Visiter notre page :

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Visiter notre page : https://www.facebook.com/bibliotheque.electronique.des.classes.prepa"

Transcription

1 Visiter notre Forum : Visiter notre page : *************************************************** * bibliothéque electronique des classes prepa * ***************************************************

2 NOUVEAU ROGRAMM

3

4

5 Composition et mise en page : Laser Graphie Maquette intérieure : S.G. Création et Pascal Plottier Maquette de couverture : Alain Vambacas HACHEE Livre 2004, 43 quai de Grenelle, Paris Cedex 5. I. S. B. N ous droits de traduction, de reproduction et d adaptation réservés pour tous pays. Le Code de la propriété intellectuelle n autorisant, aux termes des articles L et L d une part, que les «copies ou reproductions strictement réservées à l usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective», et, d autre part, que «les analyses et les courtes citations» dans un but d exemple et d illustration, «toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite». Cette représentation ou reproduction par quelque procédé que ce soit, sans autorisation de l éditeur ou du Centre français de l exploitation du droit de copie (20, rue des Grands-Augustins, Paris), constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal.

6 réface Cette collection concerne les nouveaux programmes des classes préparatoires aux Grandes Écoles mis en application à la rentrée de septembre 2004 pour les classes de Deuxième année MP, PC, PSI, et P. Les auteurs ont choisi d aborder le programme de physique par matière, et non par filière. Cependant les parties de programme spécifiques à une ou plusieurs filières sont bien signalées. Ces indications n empêchent pas un élève souhaitant approfondir ses connaissances dans un domaine donné, d étudier une partie non retenue pour sa filière. Ce découpage présente l intérêt d englober un ensemble cohérent et complet de connaissances et d applications pour une matière, ce qui est un atout pour aborder les IPE (travaux d initiative personnelle encadrés) et ADS (analyse de documents scientifiques), par exemple. La physique est une science expérimentale et doit être enseignée en tant que telle. Les auteurs ont particulièrement soigné la description des dispositifs expérimentaux et des protocoles opératoires qu ils ont illustrés de nombreux schémas. Souhaitons que leurs efforts incitent les professeurs à accorder davantage de place aux activités expérimentales, toujours très formatrices, dans leurs cours et les élèves à s y intéresser davantage pour mieux appréhender les phénomènes. La physique n est pas une science désincarnée, uniquement préoccupée de spéculations fermées aux réalités technologiques. Chaque fois que le sujet s y prête, les auteurs donnent une large place aux applications scientifiques ou industrielles propres à motiver les futurs chercheurs et ingénieurs. La physique n est pas une science aseptisée et intemporelle, elle est le produit d une époque et ne s exclut pas du champ des activités humaines. Les auteurs ont fait référence à l histoire des sciences, aussi bien pour décrire l évolution des modèles théoriques que pour replacer les expériences dans leur contexte. La physique étudie des phénomènes naturels et des systèmes dont elle cherche à modéliser les comportements et à prévoir les évolutions. Cette modélisation amène inévitablement à relier des grandeurs physiques entre elles et à opérer des traitements mathématiques. Les auteurs ont donné aux mathématiques leur juste place, en privilégiant la réflexion et le raisonnement physique et en mettant l accent sur les paramètres significatifs et les relations qui les unissent. La maîtrise de la physique nécessite un apprentissage et un entraînement : pour cela les auteurs ont sélectionné des exercices nombreux et variés, extraits des épreuves écrites et orales des concours d entrée aux Grandes Écoles ; ces exercices s appuient sur des situations concrètes et conduisent à des applications numériques correspondant à des dispositifs réels ou des phénomènes quotidiens. ous les exercices sont corrigés de façon détaillée. Dans les exercices commentés, la solution est discutée, et les erreurs à ne pas commettre signalées. L équipe d auteurs, coordonnée par Jean-Marie BRÉBEC, est composée de professeurs très expérimentés de classes préparatoires ; ils possèdent une longue pratique des concours des Grandes Écoles, et leur compétence scientifique est unanimement reconnue. Ces ouvrages de seconde année s inscrivent dans une parfaite continuité avec ceux de première année, tant dans la forme que dans l esprit, car le noyau de l équipe d auteurs est le même. Gageons que ces ouvrages constitueront de précieux outils pour les étudiants, tant pour une préparation efficace des concours que pour l acquisition d une solide culture scientifique. J.-P. DURANDEAU et M.-B. MAUHOURA 3

7 ommaire DIFFUSION DE PARICULES (PC E PSI) 5 RANSFERS HERMIQUES D ÉNERGIE. DIFFUSION HERMIQUE 32 RAYONNEMEN (MP) 77 POENIELS HERMODYNAMIQUES (PC) 2 LE CORPS PUR SOUS DEUX PHASES (PC E P) 57 BILANS D ÉNERGIE POUR UN ÉCOULEMEN SAIONNAIRE (P) 95 INDEX 223 4

8 de particules Diffusion de particules PC et PSI Au XIX e siècle, biologistes et botanistes s intéressèrent beaucoup aux phénomènes de diffusion dans les liquides organiques ; ils réalisèrent différentes expériences qui permirent de collecter de nombreuses informations, tant qualitatives que quantitatives. Après une analyse minutieuse de l ensemble des résultats collectés, et par analogie avec les lois qui régissent les phénomènes de la conduction thermique (étudiées au chapitre 2), le physiologiste allemand Adolphe Fick énonça les lois de la diffusion en 856. En donnant une interprétation physique à des phénomènes considérés comme purement biologiques, il fut, en quelque sorte, l un des tous premiers biophysiciens. Depuis, l étude des phénomènes de diffusion a gagné bien d autres domaines : chimie, électronique (fabrication des semi-conducteurs), O B J E C I F S Équation-bilan sur un nombre de particules. P R É R E Q U I S Opérateur, divergence, gradient et laplacien scalaire. 5

9 hermodynamique Diffusion de particules.. Observation du phénomène de diffusion Débouchons une bouteille de parfum. Assez rapidement une odeur agréable s échappe du flacon et se répand dans toute la pièce : les molécules de parfum se dispersent dans l air, du flacon (zone de forte concentration) vers les extrémités de la salle (zone de faible concentration). Ce phénomène se produit même si l air de la pièce est globalement au repos (un courant d air n est absolument pas nécessaire à la diffusion du parfum). Mettons de l encre avec une seringue au fond d un verre rempli d eau. (doc. ). La teinte bleue se répand progressivement à l ensemble de l eau. Il n est pas nécessaire de mélanger l eau, l agitation de l eau ne fait qu accélérer l homogénéisation de la solution. Dans ce chapitre, nous nous proposons d étudier les caractéristiques de ce phénomène : Doc.. La teinte bleue due à l encre injecté à l aide d une seringue au fond du verre d eau, diffuse lentement. Les deux photographies ont été prises à 24 h d intervalle. La zone colorée est montée de 5 mm environ. Le phénomène de diffusion est très lent dans les liquides. Lorsque la concentration de particules (molécules, atomes, électrons,... ) contenues dans un milieu en équilibre thermique et mécanique varie d un point à un autre, ces particules se déplacent des zones où leur concentration est forte vers les zones où leur concentration est faible : on dit que les particules diffusent dans le milieu. La diffusion des particules tend à uniformiser la concentration et s arrête donc lorsque celle-ci est la même partout. La diffusion est un processus essentiellement irréversible qui se fait toujours dans le même sens, celui des concentrations décroissantes (doc. 2). Le phénomène de diffusion existe dans tous les milieux gazeux, liquide et solide. Dans les deux premiers cas, la convection (agitation naturelle ou forcée du fluide) accélère l homogénéisation du milieu. Le phénomène de diffusion de particules dans des supports solides est utilisé lors de la fabrication de semi-conducteurs en électronique où des atomes «dopants» sont placés dans des cristaux de silicium ou de germanium. La diffusion se rencontre aussi dans des cristaux présentant des défauts. Par exemple dans un cristal de cuivre présentant des lacunes, le comblement d une lacune par un atome de cuivre et par conséquent la création d une nouvelle lacune assure la diffusion des atomes de cuivre dans le cristal. On dit alors qu il y a autodiffusion car les particules qui diffusent sont de même nature que celles du milieu dans lequel elles se déplacent..2. Causes de la diffusion Àl échelle microscopique, les particules se déplacent aléatoirement dans toutes les directions sous l action de l agitation thermique. Si le milieu est homogène, les particules qui quittent un élément de volume donné pendant une durée t sont remplacées par une quantité équivalente venant de l extérieur. En revanche si la concentration n est pas uniforme, ces deux termes ne se compensent pas et les molécules des zones à forte concentration vont progressivement migrer vers des zones à plus faible concentration (doc. 3)..3. Flux de particules Soit un milieu (gaz, liquide ou solide) dans lequel peuvent diffuser des particules et une surface S orientée dans ce milieu. concentration de particules diffusion diffusion Doc. 2. La diffusion tend à uniformiser les concentrations. zone zone 2 Doc. 3. Les particules de la zone à forte concentration sont plus nombreuses à pénétrer dans la zone 2 à plus faible concentration. 6

10 . Diffusion de particules (PC et PSI) Le flux f de particules à travers la surface S est le nombre de particules traversant S par unité de temps en tenant compte de l orientation de la surface. f = dn où dn est le nombre de particules traversant S pendant la durée dt. dt Considérons, par exemple, un milieu où la concentration de particules n(x, t ) ne dépend que d une seule coordonnée d espace x et du temps t. Le nombre de particules dn qui traverse par diffusion une surface S perpendiculaire à l axe (Ox) pendant une durée dt, est proportionnelle à S et à dt : dn = jsdt. où j a la dimension d un flux de particules par unité de surface. Considérons maintenant la surface S dont la normale fait un angle q avec l axe (Ox). Elle est traversée par le même nombre de particules que la surface S normale à (Ox) (doc. 4). Nous pouvons alors écrire : dn = jsdt=jscos q dt car S = S cos q = S rn. re x = S. re x en définissant le vecteur surface ts = S rn. Nous pouvons donc définir un vecteur densité de courant de particules ej = j re x dont la direction est celle de la diffusion. Ce vecteur vérifie alors f = dn = ej.ts quel que soit l angle de la normale à la surface S dt avec (Ox). Dans le cas général, nous associons au flux de particules à travers une surface S ej.dts. une densité volumique de courant ej de particules défini par f = re x S S rj rn Doc. 4. Flux de particules : f = dn = ej. ts = ej. ts dt rj x Le flux de particules est le nombre de particules qui traverse une surface S par unité de temps. s exprime en s. Pendant une durée dt, le nombre de particules dn qui traverse S vaut dn = f dt. f est le flux du vecteur densité de courant de particules ej à travers S. ej.dus. ej s exprime en m 2.s. f = Remarque La dimension de ej est celle d une concentration multipliée par une vitesse. Imaginons que les particules sont animées d une vitesse moyenne macroscopique rv et appelons n leur concentration. Prenons une surface infinitésimale dus de normale ru (doc. 5). Les particules traversant cette surface pendant la durée dt sont celle du cylindre s appuyant sur ds et de génératrice rv dt. Le volume de ce cylindre est dv =h.ds (h hauteur du cylindre) avec h = rv. ru dt. Le nombre dn de particules traversant ds est alors dn = nrv. ru dt ds = nrv.dts dt. La quantité dn représente dt le flux de particules à travers ds, nous pouvons donc identifier ej àla quantité «nrv». La densité de courant de particules s écrit ej = nrv où rv est la vitesse de diffusion des particules..4. La loi de Fick Adolphe Fick établit vers 856 une relation de proportionnalité entre la densité de courant de particules j et le gradient de concentration n de particules milieu où la concentration ne dépend que de la coordonnée x (doc. 6). n x pour un rv dt h ru surface dt Doc. 5. Les particules du cylindre de génératrice rv dt traversent la surface ds pendant la durée dt. concentration n élevée j e x grad n Doc. 6. Loi de Fick : j(x, t) = D n t. x concentration n faible 7

