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1 sciences économiques & sociales 1re ES COLLECTION Sous la direction de J.-P. LEBEL et A. RICHET Sous la direction de Jean-Paul Lebel et Adeline Richet Laurence Bénaïm Carole Bernier Céline Cravatte Sarah Daubin Daniel Didier Stany Grelet Laurent Le Guen Alain Nabat Françoise Rault Philippe Watrelot Professeurs de sciences économiques et sociales

2 SOMMAIRE Les grandes questions des économistes 3 La production dans l entreprise 13 Marché et concurrence 24 Les limites du marché 35 La monnaie et le financement 42 Le rôle économique des pouvoirs publics 54 Les politiques conjonctuelles 65 Introduction à la sociologie 77 Socialisation(s) et identités sociales 81 Groupes et réseaux sociaux 90 Contrôle et déviance 98 Ordre politique et légitimation 106 Entreprise, institution et organisation 119 Action publique et régulation sociale 127 Fiches Outils Calculs de proportions et de pourcentages de répartition Moyenne, moyenne pondérée, médiane Lecture et analyse de graphiques Le calcul des variations Les tableaux à double entrée Déflater (distinguer valeur/volume) Les élasticités 146 2

3 CHAPITRE 1 Les grandes questions des économistes La première partie du programme invite à présenter quelques grandes interrogations centrales en économie. Les cinq grandes questions posées par le programme portent sur la rareté, la spécialisation des activités, la production des richesses, la répartition des richesses et sur les grands équilibres macroéconomiques. Elles sont regroupées ici en trois grandes parties. Comment les économistes répondent-ils aux grandes questions qu ils se posent? (p ) La rareté se fait-elle sentir par tout le monde de la même façon? La rareté est une question centrale en économie. Elle peut être définie comme l utilité d une chose qui vient à manquer. Sont dits économiques des biens rares qui n existent donc pas en quantité illimitée et qui répondent à un besoin. Les deux images permettent de sensibiliser les élèves avec la notion de rareté, à partir d un phénomène qu ils connaissent : celui de la rareté de l eau (programme de 2 nde de géographie). L eau est une ressource limitée dont la rareté ne se fait pas sentir par tous de la même façon. Au gâchis dans les sociétés modernes, on peut opposer la très grande insuffisance (ou l insalubrité) dans nombre de pays en développement. Cette ressource naturelle est longtemps apparue comme «illimitée», d où son gaspillage. Mais on sait aujourd hui que c est un bien rare donc précieux (à l origine, d ailleurs, de nombreuses guerres et conflits dans le monde pour son contrôle). Pourquoi les boulangeries existent-elles alors qu il est assez aisé de faire du pain soi-même? Une question très ancienne des sciences économiques est celle de la division des tâches et de la spécialisation des individus, qui peut se résumer de la façon suivante : «Faut-il mieux faire soimême ou faire faire par des individus spécialisés?» On retrouve dans ce questionnement, cher à Adam Smith, le principe de la division sociale du travail. Il est, en effet, aisé de faire son pain, mais la division sociale des tâches nous enseigne qu il est encore plus efficace et se spécialiser dans une seule activité et de faire appel aux autres pour satisfaire ses besoins. Les deux images permettent de sensibiliser les élèves à cette notion de spécialisation des individus. Elles permettent aussi de s interroger sur la façon dont les individus font des arbitrages. Faut-il mieux être femme au foyer et faire soi-même son pain, ou être une femme active et avoir recours au service du boulanger pour se nourrir? D où viennent les richesses produites? Les deux images doivent permettre aux élèves de rappeler que pour produire des richesses, il faut des facteurs de production (du travail et du capital) et que c est la combinaison de ces facteurs, dans la sphère réelle, qui va être à l origine de la création de biens et services nouveaux, et donc de richesses supplémentaires. Les richesses sont donc le résultat de l activité de production. 1. Comment faire des choix lorsque les ressources sont limitées? (p ) Il s agit ici de s interroger sur la façon dont les individus font des choix, alors qu ils sont contraints par la rareté des ressources. Dans la première sous-partie (A), on s interrogera donc sur ce qu est l utilité pour les économistes et sur la façon de satisfaire les besoins. La subjectivité des goûts des individus n empêche pas les économistes de les étudier. On présentera également la notion d utilité marginale, qui permet de comprendre comment se fixe la valeur des biens. Dans la seconde sous-partie (B), il s agit de montrer aux élèves que le consommateur est contraint dans ses choix, en particulier par le prix des biens et par ses revenus. Il doit donc, en permanence, effectuer des arbitrages pour consommer (contrainte budgétaire, temps ). Pour commencer Il s agit ici de sensibiliser les élèves à la question de la rareté et à la subjectivité des goûts. Plusieurs paniers sont proposés aux élèves. Il s agit ensuite de voir dans quelle proportion chaque panier a été choisi, à l aide du tableau ci-dessous, ce qui permet ensuite de lancer une discussion sur la façon de faire des choix (en fonction des goûts, par exemple) et les contraintes existantes (en fonction des prix, par exemple). 2. Paniers Répartition % % % % 3. Les choix diffèrent en fonction des goûts, des besoins des élèves, du prix des biens et services A. Les goûts et les couleurs, ça se discute? (p ) Doc. 1 Manger bio ou pas? 1. Les fruits et légumes achetés sur les marchés ou en magasins sont 68 % plus chers en moyenne, selon l association Famille rurales. Et selon Que Choisir, un panier bio acheté en grande surface est, en moyenne, plus cher de 22 % qu un panier équivalent non bio. 2. Le prix plus élevé du bio n empêche pas la croissance de la filière bio. En effet, les achats de produits bio ont progressé de 19 % en volume, entre 2008 et 2009, et de nouvelles fermes se lancent sans cesse dans le bio (3 000 en 2010). 3. Les prix des produits bio sont sensiblement plus élevés que les produits non bio, mais il est également possible de réaliser des repas bio à des prix raisonnables. Certains menus de cantine 100 % bio reviennent à 2,9 par personne. Il s agit ici d arbitrer entre différents types de protéines, puisque les protéines carnées sont beaucoup plus chères que des protéines d origine végétale. CHAPITRE 1 Les grandes questions des économistes 3

4 4. Plusieurs explications peuvent être évoquées. Manger bio est considéré comme meilleur pour la santé. Cela permet de préserver l environnement. C est bien souvent également un acte militant. Le texte explique ainsi que certains consommateurs sont attirés par le bio dans un «souci éthique et écologique». Enfin manger bio peut être un signe de distinction sociale ; les produits bio peuvent être considérés comme «un luxe réservé aux bobos». Doc. 2 Qu est-ce que l utilité en économie? 1. Pour les économistes, est utile ce qui est capable de satisfaire un besoin. 2. Vous pouvez considérer qu un scooter serait très utile pour vos déplacements, contrairement à vos parents qui le jugent inutile, onéreux, voire dangereux. 3. Les économistes ne distinguent pas les différents types de besoins. Il existe donc des limites à la notion d utilité, puisque même les produits néfastes à la santé de l homme peuvent ainsi être considérés comme «utiles» par les économistes, s il s agit de satisfaire un besoin. Par exemple, l alcool, la drogue et les cigarettes. Doc. 3 Qu est-ce que la rareté? 1. Le maïs est une denrée alimentaire de base pour de nombreuses personnes, mais il est également le composant essentiel d une nouvelle forme de carburant, l éthanol. Le maïs est une ressource rare, ce qui fait dire au conducteur (cynique) de la voiture que des arbitrages sont désormais nécessaires entre «nourrir la population» (en particulier les plus pauvres, dont les céréales constituent la nourriture de base) et «faire rouler les voitures» (essentiellement dans les pays riches). 2. Les ressources, comme les produits céréaliers, ne sont pas illimitées. Leur consommation par les uns peut en diminuer la consommation pour les autres. 3. Les risques sont que désormais les céréales ne soient produites que dans le but de produire des énergies renouvelables, principalement utilisées dans les pays riches, au détriment de la survie des populations des pays en développement. Par ailleurs, la forte demande de produits céréaliers par les pays riches, associée à des phénomènes de spéculation, entraîne une hausse considérable des cours empêchant les plus pauvres de se nourrir. 4. Il existe d autres ressources rares, telles que l eau (pour les consommateurs et les producteurs), le pétrole (la production de produits plastiques), l étain et l or (la production de téléphones portables) Doc. 4 Une satisfaction inépuisable? 1. L utilité marginale est la satisfaction individuelle procurée par la dernière unité consommée d un bien ou d un service. En effet, la satisfaction n est pas la même selon les quantités de biens consommées. Il peut exister une forme de «lassitude», voire d insatisfaction lorsque les quantités consommées augmentent. 2. Le premier verre d eau permet d étancher en grande partie la soif et procure une satisfaction directe très importante. Le deuxième verre procurera certainement un supplément de satisfaction, si la soif est très importante. Mais rapidement la soif disparaît, et un troisième ou un quatrième verre n apporteront pas de satisfaction supplémentaire. Le quatrième verre aura donc moins de valeur que le premier. On dit alors que l utilité marginale est décroissante avec la quantité consommée. 3. La paradoxe de l eau et du diamant peut s énoncer de la façon suivante. Le diamant n est pas très utile en soi (voire inutile) mais il est très rare, ce qui lui donne une grande valeur. Son utilité marginale est très élevée. À l inverse, l eau est très utile pour la survie des individus, mais sa relative abondance fait que son utilité marginale est quasi nulle. Un verre d eau supplémentaire n apporte pas de satisfaction supplémentaire ; il ne vaut donc rien alors que le diamant lui coûte très cher. 4. C est l utilité marginale qui détermine les valeurs marchandes ; ainsi le diamant est très cher et l eau peu chère bouteilles de lait à 1,25 coûtent 7,5. Il reste donc 42,5 pour acheter d autres biens. Le prix du lait augmente de 0,6, c est-à-dire qu une bouteille coûte 1,85. Les 6 bouteilles utiles pour la consommation hebdomadaire coûtent désormais 11,1 ; il reste donc 38,9 pour acheter d autres biens. Si on souhaite maintenir constante la consommation des autres biens, c est-à-dire acheter des biens pour un montant équivalent à 42,5, il faut diminuer la consommation de lait et n acheter que 4,05 bouteilles (7,5 divisés par le prix d une bouteille 1,85 ). Le consommateur dispose d un budget limité pour sa consommation ; il est donc contraint de faire des choix. Un des éléments déterminants à prendre en compte est le prix des biens. Lorsque le prix d un bien augmente, le consommateur doit faire des arbitrages. Soit il maintient constante la consommation du bien dont le prix augmente et diminue la consommation des autres biens, soit il baisse la consommation du bien qui vient de voir son prix augmenter pour maintenir constante la consommation des autres biens. 2. L intérêt de mesurer l utilité marginale est de donner une valeur marchande, c est-à-dire un prix, aux biens et services. En effet, certains biens ont une très faible utilité, comme le diamant, mais leur rareté leur donne une grande valeur. L utilité marginale correspond à l utilité de la dernière unité consommée, celle du diamant est alors très élevée. À l inverse, l eau, qui est d une grande utilité, a peu de valeur quand elle existe en abondance. Les besoins en eau sont vite satisfaits et une unité d eau supplémentaire n apporte pas de satisfaction supplémentaire. B. Comment le consommateur affirme-t-il ses préférences fait-il ses choix? (p ) Doc. 1 Évolution annuelle de l indice des prix à la consommation et du salaire mensuel de base (en %) 1. En 2009, le salaire mensuel de base a augmenté de 3 %, alors que l indice des prix à la consommation a augmenté de 0,75 %. 2. Le salaire mensuel n a pas baissé entre décembre 2007 et décembre Il s agit ici d une variation en pourcentage (mesurée avec un taux de variation). La hausse du salaire mensuel a été de moins en moins forte, mais elle reste positive sur l ensemble de la période (taux de variation toujours positif). 3. Le pouvoir d achat, qui mesure la quantité de biens et services qu un revenu permet d acquérir, a progressé entre début 2008 et fin Cela s explique par une progression plus rapide du salaire mensuel de base que celle des prix à la consommation. Les prix ont même connu une légère baisse pendant quelques mois (taux de variation négatif) en Doc. 2 Consommation et prix relatif du tabac 1. En 2009, la consommation de tabac en France s élevait à 3 grammes par jour et par adulte de 15 ans ou plus. L indice de prix relatif du tabac était quant à lui égal à 225, base 100 en 1970, soit une augmentation du prix relatif du tabac de 115 % depuis Depuis 1971, la consommation de tabac (en grammes par adulte de 15 ans ou plus) a été divisée par 2,23, alors que dans le même temps son prix relatif a été multiplié par 2, Ce graphique met en évidence une corrélation de sens inverse entre la consommation de tabac et son prix relatif. En effet, on constate que plus le prix relatif du tabac augmente, plus sa CHAPITRE 1 Les grandes questions des économistes 4

