Réseau AES Surveillance des Accidents d Exposition au Sang. Résultat de la surveillance Ile-de-France, Haute-Normandie,
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- Jean-Claude Simon
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1 Réseau AES 2013 Surveillance des Accidents d Exposition au Sang Résultat de la surveillance 2013 Ile-de-France, Haute-Normandie, Nord-Pas-de-Calais, Picardie Mai 2014 CClin Paris-Nord Site Broussais, 96 Rue Didot, Tel: Fax:
2 SOMMAIRE GLOSSAIRE 4 LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES 5 LISTE DES ETABLISSEMENTS 6 RESUME 10 OBJECTIFS DE LA SURVEILLANCE 11 METHODE 12 RESULTATS CARACTERISTIQUES DE LA POPULATION ACCIDENTEE Service d origine des personnels accidentés Population exposée Incidence des AES ANALYSE DESCRIPTIVE DES AES Type d AES Les accidents percutanés (APC) Tâches en cours lors des APC Mécanisme des APC 19 a - Gestes infirmiers et assimilés 21 b - Gestes chirurgicaux 29 c - Tâches hors contact avec le patient 32 d - Gestes médicaux 35 e - Gestes de soins de nursing et d hygiène Matériels en cause lors des APC 38 a - Incidence des APC / matériels 38 b - APC où le matériel en cause renseigné était une aiguille non montée Mesures préventives Vaccination anti-hépatite B Port de gants Collecteur à OPTC à portée de mains Évitabilité des AES Prise en charge de l accidenté Statut sérologique des patients source 42 a - VIH 42 b - VHC 42 c - VHB Suivi post-exposition 42 SYNTHESE ET DISCUSSION 44 ANNEXES 47
3 Les coordonnateurs du réseau de surveillance des AES du CCLIN Paris-Nord souhaitent remercier les correspondants du réseau et les membres du comité de pilotage: Coordination du réseau Dr. F. L HERITEAU Sour la direction de : Pr. P. ASTAGNEAU Pr. E. BOUVET Analyse et rédaction du rapport C. CAMPION, Dr. F. L HERITEAU En collaboration avec I. LOLOM, Dr B. MIGUERES AES 2013 CClin Paris Nord 3
4 GLOSSAIRE AES APC ASH CAC CCLIN CH CHU CLIN DIV ESPIC ETP HAD IADE IBODE IDE LOC MCO MIL OP Psy SSR Accident d Exposition au Sang Accident percutané Agent de service hospitalier Centre anti-cancéreux Centre de Coordination de la Lutte contre les Infections Nosocomiales Centre Hospitalier Centre Hospitalier Universitaire Comité de Lutte contre les Infections Nosocomiales Autres type d établissement Etablissements de Santé Privé d Intérêt Collectif Equivalent Temps Plein Hospitalisation A Domicile Infirmière anesthésiste diplômée d état Infirmière de bloc opératoire diplômée d état Infirmière diplômée d état Hôpital local Médecine Chirurgie - Obstétrique Hôpital militaire Ouvrier professionnel Hôpital Psychiatrique Soins de Suite et de Réadaptation AES 2013 CClin Paris Nord 4
5 LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES Figure 1 - Statut des établissements (N=210) 13 Figure 2 - Pourcentage d AES en fonction du service (N=5 720) 14 Figure 3 - Type d exposition (N=5 720) 17 Figure 4 - Tâches en cours lors des APC (N=4 342) 18 Figure 5 - Pourcentage de matériels en cause lors des APC (N=4 568) 38 Tableau 1 - Région des établissements participant et nombre d AES déclarés en Tableau 2 - Nature des établissements et nombre d AES déclarés Tableau 3 - Fonction des victimes d AES (N=5 720) Tableau 4 - Incidence des AES et APC /100 lits ou pour 100 équivalent temps plein par an Tableau 5 - Évolution du taux d incidence pour 100 lits sur la cohorte des 64 établissements participant en 2010, 2011, 2012 et Tableau 6 - Évolution du taux d incidence des AES pour 100 ETP paramédicaux et médico-techniques Tableau 7 - Évolution du taux d incidence des AES pour 100 personnels médicaux Tableau 8 - Principaux mécanismes des APC (N=4 342) Tableau 9 - Évolution du mécanisme des APC sur une cohorte de 64 établissements participant en 2010, 2011, 2012 et 2013 (%) Tableau 10 - Principaux gestes infirmiers à l origine d APC (N=1 881) Tableau 11 - Principaux mécanismes à l origine d APC lors d injection sous-cutanée (N=717) Tableau 12 - Évolution des