11 hermodynamique j = D n ou sous forme vectorielle ej = D Ograd n avec D 0. x La loi de Fick rend compte du phénomène de diffusion en reliant le vecteur densité de courant de particules au gradient de concentration. ej = D Pgrad n Le coefficient D, positif, est la coefficient de diffusion ou diffusivité du corps étudié. Il s exprime en m 2.s. Le signe indique que la diffusion s effectue toujours dans le sens des concentrations décroissantes Le coefficient D dépend de la nature des particules qui diffusent et de celles du milieu dans lequel ces particules se déplacent (doc. 7). Pour deux isotopes d un même élément, le coefficient de diffusion est d autant plus petit que la masse atomique est élevée. Cette propriété est utilisée pour séparer les isotopes 235 et 238 de l uranium sous forme d hexafluorure d uranium gazeux UF 6 : opération d «enrichissement» de l uranium. L uranium naturel contient 0,7 % de l isotope 235 et l industrie nucléaire civile nécessite une concentration de 3%environ Le coefficient D est aussi fonction de et P. Il augmente quand la température augmente ou quand la pression diminue. L augmentation de la vitesse de diffusion avec la température est un problème très important en microélectronique. La température élevée d un microprocesseur favorise la diffusion des atomes dans le cristal de silicium et par conséquent la destruction de la «puce». La diminution régulière de la taille des constituants d un microprocesseur et l augmentation de la température de travail due à des vitesses d horloge de plus en plus élevées font qu actuellement la durée de vie d un microprocesseur est limitée au plus à quelques années par le phénomène de diffusion. D ne dépend pas, sauf cas extrêmes, de la concentration n..5. Analogie entre la loi de Fick et la loi d Ohm Lorsqu un conducteur est soumis à une différence de potentiel V, il est le siège d un courant électrique dont le vecteur densité de courant électrique ej est relié au champ électrique ie = Ograd V (doc. 8) selon la loi : ej = s ie = s Ograd V où s représente la conductivité électrique du conducteur. L intensité I qui traverse le conducteur est égale au flux du vecteur ej à travers la section du conducteur et représente le débit des charges électriques. out comme la loi d Ohm, la loi de Fick est une loi «phénoménologique»:ce n est pas une loi fondamentale de la physique, mais un modèle qui donne une excellente description des résultats expérimentaux dans de nombreux cas. Rappelons qu une loi «phénoménologique» est souvent source de création d entropie (cf. H-Prépa, hermodynamique, re année). On peut également rapprocher la loi de Fick de la loi de Fourier qui traduit la conduction de la chaleur dans un milieu, dont la température n est pas homogène (doc. 9) (cf. le chapitre 2). D (m 2. s ) molécules dans un gaz molécules dans un liquide atomes dans un solide Doc. 7. Ordre de grandeur du coefficient de diffusion D:quelques ordres de grandeur. j = σ E E = grad V Doc. 8. Analogie avec la loi d Ohm. j Q = Κgrad grad Doc. 9. Analogie avec la loi de Fourier. 8

12 . Diffusion de particules (PC et PSI) 2 Équation de la diffusion Sauf cas particuliers, nous n envisagerons pas de milieu où il y a création ou destruction de particules par une réaction chimique ou nucléaire. Dans ce cas, les seuls apports de particules à un volume donné du milieu étudié se produisent par diffusion au niveau de sa surface. 2.. Diffusion à une dimension sans apport de particules Plaçons-nous dans le cas où la concentration de particules n(x, t ) ne dépend que de l abscisse x et du temps t, et supposons qu il n y ait pas d apport de particules. Notons f (x, t) le flux de particules traversant une surface de section S normale à l axe (Ox) orienté selon les x croissants : f (x, t) = j (x, t) S où j est le vecteur densité de courant de particules. Considérons alors un petit volume de section S compris entre les abscisses x et x +dx. Ce volume contient dn = nsdxparticules. Effectuons un bilan sur le nombre de particules entre les deux instants voisins t et t +dt(doc. 0). À l abscisse x, il entre dans le système δ N e = f (x, t) dt = j (x, t ) S dt particules. À l abscisse x +dx, il en sort δ N s = f (x +dx,t) = j (x +dx, t ) S dt. Comme il n y a ni création ni destruction de particules, le nombre de particules dans le volume étudié vérifie : dn(t +dt) dn(t) = δ N e δ N S comme dn(t +dt) dn(t) = N t dt Sdx et x j (x, t) x j(x + dx, t) x + dx Doc. 0. La différence entre les flux entrant et sortant tend à faire varier le nombre de particules n par unité de volume. x j (x + dx, t) j (x, t) = suivante : j x, nous obtenons par identification la relation locale S il n y a aucun apport de particules, la conservation du nombre de particules se traduit par la relation locale : n j =. t x En éliminant j à l aide de la loi de Fick j = D n, il vient : x n = D 2 n. t x 2 (D ne dépend pas de x, le corps étant supposé homogène). Dans le cas où il n y a pas d apport de particules et à une dimension, la concentration n(x, t ) vérifie l équation de la diffusion : n = D 2. n t x 2 D est le coefficient de diffusion s exprimant en m 2.s Équation de la diffusion à trois dimensions Plaçons nous maintenant dans le cas plus général où la concentration n(m) dépend des trois coordonnées du point M mais où il n y a toujours pas d apport de particules. 9

13 hermodynamique Remplaçons alors le volume élémentaire S dx précédent par un volume V non infinitésimal limité par la surface fermée S (doc. ) contenant N(t) = n dt. V ej. dts d après la définition Le flux de particules à travers la surface S est f = de ej. D après la convention d orientation des surfaces fermées, ce flux est le flux sortant de la surface S. Donc, pendant l intervalle de temps dt, le volume V reçoit un nombre de particules δ N e = fdt. La conservation du nombre de particules donne, dans ces conditions, dn = δ N e = fdt. D une part dn = d temps. V n dt = V D autre part le théorème d Ostrogradski donne f = La relation dn = fdt se traduit par l égalité quel que soit le volume V. Nous en déduisons la relation n t n t = div ej, dt dt le volume V étant indépendant du V ej. dts = n t V dt = V div ej dt. div ej dt vraie M d P d S rj d rs Doc.. Bilan de particules pour un volume quelconque. puis à l aide de la loi de Fick n t = div ( D Ograd n). Introduisons le laplacien n défini par n = div (Ograd n) et supposons le milieu homogène (D uniforme), alors n t = D n. S il n y a pas d apport de particules, la conservation du nombre de particules se traduit dans le cas général par la relation locale = div ej. n t Dans ce cas, l équation de la diffusion prend la forme : n = Dn. t Application Il se peut que le milieu dans lequel diffusent les particules puisse «créer» ou au contraire «absorber» des particules diffusantes ; il faut alors en tenir compte dans le bilan de particules. Cet apport peut se faire par voie chimique : par exemple, lors de l oxydation en solution aqueuse des ions Fe 2+ en ions Fe 3+, il y a une création volumique d ions Fe 3+ et une disparition équivalente d ions Fe 2+. Cela peut aussi se faire par voie nucléaire: dans un combustible nucléaire fissible, il y a création de neutrons entre autres particules créées. Équation de diffusion avec création de particules. Longueur critique d un barreau de plutonium Prenons le cas d une concentration n en particules ne dépendant que de la variable x et du temps et supposons qu il se crée s a particules par unité de temps et de volume. a) Écrire la nouvelle équation traduisant la conservation de la matière. b) Que devient alors l équation de diffusion? c) Considérons un barreau de plutonium de longueur L siège d une réaction de fission nucléaire :après capture d un neutron, un noyau de plutonium se brise en 0

14 . Diffusion de particules (PC et PSI) plusieurs fragments et éjecte des neutrons qui peuvent provoquer la fission d autres noyaux. Supposons que la densité de neutrons n n est fonction que de la variable x et du temps. De plus, la réaction de fission assure une création volumique de neutrons proportionnelle au nombre de neutrons par unité de volume : σ a = a n. En admettant que la densité de neutrons est donnée par la relation n(x, t) =n 0 (t) sin(πx/l), montrer que la longueur du barreau présente une valeur critique au delà de laquelle il est instable. Application numérique : D = 20 m 2. s, a =,6.0 4 s. a) Considérons un petit volume de section S compris entre les abscisses x et x +dxcontenant dn = nsdxparticules. Effectuons un bilan sur le nombre de particules entre les deux instants voisins t et t +dt(doc. 2). Comme il y a création de particules et apport par diffusion à travers les surfaces d abscisse x et x +dx: àl abscisse x, il entre dans le système un nombre de particules δ N e = f (x, t) dt = j (x, t) S dt. àl abscisse x +dx, il en sort : δ N s = f (x +dx, t) dt = j (x +dx, t) S dt. S j (x) dt j (x) x a S dx dt S j (x + dx) a x + dx j (x + dx) Doc. 2. Bilan de particules entre les abscisses x et x + dx. Il y a création de δ N a = s a S dx dt particules. Le nombre de particules dans le volume étudié vérifie : dn(t +dt) dn(t) = δ N e δ N S + δ N a dn(t +dt) dn(t) = dtsdx et j j j (x + dx, t) j (x, t) = dx donc n = + s a, x t x expression à une dimension de l équation locale : n t = div ej + s a. b) La loi de Fick : j = D n donne alors n = D 2 n + s a. t t x 2 Cette relation peut se généraliser à trois dimensions en n t = D n + s a. c) Utilisons la relation de la question b): n = D 2 n + a n. t x 2 En remplaçant n par n 0 (t) sin(πx/l) dans cette équation, on obtient : = a D n 0. Cette équation admet une solution divergente si : a 2 L 2 dn 0 dt n t D d où la valeur critique de la longueur du barreau au-delà de laquelle il est instable : L max = π D a cm. 2 L 2 Pour s entraîner : ex. 7 et 8. 3 Résolution de l équation de diffusion Dans tout ce paragraphe on supposera qu il y a ni création, ni destruction de particules. 3.. Irréversibilité du phénomène de diffusion Reprenons l expérience de l encre dans le verre (doc. ). Nous ne verrons jamais le système évoluer de la photographie de droite vers celle de gauche. L expérience n est pas invariante par retournement du temps : la diffusion est un phénomène irréversible.

