Dans la troisième vague du baromètre

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1 20 dossier L ŒIL DU POLITOLOGUE PASCAL PERRINEAU Le vote, un acte de plus en plus individualiste C est dans une atmosphère de «défiance démocratique» que se déroule une campagne électorale qui semble intéresser une part croissante des électeurs même s ils en apprécient différemment l intérêt et la qualité. Cette défiance est un symptôme, parmi d autres, d une crise de la démocratie représentative. Dans la troisième vague du baromètre politique français, réalisée en décembre 2006, le malaise des citoyens par rapport au monde politique est majeur 1. À quatre mois de l échéance présidentielle, 63 % des personnes interrogées «ne font confiance ni à la gauche, ni à la droite pour gouverner», 53 % des mêmes personnes pensent que «le résultat de l élection présidentielle de 2007 ne permettra peu ou pas du tout d améliorer les choses en France». En même temps, 76 % des électeurs interrogés disent qu ils sont «tout à fait certains d aller voter» le 22 avril. C est dans cette atmosphère de «défiance démocratique» que se déroule une campagne électorale qui semble intéresser une part croissante des électeurs même s ils en apprécient différemment l intérêt et la qualité. Cette défiance est un symptôme, parmi d autres, d une crise de la démocratie représentative. Interrogés par la Sofres en mars 2006, 43 % seulement des Français estiment que «la démocratie fonctionne actuellement bien en France», ils étaient encore 51 % 1 Vague 3 du baromètre politique français, étude par sondage réalisée par l Ifop pour le Cevipof et le ministère de l Intérieur. Interrogation de personnes représentatives de la population âgée de 18 ans et plus, inscrites sur les listes électorales. trois ans plus tôt. Les manifestations de ce dysfonctionnement sont aujourd hui nombreuses. Le développement des abstentions et des votes blancs ou nuls Les comportements de retrait des urnes ou de participation protestataire ne cessent de croître. Tous les records d abstention aux élections, qu elles soient locales, nationales ou européennes, ont été battus au cours des quinze dernières années : 28,4 % des électeurs se sont abstenus au premier tour de l élection présidentielle de 2002, 35,6 % ont fait de même au premier tour des législatives de la même année, 57,2 % ont boudé les urnes lors des élections D.R. européennes de Lorsqu on analyse cette poussée de l abstention, on s aperçoit que deux types d abstentionnisme cohabitent. D un côté, un abstentionnisme d indifférence qui rassemble des citoyens très éloignés du système politique, souvent peu éduqués, de condition sociale défavorisée (66 % par exemple des électeurs français sans diplôme se sont abstenus aux élections européennes de juin 2004). Leur abstentionnisme ne fait que refléter la distance sociale et culturelle qui les sépare d un système politique à leurs yeux réservé aux «gens d en haut». Cet abstentionnisme à forte composante sociologique n est pas en forte croissance. En revanche, d un autre côté, se développe un abstentionnisme de protestation qui peut toucher des citoyens éduqués, jeunes, de statut social moyen ou même supérieur, et parfois politisés. Ces citoyens ne se retrouvent plus dans le système politique tel qu il fonctionne et leur abstention n est que le reflet d une protestation vis-à-vis de la démocratie représentative, du système des partis et des hommes politiques. C est ce volant d abstentionnistes protestataires qui ne cesse de croître dans nos démocraties européennes. Faute d utiliser la «grève des urnes», certains de ces citoyens peuvent se rendre aux urnes et y déposer un bulletin blanc ou nul, signe de leur malai-

2 L ŒIL DU POLITOLOGUE dossier 21 se vis-à-vis de la représentation politique officielle : 3,4 % des votants ont emprunté cette voie au premier tour de l élection présidentielle de 2002, 3,3 % ont fait de même lors des élections européennes de On voit bien comment dans cette population d abstentionnistes protestataires, se construit un nouveau type de rapport au vote, beaucoup moins permanent qu auparavant, moins valorisé et plus intermittent. Le vote n est plus qu un moyen parmi d autres de participer à la politique, il n est utilisé qu épisodiquement et peut être rejeté pour privilégier d autres modes plus protestataires de participation politique (manifestations, pétitions, occupation de locaux, violences ). En 2004, année où les Français étaient convoqués aux urnes pour les élections régionales et les élections européennes, une étude de l Insee montre que seuls 36,7 % des électeurs ont participé systématiquement à toutes les élections, 25,5 % se