Bilan diagnostic du secteur agricole : Revue des Politiques, Stratégies et Programmes ; Performances du secteur

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1 REPUBLIQUE DU SENEGAL Un Peuple - Un But - Une Foi PROGRAMME NATIONAL D INVESTISSEMENT AGRICOLE - (PNIA) - Bilan diagnostic du secteur agricole : Revue des Politiques, Stratégies et Programmes ; Performances du secteur Janvier

2 TABLE DES MATIERES LISTE DES SIGLES... 4 LISTE DES FIGURES... 7 LISTE DES TABLEAUX... 8 RESUME EXECUTIF... 9 INTRODUCTION Chapitre 1 : CONTEXTE GENERAL Situation géographique et climatique du SENEGAL Caractéristiques de la population L espace agricole Caractéristiques des Zones agro-écologiques Systèmes de production Le Régime foncier Ressources en eau Les Contraintes du Secteur CHAPITRE 2 : REVUE DES POLITIQUES, STRATEGIES ET PROGRAMMES Revue des politiques Historique Quelques résultats des politiques agricoles Stratégies du secteur agricole Quelques Opérations de relance du secteur agricole Politiques de promotion de l intégration africaine Politiques commerciales régionales et internationales CHAPITRE 3 : FINANCEMENT ET INSTITUTIONS DU SECTEUR Les tendances sur les investissements agricoles Les mécanismes de financement Au niveau interne Au niveau externe Les institutions publiques du monde rural Les Organisations Non Gouvernementales (ONG) Les Organisations Paysannes (OP) Confédération Sénégalaise des Sociétés Coopératives et Mutualistes (CSCM) Services financiers ruraux CHAPITRE 4: ANALYSE DES PERFORMANCES ET TENDANCES EMERGENTES Performances économiques générales Place du secteur agricole dans l économie nationale Performances agricoles Productions végétales Sous secteur Elevage Pêche Foresterie et agroforesterie Sécurité alimentaire Niveau des disponibilités alimentaires Structure des disponibilités alimentaires Taux d autosuffisance alimentaire (TAS) Taux de dépendance des importations (TDI) Persistance de l insécurité alimentaire Consommation alimentaire, pauvreté et vulnérabilité des ménages CHAPITRE 5 : COMMERCE DES PRODUITS AGRICOLES Commerce Extérieur Les échanges extérieurs avec les pays de l UEMOA Schéma de libéralisation des échanges de la CEDEAO

3 Principales transactions du Sénégal avec le reste du Monde La balance Commerciale globale des biens CHAPITRE 6 : DES SOLUTIONS EXISTENT Stratégies à mettre en œuvre Perspective : une soltion expérimentée, la GOANA Résultats de la GOANA Les premiers effets de la GOANA GOANA à court et moyen termes

4 LISTE DES SIGLES ANCAR Agence Nationale de Conseil Agricole et Rural ANSD Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie BA Bassin Arachidier BAME Bureau d'analyses Macro-économiques CILSS Comité Permanent Inter-états de Lutte Contre la Sécheresse au Sahel CNCAS Caisse Nationale de Crédit agricole du Sénégal CPN Coefficient de Protection Nominal CRAD Centres Régionaux d'assistance au Développement CSA Commissariat à la Sécurité Alimentaire DAPS Direction de l Analyse, de la Prévision et des Statistiques DEFCCS Direction des Eaux, Forêts Chasses et de la Conservation des Sols DPN Direction des Parcs Nationaux DPV Direction de la Protection des Végétaux DRDR Direction Régionale du Développement Rural DSRP Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté ECOWAP Programme de Développement Agricole de la CEDEAO EPC Equivalent Produit Consommable FASR Facilité d'ajustement Structurel Renforcé FED Fonds Européen de Développement MDR Fonds Mutualiste de Développement Rural FMI Fonds Monétaire International ICS Industries Chimiques du Sénégal IFDC International Fertilizer Development Center IFPRI International Food Policy Research Institute IED Afrique Innovations, Environnement et Développement en Afrique ISRA Institut Sénégalais de Recherches Agricoles LDPI Lettre de Politique du Développement Institutionnel du secteur agricole LPDA Lettre de Politique du Développement Agricole LPDE Lettre de Politique du Développement de l'élevage LPDRD Lettre de Politique de Développement Rural Décentralisé LPERN Lettre de Politique de Développement Sectoriel de l'environnement MA Ministère de l'agriculture MAE Ministère de l'agriculture et de l'élevage MAP Matrice d'analyses des Politiques MCE Mutuelle de Crédit et d'épargne 4

5 MDR Ministère du Développement Rural MDRH Ministère du Développement Rural et de l'hydraulique NCA Norme de Consommation Alimentaire NPA Nouvelle Politique Agricole NEPAD Nouveau Partenariat pour le Développement de l'afrique OAD Organisation Autonome du Delta du fleuve Sénégal OAV Organisation Autonome de la vallée du fleuve Sénégal OCAS Office de Commercialisation de l'arachide du Sénégal OMC Organisation Mondiale du Commerce ONCAD Office National de Coopération et d'assistance pour le Développement ONG Organisations Non Gouvernementales OP Organisations des Producteurs PA Programme Agricole PAM Programme Alimentaire Mondial PAMLT Programme d'ajustement Économique et Financier à Moyen et Long Terme PAS Programme d'ajustement Structurel PASA Programme d'ajustement du Secteur Agricole PAU Politique Agricole de l'union PDDAA Programme détaillé de développement de l agriculture africaine PIB Produit Intérieur Brut PISA Programme d'investissement du Secteur Agricole PNAE Plan National d'action de l'environnement PNIR Programme National d'infrastructures Rurales PREF Programme de Redressement Économique et Financier PSAOP Programme d'appui aux Services Agricoles et des Organisations des Producteurs PSSA Programme Spécial de la Sécurité Alimentaire PUE Plan d'urgence Économique RNA Recensement National de l'agriculture SAED Société d'aménagement et d'exploitation des Terres du Delta et de la Falémé SISMAR Société Industrielle et Sahélienne de Matériels Agricoles et de Représentations SODEFITEX Société de Développement des Fibres Textiles SRDR Sociétés Régionales de Développement Rural TCBC Taux de Couverture des Besoins Céréaliers par rapport à la Disponibilité TCBP Taux de Couverture des Besoins Céréaliers par rapport à la Production TEC Tarif Extérieur Commun UEMOA Union Économique et Monétaire Ouest Africaine UNCA Union Nationale des Coopératives Agricoles UNICEF Organisation des Nations Unies pour l'éducation et de l'enfance 5

6 UNIS USAID VALEURS Union Nationale Interprofessionnelle des Semences Agence Internationale de Développement des États-Unis Valorisation des Espèces pour une Utilisation Durable des Ressources Sauvages au Sénégal 6

7 LISTE DES FIGURES Erreur! Aucune entrée de table d'illustration n'a été trouvée. 7

8 LISTE DES TABLEAUX Erreur! Aucune entrée de table d'illustration n'a été trouvée. 8

9 RESUME EXECUTIF L objectif de ce rapport est de fournir une image très précise de la situation de l agriculture au Sénégal et aussi de procéder à une revue de toutes les actions majeures entreprises par les différentes autorités du pays en vue de la promotion du secteur agricole, et ce, pour lui permettre de jouer pleinement son rôle de moteur de l économie nationale. La photographie de la situation et l examen des résultats de production sur une période des quatorze (14) dernières années ( ) ont permis d appréhender l'impact des différentes politiques menées, et d identifier les leviers sur lesquels il faudra s appuyer pour, à brève échéance, améliorer la sécurité alimentaire, réduire la pauvreté et les déficits de la balance commerciale et promouvoir une gestion durable. Durant cette période, le Sénégal a mis en œuvre une série de politiques macro-économiques aux implications variables pour le secteur agricole, suivant des séquences temporelles déterminées par des contraintes et des mutations internes et externes auxquelles le pays, à chaque étape, a dû s'ajuster. Chacune de ces politiques a généré des effets positifs ou négatifs sur les ressources naturelles et sur l'environnement. Ces séquences temporelles peuvent se segmenter en grandes périodes : la Nouvelle Politique Agricole (NPA) de 1984 à 1994, les Programmes, les Lettres et Déclarations de Politique de Développement Agricole (PLDPA) de 1995 à 2003 et les Programmes de Relance des Productions Vivrières de 2004 à Les multiples réformes agricoles intervenues sur la période et les différentes orientations arrêtées depuis cette date n'ont pas réussi à stimuler la production céréalière. Il faut cependant ajouter que les initiatives prises depuis l alternance sont, par ailleurs, trop récentes pour qu on puisse mesurer avec justesse leurs impacts. Cependant, la mauvaise performance du secteur agricole, se traduisant par une dépendance de plus en plus accrue à l égard de l extérieur pour la satisfaction des besoins de consommation de la population a motivé beaucoup d études et de recherches sur les politiques agricoles et alimentaires. Ces diagnostics formulés à l échelle du pays affinés à l aune des différentes zones agro-écologiques peuvent permettre de mesurer avec pertinence l impact des politiques sur les premiers concernés à savoir les agriculteurs et les productions. Les échecs des politiques s expliquent aussi en partie par l'inefficacité des services d encadrement du monde rural et à l'excès de centralisation de l'administration. La décentralisation administrative et la responsabilité des autorités locales et des organisations paysannes doivent donc être partie intégrante de toute action de promotion du secteur. À cet égard, il importe que des organismes publics chargés de la recherche agricole, de la vulgarisation et du crédit rendent davantage compte de leur action aux organisations de producteurs. Cette approche participative du développement agricole est essentielle pour parvenir à un développement durable. L alternance politique intervenue en 2000 a permis aux autorités nouvellement arrivées aux affaires de réaffirmer leur volonté de continuer de faire de l agriculture le moteur du développement du Sénégal en déclinant leur vision. Les options des autorités semblent aller vers un développement de l agriculture d entreprise qui serait le moteur du développement de l agriculture et qui prolongerait nécessairement mais ne se substituerait pas à l agriculture paysanne, familiale. 9

10 Cette vision gagnerait à prendre en compte les réalités suivantes : l agriculture sénégalaise se caractérise par sa forme familiale dominante. En effet, ce n est que dans les zones offrant des possibilités d irrigation et d accès facile au principal marché urbain de Dakar et à l exportation que se développent une agriculture d entreprise et une agriculture industrielle qui occupent moins de 5 % des surfaces cultivées ; l agriculture est essentiellement une agriculture sous pluie dans une zone semi aride, environ quatre pour cent (4%) des surfaces exploitées étant irriguées ; le sous équipement agricole. Le Sénégal, fait face à une situation alimentaire relativement difficile. L'écart entre la production nationale et les besoins croissants de la population n'a pas cessé de se creuser au fil des années. Le problème se pose avec acuité dans le secteur des céréales qui constituent l'aliment de base pour les populations rurales et même urbaines. Dans un souci d'une meilleure politique de sécurité alimentaire, les productions locales sont appelées, dans les projets de politique agricole, à remplacer progressivement le riz importé dans la consommation des ménages urbains. Cela suppose que les producteurs arrivent non seulement à couvrir leurs besoins d'autoconsommation mais aussi à dégager des surplus destinés au marché. Le déséquilibre du marché céréalier découle certes de l'urbanisation et de la demande croissante mais aussi de la désertification particulièrement forte, liée au déficit pluviométrique, à la dégradation des terres, à la déforestation et à la destruction du couvert végétal qui font que le pays devient structurellement déficitaire en céréales. La production céréalière a atteint une moyenne d environ tonnes entre avec des fluctuations marquées selon la disponibilité des facteurs de production et la pluviométrie. En ce qui concerne les cultures industrielles, l arachide est cultivée sur près de hectares par an (avec un rendement moyen de 823 kg/ha) et le coton sur ha (rendement de 895 kg/ha). Sur la période, les productions d arachide et de coton sont ressorties en moyenne à tonnes et tonnes respectivement. Pour le sous secteur de l élevage, le cheptel est formé d un effectif moyen de près de 3 millions de têtes de bovins, de 4,4 millions d ovins et de 3,7 millions de caprins, dont la valeur sur pied dépasse 550 milliards de F CFA dont 490 milliards pour le seul cheptel ruminant. Le sous secteur de l'élevage fait vivre environ familles (environ 3 millions d'individus issus pour la plupart des couches les plus vulnérables du monde rural). Au niveau de la pêche maritime, les captures (poissons, crustacés, mollusques) avec environ tonnes débarqués en moyenne par an sur la période , ont connu des développements variables, avec une nette régression au cours des dernières années (-17% en 2006). Concernant les produits forestiers, ils contribuent de façon significative à l alimentation des populations. Les efforts entrepris au Sénégal en vue de la conservation des forêts ont donné des résultats satisfaisants notamment par la protection des cuvettes maraîchères de la Grande Niayes (de Dakar à Saint-Louis), l extension des peuplements d anacardier dans le Centre et le Sud du pays (Thiès, Fatick, Kolda, Ziguinchor), l aménagement intégré des points d eau dans le Nord du pays et la réduction des quotas d exploitation. Cependant, malgré ses atouts, la contribution des produits forestiers au PIB reste faible. 10

11 INTRODUCTION Le développement de l agriculture sénégalaise et du monde rural a constitué une préoccupation majeure constamment réaffirmée, pour les autorités publiques à la tête de l Etat depuis l indépendance. Le secteur agricole dispose d un important potentiel de contribution décisive à l augmentation de la croissance économique, d une part, et joue un rôle de premier plan dans l amélioration de l alimentation des populations et la consolidation de la sécurité alimentaire du pays, d autre part. En effet, il a occupé sur la période environ 56% % de la population active occupée et a contribué à hauteur de 16 % à la formation du Produit Intérieur Brut. Cette perception de l agriculture se retrouve aujourd hui déclinée dans plusieurs outils stratégiques de prise de décision que sont le Plan National de Développement de l Elevage (PNDE), le Cadre Intégré au Commerce et les Objectifs de Développement du Millénaire, le Document de Stratégie et de Réduction de la Pauvreté (DSRP), la Stratégie de Croissance Accélérée (SCA), la Loi d Orientation Agro-Sylvo-Pastorale (LOASP) et tout récemment la Grande Offensive Agricole pour la Nourriture et l Abondance (GOANA), etc. Le développement de l agriculture sénégalaise peut être le fer de lance de l économie, si l agriculture arrive à fournir des intrants aux industries manufacturières, à contribuer à l amélioration de la balance des paiements, à l amélioration des revenus paysans et à la lutte contre la pauvreté. Le retour de la croissance enregistrée sur la période au Sénégal après la dévaluation du FCFA, n a pas suffi à garantir une réduction significative de la pauvreté. La faiblesse de l investissement, l atonie de l agriculture et de l industrie expliquent le contenu modeste en emplois de la croissance économique et sa faible diffusion vers les populations les plus pauvres. Malgré le rôle essentiel qu il joue en termes d emplois, le secteur primaire contribue très modestement au PIB à cause des rendements agricoles encore faibles et tributaires des aléas climatiques. En effet, l agriculture occupe encore plus de la moitié de la population, mais n a contribué que pour 12% à la formation du Produit Intérieur Brut en 2007 et a absorbé en moyenne environ 10% du programme d investissements publics (DSRP, 2002). Par ailleurs, la production agricole ne couvre en moyenne que 52% des besoins alimentaires de base, alors que le secteur agricole devrait jouer un rôle majeur dans l économie par son apport à l amélioration de la sécurité alimentaire, par la fourniture de nombreuses matières premières à l agro-industrie, par l absorption d une partie de la production du secteur industriel et semi-industriel et de l artisanat (engrais, pesticides, matériel agricole, etc.). Ainsi, il a été mis en œuvre plusieurs politiques agricoles qui se sont concrétisées par des mesures telles que : le désengagement de l Etat, la privatisation, la restructuration des entreprises publiques, la responsabilisation des agriculteurs et la libéralisation des prix et des marchés. Cependant, les résultats de toutes ces politiques ont été jugés en deçà des objectifs visés et le secteur agricole reste encore confronté à plusieurs contraintes dont, entre autres : la dégradation continue des terres ; l instabilité de la production qui reste très tributaire des aléas climatiques ; les insuffisances du cadre politique et institutionnel ; les difficultés d accès aux services de base et aux marchés locaux, régionaux et internationaux ; la faiblesse des investissements. 11

12 Au cours de la période, l Etat s est engagé dans une révision de sa politique et de sa stratégie pour mieux prendre en compte l ensemble des intervenants (y inclus le secteur privé) et les contraintes qui bloquent encore le développement du secteur agricole. Mais, il reste que dans ce contexte de mondialisation, le succès de ces programmes de développement agricole doit reposer sur un programme d intégration sous régionale et régionale en matière d innovation, d investissement, d infrastructures et d organisation. Le Programme Détaillé pour le Développement de l Agriculture Africaine (PDDAA) qui constitue le volet agricole du Nouveau Partenariat pour le Développement de l Afrique (NEPAD) a pour but d aider les pays à parvenir à un niveau plus élevé de croissance économique par le biais d un développement fondé sur l agriculture et qui élimine la faim, réduit la pauvreté et l insécurité alimentaire. Ses principaux objectifs sont de : faire de l agriculture le moteur de la croissance pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) afin de réduire la pauvreté ; atteindre au niveau national un taux annuel de croissance agricole de 6 % ; affecter 10 % des budgets nationaux au secteur agricole ; mettre à profit les complémentarités régionales pour stimuler la croissance ; faire appliquer et respecter par tous les principes et programmes du NEPAD ; confier l application des programmes aux pays concernés, la coordination aux Communautés Economiques (la CEDEAO pour l Afrique de l ouest) et la facilitation au Secrétariat du NEPAD. Ce programme est mis en œuvre à travers la Politique Agricole Commune de la CEDEAO (ECOWAP). Un plan d action conjoint ECOWAP / PDDAA pour la période a été élaboré en vue de doter la région d un cadre unique et fédérateur pour la programmation et la mise en œuvre des actions de développement du secteur agricole. Ainsi, il a été proposé la formulation et la mise en ouvre de Programmes d investissements prioritaires à travers plusieurs thématiques : a) amélioration de la gestion de l eau ; b) développement durable des exploitations agricoles ; c) gestion améliorée des ressources naturelles ; d) développement des filières et promotion des marchés ; e) prévention et gestion des crises alimentaires et autres calamités naturelles ; f) renforcement institutionnel. Au niveau national, des groupes thématiques élargis ont été mis sur pied suivant une approche participative, permettant de fournir un cadre de référence partagé pour la formulation, la mise en œuvre et l évaluation des programmes et projets à même de permettre à l agriculture de répondre à l ensemble de ses vocations. En outre, pour réaliser l objectif ultime du PDDAA qui consiste à atteindre les OMD en matière de pauvreté et de nutrition, une équipe en charge de la modélisation a eu à estimer les taux de croissance requis, les types et les niveaux associés d investissement, les dépenses budgétaires et les financements extérieurs nécessaires. Ce Programme National d Investissement Agricole (PNIA) devra permettre de répondre aux défis que l ECOWAP se promet de relever et qui sont de trois ordres : 12

