BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL

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1 Blé dur et céréales Etat des cultures : L essentiel Semis d octobre : secteurs tardifs (1 à 3, 8 à 9) fin tallage à épi 1 cm ; secteurs précoces : épi 1 cm à 1 noeud. Semis de décembre-janvier : 1-2 feuilles à début tallage. Bonne reprise de croissance après les apports d azote.. Adventices : fortes densités, souvent développées. Désherbages en retard. Maladies : Rouille brune : présente sur tout le littoral et la vallée du Rhône ; notée sur le Lauragais. Forte probabilité de démarrage vers le mars sur le littoral. Ravageurs : Nématodes sur les secteurs et parcelles connus. Colza : Maladie : oîdium persistant sur une parcelle du littoral Ravageurs : Arrivée des premiers charançons de la tige sur l ouest de la zone Les bassins de production suivis 12 secteurs sont distingués. Lorsqu'une observation leur est particulière, leur n est mentionné dans le texte. Alès Nîmes Orange 6 10 Arles Aix Castelnaudary Carcassonne 4 5 Béziers Montpellier Narbonne

2 Températures : Depuis le 15 février, les températures oscillent autour de la normale. Pluies : Comme souvent à cette époque de l année, 3 zones se distinguent nettement : l ouest Audois (secteurs 1 à 3) a reçu entre 80 mm (secteur 3) plus de 100 mm (secteur 1) en février sous forme de pluies continues depuis le 14 février. Les réserves en eau des sols sont reconstituées. Des excès d eau sont visibles sur quelques parcelles. l Aude est et l Hérault (secteurs 4 à 6) a reçu 25 mm, à peine la normale. Les réserves en eau des sols sont entamées. le Gard, la Camargue et la vallée du Rhône (secteurs 7 à 12) ont reçu 60 mm, environ 2 fois la normale. Les réserves en eau des sols sont pleines au 1 er mars. Des parcelles saturées en eau sont visibles en Camargue (secteur 10). Evolution nette des prévisions saisonnières : mars est annoncé proche de la normale en températures et sec (ce qui est normal en climat méditerranéen). Etat des cultures Développement 3 types de cultures, très différentes, se distinguent : Les semis précoces (mi à fin octobre), sont à fin tallage dans l ouest audois et à début montaison (Z30 à Z31 pour les plus avancés) sur les secteurs méditerranéens.. Les plus avancés, semés autour du 18 octobre, ont dépassé 1 nœud (secteur 6 et 7). La semis tardifs, semés mi à fin décembre sont entre 3 feuilles et début tallage. Les très tardifs, semés mi à fin janvier sont entre 1 et 2 feuilles. Prévision des stades : revoir le tableau présent dans le précédent bulletin. Croissance Carence en Azote : Les apports réalisés depuis mi-janvier ont visuellement effacé la carence, mais pas forcément son impact sur le rendement. Carence en Soufre : 1ers symptômes signalés sur le secteur 6. Toxicité du Cuivre toujours visibles sur les secteurs 5 à 7 (Béziers, Montpellier, Nîmes).

3 Adventices Parcelles désherbées : Sur l ouest Audois (secteurs 1 à 3), les désherbages précoces ont été assez nombreux. Sur les autres secteurs ils sont rares. Ces parcelles déjà désherbées, bien que nettement plus propres, portent des chardons, gaillets, folle avoine, mais aussi des ray-grass mal contrôlés par la 1 ère intervention. Sur les secteurs méditerranéens, des désherbages sont en cours. Parcelles non désherbées : La grande majorité sur les secteurs pluvieux. Les pressions d adventices sont très élevées, en particulier en ray-grass, coquelicot, chardon Marie, matricaire S y ajoute la vulpie, en nette augmentation, sur les secteurs 1 à 3. Maladies Rouille brune : Ouest Audois (secteurs 1 à 3) : Présente sur les semis très précoces (15-20 octobre), sous forme de quelques pustules. Littoral et vallée du Rhône (secteurs 4 à 7 et 10 à 12) : systématique et parfois importante sur la plupart des parcelles en variétés sensibles (Miradoux) et en moins grande quantité sur variétés peu sensibles (Atoudur), sous forme de pustules sporulantes, parfois nombreuses (10-20 pustules par feuille). Les parcelles les plus atteintes portent des pustules sur la F3 visible. L épidémie en place sera exceptionnellement précoce et étendue sur la région méditerranéenne. Nuisibilité probable sur la région méditerranéenne : Variétés Sensibles (Miradoux) : - 60 % sur le littoral à 40% dans l intérieur Variétés moyennement Sensibles (Anvergur) : - 40 % sur le littoral à 25% dans l intérieur Variétés Tolérantes (Atoudur, Dakter)) : - 30 % sur le littoral à 15% dans l intérieur Rouille jaune Aucun signalement récent. Septoriose Septoria tritici très typique et fréquente sur les feuilles basses dans tous les secteurs. Mosaïque Présence détectée sur secteur 1 et 2.