5 consommation diminue. On peut dire que la consommation de tabac est sensible au prix (bien élastique). Il s agit d un argument essentiel pour tous ceux qui luttent contre la consommation de tabac. 4. Les effets néfastes sur la santé, les conséquences d une mauvaise hygiène de vie, des campagnes de prévention peuvent influencer la consommation de tabac. Doc. 3 Qu est-ce que la contrainte budgétaire? 1. Le consommateur dispose d un budget de et doit faire des arbitrages. Il doit choisir entre une certaine quantité d aliments et de biens d équipement. Sachant qu une unité d aliments coûte 40, il peut en acheter 75 ; il ne lui reste alors plus de budget disponible pour acheter des biens d équipement (biens d équipement = 0). Il peut aussi décider de ne pas acheter de nourriture du tout et dépenser tout son budget dans les biens d équipement ; il pourra alors acheter 15 unités de biens d équipement à Sur la droite de budget, chaque point correspond à des associations différentes d unités d aliments et d unités de biens d équipement. Il s agit de l ensemble des paniers de consommation possibles avec un budget égal à Le point A par exemple correspond à un panier composé de 50 unités d aliments (à 40 ) et 5 unités de biens d équipement (à 200 ). 3. Lorsqu une unité d aliments passe à 45, 15 unités coûtent désormais 675. Il ne reste plus que pour acheter des biens d équipement. Sachant que le prix des biens d équipement est inchangé (200 ), le consommateur ne peut désormais plus qu en acheter 11,6. On assiste à un «pivotement» de la droite de budget autour du point correspondant aux aliments. 4. Si le budget du consommateur passe à 3 520, la droite de budget se déplace «vers le haut». Soit parallèlement si le rapport aliments/biens d équipement reste le même, soit de façon non parallèle si ce rapport se modifie. Exemple : avec un budget de 3 520, on peut obtenir 18 unités d aliments à 40 et 14 unités de biens d équipement à 200. Doc. 4 Comment les économistes raisonnent-ils? 1. Les éléments observables et mesurables permettant d expliquer la baisse de la consommation de tomates de M. Dupont sont, par exemple, la hausse du prix des tomates, la détérioration de la qualité ou du rapport qualité/prix. 2. Les économistes raisonnent à partir d hypothèses vérifiables et réfutables. Ils ne peuvent pas prendre en compte des décisions subjectives dictées par les goûts des consommateurs, comme par exemple ne plus aimer le goût des tomates (cette hypothèse ne peut pas être réfutée). Si la consommation de tomates baisse, les économistes vont chercher à l expliquer en considérant que M. Dupont aime toujours autant les tomates. Ils n ont pas d autres choix. Ils raisonnent «toutes choses égales par ailleurs». 3. La démarche des économistes est une démarche scientifique qui s appuie sur des variables «extérieures» à l individu, mesurables et observables. L économiste met en avant des hypothèses pour expliquer les comportements des consommateurs, et il vérifie la validité de ses hypothèses. Les hypothèses sont forcément réfutables, c est-à-dire qu elles peuvent faire l objet d une vérification. 1. Les déterminants économiques du choix des consommateurs sont principalement les revenus et les prix des biens, ce que permet de prendre en compte la contrainte budgétaire. Le consommateur est contraint de faire des arbitrages, car ses revenus sont limités. Il a plusieurs façons de composer son panier de consommation en fonction de son revenu. Un autre déterminant qui peut être pris en compte est le temps dont dispose le consommateur. Possibilité d évoquer avec les élèves le «prix du temps». Exemple : le cadre supérieur a-t-il intérêt à moins travailler pour s occuper de sa maison, ou bien à embaucher une femme de ménage pour faire le travail à sa place? 2. Les économistes ne font que des hypothèses qui peuvent faire l objet de vérifications pour expliquer les comportements des consommateurs. Si les hypothèses sont réfutées, il faut alors en trouver d autres pour expliquer les comportements. 2. Pourquoi acheter à d autres ce que l on peut faire soi-même? (p ) Le programme propose dans cette partie de s intéresser à la spécialisation des individus et des nations, ainsi qu à l échange qui en résulte. Il convient de montrer que l échange permet de mettre à profit les différences entre individus et nations. On montrera alors que les individus font des arbitrages permanents entre «faire» soi-même ou «faire faire». On montrera également que la division du travail entre les pays permet une spécialisation, en fonction de divers avantages, et que les pays échangent ensuite. Le développement des échanges s explique par les avantages qui en découlent, comme une diversité des produits proposés, une amélioration de la compétitivité Pour commencer 1. L industrie française est fortement spécialisée dans l agroalimentaire et l aéronautique. On constate aussi une spécialisation dans les domaines comme la chimie, les produits pharmaceutiques, le textile, le travail des métaux, les trains Par contre, l industrie française est absente de certains secteurs, comme l énergie et l informatique. 2. La France possède un savoir-faire et de la main-d œuvre qualifiée dans ce domaine. C est aussi le résultat de politiques publiques mises en œuvre pour développer la recherche-développement, l innovation dans ce secteur. 3. La provenance probable, parmi les pays proposés dans ce tableau, est le Japon qui est spécialisé dans ce domaine. A. «Faire» ou «faire faire»? (p. 00) Doc. 1 Comment choisir entre «préparation maison» et «plats tout prêts»? 1. Une soupe préparée à la maison coûte 0,85, alors que dans le commerce la même soupe coûtera 1,87, soit un surcoût de 120 %. Un sandwich fait maison coûte 2 à fabriquer. Si le consommateur décide d en acheter un tout prêt dans le commerce, il paiera un surcoût de 50 %, c est-à-dire que le sandwich lui reviendra à Quel que soit le plat, il revient toujours moins cher de la préparer soi-même à la maison que de l acheter tout prêt dans le commerce. Le surcoût peut aller de 15 %, pour un hachis Parmentier, à 180 %, pour un rôti de dinde avec des légumes. Il apparaît alors plus rationnel pour le consommateur de «faire» que de «faire faire». 3. Le surcoût des plats préparés s explique en grande partie par la marge qui revient aux producteurs de ces plats tout prêts. En effet, si les producteurs ne réalisent aucune marge (profit), il y a peu de chance qu ils fabriquent ces plats tout prêts. Il s explique aussi par les coûts de fabrication, de distribution, de commercialisation de ces produits. Doc. 2 Faire ou «faire faire» pour les femmes? 1. «[ ] travail et famille sont deux activités en concurrence l une avec l autre». «Le temps domestique est, en quantité, très lourd, puisqu il constitue pour la moyenne des femmes le deuxième temps, devant le temps de travail et de formation.» CHAPITRE 1 Les grandes questions des économistes 5

6 2. La présence d enfants a souvent pour effet de diminuer le temps de travail des femmes, ainsi que «l importance relative accordée au travail». Cela explique que les femmes ont moins de postes à responsabilité dans les entreprises, qu elles ont des salaires moins élevés que les hommes, qu elles travaillent davantage à temps partiel. Cette situation peut être choisie par les femmes qui désirent diminuer leur activité professionnelle pour élever leurs enfants, mais il s agit souvent d un choix contraint. L inégale répartition des tâches domestiques dans le couple a des effets négatifs sur la vie professionnelle des femmes, alors que la présence d enfants peut «valoriser» l homme qui devient chef de famille, responsable et stable. Cette situation s explique par les inégalités hommes-femmes, les traditions, la socialisation, le machisme 3. La hausse du taux d activité des femmes depuis les années 1960 a contribué à développer l achat de plats tout prêts ; il s agit d un lien de causalité. Certes, les plats tout prêts coûtent plus chers que ceux faits maison, mais les femmes qui doivent mener de front vie professionnelle et vie familiale doivent faire des arbitrages. Elles choisissent d être actives (et renoncent à une vie de femme au foyer), mais leur temps étant une ressource limitée, elles doivent se tourner vers l industrie agroalimentaire pour acheter des plats. L activité professionnelle est donc à l origine d un coût d opportunité pour de nombreuses femmes. Doc. 3 Quels sont les avantages de la spécialisation? 1. Quelqu un doué à la fois pour la médecine et le pilotage a intérêt à se spécialiser dans une seule profession, car il risque d avoir des difficultés à mener les deux carrières de front, et surtout à être aussi compétents dans les deux. En se spécialisant, chacun devient plus efficace et compétent, grâce en particulier à l expérience (Learning by doing). Un bon médecin (ou un bon pilote) est aussi celui qui a suffisamment d expérience pour analyser les situations. 2. Tant qu il y a de la demande pour le bien ou le service produit, c est-à-dire un marché, chacun peut se spécialiser dans l activité de son choix. Les individus, une fois spécialisés, savent qu il existe d autres marchés sur lesquels ils pourront se fournir pour les autres biens et services qu ils ne produisent pas eux-mêmes. Les individus renoncent donc à tout produire eux-mêmes (et par là même à l autosuffisance) et se spécialisent dans un domaine précis (là où ils sont les meilleurs, les plus efficaces ). 3. Chacun étant plus efficace, ou productif, c est l économie dans son ensemble qui est gagnante, puisque la production, et donc les échanges, augmentent. La spécialisation individuelle permet de réaliser des gains de productivité, ce qui a un effet positif sur la production globale et la croissance économique du pays. Doc. 4 Quels sont les gains à l échange? 1. Il est quasi impossible, pour un individu, de produire l ensemble des biens et services qui permettrait de répondre à tous ses besoins. Il risquerait de faire face à des problèmes de temps, de compétence, d accès aux ressources Il apparaît alors très difficile, dans des sociétés modernes complexes, de vivre en autosuffisance. 2. La spécialisation des tâches correspond à la répartition des tâches entre les individus. Chacun produit un bien ou un service et échange avec les autres individus. En se spécialisant, chacun est plus productif (amélioration de l habileté, des techniques et gain de temps, selon Adam Smith) et produit plus. Il va donc pouvoir échanger plus et obtenir plus de biens et services produits par d autres. Il y a donc des gains à l échange. 3. Toutes les personnes sont gagnantes à l échange, car chacune en se spécialisant peut obtenir «davantage de ce qu [elle désire] qu en essayant d être autosuffisante». 1. En se spécialisant, on devient plus efficace et compétent que si l on fait plusieurs choses à la fois. Chacun étant plus productif, les richesses produites et les échanges augmentent. Par ailleurs, la spécialisation des individus m assure de trouver sur le marché les autres biens et services que je ne produis pas moi-même, mais dont j ai besoin. Tout le monde est alors gagnant à l échange. 2. La spécialisation nécessite obligatoirement l échange. Les individus abandonnent une partie de leurs activités pour se spécialiser, uniquement parce qu ils sont sûrs de pouvoir échanger et obtenir ce dont ils ont besoin auprès d autres individus. Désormais, ils ne produisent plus qu un bien ou un service en grande quantité. Ils vont alors échanger ce «surplus» et obtenir ce qui leur manque. B. Quels sont les avantages de l échange international? (p ) Doc. 1 Comment les pays se spécialisent-ils? 1. L Algérie possède un avantage absolu dans la production des oranges. En effet, elles seront toujours moins chères et de meilleure qualité que des oranges produites en Suède, par exemple. 2. La France possède un avantage relatif dans la production de puces électroniques, par rapport au Japon. Certes, elles coûtent 5 % plus cher à produire en France qu au Japon, mais c est pire pour les logiciels, puisqu ils coûtent 10 % plus cher à produire en France. Le Japon possède un avantage absolu dans les deux productions. 3. Le Japon possède un avantage absolu dans les deux productions et la France ne possède aucun avantage. Malgré tout, les pays ont quand même intérêt de se spécialiser dans une des productions et échanger ensuite, comme l a mis en évidence David Ricardo dès le XIX e siècle. Les pays doivent se spécialiser en fonction d avantages relatifs. Chacun se spécialise là où il est relativement le meilleur (ou relativement le moins mauvais). Dans le cas de la France, la spécialisation dans les puces permet d éviter un «gâchis social et productif» (mettre des ouvriers et techniciens qualifiés au chômage). Mais cette division des tâches au niveau international permet aussi au Japon de se spécialiser dans la production de logiciels, dans laquelle il est très performant. Cela lui permet de baisser les coûts de production de façon considérable et d acheter des puces françaises, certes un peu plus chères, mais chacun a gardé ses emplois. La spécialisation en fonction d avantages relatifs, génératrice d échanges, est bénéfique pour l ensemble de la «communauté mondiale». L échange international apparaît alors comme favorable à la croissance mondiale. Doc. 2 Parts des principaux postes d échanges courants dans la production mondiale En 2007, l ensemble des biens et services échangés représentait 24,5 % du PIB mondial. Les biens primaires échangés représentaient 4 % du PIB mondial, les services 5,5 %, les biens industriels 18 %. 2. L échange de biens industriels a fortement progressé entre 1967 et 2007 ; ils sont passés de 6 % du PIB mondial à 18 %, soit une hausse de 200 % (ou une multiplication par 3). Dans le même temps, les échanges de produits primaires ont progressé de 60 % et les échanges de services de 120 %. Les échanges de biens industriels ont donc progressé plus vite que les échanges des autres biens et services. Ils expliquent une grosse partie de la hausse globale des biens et services échangés. Les échanges totaux de biens et services ont en effet été multipliés par 2,5 environ entre 1967 et La hausse des échanges peut être bénéfique, si tous les pays y participent. Chacun se spécialise, devient donc plus productif ce qui lui permet d obtenir plus de biens et services en échange. Tout le monde paraît gagnant. Il faut toutefois nuancer cette affirmation, puisque toutes les spécialisations ne se valent pas CHAPITRE 1 Les grandes questions des économistes 6