sont abstenus systématiquement et, surtout, 37,8 % ont voté par intermittence 2. Le repli sur le privé Albert O. Hirschmann avait montré, il y a plusieurs années, dans un livre intitulé Bonheur privé, action publique, comment les sociétés démocratiques connaissaient des alternances cycliques entre des phases de fort investissement dans l action publique et des phases de désinvestissement de celle-ci et de repli sur les «bonheurs privés». Cette grille de lecture pourrait être appliquée à nombre de nos sociétés européennes qui ont pu connaître, dans les années soixante-dix et jusqu au début des années quatre-vingt, un mouvement de croyance dans les vertus de l action publique et de sa capacité à changer les choses puis qui, à des moments divers des années quatre-vingt-dix, ont enregistré de profondes désillusions et un mouvement de 2 Aline Désesquelles, «La participation électorale au printemps 2004», Insee Première, n 997, décembre repli sur le privé. La démocratie ne fait alors plus l objet d un puissant investissement et l intérêt pour la chose publique s étiole. La politisation négative Cette phase de retrait des affaires publiques peut ici et là montrer des signes d épuisement pour laisser la place à un retour vers l action publique mais sur un mode protestataire. C est ce qu un sociologue français, Jean-Louis Missika, a appelé le début d un cycle de «politisation négative» où les citoyens reviennent à la politique et à l action publique mais surtout sur un mode protestataire. Le cortège de manifestations et de violences urbaines qui ont secoué la France au cours des dernières années est là pour le prouver : manifestations de mars 2005 contre la loi Fillon, émeutes urbaines de novembre 2005, manifestations anti-cpe du printemps 2006 Cette forme de «nouvelle politisation» n est pas toujours aisément intégrable dans le système démocratique classique. Pascal Perrineau (PES 74, Doct. d État de Sc Po 81) Professeur des universités à Sciences Po Paris, Pascal Perrineau dirige le Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof FNSP/CNRS). Il enseigne la vie politique en Europe, l analyse des attitudes et des forces politiques et le vote (avec Anne Muxel). Il est en charge, avec Janine Mossuz-Lavau, du domaine Fait politique aux Presses de Sciences Po et dirige, avec Anne Muxel, la collection Cevipof aux Éditions Autrement. Ses recherches portent principalement sur la sociologie électorale, l analyse de l extrême droite en France et en Europe ainsi que sur l interprétation des nouveaux clivages à l œuvre dans les sociétés européennes. Il remplit plusieurs missions d expertise auprès, entre autres, du Conseil de l Europe, du Fonds national suisse pour la recherche ou encore de Radio France. Vers un vote de désélection Cette démocratie de la défiance s exprime, selon Pierre Rosanvallon, dans trois figures ; celle du «peuple-surveillant», qui par sa vigilance traquerait toutes les dérives de ses représentants ; celle du «peuple-veto», qui se manifeste beaucoup plus par la puissance de son refus que par son souci d autoriser et de légitimer et, enfin, celle du «peuple-juge», où les citoyens obtiendraient des procès les résultats qu ils désespèrent d obtenir par l élection 3. Toutes ces figures de la «contre-démocratie», au-delà de leur contestation de la démocratie du vote, ont investi cette dernière pour la changer en profondeur. Nous sommes entrés dans l âge de la désélection. Les formes protestataires de la participation défiante n ont cessé de se développer et se sont mêlées au vote. Depuis 1981, toutes les majorités sortantes ont été battues. Les pouvoirs d empêchement ont pris une importance démesurée et le blocage, le refus, la résistance et l obstruction sont aujourd hui les comportements qui jouent le plus grand rôle dans les champs politique et social. Les électeurs agissent comme autant de veto players. On est passé d une politique des idées à une politique de la défiance, dans le cadre d une désillusion par rapport à la politique et d un affadissement des antagonismes politiques. Les majorités politiques de réaction deviennent ainsi de plus en plus faciles à former dans un univers où les affrontements idéologiques se sont étiolés. Cette tendance est renforcée dans le cas français par l héritage de la «culture révolutionnaire» où la vision de l élection comme expression de la volonté générale coexiste avec «une culture de l insurrection, forme radicalisée de la politique négative». Ce «citoyen négatif» n est pas un citoyen passif mais plutôt un citoyen sceptique, désarçonné, parfois 3 Pierre Rosanvallon, La contre-démocratie. La politique à l âge de la défiance, Seuil, 2006.

