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1 Résumés des communications affichées. Virologie Épidémiologie moléculaire des virus entériques à transmission hydrique isolés dans les selles et les eaux usées à Abidjan (RCI). J. C. Bini, E. Ekaza, A. Kouassi-M Bengue, K.A. Veh, H.Y. Faye-Kette & M. Dosso Département de bactériologie virologie, Institut Pasteur de Côte d Ivoire 01 BP 490, Abidjan 01, République de Côte d Ivoire. jcbini@yahoo.fr Dans les pays en voie de développement, les gastro-entérites constituent un problème de santé publique, du fait de la morbidité et de la mortalité élevées. Dans ces pays, du fait des limites techniques, les agents étiologiques le plus souvent incriminés sont les bactéries et les parasites. Par contre, dans les pays développés les virus représentent l étiologie la plus fréquente avec plus de 80 % des gastro-entérites. En Côte d Ivoire, à part les Rotavirus et les Poliovirus, très peu de travaux ont été réalisés sur les virus entériques et aucune étude sur les virus hydriques. Excrétés en grandes quantités dans les selles d individus infectés, ces virus contaminent les eaux de l environnement. La diversité génomique des virus entériques rend difficile leur détection par culture cellulaire. En effet, nombre d entre eux ne se multiplient pas sur culture cellulaire, seule technique permettant de témoigner du caractère infectieux des virus isolés. Le but de notre étude a été d identifier une méthode de diagnostic moléculaire des virus entériques suivants : Astrovirus, Calicivirus, Enterovirus et virus de l hépatite A, par la mise en place d une technique d extraction des ARN viraux dans les selles et les eaux de l environnement. Un total de 409 échantillons de selles provenant de patients ambulatoires de 0 à plus de 35 ans et 54 échantillons d eaux usées prélevées des caniveaux de certains quartiers précaires du district d Abidjan ont été collectés. Sur ces différents échantillons, plusieurs méthodes d extraction des acides nucléiques (ARN) ont été utilisées. Les ARN extraits ont été amplifiés par RT-PCR en utilisant des amorces spécifiques ciblant chacune une portion spécifique de chaque virus recherché. Des différentes méthodes d extraction utilisées, seule la méthode de Boom a permis de détecter des virus entériques dans les selles humaines et les eaux usées. Le taux de détection des virus dans les selles était de 17,6 % comprenant 4,2 % d Astrovirus, 2,8 % de Calicivirus, 16,6 % d Enterovirus et 12,5 % de virus d hépatite A. Le taux de détection des virus dans les eaux usées était de 74 % comprenant 2,5 % d Astrovirus, 17,5 % de virus de l hépatite A et 32,5 % d Enterovirus. Cette étude a permis la détection des virus entériques dans les selles et les eaux usées palliant ainsi à la difficulté liée à la culture cellulaire. Pour certains virus Astrovirus et virus de l hépatite A, c est la première description de leur isolement dans les eaux usées et les selles humaines en Côte d Ivoire. Il s avère donc nécessaire d inclure l étude des virus entériques dans la recherche des étiologies virales des gastro-entérites. Rabies virus has more than one trick up its sleeve to manipulate the host defences M. Lafon (1), H. Wiendl (2) & T. Hemachudha (3) (1) Institut Pasteur, Paris, France. mlafon@pasteur.fr (2) University of Würzburg, Germany. (3) Chulalongkorn University hospital and University Hospital Bangkok,Thailand. Rabies virus is a pathogen well-adapted to the mammalian nervous system where it infects the neurons. It causes rabies- an acute myelo-encephalitis fatal in most mammalian species, and humans in particular. Rabies virus is transmitted by saliva of an infected animal through bites or scratches, by unfortunate transplantation of organs originated from unsuspected rabid donors and more rarely by aerosols. Rabies virus enters the nervous system via a motor neuron through the neuromuscular junction, or via a sensory nerve through nerve spindles. It then travels from one neuron to the next, along the spinal cord to the brain. Then, rabies virus infection reaches the salivary glands and virus particles are excreted in the saliva. Intriguingly, once the rabies virus has entered the CNS, its progression is interrupted neither by destruction of the infected neuron nor by the immune response, two classical strategies developed by the host to usually battle viral infection. Successful invasion of the nervous system by rabies virus seems to be the result of rabies virus capacity to escape the host mechanisms of defence.we showed that rabies virus neuroinvasiveness results of the selection of multiple factors: not only neuronotropic rabies virus avoids to induce neuron cell death, but also protective T cells that migrate into the infected nervous system are exhausted or killed by apoptosis, as a result of the overexpression by the infected neurons of at least three immunosubversive molecules: Fas-L, HLA-G and B7-H1. We also observed that fast killing virus strains limit local inflammation of the infected nervous tissues. Preservation of the integrity of neurons and neuronal network can be understood as a perquisite for the long journey of the virus through the nervous system from the site of entry up to the salivary glands. One would expect that the host s natural capacity to fight such a well adapted virus is greatly limited, explaining why in the absence of post-exposure vaccination, rabies is one of the very few human infections with a near 100% mortality rate. Implications of these findings for new rabies treatment will be discussed. Bull Soc Pathol Exot, 2008, 101, 3,

2 Communications affichées lors des journées du Centenaire de la SPE. Expression and characterization of recombinant Japanese encephalitis virus NS1 in Drosophila S2 cell. Y. Li (1), E. Navarro-Sanchez (2), M. Flamand (2), D. Counor (1), T. Toyoda (1), F. Rey (2) & V. Deubel (1) (1) Institut Pasteur de Shanghai, Chine. yzli@sibs.ac.cn (2) Institut Pasteur Paris, France. Japanese encephalitis virus (JEV) is a member the genus Flavivirus, family Flaviviridae. Flavivirus NS1 glycoproteins are essential proteins which exhibit a high degree of sequence homology. The NS1 protein is secreted from cells as a soluble hexamer and can induce protective immune response in mice. Our studies mainly focus on the secretion mechanism of JEV NS1 and immunogenicity properties. Four questions were asked: 1) What are the biological features of JEV NS1 expressed in S2 cell system? 2) Where are the intracellular locations of NS1 in S2 cell and which mechanisms trigger its secretion pathway. 3) Do JEV NS1 and its sub-fragment expressed in S2 cell induce protective immune response in mice. 4) If so what are the protection mechanisms? The NS1 and NS1-M4 (C-terminus of NS1) of JEV Nakayama strain were amplified from cdna and inserted into a pmt vector. These plasmids were transfected in S2 cell. Limit dilution was carried out to subclone NS1 S2 cells to generate stable cell lines expressing NS1. NiNTA and size exclusion FPLC column were used to purify the proteins. S2 cell expression system provided a high amount of purified proteins (1L supernatant yielded 2~5 mg of protein with purity over 90%). We observed one form of ~300kD of NS1 by size exclusion column, corresponding to the hexameric form of NS1. Digestion by Endo H and PNGase F generated a 2~4kD decrease of NS1 molecular weight. Study of NS1 binding to different lectines demonstrated the highly mannose and hybrid glycosylation forms of NS1 N-glycans. Purified proteins were used to vaccinate C3H mice. Mice are being challenged with 50 LD50 of JEV. MAbs against NS1 will be tested for their capacity to protect different strain of mice against lethal JEV challenge. Finally, we also plan to unmask the localization of NS1 and its secretion pathway in insect cells. These studies will contribute to understand the roles of Flavivirus NS1 in viral replication and immunogenecity and to develop a new generation of JEV vaccine. Acknowledgements: Philippe DESPRES (IP Paris) et Philippe BUCHY (IP Cambodge). Bactériologie Optimisation du diagnostic de la tuberculose par réduction de nombre d examens microscopiques de crachats et du seuil de positivité. M. Bonnet (1), A. Ramsay (2), L. Gagnidze(1), W. Githui (3), P. J. Guerin (1) & F. Varaine (4) (1) Epicentre, 8 rue Saint Sabin, 75011, Paris, France. Philippe.GUERIN@epicentre.msf.org (2) Liverpool School of Tropical Medicine, Liverpool, United Kingdom. (3) Centre for Respiratory Diseases Research, Kenya Medical Research Institute, Nairobi Kenya. (4) Médecins sans frontières, 8 rue Saint Sabin, 75011, Paris, France L examen microscopique du crachat est le seul test diagnostic de la tuberculose (TB) disponible dans les centres de santé périphériques où consultent la majorité des patients suspects de TB. Cette étude se propose d évaluer l impact de la réduction du nombre de crachats examinés et du seuil de positivité pour définir un frottis positif sur le taux de détection et la charge de travail au laboratoire. Il s agit d une étude prospective dans une clinique au Kenya. Nous avons effectué un examen microscopique (Ziehl-Neelsen) à l aveugle de 3 crachats de patients suspects de tuberculose. La méthode standard (A) > 2 frottis positifs sur 3, en utilisant un seuil de 10 bacilles acido-résistants (BAAR)/100 champs microscopiques (CM) a été comparée avec B >2 frottis positifs (>4 BAAR/100 CM) sur 3, 1 étant >10 BAAR/ 100 CM ; C, >2 frottis positifs (>4 BAAR/100 CM) sur 3 ; D, >1 frottis positif (>10 BAAR/100 CM) sur 2 ; et E, >1 frottis positif (>4 BAAR/100 CM) sur 2. La détection d au moins 1 frottis positif (>4 BAAR/100 CM) sur 3 était l examen microscopique de référence. Sur 644 suspects, les approches alternatives B et E ont détecté entre 114 (17,7 %) et 123 cas (19,1 %) par rapport à 105 cas (16,3 %) pour A (P <0,001). La sensibilité variait entre 82,0 % (105/128) pour A et 96,1 % (123/128) pour E. Les approches basées sur un frottis positif réduisaient de 36 % le nombre de frottis par rapport à l approche A. La réduction du nombre d examens microscopiques et du seuil de positivité a pour intérêt d optimiser le rendement de la microscopie et de diminuer la charge de travail. Ulcère de Buruli : les piqûres de punaise d eau sont-elles protectrices contre l apparition des lésions cutanées à Mycobacterium ulcerans? C. Mbondji (1), L. Marsollier (2), A. Chauty(3), S. Eyangoh (1), A. Marot (2) & J. Aubry (4) (1) Centre Pasteur du Cameroun, Yaoundé, Cameroun. (2) Groupe d étude des interactions hôte-pathogène, Faculté de médecine & pharmacie, Université d Angers, Angers, France. (3) Centre de diagnostic et de traitement de l ulcère de Buruli R&M. Follereau, Pobè, Bénin. (4) INSERM U 892, Institut de biologie, Université de Nantes, France. jacques.aubry@univ-nantes.fr L ulcère de Buruli est une infection cutanée sévère causée par M. ulcerans. C est une maladie tropicale méconnue dont l incidence ne cesse de croître en touchant particulièrement les enfants des régions rurales pauvres des pays d Afrique de l Ouest et centrale. Des bouleversements environnementaux (déforestation, retenues d eau pour l irrigation, riziculture.) pourraient être mis en cause. La prise en charge chirurgicale est restée longtemps le seul traitement, mais, très récemment, les patients ont pu bénéficier de l association streptomycinerifampicine proposée par l OMS avec l espoir d un vaccin pour contrôler la diffusion de M. ulcerans. Si les voies de transmission de M. ulcerans à l homme sont encore mal connues, nous avons montré dans un modèle expérimental murin que les punaises d eau (Naucoridae, Belostomatidae) pouvaient à la fois jouer le rôle de réservoir et de vecteur (1). De plus, nous observons que les souris exposées à des piqûres répétées de naucoris non colonisées deviennent plus résistantes au développement de lésions à M. ulcerans. De même, si elles sont sensibilisées par des homogénats de glandes salivaires de N. cimicoïdes, elles sont plus résistantes à des infections ultérieures, comme l attestent l absence de lésions Centenaire de la SPE Communications affichées 262

3 Résumés. cutanées et une charge bactérienne sur le site d inoculation (2) moins importante que celle des souris témoins. Parallèlement, des anticorps contre plusieurs constituants salivaires se fixant sur le bacille ont été mis en évidence par immuno-empreinte. De plus, dans le cadre d études séro-épidémiologiques réalisées au Bénin et au Cameroun, on constate que les taux d anticorps IgG spécifiques d antigènes salivaires de N. flavicollis ou de Belostoma sp sont beaucoup plus élevés chez les sujets indemnes de lésions que chez les patients ayant un ulcère de Buruli. À l instar de la maladie de Lyme et de la leishmaniose cutanée dues à des arthropodes hématophages, une exposition préalable à des antigènes salivaires du vecteur pourrait conférer une meilleure résistance à l agent pathogène. Avec le soutien financier de la Fondation Raoul-Follereau, de la Coopération française au Cameroun, du Réseau international des Instituts Pasteur et de l INSERM. Références 1. MARSOLLIER L, ROBERT R, AUBRY J, SAINT ANDRE JP, KOUAKOU H et al. Aquatic insects as a vector for Mycobacterium ulcerans. Appl Environ Microbiol, 2002, 68, MARSOLLIER L, DENIAUX E, BRODIN P, MAROT A, WONDJE CM J et al. Protection against Mycobacterium ulcerans Lesion Development by Exposure to Aquatic Insect Saliva. PloS Med, 2007, 4, Tuberculose multirésistante : suivi bactériologique de 83 cas de 2002 à 2007 au Centre national de référence des mycobactéries tuberculeuses et atypiques de l IPCI. Aka N Guetta, K. R. N Guessan, E. Ekaza, I. Nahoua, N. Aney, A. Baudryard, J-M. Assande & M. Dosso Département de bactériologie/virologie, UFR science médicale, Abidjan, Côte d Ivoire. mireilledosso@yahoo.fr Première maladie opportuniste chez les personnes vivant avec le VIH (PVVIH), la tuberculose constitue aujourd hui une véritable menace du fait de la forte mortalité et la survenue de plus en plus croissante des formes à bacilles multirésistants. La Côte d Ivoire, à l instar de la plupart des pays de l Afrique au sud du Sahara, est confrontée à cette réalité de co-infection tuberculose-vih, avec un taux de co-infection TB-VIH estimé à 47 % en Pour démarrer la stratégie DOTS, une enquête nationale de la résistance aux antituberculeux a été réalisée en 1996 et a rapporté un taux de MDR de 5,3 %. En attendant la prochaine enquête, un projet de prise en charge des cas de tuberculose chronique a été initié depuis Cette prise en charge a retenu deux aspects : la chimiothérapie et le suivi biologique. Deux services de référence ont été identifiés : le service de pneumo-phtisiologie du CHU de Cocody et le Centre national de référence des mycobactéries tuberculeuses et atypiques de l Institut Pasteur de Côte d Ivoire. Cette étude avait pour objectif principal d assurer une prise en charge biologique des patients en situation de tuberculose chronique en Côte d Ivoire. Secondairement, elle permettait de définir le profil épidémiologique, médico-social et biologique de ces cas, de déterminer la sensibilité des bacilles tuberculeux aux antituberculeux (de 1e et 2e ligne) et de déterminer le devenir des patients suivis. Il s agit d une étude prospective qui a porté sur quatre-vingttrois patients suivis pour une tuberculose chronique, un échec du traitement ou une rechute de 2002 à Les expectorations de ces patients ont fait l objet d un examen microscopique, d une mise en culture suivie de l identification des isolats et d un mycobiogramme. Le sex-ratio est de 2,7 et les patients de 21 à 40 ans représentent 72,8 % des cas. Nous avons constaté 85,5 % de patients TPM+, 41,1% de co-infection, 95,5 % de souches multirésistantes et un taux de guérison : 6%; un taux de décès : 15,2 % et un taux de perdu de vue : 39,7%. La population active est la plus touchée, soit 72,8 % des cas avec une prédominance masculine. La proportion des patients co-infectés dans cette étude est superposable à celle de la population des patients tuberculeux en Côte d Ivoire qui est d environ 45 %. Le taux de guérison de notre cohorte (6 %) est l un des plus faibles dans le monde puisqu ailleurs des études ont rapporté des taux de guérison de 51,2 % en Europe en 2006 et 81,0 % en Chine. Le nombre de décès est plus élevé chez les patients co-infectés, soit 9 sur 12 décès. En conclusion, nous pouvons dire que le faible taux de guérison et le nombre important de perdus de vue constituent une inquiétude pour notre pays économiquement faible. La prévention de la résistance demeure l arme majeure, par l application stricte de la DOTS et le suivi des recommandations pour la chimiothérapie. Mycologie Pasteur molecular bacteriology network: a step to bridge the gap of antimicrobial resistance in developing countries. J. D. Perrier-Gros-Claude (1), N. El Mdaghri (2), M. Timinouni (1), K. Zerouali (2), K. Rahal (1), B. Guillard (1), A. Ngandjo (1), N. Guessend (1), T Le (1), V. Cao (1), F. Randrianirina (1), B. Garin (1), MC Ploy (3), P. Courvalin (4) (1) Pasteur Network Antibio-Resistance Study Group. perrier@pasteur.ma (2) CHU Ibn Rochd, Morocco. (3) Limoges, France. (4) Pasteur Institute, France.. Recently, plasmid-mediated quinolone resistance (PMQR) determinants (qnr and aac(6 )-Ib-cr) have been described. This could result in efficient horizontal dissemination of quinolone resistance in Gram-negative bacteria. Moreover, these genes are generally associated with other resistance determinants. Worldwide distribution of PMQR has been reported, but to date no African or South East Asian data on PMQR penetration are available. The aim of the study was to set up a medical bacteriology and molecular biology network able to address the prevalence of PMQR gene among third generation cephalosporin resistant (C3G) Enterobacteriaceae and to identify the corresponding resistance determinants. Nine Pasteur Institutes (Africa: 6, Asia: 3) were involved. The network was coordinated by the Pasteur Institute of Morocco (IPM) and funding euros was provided by Pasteur Institute, Paris. In order to detect the known qnr, aac(6 )-Ib-cr genes and those responsible for C3G resistance, standardized PCR protocols were elaborated and, after validation by IPM, were used. Reference strains for Internal Quality Control and blind strains for External Quality Control (ECQ) were sent to all members. ECQ results showed that all centers correctly identified qnr and aac(6 )-Ib. For clinical strains, preliminary results are Bull Soc Pathol Exot, 2008, 101, 3,