15 hermodynamique Cette irréversibilité est directement liée à la forme de l équation de diffusion. Imaginons que n(x, t) est solution de l équation de diffusion à une dimension. Quelle équation différentielle vérifie une évolution en sens inverse pour le système? Il faut changer le sens d écoulement du temps ce qui revient à une évolution de la concentration n(x, t) vérifiant n(x, t) = n(x, t). les dérivées partielles de n(x, t) vérifient : 2 n (x, t) = 2 n (x, t) et n (x, t) = n (x t), soit x 2 x 2 t t n = D 2 n. Donc, n(x, t) n est donc pas solution de l équation de diffusion. t x 2 L équation de diffusion n est pas invariante par retournement du temps, le phénomène de diffusion de particules est irréversible et la diffusion de particules est créatrice d entropie. Pour aller plus loin : voir chap Cas du régime indépendant du temps En régime indépendant du temps la dérivée partielle n est nulle. Dans le cas de t la diffusion sans apport de particules, n(x) vérifie l équation suivante : n =0, soit pour un problème à une dimension d 2 n = 0. dx 2 Dans un problème unidimensionnel, le vecteur densité de courant de particules dj vérifie = 0et ne dépend donc pas de x (ni de t). Le vecteur densité de courant dx de particules est un vecteur constant dans le cas d un problème à une dimension en régime permanent et la densité volumique de particules est une fonction affine de x. Application 2 Diffusion de dihydrogène à travers une membrane Les conditions aux limites en x =0et x = L donnent : n(x) = n(0) + (n(l) n(0)) x. L Le flux de molécules qui traverse la surface du ballon est = jsoù j est donné par la loi de Fick j = D dn, dx Soit un ballon de baudruche rempli de dihydrogène ; ce gaz diffuse à travers le caoutchouc de l enveloppe. Nous pouvons modéliser cette diffusion en régime permanent par un problème à une dimension en régime permanent, où en x = 0, la concentration massique c 0 de dihydrogène est de 80g/m 3 et en x =L=0, mm la concentration massique c L est négligeable. Le coefficient de diffusion D du dihydrogène à travers la membrane est D = 0 9 m 2.s. Quelle masse de dihydrogène perd par unité de temps un ballon de surface S = 0,m 2? En régime permanent, la concentration n ne dépend que de x et vérifie d 2 n = 0. dx 2 Soit en intégrant n(x) = ax + b où a et b sont des constants. soit = DS (n(l) n(0)). est un flux moléculaire. L Le flux massique f m vérifie f m = m H2 f où m H2 est la masse d une molécule de dihydrogène. De plus, la concentration massique c est reliée à la concentration moléculaire par c = m H2 n. Nous en déduisons : dm dt = f m = DS (c 0 c L ) 0,08 mg/s. L 2

16 . Diffusion de particules (PC et PSI) Dans un ballon sphérique gonflé au dihydrogène sous P =bar à température de 300 K, la masse de dihydrogène est m = M H2 avec V = πr 3 3/2 PV 4 = 4 π S R 3 3 4π soit m 0, 24g. En une heure, le ballon perd 2 % de sa masse de dihydrogène. Ce n est pas négligeable et c est une des raisons pour lesquelles on a abandonné le dihydrogène au profit de l hélium pour gonfler les ballons 3.3. Régime dépendant du temps La résolution dans le cas général de l équation de diffusion ne peut pas se faire analytiquement. Nous nous restreindrons ici à quelques exemples dans le cas unidimensionnel. Dans ce cas l équation de diffusion s écrit : n = D 2 n. t x Analyse dimensionnelle L analyse dimensionnelle consiste évaluer à une constante multiplicative près les grandeurs caractéristiques d un problème à partir de considérations d homogénéité sur les coefficients intervenant dans l équation caractérisant le phénomène étudié. Le coefficient D, homogène au carré d une distance divisée par un temps, est caractéristique du phénomène de diffusion. Il donne souvent des renseignements précieux sur les ordres de grandeur de la durée t 0 et de la longueur L qui caractérisent le phénomène de diffusion. La dimension des grandeurs L et t 0 est reliée à celle de D par L 2 = [D], donc t0 le rapport L 2 est de l ordre de grandeur de D. t 0 Nous pouvons comparer les longueurs caractéristiques de diffusions sur le document 3. molécule dans un gaz molécule dans un liquide ordre de grandeur des distances caractéristiques mm à cm µm à 0, mm atomes dans un solide fm à 0 nm (fm fentomètre = 0 5 m) Doc. 3. Ordre de grandeur des distances caractéristiques de diffusion L = 5Dt correspondant à une durée t = s. Prenons l expérience du document 2:la diffusion s est produite sur une hauteur L de 0,5 cm en une durée t 0 de 24h. L ordre de grandeur de D est donc D L 2 = m 2.s. Évaluons le temps d homogénéisation de l eau dans le t0 verre (hauteur d eau L = 7cm). Pour cette hauteur, la durée t 0 correspondante vérifie D soit t 0 t 0 2 L 2 L 96 jours. t0 L Les deux valeurs D et t 0 ne sont que des ordres de grandeur mais nous pouvons tout de même remarquer que la diffusion est très lente et que seuls les phénomènes de convection assurent une homogénéisation rapide d une solution. Il en est de même pour les systèmes gazeux. En revanche, la convection est impossible dans les solides et l homogénéisation de concentration y est toujours extrêmement lente. 3

17 hermodynamique Application 3 Le coefficient de diffusion D dans le silicium dépend de la température selon la loi D = D 0 e E k B où E est l énergie d activation du processus. Un facteur limitant la durée de vie d un microprocesseur est le phénomène de diffusion. La migration des atomes provoque la destruction des transistors contenus dans la puce. Quel est l ordre de grandeur du rapport des durées de vie d un microprocesseur des années 990 et des années 2000? Pour augmenter la vitesse d exécution des programmes, il est possible d augmenter la fréquence de l horloge du microprocesseur «overclocking». Un effet indirect est l augmentation de la température du microprocesseur de 5 Cà 0 C. Que pensez-vous de cette technique? Données : E =3,5eV pour le gallium. k B =, J.K. dimension de la gravure La relation dimensionnelle L 2 = [D] permet de t0 calculer le temps caractéristique de diffusion : Durée de vie d un microprocesseur température interne années 990 0,5 µm 80 C années ,5 µm 90 C Doc. 4. Caractéristiques des microprocesseurs. t = = e E k B 2 2. D D0 Le rapport des durées de vie est sensiblement le rapport des temps caractéristiques soit : 2 E t r = 90 = 90 e kb t ( ev =,6.0 9 J). Ceci donne une durée de vie de quelques années pour les microprocesseurs actuels, durée suffisante vu qu un microprocesseur devient rapidement obsolète. Àcaractéristiques géométriques données, la durée de vie est proportionnelle à D. L «overclocking» soit le passage d une température de 00 à 00 raccourcit la durée de vie du microprocesseur d un facteur : r = e E k B r = 4,5 pour une augmentation de 5 C et r = 9,3 pour 0 C. La durée de vie du microprocesseur est alors au mieux de quelques mois. Cette technique est donc à déconseiller sauf si on prévoit un système de refroidissement très efficace. Actuellement, un gros effort est fait lors de la conception des microprocesseurs sur leur consommation électrique de façon à ne pas trop augmenter leur température quand on augmente leur fréquence d horloge Solutions particulières Nous pouvons chercher certains types de solutions particulières : sous la forme d une fonction à variables séparées : n(x, t) = f (x) g(t). Cette méthode est employée dans l exercice 8; N sous la forme n(x, t) = 0 exp x 2 : problème où à l instant initial N 0 7Dt 4Dt particules diffusantes par unité de surface orthogonale à (Ox) sont concentrées en x =0; x 24Dt sous la forme n(x, t) = n 0 2 e u2 du 0 : problème où la concentration 2π de particules diffusantes en x =0est maintenu constamment à n 0. Ces solutions particulières vérifient toutes l équation de diffusion n = D n 2, t x 2 mais vérifient rarement les conditions aux limites imposées par le problème étudié. 4

18 . Diffusion de particules (PC et PSI) Leur intérêt vient du fait que l équation de diffusion est une équation différentielle linéaire. Si nous connaissons des solutions particulières de cette équation n i (x, t), toute combinaison de ces solutions est solution de l équation de diffusion. Soit n(x, t) = a i n i (x, t) où a i est un coefficient constant. n(x, t) vérifie l équation de diffusion. Il «suffit» ensuite de chercher les solutions particulières et d ajus- i ter les coefficients a i de façon à ce que la combinaison linéaire de ces solutions vérifie les conditions aux limites. Pour s entraîner : ex. 5 et 6. Application 4 On suppose que la concentration en particules diffusantes 2 2π est donnée par :n(x, t) = n 0 0 Étude d une solution particulière x 24Dt e u2 du. 0,8 n/n 0 x = 0 x = a) racer les courbes n(x, t) dans un système d unités arbitraire pour D = m 2.s pour x fixé prenant les valeurs,2,3,4 puis pour t fixé prenant les valeurs,2,3,4. (La fonction erf (x) = 2 e u2 du appelée «fonction erreur» est connue en particulier du logiciel 3π Maple.) b) Faire un tracé de n(x, t) en fonction de x et t en dégradé de gris. c) Vérifier que pour une valeur donnée de x, le temps t /2 tel que n(x, t /2 ) =n 0 /2 est proportionnel à 2x et que pour un instant donné, l abscisse x /2 du point tel que n(x /2,t) =n 0 /2 est proportionnel à t 2. Retrouver ce résultat par une analyse dimensionnelle. a) Les tracés sont représentés sur les documents 5a et 5b. x 0 0,6 0,4 0, Doc. 5b. racé de n(x, t) à x fixé. b) Àl aide du logiciel Maple, par exemple (n 0 =et D =): 0,8 x = 3 x = 2 x = 4 t 0,8 0,6 0,4 0,2 0 n/n 0 t = 4 t = 3 t = 2 t = Doc. 5a. racé de n(x, t) à t fixé. x 0,6 0,4 0,2 0 n = 0,5 n 0 n = 0,75 n x 6 8 n = 0,25 n 0 Doc. 5c. Courbe de densité donnant la concentration des particules en fonction de x et de t. t 5

19 hermodynamique n: =(x,t) -erf(x/2/t^(/2));# définition de n à partir de la fonction erf plot({seq(n(a,t),a=.4)},t=e-0..0) ;# tracé des courbes n(x, t) à x fixé pour x =..4 (éviter la valeur t =0) plot({seq(n(x,b),b=..4)},x=e-0..0);# tracé des courbes n(x, t) à x fixé pour t =..4 plots[densityplot](-n(x,t),x=e-0..0,t =E-0..0)# permet un tracé en dégradé de gris de la concentration en particules : noir concentration = blanc concentration nulle) (doc. 5c). c) Nous remarquons que n(x, t) est en fait une fonction de la seule variable u = x 2. Si n(x 0, t 0 ) = n 0 /2, alors : t Donc le temps t /2 tel que n(x, t /2 ) = n 0 /2 à x fixé est proportionnel à 2x. Par exemple : t /2 (x =4) =2t /2 (x =2). n(b 2 n x 0, b t 0 ) = 0. 2 Donc l abscisse x /2 telle que n(x, t /2 ) = n 0 /2 à t fixé est proportionnelle à t 2. Par exemple : x /2 (t =3) =9x /2 (t =). Le paramètre caractéristique de la diffusion est D homogène à x 2, on retrouve donc les relations de propor- t tionnalité prévues. n n(a x 0, a t 0 ) =

