MINISTÈRE DE L AGRICULTURE MINISTÈRE DE L ENVIRONNEMENT ET DE LA PROTECTION DE LA NATURE

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1 PAEP PAYSAN PROJET D APPUI A L ENTREPRENEURIAT MINISTÈRE DE L AGRICULTURE MINISTÈRE DE L ENVIRONNEMENT ET DE LA PROTECTION DE LA NATURE FINANCEMENT : AGENCE CANADIENNE DE DEVELOPPEMENT INTERNATIONAL ORGANISMES D EXECUTION : ÉTUDE DU MARCHÉ OUEST-AFRICAIN DE L OIGNON ET DE LA POMME DE TERRE Volume 1 / Tome 1 : Oignon DIRECTION DES Version préliminaire EAUX, FORETS CHASSE ET DE LA CONSERVATION PRÉPARÉ PAR : DES SOLS DANIEL PELLETIER, Économiste consultant ET CENTRE CANADIEN D ETUDES ET DE: COOPERATION INTERNATIONALE Avec la participation de : BUREAU DU PROJET CENTRE FoReT 10 RIAOM Thiés SENEGAL BP : 432 TEL : (221) FAX : (221) C. élec. : remipaep@sentoo.sn MARS 2000 Babacar Guèye, Sénégal Diabaté Gaoussou, Côte d Ivoire Dian Diallo, Guinée Penda Sissoko, Mali Thierno N Diath et Diallo Alassane, Mauritanie

2 LE PROJET PAEP EN BREF Le projet PAEP s'insère dans le cadre de la coopération bilatérale entre le Canada et le Sénégal. L'Agence canadienne de développement international (ACDI) agit à titre de bailleur de fonds. Les ministères de tutelle sont le Ministère de l'agriculture, représenté par la Direction de l'horticulture, et le Ministère de l'environnement et de la Protection de la nature, par la Direction des Eaux, Forêts, Chasse et de la Conservation des sols (DEFCCS). Les organismes responsables de l'exécution du projet sont : le Centre canadien d'étude et de coopération internationale (CECI) et la Direction des Eaux, Forêts, Chasse et de la Conservation des sols (DEFCCS). Le projet a pour finalité de favoriser la croissance économique de la région des Niayes. Son but est d accroître la rentabilité et l efficacité des principales filières horticoles (maraîchères) et de développer un mode d exploitationrégénération durable de la bande de filao. La zone d intervention visée est la Grande Niayes, qui s étend de Dakar à St-Louis sur une bande de 15 km environ. Le projet réalisera cependant plusieurs activités de type concertation avec l ensemble des opérateurs des principales filières maraîchères (dont ceux de la région du fleuve). Les principaux résultats attendus sont : a) que la compétitivité des filières oignon et pomme de terre sur les marchés domestique et sous-régional soit améliorée; b) que la concertation entre opérateurs horticoles soit plus efficace et les rapports de négociation, mieux équilibrés; et c) que les périmètres de reboisement soient gérés efficacement et durablement par les services forestiers et les groupements forestiers au sein desquels les femmes occupent une position dominante. Au plan opérationnel, le projet apportera un appui technique et financier aux opérateurs et opératrices concernées à travers divers programmes dont les principaux sont : Horticulture Amélioration de la qualité des produits nationaux; Étalement de la commercialisation par l implantation de centres de stockage; Réduction des coûts de production (exhaure irrigation et de certains intrants) et de la consommation d eau d irrigation; Appui à la diversification et au développement de nouveaux marchés (dans la sous-région); Appui à la professionnalisation des organisations paysannes de type coopératif; Appui à l amélioration de la concertation interprofessionnelle; Radiodiffusion d informations techniques et commerciales. Foresterie Appui à la mise en place d un cadre légal et réglementaire propice au développement durable de l exploitation de la bande de filao (plan d aménagement et plan de gestion forestier); Appui à la professionnalisation des groupements forestiers et à une participation active des femmes; Appui technique à la mise en œuvre du plan de gestion forestier (une fois celui-ci adopté par les autorités). Les thématiques Genre et développement/égalité des sexes et environnement seront gérées transversalement, c està-dire intégrées à l intérieur des différents volets et composantes du projet. Un système de suivi environnemental distinct fera partie du dispositif de suivi- évaluation du projet. Le projet coordonnera de façon étroite la réalisation de certaines de ses activités avec les administrations locales et les communautés rurales, notamment pour la mise en œuvre des actions dirigées vers la conservation des ressources naturelles. Le projet est géré par une unité de gestion dont les bureaux sont localisés à Thiès. Adresse : Centre Forêt, BP 432, Thiès, 10 e RIAOM Tél : /.Téléc.: Courriel : remipaep@sentoo.sn Page i

3 AVIS AU LECTEUR Les observations, analyses, opinions et conclusions de la présente étude sont l entière responsabilité de ses auteurs et ne sauraient être attribuées en aucune façon au CECI, à la Direction de l Horticulture (Ministère de l Agriculture), à la Direction des Eaux, Forêts, Chasse et de la Conservation des Sols (Ministère de l Environnement et de la Protection de la Nature) ou à l ACDI (Agence Canadienne de Développement International ). Le contenu de cette publication est la propriété exclusive du projet PAEP. Il peut être reproduit dans la mesure où mention est faite du CECI, de la Direction de l horticulture (Ministère de l Agriculture), de la DEFCCS (Ministère de l environnement et de la protection de la nature) et de l ACDI (Agence Canadienne de Développement International). Page ii

