont en moyenne équivalents à vingt jours d intempéries en début de saison. L approvisionnement en sel devra être sécurisé de façon à garantir durant tout l hiver une autonomie minimale de huit jours d intempéries. Les ministres ont également demandé aux Préfets d améliorer la coordination entre les collectivités. 10. Très large information des usagers afin qu aucun déplacement ne soit entrepris s il n est pas indispensable. Les ministres souhaitent qu un système d alerte avancé puisse être mis en oeuvre en cas de crise météorologique majeure. Ce système s appuierait sur les principaux médias radio, télé et web ainsi que sur les sociétés de transports. Dans le cas particulier de prévisions météorologiques faisant état de neige, pluie, vent ou verglas de nature à congestionner le réseau routier, les ministres demandent qu un point route soit développé dans les médias nationaux la veille au soir pour donner aux citoyens la possibilité de s organiser, en privilégiant les transports ferrés ou le télétravail. MICHEL BEAUREPAIRE (D APRÈS LES PUBLICATIONS DE MÉTÉO-FRANCE) 16

19 Actualités Les multiples facettes du changement climatique La SMF organisait, dans le cadre de la journée météorologique mondiale, une journée scientifique sur le thème du changement climatique, à l Ecole Normale Supérieure (ENS). Après un mot de bienvenue d Yves Lemaire, directeur adjoint de l ENS, Jean Jouzel, président de la Société Météorologique de France (SMF), remerciait à son tour l ENS de bien vouloir nous recevoir, ainsi que les partenaires associés, le comité d organisation et le comité scientifique. Après un rappel des connaissances actuelles sur le changement climatique par Hervé Le Treut (Institut Pierre Simon Laplace - IPSL), Guy Woppelmann (Université de la Rochelle) a présenté une communication sur «la montée du niveau des océans : estimations et variabilité régionale». Les scientifiques s entendent sur une augmentation annuelle de l ordre de 1,5 à 1,6mm/an*, mais la principale question de son intérêt pratique se pose dans l évaluation des risques et de la définition de stratégies de prévention et d aménagement du littoral. Les variations du niveau de la mer sont reconnues et sont le résultat de multiples processus : dilatation thermique des couches superficielles, fonte des glaces continentales, redistribution des masses d eau et des champs de pression atmosphérique, mouvement vertical du sol à la côte. Mais l intérêt économique et social se porte plus particulièrement sur les variations locales qui peuvent s écarter sensiblement de la moyenne globale. Après une pause, Alexeï Kouraev (Université Paul Sabatier de Toulouse) nous a entretenu des «glaces polaires et cryosphère continentale vues de l espace». Ces glaces couvrent plusieurs dizaines de millions de mètres carrés, mais compte tenu des conditions climatiques, seule la détection par satellite permet d avoir une vision globale. La diminution des glaces de mer et la diminution de la période de gel des mers intérieures et des lacs sont avérées, ainsi que le recul de la majorité des glaciers, même si le continent antarctique est relativement stable. Patrick Lehodey (Collecte et localisation par satellite - CLS) a ensuite évoqué «les impacts du changement climatique sur les populations marines exploitées : projections et incertitude».c est un problème compliqué, car à l incertitude des projections des modèles de climat se mêlent la complexité de la réponse des écosystèmes et des populations marines. A l exception des mammifères marins, les espèces marines seront directement affectées par les changements de température de l eau. Les espèces migratrices devront s adapter en modifiant leur distribution. Après la pause déjeuner, Eric Duchene (Institut national de la recherche agronomique INRA) a abordé «les enjeux du changement climatique sur les activités agricoles et viticoles en France». L évolution des températures, une augmentation des teneurs en CO2 de l air et de la diminution des précipitations au printemps ont déjà eu des effets sensibles sur les productions agricoles et viticoles. Les cultures d été (maïs par exemple) sont plus sensibles que les cultures d hiver (blé), mais les conditions de fin de cycle sont également modifiées. Les températures élevées pendant la maturation du raisin pourraient s avérer néfastes. La productivité des cultures profitera de l augmentation du CO2, mais souffrira de la moins grande disponibilité en eau et des fortes températures. On pourrait assister à un déplacement géographique des cultures, ce qui pourrait poser un problème pour les cultures pérennes implantées pour plusieurs dizaines d années. François Lebourgeois (de l institut de recherche en sciences et technologies pour l environnement - Cemagref) aborde ensuite le problème de «l impact du changement climatique sur la phénologie des arbres forestiers et ses conséquences sur leur survie et fonctionnement». Les événements printaniers (floraison, migration, ) ont lieu de plus en plus tôt, et ceux d automne de plus en plus tard. Ces évolutions pourraient avoir des conséquences tant sur le bilan carbone que sur la survie des espèces. Aux conditions climatiques viennent s ajouter des attaques d insectes liées à des hivers trop doux. Murielle Lafaye (Centre national des études spatiales - CNES) intervient sur un sujet très différent, mais qui est également d un grand intérêt : «la télé-épidémiologie : une aide à la santé dans un contexte de changement climatique». La température, lors des canicules, a été un facteur important de mortalité ; mais il faut également mentionner la teneur en ozone et d autres polluants, les pollens, le développement de cyanobactéries, la modification de la répartition des pluies qui peut favoriser le développement de moustiques, de tiques par exemple. L approche du CNES de «télé-épidémiologie», pluridisciplinaire fournit des informations permettant la mise en place de stratégies d adaptation. Cela a permis par exemple de mettre au point des modèles de prévisions d épidémies. Cette approche peur être appliquée à différentes maladies vectorielles. Ainsi, les satellites trouvent une application dans le domaine de la santé en observant les paramètres favorables au développement d agents pathogènes. La journée se terminait par une table ronde abordant «les aspects socio-économiques et l adaptation». Jean Jouzel, président de la SMF (à gauche) et Yves Lemaire, directeur-adjoint de l ENS qui représentait la directrice Monique Canto-Sperber. * NDLR : Cette estimation vient d être réactualisée et elle est aujourd hui de l ordre de 3mm/an. MICHEL MAUBOUCHÉ 17

20 Actualités Patrick Le Lay, technicien, lauréat d académie De gauche à droite : Philippe Dandin, Jacques Darchen et Patrick Le Lay L Académie de marine, a en 2010, une fois de plus (voir l encart), honoré un météorologiste. Cette vénérable assemblée dont la fondation initiale remonte à Louis XV, comprend aujourd hui 78 membres répartis en six sections dont il appartient à l une, «navigation et océanologie», de distinguer, en liaison avec l Institut Français de Navigation, «une personnalité, sans distinction de nationalité, qui s est signalée par des travaux concernant les sciences de la mer, l hydrographie et la navigation». Le «Prix Giret» est ainsi décerné annuellement à la suite d un choix souvent difficile, sinon cornélien, entre une quinzaine de candidats parfaitement valables. C est donc Patrick Le Lay, chef-technicien à Météo-France, qui est devenu ce lauréat au cours de la cérémonie de rentrée solennelle de l Académie de marine, fin 2010, dans l amphithéâtre Foch de l Ecole militaire, devant un parterre rassemblant quelque 300 personnalités des plus hautes instances du monde de la mer. Voici le texte prononcé par Jacques Darchen à la tribune en présence d un Patrick Le Lay qui fut très applaudi. «Je remplace ici le président Geistdoerfer qui a maille à partir avec son tendon d Achille. Je m en réjouis égoïstement malgré notre amitié car cela me donne l occasion de rencontrer un garçon auquel j ai enseigné les premiers rudiments de la météo-océanographie, discipline devant faire florès par la suite. Cela se passait, en effet, à l Ecole nationale de la Météorologie il y a 40 ans! Cela donne une idée de la durée des services rendus par Patrick Le Lay près de 45 ans et il continue! Il n a pas vraiment eu deux carrières successives comme l indique son CV mais une seule avec des modulations variées Cela commence à l Ecole des mousses et se poursuit jusqu au service de prévision marine à Toulouse. D abord, donc, la Marine nationale avec des embarquements au choix pour ce brillant météorologiste, major de tous ses examens et concours : Henri Poincaré, Jeanne d Arc, Alindien ensuite à Météo-France (anciennement Météorologie Nationale) où ce chef technicien devient un informaticien d un niveau tel que ses supérieurs ont parfois du mal à suivre. P. Le Lay joue alors un rôle marquant dans des entreprises d importance, tel le logiciel «Leviathan», largement utilisé par la Marine. Mais son œuvre majeure, une sorte d aboutissement, est bien le «Navimail», logiciel qui offre l accès par mail à de nombreux produits météorologiques par zones maritimes couvrant l ensemble de la planète. La presse spécialisée ne s y est pas trompée qui employa le terme de «Rolls-Royce» pour qualifier cette production de Météo-France. Patrick Le Lay reste, au demeurant, modeste devant cette réussite et ses mentors durent vaincre sa résistance pour le hisser sur le pavois de la renommée. Je dirai encore, à titre personnel, que c est un ineffable plaisir pour un enseignant de voir l élève dépasser le maître» A noter qu au même titre, Patrick Le Lay avait été fait chevalier du Mérite maritime quelques mois plus tôt. De toute évidence, l AAM sera sans doute heureuse d accueillir dans un avenir relativement proche un nouveau représentant de la météo marine aussi exemplaire. JACQUES DARCHEN Présences Météos à l Académie de marine 1980 : Jacques. Darchen, rédacteur Met-Mar et enseignant ENM, reçoit le prix Giret 1994 : Jacques Darchen élu membre de l Académie 1997 : Jean-Louis Guibert, AGAM, président commission «marine» du CSM, élu membre 1999 : Jacques Beydon, CV (r), ancien chef MN/MAR, invité permanent * 2000 : Henri Treussart, IG (h), ancien EV de la Marine, invité permanent 2001 : André Lebeau, ancien directeur Général de Météo- France, président (h) du CNES, élu membre 2003 : Michel Hontarrède, rédacteur Met-Mar et navigateur, prix Giret 2007 : Philippe Dandin, directeur de la «Climatologie», élu membre (le benjamin) 2007 : Jean-Marie Schindler, AGAM, président commission «marine» du CSM, invité permanent 2008 : Vinciane Unger et Jacques Lecarpentier, spécialistes stations automatiques «marine» à la DSO/Trappes, prix Giret 2009 : F. Fouré, CV (r), ancien métoc, invité permanent 2010 : Patrick Le Lay, prévi marine Toulouse, concepteur Navimail, prix Giret 2010 : Jacques Darchen, membre honoraire 2011 : Alain Ratier, directeur général d Eumetsat, élu membre Quelques sigles : AGAM : Administrateur Général des Affaires Maritimes CSM : Conseil supérieur de la Météorologie r : Cadre de réserve EV : Enseigne de vaisseau CV : Capitaine de vaisseau * les «invités permanents» participent aux activités de l Académie 18

