Rencontres économiques. L harmonisation fiscale européenne en débat. 24 septembre Synthèse

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Rencontres économiques. L harmonisation fiscale européenne en débat. 24 septembre 2013. Synthèse"

Transcription

1 Rencontres économiques L harmonisation fiscale européenne en débat 24 septembre 2013 Synthèse

2 Sommaire Sommaire...2 L harmonisation fiscale européenne en débat...3 Ouverture...3 L harmonisation fiscale européenne : une nécessité?...3 Guntram WOLLF... 3 La recherche d une plus grande stabilité...3 Qu en est il de l union bancaire souhaitée?...3 Le marché unique pour les capitaux (stocks et bonds)...4 Pour ou contre l union fiscale?...4 Les mécanismes de stabilisation possibles...5 Un impôt eurozone...5 Conclusion...5 Etat des discussions fiscales au sein de l Union européenne...5 Véronique BIED CHARRETON...Erreur! Signet non défini. Constats initiaux pour la fiscalité indirecte... Erreur! Signet non défini. Constats initiaux pour la fiscalité directe... Erreur! Signet non défini. Pourquoi l harmonisation fiscale?... Erreur! Signet non défini. Quelles perspectives pour l harmonisation fiscale européenne?... Erreur! Signet non défini. Conclusion... Erreur! Signet non défini. Enjeux de la transparence fiscale européenne : comment lutter contre les paradis fiscaux et l optimisation fiscale? Christian CHAVAGNEUX Etat des lieux de l usage des paradis fiscaux...10 Les paradis fiscaux au cœur de l instabilité financière internationale...12 Les réponses politiques apportées...13 Conclusion...14 Conclusion Sigles

3 L harmonisation fiscale européenne en débat Animateur : Didier ADES, journaliste économique Ouverture Didier ADES L harmonisation fiscale est un sujet récurrent depuis le début de la construction européenne, preuve qu il s agit d une réelle préoccupation pour les Etats membres. A la signature du traité de Rome en 1957 ou encore lors de la création du marché unique en 1992, elle apparaissait déjà comme une problématique sous jacente. Pour autant, l Europe a t elle fait des progrès en la matière? Et cette harmonisation est elle véritablement nécessaire? L harmonisation fiscale européenne : une nécessité? Guntram WOLLF Directeur de l Institut Bruegel La recherche d une plus grande stabilité Depuis le début de la crise, l Europe a pris de nombreuses mesures pour une surveillance améliorée de la zone euro à travers le Mécanisme européen de stabilité (MES). La BCE a quant à elle largement augmenté sa provision de liquidités et a introduit le programme Outright Monetary Transactions (OMT), crucial pour la stabilité de la zone euro. Cela étant, la littérature foisonnante sur les mécanismes d absorption des chocs asymétriques, qui repose essentiellement sur des données américaines, montre qu au sein d une union monétaire, 60 à 68 % des chocs asymétriques sont absorbés par les marchés de capitaux et les marchés de crédits. Or, dans l union monétaire européenne, le marché de capitaux et les banques n ont pas encore atteint l équilibre qui leur permettrait d absorber des chocs asymétriques. En 2012, les Etats membres de l Union européenne ont décidé de créer une union bancaire européenne pour dé corréler les risques d Etat et les risques des banques, et assurer ainsi la provision nécessaire pour faire face aux risques afférents aux crédits de façon équivalente dans l ensemble de la zone euro. Cependant, si l on constate que la prime de risque a énormément diminué à la fois pour le gouvernement, les banques et les entreprises non financières, la corrélation entre les trois catégories d entités persiste. Le processus de création d une union bancaire n est donc pas abouti. Qu en est il de l union bancaire souhaitée? Plusieurs conditions nécessitent d être réunies a minima pour espérer mettre pleinement en œuvre l union bancaire et créer le mécanisme d absorption des risques dans l union monétaire. Premièrement, il faut des banques européennes plus que des banques nationales. Une banque dont les activités se bornent à l échelle nationale est très exposée aux risques nationaux. Deuxièmement, il faut des normes identiques dans l ensemble de l union 3

4 monétaire en ce qui concerne l ordre de paiement des créanciers. Troisièmement, il faut une autorité de résolution unique et un fiscal backstop 1 commun au système financier. Une fois ces conditions réunies, faut il encore davantage d union fiscale? Si l union fiscale était mise en œuvre, le risque pour les Etats membres serait encore significatif mais les coûts de financement pour les entreprises seraient beaucoup plus faibles. Ainsi, le lien entre les gouvernements et les entreprises serait enfin rompu. A l heure où une union bancaire européenne est créée, il convient de savoir s il faut davantage d union fiscale ou non. Le marché unique pour les capitaux (stocks et bonds) Pour que le mécanisme d absorption des chocs asymétriques puisse exister, il faut que le marché des crédits et celui des stocks et bonds soient suffisamment robustes. Il faut particulièrement un marché de capitaux intense et réellement européen. Or actuellement, en Europe, les marchés de capitaux sont sous développés par rapport à ce qu ils sont aux Etats Unis et sont très nationaux. Les citoyens d un pays comme la France ne devraient avoir que 30 % de leur portefeuille en France et les 70 % restants devraient se trouver à l étranger. Or, en moyenne, près de 85 % du portefeuille des Français est basé en France. Dans ces conditions, il ne peut pas y avoir de réel mécanisme d absorption des risques. Le risque est absorbé par les citoyens français. L union monétaire n est donc pas si fiable. Cette répartition du portefeuille de capitaux est hétérogène entre les Etats membres en raison de plusieurs différences (régulations nationales, lois sur l insolvabilité, taxations ). En particulier, les différences entre les taxations rendent très difficile l achat d entreprises dans un pays étranger. L harmonisation des taxations est donc très importante pour la création d un marché unique de capital. Pour ou contre l union fiscale? La théorie des finances publiques de Richard Musgrave 2 distingue le bien public, la dimension de la stabilisation et celle de la redistribution. Il conviendrait d isoler les biens publics européens, les biens publics nationaux et les biens publics régionaux (de même que la stabilisation et la redistribution européenne, nationale et régionale). S agissant de la stabilisation, même un marché unique de capital bien développé et une union bancaire ne suffiraient pas à absorber des chocs majeurs et à limiter l impact d une récession. Les Etats Unis sont un marché unique avec une union bancaire et disposent d un marché de capital bien développé ; ils sont aussi une union fiscale. Cette dernière joue un rôle crucial. Le Nevada, par exemple, a ainsi reçu chaque année durant la crise 20 milliards de dollars (soit l équivalent de plus de 15 % de son PIB) pour absorber le choc qu il a subi. Une autre raison justifie la nécessité d une union fiscale. Dans un système décentralisé, où la stabilisation est elle même décentralisée, chaque pays est individuellement incité à prendre moins de mesures de stabilisation qu il n en faudrait. Actuellement, la stabilisation de la zone euro n est pas suffisamment assurée par les niveaux nationaux. Un mécanisme de stabilisation à l échelle européenne est donc nécessaire. 1 Littéralement en français, «filet de sécurité financier» 2 économiste américain d origine allemande ( ), spécialiste d économie publique, auteur avec P. Musgrave de «Public Finance in Theory and Practice» 4

5 Les mécanismes de stabilisation possibles Différents mécanismes de stabilisation pourraient être mis en place : un budget fédéral doté d une assurance chômage, qui serait financé via une taxe sur les entreprises un système consistant à verser des paiements sur la base de l écart entre le PIB enregistré et le PIB potentiel des eurobonds. Ces trois solutions reposent sur des mécanismes différents qui présentent chacun des avantages et des inconvénients. Finalement, ce sont la gouvernance de ces mécanismes et sa crédibilité vis à vis des marchés et des Etats membres qui importent. De ce point de vue, les eurobonds ne semblent pas être la bonne option, car si l un des Etats refuse de payer ses cotisations, il n est pas certain que les autres pays accepteront de payer à sa place. Il vaut mieux opter pour la solution du transfert d un pourcentage de PIB. Un impôt eurozone Par ailleurs, il est important de créer une ressource européenne propre et permanente, un impôt eurozone. Il sera alors facile d aller sur les marchés financiers et d absorber les chocs éventuels (la faillite d une grande banque par exemple). Une source de revenus (d environ 1 % du PIB par exemple) contribuerait à la stabilité de l eurozone et éviterait aux citoyens de devoir payer pour réparer les erreurs des banques. Mais, pour cela, il faut une base légale qui soit crédible ainsi qu un système de contrôle administratif de la collecte de l impôt. Conclusion Une harmonisation fiscale apparaît donc nécessaire pour compléter l action du marché unique de capitaux. Ceci est très important pour l union monétaire. Avant cela, la priorité immédiate reste néanmoins de créer une union bancaire. Etat des discussions fiscales au sein de l Union européenne Véronique BIED CHARRETON Directrice de la Législation fiscale, Direction générale des Finances publiques (DGFIP) La question de l harmonisation fiscale au sein de l Union européenne dépasse les sujets purement techniques et embrasse à la fois les dimensions politique et économique. C est pour cette raison que nous avons des difficultés à l atteindre. Constats initiaux pour la fiscalité indirecte La question de l harmonisation fiscale n a pas encore trouvé toute sa place dans la construction européenne. En revanche, le sujet de la fiscalité indirecte fait l objet d avancées et d une harmonisation réelles. Ce point avait été identifié à l origine dans le traité de Rome qui considérait que la fiscalité indirecte pouvait être un obstacle important à l établissement d un marché commun. Le traité de Rome a alors introduit la règle de l unanimité en matière fiscale 3 et conféré à la Commission européenne le pouvoir d initiative pour harmoniser les 3 Dans le cadre du traité instituant la Communauté européenne et du traité sur l'union européenne (ainsi que du traité constitutionnel approuvé par les chefs d'état et de gouvernement à la suite de la CIG), toutes les décisions en matière fiscale qui doivent être prises au niveau européen sont soumises à la règle de l'unanimité, ce qui signifie que tous les États membres doivent être d'accord sur toute mesure adoptée dans le domaine fiscal. 5

