SITUATION ET EVOLUTION DES DIFFERENTES FILIERES DE PONTE EUROPEENNES. Véronique Gonnier

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1 SITUATION ET EVOLUTION DES DIFFERENTES FILIERES DE PONTE EUROPEENNES Véronique Gonnier Comité National pour la Promotion de l Oeuf, 28 rue du Rocher, PARIS Résumé La production européenne d œufs et d ovoproduits est aujourd hui confrontée à des bouleversements profonds induits tant par les préoccupations des consommateurs que par des attitudes générées par des notions de bienêtre et d environnement auxquelles les pouvoirs publics nationaux et européens sont sensibles. La production européenne d'œufs de consommation s'est élevée en 2001 à 5,14 millions de tonnes (84 milliards d'œufs). La production européenne tend à développer des systèmes de production alternatifs à l'élevage en cages pour répondre à une demande croissante des consommateurs. Ce développement s est accéléré sur les dernières années, anticipant sur les évolutions de la réglementation. En 2001, 37 millions de poules pondeuses étaient élevées dans des systèmes alternatifs correspondant à 14% du cheptel européen. Les deux principaux producteurs européens sont les Pays-Bas (9.2 millions de pondeuses en systèmes alternatifs en 2001) et le Royaume Uni suivis par l'allemagne (Source ITAVI, Commission Européenne). Introduction La Directive 1999/74/CE du 19 juillet 1999 concernant le «bien-être» des poules pondeuses interdit, à plus ou moins long terme, la cage sous sa forme actuelle. Bien évidemment, cela soulève de nombreuses questions et entraînera, dans les prochaines années, un profond remaniement de la production européenne notamment celle des principaux pays producteurs. Cette synthèse fait le point sur la situation actuelle et sur les orientations des principales filières ponte en Europe (projets de développement, situation du marché et perspectives d évolution). 1. La place de la production européenne dans le monde Durant les dix dernières années, la production mondiale d oeufs a augmenté de 45 %. Elle se situait en 2000, autour de 850 milliards d'oeufs (soit plus de 51 millions de tonnes) et elle croît régulièrement de 2 à 4 % par an. Si la croissance se poursuit à ce rythme, on estime qu aux environs de 2015, on dépassera le chiffre de milliards d oeufs produits (Source : FAO, ITAVI). Présente dans tous les continents, la production d oeufs est plus ou moins importante selon les pays. Elle est plutôt le fait de pays développés ou de pays émergents. Sept pays ont produit en 2000 plus d un million de tonnes d oeufs : la Chine (19 millions), les Etats-Unis (5 millions), le Japon (2,5 millions), la Russie (1,9 million), le Mexique (1,8 million ), l Inde (1,8 million) et le Brésil (1,5 million). Ces sept pays représentent 50 % de la population mondiale ; ils sont à l origine de près des deux tiers de la production mondiale d oeufs. La France arrive en huitième position, avec plus de tonnes. L Union Européenne arrive au niveau mondial en troisième position derrière l Asie et l Amérique du Nord. Si l on considère la production d oeufs ramenée au nombre d habitants, le classement des pays est modifié. Arrivent en tête des pays développés, à faible surface agricole par habitant : Pays-Bas (42 kg d oeufs coquille/habitant), Japon (20 kg) et Belgique (20 kg) puis le Mexique et les Etats Unis. La France arrive à la sixième place et la Chine avec 15 kg/habitant, au 7 ème rang. La production mondiale d ovoproduits est difficile à estimer ; elle se situerait néanmoins autour de 10 % de la production d œufs. Elle devrait continuer à croître à un rythme supérieur à celui de la production globale d œufs (Source : FAO, ITAVI). Revenons plus précisément sur l Union Européenne, troisième pôle de production mondiale. L Union Européenne produit près de 84 milliards d œufs de consommation en 2001 (5,14 millions de tonnes). Cette production est presque stabilisée (+ 0.3 % par an depuis 1990). La France, premier pays producteur, l Italie, la Belgique, les Pays-Bas et le Danemark sont les seuls pays dont la production est en augmentation depuis La production d œufs des dix PECO se situerait autour de 1.3 million de tonnes (- 10 % depuis 1990), soit environ le quart de la production communautaire. Les principaux producteurs sont : la Pologne, la Roumanie, la République Tchèque et la Hongrie (Source : ITAVI, Commission Européenne). Le taux d auto approvisionnement de l Union Européenne en œufs de consommation est relativement stable et s établit à % en 2001 et La consommation individuelle européenne évolue mais tend cependant à progresser sur la période récente pour atteindre kg par habitant en 2001, soit environ 216 œufs (Source : ITAVI, Commission Européenne). Cinquièmes Journées de la Recherche Avicole, Tours, 26 et 27 mars 2003