21 TRIBUNE LIBRE EYJAFJÖLL : le volcan, l avion et le satellite U n de nos anciens, également membre de l association LAVE (L Association Volcanologique Européenne) nous a signalé le très intéressant article de Robin Campion paru dans la revue LAVE numéro 145 de juillet 2010 concernant l éruption du volcan islandais Eyjafjöll du 20 mars 2010, éruption qui ne s est terminée que le 12 avril suivant. Cette éruption a eu, entre autres, d importantes conséquences sur la circulation aérienne, et à cette occasion, les services météorologiques dont Météo-France ont été très sollicités. Nos lecteurs pourront se reporter dans ce bulletin page 9 et lire le compte rendu de la visite de l unité SAFIRE par nos amis de la délégation Sud-Ouest. Une présentation des activités du VAAC (Volcanic Ash Advisory Center) leur a été faite à cette occasion. La revue LAVE, rédigée en français, publie 6 fois par an des informations sur les livres, les films, les expositions consacrés aux volcans, des récits de voyage et d éruption, ainsi que des articles sur le monde du volcanisme. Elle est publiée en offset sur papier glacé, avec 8 pages photo couleur ; abonnement 2 ans : 68 euros. L.A.V.E., 7 rue de la Guadeloupe, F Paris, Tél. : , courriel : lave@club-internet.fr site internet Robin Campion est volcanologue, doctorant au Département des Science de la Terre et de l Environnement,Université Libre de Bruxelles Avenue Franklin Roosvelt 50; CP 160/02; 1000 Bruxelles courriel : rcampion@ulb.ac.be. Il a été brillamment reçu docteur en sciences à l issue de la soutenance de sa thèse, «Imaging measurement of volcanic SO2 using space and ground based sensors» («Mesures imageantes du SO2 volcanique à partir de capteurs au sol ou dans l espace»), le 17 juin 2011 à l Université Libre de Bruxelles (U.L.B.). Nous remercions chaleureusement l association LAVE et ses dirigeants de nous avoir autorisé à reprendre cet article. La Rédaction Panache de l Eyjafjallajökull, volcan islandais 19

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28 Tribune libre Les îles Éparses Dans le dernier Arc En Ciel (N 164 page 30 à 33), nous avons publié le premier volet du témoignage de notre ami Maxime Turpin sur les Iles éparses «Mes premiers pas à la Météo ; ma première mission à l île Europa». Vous lirez toujours avec le même plaisir le deuxième volet consacré à sa mission aux îles Glorieuses en 1963, écrit en mars LA RÉDACTION Doc Wikipedia : Les Glorieuses vues de la Station spatiale internationale en juin 2001 : à gauche, l île Grande Glorieuse ; à droite, l île du Lys. Les îles Glorieuses Juillet 1963 Embarqués 4 mois plus tôt sur le bateau LE MALABAR de la marine nationale française basé à Diego-Suarez, nous atteignîmes un matin vers 6 heures, celle qui devait être notre paradis pour une mission météorologique de six mois. Quelle beauté mes amis, les glorieuses là devant nous! Je n avais jamais de ma vie, vu de chose aussi belle ; d aussi grandiose. Imaginez un immense tapis tout vert, ceint d une plage de sable blanc bordant un lagon d une mer bleue ; c était simplement féerique, la carte postale qui s offrait à nous, c est la réalité Notre joie fut encore amplifiée quand nous foulâmes le sol de cette île avec ses immenses filaos et cocotiers à perte de vue, quelle merveille de la nature! Et c est ici que nous allions passer six mois de notre vie, ou peut-être plus (les missions un peu aléatoires nous permettaient de connaître la date du départ mais celle du retour?). A peine la mission descendante partie, tous les trois (Gérald MARTIN, Jean-Baptiste BAVIGNY le jeunot de l équipe et moi-même Maxime TURPIN moyenne d âge 22 ans) prîmes nos repères et commencions à organiser notre vie de Robinson. Gérald le plus turbulent, le plus cassecou des trois (à son actif ancien de la légion, était d un tempérament d endurci, rien ne pouvait lui arriver et en plus très téméraire) contrairement à moi, le gringalet de l équipe, peu courageux mais pas téméraire pour un sou, quant à Jean-Baptiste le garçon de bonne famille, tout dévoué surtout à Gérald son copain d enfance que la vie avait fait deux hommes et 2 vrais amis. Pour nous trois, sur notre Eden l ennui était inconnu, l entente naturelle et le respect mutuel durant cette première partie de séjour où Gérald boute-en-train après avoir dépanné un groupe électrogène qui donnait des signes de fatigue avait entrepris avec cette fois-ci, l aide des deux autres, la construction d une véranda sur toute la façade principale de la station avec les matériaux de l île : abattage des branches de filaos, tressage des feuilles de cocotiers furent le menu quotidien des 2/3 de notre séjour qui s est passé dans un état de béatitude et de bonheur ; Hélas tout bascula en fin du mois de juillet. Revenant d une partie de pêche Gérald fit une découverte ( pour les initiés à la hauteur de l île aux crabes). Une barque échouée sur la plage. A force de courage il réussit à la hisser loin a l abri de la marée montante, elle était lourde et ce n était pas évident de la pousser sur du sable ( 50 à 60 kg) ; c était une embarcation à fond rond, de hauteur limitée sur l eau ( 30 à 40 cm) revenue on ne sait d où, peut-être de Madagascar, au cours de mon service militaire là-bas j ai eu l occasion d y voir de ces engins utilisés par les locaux sur des cours d eau ou des lacs non tumultueux ; creusée d une seule pièce dans un trône d arbre ces embarcations instables étaient propulsées à l aide d une grande perche maniée par une personne se tenant debout. Gérald ne se posa pas de questions ; cette barcasse était son cadeau et elle devait prendre la mer coûte que coûte. Avec les moyens dont nous disposions (dont l île disposait) et beaucoup d ingéniosité, surtout de la part de Gérald, tout devait aller bien dans le meilleur des mondes. Le compte à rebours était déjà commencé, et on avait déjà atteint le point de non retour. Quelques vieux clous récupérés sur les vieilles pirogues abandonnées par les seychellois datant de l exploitation du coprah, des vieilles tôles oxydées et 3 morceaux de bambou charançonné ayant subi tous les aléas du temps permirent de donner à ce bateau un peu de hauteur et aussi de l équiper d un balancier de fortune ; l embarcation ainsi prête, Gérald n avait qu une hâte, celle de la mise à l eau de son joyau qui fut fixée pour le 31 Juillet. Le matin du jour J, Jean Baptiste, marin pêcheur avec ses frères à la Réunion, et connaissant sûrement mieux que nous (techniciens de la Météo) sur les aléas de la mer me fit part de ses in- 26