13 le premier défi est celui de nourrir convenablement une population ouest africaine de plus en plus nombreuse et fortement urbanisée ; le deuxième défi concerne la promotion d un développement durable, au double plan social et environnemental : au plan social, il s agit de parvenir à inverser la tendance à la paupérisation des acteurs du secteur agricole et transformer les zones rurales en cadre de vie attrayant ; au plan environnemental, il s agit de promouvoir une gestion durable des ressources naturelles en s appuyant sur des systèmes de production, non seulement performants, mais aussi respectueux de l environnement. le troisième défi a trait à la promotion du marché régional et à l insertion dans le marché international de l agriculture ouest africaine au travers de i) l amélioration de l accès de ses produits au marché des pays développés, ii) la réduction des subventions que les pays développés accordent à leur agriculture, iii) la prise en compte des revendications relatives d une part, aux droits de propriété intellectuelle et d autre part, à la multifonctionnalité de l Agriculture. Le présent document qui est un bilan diagnostic de l agriculture sénégalaise, s articule autour de sept (7) chapitres. Le premier chapitre campe le contexte dans ses composantes géographiques, climatiques, humaines et décrit les différentes zones agro-écologiques du Sénégal et les systèmes de production, les ressources en eau, l économie et les ressources naturelles. Le deuxième procède à une revue critique des différentes politiques, stratégies et programmes. Le troisième chapitre, s intéresse aux institutions publiques et privées, le quatrième au financement de l agriculture, le cinquième analyse les performances et les tendances émergentes du secteur de l agriculture, le sixième traite du commerce des produits agricoles et enfin un septième chapitre décline des solutions envisageables. 13

14 Chapitre 1 : CONTEXTE GENERAL 1.1. Situation géographique et climatique du SENEGAL Situé à l extrême Ouest du continent africain, le Sénégal est un pays sahélien, qui couvre une superficie de km 2. Il est limité au Nord par la Mauritanie, au Sud par la Guinée et la Guinée Bissau, à l Est par le Mali et à l ouest par la Gambie. Le climat est de type sahélo soudanien bien que la présence d une façade maritime de plus de 700 km entraîne des variations climatiques entre les régions côtières et de celles de l intérieur du territoire. L élément majeur du climat est la grande variabilité spatiale des précipitations qui fluctuent en moyenne entre plus de 1000 mm au sud et moins de 300 mm au nord du pays.. Cette variabilité permet de diviser le pays en deux grandes régions climatiques de part et d autre de l isohyète 500 mm : la région sahélienne au Nord de cette isohyète compte deux régimes pluviométriques (le régime nord sahélien avec une pluviométrie inférieure à 300 mm et le régime sud sahélien avec une pluviométrie comprise entre 300 et 500 mm) ; la région soudanienne au sud de l isohyète 500 mm comprend les régimes, nord soudanien (entre 500 et 800 mm) et sud soudanien (au-delà de 800 mm). La pluviométrie a globalement baissé au Sénégal de 35 %, avec une diminution de la durée de la période pluvieuse et une baisse de la fréquence des jours de pluie. En 2006, un Plan d Action pour l Adaptation aux Changements Climatiques a été élaboré grâce à l appui du Fonds pour l Environnement Mondial (FEM) pour l identification des besoins d adaptation urgents et prioritaires du pays face à sa vulnérabilité aux changements climatiques. Dans cette perspective, un important Programme dénommé la Grande Muraille Verte qui prévoit le reboisement de 15 millions d hectares vient d être lancé. Cette ceinture verte, longue de km sur 5 km de large, relierait Dakar, sur la côte occidentale du continent africain, à Djibouti, au bord de la mer Rouge. Un autre vaste programme de développement d'éco-villages est également en cours de mise en œuvre, afin de promouvoir un système rural de production, garantissant une multiplication des espèces végétales adaptées, une large utilisation des technologies agro-forestières, et l utilisation des énergies renouvelables. L'agriculture sénégalaise est fortement dépendante des pluies. Cependant, la pluviométrie qui ne cesse de baisser et la hausse des températures mettent en péril plusieurs variétés culturales Caractéristiques de la population La population sénégalaise était estimée en 2006 à 11,2 millions d habitants. Elle devrait être, avec un taux de croissance démographique de 2,5 % par an, de 12,5 millions en 2010 et de 13,9 millions en La population rurale représente 54 % de la population totale. La densité moyenne se situe autour de 61 hbt/ km 2, mais elle est très inégalement répartie sur le territoire. En effet, la région de Dakar, qui couvre seulement 0,3 % de la superficie du Sénégal, présente une densité moyenne estimée à hbt /km 2. 14

15 Une des caractéristiques principales de la population est sa très grande jeunesse, 15 % de la population a entre 0 et 4 ans, 60 % a moins de 20 ans. D après les données de l enquête ESAM II de 2004, la population rurale serait légèrement plus jeune que la population urbaine. Une autre caractéristique essentielle de la population est son urbanisation rapide. Elle est concentrée à plus de 80 % le long d une bande côtière de moins de 200 km de large. Le taux de croissance démographique était estimé à 2,3 % en 2006 (ANSD, 2006).Dans le secteur agricole, le Recensement National de l Agriculture de 1998 a permis de dégager la typologie suivante des agriculteurs : niveau d instruction : sans niveau (72,42%), instruits (4,00%), sait lire (4,44%), sait lire et écrire (19,14%) ; catégorie d exploitant: petit producteur, gros producteur, agrobusiness) cultures pratiquées : pluviales (94,58%), irriguées (18,63%), bas fonds (7,58%), cultures de décrue (9,20%) ; forme d organisation (plates formes paysannes nationales aux producteurs individuels en passant par les GIE, les groupements de producteurs, les groupements de femmes productrices, les coopératives agricoles, les unions et fédérations). Par ailleurs, face à l exode des jeunes, les chefs d exploitation agricole sont de plus en plus vieillissants, et que seuls des programmes plus sécurisants pour l agriculture inciteront au retour massif vers la terre L espace agricole Caractéristiques des Zones agro-écologiques Le Sénégal présente six (6) zones agro écologiques (cf. Carte 1) qui ont été identifiées sur la base de critères physiques (pluviométrie, climat, type de sol), de critères socioculturels et démographiques (ethnies et densité) et de critères agricoles (type de cultures et d'équipements). 15

16 Carte 1 : Zones agro-écologiques du Sénégal (Source Atlas de l Afrique, Sénégal 2000) Bassin Arachidier La zone du Bassin arachidier qui couvre le centre ouest du pays, possède une longue tradition de cultures vivrières et arachidière sous pluie sur des sols ferrugineux tropicaux. En concentrant près de 60% de la population rurale, la zone fournit l essentielle de la production agricole avec l arachide comme principale spéculation. Avec la pression démographique, la réduction du temps de jachère et l insuffisance voire l absence de la fertilisation des terres, les sols deviennent de plus en plus pauvres et sont très vulnérables à l érosion avec la destruction du couvert végétal. Cette zone est également confrontée à des problèmes de tarissement des points d eau et de salinisation des nappes. Elle a une position centrale qui la met à proximité des marchés de consommation avec des axes routiers fonctionnels. Elle est cependant confrontée à une diminution de la pluviométrie, à une forte dégradation des ressources naturelles, à l'insuffisance des infrastructures et des équipements agricoles, à une forte pression foncière et à une faible capacité de charge du bétail. Le Bassin Arachidier traditionnel couvre une superficie totale de km². Mais on note un glissement progressif de la zone de production de l'arachide vers les régions de Tambacounda, Kolda et Ziguinchor. Sénégal Oriental Cette zone correspond à la région administrative de Tambacounda et une partie des départements de Kolda et Vélingara pour une superficie totale de km² et habitants. Avec la diversité de ses habitats naturels, cette zone abrite d importantes réserves fauniques (élans de derby, buffles, éléphants, hyppotragues, lions, léopards, lycaon, francolins, pintades, cailles, phacochères, lièvres, singes). Elle occupe ainsi une place de choix pour le tourisme cynégétique. L exploitation forestière 16

17 de bois combustible autorisée se déroule dans le domaine non classé. Cette zone possède aussi un fort potentiel minier révélé par plusieurs indices de minerais. La zone est caractérisée par : d'importantes ressources naturelles (sols, cours d'eau, flore et faune) avec cependant une grande quantité de sols pauvres de plateau, des sols superficiels et vulnérables à l érosion éolienne et hydrique ; des terres agricoles faiblement utilisées et les réserves forestières très importantes ; une diversification des systèmes de production : riziculture de bas-fonds, le mil/sorgho et le maïs connaissent un important développement ; le développement des cultures de rente (coton et arachide) ; l importance de l'élevage trypano-tolérant en Haute Casamance et des potentialités halieutiques dans la zone du bassin de l'anambé. Casamance La zone agro écologique de la Casamance est la partie la plus arrosée du Sénégal (pluviométrie supérieure à 1000 mm). On y trouve les formations forestières les plus importantes du pays tant du point de vue spatial que du point de vue qualitatif. Avec l extension des zones agricoles et du fait de l exploitation du bois, ces forêts connaissent une légère régression. L avancée de la langue salée explique la salinisation et l acidification des terres surtout au niveau des vasières et de certains bas fonds. La région naturelle de la Casamance comprend les régions administratives de Ziguinchor et Kolda. Elle couvre une superficie de km² avec une population estimée à habitants. Cette zone agro-écologique est divisée en trois sous- zones correspondant à des écosystèmes relativement homogènes : la Basse Casamance (Ziguinchor, Bignona et Oussouye), la moyenne Casamance (département de Sédhiou, dans la région de Kolda), et la haute Casamance qui couvre les départements de Kolda et Vélingara. La partie Est de cette zone est constituée par le bassin du complexe de la Kayanga/Anambé. Les principales contraintes sont liées à l influence de la marée sur les cours d eau. En effet la remontée saline de l eau de mer durant les périodes de marées hautes se fait sur pratiquement tous les lits des affluents de fleuve. La zone agro écologique de la Casamance dispose d'un fort potentiel en ressources naturelles avec d'importantes ressources hydriques, fauniques, forestières et halieutiques. Fleuve Sénégal La zone agro-écologique du fleuve Sénégal occupe l extrême nord et l est du territoire et s'étend le long de la rive gauche du fleuve Sénégal depuis Saint-Louis jusqu'à Bakel sur une superficie de près de km 2 avec habitants. Elle couvre les régions administratives de Saint Louis et Matam. Les cultures pluviales occupent 35 % des superficies cultivables avec une prédominance du mil, du sorgho, du béref, du niébé, de l'arachide et la patate douce. La construction des barrages de Diama et Manantali a réduit les surfaces consacrées aux cultures pluviales au bénéfice de l'agriculture irriguée (culture du riz et du maïs). Le pastoralisme domine dans la moyenne et haute vallée. 17

18 Le développement de la riziculture et d autres cultures irriguées ont généré des problèmes de dégradation chimique des eaux qui viennent s ajouter à ceux que la zone a longtemps connus comme l érosion éolienne, hydrique, la salinisation et l alcalinisation des sols. Les principales contraintes et menaces de cette zone sont une pluviométrie faible et irrégulière, une salinisation et alcalinisation des sols lourds, un mauvais drainage, un envahissement du fleuve par les plantes aquatiques et une contamination chimique potentielle de l'eau souterraine. Zone agro-sylvo-pastorale La zone sylvo-pastorale communément appelée Ferlo s étend sur les régions de Saint-louis, de Louga et de Matam et couvre une superficie de Km², soit 29% du territoire National. Elle se situe immédiatement au sud de la vallée du fleuve et occupe une partie du domaine sahélien et sahélo soudanien. Longtemps exploité comme pâturage de saison des pluies en raison de l inexistence avant les années 1950 de points d eau permanents, le Ferlo est, de nos jours, soumis à une exploitation permanente, rendue possible avec l implantation de nombreux forages dans les parcours naturels. En raison des progrès réalisés en matière de santé animale, sa charge animale a augmenté de façon considérable. Les sols, constitués de ferrugineux tropicaux, brun-rouges subarides, lithosols et régosols, deviennent très sensibles à l érosion (éolienne et hydrique) dès qu ils sont mis à nu surtout avec le surpâturage. Zone des Niayes La zone des Niayes est située le long du littoral nord, de Dakar au sud du delta du fleuve Sénégal sur une bande côtière de 10 à 15 km de large à la latitude sahélienne, mais appartient au domaine climatique dit des Canaries. Elle est caractérisée par une succession de dunes et de dépressions inter dunaires au fond desquelles apparaissent généralement des mares liées aux fluctuations de la nappe phréatique. Elle se singularise du reste du pays par un climat maritime doux et humide et des vents forts et relativement constants. La zone présente une végétation diversifiée où coexistent des espèces reliques à affinité guinéenne avec des espèces sahéliennes steppiques. Dans la zone des Niayes, l eau disponible et accessible aux paysans provient essentiellement de deux sources : la nappe souterraine et les eaux de surface localisées au niveau d un certain nombre de lacs. Les eaux souterraines sont celles des sables quaternaires provenant d un écoulement souterrain des eaux infiltrées pendant la saison des pluies. C est une nappe d eau située à faible profondeur et sub-affleurent même dans les points bas et inonde le centre des dépressions inter dunaires en saison des pluies Systèmes de production Les systèmes de production se présentent ainsi qu il suit : (i) systèmes céréales/culture de rente (arachide ou coton ou niébé) / élevage extensif (bovin, ovin, caprin) concernant toutes les zones de culture pluviale du bassin arachidier et du sud Sénégal ; (ii) les systèmes pastoraux extensifs / transhumants situés dans la zone sylvo pastorale ; (iii) les systèmes riz de bas fonds / cultures pluviales (céréale/arachide/coton) / élevage extensif localisés au niveau de la basse et moyenne Casamance, le long de la vallée de l Anambé, de la Gambie et de la Casamance, dans le Niombato et les iles du Saloum ; (iv) systèmes double culture rizicole de la vallée et (v) les systèmes horticoles des niayes avec association élevage et pêche. Dans le bassin arachidier, les systèmes de production associent l arachide, les céréales à cycle court, 18

19 mil et sorgho, qui ont pris la place des céréales à cycle long, et l élevage des petits ruminants et des bovins. Au niveau de la Basse et une partie de la moyenne Casamance, les systèmes de production sont traditionnellement basés sur la riziculture de mangrove, la cueillette dans les bolongs et les cultures exondées de céréales à cycle long. Ici aussi, on note des adaptations remarquables aux changements. L invasion des rizières par la langue salée a entraîné un fort recul du riz au profit des cultures exondées, arachide, mil/sorgho, maïs, un fort développement de l horticulture, en particulier de l arboriculture fruitière. Les agriculteurs qui traditionnellement se limitaient à l exploitation des bolongs, sont aussi devenus des pêcheurs en mer. L élevage sédentaire y est très développé malgré la présence de trypanosomiases qui limitent l extension du bétail trypanosensible. Les races rustiques de bovins, ovins et caprins présentent une bonne conformation bouchère. La zone sylvo-pastorale,,domaine de prédilection de l élevage, abrite 22 à 30 % du cheptel national de bovins et petits ruminants avec des systèmes de production organisés suivant un mode extensif transhumant (disponibilité en pâturage et en points d'eau). Au sud de la zone, dominent les systèmes agro-sylvo-pastoraux (avec des cultures de niébé, de béref, maraîchères et l'élevage bovin (embouche et collecte de lait). La détérioration des conditions écologiques (déficit en ressources ligneuses et fourragères), une pluviométrie faible et irrégulière, la détérioration du couvert végétal notamment autour des forages et les conditions climatiques sévères sont les principales caractéristiques de cette zone agro-écologique. Pour la vallée du fleuve, de fortes différences existent entre le delta et la moyenne et haute vallée. Dans le delta et autour du lac de Guiers, les systèmes de production avec pompage de l eau et culture motorisés privilégient la double culture du riz dans de grands périmètres avec maîtrise complète de l eau. La diversification se développe avec des variétés particulières de riz (riz parfumé), la tomate industrielle, l oignon, la pomme de terre et la patate douce, de plus en plus dans de petits aménagements privés. L élevage rencontre ici des difficultés du fait de la forte réduction des pâturages de décrue. Une agriculture d entreprise émerge difficilement. Il existe aussi des unités agro industrielles (rizeries, usines de transformation de tomate, etc.). Dans la moyenne vallée et la haute vallée, les faibles surfaces aménagées et attribuées ainsi que les coûts élevés des cultures irriguées obligent les agriculteurs à maintenir en partie leurs systèmes traditionnels qui associent les cultures de décrue, les cultures sous pluie et l élevage en plus de la culture du riz. Dans la zone des Niayes, il existe une grande diversité des systèmes de production. Des systèmes familiaux coexistent avec une agriculture d entreprise caractérisée par des unités agro industrielles. Plus on se rapproche du marché urbain de Dakar, plus les systèmes familiaux sont de petite taille et pratiquent un maraîchage intensif destiné à l approvisionnement de la ville. Quand on s éloigne de Dakar vers Saint louis, l élevage de petits ruminants et les cultures pluviales réapparaissent associés au maraîchage. Certains systèmes familiaux associent aussi la pêche artisanale. A côté de cette agriculture familiale, s est développée une agriculture d entreprise diversifiée, essentiellement orientée vers l exportation sur les marchés européens, qui maîtrisent l amont et l aval de la filière horticole et ont aussi des contrats avec les petits maraîchers. Cette agriculture d entreprise a permis un développement important du salariat agricole. Les entreprises intervenant dans le domaine de l arboriculture fruitière ainsi que des entreprises spécialisées dans l élevage intensif de viande et de lait se développent. Toutefois, la vocation pastorale de la zone s estompe en raison du rétrécissement de l espace pastoral au bénéfice des activités purement agricoles. Dès lors, l élevage a plutôt tendance à s intensifier avec l implantation d unités de production laitière et avicole. 19

20 S agissant de la taille des exploitations, le RNA 1998 a montré que celles de moins d un hectare représentaient 20,9 % et celles qui ont moins de 3 ha, 50,7 % du total. Le sous-secteur agricole pluvial comptait également de grandes exploitations familiales dont celles qui ont une taille comprise entre 10 ha et 20 ha (7,9 % de l ensemble), et celles qui ont plus de 20 ha (1,4 %). Aujourd hui, beaucoup de facteurs ont évolué : migration de terroir en terroir, sortie/entrée dans l agriculture, diversification, politique agricole étatique, etc. sans que l on puisse en mesurer l ampleur, à l exception des financements injectés dans l agriculture, des superficies emblavées et des productions obtenues. Tableau 1 : Répartition des exploitations agricoles et de la superficie totale cultivée selon la taille des exploitations (en superficie cultivée) SELON LA TAILLE DE L'EXPLOITATION (HA) EXPLOITATIONS AGRICOLES SUPERFICIE CULTIVEE Moyenne par exploitation (ha) Effectif % % Cumulé Totale (ha) % % Cumulé Moins de ,94 31, ,42 3,06 1,00 1 à moins de ,53 37, ,68 8,10 1,48 2 à moins de ,24 50, ,66 15,75 2,49 3 à moins de ,85 61, ,77 24,52 3,47 4 à moins de ,45 70, ,78 33,30 4,46 5 à moins de ,68 81, ,13 49,43 5,93 7 à moins de ,06 90, ,53 66,96 8,31 10 à moins de ,85 98, ,44 91,40 13,37 20 ou plus ,39 100, ,60 100,00 26,60 Ensemble , ,00 4,30 Source : Sénégal, Recensement national de l'agriculture Concernant l espace agricole, il apparaît que les terres aptes disponibles sont estimées à 9,4 millions d ha et sont de loin supérieures aux 3,8 millions d ha jusqu ici avancés. Tableau 2 : Estimation des terres aptes à l agriculture Superficie (km 2 Superficie (ha) Pourcentage (%) ) Terres aptes (catégories a, b, c, d) Habitat dans les terres aptes Territoire national (%) , , , , ,00 1,58 1 Forets classees dans les terres aptes , ,27 22,66 14,3 Terres aptes disponibles Source INP/CSE/IRD, , ,08 75,76 47,8 20