20 . Diffusion de particules (PC et PSI) LE PHÉNOMÈNE DE DIFFUSION Lorsque la concentration de particules (molécules, atomes, électrons,... ) contenues dans un milieu en équilibre thermique et mécanique varie d un point à un autre, ces particules se déplacent des zones où leur concentration est forte vers les zones où leur concentration est faible : on dit que les particules diffusent dans le milieu. La diffusion des particules tend à uniformiser la concentration et s arrête donc lorsque celle-ci est la même partout. La diffusion est un processus essentiellement irréversible qui se fait toujours dans le même sens, celui des concentrations décroissantes. Le phénomène de diffusion existe dans tous les milieux gazeux, liquide et solide. Dans les deux premiers cas, la convection (agitation naturelle ou forcée du fluide) accélère l homogénéisation du milieu. LOI DE FICK Le flux de particules f est le nombre de particules qui traverse une surface S par unité de temps. f s exprime en s. Pendant une durée dt, le nombre de particules dn qui traverse S vaut dn = f dt f est le flux du vecteur densité de courant de particules ej à travers S : ej s exprime en m 2.s. CQFR f = ej.dts. La loi de Fick rend compte du phénomène de diffusion en reliant le vecteur densité de courant de particules au gradient de concentration : ej = D Ograd n. Le coefficient D, positif, est la coefficient de diffusion ou diffusivité du corps étudié. Il s exprime en m 2.s. Le signe indique que la diffusion s effectue toujours dans le sens des concentrations décroissantes ÉQUAION DE LA DIFFUSION Cas à une dimension S il n y a aucun apport de particules, la conservation du nombre de particules se traduit par la relation locale = j n, la concentration n(x, t) vérifie alors l équation de la diffusion n = D 2 n. t x t x 2 Cas à trois dimensions S il n y a pas d apport de particules, la conservation du nombre de particules se traduit par la relation locale n = div ej. L équation de la diffusion prend la forme n = D n. t t D est le coefficient de diffusion s exprimant en m 2.s. PROPRIÉÉS DE L ÉQUAION DE DIFFUSION L équation de diffusion n est pas invariante par retournement du temps, le phénomène de diffusion de particules est irréversible et la diffusion de particules est créatrice d entropie. Le coefficient D, homogène au carré d une distance divisée par un temps, est caractéristique du phénomène de diffusion. Il donne souvent des renseignements précieux sur les ordres de grandeur de la durée t 0 et de la longueur L qui caractérisent le phénomène de diffusion. 7

21 Contrôle rapide Avez-vous retenu l essentiel? Quand rencontre-t-on le phénomène de diffusion? Quelle relation lie le vecteur courant de particules au flux de particules? Quelle est la signification du signe dans la loi de Fick? Savez-vous démontrer l équation de la diffusion à une dimension? Pourquoi cette équation traduit-elle un phénomène irréversible? Du tac au tac (Vrai ou faux). La diffusion n a lieu que dans les fluides. Vrai Faux 2. La diffusion est en général un phénomène très lent. Vrai Faux 5. L ordre de grandeur du coefficient de diffusion est : a. pour un gaz : cm 2. s b. pour un liquide 0 8 m 2.s c. pour un solide : µm 2. s 3. La loi de la diffusion à une dimension s écrit : a. b. c. n x n t n t = D = D = D 2 n t 2 2 n x 2 2 n x 2 4. La loi de diffusion traduit un phénomène irréversible parce que : a. c est une équation du second ordre en x b. c est une équation du premier ordre en t c. si n(x, t ) est solution de cette équation, n(x, t ) ne l est pas. 6. Une diffusion se produit dans un milieu de distance caractéristique L avec une diffusivité D. Le temps caractéristique de diffusion t 0 est donné par la relation : a. t 0 = b. t 0 = c. t 0 = L v L 2 D L D 2 d. t 0 = L 2 D Solution, page 27. 8

22 Exercice commenté Diffusion de neutrons dans un réacteur nucléaire On étudie la diffusion de neutrons dans la matière fissile (du plutonium 239 par exemple) d un réacteur. On suppose que le milieu dans lequel évoluent les neutrons est homogène et contient N P atomes de plutonium par unité de volume. N P est supposé uniforme et indépendant du temps. On désigne par : n(m, t) le nombre de neutrons par unité de volume en un point M, à l instant t ; ej (M, t) le vecteur densité de courant de neutrons en M, à t. D le coefficient de diffusion. Le réacteur est sphérique, de centre O, de rayon a, et on admet que le vecteur ej s écrit ej = j ee r (ee r vecteur unitaire radial) et que n et j ne dépendent que de la distance r = OM et de t. On suppose pour simplifier que tous les neutrons ont des vitesses de même module moyen v et qu ils parcourent une distance entre deux chocs avec des noyaux de plutonium. ) Au cours des collisions, une fraction des neutrons peut être absorbée par les noyaux ; en outre, certains neutrons absorbés conduisent à la fission du noyau de plutonium qui produit des neutrons appelés neutrons secondaires. Pour simplifier, on admet, qu en moyenne, il y a K (K ) neutrons créés pour un neutron absorbé, et on suppose que les neutrons secondaires ont même vitesse v que les neutrons initiaux. Montrer que le nombre n de neutrons par unité de volume vérifie l équation différentielle : = r2 + B2 n et exprimer le coefficient constant B 2 en fonction de D,, a, v et K. 2) On se place en régime indépendant du temps. a) En remarquant que d r2 dn = d 2 (rn) déterminer la fonction n(r). r 2 dr dt r dr 2 D n t r 2 r n t On appellera n 0 le nombre de neutrons par unité de volume pour r =0. b) On montre en théorie de la diffusion, qu une condition simple rendant compte de la discontinuité du milieu pour r = a est d imposer à n de s annuler à une «distance extrapolée» égale à b =(a+0,7 ) où est la distance entre deux chocs. Montrer que ce régime de fonctionnement ne peut exister que si a possède une valeur critique a 0 qu on exprimera en fonction de B et. c) Application numérique : D =20 m 2. s ; = s =5, m 2 (section efficace de collision neutron, noyau de plutonium) ; Np v =2000 m.s ; K =2,75 ; a =0,3. masse volumique du plutonium r =9, kg.m 3 ; masse atomique du plutonium A =239 g; nombre d Avogadro N a =6, mol. Calculer, a 0 et la masse critique de plutonium qui correspond à a 0. 3) a) Prévoir qualitativement l évolution en fonction du temps du flux de neutrons lorsque a est supérieur ou inférieur à la valeur critique a 0. b) On cherche une solution de l équation de diffusion en régime dépendant du temps sous la forme d une fonction à variables g(r) séparées n(r, t ) = f (t) r. Cette fonction vérifie la condition n(b, t ) =0évoquée à la question 2)b). 3) a) Déterminer n(r, t ) en fonction de n 0 densité de neutrons en r =0àt=0. Retrouver le résultat de 3)a). 9

23 Exercice commenté Il n est pas possible d utiliser l équation de diffusion car il y a création de neutrons. Il faut donc refaire un bilan de matière et utiliser ensuite la loi de Fick. Le nombre de neutrons entre les sphères de rayon r et r +dr est : dn(r, t) =n(r,t)dv =n(r,t) 4r 2 dr. La variation de ce nombre pendant la durée dt s effectue à r fixé donc : dn(r, t+dt) dn(r, t)=4r 2 dr n dt. t ) Effectuons un bilan du nombre de neutrons contenus entre deux sphères voisines de rayons r et r +dr, pendant une durée dt (cf figure ci-dessous). création de neutrons j (r, t) j (r + dx, r) absorption de neutrons Pendant la durée dt, les neutrons peuvent : être absorbés par un noyau entre les deux sphères ; être créés par fission dans le volume entre les deux sphères ; entrer par diffusion au niveau de la sphère de rayon r; sortir par diffusion au niveau de la sphère de rayon r + dr. Le flux de neutrons à travers une surface ej. en dts. est f = Le vecteur normal à une sphère est e r et j ne dépend que de r et de t. D où : f(r, t) = j(r, t)s(r) = 4r 2 j(r, t) à travers une sphère de rayon r. Attention, les surfaces des sphères de rayon r et r + dr sont différentes : f(r + dr, t) =j(r + dr, t)s(r + dr) = 4(r + dr) 2 j(r + dr, t). Ne développez pas l expression f(r, t) f(r + dr, t), utilisez la relation : f (r + dr, t) f(r, t) = dr. Contrairement au cas où il n y a pas apport de matière, le flux f (r) n est pas indépendant de r en régime permanent car il y a création de neutrons. En régime permanent, le nombre de neutrons créés dans la sphère de rayon r par unité de temps est égal au flux de neutrons à travers sa surface soit : r 0 f r (K ) av n(x) 4πx 2 dx = f (r). En dérivant cette expression par rapport à r et après simplifications, on trouve : (K ) av r 2 d(r n(r) = 2 j). dr L accroissement algébrique du nombre de neutrons dans le volume compris entre ces deux sphères, soit 4πr 2 dr n est dû à la différence entre les flux : t entrant f (r, t ) =4πr 2 j(r, t ) et sortant f (r +dr, t ) =4π(r+ dr) 2 j (r +dr, t ); à laquelle s ajoute la différence entre les neutrons créés et les neutrons absorbés dans le volume compris entre les deux sphères : n (4πr 2 dr) dt neutrons absorbés, Kn (4πr 2 dr) dt neutrons créés, où n représente le nombre de collisions neutron-noyau par unité de volume et de temps. Le temps entre deux chocs pour un neutron est = donc n = nv ; v (j(r, t ) 4r 2 j (r +dr, t ) 4π(r +dr) 2 ) dt = 4π ainsi, après quelques simplifications élémentaires l équation : n = d (r 2 j ) + (K ) av n. t r 2 d r Il reste à utiliser la loi de Fick : ej = D Ograd n conduit à j = D n. r Il vient finalement n = r2 n r 2 D t r et le coefficient positif B 2 vaut B 2 =(K ) v. D + (K ) v n D drdt; nous obtenons 2)a) En régime permanent, n ne dépend plus que de r et l équation précédente se réduit à: d r2 dn + B2 n = 0 r 2 dr dr soit encore, en utilisant l aide apportée par l énoncé : d 2 (rn) dr 2 r + B 2 (rn) = 0. (r 2 j) d r 20