7 et qu il est difficile pour certains pays en développement de s insérer dans le commerce mondial. Depuis le milieu des années 1960, ce sont principalement les pays riches et développés qui ont profité des échanges mondiaux. Doc. 3 Échange international et diversité des produits 1. Il s agit d échanges de produits similaires ; par exemple, la France et l Allemagne échangent des voitures. Ces échanges de produits similaires entre les pays européens ont fortement progressé depuis les années Échanges de produits agroalimentaires entre la France et l Italie. 3. Les économies nationales sont incitées à la diversification des productions, car les consommateurs demandent de plus en plus de produits diversifiés (aussi bien en quantité, qu en qualité). Cela s explique aussi par le comportement des producteur qui cherchent à gagner des parts de marché grâce à des produits originaux, nouveaux, et qui recherchent surtout des positions de monopole (situation de concurrence monopolistique). Ce sont d ailleurs les économies qui offrent le plus de produits diversifiés qui connaissent la meilleure croissance économique. Doc. 4 Échange international, concurrence et compétitivité 1. C est principalement le faible coût du travail (coût 20 à 30 fois plus faibles qu en Occident) qui a permis aux pays d Asie du Sud- Est de développer leurs exportations. 2. La compétitivité est la capacité à maintenir ou à augmenter ses parts de marché. 3. La recherche d une amélioration de la compétitivité passe par un développement du tissu productif local, ce qui nécessite des investissements, et par une augmentation des quantités produites pour les exportations (possibilités d évoquer ici les économies d échelle réalisées). Ces deux éléments (hausse des investissements et des quantités produites) sont favorables à la croissance économique du pays. Doc. 5 Compétitivité et protectionnisme 1. Pratique qui vise à protéger l économie nationale de la concurrence internationale, au moyen de barrières tarifaires (droits de douane) ou non tarifaires (normes sanitaires, quotas ). 2. Les deux dimensions sont le prix (compétitivité-prix) et la qualité (compétitivité-hors prix ou structurelle). 3. L importation de produits à bas coût peut être favorable, car cela améliore le pouvoir d achat des consommateurs, mais il existe aussi des limites importantes. Un prix bas peut être synonyme de faible qualité, voire de dangerosité si les produits ne respectent pas certaines normes (exemple : les jouets). Le recours systématique à des produits importés a également des conséquences environnementales non négligeables. 1. De la même façon qu il est efficace au niveau individuel de se spécialiser, il est efficace de se spécialiser au niveau du pays. La spécialisation se fait alors en fonction de différents avantages (absolus et relatifs), ce qui se traduit par une hausse de la production et des échanges entre les pays. L échange international, favorisant par ailleurs la concurrence, permet d améliorer la diversité et la qualité des produits et de faire baisser leur prix. 2. Avec la multiplication des échanges internationaux, les entreprises cherchent à améliorer leur compétitivité, aussi bien du point de vue du prix que de la qualité des produits. Cette amélioration de la compétitivité, associée à des gains de productivité est source de croissance économique et est favorable au positionnement des pays dans un contexte de forte concurrence internationale. 3. Quel est le rôle de l activité économique? (p ) Dans cette partie ont été regroupées plusieurs grandes questions de l économie, en particulier celle de la production et de la répartition des richesses, et la question des grands équilibres économiques. La première sous-partie (A) présente la diversité des organisations de production, ainsi que la mesure des richesses produites. La deuxième sous-partie (B) montre que les revenus sont issus de la participation directe à la production, mais pas seulement ; en effet, on évoquera le rôle redistributeur de l État. La dernière sous-partie (C), quant à elle, met en avant les différentes composantes de l économie nationale, ainsi que la mesure de l activité économique. Pour commencer 1. Le PIB par habitant aux États-Unis est 1,4 fois supérieur à celui de la France. Le niveau de vie aux États-Unis est donc supérieur à celui de la France. Toutefois, on peut remarquer l existence d inégalités dans la distribution des richesses. En effet, si l on s intéresse aux 10 % les moins riches dans chaque pays, on remarque que leur revenu moyen est supérieur de 49 % en France, par rapport à celui des États-Unis. 2. Aux États-Unis, le revenu moyen des 10 % les moins riches représente 12,8 % du PIB par habitant, alors qu aux Pays-Bas il représente 27,4 %. Les inégalités sont donc moins fortes aux Pays-Bas qu aux États-Unis. A. Que produit-on et comment le mesure-t-on? (p ) Doc. 1 Les organisations productives 1. Des activités non lucratives sont des activités sans but de profit. Ces biens et services n ont pas de prix de vente, et s il y en a un, il est inférieur au coût de production. 2. Une administration publique produit des services non marchands, sans but de profit, alors que l entreprise publique produit des biens ou services marchands. 3. Entreprise : Peugeot. Entreprise individuelle : M. Tulliver couvreur. Société anonyme : Total. Entreprise publique : RATP. Administration publique : la sécurité sociale. Association : Les Restos du cœur. 4. Un repas au restaurant est un service marchand, une demande de renouvellement de sa carte d identité est un service non marchand. Doc. 2 Qu est-ce que la valeur ajoutée? 1. On distingue la production au sens comptable et au sens économique. Au sens comptable, il s agit de la valeur de la production réalisée pendant une année. On la mesure alors grâce au chiffre d affaires, c est-à-dire le prix de vente multiplié par les quantités vendues. Au sens économique, ne sont pris en compte que les nouveaux biens et services créés. En effet, pour produire l entreprise a utilisé des biens et services déjà existants (les consommations intermédiaires), comme des matières premières, le transport Au sens économique, la production est mesurée grâce à la valeur ajoutée, c est-à-dire les richesses nouvellement créées. Il faut alors déduire le coût des consommations intermédiaires à la valeur totale des produits finis. 2. Les consommations intermédiaires sont les biens et services utilisés et détruits au cours du processus de production. Exemple : l électricité pour faire fonctionner les machines, le bois et le plastique pour fabriquer des jouets, la farine pour le pain 3. La valeur ajoutée correspond aux nouvelles richesses créées lors de la production. Grâce aux facteurs travail et capital, de la richesse supplémentaire est créée par rapport aux biens CHAPITRE 1 Les grandes questions des économistes 7

8 et services déjà existants. On la calcule de la façon suivante : Valeur ajoutée (VA) = chiffre d affairse consommations intermédiaires. Doc. 3 Le partage de la valeur ajoutée et son évolution 1. La rémunération du travail représente 64,6 % de la valeur ajoutée en Le graphique met en évidence trois périodes différentes. De 1950 à 1980, la part de la rémunération du travail dans la valeur ajoutée est en progression globale, puisqu elle passe de 67,5 % de la VA en 1950 à 76 % en 1980, soit une hausse de 12,5 %. De 1980 à 1990, la part de rémunération du travail dans la VA est en nette baisse (passant de 76 % à 67 %), et depuis les années 1990 cette part se stabilise autour de %. 3. La rémunération du capital, mesurée par la part de l excédent brut d exploitation (EBE), représente 35,4 % de la VA en Le partage de la valeur ajoutée correspond au partage des richesses nouvellement créées entre ceux qui ont participé à la production. La valeur ajoutée est donc répartie entre ceux qui ont apporté le travail (rémunération du travail) et ceux qui ont apporté le capital (rémunération du capital). Les enjeux du partage sont donc essentiels. Ainsi, des années 1950 à 1980, la part de la rémunération du travail ne cesse de progresser, ce qui se fait forcément au détriment de la rémunération du capital qui passe de 32,5 % de la VA à 24 %. Le passage à une économie de marché modifie les rapports de force et le partage de la VA s en trouve modifié. La part de la rémunération du capital progresse pour se stabiliser autour de % à partir des années Le partage de la VA est conflictuel. Doc. 4 Comment mesurer les richesses produites? 1. Le PIB mesure l ensemble des richesses nouvellement produites sur un territoire national pendant une période donnée, souvent une année. Il se mesure en faisant la somme des valeurs ajoutées des producteurs résidant sur le territoire national, qu ils soient nationaux ou non. 2. Une difficulté majeure est de prendre en compte les productions non marchandes, puisqu elles n ont pas de prix, contrairement aux productions marchandes. 3. Pour évaluer les productions non marchandes, des conventions ont été mises en place. On les évalue à partir de leur coût de production, c est-à-dire du coût des facteurs nécessaires pour les produire. 4. Le salaire des enseignants, essentiellement, pour la production du service d éducation par l Éducation nationale. 1. La distinction est la recherche ou non de profit. La production marchande se fait dans un but lucratif, c est-à-dire que le prix de vente est supérieur au coût de production. La production non marchande n est pas une production à but lucratif. Le prix de vente, s il y en a un, est inférieur au coût de production, mais la plupart du temps les services non marchands sont gratuits et produits par les administrations publiques. 2. Chiffre d affaires consommations intermédiaires = VA Salaires et cotisations sociales Impôts Excédent brut d exploitation B. Comment répartir les revenus et les richesses? (p ) Doc. 1 Les différents types de revenus 1. Les revenus primaires viennent d une participation directe à la production, soit grâce au travail soit grâce au capital. On distingue alors les revenus du travail, les revenus du capital (ou de la propriété). Pour les travailleurs indépendants qui apportent et leur travail et leur capital, on parle de revenus mixtes. 2. Les revenus de transfert sont versés par les administrations publiques dans le cadre de la redistribution. 3. Revenus primaires Revenu Revenu Revenu du travail du capital mixte Exemples Salaire Loyer Honoraires d un touché par un du médecin ouvrier propriétaire chez Peugeot Dividende touché par un actionnaire Droits d auteur touché par un dessinateur de presse Revenus secondaires Allocation logement Remboursement d une consultation médicale par la sécurité sociale Pension d un retraité Doc. 2 La composition du revenu annuel moyen, selon le type de ménage, en France en Les minima sociaux sont des revenus secondaires. Les revenus d activité sont des revenus primaires. 2. Pour l ensemble des ménages, dont la personne de référence à moins de 65 ans, les revenus d activité représentent 78,6 % de l ensemble des revenus avant impôts. Les prestations sociales représentent pour les familles monoparentales 13 % du revenu avant impôts. Les couples ont un revenu avant impôts qui s élève à Les revenus primaires représentent 86,8 % du total des revenus des ménages ; il s agit des revenus d activité et des revenus du patrimoine. 4. Ce sont les couples qui ont la part de revenus primaires la plus élevée (88,5 %). Lorsque les deux membres du couple sont actifs le poids des rémunérations du travail, par exemple, sera plus important. Ces ménages proportionnellement auront moins besoin de revenus secondaires issus de la redistribution qu une famille monoparentale, par exemple. Doc. 3 Qu est-ce que la redistribution? 1. Il s agit de l ensemble des prélèvements et des réaffectations de ressources effectuées par les administrations publiques dans le but de diminuer les inégalités. Les prélèvements correspondent aux impôts et cotisations sociales, alors que les réaffectations correspondent aux prestations sociales et aux consommations collectives. 2. Les cotisations sociales sont payées par les employeurs et les salariés dans le but de financer la protection sociale. Les cotisations ainsi payées permettent de verser des pensions aux retraités, des allocations chômage aux chômeurs 3. L Éducation nationale est un exemple de service public, ainsi que les hôpitaux publics. 4. Le champ de la redistribution peut être élargi, puisqu il intègre aussi les consommations collectives, c est-à-dire les biens ou services non marchands qui répondent à des besoins collectifs, qui sont fournis par les administrations publiques et financés par les impôts. Exemple : la justice, la défense, la santé Ce services gratuits ou quasi gratuits font partie des prestations en nature reçues par les ménages. Tout le monde peut en bénéficier à égalité. Doc. 4 La part des prestations sociales dans le revenu disponible des ménages 1. La part des prestations sociales dans le revenu disponible des ménages a été multipliée par 2,2 entre 1950 et CHAPITRE 1 Les grandes questions des économistes 8