29 Tribune libre quiétudes, mais comment le dire a Gérald pour ne pas briser cette belle harmonie ; c était quasiment impossible et Gérald aurait-il écouté nos doléances? C était moins sûr et alors moi aussi je me suis tu. Aurions-nous pu changer le cour de l histoire? Comme d habitude, sur le ton de la plaisanterie, et ne mesurant pas en ce jour, la portée de mes paroles je lançais à leur intention «Laisser un message, vous avez de la famille à la Réunion, on ne sait jamais». Avec du recul je me suis souvenu que les deux m avaient laissé leur message, le premier à son épouse car marié depuis peu et ayant un fils et Jean Baptiste célibataire, comme moi d ailleurs, à sa mère ; ce dernier assista même à la transmission de son dernier message à sa maman et ensuite se rendit en ma compagnie à la plage ou Gérald était déjà affairé aux devoirs préparatifs du départ. Vers 9h30 je leur ai donné un coup de main pour pousser cet engin vers son destin, c est à dire en mer, la machine infernale était lancée, rien ne pouvait plus l arrêter. Revenu à la station, située à environ 200 mètres de la plage, celle-ci était complètement invisible de la mer et je ne pouvais rien voir et rien savoir de ce qui s est passé. Comme convenu, vers 11 heures, je me rendis à la plage pour leur donner le signal du retour, car ils s étaient embarqués sans montre, vêtus d un maillot de bain ayant pour boisson qu un bidon d eau ; Ils devaient pêcher là, juste devant, et faire demitour dès mon signal : premier étonnement rien a l horizon. Pas d affolement, ils se sont sûrement aventurés un peu plus loin me dis-je ; l île étant circulaire, la portée visuelle est limitée. Un demi-tour de l île me permettra de les apercevoir; mais hélas toujours rien, et le doute commença à s installer en moi. Après la liaison radio météo de 12h, je décide à refaire le tour complet de l île en prenant soin de laisser à leur intention sur la table de travail ce petit mot «Je vais à votre rencontre, ne vous inquiétez pas». De retour à la station, après 1h30 de marche sans trouver aucune trace de mes compagnons, j ai mal. Mal au ventre, à l estomac, des nœuds dans la gorge, j ai mal partout Mon Dieu où sont-ils? Et le vent qui s est levé et la mer agitée, les prévisions de Jean Baptiste se réalisent. Encore 2 heures d attente avant le prochain contact radio avec la Réunion (ces contacts ayant lieu toutes les 3 heures). Je me rendis encore sur le bord de la mer, espérant le miracle mais j ai dû me rendre à l évidence ; rien, rien et rien. A 15h je rédigeais le message demandant de l aide. Aussitôt ce fut le branle-bas de combat à la Direction de la Météo. Une écoute permanente radio fut établie, et Tromelin y participe. Les mesures adéquates de recherche furent aussitôt déclenchées par les autorités compétentes. La nuit tombée, j ai allumé un feu sur la plage pour un éventuel point de repère, mais les conditions de vent me firent réviser mon projet, le feu pouvant se propager dans la cocoteraie et brûler tout sur son passage, j ai donc, avec du sable, éteint mon brasier et me voilà pour la première fois seul sur cette île en pleine nuit noire plongé dans mes noires réflexions. La nuit fut terrible. Aux maux décrits plus hauts s ajouta la peur ; alors j ai craqué et j ai pleuré. Le moindre bruissement des feuilles, le frottement d une branche à une autre, la chute d une feuille de cocotiers tous ces bruits qui m étaient auparavant familiers, étaient sujets à la panique, et je vis avec un grand réconfort poindre le jour, surtout la présence d un bateau dans nos eaux; c était le Malabar qui avait déjà entrepris les recherches, et un peu plus tard le survol de l île par un DC3 de la marine militaire; l île étant dépourvue de piste d atterrissage, l avion ne put s y poser, mais du bateau descendirent des personnalités et surtout le staff médical ; Ca y est je n étais plus seul et ce fut un rayon de soleil dans mes pensées ténébreuses. Réconforté et médicalement assisté, l équipe promit mon rapatriement dès son retour. L après-midi un message de la Réunion me donna l ordre de rester sur l île en attendant l arrivée d une commission d enquête administrative et judiciaire. Deux marins restèrent avec moi ; Je n étais plus seul, de nouveau à trois mais rien n était plus comme avant. Après 2 jours de recherche infructueuse, l avion et le bateau regagnèrent leur base, abandonnant mes compagnons à leur funeste sort. La commission d enquête arriva et après deux jours, nous reprimes le chemin de retour vers ce monde plus tumultueux. Ainsi se referme la dernière page de mon livre de mission sur cette belle île, page noire d un séjour si bien commencé mais hélas si mal achevé. Après 40 années passées le souvenir de cette mission qui devait être merveilleuse - hélas - reste intact en ma mémoire. On dit souvent que le temps efface tout, mais rien ni l usure du temps, ni le poids des ans ne pourront enlever ces souvenirs à la fois si merveilleux et si douloureux, et toute ma vie je garderai le souvenir affreux de cette journée du 31 juillet 1963 qui n aurait dû jamais exister mais mais mais.!!! Je remercie le Directeur de la Météo de l époque et tous les collègues qui m ont apporté leur aide, surtout ceux en mission à Tromelin qui s y sont mis spontanément en écoute permanente radio. Quoiqu il en soit la plus belle des mes missions restera celle-là. Le rideau est tombé, le seul spectateur a été renvoyé à la vie avec toujours ses moments de joie et quelquefois de peine ; donc toujours impitoyable ; quant aux acteurs, ils ont pris la sortie des artistes pour y être à jamais prisonniers de cette très belle île et peut être la plus belle au monde : Les Glorieuses C était ma deuxième mission MAXIME TURPIN (MARS 2004) 27

30 Tribune libre Les Kerguelen : prise de possession Nous vous livrons ci-après le récit autobiographique de M. Claude Le Roux, engagé dans la marine à l époque, et qui a participé à cette prise de possession à bord de l aviso hydrographe «Lapérouse». Il a complété son récit d extraits du compte-rendu de mission du «Lapérouse» aux îles Kerguelen et Australes, en date du 1er février 1950, du capitaine de frégate Dupont de Dinechin, commandant l Aviso Hydrographe de 1ère classe «Lapérouse» en mission hydrographique à Madagascar. Il a donc accompagné - MM. Raymond Jalu et Duboc - les deux premiers météorologistes à avoir débarqué sur l Ile des Kerguelen (Voir Arc En Ciel 164 page 27, l article de Henri Treussart et Laurent Laplace «Souvenir, souvenir il y a Soixante ans et un peu plus»). Il a écrit ce récit le 11 décembre 1998 et l a révisé le 9 janvier Monsieur Claude Le Roux est né le 28 avril Il s est engagé dans la Marine Nationale en Après 5 années effectuées au sein de la marine, il a été admis en 1951, sur sa demande, dans la Garde républicaine et est devenu adjudant de gendarmerie. Il a pris sa retraite de «militaire» en 1973 après avoir passé 22 ans dans la gendarmerie dont près de 15 ans, en périodes cumulées, hors du territoire métropolitain. Il est alors devenu exploitant agricole et a pris une retraite définitive en Il vit toujours à Neaufles Saint-Martin dans l Eure. Nous remercions vivement M. Claude Le Roux de nous avoir autorisé à publier son récit ; et, comme il le dit lui-même, : «J ai la satisfaction d avoir accompli mon devoir de mémoire et je suis très heureux que mon récit soit publié par l association des anciens de la météo». PIERRE CHAILLOT 28

31 Tribune libre Souvenirs et prise de possession (décembre 1949 janvier 1950) Avant-propos «Je devais avoir une dizaine d années, occupé à ranger des vieux bouquins dans le grenier de mes parents, j ai découvert un livre poussiéreux, sans couverture, jauni et écorné. Son titre a attiré mon attention : l Ile de la Désolation. Je ne me suis plus souvenu du récit mais il m est resté un sentiment de cette région déserte, où tout semblait gris, froid, sans être pour cela hostile. C était un paysage lunaire, lunaire par la description des lieux et l éloignement Qu importe, je n irai sans aucun doute jamais dans ces régions inconnues et si lointaines!» Les îles Kerguelen Ces îles, découvertes en 1772 par le baron Yves-Joseph Kerguelen de Tremarec, sont françaises depuis Décrites par lui, à son retour, comme un Eldorado pour impressionner la Cour de Louis XVI, elles sont selon James Cook, les îles de la Désolation. La réalité apparaît comme une composition de ces deux images. Elles sont situées au Nord du Cercle Polaire Antarctique, au Sud-Est de l Afrique du Sud et au Sud-Ouest de l Australie entre les 40 e rugissants et les 50 e hurlants. L aventure Engagé dans la Marine Nationale en 1946 pour une durée de cinq ans, j ai fait quelques temps plus tard acte de volontariat pour servir toutes campagnes lointaines même l Extrême Orient. J ai reçu mon affectation à Cherbourg à bord du Contre Torpilleur «Marceau» que j ai quitté le 13 juillet 1948, pour rejoindre l Aviso Colonel Hydrographe «Lapérouse», basé à Diégo-Suarez, au Nord de Madagascar. Après un mois passé avec d autres camarades au Vème Dépôt des Equipages de la Flotte à Toulon, nous sommes remontés à Brest. Nous avons embarqué tous les destinataires en partance pour différentes affectations à Madagascar, à bord de la Frégate La Surprise qui avait servi avec les autres unités de sa série pendant la guerre dans les Forces Navales Françaises Libres (FNFL). Après plus de 2 semaines d attente pour cause de révision en cale sèche, nous quittons Brest par le goulet en destination d Alger, rejoint 5 jours après. Notre détachement de passagers complétait d un nombre appréciable l équipage permanent, tant sur le pont qu à la machine. Après 2 ou 3 jours d escale nous traversions le détroit de Messine désignés par l Amirauté pour nous rendre au Pirée en Grèce. A notre arrivée dans le port nous avons été salués par les 21 coups de canons traditionnels. Il va de soi que tous les permissionnaires ont voulu connaître la capitale Athènes, à 14 kilomètres et reliée au Pirée par le métro (français). Nous sommes montés à pied visiter l Acropole. Une merveille qui, 50 ans plus tard reste gravée dans la mémoire. Un problème : s il y avait encore des cartes de rationnement en Grèce, il n y avait qu un jour ou deux de viande par semaine. Les boites de nuit, comme en Afrique du Nord étaient en sous-sol. Autre problème, les taxi-girls restaient autour du bar, la musique et encore plus la danse étaient interdites. Après la guerre et l occupation nazie, la guerre civile avait pris place entre les troupes nationalistes du roi Paul II et les partisans communistes du Général Markos. Nous n avions pas le droit de sortir à plus d un kilomètre du périmètre de toutes localités. Nous apprenions, le lendemain de notre arrivée, notre nouvelle mission : visiter, avec le consul de France à notre bord, et représenter les institutions catholiques françaises dans les Cyclades : durée 15 jours. A notre retour au Pirée, début novembre, la neige tombait à gros flocons. Le lendemain nous appareillions à travers un dédale de petites îles volcaniques sous un ciel d un bleu intense, faisant cap sur Port-Saïd. Le canal de Suez et ses 162 kilomètres de long avec le lac d Ismaélia, servant de gare alternant les circulations montantes et descendantes. C est aussi l occasion de changer de pilote jusqu à Suez. L entrée de la Mer Rouge avec un trafic intense de navires, principalement de pétroliers venant d Abadan à charge. Le changement de température selon la saison est remarquable en une nuit à l endroit où passe le tropique du cancer. Et puis Djibouti, et Aden, en face à l angle de la Mer Rouge et de l océan Indien où nous allons faire le plein de carburant. Visite d Aden-Port, Aden-Ville et Aden-Crater à quelques kilomètres à l intérieur d une région désertique et volcanique (en taxi bien sûr). Nous allons nous rafraîchir dans un mess N.C.O. (non commission officer). A l époque, fin 1948, ces pays, y compris la rive du côté Egypte, étaient sous protectorat britannique. Nous revenons à Djibouti avec une nouvelle mission de l Amirauté, ou plutôt, cette fois, une corvée : prendre en remorque un chaland-dock de 100 tonnes que le «Rétiaire» datant de 1906, ex-dommage de guerre allemand, à l origine scandinave, mouilleur de filets anti-sous-marins, n avait pu amener un an plus tôt à l arsenal de Diégo-Suarez. Nous allions apprendre à nos dépens que de laisser un ponton pendant de longs mois sous le soleil de DJIBOUTI, offre de grands risques. La remorque, un orin de 70 mètres relié à la plage arrière de la «Surprise» à un croc d échappement, avec un homme de quart armé d une masse, la nuit avec un phare éclai- 29