21 S agissant de la pêche maritime, elle est pratiquée dans la Zone Economique Exclusive (ZEE) du Sénégal et dans les ZEE de certains pays tels que la Mauritanie, la Guinée Bissau, etc. Les débarquements de la pêche artisanale se font sur les sites situés sur tout le long de la façade maritime (718 Km) notamment à Joal, Mbour, Kayar, Soumbédioune, Hann, Saint-Louis et Ziguinchor. La zone maritime sénégalaise se caractérise par une grande diversité biologique. Les ressources exploitées comprennent quatre groupes dont les caractéristiques bioécologiques et l importance socio-économique sont différentes. Il s agit des pélagiques hauturières, des pélagiques côtières, des démersales côtières et des démersales profondes. Ces ressources sont exploitées par la pêche artisanale et la pêche industrielle. Au vu de l état d évolution des moyens d exploitation très rudimentaires utilisés par des pêcheurs dont les capacités professionnelles sont insuffisantes par rapport aux acteurs de la pêche maritime, il est aisé de constater que la pêche continentale a été toujours considérée comme une activité d appoint et non comme un sous-secteur à caractère économique contribuant de façon significative à la création de richesse. Toutefois, la pêche continentale sénégalaise reste bien ancrée dans l économie vivrière du pays. Elle se pratique notamment dans la Vallée du Fleuve Sénégal, les bolongs du Sine Saloum, la Moyenne et Haute Casamance, les bassins de l Anambé et la Haute Gambie, employant directement ou indirectement entre et personnes. Concernant l aquaculture, six zones éco-géographiques présentent de réelles potentialités aquacoles. Il s agit notamment de la vallée du Fleuve Sénégal, du bassin de la Casamance et de celui du Sine Saloum, de la Haute Casamance et Sénégal Oriental, des zones maraîchères des Niayes et de Diourbel et enfin des différentes embouchures et façades maritimes. Les principaux types d aquaculture pratiqués au Sénégal sont : la pisciculture, l ostréiculture, la crévetticulture et l algoculture Le Régime foncier A l indépendance du pays en 1960, l Etat sénégalais hérite d une situation où deux modes de gestion du foncier coexistent : le droit coutumier et le droit dit moderne introduit par le colonisateur français applicable à l ensemble des terres non immatriculées à l exception de celles placées sous le régime du Code Civil. Le Sénégal a alors tenté d uniformiser les deux modes de gestion en adoptant une nouvelle législation. Avec les textes portant régime de la propriété privé, la loi n sur le Domaine National (LDN), la loi de 1972 instituant les collectivités territoriales, et enfin les textes de 1996 sur la décentralisation, le Sénégal s est donc doté d un dispositif institutionnel de gestion foncière, original et complet, prenant acte de la diversité des situations foncières dans le pays. La loi n du 17 juin 1964 définit le Domaine National. Le Domaine national regroupe toutes les terres qui ne sont ni immatriculées, ni classées dans le Domaine Public. Il comprend quatre catégories de terres: les zones urbaines, les zones classées, les zones pionnières et les zones de terroir. Les zones urbaines, les zones pionnières et les zones classées relèvent des structures de l Etat ; tandis que les zones de terroir sont gérées, sous l autorité de l Etat, par le Conseil rural. La loi du 19 avril 1972 relative aux communautés rurales définit la communauté rurale comme constituée par un certain nombre de villages appartenant au même terroir, unis par une solidarité résultant notamment du voisinage, possédant des intérêts communs et capables de trouver les ressources nécessaires à leur développement. 21

22 Le décret n du 27 Octobre 1972 définit les conditions d affectation et de désaffectation des terres du domaine national comprises dans les communautés rurales. L affectation est soumise à deux conditions : a. 1 ère condition : la terre doit être affectée seulement aux membres de la Communauté, groupés ou non en associations ; b. 2 ème condition : l affectation est prononcée en fonction de la capacité des bénéficiaires à assurer directement ou avec l aide de leur famille la mise en valeur de ces terres conformément au programme particulier du terroir. L affectation prend fin en cas de faute de l affectataire, sur sa demande, ou pour raison d utilité publique. La réglementation pastorale est déterminée par le Décret n du 10 Mars 1980 portant l organisation des parcours et les conditions d utilisation des pâturages, la gestion saisonnière des troupeaux sur l ensemble du pays. Les aires de pâturage sont constituées par toutes les terres inhabitées et incultes. Elles ne font l objet d aucune appropriation et leurs seules limites sont formées par les cultures pour lesquelles le droit d appropriation s arrête à la récolte. Les textes sur la décentralisation du 22 mai 1996 (loi n portant code des collectivités territoriales ; décret n du 27 décembre 1996 portant application de la loi de transfert de compétences aux régions, aux communes et aux communautés rurales en matière de gestion et d'utilisation du domaine privé de l'etat, du domaine public et du domaine national) posent le principe d une possibilité de transfert de l Etat aux collectivités locales des prérogatives qu il exerce sur tout ou partie de son domaine. Mais l Etat se réserve le droit de reprendre tout ou partie de ces biens sous les seules conditions de l existence de «motifs d intérêt général» et du «remboursement des impenses». Cependant les modalités d exercice de ce principe restent à être précisées. Actuellement, au sein des zones de terroir du Domaine national, les membres des communautés rurales exploitant les terres bénéficient donc de droits d usage, non cessibles, affectés par le Conseil Rural sous condition de mise en valeur. Les dispositions existant sur le domaine national ont globalement permis de gérer les questions foncières en milieu rural pendant plusieurs décennies, et d accompagner l évolution des zones rurales (évolutions des systèmes de production, développement du maraîchage et de l irrigation, etc). Cependant ces dispositions ont été appliquées de façon plus ou moins systématique selon les régions. En effet, la part des terres ayant fait l objet d une décision d affectation est variable, le recours aux désaffectations est faible et des difficultés à réguler le pastoralisme existent. Enfin, malgré le caractère non cessible des droits d usage reconnus par la LDN des transactions marchandes sur le foncier se sont développées dans certaines zones. En outre, faute de ressources, les instruments de gestion foncière prévus par la loi (cartes et registres) sont inexistants. Par ailleurs, le cadre réglementaire ne comporte pas de référence aux pâturages et définit de façon peu précise la notion de «mise en valeur». Dans ces conditions, les Communautés rurales sont le plus souvent dans l incapacité de jouer le rôle qui leur est reconnu par la loi. 22

23 1.3.4 Ressources en eau Disponibilité des ressources en eau Le Sénégal dispose de ressources en eau importantes. Ces ressources sont constituées d eaux souterraines et d eaux de surface qui sont inégalement réparties sur l ensemble du territoire. a. Ressources en eau de surface Le fleuve Sénégal Le bassin versant du fleuve Sénégal couvre une superficie de km² dont une faible partie ( km²) se situe au Sénégal. Les ressources en eau disponibles dans la vallée du fleuve Sénégal peuvent être bien décrites, en volumes à partir des débits de la station de Bakel dont le suivi remonte en Le module interannuel sur la période de 1903/1904 à 1993/94 est de 677 m 3.s -1, avec une grande variabilité interannuelle : 1241 m 3.s -1 en et 73 m 3.s -1 en soit un volume annuel de 21 milliards de m 3. Le fleuve Gambie Le bassin versant du fleuve Gambie couvre, au Sénégal, une superficie de km² qui concerne la partie aval de son bassin continental. A son entrée au Sénégal à Kédougou, elle écoule, en moyenne, 70 m 3.s -1 ( ) avec un débit maximum interannuel de 650 m 3.s -1 environ (Lamagat et al, 1989). A Gouloumbou qui contrôle un bassin versant de km², le module annuel est estimé à 210 m 3 /s (Dacosta H., 1986) et un débit maximum de m 3.s -1 ( ) soit 2,2 milliards en moyenne à Kédougou, 6,6 milliards à Gouloumbou. Le fleuve Casamance La Casamance est un fleuve côtier de moindre importance avec une superficie de km² en territoire sénégalais. En ce qui concerne l écoulement, le module moyen interannuel ( ) est de 4 m 3.s -1 à Kolda, soit en moyenne par an 126 millions de m 3. Pour les principaux barrages et lacs, la situation est la suivante : o Barrage de l Anambé sur la Kayanga : capacité 35millions de m3 o Barrage de Niandouba sur la Kayanga : capacité 85 millions de m3 o Lac de Guiers (240 km², 50 km de long, 7 km de large, 1,6 m de profondeur moyenne) : Capacité 390 millions de m3 à la côte 1m. 23

24 Carte 2 : réseau hydrographique du Sénégal b. Ressources en eau souterraine Les ressources en eau souterraines sont contenues dans deux grands systèmes : le bassin sédimentaire et le socle. Le bassin sédimentaire peut être schématiquement regroupé en quatre grands systèmes : le système aquifère superficiel ou Complexe Terminal : ce système regroupe les formations à dominante sablo-argileuse et sableuse du Quaternaire (QT), du Continental Terminal (CT) et de l'oligo-miocène (OM) - Réserves évaluées entre 50 et 75 Milliards de mètres cubes ; - Renouvellement : 1,5 à 2 milliards de m3/an (5,5 millions de m3/j) en année de pluviométrie moyenne ; - Exploitation : 55 à 60 millions de m3/an. Il est caractérisé par une forte dépendance vis-à-vis des conditions climatiques, c'est-à-dire de la pluie et une exposition aux risques de contamination par les eaux salées (aquifères de la façade maritime) et de pollution par la surface. le système aquifère intermédiaire qui regroupe les formations essentiellement calcaires, karstiques par endroits, et marnocalcaires de l'eocène (EO) et du Paléocène (PA). - Réserves : évaluées entre 50 et 100 Milliards de mètres cubes ; - Renouvellement : 1 à 1,5 milliards de mètres cube par an sur l ensemble du territoire. le système aquifère profond qui concerne la seule formation des sables attribués au Maastrichtien (MA) comprend trois zones distinctes : - Réserves : évaluées entre 300 et 500 Milliards de mètres cubes. - Renouvellement : 300 à m3/j sur l ensemble du territoire. 24

25 Par ses réserves et son extension, le Maastrichtien recèle dans l Est du pays, un potentiel remarquable pour le développement du Sénégal. Cependant, son exploitation doit être limitée sensiblement dans la région du Cap Vert. Enfin, le problème du fluor devrait faire l'objet d'une étude plus approfondie. le système aquifère du socle qui regroupe les aquifères discontinus de fissures et d'altération des formations granitiques et métamorphiques du Sénégal oriental Ressources exploitables : m3/j Carte 3 : Unités aquiféres du Sénégal Mobilisation des ressources en eau a. Eaux de surface L'alimentation en eau des populations Les populations riveraines du fleuve Sénégal, la ville de Dakar et les villes de la vallée du fleuve Sénégal (St Louis, Richard Toll, une partie de Kédougou et une partie de Bakel) sont alimentées par des stations de pompage sur le fleuve ou ses affluents. L'irrigation L'irrigation par gravité et par pompage dans un cours d'eau est surtout importante dans la vallée du fleuve Sénégal de Bakel au delta grâce aux barrages de Manantali et de Diama. Les objectifs d'aménagement de la rive gauche du Sénégal sont définis dans le Plan Directeur Rive Gauche (PDRG) en vue d assurer notamment l'autosuffisance alimentaire. Les superficies aménagées dans les délégations de Dagana, Podor, Matam et Bakel devront atteindre respectivement ; ; et hectares, soit ha au total. 25

26 Deux autres barrages importants sont actuellement utilisés pour l'irrigation : barrages de l'anambé et de Ndiandouba implantés juste à l'aval de la confluence de la Kayanga et de l'anambé. Il devrait permettre à terme d'irriguer ha alors qu'actuellement ha seulement sont aménagés. Un autre système de barrages anti-sel permet de développer la riziculture et de protéger les terres de la Basse Casamance. Eaux souterraines L'alimentation en eau potable des centres urbains et du monde rural ainsi que pour l'abreuvement du bétail, 84% des débits proviennent des eaux souterraines ( à m3/j), notamment la plupart des centres urbains desservis par la SDE sont exclusivement ou majoritairement alimentés par des forages exploitant les eaux souterraines. De même, la totalité des unités industrielles, minières et touristiques sont alimentées par forages ou puits exploitant les eaux souterraines. Par contre, les eaux souterraines sont comparativement peu utilisées pour l'irrigation puisque (moins de 20 %), sur les à ha de terres irriguées répertoriées au Sénégal, ha le doivent à l'eau souterraine. Il s'agit le plus souvent de jardins pour le maraîchage autour des forages motorisés sauf dans les zones de Dakar, Littoral, Kolda où un certains nombre de maraîchers disposent de leurs propres forages destinés uniquement aux maraîchages. De plus, la SDE vend de l'eau pour un maraîchage à plus grande échelle (Niayes) Les Contraintes du Secteur L agriculture sénégalaise subit depuis plusieurs années une baisse sensible et généralisée de la pluviométrie étalée sur deux à trois mois. Cette péjoration climatique a des conséquences importantes sur les systèmes de production et sur les ressources naturelles. Ils doivent aussi faire face aux incertitudes des marchés dans un contexte de croissance démographique encore élevée. Les pratiques de culture extensive sans restitution organique et minérale ont pour conséquence un appauvrissement et une acidification des sols et donc une baisse des rendements. La nécessaire adaptation les amène à exercer une pression de plus en plus forte sur les ressources naturelles et à entraîner leur dégradation. La salinisation des terres des embouchures des fleuves Sénégal, Sine Saloum et Casamance se traduit par des pertes importantes de sols et de ressources halieutiques. Les effets de l érosion pluviale et éolienne sur les sols sont amplifiés par les pratiques de culture et d élevage comme on l observe dans la zone des Niayes où l avancée des dunes côtières ensevelit les dépressions maraîchères. La pression sur les ressources forestières, en grande partie, pour satisfaire les besoins en bois de service et en énergie (90 % des besoins énergétiques des ménages en combustibles ligneux) des populations urbaines et rurales, pour l extension des cultures agricoles et les feux de brousse ont réduit le potentiel ligneux. L augmentation des effectifs d animaux, dans un contexte de réduction des parcours, due notamment à l extension des cultures, pose un problème de gestion de l espace et peut entraîner des conflits. La surexploitation et la dégradation des principaux stocks notamment ceux à forte valeur commerciale dues à la sur capacité (effort de pêche très important) constituent la contrainte majeure du sous secteur de la pêche maritime. 26

27 Quant au sous secteur de la pêche continentale, la baisse notoire de la production liée aux déficits pluviométriques et à la modification des régimes hydrologiques des cours d eau demeurent la principale contrainte du sous secteur. 27

28 CHAPITRE 2 : REVUE DES POLITIQUES, STRATEGIES ET PROGRAMMES Les politiques publiques concernant l agriculture et le monde rural ont toujours eu pour ambition de permettre à l agriculture et au monde rural de jouer pleinement leur rôle de locomotive de l économie sénégalaise. Mais les résultats d ensemble témoignent de la paupérisation accrue du monde rural et de la dépendance à l égard de l extérieur pour la satisfaction des besoins alimentaires. Ces politiques et stratégies se caractérisent par le désengagement de l État, de l administration de l économie agricole (en vérité depuis 1978 avec l adoption des politiques d ajustement structurel), la privatisation et la restructuration des entreprises publiques, la libéralisation de l économie agricole et se sont poursuivies jusqu en Après 2000, l Etat a poursuivi le processus de désengagement, de dissolution ou de privatisation d entreprises publiques déjà entamé. Toutefois, l Etat a repris les subventions dans l agriculture. Dans cette partie, il sera procédé à une revue analytique de l ensemble des politiques, programmes et stratégies initiées depuis les politiques d ajustement. 2.1 Revue des politiques Historique La fin des années 70 s est caractérisée sur le plan macro-économique par un endettement relativement élevé et un marasme économique. Pour établir les équilibres macro-économiques et relancer les différents secteurs productifs, l Etat avait initié des programmes de stabilisation et d ajustement de l économie avec le concours de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International (FMI). C est ainsi que dans le domaine de l agriculture, la nouvelle politique agricole (NPA) en 1984, la lettre de politique de développement agricole (LPDA) dans le cadre du programme d ajustement du secteur agricole (PASA) en 1995 et de la lettre de politique de développement de l élevage (LPDE) en 1999, ont été mises en œuvre. La NPA et la LPDA ont été élaborées et mises en œuvre dans le contexte des politiques d ajustement structurel c'est-à-dire dans un contexte marqué par la rareté des ressources de l Etat. Dans ce processus de restructuration et de stabilisation, l Etat sénégalais a appliqué une politique de libéralisation et s est désengagé au niveau de la plupart des secteurs de l économie où il était très présent à travers les entreprises publiques. La Nouvelle Politique Agricole (NPA), 1984 Les orientations de la NPA étaient : (i) le développement communautaire à la base avec des structures villageoises économiquement viables, capables de gérer les intérêts des producteurs et de la collectivité rurale en réformant et redynamisant le mouvement coopératif ;(ii) la réadaptation du mode d encadrement rural aux nouvelles exigences du développement de l action coopérative ;(iii) l approvisionnement plus judicieux du monde rural en facteurs de production, grâce à un financement plus adapté et à une meilleure gestion de ceux - ci ; (iv) la réduction des pertes dues 28

