Titre de l'action. Accueil et accompagnement des élèves dyslexiques

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1 Titre de l'action Accueil et accompagnement des élèves dyslexiques Etablissement : Collège Léonard de Vinci Quartier de la Colle Noire Montauroux Téléphone : Fax : Mél: ce z@ac-nice.fr Site : Académie : NICE Responsable du suivi Pasie : F.Cauchi-Bianchi Coordonnateur: Melle BLOT, principale adjointe Chef d établissement : Mme GOUBIN M. Début de l expérimentation : septembre 2006 Rappel du projet : L action vise à faciliter l intégration au collège de chaque élève dyslexique grâce à la prise en compte de ses besoins spécifiques en cours et à une heure hebdomadaire de remédiation pédagogique. L approche consiste à personnaliser l aide selon le degré de compétences et de difficultés de chacun. 2006/2007 : Projet mis en œuvre par un professeur formé 1 ère réunion parents : - déterminer les élèves suivis par un orthophoniste - resituer l aide : elle est pédagogique et ne peut suppléer au médical - rédiger des documents spécifiques - nécessité d une présence importante de la famille Formation des enseignants 2007/2008 : Documents réalisés Implication du médecin «test alouette» Rendez-vous avec les familles Liste des élèves dyslexiques donnée à tous les professeurs y compris concernant les classes de 4 ème et 3 ème Information sur les médiations possibles par discipline Octroi d un quota photocopies plus important pour ces classes 2008/2009 : Accueil de début d année : questionnaire parents et enfants + réunion Implication du médecin : PAI Documents d information à destination des enseignants Mise à jour de la liste des élèves dyslexiques du collège Maintien d un quota photocopies plus important pour ces classes

2 Etat des lieux : Le recensement s appuie à la fois - sur les diagnostics des orthophonistes ou des neuro-psychologues - sur la liaison CM2/ 6 ème - sur des évaluations (JADE, ROC) - sur la médecine scolaire (test ALOUETTE) La prise en charge spécifique des élèves dyslexiques au collège est ancrée dans le projet d établissement depuis le début de l expérimentation : les enfants, parfois en souffrance et leurs familles ont donc des attentes désormais ; la reconduction est une nécessité. Public : : 10 élèves entrant en 6 ème : 13 élèves entrant en 6 ème : 18 élèves entrant en 6 ème : au total 51 élèves (11 en 6 ème, 19 en 5 ème, 10 en 4 ème, 11 en 3 ème ) Objectifs : Les buts recherchés sont : - limiter la fatigabilité et les troubles liés à certaines «dys» - faciliter la transition CM2-6 ème et éviter le décrochage scolaire au collège d élèves que la dyslexie rend vulnérables. - renforcer le lien entre l équipe pédagogique, l enfant et la famille, par un accompagnement personnalisé. Cette action s inscrit dans l Axe 1 du projet d établissement : Améliorer l efficacité de l action éducative et promouvoir l égalité des chances. Modalités de mise en œuvre : Constitution des groupes Les élèves dyslexiques (signalés par les parents, suivis par une orthophoniste ) sont identifiés grâce à la réunion d harmonisation de fin d année. Les enseignants de CM2 informent ceux du collège et demandent aux parents de fournir un bilan d orthophoniste ou de neuro-psychologue. Lors des entretiens individuels à la suite des conseils de classe, il est demandé à certaines familles d approfondir par un bilan, qui révèle parfois des «dys». Le service de santé scolaire est alors alerté. Les tests ROC ont été proposés à l ensemble des élèves de CM2 pour l année scolaire. Les enseignants du Collège se sont déplacés dans les écoles primaires en fin d année. A partir de ces constats faits par les professeurs impliqués, les élèves recensés sont répartis dans les classes «dyslexiques». Prise en charge Pour faciliter la prise en charge :

3 Les élèves dyslexiques sont rassemblés : - dans une classe de 6 ème à effectif «allégé». - deux classes de 5 ème de latinistes. Les équipes pédagogiques de ces classes sont composées de professeurs formés (stage d établissement en ) ou informés (en début d année, par les collègues plus expérimentés). Soutien spécifique : 1h / semaine hors emploi du temps classe (cette année, uniquement dispensée en 5 ème, faute de moyens ) 2 élèves de 6 ème bénéficient d un PPS : o usage d un ordinateur pour un élève dyspraxique o AVS pour un élève (qui a quitté le collège en cours d année) dont la dyslexie lourde était reconnue par la MDPH. Les élèves sont pris en charge sur les seuls niveaux de 6 ème / 5 ème (classes «dyslexiques» et soutien hebdomadaire) mais identifiés par les professeurs sur les autres niveaux, lesquels maintiennent une prise en charge individualisée (aménagement des cours) lorsque cela est nécessaire. Un aménagement des épreuves du brevet blanc (13 1/3 temps) et des épreuves communes en mathématiques est proposé à tous les élèves «dys». Cette année la mise en place des PAI a été lourde : elle est liée au nombre important d élèves «dys» recensés et aux priorités pour les personnels de santé scolaire (grippe A). Par conséquent un nombre d enfant n a pu voir la mise en place du PAI. Accompagnement des familles - réunion de début d année avec les parents, les professeurs principaux et le service de santé scolaire pour présenter le projet. - en cours d année, la principale adjointe travaille avec les fédérations des parents afin d identifier les difficultés ou les aides possibles à mettre en œuvre (projet d éditer une plaquette d information en direction des parents pour la rentrée 2010). Questionnaire-élève et questionnaire-parents destinés à mieux appréhender les difficultés de chaque enfant et à mettre en place un PPRE avec des aménagements de cours concrets répondant précisément à ses besoins (cours à trous, photocopies plus aérées, lecture des consignes, modalités des évaluations et des contrôles, notamment prise en compte de l orthographe, de la présentation, du facteur temps). Les moyens horaires Deux heures sont consacrées au soutien pour les dyslexiques sur la D.G.H. et réparties au mieux : cette année, seuls les élèves de 5 ème en bénéficient vu leur nombre (ils sont répartis sur deux classes) et l absence de dispositif de soutien Français sur ce niveau. Les moyens humains Les équipes pédagogiques de la 6 ème et des deux 5 ème accueillant des élèves dyslexiques. Une AVS mise à disposition d un élève de 6 ème