4 TABLE DES MATIÈRES Avis au lecteur...i Table des matières... ii Liste des tableaux et figures...iv Liste des sigles...v 1 CONTEXTE GÉNÉRAL DE L ÉTUDE CONTEXTE ET OBJECTIF MÉTHODOLOGIE ET DÉROULEMENT LIMITES VUE D ENSEMBLE UNE PRODUCTION MONDIALE EN CROISSANCE UNE PRODUCTION OUEST-AFRICAINE DOMINÉE PAR LE NIGERIA DES ÉCHANGES SOUS-RÉGIONAUX LIMITÉS AUX EXPORTATIONS NIGÉRIENNES DES IMPORTATIONS EUROPÉENNES NON NÉGLIGEABLES DES MARCHÉS PRIORITAIRES ÉVIDENTS POUR LE SÉNÉGAL PRODUCTION RÉGIONALE UNE PRODUCTION LOCALISÉE DES RENDEMENTS VARIABLES UNE FAIBLE COMPLÉMENTARITÉ DES CALENDRIERS DE PRODUCTION DES COÛTS DE PRODUCTION COMPARABLES PERSPECTIVES DEMANDE UN PRODUIT DE CONSOMMATION COURANTE DANS LA SOUS-RÉGION UNE DEMANDE SOLVABLE À SATISFAIRE COMMERCIALISATION DES CIRCUITS DE COMMERCIALISATION ORIENTÉS VERS LA DEMANDE LOCALE UNE FORTE SAISONNALITÉ DES PRIX PARTOUT UNE FORTE CONCURRENCE DES OIGNONS EUROPÉENS UNE PRODUCTION FACILEMENT EXPORTABLE UNE COMPÉTITIVITÉ À AMÉLIORER CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS PLANS D ACTIONS ACTIONS À COURT TERME ACTIONS À MOYEN TERME ANNEXES 1. Liste des principaux documents consultés 2. Séries chronologiques sur la production, les importations et les exportations mondiales 3. Liste des variétés d oignons recommandées pour la culture de bulbes en Afrique de l Ouest 4. Liste des principaux importateurs d oignons 5. Desserte maritime régulière par porte-conteneurs sur la côte ouest-africains Page iii

5 LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES TABLEAUX 2.1 Production mondiale d oignons, 1980 à Production ouest-africaine d oignons, 1980 à Exportations européennes d oignons vers l Afrique de l Ouest, 1980 à Superficies emblavées par pays, 1980 à Rendements moyens par pays, 1980 à Coûts de production de l oignon selon la zone 4.1 Importance relative des oignons et/ou des échalotes dans les dépenses alimentaires des ménages urbains 4.2 Consommation d oignons et/ou des échalotes par tête selon le milieu 4.3 Équilibre ressources emplois de l oignon/échalote en 1998 pour certains pays de la sous-région, en tonnes 5.2 Fiscalité de portes applicable aux importations d oignons 5.2 Coûts de transport de l oignon supportés sur divers circuits de commercialisation, Prix de revient des importations d oignons européens dans les trois marchés ciblés, 1996 à 1998 FIGURES 3.1 Localisation sommaire des zones de production d oignons en Afrique de l Ouest 3.2 Calendrier de production de l oignon dans les divers pays étudiés 5.1 Flux de commercialisation de l oignon dans les pays d Afrique de l Ouest 5.2 Évolution mensuelle des prix à la consommation de l oignon dans trois capitales ouest-africaines, Évolution mensuelle des prix de sur le marché de Chicago, Évolution des rendements de l oignon dans quelques pays producteurs, Desserte maritime régulière de porte-conteneurs desservant la côte ouest-africaine à partir de Dakar 7.1 Plan d action Page iv

6 LISTE DES SIGLES APROFA CEDEAO OMC ON SAED UEMOA TVA Agence pour la Promotion des Filières Agricoles Communauté économique des États d'afrique de l'ouest Organisation Mondiale du Commerce Office du Niger Société d Aménagement et d Exploitation du Delta Union économique et monétaire ouest-africaine Taxe sur la valeur ajoutée Page v

7 1 CONTEXTE GÉNÉRAL DE L ÉTUDE 1.1 Contexte et objectif Le Sénégal est un producteur non négligeable d oignons et de pommes de terre en Afrique de l Ouest. Il connaît depuis quelques années des problèmes d écoulement de la production, en raison notamment de la concurrence des importations européennes et d une augmentation sensible de l offre sur le marché local, notamment pour l oignon. Pour appuyer le développement de ces filières, l Agence canadienne de développement international a accepté de financer le Projet d Appui à l Entrepreneuriat Paysan de la région des Niayes (PAEP), prolongeant ainsi les interventions de la coopération canadienne dans cette région. L un des objectifs principaux du PAEP est d accroître la rentabilité et l efficacité des principales filières maraîchères de la zone des Niayes, d où originent environ 80% de la production horticole du pays. Sa mise en œuvre a été confiée au CECI et le projet a démarré ses activités en septembre La présente étude du marché ouest-africain de l oignon et de la pomme de terre s inscrit dans le cadre du PAEP. Elle vise à évaluer les possibilités concrètes d exportation de la production sénégalaise de ces deux légumes dans les pays de la sous-région et à identifier, le cas échéant, la stratégie et le plan d action à mettre en œuvre pour concrétiser le potentiel existant. L étude doit donc permettre au PAEP de mieux orienter ses appuis en matière de commercialisation, notamment dans le cadre d une substitution progressive des importations européennes dans la sous-région par une production sénégalaise. L étude comporte trois volets distincts mais complémentaires : analyse des caractéristiques de l offre et de la demande solvable dans les pays visés, examen des contraintes d ordre logistique selon les créneaux porteurs marchés/produits/périodes identifiés, et estimation des volumes et de la destination de l offre sénégalaise. Plus précisément, l étude cherche à i) apprécier l importance et la nature de la demande d oignons et de pommes de terre dans les divers pays de la sousrégion, ainsi que la capacité des producteurs nationaux à y répondre ii) caractériser les flux des échanges sous-régionaux et internationaux répondant à cette demande, en termes de volumes, de circuits et de prix, iii) identifier les différents intervenants et leur importance relative dans les deux filières étudiées, iv) évaluer les contraintes d ordre logistique pouvant limiter les exportations sénégalaises sur les marchés sous-régionaux, le cas échéant, et v) préciser les circuits de commercialisation de la production sénégalaise et leur importance quantitative. Les résultats préliminaires de l étude comportent trois volumes. Le volume 1 présente le résumé de l analyse de marché et pour des raisons de commodité il est divisé en deux tomes, l un pour l oignon, l autre pour la pomme de terre. Le volume 2 regroupe les analyses détaillées réalisées sur chaque pays étudié, soit la Côte d Ivoire, la Guinée, le Mali et la Mauritanie. Enfin, le volume 3 fournit les premiers résultats du système de collecte de l information sur les marchés pour l oignon et de la pomme de terre produit au Sénégal. Le présent rapport présente le résumé de l analyse de marché pour l oignon. Page 1