4 Communications affichées lors des journées du Centenaire de la SPE. available for 3 centers (Ivory Coast, Morocco and Senegal). qnr and aac(6 )-Ib-cr penetration rates were, respectively, between 20-38% and 70-80%. Characterizations of C3G resistance mechanisms (performed in Morocco and Ivory Coast) demonstrated the linkage of PQMR genes with those for Extended Spectrum Beta-Lactamases (CTX-M, SHV), and plasmid mediated cephalosporinases (ACC, DHA-1). This study supports the notions of 1) African and Asian diffusion of PMQR determinants. 2) the feasibility of implementary a molecular bacteriology network in developing countries, provided that it is supported by reference centers. However, the public health impact of this study is questionable. At the best, results are representative of the epidemiology at the city level but not at the national level. Pasteur Institutes do not have the means to build national networks. There is a real need to reinforce the involvement of developed countries in cooperation and technology transfer with developing countries. Paracoccidioïdomycose en Guyane : 3 observations en 6 ans. L. Darrieux (1), D. Blanchet (2), F. Huber(1), E. Clyti (1), A. Fior (3), V. Veron (2), D. Sainte- Marie (1), B. Carme (2), C. Aznar (2), P. Couppie (1) (1) Service dermatologie, CH de Cayenne. (2) Laboratoire de parasitologie et mycologie, EA 3593, Centre hospitalier de Cayenne et Faculté de médecine Antilles Guyane. b.carme@wanadoo.fr (3) Laboratoire d anatomo-pathologie, CH de Cayenne. La paracoccidioïdomycose est une infection fongique systémique surtout décrite au Brésil. Nous décrivons les 3 premiers cas diagnostiqués en Guyane depuis près de 50 ans. Ils concernent 3 Brésiliens récemment arrivés en Guyane pour travailler sur des sites d orpaillage en forêt. Le premier concerne un homme de 20 ans qui présentait des lésions cutanées, ganglionnaires, et pulmonaires. Le deuxième, âgé de 48 ans, avait des lésions cutanées, buccales, et pulmonaires. Le troisième, âgé de 54 ans, avait des lésions cutanées, buccales, ganglionnaires et pulmonaires. Dans tous les cas l examen direct et l anatomo-pathologie des lésions cutanées mettaient en évidence l aspect classique en roue de timonier de cet agent fongique. La réponse thérapeutique sous cotrimoxazole et itraconazole était bonne. La question est de savoir si ces patients se sont contaminés en Guyane. FLOCH a décrit en 1955 l unique cas guyanais de cette pathologie sur un patient d origine créole. Parasitologie Identification, par utilisation de leur système reproducteur, de Biomphalaria pfeifferi (Krauss, 1848) et Indoplanorbis exustus (Deshayes, 1834), deux mollusques vecteurs de schistosome endémiques au Bénin. M. Ibikounlé (1, 2), H. Moné (2), N. Sakiti (1), J.-P. Pointier (3), M. Akogbéto (1) & A. Massougbodji (4) (1) Département de zoologie et génétique, Faculté des sciences et techniques, Université d Abomey-Calavi, BP 526 Cotonou, Bénin. mibikounle2001@yahoo.fr (2) Laboratoire de parasitologie fonctionnelle et évolutive, UMR 5244 CNRS-Université de Perpignan, Perpignan Cedex, France. (3) Laboratoire écosystèmes aquatiques tropicaux et méditerranéens, EPHE-UMR 5244 CNRS-Université de Perpignan, Perpignan Cedex, France. (4) Laboratoire de parasitologie-mycologie, Faculté des sciences de la santé, Université d Abomey-Calavi, BP 526 Cotonou, Bénin. Une bonne stratégie de lutte contre la schistosomose nécessite la bonne connaissance des mollusques d eau douce vecteurs. Nous reprécisons les critères anatomiques du système reproducteur permettant de discriminer les deux mollusques planorbes : Biomphalaria pfeifferi, le naturel hôte intermédiaire de Schistosoma mansoni en Afrique et Indoplanorbis exustus. B. pfeifferi a un appareil reproducteur avec une prostate constituée de diverticules disposés sur une rangée, la gaine du pénis est étroite et plus courte que le prépuce. Chez I. exustus, le complexe pénial est du type bulinus, avec une gaine de pénis plus longue que le prépuce. La prostate est globuleuse avec de nombreux diverticules. Circulation des oocystes de Cryptosporidium spp dans les eaux de consommation humaine à Port-au-Prince, Haïti. C. P. Raccurt (1), P. Brasseur (2), P. Agnamey (1), E. Emmanuel (3) & J. W. Pape (4, 5) (1) Service de parasitologie et mycologie médicales, CHU d Amiens et Université de Picardie Jules Verne, Amiens, France. raccurt.christian@chu-amiens.fr (2) Unité de Recherche 077, Institut de recherche pour le développement, Dakar, Sénégal. (3) Laboratoire de qualité de l eau et de l environnement, Université Quisqueya, Portau-Prince, Haïti. (4) Groupe haïtien d étude du syndrome de Kaposi et des infections opportunistes (GHESKIO), Port-au-Prince, Haïti. (5) Weill Medical College of Cornell University, New York, États-Unis. En Haïti, la cryptosporidiose est l une des principales causes de diarrhée chronique chez les sujets immunodéprimés, infectés par le virus de l immunodéficience humaine (VIH) et de diarrhée aiguë chez le jeune enfant. La transmission est souvent due à l ingestion d oocystes présents dans l eau ou contaminant les aliments. Les enfants haïtiens, fréquemment malnutris, et les personnes infectées par le VIH sont donc particulièrement exposés au risque de contamination. Pour évaluer la circulation des oocystes de cryptosporidies dans l eau de distribution publique et dans les eaux de surface utilisées pour la consommation humaine, une étude a été menée de décembre 2000 à juillet 2002 au niveau de 37 sites de l agglomération de Port-au-Prince. Les résultats ont montré que dans 24 sites (65 %), les échantillons d eau étaient contaminés. L eau provenant du circuit de distribution de la ville contenait des oocystes de cryptosporidies environ une fois sur deux (54 %) alors que les eaux des réservoirs utilisés par la population en contenaient dans 91 % des cas, et les eaux de surface dans tous les cas (100 %). Dans les eaux contaminées, le nombre d oocystes variait de 4 à 1274 dans 100 litres d eau filtrée. Les eaux contaminées du circuit de distribution de la ville contenaient en moyenne 32 oocystes/100 l, les eaux des réservoirs 140/100 l et les eaux de surface 357/100 l. Le circuit de distribution publique de l eau à Port-au-Prince est vétuste et souvent endommagé. En outre, l agglomération de Port-au- Prince, avec plus de 2 millions d habitants, est confrontée à un problème de forte pollution de l environnement, notamment d origine fécale, en relation avec les bas niveaux d hygiène de la grande majorité de la population, l accumulation des déchets d origine humaine et animale, la déficience et le souséquipement des services publiques de collecte des ordures et d assainissement du milieu. Ces résultats démontrent qu une attention toute particulière doit être portée par les responsables de la santé publique d Haïti pour améliorer la qualité de l eau de consommation utilisée à Port-au-Prince. Centenaire de la SPE Communications affichées 264

5 Résumés. Présence de Enterocytozoon bieneusi en Haïti. C. P. Raccurt (1), B. Fouché (1, 2), P. Agnamey (1), J. Menotti (3), M. T. Ethéart (2), T. Chouaki (1), A. Totet (1), F. Derouin (3) & J. W. Pape (2,4) (1) Service de parasitologie et mycologie médicales, CHU d Amiens et Université de Picardie Jules Verne, Amiens, France. raccurt.christian@chu-amiens.fr (2) Groupe haïtien d étude du syndrome de Kaposi et des infections opportunistes (GHESKIO), Port-au-Prince, Haïti. (3) Laboratoire de parasitologie, Hôpital Saint-Louis, Université de Paris 6, Paris, France. (4) Weill Medical College of Cornell University, New York, États-Unis. Découvert à Paris en 1985 chez un Haïtien infecté par le virus de l immunodéficience humaine (VIH), Enterocytozoon bieneusi n a curieusement jamais été rapporté depuis en Haïti. Ce champignon opportuniste a été retrouvé en Europe, en Amérique du Nord et du Sud, en Afrique chez des sujets infectés par le VIH et immunodéprimés. Il a été incriminé dans la diarrhée du voyageur immunocompétent au retour d un séjour tropical. Des enquêtes ont montré sa présence en Afrique sub-saharienne chez des sujets non immunodépimés. En dehors de 4 cas rapportés en 2004 en Martinique dans le cadre d une étude rétrospective effectuée au CHU de Fort-de- France concernant 4684 examens de selles pour 2407 patients, E. bieneusi n a pas encore été formellement signalé à notre connaissance dans le reste de la Caraïbe insulaire. En mars, mai et septembre 2007, une étude prospective a été réalisée à Portau-Prince (Haïti) auprès de 61 adultes infectés par le VIH âgés de 16 à 52 ans présentant des troubles intestinaux en relation avec une coccidiose intestinale et de 13 enfants diarrhéiques, dont 6 étaient VIH-positifs. L examen des selles préservées dans du dichromate de potassium a comporté la mise en œuvre de techniques de coloration et immunologiques spécifiques pour la mise en évidence des microsporidies. Les isolats de E. bieneusi ont été identifiés par digestion et amplification des produits obtenus par endonucléases Nla III et Fnu 4HI. Le génotypage moléculaire des cryptosporidies a été effectué par une technique de PCR-RFLP. Cinq cas de microsporidiose intestinale ont été décelés. Il s agissait de 2 adultes VIH-positifs fortement immunodéprimés (CD4 < 45/mm 3 ) infectés l un par E. bieneusi seul, l autre par E. bieneusi + Cyclospora cayetantensis et de 1 femme VIH-positive (CD4 = 281/mm 3 ) et 2 enfants VIH-négatifs co-infectés avec 1 ou 2 espèces de cryptosporidies (Cryptosporidium hominis et/ou C. parvum). Cette étude confirme la présence de E. bieneusi en Haïti, aussi bien chez des sujets infectés par le VIH, fortement immunodéprimés ou non, que chez des enfants non infectés. Comme en Afrique noire, on note la fréquence des co-infections associant microsporidies et coccidies (4 sur 5). Cette concordance est probablement en relation avec les faibles niveaux d hygiène et les habitudes de vie similaires qui perdurent dans ces deux régions géographiques proches culturellement. Mise en évidence du rôle immunologique et génétique de l ILl-10 dans la leishmaniose cutanée humaine induite par Leishmania braziliensis. V. Jr Rodrigues (3, 5), A. Salhi (1, 2, 5), A. Romano (1, 2), F. Santoro (2), H. Dessein (1, 2), L. R. Castellano (3), M. Sartorio (1, 2), S. Rafati (4), C. Chevillard (1, 2), A. Prata (3), L. Argiro (1, 2), & A. Dessein (1, 2) (1) INSERM, U906, Marseille, F-13385, France. audrey.romano@univmed.fr (2) Laboratoire d immunologie et génétique des maladies parasitaires, Faculté de médecine la Timone, Université Aix-Marseille, Marseille, F-13385, France. (3) Laboratoire d immunologie et des maladies infectieuses, Triangulo Mineiro Université Fédérale, Uberaba, Minas Gerais, B , Brésil. (4) Laboratoire d immunologie, Institut Pasteur, Téhéran, Iran. Dans les populations exposées à Leshmania braziliensis, une partie des sujets infectés développe des lésions cutanées (leishmaniose cutanée) qui peuvent persister plusieurs mois et même récidiver plusieurs années plus tard sous des formes muco-cutanées (leishmaniose mucocutanée) très invalidantes. Les études effectuées chez la souris ont montré que le contrôle de l infection est en partie sous le contrôle de nombreuses cytokines. Dans le présent travail, nous avons déterminé si les sujets qui présentent des lésions cutanées ont une production de cytokine différente de celle des sujets qui résistent à l infection. Notre étude montre que les lésions actives surviennent chez des sujets présentant une réponse polarisée Th2 ou mixte Th1/Th2 associée à une production très élevée d IL-10. L IL-10 est clairement associé (p=0,004, OR=6,8, CI=1,9-25) aux lésions et exclut les autres cytokines (IFN-γ, IL-12, TNF, IL-13, IL-4) des modèles de régression. Deux sources de l IL-10 ont été identifiées chez ces patients : les monocytes sanguins et les lymphocytes T régulateurs CD4+CD25+ (majoritairement Foxp3+). Pour établir définitivement que l IL-10 favorise la survenue de la lésion causée par L. braziliensis, nous avons conduit une analyse d association génétique familiale de l IL10 chez 150 enfants atteints. Cette analyse a révélé qu un polymorphisme dans le promoteur de l IL10 qui augmente le taux de transcription du gène est fortement associé à un risque accru de lésion. Ces observations immunologiques et génétiques démontrent un rôle aggravant de l IL-10 dans les lésions cutanées chez les sujets infectés par L. braziliensis. Toutefois, notre analyse n associe pas clairement les Tregs productrices d IL-10 aux lésions. D autres études seront nécessaires pour évaluer cette question. Paludisme en Guyane française : fréquence et pronostic des fortes charges parasitaire. B. Carme (1), C. Assie (2), M. Demar(1), C. Aznar (1), D. Blanchet (1) & A. Hulin (2) (1) LHUPM EA 3593, Centre hospitalier de Cayenne et Faculté de médecine Antilles Guyane. b.carme@wanadoo.fr (2) Service de réanimation, CH de Cayenne. La Guyane est une des régions d Amérique où l endémie palustre est la plus élevée. Trois espèces sont endémiques : P. falciparum et P. vivax prédominent, avec des proportions assez voisines depuis le début des années 2000 ; P.malariae est plus rarement rencontré. Les moyens disponibles dans ce département français, avec la possibilité de diagnostic et de traitement précoces quel que soit le lieu de villégiature, rendent compte, malgré des caractéristiques épidémiologiques défavorables (régions d endémie d accès difficile, déplacements continuels et difficilement prévisibles des populations, P. falciparum fortement chimiorésistant ), de la relative rareté des formes graves. Celles-ci se traduisent par des défaillances multiviscérales. Le taux de létalité globale est relativement faible : estimé à ~ 0,1 %. L expérience du laboratoire hospitalo-universitaire de parasitologie-mycologie du Centre hospitalier de Cayenne porte sur une moyenne de 1500 accès palustres par an pour lesquels la parasitémie périphérique circulante (PPC) est évaluée avec précision sur frottis mince. Plusieurs évaluations sont faites pour chaque cas, en particulier au cours des 48 premières heures suivant le diagnostic initial. Bull Soc Pathol Exot, 2008, 101, 3,