3 22 dossier L ŒIL DU POLITOLOGUE cynique et qui reste présent dans l espace public 4. Dans l arsenal de ses modes de participation à cet espace public, le vote n est plus qu un moyen parmi d autres, utilisé par éclipses. Un vote instable et intermittent Le vote, indépendamment de son érosion et de la mutation de ses usages a connu une rupture de stabilité (volatilité, usage à éclipses, choix de dernier moment). Le vote semble aujourd hui touché par une volatilité qui l émancipe partiellement des préférences partisanes et idéologiques de l électeur : 48 % des électeurs proches du Parti socialiste ont voté pour un autre candidat que Lionel Jospin au premier tour de l élection présidentielle de 2002 (sondage Cevipof-CIDSP-Cecop, effectué par la Sofres du 15 mai au 3 juin 2002) ; 24 % des électeurs qui se situent à gauche fin 2006 Logiques et limites de la percée de François Bayrou Logiques Toutes les enquêtes réalisées depuis le début de la campagne montrent un électorat en majorité (61 %) 1 défiant vis-à-vis de la politique, qui n a confiance ni dans la gauche ni dans la droite pour gouverner Or, François Bayrou a axé toute sa campagne sur la dénonciation de ce clivage et sur la volonté de créer un gouvernement d union nationale qui verrait la participation d hommes politiques de droite et de gauche. Une partie de l électorat de gauche doute des capacités de la candidate socialiste à exercer pleinement la fonction présidentielle. Certains de ses électeurs se réfugient, pour l instant, dans une intention de vote en faveur de François Bayrou. François Bayrou récupère l essentiel de l «électorat naturel» de l UDF (70 % mi-mars) qui jadis se retrouvait derrière des candidats comme Raymond Barre en 1988 ou Édouard Balladur en Enfin, François Bayrou fait une campagne très protestataire et capte une partie du tempérament protestataire qui traverse le corps électoral depuis plusieurs années. Limites Une partie importante de ses électeurs potentiels n est pas sûre de son choix : 47 % seulement déclarent leur choix définitif «tout à fait» ou «plutôt fait». Son grand défi est de solidifier une base électorale pour l instant fragile. Sa stratégie gouvernementale reste floue. Les élections législatives suivront l élection présidentielle. Celles-ci ont toujours été sous la Ve République, particulièrement depuis 1962, bipolarisées avec une opposition entre une gauche unie et une droite unie (incluant l essentiel du centre). S il était élu, François Bayrou serait obligé de sortir de cette logique bipolaire qu il condamne. On voit mal pour l instant comment il pourrait en quelques semaines bouleverser cette logique et faire élire ses candidats contre la droite (UMP et alliés UDF) et la gauche (PS, Verts et communistes). Pour le moment, il ne dispose du soutien que d une trentaine de députés UDF ; or, il y a 577 circonscriptions à gagner dans le cadre d élections législatives. Enfin, les solutions de gouvernement au centre ou de collaboration entre une partie de la droite et une partie de la gauche, peuvent rappeler aux Français les mauvais souvenirs de la IV e République qui avait vu de 1947 à 1958 se succéder nombre de gouvernements très instables (21 gouvernements en 12 ans soit une moyenne de presque deux gouvernements par an). P. P. 1 Baromètre politique français, Cevipof-ministère de l Intérieur-Ifop, début février déclarent qu il est plutôt ou tout à fait probable qu ils voteront pour Nicolas Sarkozy en 2007 ; il en est de même pour 24 % des électeurs de droite vis-à-vis de Ségolène Royal (baromètre politique français Cevipof-ministère de l Intérieur, enquête réalisée par l Ifop, décembre 2006). Ce vote volatil est souvent choisi dans le dernier instant : à l élection présidentielle de 2002, 39 % des électeurs ont fait leur choix le jour même de l élection ou dans les deux ou trois jours qui l ont précédée (sondage «sortie des urnes» de l Institut CSA). Ce vote davantage volatil et incertain fait l objet d un usage de plus en plus intermittent : interrogés par l Insee en 2002, 55 % des électeurs déclarent avoir participé à tous les tours de scrutin (présidentielle + législatives) mais 40 % n ont voté qu à certains tours et 13 % se sont toujours abstenus 5. D une certaine manière, le vote s est banalisé et a été partiellement désinvesti. Selon le sondage «sortie des urnes» de l Institut CSA, 49 % des électeurs pensent en 2002 que l élection du candidat qu ils ont choisi ne «changera que peu ou pas du tout leur situation personnelle» (contre 35 % seulement qui croient que cela changera beaucoup ou assez leur situation, 16 % ne répondant pas). Le vote est de moins en moins un devoir et de plus en plus un droit dont on décide librement l usage. Comme bien d autres pratiques politiques, le vote est devenu l acte individualiste par excellence, un acte politique dont la nécessité se mesure à l efficacité qu on peut en attendre et qui est utilisé comme un moyen parmi d autres au sein d un répertoire d action de plus en plus diversifié 6. 