29 aux déprédateurs et les pertes après récoltes, grâce à de plus grandes actions de lutte phytosanitaire et de protection des stocks. La Lettre de Politique de Développement Agricole, 1995 Concernant la LPDA, les objectifs suivants étaient visés: (i) assurer une croissance agricole de 4 % l an ; (ii) assurer la sécurité alimentaire des populations ; (iii) assurer une meilleure gestion des ressources naturelles ; (iv) assurer une sécurité foncière pour tous les producteurs ; (v) générer des emplois et accroître les revenus en milieu rural ; (vi) promouvoir l investissement privé et l efficacité des dépenses publiques. La Lettre de Politique de Développement de l élevage, 1999 Concernant la LPDE, les objectifs visés à l horizon 2003 étaient : (i) d accroître de façon soutenue les productions animales en vue de contribuer de manière spécifique à la réalisation de l objectif de sécurité alimentaire ; (ii) d améliorer le revenu des producteurs en élevage et lutter contre la pauvreté ; (iii) de préserver les ressources naturelles. Pour ce faire, les orientations stratégiques suivantes ont été retenues: (i) rendre les différentes filières animales plus compétitives, plus productives et diversifiées ; (ii) développer l initiative privée et renforcer la professionnalisation des producteurs et leurs organisations socioprofessionnelles ; (iii) adapter l environnement financier aux besoins des producteurs ; (iv) développer les investissements privés pour l intensification de l élevage ; (v) assurer la qualité des services fournis par l Etat ; (vi) assurer une saine gestion des ressources naturelles pour un développement durable. La lettre de Politique de Développement de la Filière Arachide, 2003 L Etat veut faire de la filière arachide une filière compétitive, pourvoyeuse d emplois et de devises pour la prochaine décennie. L Etat se fixe les deux objectifs suivants i) améliorer la compétitivité de la filière arachidière; ii) renforcer et diversifier la production d arachide et les débouchés des produits arachidiers. Les orientations retenues dans le cadre de la LPDFA sont : (i) l assainissement du cadre légal et réglementaire ; (ii) la restauration de la base productive de la filière ; (iii) la mise en place d un financement approprié ; (iv) la création d un environnement propice à la professionnalisation des acteurs de la filière; (v) le renforcement de vi) la diversification de la production ; (vii) l amélioration de la gestion de la qualité. Le financement des infrastructures, des équipements, des activités et des différentes études est assuré grâce à la mise en œuvre de différents projets que sont le projet d ajustement du secteur privé, le projet de promotion des investissements privés, le projet d appui aux opérateurs de l agroalimentaire au Sénégal, le PROMER, le PSAOP, et le COM arachide à travers les fonds STABEX. La Lettre de Politique de Développement de l Elevage, Les objectifs généraux visés dans la LPDE sont: (i) la réduction de la pauvreté et la malnutrition en augmentant les revenus des producteurs ; (ii) la qualité et la traçabilité des produits d origine animale ; (iii) l accélération de la modernisation et la diversification durables des systèmes de production en vue d un accroissement conséquent des productions animales ; (iv) la sécurisation de l élevage pastoral ; (v) la reconquête du marché intérieur ; (vi) le développement d une nouvelle dynamique pour l accès aux marchés extérieurs (poussins d un jour, œufs, porcs, miel, etc.). 29

30 Les orientations stratégiques sont: (i) l assainissement de l environnement de la production, le renforcement de la prophylaxie médicale du cheptel, la modernisation des circuits de commercialisation et de distribution; (ii) l intensification de la production à travers la création de fermes privées modernes (FPM) et de Centres d Impulsion pour la Modernisation de l Elevage (CIMELs) ; (iii) la sécurisation de l élevage pastoral basé sur l amélioration de la gestion de l espace, le renforcement des infrastructures pastorales, le renforcement des capacités des éleveurs et l amélioration de l accès au crédit. La Politique forestière du Sénégal ( ) Avec la régionalisation, intervenue en 1996, la politique forestière du Sénégal a connu une évolution notoire avec la responsabilisation des collectivités locales (régions, communes et communautés) dans la gestion de l environnement et des ressources naturelles. Ainsi, en plus de la modification du code forestier en 1998, le Plan d Action Forestier du Sénégal (PAFS, 1993) est actualisé pour donner naissance à la Politique Forestière du Sénégal (PFS, ) L objectif global de la PFS est de contribuer de façon sensible à la réduction de la pauvreté grâce à la conservation et à la gestion durable du potentiel forestier à travers, notamment, la mise en œuvre cohérente de la politique de décentralisation et de coopération dans le cadre du partenariat sous régional et des conventions locales et internationales. Pour atteindre cet objectif global, cinq (5) axes stratégiques ont été définis : 1. Aménagement et gestion rationnelle des ressources forestière et fauniques 2. Renforcement des capacités des collectivités locales et des OCB 3. Renforcement des capacités d intervention du service forestier 4. Développement de la foresterie privée 5. Développement de la foresterie urbaine et périurbaine Les principes directeurs qui sous-tendent ces axes sont : La responsabilisation des collectivités locales ; La cogestion de l espace ; La création et le partage équitable de richesse ; La durabilité des interventions ; L approche par zone éco-géographique ; La promotion de l approche genre. Dans la mise en œuvre de la politique forestière, il convient de souligner que le Ministère de l Environnement, de la Protection de la nature, des Bassins de Rétention et des Lacs artificiels (MEPNBRLA) dispose d un CDSMT qui permet une coordination de l ensemble des programmes et projets du secteur de l Environnement. La politique sur la pêche Depuis l adoption de la stratégie de développement durable en 2001, le secteur de la pêche a été confronté à des évolutions notables, résultant à la fois des dynamiques sectorielles internes, des progrès accomplis dans la mise en œuvre de la stratégie, mais également des nouvelles missions assignées au secteur dans le cadre des politiques publiques nationales (DSRP, SCA). En janvier 2004, un bilan d étape de la mise en œuvre de la stratégie de développement du secteur a été réalisé par l ensemble des acteurs de la pêche et de l aquaculture (administration, 30

31 organisations professionnelles, ONG et bailleurs de fonds du secteur). Ces assises ont marqué une étape importante de la politique des pêches en conduisant les autorités du Département à afficher une politique volontariste et cohérente de réforme dont l axe majeur consiste à donner la priorité à l aménagement des pêches. Outre cette inflexion majeure intervenue dans les politiques relatives à la pêche de capture, le gouvernement a décidé en 2005 de mener en parallèle, une politique de développement accéléré de l aquaculture, justifiée par les limites objectives de croissance de la production des pêches de capture et aussi par l existence d un potentiel hydrographique favorable à cette activité. Le développement de l aquaculture vise principalement à compenser la baisse de la production de capture qui constitue une menace sérieuse pour la sécurité alimentaire et l approvisionnement en protéines d origine animale de la population, menace amplifiée du reste par la croissance démographique et son corollaire, l augmentation des besoins alimentaires. En 2008, le Gouvernement a adopté la Lettre de Politique Sectorielle des Pêches et de l Aquaculture (LPS-PA) ayant cinq (5) objectifs stratégiques : 1. assurer la gestion durable et la restauration des ressources halieutiques ; 2. satisfaire la demande nationale en produits de la pêche ; 3. valoriser les ressources halieutiques et moderniser la pêche artisanale ; 4. promouvoir la professionnalisation et la qualification des acteurs ; 5. améliorer le système de financement des activités de la pêche et de l aquaculture. Pour garantir son efficacité, la politique de réforme s appuie sur une administration des pêches et un cadre juridique et institutionnel rénovés et opérationnels. En particulier, la loi n du 14 avril 1998 portant code de la pêche maritime et son décret d application ainsi que le code de la pêche continentale et de l aquaculture, en cours de révision, permettront de prendre en compte les nouvelles mesures de gestion et d aménagement des pêcheries et aussi l option de l Etat de promouvoir les activités aquacoles. Aussi, la LPS-PA implique également une gestion participative adossée à des organisations professionnelles fortes et représentatives, la mise en place des concessions de droits d accès auprès des usagers des ressources afin de permettre d assurer à terme une véritable cogestion du secteur. Enfin, la politique de renforcement de la coopération va se poursuivre dans le cadre des organismes internationaux, régionaux et sous-régionaux. Les politiques dans le sous secteur hydraulique Dans le secteur de l hydraulique, on peut citer entre autres plusieurs politiques, en matière d amélioration de la gestion de l eau : le système de gestion des forages ruraux motorisés (1996), le document de politique unifiée d'investissement (1998), le concept de Plan local de développement hydraulique (2003) ; La lettre de politique sectorielle pour l'hydraulique et l'assainissement de 2005 met à jour les dispositions figurant dans celle de 2001, et constitue l'instrument de base pour la mise en œuvre du "Programme d'eau potable et d'assainissement du Millénaire" conçu pour contribuer à l'atteinte par le Sénégal des objectifs de réduction de la pauvreté que la Communauté internationale s'est fixés à l'horizon 2015 ; Les lettres de mission de la Société d Aménagement et d Exploitation du Delta du Fleuve Sénégal (SAED) dont les domaines d intervention ont été reformulés et sont au nombre de six : 31

32 la réalisation des investissements publics ; la préservation du patrimoine hydro-agricole ; la gestion de l eau ; l aménagement rural et la sécurisation foncière ; le conseil agricole et rural, l appui à la mise en valeur agricole et à la professionnalisation ; la promotion de l entreprenariat rural privé. La Loi sur le service public de l'eau potable et de l'assainissement est promulguée le 24 Septembre Cette loi vise à organiser le service de l eau potable et de l assainissement en milieu urbain et rural. La Charte du Domaine Irrigué (CDI) : Son objectif majeur est de fournir un cadre de référence pour une utilisation rationnelle de l eau et de la terre. L arrêté interministériel de la charte est signé en début juillet La nouvelle stratégie de gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) est en sa phase de mise en œuvre du Plan d Action de la GIRE (PAGIRE) au sein du Ministère en charge de l hydraulique. Politiques de sécurité alimentaire Dans le Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP II) qui est le document de référence en matière de développement économique et social, l axe 1 «Création de richesses» comporte entre autres mesures prioritaires, la réduction de la vulnérabilité des activités agricoles, tandis que l axe 3 porte sur la protection sociale, la gestion et la prévention des risques et catastrophes avec plusieurs mesures prioritaires telles que la «mise en place d une plateforme nationale de réduction des risques et catastrophes, mise en œuvre d un programme de maîtrise des accidents industriels et prévention et gestion des inondations, mise en place d un système d assurances des risques agricoles, renforcement et décentralisation du fonds de solidarité et du fonds de calamités» Egalement, la loi d orientation agro-sylvo-pastorale (LOASP), dans son article premier stipule un de ses objectifs spécifiques est «la réduction de l impact des risques climatiques, économiques, environnementaux et sanitaires, par la maîtrise de l eau, la diversification des productions, la formation des ruraux, afin d améliorer la sécurité alimentaire de la population, et de réaliser à terme la souveraineté alimentaire du pays». La stratégie nationale de sécurité alimentaire (SNSA) réactualisée janvier 2008 vise à créer les conditions d une sécurité alimentaire nationale, et à réduire structurellement la pauvreté et les inégalités conformément aux objectifs du DSRP et de l OMD n 1 L objectif général est d assurer un meilleur accès des populations et à tout moment, aux aliments nécessaires pour mener une vie saine et active à l horizon Les principaux enjeux de la Stratégie nationale de Sécurité Alimentaire se déclinent ainsi : Répondre aux besoins alimentaires d une population encore en forte croissance, et de plus en plus urbaine; 32

33 Améliorer les revenus des ruraux par une croissance rapide du secteur agricole; Affronter la diversité des crises alimentaires Promouvoir la transformation des produits ruraux Intégrer la gestion de la sécurité alimentaire dans les processus de décentralisation et de réforme de l Etat; Intégrer la gestion de la sécurité alimentaire dans une stratégie de lutte contre la pauvreté et de réduction des inégalités Mettre en place des cadres institutionnels de concertation et de gestion de la sécurité sanitaire des aliments Les axes de la SNSA sont les suivants : 1. Restauration et Gestion rationnelle et durable de l espace de la base productive; 2. Promotion d une agriculture plus productive, plus diversifiée et durable; 3. Promotion d une alimentation saine et nutritive; 4. Mise en place des infrastructures favorisant l accessibilité aux produits; 5. Élaboration et mise en œuvre d un système de prévention et de gestion des crises conjoncturelles cohérent et efficace; 6. Mise en place d un environnement institutionnel apte à prendre en charge efficacement et durablement les problèmes d insécurité alimentaire. La gestion et la prévention des crises alimentaires de par son caractère transversal, impliquent une démarche concertée de la part des différents intervenants. Dans la mesure où les actions y relatives sont exécutées, à différents niveaux, par plusieurs structures. Cette multiplicité d acteurs crée une dispersion, occasionne des dédoublements de missions et pose des problèmes de cohérence dans l approche. C est ainsi qu en 1998, le Gouvernement du Sénégal a jugé nécessaire de créer, le Conseil National de Sécurité Alimentaire (CNSA) placé sous la tutelle de la Primature. Cette structure constitue un mécanisme de pilotage, de concertation, de coordination et de suivi-évaluation des programmes de sécurité alimentaire. Il est composé essentiellement des ministères suivants : Agriculture et Hydraulique, Elevage, Pêche, Environnement, Assainissement, Santé, Industrie, de l Economie et des Finances, de l Intérieur, du Commerce, de la Solidarité Nationale, de la Famille, des Infrastructures et des Transports mais aussi des Organisations de producteurs. Le Secrétariat Exécutif du CNSA, qui en constitue l organe opérationnel, a, entre autres mandats, en charge l harmonisation, la coordination, la centralisation, l analyse et la diffusion des informations sur la sécurité alimentaire. Il utilise des données généralement secondaires provenant des bases de données des différentes directions nationales et services traitant de la question de la sécurité alimentaire. Les activités d alerte notamment celles liées à la collecte et au traitement de l information primaire et à la diffusion de rapports sur la sécurité alimentaire, sont progressivement reprises Créé en 2000 par arrêté du Premier Ministre, ce n est qu en 2005 que le SE/CNSA a pu étoffer son dispositif. 33

34 Le CNSA s est déployé sur l ensemble des régions du pays et il y est représenté par des Comités Régionaux de Sécurité Alimentaire (CRSA), initialement créés par la Cellule Agro-Sylvo-Pastorale pour l Alerte Rapide (CASPAR). Ces CRSA sont chargés de la collecte d informations destinées à alimenter le système d alerte précoce (SAP) du SE/CNSA. Au plan sous-régional, et particulièrement au niveau du CILSS, une réflexion est en cours pour harmoniser les systèmes d information sur la prévention et la gestion des crises alimentaires dans le cadre d un programme d harmonisation des méthodes d identification et d analyse des zones et groupes vulnérables au Sahel. Ainsi un «cadre harmonisé d analyse permanente de la vulnérabilité courante au Sahel» est en cours d élaboration Quelques résultats des politiques agricoles Désengagement de l Etat Les résultats ont porté surtout sur des réformes institutionnelles marquées par le désengagement de l Etat des segments de la production et de commercialisation des principales filières au profit des organisations des producteurs et des opérateurs économiques privés, la privatisation, la restructuration et la réorientation des missions des entreprises publiques. Dans le cadre du désengagement de l Etat, il y a eu la restructuration de la SAED et de la SODAGRI, la dissolution de la SODEVA, de la SODESP, de l ONCAD, de la SOMIVAC, de la STN, etc., le démarrage du processus d assainissement des filières coton et arachide (privatisation SODEFITEX, SONACOS) et la création de nouvelles structures telles que la CNCAS et l ANCAR. En outre, avec la libéralisation de l économie, l on assiste à la fin des prix administrés qui a été effective depuis 1988 pour les céréales locales et 1994 pour le riz importé. Pour le riz, la disparition de la Caisse de Péréquation et de Stabilisation des Prix, chargée, exclusivement, jusqu à cette date des importations commerciales du riz fait apparaître des opérateurs privés dans les importations de volumes importants. Acquis dans le domaine financier La Caisse Nationale de Crédit Agricole du Sénégal (CNCAS), le Programme de Modernisation et d Intensification Agricole (PMIA), le Fonds de Promotion Economique (FPE) et des structures financières décentralisées ont vu le jour pour accompagner les producteurs et autres opérateurs du secteur primaire et mettre à leur disposition des ressources pour le financement de leurs activités. Sur le plan macroéconomique, les réformes financières et budgétaires CFAA /CPAR 1 ont conduit à l adoption de la Gestion Axée sur les Résultats, qui est à la base de la mise en place de Cadres de Dépenses Sectoriels à Moyen Terme (CDSMT). Acquis dans l organisation et la professionnalisation des acteurs On a assisté à l émergence d organisations professionnelles agricoles et d interprofessions (CIRIZ et CICL pour les céréales, CNCFTI pour la tomate industrielle, CNIA pour l arachide, FAFA et UNAFA pour la filière avicole) et à une participation plus marquée des élus locaux dans la gestion des affaires de leurs terroirs. Les communautés rurales sont dotées de la personnalité morale et d autonomie financière. Les organisations de producteurs apparaissent comme des partenaires de l'etat (la recomposition des services agricoles). 1 CFAA : country financial assesment accountability ; CPAR : country public assesment review. 34

35 2.2 Stratégies du secteur agricole En conformité avec le Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP), déterminant le cadre global d action de la lutte contre la précarité et avec la Stratégie de Croissance Accélérée (SCA), l Etat a adopté en mai 2004 la Loi d Orientation Agro-Sylvo-Pastorale (LOASP) qui définit pour les vingt (20) prochaines années, les dispositions générales et les grandes orientations pour un développement des secteurs agricole, sylvicole et pastoral. Cette loi constitue la base d élaboration de programmes opérationnels à moyen terme tels que le Programme National de Développement Agricole (PNDA), le Programme National de Développement de l Elevage (PNDE) et le Plan d Action Forestier du Sénégal (PAFS). En outre, la loi fixe six objectifs stratégiques : (i) La réduction de l impact des risques climatiques, économiques, environnementaux et sanitaires, par la maîtrise de l eau, la diversification des productions, la formation des ruraux, afin d améliorer la sécurité alimentaire de la population, et de réaliser à terme la souveraineté alimentaire du pays ; (ii) L amélioration des revenus et du niveau de vie des populations rurales, et la mise en place d un régime de protection sociale en leur faveur ; (iii) L amélioration du cadre et des conditions de vie en milieu rural, notamment par l accès aux infrastructures et aux services publics, grâce à un aménagement équilibré et cohérent du territoire ; (iv) La protection de l environnement et la gestion durable des ressources naturelles, notamment par la connaissance et l amélioration de la fertilité des sols ; (v) La mise en place d un système d incitations à l investissement privé dans l agriculture et en milieu rural ; (vi) L amélioration de l environnement et de la qualité de la production afin que l agriculture soit un moteur du développement industriel et artisanal, et pour mieux satisfaire les besoins des marchés intérieur et extérieur (sous-régional et international). 2.3 Quelques Opérations de relance du secteur agricole Programme National De Développement Agricole (PNDA) Le PNDA opérationnalise la LOASP à travers six domaines d intervention prioritaires : (i) la maîtrise de l eau, (ii) le développement des infrastructures ; (iii) l amélioration des sols ; (iv) l intensification et la diversification des productions, (v) l intégration des filières et la régulation des marchés et (vi) l appui à la professionnalisation. Programme des Services Agricoles et d Appui aux Organisation des Producteurs (PSAOP) Il s exécute à travers six composantes : (i) le Fonds national de recherche agricole et alimentaire (FNRAA), fonds compétitif de financement de la recherche ; (ii) la recherche agricole et alimentaire grâce à l appui institutionnel de l ISRA et de l ITA ; (iii) le conseil agricole avec la mise en place de l ANCAR ; (iv) le renforcement des capacités des organisations de producteurs à travers l ASPRODEB ; (v) le recentrage des ministères (MAH et MEL) sur leurs fonctions régaliennes (formulation, contrôle, coordination, et suivi-évaluation des politiques) ; (vi) appui à la Direction de la dette et de l investissement (DDI) pour la coordination de la gestion financière et de la passation des marchés. Après une première phase qui a pris fin en 2006, ce programme a entamé une seconde phase qui va se dérouler sur la période