6 Communications affichées lors des journées du Centenaire de la SPE. Pour la période 2000-juin 2007, la parasitémie record est de 75 % d hématies parasitées (dénombrement fait sur tirages papier de clichés du frottis sanguin). Elle a été observée au cours d un accès sévère selon les critères de l OMS chez une patiente de 25 ans atteinte de lupus et traitée par fortes doses de corticoïdes. L évolution fut favorable. Aucun autre cas n a atteint les 50 %. Au cours de cette période de 7 ans et demi, 220 patients ont présenté une parasitémie supérieure ou égale à 5 %. Plasmodium falciparum était en cause dans tous les cas sauf un. Pour ce dernier, une confirmation de l infection isolée à P.vivax (6,5 % de parasitémie à formes asexuées) a été faite par PCR multiplex. La proportion de patients admis en réanimation parmi les 219 patients ayant eu 5 % et plus (P. falciparum) a été globalement de 21,9 % (48/219). Ce pourcentage s élève progressivement selon l importance de la parasitémie, sans que ce critère ne constitue en lui-même une indication de transfert en soins intensifs. 5-9 % : 18/133 (13,5%), 10-19% : 13/57 soit 22,8 %, % : 10/20 soit 50 % et > 30% 7/9 soit 77,8 %. À noter que, pour ces 7 patients, outre la patiente atteinte de lupus, on comptait 2 adultes jeunes anciennement splénectomisés. On relève 10 décès sur 29 soit 34,5 % pour les charges supérieures ou égales à 10 % et 2 décès sur 19 (10.5 %) pour les parasitémies inférierues à 10 % (mais à 5 %) : p =0,05, test de Fisher. Toutefois que des patients intensément parasités, notamment 2 patients avec 30 %, n ont pas nécessité d hospitalisation en soins intensifs. À noter que l évaluation des formes parasitaires circulantes fait abstraction des stades évolués présents dans les hématies séquestrées dans les capillaires profonds, tout au moins pour P. falciparum ce qui peut rendre compte de l absence de corrélation étroite entre PPC, charge parasitaire réelle à un moment déterminé et retentissement clinique. Quoi qu il en soit, le caractère péjoratif des fortes «hyperparasitémies» circulantes est objectivé en Guyane par un plus grand risque de formes sévères (hospitalisation en réanimation, accès pernicieux vrais selon les critères OMS, décès). Accès palustres sévères dû à Plasmodium vivax en Guyane. Étude rétrospective B. Carme (1), C. Assie (2), V. Veron (1), M. Ledy (1), F. Neumann (1), M. Demar-Pierre (1), D. Blanchet (1), C. Aznar (1) & A. Hulin (2) (1) Laboratoire de parasitologie et mycologie, EA 3593, Centre hospitalier de Cayenne et Faculté de médecine Antilles Guyane. b.carme@wanadoo.fr (2) Service de réanimation, CH de Cayenne. La région du Plateau des Guyanes est une des régions d Amérique où l endémie palustre est la plus importante. En Guyane française, la proportion de paludisme à P. vivax est en augmentation. Depuis 5 ans, cette espèce est devenue majoritaire pour les accès palustres diagnostiqués au Centre hospitalier de Cayenne. Les formes sévères de paludisme à P. vivax ont été longtemps mises en doute du fait de la possibilité d une association parasitaire avec un P. falciparum «caché». Les observations sont désormais plus crédibles du fait de l amélioration du dépistage des associations grâce au diagnostic d espèce par biologie moléculaire. En Guyane, la possibilité d une infection à P. vivax d expression inhabituelle a été récemment illustrée avec 2 infections néonatales sévères. Mais qu en était-il des accès pernicieux de l enfant et de l adulte selon les critères de sévérité classique (OMS)? L étude que nous présentons découle du bilan des infections à P. vivax diagnostiquées par le Laboratoire de parasitologie mycologie du Centre hospitalier de Cayenne (CHC) pour une période de 6 ans ( ). Les données «brutes» retrouvent 9 dossiers correspondant à des patients hospitalisés dans le service des soins intensifs. Une erreur d identification et/ou une association plasmodiale ont été recherchées par PCR nichée ciblant les 3 espèces endémiques en Guyane (P. falciparum, P. vivax et P. malariae) sur le sang ayant servi au diagnostic de routine. L étude des dossiers avec la vérification de la réalité de l hospitalisation en soins intensifs, la prise en compte des antécédents, la confrontation des données cliniques, biologiques et évolutives ainsi que l analyse des bilans étiologiques n ont confirmé la réalité que de 2 cas d accès sévère selon les critères OMS 1990/2000. Parmi ces 2 cas, 1 a été exclu du fait de l association plasmodiale P. vivax P. falciparum révélée par PCR. Le résultat final fait donc état d un seul cas d infections sévères à P. vivax isolé. Il concernait un enfant de 8 ans, sans antécédents particuliers, présentant un syndrome infectieux sévère avec une parasitémie à 0,5 % de P.vivax avec état de mal convulsif. L évolution fut favorable sans séquelle. Pendant la même le nombre de patients admis en réanimation a été de 108 pour P. falciparum. En considérant : que le nombre moyen d accès palustres est de par an en Guyane, avec 43 % de P.vivax, 55 % de P. falciparum et 2 % de P. malariae (surveillance de l endémie palustre en Guyane, 2007) ; que tous les cas d accès palustres avec signes de gravité sont drainés par le service de réanimation du CHC, le seul du territoire ; la proportion d accès sévère OMS serait de 1 cas / (cas par an) x 0,43 (% vivax) x 7 (années) = 0,008 % soit ~ 1 p Pour P. falciparum, l estimation en appliquant les mêmes règles et en sachant que le nombre de cas vus en réanimation a été de 108 et que 50 % d entre eux répondaient aux critères OMS, est de 108/2/4 000 x 0,55 x 7 = 0,35% soit 42 p Cette étude, tout en objectivant la possibilité d accès palustre sévère à P. vivax selon les critères OMS, confirme son extrême rareté en Guyane (42 fois moins fréquent que pour P. falciparum) et la nécessité d être critique avant d établir un lien de cause à effet entre une parasitémie à P. vivax et des manifestations cliniques et biologiques sévères imposant un transfert en réanimation. Épidémies de toxoplasmose chez le singe écureuil élevé en captivité à Cayenne (Guyane). B. Carme (1), D. Ajzenberg (2), M. Demar (1), D. Blanchet (1), S. Simon (1), M. L. Dardé (2) & B. De Thoisy (3) (1) Laboratoire de parasitologie et mycologie, EA 3593, Centre hospitalier de Cayenne et Faculté de médecine Antilles Guyane. b.carme@wanadoo.fr (2) Laboratoire de parasitologie, CNR toxoplasmose, CHU de Limoges, France. (3) Laboratoire de primatologie, Institut Pasteur de Guyane. Toxoplasma gondïi est particulièrement virulent chez les lémuriens, les marsupiaux australiens et les primates du nouveau Monde. Pour ces derniers, plusieurs épidémies de toxoplasmose sévère, avec une importante mortalité, ont été décrites dans des zoos, mais le parasite n aurait été identifié qu une seule fois (souche de type II), suite à une épidémie Centenaire de la SPE Communications affichées 266

7 Résumés. survenue dans un zoo de Londres chez des singes écureuils dans les années 80. Nous rapportons des données concernant des épidémies de toxoplasmose aiguë d évolution gravissime chez des singes écureuils (Saïmiri scireus) nés et ayant toujours vécu en captivité (élevage) à l Institut Pasteur de Guyane à Cayenne avec confirmation parasitologique et caractérisation des souches de Toxoplasma gondii impliquées. Les circonstances d apparition des cas, les données cliniques et l analyse génétique des parasites permettent de conclure à la survenue de 3 épidémies de toxoplasmose dont 2 se déduisent a posteriori. Malgré l absence de prélèvements confirmant l infection, le premier épisode en 1996 ne fait guère de doute à la lumière des épidémies plus récentes, avec le décès rapide d une vingtaine de singes dans un tableau infectieux identique à ceux observés en 2001 et En 2001, une trentaine d animaux ont été atteints avec une très forte mortalité. Une même souche de T. gondïi de type II (utilisation de 12 marqueurs microsatellites, dont 6 hautement polymorphes) a été isolée à partir de prélèvements congelés provenant de 3 singes et analysés seulement en 2006 suite au diagnostic porté chez les singes faisant partie de la 3 e épidémie. Cette dernière épidémie (2006) s est déroulée en 2 vagues séparées de 3 semaines. Les 5 singes décédés pour lesquels on a pu disposer de prélèvements (3 de la première vague et 2 de la deuxième) étaient infectés par une même souche (13 marqueurs microsatellites, dont 7 hautement polymorphes), cette fois de type recombinaison I/III. Le diagnostic et la caractérisation génétique des souches ont été faits à partir de l ADN extrait des prélèvements pathologiques. Il n y a pas eu d inoculation à la souris. Tous les animaux reconnus comme malades sont décédés en 2006 : 6 au cours de la première vague et 25 au cours de la seconde. La confirmation diagnostique initiale (2 e vague de l épidémie de 2006) a été obtenue à partir d étalements de sécrétions broncho-alvéolaires prélevées sur 2 singes décédés : mise en évidence après coloration au MGG de nombreux tachyzoïtes dont l appartenance à T. gondïi a été confirmée par biologie moléculaire. Les manifestations cliniques avec un jetage nasal abondant, le court délai d incubation entre les 2 vagues de 2006 (12 jours), la survenue pour la 2 e vague des cas de façon très rapprochée, tous localisés dans les 3 cages où se trouvaient les singes décédés au cours de la première vague, ainsi que l identification d une seule et même souche pour les 5 isolats, sont en faveur d une contamination directe par des tachyzoites d origine broncho-pulmonaire. Un mode de contamination plus classique est évoqué pour la première vague et pour les épidémies antérieures sans pouvoir conclure : absorption de kystes par une ou plusieurs proies infectées capturées par les singes ou d oocystes ayant souillé l eau de boisson ou l alimentation distribuée. Quoi qu il en soit, ces données confirment la particulière virulence de Toxoplasma gondïi pour les singes du nouveau Monde. Cinétique des anticorps après une primo-infection toxoplasmique symptomatique selon le traitement prescrit. B. Carme B & M. Theodore Laboratoire de parasitologie et mycologie, EA 3593, Centre hospitalier de Cayenne et Faculté de médecine Antilles Guyane. b.carme@wanadoo.fr Au cours de l investigation d une épidémie de toxoplasmose au sein d une population amérindienne de Guyane, les sérologies pratiquées ont permis d illustrer le retentissement des différents médicaments antitoxoplasmiques sur la cinétique des anticorps spécifiques. En effet, pour 6 patients symptomatiques (formes bénignes), traités précocement selon des protocoles différents, 3 ont eu un traitement par Bactrim, 2 par Rovamycine et 1 par érythromycine. Des prélèvements sanguins (3 au total) ont pu être obtenus sur une période de 6 mois. Il a été ainsi possible de comparer la cinétique des anticorps antitoxoplasmiques après une primo-infection survenue dans un contexte similaire, mais traitée de façon différente. Les 6 patients traités avaient bénéficié d un dépistage et d un traitement précoce. Celui-ci avait été prescrit sans retard par le personnel du Centre de santé dans la crainte de la survenue d une forme sévère, 2 cas de ce type ayant été décrits localement au cours des dernières années. Les posologies, tant pour le Bactrim que pour la Rovamycine et l érythromycine, ont été conformes aux prescriptions habituelles : à savoir sur la base pour un adulte de 4 cp à 400 mg de sulfaméthoxazole et 80 mg de triméthoprime pour le premier, de 3 millions d unités par jour pour le deuxième et de 2 g par jour pour le troisième. Ce traitement adapté en fonction de l âge était prévu pour une durée de 3 semaines, mais il n est pas possible d affirmer la prescription de la totalité de la dose. Les 6 patients traités ont bénéficié de 3 prélèvements successifs : P1 : prélèvement précoce, soit avant le début des symptômes (dans un cas) soit peu de temps après : entre 1 et 15 jours ; P2 : prélèvement entre 20 et 40 jours après le début des symptômes ; P3 : prélèvement tardif plus de 2 mois après. Le dépistage et le dosage des IgG et IgM antitoxoplasmiques ont été effectués par immuno-enzymologie (automate Axsym, Laboratoire Abott, antigène trophozoïtes de Toxoplasma gondïi, seuil de dépistage : IgG : 3 unités internationales/ml) au laboratoire de parasitologie du centre hospitalier de Cayenne. La prescription d un traitement lytique sur les toxoplasmes (Bactrim ) a perturbé la montée des anticorps de nature IgG comme en témoignent les faibles taux relevés au cours du 2 e prélèvement, 3 et 7 semaines après les manifestations cliniques (2 patients seulement pour ce contrôle avec respectivement 37 et 135 ui/ml). Cela n a pas été le cas avec la Rovamycine (effet cytostatique uniquement) et l erythromycine (pas ou peu d effet) du fait d une forte augmentation des anticorps IgG (taux de 3100 et 2971 ui/ml) pour des délais comparables. Par contre, les contrôles à plus long terme (4-5 mois), 3 e sérologie, objectivent des taux élevés chez les 6 patients (tous à 3000 ui/ml) sans différence selon le traitement. La notion classique d une faible montée des anticorps antitoxoplasmiques en cas de traitement précoce, aux conséquences pratiques importantes pour ce qui est des difficultés de dater la contamination, nous semble devoir être modulée, d autant plus qu elle est rarement (jamais?) confortée par des observations indiscutables. La notion d inhibition de la montée des anticorps ne devrait concerner, selon nos résultats, que les traitements réellement lytiques sur le parasite et que les anticorps IgG et seulement au cours des 2 premiers mois après la contamination. Premier cas humain de leishmaniose viscérale à L. infantum diagnostiqué en Guyane. M. Demar-Pierre (1, 2), L. Epelboin (1), C. Chesnais (1), D. Blanchet (2), K. Hamiche (1), Aznar C2, B. Carme (2) & F. Djossou (1) (1) Service des maladies infectieuses et tropicales, CH de Cayenne, Guyane. Bull Soc Pathol Exot, 2008, 101, 3,