32 Tribune libre rant la remorque le chaland : la consigne était de frapper le croc dans le cas d une immersion totale du chaland. Cela ne nous a pas empêché d admirer la beauté du phare du cap Guardarfui. Deux jours plus tard nous avons été obligé de relâcher en Erythrée à Ras-Afun. Le temps de mettre la pompe de 100 tonnes en marche afin d écoper notre sangsue. Après onze jours de mer et le passage de la Ligne, nous faisions notre entrée avec notre équipage dans cette baie de Diégo-Suarez qui vient après celle de Rio et d Along. Nous étions le 11 décembre Après un séjour à l Unité Marine Diégo (Le Plateau), nous embarquions sur «l Alidade» un ex-chalutier transformé en bâtiment Hydrographe pour rejoindre et embarquer le 4 janvier 1949 enfin! - à bord de l Aviso Hydrographe de 1ère classe «Lapérouse» en mission au large de Foulpointe sur la côte Est de Madagascar. Après différentes missions hydrographiques sur Tamatave, Majunga, Nosy Bé, Tuléar et la Betsiboka, nous revenions en carénage début octobre 1949 à l Arsenal de Diégo. La croisière des Kerguelen Le Lapérouse Le Capitaine de Frégate Dupont de Dinechin, commandant le «Lapérouse», reçoit alors les instructions pour faire une croisière aux Iles Australes : Crozet, Kerguelen, Amsterdam, Saint-Paul, avec pour mission : 1 ) Transporter, puis débarquer les représentants du Ministère de la France d Outre-Mer (F.O.M.), aux îles Kerguelen afin d y affirmer la souveraineté de la France et d y poursuivre divers travaux. 2 ) Effectuer des relevés d hydrographie et météorologie aux environs des points de débarquement et visiter les installations de Port-Jeanne d Arc et Port-Couvreux. 3 ) Passer rapidement à Crozet, si le temps le permettait. 4 ) Relever partout sur notre passage toutes traces étrangères, ultérieures au passage de l Aviso «Bougainville» en Le départ Le 23 novembre 1949, après avoir pris à notre bord la mission de la France d Outre-Mer et embarqué 130 tonnes de matériel représentant 270 m 3 venus de France à bord du «Ville de Strasbourg», nous avons appareillé de Diégo- Suarez. Après une escale de quelques heures à Tamatave, nous avons fait route sur Durban. Arrivés le 30 novembre, nous y avons fait le plein en viande congelée, eau et carburant pour une durée de deux mois, Madagascar n offrant pas cette possibilité. Pour beaucoup de mes camarades et moi-même, nous allions toucher un port de renom de l Afrique du Sud. Durban est une des plaques tournantes du commerce mondial, avec ses grandes artères, ses parcs le long de la mer. L Apartheid, à l époque, était présente et régnait partout sur le territoire. Les seuls zoulous dans les quartiers blancs étaient les conducteurs de «rikshaw» dont la tête était ornée de plumes et de cornes, le corps recouvert d un pagne. En attendant 18 heures, seuls les milk-bars étaient ouverts et tenus par de charmantes barmaids blanches avec un bandeau blanc comme coiffure, et qui repoussaient nos pourboires en disant NO TIP! Toutes afrikaners. Ensuite nous pouvions consommer la bière et autres boissons alcoolisées. Le Pacha invita également le consul de France à bord. Le 2 décembre, nous avons quitté Durban pour Kerguelen via Crozet. Le 7 décembre nous étions en vue des Apôtres, l Ile aux Cochons et l Ile aux Pingouins. Le 8, nous apercevions l île de la Possession où nous avons jeté l ancre dans la Baie du Marin et avons posé une plaque sur une stèle de fortune érigée par le «Bougainville», pour commémorer son passage en Ce même jour nous avons appareillé pour les Kerguelen. Le dimanche 11 décembre nous avons aperçu par le Nord- Ouest les Iles Nuageuses. La mission de la F.O.M. avait au préalable fixé son choix sur la côte Sud de la Péninsule Courlet, partie la plus plate de l île, offrant ainsi des possibilités d établir un aérodrome. Nous nous sommes dirigés sur la Baie du Morbihan, par le Nord-Est. Le «Lapérouse» a mouillé ce même jour, le 11 décembre 1949, à 19H30 à Port-Navalo. Ainsi quelque dix ans plus tard les fantasmes du jeune lecteur du vieux livre se concrétisaient à ce moment précis : j étais bien dans l archipel des Kerguelen, et je découvrais tout à coup, dans la grisaille du crépuscule, les contours de cette terre extrême et insolite. Le lendemain 12 décembre, les deux vedettes hydrographes ont été mises à l eau à l aide des grues bâbord et tribord. Elles ont reconnu par alignements une route Port-Navalo Pointe Molloy, où nous avons déterminé ce mouillage abrité le 13! Les fonds inférieurs à 20 mètres sont balisés par des algues géantes et impressionnantes. Les 14 et 15 nous avons reconnu une sorte d anse dans le 30

33 Tribune libre Nord-Est du Rocher Channer. Le «Lapérouse» a pu y avoir accès. Le 16 décembre une chenillette amphibie WAESEL était débarquée sur un radeau à gros boudins pneumatiques, sur lesquels était déposé un plancher. Les 17 et 18, Monsieur l Administrateur en chef Sicaud, Chef de la Mission, a fait une vaste reconnaissance de la Péninsule COURBET, poussée jusqu à la côte Nord. Il a acqui la certitude que ce point serait le plus propice au débarquement et à l installation de la Mission. Elle fût donc décidée là : le 19 décembre Du 19 au 24, appartenant au troisième tiers de la Compagnie de Débarquement, j ai eu le privilège avec quelques uns de mes camarades, de constituer l équipe de première urgence, et aussi de passer les courtes nuits de l été austral (22H30 02H00) sous des tentes à deux places. Par une température avoisinant 0 C et des vents soufflant en permanence, nous dormions habillés de nos canadiennes, chaussés de surcroît de snow-boats, sur nos hamacs étendus sur des caillebotis. Le bonnet de mer était notre seule coiffure. Nous prenions nos repas avec le personnel de la mission. Au menu : ration F.O.M., copie conforme aux rations K des G.I. (cigarettes comprises). Monsieur Sicaud, le patron, genre John Wayne, brave homme, ancien para de la France Libre, avait revêtu une combinaison US et le béret rouge des SAS. Les premiers soirs comme distraction, nous chassions les lapins, nombreux, déposés par une mission antérieure à 1939, qui pullulaient depuis des décennies. Leur tranquillité fût vite troublée jusque dans leurs terriers les plus longs. Les conseils, règles de prudence et la description de l île nous avaient été donnés avant notre arrivée, au cours d une conférence par Monsieur Aubert de la Rue, géologue et écrivain. Il était déjà venu en Il partait seul, son sac tyrolien au dos, équipé pour la montagne. Le matin, au lever du jour, vers 02H00, nous étions réveillés par le barrissement des éléphants de mer que l on croyait aux abords immédiats de notre campement, tellement le vent portait leurs cris. Autant que je me souvienne, la mission était composée ainsi : - Monsieur Sicaud, Administrateur en Chef des Colonies, Chef de la Mission et son Adjoint Monsieur Armengaud. - Un ingénieur des pistes d Air France ; il fut notre conseiller technique pour le montage des quatre baraquements cédés par le Ministère de l Air. Aucun de nous ne possédait la moindre notion de maçonnerie. Il fallait monter deux barres à une caisse servant de brouette pour prendre le sable et gravier, afin de couler les pilotis en béton qui allaient recevoir le plancher. Les baies vitrées sont remplacées par du vitrex, sorte de toile métallique revêtue d une colle spéciale transparente, résistante au vent et aux chocs. Il y avait également : - deux ingénieurs météorologistes de l ONM (dont M.JALU, à gauche sur la photo au coté de l ingénieur mécanicien sur la droite)) - un patron au bornage, maître chargé d une vedette en dotation La partie militaire comprenait : - un lieutenant des transmissions coloniales, assermenté auprès du Ministère des P.T.T. avant de quitter Paris. Il a été dépositaire et responsable du timbrage et de l affranchissement du courrier obligatoirement déposé à terre pour le «Lapérouse» - un brigadier-chef de l artillerie coloniale, maître chargé du WEASEL (chenillette amphibie) - six sergents-chefs, également des transmissions coloniales, chargés de l installation et de la mise en fonction de la future station radio (antenne unifilaire). - six «boys» comoriens, venant d Anjouan, et notre équipe relevée le 24 au soir pour passer Noël à bord du «Lapérouse», parti le 22 faire le plein d eau de glacier à la cascade de Lozère, revenu ce jour de la baie d Hopeful. photo à droite: La cascade de la Lozère Photo du bas: L ingénieur mécanicien du bord (visage à demi caché) à ses côtés l ingénieur météo Raymond Jalu Le 25 décembre 1949, au branle-bas, un radio m a apporté, ainsi qu à d autres, un message (12 mots) de mes parents, expédié la veille vers 15 heures GMT du bureau de poste de Neaufles-Saint-Martin (Eure). Un record à l époque! Les 26, 27 et 28 décembre, le «Lapérouse» a terminé le débarquement du matériel. Les derniers jours de l année ont été consacrés à l édification de la base et à l achèvement des baraques et installation de la station radio. 31