36 Plan De Retour Vers L agriculture (REVA) La mise en œuvre du Plan de Retour Vers l Agriculture (Plan REVA) découle du souci des pouvoirs publics de lutter efficacement contre l émigration clandestine et l exode rural en créant les conditions durables de retour vers la terre, en développant l agro-industrie et impulsant la commercialisation et la transformation de la production agricole, animale et halieutique. De manière spécifique, le Plan REVA a pour objectifs de : lutter contre l émigration et l exode rural en créant les conditions durables qui permettent le retour volontaire à la terre, de créer des métiers agricoles et des emplois suffisamment rémunérateurs pour fixer les populations notamment les jeunes et les femmes dans leur terroir, développer la production agro-industrielle et la productivité, de créer les conditions de valorisation de la production agricole à chaque segment de la filière concernée, d appuyer et développer les initiatives privées de type agro-industriel ou agro-sylvo-pastoral, de favoriser la protection des ressources naturelles. Le Plan entrevoit la création de pôles, intégrés et modernes agro-pastoraux, agricoles et d aquaculture, l appui à l initiative privée. Le Plan sera mis en œuvre de manière graduelle, avec une phase pilote allant d Août 2006 à Décembre 2008 permettant la création de l Agence REVA et le lancement de 550 pôles d émergence agricole dont 160 destinés à la production intensive agricole et fruitière, 300 destinés aux grandes cultures, 70 pôles intégrées agriculture/aquaculture et 100 fermes agro-pastorales. Pour sa phase de consolidation allant de 2008 à 2015, le Plan prévoit d exploiter pôles de production intensive et moderne. Programme de Développement des Marchés Agricoles du Sénégal (PDMAS) Le Programme de Développement des Marchés Agricoles du Sénégal (PDMAS) participe à la stratégie nationale de réduction de la pauvreté de moitié à l horizon Il entend concourir à la création de richesse à travers l amélioration des conditions de mise en marché des produits agricoles et permettre ainsi aux producteurs de tirer un meilleur profit de leurs activités. Le but poursuivi en lançant ce programme, est d une part de permettre une réduction des importations en produits de base et d autre part de consolider les parts de marché à l exportation pour le Sénégal. Pour relancer durablement l offre de produits agricoles, le programme mettra un accent particulier sur le développement de l irrigation privée afin de valoriser les investissements structurants consentis par le gouvernement et destinés à sécuriser la production agricole. Le P.D.M.A.S. s inscrit dans la stratégie nationale de réduction de la pauvreté, il a pour objectifs spécifiques : (i) l accroissement notable des exportations horticoles à travers la consolidation des investissements structurants communautaires pour l exportation ; (ii) l amélioration de la compétitivité des produits agricoles par une politique de promotion de la qualité et d amélioration des conditions de mise en marché ; (iii) la diversification des systèmes de production, notamment dans le bassin arachidier par le développement de nouvelles activités ; (iv) l augmentation des revenus des producteurs ; (v) l extension des zones polycoles vers d autres éco-systèmes moins fragiles que la zone des Niayes ; (vi) le développement de l irrigation privée afin de relancer durablement l offre de produits agricoles ; (v) la professionnalisation des acteurs pour améliorer leur accès au marché financier et à l information. Programme de Relance de la Filière Arachide L objectif global de ce Programme de relance de la filière arachide, élaboré dans le cadre du COM, (cadre d obligations mutuelles entre l Union Européenne et le SENEGAL) est de participer à la réduction de la pauvreté en contribuant à l amélioration des revenus des populations rurales et à leur sécurité alimentaire. L objectif spécifique est d améliorer la production qualitative et quantitative de 36

37 l arachide et sa commercialisation sur des marchés porteurs, nationaux comme internationaux. La mise en œuvre du programme doit permettre d atteindre les résultats essentiels suivants : i) le capital semencier de la filière est reconstitué ; ii) la diversification des revenus est assurée dans les zones de production avec la promotion de la culture de l arachide de bouche ; iii) les acteurs de la filière travaillent dans un cadre professionnalisé et amélioré iv) la gestion de la fertilité dans le bassin arachidier est mieux prise en compte ; v) la gestion de la filière s appuie sur un outil performant d information sur les flux et les prix. Grande Muraille Verte (GMV) La Grande Muraille Verte (GMV) est un programme continental de gestion des ressources naturelles qui doit relier Dakar à Djibouti sur une longueur de 7000 km. L objectif majeur du programme de la Grande Muraille Verte est de contribuer au processus de la «Recolonisation et valorisation» des zones arides et semi-arides des pays sahéliens à travers une gestion intégrée et durable des ressources naturelles. Chacun des pays traversés par le tracé de la GMV a la responsabilité de conduire les opérations dans son territoire. Au Sénégal, le tracé de la Grande Muraille Verte est long d environ 543 km allant de Potou (à Louga) à Bakel, soit une superficie globale de ha environ. Sur le plan opérationnel, les activités de terrain porteront, en priorité, sur : la protection des forêts naturelles : forêts classées (gérées par l Etat), forêts communautaires (villageoises, communales, de communautés rurales etc.), forêts privées (appartenant à des individus ou groupes privés) ; des plantations artificielles anciennes (à réhabiliter) ou nouvelles (à créer) ; des unités agro-sylvicoles : cultures annuelles sous verger, périmètres hydro-agricoles arborés, parcs des terroirs ; des zones de pâturage : villageoises ou intercommunautaires ; des parcs animaliers : à l image de celui de Bandia ; des réserves communautaires de faune ; des parcs nationaux : entièrement ou en partie ; des réserves botaniques : pour la conservation de la biodiversité végétale ; des mises en défens : au niveau d aires forestières plus ou moins dégradées ; des vergers : plantations fruitières. Programme Eau Potable et Assainissement pour le Millénaire (PEPAM) Son principal objectif est de "réduire de moitié, d ici 2015, la proportion de personnes n ayant pas accès à l eau potable et à un système adéquat d évacuation des excréta et des eaux ménagères". Ce programme est le cadre programmatique national adopté par le Gouvernement pour atteindre les OMD dans les secteurs de l'eau potable et de l'assainissement, secteurs prioritaires pour les OMD. Ses objectifs sont : en milieu rural : faire passer le taux d'accès à l'eau potable de 64% en 2004 à 82% en 2015, et le taux d'accès à l'assainissement de 17% en 2004 à 59% en 2015 ; 37

38 en milieu urbain : faire passer le taux d'accès à l'eau potable par branchement domiciliaire dans la région de Dakar de 75,7 % en 2004 à 88 % en 2015, et dans les autres centre de 57,1% en 2004 à 79 % en 2015 ; faire passer le taux d'accès à l'assainissement de 56,7 % en 2004 à 78 % en Programmes spéciaux Les programmes spéciaux découlent d un effort financier interne de l Etat pour la mise en œuvre adéquate du Programme agricole (PA) destiné à faciliter aux petits producteurs l accès aux intrants de qualité et au matériel agricole. L action du PA a surtout porté ces deux dernières années sur les volets suivants : Semences d arachide : une subvention pour aider les producteurs à acquérir à tonnes à 100 FCFA/kg au lieu de 225 FCFA, soit une subvention de 125 FCFA/kg. L Etat contractualise avec des opérateurs privés dont la SONACOS pour la fourniture de semences, qui sont constituées par écrémage sur les stocks collectés. programme de relance de la filière maïs au Sénégal (PRFMS) : lancé en 2003/2004, il a bénéficié de subventions importantes pour en particulier l achat de semences hybrides de maïs importées et de semences locales certifiées (prix de cession fixé respectivement à 900 et 195 FCFA/kg).Les réalisations ont été en 2003/2004 de tonnes pour ha (2,280 kg/ha) et en 2004/2005 de tonnes pour près de ha (2 900 kg/ha). Ces performances ont eu des effets très limités sur les revenus des producteurs du fait qu elles sont liées à la commercialisation. Programme manioc : lancé en 2004, il a permis, la multiplication de tiges de manioc et l emblavement de ha répartis dans les 11 régions du pays. La subvention porte sur l acquisition de la bouture dont le prix de cession est fixé à 6 FCFA contre un prix réel de 20 FCFA. Un PCT de la FAO sur la multiplication du manioc accompagne le programme manioc. Cet instrument intègre également les volets transformation, vulgarisation et formation des producteurs et des opérateurs. Programme d appui au développement de la filière sésame (PADFS) : lancé en janvier 2004, ce programme a pour objectifs l amélioration de la sécurité alimentaire et l augmentation des revenus des producteurs. Le programme permet aux producteurs l acquisition de semences de qualité à moindre coût, prix de cession de semences au producteur passe de 350 FCFA /kg à 70 FCFA/kg. Programme d équipement du monde rural : la mise en œuvre du programme quinquennal d équipement du monde rural a débuté en 2004 pour la deuxième année consécutive. Le niveau de la subvention sur le matériel de culture attelée est de % et pour le matériel de post-récolte, la subvention est de 50 %. L objectif visé est de toucher directement le petit producteur à faible revenu. Les autres programmes spéciaux et mesures dans le sous secteur de l agriculture sont: (i) une dotation pour l acquisition et la cession gratuite de semences de niébé aux producteurs des zones touchées par le péril acridien; (ii) la poursuite de la reconstitution du capital semencier arachide; (iii) la mobilisation rapide de la ligne de crédit indienne pour l équipement du monde rural; (iv) les mesures appropriées pour accompagner la CNCAS dans le programme de financement des 38

39 campagnes agricoles, au besoin en envisageant des financements relais; et (v) une dotation pour entreprendre le programme spécial de production de «bissap». Les programmes majeurs dans le sous secteur Elevage sont notamment : (i) un projet pour la réhabilitation des abattoirs et l assainissement des circuits de transformation, de commercialisation et de distribution de tous les produits d origine animale dans la région de Dakar et les autres capitales régionales; (ii) un projet pour la mise en place de deux Centres d impulsion pour la modernisation de l élevage (CIMEL) à Dolly et à Kolda; (iii) un projet pour la lutte contre les épizooties et la vaccination du bétail ; et (iv) un projet pilote d insémination artificielle. Grande Offensive Agricole pour la Nourriture et l Abondance (GOANA) Face à la hausse continue des prix des denrées alimentaires qui frappe durement le SÉNÉGAL, le pays par la voix de sa plus haute autorité a décidé de l adoption et de la mise en œuvre de la GOANA qui, avec la participation de «tous les Sénégalais, hommes, femmes, jeunes, adultes, même les fonctionnaires, la société civile, les Sénégalais de l extérieur se mobilisent pour aller en brousse cultiver du riz, du maïs, du manioc, de la patate douce, du mil, du fonio, du sorgho, du sésame etc.». Les objectifs sont de produire : tonnes de manioc, tonnes de maïs, tonnes de riz, tonnes de mil, tonnes de sorgho, tonnes de fonio, tonnes de blé, tonnes, litres de lait et une production additionnelle de viande de tonnes. Avec de tels objectifs, la GOANA fédère l ensemble des programmes agricoles. Elle correspond à une généralisation, une intégration, et un approfondissement des démarches qui sous-tendent les programmes spéciaux et le programme national d autosuffisance en riz. Les besoins du programme sont estimés à FCFA dont FCFA pour l acquisition de matériel et l installation d unités de transformation (rizeries, maïseries). La GOANA est la traduction en stratégies d intervention spécifiques immédiates des recommandations des diagnostics effectués sur les difficultés du secteur agricole. Les stratégies portent sur les axes détaillés ci-après : La maîtrise de l eau ; La reconstitution du capital semencier ; La régénération des sols ; La professionnalisation du secteur ; La modernisation, l intensification du secteur ; La promotion des cultures d exportation ; La promotion des cultures énergétiques ; La protection des cultures ; La promotion d une agriculture saine et durable ; La poursuite d une politique de soutien aux producteurs. Programmes de la pêche Plusieurs projets et programmes d envergure ont été initiés afin de relancer le sous-secteur de la pêche. Il s agit notamment : 39

40 Programme PAPASUD Le Programme d Appui à la Pêche Artisanale dans la zone Sud «PAPA SUD» a été lancé en 2000 par le Gouvernement du Sénégal, avec l appui financier de la Commission européenne (CE) par le biais du 8ème Fonds Européen de Développement (FED), de l Agence Française de Développement (AFD) et de l Etat du Sénégal. L objectif global du programme était de contribuer au développement durable de la pêche artisanale en utilisant au mieux les ressources halieutiques et en améliorant les conditions de travail des professionnels de la pêche. Cet objectif a été poursuivi à travers six volets interdépendants: aménagement des espaces du littoral en vue d améliorer les conditions d hygiène et la qualité des produits; appui à la valorisation des produits de pêche; appui à la gestion des ressources halieutiques; appui au renforcement des organisations professionnelles ; renforcement de la sécurité en mer; formation des acteurs élargie aux agents des collectivités locales et des services publics locaux. Programme GIRMaC Le Programme de Gestion Intégrée des Ressources Marines et Côtières (GIRMaC) est né de l élargissement du Projet de Gestion de la Biodiversité Marine et Côtière (PBMC) dont la préparation a été financée par un don du Fond pour l Environnement Mondial (FEM), par l introduction d un volet «Gestion durable des pêcheries». Le programme vise une intégration des principes de développement durable dans la gestion des ressources marines et côtières pour une réduction de la pauvreté des populations côtières. De manière spécifique, l objectif de la composante «Gestion durable des pêcheries» est d accroitre la durabilité des pêcheries par la mise en place d une cogestion basée sur des droits d usage territoriaux. Programme PNI L objectif général du programme national d immatriculation Informatisée des embarcations de type artisanal du Sénégal (PNI) est de contribuer aux efforts d aménagement et de gestion durable des ressources halieutiques du Sénégal. De manière spécifique, il s agit de maîtriser le parc piroguier pour un contrôle de ses effectifs à long terme. La mise en œuvre du programme s effectue à travers trois axes principaux : 1. Un dispositif technique constitué d un réseau informatique centralisé à la Direction des Pêches maritimes ; 2. Des commissions de visite technique dans les différents postes de contrôle ; 3. Le recrutement de Groupements d intérêt Economique de pêcheurs mareyeurs, légalement constitués pour le marquage physique et électronique des pirogues. 40

41 Projet SAGPS /COM/STABEX Pêche Le projet Stratégie d Aménagement et de Gestion des Pêcheries du Sénégal (SAGPS /COM/STABEX Pêche), financé par l Union Européenne a été lancé en 2008 en vue de promouvoir le développement durable des pêcheries sénégalaises. Cet objectif vise plus l impact socio-économique (réduction de la pauvreté) pour mieux atteindre le volet biologique (développement durable des pêcheries). De manière spécifique, il vise à assurer les bases d une exploitation durable des ressources halieutiques d une part, et, d autre part améliorer le bien-être économique et social des communautés de pêche. Le projet s exécute à travers trois composantes : (i) Accompagnement à la mise en œuvre de plans d aménagement (ii) Appui à la mise en œuvre de la politique sectorielle (iii) Renforcement des capacités des acteurs et gouvernance locale Le Programme National d Appui à la Sécurité Alimentaire (PNASA) L objectif global du PNASA est de «contribuer à combattre l insécurité alimentaire et vaincre la faim à l échelon national à l horizon 2015 par un rééquilibrage des investissements vers les groupes vulnérables, une augmentation durable de la productivité et du niveau de production combinée à des mesures susceptibles de garantir l accessibilité des populations tant quantitativement que qualitativement aux denrées alimentaires tout en conservant les ressources naturelles de base». Partant des acquis enregistrés, des succès mais aussi des échecs connus dans le cadre des politiques mises en œuvre, le PNASA veut marquer une rupture dans les stratégies à mettre en œuvre, pour accélérer l avènement de la sécurité alimentaire. Deux axes d intervention sous-tendent sa démarche: l accroissement des productions agricoles, par le biais de la promotion d activités productives intégrées. le suivi de la situation alimentaire, la prévention et la gestion des crises alimentaires. Trois sous- programmes structurent le PNASA. Il s agit du: Sous-programme I «Nouvelles activités productives» Ce sous programme vient compléter les actions en cours dans les départements ministériels sectoriels concernés. Il comporte sept composantes dont les activités seront menées par les ministères sectoriels concernés : (i) la valorisation des ressources en eaux ; (ii) la diversification et l amélioration de la productivité des cultures pluviales et irriguées ; (iii) le développement des activités d élevage ; (iv) la promotion des cultures horticoles ; (v) la gestion durable des ressources halieutiques, la valorisation des captures et la promotion de l aquaculture, (vi) l appui aux systèmes de mise en marché, de valorisation et d échange des produits agricoles ; (vii) le développement de 41

42 systèmes appropriés pour le financement de l agriculture ; (viii) la gestion durable des ressources naturelles Sous-programme II «Système d alerte rapide, de prévention et gestion des crises alimentaires» Sous-programme III «Coordination, gestion, appui-conseil et suivi-évaluation» Le PNASA, vu son caractère multisectoriel, est placé à la Primature sous l autorité du SE/CNSA 2.4 Politiques de promotion de l intégration africaine Le NEPAD, à travers, le Programme Détaillé pour le Développement de l Agriculture Africaine (PDDAA) a décliné une vision pour l Agriculture Africaine à partir de l identification des nombreux obstacles qui freinent son progrès. Le PDDAA vise un développement où l agriculture, inscrite dans une stratégie globale de développement durable et de conservation des ressources naturelles, pour éliminer la faim, réduire la pauvreté et l insécurité alimentaire, ouvrir la voie à l expansion des exportations et donner au continent un rythme de croissance économique plus élevé. Au niveau régional, la Politique Agricole de la Communauté des Etats de l Afrique de l Ouest (ECOWAP) a été initiée pour harmoniser et intégrer les objectifs visés, à travers les divers stratégies et programmes des pays et des autres organisations intergouvernementales de la sous région Son objectif général est de contribuer de manière durable à la satisfaction des besoins alimentaires de la population, au développement économique et social et à la réduction de la pauvreté dans les États membres, ainsi que des inégalités entre les territoires, zones et pays. 2.5 Politiques commerciales régionales et internationales Au plan international, les politiques et marchés agricoles sont régis par les dispositions de l'accord sur l'agriculture de l'organisation Mondiale du Commerce (OMC), des Traités de l Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), de la Communauté Economique des Etats de l Afrique de l Ouest (CEDEAO), de la Convention de Lomé entre pays ACP et Union européenne (Accords de Partenariats Economiques de Cotonou), ainsi que par la Loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique ou «African Growth and Opportunity Act» (AGOA). L accord sur l OMC vise à organiser les marchés mondiaux agricoles en supprimant les barrières non tarifaires, en diminuant les subventions à l'exportation et en réduisant les soutiens à l'agriculture afin de rendre plus loyales les transactions agricoles mondiales. De même, l harmonisation des politiques fiscales au sein de l UEMOA et de la CEDEAO permet de réaliser la convergence des mécanismes de taxation et l égalité de traitement des opérateurs économiques au sein de l espace communautaire. Le Sénégal a consolidé ses droits de douanes au taux de 30% et à 150% dans autres droits et imposition soit des taux plafonds consolidés de l'ordre de 180 %. L Accord de Cotonou succède à la Convention de Lomé dont la cinquième version est arrivée à terme en février Du point de vue commercial, l Accord de Cotonou engage une réforme radicale. Des accords de libre-échange entre l Union européenne et des groupes régionaux ACP (APE) devraient succéder au système des préférences non réciproques, au plus tard en L enjeu principal du nouvel accord commercial réside, pour les pays de l UEMOA (actuellement de la CEDEAO), dans l ouverture de leurs marchés aux importations européennes. Les contraintes internes de production (infrastructures, instabilité économique et politique, système financier, etc.) 42