8 Communications affichées lors des journées du Centenaire de la SPE. (2) Laboratoire de parasitologie et mycologie, EA 3593, Centre hospitalier de Cayenne et Faculté de médecine Antilles Guyane. b.carme@wanadoo.fr. La leishmaniose cutanée est hautement endémique en Guyane française, contrairement à la leishmaniose viscérale, jusqu à présent jamais diagnostiquée localement chez un autochtone. Toutefois Leishmania (Vianna) infantum sévit au Brésil et a été récemment isolée à Cayenne à l occasion de 2 cas de leishmaniose canine. Observation. Nous rapportons un cas humain de leishmaniose viscérale dû à L. infantum qui semble être la première observation rapportée en Guyane. Le patient d origine brésilienne, âgé de 50 ans, était connu infecté par le virus de l immunodéficience humaine (VIH) depuis un an avec un taux de CD4 à 135/mm 3. Il a été hospitalisé quatre mois auparavant pour une toxoplasmose cérébrale et présentait une hépatosplénomégalie et une pancytopénie qui avaient été explorées en vain (pas d étiologie retrouvée). Une seconde hospitalisation a été justifiée pour des contrôles cliniques et radiologiques de sa toxoplasmose cérébrale. Le patient présentait toujours une hépato-splénomégalie et une pancytopénie et au cours de cette hospitalisation, une altération majeure de l état général avec fièvre hectique, sans autres signes cliniques est apparue. Le bilan biologique a révélé une cytolyse et une cholestase se majorant progressivement. Le patient présentait des anticorps anti-p. falciparum, anti-t. cruzi et anti-l. infantum. Des formes amastigotes de leishmanie ont été détectées sur les frottis de moelle osseuse et de biopsie hépatique. La recherche d ADN par la technique de biologie moléculaire de Plasmodium sp et T. cruzi fut négative dans le sang, la moelle osseuse et à partir de produit d une biopsie hépatique. Seul L. infantum (Vianna) a été identifiée. Le patient a été traité par des injections intraveineuses d amphotéricine B, avec amélioration progressive clinique et biologique durable. Cette observation doit inciter le personnel médical exerçant en Guyane française à évoquer la possibilité de survenue de cas de leishmaniose viscérale, qu il s agisse d une pathologie d importation ou d une transmission autochtone à partir de cas importés. Leishmaniose cutanéo-muqueuse à Leishmania guyanensis : 2 observations en Guyane. P. Couppie (1), S. Fourcade (1), F. Huber(1), D. Blanchet (2), C. Aznar (2), E. Clyti (1), S. Simon (2), D. Sainte-Marie (1) & B. Carme (2) (1) Service dermatologie, CH de Cayenne. (2) Laboratoire de parasitologie et mycologie, EA 3593, Centre hospitalier de Cayenne et Faculté de médecine Antilles Guyane. b.carme@wanadoo.fr La leishmaniose cutanée localisée de Guyane est principalement due à Leishmania guyanensis. Cette espèce se complique exceptionnellement d une focalisation muqueuse, contrairement à Leishmania braziliensis. Nous rapportons 2 observations de leishmaniose cutanéomuqueuse à L. guyanensis. Observation. Le premier patient est âgé de 36 ans. Il consulte pour une leishmaniose évoluant depuis 1 an, localisée initialement aux membres, puis compliquée de lésions nasales depuis 6 mois. L examen clinique révéle sur les 4 membres une quinzaine de lésions cutanées à type d ulcération et, au niveau de la tête, une atteinte endonasale avec perforation de la cloison nasale. L examen direct, l examen anatomopathologique et la culture sur RPMI des biopsies cutanées mettent en évidence des leishmanies. L identification d espèce réalisée à partir des lésions narinaires par PCR met en évidence l espèce L. guyanensis. La sérologie VIH est positive. Le taux de lymphocytes CD4 est de 260/mm 3. Une deuxième patiente consulte pour plusieurs lésions ulcérées des membres et du tronc. Un frottis des lésions cutanées permet le diagnostic de leishmaniose. Après une amélioration transitoire sous traitement par pentamidine, les lésions s aggravent et une obstruction nasale survient. L examen ORL met en évidence des ulcérations de la muqueuse nasale. Le frottis met en évidence de nombreuses leishmanies identifiées d espèce L. guyanensis par technique PCR RFLP. Ces 2 observations indiquent bien la possibilité de formes cutanéomuqueuses avec l espèce L. guyanensis. Ceci confirme l intérêt d un traitement par voie systémique de la leishmaniose cutanée en Guyane. Clinique La varicelle néonatale : à propos de 2 cas. O. Boudghene-stambouli & A. Dib-Lachachi Service de dermatologie CHU T Tlemcen, Tlemcen, Algérie. omar_stambouli@hotmail.com La varicelle est la primo infection par le virus de la varicelle zona (VSV), dont la réactivation aboutit au zona. Elle réalise une éruption bénigne très contagieuse dont l évolution est, dans la plupart du temps, spontanément favorable en 10 à 15 jours. Elle survient par petites épidémies, atteint surtout les enfants d âge scolaire, mais aussi l adulte. La contamination de la femme enceinte peut être responsable de varicelle congénitale ou de varicelle néonatale. Nous rapportons deux cas de varicelle néonatale. Première observation. Un nouveau-né de sexe masculin âgé de 11 jours nous est amené pour une éruption pustuleuse ayant débuté au troisième jour de vie. L enfant est né à terme, il présente aussi un ictère néonatal. Sa mère avait présenté une varicelle ayant débuté 4 jours avant l accouchement. L éruption à début céphalique est peu marquée et se présente sous forme de pustules entourées d une aréole inflammatoire, atteignant le visage et les membres, associées à quelques lésions croûteuses. La température est à 37,8 et l examen général sans particularité. En conclusion : il s agit d une varicelle discrète, sans atteinte de l état général n ayant pas nécessité un traitement particulier. Deuxième observation. Un nouveau-né de sexe féminin âgé de 7 jours est amené en consultation pédiatrique pour une éruption faite de vésicules et de quelques pustules ombiliquées de petites tailles disséminées sur tout le corps et volontiers profuses. L interrogatoire retrouve la notion de varicelle chez la mère (âgée de 25 ans) remontant à une dizaine de jours avant l accouchement. Le nouveau-né est hospitalisé au service de pédiatrie du CHU TLEMCEN où un traitement à base d acyclovir 20 mg/kg/8 h pendant 10 jours est administré, avec évolution favorable. La varicelle concerne avant tout les enfants d âge scolaire, mais également l adulte. Au service de dermatologie du CHU de TLEMCEN, en 5 ans, 304 cas ont été observés, dont 66 adultes, soit 21 % (43 H, 23F). Dans une autre étude effectuée au même service sur une période allant de , 494 cas ont été notés, avec 128 adultes, soit 26 % (77 H, 55 F) (1). L atteinte de la femme enceinte mérite une attention particulière. En France, l immunité pour le VSV chez les femmes en âge de procréer est d environ 95 % (5), le risque de primoinfection en cours de grossesse varie de 3/1 000 à 7/ (3). Le risque maternel C est la pneumopathie varicelleuse avec risque vital, surtout au troisième trimestre de grossesse, probablement en raison d un effet mécanique de l utérus gravide sur la dynamique du poumon qui majore la gravité de la pneumopathie ou de l immunodepression relative (2). Le risque fœtal et chez le nouveau-né Un taux d avortement spontané et de prématurité de 14,3 % versus 5,6 % lors d une grossesse normale (4). Centenaire de la SPE Communications affichées 268

9 Résumés. La varicelle congénitale : il faut distinguer varicelle congénitale et varicelle néonatale. Le risque de varicelle congénitale, n existe qu en cas de primo-infection maternelle durant la première moitié de la grossesse. Le risque d embryopathies est de 0,5-1 % si l infection a lieu le premier trimestre et passe à 2 % entre semaines d aménorrhée, représentée par une atteinte cutanée constante, atteinte oculaire, musculosquelettique et du système nerveux central, nécessitant une surveillance échographique mensuelle. La contamination fœtale peut rester sans conséquences, mais il existe un risque important de zona dans les premiers mois de la vie de l enfant. Lorsqu une femme développe un zona pendant la grossesse, il n y a, par contre, pas de risque de varicelle congénitale (2). Le contact d une femme enceinte séronégative avec une personne atteinte de zona induit un risque de varicelle très faible, mais non nul (5). La varicelle périnatale concerne les cas de varicelle survenant dans les trois semaines précédant l accouchement. Jusqu à 50 % de nouveau-nés risquent alors d être infectés, mais 23 % seulement développent les signes cliniques. La gravité de la varicelle néonatale dépend de la date de l atteinte maternelle, car la transmission des anticorps maternels ne débute que 5-6 jours après l éruption : si l accouchement précède celle-ci, le nouveau-né n est pas protégé et le risque est majeur (5 jours avant et 2 jours après, étendu à 7 jours avant et 7 jours après pour plus de précaution). En raison du taux de natalité dans notre pays, la promiscuité, le niveau socio-économique et culturel, la varicelle néonatale ne doit pas être méconnue et une vaccination des femmes séronégatives en âge de procréer pourrait être envisagée. Références 1. BOUDGHEN-STAMBOULI O Profil épidémiologique des affections dermatologiques. Thèse de D.E.S.M. Université Aboubekr Belkaied. Tlemcen DUBERTRET L Infections virales au cours de la grossesse. Therap Dermatol, MINODIER PH Maladies infectieuses transmissibles pendent la grossesse et évitable par une vaccination. 3 e Cong Obst Rep ROBERT-GNANSIA E Embryopathie au virus de la varicelle. Encyclopédie Orphanet VAISSE V Varicelle zona. EMC A Dépistage sur frottis sanguin d une histoplasmose disséminée révélatrice d un sida en phase terminale. B. Carme (1), F. Huber (2), C. Aznar (1) & P. Couppié (2) (1) LHUPM, EA 3593, Centre hospitalier de Cayenne et Faculté de médecine Antilles Guyane. b.carme@wanadoo.frr (2) Service Dermatologie, EA 3593, CH de Cayenne et Faculté de Médecine Antilles Guyane. L apparition de la pandémie VIH est à l origine de l augmentation des formes disséminées d histoplasmose. Depuis 1987, l histoplasmose disséminée (HD) fait partie des infections classant pour le sida. Rare en Europe, elle se rencontre plus fréquemment dans les Amériques, l Asie du Sud-Est, l Australie et, dans une moindre mesure, l Afrique. En Guyane, elle est avec la tuberculose la première cause de décès des sujets infectés par le VIH. L HD survient lorsque le déficit immunitaire devient important (CD4 < 200), mais les améliorations diagnostiques (mise en culture systématique des prélèvements, recherche par PCR) ainsi que les recherches orientées sur des prélèvements profonds (moelle osseuse, ponction biopsie hépatique, LBA) permettent de porter un diagnostic d histoplasmose à un stade relativement précoce. Toutefois, les formes tardives septicémiques peuvent encore être apparemment inaugurales et à l origine de la découverte du sida lorsqu elles surviennent dans un contexte social et économique difficile, particulièrement chez les émigrés en situation irrégulière et/ou des sujets sans domicile fixe (SDF) «addictifs». C est dans ce contexte que le diagnostic d HD a été porté au laboratoire de parasitologie-mycologie du Centre hospitalier de Cayenne, chez un patient en phase terminale, sans que l infection à VIH n ait été jusqu alors prise en compte à partir d un frottis de sang périphérique demandé pour une recherche de paludisme. Sur les clichés ci-dessous, on distingue la morphologie des levures intracellulaires (macrophage) : forme ovalaire, taille de 3 à 4 µm, masse nucléaire assez volumineuse et unique, cellule entourée d un halo clair donnant un aspect pseudoencapsulé, peu homogène. Cet aspect permet de différencier Hcc assez aisément des leishmanies, diagnostic différentiel classique. Un tel diagnostic tardif n est pas exceptionnel en Guyane. Le bilan de 200 cas d HD observés entre 1982 et 2003 montre que le diagnostic a été évoqué ou affirmé à 9 reprises à partir de frottis minces et gouttes épaisses réalisés pour une recherche de paludisme. Black-Skin Dermatology Online : du projet au site internet, une nécessaire collaboration entre le Nord et le Sud. K. Ezzedine Department of Dermatology, ULB-Erasmus Hospital, Route de Lennik, 808, B-1070, Brussels. Belgique. kezzedin@ulb.ac.be Le projet Black-Skin Dermatology Online financé par la Politique scientifique fédérale belge a pour objectif principal d établir une plate-forme Web expérimentale de télédermatologie sur peaux pigmentées, multilingue (français, néerlandais et anglais), gratuite et ouverte, intégrant les technologies de l image. L originalité de ce projet réside dans le fait qu il n existe pas, à notre connaissance, de plateforme ou d atlas de dermatologie spécifiquement dédié aux peaux noires, alors même que l expression clinique des lésions élémentaires des peaux pigmentées reste difficile. Après une première phase ayant permis de créer et de développer la plateforme (plus de 600 photos sont actuellement éditées en ligne ainsi qu une trentaine de cas cliniques), nous poursuivons actuellement la seconde phase du projet. Cette seconde phase a déjà permis de tester la plateforme auprès d étudiants du second cycle de médecine et a été intégrée dans l enseignement de dermatologie de l Université libre de Bruxelles et de l Université de médecine d Anvers. Ces phases de tests ont permis les premières recommandations visant à améliorer l adoption de l outil. Nous entamons par ailleurs, dans cette seconde phase, l évaluation des professionnels de la santé. Ces derniers devront être interrogés sur leur perception de l outil et sur les facteurs pouvant contribuer à son adoption dans le cadre d un usage libre. Cette évaluation a pour but de fournir une seconde série de recommandations pour améliorer notamment l utilisabilité, les fonctionnalités et l adoption de la plateforme par les médecins et les dermatologues. Dans le cadre de cette évaluation, un scénario de test a été développé avec la Faculté de psychologie et un questionnaire en ligne devra être complété. Les tests d utilisabilité avec les étudiants ont permis une première amélioration de l interface du site ainsi que l introduction de tests de connaissance adaptés à leurs besoins spécifiques. Bull Soc Pathol Exot, 2008, 101, 3,

10 Communications affichées lors des journées du Centenaire de la SPE. Avec l ouverture de la plateforme au public ( black-skin.org), une première étape du projet s achève. Cette plateforme a pour ambition d être le point de départ d un environnement propice à la collaboration Nord-Sud. Cette collaboration devrait permettre l enrichissement de la base de données d images et la création de tests d utilisabilité au sein des pays du Sud afin de mieux prendre en compte leurs besoins notamment en matière d enseignement avec la création de cas pour diagnostics qui pourrait servir de base à un enseignement en ligne. Enfin une collaboration avec d autres projets de télémédecine est vivement souhaitée afin d élargir le champ de cette recherche. Histoplasmose disséminée et VIH en Guyane : analyse de 200 observations. F. Huber (1), M. Nacher (2), C. Aznar (3, E. Clyti (1), M. Pierre-Demar (4), D. Blanchet (3), A. Randrianjohany (5), D. Sainte-Marie (1) B. Carme (3) & P. Couppié (1) (1) Service de dermatologie, CH de Cayenne. (2) COREVIH Guyane, CH de Cayenne. (3) Laboratoire de parasitologie et mycologie, EA 3593, Centre hospitalier de Cayenne et Faculté de médecine Antilles Guyane. b.carme@wanadoo.fr (4) UMIT, CH de Cayenne. (5) Service de médecine, CH de Saint-Laurent-du-Maroni. L histoplasmose disséminée à Histoplasma capsulatum var. capsulatum (HD) du VIH est, avec la tuberculose, l infection opportuniste la plus fréquente du sida en Guyane. Nous avons réalisé une étude rétrospective portant sur la période Les critères d inclusion étaient : sérologie VIH+ ; la présence d histoplasmes à l un au moins des trois examens suivant : examen direct (MGG), anatomo-pathologie (PAS, Gomori-grocott), culture. Deux cents cas d HD ont été diagnostiqués sur cette période. Les aspects cliniques principaux sont : atteinte pulmonaire de type syndrome interstitiel ; atteinte ganglionnaire superficielle et profonde ; atteinte hépatique. La culture est l examen microbiologique le plus sensible dans notre série. Le traitement de première intention dépendait de la sévérité de l atteinte : itraconazole per os majoritairement, si forme peu sévère, amphotéricine B si forme sévère. L HD pose un problème de diagnostic différentiel notamment avec la tuberculose. Biologie Contribution de la biologie moléculaire à la compréhension de la physiopathologie, au diagnostic et au génotypage de la cysticercose humaine et animale. J.-F. Carod (1), M. Andriantseheno (2), M. Randrianarisona (3), R. M. Ramaherisoa (1), J. Razafimahefa (2), L. Michelet (3), M. Rakotondrazaka, F. Gay (4) & C. Bouchier (5) (1) Institut Pasteur de Madagascar, BP1274, Antananarivo 101, Madagascar. jfcarod@pasteur.mg (2) Service de neurologie, CHU Befelatanana, Antananarivo, Madagascar. (3) Unité de radiologie, CH Soavindrina, Antananarivo, Madagascar. (4) APHP La pitié Salpetrière, Paris, France. (5) PF1, Génopôle, Institut Pasteur de Paris, France. La cysticercose est une anthropozoonose endémique à Madagascar et négligée, causée par la larve Cysticercus cellulosae de Taenia solium. La séroprévalence de la cysticercose active varie entre 7 et 21 %. Sa forme clinique la plus redoutée est la neurocysticercose à l origine de céphalées et de crises épileptiques essentiellement. Cette maladie est au carrefour de plusieurs disciplines médicales (neurologie, radiologie, biologie) et disciplines scientifiques (médecine humaine et vétérinaire). Dans le but de mieux comprendre et diagnostiquer cette maladie, un programme de recherche a été initié en 2005 en collaboration avec le Génopôle de l IPP dans le but d étudier la contribution de la biologie moléculaire au diagnostic, à la compréhension de la physiologie et au génotypage de parasites en circulation à Madagascar. L étude a été réalisée en plusieurs phases. Un modèle de PCR a été construit à partir d amorces désignées (eprimer-3) : Taenia 3 et 4 (avec la collaboration du Dr FRANGEUL Lionel Génôpole-IPP). Ce modèle a été testé sur des ADN extraits de cysticerques porcins en provenance de plusieurs localisations géographiques, puis sur des échantillons humains (sang, LCR) de patients atteints de neurocysticercose et de patients indemnes. Les amplicons ont ensuite été séquencés à la plateforme PF1 de l IPP. L étude génotypique qui a été réalisée en parallèle a consisté en l amplification sur l ADN extrait de ces mêmes échantillons de gènes codant pour la COX1 et CytB mitochondriale selon la méthode décrite par NAKAO et al., La PCR mise au point possède une sensibilité et une spécificité de 100 % quand testée sur les biopsies extraites de porcs ladres et de porcs non ladre ; les résultats sur les sérums des animaux montrent également une sensibilité et spécificité très bonnes. Appliquée aux échantillons humains : la corrélation est imparfaite vis-à-vis du scanner (considérable comme un test de référence) associé à la positivité de tests sérologiques. Cependant, la présence d ADN dans le LCR permet d envisager plusieurs hypothèses quant à la physiopathologie de la maladie : relargage d ADN libre ou lié dans l encéphale avec atteinte de l espace méningé, passage du parasite à travers la barrière hémato-encéphalique... si la valeur diagnostique de ce modèle de PCR reste à évaluer sur l homme avec des effectifs supérieurs et une méthodologie plus standardisée ; les résultats chez le porc sont très concluants et permettent que ce test soit appliqué chez le porc aussi bien en ante-mortem sur le sang (et donc contributif sur le plan de la prévention de la maladie) qu en post-mortem pour la confirmation des cysticerques isolés. Quant à l étude génotypique, elle a mis en évidence à Madagascar la cocirculation de deux génotypes de T. solium, un d origine asiatique et l autre d origine africo/ américain ; une originalité apparemment unique par rapport aux pays déjà précédemment étudiés (étude phylogénique en cours de réalisation avec la collaboration du Dr Catherine DAUGA - Génopôle-IPP). Une étude plus puissante est en cours en association avec l équipe britannique de Pr CRAIG (Université de Salford) afin de mieux distinguer la variabilité génotypique au sein des différents biotopes malgaches afin de mieux comprendre et maitriser la circulation du parasite sur la grande île. TH1 : voie protectrice dans le neuropaludisme de l enfant. S. Marquet (1, 2), S. Cabantous (1, 2), B. Poudiougou (3), S. Ranque (1, 2), S. Konate (4), S. Cissoko (4), A. A. Oumar (3), A. Barry (4), A. Traore (3), M. Keita (4), M. B. Cisse (4), O. Doumbo (3) & A. J. Dessein (1, 2) Centenaire de la SPE Communications affichées 270