2 TABLEAU 1 : Productions, auto approvisionnement et consommations 2001 et évolution depuis 5 ans France Italie Allemagne Royaume Uni Pays Bas Espagne TOTAL UE Production TEOC* 951 (+ 1.7 %) 813 (+ 8.1 %) 840 (+ 3.3 %) 610 = 592 (+ 91 %) 564 (+ 7.2 %) (+ 3.2 %) Autoapprovisionnement % (+ 0.4 pt) (+ 3.3 pts) 80.4 (+ 7.1 pts) 91.1 (- 3.8 pts) ( pts) (+ 2.4 pts) (- 0.8 pts) Conso Kg / hab (-1,2%) 14.3 (+2.9 %) 12.9 (- 5.6 %) 11.2 (+ 4.2 %) 11.1 (+ 2.9 %) 13.5 (+ 3.3 %) 13.3 (+ 6.5%) Source : ITAVI, Commission Européenne *TEOC Milliers de Tonnes Equivalent Œufs Coquille. La production européenne se diversifie de façon inégale selon les pays, selon deux axes principaux. La production d'ovoproduits est estimée à près de 1.2 million de tonnes dans l'union Européenne, soit près du quart de la production d'œufs. Partout en croissance, le secteur ovoproduits demeure inégalement développé selon les pays et représente une part variable de la production allant de 10 % en Autriche ou en Espagne, à près de 50 % en Belgique. Par ailleurs, des systèmes de production alternatifs à l'élevage en cages se développent inégalement dans les différents Etats membres, à la fois pour répondre à une demande croissante des consommateurs, mais aussi favorisés par la mise en œuvre de la Directive sur le bien être des poules pondeuses. Ces œufs produits par des poules élevées au sol ou en volière, avec ou sans parcours représentent une part croissante de la production européenne. En 2001, environ 32.5 millions de pondeuses (hors production biologique) étaient ainsi élevées dans des systèmes alternatifs à l'élevage en cages auxquelles on peut rajouter près de 4.5 millions de pondeuses biologiques, soit un total de 37 millions de poules correspondant à 14% du cheptel européen. Les deux principaux producteurs européens sont les Pays-Bas (9.2 millions de pondeuses en systèmes alternatifs en 2001) et le Royaume Uni suivis par l'allemagne. 2. La situation française : les producteurs français dans l expectative La France est, de loin, le premier producteur de l'union Européenne avec 15.6 milliards d'oeufs de consommation produits en 2001 (environ tonnes), soit 19 % de la production communautaire. L évolution de la production est cyclique, avec des périodes de hausse de production débouchant sur des crises (1982, 1988, 1995, 1999), suivies par des périodes de réduction de la production. Depuis 2000, la production suit une tendance baissière qui se confirme en 2002 avec une diminution de la production rationnelle estimée à 2,7% (Source : ITAVI). La production française d oeufs de consommation continue de se diversifier, notamment avec le développement des élevages de poules élevées avec parcours, plein air et libre parcours et biologique. Les estimations de l ITAVI concernant les effectifs en 2001 font apparaître une nouvelle progression : les pondeuses bénéficiant d un parcours extérieur atteindraient environ 5.3 millions de poules (1.4 million de poules bio, 1.5 million de poules «libre parcours» et 2.4 millions de poules «plein air»), auxquelles s ajouteraient poules élevées au sol en claustration, soit pour l ensemble des élevages alternatifs près de 6 millions de pondeuses (plus de 12 % de l effectif français de pondeuses). Selon le SYNALAF, le secteur des œufs label rouge a connu un fort développement en 2001 avec plus d un million de pondeuses et 201 millions d œufs labellisés, soit une progression de 38 %. Sur les dernières années, la production d œufs en mode de production biologique était particulièrement dynamique (+ 20 à 30 % par an). Cependant l adoption en août 2000 du nouveau cahier des charges français relatif à la production de volailles biologiques, en application du nouveau règlement européen a introduit de nouvelles contraintes (lien au sol, non mixité des ateliers de production animale, diminution des densités et des tailles d élevage) qui ont induit un fort ralentissement du développement de la production. Une part croissante de la production d'œufs est transformée par l'industrie des ovoproduits. Cette croissance ininterrompue depuis de longues années semble cependant marquer le pas depuis 2000, puisque les premiers résultats du SCEES font état d'un repli de la production d'ovoproduits de 2 % à tonnes équivalent liquide pour l'année 2000, soit près de tonnes équivalent œufs coquille. Impact de la directive bien-être : les professionnels français plutôt indécis Une étude a été réalisée par l ITAVI de juillet à novembre 2000 auprès des différents responsables des organisations de production. 11 organisations de production ont été rencontrées : 7 en Bretagne et 4 dans le Sud Est. Les groupements enquêtés représentaient 40 % de la production nationale d œufs issus des élevages de pondeuses en cages ou alternatifs. La majorité des bâtiments d élevage des entreprises enquêtées a été construite dans les années D après les entretiens réalisés, peu de bâtiments standards se sont construits depuis Depuis 5 ans, les responsables des groupements, à une exception près, ont plutôt orienté les constructions des

3 nouveaux bâtiments vers les productions alternatives. Jusqu en 1998, les disparitions des élevages standards étaient souvent compensées par des nouvelles constructions. Depuis 2 ans, peu d éleveurs investissent encore dans ce type d élevage. Les arrêts de bâtiments de pondeuses en cages sont actuellement plus nombreux que les constructions. Ces bâtiments appartiennent à des éleveurs partant en retraite, sans repreneur. Actuellement, les entreprises n encouragent pas la construction de bâtiments de pondeuses en cages en raison des incertitudes qu entraîne la réglementation. Des bâtiments de type plein air et biologiques sont également mis hors service pour des raisons de vétusté. Les constructions sont souvent plus nombreuses que les arrêts de bâtiments. Les entreprises ont tendance à construire de nouvelles installations essentiellement orientées vers le plein air. Parfois des ateliers de production chair ou de reproduction sont modifiés en atelier de pondeuses au sol. Cela concerne essentiellement de jeunes agriculteurs qui désirent diversifier leur activité. Suite à cette étude auprès des responsables de production, les interrogations et les réactions des éleveurs face à l avenir de leur production ont été analysés. Si les résultats obtenus ne sont pas représentatifs de l ensemble des éleveurs pour permettre une étude quantitative, ils permettent cependant d établir une typologie. 