43 limitent les capacités de réaction des économies des Etats de la CEDEAO à la concurrence européenne. En effet, de nombreux sous-secteurs ne sont pas compétitifs et pourraient être menacés. C est notamment le cas des produits alimentaires pour lesquels les pays de la CEDEAO sont généralement déficitaires. Ainsi, les produits agricoles européens bénéficiant d aides à la production, à la transformation ou à l exportation viendront concurrencer les productions locales telles que les céréales, la viande bovine et les viandes de volaille, les produits laitiers, le concentré de tomate, les conserves, les jus, l oignon, la pomme de terre, etc. L AGOA vise à promouvoir le commerce et les investissements entre les Etats-Unis et le Sénégal en lui accordant un accès exceptionnel au marché américain. Pratiquement, tous les produits sénégalais ont un accès au marché américain en franchise du droit de douane et sans restriction quantitative. Politiques commerciales au niveau de la CEDEAO En janvier 2003, le Sommet de la CEDEAO a adopté un nouveau schéma de libéralisation des échanges. Les Etats ont été invités à appliquer pleinement les dispositions du nouveau schéma, afin que la zone de libre échange (ZLE) soit consolidée en La ZLE est opérationnelle dans 08 Etats dont le Sénégal. Ces Etats doivent éliminer les droits et autres taxes d effet équivalent perçus à l importation sur produits admis au bénéfice du régime tarifaire de la CEDEAO. Compte tenu des difficultés et des lenteurs enregistrées dans la construction de la ZLE, il a été décidé d accorder une période transitoire de trois ans ( ), afin de permettre aux Etats membres d aligner leur politique douanière. Le TEC devrait donc connaître une application effective dans tous les quinze (15) Etats membres début Politiques commerciales au niveau de l UEMOA Le cadre institutionnel des échanges au sein de l'uemoa est défini selon un calendrier précis instituant un régime préférentiel transitoire au sein des pays membres. Ce régime consacre la franchise totale des droits et taxes d'entrée pour les produits du crû, les produits de l'artisanat traditionnel et les produits industriels originaires. Les produits industriels agréés sont listés dans les annexes aux décisions de la Commission de l UEMOA. Les pays tiers acquittent, depuis le 1er janvier 2000 et quel que soit leur point d'entrée dans l'uemoa, des droits et taxes définis suivant le Tarif Extérieur Commun (TEC) de l'uemoa. Le Dispositif de ce tarif repose sur la catégorisation des produits, les taux des droits et taxes permanents ainsi que les droits et taxes temporaires. 43

44 CHAPITRE 3 : FINANCEMENT ET INSTITUTIONS DU SECTEUR 3.1 Les tendances sur les investissements agricoles L Etat du Sénégal avec l appui des partenaires a consenti des efforts financiers importants pour le secteur agricole et rural. Cela s est traduit par une augmentation des allocations du budget d investissement public du secteur rural. De 2000 à 2006, le budget des investissements publics du secteur rural inscrit dans le BCI est passé de 107,497 milliards de F CFA à 117,182 milliards de FCFA (cf. Graphique 4). Evolution des investissements publics du secteur Investissements publics (millions de FCFA) Années Secteur rural Budget global Les dépenses d investissement public du secteur rural Graphique 1 : Evolution des investissements publics du secteur Sur la période, les dépenses moyennes sont de ,57 Millions de FCFA, ce qui représente une moyenne de 22,82 % des réalisations d investissements publics. Selon des informations fournies dans la revue documentaire, la tendance baissière des dépenses d investissement du secteur rural en 2005 s expliquerait par la réduction des financements des partenaires extérieurs qui ont plus orienté leurs efforts vers des secteurs sociaux comme la santé et l éducation. Compte tenu de l environnement mondial actuel (rareté et cherté des denrées alimentaires), certains partenaires au développement commencent à revoir leur position et accorder plus d attention au secteur agricole. Evolution des dépenses d'investissement public du secteur Dépenses (Millions de FCFA) Années Secteur rural Budget global Graphique 2 : Evolution des dépenses d investissement public dans le secteur rural de 2000 à 2006 (en millions de F CFA) 44

45 En ce qui concerne les dépenses d investissement sur financement de l Etat du secteur rural par sous secteur, 19,3 % ont été accordées au sous secteur agriculture qui contribue pour plus de 90% à la croissance de la valeur ajoutée agricole (cf. Tableau 1). Cette situation s explique par la volonté des pouvoirs publics de relancer la filière arachide et d accroître la production des céréales ainsi que le démarrage de nouveaux projets. Concernant le sous secteur forêt, l accroissement du budget observé à partir de 2003 s explique, entre autres, par l appui budgétaire et la volonté du gouvernement de porter ce budget à 2% du budget total. La part de ce sous secteur s établit à 7,3%. Pour l élevage, les changements institutionnels et la mise en œuvre de nouveaux projets ont favorisé une évolution sensible de son budget à partir de Quant à l hydraulique rurale, l augmentation de son budget est liée à la mise en œuvre du Programme Eau Potable et Assainissement pour le Millénaire (PEPAM) et des efforts financiers de l Etat pour atteindre l OMD7. Pour la pêche, La baisse sensible du budget d investissement observée en 2003 s explique notamment par le fait que les arbitrages budgétaires n ont retenu uniquement que les actions ciblées de l accord de pêche avec l Union Européenne (3 millions d euros) ; contrairement aux années précédentes, où en sus de ce montant, l Etat octroyait au Département des ressources supplémentaires. Tableau 3: Les dépenses d investissement sur financement de l Etat du secteur rural FCFA) Intitulé (millions de Part sous secteur (%) Agriculture ,3 Elevage ,9 Forêt ,3 Pêche ,6 Hydraulique rurale ,4 Autres ,6 Secteur rural Budget global Taux rural Source : DCEF secteur Dépenses de fonctionnement 20,7 18,9 14,6 13,4 20,7 27,0 14,4 Pour le fonctionnement, sur la même période, la part du secteur agricole dans les dépenses globales de fonctionnement est passée de 2,66 à 0,98%. 45

46 Tableau 4: Evolution des dépenses de fonctionnement (milliards de FCFA) Années Dépenses de fonctionnement du 10,23 12,25 11,04 12,08 secteur rural 7,85 8,24 8,65 Dépenses globales de 384,61 567,50 542,77 634,98 fonctionnement 728,72 801,59 881,75 Part secteur agricole dans les depenses de fonctionnement 2,66 2,16 2,03 1,90 1,08 1,03 0,98 * Pour les années 2004, 2005 et 2006, les données utilisées sont des projections Dépenses totales (investissement et fonctionnement) en milliards de FCFA Intitulé Dépenses globales 459, , , , , , ,870 Dépenses totales secteur rural 25,732 31,366 26,456 31,497 35,192 54,132 46,669 Part secteur agricole dans les dépenses globales 5,60 4,69 4,08 4,04 4,09 5,57 4,07 * Pour les années 2004, 2005 et 2006, les données utilisées sont des projections 3-2. Les mécanismes de financement Au niveau interne A travers le système bancaire classique Le système bancaire compte 12 institutions et accorde à l économie sénégalaise des crédits en constante progression (654 et 721 milliards de FCFA respectivement en 2001 et 2002) Cependant, moins de 30 milliards de FCFA ont été octroyés au développement rural, soit moins de 4%. En effet, à causes des variations climatiques et du faible professionnalisme des acteurs à la base, le système bancaire rechigne à financer le développement rural. C est pourquoi, seules les grandes sociétés de l agro-business ont accès au crédit des banques classiques. A travers la Caisse Nationale de Crédit Agricole du Sénégal (CNCAS) La CNCAS joue un rôle important dans l intermédiation financière en zone rurale. Elle demeure active dans l approvisionnement en intrants ainsi que la collecte, la transformation et la commercialisation des produits agricoles. Cette mission a été renforcée par l Etat à travers, notamment, l adoption en 1997 du Programme de relance de la production agricole (PRPA). Ce programme a permis d assouplir les conditions habituelles de financement grâce notamment aux mesures de sécurisation du crédit rural. Ainsi, l Etat, sur ressources propres, a institué trois fonds: le fonds de garantie, le fonds de bonification et le fonds de calamités. 46

47 - Le fonds de bonification Le fonds de bonification a été créé par décret n du 23 novembre 2000 pour alléger la charge d intérêt des prêts consentis au secteur de l agriculture et de l élevage. Sa mise en place répond au souci des autorités d améliorer la compétitivité de la production agricole et animale grâce notamment à l application de taux d intérêt plus appropriés. Ainsi, il est destiné à compenser le différentiel d intérêt entre le taux réel d intermédiation des banques (qui est de 13% pour la CNCAS) et le taux de sortie préconisé par les pouvoirs publics et arrêté à 7,5% qui est jugé plus compatible avec les objectifs de développement du secteur. - Le fonds de garantie Le Fonds de garantie a été créé par décret n du 27 juillet 1999 pour couvrir une part du risque de non remboursement des crédits octroyés au secteur de la production agricole et de l élevage. Il prend en charge les créances non recouvrées sur le financement de l agriculture pluviale jusqu à concurrence de 75% et sur les cultures irriguées et la production animale jusqu à hauteur de 50%, le reste étant pris en charge par la structure de financement. Il répond à une préoccupation majeure des institutions de financement rural concernant les risques de non remboursement des crédits et la quasi absence de garanties réelles réalisables pour compenser ces risques. - Le fonds de calamités Il a été créé par décret n du 27 juillet 1999 avec pour objet principal d aider les producteurs ruraux ayant été confrontés à une calamité naturelle, d une part, à faire face aux prêts qui leur ont été consentis dans le cadre de leurs activités de production agricole et animale et, d autre part, à continuer de mettre en œuvre leurs activités. Les calamités naturelles retenues sont essentiellement la sécheresse, les inondations, les attaques aviaires. Le Fonds de calamités a concouru à la prise en charge partielle ou totale des calamités naturelles que connaît le monde rural (mouche blanche, inondations, criquet pèlerin, etc. Son impact sur les revenus des producteurs est plutôt indirect en ce qu en permettant d atténuer les effets négatifs des sinistres subis par les producteurs, il restaure leur capacité d endettement auprès du système financier. Une étude sur l évaluation de l impact des fonds de sécurisation 2 montre que sur la période , la programmation des 03 fonds a représenté en moyenne annuelle 25% de la programmation des crédits de paiement de l Etat dans le secteur primaire. Les 75% restants sont constitués essentiellement de contrepartie au financement extérieur des projets et programmes de développement du secteur primaire et d autres engagements contractuels de l Etat (lettres de mission SAED et SODAGRI). Les fonds de bonification représentent une infime portion des ressources du BCI du secteur primaire, en moyenne 849 millions FCFA/an, soit 3,6%/an. Les dotations telles qu elles avaient été prévues dans les différents programmes triennaux d investissement public (PTIP) s élevaient à FCA sur la période se répartissant comme suit (cf. tableau) : 2 Rapport définitif de l évaluation de l impact des fonds de sécurisation et étude des modalités de leur élargissement aux différentes institutions de financement rural, MEF, DEC, Novembre

48 Fonds de garantie : Fonds de bonification : Fonds de calamités : Une évaluation de l impact des fonds de sécurisation 3 montre que sur la période , la programmation des 03 fonds a représenté en moyenne 25% des crédits de paiement de l Etat dans le secteur primaire. Les 75% restants sont constitués essentiellement de contrepartie au financement extérieur et d autres engagements contractuels de l Etat. Le fonds d appui à la stabulation (FONSTAB) vise à faciliter l accès du crédit aux professionnels de l élevage. Il joue le rôle de fonds de sécurité du crédit exactement comme les fonds de garantie et de bonification. Le montant cumulé du fonds se chiffre à un peu plus d un milliard de FCFA. A travers les Institutions de Micro finance (IMF) L activité principale des institutions de micro finance est la collecte de l épargne et l octroi de crédits où elles tirent leurs revenus en tant qu intermédiaires financiers. Elles sont composées de réseaux, de mutuelles d épargne et de crédits non affiliés (MEC), de groupements d épargne et de crédit (GEC), ainsi que d organisations sous conventions cadre (SCC). L encours de crédit s est établi à 119,8 milliards au cours de la même période contre 102,5 milliards de FCFA en fin Toutefois, le crédit rural n a guère dépassé 5 milliards de FCFA en 2002, soit 29% des crédits octroyés. A travers les Lignes de crédit sur financement extérieur et fonds de contrepartie de la coopération bilatérale Plusieurs projets et programmes actifs dans le secteur rural disposent d un volet crédit qui finance le développement agricole. Les crédits octroyés s élèvent à 5,7 milliards de FCFA pour 2697 projets dont 107 à travers les banques commerciales et 2590 à travers les mutuelles d épargne et de crédit. Les activités financées sont l intensification des cultures, la production animale, l horticulture, la commercialisation et la transformation et les projets intégrés. A travers les fonds de contrepartie de la coopération bilatérale Ils contribuent au financement du développement agro sylvo pastoral, notamment le Fonds de contrepartie Belgo-Sénégalais (FCBS) et le Fonds de contrepartie sénégalo-suisse (FCSS). Les domaines d intervention du FCBS sont l agriculture, l élevage, la pêche, l hydraulique, l artisanat et le tourisme dans les zones d intervention de la coopération belge (Kaolack, Fatick, Kolda, Diourbel et Saint Louis) tandis que le FCSS est destiné au financement de projets et programmes relevant des domaines d épargne et de crédit et de promotion des micro, petites et moyennes entreprises Au niveau externe Suite à l admission du Sénégal à l initiative Pays Pauvres Très Endettés, le Gouvernement a élaboré de manière concertée le Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté en 2003 et qui en est à sa 2éme génération. Ledit document constitue le cadre de référence des interventions des partenaires au développement. 3 Rapport définitif de l évaluation de l impact des fonds de sécurisation et étude des modalités de leur élargissement aux différentes institutions de financement rural, MEF, DEC, Novembre

49 Outre ce document de référence, la politique de coopération avec les partenaires au développement est basée sur des accords de coopération triennaux ou quinquennaux que le Ministre de l Economie et des Finances signe avec chacun des partenaires. Ces accords épousent plusieurs dénominations en fonction du partenaire comme par exemple : - La Stratégie d Assistance Pays de la Banque Mondiale (période quinquennale) ; - Le Programme Indicatif National avec l Union Européenne (période quinquennale à vérifier) ; - le document de stratégie pays pour la BAD (période quinquennale) ; - le document de programme pays pour le PNUD (période quinquennale) ; - le programme indicatif de coopération pour la Belgique (période triennale) et le Luxembourg (période quinquennale) ; - le document cadre de partenariat pour la France (période quinquennale) ; - le Procès-verbal des Négociations intergouvernementales pour la RFA (période biannuelle) ; - la Stratégie de coopération pour l USAID (période quinquennale) ; - le Cadre d Orientation Stratégique Pays (COSOP : période quinquennale) avec le FIDA. Ces documents présentent la stratégie de coopération et la zone de concentration géographique entre le partenaire et le Sénégal dans des domaines prioritaires retenus de commun accord. Cependant, des efforts importants ont été menés par le Gouvernement pour renforcer l appui budgétaire. Mais, ce dernier est menacé par les récentes tensions sur la trésorerie de l Etat. Néanmoins, une étude sectorielle concernant l environnement 4 avait démontré que l impact de l appui budgétaire sur le financement du secteur était considérable. Dans les autres secteurs, l on ne dispose pas d évaluation spécifique même si dans le secteur de la décentralisation, différentes formes d appui budgétaires ont été expérimentées (PADMIR, PADELU, PAR, ADD, etc.) qui se sont traduites par des apports importants de ressources aux collectivités locales avec des difficultés de mise en œuvre liées essentiellement aux difficultés de trésorerie de l Etat. L enquête de 2005 avait relevé particulièrement des faiblesses dans la capacité d absorber les ressources mises à disposition par les PTF pour plusieurs raisons : (i) la multiplicité et la complexité des procédures de décaissement des bailleurs de fonds, (ii) la complexité et la lourdeur des procédures administratives et budgétaires d exécution des dépenses publiques et la (iii) La faiblesse des capacités des ministères techniques et (iv) L émiettement de la fonction de coordination de l aide entre des différents ministères. Pour l essentiel, ces contraintes demeurent malgré les efforts entrepris. L harmonisation reste limitée aux secteurs dans lesquels les appuis des PTF sont plus importants (santé, éducation, environnement, etc.). En dépit de ces contraintes, des initiatives ont été prises par la communauté internationale notamment au forum de haut niveau de Paris en 2005 dans une déclaration qui contient des engagements des bailleurs et des pays bénéficiaires de l APD pour rendre l aide efficace. Dans cette même dynamique, il est institué une revue annuelle du portefeuille de coopération avec chaque bailleur au cours de laquelle un point exhaustif de la situation de chaque projet et programme est fait, les difficultés sont relevées et des recommandations formulées pour la levée des contraintes constatées. Cet exercice a permis d améliorer de manière très significative les taux de mobilisation des ressources externes. A titre indicatif, il est noté une évolution positive des taux de mobilisation des ressources avec certains partenaires au développement: - Union Européenne : le taux est passé de 7% en 2001 à 95% pour le 8éme FED ; 4 Evaluation de l appui budgétaire ciblé pour le secteur de l environnement au Sénégal fourni par les Pays-Bas. (Avril

50 - Banque Mondiale : le taux est passé de 9% en 2001 à 31%en 2005 ; - Banque Africaine de Développement : le taux est passé de 31,62% en 2005 à 39,2% en 2006 D ailleurs, dans la mise en œuvre des programmes et projets, la situation devrait s améliorer davantage avec la mise en œuvre prochaine du plan d actions conjoint (gouvernement et partenaires au développement) de mise en œuvre de la Déclaration de Paris sur l efficacité de l aide. Dans le sens de favoriser la modalité de l appui budgétaire au Sénégal qui permet d utiliser les procédures d exécution nationales et donc de réduire les coûts de transaction de l aide, le Gouvernement est entrain d élaborer, en relation avec les partenaires au développement, un cadre unique de gestion des appuis budgétaires. En plus des réformes entamées dans les domaines budgétaires et des marchés publics, le cadre des appuis budgétaires devraient inciter davantage les partenaires au développement à utiliser cette modalité de livraison de l aide. Toutefois, il est important de faire remarquer que les procédures encore complexes des bailleurs, l absence d harmonisation ation de celles ci ci n offrent pas des opportunités pour la mobilisation des ressources mises à la disposition de l Etat par les partenaires au développement. Il convient de noter que dans le domaine de l environnement, l intervention des partenaires est basée sur l appui budgétaire sectoriel (Pays Bas). En perspective, le montant total du financement projeté des PTF pour la période est de 2.108,880 milliards de F.CFA. La répartition par secteur se présente comme suit (cf. tableau de répartition par secteur). De manière générale, le tertiaire et le quaternaire font les 2/3 du portefeuille en termes de financement. Cela est dû à l importance des programmes visant les secteurs sociaux de base (eau, éducation et santé) et à l importance des financements du secteur transport (23,4%). Graphique 3 : Répartition du financement des PTF pour la période par secteur 3.3 : les institutions publiques et privees Les institutions publiques du monde rural Elles sont logées au sein de l Administration Centrale et/ou Déconcentrée où plusieurs ministères interviennent dans le monde rural : Ministères en charge de l Intérieur, de l Agriculture, de l Environnement et de la Protection de la Nature, de l Hydraulique, de l Elevage, de la Pêche, de la 50