11 Résumés. (1) Institut national de la santé et de la recherche médicale, unité 906, Marseille, F , France. sandrine.marquet@univmed.fr (2) Université de la Méditerranée, Faculté de médecine, Marseille, F-13000, France. (3) Malaria Research and Training Centre, Faculty of Medicine, Pharmacy and Odonto- Stomatology, University of Bamako BP1805, Mali. (4) Paediatric wards, Gabriel Toure Hospital, Bamako, Mali. En région d endémie palustre, 5 % des enfants infectés par Plasmodium falciparum développent un paludisme grave (neuropaludisme et/ou anémie sévère et/ou détresse respiratoire), et 1 % d entre eux décèdent des complications associées à ces formes graves. Notre objectif est d identifier les facteurs immunologiques et génétiques qui prédisposent au paludisme grave et expliquent que certains enfants soient gravement malades et d autres pas. La cytoadhérence des globules rouges parasités aux parois des vaisseaux et une réponse immune anti-parasitaire inadaptée, impliquant des cytokines comme l IFN-γ (Interféron gamma), le TNF (Tumor Necrosis Factor) et l IL-4 (Interleukine-4), seraient responsables du paludisme grave de l enfant. Notre projet a permis de clarifier le rôle des molécules de la voie Th1 (IFN-γ, IL-12p70 et TNF) et Th2 (IL-4 et IL-13) dans la pathogenèse du paludisme grave en utilisant des approches génétique et immunologique. Nos résultats indiquent que les enfants ayant un paludisme grave (neuropaludisme et/ou anémie sévère) ont des taux d IFN-γ plus bas, mais des taux d IL-4 et d IL-13 plus élevés que ceux ayant un accès simple. Utilisant une analyse génétique d association familiale, nous avons établi que l allèle IFNG-183T, qui augmente l expression de IFNG, est associé à une diminution du risque de développer un neuropaludisme (p = 9,10-3 ). De même, des résultats préliminaires suggérant un rôle de l IL12B, conforte l hypothèse d une voie Th1 protectrice. Des études sur les cytokines Th2 (IL-4 et IL-13) montrent au contraire le rôle aggravant de cette voie. Nous avons observé, en particulier, l interaction entre les génotypes de 2 polymorphismes du gène IL4. Par ailleurs, aucune association entre les taux de TNF, les polymorphismes TNFA-308A/G et TNFA-238A/G et le paludisme grave n a été observée. Ces résultats suggèrent donc un rôle protecteur de la voie Th1 et un rôle aggravant de la voie Th2 dans le paludisme grave. Polymorphisme de la G6PDH et la survenue de l anémie sévère palustre chez l enfant gabonais. J. B. Lekana-Douki (1-4), D. Parzy (2), S. L. Oyegue Liabagui (1-4), P. C. Nze Obiang (1), D. Prieur (2), P. Mouidi (1), F. Fumoux (3) & M. Kombila (1) (1) Département de parasitologie-mycologie médecine tropicale, Faculté de médecine, Université des sciences de la santé, B.P Libreville Gabon. (2) Unité de pharmacogénétique des maladies parasitaires, EA 864, IFR 48 Université de la Méditerranée, UR3P Institut de Médecine Tropicale Service de Santé des Armées LE PHARO, boulevard Livon BP46, 13998, Marseille ARMÉES, France. (3) Unité de pharmacogénétique des maladies parasitaires, EA 864, IFR 48, Faculté de Pharmacie, Université de la Méditerranée, 27 boulevard Jean Moulin, 13005, Marseille, France. (4) Unité de parasitologie médicale (UPARAM), Centre international de recherches médicales de Franceville, B.P. 769 Franceville, Gabon. L anémie sévère palustre (ASP) est une complication majeure du paludisme. Au Gabon, elle est présente chez 70 % des cas de paludismes graves. Il est maintenant bien admis que l allèle Glucose-6-Phosphate Déshydrogénase (G6PDH) A-, caractérisée par les mutations G202A et A376G est associé à la protection contre le paludisme. La mutation G202A n apparaît qu en supplément de la A376G dans l allèle G6PDH A-. De fait, la mise en évidence de la mutation G202A suffit pour définir l allèle G6PDH A-. Le portage de l allèle G6PDH A- est associé au développement de nombreuses pathologies liées aux anémies hémolytiques. Cependant, l influence de ce polymorphisme sur le développement d une forme de paludisme ou une autre n a pas été établie. L objectif de ce travail a été d étudier la part du polymorphisme 202G/A de la G6PDH dans la survenue de l ASP chez l enfant gabonais. Nous avons examiné enfants vivant à Libreville et inclu 208 impaludés. Ces derniers ont été classés dans les groupes suivants : ASP (parasitémie > parasites/µl, et [hémoglobine] < 5 g/dl), Anémie palustre modérée (APM) : parasitémie > parasites/µl, et 5 < [hémoglobine] < 10 g/dl, paludisme simple sans anémie (PSSA) : parasitémie > parasites/µl, et [hémoglobine] > 10 g/dl. Le polymorphisme 202G/A de la G6PDH a été analysé par la technique de PCR-RFLP. Les tests t de Student et χ2 ont été utilisés pour l analyse statistique. La moyenne d âge des enfants développant une ASP (27,7 mois) est significativement inférieure à celles des PAAS et PSSA sont respectivement de 32,9 et 46,2 mois (p < 0,05), ce qui confirme que les jeunes enfants sont plus susceptibles face à l ASP. Dans la population étudiée, l allèle muté G202 a une prévalence de 25,5 % (n = 50) ; 10,1 % (n = 20) des enfants inclus sont des homozygotes GG. Les fréquences de la G202 dans les différents groupes cliniques sont de 38,46 %, 25,83 % et 10,26 % respectivement pour le groupe d ASP, (APM) et PSA. La prévalence de l allèle G est donc significativement supérieure dans le groupe des ASP par rapport aux PSA (p < 0,01). La significativité de la différence est moins marquée quand on compare la fréquence de G202 entre le groupe des enfants n ayant pas développé d anémie au cours de leur accès palustre et l ensemble des groupes développant une anémie (ASP et APM) (p < 0,02). Dans le groupe des enfants ayant développé une ASP, la proportion des filles portant la mutation G202 (50 %) est significativement supérieure à celle des garçons (18 %) (p < 0,05). Ce travail nous a permis de montrer que l allèle G6PDH A- est associé à une augmentation du risque de susceptibilité face à l ASP chez l enfant Gabonais. Des travaux à plus large échelle, dans diverses régions et sur des cohortes, seront essentiels pour conforter le rôle de ce polymorphisme sur la fréquence des ASP chez l enfant. Caractérisation moléculaire des rongeurs réservoirs d arénavirus à partir du gène cytochrome b. K. S. Kouassi (1), C. Akoua-Koffi (1), B. Allai (1), J. ter Meulen (2), M. Dosso (1) & C. Denys (3) (1) Département des virus épidémiques, institut Pasteur de Côte d Ivoire, 01 BP 490, Abidjan, Côte d Ivoire. akouamc@yahoo.fr (2) Institut de Médecine Tropicale de Hambourg, Allemagne. (3) Muséum National d Histoire Naturelle de Paris, France. Les rongeurs partagent plusieurs aires géographiques avec l homme. Ils sont reconnus comme responsables de dégâts dans les cultures et les récoltes, et particulièrement responsables de la transmission d organismes pathogènes. Certains rongeurs de la famille des Muridae, chroniquement infectés, constituent des réservoirs et vecteurs spécifiques des arénavirus responsables de graves maladies, telles que la fièvre de Lassa, fièvre hémorragique virale endémique en Afrique de l Ouest, notamment au Nigeria, en Sierra Leone au Liberia et en Guinée. La taxonomie et la biogéographie de ces rongeurs demeurent mal connues, du fait de l existence de nombreuses espèces jumelles entre elles et à l intérieur de ces différents genres. De récentes investigations menées en Côte d Ivoire dans le cadre d un projet de recherche ont permis de mettre en évidence des arénavirus chez les rongeurs du genre Mus Bull Soc Pathol Exot, 2008, 101, 3,

12 Communications affichées lors des journées du Centenaire de la SPE. sugbgenus Nannomys et du genre Hylomyscus respectivement à Gbagroubé (Divo) et à Ménékré (Gagnoa). Afin de contribuer à une meilleure connaissance et distribution des espèces, une étude moléculaire pour la caractérisation des espèces a été réalisée dans l espoir d obtenir des informations d ordre taxonomique. À partir d échantillons d organes (foie, cœur, muscle) de 970 rongeurs des genres Mastomys, Mus sugbgenus Nannomys et du genre Hylomyscus provenant de différents villages ou régions, le gène du cytochrome b, couramment utilisé pour l étude des rongeurs africains, a été amplifié et séquencé. Sur 845 Mastomys, l existence de deux espèces, Mastomys natalensis et Mastomys erythroleucus, dans les zones ouest (Duékoué), centre-ouest (Gagnoa), sud (Tiassalé), nord-est (Bondoukou), est (Agnibilékrou, Abengourou) a été confirmée. Concernant les Nannomys, 4 espèces de Mus subgenus Nannomys ont été identifiées parmi les 109 Nannomys analysés, outre Mus minutoides identifié à Blodi (Duékoué), Ménékré (Gagnoa), Gbagroubé (Divo), Lamto, Ahouakro (Tiassalé), Kotokossou (Agnibilékrou), Touzoukro (Abengourou), Bakro (Aboisso), Mus musculoides, identifié à Sanguiébo (Bondoukou), Mus baoulei, identifié à Lamto (Tiassalé), Sanguiébo (Bondoukou), 1 nouvelle espèce, porteuse probable d arénavirus a été identifiée à Gbagrougé (Divo), Kotokossou(Agnibilékrou) et Bakro (Aboisso). Quant aux Hylomyscus, ce sont deux espèces d Hylomyscus, Hylomyscus simus identifié à Blodi (Duékoué) et probablement une nouvelle espèce porteuse également d un nouvel arénavirus qui a été identifiée à Ménékré (Gagnoa) et à Lamto (Tiassalé). Cette méthode d étude permet de rectifier l identification des rongeurs qui a été réalisée dans les conditions difficiles du terrain, en fournissant des informations génomiques complémentaires et de déterminer les différentes espèces dans une aire géographique donnée. Apport de la PCR temps réel multiplex dans le diagnostic du paludisme en Guyane. V. Veron & B Carme Laboratoire de parasitologie et mycologie, EA 3593, Centre hospitalier de Cayenne et Faculté de médecine Antilles Guyane. b.carme@wanadoo.fr La technique de PCR temps réel permet de compléter, voire améliorer, le diagnostic d infection palustre, comparativement à la microscopie optique, aux tests d immunochromatographie (TDR), mais aussi à la PCR classique. Nous présentons un système duplex de PCR temps réel pour diagnostiquer rapidement les 3 espèces plasmodiales endémiques en Amérique : Plasmodium falciparum, P. vivax et P. malariae. P. falciparum et P. vivax sont recherchés dans le même tube réactionnel, P. malariae ainsi qu un contrôle interne d inhibition sont testés dans un second tube. La fiabilité du duplex PCR temps réel, en sonde TaqMan a été évaluée en comparant les résultats obtenus en microscopie et PCR nichée de 231 échantillons sanguins. La PCR nichée, considérée comme la technique de référence, et la PCR temps réel ont donné des résultats globaux identiques : 190 échantillons positifs et 41 négatifs. Pour 2 échantillons, la PCR temps réel a dépisté 2 infections multiples (P. falciparum + P. vivax) alors que la PCR nichée n avait détecté que P.vivax. La limite du seuil de détection du système PCR temps réel est de 3,1, 0,3 et 0,8 parasites par microlitre de sang pour P. falciparum, P. vivax, P. malariae respectivement, seuils obtenus avec des échantillons mono-infectés. Le duplex de PCR temps réel a amplifié toutes les associations chimériques de P. falciparum et de P. vivax, excepté au niveau du seuil de détection pour chacun des parasites. Aucun signal d amplification n a été observé avec de l ADN extrait de protozoaires en culture (Trypanosoma cruzi, Trypanosoma rangeli, Toxoplasma gondii, Leishmania guyanensis, L. brasiliensis, L. infantum et L. lainsoni). La technique mise au point garde ainsi la sensibilité et la spécificité de la PCR nichée tout en permettant un gain de temps important en manipulation et dans le rendu du résultat. Le système duplex permet aussi l économie de consommables et de mix PCR temps réel, rendant la technique plus abordable en diagnostic de routine. Ne nécessitant pas l ouverture des tubes en fin d amplification, elle diminue fortement le risque de contamination. La détection des associations parasitaires est par ailleurs beaucoup plus fiable et plus fréquente comparativement aux techniques de diagnostic traditionnel : 3 à 6 fois plus fréquentes en Guyane que ne le montrait la microscopie. Le dépistage de ces associations a un double intérêt pratique. Il peut permettre de rectifier les indications thérapeutiques dans les régions d associations plasmodiales et/ou de chimiorésistance, mais aussi de corriger un diagnostic d accès palustre sévère attribué à un Plasmodium non falciparum. Par contre, la quantification des résultats pose problème. Les techniques d amplification génique évaluent la masse parasitaire par la quantité d ADN circulant, ce qui ne correspond pas forcément à l évaluation de la parasitémie par microscopie. En effet, la quantité d ADN plasmodial pour une hématie infectée dépend du stade parasitaire, avec des quantités bien supérieures pour les stades évolués qu ils soient asexués (schizontes) ou sexués (gamétocytes matures). Thérapeutique L utilisation des pansements modernes améliore la cicatrisation en milieu tropical. Leçons d une expérience au Cameroun. E. Comte Médecins Sans frontières Suisse, 78 rue de Lausanne, 1211 Genève, Suisse. Eric.COMTE@geneva.msf.org L ulcère de Buruli, maladie tropicale due à Mycobacterium ulcerans, se caractérise par de larges ulcères cutanés et des rétractions invalidantes. Elle affecte principalement des enfants. Médecins sans frontières (MSF) Suisse supporte l hôpital d Akonolinga au Cameroun dans la prise en charge des patients atteints de cette pathologie. Les pansements primaires utilisés en Afrique sont le plus souvent à base de compresses imbibées d iode ou de dakin recouvert par un pansement secondaire simple. MSF, en coopération avec le Groupe plaies et cicatrisation des Hôpitaux universitaires de Genève, introduit des protocoles basés sur les principes de cicatrisation dirigée en milieu humide. Deux des piliers de cette approche sont la description systématique des plaies à l aide d une fiche d évaluation et l introduction progressive des pansements modernes (alginate, hydrogel, hydrocellulaire ). La Haute école de santé de Genève, partenaire depuis plusieurs années de l école privée catholique de soins infirmiers de Yaoundé, s associe à cette démarche par des modules de formation adaptant les principes modernes de la cicatrisation aux différentes typologies de plaies et plus spécifiquement aux pathologies africaines et au matériel de soin disponible Centenaire de la SPE Communications affichées 272