8 1.2 Méthodologie et déroulement L étude s est déroulée au cours de Sa réalisation a été confiée à un consultant principal assisté dans chaque pays étudié par des consultants nationaux. L étude comportait cinq phases permettant d ajuster sa réalisation aux résultats obtenus en cours de route : planification détaillée, collecte de base sur le terrain, consolidation et analyse approfondie, restitution des résultats et dépôt du rapport final. Jusqu ici, les trois premières phases ont été réalisées. Les marchés potentiels à étudier ont été définis de manière assez large pour inclure l ensemble des pays de la côte ouest-africaine, de la Mauritanie au Gabon, auquel s est ajouté le Mali en raison de la liaison ferroviaire qui relie ce pays au Sénégal. En tant que pays producteurs concurrents, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont également été considérés dans l étude dans une perspective sous-régionale 1. Bien qu il demeure dans une certaine mesure arbitraire, le choix de ces pays est justifié selon le cas par la proximité, le partage d une même langue (français) et/ou d une même devise (FCFA). L analyse documentaire sur la zone d étude a conduit à retenir dans un premier temps trois marchés potentiels pour étude plus approfondie : la Côte d Ivoire, la Guinée et la Mauritanie. Ces trois pays représentent le gros des importations européennes d oignons. Le marché de Nouakchott est facilement accessible par la route tandis qu ils existent des routes maritimes régulières entre le port de Dakar et les ports d Abidjan et de Conakry. Ajoutons que la Côte d Ivoire et le Sénégal partage une même monnaie (FCFA) et que tous ces pays parlent une même langue, ce qui facilite les échanges. Par ailleurs, le Mali a également fait l objet d une étude spécifique puisqu il vise les mêmes marchés que le Sénégal. La collecte et l analyse des données disponibles sur les marchés de la Côte d Ivoire, de la Guinée, du Mali et de la Mauritanie ont été confiées à des consultants nationaux. Les Bureaux régionaux du CECI ont été mis à contribution pour assurer la préparation et le suivi des activités à réaliser. Les consultants ont recensé la documentation disponible sur le sujet, collecté les données disponibles sur la production, les prix et la consommation et réalisé des entrevues avec les principaux intervenants concernés, notamment les commerçants et importateurs grossistes. Une mission du consultant principal dans chacun de ces pays a permis d orienter l analyse en fonction des conditions particulières rencontrées et d assurer la cohérence de l ensemble. Les résultats obtenus ont servi de base à la rédaction de deux rapports synthèse sur l oignon et la pomme de terre. Au Sénégal, un système de collecte de l information utilisant les opérateurs économiques du milieu a été mis en place dans les marchés de rassemblement de l offre et dans les principaux marchés de destination, y compris le marché de Nouakchott. Les données collectées devraient fournir une mine de renseignements sur les caractéristiques et les circuits de distribution de l offre sénégalaise d oignon et de pomme de terre. L exploitation de la base de données a démarré mais les résultats utilisables ne seront disponibles qu à la fin de l an Les pays de la zone d étude sont : Bénin, Cap Vert, Côte d Ivoire, Gabon, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Libéria, Mauritanie, Nigéria, Sénégal, Sierra Leone, Togo. Page 2

9 1.3 Limites Bien qu elle s intéresse de manière générale aux marchés de l oignon et de la pomme de terre dans l ensemble des pays de la sous-région, la présente étude n a couvert jusqu à maintenant que les quelques pays qui présentent un intérêt certain pour les exportations sénégalaises. En dehors des pays cités, d autres pays pourraient présenter des marchés potentiels non négligeables pour les exportations sénégalaises. De même, il serait essentiel d étudier l offre d autres pays producteurs tels le Burkina Faso, le Cameroun, le Niger et le Nigeria, afin de mieux comprendre les flux de commercialisation au niveau sous-régional. Ce dernier pays devrait éventuellement faire l objet d une attention particulière, en raison de son importance manifeste en tant que producteur et consommateur. Malgré ces lacunes, l analyse réalisée dans le cadre de l étude est suffisante à ce stade pour orienter les actions en faveur des exportations sénégalaises de ces produits. Par ailleurs, l analyse est limitée par la faiblesse des statistiques et autres informations disponibles. Pour cette raison, il est difficile de bien apprécier sur une base réelle la complémentarité des calendriers de production et les volumes transigés à diverses périodes du cycle de production. Page 3

10 2 VUE D ENSEMBLE 2.1 Une production mondiale en croissance La production mondiale d oignon croît depuis trois décennies au rythme moyen de 3,5% par année. Elle est passée de quelque 11 millions de tonnes en 1961 à plus de 40 millions de tonnes en Le principal pays producteur est la Chine, dont la production a doublé au cours des dix dernières années pour atteindre 10 millions de tonnes, soit le quart du total mondial. Suivent de loin l Inde, les États Unis et la Turquie, avec respectivement 11,0%, 7,7% et 5,7% de la production mondiale en Outre la Chine, plusieurs autres pays ont connu de fortes hausses de production au cours des dernières années. C est le cas de la Turquie, du Pakistan, de l Argentine, du Maroc, de l Algérie et de l Afrique du Sud, pour ne citer que les plus importants, qui ont plus que doublé leur production depuis le début des années 80. Tableau 2.1 Production mondiale d oignons, 1980 à 1999 (en milliers de tonnes) Pays Chine Inde USA Turquie Japon Pakistan Russie Monde Source : FAO À peine 7 à 8% de la production mondiale font l objet d échanges internationaux, proportion qui est demeurée relativement constante au cours des 15 dernières années. Les principaux pays importateurs sont la Russie, les États Unis et l Allemagne, qui ont absorbé ensemble entre 25% et 30% des importations mondiales au cours de cette période. Du coté des exportations les Pays Bas dominent le marché international ; bien que ce pays représente moins de 2% de la production mondiale, il accapare bon an mal an entre 15% et 25% des exportations totales. Avec les Pays Bas, l Inde, les États Unis, l Espagne et l Argentine sont les principaux pays exportateurs et réunissent ensemble plus de la moitié des exportations mondiales. Les échanges internationaux dépassent les 3 millions de tonnes depuis 1994, notamment en raison de la hausse des importations russes. La valeur totale des exportations s élève à quelque un milliard de dollars US. L annexe 2 présente les séries chronologiques de la FAO sur la production, les importations et les exportations de l oignon dans le monde. Page 4