34 Tribune libre Le 31, le Commandant du «Lapérouse» avait repris tout le personnel de la Mission de la France d Outre-Mer à son bord, afin de fêter le jour de l An (par tempête de Sud-Ouest). La tempête conduisit le Commandant du «Lapérouse» à différer l inauguration de la base et à chercher un abri à Port-Navalo. Le lendemain, 2 janvier 1950, les couleurs étaient hissées sur le camp devant la mission rassemblée au complet et une partie de notre équipage. Monsieur l administrateur en chef Sicaud donnait le nom de Port aux Français. Le premier message radio, était émis par la station F1K2 (qui a toujours le même indicatif). Un grand poteau indiquait par des flèches, la distance et la direction vers Paris Tananarive La Réunion, Saigon. Le 4 janvier par beau temps, le Lapérouse a effectué la reconnaissance de Port-Jeanne d Arc par nos deux vedettes. Elles avaient à leur bord l officier en second de l aviso «Lapérouse» et Monsieur Sicaud, chef de la mission, qui ont emprunté le seul accès possible, utilisé en 1947, 1948, 1949, par un bateau australien (sans doute le L.S.T. 3501?)*. Le «Lapérouse» pendant ce temps a navigué à quelques centaines de mètres de la pointe Nord-Est de l Ile Longue. Les 6, 7, 8 janvier, il a fait des lignes de sondes hydrographiques dans la Baie du Morbihan, par des fonds très supérieurs à vingt mètres, les algues géantes étaient évitées. Le 7 janvier 1950, Monsieur Sicaud notifiait au Commandant du «Lapérouse» sa prise de direction de la Mission de la France d Outre-Mer à compter du 6 janvier Le 9 janvier, le levé Nord entre la pointe Guite et l île Haskyn était pratiquement terminé, ainsi que l hydrographie de Port-Navalo le 10 janvier. Le 12 nous avons fait le plein d eau à la cascade de la Lozère, pour étaler jusqu à Madagascar. Nous avons complété l hydrographie de l Anse Aubry. Le 15 janvier le Lapérouse revenait en baie du Morbihan, après avoir déposé trois officiers avec mission de rallier par terre de Port-Couvreux la Pointe Molloy, par l Isthme de rattachement de la triangulation du «Bougainville» en Baie des Baleines, à celle du Lapérouse en Baie du Morbihan. Ils ont terminé en 12 heures cette marche de 35 kilomètres dans un terrain difficile et mal connu. Cette journée du 15 a été également employée à ramasser le matériel resté à terre et à prendre congé de la F.O.M. Le 16 janvier 1950, le Lapérouse faisait route sur Madagascar, via Amsterdan, Saint-Paul et la Réunion. Dès notre départ, le temps était bouché. La corne de brume a été actionnée le jour toutes les cinq minutes, la nuit toutes les deux minutes. Le 19 janvier nous sommes passés à six mille nautiques de Saint-Paul sans l apercevoir. Nous avons retrouvé le «Sapmer» grâce à la radiogonométrie (Radar en panne). Le «Sapmer», chalutier frigorifique qui pêchait uniquement la langouste congelée pour la débarquer à la Réunion. Nous avons pu communiquer de 10 heures à 20 heures par les doris du chalutier. Nous avons pu prendre le courrier du bord, mais pas celui de la mission, la terre étant impossible depuis deux jours. Le 25 janvier nous sommes entrés à Pointe des Galets (La Réunion), après avoir tourné vingt quatre heures autour de l île pour aligner ses différents postes gonio. Le 28 janvier nous étions à Tamatave, que nous quittions le 29, pour arriver le 30 janvier 1950 à Diégo-Suarez, après avoir parcouru du 23 novembre 1949 à cette date, six mille huit cent cinquante (6850) milles nautiques. Fait à Neufles-Saint-Martin Le 11 décembre 1998, revu le 9 janvier 2002 CLAUDE LE ROUX Note de l auteur : «En octobre 1998, après prise de contact avec la personne chargée de l information à laquelle j ai mis en communication une quinzaine de photos, j ai rédigé ce récit et adressé la partie La croisière KER- GUELEN à Madame l Administrateur Supérieur des T.A.A.F. alors 34 rue des Remandes PARIS. Fin décembre 1999, j ai adressé par fax mes vœux à Monsieur le chef de District des Kerguelen à Port-aux-Français, pour le cinquantenaire de la base. Je n ai pas obtenu de réponse, mais j ai eu la satisfaction d avoir accompli mon devoir de mémoire». photo du haut: les quatre «baraques» en cours de montage photo du bas : Port Navalo - baie du Morbihan * Ce bateau est venu à Port-Jeanne d Arc pour y constituer un dépôt de gas-oil. Sir Douglas HAWSON a donné à ce passage, le nom de son second : «Colbeck». Par ailleurs, sous réserves, des inscriptions en allemand relevées, laissent supposer le passage de U-Boat de la Kriegsmarine, venue relâcher, entre sa base et le Japon, via Le Cap, en mission secrète. 32

35 Tribune libre Michel Ouvrier-Buffet : mon passage à la Météo Apprenant dans Arc En Ciel N 163, le décès de notre ami Georges Foucart, Michel Ouvrier-Buffet, membre de l AAM, m a adressé une lettre par laquelle il souhaitait lui rendre hommage. En effet, Michel Ouvrier-Buffet à fait son service militaire à Marrakech au service météorologique avec pour chef de station Georges Foucart. De celui-ci voici ce qu il écrit : «Observateur à la station sous ses ordres, en compagnie de quelques autres militaires et de Ledru et Anicet Le Pors qui étaient prévisionnistes à l époque, je garde en mémoire sa grande mansuétude à mon égard et sa voix haut perchée, arrivant le matin découvrant mes erreurs alors que j étais de nuit assurant seul les observations, relevés de température, sondage en altitude il réparait celles-ci. Tant et si bien que comprenant que j avais plutôt quelques autres qualités critiques sur l instrumentation et nécessités de l observation, il m accorda d en faire l expérience sur place, tout en en référant à la hiérarchie, qui comme vous le savez en retour me remit gentiment à ma place de simple rampant». Michel Ouvrier-Buffet a raconté, entre autres, cette tranche de vie où il fit son service militaire dans un livre intitulé «Michel Buffet profession designer industriel» livre paru en 1999 et dont nous publions ci-après l épisode de son passage à la station météorologique de Marrakech. Cet extrait est agrémenté de la proposition d aménagement du support de théodolite qu il fit au Centre Technique du Matériel (CTM) à Trappes, de la photo de cet aménagement à Marrakech et du courrier retour du CTM le «remettant gentiment à sa place». PIERRE CHAILLOT Théodolite dans le parc à instruments, Marrakech 1955 Un beau jour de 1954, j embarquais pour le Maroc, en tenue bleue de l armée de l air. Des classes rapidement expédiées et je me retrouvais élève météo sur la base de Maison Blanche près d Alger, me coltinant avec l apprentissage des nuages et autres phénomènes naturels rapportés à l usage de la navigation aérienne ou autres qui commençaient à poindre. Beaucoup de mes camarades pieds noirs, les stages terminés brevetés météos souhaitaient rester sur place ou rentrer, pour d autres, en métropole. Je choisis le contraire, l affectation la plus lointaine et probablement la plus exotique qui m était offerte : Marrakech et le sud marocain. Il fallait bien songer pourtant à ma nouvelle affectation et gagner Marrakech, je mis tellement de temps, qu arrivant enfin, j étais pratiquement porté disparu. Heureusement, les autorités locales dont je dépendais étaient coulantes et l affaire n alla pas plus loin. Qu avais-je fait entre-temps sinon visiter Casablanca, Rabat, Fez et Meknès Ces dernières me marquèrent à jamais. Villes impériales, la vie s y déroulait sans plus de modernisme qu au temps de la conquête. J étais subjugué par l architecture, les médinas, les corporations occupant chacune leur quartier : tanneurs, repousseurs de cuir ou de cuivre, etc Celui des teinturiers et des tanneurs surtout où régnaient une odeur à vous couper le souffle et pour les yeux, une débauche de couleurs jamais vues assemblées. Et tout cela dans un indescriptible désordre populaire allant, venant et joyeux, s apostrophant pour se saluer ou familièrement se taquiner. A Marrakech où je m installais enfin, entouré de quelques autres appelés et d un chaouch, je m aperçus vite que l observation météo et la prévision n étaient pas mon fort. Par contre c est bien là que je pris ma première leçon d ergonomie, tout attentif à l impossible combinatoire que l observation de nuit obligeait : gonfler un ballon, y attacher un lampion et l allumer (bougie et allumettes ), le suivre dans sa course plus ou moins rapide ou désordonnée à partir d un théodolite tout en marquant dans le noir s aidant d une lampe de poche sur un carnet prévu à cet effet : ordonnée et abscisse du ballon, chaque minute. En ayant bien évidemment recours, j allais l oublier, à un chronomètre manuel Beaucoup de choses pour un seul homme, surtout quand le vent était impétueux et qu il déroutait en permanence ballon et lampion! Je me mis donc à réfléchir pour faire des propositions qui probablement me firent découvrir ce que représentaient : tenir, lâcher, voir, suivre et poursuivre tout en étant handicapé des yeux, de la tête et des mains par la périphérie des tâches à accomplir, étant encombré d objets néanmoins très utiles : lampe électrique, carnet, crayon et gomme, chronomètre, dont l usage simultané était impératif et aussi nécessaire. Une vraie leçon d ergonomie sur le tas en somme. Epuisant, sinon prêt le lendemain à proposer à mon chef de station * des aménagements me semblant indispensables. J oublie la journée, où sous ces climats, le grand soleil de midi nécessitait aussi une protection «transparente». Pas facile à réaliser, pour le reste, je mis à contribution les gars qui entretenaient les avions de l école, tout contents de former de la tôle, souder, pour soutenir confortablement le théodolite, poser le carnet et être éclairé en permanence. Je n en restais pas là, encouragé d ailleurs par le même qui m ouvrant la voie hié- 33