1 er scénario : Arrêt total des cages ou forte diminution à partir de 2003 Ce choix concerne essentiellement des élevages de petite taille avec moins de poules. 2 ème scénario : L arrêt envisagé pour 2013 Dans cette catégorie, on retrouve des petites et moyennes exploitations avec moins de poules et quelques exploitations de grande taille avec plus de poules dont les exploitants ont décidé d arrêter la production en Il s agit de bâtiments non amortis en ème scénario : Un système d exploitation mixte Dans cette catégorie, on a regroupé les élevages en cages appelés à être convertis en partie ou totalement en productions alternatives en Ils correspondent à un nouveau système d exploitation avec des exploitations mixtes élevant des poules en cages et en système alternatif. 4 ème scénario : Réservés sur l avenir Dans ce scénario, on retrouve les éleveurs qui semblent plus réservés quant à l avenir de la production, attendant une évolution des connaissances sur les cages aménagées avant de faire de nouveaux investissements. 5 ème scénario : s adapter sans baisse Optimistes sur l avenir de leur élevage, ces éleveurs décident d investir non seulement en 2003 mais aussi en Ils sont jeunes, ont plus de poules et sont souvent spécialisés dans la production d œufs. Cette directive reste incomprise par une large majorité d éleveurs français. Par son application, l agrandissement et la création de nouvelles installations risquent d être difficilement envisageables à l avenir car les normes environnementales viennent s ajouter aux normes sur le bien-être. Aussi, le nombre de poules élevées en France risque de diminuer fortement. La France, aujourd hui autosuffisante en œufs, pourrait importer des œufs en provenance des pays hors UE où les coûts de production sont plus bas et où aucune législation concernant la protection animale n est en vigueur. Par ailleurs, le secteur des œufs transformés qui utilise avant tout des œufs produits en cages, garantis au niveau sanitaire, est en forte croissance. Ce secteur sera le premier pénalisé par les importations massives en provenance des pays précités, notamment des Etats-Unis. De plus, cette directive exige la mise en place dans les cages, d aménagements tels que nids, perchoirs et surface de grattage et de picorage. Cependant, ce type de cages est encore en cours d étude et de mise au point alors que ces aménagements doivent être mis en place dès aujourd hui dans les nouveaux élevages. Ces recherches réalisées au niveau européen doivent faire l objet d un rapport scientifique qui sera remis à la Commission Européenne en Les éleveurs sont prêts à mettre en place des systèmes qui améliorent le bien-être des poules à condition que cela soit justifié scientifiquement et en tenant compte des aspects économiques. 3. Le Paradoxe allemand 3.1. La production 41 millions de poules pondeuses étaient élevées en Allemagne en Près d un tiers de la production se situe dans les nouveaux Länder. De nombreux bâtiments réservés à la production bovine pendant le régime communiste ont été achetés par les entreprises de l Ouest de l Allemagne pour les convertir en bâtiments pondeuses. Cette partie de l Allemagne comprend les exploitations de grande taille avec environ poules par exploitation contrairement à l Allemagne de l Ouest conservant une production plus traditionnelle avec de petits éleveurs commercialisant eux-mêmes leurs œufs sur les marchés locaux. La taille moyenne des exploitations de l Ouest est d environ poules par exploitation avec la Basse-Saxe qui reste la première région productrice d Allemagne : 35 % de la production de pondeuses en Allemagne (Source : ZMP). Ces éleveurs de poules pondeuses de l Ouest de l Allemagne marquent l originalité de la production de ce pays. Ils conditionnent et commercialisent euxmêmes les œufs en vente directe, par le porte à porte ou aux commerçants locaux. Ainsi, 37 % des œufs achetés par les ménages sont des œufs vendus directement par les petits producteurs, si on ajoute à cela, les œufs vendus sur les marchés locaux, ce pourcentage s élève à 48 % (Source : ZMP, Commission Européenne). En 2001, 85 % de la production d œufs étaient issus d œufs en cages contre 94 % en Cette baisse de production a bénéficié au développement des élevages alternatifs. Depuis presque 10 ans, l Allemagne a mis en place des élevages au sol en claustration et depuis quelques années en volières, qui représentent 6 % de la production et on compte juste un peu plus de 7 %