4 Ravageurs Nématodes : Heterodera avenae : graves dégâts, sur le secteur 7. Soupçons sur le secteur 3 ; présence sur secteur 2. Zabre : Graves dégâts tardifs sur le secteur 6, malgré une protection avec Gaucho. Signalé sur le secteur 4. Taupin : Signalé sur le secteur 4.

5 Stades et Etat des cultures - Les colzas sont au stade C2 sur l ensemble de la zone - Les pluies régulières et les sols gorgés d eau gênent les apports d azote et de soufre. - Sur les secteurs «plus secs», le premier et le deuxième apport ont été effectué, la bonne croissance hivernale des colzas a permis une diminution significative des doses d azote (de moins 30 à moins 70u ) Ravageurs : analyse du risque Sur la période du 23 février 2015 au 3 mars 2015 : Les observations saisies sur 6 parcelles de l ouest Audois à Montpellier ont permis de noter des captures plus importante depuis le début mars avec la remontée des températures Charançons de la tige du colza 1 à 3 insectes piégés dans les cuvettes dans l ouest Audois, des captures plus discrètes dans les autres secteurs La vigilance est de mise, les températures de milieu de journée sont favorables aux vols de charançons, Notre modèle Proplan nous indique un risque de vol de charançons dès cette semaine

6 Stade de sensibilité : le stade est atteint en bordure littorale Le seuil de nuisibilité : la présence du charançon de la tige du colza est un risque Rappels Les charançons de la tige sont très difficiles à repérer au niveau des plantes après leur arrivée. Leur nuisibilité est engendrée par la désorganisation des tissus des tiges suite aux dépôts des œufs, dépôts qui nécessitent la présence des insectes, la maturité des femelles (aptitude à la ponte) avec une période de risque qui commence quand ces conditions sont réunies et seulement à partir du décollement de la tige lors du passage du stade C1 au stade C2 (apparition des entre-nœuds). Charançon de la tige du chou Ce charançon accompagne, voire précède l'arrivée du gros charançon de la tige, mais sa nuisibilité est considérée comme négligeable (ponte dans les pétioles, sans déformation). Il est donc important de ne pas confondre les 2 espèces qui se retrouvent souvent ensembles dans les pièges. Le charançon de la tige du chou se distingue du charançon de la tige du colza par la couleur orangée des extrémités de ses pattes. Cette différence n'est le plus souvent bien visible que sur insectes secs. Rappels Publication de la Chambre Régionale d agriculture du Languedoc-Roussillon Directeur de publication : Denis CARRETIER Rédacteur en chef : Myriam GASPARD Comité de rédaction : Philippe BRAUN (Arvalis), Gilles BEUGNIET (CETIOM), Gilles TERRES & Jean-Michel GILLOT (CA11), Alain ALLIES (CA34), Thierry PIANETTI (CA30), Alain FAURE (SRAL). Rédigé en collaboration avec : CAPL, Chambres d Agriculture du Languedoc-Roussillon, Coopérative d ALES, Coopérative BOLLENE-BARJAC, Coopérative La CAVALE, Ets MAGNE, Ets MAURIN, Ets PCEB, Ets PERRET, Ets TOUCHAT, Ets VIDAL Appro Services, SUD CEREALES. Ce bulletin est produit à partir d observations ponctuelles. S il donne une tendance de la situation régionale, celle-ci ne peut être transposée telle quelle à la parcelle. LA CRA-LR dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs et les invite à prendre leurs décisions sur la base d observations qu ils auront eux mêmes réalisées sur leurs parcelles et/ou en s appuyant sur les préconisations issues de bulletins d information technique.

7 Action pilotée par le ministère chargé de l'agriculture, avec l'appui financier de l'office national de l'eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto 2018.