51 Famille de l Action sociale et de la Solidarité Nationale, de la Décentralisation et des Collectivités Locales, de la Santé Publique, de l Energie, des Mines et de l industrie. Conformément à la politique de développement institutionnel du secteur agricole, les Ministères chargés de l agriculture, de l élevage, de l environnement et de la pêche ont pour missions principales de : (i) promouvoir un environnement rural attractif et une agriculture durable ; (ii) favoriser l augmentation des productions animales et l amélioration de leur qualité par la modernisation des pratiques dans le respect de l environnement et de contribuer à la promotion socio-économique des éleveurs ; (iii) promouvoir une gestion rationnelle des ressources naturelles et d œuvrer à l amélioration du cadre de vie des populations dans une perspective de développement durable et de réduction de la pauvreté et (iv) préparer et mettre en œuvre la politique de l Etat en matière de pêche, de pisciculture, de mise en valeur des fonds marins et de transports maritimes. Au niveau national, ces ministères interviennent à travers des Directions Techniques, des Sociétés de Développement et des Agences. Ils s appuient sur des services techniques déconcentrés et décentralisés. En matière d appui/conseil, les services sont assurés par les Sociétés régionales de développement rural (SAED, SODEFITEX, SODAGRI) et l Agence Nationale de Conseil Agricole et Rural (ANCAR). Dans le domaine de la recherche, l Institut Sénégalais de Recherches Agricoles (ISRA), l Institut de technologie alimentaire (ITA) et l Institut national de pédologie (INP) jouent un rôle primordial dans la recherche développement agricole. Pour la gestion des ressources naturelles et d évaluation environnementale, le Centre de Suivi Ecologique, association d utilité publique, joue un rôle prépondérant grâce notamment à son expertise sur les technologies spatiales (télédétection, interprétation des photos aériennes, etc.), les études de base du milieu et le suivi des problèmes environnementaux. En matière de gestion et de la prévention des crises alimentaires, le Secrétariat Exécutif du CNSA, qui en constitue l organe opérationnel, a, entre autres mandats, en charge l harmonisation, la coordination, la centralisation, l analyse et la diffusion des informations sur la sécurité alimentaire. Pour l appui institutionnel, il existe des programmes spécifiques qui sont logés au niveau de certains ministères, notamment : Ministère chargé de l Environnement Les programmes qui sous-tendent les objectifs sectoriels et qui ont un intérêt pour le renforcement institutionnel sont : a) Programme de promotion de la participation des populations et d implication du secteur privé, des collectivités locales et des populations dans la gestion des ressources naturelles et de l environnement. L implication du secteur privé dans la gestion des ressources naturelles et de l environnement constitue un des piliers du développement durable. Mieux, une forte volonté politique existe pour favoriser la participation des privés et des populations dans la gestion des parcs et des formations forestières notamment à travers un partenariat public privé. Ce programme constitue la synthèse de toutes les initiatives pour impliquer le privé et assurer la participation effective des populations. 51

52 b) Programme de Renforcement des Capacités Techniques et Institutionnelles de l Etat et des collectivités locales. Il s agit d un programme d appui institutionnel et de formation des personnels du Ministère de l Environnement et de la Protection de la Nature. c) Programme de gestion et de fonctionnement Ministère chargé de la Pêche Les projets et Programmes qui contribuent au renforcement institutionnel sont : a) Projet de gestion durable et paritaire du secteur de la Pêche b) Programme de Gestion Intégrée des Ressources Marines et Côtières (GIRMAC/volet pêche) ; c) COM / STABEX Pêche Ministères chargés de l Agriculture et de l Elevage En matière d appui institutionnel, plusieurs projets et programmes ont été identifiés au niveau du Ministère de l Agriculture, à travers la Stratégie Nationale de Formation Agricole et Rurale (SNFAR) et la Stratégie de Croissance Accélérée (SCA) : a) Programme des Centres Polyvalents de Formation des Producteurs (P/CPFP) b) Projet Promotion d une Agriculture Compétitive et Durable (PACD) c) Programme des Services Agricoles et d Appui aux Organisations de Producteurs (PSAOP) Les sociétés régionales et les projets Les services de conseil agricole et rural La recherche agricole et agro-alimentaire Les collectivités locales d) Cadre Obligation Mutuelle Agriculture Les Organisations Non Gouvernementales (ONG) Actuellement, plus de 400 ONG sont agréées au Sénégal. Un répertoire de 282 ONG a été publié par le Ministère de tutelle en juillet 2005 dont 112 interviennent dans le secteur agricole (Production végétale/elevage, Pêche et Foresterie/Environnement). Elles sont très nombreuses sur le territoire national, mais se trouvent surtout au nord (Région de St- Louis) et au sud (Région de Ziguinchor). Leurs domaines d intervention sont très variés bien que relevant toutes du Ministère de la Famille, de l Action sociale et de la Solidarité Nationale. Elles assurent notamment des fonctions d appui technique et institutionnel à l échelle des communautés de base. Elles ont développé des relations de partenariat avec les OP à travers des méthodes et outils participatifs de diagnostic, de programmation et de conseil agricole et rural. A côté des services de conseil agricole et rural de l Etat, elles constituent les principales structures exerçant en milieu rural les fonctions de conseil et d appui aux paysans. 52

53 Malgré l existence en leur sein de structures de coordination, des insuffisances sont à relever dans leurs méthodes d approches. Leurs zones d intervention sont généralement très exiguës, limitant l impact de leurs activités. Elles manquent des ressources humaines, et sollicitent très fréquemment les agents des services techniques étatiques (IRA, IREL, IREF, CADL et ANCAR) à travers des protocoles et des conventions. Des Organisations Non Gouvernementales nationales et internationales interviennent dans le secteur de la pêche et travaillent en partenariat entre elles et avec les structures de recherche, les organisations professionnelles et les directions des ministères techniques, dans le cadre d actions de recherche et/ou développement. Il s agit notamment de : (i) Fonds Mondial pour la Nature, (ii) World Wide Fund (WWF) ; (iii) Environnement et Développement du Tiers Monde (ENDA Tiers Monde), (iv) L Union Mondiale pour la Nature (UICN), (iv) L Association pour une Dynamique de Progrès et de Développement Social (ADPES), (v) West African Association for Marine Environment (WAAME) et (vi) Association Conseil pour l Action (ACA) Les Organisations Paysannes (OP) Le monde rural sénégalais est fortement structuré avec un réseau d organisations locales (groupements villageois, associations villageoises, Groupements d intérêt économique GIE) très dense et des fédérations régionales et nationales puissantes, montrant ainsi une volonté nette de prise en charge du développement par les acteurs à la base. En outre, ces organisations font l objet, dans de nombreux cas, d une formalisation juridique qui leur donne la personnalité morale et leur permet ainsi de constituer des interlocuteurs à part entière. Suite aux réformes économiques et institutionnelles des années 80, on assiste à une participation active des OP dans l élaboration et la mise en œuvre des politiques de développement agricole et rural. Ces organisations paysannes ont mis en place des regroupements sous forme de plateformes visant à unir leurs efforts. Ainsi, des fédérations ou unions nationales ont été créées et structurées selon le découpage administratif. Les unions sont organisées au niveau de la communauté rurale, de l arrondissement, du département et de la région. Ainsi, en 1993, à l initiative de la Fédération des organisations non gouvernementales du Sénégal (FONGS), un grand nombre de fédérations et d unions d exploitants ont mis en place un Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (CNCR) qui regroupe l essentiel des représentants et des acteurs du monde rural. Par la suite, plusieurs plateformes ont vu le jour parmi lesquelles l Union Nationale des 3 P, les Forces paysannes, le Mouvement Sénégalais pour le Développement, la Confédération Paysanne et la Convention Nationale pour le Développement Rural. Des cadres de concertation et de gestion des filières tels que les comités interprofessionnels ont été mis en place au sein de certaines filières (arachide, coton, tomate, riz, bétail viande, aviculture, pêche). Ces cadres constituent l expression du transfert de la gestion des filières agricoles de l Etat aux opérateurs (organisations paysannes, secteur privé). Ces interprofessions qui regroupent les professionnels des différents segments de chaque filière constituent les interlocuteurs de l Etat et des bailleurs de fonds par rapport à toutes les décisions politiques et économiques à prendre relativement à toute filière. 53

54 Au niveau de la pêche industrielle, les professionnels sont réunis au sein de différentes associations œuvrant principalement à la défense des intérêts de leurs membres. Les plus actives sont le Groupement des Armateurs et Industriels de la Pêche au Sénégal (GAIPES) et l Union Patronale des Mareyeurs-Exportateurs du Sénégal (UPAMES) Confédération Sénégalaise des Sociétés Coopératives et Mutualistes (CSCM) La Confédération Sénégalaise des Sociétés Coopératives et Mutualistes (CSCM) est née le 5 mai 2007 à la Chambre de Commerce d Industrie et d Agriculture de Dakar. La CSCM, cadre de concertation et de représentation, a pour mission de participer à la promotion économique et sociale du Sénégal en favorisant la création de richesses et d emplois durables, la défense des intérêts de ses organisations membres et le renforcement de leurs capacités en accord avec les principes et valeurs coopératifs universels. La Confédération intervient, à ce jour, dans les secteurs économiques comme l agriculture l artisanat, l habitat et la micro finance et regroupe en son sein seize organisations membres. Elle a déjà contribué à l élaboration d un document de Politique Nationale de Développement Coopératif et d une nouvelle Loi sur les sociétés coopératives et mutualistes, à l instar d autres États africains, dans un contexte national et international marqué par un vent mondial de renaissance du mouvement coopératif favorisé par les actes suivants : la recommandation 193 de l OIT en 2002 sur le rôle des coopératives dans le développement économique et social ; l adoption en 2004 du plan d action décennal de la Conférence Panafricaine Coopérative par le sommet des chefs d État de l Union Africaine sur la lutte contre la pauvreté et la création d emplois durables ; l Acte uniforme de l OHADA sur le droit des sociétés coopératives et mutualistes. Le Programme d appui au renforcement des compétences techniques politiques et économiques des leaders du CNCR et de ses membres (2006 / 2009) Services financiers ruraux Le financement du monde rural, se fait à travers : (i) le Système bancaire classique compte douze institutions et établissements financiers ; (ii) la Caisse nationale de crédit agricole du Sénégal (CNCAS) qui est active dans les opérations de crédit au monde rural portant sur l approvisionnement en intrants ainsi que la collecte, la transformation et la commercialisation des produits agricoles. Elle joue un rôle important dans l intermédiation financière en zone rurale et (iii) les Services financiers décentralisés, au nombre d environ 600, en évolution constante et qui jouent un rôle important dans l épargne et le crédit de proximité. Les quatre plus importantes sont le Crédit Mutuel du Sénégal (CMS), l Alliance de Crédit et d Epargne pour la Production (ACEP), l Union des Mutuelles du Partenariat pour la Mobilisation de l Epargne et du Crédit au Sénégal (UM PAMECAS) et l Union Nationale des Commerçants et Industriels du Sénégal (UNACOIS). 54

55 CHAPITRE 4: ANALYSE DES PERFORMANCES ET TENDANCES EMERGENTES 4.1. Performances économiques générales L évolution de la situation économique du Sénégal de 1993 à 2006, analysée à partir des principaux agrégats macroéconomiques, a révélé des tendances favorables induites par le changement de parité du FCFA intervenu en Si la croissance a été faible en 1993 (1,3%) et 1994 (-0,02%), après la dévaluation, l économie sénégalaise s est remise sur le sentier de la croissance avec un taux de croissance moyen de 4,3 % sur la période supérieur au croît démographique de plus de 1,5 point. En 1999 et en 2003, le Sénégal a enregistré respectivement des taux de croissance de 6,3% et 6,9 % ; ce qui constitue les niveaux de croissance les plus élevés depuis la dévaluation. Ces deux années ont coïncidé avec une bonne tenue du secteur primaire avec un taux de croissance de 13,7% en 1999 et 17,8 % en Cependant, le Sénégal a connu des taux de croissance très faibles de 0,7 % et 2,4 %, respectivement en 2002 et 2006 liés respectivement aux contre performances du secteur primaire et particulièrement aux résultats de la production végétale. Ce qui fait dire qu à chaque fois que l agriculture subit des contre performances, la répercussion sur le reste de l économie se fait sentir Place du secteur agricole dans l économie nationale Au niveau de la croissance du PIB agricole Le secteur agricole a enregistré un taux de croissance moyen de 1,8 % de sa valeur ajoutée réelle sur la période Ce taux de croissance moyen cache de fortes disparités d une année à l autre. Ainsi, l évolution de la valeur ajoutée agricole au cours de la période peut être décrite suivant deux phases : 1 ère phase : de 1993 à 2001 Durant cette période, le secteur agricole a enregistré une croissance presque linéaire avec un taux moyen de 3,3%. Ce résultat peut s expliquer par le nombre important de politiques et programmes agricoles entrepris dans cet intervalle de temps. 2ème phase : de 2002 à 2006 Cette période a été marquée par une évolution en dents de scies de la valeur ajoutée agricole avec une baisse de 0,9%. Cette situation résulte des baisses enregistrées en 2002, 2004 et Celles-ci sont imputables au sous-secteur productions végétales qui sous l effet des aléas climatiques à savoir la faiblesse de la pluviométrie, l évasion acridienne, ainsi que le déficit des structures de commercialisation, en particulier pour l arachide, a connu des baisses de productions considérables. 55

56 évolution du PIB agricole PIB agricole années PIB agricole Figure 1 : Evolution du PIB agricole en milliards FCFA) Au niveau de la contribution de l agriculture à la croissance économique L agriculture est considérée comme un secteur de création de richesses et de soutien à la croissance économique.. D un secteur essentiellement aval utilisant les produits des autres branches en tant qu inputs, il est devenu au fil des années, notamment grâce au développement de l agro-industrie, un secteur amont. Cependant, ses contributions relatives à l emploi (surtout en milieu rural) et sa contribution à la croissance économique n ont cessé de diminuer durant ses dernières années, compte tenu du développement des autres secteurs. En effet, le secteur a contribué en moyenne à 0,3 point à la croissance du PIB réel sur la période et négativement (-0,1 point) entre 2002 et Outre ces tendances lourdes, les performances du secteur agricole restent, malgré le développement de l irrigation (l exemple du riz avec la SAED, la SODAGRI), tributaires des conditions climatiques. Comme le montre le tableau 1 donné en annexe, le taux d évolution de la contribution du secteur agricole à la croissance économique la plus faible a été enregistrée en 2002 avec -3.6 points, année particulièrement sèche. Par contre en 1999 et en 2003, années favorables du point de vue climatique, la contribution du secteur agricole à la croissance économique a été importante avec respectivement de 2,10 points et de 2,20 points. évolution de la contribution de l'agriculture à la croissance économique contribution de l'agriculture à la croissance économique 3,00% 2,00% 1,00% 0,00% -1,00% -2,00% -3,00% -4,00% années contribution de l'agriculture à la croissance économique Figure 2 : Evolution de la contribution de l agriculture à la croissance économique 56

57 Au niveau de la valeur ajoutée agricole par actif agricole et de la diversification de la production L examen de l évolution des comptes des activités agricoles permet de relever deux caractéristiques essentielles et permanentes des résultats réalisés : une valeur ajoutée agricole par actif agricole faible qui a tourné durant les quinze dernières années entre FCFA (en 2005) et F CFA (en 1993). La valeur ajoutée réelle par actif a légèrement baissé (-0,1%) sur la période Cette situation est l une des caractéristiques des pays en développement et à population active agricole très importante. un indice de diversification de la production satisfaisant et qui se présente comme suit : Indice de diversification de la production (moyenne 2001 à 2006) Céréales 0,68 Cultures industrielles 0,59 Cultures maraîchères 0,84 Cultures fruitières 0,54 Le tableau 5 en annexe résume les données illustrant cette diversification de la production de 2001 à évolution de la VA agricole par actif agricole VA agricole par actif agricole (en millions FCFA courants) , , , , , , , ,00 0,00 Série années Figure 3 : Evolution de la VA agricole par actif 4.2. Performances agricoles En dépit du développement des autres secteurs de l économie sénégalaise, l agriculture demeure un secteur pivot et conserve une importance sociale et économique indéniable. Toutefois, ces contributions, sous l effet de la variabilité des conditions climatiques, connaissent d importantes fluctuations. Par exemple, les contre performances notées lors de la campagne agricole 2006/2007 sont dues à la fois à un démarrage tardif et un arrêt précoce des pluies. Ceci contrairement à la campagne 2005/2006, où la production était bonne. 57

58 Ces performances sont les conséquences d importants efforts de soutien et de modernisation de ce secteur réalisés dans le cadre d une politique nationale de développement et de régulation des activités agricoles et rurales. Comme le reste de l économie, le secteur agricole subit des chocs internes et externes. La poursuite de l ouverture de l économie et l élargissement du marché mondial, constituent les principaux chocs externes. La raréfaction des ressources naturelles à usage agricole et l exode de la population active rurale conjuguée à la qualité moindre des intrants sont des obstacles de natures internes que le secteur agricole devra surmonter Productions végétales Situation de base L atteinte de la sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté restent les objectifs majeurs du Gouvernement du Sénégal en matière de politique agricole. La diversité des cultures est une réalité : le riz, le mil, le maïs, le manioc, le coton, la tomate et l arachide en sont les principales. La production végétale est l un des sous secteurs les plus importants du secteur primaire. Elle a contribué à hauteur de 8% à la formation du PIB et à 49% à celle du secteur primaire sur la période Ainsi, les résultats de la campagne agricole ont un impact significatif sur les performances de ce secteur. Dans le RNA 98, on avait dénombré environ ménages agricoles soit près de habitants. Les terres arables, facilement exploitables, représentent 19% de la superficie nationale, soit 3,8 millions d'hectares sur un potentiel de 9 millions d hectares. Elles sont inégalement réparties entre zones agro-écologiques (57% au bassin arachidier, 20% en Casamance, 10% au Sénégal oriental, 8% au Fleuve Sénégal, 4% dans la zone Sylvo-pastorale et 1% dans les Niayes). Annuellement les mises en valeur agricoles portent sur 65% de ces terres, soient 2,5 millions d'hectares environ. En outre, l'essentiel de ces terres est cultivé sous pluie, de sorte que l'activité agricole est exposée aux aléas climatiques. Seulement 1,5% sont mises en valeur grâce à l'irrigation. (I-PAR, février 2007 ; DAPS 2007). Les différents types de cultures pratiquées sont les cultures vivrières 5, les cultures industrielles 6 et les cultures horticoles. Contraintes Au lendemain des réformes menées dans le cadre de l ajustement structurel et de la dévaluation du FCFA, malgré une légère relance, les performances de l agriculture ont continué à se heurter à différentes contraintes qui sont principalement les suivantes: des contraintes d ordre naturel liées à : (i) la faiblesse et la variabilité de la pluviométrie: en 20 ans le Sénégal a connu 11 sécheresses; (ii) la saturation et la dégradation des terroirs : près de 50% des terres de culture sont dégradées ; des contraintes d ordre économique : (i) la faible taille moyenne des parcelles cultivées ( les superficies moyennes cultivées par actif en arachide et en céréales sont de 0,27 ha et 0,37 ha au niveau national) ; (ii) la baisse du revenu réel des paysans ; 5 Les cultures vivrières sont composées de céréales (mil, sorgho, maïs, riz et fonio), du niébé et du manioc. 6 Les cultures industrielles sont essentiellement constituées de l arachide, du coton, de la canne à sucre, la tomate industrielle et le sésame. 58