4 pour les élevages en plein air (Source : ZMP, Commission Européenne) La consommation Les Allemands ont consommé 222 œufs par personne en Environ 40 % des œufs sont distribués dans les grandes surfaces (Source : ZMP, Commission Européenne). Les discounters ont commencé eux aussi à vendre des œufs alternatifs et même biologiques. La politique de ce type de distributeurs est basée sur les prix les plus bas ce qui entraîne une baisse générale du prix des oeufs mais les entreprises se doivent d être présentes auprès de ces enseignes car elles comptent parmi les distributeurs les plus importants. D ailleurs, les prix au détail des œufs plein air sont en forte baisse depuis quelques années, cette chute de prix correspond au point de départ des ventes d œufs plein air par les discounters. La production allemande ne suffit pas à satisfaire la demande, son taux d auto-approvisionnement est égal à 74 %, en augmentation depuis deux ans. 34 % de la demande en œufs de l Allemagne sont importés dont plus de 99 % en provenance de l Union Européenne avec les Pays-Bas comme premier importateur suivi de loin par la France. Les pays tiers ne représentent que 0,2 % du total des œufs importés (Source : ZMP). 39 % des ménages allemands achètent des œufs alternatifs, la majorité d entre eux préfèrent les œufs bon marchés issus des élevages en cages. Pendant le premier semestre 2002, les ventes d œufs en cages se sont stabilisées alors que celles d œufs alternatifs ont diminué (Source : ZMP) Impact de la directive bien-être La dernière version du projet du gouvernement fédéral sur l application de la directive 99/74/CE a été adoptée par le Conseil fédéral allemand le 19 octobre Cette réglementation va plus loin que la directive européenne. Les élevages en cages conventionnelles avec 550 cm² par poule ne sont plus autorisés à produire des œufs à partir du 31 décembre 2006, soit 5 ans plus tôt que le délai accordé par l Union Européenne. Les cages aménagées mises en place pour la recherche notamment, sont autorisées à être exploitées jusqu au 31 décembre 2011 seulement. Il est désormais interdit de construire de nouveaux bâtiments en cages même aménagées. Le vote du nouveau parlement le 22 septembre 2002 a confirmé cette décision. Avec une telle réglementation, les producteurs allemands prévoient une diminution du taux d autosuffisance de 74 % à 35 % à partir de 2006 avec une production passant de 13,6 milliards d œufs à 5 milliards. En effet, la conversion vers des systèmes alternatifs ne pourra pas se faire sur une période aussi courte car non seulement les coûts d investissements sont trop importants mais aussi, aucun permis de construire n est délivré pour des bâtiments avicoles même pour des élevages alternatifs. Les producteurs allemands restent encore très indécis quant aux décisions à prendre. La plupart des organisations de productions ont commencé à développer les systèmes alternatifs en particulier des volières avec ou sans parcours. Cette décision se rapproche de la décision prise en Suisse où les Allemands exportent une très faible partie de leur production. La plupart des œufs produits par les «petits producteurs» sont des œufs en cages. Aussi, la directive bien-être risque de poser problème pour la poursuite de leur production contrairement à ce que pensent les «politiques». Les œufs proviendraient des élevages de grande taille appartenant en propre aux groupes industriels. Les «petits éleveurs» poursuivraient seulement la commercialisation des œufs par la vente directe mais avec des œufs qu ils auront acheté auprès des grandes exploitations. Par ailleurs, il n est pas certain que les consommateurs changeront leurs habitudes d achats d œufs en cages pour des œufs alternatifs plus chers. Si la réglementation ne change pas, seule une faible proportion des producteurs d œufs en cages risque de se convertir. Il faudra donc s attendre dès 2006 à une augmentation des importations d œufs standards. 4. Le Royaume-Uni : concentration de la production 4.1. Une production aux mains de quelques industriels 30 millions de poules pondeuses sont élevées au Royaume-Uni. Même si les lieux de production sont équitablement répartis sur l ensemble du territoire, la production est très concentrée : 78,5 % des poules pondeuses sont élevées dans seulement 1,1 % des exploitations et détenues par 6 groupes de production dont les trois premiers contrôlent plus de 70 % des ventes d œufs coquilles au Royaume-Uni (Source : NFU). En 2001, on ne compte plus que 68 % de la production britannique de poules pondeuses élevées en cages contre 92 % il y a dix ans (Source : BEIC). Cette baisse de production a bénéficié au développement des élevages alternatifs notamment aux élevages plein air qui représentent 26 % de la production et on compte 6 % de la production composés d élevages au sol La consommation Les britanniques sont de faibles consommateurs d œufs, ils en consomment en moyenne 170 par personne et par an dont 140 œufs coquilles et 30 œufs transformés. La part des œufs consommés en ovoproduits est en augmentation depuis plus de 5 ans (Source : BEIC). Les œufs alternatifs sont principalement consommés par les ménages. La demande en œufs alternatifs par les restaurateurs ou les transformateurs n est pas encore très prononcée. Elle pourrait augmenter dans les années à venir mais avec un faible taux de croissance. La chaîne de restauration rapide Mc Donald s a cependant commencé à vendre des œufs alternatifs ce qui pourrait inciter certains restaurateurs à suivre une démarche identique. Le taux d auto-approvisionnement du Royaume-Uni est égal à 92 %, en baisse depuis quelques années en