9 2. Les prestations sociales sont des dépenses qui nécessitent au préalable le prélèvement de cotisations sociales et d impôts pour les financer. C est donc grâce à la hausse des prélèvements obligatoires que les prestations sociales (allocations familiales, pensions de retraite ) versées peuvent augmenter. On peut imaginer également que les pouvoirs publics baissent les autres dépenses publiques pour financer les prestations sociales. 3. La principale raison de la hausse des prestations sociales dans le revenu disponible des ménages depuis le milieu des années 1970 est la montée du chômage et le développement d un chômage de masse. Il a fallu indemniser de plus en plus de chômeurs, et la part des prestations dans le revenu global ne fait alors qu augmenter. Une autre explication peut aussi se trouver dans le vieillissement de la population. De plus en plus de personnes reçoivent une pension de retraite, en particulier avec l arrivée à l âge de la retraite de générations nombreuses qui ont des carrières complètes. Ce phénomène est toutefois plus récent. 1. Les différents types de revenus touchés par les ménages sont des revenus primaires (rémunération du travail et du capital) et secondaires (pensions, allocations ). La part des revenus primaires est la plus importante. Ces revenus primaires sont issus de la participation directe à la production, contrairement aux revenus secondaires qui, eux, sont versés par l État. 2. Voir schéma en bas de page. C. Quels sont les grands équilibres macroéconomiques? (p ) Doc. 1 L évolution du PIB en France 1. Un PIB en valeur est mesuré avec les «prix du moment». Il intègre donc des variations de prix d une année sur l autre. Il s agit une grandeur nominale. Un PIB en volume est calculé à prix constants, c est-à-dire que l on enlève l effet inflation. Il s agit ici d une grandeur réelle. 2. L écart entre les deux courbes correspond à l inflation. On constate un net ralentissement de l inflation depuis la fin des années 1980 en France, résultat de la politique de désinflation compétitive. 3. En 1975, 1993 et 2009, on constate une évolution négative du PIB par rapport aux années précédentes. Un taux de variation négatif correspond ici à une diminution du PIB en volume d une année sur l autre. Cela correspond à des années de crise économique où les richesses produites ont diminué. Ces années restent exceptionnelles depuis la Seconde Guerre mondiale. 4. Pour mesurer la croissance économique, les économistes calculent le taux de variation du PIB en volume, puisque cette mesure élimine l effet prix. En effet, une hausse de la valeur du PIB peut venir d une hausse des prix (effet prix) et non d une hausse des richesses effectivement produites. Il est donc nécessaire d éliminer les effets de la variable prix, pour avoir la meilleure mesure possible de la croissance économique d un pays. Doc. 2 Que deviennent les ressources disponibles dans une économie? 1. Les ressources disponibles dans une économie viennent de la production nationale de biens et services et des importations. 2. Les ressources peuvent être employées de diverses façons : elles peuvent être consommées, investies ou exportées. 3. Tout ce qui est utilisé (ou employé) dans une économie a forcément été produit auparavant. De la même façon, tout ce qui est produit est soit utilisé soit stocké, d où l égalité comptable : ressources = emplois (voir encadré définition). Doc. 3 Ressources et emplois de biens et services à prix courants en Ressources = PIB + importations = 2 383,8 Emplois = consommation + FBCF + exportations + variations de stock = 2 383,8 2. La consommation représente 83 % du PIB. 3. Les importations sont des ressources, puisqu il s agit de biens et services fabriqués à l étranger et destinés à notre consommation ou nos investissements. Il s agit par exemple de biens et services que nous ne produisons pas en France, mais qui seront employés chez nous. Doc. 4 Qu est-ce que la balance commerciale? 1. Il s agit d un document comptable qui retrace l ensemble des échanges de biens avec l étranger, c est-à-dire les exportations et les importations de biens pour un pays donné, en général pour une année donnée. 2. Le solde est en équilibre lorsque le montant des exportations et égal au montant des importations. 3. Un solde positif est la situation où le montant des exportations est supérieur au montant des importations. Ce n est pas toujours le signe d une économie en bonne santé, puisqu en cas de ralentissement de l activité économique les ménages consomment moins et les entreprises investissent moins ce qui ralentit le niveau des importations, et peut alors créer un excédent de la balance commerciale. Doc. 5 L évolution du solde de la balance commerciale française 1. En 1998, la balance commerciale française connaît un excédent de 8 milliards d euros. En 2006, la balance commerciale française connaît un déficit de 67 milliards d euros. 2. Quatre grandes périodes peuvent être mises en évidence. De 1950 à 1972, la balance commerciale française est globalement en équilibre. De 1973 à 1991, le déficit de balance commerciale s accroît passant d environ 1 milliard d euros à 18 milliards d euros. De 1992 à 1998, la France connaît un excédent de sa balance commerciale, et enfin depuis 1999 le déficit s accroît nettement pour atteindre des niveaux inconnus depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Revenus du travail (ex : salaires) Revenus du capital (ex : intérêts d un livret d épargne) Revenus mixtes (ex : bénéfice d un artisan) Revenus primaires Impôts (ex : impôts Cotisations + sur revenu) sociales et les taxes (ex : salariales) (ex : TVA) Consommation Revenus de transfert (ex : allocation chômage) = Revenu disponible brut Épargne CHAPITRE 1 Les grandes questions des économistes 9

10 3. Un excédent est la situation dans laquelle la valeur des exportations est supérieure à la valeur des importations. On peut l expliquer de deux façons : soit l économie connaît une croissance importante (tout comme nos partenaires commerciaux) et les biens vendus à l étranger augmentent fortement (1998), soit la croissance nationale ralentit et la faiblesse de la consommation et des investissements pèse sur les importations. Un déficit est la situation inverse et peut également s expliquer de deux façons : soit il est dû à une forte activité économique, qui nous impose d augmenter nos importations, en particulier de matières premières (pétrole ), soit il est le résultat d une faible activité économique, et comme certaines importations sont incompressibles à court terme, le déficit se creuse. 1. Il s agit d une égalité comptable qui permet de comprendre d où viennent les ressources et comment elles sont employées. Tous les biens et services utilisés dans une économie ont forcément été produits au préalable (soit par l économie nationale soit à l étranger) et tous ces biens et services sont ensuite soit utilisés soit stockés. 2. L ouverture sur l extérieur prend en compte les échanges de biens et services avec les autres pays. Il n y a aucune raison pour que les échanges soit équilibrés. Les échanges dépendent dans un premier temps des spécialisations de chacun. Par ailleurs, les échanges dépendent de la conjoncture économique des pays. Un pays qui connaît une forte croissance devra certainement augmenter ses importations de matières premières, s ils ne les produit pas lui-même. Il risque alors de dégrader le solde de sa balance commerciale. TD1 Méthode Comment lire et comprendre un texte d économiste? (p. 28) 1. Lecture du texte et vocabulaire 2. Avantages naturels : ce sont des avantages dont les pays disposent naturellement, qui peuvent venir de leur climat, de leur situation géographique, des ressources minières Des avantages acquis : ce sont des avantages construits et qui dépendent des dispositions de chacun (habilité, intérêt ) re phrase : Il vaut mieux acheter des produits que nous ne fabriquons pas à l étranger avec les revenus tirés de notre propre production nationale, puisque, étant spécialisé dans une activité précise, les revenus tirés de cette activité sont élevés grâce aux gains de productivité réalisés. 2 e phrase : Il ne serait pas très rationnel d employer beaucoup de capitaux nationaux pour produire certains biens et services, alors que ces mêmes capitaux permettraient d acheter plus de biens et services à l étranger. 2. Compréhension du texte Voir tableau en bas de page. 3. Récapituler Pour Adam Smith, la spécialisation des pays relève de la même logique que celle des individus. Il n est pas efficace de vouloir tout faire soi-même, au risque de n être ni efficace ni rentable. Que les avantages soient naturels ou acquis, chacun doit se spécialiser. Ce faisant, la productivité, ou l efficacité, augmente ce qui permet de produire plus, de vendre plus, donc de dégager des revenus supplémentaires qui permettent d acheter en plus grande quantité les biens et services que l individu ou le pays ne produisent pas. La spécialisation et l échange sont donc favorables à la croissance économique des pays. TD2 Analyse Quelles sont les limites du PIB? (p. 29) Doc. 1 Les types d activités économiques souterraines 1. Les activités légales sont autorisées par la loi, contrairement aux activités illégales. 2. Les trocs de services entre voisins ou membres d une association. Exemple : une heure de cours de guitare contre une heure de cours d anglais. 3. Les activités présentées dans le tableau, qu elles soient légales ou non, sont des activités souterraines, à ce titre elles ne sont pas comptabilisées dans le PIB. 4. La conséquence est que le niveau du PIB peut être sous-évalué, surtout dans les pays où ces activités souterraines ou non déclarées sont importantes. C est le cas, par exemple, de certains pays en développement. Doc. 2 Vers un nouvel indicateur des richesses et du bien-être? 1. En cas de catastrophe importante, comme un séisme ou un tsunami, ni les dégradations causées par la catastrophe ni les pertes subies ne sont pas déduites du PIB. Par contre, l activité économique résultant du nettoyage, de la réparation, de la reconstruction viendra, elle, augmenter le niveau des richesses produites et donc viendra augmenter le niveau du PIB. 1 er paragraphe 2 e paragraphe 3 e paragraphe 4 e paragraphe Quelle est l idée principale mise en évidence par l auteur? Il s agit du principe de la division du travail ; il n est pas logique de produire soi-même ce que l on ne sait pas bien faire, et de produire soi-même ce qui coûte moins cher ailleurs. Le principe de division du travail et la spécialisation, qui en découle, valent aussi bien pour un individu que pour un pays. Les avantages naturels qu ont les pays doivent servir à la spécialisation de ces mêmes pays et rien ne doit entraver ensuite les échanges internationaux. Les avantages possédés par les pays ou individus, et qui servent de base à la spécialisation, peuvent être des avantages acquis ou construits. Les effets sont les mêmes. Quel est l exemple utilisé par l auteur pour illustrer? Le tailleur ne cherche pas à faire des souliers, mais il les achète au cordonnier. Si un pays étranger peut nous fournir une marchandise meilleur marché, il vaut mieux la lui acheter plutôt que de la produire nous-mêmes. Pourquoi produire du bordeaux en Écosse, alors que cela coûte moins cher de le faire dans le bordelais? Un artisan possède un avantage sur son voisin qui exerce un autre métier, et chacun a intérêt à garder sa spécialisation pour ensuite échanger. CHAPITRE 1 Les grandes questions des économistes 10