6 taxes sur le chiffre d affaires et les accises. En 1976, la sixième directive TVA a posé les bases de l harmonisation de la taxe et de son monopole. Puis, en 1993, l abolition des frontières fiscales a été décidée, justifiant de nombreux développements sur le régime des opérations intracommunautaires. Un nouveau système de TVA a ainsi été bâti, un système très encadré au niveau communautaire. Néanmoins, l exercice d harmonisation de la TVA est loin d être achevé et il reste encore d importants écarts entre les Etats membres 4. Des utilisations dites compétitives de la TVA, de manière à détourner l activité et les recettes au sein de l Union, sont encore observées. Aujourd hui, si l on continue de débattre des problématiques d assiettes fiscales, les discussions sont très difficiles, y compris sur des sujets très circonscrits. En revanche, lorsque le fonctionnement du marché intérieur est en jeu, des avancées semblent possibles même si elles sont très longues à obtenir. Très récemment, le changement de territorialité de la TVA a été adopté en cas d achat en ligne par un particulier 5. La Commission a néanmoins proposé de redéfinir les perspectives de la discussion communautaire en matière de TVA sur la base d un livre vert qu elle a ouvert à la consultation en 2011 et d une communication publique. Elle y propose des objectifs ambitieux (réouverture des discussions sur certaines opérations intracommunautaires, harmonisation d assiettes et réduction de certaines exonérations, fluidification des procédures anti fraudes, unification des modes de déclaration, ouverture encadrée sur les taux). La France soutient ces travaux. Néanmoins, avec les mesures d ores et déjà prises (règles de territorialité unifiées, encadrements forts en matière d assiettes, de droits à déduction et de taux), l ambition européenne de mettre en place un système commun de TVA peut être considérée comme atteinte. A une échelle moindre, un résultat similaire a pu être acquis sur les accises. L harmonisation fiscale fonctionne donc bien sur la taxation indirecte, lorsque les enjeux sont importants. Constats initiaux pour la fiscalité directe En revanche, l évolution de législation en matière de fiscalité directe est fortement freinée par la règle de l unanimité laissant la place à une situation insatisfaisante, celle de l harmonisation par le juge (c'est à dire par la Cour de justice des communautés européennes). Au sens des traités, la fiscalité directe reste de la compétence des Etats membres. L Union européenne n a vocation à intervenir que lorsque le rapprochement des législations a une incidence directe sur l établissement ou le fonctionnement du marché intérieur. L intervention de l Union européenne est de ce fait cantonnée, jusqu à présent, à deux domaines : d une part, à l assistance administrative à travers trois directives (l une sur la coopération administrative en matière fiscale, l autre dite sur la fiscalité de l épargne et la dernière sur l assistance administrative en matière de recouvrement de créances fiscales) et, d autre part, dans une logique de liberté des échanges et des flux économiques, à l élimination des risques de double imposition en matière de fiscalité des entreprises à travers trois directives également (la directive mère fille, la directive intérêts redevances et la directive sur les fusions). Plusieurs facteurs liés expliquent la modestie de ce travail : certains Etats membres sont opposés à une harmonisation dans ce domaine et souhaitent préserver leur souveraineté fiscale 4 Par exemple, on observe un taux de 15 % au Luxembourg et de 25 % au Danemark 5 A compter de 2015, tous les téléchargements seront par exemple soumis à la TVA française pour un acheteur résidant en France, et non plus à la TVA du pays d implantation de l entreprise 6

7 alors que les révisions successives du Traité ont permis la généralisation de la majorité qualifiée de la codécision entre le Conseil et le Parlement européen, la fiscalité est restée en dehors de toute évolution institutionnelle. Elle relève toujours de décisions du Conseil selon la règle de l unanimité. Chaque Etat membre dispose d un droit de veto en matière fiscale et le monopole de l initiative appartient à la Commission, laquelle est plutôt tentée de présenter au débat des projets susceptibles de faire consensus. a contrario, on observe un important mouvement d harmonisation mené de façon jurisprudentielle par la Cour européenne 6 qui utilise pour ce faire les libertés européennes prévues par le Traité : la liberté d établissement, la liberté de circulation des travailleurs et des capitaux, et la libre prestation de services. Ce mouvement est nourri par un abondant contentieux en provenance de la Commission ou de la part des contribuables via leurs juges nationaux. Plusieurs décisions ont ainsi condamné des législations fiscales qui opéraient un traitement différent entre des situations internes et des situations transfrontalières. Il faut dire que la Cour a développé une construction jurisprudentielle combinant à la fois une vision très extensive de ces libertés et une approche très restrictive des motifs d intérêt général qui pourraient justifier la limitation de ces libertés. Le juge a ainsi condamné à plusieurs reprises des dispositifs instaurant une différence de traitement entre flux domestiques et transfrontaliers, par exemple lorsqu il existe un mécanisme d effacement de la retenue à la source dans un cas et pas dans l autre. S appuyant sur la jurisprudence de la Cour, la Commission conteste également désormais des avantages fiscaux soumis en droit interne à un critère de territorialité. Par ailleurs, le juge n hésite pas à censurer des dispositions destinées à lutter contre la fraude et l évasion quand elles lui paraissent disproportionnées au regard de l objectif, qu il s agisse de mécanismes d imposition immédiate en cas de transfert d actifs à l étranger (exit tax) ou de mécanismes destinés à faciliter le contrôle et le recouvrement. La Cour est allée encore plus loin en censurant des différences de traitement entre des personnes résidentes fiscales françaises et européennes et des personnes résidentes d Etats tiers au motif que ces dispositions seraient contraires à la libre circulation des capitaux. Cette abondante jurisprudence est aujourd hui intégrée comme une contrainte pour l élaboration des législations nationales, notamment celle qui vise à lutter contre l évasion fiscale internationale. Dans ce contexte, il conviendrait que les Etats, avec le législateur européen, se réapproprient la question fiscale pour adopter des règles collectives. Néanmoins, cette jurisprudence étant bâtie sur l interprétation des traités et une directive ne pouvant pas être contraire à ces derniers, la situation relève d orientations lourdes. Toutefois, l interprétation actuelle de la Cour se fonde sur l analyse des divergences entre les législations nationales des Etats membres et les discriminations potentielles qu elles engendrent, ce qui laisserait plus de marge à une interprétation moins étroite dès lors qu interviendrait une harmonisation. Pourquoi l harmonisation fiscale? La crise financière et l évolution des modèles économiques ont révélé les conséquences négatives d une insuffisante harmonisation fiscale en Europe. La crise financière a en effet réduit la marge de manœuvre budgétaire des Etats membres et a démontré également l interdépendance des économies européennes, surtout au sein de la zone euro. Finalement, l Europe souffre d un défaut d harmonisation fiscale alors même que ses Etats membres ont besoin d instruments communs pour mieux lutter contre l érosion des bases fiscales. L harmonisation fiscale est nécessaire à la stratégie d intégration économique européenne. Actuellement, une véritable concurrence fiscale oppose les Etats membres. Elle perturbe le 6 voir dernière liste en date (23/09/2013) des affaires introduites devant la Cour qui relèvent de la fiscalité directe : axation_en.pdf 7

8 fonctionnement du marché intérieur et encourage parfois des relocalisations déconnectées des facteurs économiques. Cette concurrence se traduit surtout par une course au moinsdisant, potentiellement ruineuse pour les Etats. La question du rapprochement de la fiscalité des entreprises apparaît aujourd hui comme un objectif prioritaire pour restaurer des conditions de concurrence plus saines entre les Etats membres, tout en simplifiant la vie des entreprises qui souhaitent opérer à l échelle de l Union européenne. Ensuite, en matière fiscale, nous avons de plus en plus besoin de prendre en compte certaines externalités négatives ou la correction de problèmes systémiques pour une meilleure réponse à l échelle de l Union européenne y compris en termes de concurrence (par exemple, une taxe carbone européenne pour éviter les problèmes de délocalisation). Par ailleurs, le marché intérieur est aussi caractérisé par une liberté de circulation en interne et, également, par une importante ouverture sur l extérieur. Cette orientation traduit un choix économique très clair, celui de l Union européenne au sein de la mondialisation. Cela vaut pour l économie classique mais aussi particulièrement pour la nouvelle économie fondée sur le numérique dont le business model permet de localiser les fonctions essentielles dans des pays à faible fiscalité, tout en opérant sur des marchés dynamiques sans y être physiquement présent. Dès lors que cette situation procède de défauts du marché intérieur, c est bien au niveau du marché intérieur que des solutions doivent être trouvées. Quelles perspectives pour l harmonisation fiscale européenne? La simple coordination des politiques fiscales est une avancée mais elle ne suffit pas. A la différence de l harmonisation, la coordination s appuie sur des systèmes nationaux en vue de les faire converger. Les initiatives de coordination peinent à trouver des traductions concrètes en matière fiscale, en raison notamment de leur caractère non contraignant. Les initiatives de coordination qui ont fonctionné relevaient principalement du domaine des pratiques fiscales dites dommageables. Par exemple, depuis 15 ans, le groupe Code de conduite examine et démantèle parfois au sein de l Union européenne les systèmes nationaux fiscaux dommageables 7. En revanche, dans le cadre de l exercice macroéconomique, dès lors que la Commission tente d harmoniser les politiques fiscales, elle se heurte à un mur. La coopération renforcée apparaît comme une autre technique possible pour surmonter l obstacle de la règle de l unanimité. Elle consiste à mettre en place des règles communes mais qui ne s appliquent qu aux Etats membres qui le souhaitent. Cette méthode est notamment utilisée pour l application de la taxe sur les transactions financières. La directive en la matière n aboutissant pas, onze Etats dont la France ont décidé de se réunir pour la bâtir 8. Bien que ce projet soit porteur d espoir quant à la possibilité d une harmonisation fiscale, il n est pas non plus facile à réaliser. Notamment, les défenseurs de la règle de l unanimité ont annoncé qu ils attaqueraient la procédure 9. Une autre façon de pallier le frein de la règle de l unanimité serait de rester dans les cadres nationaux mais avec des projets de convergence ou d acceptation de standards communs très fortement soutenus politiquement au niveau international. C est déjà le cas pour plusieurs projets dans le champ de la fiscalité des entreprises : la lutte contre les abus, la planification fiscale agressive et la double non imposition. L OCDE et le G20 travaillent 7 sur la concurrence fiscale dommageable et le code de conduite, voir sur le site de la Commission européenne : 8 C est la première fois qu une procédure de coopération renforcée est engagée dans le domaine de la fiscalité, et la troisième fois qu une procédure de coopération renforcée est engagée par des pays de l Union européenne 9 voir article Reuters sur le sujet du 10/09/2013 : la taxe sur les transactions financières serait illégale 8

