Corrigé du bac 2016 : Mathématiques Obligatoire Série S Métropole

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Transcription:

Corrigé du bac 2016 : Mathématiques Obligatoire Série S Métropole BACCALAURÉAT GÉNÉRAL Session 2016 MATHEMATIQUES Série S ÉPREUVE DU LUNDI 20 JUIN 2016 Enseignement Obligatoire Coefficient : 7 Durée de l épreuve : 4 heures Les calculatrices électroniques de poche sont autorisées, conformément à la réglementation en vigueur. Correction proposée par un professeur de mathématiques pour le site

EXERCICE 1 Partie A Traduisons tout d abord les données du texte. La chaîne A produit 40% des composants, donc la chaîne B en produit 60%. La probabilité de choisir un composant issu de la chaîne A se note P(A) et vaut 0,4 celle de choisir un composant issu de la chaîne B se note P(B) et vaut 0,6. En sortie de chaîne A, 20% des composants présentent ce défaut alors qu en sortie de chaîne B, ils ne sont que 5%, ce qui se traduit en notations probabilistes : P A (S)= 1-0,20 = 0,80 et P B (S)= 1-0,05 = 0,95. Remarque : Faire attention ici car S représente l événement «le composant est SANS défaut». P A (S) veut donc dire «la probabilité que le composant est sans défaut sachant qu il provient de la chaîne A», or 20% représente la proportion de composants issus de la chaîne A AVEC un défaut. 1) En utilisant la formule des probabilités totales, on obtient : P(S) = P(A)*P A (S) + P(B)*P B (S) = 0,4 * 0,8 + 0,6* 0,95 = 0,89 2) Probabilité que le composant provienne de la chaîne A sachant qu il ne possède pas de défaut : = Or = + d où on en déduit = = = 1 =0,4 1 0,2 =0,32 Donc = Partie B =,, =,!" 1) En vérifiant les hypothèses du théorème de l intervalle de confiance à 95%, à savoir : n 30 ; ici n = 400 donc OK nf 5 ; ici nf = 368 donc OK n(1 - f) 5 ; ici n(1 - f) = 32 donc OK On peut appliquer la formule qui nous donne l intervalle de confiance. L intervalle de confiance est défini tel que :# =[% & ; %+ & ] avec f la fréquence observée de ( ( composants sans défaut et n le nombre d échantillons étudiés. On obtient alors : # =[0,92 & ; 0,92+ & ] c est-à-dire.=[,/0;,10]. - -

2) L amplitude étant la longueur de l intervalle de confiance I calculé juste avant, si on veut trouver le nombre d échantillons pour lequel cette amplitude soit inférieure ou égale à 0,02 on doit alors résoudre l inégalité suivante : Partie C ( 0,02 ce qui nous donne 3 5. 1.a) 6 7 représente l aire sous la courbe du graphique, c est-à-dire entre les abscisses x=0 et x=a. 1.b) t étant positif, on peut se servir de la définition donnée à la question précédente et écrire : B 8 9= : λ< =>? @A=[ 1 λ λ<=>? ] B = < =>C 1=5 D =EF 1.c) Calculons lim B KL 6 M= lim B KL 5 D=EF Or lim λt= et lim B KL P =L D=Q =0 donc lim B KL D=EF =0 Ainsi, RST 9 KL 8 9= lim B KL 1 <=>C =1 0=5 2) On suppose que 6 7= 0,5 donc 1 < =W> =0,5 puis < =W> =0,5 Enfin, 7λ=ln 0,5 et E= YZ,[ W, 11 3.a) T étant la variable aléatoire propre à la durée de vie du composant, on doit alors calculer 6 5 pour avoir la probabilité que ce composant fonctionne au moins 5 ans. Avec λ=0,099, on a : 8 ]=1 6 5=< =, [ =,"5. 3.b) On nous demande, parmi les composants qui fonctionnent encore au bout de 2 ans, quelle est la probabilité que ce composant ait une durée de vie supérieure à 7 ans. On veut alors calculer _` 6 7. Or, si X est une variable aléatoire suivant une loi exponentielle, alors pour tous réels positifs t et h : P`B a M+h=a h. _` 6 7= _` 6 2+5=6 5 D après la question 3.a), 8`c 8 0=,"5. 3.c) L espérance mathématique E(T) qui suit une loi exponentielle de paramètre λ s exprime telle que : d6= & > d où e8= &, 5. Cela signifie que la durée moyenne de vie d un composant est de 10 ans.