5 raison des restructurations des entreprises et d une livre sterling élevée. 10 % des besoins en œufs du Royaume-Uni sont importés dont 97 % en provenance de l Union Européenne avec les Pays-Bas comme premier fournisseur suivis par l Allemagne (Source : ZMP). Les pays tiers ne représentent que 3 % du total des œufs importés au Royaume-Uni mais sont en forte augmentation Une filière très structurée et organisée En 1986 a été mis en place le British Egg Industry Council (BEIC) regroupant les principaux maillons de la filière ponte du Royaume-Uni. Il a instauré une marque Lion quality pour les œufs avec un code de bonnes pratiques dont il contrôle le respect du cahier des charges. Aujourd hui, 74 % du total des œufs vendus au Royaume-Uni le sont sous la marque Lion quality. L objectif de cette marque homologuée est de réduire le risque de contamination par les Salmonelles au cours de la chaîne de production et de s assurer que les œufs soient transportés et distribués dans les meilleures conditions. En 1998, ce code a été mis à jour pour inclure un programme de vaccination obligatoire contre Salmonella enteritidis Les associations pour la protection animale très présentes La RSPCA (Royal Society for the Protection against Cruelty towards Animals) est l organisation pour la protection des animaux la plus connue au Royaume- Uni. Elle dispose des fonds les plus importants, provenant essentiellement de dons et de legs. Son action est une action de sensibilisation, de contrôle et de recherche. Ses principales revendications sur la production des poules pondeuses portent sur le mode d élevage. Sa filiale Freedom Food Ltd, est à l origine d un label Freedom Food pour les produits suivant un cahier des charges particulier en matière de bien-être des animaux. Près de 10 % des œufs coquilles vendus sont accompagnés de ce logo. Cette association a une forte influence sur les décisions politiques et l élaboration des cahiers des charges Impact de la directive bien-être Le Royaume-Uni a retranscrit la directive bien-être en juin 2002 à l identique de la directive européenne. Les nouvelles unités de production sont construites avec des cages non enrichies dont la densité par poule est égale à 550 cm² depuis le 1 er janvier Les professionnels attendent maintenant les résultats du rapport scientifique intermédiaire avant d orienter leur futur investissement. 5. Les Pays Bas : priorité aux exportations 5.1. La production 31,8 millions de poules pondeuses étaient élevées aux Pays-Bas en 2001 soit 3,3 % de moins qu en En dix ans, le nombre d élevages a chuté de 30 % passant de 1865 à 1325 élevages. Actuellement, 50 % des poules sont élevés dans des élevages de plus de poules. 94 % de la production sont produits par 161 élevages (Source : PVE). Depuis 5 ans, on a pu constaté un développement important de la production alternative d œufs aux Pays-Bas. De 1995 à 2000, la part du nombre d élevages de poules pondeuses en cages est passée de 86 à 77 % tandis que l on observait une augmentation importante de la part du nombre d élevages avec parcours de 3 à 9 % dont la majorité des bâtiments était des élevages au sol, le nombre d élevages en volière reste faible (2,3 %) (Source : PVE). Les élevages au sol en claustration tiennent une part importante dans l élevage alternatif. Avant la mise en place de la Directive Européenne, pour apposer l appellation élevage au sol ou scharrel, les exigences en élevage étaient plus strictes que dans les autres pays européens. Certains critères se retrouvent désormais dans la législation communautaire. Les élevages en volières en claustration commencent à se développer. Jusqu à maintenant, pour ce type d élevage, il était uniquement précisé que la densité ne devait pas excéder 10 poules par m² de surface disponible (plates-formes incluses). Afin d appliquer la directive européenne, les éleveurs hollandais devront diminuer cette densité à 9 poules par m². Enfin, les Hollandais comme les Allemands considèrent que les jardins d hiver (surface couverte attenante au bâtiment mais non accessible la nuit) font partie intégrante de la surface utilisable. On compte 180 centres de conditionnement hollandais. Le premier centre conditionne 27 % des œufs et les 5 premiers 52 % de la production La consommation Les Hollandais sont de faibles consommateurs d œufs par rapport aux autres Européens puisqu ils consomment en moyenne 180 œufs par personne et par an. 75 % de la consommation d œufs se composent d œufs coquilles, les consommateurs se tournent de plus en plus vers les œufs alternatifs notamment provenant d'élevages "scharrel" et 25 % d ovoproduits, en constante augmentation depuis 5 ans. La production d œufs aux Pays-Bas est basée sur une politique d exportation. 65 % des exportations totales d œufs des Pays-Bas sont des exportations d'œufs coquilles et 35 % des exportations reposent sur les ovoproduits. Les Pays-Bas sont d'ailleurs les premiers pays exportateurs au monde d œufs coquilles, détenant près de 40 % du total des exportations d œufs coquilles. Sur les 8 milliards d œufs exportés par an, 60 % sont destinés au marché allemand. Un peu plus de 10 % des œufs coquilles exportés sont des œufs alternatifs dont environ 50 % provenant d élevages scharrel et 50 % d élevages avec parcours extérieur (Source : ZMP, PVE) Les exigences en matière d environnement Les éleveurs hollandais sont limités dans la production de poules notamment par une réglementation au niveau national qui a instauré un quota sur les fientes entraînant un quota sur les poules. La production d ammoniac est également un frein important au développement de la production, elle est d ailleurs réglementée au niveau local. Depuis décembre 2001, il est interdit de débecquer les poules élevées en cages mais le débequage reste autorisé dans les systèmes alternatifs jusqu à 10 jours d âge.