9 beaucoup sur ces sujets. La Commission a quant à elle été enjointe par le Conseil d adapter le droit européen pour répondre aux besoins identifiés et adopter des solutions qui seront agréées au niveau international. Il est ainsi prévu de revoir un certain nombre de règles du droit dérivé (directives) mises en place pour interdire la double imposition. Or, avec la concurrence fiscale, ces règles préservent souvent des situations de double non imposition (l Etat de départ pouvant appliquer des législations favorables et l Etat d arrivée n étant pas en droit de taxer compte tenu du droit communautaire). Il faudra surmonter ces difficultés. Par ailleurs, la problématique de l imposition sur les sociétés du secteur numérique montre tous les enjeux induits par l absence d harmonisation fiscale. La Commission prévoit de prendre une initiative afin de trouver une solution européenne à la taxation du numérique. La France est très en pointe sur ce sujet au sein de l OCDE et de l Union européenne, et a fait des propositions : la création d un impôt permettant d appréhender les profits engendrés par l activité numérique, déterminé au niveau européen, notamment en ce qui concerne son assiette, puis redistribué aux Etats. De même, de nombreux travaux portent sur l échange automatique d information. Ce sujet fait l objet de blocages historiques, en particulier de la part du Luxembourg et de l Autriche, mais l intérêt politique porté sur cette problématique devrait permettre de les dépasser. En revanche, des projets ambitieux peinent à avancer. Il s agit par exemple du projet ACCIS, de création d une assiette commune à l impôt sur les sociétés au sein de l Union européenne 10, discuté depuis Ce projet conduirait à mettre en place une assiette commune européenne, assortie de la possibilité pour un acteur économique qui opère dans plusieurs Etats de procéder à une consolidation de ses résultats au niveau européen. Cette assiette consolidée de l impôt sur les sociétés serait répartie entre les Etats membres suivant des critères précis, et chaque Etat membre demeurerait libre de son taux d imposition. Cette directive est aujourd hui en suspens en raison de son caractère ambitieux et de la difficulté d anticiper son impact économique et budgétaire. Aujourd hui, les travaux se poursuivent mais s orientent vers l élaboration d une feuille de route moins ambitieuse pour une harmonisation des assiettes au sein des impôts nationaux sur les sociétés. Conclusion Avec la crise économique et financière, le besoin de consolidation budgétaire et la pression internationale, la question fiscale a atteint un niveau de visibilité inédit à l échelle européenne. L insuffisante harmonisation fiscale est d autant plus évidente qu une véritable compétition fiscale apparaît entre Etats membres. Cette concurrence est de plus sanctuarisée par les libertés communautaires défendues par le juge communautaire. Il en résulte un système européen qui favorise les comportements d optimisation fiscale des particuliers comme des entreprises. Pour progresser, il faut surmonter les résistances de certains Etats membres (rôle du politique) et, le cas échéant, réfléchir à une réforme des processus institutionnels. Notamment, la règle de l unanimité mérite d être remise en question. Enjeux 10 voir la résolution du 13/12/2005 du Parlement européen sur la fiscalité des entreprises dans l'union européenne: assiette commune consolidée pour l'impôt des sociétés 9

10 Enjeux de la transparence fiscale européenne : comment lutter contre les paradis fiscaux et l optimisation fiscale? Christian CHAVAGNEUX Rédacteur en chef adjoint, Alternatives Économiques, rédacteur en chef, L Economie Politique Au delà de l Europe, la lutte contre l évasion et la fraude fiscale est un sujet inscrit à l agenda du G20. Etat des lieux de l usage des paradis fiscaux Les particuliers En 2012, le Tax Justice Network 11 (TJN première ONG mondiale de lutte contre les paradis fiscaux) a passé en revue toutes les méthodes qui existent dans le monde pour estimer l argent placé dans les paradis fiscaux. Il en a conclu que milliards de dollars étaient cachés dans les paradis fiscaux, détenus par 0,14 % de la population mondiale. D après Gabriel Zucman, chercheur à l Ecole d économie de Paris, 8 % de la richesse financière des ménages seraient dissimulés dans les paradis fiscaux. Enfin, le journaliste Antoine Peillon estime à 590 milliards d euros les avoirs français dissimulés dans les paradis fiscaux, une évasion fiscale qui concerne beaucoup les entreprises. La moitié de cette somme serait cachée en Suisse. Les différents procès qui se sont tenus contre ces pratiques frauduleuses ont mis en évidence une «démocratisation», depuis le début des années 1990, de l utilisation des paradis fiscaux (par des cadres d entreprises internationales, des patrons de PME qui ont réussi, etc.). L action du G20 en matière de lutte contre les paradis fiscaux pourrait être un facteur d optimisme. Pourtant, récemment, un journaliste est parvenu à ouvrir un compte au Lichtenstein en 13 minutes de conversation téléphonique anonyme avec un banquier 12. Les entreprises Les chiffres de l Investissement direct à l étranger (IDE) sont assez révélateurs : à la fin 2012, les Pays Bas sont la première destination des IDE des multinationales américaines. Les Pays Bas n étant pas réputés pour être une grande puissance industrielle européenne, d autres raisons doivent motiver ce choix d investissement. Viennent ensuite le Royaume Uni, le Luxembourg, le Canada, les Bermudes, les Caraïbes, l Irlande, etc. Il s agit pour beaucoup de paradis fiscaux. Mais les multinationales ne sont pas les seules à faire usage de ces territoires. En 2012, les grandes firmes européennes ont investi 237,5 milliards d euros à l étranger. Parmi ces investisseurs, le Luxembourg tient une place prépondérante. A l inverse, les grandes firmes mondiales ont investi 192,7 milliards d euros au sein de l Union européenne et ont choisi en priorité le Luxembourg pour destination. Ce pays est pourtant loin d être une grande puissance économique ou industrielle. Là encore, d autres mécanismes doivent expliquer ces chiffres. De fait, en 2012, la Banque de France a dressé des constats surprenants (Cf. figure 1). 11 voir site : 12 voir et écouter article de Manuel Domergue, Alternatives Economiques 13/04/2013 = comment j ai ouvert un compte nume_fr_art_633_63521.html 10

11 Figure 1 Les flux d IDE français Si l on ôte toutes les transactions douteuses (par exemple, liées au fait qu une filiale financière localisée au Luxembourg accorde un prêt à sa maison mère et que cette dernière le lui rembourse diminuant ainsi sa base d imposition, transactions considérées dans certaines conditions comptables comme un IDE), le flux des IDE d un pays apparaît bien moins important et l écart entre le flux d IDE officiel et le flux d IDE hors transactions douteuses n a cessé d augmenter entre 2000 et A la fin de l année 2011, le stock d IDE en France était ainsi surestimé de 60 % de son montant total. De même, le stock d IDE français à l étranger a été surestimé de 30 % selon la Banque de France. Toute étude d économiste portant sur la compétitivité et l attractivité de la France devrait tenir compte de ce biais. Toujours selon la Banque de France, 14 % des IDE en France sont le fruit de filiales d entreprises françaises situées à l étranger! Il devient donc extrêmement difficile de comprendre qui investit vraiment, où et pour quelles raisons. Une chose est sûre cependant : la mondialisation des firmes, françaises notamment, a été largement surestimée du fait de l utilisation des paradis fiscaux. Les banques Les banquiers sont aussi de grands utilisateurs des paradis fiscaux. Selon une étude publiée en janvier 2013 par le Conseil des prélèvements obligatoires (CPO), BNP Paris possède 334 filiales (ou sous filiales) dans des paradis fiscaux (Cf. figure 2). Le Crédit Agricole et la Société Générale en comptent respectivement 150 et 91. Figure 2 Les banques françaises dans les paradis fiscaux 11

12 Les hauts responsables de BNP Paribas justifient ce grand nombre de filiales en expliquant, par exemple, que les Îles Caïmans abritent les meilleurs spécialistes mondiaux du financement d aéronautique ou de shipping et que, pour être efficaces sur ce marché, ils doivent y être présents. Mais pourquoi la BNP Paribas aurait besoin de 24 filiales dans les Îles Caïman quand le Crédit Agricole et la Société Générale n en possèdent chacune que deux? Par ailleurs, l Administration française dispose d une information, disponible mais qui n a pas été rendue publique, sur le chiffre d affaires réalisé par les filiales des banques françaises et le nombre de personnes employées par celles ci dans chaque pays étranger. En divisant le chiffre d affaires par le nombre de personnes employées, on s aperçoit que les filiales des banques françaises les plus productives sont localisées à Malte, puis en Irlande, puis à Guernesey, etc. (Cf. figure 3). Figure 3 Chiffre d affaires par employé pour les filiales étrangères des banques françaises Les paradis fiscaux au cœur de l instabilité financière internationale L utilisation des paradis fiscaux n a pas pour unique but d échapper aux impôts. Les paradis fiscaux ont largement participé à la crise des subprimes et aux difficultés financières qui ont suivi. La crise a débuté en août 2007 avec la fermeture par BNP Paribas de trois fonds d investissement dont le plus important, Parvest, relève du droit luxembourgeois. Dès l été 2008, un rapport de l équivalent de la Cour de comptes aux Etats Unis a montré que l essentiel des produits financiers toxiques qui circulaient dans le système bancaire américain avaient été enregistrés aux Îles Caïman. A l automne 2007, la banque britannique, Northern Rock, fait quasiment faillite. Pourtant ses comptes ne font pas apparaître d erreur flagrante. Il a fallu se préoccuper des comptes de Granite, une filiale enregistrée comme association caritative sur l île de Jersey, pour s apercevoir de l endettement toxique à court terme de la banque. Les paradis fiscaux sont donc aussi utilisés par certains grands établissements bancaires pour dissimuler des prises de risques excessives. Bear Sterns, première banque d affaires américaine qui a fait faillite au printemps 2008, possédait des filiales aux Îles Caïman et à Dublin qui ont pris des risques et enregistré des pertes immenses après le 12