11 L autre exemple est celui des effets de la hausse des loyers qui pousse les individus à s éloigner toujours des centres-ville, ce qui entraîne une hausse des temps de transport et développe la pollution. 2. Le travail domestique et le bénévolat ne sont pas pris en compte dans le calcul du PIB, alors que ces activités sont à l origine de la création de biens et services très nombreux. Étant non marchands, il est très difficile de les évaluer. Ils échappent en grande partie aux statistiques. Or, les productions domestiques, par exemple, sont loin d être négligeables. Ces mêmes productions réalisées dans la sphère marchande (recours à une femme de ménage, un traiteur, un jardinier ) viennent elles augmenter le PIB. 3. Le revenu moyen est fortement influencé par les hauts revenus (par nature infinis). Il n est donc pas un bon reflet de l état des inégalités. Il est très souvent supérieur au revenu médian. Le revenu médian, lui, est celui qui sépare la population en deux groupes de taille égale (50 % des individus se situent en dessus et 50 % au-dessous) donne une meilleure perception des inégalités. Synthèse Le PIB est un indicateur économique incomplet Les activités souterraines ne sont pas comptabilisées. Les dégradations dues à une catastrophe ne sont pas prises en compte. L indicateur du PIB est trompeur, car il ne met pas en évidence le niveau réel des inégalités dans un pays. Le PIB ne mesure pas le bien-être des populations Les activités nuisibles, comme la pollution, augmentent le niveau de l indicateur. Les activités bénévoles, pourtant favorables au lien social, ne rentrent pas dans le calcul du PIB. Un niveau moyen de PIB par habitant cache parfois des disparités très fortes au sein de la population. TD3 Informatique Comment analyser le revenu disponible des ménages? (p. 30) Consignes 3. Le revenu disponible = revenus primaires + revenus de transfert impôts cotisations sociales 4. Le revenu disponible moyen est celui dont dispose en moyenne les ménages, selon le type de ménages considéré. Par exemple, on prend le revenu disponible des personnes seules, que l on divise par le nombre de personnes seules, pour connaître en moyenne leur revenu disponible. 5. En 2008, ce sont les personnes seules qui ont le revenu disponible moyen le plus faible et les couples avec trois enfants qui ont le revenu disponible moyen le plus élevé. 6. Non, puisque le niveau de vie va prendre en compte le nombre de personnes (ou d unités de consommation) composant le ménage. Pour un même revenu disponible, un couple avec deux enfants aura un niveau de vie inférieur à un célibataire. 8. Pour calculer un taux de variation, il suffit d entrer dans une cellule vide la formule correspondante. Dans le cas du fichier issu du site de l Insee, prenons l exemple des ménages composés d une personne seule. La formule du taux de variation de leur niveau de vie entre 1996 et 2008 est «= (B16-B4) / B4 100». Pour étendre cette formule aux autres colonnes, il suffit de placer le curseur de la souris dans le coin inférieur droit de la cellule en question. Le pointeur de la souris se transforme alors en +. Cliquez et glissez la souris vers la droite de manière à étendre la formule aux autres cellules. Les taux de variation sont calculés automatiquement pour chaque colonne. Voir tableau en bas de page. 9. En 2008, le revenu disponible moyen des ménages français s élevait à euros. 10. L évolution du revenu disponible moyen annuel des ménages, selon le type de ménage Personnes seules Familles monoparentales Couples sans enfant Couples avec un enfant Couples avec deux enfants Couples avec trois enfants ou plus Ménages complexes Synthèse L évolution du revenu disponible moyen des ménages depuis 1996 Depuis 1996, le revenu disponible des ménages a progressé. Concernant l ensemble des ménages le revenu disponible (RD) a augmenté de 14,5 %. Dans le détail, le revenu disponible moyen a fortement augmenté pour les ménages complexes et pour les couples avec trois enfants ou plus. Dans ce dernier cas, le revenu disponible moyen est passé de en 1996 à en 2008, soit une hausse de 32,3 %. À l inverse, la hausse est moindre pour les familles monoparentales qui ont vu leur revenu disponible moyen ne progresser que de 8,2 %, passant ainsi de à par an. Évolution (en %) Personnes seules Familles monoparentales Couples sans enfant Couples avec un enfant Couples avec deux enfants Couples avec trois enfants ou plus Ménages complexes Ensemble des ménages 13,1 8,2 19,9 20,3 20,3 32,3 42,4 14,2 CHAPITRE 1 Les grandes questions des économistes 11

12 Des inégalités importantes de revenu disponible moyen selon la composition des ménages Les inégalités toutefois sont importantes selon la composition du ménage. On constate que les personnes seules et les familles monoparentales sont celles qui ont le plus bas revenu disponible, quelles que soient les années étudiées (respectivement et pour l année 2008). Ce sont par ailleurs ces deux types de ménage qui ont connu la plus faible augmentation de leurs revenus disponibles moyens sur la période , d où un accroissement des inégalités. Les couples, avec ou sans enfant, à l inverse ont des revenus disponibles supérieurs au revenu disponible moyen de l ensemble des ménages français, qui était de en On peut imaginer que les deux membres du couple sont majoritairement actifs, ce qui augmente le niveau de revenu disponible. La présence d enfants peut aussi augmenter la part des revenus de transfert de type allocations familiales et diminuer la pression fiscale via le quotient familial. Vers le bac Rédaction guidée d un paragraphe (p. 31) Document Les revenus primaires sont ceux reçus lors de la participation directe à la production. On en distingue trois formes : les revenus du travail (salaire), les revenus du capital (loyer, intérêts) et les revenus mixtes (honoraires), pour ceux qui apportent les deux facteurs de production en même temps. 2. Les revenus sociaux sont perçus par ceux qui ne participent pas directement à la production. On peut parler de revenus de transfert. C est l État ici qui distribue ces revenus, par exemple, aux retraités ou aux chômeurs. Document Les risques présentés ici sont la perte ou la diminution des revenus. C est le cas lorsque l on ne travaille pas (soit que l on est au chômage ou trop vieux, par exemple) ou encore lorsque l on a une famille nombreuse. Dans ce dernier cas, les dépenses d éduction sont forcément beaucoup plus importantes que pour un célibataire. 2. C est l État qui distribue les prestations sociales, grâce aux prélèvements obligatoires, c est-à-dire aux impôts et aux cotisations sociales payées par les salariés et les employeurs. 3. Les prestations sociales ont pour but d assurer à la population un minimum de revenu pour vivre dignement, et de corriger les inégalités lorsque celles-ci sont trop fortes. Voir tableau ci-dessous. Proposition de paragraphe Les revenus ont plusieurs origines. Premièrement, ils peuvent être issus de la participation directe à l activité productive ; on parle alors de revenus primaires. Ces revenus peuvent être des revenus du travail, comme par exemple un salaire. Mais cela peut aussi être des honoraires pour un médecin ou des bénéfices pour un commerçant ; on parle alors de revenus mixtes, pour ces entrepreneurs individuels qui apportent à la fois du travail et du capital. La participation directe à la production peut se faire aussi grâce à l apport de capital ; les revenus qui en découlent sont donc des revenus du capital. Dans le document 1, sont évoqués les loyers perçus par les propriétaires et les dividendes touchés par les actionnaires. Ces revenus primaires permettront ensuite de calculer le revenu disponible, en particulier pour consommer. Mais pour pouvoir calculer ce revenu disponible, il faut prendre en compte d autres types de revenus. En effet, certains revenus sont distribués par l État qui assure ce que l on appelle la redistribution des revenus. Il s agit de corriger les inégalités, issues de la répartition primaire des revenus, qui peuvent être importantes (selon le type de revenu capital ou travail et selon le niveau de diplôme, le type d emploi exercé ). Pour cela, l État prélève des impôts et des cotisations sociales et verse des revenus de transfert ou des prestations sociales à ceux qui en ont besoin. Ce type de revenus est perçu lorsque surviennent certains risques (chômage, accident ) ou que les revenus des ménages diminuent. Certains de ces revenus sont reçus en contrepartie de cotisations préalables (ex : les pensions de retraite), d autres sont versés par l État dans une logique d assistance ou de solidarité. Pas besoin d avoir cotisé pour les recevoir, c est le cas par exemple des allocations familiales. Doc. 1 Doc. 2 Quelles informations tirées du document me permettent de répondre au sujet posé? Il y a des exemples des revenus primaires, revenu du travail (salaire) et revenu du capital (loyers). Il y a des exemples de revenus sociaux (allocations). Le principe de la redistribution est clairement indiqué dans la 2 e colonne du texte. Sont présentés les risques pour lesquels on reçoit des prestations sociales (maladie, chômage ). Sont présentés les différents types de prélèvements obligatoires (cotisations) qui permettent de distribuer des revenus de transfert. Sont présentées les différentes logiques à l œuvre dans la redistribution des revenus : logique de l assurance ou logique de la solidarité. Quelles sont les connaissances personnelles nécessaires pour compléter les informations fournies par le document? On sait que la répartition primaire des revenus est inégale, avec des inégalités entre les revenus du capital et du travail, mais aussi entre les revenus salariaux eux-mêmes (selon le diplôme, le type d emplois ) On sait que l État intervient, par le biais de la redistribution, pour corriger ces inégalités. Le recours à un impôt de type progressif permet de mieux corriger les inégalités, puisque les taux d imposition sont plus élevés pour les hauts revenus, par exemple. Les revenus de transfert viennent de l État et non de la participation directe à l activité de production. Or, ces revenus de transfert ne cessent de croître, ce qui nécessite des prélèvements de plus en plus importants pour répondre aux besoins croissants de la population. En France, la logique de l assurance domine, mais depuis quelques années la redistribution est aussi permise grâce aux impôts, ce qui répond plus à une logique d assistance. CHAPITRE 1 Les grandes questions des économistes 12

13 CHAPITRE 2 La production dans l entreprise L objectif premier de ce chapitre est de faire comprendre aux élèves que les entreprises sont diverses et variées, et de ce fait que les objectifs recherchés par celles-ci peuvent différer. Les élèves devront aussi comprendre que la mesure de la performance des entreprises peut prendre différentes formes. De quels moyens l entreprise dispose-t-elle pour améliorer ses performances? (p ) L entreprise a accès à différents indicateurs pour mesurer ses performances et trouver les moyens de les améliorer : la mesure de la productivité, le chiffre d affaires, les coûts de production, le résultat de l entreprise d un point de vue comptable, mais aussi social ou environnemental. Toutes les entreprises sont-elles identiques? Les entreprises sont toutes différentes les unes des autres. Elles se distinguent par leur nombre de salariés, par leur objectif (but lucratif ou non), la nature ou le nombre de leurs propriétaires, leur secteur d activité Pourquoi faut-il mesurer la performance des entreprises? Différentes parties prenantes sont intéressées par les résultats de l entreprise (les propriétaires, les salariés, les investisseurs institutionnels, les créanciers, les pouvoirs publics ), car ceuxci sont à la source de revenus, de prélèvements obligatoires et les informent sur la bonne ou mauvaise santé de l entreprise. Quels sont les principaux domaines dans lesquels cette mesure est nécessaire? À l origine, seules les performances comptables de l entreprise intéressaient les parties prenantes. Mais d autres obligations sont apparues pour certaines unités de production, comme la réalisation d un bilan environnemental ou d un bilan social. 1. Comment l entreprise produit-elle? (p ) Après avoir présenté la diversité des entreprises, on montrera que les choix du producteur portent à la fois sur la combinaison des facteurs de production et sur le volume de production. On introduira les notions clés de l analyse de la production de l entreprise, notamment la loi des rendements décroissants. Pour commencer 1. Sur ces deux images, nous distinguons à la fois le facteur travail (la main-d œuvre) et le facteur capital. Ce dernier facteur comprend le capital circulant, ou consommations intermédiaires, c est-à-dire les biens ou services détruits ou transformés au cours du processus de production (portières ), et le capital fixe, c est-à-dire les biens de production durables utilisables au cours de plusieurs cycles de production (ligne de montage, robots ). 2. Le nombre d ouvriers spécialisés, d opérateurs a nettement diminué. Les tâches les plus pénibles (soudure, peinture ) sont désormais réalisées par des robots. Il y a eu substitution du capital au travail (des salariés peu qualifiés). En revanche, de nombreux emplois qualifiés (ingénieurs, techniciens ) ont été créés pour assurer le bon fonctionnement et la maintenance du nouveau matériel. A. L entreprise : un modèle unique? (p ) Doc. 1 Les établissements selon le nombre de salariés et l activité 1. Les établissements sont classés d une part selon leur taille, c est-à-dire le nombre de salariés employés, et d autre part selon le secteur (secondaire ou tertiaire) et la branche d activité (construction, commerce, activités financières ). Un secteur regroupe l ensemble des entreprises ayant la même activité principale, alors qu une branche comprend l ensemble des entreprises produisant le même bien ou service. 2. La majorité des entreprises françaises appartient au secteur tertiaire, englobant tous les services. Ce secteur emploie de l ordre de 70 % des actifs occupés en France. 3. Les entreprises de moins de 10 salariés (microentreprises et très petites entreprises) représentent la très grande majorité des entreprises françaises : 82 % des entreprises de l industrie manufacturière et extractive, 92,3 % des entreprises de la construction, 91,6 % des entreprises du commerce, du transport, de l hébergement et de la restauration, 92,7 % des entreprises financières et d assurance, 97,2 % des entreprises de l enseignement, de la santé humaine et de l action sociale. En revanche, les grandes entreprises de 500 salariés et plus représentent une infime partie des entreprises : 0,2 % pour les industries manufacturières et extractives, moins de 0,1 % pour les autres branches citées. 4. Non, le champ nous informe que les données du tableau concernent uniquement les activités marchandes en France. L Éducation nationale est une administration publique qui produit des services non marchands, c est-à-dire gratuits ou quasi gratuits vendus à un prix inférieur au coût de production. Doc. 2 L importance du statut juridique de l entreprise 1. Une entreprise individuelle a un seul propriétaire, une société, plusieurs, de 2 à 50 associés pour une SARL et au minimum 7 pour une SA. Certaines SA cotées en Bourse ont quelques millions de propriétaires, appelés actionnaires. 2. En cas de faillite, la responsabilité des entrepreneurs individuels est illimitée. Le patrimoine (l actif) de l entreprise et le patrimoine personnel du chef d entreprise sont confondus. CHAPITRE 2 La production dans l entreprise 13