6 Une commission «Alders» était chargée de faire des recommandations quant au virage que devait prendre le secteur avicole et quant aux aides nécessaires des pouvoirs publics, les propositions faites en janvier 2000 ont été soutenues non seulement par la profession, mais également par la Société de Protection des Animaux, la Fondation Nature et Environnement et les syndicats. La profession agricole s est engagée à ce que plus de la moitié du cheptel de poules pondeuses soit élevée dans des poulaillers de type scharrel ou volière en En échange, elle a demandé aux pouvoirs publics des aides pour l innovation dans le secteur et des subventions pour la démolition des anciens poulaillers en cages pour un montant de 41 millions d euros. Cette décision risque d avoir un impact négatif sur la filière diminuant le nombre de poules de 10 à 15 % Impact de la directive bien-être Les Pays-Bas ont aussitôt réagi à la directive bien-être en cherchant à adapter leur production à ces nouvelles exigences. Ils considèrent cette directive comme un fait accompli. D ailleurs, le nombre d élevages au sol en claustration est en augmentation. En effet, il est toujours possible d enlever les cages d un bâtiment et de mettre en place un élevage au sol sur un seul niveau. Ce type d élevage présente l avantage d être bien maîtrisé alors que les élevages en volière et en cages aménagées sont moins bien connus. En 2001, il a été proposé comme en Allemagne, que la législation nationale exclut les élevages en cages. Cependant, le nouveau gouvernement souhaite que les Pays-Bas restent compétitifs au niveau international et ainsi, la décision finale se rapproche de la réglementation européenne. 6. L Italie : troisième producteur européen L année 2001 a été plutôt positive pour l aviculture italienne avec la reprise de la production et de la consommation intérieure. La grave crise sanitaire (influenza aviaire) en 2000 a fortement conditionné le secteur avicole et le marché avec une diminution de la production d œufs et une augmentation des importations. En 2001, 12,8 milliards d œufs ont été produits en Italie (Source : Unavicoltura). La consommation totale d œufs est estimée à 13,55 milliards. En 2001, les Italiens ont consommé 227 œufs par personne. La consommation d œufs en coquille est majoritaire représentant 64 % de la consommation (Source : Unavicoltura). L industrie, l artisanat et la collectivité ont absorbé 4,75 milliards d œufs dont 74 % étaient composés d œufs pasteurisés et 26 % d œufs en coquille. La consommation d œufs à travers les pâtes et les plats préparés tend à se stabiliser à 81 œufs par habitant et par an. En 2002, la situation économique semblait moins préoccupante grâce à un retour à l équilibre de l offre et de la demande. L année 2003, en revanche, inquiète les producteurs en raison de la diminution de la densité des poules en cages qui aura de lourdes conséquences sur l économie du secteur notamment la balance commerciale avec l augmentation des importations. Toutefois, la directive européenne n avait pas encore été retranscrite en droit italien le 1 er janvier L Espagne : une filière qui s organise 7.1. La production L Espagne est le quatrième producteur d œufs dans l Union Européenne. Avec 42 millions de poules élevés en 2001, l Espagne représente 14 % de la production européenne (Source : INPROVO). On compte cinq entreprises d accouvage mais seulement 1000 élevages de poules pondeuses avec environ poules en moyenne par élevage. Les élevages de basse-cour représentent environ 10 % de la production totale. 99 % de la production proviennent d élevages en cages, le volume d œufs alternatifs produits est inférieur à 1 % du total de la production. La production se répartit sur l ensemble du territoire espagnol. Les œufs sont conditionnés par 700 centres et transformés par 25 industriels (Source : INPROVO). Environ 9,6 milliards d œufs sont produits par an. Quelques 20 années plus tôt, presque tous les œufs étaient blancs mais aujourd hui, 90 % sont bruns car les consommateurs souhaitent maintenant des œufs plus gros et considèrent que les œufs bruns sont plus sains. La surproduction est de 5 à 10 % par an et est exportée principalement vers les pays européens. Ces exportations se sont fortement développées comptant moins de T en 1996 pour atteindre T en 2000, diminuant légèrement en 2001 avec T (Source : INPROVO). Quelques 85 % des œufs sont vendus en coquille, le secteur des ovoproduits est égal à environ 15 %. Parmi les œufs coquilles, 77 % sont achetés par les ménages, 21 % par la restauration hors domicile alors que 2 % environ sont vendus aux secteurs institutionnels. La réglementation sanitaire qui a exigé l utilisation obligatoire des ovoproduits dans la restauration destinée au grand public si les œufs frais ne sont pas cuits à plus de 75 C, a favorisé le développement des industries de transformation de l oeuf La consommation Alors que les œufs représentaient 6,8 % des achats alimentaires des ménages en 1958, en 2001, cette part s est contractée à 1,4 %. Depuis 1987, le nombre d œufs consommés par personne est passé de 300 à 190 en 1995, ce nombre s est redressé à 220 depuis. Une analyse des sources des achats des ménages a révélé que 30 % de ces achats étaient réalisés en épiceries, 38 % en supermarchés, 10 % en hypermarchés et 10 % réservés à l autoconsommation (Source : INPROVO).

7 7.3. Une filière à organiser avec des éleveurs qui souhaitent garder les cages conventionnelles Alors que le secteur des œufs est très compétitif grâce à un fort potentiel de production, le nombre élevé de petites entreprises et le manque de coordination et d organisation de la filière restent un handicap certain. Les producteurs espagnols sont indécis sur leur avenir en particulier en raison des réglementations sur le bien-être animal, la sécurité alimentaire et les exigences sanitaires ainsi que sur les conditions environnementales pour les animaux et les produits. Les producteurs d œufs espagnols ne souhaitent pas convertir leurs cages conventionnelles en cages enrichies à moins qu ils n y soient obligés. Les systèmes alternatifs sont rares en Espagne. Cette filière a besoin de se concentrer pour diminuer ses coûts de production et renforcer la position de négociations des producteurs. Comme la segmentation du marché des œufs n existe pas, les investissements doivent être orientés vers l amélioration de l image de l œuf et de sa consommation, ainsi, de bons résultats ont été accomplis à travers des programmes promotionnels et d enseignement. 