13 retournement du marché immobilier américain. D autres banques, y compris allemandes, ont connu le même sort par la suite (dont Hypo Real Estate). Une étude de Patrick Artus, économiste chez Natixis, suggère que les paradis fiscaux ne seraient pas étrangers non plus à la seconde phase de la crise, celle qui a touché les dettes publiques de la zone euro. En effet, il s est aperçu que les investisseurs qui achetaient la dette publique française étaient localisés principalement au Luxembourg, aux Îles Caïman et au Royaume Uni. Sans être responsables de la crise des subprimes, les paradis fiscaux ont bien joué un rôle à toutes les étapes de la crise. Les réponses politiques apportées Le Conseil européen du 22 mai 2013 Le projet du Conseil européen du 22 mai pour la lutte contre les paradis fiscaux est excellent à première vue. La directive Epargne en vigueur depuis 2005, qui a introduit l échange d informations fiscales sur les individus touchant des intérêts, ne suffit pas puisqu elle peut être facilement contournée. La Commission européenne, s apercevant de l insuffisance de cette directive, a préparé une nouvelle version couvrant un périmètre beaucoup plus large mais que des pays comme l Irlande ou l Autriche pouvaient encore bloquer. Le communiqué final du Conseil européen du 22 mai 2013 annonce l adoption d une nouvelle version de la directive Epargne d ici la fin de l année 2013, ainsi que la publication d un décret dès le mois de juin 2013 pour l élargissement du périmètre de l échange automatique d informations le décret a été publié et soumet désormais tout type de transaction financière réalisée avec tout type d institution financière à l examen du Fisc du pays d origine lorsque l individu quitte la France. Le communiqué final du Conseil européen annonce également qu il faudra s attaquer aux pratiques fiscales douteuses des grandes entreprises, tout en tenant compte des travaux du G20 et de l OCDE. Il précise d ores et déjà qu il faudra faire en sorte de connaître les bénéficiaires réels des trusts. Enfin, dans son communiqué, le Conseil européen plaide pour la mise en place d une comptabilité par entreprise faisant apparaître plusieurs critères (chiffre d affaires, nombre d employés, profits réalisés, etc.) pour chaque pays d implantation. La France est en pointe sur ce sujet en ce qui concerne les banques, le Parlement européen a également avancé sur le sujet, ce qui a inspiré le Sénat français qui a décidé d introduire les mêmes critères et, après l affaire Cahuzac, le Président de la République a annoncé que ces informations seraient publiques. Le G20 de Saint Pétersbourg est une année charnière où ont été posés les principes d une lutte active et efficace contre les paradis fiscaux. En septembre 2013, le G20 de Saint Pétersbourg a validé l idée d établir une norme mondiale d échange automatique d informations fiscales, «arme de destruction massive du secret bancaire». Le communiqué final du G20 n en précise cependant pas le périmètre d application mais le rapport de l OCDE au G20 évoque un périmètre large qui engloberait donc tout type d instruments financiers et tout type d institutions financières. Le G20 s engage à ce que la mesure soit mise en œuvre d ici la fin L OCDE devra fournir une norme technique opérationnelle d ici juin Enfin, les pays du Sud pourront bénéficier d une aide technique pour son application. L Europe ayant déjà commencé à échanger automatiquement des informations fiscales en application de la directive Epargne, la norme mondiale décidée par le G20 devra être compatible avec la norme européenne. Par ailleurs, la bonne mise en œuvre de cette mesure 13 voir les conclusions du Conseil européen du 22/05/2013 (chapitre II fiscalité) : 14 voir la déclaration des dirigeants au G20 de St Petersbourg (septembre 2013) : 13

14 dépendra beaucoup de la participation des paradis fiscaux à l échange d informations. Les Îles Caïman ont déjà accepté de collaborer. Le fait que la loi américaine Foreign Account Tax Compliance Act (FATCA) votée en , s applique au niveau mondial pourra inciter les autres pays à s engager dans la mise en œuvre de l échange automatique d informations. Le G20 de Saint Pétersbourg a également apporté une validation politique du principe de remise en cause des pratiques fiscales douteuses des multinationales sous la forme du plan Base Erosion and Profit Shifting 16 (BEPS). Ce dernier comporte 15 points dont huit visent directement les techniques d optimisation agressive des multinationales : les prix de transferts portant sur les actifs immatériels (brevets, licences, logiciels ), sur la gestion des risques, du niveau de capital des différentes filiales, etc. Dans une enquête réalisée il y a quelques années, les douanes américaines ont découvert que des seaux en plastique, produits en République tchèque, et ayant transité par un paradis fiscal, arrivaient aux Etats Unis au prix de dollars par unité! Il est relativement aisé pour les douanes de mettre en évidence ces pratiques douteuses lorsqu elles portent sur des biens. En revanche, le contrôle est plus délicat lorsqu elles concernent des actifs immatériels tels que la propriété intellectuelle, des logiciels intragroupes, etc. la déduction fiscale pour intérêts d emprunts, largement détournée par les entreprises la manipulation des traités bilatéraux d investissements afin de bénéficier de déductions fiscales. Les autres mesures du BEPS relèvent de trois catégories : faciliter le travail des administrations fiscales : en obligeant les entreprises à déclarer leurs techniques d optimisation fiscale ; en les aidant à établir une comptabilité pays par pays de leurs activités, de leurs profits et des impôts qu elles paient, des informations uniquement réservées aux administrations fiscales taxer les entreprises du numérique : ce secteur au développement récent n est pas encore taxé à hauteur de l essor de son activité faire évoluer les pratiques de certains Etats : en supprimant les comportements instaurant une concurrence fiscale dommageable ; en offrant aux entreprises la possibilité de mieux régler leurs différends avec les administrations ; en signant un traité multilatéral entre tous les pays parties prenantes afin d éviter à chacun d entre eux de devoir renégocier tous ces traités bilatéraux ; en développant les outils statistiques permettant d avoir une meilleure estimation des conséquences fiscales de pratiques douteuses des multinationales, et de mesurer l ampleur du problème et l efficacité de BEPS. Conclusion Les Etats ont deux ans pour traduire les orientations du BEPS. Cependant, chaque Etat pourra intervenir s il considère que certaines mesures vont trop loin (par exemple, si elles touchent aux intérêts économiques de grandes entreprises nationales). 15 voir commentaires de la fédération bancaire française sur le FATCA : europeen etinternational/systeme financier international/reformes/echange automatique d'informations fiscales entre les etats uniset la france 16 En français, «érosion des bases fiscales par le transfert des profits» _ et aux failles des systemes fiscaux locde lance un plan daction pour lutter contrelerosionde la base dimposition et le transfert de benefices.htm 14

15 Cinq autres motifs d inquiétude apparaissent en outre malgré un optimisme global : le risque d une faible participation des paradis fiscaux à l échange automatique d informations fiscales la crainte que le BEPS «accouche d une souris» le fait que le BEPS n ait pas abordé le lien entre les paradis fiscaux et l instabilité financière, ni l autre instrument d opacité fiscale que sont les trusts la précision apportée dans le communiqué final du G20 concernant la mise en œuvre des mesures : «le paradigme de la souveraineté étant pris en considération» ; cela étant, les Etats souhaitent réellement récupérer de la base fiscale le fait que cet élan de lutte contre les paradis fiscaux s affronte à des intérêts privés extrêmement puissants. Henry Morgenthau, ministre des Finances de Franklin Roosevelt des Etats Unis disait en 1937 : «Les impôts sont le prix à payer pour une société civilisée, malheureusement trop de citoyens veulent une civilisation au rabais». Véronique BIED CHARRETON Certes, il faut dénoncer les pratiques douteuses en matière fiscale, comme les montages fondés sur la déductibilité des intérêts d emprunt, mais il ne faut pas non plus oublier la réalité de la vie des entreprises. Les entreprises qui n ont pas suffisamment de capitaux propres ont besoin d emprunter pour de vraies raisons économiques. Par ailleurs, s agissant des prix de transfert, il n est pas anormal que les bénéfices liés au chiffre d affaires réalisé, par exemple, par les groupes français du luxe en Chine soit en partie taxés en France plutôt qu entièrement en Chine, car si les produits concernés n étaient pas porteurs du savoir faire français des marques, ils ne vaudraient rien sur le marché chinois. Conclusion Guntram WOLLF Le processus de création d une union bancaire devrait aboutir avant l été Elle sera nécessaire à la BCE pour réaliser le contrôle des actifs des banques à ce moment là. Le sujet de l intégration fiscale sera quant à lui abordé après les élections européennes. Véronique BIED CHARRETON Le débat sur l harmonisation fiscale européenne ne cessera jamais dans la mesure où la fiscalité est le reflet d une société donnée. La stabilisation fiscale n est pas une fin en soi. Les progrès à opérer se situent davantage dans l évolution des processus institutionnels et des modes de décision. Christian CHAVAGNEUX L harmonisation fiscale européenne sera accomplie dans un futur lointain. A l instar du Serpent monétaire européen, qui progressivement a conduit à la monnaie unique, un Serpent fiscal européen permettrait dans un premier temps de limiter les fluctuations de la fiscalité en vue d une harmonisation à venir. 15

16 Sigles BEPS : Base Erosion and Profit Shifting CPO : Conseil des prélèvements obligatoires DGFIP : Direction générale des Finances publiques FATCA : Foreign Account Tax Compliance Act IDE : Investissement direct à l étranger MES : Mécanisme européen de stabilité OMT : Outright Monetary Transactions TJN : Tax Justice Network Rencontres économiques 24 septembre 2013 IGPDE

la voie bilatérale reste la meilleure option

la voie bilatérale reste la meilleure option WWW.ELECTIONS.CH FICHE THEMATIQUE : SUISSE-UE la voie bilatérale reste la meilleure option L UE est un des principaux partenaires commerciaux de la Suisse. A l inverse, la Suisse est le deuxième partenaire

Plus en détail

LA FISCALITE, MAL AIMEE DE L EUROPE?