36 Tribune libre rarchique par Casablanca où était à l époque la Direction locale, pour faire aboutir mes cogitations jusqu à Trappes, siège de la Direction des Instrumentations de la Météo Nationale. Je n avais pas compté avec les pesanteurs de l administration, les prérogatives dues aux spécialistes, etc pour m apercevoir bien vite que je bousculais les habitudes comme la hiérarchie, qui revenant en sens inverse sous de rapports circonstanciés où il m était indiqué, qu avant moi, le colonel Papillon c était bien son nom avait pensé à la même chose, etc Tout cela n était pas pour me décourager et au moins à Marrakech je laissais à la disposition des suivants un outil plus pratique. J y passais aussi pourquoi pas, les abaques du QGO renseignant sur les indices de visibilité, qui au pied de l Atlas, prenaient de l importance vu la rapidité d occultation de l horizon et la force imprévue des phénomènes observés qui devaient être immédiatement répercutés aux responsables de la tour de contrôle, comme aux instructeurs de l école. Voir plus loin si les phénomènes prenaient une ampleur passible d être diffusée à une autre échelle. Tissant ainsi des liens avec mes camarades appelés, engagés ou civils, les élèves et même les pilotes d Air Maroc Air Couscous dans le jargon de la station comme de la tour de contrôle, qui deux fois par jour se posaient et redécollaient vers Casa ou Agadir. Extrait de l ouvrage de Michel Buffet profession designer industriel paru en 1999 * ndlr : il s agissait de Georges Foucart Schéma de la modification proposée 34

37 Tribune libre Réponse du CTM 35

38 Tribune libre Prix AAM : Qu en ont-ils fait? Chaque année, vous pouvez lire dans Arc En Ciel le compte rendu de la cérémonie très officielle de remise du prix de l AAM «Patrick Brochet» *. Puis le mémoire du lauréat (lauréate d ailleurs ces dernières années) y est également publié, démontrant au travers de ces travaux réussis par nos jeunes collègues, les progrès réalisés en, et par la, Météorologie. La remise du prix 2011 aura lieu ce 12 juillet. Comme ces dernières années il sera doté de Remettant moi-même ce prix depuis trois ans il m a semblé qu il manquait une conclusion aux deux phases précédentes : ce que cette dotation de l AAM avait permis au lauréat de réaliser. Audrey Hartbrot, lauréate 2010, a bien voulu jouer le jeu et vous faire partager ici, de façon assez humoristique, ce qu elle en a fait. JEAN-JACQUES VICHERY * pour qui aurait peu connu notre ancien président, Patrick Brochet, il est possible de relire l hommage qui lui a été rendu par Jean Labrousse dans le N 156 (2/2008) ou en suivant le lien : (bien écrire : patrick_brochet) Bénéfices et dommages collatéraux... Si vous gagniez au loto, que feriez-vous? Bof, vu la probabilité... Et le prix AAM -P.Brochet -, alors? Grave dilemme. Un don à une association? Oui, mais encore? L intégrale de Proust en édition originale? Trop encombrant et puis Proust... Ah, un voyage. Mieux, un voyage exotique. Tiens, justement, la mode est au Maghreb chez nos dirigeants ; voilà : l Atlas marocain - en hiver bien sûr, beaucoup plus original. Et voici comment on atterrit par 25 C à Marrakech un beau jour de janvier. Dépaysement garanti : le taxi Mercedes vieux de 20 ans double des ânes lourdement chargés et se fraie tant bien que mal un chemin dans les ruelles encombrées. Dans le souk, épices, galettes de pains, châles bariolés et sculptures de bois s échangent sous les cris des marchands. Mais Marrakech, c est encore trop banal ; 6h de taxi et une crevaison nous amènent dans la vallée des Aït- Bougmez, au pied du M Goun, Haut-Atlas. Les sacs à dos sont pleins (un peu trop même), le soleil brille, et la piste de terre n attend plus que deux marcheurs en quête d aventure. Quelques hameaux de pisés et des hordes d enfants rieurs plus tard, voici le fond de la vallée. Devant, plus que les montagnes, entrecoupées de hauts plateaux dénudés. Le vert disparaît, laissant place à l ocre de la poussière et des rochers ; la neige est reléguée au-dessus de 3000 mètres. Nos deux ingénus sont aux anges. La montagne se charge de remettre les pendules à l heure : s en suivent quatre longues, très longues, journées de marche à travers ces étendues désolées et vides de toute vie, vers un col toujours plus éloigné, à contourner un interminable canyon, à la recherche d un sommet qui ressemble à celui-ci à gauche, mais aussi à celui-là à droite, à moins que, là-bas au fond? La carte reste muette, les chemins promis par le topo sont rarement là ; seul le GPS est d un vague secours même si vous avez très envie de le fracasser sur un rocher lorsqu il indique que vous êtes à 15 kilomètres de l endroit où vous pensiez vous trouver. Les nuits sont tout aussi longues : le dos meurtri par les cailloux, les pieds gelés par le froid, on compte les étoiles et les heures. Mais nos deux marcheurs arrivent encore à s extasier devant la splendeur de ces immensités désertiques ; pas âme qui vive, pas une habitation, le monde a disparu. Devant tant de candeur, les djinns abattent leur atout maître : pas de neige, pas d eau. Pas une rivière qui ne soit à sec, pas un ruisseau. Et pas d eau, pas de repas petit défaut du lyophilisé généralement omis sur la notice. Bref, un tantinet rassasiés 36

39 Tribune libre d aventure, de solitude et de péripéties diverses, nos deux randonneurs échaudés finissent par entendre au loin la voix de la raison, qui leur suggère de gagner le village de Zaouiat Ahansal à une journée de marche de là, et de découvrir d autres charmes du Maroc : couscous, tajines, siestes au soleil et petites balades avec muletier. Un dernier bivouac, et il n y a plus qu à suivre ce bon chemin (critères marocains) qui dévale vers le fond du canyon. Ah non, trop facile... Hop, un pied qui s approche un peu de l abîme... Craaaac! Ouille. La suite? 8h de repentir sous les ricanements de djinns invisibles, 4h à dos de mule au clair de lune et autant de 4x4 sur une piste défoncée, trois visites de la Sûreté d Etat au dispensaire provincial, trois jours à rêver d une douche à l hôpital de Marrakech (au moins on mange bien), un vol Casablanca- Paris en civière, et enfin, cinq jours plus tard, Belfort, son Lion et surtout son hôpital, avec des douches, des blouses blanches et des antalgiques (par contre, on mange mal). Aux futurs candidats qui ne seraient pas tentés par ces sympathiques vacances : il paraît que Proust, c est très intéressant à lire... Non? Il reste la dernière console de jeu, le week-end à Londres, et puis, avant tout ça, et tout simplement, le «Chiche! Je tente le coup»... Photos prises par Audrey durant son périple AUDREY HARTBROT 37

40 Tribune libre Notices sur les collaborateurs de Léon Teisserenc de Bort à l observatoire de Trappes Les notes suivantes ont été collectées depuis une vingtaine d années dans les services d état civil et ailleurs. Le but était de retrouver des descendants de ces collaborateurs afin d obtenir auprès d eux des informations sur le fonctionnement de l observatoire et particulièrement, c est mon principal sujet d intérêt, de la documentation sur les cerfs-volants météorologiques. Les Fresnay, recensements et état civil. Les quelques informations suivantes proviennent surtout des Archives départementales des Yvelines et d un contact avec la famille. Le premier Fresnay collaborateur de Léon Teisserenc de Bort est Auguste Lucien Alphonse Fresnay (Chartres 15/2/1875 Elancourt 13/8/1945). Il est le petit fils d un menuisier né vers 1816 et fils d un journalier né vers L excellent site «Mémoire des Hommes» indique qu Auguste Fresnay a été incorporé dans l aviation pendant la première guerre mondiale, ce fut le cas de beaucoup d hommes travaillant dans la météorologie. Fresnay est donc mobilisé en mars 1915 (à 40 ans) dans le 2éme groupe d aviation puis versé dans le service météorologique de l armée. Avant 1917 Fresnay et son épouse ont eu 5 enfants. Je n en ai retrouvé que 4 dans les archives des Yvelines et, point intéressant, dans celles de l Essonne. Ces enfants sont les suivants : - Lucienne née le 15 mai 1899 à Trappes - Madeleine née le 29 octobre 1901 à Itteville - Robert né le 25 mars 1905 à Itteville - Roger né le 21 janvier 1907 à Trappes. A la naissance de Lucienne, Auguste son père, est «chauffeur distillateur» à Trappes. Très vraisemblablement, il occupait cette fonction dans la distillerie Dailly. C était déjà son métier mentionné, toujours à Trappes, lors de son mariage en Le recensement de 1901 à Trappes indique qu Auguste est «employé» à l Observatoire Météorologique mais toujours en 1901, le 29 octobre, jour de la naissance de Madeleine, il est domicilié à Itteville où il est «ballonnier» certainement à l observatoire installé dans cette ville par Léon Teisserenc de Bort. A la naissance de Robert, toujours à Itteville, Auguste est déclaré «ballonniste». Il est de retour à Trappes lors du recensement de 1906 qui le mentionne «météorologiste» à l observatoire. Son fils Roger naît aussi à Trappes l année suivante. Robert et Roger Fresnay seront mécanicien et menuiser à l observatoire. Le second serait décédé à Trappes en L énigme d Itteville (Essonne) Au cours des années 1901 à 1905 Auguste Fresnay a donc procédé à des lancements de ballons-sondes à Itteville. Pourquoi Léon Teisserenc de Bort a-t-il éprouvé le besoin de créer un second observatoire à environ 65 kilomètres de celui de Trappes où il disposait de toute l infrastructure nécessaire pour des lancements de ballons- sondes (atelier, fabrication d hydrogène et tour de lancement)? Dès 1896, donc avant les premières mesures (en 1897) effectuées dans le ciel de Trappes, Léon Teisserenc de Bort achète la propriété de La Justice sur la Butte à Itteville. Le recensement de 1896 ne révèle pas d activité météorologique à Itteville mais celui de 1901 mentionne que le météorologiste Léon Teisserenc de Bort occupe une vingtaine de carriers et journaliers. Ils sont très vraisemblablement occupés à construire le hangar pour ballon qui apparaît sur d anciennes photographies. C est de ce hangar qu Auguste Fresnay devait procéder à l envol des ballons-sondes. Son ancien métier de chauffeur distillateur le prédisposait à conduire la fabrication de l hydrogène nécessaire au gonflage des ballons et obtenu par l action de l acide sulfurique sur le fer. Léon Teisserenc de Bort serait allé à Itteville pour y collaborer avec un précurseur des ballons- sondes : le Commandant Charles Renard. Selon des historiens locaux Teisserenc aurait quitté Itteville à la suite du refus des habitants de faire construire un télégraphe qui était indispensable pour communiquer les informations météorologiques. Quoi qu il en soit, au recensement de 1906, Léon Teisserenc de Bort n emploie plus qu un concierge à Itteville. Le mystérieux observatoire d Itteville n aura duré que cinq ans. Quelques autres employés à l observatoire de Trappes. - Le premier météorologiste répertorié dans les recensements de Trappes est Henri Gilles en A cette date, Léon Teisserenc de Bort a depuis une quinzaine d années un collaborateur très proche, Georges Raymond ( ). Les deux hommes font plusieurs voyages ensembles au Sahara et Raymond a un rôle primordial dans la mise en œuvre des «travaux pratiques» à Trappes pendant la phase la plus fructueuse des recherches qui y sont conduites. C est notamment lui qui construit les premiers cerfs-volants cellulaires météorologiques utilisés en France. Raymond n est recensé qu en 1901 comme «horloger mécanicien». En 1902 Raymond quitte Trappes, et, sans abandonner complètement la météorologie, il se consacre à l astronomie. - En 1897 et pendant six mois, Léon Teisserenc de Bort accueille à Trappes le météorologiste suédois Fhilip Akerblom ( ). Cette période fait partie de «l année des nuages» pendant laquelle l Observatoire se 38