11 2.2 Une production ouest-africaine dominée par le Nigeria Avec une production annuelle moyenne d environ tonnes depuis 1990, les pays ouestafricains représentent moins de 1% de la production mondiale, selon les statistiques de la FAO. Cependant ces chiffres excluent la production nigériane, qui avec 650 mille tonnes en , est de loin le principal producteur de la région 3. En incluant le Nigeria, on peut estimer que la production ouest-africaine est plus près de 3,0% de la production mondiale. Le Nigeria a accaparé ainsi en 1996 près de la moitié de la production ouest-africaine, suivi de loin par le Niger, le Sénégal et le Mali, avec respectivement 28%, 12% et 7% du total. Tableau 2.2 Production ouest-africaine d oignons, 1980 à 1999 (en milliers de tonnes) Pays Nigéria Niger Sénégal Mali Ghana Autres Total % total mondial 0,4% 1,1% 0,9% 0,9% 0,8% 0,9% 0,9% Source : FAO 2.3 Des échanges sous-régionaux limités aux exportations nigériennes À l exception du Niger et de quelques échanges frontaliers difficiles à estimer, la production des pays ouest-africains est destinée essentiellement à répondre à la demande locale. Le Niger exporte entre 10% et 20% de sa production, essentiellement au Nigeria et en Côte d Ivoire ; le Sénégal exporte en Mauritanie 4, le Mali en Côte d Ivoire et en Guinée et le Bénin au Nigeria. Ces échanges portent sur de faibles quantités, sauf pour le Niger qui bénéficie d une longue tradition dans la culture et l exportation de l oignon vers le marché d Abidjan Réseau Suivi des Échanges Transfrontaliers entre le Nigeria et les pays voisins. Fiche thématique n 7. Le commerce transfrontalier des produits maraîchers. Les données de la FAO excluent également la production d autres pays, soit au total quelques dizaines de milliers de tonnes. Selon les résultats préliminaires du suivi des marchés, les exportations d oignons du Sénégal vers la Mauritanie n ont pas dépassé 500 tonnes entre mai et décembre Page 5

12 2.4 Des importations européennes non négligeables Malgré une production relativement abondante dans la sous-région, tous les pays côtiers à l exception du Nigeria importent des oignons d Europe, notamment pour répondre à la demande pendant la saison de soudure ou pour bénéficier des prix internationaux avantageux. Au cours des dix dernières années, les importations européennes se sont élevées entre et tonnes, soit selon les années, entre 10% et 20% de la production totale, excluant le Nigeria. Le Sénégal est le plus gros importateur d oignons européens, suivi de la Côte d Ivoire, de la Guinée et de la Mauritanie. Au total, ces quatre pays ont accaparé au cours des dix dernières années un peu plus de 90% des importations totales des pays d Afrique de l Ouest. Les Pays Bas dominent très largement ce marché avec plus de 95% du total des importations. Fait à noter, le marché ouestafricain représente une part non négligeable des exportations d oignons pour ce pays, part qui a varié entre 5% et 10% au cours des dix dernières années. C est leur troisième marché d exportation, après l Allemagne et le Royaume-Uni. Tableau 2.3 Exportations européennes d oignons vers l Afrique de l Ouest, 1980 à 1999 (en milliers de tonnes) Pays Sénégal Côte d'ivoire Mauritanie Guinée Autres Total Source : FAO, OCDE 2.5 Des marchés prioritaires évidents pour le Sénégal L analyse des données disponibles fait nettement ressortir la place prépondérante que devraient occuper les marchés de la Côte d Ivoire, de la Guinée et de la Mauritanie dans la stratégie de développement des exportations sénégalaises d oignons. Dans un contexte de substitution aux importations européennes, ces pays représentent de loin les marchés potentiels les plus importants à cibler. Le marché de Côte d Ivoire apparaît particulièrement intéressant, puisque la production locale est faible et que les conditions climatiques sont peu propices à la culture de l oignon. Page 6

13 3 PRODUCTION RÉGIONALE 3.1 Une production localisée La figure 3.1 localise de manière sommaire les zones de production de l oignon et de l échalote dans les pays considérés pour l étude. Les zones de culture anciennes comprennent principalement le plateau Dogon dans la région de Mopti au Mali, les départements de Tillabéry, de Dosso et de Tahoua au Niger, les états de Kaduna, Kano, Jigawa, Katsina, Sokoto, Plateau et Bauchi au Nord du Nigeria et la zone des Niayes entre Dakar et Saint-louis au Sénégal. L échalote est cultivée essentiellement au Mali dans le pays Dogon et les zones de l Office du Niger. Au cours des dernières années la culture s est développée à grande échelle sur les périmètres rizicoles de l Office du Niger au Mali et de la SAED dans la vallée du Fleuve au Sénégal, ainsi que dans le Fouta-Djalon dans la région de Labé 5 en Guinée (Moyenne Guinée) et dans le Nord de Côte d Ivoire. La production est assurée partout par des producteurs individuels, bénéficiant parfois de l appui des diverses structures paraétatiques mises en place pour assurer la gestion des périmètres irrigués, de projets de développement ou d ONG. Au Niger par exemple, la culture de l oignon mobilise d importants moyens dans le département de Tahoua à travers des projets de développement 6. Cependant en Guinée, l extension de la production est limitée par la disponibilité des terres tandis qu en Côte d Ivoire, l intérêt pour cette spéculation reste limitée. Les superficies emblavées sont difficiles à estimer. Elles se situeraient à près de ha, excluant le Nigeria. Selon les données disponibles, les superficies consacrées à l oignon ont sensiblement augmenté au Niger vers la fin des années 80 et au Mali et au Ghana vers le milieu des années 90. Le Niger accaparerait maintenant environ 40% des superficies emblavées hors Nigeria, contre environ 25% pour le Ghana et 16% pour le Sénégal. Tableau 3.1 Superficies emblavées par pays, 1980 à 1999 (en ha) Pays Bénin Cap-Vert Ghana Mali Niger Sénégal Total Source : FAO 5 6 Préfectures de Koubia, Labé, Lélouma, Mali et Tougué. Réseau Suivi des Échanges Transfrontaliers entre le Nigeria et les pays voisins. Op. cit. Page 7