LA FISCALITE, MAL AIMEE DE L EUROPE? LA FISCALITE, MAL AIMEE DE L EUROPE? Prof. Dr. Isabelle Richelle Co-Présidente Tax Institute de l Université de Liège Isabelle.Richelle@Ulg.ac.be Collège Belgique Bruxelles, 5 décembre 2013 SOUVERAINETE

Plus en détail

«Selon les chiffres de la BNS, l évasion fiscale prospère»

«Selon les chiffres de la BNS, l évasion fiscale prospère» «Selon les chiffres de la BNS, l évasion fiscale prospère» * Précision apportée par l auteur, publiée le 26 novembre. Voir en fin d'article Gabriel Zucman vient de publier un livre, «La Richesse cachée

Plus en détail

PROJET DE LOI. NOR : MAEJ1123829L/Bleue-1 ------ ÉTUDE D IMPACT

PROJET DE LOI. NOR : MAEJ1123829L/Bleue-1 ------ ÉTUDE D IMPACT RÉPUBLIQUE FRANÇAISE Ministère des affaires étrangères et européennes PROJET DE LOI autorisant l approbation de l avenant à la convention entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement

Plus en détail

Banking Business Consulting SYNTHESE SUR LES ENJEUX LIES A LA MISE EN PLACE DE FATCA. 1 P a g e. 1. Objectif de FATCA

Banking Business Consulting SYNTHESE SUR LES ENJEUX LIES A LA MISE EN PLACE DE FATCA. 1 P a g e. 1. Objectif de FATCA 1. Objectif de FATCA En mars 2010, le Sénat américain a adopté la loi "Foreign Account Tax Compliance Act" aux termes de laquelle les établissements financiers et les fonds étrangers sont appelés à collaborer

Plus en détail

TROISIEME REUNION DU FORUM SUR L ADMINISTRATION FISCALE DE L OCDE

TROISIEME REUNION DU FORUM SUR L ADMINISTRATION FISCALE DE L OCDE ORGANISATION FOR ECONOMIC CO-OPERATION AND DEVELOPMENT TROISIEME REUNION DU FORUM SUR L ADMINISTRATION FISCALE DE L OCDE 14-15 septembre 2006 Séoul, Corée Déclaration de Séoul (version définitive) CENTRE

Plus en détail

PROJET DE LOI. NOR : MAEJ1231044L/Bleue-1 ----- ÉTUDE D IMPACT

PROJET DE LOI. NOR : MAEJ1231044L/Bleue-1 ----- ÉTUDE D IMPACT RÉPUBLIQUE FRANÇAISE Ministère des affaires étrangères PROJET DE LOI autorisant l approbation de l avenant à la convention entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de la République

Plus en détail

Nécessité d un «électrochoc» fiscal

Nécessité d un «électrochoc» fiscal Les Analyses du Centre Jean Gol Nécessité d un «électrochoc» fiscal Janvier 2014 Administrateur délégué : Richard Miller Directrice : Laurence Glautier Directeur scientifique : Corentin de Salle Les analyses

Plus en détail

Convention de «management fees»: qu en est-il aujourd hui?

Convention de «management fees»: qu en est-il aujourd hui? 81 rue du pré Catelan 59110 La Madeleine Tél : 03 20 39 33 47 Fax : 03 20 63 92 21 lille@valoxy.fr www.valoxy.fr Convention de «management fees»: qu en est-il aujourd hui? Attention aux prestations de

Plus en détail

Fiscalité de l épargne et financement des entreprises. Eléments de constat et propositions

Fiscalité de l épargne et financement des entreprises. Eléments de constat et propositions Le 11 février 2013 Fiscalité de l épargne et financement des entreprises Eléments de constat et propositions Les lois de finances adoptées au cours de ces deux dernières années ont appréhendé les revenus

Plus en détail

Note d actualité : Analyse de la loi de finances 2013

Note d actualité : Analyse de la loi de finances 2013 Note d actualité : Analyse de la loi de finances 2013 Les premières mesures gouvernementales en matière d imposition des revenus (IR) et d impôt de solidarité sur la fortune (ISF) sont désormais connues.

Plus en détail

Les paradis fiscaux : visite guidée Entretien avec Gabriel Zucman

Les paradis fiscaux : visite guidée Entretien avec Gabriel Zucman Les paradis fiscaux : visite guidée Entretien avec Gabriel Zucman Thomas VENDRYES Quelles sommes sont cachées dans les paradis fiscaux? Par qui? Et comment? À l aide d une méthodologie originale et de

Plus en détail

PROJET DE LOI DE SEPARATION ET DE REGULATION DES ACTIVITES BANCAIRES DEUXIEME LECTURE APRES L ADOPTION DU TEXTE DE LA COMMISSION

PROJET DE LOI DE SEPARATION ET DE REGULATION DES ACTIVITES BANCAIRES DEUXIEME LECTURE APRES L ADOPTION DU TEXTE DE LA COMMISSION 1 20 juin 2013 PROJET DE LOI DE SEPARATION ET DE REGULATION DES ACTIVITES BANCAIRES DEUXIEME LECTURE APRES L ADOPTION DU TEXTE DE LA COMMISSION Adoption en première lecture par le Sénat le 22 mars 2013.

Plus en détail

Quelques modestes idées pour une réforme de l impôt des entreprises

Quelques modestes idées pour une réforme de l impôt des entreprises Quelques modestes idées pour une réforme de l impôt des entreprises Philippe Malherbe Professeur à l Université catholique de Louvain Avocat (Liedekerke) Commission mixte Chambre-Sénat le 4 novembre 2013

Plus en détail

Les réformes se poursuivent en faveur d une économie française plus compétitive et d un appui renforcé aux entreprises à l export

Les réformes se poursuivent en faveur d une économie française plus compétitive et d un appui renforcé aux entreprises à l export Les réformes se poursuivent en faveur d une économie française plus compétitive et d un appui renforcé aux entreprises à l export Depuis 2012, un ensemble d actions est engagé au service du renforcement

Plus en détail

Approches macroéconomique et fiscale. Introduction à la première partie... 14

Approches macroéconomique et fiscale. Introduction à la première partie... 14 TABLE DES MATIERES Préface... 5 Avant- propos... 9 Partie 1 Approches macroéconomique et fiscale Introduction à la première partie... 14 CHAPITRE 1 La politique budgétaire est- elle encore efficace pour

Plus en détail

- Abrogation de la TVA «sociale» : La hausse de 1,6% de la TVA, qui devait entrer en vigueur le 1 er octobre 2012 devrait être abrogée.

- Abrogation de la TVA «sociale» : La hausse de 1,6% de la TVA, qui devait entrer en vigueur le 1 er octobre 2012 devrait être abrogée. - Abrogation de la TVA «sociale» : La hausse de 1,6% de la TVA, qui devait entrer en vigueur le 1 er octobre 2012 devrait être abrogée. - Contribution exceptionnelle sur la fortune : Une contribution exceptionnelle

Plus en détail

Vers un durcissement des conditions d application de la Directive mère-filiale?

Vers un durcissement des conditions d application de la Directive mère-filiale? Vers un durcissement des conditions d application de la Directive mère-filiale? La commission européenne a publié le 25 novembre 2013 une proposition de modification de la directive n 2011/96/UE, autrement

Plus en détail

Recommandation de RECOMMANDATION DU CONSEIL. concernant le programme national de réforme du Luxembourg pour 2015

Recommandation de RECOMMANDATION DU CONSEIL. concernant le programme national de réforme du Luxembourg pour 2015 COMMISSION EUROPÉENNE Bruxelles, le 13.5.2015 COM(2015) 265 final Recommandation de RECOMMANDATION DU CONSEIL concernant le programme national de réforme du Luxembourg pour 2015 et portant avis du Conseil

Plus en détail

Session de printemps Compte rendu de la 1 ère semaine

Session de printemps Compte rendu de la 1 ère semaine Session de printemps Compte rendu de la 1 ère semaine 5 mars 2012 Au cours de la première semaine de la session, le Conseil national a renvoyé le projet du Conseil fédéral demandant la modification de

Plus en détail

Point sur la régularisation fiscale des avoirs non déclarés situés à l étranger.

Point sur la régularisation fiscale des avoirs non déclarés situés à l étranger. Olivier HOEBANX Associé BMH Avocats Point sur la régularisation fiscale des avoirs non déclarés situés à l étranger. Introduction Depuis quelques années, de nombreux pays se sont engagés dans des démarches

Plus en détail

Contributions françaises à la problématique internationale de la protection sociale des travailleurs informels et de leurs familles.