24 . Diffusion de particules (PC et PSI) Souvent dans un problème à symétrie sphérique où on étudie une grandeur physique f(r), l introduction de la fonction g(r) =r a f(r) avec a = ou 2 permet d obtenir une équation différentielle plus simple. Ici g(r) = rn vérifie l équation différentielle g + B 2 g = 0. La condition aux limites en r = 0 se traduit par deux relations g(0) = 0 (n n est g(r) pas infini en 0) et lim = n 0. r 0 r N oubliez jamais qu une concentration doit toujours rester positive. La solution générale de cette équation s écrit: rn = n sin Br + n 2 cos Br et les constantes d intégration n et n 2 sont déterminées par les conditions aux limites : en r =0, n doit rester fini et égal à n 0 ce qui impose : n n n 2 =0 et n = puisque sin Br 0 n B lorsque r 0 B r n d où : n(r) = 0 sin Br Br 2) b) En outre, n doit s annuler pour r = b, ce qui impose Bb = mπ (m entier). Or, n doit bien évidemment rester positif et l entier m ne peut qu être égal à ;le rayon du réacteur doit donc avoir la valeur critique : a 0 = b 0 0,7 = π 0,7. B 2)c) Application numérique : r N P = = 4, m 3 ; = = 3,4.0 2 m; A NP s B 2 = (K ) a v =, m 2 ; D a 0 = π 0,7 = 5, m 2 soit 5,62 cm ; B masse critique de plutonium = r 4 3 π a 0 3 4,7 kg. La méthode de résolution d une équation différentielle à variables séparées est à connaître. Pour connaître le signe de la constante apparaissant dans cette méthode, il est utile de savoir qu une fonction hyperbolique du type a exp(rt) +bexp( rt) s annule au plus une fois, ce n est pas le cas d une fonction sinusoïdale. Donc, une fonction s annulant deux fois et vérifiant l équation différentielle f (x) =af(x) est sinusoïdale et impose a 0. 3)a) Si a est différent de a 0, les conditions aux limites ne sont plus satisfaites et la solution précédente ne convient pas:le réacteur ne peut pas fonctionner en régime stationnaire. Qualitativement, on peut remarquer que quand on augmente le rayon du réacteur, on augmente la probabilité d absorption des neutrons et on favorise la fission et inversement : si a a 0, le réacteur est instable et diverge (explosion nucléaire) ; si a a 0, le réacteur est instable et s arrête. 3)b) L équation différentielle n = 2 n + B 2 n devient : D t r x 2 D f (t) g(r) = f (t) g(r) + B 2 f (t) g(r). En divisant les deux membres par le produit f (t) g(r) supposé non nul : D f (t) f (t) g(r) = + B 2. g(r) Le membre de gauche est une fonction du temps, celui de droite une fonction de r. Ils sont donc égaux à une constante b. g(r) vérifie alors g(r) +(B 2 b ) g(r) =0. La fonction g(r) s annule pour r =0et r = b, et c est une fonction sinusoïdale de r : g(r) = A sin (kr) avec k 2 = B 2 b. Hachette Livre, H-Prépa hermodynamique, 2 e année, MP PC PSI P, La photocopie non autorisée est un délit. 2

25 Exercice commenté De plus, n(r, t) et g(r) ne pouvant pas changer de signe k = π et b = B 2 π 2 b b 2 ou, en introduisant b 0 de la question 2) : b 2 0 b = π 2. Par ailleurs, f (t) vérifie f (t) = bdf(t), donc f (t) = f (0) e bdt. Avec les conditions initiales, nous obtenons finalement : sin n(r, t) = n π 0 br e bdt. r Par suite, si a a 0 et b b 0, nous constatons que b est positif, n augmente, le réacteur peut s emballer et exploser. En revanche, si a a 0 et b b 0, n diminue et le réacteur peut s arrêter. Il faut donc un contrôle très strict du nombre de neutrons dans les réacteurs nucléaires pour éviter que ces réacteurs ne s emballent ou ne s arrêtent. «Heureusement» lors de l emballement d un réacteur, l explosion du cœur dilue la matière fissible et arrête très rapidement la réaction en chaîne, ce n est pas le cas d une bombe nucléaire où un explosif chimique confine la matière fissible pendant la durée de la réaction de fission. b 2 22

26 Exercices État stationnaire de diffusion On désire étudier le cas d une diffusion de particules entre deux réservoirs de particules. Le premier réservoir, de concentration n,est à l abscisse x 0 ;le second, de concentration n 2,àl abscisse + x 0. Initialement, le milieu séparant ces deux réservoirs est interrompu par une paroi imperméable à la diffusion placée en x = 0. À l instant initial, cette paroi est retirée. Les courbes ci-dessous représentent les concentrations n (x, t), pour x compris entre x 0 et + x 0, aux temps t < t 2 < t 3 < t 4. Au-delà de t = t 4, la courbe tracée n évolue quasiment plus. ) Commenter ces résultats. Existe-t-il un temps caractéristique t c associé à cette observation? 2) Établir l expression de la concentration obtenue au bout d un temps t t c. x 0 t = t 4 Diffusion de molécules à travers une membrane Dans cet exercice, on se propose de travailler avec un flux molaire plutôt qu un flux de particules ; le rapport entre les deux flux est égal au nombre d Avogadro. La diffusion de molécules à travers une membrane est utilisée dans des domaines très divers, en médecine par exemple. On considère le dispositif représenté ci-dessous : V c t= t t = t 3 n n 2 n t = t 2 x x e V 2 c 2 x 0 x Les deux compartiments, séparés par une membrane verticale poreuse, contiennent une même solution moléculaire, mais à des concentrations molaires différentes c et c 2 (c > c 2 ). Leurs volumes constants seront notés respectivement V et V 2.La membrane, de surface S et d épaisseur e, comporte par unité de surface n pores cylindriques d axe horizontal normal à la paroi. Les pores sont supposés identiques. Dans chacun d eux s établit un flux macroscopique de molécules suivant (Ox) de densité molaire j D tendant à égaliser les concentrations. On admettra que j D est donné par la loi de FICK, le coefficient de diffusion étant égal à D. À une date t les concentrations, maintenues homogènes sur les volumes V et V 2,sont c (t) etc 2 (t). On notera : c = c (t) c 2 (t). ) En admettant que dans un pore la concentration est une fonction affine de x, montrer que la densité de flux molaire ej m des molécules à travers toute la membrane est de la forme : e x vecteur unitaire de (Ox). ej m = K c e x, On donnera K, appelé perméabilité de la membrane, en fonction de n, D, e et r rayon d un pore. 2) Calculer la valeur numérique de r. Données :K=0 6 m.s, n = 0 6 pores par cm 2, e = 0 µm etd=0 9 m 2. s. 3) Établir l équation différentielle donnant c(t). 4) Intégrer cette équation. On notera = KS +. Au bout de quelle durée la différence des concentrations est-elle égale au dixième de sa valeur initiale? Données :V =2 L, V 2 = LetS=200 cm 2. * Diffusion d atomes dans un solide D après Concours Commun Polytechnique On utilise très souvent les phénomènes de diffusion pour la fabrication des transistors dans l industrie micro-électronique. La diffusion d atomes tels que le bore dans un substrat de silicium permet, par exemple, de modifier considérablement les propriétés électriques de ce dernier. x0 ions implantés à t0 c(x, t) x V c(xdx,t) xdx V2 23

Cours de Mécanique du point matériel

Cours de Mécanique du point matériel Cours de Mécanique du point matériel SMPC1 Module 1 : Mécanique 1 Session : Automne 2014 Prof. M. EL BAZ Cours de Mécanique du Point matériel Chapitre 1 : Complément Mathématique SMPC1 Chapitre 1: Rappels

Plus en détail

Premier principe de la thermodynamique - conservation de l énergie

Premier principe de la thermodynamique - conservation de l énergie Chapitre 5 Premier principe de la thermodynamique - conservation de l énergie 5.1 Bilan d énergie 5.1.1 Énergie totale d un système fermé L énergie totale E T d un système thermodynamique fermé de masse

Plus en détail

Interactions des rayonnements avec la matière

Interactions des rayonnements avec la matière UE3-1 : Biophysique Chapitre 2 : Interactions des rayonnements avec la matière Professeur Jean-Philippe VUILLEZ Année universitaire 2011/2012 Université Joseph Fourier de Grenoble - Tous droits réservés.

Plus en détail

Chapitre 6. Réactions nucléaires. 6.1 Généralités. 6.1.1 Définitions. 6.1.2 Lois de conservation

Chapitre 6. Réactions nucléaires. 6.1 Généralités. 6.1.1 Définitions. 6.1.2 Lois de conservation Chapitre 6 Réactions nucléaires 6.1 Généralités 6.1.1 Définitions Un atome est constitué d électrons et d un noyau, lui-même constitué de nucléons (protons et neutrons). Le nombre de masse, noté, est le

Plus en détail

Erratum de MÉCANIQUE, 6ème édition. Introduction Page xxi (milieu de page) G = 6, 672 59 10 11 m 3 kg 1 s 2

Erratum de MÉCANIQUE, 6ème édition. Introduction Page xxi (milieu de page) G = 6, 672 59 10 11 m 3 kg 1 s 2 Introduction Page xxi (milieu de page) G = 6, 672 59 1 11 m 3 kg 1 s 2 Erratum de MÉCANIQUE, 6ème édition Page xxv (dernier tiers de page) le terme de Coriolis est supérieur à 1% du poids) Chapitre 1 Page

Plus en détail

Chapitre 5 : Noyaux, masse et énergie

Chapitre 5 : Noyaux, masse et énergie Chapitre 5 : Noyaux, masse et énergie Connaissances et savoir-faire exigibles : () () (3) () (5) (6) (7) (8) Définir et calculer un défaut de masse et une énergie de liaison. Définir et calculer l énergie

Plus en détail

A retenir : A Z m n. m noyau MASSE ET ÉNERGIE RÉACTIONS NUCLÉAIRES I) EQUIVALENCE MASSE-ÉNERGIE

A retenir : A Z m n. m noyau MASSE ET ÉNERGIE RÉACTIONS NUCLÉAIRES I) EQUIVALENCE MASSE-ÉNERGIE CP7 MASSE ET ÉNERGIE RÉACTIONS NUCLÉAIRES I) EQUIVALENCE MASSE-ÉNERGIE 1 ) Relation d'équivalence entre la masse et l'énergie -énergie de liaison 2 ) Une unité d énergie mieux adaptée 3 ) application 4

Plus en détail

À propos d ITER. 1- Principe de la fusion thermonucléaire

À propos d ITER. 1- Principe de la fusion thermonucléaire À propos d ITER Le projet ITER est un projet international destiné à montrer la faisabilité scientifique et technique de la fusion thermonucléaire contrôlée. Le 8 juin 005, les pays engagés dans le projet

Plus en détail

Transformations nucléaires

Transformations nucléaires I Introduction Activité p286 du livre Transformations nucléaires II Les transformations nucléaires II.a Définition La désintégration radioactive d un noyau est une transformation nucléaire particulière

Plus en détail

DYNAMIQUE DE FORMATION DES ÉTOILES

DYNAMIQUE DE FORMATION DES ÉTOILES A 99 PHYS. II ÉCOLE NATIONALE DES PONTS ET CHAUSSÉES, ÉCOLES NATIONALES SUPÉRIEURES DE L'AÉRONAUTIQUE ET DE L'ESPACE, DE TECHNIQUES AVANCÉES, DES TÉLÉCOMMUNICATIONS, DES MINES DE PARIS, DES MINES DE SAINT-ÉTIENNE,

Plus en détail

Chapitre 0 Introduction à la cinématique

Chapitre 0 Introduction à la cinématique Chapitre 0 Introduction à la cinématique Plan Vitesse, accélération Coordonnées polaires Exercices corrigés Vitesse, Accélération La cinématique est l étude du mouvement Elle suppose donc l existence à

Plus en détail

Chapitre 11 Bilans thermiques

Chapitre 11 Bilans thermiques DERNIÈRE IMPRESSION LE 30 août 2013 à 15:40 Chapitre 11 Bilans thermiques Table des matières 1 L état macroscopique et microcospique de la matière 2 2 Énergie interne d un système 2 2.1 Définition.................................