4 Pippa Norris, Critical Citizens. Global Support for Democratic Gouvernance, Oxford University Press, François Héran, Voter toujours, parfois ou jamais, p dans Bruno Cautrès, Nonna Mayer, dir., Le nouveau désordre électoral, Presses de Sciences Po, Pascal Perrineau, dir., L engagement politique. Déclin ou mutation?, Presses de Sciences Po, 1994.

4 L ŒIL DU PHILOSOPHE dossier 23 MARCEL GAUCHET La politique sans médiations? L affaiblissement des médiations est au centre du marasme démocratique. Il est l un des principaux facteurs qui ouvrent la porte à la protestation populiste. Il mérite à ce titre un examen un tant soit peu systématique. Une remarque préliminaire, afin de prendre la juste mesure du phénomène et de ne pas se tromper de diagnostic. Ces médiations qui articulent le social et le politique, la société civile et la sphère publique ne sont pas ou ne sont plus contestées dans leur principe. Personne ne réclame plus sérieusement la suppression des partis politiques, les syndicats sont généralement acceptés et leur fonction reconnue, les associations jouissent d une large popularité. Le problème est que ces médiations acceptées dans leur principe sont désertées en pratique. Et il faut préciser, pour éviter des disputes inutiles : désertées en esprit, lorsqu elles ne le sont pas dans les faits. Le volume des adhésions, ici, n est pas un indicateur suffisant. Il est très faible en France, comme on sait. Le fait qu il soit plus élevé ailleurs ne signifie pas que les choses y soient substantiellement différentes sur le fond. On peut adhérer sans y croire, pour toutes sortes de motifs. Là où les taux de syndicalisation restent élevés, la foi des adhérents de base dans les vertus de leur organisation n en est pas plus intense pour autant. C est bien entendu ce lien de confiance et de reconnaissance qui compte et qu il convient de scruter. Un consentement à des médiations tenues en même temps pour défaillantes, voilà très exactement ce que nous avons à essayer de comprendre. L idée de s en passer a disparu, mais pour autant, un nombre croissant d acteurs sociaux ne parvient pas à s y retrouver. Par rapport à cette situation singulière, trois registres d explication au moins me semblent devoir être allégués. J. SASSIER Des raisons internes Il y a à cette situation des raisons internes qui tiennent à l évolution de nos systèmes institutionnels. Pour résumer le phénomène d une formule générale, on pourrait dire : l enracinement de la démocratie se paie de son désenchantement. Dans le cas précis je durcis le trait, selon la loi du genre les médiations politiques et sociales ont été institutionnalisées, et dans l opération elles ont perdu leur âme. Leur reconnaissance à la fois officielle et officieuse tend à les réduire à des rouages fonctionnels, d autant plus enfermés dans leur fonction spécialisée que cette fonction est généralement reconnue comme indispensable. C est ainsi que les partis, dans le cadre d une démocratie devenant toujours davantage une démocratie des partis, tendent à se restreindre à des machines électorales hautement professionnalisées. Ils prétendent de moins en moins exprimer et organiser politiquement des groupes sociaux, ce qui veut dire aussi concrètement qu ils sont de plus en plus déconnectés de quelque base sociale que ce soit (autrement qu au titre de la captation conjoncturelle du suffrage). Leurs ambitions idéologiques (au sens noble du terme) ou doctrinales, pour employer un terme neutre, se sont limitées de la même manière : ils ne prétendent plus guère apporter une doctrine compréhensive du mouvement des sociétés et une vision plausible de l avenir. Ils vivent sur un héritage intellectuel plus ou moins dégradé en slogans. Il faut dire qu ils ne sont pas aidés sur ce chapitre par une conjoncture historique caractérisée par une crise de l avenir qui met spectaculairement en question la capacité de nos sociétés à déchiffrer le futur vers lequel elles se projettent. La tâche ne leur est pas facilitée non plus par le rétrécissement de la gamme des options, dans un monde où les alternatives radicales que condensaient les noms de révolution et de tradition ont perdu leur crédibilité. Évidemment, en fonction de ce rétrécissement du plausible, une vaste carrière s ouvre à une protestation sans programmes si solutions, invoquant un mystérieux potentiel de rechange dont on ne sait en quoi il consiste. C est dans le cas des syndicats que