14 INSÉRER ICI FIGURE 3.1 SUR LES ZONES DE PRODUCTION CARTE Page 8

15 3.2 Des rendements variables Toujours selon les mêmes sources, les rendements moyens varient considérablement d un pays à l autre. Ils seraient très faibles au Bénin et au Ghana, avec moins de 10 tonnes par hectare, tandis qu il dépasserait les 20 tonnes par hectare ailleurs, atteignant près de 30 tonnes au Mali. En outre, les diverses études réalisées dans les pays étudiés indiquent de fortes disparités de rendement non seulement entre les diverses zones de production, mais également au sein de ces zones. Au Mali, les rendements atteindraient jusqu à 40 tonnes par hectare au pays Dogon, 25 tonnes à l Office du Niger, et 15 tonnes ailleurs. À l Office du Niger même, les rendements variaient entre 3 et 50 tonnes par hectare en Dans la région de Labé en Guinée, ils étaient de 18 tonnes par hectare. Toutes ces données sont sujettes à caution et ne sont citées qu à titre indicatif. Tableau 3.2 Rendements moyens par pays, 1980 à 1999 (en tonnes/ha) Pays Bénin 8,3 11,5 12,0 9,0 10,5 4,8 9,9 9,9 Cap-Vert 15,0 17,4 29,3 24,0 28,0 29,1 29,1 29,1 Ghana 13,8 14,9 14,7 15,0 8,4 7,9 7,7 7,7 Mali 14,0 14,6 18,0 16,3 23,2 22,5 29,0 29,0 Niger 33,7 24,4 40,4 25,4 24,5 24,1 24,0 24,0 Sénégal 17,1 17,2 17,0 21,4 22,6 21,0 20,3 20,3 Ensemble 22,7 17,9 27,3 21,2 20,1 17,7 18,9 18,9 Source : FAO 3.3 Une faible complémentarité des calendriers de production La zone d étude bénéficiant de conditions climatiques semblables, la période favorable pour la production de l oignon est partout la saison sèche et froide d octobre à mars. Les périodes de semis et de récolte sont relativement homogènes dans la sous-région avec quelques variations d un pays à l autre. L oignon et l échalote étant essentiellement des spéculations de contre saison, l installation des cultures se fait en majorité en novembre et décembre et le gros de la récolte s étale de mars jusqu en mai. Les arrivages massifs sur le marché expliquent les chutes importantes de prix à partir de mars. Une production précoce existe un peu partout mais elle ne représente qu une très faible partie de la production. Au Mali sur le plateau Dogon, on distingue deux périodes de production : la «petite période» juste après l hivernage d octobre à décembre et la «grande période» de 7 Jamin, J» Y», De la norme à la diversité : l intensification agricole face à al diversité paysanne dans les périmètres irrigués de l Office du Niger, Cité par Anne Chohin, La filière oignon au Mali. Enjeux et perspectives, Juin Page 9

16 production de janvier à avril 8. Au Sénégal certaines variétés comme le Rouge d Amposta sont récoltées de mai à septembre dans la zone des Niayes, la culture de l oignon étant pratiquée même en hivernage 9. Quelques producteurs pratiquent la culture sur bulbille pour approvisionner le marché en début d année, mais les quantités sont marginales. De même, il existe des variétés tardives à cycle court qui permettent des semis tardifs en janvier et février pour une récolte en avril et mai. Sauf au Mali où la principale variété cultivée est l échalote (Allium cepa var. aggregatum), les principales variétés utilisées sont souvent les mêmes d un pays à l autre. On retrouve essentiellement le Violet de Galmi et le Red Créole d origine africaine de même que des variétés à gros bulbes d origine européenne telles que le Early Texas Yellow Grano. Les techniques de repiquage sont relativement récentes sauf dans les zones de production ancienne. L annexe 2 donne la liste des variétés recommandées par la recherche pour les pays d Afrique de l Ouest, liste qui ne correspond pas nécessairement aux variétés actuellement utilisées. Faute de données sur les quantités produites à diverses périodes, il est impossible d établir de façon précise la complémentarité des calendriers de production mais elle apparaît faible, sauf dans les zones qui pratiquent la culture de l oignon en hivernage. Par contre, des techniques de conservation traditionnelles efficaces ont été développées dans certaines zones de production, notamment au Mali dans le pays Dogon et au Niger. Ces techniques permettent d approvisionner une partie du marché presque toute l année. La figure 3.2 donne une indication des calendriers de production dans les pays étudiés. 3.4 Des coûts de production comparables Il est difficile de comparer avec précision les coûts de production, les diverses études réalisées à ce sujet dans les pays de la sous-région n utilisant pas toujours les mêmes approches et référant souvent à une situation hypothétique plutôt que réelle. Les coûts unitaires de production varient en fonction des conditions pédologiques, climatiques et économiques dans lesquelles opèrent les producteurs, conditions qui influencent à la fois les rendements et les facteurs de production (quantités et prix de la main-d œuvre et des intrants) 10. En outre, il faut tenir compte des coûts de transport jusqu aux marchés de consommation, coûts qui contribuent à établir la capacité concurrentielle des diverses zones de production. Le tableau 3.3 présente à titre indicatif les coûts unitaires de production estimés dans les diverses zones de production de la sous-région. La main-d œuvre (y compris la maind œuvre familiale valorisée au prix du marché) constitue le principal poste de dépenses partout, suivi par les semences 11. Les coûts de production apparaissent particulièrement élevés dans la Une bonne partie de la production de la «grande période» de production est transformée en raison de l impossibilité de concurrencer la production des périmètres de l Office du Niger. Les grands périmètres aménagés sont occupés par la culture du riz. Les coûts unitaires peuvent varier sensiblement d une année sur l autre en fonction des rendements obtenus. Coûts de main-d œuvre élevés attribuables en majeure partie à l irrigation. Page 10