Contributions françaises à la problématique internationale de la protection sociale des travailleurs informels et de leurs familles. Contributions françaises à la problématique internationale de la protection sociale des travailleurs informels et de leurs familles. Un groupe de travail se réunit sous la Présidence de Pierre BURBAN au

Plus en détail

I. Les enjeux de la lutte contre les paradis fiscaux, la fraude et l évasion fiscale : un «vieux» débat

I. Les enjeux de la lutte contre les paradis fiscaux, la fraude et l évasion fiscale : un «vieux» débat 1 11 avril 2013 LES REVELATIONS D «OFFSHORE LEAKS» : UNE OPPORTUNITE DE FAIRE AVANCER LA LUTTE CONTRE LES PARADIS FISCAUX? I. Les enjeux de la lutte contre les paradis fiscaux, la fraude et l évasion fiscale:

Plus en détail

REGARDS SUR L ÉDUCATION 2013 : POINTS SAILLANTS POUR LE CANADA

REGARDS SUR L ÉDUCATION 2013 : POINTS SAILLANTS POUR LE CANADA REGARDS SUR L ÉDUCATION 2013 : POINTS SAILLANTS POUR LE CANADA Regards sur l éducation est un rapport annuel publié par l Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et portant sur

Plus en détail

Débats et Prospectives

Débats et Prospectives Débats et Prospectives CONSOLIDATION DE LA TVA : UNE PREMIERE ETAPE VERS LE «GROUPE TVA» Très tôt dans le droit communautaire de la TVA est apparue la notion de «groupe», consistant à considérer comme

Plus en détail

3URSRVLWLRQ UHODWLYH j OD ILVFDOLWp GH O psdujqh TXHVWLRQVVRXYHQWSRVpHV (voir aussi IP/01/1026)

3URSRVLWLRQ UHODWLYH j OD ILVFDOLWp GH O psdujqh TXHVWLRQVVRXYHQWSRVpHV (voir aussi IP/01/1026) 0(02 Bruxelles, le 18 juillet 2001 3URSRVLWLRQ UHODWLYH j OD ILVFDOLWp GH O psdujqh TXHVWLRQVVRXYHQWSRVpHV (voir aussi IP/01/1026) 3RXUTXRL OD &RPPLVVLRQ DWHOOH SUpVHQWp FHWWH SURSRVLWLRQ PRGLILpH GH GLUHFWLYH

Plus en détail

BULLETIN OFFICIEL DES DOUANES ET DES IMPOTS. Texte n DGI 2011/25 NOTE COMMUNE N 16/2011

BULLETIN OFFICIEL DES DOUANES ET DES IMPOTS. Texte n DGI 2011/25 NOTE COMMUNE N 16/2011 BULLETIN OFFICIEL DES DOUANES ET DES IMPOTS DIFFUSION GENERALE N 2011/26/06 0.1.0.0.1.2. Documents Administratifs (IMPOTS) Texte n DGI 2011/25 NOTE COMMUNE N 16/2011 O B J E T : Commentaire des dispositions

Plus en détail

Fraude et évasion fiscales : un sport de riches?

Fraude et évasion fiscales : un sport de riches? Analyses 2014 10 SOCIETE 1 Fraude et évasion fiscales : un sport de riches? La fraude fiscale : un sport national? Les Belges prennent-ils plus volontiers que leurs voisins des libertés avec leur devoir

Plus en détail

PRESENTATION BIENVENUE DANS NOTRE. Créer une société Offshore pour les acheteurs et investisseurs étrangers. Options et avantages

PRESENTATION BIENVENUE DANS NOTRE. Créer une société Offshore pour les acheteurs et investisseurs étrangers. Options et avantages BIENVENUE DANS NOTRE PRESENTATION Créer une société Offshore pour les acheteurs et investisseurs étrangers Options et avantages Présenté par Paul Debastos Chasseur-Immo-Floride 8551 W Sunrise Blvd, Suite

Plus en détail

NOUVEAUTÉS POUR L ANNÉEE 2014

NOUVEAUTÉS POUR L ANNÉEE 2014 NOUVEAUTÉS POUR L ANNÉEE 2014 Dans la dernière édition du Moniteur belge de l année 2013, pour respecter les traditions, certaines nouvelles mesures fiscales ont été insérées. Dans ce tax alert nous passons

Plus en détail

IMPOSITION DES INTÉRÊTS, DES DIVIDENDES ET DES GAINS EN CAPITAL A CHYPRE LOIS ET DÉCRETS

IMPOSITION DES INTÉRÊTS, DES DIVIDENDES ET DES GAINS EN CAPITAL A CHYPRE LOIS ET DÉCRETS IMPOSITION DES INTÉRÊTS, DES DIVIDENDES ET DES GAINS EN CAPITAL A CHYPRE LOIS ET DÉCRETS Loi relative à l impôt sur le revenu (amendement) de 2005 Loi relative à la contribution spéciale à la défense (amendement)

Plus en détail

Chapitre 9 : Les étapes de la construction de l Europe monétaire

Chapitre 9 : Les étapes de la construction de l Europe monétaire Chapitre 9 : Les étapes de la construction de l Europe monétaire Que dit le Traité de Rome en matière monétaire? Pas de propos très détaillés. Ce qui est mentionné, c est l ambition de créer une aire régionale

Plus en détail

Plateforme électorale Ecolo Elections fédérales du 13 juin 2010. Axe Emploi et Solidarité. PME - Indépendants

Plateforme électorale Ecolo Elections fédérales du 13 juin 2010. Axe Emploi et Solidarité. PME - Indépendants Plateforme électorale Ecolo Elections fédérales du 13 juin 2010 Axe Emploi et Solidarité PME - Indépendants Plateforme électorale Ecolo Elections fédérales du 13 juin 2010 PME - Indépendants Etat des lieux

Plus en détail

La LOLF, une loi bien pensée mais en voie de détournement?

La LOLF, une loi bien pensée mais en voie de détournement? La LOLF, une loi bien pensée mais en voie de détournement? La nouvelle loi organique relative aux lois de finances a été promulguée en août 2001. Deux ans plus tard, et bien que la mise en œuvre de cette

Plus en détail

Taxer la finance. Toby Sanger

Taxer la finance. Toby Sanger Taxer la finance Toby Sanger La crise financière et économique a entraîné une réévaluation du rôle, de la régle - mentation et de l imposition du secteur financier dans le monde, qui aurait dû être faite

Plus en détail

Question 1: Informations sur la personne ou entité interrogée

Question 1: Informations sur la personne ou entité interrogée Juin 2013 QUESTIONNAIRE REPONSE DES AUTORITES FRANCAISES CONSULTATION SUR LES RÉSULTATS DE L ÉTUDE SUR LA SITUATION ACTUELLE ET LES PERSPECTIVES DES SOCIÉTÉS MUTUELLES EN EUROPE Question 1: Informations

Plus en détail

Cela a notamment conduit à l accroissement de la rentabilité du capital au détriment du travail dans toutes les économies occidentales.

Cela a notamment conduit à l accroissement de la rentabilité du capital au détriment du travail dans toutes les économies occidentales. 1 Contribution de Jean Pierre BRARD, député apparenté communiste de Seine Saint Denis, et de Bernard VERA, sénateur communiste de l Essonne, membres du groupe de travail Assemblée nationale Sénat sur la

Plus en détail

La transparence est un sujet majeur depuis que la crise financière a éclaté.

La transparence est un sujet majeur depuis que la crise financière a éclaté. 54 Transparence, crise financière et paradis fiscaux 1 La transparence est un sujet majeur depuis que la crise financière a éclaté. Il y a de nombreuses raisons à cela. Nous avons besoin de plus de transparence

Plus en détail

INDICATIONS COMPLÉMENTAIRES

INDICATIONS COMPLÉMENTAIRES eduscol Sciences économiques et sociales - Première ES Science économique 4. La monnaie et le financement Ressources pour le lycée général et technologique Fiche 4.3 : Qui crée la monnaie? INDICATIONS

Plus en détail

Focus sur quelques points des lois de finances rectificatives de juillet et septembre 2011

Focus sur quelques points des lois de finances rectificatives de juillet et septembre 2011 Focus sur quelques points des lois de finances rectificatives de juillet et septembre 2011 La pluralité des lois de finances rectificatives en 2011 nécessite de s attarder sur certains points «sensibles»

Plus en détail

Typologies sur la fraude fiscale

Typologies sur la fraude fiscale Typologies sur la fraude fiscale Les transactions suspectes et les anomalies dans le fonctionnement des comptes peuvent révéler des infractions sous-jacentes relevant tant de la fraude fiscale que d autres

Plus en détail

Les Politiques macro-économiques

Les Politiques macro-économiques Politique Financière Politique Monétaire Politique Fiscale Les Politiques macro-économiques Politique Budgétaire Politique de Crédit Politique Commerciale Politique d Investissement Jocelerme PRIVERT POLITIQUE

Plus en détail

Définition et exécution des mandats : analyse et recommandations aux fins de l examen des mandats

Définition et exécution des mandats : analyse et recommandations aux fins de l examen des mandats Définition et exécution des mandats : analyse et recommandations aux fins de l examen des mandats Rapport du Secrétaire général Résumé Lors du Sommet mondial de septembre 2005, les dirigeants des pays

Plus en détail

1. L adaptation des normes fiscales à la numérisation de l économie 4 (action 1)

1. L adaptation des normes fiscales à la numérisation de l économie 4 (action 1) Les premières recommandations de l OCDE pour une approche internationale coordonnée de la lutte contre l évasion fiscale et les transferts de bénéfices. Le rapport sur la lutte contre l évasion fiscale

Plus en détail

Projet de loi C-31 Loi de mise en œuvre de l accord Canada États-Unis pour un meilleur échange de renseignements fiscaux

Projet de loi C-31 Loi de mise en œuvre de l accord Canada États-Unis pour un meilleur échange de renseignements fiscaux Projet de loi C-31 Loi de mise en œuvre de l accord Canada États-Unis pour un meilleur échange de renseignements fiscaux Allocution de Darren Hannah Vice-président intérimaire, Politiques et opérations

Plus en détail

Mesures évaluées 46 68 % 35 324 %

Mesures évaluées 46 68 % 35 324 % Niches fiscales et sociales Un inventaire à la Prévert Il a fallu un an au comité d évaluation (une douzaine de hauts fonctionnaires), au ministère du budget, pour sortir un très gros rapport qui inventorie

Plus en détail

L euro, la Banque centrale européenne et le Pacte de stabilité

L euro, la Banque centrale européenne et le Pacte de stabilité L euro, la Banque centrale européenne et le Pacte de stabilité Université citoyenne d Attac Toulouse, 22 août 2008 Jean-Marie Harribey et Dominique Plihon Les principes néolibéraux Théories de Hayek, Friedman

Plus en détail

Migration: un plus pour la Suisse Relations entre État social et migration: la position de Caritas

Migration: un plus pour la Suisse Relations entre État social et migration: la position de Caritas Migration: un plus pour la Suisse Relations entre État social et migration: la position de Caritas Prise de position de Caritas_mars 2011 Migration: un plus pour la Suisse En bref: Quel est l effet de

Plus en détail

Considérations sur la crise et le marché intérieur 1

Considérations sur la crise et le marché intérieur 1 Considérations sur la crise et le marché intérieur 1 Auteurs : Jacques Potdevin : Président de la Fédération des Experts comptables Européens (FEE - Federation of European Accountants 2 ) de 2007 à 2008.