5 24 dossier L ŒIL DU PHILOSOPHE 1 Voir le bilan dressé par Dominique Andolfatto et Dominique Labbé dans le dernier chapitre de leur récente Histoire des syndicats (Paris, Seuil, 2006). Marcel Gauchet Philosophe, Marcel Gauchet est directeur d études à l EHESS, rédacteur en chef et cofondateur, avec Pierre Nora, de la revue Le Débat. S intéressant à l État, la laïcité et la religion, il publie, en 1985, Le désenchantement du monde (Gallimard), ouvrage majeur qui le rend célèbre. Il est également le père de l expression «fracture sociale», reprise en 1994 par Emmanuel Todd, et qui devient le thème central de la campagne présidentielle de Jacques Chirac. Dernières Publications : La Démocratie de notre temps (avec Pierre Manent et Alain Finkielkraut), Éditions du Tricorne/Répliques, France Culture, Genève, 2003 ; Le Religieux après la religion (avec Luc Ferry), Grasset, Paris, 2004 ; Un Monde désenchanté?, Éditions de l Atelier, 2004 ; La Condition politique, Gallimard, Paris, cette rançon de l institutionnalisation a son illustration la plus spectaculaire. Ce qu ils ont gagné en place dans la négociation sociale, ils l ont perdu en enthousiasme combatif et en dynamisme propositionnel. La légitimité des partenaires sociaux n a pas le pouvoir d appel de l alternative sociale dont les luttes ouvrières étaient porteuses jusqu à une date récente. Il ne reste plus guère que les batailles défensives ou de retardement menées contre les inéluctables ajustements de l État-providence pour ranimer fugacement l esprit des anciennes mobilisations. Nulle part ce choc en retour de l institutionnalisation n est mieux lisible que dans la situation française 1. Ce qui joue en défaveur des partis consacrés et des syndicats installés favorise, en revanche, l association, ouverte par principe à une création permanente, moins formelle, plus proche par nature des préoccupations de ses membres. Sa popularité n a pas d autre origine. Encore les réalités de son fonctionnement, lorsqu on va y regarder de près, sont-elles fort loin de ce tableau idéal. Hors des phases de création et des effervescences ponctuelles liées à l urgence d une cause, la vie interne des associations ne se présente pas d une manière substantiellement différente de celle des partis ou des syndicats, l exigence de contrôle démocratique y étant même souvent beaucoup plus faible, et les effets pervers de la reconnaissance institutionnelle s y révélant plus ravageurs encore. L association n est pas la panacée qu on nous annonce aux maux de l implication démocratique. J ajouterai même que l association, par la ponctualité de son objet, est davantage un problème qu une solution. La faveur dont elle jouit est le signe d une difficulté majeure du fonctionnement démocratique aujourd hui, le refus ou la peine des acteurs d adopter le point de vue de l ensemble et par conséquent de relativiser leur particularité de conviction ou d intérêt. Cette intégration de la pluralité des composantes du collectif dans la cohérence d une politique globale est ce qu assurent tant bien que mal les partis et même les syndicats et c est ce qui leur vaut le reproche de distance, de méconnaissance des situations singulières des acteurs sociaux. La proximité dont les associations peuvent se targuer est sans doute en revanche à la fois la marque et le ferment de la difficulté grandissante à rendre lisible la cohérence globale d une politique démocratique. Des raisons externes À ces raisons internes, s en ajoutent d autres, externes celles-là, qui tiennent à l évolution de nos sociétés. On peut les ramener à un seul et même facteur, à savoir l avancée du processus d individualisation considéré dans ses deux faces négative et positive. Versant négatif, cette avancée se traduit par l effritement des appartenances et des encadrements collectifs. Le plus visible de ces effritements étant celui de l appartenance et de la conscience de classe la propension des acteurs individuels à se définir et à déterminer leurs choix politiques en fonction de leur appartenance reconnue à une classe. Cela ne signifie pas que les classes n ont plus d existence objective mais que ces individus qui les composent ont moins tendance à se définir sur leur base. Inutile là aussi de s enfermer dans de faux débats : la structure objective de classe peut se durcir, et la conscience subjective de classe s affaiblir. Ce sont deux phénomènes distincts. Mais cela veut dire qu il est de plus en plus