17 région des Niayes, en raison notamment des coûts élevés de l irrigation. Il faut toutefois se garder de conclure, car les données disponibles ne sont pas suffisamment fiables. Tableau 3.3 Coûts de production de l oignon selon la zone Zone Saison FCFA/ha FCFA/kg T/ha Mali, ON 1995/ ,0 Guinée 51 Mauritanie, Vallée du fleuve Sénégal, Région des Niayes 1996/ ,5 Source : Diverses études On peut toutefois avancer que les coûts de production à l hectare sont certainement moins élevés dans les grands périmètres rizicoles qui bénéficient d infrastructures hydro-agricoles permettant une irrigation facile. 3.5 Perspectives Avec la libéralisation du commerce intérieur, la culture de l oignon s est sensiblement développée dans les grands périmètres rizicoles de la SAED au Sénégal et de l Office du Niger au Mali au cours des dernières années. Selon l APROFA, la production d échalotes serait passée en 1998 à plus de tonnes dans la seule zone de l Office du Niger. Dans la vallée du fleuve Sénégal, les informations disponibles indiquent également un accroissement très important des superficies emblavées avec pour conséquence une surproduction d oignons. Cette tendance lourde n est pas sans avoir un impact important sur les zones de production traditionnelle. L augmentation de la production a un effet à la baisse sur les prix qui est plus difficilement absorbable par les paysans qui ne bénéficient pas des mêmes conditions de culture. De plus, les avantages comparatifs dont bénéficient les producteurs de ces périmètres vont s accroître avec l amélioration de leur savoir-faire. Page 11

18 INSÉRER ICI LA FIGURE 3.2 CALENDRIER DE PRODUCTIOIN Page 12

19 4 DEMANDE 4.1 Un produit de consommation courante dans la sous-région L oignon est un produit de consommation courante dans tous les pays de la sous-région, bien qu il existe des disparités importantes entre les zones urbaines et rurales. Il est utilisé durant toute l année pour la confection des sauces accompagnant de nombreux plats traditionnels. La consommation est généralement plus importante en milieu urbain qu en milieu rural, sauf évidemment dans les zones productrices, en particulier dans les zones de production traditionnelles où l oignon fait partie des habitudes alimentaires depuis plus longtemps. Il faut cependant noter qu à Abidjan, l échalote contrairement à l oignon est davantage un aliment de luxe consommé par les ménages aisés 12. Le tableau 4.1 donne une indication de l importance de l oignon dans le budget des ménages. L oignon représente une part non négligeable des dépenses alimentaires, variant entre 1,1% et 2,1% du total et 19,2% à 23,6% des dépenses en légumes selon les pays. Ce sont les ménages de Bamako qui, en terme absolu, sont les plus grands acheteurs d oignon. Les dépenses en milieu rural sont partout beaucoup plus faibles, mais l exploitation des données disponibles n a pas permis de les quantifier dans tous les pays étudiés. Cependant les enquêtes révèlent que la consommation par tête est beaucoup plus importante en milieu urbain et en particulier dans la capitale, comme on peut le constater au tableau 4.2 Tableau 4.1 Importance relative des oignons et/ou des échalotes dans les dépenses alimentaires des ménages urbains, en % Pays Année Achat annuel % des aliments % des légumes 13 Abidjan, Côte d Ivoire kg 1,1 22,2 Conakry, Guinée Bamako, Mali kg 2,3 19,2 Nouakchott, Mauritanie kg 2,1 23,6 Dakar, Sénégal ,8 20,2 Source : Diverses enquêtes de consommation des ménages Les données disponibles ne permettent pas d estimer la consommation selon la catégorie socioprofessionnelle, sauf pour la Côte d Ivoire, où d après l Enquête Budget Consommation de 1979, les cadres et les commerçants seraient les plus gros consommateurs par tête. Selon une enquête sommaire menée dans le cadre de cette étude auprès des consommateurs à Abidjan, le prix est le seul facteur décisif dans les décisions d achat David, Comprend les tubercules et féculents, les légumes et feuilles et les légumineuses. Page 13

20 Tableau 4.2 Consommation d oignons et/ou des échalotes par tête selon le milieu, en kg Pays Année Capitale Urbain Rural Ensemble Côte d Ivoire ,5 5,3 0,8 2,6 Guinée Mali ,6 7,3 1,8 3,3 Mauritanie Sénégal Sources : Enquêtes budget consommation ou équivalent 4.2 Une demande solvable à satisfaire Le tableau 4.3 présente une estimation de l équilibre ressources emplois pour l oignon et l échalote dans certains pays de la sous-région. Dans tous les cas, les données des enquêtes de budget consommation des ménages ont servi de base à cet exercice et les données sur la production et les importations ont été ajustées en conséquence 15. Les résultats obtenus diffèrent parfois sensiblement des données normalement publiées mais ils sont considérés dans le cadre de la présente étude comme étant plus proche de la réalité. Tableau 4.3 Équilibre ressources emplois de l oignon/échalote en 1998 pour certains pays de la sous-région, en tonnes Emplois Pays Demande totale Demande urbaine Exportation Production locale Ressources Importation 16 Côte d Ivoire Guinée Mali Mauritanie Sénégal Source : Calculs de la mission Les achats par tête à Bamako s élevaient à 6,9 kg/tête en milieu urbain, 1,8 kg/tête en milieu rural et 2,7 kg dans l ensemble. Les enquêtes budget consommation utilisées dans le cadre de cette étude sont des enquêtes d envergure nationale basées sur des échantillons assez importants (2 à ménages) comportant plusieurs passages permettant d enregistrer les transactions sur une période de plusieurs mois. Les données sur la consommation sont considérées plus fiables que celles sur la production. Y compris les importations terrestres. Page 14