Plus en détail

Chapitre 11: Réactions nucléaires, radioactivité et fission

Chapitre 11: Réactions nucléaires, radioactivité et fission 1re B et C 11 Réactions nucléaires, radioactivité et fission 129 Chapitre 11: Réactions nucléaires, radioactivité et fission 1. Définitions a) Nucléides (= noyaux atomiques) Les nucléides renferment les

Plus en détail

Exercice 1. Exercice n 1 : Déséquilibre mécanique

Exercice 1. Exercice n 1 : Déséquilibre mécanique Exercice 1 1. a) Un mobile peut-il avoir une accélération non nulle à un instant où sa vitesse est nulle? donner un exemple illustrant la réponse. b) Un mobile peut-il avoir une accélération de direction

Plus en détail

POLY-PREPAS Centre de Préparation aux Concours Paramédicaux. - Section Orthoptiste / stage i-prépa intensif -

POLY-PREPAS Centre de Préparation aux Concours Paramédicaux. - Section Orthoptiste / stage i-prépa intensif - POLY-PREPAS Centre de Préparation aux Concours Paramédicaux - Section Orthoptiste / stage i-prépa intensif - 1 Suite énoncé des exos du Chapitre 14 : Noyaux-masse-énergie I. Fission nucléaire induite (provoquée)

Plus en détail

Chapitre 11. Séries de Fourier. Nous supposons connues les formules donnant les coefficients de Fourier d une fonction 2 - périodique :

Chapitre 11. Séries de Fourier. Nous supposons connues les formules donnant les coefficients de Fourier d une fonction 2 - périodique : Chapitre Chapitre. Séries de Fourier Nous supposons connues les formules donnant les coefficients de Fourier d une fonction - périodique : c c a0 f x dx c an f xcosnxdx c c bn f xsinn x dx c L objet de

Plus en détail

Chap 1: Toujours plus vite... Introduction: Comment déterminer la vitesse d une voiture?

Chap 1: Toujours plus vite... Introduction: Comment déterminer la vitesse d une voiture? Thème 2 La sécurité Chap 1: Toujours plus vite... Introduction: Comment déterminer la vitesse d une voiture?! Il faut deux informations Le temps écoulé La distance parcourue Vitesse= distance temps > Activité

Plus en détail

Équivalence masse-énergie

Équivalence masse-énergie CHPITRE 5 NOYUX, MSSE ET ÉNERGIE Équivalence masse-énergie. Équivalence masse-énergie Einstein a montré que la masse constitue une forme d énergie appelée énergie de masse. La relation entre la masse (en

Plus en détail

U-31 CHIMIE-PHYSIQUE INDUSTRIELLES

U-31 CHIMIE-PHYSIQUE INDUSTRIELLES Session 200 BREVET de TECHNICIEN SUPÉRIEUR CONTRÔLE INDUSTRIEL et RÉGULATION AUTOMATIQUE E-3 SCIENCES PHYSIQUES U-3 CHIMIE-PHYSIQUE INDUSTRIELLES Durée : 2 heures Coefficient : 2,5 Durée conseillée Chimie

Plus en détail

Les Conditions aux limites

Les Conditions aux limites Chapitre 5 Les Conditions aux limites Lorsque nous désirons appliquer les équations de base de l EM à des problèmes d exploration géophysique, il est essentiel, pour pouvoir résoudre les équations différentielles,

Plus en détail

P17- REACTIONS NUCLEAIRES

P17- REACTIONS NUCLEAIRES PC A DOMICILE - 779165576 P17- REACTIONS NUCLEAIRES TRAVAUX DIRIGES TERMINALE S 1 Questions de cours 1) Définir le phénomène de la radioactivité. 2) Quelles sont les différentes catégories de particules

Plus en détail

Premier principe : bilans d énergie

Premier principe : bilans d énergie MPSI - Thermodynamique - Premier principe : bilans d énergie page 1/5 Premier principe : bilans d énergie Table des matières 1 De la mécanique à la thermodynamique : formes d énergie et échanges d énergie

Plus en détail

A. Énergie nucléaire 1. Fission nucléaire 2. Fusion nucléaire 3. La centrale nucléaire

A. Énergie nucléaire 1. Fission nucléaire 2. Fusion nucléaire 3. La centrale nucléaire Énergie Table des A. Énergie 1. 2. 3. La centrale Énergie Table des Pour ce chapitre du cours il vous faut à peu près 90 minutes. A la fin de ce chapitre, vous pouvez : -distinguer entre fission et fusion.

Plus en détail

F411 - Courbes Paramétrées, Polaires

F411 - Courbes Paramétrées, Polaires 1/43 Courbes Paramétrées Courbes polaires Longueur d un arc, Courbure F411 - Courbes Paramétrées, Polaires Michel Fournié michel.fournie@iut-tlse3.fr http://www.math.univ-toulouse.fr/ fournie/ Année 2012/2013

Plus en détail

Continuité et dérivabilité d une fonction

Continuité et dérivabilité d une fonction DERNIÈRE IMPRESSIN LE 7 novembre 014 à 10:3 Continuité et dérivabilité d une fonction Table des matières 1 Continuité d une fonction 1.1 Limite finie en un point.......................... 1. Continuité

Plus en détail

Lycée Galilée Gennevilliers. chap. 6. JALLU Laurent. I. Introduction... 2 La source d énergie nucléaire... 2

Lycée Galilée Gennevilliers. chap. 6. JALLU Laurent. I. Introduction... 2 La source d énergie nucléaire... 2 Lycée Galilée Gennevilliers L'énergie nucléaire : fusion et fission chap. 6 JALLU Laurent I. Introduction... 2 La source d énergie nucléaire... 2 II. Équivalence masse-énergie... 3 Bilan de masse de la

Plus en détail

Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions

Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions Université Joseph Fourier UE MAT 127 Mathématiques année 2011-2012 Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions Ce que nous verrons dans ce chapitre : un exemple d équation différentielle y = f(y)

Plus en détail

I. Polynômes de Tchebychev

I. Polynômes de Tchebychev Première épreuve CCP filière MP I. Polynômes de Tchebychev ( ) 1.a) Tout réel θ vérifie cos(nθ) = Re ((cos θ + i sin θ) n ) = Re Cn k (cos θ) n k i k (sin θ) k Or i k est réel quand k est pair et imaginaire

Plus en détail

Mesure de la dépense énergétique

Mesure de la dépense énergétique Mesure de la dépense énergétique Bioénergétique L énergie existe sous différentes formes : calorifique, mécanique, électrique, chimique, rayonnante, nucléaire. La bioénergétique est la branche de la biologie

Plus en détail

Exercices - Fonctions de plusieurs variables : corrigé. Pour commencer

Exercices - Fonctions de plusieurs variables : corrigé. Pour commencer Pour commencer Exercice 1 - Ensembles de définition - Première année - 1. Le logarithme est défini si x + y > 0. On trouve donc le demi-plan supérieur délimité par la droite d équation x + y = 0.. 1 xy

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables

Fonctions de plusieurs variables Module : Analyse 03 Chapitre 00 : Fonctions de plusieurs variables Généralités et Rappels des notions topologiques dans : Qu est- ce que?: Mathématiquement, n étant un entier non nul, on définit comme

Plus en détail

THEME 2. LE SPORT CHAP 1. MESURER LA MATIERE: LA MOLE

THEME 2. LE SPORT CHAP 1. MESURER LA MATIERE: LA MOLE THEME 2. LE SPORT CHAP 1. MESURER LA MATIERE: LA MOLE 1. RAPPEL: L ATOME CONSTITUANT DE LA MATIERE Toute la matière de l univers, toute substance, vivante ou inerte, est constituée à partir de particules

Plus en détail

SUIVI CINETIQUE PAR SPECTROPHOTOMETRIE (CORRECTION)

SUIVI CINETIQUE PAR SPECTROPHOTOMETRIE (CORRECTION) Terminale S CHIMIE TP n 2b (correction) 1 SUIVI CINETIQUE PAR SPECTROPHOTOMETRIE (CORRECTION) Objectifs : Déterminer l évolution de la vitesse de réaction par une méthode physique. Relier l absorbance

Plus en détail

1 ère partie : tous CAP sauf hôtellerie et alimentation CHIMIE ETRE CAPABLE DE. PROGRAMME - Atomes : structure, étude de quelques exemples.

1 ère partie : tous CAP sauf hôtellerie et alimentation CHIMIE ETRE CAPABLE DE. PROGRAMME - Atomes : structure, étude de quelques exemples. Référentiel CAP Sciences Physiques Page 1/9 SCIENCES PHYSIQUES CERTIFICATS D APTITUDES PROFESSIONNELLES Le référentiel de sciences donne pour les différentes parties du programme de formation la liste

Plus en détail

Texte Agrégation limitée par diffusion interne

Texte Agrégation limitée par diffusion interne Page n 1. Texte Agrégation limitée par diffusion interne 1 Le phénomène observé Un fût de déchets radioactifs est enterré secrètement dans le Cantal. Au bout de quelques années, il devient poreux et laisse

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables

Fonctions de plusieurs variables Maths MP Exercices Fonctions de plusieurs variables Les indications ne sont ici que pour être consultées après le T (pour les exercices non traités). Avant et pendant le T, tenez bon et n allez pas les

Plus en détail

Chapitre 1 Cinématique du point matériel

Chapitre 1 Cinématique du point matériel Chapitre 1 Cinématique du point matériel 7 1.1. Introduction 1.1.1. Domaine d étude Le programme de mécanique de math sup se limite à l étude de la mécanique classique. Sont exclus : la relativité et la

Plus en détail

EXERCICE 2 : SUIVI CINETIQUE D UNE TRANSFORMATION PAR SPECTROPHOTOMETRIE (6 points)

EXERCICE 2 : SUIVI CINETIQUE D UNE TRANSFORMATION PAR SPECTROPHOTOMETRIE (6 points) BAC S 2011 LIBAN http://labolycee.org EXERCICE 2 : SUIVI CINETIQUE D UNE TRANSFORMATION PAR SPECTROPHOTOMETRIE (6 points) Les parties A et B sont indépendantes. A : Étude du fonctionnement d un spectrophotomètre

Plus en détail

TD 9 Problème à deux corps

TD 9 Problème à deux corps PH1ME2-C Université Paris 7 - Denis Diderot 2012-2013 TD 9 Problème à deux corps 1. Systèmes de deux particules : centre de masse et particule relative. Application à l étude des étoiles doubles Une étoile

Plus en détail

Calcul intégral élémentaire en plusieurs variables

Calcul intégral élémentaire en plusieurs variables Calcul intégral élémentaire en plusieurs variables PC*2 2 septembre 2009 Avant-propos À part le théorème de Fubini qui sera démontré dans le cours sur les intégrales à paramètres et qui ne semble pas explicitement

Plus en détail

8.1 Généralités sur les fonctions de plusieurs variables réelles. f : R 2 R (x, y) 1 x 2 y 2

8.1 Généralités sur les fonctions de plusieurs variables réelles. f : R 2 R (x, y) 1 x 2 y 2 Chapitre 8 Fonctions de plusieurs variables 8.1 Généralités sur les fonctions de plusieurs variables réelles Définition. Une fonction réelle de n variables réelles est une application d une partie de R

Plus en détail

Chap 2 : Noyaux, masse, énergie.