6 L ŒIL DU PHILOSOPHE dossier 25 difficile, du point de vue des appareils de médiation, de correspondre à un groupe social quel qu il soit et, a fortiori, de coller à une classe sociale. Versant positif du processus d individualisation, maintenant, l affirmation du point de vue individuel pousse dans le sens de la recherche d une expression directe ou d un lien direct personnel entre dirigeants et dirigés qui entame le travail de médiation dans son principe, au point de le rendre virtuellement impossible. Les individus montrent une impatience considérable visà-vis des formules généralisantes et des définitions collectives. Ils ne se reconnaissent que dans ce qui leur paraît réfracter directement la singularité de leur cas, de leur situation ou de leurs identités. Les médias J en arrive à mon troisième et dernier registre d explication, qui se rattache à la vérité au précédent, aux transformations des conditions sociales dans lesquelles doit s effectuer le travail de médiation, mais qui a pris dans la période récente une importance qui justifie de l examiner à part. Je veux parler du développement d une médiation d un rang supérieur, celle des médias, justement, qui a pour effet de déclasser les autres, tout en étant essentiellement déceptive. Développement, et non apparition, car les médias accompagnent le déploiement du régime représentatif et de la démocratie représentative depuis le départ, ils en sont inséparables (au titre de l espace public et de l opinion). Mais ils ne faisaient même pas figure d appareils de médiation à proprement parler, à tort ou à raison. Ils étaient généralement tenus pour des instruments auxiliaires des institutions ou des forces médiatrices qu ils aidaient à remplir leur rôle. Avec la montée en puissance de la télévision, la situation a changé du tout au tout. Les conditions d exercice de la fonction médiatrice ont été bouleversées. La médiation communicationnelle est passée en surplomb des autres. Elle les conditionne La médiation communicationnelle confirme l individu dans ses prétentions de compter seul au milieu de ses pareils, sans le secours d intermédiaires. C est par là qu elle est spontanément vouée à entretenir un populisme endémique nos populismes sont des télépopulismes. dans une très large mesure, avec des effets remarquables. Elle tend en effet à les invalider, en nourrissant l illusion de la relation directe et personnelle entre le spectateur et la réalité du monde ou la personne des dirigeants et en faisant paraître du même coup les pesanteurs institutionnelles ou les langages officiels pour des héritages obsolètes. Cette médiation-là possède la propriété extraordinaire de paraître ne pas exister, de créer un rapport immédiat et transparent entre l individuel et le collectif. C est pourquoi elle se met si aisément au service des autres, elle ne cherche pas à les supplanter, sauf qu elle les remet radicalement en question en semant le doute sur leur utilité. Elle confirme l individu dans ses prétentions de compter seul au milieu de ses pareils, sans le secours d intermédiaires. C est par là qu elle est spontanément vouée à entretenir un populisme endémique nos populismes sont des télépopulismes. Mais cependant cette médiation, qui a l air de ne pas en être une, existe, et c est en cela qu elle est déceptive. Confusément la conscience de son rôle caché s impose. D où d autre part le soupçon qui l accompagne, la fortune renaissante de la thématique de la manipulation et du complot sur laquelle elle débouche. D où aussi les attentes investies dans ce nouveau média à l expansion fulgurante et aux conséquences encore inconnues que représente l Internet. Pas de mise en scène cette fois : rien que la relation directe et horizontale des individus entre eux. Donc peut-être la forme idéale enfin trouvée de la communication immédiate des égaux. Le remède, en vérité, pourrait se révéler pire que le mal en rendant plus problématique encore le lien de l individu et de l ensemble. Peut-être est-ce sur ce théâtre que la crise de la médiation et des médiations est destinée à trouver son expression la plus complète. Est-il encore possible de lier le particulier et l universel autrement que sur le mode de la résolution fantasmagorique procurés par les différents populismes? Telle est la difficulté avec laquelle les démocraties vont devoir apprendre à vivre.