59 des contraintes d ordre social : le ménage agriculteur comprend près de 11,2 personnes. La population en âge de travailler montre une relative insuffisance (33,3%) de la tranche d âge la plus apte au travail agricole (25-49 ans). Le niveau d instruction des exploitants agricoles qui peut être un facteur important de réceptivité au conseil agricole et rural accuse des lacunes importantes ; 91,3% des exploitants agricoles n ont même pas le niveau d éducation primaire ; des contraintes liées aux insuffisances des politiques agricoles : (i) l accès difficile au système de crédit ; (ii) la non disponibilité de semences de bonne qualité en quantité suffisante notamment pour la filière arachide ; (iii) l obsolescence du matériel agricole ; (iv) les rigidités et les insuffisances de la loi sur le domaine national, qui constituent une entrave pour la sécurisation des investissements et la gestion durable des exploitations ; des contraintes d ordre technique : le transfert de technologies et de connaissances souvent inapproprié. Performances du sous secteur Les courbes d évolution des superficies consacrées aux céréales, au niébé et à l arachide, ainsi que celles de leur production sont fortement influencées par la physionomie de l hivernage. Les années 1997, 1998 (sous l effet du phénomène El Nino), 2002 et 2006 ont été fortement déficitaires sur le plan pluviométrique et l impact sur les productions a été très net. Le manioc, culture rustique, et le sésame au cycle court ont de surcroit fait l objet de programmes spéciaux sur la période étudiée. Il s y ajoute que l invasion acridienne s est produite en 2004, et les cultures sèches notamment ont été les plus frappées. Pour l arachide, le mal est d autant plus important que le programme de reconstitution du capital semencier qui était en cours en était affecté. a. Les cultures vivrières En termes de production, les cultures céréalières occupent la place la plus importante dans la production végétale. En effet, sa production est assez élevée ; celle-ci a toutefois diminué au cours de ces quatorze (14) dernières années. Elle a varié entre tonnes en 2006 et environ tonnes en 2003 et 2005, avec un taux de croissance moyen de 1,2% sur la période. Cependant, elle a enregistré des hausses annuelles dans les années 1995, 1999, 2003 et 2005 avec des taux de croissance respectifs de 12,3%, 71,9%, 84,9% et de 32,1%. La superficie totale emblavée pour les céréales, a quant à elle, évolué de façon parallèle avec la production céréalière. (cf. figure 4). 59

60 évolution des superficies et des productions des céréales superficie (ha) production (T) années superficie production Figure 4 : Evolution des superficies et des productions des céréales Autres cultures vivrières Niébé : Sur la période considérée, la superficie moyenne des emblavures est de ha (CV 26%), avec un taux moyen d accroissement annuel de 1,04%. La production moyenne se situe à tonnes (CV 58%), avec un taux d accroissement annuel de 1,00%. Manioc : Sur la même période, la superficie moyenne est de ha (CV 47%) avec un taux d accroissement annuel de 1,02% (CV 49%). La production moyenne est estimée à tonnes (CV 80%), avec un taux d accroissement annuel de 1,08%. évolution des superficies et des productions de nièbé et de manioc production (T) superficie années production Figure 5 : Evolution des superficies et des productions de niébé et du manioc b. Les cultures industrielles Les cultures industrielles sont constituées principalement de l arachide, du coton, de la canne à sucre et du sésame. La culture d arachide est la branche maîtresse et domine assez nettement les cultures industrielles. La production d arachide s est comportée ces dernières années de façon erratique. Des hausses sont 60

61 notées en 1994 (13,75 %), 1995 (15,18 %), 1998 (5 %), 1999 (75,15 %), 2000 (4,66 %), 2003 (64,84 %), 2004 (36,74 %) et 2005 (16,72 %), et des baisses considérables en 1996 (-21,85 %), 1997 (-14,70), 2001 (-11 %), 2002 (-71,90 %) et 2006 (-34,53 %). évolution des superficies et productions d'arachide superficie (ha) production (T) années superficie production Figure 6 : Evolution des superficies et productions d arachide Sur la période, la production a atteint en 2000 un maximum de un million de tonnes, grâce à la mise à disposition à crédit de tonnes de semences aux petits producteurs, occasion de porter le nombre de producteurs d arachide de en 1999 à Ce niveau a été plus pu moins maintenu jusqu en 2002, année particulièrement sèche qui a enregistré la production de graines la plus basse sur la période avec tonnes. La production s est mise régulièrement à se redresser jusqu en 2006, encore une année sèche. La production du coton qui est en moyenne de tonnes sur les quatorze dernières années mais elle est inégalement répartie dans le temps. Ainsi durant cette période, des croissances importantes de la production sont notées en 1997 (38 %), 2003 (61 %) et 2006 (15,50 %). Cependant, en 1999 et 2000, on a enregistré des niveaux de production très faibles avec respectivement tonnes et tonnes en valeur absolue; -15,80 % et -11,40 % en valeur relative. La production maximale de tonnes a été approchée ou égalée dans les années 1994, 1998 et Les minima, environ tonnes, ont été atteints en 2000 et évolution des superficies et des productions production (T) superficie (ha) superficie années production Figure 7 : Evolution des superficies et des productions La canne à sucre a connu une production moyenne de tonnes sur la période Cependant, une faible baisse d environ -2 % est notée durant la même période. Notons toujours 61

62 malgré les efforts des autorités du pays, on tarde à retrouver le niveau de production record atteint en 2001 ( tonnes). évolution des superficies et des production de canne à sucre Superficie (ha) Production (tonne) Superficie (ha) Production (tonne) année Figure 8 : Evolution des superficies et des productions de canne à sucre La culture du sésame quant à elle a connu une percée notoire, en termes de superficies et de productions, avec son introduction en 2004/05 dans les programmes spéciaux. Depuis 2002, la production n a cessé de croître, passant de tonnes à en 2005/06. évolution des superficies et des productions de sésame superficie (ha) production (T) années superficie production Figure 9 : Evolution des superficies et des productions de sésame c. Les cultures horticoles Durant la période de 2001 à 2006, les superficies emblavées pour le compte des cultures maraîchères ont évolué en dents de scie. On a noté durant ces six (6) dernières années une légère amélioration relative de 6 % soit de 1603 en valeur absolue. Un pic est enregistré en 2002 avec ha. Cependant, l année suivante, la superficie des cultures maraîchères a atteint son niveau le plus bas durant ces six années avec ha. Depuis 2003 année où la production atteint un des niveaux les plus bas ( tonnes), celle-ci suit une tendance haussière à partir de 2003 et se situe au-delà de tonnes, pour atteindre une production de tonnes en

63 Les productions moyennes des principales spéculations concernées sont les suivantes : oignon ( tonnes), haricot vert (7 500 tonnes), patate douce ( tonnes), tomate ( tonnes) et gombo ( tonnes) (cf. figure 10). évolution des superficies et des productions des cultures maraichères Superfificie (ha) Production (tonne) Superficie (ha) Production (tonne) année Figure 10 : Evolution des superficies et des productions des cultures maraichères En ce qui concerne les cultures fruitières, la production moyenne est de tonnes sur la période de Et hormis 2004, la production a annuellement augmenté soit une croissance significative de 73 %. Ainsi, elle passe de tonnes en 2001 à tonnes en Partiellement, la pastèque est de loin le moteur de la culture fruitière avec une moyenne de tonnes. Suivent respectivement la mangue ( tonnes), les agrumes ( tonnes), le beref ( tonnes) et la banane ( tonnes) (cf. tableau 6 en annexe). évolution des productions fruitières production (T) années banane mangue pastèque agrumes béréf Graphique 4 : Evolution des productions fruitières La valeur ajoutée moyenne par actif sur la période est de FCFA et la rentabilité est de 4,9. 63

64 Tableau 7 : Valeur ajoutée par actif et rentabilité des productions végétales Valeur Année Valeur ajoutée production végétale aux prix du marché (milliards FCFA) ajoutée production végétale aux prix constants de 1999 (milliards FCFA) Nombre d'actifs (Estimation en équivalent temps plein) Valeur ajoutée par actif (à prix constants) Consommations intermédiaires (milliards FCFA) Evolution de la valeur ajoutée par actif Rentabilité ,72 250, ,19 4,71 12,70% ,33 243, ,75 4,63-4,70% ,37 276, ,47 4,69 11,70% ,45 249, ,92 4,79-11,40% ,48 228, ,62 4,89-10,00% ,79 247, ,71 4,95 6,10% ,05 292, ,89 4,57 15,60% ,07 312, ,26 4,53 4,60% ,21 313, ,99 4,84-1,10% ,82 205, ,56 5,55-35,90% ,77 272, ,87 5,33 30,80% ,93 283, ,28 4,96 2,20% ,34 328, ,48 4,99 13,80% ,45 277, ,52 5,14-17,20% Moyenne 284,34 270, , ,29 58,11 4,90 1,23 d. Engrais La figure ci-dessous montre l'évolution de la consommation d'engrais sur la période de au Sénégal. Elle révèle une augmentation de la consommation de 1995 à 1998, une baisse en 1999 pour atteindre son pic en 2000 puis diminuer pour atteindre son niveau le plus faible en 2002 avant d augmenter légèrement jusqu en Total engrais Total engrais Figure 11: Evolution de la consommation d engrais Pour montrer l intensité de l utilisation de l engrais, la situation se présente comme ci-dessous. La moyenne obtenue est supérieur à celle de l Afrique subsaharienne (9 Kg/ha), mais est nettement inférieure à celle enregistrée dans les pays de l Afrique du Nord et de l Asie (150 Kg/ha). 64

65 Tableau 8 : Quantités d engrais subventionnés distribués Années Quantités (T) Trend Superficies emblavées Quantité/HA (Kg) 2000/ / / / / / / Moyenne après Taux d'accroissement annuel en % 4,5 1,25 e. Semences Arachide Durant la période étudiée, la distribution par l Etat de semences, en majorité des écrémées, était limitée à l arachide, dont la reconstitution du capital est sous sa responsabilité. Il faut admettre que depuis 2002, les efforts de l Etat pour mettre à la disposition des producteurs des semences écrémées se sont amplifiés. Tableau 9 : Quantité de semences subventionnées distribuées Années Poids de semences distribuées (tonnes) Trend linéaire Moyenne Taux de croit annuel 12,4 % Moyenne Taux de croit annuel -8,4 % 65

66 C est avec le lancement du programme de développement des cultures vivrières à partir de 2003, que l Etat a commencé à initier des programmes spéciaux, le Maïs en 2003, le Manioc et le Sésame en 2004, en apportant aux petits producteurs un soutien direct à la production par l application de prix subventionnés. Les autres cultures vivrières ont commencé en à bénéficier à partir de f. Materiel agricole Matériel de culture attelée L Etat a financé depuis 2004 et pendant 03 ans un programme d équipement du monde rural en matériels de culture attelée, d un coût annuel de 3 milliards de F CFA. Ce matériel a été mis à la disposition du monde rural à des prix subventionnés variant entre 70 % et 80 % suivant le type d équipement. Ce qui a permis de mettre en place plus de unités de matériels de culture attelée et de transport et 05 unités de maïserie. Ce programme a été complété par un volet «motorisation» avec la coopération indienne (Team 9), qui a permis d acquérir un lot de 510 tracteurs équipés, de matériels d irrigation et divers équipements post-récolte et de transformation, d une valeur de plus de 12 millions de dollars US. Du matériel d irrigation financé par la Société Indienne KIRLOSKAR et portant sur un montant de Dollars US a été acquis en 2006 dans le cadre du Programme National d Autosuffisance en Riz, pour équiper gratuitement les groupements de riziculteurs engagés et choisis selon des critères précis. La quantité de matériel en jeu porte sur groupes motopompes, 4 pompes électriques, 2 transformateurs, 150 pompes Monobloc, 50 pompes submersibles, 338 barques pour motopompes et 337 chariots, d un coût global de 27 millions de $ US. Tableau 10 : Nombre d équipements cédés Année Culture et transport Post-récolte Tracteurs Motopompes 2003/ / / / Sous secteur Elevage Situation de base Le sous-secteur de l élevage constitue une composante importante de l économie sénégalaise. Il occupe environ le tiers de la population, soit environ d'individus issus pour la plupart des couches les plus vulnérables du monde rural. Le sous-secteur participe pour environ 35% au PIB du secteur agricole. La valeur du cheptel sur pied est estimée à 550 milliards de F CFA, dont 490 milliards pour le seul cheptel ruminant. On évalue à près de 70 milliards de FCFA le montant des ruminants commercialisés annuellement par la population rurale sénégalaise. Le revenu net total des ménages pratiquant l élevage est évalué à 7 milliards de FCFA/an, dont 5,3 milliards générés par la vente d animaux et 1,7 milliard par la vente de lait. 66

67 Limportance relative des effectifs du cheptel renseigne sur l importance du potentiel de del élevage au Sénégal. Les ruminants constituent la base de cet élevage, avec des effectifs estimés en 2007 à 3,16 millions de têtes pour les bovins, 5,10 millions pour les ovins et 4,35 millions pour les caprins,. L exploitation de ces espèces reste cependant encore fortement dominée par des modes extensifs de conduite des troupeaux. L élevage de la volaille familiale représente environ 65% des effectifs de volailles du pays, avec près de 22,14 millions de têtes. Elle se caractérise par un mode d exploitation basé sur la divagation, sans amélioration notable des conditions d hygiène, d alimentation ou d habitat. Il en résulte une forte sensibilité à la maladie de Newcastle qui occasionne, chaque année, des taux de mortalité pouvant atteindre 80% des effectifs. En ce qui concerne l aviculture semi-industrielle, elle a connu un développement spectaculaire au cours des deux dernières décennies, avant un effectif de têtes en Le secteur connaît toutefois des fluctuations annuelles liées à l évolution de l environnement de la production, notamment la variation du prix du maïs sur le marché mondial et les politiques sous-régionales (UEMOA, CEDEAO) et internationales (OMC). Avec des effectifs estimés respectifs de et têtes en 2006, les chevaux et les ânes sont présents dans plusieurs secteurs d activités, en particulier la culture attelée et la traction hippomobile, aussi bien en milieu rural qu en milieu urbain. Leur rôle dans l amélioration des productions agricoles et l approvisionnement en eau des populations rurales est particulièrement important. L effectif de porcins, estimé à têtes en 2006, se répartit essentiellement entre les régions de Ziguinchor, Fatick, Kaolack et Thiès. Cette espèce fait l objet d une exploitation traditionnelle familiale selon un mode extensif basé sur la divagation et la valorisation des déchets ménagers. Contraintes Le sous-secteur reste confronté à diverses contraintes qui empêchent d atteindre les niveaux de performances attendus. Ces contraintes se résument comme suit : le caractère extensif et traditionnel des systèmes de production ; l insuffisance d organisation et de professionnalisation des acteurs des principales filières ; le faible niveau de production des races locales ; l insuffisance d infrastructures physiques de base : hydrauliques, abattoirs, parcs à vaccination, centres de quarantaine, etc. ; le vol de bétail qui résulte du mode extensif de production ; l absence de circuits modernes de collecte, de transformation et de commercialisation des produits animaux, notamment abattoirs, centres de découpe, boucheries, charcuteries, entre autres ; la faible monétarisation des transactions commerciales ; l insuffisante valorisation des produits animaux ; la compétition agriculture élevage pour l occupation des terres ; le faible niveau de l encadrement ; l absence d un système performant de collecte et de traitement des données statistiques sur le cheptel et les productions ; la non maîtrise de certaines maladies comme la Newcastle ; l absence de crédit approprié ; l insuffisance des contrôles de la qualité des intrants (aliments, poussins, médicaments) et des produits ; la forte concurrence des volailles congelées importées. 67

68 Les mesures de régression de ces contraintes engendrent des défis que le sous secteur se doit relever. Il s agira notamment : de satisfaire la demande nationale en produits animaux et contribuer ainsi à l amélioration de la balance commerciale d assainir l environnement zoosanitaire d assurer la sécurité du bétail de développer des systèmes de production performants et durables d assurer la sécurité sanitaire des denrées alimentaires d origine animale de professionnaliser les acteurs du sous-secteur. Performances du sous-secteur L élevage reste un secteur important de l économie nationale, de par sa contribution aux revenus et à la création d emplois. Sur la période 2000 à 2006, le secteur a enregistré une augmentation quasi régulière de sa valeur ajoutée, avec un taux de croissance moyen de 2,7% (ANSD). Près de familles, environ d'individus, issus pour la plupart des couches les plus vulnérables du monde rural, vivent d activités relevant directement de ce secteur. Le potentiel du secteur reste important, au regard de la population animale dont dispose le pays (cf. tab. ). La valeur du cheptel sur pied est estimée à environ 550 milliards de F CFA, dont 490 milliards pour le seul cheptel ruminant. Près de 70 milliards de FCFA sont générés annuellement par la commercialisation de ruminants. Le revenu net total des ménages pratiquant l élevage est évalué à 7 milliards de FCFA/an, dont 5,3 milliards générés par la vente d animaux et 1,7 milliard par la vente de lait (Direl, 1999). Par ailleurs, la volaille familiale représente près de 65% du cheptel avicole du pays. L aviculture semi-industrielle a connu un développement spectaculaire au cours des deux dernières décennies, même si le secteur connaît des fluctuations annuelles liées à l évolution de l environnement de la production, notamment la variation du prix du maïs sur le marché mondial et les politiques sousrégionales (UEMOA, CEDEAO) et internationales (OMC). Tableau 11. : Evolution des effectifs du cheptel (en nombre de têtes) Année Bovins Ovins Caprins Porcins Equins Asins Camelins Volaille familiale Volaille industrielle Source : Direction de l Elevage a) Productions animales Production de viande Sur la période 2000 à 2006, la production de viande et d abats a augmenté de 3% en moyenne par an (cf. fig.12). Un fléchissement de la production a été enregistré en 2002 et 2003, suite à une baisse importante des effectifs de bovins abattus. En effet, des mortalités relativement élevées ont été 68

69 enregistrées cette année, au niveau du gros bétail notamment, du fait de mauvaises conditions d élevage engendrées par des pluies hors saison et un hivernage très défavorable. Les performances réalisées résultent principalement de la progression numérique des volailles et des petits ruminants, grâce à la vaccination et de l augmentation du poids moyen des carcasses de bovins qui est passé de 139 kg en 1999 à 143 kg en moyenne sur la période. 92% de la production réalisée en 2006, qui porte sur un volume de tonnes, comprennent de la viande bovine, pour 45%, de petits ruminants (24%) et de volaille (23%). Source des données : Direction de l Elevage Production de lait Figure 12. : Evolution de la production de viande et d'abats La production nationale de lait a varié sur la période entre 108 et 120 millions de litres par an (cf. fig. 13), provenant essentiellement de l'élevage extensif, fortement tributaire des conditions climatiques. Cette production reste faible, irrégulière et fortement marquée par une variation saisonnière. Elle est surtout limitée par le faible potentiel génétique des races locales. En outre, la filière est mal organisée et reste confrontée à des difficultés de collecte de conservation et de transformation du produit. Figure 13. : Evolution de la production du lait 69

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