EXERCICE 2 Affirmation 1 : Les trois points A, B et C sont alignés. Calculons pour cela les vecteurs g hhhhhi et gj hhhhhi par exemple. On a : 3 1=2 1 3= 4 g hhhhhi k0 2= 2l et gj hhhhhi k 0 0=0 l 1 3= 2 1 1=0 Les deux vecteurs calculés ne sont pas colinéaires (aucune relation de proportionnalité ne peut être trouvée entre ces deux vecteurs) donc les trois points A, B et C ne sont pas alignés. L affirmation 1 est fausse. 0 Affirmation 2 : Le vecteur mhik 1 l est un vecteur normal au plan (ABC) 1 Effectuons le produit scalaire du vecteur mhi à deux vecteurs non colinéaires du plan (g hhhhhi et gj hhhhhi par exemple) : g. hhhhhhi mhi=2 0+ 2 1+ 2 1= 2+2=0 gj hhhhhi. mhi= 4 0+0 1+0 1=0 Les produits scalaires sont nuls : le vecteur mhi est donc normal au plan (ABC). L affirmation 2 est vraie. Affirmation 3 : La droite (EF) et le plan (ABC) sont sécants et leur point d intersection est le milieu M du segment [BC]. Le point M est situé en (1, 0, 1). Etant le milieu du segment [BC], il appartient forcément au plan (ABC). Si la droite (EF) coupe le plan (ABC) en ce point, cela veut dire que les points E, F et M sont alignés. On le vérifie en étudiant la colinéarité des vecteurs hhhhhi dn et hhhhhhi do par exemple : 1 2 hhhhhi dn k 1l et hhhhhhi do k 2 l 1 2 Les vecteurs sont colinéaires car hhhhhi dn = & hhhhhhi. do Ainsi, M (ABC) et M (EF). Donc l affirmation 3 est vraie.

Affirmation 4 : Les droites (AB) et (CD) sont sécantes. Ecrivons les équations paramétriques des droites (AB) et (CD) : 1 2M g: r22m 32M et 13t js: r t 12t Si elles sont sécantes, nous devrions trouver un couple (t, u) caractéristique du point de rencontre des deux droites. On résout alors le système suivant : 1 2M 13t 2M 3t r 22M t r t 22M 2 32M 12t 22M 2t 3 Les équations (2) et (3) sont contradictoires ; il n existe pas de solution à ce système d équation. L affirmation 4 est donc fausse. EXERCICE 3 Partie A 1) Soit %AAln A 1 %AA AlnA 1 A vma 10 A 1< 1 w. 2) Calculons la derivée de la fontion f(x) : % x A1 y yz KyK& y=&z 40 dans R. y z K& y z K& y z K& La dérivée f (x) étant positive sur ]- ; + [, la fonction f(x) est alors croissante sur R. De plus, lim %A lim y =L y =L $AlnA 1+ or lim y =L A 1 et lim P KL lna donc lim %A lim y =L y =L $AlnA 1+ 3) Calculons f(0) et f(1) :