8. Les cages aménagées sont déjà en place en Suède Pendant le premier semestre 2002, le passage des systèmes en cages vers les systèmes alternatifs a été accéléré. Désormais, plus de 50 % des œufs suédois sont produits dans des cages aménagées contre 15 % pour l ensemble de l Union Européenne. Ainsi, 15 % des œufs sont issus des élevages en cages aménagées. En effet, les cages conventionnelles sont interdites depuis Cependant, jusqu en 2003, près de 85 % des éleveurs en cages bénéficiaient de dérogations individuelles basées sur le contrôle du bien-être animal. Le volume d œufs produit en Suède reste peu élevé, on compte 3,7 millions de poules (Source : Commission Européenne). La production d œufs issus de systèmes au sol s élève à près de 30 % parmi lesquels on compte la production d unités à forte densité (plus de 7 poules par mètre carré c est-à-dire dans des systèmes en volières). Cette production a doublé alors que la proportion d œufs issus d élevages au sol moins intensifs (d une densité inférieure à 7 poules au m²) a été réduite de moitié ces dernières années. Les œufs biologiques représentent environ 4 % de la production d œufs (Source : IEC). Le secteur des œufs alternatifs a dû faire face à une surproduction ce qui a entraîné des prix, en particulier pour les œufs biologiques, orientés à la baisse. En effet, le passage des systèmes en cages vers les systèmes alternatifs a été trop rapide entraînant un déséquilibre qui s est traduit au niveau des prix. En 2001, la consommation d œufs en coquille a chuté de 7 œufs par personne à 156 et une nouvelle baisse estimée à 2 œufs par personne était prévue pour Une partie de cette baisse s explique par de bonnes conditions climatiques durant l été mais aussi par le fait que les œufs issus d élevages en cages, bon marché, ne soient plus disponibles dans les supermarchés. Le nombre d œufs consommés en tant qu ovoproduits a augmenté de 3 % en 2000 et de 5 % en 2001 pour atteindre 40 œufs soit environ 20 % de la consommation totale. 9. Le Danemark met les exigences sanitaires au premier rang Le Danemark compte 4,5 millions de poules pondeuses élevées dans 310 fermes seulement. 70 d entre elles sont des élevages en cages et représentent 61 % de la production d œufs. 89 élevages ont des systèmes au sol et produisent 17 % de la production. Enfin, 42 fermes sont des élevages plein air et produisent 9 % du total des œufs danois. Les 109 élevages restants sont biologiques représentant 13 % de la production totale. Seulement 2 centres conditionnent 90 % des œufs (Source : IEC). Les ventes d œufs en coquille restent constantes mais le marché des œufs biologiques montre une légère croissance. Les problèmes sanitaires notamment ceux liés aux Salmonelles restent prépondérants. Les systèmes au sol sont considérés comme plus facilement nettoyables que les systèmes en cages après chaque bande. Les lots sont contrôlés toutes les 9 semaines et si un lot est contaminé, tous les œufs doivent être transformés. Une information a circulé, contredite par les producteurs, annonçant que 30 % des cas de contamination humaine par Salmonelles provenaient des œufs. De plus, 135 élevages ont dû faire face à la maladie de Newcastle. Etant donné que la vaccination contre les Salmonelles n était pas obligatoire jusqu à maintenant, il est envisagé qu une réglementation la rende obligatoire à l avenir. Tous les systèmes d élevages sont concernés par ces problèmes sanitaires mais afin d y remédier, les systèmes en cages aménagées sont préconisés. 10. L Autriche toujours tournée vers l alternatif 5,5 millions de poules sont élevées en Autriche dont 50 % dans des systèmes alternatifs. Les ventes d œufs plein air continuent à augmenter alors que celles d œufs standards diminuent mais cette diminution n est pas aussi forte que prévue. L Allemagne est le premier fournisseur d œufs importés et premier client d œufs en coquille en particulier d œufs alternatifs. Les exports d ovoproduits sont répartis entre différents pays dont la Hongrie comme premier client.

8 11. La République Tchèque La République Tchèque est l un des pays qui sera rattaché à l Union Européenne dans quelques années. On y comptait environ 11,7 millions de poules en 2001 mais elle devrait décliner à 11 millions en 2002 d après les prévisions du panel Franck. La production d œufs en 2001 a augmenté de 4 % pour atteindre 3,19 milliards d œufs dont 0,3 million d œufs à couver (Source : IEC). Environ 1,5 milliard d œufs proviennent de 47 élevages de grande taille dont les deux tiers ont plus de poules. La consommation d œufs en 2001 a augmenté de 3,6 % pour atteindre 3,163 milliards d œufs soit plus de 300 œufs par personne et par an. Des industries de transformation transforment un nombre relativement significatif d œufs (500 millions d oeufs). Les œufs et ovoproduits sont principalement importés de Slovaquie, des USA et de l Allemagne. De petites quantités ont été achetés à la Lituanie dans la première moitié de En 2001, on comptait 42,5 millions d œufs coquilles (2671 T) et 562 T d ovoproduits importés. En vue de préparer son entrée dans l Union Européenne, le ministre de l Agriculture a déjà mis en place une réglementation qui exige l installation de cages aménagées à partir du 1 er janvier Après cette date, comme résultat de l augmentation de la surface par animal de 450 à 550 cm² par poule, il est possible que le nombre de poules diminue étant donné que la transition vers des systèmes alternatifs demandent des investissements considérables. 