41 Tribune libre consacre à l étude des nuages par photogramétrie. C est par ce type de travaux où l on mesure l altitude et la vitesse des nuages que l on découvre, à Trappes et ailleurs, la vitesse parfois très grande des cirrus (jet-stream ). Akerblom publiera sur cette technique photographique. Il deviendra ensuite professeur à l Université d Upsala. - En 1901 on note la présence à l Observatoire de Paul Maillot, 56 ans. En 1897, au moment où le cerf-volant apparaît comme un excellent outil pour explorer l atmosphère, Léon Teisserenc de Bort embauche Maillot qui est alors un cerf-voliste réputé et qui s occupera du lancement des cerfs-volants. Dès 1886 Maillot a en effet tenté une ascension humaine à l aide d un cerf-volant de 72 m2. La collaboration continue pendant quatre années. - Jusqu au décès de Teisserenc en 1913 des dizaines de personnes ont travaillé à l Observatoire de Trappes. La date de plus grande activité estimée d après les recensements est celle de 1901 où une petite quinzaine parmi les habitants de Trappes y ont travaillé. Cet effectif peut sembler faible mais il faut considérer qu il était à la charge de Léon Teisserenc de Bort et que, pour comparer avec l effort de l Etat français, le Bureau Central Météorologique à Paris ne comptait alors en tout et pour tout que 29 personnes. - A signaler que parmi les trappistes météorologistes se sont succédés trois germanophones. Alfred de Quervain ( ) : il arrive à Trappes à 20 ans et est chargé d étalonner les appareils de mesure (c est à la suite des recherches dans les Etats Civils que j ai retrouvé le cahier de notes de De Quervain dont une copie est à la bibliothèque de Météo France). De Quervain ira ensuite faire des mesures en Russie puis il s illustrera notamment par une traversée du Groenland. En 1901 se trouve à Trappes Fridolin Fischli qui lui aussi est suisse et auquel succède Engelbert Guterman, allemand de Regensbourg. Ce dernier est, en dehors de ses travaux météorologiques, le témoin lors de la naissance de Robert Freynay à Itteville. Je suppose que cette présence continuelle de germanophones, au delà de leurs compétences météorologiques, était utile à Léon Teisserenc de Bort pour se tenir mieux informé de la recherche météorologique en Allemagne. - Enfin, parmi les dizaines d employés de Léon Teisserenc de Bort nommés dans les archives : Maurice Boulanger. Il est cité comme «mécanicien» en 1901 et Il n y a rien de particulier à signaler sur lui, mais il y a un peu plus de dix ans une descendante, vraisemblablement une fille, de ce mécanicien a présenté une très intéressante série de photographies anciennes de l Observatoire. Sur le moment il n a été possible que d en faire des photocopies ordinaires. J ai longuement recherché cette descendante avec l espoir de faire de bonnes copies des originaux, mais, hélas, sans succès. Les trois protégés de Léon Teisserenc de Bort Après le décès de Léon, sa nièce Céline Josèphe Marie Hermione Teisserenc de Bort fait don «dans un but patriotique et pour honorer la mémoire de son oncle» de l Observatoire de Trappes au Département de la Guerre. Parmi les conditions du don figure la conservation de leurs fonctions et salaires de Auguste Fresnay, François Geoffre et Henri Maurice. Quelques éléments de la vie du premier ont été donnés plus haut. Le deuxième, François Geoffre est le seul des employés de l Observatoire auquel la ville de Saint Quentin en Yvelines a donné le nom à une rue. Geoffre ( ) est né à Saint Martin le Vieux, dans la Haute Vienne, à quelques dizaines de kilomètres du château de Bort. Il est donc un «compatriote» de Léon. Il apparaît lors du recensement de 1901 comme météorologiste. Je n ai rien retrouvé sur son activité du vivant de Léon Teisserenc de Bort. Pendant la guerre de il a été lui aussi dans l aviation puis dans une station météorologique à Hondschoote dans le Nord en En 1917, il est à nouveau à l Observatoire où il travaille avec l armée à l amélioration du matériel. Entre autres appareils météorologiques, il s intéresse aux cerfs-volants avec les spécialistes Gabriel Pantenier et Marc Pujo qui sont sur place à un moment de regain d intérêt pour l aérologie. Henri Maurice ( ) est à Trappes aux recensements de 1906 et Comme Raymond a été l adjoint principal de Teisserenc dans une première phase de travaux de Teisserenc, Maurice l est pour les expéditions francosuédoises ( ) puis lors de recherches en mer sur les alizés. Malheureusement pour lui, pendant la guerre, mais peut être était-ce son choix, il n est pas dans les Services Météorologiques de l Armée, mais sous lieutenant dans l infanterie. Il est tué lors de la bataille de la Marne le 15 septembre Selon Hildbrandsson, Maurice était «l habile et savant assistant de Léon Teisserenc de Bort». Leon Teisserenc de Bort Ses travaux scientifiques sont naturellement la part la plus intéressante de sa vie et il est regrettable que l on ne trouve pas sur Internet une bibliographie complète de ses publications. Concernant l homme on ne connaît quasiment rien. Léon Teisserenc de Bort a été instruit par un précepteur (Valet ou Valette) à Grasse ou le climat était meilleur pour sa santé fragile. Donc aucune trace scolaire ou universitaire. Célibataire («je suis marié avec la science») et pas d enfant. Donc pas d acte de mariage ni de témoignage par une descendance directe. Pas de service militaire laissant parfois de riches archives. L état civil est également très réduit à propos de sa naissance le 5 novembre 1855 à Paris puisque les actes ont disparu lors de l incendie de l Hôtel de Ville de Paris pendant la Commune en On ne dispose donc que d un très sommaire acte de naissance reconstitué. Seul l acte de décès a la forme habituelle : Léon Philippe Teisserenc de Bort, célibataire, est décédé à Grasse le 2 janvier 1913 dans la Villa les Hirondelles à 56 ans. L un des témoins est Pierre Bonnal, 32 ans, météorologiste et «ami du défunt». Selon la branche actuellement vivante de la famille de Léon, il est vraisemblablement décédé de la tuberculose qui faisait alors des ravages. Pierre Léon Bonnal est comptable à l Observatoire en 1901 puis participe aux expéditions en mer sur l Otaria avec Maurice. Lui aussi sera dans l aviation et le service météorologique pendant la première guerre mondiale. Comme quelques contemporains fortunés qui associaient croisières mari- 39