7 26 dossier L ŒIL DU POLITOLOGUE NICOLAS SAUGER Des partis de militants aux partis de supporters Les adhérents deviennent des acteurs de premier plan, supplantant délégués et cadres intermédiaires, en étant dorénavant systématiquement consultés tant pour l adoption des programmes que pour la désignation des candidats, notamment le candidat présidentiel. Le désamour entre les Français et les partis politiques est patent. Moins du quart d entre eux font confiance aux partis (24 % suivant les données du panel électoral français de 2002). Le fait n est bien sûr pas nouveau. Base du dissensus démocratique, les partis sont régulièrement remis en question parce qu ils représentent le constat de la pluralité (celle des appartenances mais également celle des intérêts) contre une vision d une Nation incarnée plutôt que représentée ou bien parce que, centrés sur leurs propres objectifs de conquête ou de conservation du pouvoir, ils agiraient plus comme courtiers d intérêts divers que dans une logique de représentation. La perspective des élections de 2007 pourrait sembler avoir changé la donne. L UMP ainsi que le Parti socialiste se sont lancés, avec succès, dans des campagnes de recrutement de nouveaux adhérents, multipliant par deux, voire par trois, le nombre de leurs membres pour atteindre, pour l UMP, le seuil symbolique des adhérents. Sans atteindre encore les niveaux de recrutement de nos voisins européens, la France abandonnerait ainsi néanmoins son modèle traditionnel de partis de notables, caractérisés par leur faiblesse, avec des effectifs militants étiques et principalement composés par un réseau d élus locaux. Au-delà de ces chiffres, ce sont les modèles mêmes d organisation des principaux partis français qui ont été repensés. Les adhérents deviennent des acteurs de premier plan, supplantant délégués et cadres intermédiaires, en étant dorénavant systématiquement consultés tant pour l adoption des programmes que pour la désignation des candidats, notamment le candidat présidentiel. PS et UMP, même combat La concomitance de ces transformations est frappante entre Parti socialiste et UMP. Les premiers signes en ont été donnés en , avec la primaire organisée à l intérieur du Parti socialiste pour la désignation de son candidat à l élection présidentielle, dont Lionel Jospin est finalement sorti vainqueur contre Henri Emmanuelli. D.R. Elles se sont diffusées ensuite rapidement à l ensemble des partis français, RPR et UDF adoptant dès 1998 une procédure d élection du chef du parti par l ensemble des adhérents. Le changement s est encore accéléré avec l arrivée à la tête de l UMP de Nicolas Sarkozy, dont la politique active de recrutement militant a obligé le Parti socialiste, également, à entreprendre une vaste campagne d adhésion. Si les logiques de concurrence et d imitation organisationnelles jouent ainsi un rôle moteur dans la transformation que connaissent aujourd hui les partis français, il est également possible de faire l hypothèse d une logique autonome dans ce processus : la démocratisation des organisations (avec la multiplication des votes) incitant les adhésions, l arrivée de ces nouveaux adhérents peut elle-même bousculer le rapport des forces internes des partis et, de ce fait, approfondir la logique de la démocratisation. La démocratisation des partis reste en effet à ce jour un phénomène partiel et inachevé. Pour les programmes, le rôle des grands élus et des cabinets de conseil en analyse de l opinion, en stratégie et en communication reste déterminant en ce qu il représente souvent l étape préalable à la constitution de tout programme soumis au suffrage des adhérents. Les compétitions internes aux partis restent le plus souvent limitées à un can-

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