4 Freins : Moyens horaires (2 HSA) semblent encore insuffisants : les contraintes sur la D.G.H. sont importantes et les autres dispositifs de soutien entrent en concurrence avec la prise en charge des élèves dyslexiques. Il est regrettable d avoir à choisir comment ventiler au mieux ces deux heures sur les niveaux 6 ème -5 ème sans pouvoir couvrir les besoins comme cette année et de ne pas pouvoir prolonger cet accompagnement en 4 ème -3 ème. La concertation entre les personnels impliqués est rendue difficile, car liés aux EDT des personnels, et aux autres réunions Isolement de l établissement (ruralité) et des familles qui complique la prise en charge des enfants (orthophonistes, orthoptistes, neuro-psychologues ) La formation Il est nécessaire de renouveler la formation, d une part pour maintenir la mobilisation et permettre la rotation des équipes et d autre part intégrer les nouveaux collègues à cette problématique. Leviers : Le dispositif fonctionne grâce : - à la volonté des personnels, qui s impliquent volontairement et parfois bénévolement - aux échanges fructueux avec les écoles primaires - à la politique de l établissement (choix lors de la répartition de la D.G.H.) Evaluations et indicateurs mis en place : L évaluation de ce dispositif relève plus du qualitatif que du quantitatif. Toutefois, à l aide d un questionnaire-bilan proposé aux élèves et à leurs parents en fin d année, on peut dire qu il agit positivement sur la confiance des parents et des élèves dans l école, qui prend en compte le handicap et la souffrance de l enfant et propose un accompagnement. Cela permet sans nul doute d éviter ou d anticiper des situations de décrochage scolaire. Les élèves «vivent» mieux leur scolarité. Ils disent être compris et gagnent en «estime de soi». Les familles sont plus présentes et répondent volontiers aux sollicitations des professeurs. Les relations sont harmonieuses avec les familles et avec les élèves concernés. Incidences sur les pratiques et autres observations : L action est positive aussi sur la pratique professionnelle des enseignants. L effet des aménagements, de l heure dédiée, d une équipe formée, est indéniable sur la connaissance des élèves et une prise en charge performante de leurs difficultés. Les enseignants s appuient sur - l utilisation des TICE

5 - une «individualisation» des cours (certains élèves ont des photocopies, d autres récupèrent les cours sur une clé USB, d autres ont des exercices à trous, bénéficient d une prise en charge plutôt à l oral, ) - une évaluation qui prend en compte la spécificité des difficultés Mais le dispositif tel qu il est mis en place montre également ses limites après quelques années d expérimentation : limites liées aux moyens engagés ainsi qu à la formation des personnels. Ainsi aménagements et soutien en 6 ème et 5 ème donnent de bons résultats (amélioration des notes, confiance en soi ) pour certains profils d élèves (ceux qui fournissent un gros travail personnel, ceux qui bénéficient d un suivi important à la maison, ceux qui ont partiellement trouvé des stratégies de contournement, ceux qui sont très actifs à l oral) MAIS : 1. D autres profils se dégagent (ceux qui ont les troubles du langage, de la mémoire et de l attention les plus sévères, ceux qui sont très introvertis en cours, ceux qui refusent l écrit) pour lesquels l aide actuelle est insuffisante : les résultats et la confiance sont fragiles en 6 ème et s effondrent en 5 ème et l équipe éducative se sent impuissante à aider ces élèves-là. 2. La prise en charge se réduit considérablement en 4 ème et 3 ème et les élèves pour qui les aménagements et le soutien avaient été efficaces se sentent alors paniqués car livrés à eux-mêmes au moment où les difficultés sont les plus grandes Aussi, afin de poursuivre et d amplifier une expérimentation qui fait partie intégrante de l identité de l établissement, l équipe engagée fait connaître ses besoins : - de moyens horaires plus importants (1 heure par niveau pour le soutien spécifique, ou la mise en place d une forme de tutorat individualisé pour les élèves dyslexiques de 4 ème -3 ème qui le souhaitent) ; - d un temps de concertation prévu pour les équipes pédagogiques des classes «dys» ; - d une collaboration étroite avec un orthophoniste (interventions au sein du collège, échanges avec les enseignants ) ; Certains enseignants souhaiteraient même collaborer avec un neuro-psychologue afin d acquérir des connaissances théoriques et d expérimenter des pratiques qui cibleraient mieux les difficultés des élèves. Enfin, il faut préciser que les parents manifestent parfois de grandes attentes dans cette prise en charge qui s organise au fil des ans mais reste très modeste.