13 Résumés. (février, septembre 2008). Un suivi sur deux ans permettra le suivi des personnes formées. Notre expérience montre déjà que le confort des patients et le travail des soignants sont améliorés par ces protocoles. Le changement moins fréquent des pansements facilite les soins en ambulatoire. L amélioration de la cicatrisation permet une diminution du temps de traitement et un moindre recours à la chirurgie. Le manque de connaissances sur le sujet et le prix des pansements modernes restent des obstacles. Dans des situations de ressources réduites, une liste de matériel essentiel a été définie. Son utilisation devra être codifiée. De même, des échanges d expériences en pays tropicaux devront être promus. Pour réussir ce challenge, soignants du Sud et du Nord, ONG, compagnies pharmaceutiques et ministères de la santé devront collaborer au mieux de leurs intérêts et compétences. Combinaison de nifurtimox-eflornithine pour le traitement de la maladie du sommeil en stade cérébroméningé : série de cas en Ouganda. F. Checchi (1, 2), P. Piola (1), H. Ayikoru (3), F. Thomas (1), D. Legros (1, 4) & G. Priotto (1) (1) Epicentre, 8 rue Saint Sabin, 75011, Paris, France. gerardo.priotto@epicentre.msf.org (2) Department of Infectious and Tropical Diseases, London School of Hygiene and Tropical Medicine, London, United Kingdom. (3) Médecins sans frontières, French section, Paris, France. (4) Alert and Response Operations, Epidemic and Pandemic Alert and Response, World Health Organization, Geneva, Switzerland. Le traitement de première ligne de la trypanosomose humaine africaine (THA) à T. b. gambiense repose encore aujourd hui sur un dérivé de l arsenic (melarsoprol). Le melarsoprol entraine chez 5 à 10 % des patients des encéphalopathies réactionnelles, fatales pour la plupart. En alternative à ce traitement, deux produits ont été proposés dans le traitement du stade cérébro-méningé (stade II) : l éflornithine (un inhibiteur de l enzyme ornithine décarboxylase, à effet trypanostatique) et le nifurtimox (un trypanocide agissant sur l équilibre hydro-électrolytique) enregistré pour le traitement de la maladie de Chagas (ou trypanosomose humaine américaine). Nous décrivons ici les résultats du traitement d une série de 48 patients atteints de THA en stade II et traités avec une combinaison de nifurtimox et eflornithine (N+E) a Omugo et Yumbe, Ouganda en Dix-sept patients ont été recrutés au cours d un essai clinique randomisé interrompu en 2001 et 31 patients additionnels proviennent d une série de cas recrutés par la suite en en Ouganda. Tous les patients en stade tardif et éligibles ont reçu 400 mg/kg/jour d éflornithine (Ornidyl, Sanofi-Aventis) pendant 7 jours, associé à 15 mg/kg/jour de nifurtimox (Lampit, Bayer AG) (ou 20 mg pour les moins de 15 ans) pendant 10 jours. L efficacité (critère principal) a été mesurée après un suivi de 24 mois après la fin du traitement. Nous présentons aussi les effets indésirables cliniques et biologiques (critère secondaire) pendant l hospitalisation. Les 48 patients étaient vivants à la fin de la phase de traitement ; trois sont décédés pendant la période de suivi pour des raisons considérées comme non attribuables à la THA ou au traitement, tandis qu un patient a été perdu de vue. L efficacité variait ainsi de 91,7 % à 100 % selon l approche analytique. Des effets indésirables majeurs pendant le traitement ont été observés chez 10 patients ; une neutropénie a été relevée parmi 13 des 48. Les résultats sur cette série de 48 patients traités par la combinaison N+E constitue un résultat très encourageant pour cette alternative au melarsoprol dans le contexte du stade tardif de la trypanosomose. La combinaison de N+E pourrait représenter le régime thérapeutique le plus prometteur pour la THA. Elle est actuellement en cours d évaluation dans un essai multicentrique de phase III en Afrique centrale. Ethical challenges in chemotherapy and chemoprophylaxis during influenza outbreak. O. I. Kubar (1) & A. S. Galabov (2) (1) Saint Petersburg Pasteur Institute, Russia. Kubar_973@hotmail.com (2) The Stephan Angeloff Institute of Microbiology, Bulg. Acad. Sci., Sofia, Bulgaria. Contemporary global resources in the area of treatment and prophylactics of a potential flu pandemics spread irregularly in the different regions of the world and do not involve all possible agents developed within these areas. This study tries to highlight the ethical approaches to find a consensus at the most use of chemotherapy and chemoprophylactics in such socially significant and dangerous diseases as the flu pandemics. Existing documents within the ethic domain, both the Declaration of Helsinki and CIOMS included, give a picture of the universal principals of the human rights protection. The latter refers the most to the stage of development of new methods and tools within the course of carrying out of biomedical investigations. It contains as well an insufficiently detailed examination of the ethical norms applicable in the medical praxis, especially within extreme situations, including the infectious diseases epidemics. A series of ethical problems needs to be discussed in order to find issues for an effective and safe tactics of the antiviral agents during the period of global flu epidemics. The problems existing could be arrange as follows: the level of total medicinal resources and the monitoring of their availability in the different parts of the world; technical ability for manufacturing and the distribution of the production in an adequate volumes; express registration of the new effective agents in the countries where these agents have not been registered yet during an ongoing flu epidemic; the potential of the local health care system to carry out the required preparation of the medical staff for an correct use of the new drugs; the monitoring of ADR; and in general, development of a wide international cooperation among the authority, pharmaceutical industry and medical societies. Continuous dialogue as well as collaboration needs to be established among the people involved in the development of antiviral agents in order to achieve the maximum of the medical care for patients and to improve also the situation in the areas with limited sources menaced by epidemic appearance. Nowadays, it is of particular importance to discuss the problem of the necessity of practical ethical guidelines for the investigators, sponsors, national health agencies and organizations responsible for epidemiological safety an the prevention of epidemics of infectious diseases. Épidémiologie Inventaire faunistique et étude systématique des petits mammifères réservoirs de la fièvre de Lassa en Côte d Ivoire : résultats de trois années d étude. B. Allali (1), C. Akoua-Koffi (1), S. K. Kouassi (1), Bull Soc Pathol Exot, 2008, 101, 3,

14 Communications affichées lors des journées du Centenaire de la SPE. H. Dosso (2), M. Dosso (3) & C. Denys (4) (1) Département des virus épidémiques, Institut Pasteur, 01 BP 490, Abidjan 01, Côte d Ivoire. (2) Centre de recherche écologique, Abidjan, Côte d Ivoire. (3) Département de bactériologie/virologie, UFR science médicale, Abidjan, Côte d Ivoire. mireilledosso@yahoo.fr (4) Muséum national d histoire naturelle, Paris. Les petits mammifères sont connus pour causer des dégâts en agriculture et être aussi des réservoirs de maladies bactériennes, parasitaires et virales, comme la fièvre de Lassa, responsable d une importante morbidité et mortalité en Afrique de l Ouest, notamment en Sierra Leone, au Liberia et en Guinée. Les rongeurs du genre Mastomys constituent le réservoir naturel du virus Lassa qui appartient à la famille des Arenaviridae. En Côte d Ivoire, une enquête sero-épidémiologique réalisée en 2000 dans la partie ouest du pays, a révélé qu environ 15 % des travailleurs forestiers étaient porteurs d IgG anti-virus Lassa. Afin de contribuer à l identification du réservoir du virus que constituent les rongeurs, un projet de recherche a été initié en Côte d Ivoire pour estimer la cinétique et la démographie de ces rongeurs, identifier les différentes espèces de rongeurs et déterminer la proportion de rongeurs porteurs du virus Lassa. L échantillonnage a été réalisé de façon standardisée, avec un système de piégeage en ligne comprenant le même nombre de pièges de type Shermann. Sur 2 axes d étude identifiés, ces pièges ont été disposés pendant 3 nuits consécutives dans les maisons, les cultures et dans la savane ou forêt, selon le protocole suivant : 100 pièges dans les maisons, 100 pièges en extérieur à raison de 1 tous les 5 mètres, en ligne de 20, soit 5 lignes extérieures. Chaque rongeur capturé est identifié puis autopsié pour prélèvement d organes et de sang en vue de la recherche du virus Lassa. Les échantillons biologiques sont ensuite acheminés à l Institut Pasteur de Côte d Ivoire, au Muséum national d histoire naturelle de Paris et à l Institut de virologie de Marburg pour analyse mammalogique et virologique. Six missions d investigations de 1 mois chacune ont été réalisées (2 missions sur l axe est et 4 sur l axe ouest) pendant la période de décembre 2003 à novembre Au cours de ces missions, 1503 captures de rongeurs ont été réalisées dont 896 Mastomys (59,6 %), 120 Nanomys, 101 Croccidura, 76 Lophuromys, 72 Mus musculus, 53 Uranomys, 51 Rattus rattus, 35 Praomys, 33 Tâtera, 31 Lemniscomys, 16 Hylomyscus, 11 Myomys, 04 Malacomys, 02 Graphirus, 01 Dasymys et 01 Thamnomys. Parmis les Mastomys 90 %, ont été capturés à l intérieur des maisons et l espèce natalentis semble majoritaire. En conclusion, nous pouvons dire que le réservoir naturel du virus Lassa représenté par Mastomys existe bel et bien en Côte d Ivoire, notamment dans sa partie ouest. Avec les résultats partiels des analyses virologiques, il importe de sensibiliser la population et le personnel soignant sur le risque de fièvre hémorragique à virus Lassa et à autre arénavirus. Caractéristiques épidémiologiques actuelles de la trypanosomose humaine africaine dans un foyer historique au Mali. A. Dolo (1), D. Minta (2), M. Dembélé (3), A. S. Kaya (3), A. T. Sidibé (3), A. Sobingo (4), I. Dégoga (4) & H. A. Traoré (3) & O. Doumbo (1) (1) Département d épidémiologie des affections parasitaires. Faculté de médecine de pharmacie et d odonto-stomatologie, BP 1805, Bamako, Mali. adolo@mrtcbko.org (2) Service des maladies infectieuses. CHU Point G, BP 333, Bamako, Mali. (3) Service de médecine interne. CHU Point G, BP 333, Bamako, Mali. (4) Programme national de lutte contre la trypanosomiase humaine africaine. Ministère de la santé, Bamako, Mali. Nous avons réalisé, de novembre 2005 à avril 2006, une étude descriptive transversale à un seul passage sur la trypanosomiase humaine africaine (THA) à Trypanosoma brucei gambiense dans 17 villages du cercle de Kéniéba, tous foyers historiques au Mali. Le trypanosome continue selon plusieurs études à circuler au sein de la population active dans les anciens foyers. La présence de glossines vectrices (Glossina morsitans et Glossina submorsitans) demeure une menace pour ces populations. Il apparaissait opportun d effectuer une prospection de confirmation. Pour ce faire, nous avons procédé, après l enregistrement des données sociodémographiques, à l application du protocole de l arbre décisionnel de dépistage de la THA recommandé par l OMS en Afrique de l Ouest. Au cours de notre étude, personnes ont été examinées. 25 porteurs d adénopathies cervicales ont été observés (0,78 %). Parmi les personnes examinées, 69 ont été positives (porteurs et non porteurs d adénopathies) au CATT sur sang total (2,2 %). Le sérum de ces 69 suspects a été soumis au CATT sur sérum en considérant comme positive la dilution 1 4. Trente-quatre patients ont été révélés positifs pour ce test. L examen de confirmation par la mini-colonne n a pas permis de confirmer le portage du parasite chez aucun des 34 patients. L écologie et le mode de vie des populations (agriculture, élevage, chasse, récolte de miel, pêche, cueillette) sont des facteurs de risque de la maladie. La surveillance épidémiologique active apparaît donc indispensable pour éviter une explosion épidémique dans cette région enclavée et isolée du pays. Association P. falciparum-p. vivax au cours des accès palustres en Guyane. V. Veron (1), C. Grenier (2) & B Carme (1) (1) Laboratoire de parasitologie et mycologie, EA 3593, Centre hospitalier de Cayenne et Faculté de médecine Antilles Guyane. b.carme@wanadoo.fr (2) Service des centres de santé, CH de Cayenne. Le diagnostic classique des accès palustres par l examen au microscope de frottis minces et gouttes épaisses de sang colorés au Giemsa sous-estime la fréquence des associations plasmodiales dans les régions où plusieurs espèces sont endémiques. Les tests diagnostiques par immunochromatographie (test de diagnostic rapide ou TDR) ne permettent pas pour la majorité d entre eux de distinguer une infection à P. falciparum isolée ou associée à une autre espèce et leur niveau de sensibilité demeure faible. L absence de détection des associations n est pas sans conséquences pratiques, aussi bien au plan clinique (formes sévères et espèces plasmodiales) qu au plan thérapeutique (adéquation des schémas thérapeutiques mis en œuvre et résistance et/ou reviviscence plasmodiale). Ces difficultés seront d autant plus importantes qu il s agira d une région d endémie palustre mixte avec chimiorésistance marquée et présence de souches de P. vivax ayant tendance à faire des reviviscences. C est le cas des régions d endémie de l est de la Guyane (foyer de l Oyapock et de l Approuague). Afin d estimer la fréquence réelle des doubles infections, une étude a été réalisée par une technique de PCR multiplex en temps réel mise au point au Laboratoire de parasitologiemycologie du Centre hospitalier de Cayenne et ayant confirmé une bonne sensibilité pour dépister les infections, aussi bien monoplasmodiale que les co-infections, à partir de sang prélevé sur papier buvard. Le seuil de dépistage variait de 0,3 (P. vivax) à 3 Plasmodium (P. falciparum) par µl. Pour Centenaire de la SPE Communications affichées 274

15 Résumés. Tableau I. Fréquence des associations. Association frequency. Régina Saint Georges Camopi Trois Sauts Cayenne (importation) P. falciparum P. vivax association 2 (4,8 %) 11 (16,7 %) 6 (18,2 %) 6 (21,4 %) 10 (13,5 %) les patients investigués, le diagnostic d accès palustre avait été porté dans un centre de santé devant un tableau clinique compatible (fièvre ou histoire de fièvre dans les 24 heures) et une confirmation biologique soit par TDR, soit par microscopie optique. Selon les communes, le pourcentage d association variait de 5 à 22 %, alors que les cas dépistés par microscopie en diagnostic de routine représentaient de 2 à 3 % des diagnostics positifs. En regroupant les 2 communes amérindiennes du moyen et haut Oyapock (Camopi et Trois Sauts), la fréquence des associations (20 %) était plus élevée que pour Régina (foyer Approuague) où les résidants sont essentiellement des Créoles guyanais et des immigrés brésiliens (p<0,01). Dans cette étude, toutes les associations impliquaient P. falciparum P.vivax. Ces variations peuvent s expliquer de différentes manières. Tout d abord, par des problèmes de nature méthodologique (pouvoir discriminant de la technique utilisée). Ce n est pas le cas pour cette étude, puisque les mêmes protocoles ont été appliqués partout. Les taux d infection mixte dépendent par ailleurs de la fréquence respective des infections plasmodiales : ils seront maximums en cas de partage équitable des espèces. Pour les communes sélectionnées, la part respective de P. falciparum versus P. vivax variait entre 25 et 75 %. Pour rendre compte des variations de fréquence des coinfections d un foyer à un autre, malgré des proportions globales assez proches P. vivax/p. falciparum, il est possible d évoquer les relations hôte-parasite avec des états de prémunition variables aboutissant à une plus ou moins grande fréquence des faibles portages de Plasmodium selon l espèce en cause, source de difficultés diagnostiques levées par la PCR. Enfin, les paramètres entomologiques sont également à prendre en compte avec des fréquences d associations a priori supérieures en cas de transmission assurée par la même espèce d anophèle, quel que soit le Plasmodium en cause. A general epidemiological data of dengue epidemics in Rio de Janeiro and some aspects of the effects of infection in pregnant woman. G. Teixeira dos Santos Junior (1), C. F. Alvarenga (1), R. Nogueira (2), V. Silami (3), J. Coelho(2), R. Rohloff (4) & P. Brasil (2) (1) Secretaria Estadual de Saude do Rio de Janeiro. Brazil. (2) Fiocruz. Brazil. (3) Universidade Federal Fluminense. Brazil. (4) Maternidade Fernando Magalhães da Secretaria Municipal de Saúde do Rio de Janeiro. Brazil. Dengue has become a serious public health problem in Brazil in the last years. From 2000 to 2008, cases of dengue were identified in Rio de Janeiro state. In the first fourth of 2008 alone, cases were notified, with an incidence of 500 cases per inhabitants. From these, 494 cases were pregnant women. Dengue virus (DV) is an important re-emerging arthropodborne virus of global significance. The defining characteristic of DV infection-associated pathology is hemorrhagic fever, which often leads to a fatal shock-like syndrome (DHF/DSS) owing to an increase in vascular endothelial permeability. The disease was formerly considered to be primarily a young adult s disease. In 2003, 50% (282 of 529) of Rio de Janeiro patients with complicated DF were years old. In 2008, an age shift towards children occurred with an increase of complications resulting from dengue infection being observed in five to 14 years old children and representing 44% (2025 of 4546) of complicated cases. This was probably due to the recent re-introduction of the virus II, that last circulated in 1990 when these children were not yet born. Vertical transmission is rare, and the course of vertical dengue infection in neonates has yet not been adequately described. The risk of dengue virus infection during pregnancy has increased due to the current rash of frequent and severe dengue epidemics. The effects of dengue virus in the fetus and new born children have been studied only superficially and with contradictory results. Since 2002 there is as intention of surveillance of dengue infection in pregnant woman in Rio de Janeiro. For the first time in the world the vertical transmission was confirmed by the detection of the virus in the placenta by the immunohistochemistry techniques. To determine the effects of dengue fever and dengue hemorrhagic fever during pregnancy, pregnant women presenting with a dengue-like syndrome in some centers of Rio de Janeiro were studied during the actual epidemic. The diagnosis of DF, made by serological tests and/or reverse transcriptase polymerase chain reaction analysis, will be discussed. Impact of the environment factors on the transmission of tuberculosis in the community. D. Yala & F. Boulahbal Service de la tuberculose Institut Pasteur d Algérie. djamyala@yahoo.fr In many developing countries, tuberculosis is still a serious public health treat. Patients who have microscopy positive pulmonary TB are the main responsible of the TB transmission within the population. The development of the tuberculosis is in relation with several factors, those that are related to the environment and those related to the individual immune system. The objective of our work is to evaluate the factors of risks and to seek the relative contribution of the factors of the environment in the development of tuberculosis disease. A retrospective and prospective study was undertaken in Algiers from January 1996 to June Two groups of population were included. In the first group, there were 74 household where multiple TB cases have been identified gathering 225 pulmonary tuberculosis with 215 strains studied. While in the second group is composed of 106 household among which only one case was diagnosed (106 strains studied). This last group constituted our reference group. Socio-economic information, clinical, radiological and bacteriological information were collected for household cases as well as for the reference group. All this information are introduced into data base and is processed by software Epi Info 6.04d. The clinical, biological and socio economic characteristics were compared to evaluate the role of the environmental factors. Analysis of the socio-economic factors (type of habitat, occupancy rate of rooms etc.) showed a significant difference between the two groups. Bull Soc Pathol Exot, 2008, 101, 3,