14 Les biens personnels peuvent donc être saisis. En cas de faillite d une société, la responsabilité des associés est limitée aux apports. Ils ne perdront que les capitaux placés dans l entreprise, il n y a aucun risque de saisie du patrimoine personnel des propriétaires. Doc. 3 Ventes mondiales et implantations industrielles du groupe Renault-Nissan 1. Un groupe est un ensemble d entreprises, de sociétés reliées entre elles et dépendant d un même centre de décision (société mère qui contrôle ses filiales). 2. Une FTN est une firme possédant ou contrôlant des entreprises implantées dans plusieurs pays. Nous constatons que le groupe Renault est implanté sur les cinq continents : en Europe occidentale, berceau du groupe, mais aussi en Europe centrale et orientale, en Afrique, en Asie, en Océanie, et sur le continent américain. 3. Renault commercialise aussi des voitures sous les marques Dacia (filiale roumaine de Renault) et Samsung (filiale coréenne). 4. L association avec Nissan a permis à Renault de prendre pied sur des marchés importants d où elle était absente, comme les États-Unis, le Japon (berceau du groupe Nissan), et les pays du Sud-Est asiatique. Doc. 4 La structure du groupe Renault-Nissan 1. Renault a développé une stratégie de croissance externe qui consiste à racheter ou prendre le contrôle d une entreprise déjà existante. 2. Renault détient 44,3 % du capital de Nissan, qui elle-même détient 15 % du capital de Renault. 1. Une entreprise peut être classée selon des critères variés : le statut juridique (entreprise individuelle ou société), le nombre de salariés (de microentreprise à grande entreprise), le secteur d activité (primaire, secondaire ou tertiaire), voire la branche, la nature du ou des propriétaires (entreprise privée ou publique). 2. Renault est une entreprise créée par les frères Renault (Louis, Marcel et Fernand) en En 1945, le gouvernement provisoire saisit ses usines et nationalise l entreprise, pour avoir collaboré avec la puissance occupante. Elle devient la Régie nationale des usines Renault. En 1990, l entreprise change de statut et devient une société anonyme à capitaux d État. En 1994, Renault fait son introduction en Bourse. En 1996, l État cesse d être l actionnaire majoritaire. B. Quels éléments déterminent les choix du producteur? (p ) Doc. 1 Le choix de la combinaison productive 1. Pour produire la Logan, mise à part l usine en elle-même, Dacia emploie un nombre très important de salariés (1 500), mais n utilise qu un seul robot (qui pose et colle les pare-brise). 2. En Roumanie, la combinaison productive est dite «à faible intensité capitalistique» (utilisation d une main-d œuvre importante et d un faible nombre de machines). En revanche, en Europe occidentale, la combinaison est à forte intensité capitalistique, avec un usage beaucoup plus important de capital fixe. 3. Les dirigeants d entreprise cherchent à réduire au maximum leurs coûts de production. Ils vont donc choisir la combinaison qui permet d atteindre cet objectif. En Roumanie, un salarié est rémunéré 200 euros par mois, alors que la robotisation de l usine reviendrait à 150 millions d euros, les dirigeants ont donc opté pour une combinaison à faible intensité capitalistique. En Europe occidentale, le coût du travail est beaucoup plus élevé, il est donc plus intéressant d automatiser les lignes de montage. 4. La production (la productivité) d automobiles est moindre dans l usine roumaine. Il faut 27 heures pour monter une voiture, contre 15 en Occident. Doc. 2 La mesure de l efficacité de la combinaison productive 1. La productivité : voir lexique. Les cadences : rythme d exécution d un travail, des tâches de production. 2. La productivité physique horaire dans l usine Dacia est passée de 150 voitures par 24 heures à 450 véhicules en 8 heures, soit automobiles par 24 heures. Le nombre de véhicules produits en une journée a donc été multiplié par Ces très importants gains de productivité trouvent leur origine du côté du facteur travail, avec des salariés mieux formés, capables d initiatives pour améliorer la production et incités à la faire par une meilleure rémunération. 4. Pour répondre à la progression des commandes, Dacia a décidé de recruter de nouveaux salariés. Ainsi salariés ont été embauchés, dont 15 % d ingénieurs. Doc. 3 La nécessité d accroître le volume de production 1. Ford fait appel à des «agents non qualifiés». C est le principe de division horizontale du travail, assurée par des ouvriers spécialisés, qui permet de réduire les «contraintes d utilisation de la main-d œuvre qualifiée». En effet, à la fin du XIX e siècle, l industrie américaine subissait la flânerie (fallacy) des ouvriers de métier qui limitaient leur productivité de crainte du chômage. L usage du chronomètre est également un élément que l on peut associer à Taylor, car celui-ci permettait aux ingénieurs de réaliser l étude des temps et des mouvements (time and motion study) de manière à déterminer la meilleure façon de fabriquer un produit (the one best way). 2. Ford est à la fois un continuateur de Taylor avec la reprise des principes de la double division du travail, mais aussi un novateur, car il introduit dans ses usines des principes révolutionnaires. Ces principes sont, tout d abord, le travail à la chaîne avec la mise en place d un convoyeur qui permet de déplacer les objets à fabriquer d un poste de travail à un autre, derrière lequel se trouve des ouvriers spécialisés ; puis la standardisation de la production (modèle unique : la célèbre Ford T de couleur noire) qui permet d accroître de façon conséquente la production d automobile (production de masse, en grande série) ; enfin avec sa politique de hauts salaires qui consiste à doubler la rémunération journalière de ses ouvriers, (5 dollars a day) qui incite les salariés à accroître leur productivité et leur permet d acquérir une automobile. C est le principe de la consommation de masse. 3. L objectif principal est la recherche de gains de productivité qui vont permettre d accroître les quantités produites, de réaliser des économies d échelle, de baisser le prix de vente, et donc d augmenter les ventes d automobiles. 4. La consommation de masse est favorisée à la fois par la hausse des salaires et la baisse du prix de vente. Les deux éléments combinés font accroître le pouvoir d achat des ménages. Doc. 4 Classement des groupes automobiles en L alliance de Renault avec Nissan permet au groupe de devenir le 4 e constructeur mondial d automobiles avec une production de véhicules en 2009, devant le constructeur américain Ford ( ). 2. La Chine produit 22,3 % des automobiles sur un plan mondial, et représente 16,5 % de la production des constructeurs européens. 3. La Chine est un marché en forte croissance. Le nombre d acheteurs potentiels y est très important. Mais le pouvoir d achat des Chinois reste faible par rapport à celui des ménages occidentaux. Les constructeurs d automobiles doivent donc s implanter dans ce pays où le coût de la main-d œuvre est très faible, pour pouvoir proposer des véhicules accessibles aux ménages chinois. CHAPITRE 2 La production dans l entreprise 14

15 1. La combinaison à forte intensité capitalistique est la combinaison C, car c est celle qui met en œuvre le plus de machines (20). La combinaison à faible intensité est la combinaison A, qui emploie 100 salariés pour seulement 2 machines. C est cette dernière qui correspond le plus à la production de l usine Dacia en Roumanie, où seulement un robot était installé. Afin de déterminer, pour chaque scénario, la combinaison productive optimale, c est-à-dire celle qui réduit les coûts de production au maximum, les résultats sont présentés dans tableau suivant : Combinaison A Combinaison B Combinaison C Coût scénario a Coût scénario b Coût scénario c Dans le scénario a, le chef d entreprise optera pour la combinaison A, dans le cas du scénario b, il choisira la combinaison B, et dans le cas du scénario c, il optera pour la combinaison C. Dans le scénario a, la productivité est de 0,5 automobile par salarié. Pour le scénario b, elle est de 1 voiture par salarié. Dans le scénario c, elle est de 2,5 automobiles par salarié. 2. Il existe déjà un lien mathématique entre évolution des quantités produites et gains de productivité (voir formule de calcul de la productivité du travail). L augmentation de la production se traduit généralement par une hausse de la productivité, sauf en cas de progression du nombre de salariés ou du nombre d heures de travail supérieure à celle des quantités produites. D autre part, le partage des gains de productivité permet d accroître la production (cf. TD Analyse p. 51), car il entraîne une hausse des profits, et/ou une hausse des salaires, et/ou une baisse des prix qui favorisent une progression de la demande et en conséquence de l offre des entreprises. C. Quels sont les objectifs de l entreprise? (p ) Doc. 1 La réduction des coûts de production 1. La compétitivité peut se définir comme la capacité d une entreprise à accroître ses parts de marché. L élément qui rend le Duster très compétitif est son prix de vente inférieur à celui des modèles concurrents. On fait référence ici à la compétitivité-prix. 2. Cette compétitivité liée à des prix bas s explique par la compression des coûts de production : les faibles coûts salariaux bien sûr, mais aussi la réutilisation d éléments déjà utilisés sur d autres modèles de la marque Renault. 3. Les prix bas permettent au constructeur Dacia d augmenter de façon importante ses ventes (+ 29 % en 2009), ses parts de marché, tout en dégageant une forte rentabilité (rapport entre le profit réalisé et les capitaux engagés pour l obtenir) de l ordre de 6 %. 4. La recette moyenne dégagée de la vente d un Duster deux roues motrices correspond au prix de vente de la voiture, à savoir Si Renault vend exemplaires de son modèle, sa recette totale, encore appelée chiffre d affaires, s élèvera à 119 millions d euros. Pour que la vente d un Duster soit bénéficiaire, le prix de vente doit être supérieur au coût unitaire de production ou coût moyen. Doc. 2 Réaliser des économies d échelle 1. Lorsque la production augmente, les coûts unitaires ou moyens doivent diminuer. C est le principe des économies d échelle. 2. Cette baisse s explique par le poids de coûts fixes. Ceux-ci, à la différence des coûts variables, n augmentent pas avec les quantités produites. Plus la production augmente, plus le coût fixe moyen diminue. 3. La concentration consiste à augmenter la taille des entreprises, grâce notamment au rachat ou à la fusion avec d autres entreprises. Cette concentration permet d accroître rapidement ses parts de marché. Cette concentration permet ainsi d augmenter les quantités produites, ce qui fait diminuer le coût unitaire de production, d où la réalisation d économies d échelle. Elle permet également de dégager de nouveaux moyens pour financer les dépenses de recherche-développement, de formation du personnel. Enfin, elle permet d accroître son poids économique et de ce fait son pouvoir de négociation, en particulier auprès des fournisseurs. 4. Cela ne sert à rien de produire et de réaliser des économies d échelle, si cette production ne trouve pas de débouchés. Nous retrouvons ici un principe développé par l économiste britannique John Maynard Keynes, qui montre l importance de la demande. C est elle qui détermine l offre et non l inverse, comme le pensait les économistes classiques et en particulier Jean-Baptiste Say, qui dans sa théorie des débouchés postulait que «l offre crée sa propre demande». Nous retrouvons également un des principes du toyotisme (méthodes d organisation du travail d origine japonaise en opposition sur de nombreux points avec les principes du taylorisme et du fordisme), celui des flux tendus ou juste-à-temps : on vend d abord, et on lance la production ensuite pour éviter de se retrouver avec d importants stocks de produits invendus. Doc. 3 Augmenter les rendements 1. Le rendement peut se définir comme la relation entre les variations des quantités produites (outputs) et les variations des quantités de facteurs nécessaires pour les produire (inputs). C est une notion proche de celle de productivité. Dans un premier temps, le rendement de blé augmente (principe des rendements croissants) puis se met à diminuer (principe des rendements décroissants). 2. Cette évolution du rendement peut s expliquer par l épuisement des terres agricoles. Celles-ci deviennent de moins en moins fertiles. 3. L arrivée de Vendredi permet de doubler le facteur travail : ils sont dorénavant deux agriculteurs sur l île. Cela agit également sur le facteur terre, car la surface cultivée pourra aussi être augmentée. 4. L augmentation de la productivité du travail peut s expliquer par la recherche (non seulement Vendredi produit du blé, mais il «étudie») et l imitation (Robinson s inspire des améliorations apportées par Vendredi). Doc. 4 Une exploitation agricole moderne 1. Le secteur agricole s est fortement mécanisé et utilise de nombreux produits phytosanitaires, comme les engrais et les pesticides. 2. La productivité agricole s est fortement accrue depuis deux siècles. Le rendement (la production) à l hectare a fortement augmenté tandis que le nombre de travailleurs employés dans le secteur diminuait fortement. 3. L emploi dans le secteur agricole a fortement diminué. En 1949, le secteur primaire employait près de 6 millions d actifs. En 2009, ceux-ci étaient moins de 1 million. 4. Non, les prévisions de Malthus se sont révélées fausses. La population a fortement augmenté et les rendements n ont pas diminué. 1. Entre 1800 et 1945, les rendements agricoles, représentés ici par la surface moissonnée par un homme en une heure, ont été multipliés par 100. Cette forte évolution trouve son origine dans l amélioration du matériel agricole : une faucille ne permettait de faucher que 1 are par heure en 1800, une faux a permis de multiplier la productivité par quatre (4 ares de l heure en 1850), CHAPITRE 2 La production dans l entreprise 15