42 Tribune libre times et sciences, Teisserenc avait le goût des bateaux. Il en posséda plusieurs et pour l un, l Otaria, qu il fit aménager très confortablement, il dut même mettre en vente un immeuble parisien. Quelques années avant sa mort, il avait fait construire le Dolphin, un nouveau ketch à moteur pour croisières scientifiques. Il n a pas eu le temps de l utiliser.. A la fin du XIX e siècle les services officiels ont tardé à mettre en œuvre l exploration du ciel en son sein. L un des précurseurs de cette exploration fut aux USA Lawrence Rotch ( ) qui eut des relations amicales avec Léon Teisserenc de Bort et l initia aux techniques nouvelles à l aide de cerfs-volants. Autre homme important dans la vie de Léon Teisserenc de Bort : Richard Assmann ( ) dont l observatoire se trouve à Lindenberg en Allemagne. On a parfois parlé d inimitié entre les deux hommes. Grâce à l amabilité du personnel de Lindenberg et particulièrement de Monsieur J.Hulskotter qui a bien voulu effectuer pour moi les recherches voici des extraits du brouillon de la lettre de condoléances adressée par Assmann à la famille Teisserenc : «Monsieur Léon Teisserenc de Bort collègue fort estimé et collaborateur congénial, j ai compté le décédé entre mes amis pas seulement scientifiques mais plutôt personnels. Il a été mon maître à son observatoire de météorologie dynamique de Trappes La science de l atmosphère a perdu son maître le plus savant et fertile et ses amis nombreux dans le monde scientifique entier plaignent sa perte étant un homme de cœur pur et d une noblesse parfaite». PIERRE MAZIÈRES Robert Lamoureux : un ancien de l Office National de la Météorologie (ONM) Les récits présentés par Hervé Darnajoux dans la brochure «Histoire des anciens de la Météorologie» (Arc En Ciel spécial N 7 de mars 2008) sont, entre autres, des témoignages de météorologistes militaires ou civils, des différents parcours agrémentés d anecdotes ou réflexions dont la narration éclaire la vie de tous les jours des années passées.. L AAM, dans le cadre de ce que notre ami Hervé a entrepris, continue d apporter des compléments, souvent grâce à des anciens qui nous livre quelques anecdotes non dépourvues d intérêts. En l occurrence, il m a paru intéressant de vous conter le passage à l ONM d un artiste très populaire, Robert Lamoureux. Son nom d ailleurs apparaît dans la liste de ce numéro spécial N 7 sur les anciens de la Météo, liste non exhaustive, des personnalités «qui ont honoré notre vielle maison». Robert Lamoureux, né à Saint-Mandé, dans le Val de Marne, le 4 janvier 1920, entre au service Prévision/Cartographie de l ONM qui se trouvait alors au 196 rue de l Université, locaux démolis en Ses collègues de l époque ont gardé de lui un très bon souvenir. Mais sa passion du théâtre le détourne rapidement d une présence assidue dans le service ce qui entraîna une sanction dont nous avons retrouvé la trace (document ci-contre). Après son départ de l ONM devenue Météorologie Nationale suite à l ordonnance du 2 novembre 1945, Robert Lamoureux est successivement au cinéma, réalisateur, acteur et au théâtre, auteur et comédien. Il connaît un grand succès dans les années 1950 avec des comédies telles que «Papa, maman, la bonne et moi» «et aussi «Papa, maman, ma femme et moi». Il réalise aussi sept films dont «La septième compagnie au clair de lune» et il fait l acteur dans vingt-neuf films.mais Robert Lamoureux préfère le théâtre auquel il consacre une partie importante de son activité artistique : il écrit sept pièces et monte sur les planches où il exprime son talent dans vingt-cinq pièces.en 2009, le 31 mars, il reçoit la distinction «Médaille Grand Vermeil» de la ville de Paris pour l ensemble de son œuvre artistique. GUY LARROUCAU Photo de Léon Teissrenc de Bort reproduite ici grâce à l amabilité des archives départementales de la Haute Vienne. SOURCES ET REMERCIEMENTS - DIVERS SERVICES D ÉTAT CIVIL QUI DE NOS JOURS SONT PROBABLEMENT EN LIGNE. - SITE MÉMOIRE DES HOMMES - SITE GALLICA DE LA BIBLIOTHÈQUE NATIONALE DE FRANCE - MONSIEUR HULSKOTTER À LINDENBERG - MONSIEUR F.PERIN À TRAPPES - G.RAYMOND DANS «NOUVEAU CERFVOLISTE BELGE» AVRIL

43 Action sociale Revalorisation des retraites complémentaires en 2011 Dans l Arc En Ciel précédent (N 164), nous avons indiqué que la revalorisation des pensions (secteur public et secteur privé) à compter du 1er avril était de 2,1 %. Restait à annoncer le taux de revalorisation des retraites complémentaires (ARRCO et AGIRC) qui, à cette époque, était en cours de négociation entre le patronat (MEDEF) et les organisations syndicales représentatives. Un accord (non unanime) a été entériné courant avril et les nouveaux taux pour ces retraites complémentaires seront appliqués sur les pensions au 1er juillet 2011 avec effet rétroactif au 1er avril Pour l ARRCO (ouvriers et cadres), la revalorisation est de 2,11%, ce qui fait passer la valeur du point de 1,884 à 1,2135. Pour l AGIRC (cadres), la revalorisation est de 0,4% ce qui fait passer la valeur du point de 0,4216 à 0,4223. Pour le MEDEF, l ensemble de ces revalorisations fait progresser les retraites complémentaires du secteur privé en moyenne de 1,76%. Pour les organisations syndicales (signataires ou non de l accord) cela ne permet pas de maintenir le pouvoir d achat des retraites complémentaires. PIERRE CHAILLOT Ils nous ont quittés Jean Staimesse Madame Annie Staimesse dans un courrier «témoignage de la mémoire de son mari» du 28 mai dernier nous a fait part du décès de Jean Staimesse le 3 février Jean Staimesse était membre de l AAM bien qu il n ait pas fait carrière à la météo. C est un ancien du Fort de Saint-Cyr et son nom figure dans la liste publiée dans le spécial Arc En Ciel N 8 page 94 : «Staimesse Jean Cl. 36 ; ingénieur général des Ponts et Chaussées ; sergent au fort de Saint- Cyr». Jean Staimesse était chevalier de la légion d honneur. Né le 24 décembre 1914, il était un de nos doyens d âge. Madame Staimesse a décidé de poursuivre son adhésion à l AAM, «association à laquelle son mari était très attaché». Pierre Magne C est par notre ami Pierre Mader de Perpignan que nous avons appris le décès de Pierre Magne le 11 mai dernier à l hôpital de Nouméa. Pierre Magne était né le 31 janvier 1924 et avait pris sa retraite en Il vivait à Wallis. Il avait été longtemps membre de l AAM et seule la maladie qui l a emporté l avait fait prendre du champ avec notre association ces deux dernières années. Nous adressons à Madame Staimesse et à Madame Magne toutes nos sincères condoléances. LA RÉDACTION Courrier des lecteurs : précision Nous avons reçu, début mai 2011, de notre ami Robert Lavalette un courrier à propos de l article de Guy Larroucau sur René Missir. Dans ce courrier que nous publions ci-après, Robert Lavalette apporte une précision concernant la constitution des Forces Françaises Combattantes : «Je viens de lire avec toujours autant de plaisir, le dernier numéro d Arc En Ciel (N 163). Je voudrais faire une remarque concernant l article de Guy Larroucau page 24 : «Les Météos pendant la seconde guerre mondiale», citant l exemple de Réné Missir. La phrase «Les Forces Françaises Libres ont fusionné dans les Forces Françaises Combattantes» est imprécise, donc, incompréhensible. Les Forces Françaises Combattantes ont résulté de la fusion des Forces Françaises Libres avec les Armées Vichystes (plus de hommes), lorsque une partie de ces dernières : l armée de Tunisie (Général Barré) combattit, seule, les Germano-Italiens (8 000 tués!), en attendant les Américains à l ouest et les Anglo-Gaullistes à l Est (fin 42/début 43). Cette fusion donna ensuite le Corps Expéditionnaire Français en Italie avec le (futur) Maréchal Juin ; puis la Première Armée avec le (futur) Maréchal de Lattre de Tassigny)». Complément à «Souvenir, souvenir» A propos de l article «Souvenir, Souvenir il y a soixante ans et un peu plus» paru dans le précédent numéro d Arc En Ciel, nous avons reçu un courrier de Madame Suzanne Piller : «A la lecture du numéro 164, j ai été étonnée de ne pas voir figurer le nom de mon mari décédé, sous «Missions à l île Kerguelen Il devrait figurer sous Piller Georges avec MM Lambert, Namias et Langlois que je connaissais très bien. Je vous prie par devoir de mémoire de publier un rectificatif dans la prochaine parution». Depuis la réception de ce courrier, Henri Treussart, un des rédacteur de cet article a pris contact avec Madame Piller pour s excuser de cette omission, bien entendu involontaire et de notre coté, nous indiquons que page 27 de l AEC 164, le tableau «Missions à Kerguelen» est ainsi complété : LA RÉDACTION Lambert Namias Figlier Langlois Piller Georges I.T.M. A.T. A.T. A.T. A.T. Nov 50 d d d d Début 52 d d d d 41

44 http : // CONSEIL D ADMINISTRATION PRÉSIDENTS D HONNEUR Jean Labrousse : Michel Maubouché : BUREAU DE L'A AM Président Jean-Jacques Vichery: Vice-Présidents Francis Dutartre : Michel Ruchon : Secrétaire général Pierre Chaillot : Secrétaire adjoint Nicole Gazonneau : Trésorier Jean-Louis Plazy : Trésorier adjoint Jean-Claude Biguet : Autres membres Michel Beau : Michel Beaurepaire : Jean-Paul Benec h : Pierre Baüer : Marie-Claude Bigot : Jean-Michel Bidéondo : Martine Camblan: Jacques Lorblanchet : Jean-Noël Veyron-Churlet : Photo de couverture : les huitièmes RMJJ Cedit photo : Patrick Pichard (Météo-France) CORRESPONDANTS RÉGIONAUX Ile-de-France Michel Ruchon : allée Paul Langevin St-Cyr l école Nicole Gazonneau : rue du Docteur Paul Laurens Villejuif Nord Jean Caniot : avenue de Soubise Lambersart Jean-Jacques Vichery: rue George Sand Avelin Sud-Ouest Francis Dutartre : route de Toulouse Saint-Lys Jean Coiffier : boulevard Armand Duportal Toulouse Sud-Est Adrien Orieux : Chemin du Surville Éguilles Marcel Vial : impasse de la Gache - Saint-Jean La Ciotat Centre-Est Michel Estéoule : Bd des Canuts Caluire Ouest Jean-Paul Benec h : rue de Mangorvennec Saint Avé Martine Camblan : Ty Glaz Plabennec La Réunion Guy Zitte : cité Océan Montgaillard Saint Denis de la Réunion Secrétariat de l AAM à Trappes, Joëlle Tonnet téléphone : courriel :aam@meteo.fr Bulletin quadrimestriel publié par l association des anciens de la météorologie 7 rue Teisserenc de bort Trappes Directeur de la publication MICHEL BEAUREPAIRE Rédacteur en chef : PIERRE CHAILLOT Comité de rédaction : MICHEL BEAUREPAIRE ROGER BEVING JEAN CANIOT PIERRE CHAILLOT JOSEPH CHOUCHANA JEAN LABROUSSE MICHEL RUCHON conception, réalisation, impression: D2C/IMP (Météo-France) ISSN X n SIRET:

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