16 Communications affichées lors des journées du Centenaire de la SPE. Drug sensitivity testing of all TB strains and genomic analysis by spoligotyping and RFLP allowed following transmission of the tuberculosis bacilli in this two communities. The comparison of the results of the two groups will be presented. Epidemiological, Biological and Clinical Aspects of Hepatitis E Virus in Bangui, Central African Republic (CAR). N. P. Komas, A. Goumba, F. Komoyo, X. Konamna & A. Le Faou Institut Pasteur de Bangui, Avenue de l Indépendance, BP 923, Bangui, Central African Republic nkomas@pasteur.cf. Hepatitis E virus (HEV), a small, single stranded, hepatotropic RNA virus is transmitted by fecal-oral route and causes sporadic and epidemic forms of acute hepatitis. Large waterborn HEV epidemics have been documented in developing countries. The case fatality rate is between 0.2% and 0.4% overall and 10%-20% for pregnant women in their third trimester. No clinical case has been reported in CAR until 2001 although the anti-hev antibody was detected in healthy subjects. To better understand the state and evolution of this disease in CAR, the epidemiological, biological and clinical aspects of this pathology were studied. The study included 411 patients, aged from 1 to 87 years old, from 11 health Centres in Bangui from June 2004 to September The sex-ratio was almost equal (1:1) with 50.9% of men and 49.1% of women. Blood samples taken from the cases were tested in terms of anti-hev, IgM and IgG using ELISA methods and ALT were measured. RNA were extracted from serum and stool samples and submitted to RT-PCR and sequenced. Of the 411 patients, 213 (51.8%) had anti-hev IgM antibody including 118 men (55.4%) and 95 women (44.6%). Of the 198 patients who did not have anti-hev IgM, 92 (46.5%) had anti-hev IgG antibody including 48 men (52.2%) and 44 women (47.8%). The lowest positive rate was 7% from the group below 18 years of age and 14% from group over 34 years old, whereas the highest rate (31%) was seen in the group between years old. Out of the 213 anti-hev IgM positives, ten serum samples were sequenced and compared with reference strains. The phylogenetic analysis displayed high homology with the Mexican prototype. The assessment related to place of residence showed that the IgM positivity rate was much higher in the 4th and 7th districts of Bangui with respectively 19.7% and 35.7% where hygiene conditions were precarious. Functional signs most frequently encountered were jaundice (85.9%), hepatalgia (54%), vomit (51.8%) and asthenia (20.4%). Hepatomegaly (34.5%) was the principal physical sign followed by abdominal distension (15.6%). These results confirm the existence of the endemic form of hepatitis E with high prevalence in Bangui. CAR is still under risk of new epidemic during raining seasons. Since not any vaccine does exist against this affection yet, better hygiene conditions will be the only way to control and/or avoid new epidemics. Santé publique Démence et troubles cognitifs chez les personnes âgées dans une zone rurale du Bénin (Afrique de l Ouest). M. Guerchet (1), N. M. Paraiso (1), D. Houinato (1, 2), P. Nubukpo (1,3), J.-P. Clement (1,4), J.-F. Dartigues (5) & P.-M. Preux (1) (1) Institut d épidémiologie neurologique et de neurologie tropicale (EA3174), Faculté de médecine, 2 rue du Dr Marcland, Limoges, France. maelenn. guerchet@yahoo.fr (2) Unité d enseignement et de recherche de neurologie, Faculté des sciences de la santé, Université d Abomey Calavi, 04 BP 76 Cotonou, Bénin. (3) CH La Valette, Saint-Vaury, France. (4) CMRR du Limousin, Pôle de psychogériatrie, 15 rue du Dr. Marcland, Limoges, France. (5) INSERM U.593, Université Bordeaux 2, 146 Rue Léo Saignat, Bordeaux, France. Suite au vieillissement de la population mondiale, les démences et syndromes apparentés sont en passe de devenir des problèmes prioritaires de santé publique dans les pays en développement. Les objectifs de cette étude sont de : déterminer la prévalence des démences et des troubles cognitifs chez les personnes âgées vivant en zone rurale au Bénin ; étudier les différents facteurs de risque des troubles cognitifs. Une enquête transversale porte à porte en population générale a été menée auprès des personnes âgées de plus de 65 ans, à Djidja, Bénin. Différents tests de dépistage ont été utilisés : le Community Screening Instrument for Dementia (CSI-D) et le test des 5 mots. Les sujets obtenant une performance faible aux tests cognitifs : CSI-D (< 25,5/30) ou test des 5 mots (<10/10) ont été cliniquement évalués par un neurologue et ont été soumis à des tests psychométriques supplémentaires. Sur 502 personnes âgées interrogées, 52 présentaient des troubles cognitifs et 13 ont été confirmées démentes. La prévalence de la démence était de 2,6 % (IC 95 % [1,1-3,8]) et celle des troubles cognitifs de 10,4 % (IC95 % [7,7-13,1]). Trois variables étaient significativement associées aux troubles cognitifs: l âge (+ de 80 ans / ans) (OR = 3,0, IC 95 % [1,6-5,8]) ; les troubles dépressifs au moment de l étude (OR = 3,3, IC 95 % [1,6-7,1]); la présence d au moins un allèle ApoEε2 (OR = 0,100, IC 95 % [0,016-0,886]). La prévalence observée dans cette région du Bénin est faible, malgré la fréquence élevée d allèle ε4 de l ApoE (24,7 %) et le très fort taux d illettrisme (96,6 %). Ceci pourrait s expliquer par le contexte rural africain dans lequel les personnes âgées restent très impliquées dans les activités éducatives, sociales, religieuses et politiques de leur village. En l absence de culture écrite, la culture orale est très présente et développée. Le rôle protecteur de l ApoEε2 a déjà été évoqué. Des études supplémentaires sont nécessaires afin de confirmer la faible prévalence des démences en Afrique et d établir les relations existantes entre les facteurs associés et les troubles cognitifs. Cette enquête a été financée par les associations ARMA et ABIME. Centenaire de la SPE Communications affichées 276

17 Résumés. La leishmaniose cutanée s étend toujours en Algérie : un nouveau foyer dans la région de Tlemcen (ouest de l Algérie). O. Boudghene-stambouli & B. Dahmani Service de Dermatologie CHU T Tlemcen, Tlemcen, Algérie. omar_stambouli@hotmail.com La leishmaniose cutanée (LC) constitue un problème de santé publique à travers le monde entier. Sa distribution géographique s étale du Maroc à l Afghanistan. C est une maladie parasitaire due à un protozoaire flagellée du genre leishmaniae, transmise à l homme par la piqûre de la femelle hématophage d un insecte appelé phlébotome. La maladie est fortement influencée par les variations climatiques et les facteurs environnementaux (couvert végétal, pluviométrie, etc.). Le but de notre travail est d étudier les caractères épidémiologiques et cliniques de la LC, suite à une épidémie dans une nouvelle région appelée Magoura (Région de Tlemcen). Il s agit d une étude rétrospective menée dans une région rurale située à proximité des frontières algéro-marocaine à 100 km de la wilaya de Tlemcen, entre octobre 2005 et janvier Sur la période étudiée, 23 enfants ont été colligés. L âge des enfants était : 3 malades moins de 2 ans ; 12 malades entre 2 et 12 ans ; 7 malades entre 12 et 16 ans. Une nette prédominance masculine a été notée : 60 %, contre 40 %. L aspect le plus fréquent était des lésions nodulaires et ulcérocroûteuses. La répartition des lésions était : dans 52 % le visage, dans 30,4 % les membres supérieurs. Le glucantime en traitement de référence a été donné à des doses pédiatriques 30 mg/kg et par jour, par voie systémique pendant 15 jours chez 10 malades, soit 43,3 % des cas (le malade a nécessité une hospitalisation dans les formes multilésionnelles de plus de 3 lésions). Notre série se caractérise par son aspect monomorphe : dans 95 % des cas c était un aspect de nodule ulcero-croûteux, qui est compatible avec une série pédiatrique rapportée par RAFAA et al. (4). Par contre, dans les grandes séries nord-africaines cette forme clinique ne représente que 54,9 % (3) en Tunisie et 50 % au Maroc (2). La prédominance féminine a été notée dans toutes les séries, contrairement à la nôtre où les garçons représentent 60 %. Une localisation faciale était fréquente dans 52 % des cas, tandis qu elle est moindre pour les autres entre 20,5 % (2) et 38,18 % (3). Le diagnostic positif était posé sur l aspect clinique évocateur qui est une lésion papulo-nodulaire et ulcéro-croûteuse avec notion de piqûre d insecte confirmée par un examen histologique dans tous les cas. En conclusion, nous pouvons dire que la leishmaniose cutanée représente un problème de santé publique en Algérie. La distribution géographique tend à s étaler à travers tout le pays, de nouveaux foyers se dessinent après le bouton de Biskra et de Abadla. C est le cas de la région montagneuse de Magoura, où les variations climatiques et écologiques ont joué un rôle important dans l apparition de cette maladie. En l espace de 4 mois, 23 cas pédiatriques ont été enregistrés sur 100 cas déclarés, ce qui nous amène à poser la question s agit-il d un nouveau foyer pédiatrique appelé Magoura? Références 1. DAHMANI B & BOUDGHENE STAMBOULI O La tuberculose cutanée : 42 cas. Ann Dermatol Venereol, 2007, 134, EL GHELBAZOURI et al. La leishmaniose cutanée aspect cliniques et épidemiologiques. Ann Dermatol Venereol, 2007,133, MASMOUDI A, AYADI N, BOUDAYA S, MEZIOU TJ, MSEDDI M et al. Polymorphisme clinique de la leishmaniose cutanée du centre et sud tunisien. Bull Soc Pathol Exot, 2007, 100, RAFAA M, INGEN-HOUSZ-ORO S, MERY L, LE TURDU F, WENDLING J et al. Traitement par fluconazole de la leishmaniose cutanée chez l enfant. Ann Dermatol Venereol, 2007, 134, La réussite des programmes de santé est conditionnée par la prise en compte des déterminants sociaux. J. Cailhol (1), T. Nahimana (2), L. Munyana (2), H. Ntakarutimana (2), F. Musanabana (3), D. Diack (4), M. Dubreuil (4), C. Arvieux (5), T. Niyongabo (2) & O. Bouchaud (1) (1) Service des maladies infectieuses, Hôpital Avicenne, 125 rue de Stalingrad, Bobigny, France. johann.cailhol@avc.aphp.fr (2) CPAMP, CHU Roi Khaled, Bujumbura, Burundi. (3) CPAMP, HPRC, Bujumbura, Burundi. (4) Esther, Paris, France. (5) SMIT, CHU Rennes-Ponchaillou, Rennes, France. Les interventions en matière de santé ciblent habituellement une population spécifique, définie épidémiologiquement. Cependant, la sectorisation des problèmes de santé et le développement de politiques de santé prenant en compte les seuls indicateurs de santé bruts d une population, en omettant les déterminants socio-économiques qui l englobent, peut aboutir à des résultats aussi bien décevants qu inéquitables au long cours. Au Burundi, le secteur du VIH est principalement financé par des institutions de financement internationales (IFI), dont le Fonds global et la Banque mondiale. Ainsi, les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) peuvent avoir gratuitement accès aux soins, aux antirétroviraux (ARV) et aux médicaments contre les infections opportunistes. De plus, les IFI peuvent financer un complément de salaire aux professionnels de santé engagés dans la lutte contre le VIH. En effet, en raison de salaires dérisoires, les professionnels de santé du secteur public changent fréquemment de structure ou émigrent vers d autres pays pour des salaires et des conditions de travail plus décents. Ainsi, au Burundi, il reste moins de 250 médecins. À travers 3 exemples, nous tentons de démontrer que les politiques de santé doivent tenir compte des déterminants sociaux. Exemple 1 : la majeure partie des Burundais n ont pas de couverture maladie en raison de la pauvreté. En cas de maladie (hormis le VIH), les patients doivent payer tous les frais et, le plus souvent soit la famille ou la communauté se mobilise, soit le malade n est pas soigné. Dans les hôpitaux publics, les médecins peuvent être amenés à utiliser les médicaments «réservés» pour les PVVIH pour des patients non séropositifs, lorsque ces derniers ne sont pas en mesure de payer leurs dépenses de santé. Il s agit donc d un «détournement» de fonds dédiés initialement à des PVVIH, mais la déontologie médicale ne permet pas de faire ce discernement. Par contre, la position des IFI sera peut-être différente. Exemple 2 : le fait qu une très bonne observance soit nécessaire pour obtenir un succès thérapeutique prolongé est maintenant un fait bien établi. Cependant, cette condition est souvent difficile à obtenir dans les réalités du terrain. En effet, beaucoup de patients ne mangent pas à leur faim tous les jours et prendre des ARV sans manger est difficile. De même, certains patients ne peuvent pas avancer les frais de transport Bull Soc Pathol Exot, 2008, 101, 3,