16 une faucheuse-lieuse attelée permettait de faucher 30 ares de l heure en En 1920, la productivité horaire s élevait à 90 ares par heure avec une faucheuse tractée, et à 100 ares de blé avec une moissonneuse-batteuse en Au-delà d un certain niveau de production, les rendements sont susceptibles de devenir décroissants, les coûts unitaires de production sont susceptibles de s accroître, en raison de la nécessité de réaliser de nouveaux investissements, d embaucher de nouveaux salariés. 2. Comment évaluer la performance de l entreprise? (p ) On présentera une structure simplifiée du compte de résultat et du bilan de l entreprise pour préciser le sens des principales notions comptables. On montrera l utilité pour l entreprise d instruments de suivi de son activité et de ses performances, économique, financière, sociale, environnementale, et l intérêt d une comptabilité patrimoniale, telle que le bilan comptable, dont on se contentera de présenter la structure générale. On pourra faire également référence à l existence du bilan social et du bilan carbone. Pour commencer 1. Le logo fait référence à des études supérieures de niveau bac+2. L IUT (institut universitaire de technologie) permet d obtenir au bout de deux ans un DUT (diplôme universitaire de technologie) qu il est possible de poursuivre une année supplémentaire pour obtenir une licence professionnelle. Les STS (sections de technicien supérieur) délivrent également un diplôme au bout de deux ans d études post-bac : le BTS (brevet de techniciens supérieurs). 2. Les titulaires du bac ES représentent le plus fort pourcentage des étudiants en IUT GEA Option ES STG S Finances-comptabilité 43 % 19 % 22 % Petites et moyennes organisations 36 % 27 % 20 % Ressources humaines 40 % 36 % 36 % Si plus de la moitié des étudiants titulaires d un bac ES optent pour un parcours universitaire (licence en trois ans, suivie souvent d un master), 12 % choisissent de s inscrire à l IUT, 10,5 % préparent un BTS, 13 % intègrent une grande école et 6 % une classe préparatoire aux grandes écoles (source : Onisep). 3. De très nombreuses filières de l enseignement supérieur intègrent dans leur cursus des cours de gestion : les licences LMD d économie et gestion ou d administration économique et sociales (AES), les DUT gestion des entreprises et des administrations (GEA), gestion administrative et commerciale (GACO), les BTS assistant de gestion de PME-PMI, comptabilité et gestion des organisations, les classes prépas économiques et commerciales, les filières d expertise-comptable qui débouchent en trois ans sur le diplôme de comptabilité et gestion (DCG), les diplômes d écoles de commerce (source : Onisep). Le fait que la gestion fasse l objet d un enseignement universitaire montre que l évaluation de la performance de l entreprise passe par la construction d outils de mesure spécifiques et complexes, et qu elle doit faire appel à des professionnels hautement qualifiés. A. Qu est-ce que le compte de résultat? Doc. 1 Quelle est la composition d un compte de résultat? 1. a : charges financières. b : produits d exploitation. c : produits exceptionnels. d : charges exceptionnelles. e : charges d exploitation. f : produits financiers. 2. Le chiffre d affaires, c est-à-dire le montant des ventes de l entreprise se calcule en faisant la somme des «ventes de marchandises» et de la «production vendue». 3. Le résultat d exploitation est déterminé en faisant la différence entre les produits d exploitation et les charges d exploitation. Le résultat financier s obtient en faisant la différence entre les produits financiers et les charges financières. Si le résultat trouvé est positif, on parlera d excédent d exploitation ou financier. S il est négatif, on parlera de perte d exploitation ou financière. Doc. 2 Élaboration du compte de résultat d une entreprise fictive 1. (Voir tableau en bas de page.) 2. Le résultat (excédent) d exploitation est de et le résultat (excédent) financier est de Le montant du chiffre d affaires est de et la valeur ajoutée est de ( ) 3. En cas de résultat, de solde positif (bénéfice), le résultat se place à gauche du compte de résultat dans la partie consacrée aux «charges» de l entreprise. 4. La marge brute d autofinancement (MBA) s élève à Cette somme constitue l épargne de l entreprise et, comme son nom l indique, elle peut servir à l autofinancement des investissements. Doc. 3 Analyse du compte de résultat consolidé de Renault 1. Le résultat d exploitation de Renault en 2009 est négatif. La perte d exploitation est de 955 millions d euros. Ce résultat se trouve en retirant du chiffre d affaires ( millions d euros) l ensemble des coûts ( millions d euros), frais (6 177 millions d euros) et charges d exploitation (696 millions d euros), et en rajoutant les autres produits d exploitation (137 millions d euros). 2. Le résultat net de Renault s est dégradé de manière importante entre 2007 et En 2007, le bénéfice réalisé était de millions d euros. En 2008, il n était plus que de 599 millions d euros. En 2009, Renault a enregistré une perte très importante de millions d euros. Charges Produits Charges d exploitation Produits d exploitation Achats de marchandises Ventes de pains, gâteaux Achats de matières premières Ventes de bonbons Factures d électricité Impôts et taxes Charges de personnel Dotations aux amortissements Charges financières 400 Produits financiers Solde créditeur (bénéfice) Total charges Total produits CHAPITRE 2 La production dans l entreprise 16

17 3. La raison principale de cette dégradation des comptes de Renault s explique par la baisse des ventes de biens et services (essentiellement du nombre d automobiles vendues) de l ordre de millions d euros entre 2007 et 2009, ce qui se répercute sur le chiffre d affaires de la société qui baisse de millions d euros. 4. Le résultat net a trois utilisations possibles : tout d abord, le paiement de l impôt sur les bénéfices, puis la distribution des bénéfices sous forme de dividendes aux actionnaires de l entreprise, enfin la mise en réserve d une partie de ces bénéfices pour servir d autofinancement des investissements. 1. Un compte de résultat doit toujours être équilibré. Le total des charges est égal au total des produits. Le résultat de l exercice permet d équilibrer le compte de résultat. Si celui-ci est positif, il se place du côté gauche du compte (charges). Si celui-ci est négatif, il se place du côté droit (produits). 2. Une entreprise qui réalise de bons résultats peut faire profiter tous les agents économiques qui ont participé directement ou indirectement à la production ayant permis de dégager des bénéfices. Ces agents économiques sont les salariés, qui pourront bénéficier d une augmentation de salaires ou de primes d intéressement aux résultats, l État, qui bénéficiera de plus importantes rentrées fiscales (TVA, impôts sur les bénéfices), les propriétaires, qui obtiendront des revenus du capital en hausse, les créanciers et prêteurs, mis en confiance par la bonne santé de l entreprise, et enfin les dirigeants de l entreprise, qui verront les profits et donc les capacités d épargne et d autofinancement des investissements croître. B. Qu est-ce qu un bilan? (p. 46) Doc. 1 Quelle est la composition d un bilan comptable? 1. a : dettes. b : actif immobilisé. c : actif circulant. d : capitaux propres. e : provisions pour risques et charges. 2. Les éléments d actifs sont classés par ordre de liquidité croissante (de haut en bas). Les éléments du haut de l actif (actif immobilisé) sont destinés à servir de façon durable à l activité de l entreprise, ne sont pas détruits par l exploitation, alors que ceux du bas (actif circulant) ont vocation à tourner au cours du cycle d exploitation (par exemple, les disponibilités en caisse évoluent chaque jour, les stocks doivent être renouvelés très régulièrement). Les éléments du passif sont classés par ordre d exigibilité croissante (de haut en bas). Les éléments du bas (dettes à court terme ou dettes d exploitation qui ne portent pas intérêt) sont à rembourser dans un délai rapide (quelques semaines au plus). Les dettes financières (emprunts bancaires) ont une échéance de remboursement qui se compte en années. Les capitaux propres, eux, n ont aucune échéance de remboursement. 3. Le bilan et le compte de résultat permettent de déterminer le résultat de l exercice. Au compte de résultat, celui-ci sera placé au niveau des charges (en cas de bénéfices) ou des produits (en cas de pertes). Au bilan, il est toujours situé à droite, au niveau du passif de l entreprise. 4. Les placements financiers peuvent être rapidement et facilement vendus pour faire face à des dépenses urgentes, pour rembourser les dettes fournisseurs, fiscales et sociales. Cependant, ces placements financiers ne contribuent pas à la création de richesses par l entreprise, à la différence de l actif immobilisé. Doc. 2 Élaboration du bilan d ouverture d une entreprise fictive 1. (Voir tableau a en bas de page.) 2. Le montant des capitaux propres, ici composés des seuls apports des propriétaires à la constitution de l entreprise, sont de Ils se calculent en retirant du total du bilan ( ) les dettes de l entreprise d un montant de Le financement des investissements matériels (four, caisse enregistreuse, présentoir d un montant de ) et immatériels (fonds de commerce pour ) a été majoritairement financé par des emprunts bancaires ( ). Le complément l a été par les apports des propriétaires d un montant de Doc. 3 La détermination du résultat par le bilan 1. (Voir tableau b en bas de page.) 2. Les immobilisations corporelles perdent de leur valeur au cours du temps. C est l amortissement que nous pouvons définir comme la perte de valeur du capital fixe, en raison de l usure et de l obsolescence qui résulte de son utilisation. La dotation aux amortissements est la constatation comptable de la dépréciation d un actif. Pour compenser cette perte de valeur, l entreprise va mettre de côté chaque année une somme d argent qui lui permettra au bout de quelques années de renouveler son capital fixe. a Actif Passif Actif immobilisé Capitaux propres Fonds de commerce Capital social Four Présentoir Caisse enregistreuse Actif circulant Dettes Stocks de farine Emprunts bancaires Compte bancaire Dettes fournisseurs Caisse Total Total b Actif Passif Actif immobilisé Fonds de commerce Four Présentoir Caisse enregistreuse Capitaux propres Capital social Résultat Actif circulant Stocks de farine Créances sur clients Disponibilités Dettes Emprunts bancaires Dettes fournisseurs Dettes fiscales Total Total CHAPITRE 2 La production dans l entreprise 17