Chap 2 : Noyaux, masse, énergie. Physique. Partie 2 : Transformations nucléaires. Dans le chapitre précédent, nous avons étudié les réactions nucléaires spontanées (radioactivité). Dans ce nouveau chapitre, après avoir abordé le problème

Plus en détail

Chapitre n 6 MASSE ET ÉNERGIE DES NOYAUX

Chapitre n 6 MASSE ET ÉNERGIE DES NOYAUX Chapitre n 6 MASSE ET ÉNERGIE DES NOYAUX T ale S Introduction : Une réaction nucléaire est Une réaction nucléaire provoquée est L'unité de masse atomique est une unité permettant de manipuler aisément

Plus en détail

La fonction exponentielle

La fonction exponentielle DERNIÈRE IMPRESSION LE 2 novembre 204 à :07 La fonction exponentielle Table des matières La fonction exponentielle 2. Définition et théorèmes.......................... 2.2 Approche graphique de la fonction

Plus en détail

Propriétés électriques de la matière

Propriétés électriques de la matière 1 Propriétés électriques de la matière La matière montre des propriétés électriques qui ont été observées depuis l antiquité. Nous allons distinguer les plus fondamentales de ces propriétés. 1 Propriétés

Plus en détail

Cours d Analyse. Fonctions de plusieurs variables

Cours d Analyse. Fonctions de plusieurs variables Cours d Analyse Fonctions de plusieurs variables Licence 1ère année 2007/2008 Nicolas Prioux Université de Marne-la-Vallée Table des matières 1 Notions de géométrie dans l espace et fonctions à deux variables........

Plus en détail

Notion de fonction. Résolution graphique. Fonction affine.

Notion de fonction. Résolution graphique. Fonction affine. TABLE DES MATIÈRES 1 Notion de fonction. Résolution graphique. Fonction affine. Paul Milan LMA Seconde le 12 décembre 2011 Table des matières 1 Fonction numérique 2 1.1 Introduction.................................

Plus en détail

T.P. FLUENT. Cours Mécanique des Fluides. 24 février 2006 NAZIH MARZOUQY

T.P. FLUENT. Cours Mécanique des Fluides. 24 février 2006 NAZIH MARZOUQY T.P. FLUENT Cours Mécanique des Fluides 24 février 2006 NAZIH MARZOUQY 2 Table des matières 1 Choc stationnaire dans un tube à choc 7 1.1 Introduction....................................... 7 1.2 Description.......................................

Plus en détail

LA PUISSANCE DES MOTEURS. Avez-vous déjà feuilleté le catalogue d un grand constructeur automobile?

LA PUISSANCE DES MOTEURS. Avez-vous déjà feuilleté le catalogue d un grand constructeur automobile? LA PUISSANCE DES MOTEURS Avez-vous déjà feuilleté le catalogue d un grand constructeur automobile? Chaque modèle y est décliné en plusieurs versions, les différences portant essentiellement sur la puissance

Plus en détail

Correction du Baccalauréat S Amérique du Nord mai 2007

Correction du Baccalauréat S Amérique du Nord mai 2007 Correction du Baccalauréat S Amérique du Nord mai 7 EXERCICE points. Le plan (P) a une pour équation cartésienne : x+y z+ =. Les coordonnées de H vérifient cette équation donc H appartient à (P) et A n

Plus en détail

Chapitre 02. La lumière des étoiles. Exercices :

Chapitre 02. La lumière des étoiles. Exercices : Chapitre 02 La lumière des étoiles. I- Lumière monochromatique et lumière polychromatique. )- Expérience de Newton (642 727). 2)- Expérience avec la lumière émise par un Laser. 3)- Radiation et longueur

Plus en détail

C4: Réactions nucléaires, radioactivité et fission

C4: Réactions nucléaires, radioactivité et fission 1re B et C C4 Réactions nucléaires, radioactivité et fission 30 C4: Réactions nucléaires, radioactivité et fission 1. Définitions a) Nucléides (= noyaux atomiques) Les nucléides renferment les nucléons:

Plus en détail

ANALYSE NUMERIQUE ET OPTIMISATION. Une introduction à la modélisation mathématique et à la simulation numérique

ANALYSE NUMERIQUE ET OPTIMISATION. Une introduction à la modélisation mathématique et à la simulation numérique 1 ANALYSE NUMERIQUE ET OPTIMISATION Une introduction à la modélisation mathématique et à la simulation numérique G. ALLAIRE 28 Janvier 2014 CHAPITRE I Analyse numérique: amphis 1 à 12. Optimisation: amphis

Plus en détail

L énergie sous toutes ses formes : définitions

L énergie sous toutes ses formes : définitions L énergie sous toutes ses formes : définitions primaire, énergie secondaire, utile ou finale. Quelles sont les formes et les déclinaisons de l énergie? D après le dictionnaire de l Académie française,

Plus en détail

Probabilités sur un univers fini

Probabilités sur un univers fini [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 7 août 204 Enoncés Probabilités sur un univers fini Evènements et langage ensembliste A quelle condition sur (a, b, c, d) ]0, [ 4 existe-t-il une probabilité P sur

Plus en détail

Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications

Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications A. Optimisation sans contrainte.... Généralités.... Condition nécessaire et condition suffisante

Plus en détail

8/10/10. Les réactions nucléaires

8/10/10. Les réactions nucléaires Les réactions nucléaires En 1900, à Montréal, Rutherford observa un effet curieux, lors de mesures de l'intensité du rayonnement d'une source de thorium [...]. L'intensité n'était pas la même selon que

Plus en détail

Chafa Azzedine - Faculté de Physique U.S.T.H.B 1

Chafa Azzedine - Faculté de Physique U.S.T.H.B 1 Chafa Azzedine - Faculté de Physique U.S.T.H.B 1 Définition: La cinématique est une branche de la mécanique qui étudie les mouements des corps dans l espace en fonction du temps indépendamment des causes

Plus en détail

Initiation à la Mécanique des Fluides. Mr. Zoubir HAMIDI

Initiation à la Mécanique des Fluides. Mr. Zoubir HAMIDI Initiation à la Mécanique des Fluides Mr. Zoubir HAMIDI Chapitre I : Introduction à la mécanique des fluides 1 Introduction La mécanique des fluides(mdf) a pour objet l étude du comportement des fluides

Plus en détail

Energie nucléaire. Quelques éléments de physique

Energie nucléaire. Quelques éléments de physique Energie nucléaire Quelques éléments de physique Comment produire 1 GW électrique Nucléaire (rendement 33%) Thermique (38%) Hydraulique (85%) Solaire (10%) Vent : 27t d uranium par an : 170 t de fuel par

Plus en détail

DM 10 : La fusion nucléaire, l énergie de l avenir? CORRECTION

DM 10 : La fusion nucléaire, l énergie de l avenir? CORRECTION Physique Chapitre 4 Masse, énergie, et transformations nucléaires DM 10 : La fusion nucléaire, l énergie de l avenir? CORRECTION Date :. Le 28 juin 2005, le site de Cadarache (dans les bouches du Rhône)

Plus en détail

Les effets de température

Les effets de température Les effets de température 1. Introduction La chaleur issue du combustible est transférée au caloporteur (eau) grâce au gradient de température qui existe entre ces deux milieux. Combustible Gaine Eau Profil

Plus en détail

I. Introduction: L énergie consommée par les appareils de nos foyers est sous forme d énergie électrique, facilement transportable.

I. Introduction: L énergie consommée par les appareils de nos foyers est sous forme d énergie électrique, facilement transportable. DE3: I. Introduction: L énergie consommée par les appareils de nos foyers est sous forme d énergie électrique, facilement transportable. Aujourd hui, nous obtenons cette énergie électrique en grande partie

Plus en détail

PHYSIQUE-CHIMIE. Partie I - Spectrophotomètre à réseau

PHYSIQUE-CHIMIE. Partie I - Spectrophotomètre à réseau PHYSIQUE-CHIMIE L absorption des radiations lumineuses par la matière dans le domaine s étendant du proche ultraviolet au très proche infrarouge a beaucoup d applications en analyse chimique quantitative

Plus en détail

Résonance Magnétique Nucléaire : RMN

Résonance Magnétique Nucléaire : RMN 21 Résonance Magnétique Nucléaire : RMN Salle de TP de Génie Analytique Ce document résume les principaux aspects de la RMN nécessaires à la réalisation des TP de Génie Analytique de 2ème année d IUT de

Plus en détail

Cours d électricité. Circuits électriques en courant constant. Mathieu Bardoux. 1 re année

Cours d électricité. Circuits électriques en courant constant. Mathieu Bardoux. 1 re année Cours d électricité Circuits électriques en courant constant Mathieu Bardoux mathieu.bardoux@univ-littoral.fr IUT Saint-Omer / Dunkerque Département Génie Thermique et Énergie 1 re année Objectifs du chapitre

Plus en détail

Plan du cours : électricité 1

Plan du cours : électricité 1 Semestre : S2 Module Physique II 1 Electricité 1 2 Optique géométrique Plan du cours : électricité 1 Partie A : Electrostatique (discipline de l étude des phénomènes liés aux distributions de charges stationnaires)

Plus en détail

TSTI 2D CH X : Exemples de lois à densité 1

TSTI 2D CH X : Exemples de lois à densité 1 TSTI 2D CH X : Exemples de lois à densité I Loi uniforme sur ab ; ) Introduction Dans cette activité, on s intéresse à la modélisation du tirage au hasard d un nombre réel de l intervalle [0 ;], chacun

Plus en détail

GENERALITES SUR LA MESURE DE TEMPERATURE

GENERALITES SUR LA MESURE DE TEMPERATURE Distributeur exclusif de GENERALITES SUR LA MESURE DE TEMPERATURE INTRODUCTION...2 GENERALITES SUR LA MESURE DE TEMPERATURE...2 La température...2 Unités de mesure de température...3 Echelle de température...3

Plus en détail

TS1 TS2 02/02/2010 Enseignement obligatoire. DST N 4 - Durée 3h30 - Calculatrice autorisée

TS1 TS2 02/02/2010 Enseignement obligatoire. DST N 4 - Durée 3h30 - Calculatrice autorisée TS1 TS2 02/02/2010 Enseignement obligatoire DST N 4 - Durée 3h30 - Calculatrice autorisée EXERCICE I : PRINCIPE D UNE MINUTERIE (5,5 points) A. ÉTUDE THÉORIQUE D'UN DIPÔLE RC SOUMIS À UN ÉCHELON DE TENSION.