%0=0 ln0+1=ln1=0 et %1=1 ln1+1=1 ln2 0,31 La fonction f étant strictement croissante sur R, ses valeurs sont comprises entre 0 et 1 sur l intervalle [0, 1]. 4.a) L algorithme étudié retourne le plus petit entier N respectant la condition f(n) A. 4.b) A l aide de la calculatrice, on trouve f(109) 99,62 < 100 et f(110) 100,60 > 100. Dans ce cas, pour A = 100, N = 110. Partie B t (K& =t ( ln (t ( +1) 1) Notons (P n ): u n [0 ; 1] la propriété étudiée. Initialisation : Pour n = 0, u 0 = 1 [0 ; 1] donc P 0 est vraie. Hérédité : Pour tout n N, on suppose (P n ) vraie. t (K& =t ( ln(t ( +1)=%(t ( ) D après la question 3) de la partie A, pour tout x [0 ; 1], f(x) [0 ; 1]. Ainsi, par analogie avec les suites, u n [0; 1] implique que f(u n ) [0; 1], donc ~ 3K5 [ ; 5] :(P n+1 ) est vraie. On a ainsi démontré la propriété au rang n + 1. De ce fait, la propriété (P n ) est vraie quel que soit n. 2) Pour étudier les variations de la suite (u n ), on étudie le signe de la différence u n+1 u n : u n+1 u n = u n ln(u n ² + 1) u n = ln(u n ² + 1) or u n ² + 1 1 puis en appliquant la fonction logarithme népérien ln à l inégalité (fonction croissante sur R) : ln(u n ² + 1) 0 d où - ln(u n ² + 1) 0 Le résultat de la différence est négatif quel que soit n, donc la suite (u n ) est décroissante. 3) D après la question 1), on sait que tous les termes de la suite (u n ) sont compris entre 0 et 1 ; la suite est donc minorée par 0. D après la question 2) on sait que la suite est également décroissante. La suite (u n ) converge alors vers une limite l. 4) En admettant que l vérifie l égalité f(l) = l, on en déduit que l = 0 car nous avons vu dans la question 1) que la seule solution à l égalité f(x) = x se trouvait en x = 0.

EXERCICE 4 1) Exprimons tan α : tanα d d6 25 A Puis tan β : tanβ dg 5,6 25 30,6 d6 A A 2) Notons %Atanx ƒ Zy et étudions le signe de sa dérivée, ce qui est possible car f(x) est ƒy dérivable sur ]0; π/2[ comme quotient de fonctions dérivables : % x A ƒ Zz y K ƒ z y = & > 0 sur ]0; π/2[. La dérivée de la fonction tangente étant strictement ƒ z y ƒ z y positive sur cet intervalle, la fonction tangente est donc strictement croissante sur ]0; π/2[. 3) Sur la figure, et d après la relation de Chasles, on déduit que γ = β α. Les angles α et β appartiennent bien à l intervalle ]0 ; π/2[, par conséquent leur différence aussi. On peut donc exprimer tan γ pour x +0 ; 50+ : tanγtanβα tanβtanˆ 1 M7mˆtan 30,6 A 25 A 1 30,6 A 25 A 5,6 A A² 765 A² 5,6A A² 765 4) La fonction tangente étant strictement croissante sur l intervalle d étude ]0; π/2[, l angle γ est [, y maximal quand [, y²kw [ yk Œ Ž l est, donc lorsque A W [ est minimal. y Soit AA W [ y. Cette fonction est dérivable sur ]0 ; 50] comme somme de fonctions dérivables sur cet intervalle.

On calcule sa dérivée : A x 1 W [ y z = y²=w [ y z on en déduit que son signe dépend de celui du numérateur, car le dénominateur est toujours positif. En résolvant A 765=0 on trouve A = ± 765. On peut maintenant poser le tableau pour l étude du sens de variation de la fonction g(x) : x 0 765 50 g (x) g(x) 55,32 Le minimum de la fonction g(x) correspond au maximum de tanγ (composition de la fonction inverse, strictement décroissante sur l intervalle d étude, avec g(x)). Ainsi, tanγ est maximal pour A = 765. On mesure ensuite l angle correspondant à cette mesure : tanγ= [, W [ W [KW [ puis = M7m [, W [ = M7m [, W [,5 W [KW [ W [KW [