18 3. Le montant des immobilisations est de et celui des capitaux permanents est de ( ). Le fonds de roulement est de = L entreprise a fait l objet d une bonne gestion. 4. Le fonds de roulement se trouve également par la différence entre le montant des actifs circulants ( ) et des dettes à court terme (8 000 ) = Doc. 4 Les rapports entre les masses du bilan 1. Le bilan présenté illustre une mauvaise gestion de l entreprise. En effet, le montant des dettes à court terme (dont le remboursement est exigible rapidement) est largement supérieur au montant de l actif circulant (qui peut servir à rembourser les dettes à court terme). 2. L actif circulant étant insuffisant pour rembourser les dettes de court terme, l entreprise pourrait être amenée à céder une partie de son actif immobilisé qui sert directement à la production de biens et services. Doc. 5 Le dépôt de bilan 1. Un dépôt de bilan, consiste pour une entreprise à se déclarer en cessation de paiement, dans l incapacité de rembourser l ensemble de ses créanciers (salariés, Trésor public, organismes sociaux, banques, fournisseurs ). Ce dépôt de bilan se fait auprès du tribunal de commerce. C est une juridiction, composée de juges élus par les commerçants (donc non professionnels), chargée de trancher les conflits entre les commerçants et de traiter les défaillances des entreprises commerciales et artisanales : prévention, redressement et liquidation judiciaire. 2. Dépôt de bilan ; Cessation des paiements ; Mise en place d une procédure de redressement judiciaire ; Recherche d un repreneur éventuel ; Liquidation judiciaire ; Désignation d un mandataire judiciaire chargé de procéder à la vente des actifs. 3. Le tribunal ne met généralement pas immédiatement en place une liquidation judiciaire. Il ouvre une procédure de redressement judiciaire, une période d observation de quelques mois, qui va permettre à l administrateur judiciaire désigné par le tribunal de commerce de dresser un bilan économique et social de l entreprise. Au cours de cette période, l entreprise peut continuer à exercer son activité tout en remboursant tout ou partie de son passif (cession-redressement) ou être cédée à un tiers totalement ou partiellement (cession-liquidation) pour un prix déterminé. 4. La vente des actifs va permettre de rembourser les différents créanciers (qui se sont fait connaître auprès du tribunal) de l entreprise selon un ordre prioritaire : tout d abord les créanciers super privilégiés que sont les salariés. Puis, les créanciers privilégiés : l État et les organismes sociaux. Enfin, les créanciers chirographaires (qui ne possèdent aucune garantie de remboursement de leurs créances) payés, proportionnellement au montant de leurs créances (on dit aussi «au marc le franc»), sur ce qu il reste à distribuer après paiement des créanciers privilégiés : les fournisseurs, les établissements financiers, les propriétaires. Pour ces derniers la probabilité de recouvrer leurs créances est pratiquement inexistante, car la vente de l actif ne permet pas de rembourser la totalité du passif. 1. En complément du compte de résultat, le bilan comptable donne des informations sur la solvabilité, la performance et la rentabilité d une entreprise. Ces informations servent aux propriétaires, aux créanciers, aux fournisseurs, au Trésor public pour analyser la situation de l entreprise. Au cours de leur activité, les entreprises doivent respecter certaines obligations comptables, définies dans le code de commerce. Elles doivent, à la fin de chaque exercice, présenter leurs comptes annuels : le bilan, le compte de résultat et l annexe (qui complète et commente l information donnée par le bilan et le compte de résultat), les déposer auprès des administrations (greffe du tribunal de commerce, administration fiscale). Le bilan comptable permet de connaître la solvabilité de l entreprise et de calculer les impôts et taxes dues (impôt sur le revenu, impôt sur les sociétés ). 2. Bilan comptable de Renault en 2009 (Voir tableau ci-dessous.) Actifs (en millions d euros) Capitaux propres et passifs (en millions d euros) Actifs non courants Capitaux propres Immobilisations incorporelles Capital Immobilisations corporelles Primes d émission Participation dans entreprises associées Titres d autocontrôle 229 Actifs financiers non courants Réévaluation des instruments financiers 109 Impôts différés actifs 279 Écart de conversion Autres actifs non courants 424 Réserves Résultat net part revenant au groupe Capitaux propres part revenant au groupe Capitaux propres part revenant aux minoritaires 490 Total actifs non courants Total capitaux propres Actifs courants Passifs non courants Stocks Impôts différés passifs 114 Créances de financement des ventes Provisions part à plus d un an Créances clients de l automobile Passifs financiers non courants Actifs financiers courants 787 Autres passifs non courants 660 Créance d impôts courants 195 Passifs courants Autres actifs courants Provisions part à moins d un an 914 Trésorerie et équivalent de trésorerie Passifs financiers courants Dettes de financement des ventes Fournisseurs Dettes d impôts courants 54 Autres passifs courants Total actifs courants Total passifs courants et non courants Actifs détenus en vue de la vente 65 Passifs liés aux actifs détenus en vue vente 60 Total actifs Total capitaux propres et passifs CHAPITRE 2 La production dans l entreprise 18

19 C. Quelles sont les autres formes d évaluation? Doc. 1 Le bilan social 1. Le bilan social concerne essentiellement le personnel de l entreprise. Il est obligatoire dans les entreprises d au moins 300 salariés et doit être présenté par l employeur au comité d entreprise. 2. Les emplois : la priorité de Renault en 2009 a été de préserver l emploi. Les effectifs : sur les départs engagés, ont été effectifs en 2009, s ajoutant aux 181 de fin Les flux : sur l année, ce sont près de salariés qui auront été concernés par un détachement inter-sites. Les recrutements : 49 embauches ont été réalisées en CDD. Les carrières : la politique de rééquilibrage des ressources entre les métiers et établissements de l entreprise. Le temps de travail : salariés ont été concernés par une mesure de chômage partiel. Son principe : pour chaque jour chômé, chaque salarié contribue par l abandon de jours de RTT (1/5 e de jour de RTT pour un jour chômé, puis 1/10 e de jour de RTT par jour chômé, suite à l avenant du ). 3. De nombreux autres indicateurs apparaissent dans un bilan social, comme la répartition des effectifs de l entreprise par catégorie professionnelle (par exemple, Renault distingue les apprentis, les agents de production, les employés, les techniciens, les agents de maîtrise, les cadres et ingénieurs), leur répartition entre hommes et femmes, selon le type de contrat (CDI, CDD, intérimaires), selon l âge et l ancienneté, le nombre de travailleurs handicapés, la politique de l entreprise vis-à-vis des jeunes et les relations avec le système éducatif, le niveau des rémunérations (salaires bruts, primes d intéressement ), les conditions d hygiène et de sécurité (nombre et fréquence d accidents du travail, de maladies professionnelles ), les dépenses de formation Doc. 2 Le bilan carbone 1. Le bilan carbone est un outil de comptabilisation des émissions de gaz à effet de serre, à partir de données facilement disponibles, pour parvenir à une bonne évaluation des émissions directes ou induites par une activité ou un territoire. Elle s applique à toute activité : entreprises agricoles, industrielles ou tertiaires, administrations, collectivités et même territoire géré par les collectivités. Toutes les activités sont ainsi étudiées (achat de matières premières, production, distribution, relation client ) pour évaluer leur «équivalent carbone». Le bilan carbone est un indicateur qui permet d envisager des solutions pour réduire la consommation énergétique et permet de renseigner des systèmes d échange de type Bourse de carbone (marché de négociation et d échange de droits d émission de gaz à effet de serre). 2. L AGV a une très faible émission de gaz à effet de serre (CO 2 ) par rapport aux autres modes de transport présentés dans la publicité. Il n émet que 2,2 grammes de CO 2 au kilomètre par passager, soit 14 fois moins que le transport en bus, 52 fois moins que le transport automobile et 70 fois moins que le transport par avion. 3. Le bilan carbone est un nouvel argument commercial. Alsthom cherche à inciter les compagnies ferroviaires à acheter l AGV, car il permet d économiser de l énergie grâce à son système de freinage, de plus le train est un mode de transport conforme au développement durable, ce qui est un argument important pour les passagers. Doc. 3 Les agences de notation financière 1. La solvabilité peut se définir comme la capacité d un agent économique (entreprise, État ) à rembourser ses dettes. 2. Les entreprises et les États ayant besoin de réaliser des emprunts pour honorer leurs engagements, ce sont les organismes financiers chargés d accorder les crédits qui s intéressent à la notation attribuée. Plus la note est bonne, moins les risques encourus par le prêteur seront importants, et plus les taux d intérêts accordés seront intéressants. 3. L entreprise doit chercher à accroître ses ventes (son développement commercial) et/ou à diminuer ses coûts de production, pour accroître ses bénéfices. Un État doit chercher à augmenter ses recettes (ses prélèvements obligatoires : impôts et cotisations sociales) et/ou diminuer ses dépenses (de fonctionnement, d équipement ) pour réduire son déficit budgétaire ou dégager un excédent. 4. Le licenciement d un salarié permet de réduire les coûts de production (salariaux) de l entreprise, donc d accroître les bénéfices, donc les capacités de remboursement de l entreprise. D où le «+» accordé à cette entreprise par l agent de Fitch. Doc. 4 La notation extrafinancière 1. L activité principale des agences de notation extrafinancières (encore appelées agences de rating) est de fournir à leurs clients une évaluation des sociétés portant sur leurs performances en matière de RSE (responsabilité sociale et environnementale). Une agence de notation extrafinancière évalue de ce fait le comportement des entreprises vis-à-vis de leurs salariés (notion de responsabilité sociale) et l engagement des entreprises en matière environnementale, de développement durable (notion de responsabilité environnementale). 2. La note intéresse les institutions financières traditionnelles, mais aussi éthiques disposant de ressources considérables à placer sur les marchés financiers. Les différents partenaires de l entreprise (salariés, fournisseurs, clients ), ainsi que les organisations non gouvernementales (ONG) sont également intéressés par les performances des entreprises en matière de RSE. 3. Une mauvaise note peut amener certains investisseurs à ne pas rentrer dans le capital d une entreprise ou à en sortir, ce qui peut faire chuter le cours de l action en Bourse. 1. Le bilan comptable (comme le compte de résultat) permet de mesurer les performances économiques de l entreprise par l intermédiaire du résultat réalisé. Un résultat positif (bénéfice) va satisfaire à la fois les dirigeants de l entreprise (bonne gestion de celle-ci), les propriétaires (hausse des bénéfices distribués), les créanciers (faibles risques de non-remboursement des emprunts), les salariés (primes d intéressement aux résultats). Le bilan social mesure les performances sociales de l entreprise. Il permet d enregistrer les réalisations effectuées et de mesurer les changements intervenus au cours de l année écoulée et des deux années précédentes. Ce document intéresse tout particulièrement les salariés et leurs organisations représentatives, ainsi que l Inspection du travail. Le bilan carbone permet de mesurer la performance de l entreprise au niveau environnemental, et indique les efforts fournis par celle-ci pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Ce bilan intéresse à la fois les consommateurs initiés à la problématique du développement durable et les associations de défense de l environnement. 2. Les agences de notation financière sont décriées pour ne pas avoir prévu la crise financière et économique apparue en 2007, voire même de faire partie des acteurs principaux. Elles n ont pas vu venir la crise des subprimes, ont sous-estimé les risques. Elles continuaient à attribuer de bonnes notes aux établissements financiers (AAA) avant de dégrader brutalement leurs notes. Il en est de même en 2009 au niveau de la crise de la dette publique dans la zone euro (Grèce, Irlande, Portugal, Espagne). Les agences de notation ont rapidement dégradé la note de la dette souveraine de ces pays, semant la panique sur les marchés boursiers et renforçant les craintes d une contagion de la crise grecque à d autres pays d Europe, tout en rendant plus cher le coût d emprunt des pays dégradés. CHAPITRE 2 La production dans l entreprise 19

20 TD Méthode Comment l entreprise détermine-t-elle son niveau de production optimum? (p. 50) Activités 1. Voir tableau en bas de page. CV = CT CF ; CM = CT / Q ; Cm = CT1 CT0 2. Une économie d échelle correspond à la baisse des coûts unitaires de production en raison de l augmentation des quantités produites, ce qui est le cas pour une production de 0 à 6 unités. Une déséconomie d échelle apparaît lorsque les coûts unitaires de production augmentent avec les quantités produites, ce qui est le cas pour une quantité produite supérieure à Voir schémas en bas de page. 4. Le prix de vente correspond à la recette moyenne. 5. Voir tableau. Recette totale ou chiffre d affaires = prix de vente quantités vendues ; résultat total = chiffre d affaires coût total ; résultat moyen ou unitaire = résultat total / quantités vendues ou prix de vente coût moyen 6. Voir graphique. 7. Le seuil de rentabilité est le niveau de production à partir duquel l entreprise commence à réaliser des bénéfices. Ici, il est de 4. Ce niveau de production permet de réaliser un bénéfice de 300. Pour une production de 3, l entreprise engrange une perte de Le bénéfice unitaire est à son maximum quand le coût moyen est à son minimum, ici 350. Cela correspond à un niveau de production de 6 et à un bénéfice unitaire de 150. Au niveau du graphique, l optimum technique se trouve au point d intersection de la courbe de coût moyen qui est à son minimum et de la courbe de coût minimum. 9. Le bénéfice total est à son maximum au point d intersection de la droite du prix et de la courbe de coût marginal : P = Cm = 500. Cela correspond à un niveau de production de 8. Le bénéfice total est dans cette situation de Quantité Coûts Coût Recette Résultat Résultat Coût total Coûts fixes Coût moyen offerte variables marginal totale total moyen , , , , , , , , Coût moyen Seuil de rentabilité : Q = 4 Coût marginal Optimum technique : Q = 6 Prix Optimum économique : Q = CHAPITRE 2 La production dans l entreprise 20

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