21 5 COMMERCIALISATION 5.1 Des circuits de commercialisation orientés vers la demande locale À l exception du Niger, la production sous-régionale est essentiellement orientée vers la satisfaction de la demande nationale. Les circuits de distribution se présentent sous diverses formes allant de la relation directe entre le producteur et le consommateur jusqu à l intervention de nombreux intermédiaires. En général toutefois, la commercialisation de l oignon emprunte un circuit long où interviennent collecteurs, courtiers, grossistes, demi-grossistes et détaillants. Dans ce schéma, les producteurs livrent leur production à un coxeur (courtier) opérant sur le marché de collecte de la zone où des petits commerçants viennent prendre les oignons. Au Mali et en Guinée, ces derniers travaillent le plus souvent avec des grossistes ou demi-grossistes installés en ville. En Côte d Ivoire, en Mauritanie et au Sénégal, les petits commerçants apportent les oignons achetés dans les marchés de collecte aux coxeurs travaillant dans les grands marchés urbains qui se chargent de la vente 17. Le plus souvent, les relations ethniques jouent un rôle primordial dans les réseaux de commercialisation. Il existe dans les pays étudiés des marchés plus ou moins spécialisés dans le commerce de produits horticoles, dont l oignon. Le cas le plus frappant est le marché de Sochim à Nouakchott, qui est en fait un marché de débarquement pour tous les fruits et légumes destinés à la capitale ou réexpédié dans les autres centres urbains à l intérieur du pays 18. La figure 5.1 donne une indication des flux de commercialisation d oignons dans la sousrégion Une forte saisonnalité des prix partout Les fortes fluctuations de l offre au cours de l année provoquent de fortes variations des prix. Les prix sont au plus haut de novembre à janvier, alors que le marché n est approvisionné que par l oignon hollandais, pour diminuer par la suite et atteindre leur plancher en avril ou mai. Par la suite ils remontent légèrement jusqu en septembre, pour reprendre leur cycle ascendant jusqu à la fin de l année. Ce pattern est reproduit dans tous les pays de la zone avec plus ou moins la même ampleur, avec de légers décalages en fonction des conditions locales de l offre Dans les grands marchés de Dakar et d Abidjan, le rôle des coxeurs dans la commercialisation de la production locale d oignons est incontournable. Travaillant à commission, les coxeurs négocient et placent les produits auprès des grossistes, demi-grossistes et détaillants. Cependant les importations européennes ne passent pas toujours par ce marché. Certains pays n ayant pas été étudiés, la description des flux est forcément incomplète. Page 15

22 INSÉRER ICI LA FIGURE 5.1 FLUX DE COMMERCIALISATION Page 16

23 Figure 5.2 Évolution mensuelle des prix à la consommation de l oignon dans trois capitales ouest-africaines, 1996 à FC FA Janvier Avril Juillet Octobre Janvier Avril Juillet Octobre Janvier Avril Juillet Octobre Janvier Avril Juillet Octobre Nouakchott Abidjan Dakar Source : Divers Ce pattern n est pas unique aux pays de l Afrique occidentale. Même dans les pays les plus avancés, on retrouve depuis toujours les mêmes fortes variations de prix au fil des ans en fonction des saisons de récolte, comme le fait voir la figure 5.2. Aux États-Unis par exemple, les prix de gros continuent d évoluer en dents de scie depuis plus de 30 ans, avec une légère tendance à la hausse au cours des années. Page 17

24 Figure 5.3 Évolution mensuel des prix de gros de l'oignon sur le marché de Chicago, ,20 1,00 0,80 $U S/k g 0,60 0,40 0,20 0,00 Année Source : USDA 5.3 Une forte concurrence des oignons européens Même si les connaissances techniques permettent un meilleur étalement et un meilleur stockage de la production, les conditions agro-climatiques de la zone ne permettent pas aux producteurs locaux d envisager l approvisionnement des marchés à longueur d année. Les importations sont donc nécessaires pour satisfaire la demande durant la période de soudure, qui s étale grosso modo de septembre à février. Les importations offrent également un rempart contre des hausses trop fortes de prix en augmentant la concurrence sur les marchés locaux. Les oignons européens sont généralement importés des Pays Bas dans des conteneurs non réfrigérés. Ces conteneurs sont le plus souvent livrés directement du port aux clients grossistes sans même transiter par les entrepôts des importateurs, qui évitent ainsi les frais de stockage. Les commandes sont répétées régulièrement en fonction de l évolution des prix sur le marché local, les importations étant en général plus importantes de juillet à février. La filière d importation européenne est contrôlée par un nombre très restreint d opérateurs possédant une surface financière importante. Ces opérateurs bénéficient en général de conditions de paiement avantageuses. La liste des principaux importateurs d oignons qui sont souvent les mêmes que les importateurs de pommes de terre - est présentée à l annexe 3. Page 18

25 Contrairement à une croyance assez généralisée, la production d oignon destinée à l exportation n est pas subventionnée en Europe et en Amérique du Nord et n a jamais fait l objet de mesures de soutien particulières des pays membres de l OMC. Les bas prix de l oignon importé résulte simplement d une plus grande productivité, au champ comme ailleurs. Ainsi, les rendements à l hectare atteignent facilement les 40 tonnes à l hectare, soit plus du double de ceux observés dans la sous-région. La figure 5.4 montre les rendements moyens obtenus dans les principaux pays producteurs. Figure 5.4 Évolution des rendements de l'oignon dans quelques pays producteurs, ,0 45,0 40,0 35,0 T/ ha 30,0 25,0 20,0 15,0 10,0 5,0 0, Année Sénégal Pays Bas Turquie Afrique du Sud USA Source : FAO Cette forte productivité permet aux producteurs européens de concurrencer la production sousrégionale malgré les coûts de transport et les droits d entrée élevés. Au Sénégal par exemple, le prix fob de l oignon importé ne représentait au début de 1997 que 28% du prix de revient, le gros des coûts étant constitué des droits d entrée (35%) et du fret maritime (34%) 20. Cependant avec l introduction dans les pays de l UEMOA 21 du Tarif Extérieur Commun en janvier 2000, la protection tarifaire dont bénéficiait la production locale d oignon sera sensiblement réduite et le problème de compétitivité se posera avec plus d acuité encore 22. En Mauritanie, la politique tarifaire mise en œuvre en 1999 prévoit un système à deux régimes : des tarifs cumulés (y L importance relative de ces frais varie évidemment en fonction de l évolution du prix fob sur le marché international. Bénin, Burkina, Côte d Ivoire, Guinée-Bissau (depuis 1997), Mali, Niger, Sénégal, Togo. Ainsi, le taux cumulé applicable aux oignons importés passera de 55,7% en 1997 à 43,4% en l an Page 19

