Bulletin de santé du végétal Auvergne
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- Renaud Beauregard
- il y a 5 ans
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1 Bulletin de santé du végétal Auvergne Grandes cultures N 27 du 02/08/2016 A retenir Maïs Pleine floraison des maïs, nouvelles captures de pyrale mais les captures restent constantes, pas de nouvelles pontes de pyrales ni de dégâts déclarés. Betteraves Progression du rhizoctone brun, retour des TEIGNES, stress hydrique Maïs Réseau maïs 2016 Ce bulletin fait état des observations réalisées en ce début de semaine sur 38 des 38 parcelles déclarées à ce jour dans le réseau Auvergne (13 dans l Allier, et 25 dans le Puy-de-Dôme ). Stade du maïs La floraison est en cours, 25 parcelles du réseau ont atteint le stade floraison des femelles. Une parcelle a atteint le stade grains laiteux.
2 PARASITISME PYRALE Identification : à ce stade les pontes et les larves (photo 1) sont visibles, ainsi que les dégâts sur feuilles et tiges. Photo 1 : Eclosion des jeunes larves Photo 2 : Dégât de pyrale sur feuille type «coup de fusil» Observations : sur les 20 parcelles observées pour ce ravageur (pièges à phéromones et lumineux), 10 parcelles présentent des captures cette semaine (voir carte et tableau ci-dessous). Carte 1: Captures de pyrales semaine 27
3 Département Commune Date de première capture Captures de la semaine Captures totales ISLE ET BARDAIS 28/ FRANCHESSE 19/ SAINT GERAND-DE-VAUX 5/ SAINT GERAND-DE-VAUX (2) 28/ SAINT MARTIN-DES-LAIS 5/ SAINT POURCAIN/BESBRE 5/ Allier LIMOISE 5/ GANNAT 5/07 19 (L) CHARMES 5/ RONGÈRES 5/ ESCUROLLES 11/ CINDRE 11/ SEUILLET 26/ MOISSAT 28/ ARTONNE 27/ LUSSAT 21/ Puy de Dôme BAS-ET-LEZAT 5/ ANTOINGT 11/ RAVEL 11/ CREVANT-LAVEINE 26/ PÉRIGNAT LES SARLIEVE 26/ (L) piège lumineux Le nombre de captures augmente légèrement cette semaine, hausse qui s explique par la capture de 19 pyrales dans le piège lumineux de Gannat (voir graphique ci-dessous). De nouvelles captures ont été recensées dans l Allier dans 5 parcelles du réseau et dans 5 parcelles dans le Puy-de-Dôme. Aucune nouvelle ponte n a été recensée cette semaine, ni dégât sur feuilles ou tiges n a encore été recensé.
4 Seuil indicatif de risque : dès que les pontes sont visibles (photo 1) et les larves présentes, ces dernières perforent la tige de maïs pour y nicher. Du stade feuilles à la floraison les chenilles vont perforer les feuilles et les tiges (photo 2) ce qui peut provoquer la verse du maïs et favoriser l entrée de champignons pathogènes comme les fusarioses. Après floraison et jusqu à maturité, les chenilles vont également pénétrer dans les épis. Il n existe pas de seuil de risque, mais étant donné sa nuisibilité potentielle (forte verse et développement de fusariose), la seule présence des chenilles constitue un risque. Analyse indicative du risque : des captures recensées sur des parcelles du réseau. Aucune ponte et aucun dégât n a encore été recensé sur les parcelles du réseau. Héliothis (Helicoverpa armigera) Identification : la chenille, le plus souvent jaunâtre à verdâtre, mesure 30 à 35 mm au dernier stade larvaire (voir photo 3 ci-contre) et attaque le sommet de l épi. Observations : sur 10 parcelles observées pour ce ravageur, 36 papillons ont été recensés sur 6 parcelles du Puy-de-Dôme. (voir tableau ci-dessous). Photo 3 Chenille d héliothis
5 Département Commune Date de première Captures de capture la semaine Captures totales Allier CINDRE 5/ SOLIGNAT 5/ MENETROL 27/ MARINGUES 27/ Puy-de Dôme PONT DU CHÂTEAU 02/ LA SAUVETAT 27/ ISSOIRE 27/ Analyse indicative : il n existe pas de seuil de nuisibilité vis-à-vis de ce ravageur. Ce sont les pontes qui constituent le stade de sensibilité des héliothis aux interventions. Les larves vont ensuite s alimenter avant de rejoindre le sommet de l épi. Pucerons : Rhopalosiphum padi Identification : de taille inférieure à 2 mm, forme globuleuse, de couleur vert foncé presque noir avec une tâche rougeâtre à l arrière de l abdomen caractéristique de cette espèce. Observation : sur 12 parcelles observées pour ce ravageur, 1 parcelle a été recensée avec 8 % des panicules touchées à Bas et Lezat. Des parcelles dans le secteur de Cindré ont été signalées avec plus de 90% des panicules touchées et plus de 50% des soies touchées. Pucerons Rhopalosiphum padi: nombre de parcelles du réseau par classe de dégâts Tendance Pas de puceron s Faible présence ( 1% de pieds touchés) Quelques dégâts (<20%) Nombreux dégâts par zones privilégiées ( 20%) Nombreux dégâts bien répartis ( 20%) Nombre de parcelles du réseau Photo 4 Pucerons Rhopalosiphum padi sur panicule source : CA 63 Nombre de parcelles hors réseau Parcelle s secteur CINDRE