Plus en détail

Probabilités sur un univers fini

Probabilités sur un univers fini [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 10 août 2015 Enoncés 1 Proailités sur un univers fini Evènements et langage ensemliste A quelle condition sur (a,, c, d) ]0, 1[ 4 existe-t-il une proailité P sur

Plus en détail

Caractéristiques des ondes

Caractéristiques des ondes Caractéristiques des ondes Chapitre Activités 1 Ondes progressives à une dimension (p 38) A Analyse qualitative d une onde b Fin de la Début de la 1 L onde est progressive puisque la perturbation se déplace

Plus en détail

3 Approximation de solutions d équations

3 Approximation de solutions d équations 3 Approximation de solutions d équations Une équation scalaire a la forme générale f(x) =0où f est une fonction de IR dans IR. Un système de n équations à n inconnues peut aussi se mettre sous une telle

Plus en détail

Repérage d un point - Vitesse et

Repérage d un point - Vitesse et PSI - écanique I - Repérage d un point - Vitesse et accélération page 1/6 Repérage d un point - Vitesse et accélération Table des matières 1 Espace et temps - Référentiel d observation 1 2 Coordonnées

Plus en détail

La physique nucléaire et ses applications

La physique nucléaire et ses applications La physique nucléaire et ses applications I. Rappels et compléments sur les noyaux. Sa constitution La représentation symbolique d'un noyau est, dans laquelle : o X est le symbole du noyau et par extension

Plus en détail

CCP PSI - 2010 Mathématiques 1 : un corrigé

CCP PSI - 2010 Mathématiques 1 : un corrigé CCP PSI - 00 Mathématiques : un corrigé Première partie. Définition d une structure euclidienne sur R n [X]... B est clairement symétrique et linéaire par rapport à sa seconde variable. De plus B(P, P

Plus en détail

I - PUISSANCE D UN POINT PAR RAPPORT A UN CERCLE CERCLES ORTHOGONAUX POLES ET POLAIRES

I - PUISSANCE D UN POINT PAR RAPPORT A UN CERCLE CERCLES ORTHOGONAUX POLES ET POLAIRES I - PUISSANCE D UN POINT PAR RAPPORT A UN CERCLE CERCLES ORTHOGONAUX POLES ET POLAIRES Théorème - Définition Soit un cercle (O,R) et un point. Une droite passant par coupe le cercle en deux points A et

Plus en détail

Corrigé du baccalauréat S Pondichéry 12 avril 2007

Corrigé du baccalauréat S Pondichéry 12 avril 2007 Corrigé du baccalauréat S Pondichéry 1 avril 7 EXERCICE 1 Commun à tous les candidats 4 points 1 a Les vecteurs AB et AC ont pour coordonnées AB ; ; ) et AC 1 ; 4 ; 1) Ils ne sont manifestement pas colinéaires

Plus en détail

STATIQUE GRAPHIQUE ET STATIQUE ANALYTIQUE

STATIQUE GRAPHIQUE ET STATIQUE ANALYTIQUE ÉCOLE D'INGÉNIEURS DE FRIBOURG (E.I.F.) SECTION DE MÉCANIQUE G.R. Nicolet, revu en 2006 STATIQUE GRAPHIQUE ET STATIQUE ANALYTIQUE Eléments de calcul vectoriel Opérations avec les forces Equilibre du point

Plus en détail

NOTICE DOUBLE DIPLÔME

NOTICE DOUBLE DIPLÔME NOTICE DOUBLE DIPLÔME MINES ParisTech / HEC MINES ParisTech/ AgroParisTech Diplômes obtenus : Diplôme d ingénieur de l Ecole des Mines de Paris Diplôme de HEC Paris Ou Diplôme d ingénieur de l Ecole des

Plus en détail

Partie Observer : Ondes et matière CHAP 04-ACT/DOC Analyse spectrale : Spectroscopies IR et RMN

Partie Observer : Ondes et matière CHAP 04-ACT/DOC Analyse spectrale : Spectroscopies IR et RMN Partie Observer : Ondes et matière CHAP 04-ACT/DOC Analyse spectrale : Spectroscopies IR et RMN Objectifs : Exploiter un spectre infrarouge pour déterminer des groupes caractéristiques Relier un spectre

Plus en détail

DÉRIVÉES. I Nombre dérivé - Tangente. Exercice 01 (voir réponses et correction) ( voir animation )

DÉRIVÉES. I Nombre dérivé - Tangente. Exercice 01 (voir réponses et correction) ( voir animation ) DÉRIVÉES I Nombre dérivé - Tangente Eercice 0 ( voir animation ) On considère la fonction f définie par f() = - 2 + 6 pour [-4 ; 4]. ) Tracer la représentation graphique (C) de f dans un repère d'unité

Plus en détail

Professeur Eva PEBAY-PEYROULA

Professeur Eva PEBAY-PEYROULA 3-1 : Physique Chapitre 8 : Le noyau et les réactions nucléaires Professeur Eva PEBAY-PEYROULA Année universitaire 2010/2011 Université Joseph Fourier de Grenoble - Tous droits réservés. Finalité du chapitre

Plus en détail

Plan du chapitre «Milieux diélectriques»

Plan du chapitre «Milieux diélectriques» Plan du chapitre «Milieux diélectriques» 1. Sources microscopiques de la polarisation en régime statique 2. Etude macroscopique de la polarisation en régime statique 3. Susceptibilité diélectrique 4. Polarisation

Plus en détail

Chapitre 10 : Radioactivité et réactions nucléaires (chapitre 11 du livre)

Chapitre 10 : Radioactivité et réactions nucléaires (chapitre 11 du livre) Chapitre 10 : Radioactivité et réactions nucléaires (chapitre 11 du livre) 1. A la découverte de la radioactivité. Un noyau père radioactif est un noyau INSTABLE. Il se transforme en un noyau fils STABLE

Plus en détail

Bac Blanc Terminale ES - Février 2011 Épreuve de Mathématiques (durée 3 heures)

Bac Blanc Terminale ES - Février 2011 Épreuve de Mathématiques (durée 3 heures) Bac Blanc Terminale ES - Février 2011 Épreuve de Mathématiques (durée 3 heures) Eercice 1 (5 points) pour les candidats n ayant pas choisi la spécialité MATH Le tableau suivant donne l évolution du chiffre

Plus en détail

Dérivation : cours. Dérivation dans R

Dérivation : cours. Dérivation dans R TS Dérivation dans R Dans tout le capitre, f désigne une fonction définie sur un intervalle I de R (non vide et non réduit à un élément) et à valeurs dans R. Petits rappels de première Téorème-définition

Plus en détail

(aq) sont colorées et donnent à la solution cette teinte violette, assimilable au magenta.»

(aq) sont colorées et donnent à la solution cette teinte violette, assimilable au magenta.» Chapitre 5 / TP 1 : Contrôle qualité de l'eau de Dakin par dosage par étalonnage à l'aide d'un spectrophotomètre Objectif : Vous devez vérifier la concentration massique d'un désinfectant, l'eau de Dakin.

Plus en détail

OM 1 Outils mathématiques : fonction de plusieurs variables

OM 1 Outils mathématiques : fonction de plusieurs variables Outils mathématiques : fonction de plusieurs variables PCSI 2013 2014 Certaines partie de ce chapitre ne seront utiles qu à partir de l année prochaine, mais une grande partie nous servira dès cette année.

Plus en détail

1 Définition. 2 Systèmes matériels et solides. 3 Les actions mécaniques. Le système matériel : Il peut être un ensemble.un sous-ensemble..

1 Définition. 2 Systèmes matériels et solides. 3 Les actions mécaniques. Le système matériel : Il peut être un ensemble.un sous-ensemble.. 1 Définition GÉNÉRALITÉS Statique 1 2 Systèmes matériels et solides Le système matériel : Il peut être un ensemble.un sous-ensemble..une pièce mais aussi un liquide ou un gaz Le solide : Il est supposé

Plus en détail

Précision d un résultat et calculs d incertitudes

Précision d un résultat et calculs d incertitudes Précision d un résultat et calculs d incertitudes PSI* 2012-2013 Lycée Chaptal 3 Table des matières Table des matières 1. Présentation d un résultat numérique................................ 4 1.1 Notations.........................................................

Plus en détail

1 Mise en application

1 Mise en application Université Paris 7 - Denis Diderot 2013-2014 TD : Corrigé TD1 - partie 2 1 Mise en application Exercice 1 corrigé Exercice 2 corrigé - Vibration d une goutte La fréquence de vibration d une goutte d eau

Plus en détail

5 >L énergie nucléaire: fusion et fission

5 >L énergie nucléaire: fusion et fission LA COLLECTION > 1 > L atome 2 > La radioactivité 3 > L homme et les rayonnements 4 > L énergie 6 > Le fonctionnement d un réacteur nucléaire 7 > Le cycle du combustible nucléaire 8 > La microélectronique

Plus en détail

Chap 8 - TEMPS & RELATIVITE RESTREINTE

Chap 8 - TEMPS & RELATIVITE RESTREINTE Chap 8 - TEMPS & RELATIVITE RESTREINTE Exercice 0 page 9 On considère deux évènements E et E Référentiel propre, R : la Terre. Dans ce référentiel, les deux évènements ont lieu au même endroit. La durée

Plus en détail

Interaction milieux dilués rayonnement Travaux dirigés n 2. Résonance magnétique : approche classique

Interaction milieux dilués rayonnement Travaux dirigés n 2. Résonance magnétique : approche classique PGA & SDUEE Année 008 09 Interaction milieux dilués rayonnement Travaux dirigés n. Résonance magnétique : approche classique Première interprétation classique d une expérience de résonance magnétique On

Plus en détail

Chapitre 1 Régime transitoire dans les systèmes physiques

Chapitre 1 Régime transitoire dans les systèmes physiques Chapitre 1 Régime transitoire dans les systèmes physiques Savoir-faire théoriques (T) : Écrire l équation différentielle associée à un système physique ; Faire apparaître la constante de temps ; Tracer

Plus en détail

Différentiabilité ; Fonctions de plusieurs variables réelles

Différentiabilité ; Fonctions de plusieurs variables réelles Différentiabilité ; Fonctions de plusieurs variables réelles Denis Vekemans R n est muni de l une des trois normes usuelles. 1,. 2 ou.. x 1 = i i n Toutes les normes de R n sont équivalentes. x i ; x 2

Plus en détail

Cours 1. Bases physiques de l électronique

Cours 1. Bases physiques de l électronique Cours 1. Bases physiques de l électronique Par Dimitri galayko Unité d enseignement Élec-info pour master ACSI à l UPMC Octobre-décembre 2005 1 Champ électrique et ses propriétés Ce premier cours introduit

Plus en détail

C3. Produire de l électricité

C3. Produire de l électricité C3. Produire de l électricité a. Electricité : définition et génération i. Définition La matière est constituée d. Au centre de l atome, se trouve un noyau constitué de charges positives (.) et neutres

Plus en détail

Limites finies en un point

Limites finies en un point 8 Limites finies en un point Pour ce chapitre, sauf précision contraire, I désigne une partie non vide de R et f une fonction définie sur I et à valeurs réelles ou complees. Là encore, les fonctions usuelles,

Plus en détail