Plus en détail

Investissements et R & D

Investissements et R & D Investissements et R & D Faits marquants en 2008-2009 - L investissement de l industrie manufacturière marque le pas en 2008 et se contracte fortement en 2009 - Très fort recul de l utilisation des capacités

Plus en détail

Mobiliser l épargne pour l investissement productif. Pistes de réflexion stratégique en matière de fiscalité de l épargne individuelle

Mobiliser l épargne pour l investissement productif. Pistes de réflexion stratégique en matière de fiscalité de l épargne individuelle Mobiliser l épargne pour l investissement productif Pistes de réflexion stratégique en matière de fiscalité de l épargne individuelle 18 Juin 2014 1. Introduction La frilosité de l épargnant belge suite

Plus en détail

Avis n 94-02 sur la méthodologie relative aux comptes combinés METHODOLOGIE RELATIVE AUX COMPTES COMBINES

Avis n 94-02 sur la méthodologie relative aux comptes combinés METHODOLOGIE RELATIVE AUX COMPTES COMBINES CONSEIL NATIONAL DE LA COMPTABILITÉ Avis n 94-02 sur la méthodologie relative aux comptes combinés Le Conseil national de la comptabilité réuni en formation de Section des entreprises le 28 octobre 1994,

Plus en détail

Eco-Fiche BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1

Eco-Fiche BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1 Eco-Fiche Janvier 2013 BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1 Retour sur l année 2012 : l atonie En 2012, le Produit Intérieur Brut (PIB) s est élevé à 1 802,1 milliards d euros, soit

Plus en détail

Les obstacles : Solutions envisageables :

Les obstacles : Solutions envisageables : 1. Quels sont les obstacles auxquels les citoyens européens doivent faire face dans l exercice de leurs droits? Que pourrait-on faire pour alléger ces obstacles? Les obstacles : Tout d abord, il y a un

Plus en détail

Les objectifs de l Autorité de Contrôle prudentiel

Les objectifs de l Autorité de Contrôle prudentiel Les objectifs de l Autorité de Contrôle prudentiel Le 8 mars 2010, la Ministre de l Economie de l Industrie et de l Emploi Christine Lagarde a installé la nouvelle Autorité de Contrôle Prudentiel (ACP).

Plus en détail

LE REFINANCEMENT PAR LE MARCHE HYPOTHECAIRE

LE REFINANCEMENT PAR LE MARCHE HYPOTHECAIRE LE REFINANCEMENT PAR LE MARCHE HYPOTHECAIRE J O U R N É E S A J B E F N I A M E Y M A I 2 0 1 2 P R É S E N T É P A R M R D A O B A B A ( F G H M. S A / M A L I ) Préambule L objectif de la présente communication

Plus en détail

Dans l évasion fiscale, jusqu au où remonte la chaine des responsabilités?

Dans l évasion fiscale, jusqu au où remonte la chaine des responsabilités? Eric Bocquet (PCF-FDG) est le rapporteur de commissions d'enquête au Sénat sur l'évasion fiscale et ses acteurs. Il est également l'auteur de nombreuses propositions et amendements visant à lutter contre

Plus en détail

LA DETTE PUBLIQUE DU QUÉBEC ET LE FARDEAU FISCAL DES PARTICULIERS

LA DETTE PUBLIQUE DU QUÉBEC ET LE FARDEAU FISCAL DES PARTICULIERS LA DETTE PUBLIQUE DU QUÉBEC ET LE FARDEAU FISCAL DES PARTICULIERS FÉVRIER 2002 DOSSIER 02-02 La dette publique du Québec et le fardeau fiscal des particuliers Le premier ministre du Québec se plaisait

Plus en détail

CONSULTATION LIVRE VERT DE LA COMMISSION EUROPEENNE. CONTRIBUTION DE WINAMAX Opérateur de Poker en ligne en France

CONSULTATION LIVRE VERT DE LA COMMISSION EUROPEENNE. CONTRIBUTION DE WINAMAX Opérateur de Poker en ligne en France CONSULTATION LIVRE VERT DE LA COMMISSION EUROPEENNE CONTRIBUTION DE WINAMAX Opérateur de Poker en ligne en France PROPOSITION REDIGEE PAR XS CONSEIL ID REGISTER XS CO137752272 31 JUILLET 2011 --------------------

Plus en détail

Les conséquences de la crise financière et économique sur l implantation internationale des PME et ETI

Les conséquences de la crise financière et économique sur l implantation internationale des PME et ETI Les conséquences de la crise financière et économique sur l implantation internationale des PME et ETI Jiawei Ye Pramex International Université Paris-Dauphine - 1 - - 2 - Pramex International (cabinet

Plus en détail

TRAITE DE LISBONNE. Marie-Laure BASILIEN-GAINCHE* La Cour constitutionnelle fédérale d Allemagne a rendu, le 30 juin 2009, une décision fort

TRAITE DE LISBONNE. Marie-Laure BASILIEN-GAINCHE* La Cour constitutionnelle fédérale d Allemagne a rendu, le 30 juin 2009, une décision fort L ALLEMAGNE ET L EUROPE. REMARQUES SUR LA DECISION DE LA COUR CONSTITUTIONNELLE FEDERALE RELATIVE AU TRAITE DE LISBONNE Marie-Laure BASILIEN-GAINCHE* INTRODUCTION La Cour constitutionnelle fédérale d Allemagne

Plus en détail

Loi de finances rectificative pour 2010 et Loi de finances pour 2011. Loi de finances pour 2011

Loi de finances rectificative pour 2010 et Loi de finances pour 2011. Loi de finances pour 2011 Loi de finances rectificative pour 2010 et Loi de finances pour 2011 Loi de finances pour 2011 La loi de finances pour 2011 ne bouleverse pas notre fiscalité. Les principales dispositions sont relatives

Plus en détail

La fiscalité des revenus de l épargne

La fiscalité des revenus de l épargne CONSEIL D ORIENTATION DES RETRAITES Réunion plénière du 12 septembre 2002 «Retraite par répartition et compléments de retraite» Document n 9 La fiscalité des revenus de l épargne Conclusion du rapport

Plus en détail

Partie 2 : Qui crée la monnaie?

Partie 2 : Qui crée la monnaie? Partie 2 : Qui crée la monnaie? Marché monétaire Masse monétaire Banque centrale Prêteur en dernier ressort Notions clés I. La mesure de la création monétaire : la masse monétaire La masse monétaire n

Plus en détail

WS32 Institutions du secteur financier

WS32 Institutions du secteur financier WS32 Institutions du secteur financier Session 1 La vision chinoise Modernisation du système financier chinois : fusion de différentes activités bancaires et financières, accès des ménages au marché des

Plus en détail

BIENVENUE AU PARADIS DES ENTREPRENEURS

BIENVENUE AU PARADIS DES ENTREPRENEURS BIENVENUE AU PARADIS DES ENTREPRENEURS Les Emirats bénéficient d'une des économies les plus dynamiques au monde. Réputé pour sa beauté naturelle et son "art de vivre", Dubaï a également acquis la réputation

Plus en détail

Objet: Traitement fiscal des sociétés exerçant des transactions de financement intra-groupe

Objet: Traitement fiscal des sociétés exerçant des transactions de financement intra-groupe Circulaire du directeur des contributions L.I.R. n 164/2 du 28 janvier 2011 L.I.R. n 164/2 Objet: Traitement fiscal des sociétés exerçant des transactions de financement intra-groupe 1. Définitions Par

Plus en détail

Programme de stabilité 2015-2017 Quel impact sur l investissement local?

Programme de stabilité 2015-2017 Quel impact sur l investissement local? Le 3 juillet 2014 Programme de stabilité 2015-2017 Quel impact sur l investissement local? Guy Gilbert * et Alain Guengant ** Les résultats qui suivent sont obtenus sous l hypothèse que les comportements

Plus en détail

Les mesures en faveur de

Les mesures en faveur de Les mesures en faveur de l attractivité Invest in France La France est une destination de premier ordre pour les investissements directs étrangers. Elle accueille sur son sol plus de 0 000 entreprises

Plus en détail

L assurance vie luxembourgeoise pour investisseurs internationaux

L assurance vie luxembourgeoise pour investisseurs internationaux L assurance vie luxembourgeoise pour investisseurs internationaux 2 3 SOMMAIRE 4 L assurance vie luxembourgeoise pour investisseurs internationaux 4 Une orientation résolument internationale 6 Une protection

Plus en détail

RAPPORT DE 2010 SUR L ATTRIBUTION DE BÉNÉFICES AUX ÉTABLISSEMENTS STABLES

RAPPORT DE 2010 SUR L ATTRIBUTION DE BÉNÉFICES AUX ÉTABLISSEMENTS STABLES ORGANISATION DE COOPÉRATION ET DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUES RAPPORT DE 2010 SUR L ATTRIBUTION DE BÉNÉFICES AUX ÉTABLISSEMENTS STABLES 22 juillet 2010 CENTRE DE POLITIQUE ET D ADMINISTRATION FISCALES AVANT-PROPOS

Plus en détail

LE PROGRAMME DE RECHERCHE POUR LE SCN 2023. François Lequiller Insee

LE PROGRAMME DE RECHERCHE POUR LE SCN 2023. François Lequiller Insee LE PROGRAMME DE RECHERCHE POUR LE SCN 2023 François Lequiller Insee Vers le SCN 2023 Le SCN 2008 n est pas encore fini mais on prépare déjà le SCN 2023 (2023 = 2008 + 15 comme 2008 = 1993 +15) Futur chapitre

Plus en détail

NOTE D INFORMATION : LA FISCALITE DES FRANÇAIS ETABLIS HORS DE FRANCE ETAT ACTUEL ET EVOLUTIONS EN COURS

NOTE D INFORMATION : LA FISCALITE DES FRANÇAIS ETABLIS HORS DE FRANCE ETAT ACTUEL ET EVOLUTIONS EN COURS Joëlle Garriaud- Maylam Sénateur représentant les Français établis hors de France NOTE D INFORMATION : LA FISCALITE DES FRANÇAIS ETABLIS HORS DE FRANCE ETAT ACTUEL ET EVOLUTIONS EN COURS Au 31 décembre

Plus en détail

À quelles lacunes en matière de données doit-il être remédié?