6 Seuil indicatif de risque : le pic d activité de ce puceron correspond à la floraison du maïs, des colonies importantes sont susceptibles de se développer sur les dernières feuilles voire sur la panicule (voir photo 4 cidessus). Le miellat produit par les colonies peut alors recouvrir les soies présentes et impacter le rendement. Période sensibilité de la culture : le maïs est sensible autour de la floraison-fécondation, le seuil de nuisibilité est atteint quand 50% des panicules ou épis sont colonisés. Analyse indicative : aucune parcelle du réseau n a atteint le seuil de nuisibilité, cependant des parcelles hors réseau dans le secteur de CINDRE ont été observées avec 90% des panicules touchées et plus de 50% des soies des épis touchées. Observez vos parcelles pour détecter les colonies et le seuil de nuisibilité. AUXILIAIRES Auxiliaires % plantes avec présence Nombre de parcelles observées Département Coccinelles - adultes Coccinelles - larves 4 et Chrysope - oeuf Les auxiliaires (photo 5) et parasites des pucerons peuvent être présents naturellement dans les parcelles et ainsi limiter leur population. Photo 5 : Coccinelle adulte sur panicule de maïs source : CA 63
7 Betteraves Observations de la semaine 28 parcelles observées (12 du réseau plus les 16 parcelles de prélèvement pour les évaluations de récolte). Situation de la plaine L absence de précipitation depuis le 14 juillet accentue le déficit hydrique des sols ; dans de nombreuses parcelles le feuillage tombe au sol et peine à se relever la nuit. Observations ravageurs. Charançon LIXUS JUNCI Plus de la moitié des parcelles observées sont fortement piquées par le charançon (voir tableau). Depuis le début juillet une partie des larves est descendue en direction du collet ; au décolletage de la betterave les galeries creusées dans la racine sont visibles (voir photo Cristal-Union à DAVAYAT 25/07/16). % de betteraves piquées Nombre de parcelles Sans piqûres 2 Moins de 20% 5 De 20 à 50% 2 Plus de 50% 11 Lors des observations du 2 août les premiers adultes de la 2 ème génération ont été aperçus ; un nouveau cycle est en marche. Le risque majeur est causé par les larves de 1 ère génération qui altèrent la partie supérieure du collet provoquant une mauvaise alimentation du bouquet foliaire ainsi que des problèmes de conservation et de travail en usine. Noctuelles défoliatrices La présence est signalée dans 7 parcelles avec 18 à 26% de plantes portant des dégâts. Le risque est important dès que 50% des betteraves présentent des symptômes : perforation des feuilles, présence de déjection sur le bouquet foliaire. Teignes Sur les 19 observations on note 10 parcelles avec présence de chenilles dans les cœurs dont 4 avec plus de 10% (La Sauvetat 1O%, Lempdes 20%, Cognat-Lyonne 17%, St-Bonnet de Rochefort 13%). Le risque est important dès que 10% des betteraves sont porteuses de chenilles baladeuses ; avec le retour des conditions estivales les parcelles sensibles au stress hydrique sont très exposées.
8 Observations maladies Cercosporiose Le % de parcelles avec présence de taches de cercosporiose passe de 89% à 98%. Pour 100 feuilles observées par parcelle la fréquence des taches est de : % plantes avec taches Nombre de parcelles Sans tache 1 parcelle 1 à 5% 7 parcelles 6 à 15% 11 parcelles Plus de 15% 9 parcelles La forme de la tache de cercosporiose est variable comme le montrent les photos ci-dessus. L observation de ponctuations noires au centre de la tache souvent accompagnées en ce moment de filaments blancs visibles à la loupe de poche permet d établir un bon diagnostic. Nuisibilité : rappelons que le seuil de nuisibilité est de 3 à 5% en début de période estivale pour être porté entre 15 et 20% en août. La tolérance variétale permet de limiter la progression de la maladie. Rhizoctone brun Hors réseau, 5 des 16 parcelles de prélèvement sont touchées par le Rhizoctone brun. Les foyers avec mortalité des betteraves s étendent de jour en jour (exemple à Seychalles avec 25% de betteraves en cours de destruction). Le risque est élevé dans les parcelles victimes des excès d eau en juin. Les variétés très tolérantes permettent de limiter le risque. Ce BSV reprend des observations ponctuelles qui donnent des tendances régionales. La Chambre Régionale dégage toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs concernant la protection de leurs cultures. Action pilotée par le Ministère chargé de l Agriculture, avec l appui financier de l Office National de l Eau et des Milieux Aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto. Directeur de Publication: Gilbert GUIGNAND, Président de la Chambre Régionale d Agriculture Coordonnées référent: François Roudillon (CA 03) Publication Hebdomadaire. Toute reproduction même partielle est soumise à autorisation
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