18 Communications affichées lors des journées du Centenaire de la SPE. pour venir chercher leurs médicaments tous les mois, ce qui conduit à des interruptions involontaires de traitement. Exemple 3 : une meilleure dotation financière du secteur du VIH entraîne un afflux de professionnels de santé dans ce secteur, au détriment d autres secteurs, moins bien dotés, mais qui ont tout autant de besoins, comme celui du diabète ou de la pédiatrie. Quelquefois, des médiateurs de santé peuvent être mieux rémunérés que les médecins et infirmières, entraînant des relations conflictuelles et une démotivation. Idéalement, les politiques de santé devraient cibler la totalité de la population, prise dans son contexte socio-économique global. En termes concrets, les financements internationaux, tels que ceux pour la lutte contre la tuberculose, le paludisme et le VIH, devraient permettre de subventionner la totalité des professionnels de santé quelque soit leur secteur de prise en charge, ainsi que les médicaments, quelle que soit la pathologie. Une nouvelle épidémie de choléra aux Comores (février à décembre 2007) : un nouveau pas vers l endémisation? N. Check-Abdoula, P. Aubry & B.-A. Gaüzere* Plate forme d intervention régionale de l océan Indien, Croix rouge française, 96 rue Didot, Paris, France. *Service de réanimation polyvalente, Centre Hospitalier Régional, Saint-Denis. Réunion. Tél. / Fax : ba-gauzere@chd-fguyon.fr L Union des Comores, peuplée de habitants, a connu plusieurs épidémies de choléra : 1975, (2885 cas, 474 décès, létalité 16,5 %); 1998 (8000 cas, létalité hospitalière de 1 %); (1644 cas, 47 décès, létalité 2,85 %); 2003 (soixantaine de cas). Les indicateurs de santé y sont faibles : total annuel des dépenses de santé par habitant 25 $ (2,7 % du PIB) ; espérance de vie 62,64 ans ; mortalité infantile 72,8/1000 ; population ayant accès à l eau potable 42 % en milieu urbain et 29 % en milieu rural. Il s agit d une étude rétrospective de septembre 2007 à février 2007 et prospective de septembre à novembre 2007, sur consultation des dossiers patients admis dans les 3 centres de traitement du choléra de Grande Comore et les 2 de Mohéli. Définition de cas suspect : «Personne de 5 ans ou plus présentant au moins 4 selles liquides par jour ou après confirmation bactériologique». Les échantillons de selles ont été testés au Centre hospitalier national de Moroni. Le service national de surveillance épidémiologique prenait contact avec les centres pour recueillir les déclarations de cas sur le logiciel EPI INFO version Du 25 février au 8 décembre 2007, cas ont été déclarés, dont 29 décès intra-hospitaliers (létalité 1,85 %), avec un taux d attaque de 22,9/ Le nombre des décès à domicile n est pas connu. L épidémie a connu une période de latence de février à août, avec quelques dizaines de nouveaux cas par semaine, suivie d une flambée en première semaine du mois d août à la suite d un repas communautaire en Grande Comore. Le dernier cas a été signalé le 8 décembre. L immense majorité des cas sont survenus en Grande Comore (96,4 %), avec des taux d attaques quatre fois plus importants dans les localités de Mitsamiouli, Moroni et Fombouni. À Mohéli, les premiers cas suspects ont été enregistrés en semaine 32, avec 55 cas notifiés et 1 décès. La répartition selon le sexe n a pu être précisée. Le taux d attaque a été proportionnel avec l âge, pour devenir plus important à partir de 30 ans. Les repas communautaires ont constitué la source principale de contage. L immense majorité des patients ne disposent ni de latrines, ni d eau courante à domicile dans 75 % des cas. Le système d adduction d eau de la capitale Moroni est vétuste, sans contrôles réguliers de chloration. Sur 7 échantillons de selles, 24 ont été positifs pour Vibrio cholerae sérogroupe O1, sérotype Ogawa. Il n a pu être obtenu des informations sur les résultats d éventuels antibiogrammes. En fin d épidémie, 30 coprocultures ont été négatives. La classification de la déshydratation de l OMS en 3 stades a dû être rappelée au personnel soignant, mais n a été suivie que de peu d effets, ce qui explique, qu au plan thérapeutique, alors que le mode de réhydratation oral doit être privilégié, la plupart des patients ont bénéficié de réhydratation par voie intraveineuse. Le recueil incomplet des données épidémiologiques ne permet pas leur pleine exploitation : nombre de décès survenus à domicile inconnu, absence de renseignements concernant le sexe et l âge, accès au système de soins, mode précis de contamination selon le sexe, l âge et l occupation. Le cas princeps a été importé de Zanzibar. La différence de mode d approvisionnement en eau explique la très forte prévalence en Grande Comore. En l absence de cours d eau, les villages de la Grande Comore disposent de réservoirs d eau pluviale non chlorés, à ciel ouvert et pollués. Le pic épidémique des mois de juillet et août correspond au retour de la diaspora comorienne pour la célébration des grands mariages, avec des repas communautaires. La pauvreté, la promiscuité, l absence d hygiène, l approvisionnement insuffisant en eau potable sont les principaux déterminants du choléra en Grande Comore, comme en Afrique subsaharienne. L expérience du personnel formé lors des précédentes épidémies n a pu être mobilisée : démotivation par des retards de versement de salaires, exercice en secteur privé, émigration. La formation du personnel médical et paramédical a dû être reprise entièrement en cours d épidémie, avec un succès très relatif. La désinfection des foyers et la prise de doxycycline par les cas contacts (en l absence d antibiogramme) ont permis de circonscrire tardivement l épidémie et de limiter les contaminations dans un même foyer. Le taux de létalité (1,9 %) est inférieur au taux de létalité mondial (2,66 % en 2006), mais il est 4 fois plus élevé que celui de l épidémie de Dakar en 2004 (0,5 %) et témoigne d un retard à l hospitalisation et d une prise en charge inadaptée. Bien que, à l inverse des pays africains, 97 % de la population soit dans un rayon de moins de 15 km d un des 47 postes de santé, la proportion des exclus des soins de santé de base est estimée à 80 %. La vaccination n a pas été envisagée comme mesure préventive, car elle n entre pas dans le cadre des recommandations de l OMS qui place comme action prioritaire l assainissement du milieu. Les tests de diagnostic rapides par bandelettes sur prélèvement de selles n ont pas été utilisés : ils auraient pu éviter de faux diagnostics. En conclusion, nous pouvons dire que la répétition des épidémies aux Comores ainsi que la persistance de conditions socio-économiques défavorables et l instabilité du personnel soignant, laissent craindre une endémisation du choléra. Le taux de létalité qui reste élevé au fil des épidémies, traduit des difficultés persistantes d accès aux soins et à des soins de qualité. De l étude des facteurs de risque de l ulcère de Buruli, à la sensibilisation Centenaire de la SPE Communications affichées 278

19 Résumés. des populations : l exemple du Cameroun. S. Eyangoh (1), C. Mbondji (1, 2), C. Nsom Mba (3), A. Um Boock (4) & J. Aubry (2) (1) Laboratoire des mycobactéries, Centre Pasteur du Cameroun. (2) Université de Nantes, U892 Inserm, Nantes, France. (3) PNLUB/ Ministère de la Santé Publique, Cameroun. (4) Bureau régional Afrique, ALES, Cameroun. Les données épidémiologiques associent l ulcère de Buruli (UB) à un environnement aquatique marécageux, sans pour autant cerner avec exactitude l activité humaine associée. Le réservoir et le mode de transmission de la mycobactérie ainsi que le mécanisme de développement de la maladie demeurent encore mal connus. Ainsi est-il difficile de proposer et de mettre en oeuvre des stratégies efficaces de prévention. Depuis plus de 10 ans, plusieurs études ont été menées dans les pays endémiques pour retrouver les facteurs de risques liés aux comportements et à l environnement des malades principalement au Ghana (1993, 2004, 2005), en Côte d Ivoire (1995), et au Bénin (2006a, 2006b). Elles ont permis certes de dégager quelques facteurs de risque et des moyens de prévention primaires pour les populations à risques à l exemple du port des vêtements longs en Côte d Ivoire, de l utilisation des sources d eau protégées au Bénin, mais aucune mesure d éducation ou de sensibilisation n a été entreprise sinon rapportée. La première enquête cas-témoins sur les facteurs de risque de l UB (2007) (1) conduite au Cameroun a suggéré que le port des vêtements longs lors des travaux champêtres, l utilisation de la moustiquaire et le soin correct des plaies pourraient être des facteurs de protection et seraient en faveur avec l hypothèse d une transmission par des insectes. Les résultats de ces travaux ont été utilisés dans le cadre d une journée de sensibilisation des populations dans une zone endémique au travers de nouveaux messages éducatifs, des émissions radiotélévisées, pour informer et éduquer les populations sur ces moyens simples de prévention primaires contre l UB. Cette expérience va se répliquer dans les autres foyers endémiques au courant de l année Ainsi on pourra valablement se prononcer sur l impact de la diffusion de ces moyens de prévention. Dix ans après le lancement de l Initiative mondiale contre l UB, dans l attente de l élucidation du mode de transmission, l hygiène et l éducation ne pourraient-elles pas être considérées comme de nouvelles armes contre l UB? De nouveaux messages pourraient ainsi dès maintenant être formulés et diffusés à l intention des populations concernées à l exemple de ce qui est fait au Cameroun. Avec le soutien financier du Réseau international des Instituts Pasteur, Fondation Raoul-Follereau, Organisation mondiales de la santé, Mission française de coopération, Aide aux lépreux Emmaüs Suisse, Ministère de la santé publique du Cameroun. Références (1) POUILLOT R, MATIAS G, WONDJE CM, PORTAELS F, VALIN N et al. Risk factors for buruli ulcer: a case control study in cameroon. PLoS Negl Trop Dis, 2007, 1, 101. La surveillance des arboviroses d importation en France métropolitaine. M. Ledrans (1), D. Dejour Salamanca (1), A. Tarantola (1), E. Couturier (2) et les participants au réseau de laboratoires pour la surveillance de cas importés de dengue et de chikungunya (1) Département international et tropical, Institut de veille sanitaire, Saint Maurice. France. m.ledrans@invs.sante.fr (2) Département des maladies infectieuses, Institut de veille sanitaire, Saint Maurice. France. La dengue et le chikungunya sont deux arboviroses des régions intertropicales. La transmission se fait d homme à homme par l intermédiaire de moustiques du genre Aedes, notamment A. aegypti et A. albopictus. Le risque d initier une chaîne de transmission en France métropolitaine dépend, d une part du risque d introduction du virus par l arrivée de personnes virémiques et d autre part du risque de transmission par des moustiques compétents. Aedes albopictus a été identifié depuis quelques années dans le sud de la France. Il est implanté depuis 2005 dans les Alpes-Maritimes, depuis 2006, en Haute-Corse et, depuis 2007, dans le Var et en Corse du Sud. Les cas importés sont surveillés depuis le début de l épidémie à la Réunion pour le Chikungunya et depuis début 2006 pour la dengue, à partir des résultats biologiques des principaux laboratoires (cas présentant une confirmation biologique obtenue sur un prélèvement effectué dans un laboratoire métropolitain). Depuis juillet 2006, la déclaration obligatoire (DO) concerne des cas métropolitains confirmés biologiquement (dont les signes cliniques remontent à moins de 7 jours pour la dengue). En 2005, 104 cas importés de chikungunya ont été identifiés à partir des données de laboratoire, 784 cas de chikungunya et 236 cas de dengue, en 2006 et 71 cas de chikungunya et 421 cas de dengue, en L âge moyen au diagnostic était de 48 ans (5 mois 85 ans) pour les cas de chikungunya et de 42 ans (6 mois 84 ans) pour les cas de dengue. Le sex-ratio H/F était de 1,12 pour les cas de chikungunya et de 1,16 pour les cas de dengue. L évolution du nombre de cas de chikungunya a suivi la dynamique de l épidémie dans l océan Indien, le nombre de cas de dengue suit également le développement des épidémies de dengue, notamment dans les Antilles françaises. L incidence absolue des cas de chikungunya et de dengue est la plus élevée en Ile de France (554 cas) et en région Provence Alpes Côte d Azur (220 cas). Dans les départements où Aedes albopictus était implanté en 2006, 9 cas de dengue et 8 cas de chikungunya importés ont été rapportés entre le 1 er mai et le 30 novembre, période d activité du moustique. En 2007, dans la zone élargie d implantation, 22 cas de dengue et 3 cas de chikungunya ont été rapportés pour la même période. Du 16 juillet au 31 décembre 2007, 94 cas de dengue et 55 cas de chikungunya ont été identifiés par la DO. Nos résultats apportent des éléments pour une évaluation qualitative d un risque de transmission autochtone de ces maladies dans le sud de la France. Pour le quantifier, il faudrait connaître la proportion de personnes virémiques lors de leur arrivée en métropole, proportion estimée récemment pour le chikungunya à 63 % des cas importés et 66 % des cas signalés par la DO. Une surveillance entomologique et épidémiologique active doit donc être poursuivie afin d orienter au mieux les mesures de prévention et contrôle et de compléter l évaluation de risque. Riposte à 7 décès par rage humaine en Côte d Ivoire. I. Tiembre (1, 2), J. Benie (1), A. Douba (1), E. V. Adjogoua (3), R. Taha (4), D. Ekra (1,2), S. Dagnan (1,2), J. Tagliante-Saracino (2) & P. Odehouri-Koudou (1) (1) Institut national d hygiène publique, Côte d Ivoire. Bull Soc Pathol Exot, 2008, 101, 3,

20 Communications affichées lors des journées du Centenaire de la SPE. (2) UFR des sciences médicales, Université de Cocody, Côte d Ivoire. (3) Institut Pasteur de Côte d Ivoire, Côte d Ivoire. (4) Sous direction de la santé animale, Ministère de la production animale et des ressources halieutiques, Côte d Ivoire. Le contexte épidémiologique de la rage en Côte d Ivoire est marqué par une enzootie de rage animale qui accroît le risque pour la population humaine de contracter la maladie. Des cas de rage animale ont été confirmés en 1998 à Mankono, 2000 à Abidjan, 2001 à Bouaflé. En 2006, après la confirmation de nombreux cas de rage animales à Abidjan, Dabou, Adzopé, Divo et Soubré par le laboratoire de pathologie animale et l institut Pasteur de Dakar, un plan d urgence de lutte contre la rage a été conçu et mis en œuvre par le Ministère de la santé et de l hygiène publique et le Ministère de la production animale et des ressources halieutiques. Ce plan visait les objectifs suivants : mettre en place un système permettant la détection d éventuels cas de rage humaine ; protéger les personnes contacts, suite à la découverte d un cas de rage humaine ; renforcer les capacités des acteurs du système de santé impliqués dans la lutte contre la rage ; lutter contre le réservoir animal par la vaccination et l abattage des animaux ; protéger les vétérinaires impliqués dans la vaccination et l abattage des animaux. Les activités suivantes ont été menées : mise en place d un système d alerte téléphonique du Centre antirabique en cas de suspicion de rage humaine ; mission d investigations et de vaccination contre la rage ; programme de vaccination préventive des agents des services vétérinaires ; formation et renforcement de capacité ; vaccination et abattage de chiens. Le système d alerte a permis de détecter 7 décès dus à la rage humaine. Sept missions d investigation et de vaccination ont été menées suite à ces cas de rage humaine dans les localités concernées : 226 personnes contacts ont été identifiées et protégées contre la rage humaine ; 90 agents de santé du système de santé ont bénéficié d un renforcement de capacité ; 106 agents des services vétérinaires ont été vaccinés de façon préventive contre la rage ; 3694 chiens ont été vaccinés ; 300 chiens non vaccinés ont été abattus et détruits. Eu égard au risque permanent que fait courir la rage sur nos populations, il convient de renforcer de façon durable la capacité du système de santé à faire face à la maladie en vue d un contrôle la rage en Côte d Ivoire. Fièvres boutonneuses méditerranéennes au Maroc. M. Sarih (1), N. Boudebouch (1), C. Socolovschi (2), T. Fatihi (3), A. Chakib (3), J. M. Rolain (2), M. Hassar (1), P. Parola P (2) & D. Raoult (2) (1) Laboratoire des maladies vectorielles. Institut Pasteur du Maroc. Casablanca. Maroc. mhammed.sarih@pasteur.ma (2) Centre collaborateur OMS, Centre national de référence des rickettsioses, Marseille. France. (3) Service des maladies infectieuses. CHU Ibno Rochd. Casablanca. Maroc. Récemment, nous avons détecté plusieurs nouvelles rickettsies pathogènes à l homme dans les tiques récoltées au Maroc. Toutefois, il y a eu peu de rapports sur l épidémiologie et les aspects cliniques des rickettsioses dans cette région. Nous rapportons une étude prospective des caractéristiques cliniques et de l identification des souches de rickettsies chez des patients diagnostiqués cliniquement dans le CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc, entre mai et décembre Quarante Sérums et 27 biopsies de la peau ont été testés à Marseille par des méthodes de référence : PCR-séquençage ; Western blot combiné avec des réactions d adsorption et immunofluorescence en utilisant un panel d antigènes de neuf espèces de rickettsies : R. conorii conorii, R. conorii israelensis, R. africae, R. mongolitimonae, R. sibirica, R. aeschlimannii, R. massiliae, R. felis et un groupe typhus antigène, R. typhi. Les signes cliniques sont comme suit : fièvre (100 %) ; éruption (94 %), escarre unique (60 %) et escarre multiple (25 %). Au total, 14 biopsies cutanées ont été révélées positives par PCR, le séquençage de 9 souches a montré qu il s agit de R. conorii. 40 sérums ont été testés en IF. Vingt-cinq sérums (62 %) se sont révélés positifs. Le test d immunotransfert associé à des réactions d adsorption est en cours pour déterminer le ou les espèces impliquées. Ce travail décrit pour la première fois l isolement de R. conorii à partir des biopsies des patients marocains. Participation communautaire dans la lutte contre les moustiques à la Martinique : bilan de 10 années de l opération Toussaint. A. Yebakima, D. D Abadie De Lurbe, C. Desportes & R. Pelagie Centre de démoustication, Conseil général, BP 679, Fort-de-France, Martinique. yebakima@cg972.fr. la Martinique, les vases à fleurs constituent l un des À principaux gîtes larvaires d Aedes aegypti (vecteur de dengue). La présence de vases à fleurs sur les tombes constitue donc un danger, mais fleurir une tombe est aussi un fait culturel, très ancré dans la société martiniquaise. À travers l opération Toussaint, il s agit de convaincre chaque visiteur venant fleurir une tombe, de remplacer l eau des vases à fleurs par du sable humide. Ce sable humide (déposé à l entrée des cimetières par les services municipaux) empêche le développement du moustique tout en maintenant les fleurs en parfait état. Ainsi, le fait culturel se perpétue. La 1 re édition de l Opération Toussaint a eu lieu en 1998, à l occasion du projet pilote de démoustication sur la Commune de Schoelcher (projet pilote initié par le Conseil général). Ce projet visait la mobilisation de tous les partenaires (mairie, État, Conseil général, association de quartiers, population ) impliqués dans la lutte contre les moustiques. Depuis, chaque année, une réunion préparatoire (associant le Conseil général, l État et les municipalités) a lieu dès le mois de septembre : révision du cahier des charges (rôle des mairies, rôle du Centre de démoustication), choix des dates de l opération, choix de la date et du lieu de l évaluation (bilan collectif fait par l ensemble des participants). Cette opération Toussaint s inscrit parfaitement dans une dynamique de participation communautaire. Elle mobilise en effet les services municipaux et la population autour d un geste simple de prévention : remplacer l eau des vases à fleurs par du sable. Après 10 années, le bilan est présenté au tableau I. Pour la 10 e édition, on note la participation de 155 agents municipaux, 3 conseils communaux de la jeunesse et celle de l association des fleuristes de la Martinique). Centenaire de la SPE Communications affichées 280

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