À quelles lacunes en matière de données doit-il être remédié? Nations Unies Conseil économique et social Distr. générale 5 avril 2011 Français Original: anglais ECE/CES/2011/9 Commission économique pour l Europe Conférence des statisticiens européens Cinquante-neuvième

Plus en détail

L'évasion fiscale vit-elle ses dernières heures?

L'évasion fiscale vit-elle ses dernières heures? L'évasion fiscale vit-elle ses dernières heures? Le combat contre le phénomène de l'évasion fiscale n'a jamais été aussi prononcé qu'en cette année 2013 L'enquête Offshore Leaks a mis au grand jour les

Plus en détail

Editorial. Chère lectrice, cher lecteur,

Editorial. Chère lectrice, cher lecteur, Version de : juillet 2013 Le point sur... Informations fournies par le ministère fédéral des Finances Les mécanismes européens de stabilité Sur la voie de l Union de la stabilité 1 2 3 4 ème volet Editorial

Plus en détail

Luxembourg, le 26 avril 2011. Projet de loi portant

Luxembourg, le 26 avril 2011. Projet de loi portant Luxembourg, le 26 avril 2011. Objet: Projet de loi portant 1. approbation du Protocole et de l échange de lettres y relatif, signés à Luxembourg, le 25 janvier 2010, modifiant la Convention entre le Grand-Duché

Plus en détail

GROUPE. Comptes consolidés. Au 31décembre 2013

GROUPE. Comptes consolidés. Au 31décembre 2013 GROUPE Comptes consolidés Au 31décembre 2013 1 SOMMAIRE SOMMAIRE... 2 BILAN CONSOLIDE... 3 COMPTE DE RESULTAT... 4 TABLEAU DES FLUX DE TRESORERIE... 5 PRINCIPES ET METHODES... 6 PRINCIPES ET METHODES DE

Plus en détail

RECOMMANDATIONS PROPOSÉES

RECOMMANDATIONS PROPOSÉES SYNDICAT CANADIEN DE LA FONCTION PUBLIQUE RECOMMANDATIONS PROPOSÉES (Ce guide doit être utilisé avec le Programme de vérification des syndics) **Ce n est pas nécessaire de le retourner au Bureau national**

Plus en détail

Europimmo LFP. SCPI d entreprise, immobilier européen AVERTISSEMENT

Europimmo LFP. SCPI d entreprise, immobilier européen AVERTISSEMENT LFP Europimmo SCPI d entreprise, immobilier européen AVERTISSEMENT Les parts de SCPI sont des supports de placement à long terme et doivent être acquises dans une optique de diversification de votre patrimoine.

Plus en détail

Agricultural Policies in OECD Countries: Monitoring and Evaluation 2005. Les politiques agricoles des pays de l OCDE: Suivi et évaluation 2005.

Agricultural Policies in OECD Countries: Monitoring and Evaluation 2005. Les politiques agricoles des pays de l OCDE: Suivi et évaluation 2005. Agricultural Policies in OECD Countries: Monitoring and Evaluation 2005 Summary in French Les politiques agricoles des pays de l OCDE: Suivi et évaluation 2005 Résumé Le soutien accordé aux producteurs

Plus en détail

3. Un crédit à la consommation responsable

3. Un crédit à la consommation responsable 3. Un crédit à la consommation responsable Comité consultatif du secteur financier Rapport 2009-2010 49 Au cours de l exercice 2009-2010, le CCSF a suivi de près l évolution du texte de loi sur la réforme

Plus en détail

Actualité et devenir de l'isf et des droits de mutation à titre gratuit. Aspects internes & internationaux. Faculté de Droit Le 13 décembre 2011

Actualité et devenir de l'isf et des droits de mutation à titre gratuit. Aspects internes & internationaux. Faculté de Droit Le 13 décembre 2011 Actualité et devenir de l'isf et des droits de mutation à titre gratuit Aspects internes & internationaux Faculté de Droit Le 13 décembre 2011 Céline VIESSANT Frédéric MEGE 1 Introduction Comme souligné

Plus en détail

Le compte administratif 2012 de la Région Alsace. Avis

Le compte administratif 2012 de la Région Alsace. Avis Le compte administratif 2012 de la Région Alsace Avis 24 juin 2013 Avis Le compte administratif 2012 de la Région Alsace Avis du 24 juin 2013 Vu la Loi n 82-213 du 2 mars 1982 relative aux droits et libertés

Plus en détail

Vente de prestations de services et TVA intracommunautaire

Vente de prestations de services et TVA intracommunautaire Vente de prestations de services et TVA intracommunautaire 7 juillet 2011 Isabelle BASTIDE BUTELOT Avocat 1 Plan de l intervention Introduction 1. Rappel des notions générales de la TVA et dérogations

Plus en détail

QU EST-CE QU UNE BANQUE? 2 E PARTIE Les banques et la crise financière

QU EST-CE QU UNE BANQUE? 2 E PARTIE Les banques et la crise financière Les crises bancaires Les risques de l activité bancaire L activité principale des banques s accompagne inévitablement de risques: si un débiteur ne rembourse pas son crédit, la banque doit pouvoir absorber

Plus en détail

Les pièges de la TVA intracommunautaire

Les pièges de la TVA intracommunautaire Les pièges de la TVA intracommunautaire Ordre des Experts-comptables Paris Ile de France Commission Europe 28 novembre 2006 Olivier BOURDEAU Avocat à la Cour Hervé KRUGER Expert-comptable PRESENTATION

Plus en détail

FINANCEMENT D ENTREPRISES ET FUSIONS ET ACQUISITIONS

FINANCEMENT D ENTREPRISES ET FUSIONS ET ACQUISITIONS Financement d entreprise et fusions et acquisitions 27 FINANCEMENT D ENTREPRISES ET FUSIONS ET ACQUISITIONS Le Canada est doté de marchés financiers bien développés et très évolués. Les principales sources

Plus en détail

COMMENTAIRE. Services économiques TD

COMMENTAIRE. Services économiques TD COMMENTAIRE Services économiques TD 16 juillet 213 LES MÉNAGES CANADIENS SONT PLUS ENDETTÉS QUE LES MÉNAGES AMÉRICAINS, MAIS UNIQUEMENT PAR SUITE DU RÉCENT DÉSENDETTEMENT AUX ÉTATS-UNIS Faits saillants

Plus en détail

La directive européenne sur l épargne. Quelles sont les implications pour vous?

La directive européenne sur l épargne. Quelles sont les implications pour vous? La directive européenne sur l épargne Quelles sont les implications pour vous? La directive européenne sur l épargne 1. Que prévoit la directive européenne sur l épargne? Généralités Les capitaux circulent

Plus en détail

LA LETTRE DES ADHÉRENTS

LA LETTRE DES ADHÉRENTS LA LETTRE DES ADHÉRENTS NUMÉRO SPÉCIAL LOI DE FINANCES - 15 JANVIER 2014 N 2/2014 LOI DE FINANCES RECTIFICATIVE POUR 2013 INTRODUCTION La loi de finances rectificative pour 2013, définitivement adoptée

Plus en détail

Structure de l épargne et croissance Olivier Davanne

Structure de l épargne et croissance Olivier Davanne Structure de l épargne et croissance Olivier Davanne Introduction du débat organisé par l IEFP 5 décembre 2007 1 Plan de la présentation 1. Volume de l épargne et croissance en union monétaire. 2. Structure

Plus en détail

Note à Messieurs les : Objet : Lignes directrices sur les mesures de vigilance à l égard de la clientèle

Note à Messieurs les : Objet : Lignes directrices sur les mesures de vigilance à l égard de la clientèle Alger, le 08 février 2015 Note à Messieurs les : - Présidents des Conseils d Administration ; - Présidents Directeurs Généraux ; - Directeurs Généraux ; - Présidents des Directoires ; - Directeur Général

Plus en détail

NOTE D INFORMATION. L Assemblée Nationale a adopté en décembre 2013 la loi de finances pour 2014 et la loi de finances rectificative pour 2013.

NOTE D INFORMATION. L Assemblée Nationale a adopté en décembre 2013 la loi de finances pour 2014 et la loi de finances rectificative pour 2013. 36 rue de Monceau 75008 Paris 62 rue de la République 69002 Lyon www.seine-saone.fr NOTE D INFORMATION Date : 20 janvier 2014 Objet : Loi de finances pour 2014 Loi de finances rectificative pour 2013 Madame,

Plus en détail

DES PAROLES ET DES ACTES : LES 4 MENSONGES DE MONSIEUR LENGLET

DES PAROLES ET DES ACTES : LES 4 MENSONGES DE MONSIEUR LENGLET Cette fiche élaborée par la commission économie du Parti de Gauche révèle les 4 "erreurs" fondamentales issues de l'argumentaire que Monsieur Lenglet a opposé à Jean-Luc Mélenchon lors de l'émission des

Plus en détail

Avenir de la Fonction publique «parcours professionnels, carrières, rémunérations»

Avenir de la Fonction publique «parcours professionnels, carrières, rémunérations» Avenir de la Fonction publique «parcours professionnels, carrières, rémunérations» Point d étape de la négociation PPCR 10 Mars 2015 Discours d ouverture de Marylise LEBRANCHU Mesdames et Messieurs, Nous

Plus en détail

DEVOIR N 1 économie générale

DEVOIR N 1 économie générale PROGRAMME : DEVOIR N 1 économie générale L économie et son domaine Le circuit économique comme méthode d'analyse La production marchande et non marchande Le travail Le capital et le progrès technique Le

Plus en détail

Annexe - Balance des paiements et équilibre macro-économique

Annexe - Balance des paiements et équilibre macro-économique Annexe - Balance des paiements et équilibre macro-économique Les échanges de marchandises (biens et services), de titres et de monnaie d un pays avec l étranger sont enregistrés dans un document comptable

Plus en détail

Monnaie, banques, assurances

Monnaie, banques, assurances Monnaie, banques, assurances Panorama La politique monétaire de la Banque nationale suisse en 2013 En 2013, la croissance de l économie mondiale est demeurée faible et fragile. En Europe, les signes d

Plus en détail