12. La Suisse : des exigences réglementaires supérieures à celles de l Union Européenne L'élevage de pondeuses en cages est interdit en Suisse depuis L'approche de la situation de la filière ponte suisse met en évidence les conséquences de l'interdiction des cages sur la filière d'un pays Situation du marché La production suisse est passée de 3.3 millions de pondeuses en 1975 à moins de 2 millions en Cette baisse s explique par l augmentation de la productivité par poule, le recul de la consommation des œufs en coquille et la diminution du nombre d aviculteurs suite à la disparition des exploitations de moins de 150 poules (Source : AMA). En 2000, les Suisses ont consommé 180 œufs par an et par habitant soit 20 % de moins qu'en 1986 tandis que la consommation d'ovoproduits a fortement augmenté représentant 30 à 35 % du total des œufs consommés, secteur privilégié des importations. En effet, si les aviculteurs suisses n ont pas le droit de produire des œufs issus de systèmes en cages, les œufs importés ne font l'objet d'aucune exigence particulière en matière de mode d'élevages si ce n'est que les œufs coquilles issus d'élevages en batterie doivent être déclarés tels quels. D ailleurs, le taux d'autoapprovisionnement est égal à 50 % de la quantité totale d'œufs consommés et 65 % de la quantité d'œufs coquille. On y trouve donc des œufs plein air suisses, hollandais, français (Source : AMA). Avant l interdiction des cages, le prix des œufs suisses était déjà 2 à 3 fois plus chers que les œufs importés. Grâce aux subventions, les prix des œufs plein air sont proches de ceux des œufs au sol mais le marché des œufs plein air devient saturé. Il représente aujourd hui 40 à 45% de la production mais leurs prix pourraient diminuer avec cette saturation du marché Une réglementation sévère Rappelons que la production suisse est soumise à des contraintes bien spécifiques. Tout d'abord, la réglementation concernant la protection animale repose sur deux lois datant de 1978 et une ordonnance datant de 1981 prescrivant des normes minimales en matière d'éclairage, d'aménagement, d'intervention (rognage du bec), de la densité des animaux sur la litière. L'interdiction de l'élevage en batteries a entraîné la mise en place d'élevages en volières ou au sol, seuls systèmes alternatifs approuvés par les organismes d'etat. Cependant, ces trois élevages entraînent des coûts de production largement supérieurs aux coûts de production en cages et rejoignent par là même les coûts de production des élevages biologiques français. Les charges fixes comprennent la souscription à une assurance pour se faire dédommager dans le cas d'un lot positif en Salmonelles qui est abattu car aucune indemnisation n'est prévue à cet effet. Pour faire face à la concurrence des œufs importés, des subventions approvisionnées par les taxes douanières appelées "paiements directs" ont été accordées aux éleveurs. Pour obtenir ces subventions, les bâtiments doivent comprendre un jardin d'hiver et/ou être en système plein air. Ainsi, elles peuvent atteindre 2 euros par poule pour les élevages avec jardin d'hiver et 4 euros pour les élevages plein air. Les éleveurs peuvent en outre obtenir des aides pour la construction du jardin d'hiver d'un montant de 4.25 euros par poule, plafonné à 50 % maximum du montant total de l'investissement. Ces paiements sont obtenus si l'élevage est conforme à la réglementation sur l'environnement en vigueur (Source : AMA) Conséquences de l interdiction des cages Afin de suivre les exigences des citoyens, le gouvernement suisse a tranché par de nouvelles réglementations. La gamme des produits suisses s en est trouvé infirmée puisqu il est devenu difficile de proposer des produits aux prix de marché les plus compétitifs. Les importations ont continué leur progression au détriment de la production locale même s il est obligatoire de faire figurer sur les articles le type de production en accord ou non avec la loi suisse. Cependant, même s il y a tout lieu de croire que le citoyen suisse semble plus attentif au bien-être des animaux, devant les rayons, il achète souvent

9 comme la plupart des consommateurs en fonction du prix des produits. Depuis 1992, les systèmes en cages n existent plus et ont été remplacés par les volières ou les élevages au sol avec ou sans parcours, seul système approuvé par l organisme certificateur. Les aviculteurs suisses ont donc acquis une certaine expérience de ces systèmes mais quelques aspects techniques ou pratiques demeurent. En tous cas, l expérience suisse laisse perplexe quant au chemin à suivre pour des systèmes d élevages en adéquation avec le bien-être des poules. Conclusion De ce panorama, il ressort une situation assez contrastée entre les principales filières européennes notamment du point de vue des pressions exercées en faveur de l abandon à terme des cages, qu elles soient aménagées ou non et de celui du potentiel de développement des élevages alternatifs. L application de la directive européenne qui avait pour but de légiférer et surtout d homogénéiser les conditions d élevages des poules pondeuses risque d entraîner des disparités encore plus importantes entre les différents pays européens. En effet, une frontière semble se profiler à l horizon 2012 avec les pays du nord de l Europe qui souhaitent aller plus loin que la réglementation européenne alors que les pays du Sud n acceptent pas de franchir le pas vers les cages aménagées. D ailleurs, les exemples suisses et suédois montrent toutes les difficultés notamment la perte de compétitivité auxquelles les filières ne peuvent pas faire face. Et même si une partie de la consommation se reporte vers les oeufs alternatifs produits dans leurs pays, il reste toujours une majorité des consommateurs et des industriels qui ont pour premier critère d achat le prix. Dans tous les pays étudiés, il semble que les contraintes environnementale ou sanitaire constitueront un frein majeur au développement de ces nouveaux systèmes. La reconversion des unités existantes apparaît plausible, la construction de nouveaux bâtiments semble illusoire surtout dans certaines régions. A l heure de l élargissement de l Union Européenne, il semble que les futurs Etats membres soient prêts à prendre la relève en matière de production d œufs et, vraisemblablement, dans un deuxième temps en matière d exportations. Références bibliographiques Gonnier V., Magdelaine P., Mirabito L., Perspectives d évolutions des filières ponte en France, au Royaume-Uni, en Allemagne et aux Pays-Bas, face aux nouvelles contraintes réglementaires, 2001,. International Egg Committee, septembre 2002, Séville. Itavi et Coll., La production d œufs de consommation en climat chaud, Magdelaine P., La situation française et européenne du marché des œufs et des ovoproduits, 12 décembre 2002,, Ploufragan. Periodico dell Unione Nazionale dell Avicoltura, N.1/2002, Roma. Zentrale Markt-und Preisberichtstelle für Erzeugnisse der Land-, Forst- und Ernährungswirtschaft GmbH, 2002

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