26 compris la TVA) équivalents à 43% sur la période de production, du 1 er janvier au 30 avril, et à 17% pour le reste de l année 23. Le tableau 5.2 donne les droits de porte (incluant la TVA) s appliquant à l oignon dans certains pays de la sous-région. Tableau 5.2 Fiscalité de portes applicable aux importations d oignons Pays Importations européennes Importations sénégalaises Côte d Ivoire 35,8% 18,0% Guinée 38,4% 20,3% Mali 43,4% 19,8% Mauritanie 47,1% 1.01 au ,6% 1.04 au ,1% 1.01 au ,6% 1.04 au Sénégal 43,4% Une production facilement exportable Localisée à proximité des principaux axes routiers, la production sénégalaise d oignons et de pommes de terre peut être acheminée rapidement au port de Dakar, où quelques lignes maritimes régulières (liners) de porte-conteneurs desservent les principaux ports de la côte ouest-africaine 24. Par rapport aux autres pays de la sous-région, cette situation confère au Sénégal un avantage comparatif certain pour toucher les principaux marchés urbains localisés sur le littoral. Les productions ivoirienne, nigérienne, malienne et guinéenne doivent en effet parcourir de longues distances sur des routes difficiles avant d atteindre les principales capitales de la côte. La figure 5.5 présente les itinéraires partiels des lignes régulières de porte-conteneurs reliant l Europe et l Afrique et transitant par le port de Dakar (voir également l annexe 4). Six lignes assurent la liaison entre Dakar et divers ports de la côte avec, pour la plupart, une fréquence hebdomadaire. Il existe une liaison directe (sans escale) entre Dakar et Abidjan, et deux liaisons directes entre Dakar et Conakry, les deux principaux marchés identifiés. Dakar se trouvant au début des itinéraires, le chargement éventuel d oignons et de pommes de terre ne pose pas de problèmes de disponibilité sur les porte-conteneurs arrivant d Europe puisque ces derniers laissent une partie de leur cargaison au passage. Le Port Autonome de Dakar dispose en outre des infrastructures portuaires adéquates. 23 Dans la pratique, les droits d entrée ne s élèvent pas au poste frontière de Rosso entre le Sénégal et la Mauritanie. 24 Ces lignes sont représentées par une trentaine de courtiers. Page 20

27 INSÉRER ICI FIGURE 5.5 DESSERTE MARITIME Page 21

28 Pour les exportations de produits maraîchers vers la Mauritanie, le transport routier est déjà largement utilisé et demeure la meilleure façon d acheminer les produits sénégalais vers Nouakchott, de loin le principal marché pour ce pays. Nouakchott est situé à moins de 8 heures de route des principales zones de production du Sénégal, et à moins de 3 heures du poste frontière de Rosso. Le tableau 5.2 donne une indication des coûts de transport associés à divers circuits de commercialisation dans la sous-région. En raison de sa position géographique avantageuse, le Sénégal peut compter sur des coûts de transport vers les grands marchés urbains de la côte moins élevés que pour les autres pays producteurs d oignons de la sous-région. Pour le marché d Abidjan par exemple, il bénéficie d un avantage de 15 FCFA/kg par rapport aux producteurs de l Office du Niger et 20 FCFA/kg par rapport aux producteurs du Niger. Par rapport aux importations européennes, l avantage est de 40 FCFA3kg. Tableau 5.2 Coûts de transport de l oignon supportés sur divers circuits de commercialisation, 1999 Trajet Mode de transport FCFA/kg Sénégal M boro Mauritanie Nouakchott Camion 7 tonnes 11 Sénégal Dakar (port) Abidjan Container 20 tonnes 15 Mali Niono (ON) Sikasso Abidjan Camion 30 Niger Abidjan Rotterdam Abidjan Container 20 tonnes 70 Source : Diverses études 5.5 Une compétitivité à améliorer Si l oignon sénégalais peut concurrencer l oignon des autres producteurs de la sous-région sur les grands marchés de la côte africaine, sa compétitivité par rapport à l oignon européen demeure problématique. Le tableau 5.3 donne le prix de revient des importations dans les trois marchés ciblés. Bien que dans les trois pays, la Société Générale de Surveillance contrôle les déclarations douanières, il est possible que les valeurs déclarées soient sous-évaluées par les opérateurs afin de réduire les taxes payées. Quoiqu il en soit, ces données donnent une bonne indication de la véritable concurrence que les opérateurs sénégalais devront affronter sur ces marchés de même que sur leur propre marché. Elles expliquent également en partie pourquoi l oignon local n est pas exporté en grande quantité en Mauritanie. Outre le prix, la compétitivité de l oignon sénégalais est affectée par une différence sensible de qualité par rapport aux oignons importés. L oignon importé est offert dans des sacs de 25 kg ; il se conserve bien et est de calibre homogène (entre 45 à 65 mm). Les problèmes de qualité affectent l image de l oignon local et en découragent l achat, même lorsque les prix sont favorables au produit local Voir à ce sujet D. Pelletier. Étude de faisabilité. Synthèse de l analyse économique. Projet d Appui à l Entreprenariat Paysans dans la région de Niayes, Sénégal. Novembre 1997 (en particulier l Annexe 14). Page 22

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