mécanismes à l origine d APC lors d injection sous-cutanée sur une cohorte de 68 établissements participant en 2010, 2011, 2012 et Tableau 13 - Principaux matériels à l origine d APC lors d injection sous-cutanée (N=769) Tableau 14 - Principaux mécanismes à l origine d APC lors d un prélèvement veineux et hémoculture (N=431) Tableau 15 - Évolution des mécanismes à l origine d APC lors d un prélèvement veineux et hémoculture sur une cohorte de 68 établissements participant en 2010, 2011, 2012 et Tableau 16 - Principaux matériels à l origine d APC lors de prélèvement veineux et hémoculture (N=461) Tableau 17 - Principaux mécanismes à l origine d un APC lors d une perfusion (N=265) Tableau 18 - Principaux matériels à l origine d un APC lors d une perfusion (N=279) Tableau 19 - Principaux mécanismes à l origine d APC lors d un prélèvement artériel (N=108) Tableau 20 : Principaux matériels à l origine d un APC lors d un prélèvement artériel (N=113) Tableau 21 - Gestes chirurgicaux à l origine d APC (N=867) Tableau 22 - Principaux mécanisme à l origine d un APC lors d un geste chirurgical (N=867) Tableau 23 - Évolution des mécanismes à l origine d un APC lors d un geste chirurgical sur une cohorte de 68 établissements participant en 2010, 2011, 2012 et Tableau 24 - Principaux matériels à l origine d un APC lors d un geste chirurgical (N=914) Tableau 25 - Tâches sans contact avec le patient à l origine d un APC (N=729) Tableau 26 - Principaux mécanismes à l origine d un APC lors d une tâche hors contact avec le patient (N=729) Tableau 27 - Évolution des mécanismes sans contact avec le patient à l origine d un APC sur une cohorte de 68 établissements participant en 2010, 2011, 2012 et Tableau 28 - Principaux matériels à l origine d un APC lors d une tâche hors contact avec le patient (N=764) Tableau 29 - Gestes médicaux à l origine d un APC (N=253) Tableau 30 - Principaux mécanismes à l origine d un APC lors d un geste médical (N=253) Tableau 31 - Évolution des mécanismes à l origine d un APC lors d un geste médical sur une cohorte de 68 établissements participant en 2010, 2011, 2012 et Tableau 32 - Principaux matériels à l origine d un APC lors d un geste médical (N=258) Tableau 33 - Incidence des APC pour matériels Tableau 34 _ Évolution du taux d incidence des APC pour matériels sur la cohorte d établissements participant en 2010, 2011, 2012 et Tableau 35 - Principaux mécanismes à l origine d un APC lorsque le seul matériel renseigné était une aiguille non montée (N=872) Tableau 36 - Tâche en cours lors d un APC lorsque le seul matériel renseigné était une aiguille non montée (N=872) Tableau 37 - Statut vaccinal et moyenne d âge des victimes d AES Tableau 38 - Mesures de prévention prises par les victimes d AES Tableau 39 - Comparaison des AES traités et non traités quand le patient source était VIH AES 2013 CClin Paris Nord 5
6 LISTE DES ETABLISSEMENTS Haute Normandie BOIS-GUILLAUME CLINIQUE DU CEDRE BOIS-GUILLAUME CLINIQUE ST ANTOINE DIEPPE C.H. DE DIEPPE EVREUX CLINIQUE BERGOUIGNAN EVREUX CLINIQUE CHIRURGICALE PASTEUR EVREUX C.H.I. EURE-SEINE (SITE D'EVREUX) GAINNEVILLE CSSR LES JONQUILLES GRAND-COURONNE CLINIQUE LES ESSARTS LE HAVRE CENTRE DE REEDUCATION DE LA HEVE LE HAVRE HOPITAL PRIVE DE L'ESTUAIRE LE HAVRE G.H. DU HAVRE LILLEBONNE C.H. DE LILLEBONNE LILLEBONNE HOPITAL CLINIQUE DU VAL DE SEINE (tous vents) PONT- AUDEMER C.H. DE LA RISLE - PONT AUDEMER ROUEN CLINIQUE MATHILDE ROUEN CENTRE HENRI BECQUEREL SAINTE-ADRESSE CENTRE DE CONVALESCENCE & REEDUCATION LA ROSERAIE SAINT-SEBASTIEN-DE-MORSENT HOPITAL DE LA MUSSE (Renaissance Sanitaire) SAINT-VALERY-EN-CAUX HOPITAL LOCAL ST-VALERY-EN-CAUX SOTTEVILLE-LES-ROUEN C.H. DU ROUVRAY ST AUBIN SUR SCIE CLINIQUE MEGIVAL VERNEUIL-SUR-AVRE C.H. DE VERNEUIL S/AVRE Ile de France ARPAJON AUBERVILLIERS AULNAY-SOUS-BOIS AVON BAGNOLET BOIS LE ROI BOISSISE-LE-ROI BONDY BOULOGNE-BILLANCOURT BRY-SUR-MARNE CHAMPCUEIL CHARENTON-LE-PONT CHATILLON CHATILLON CLICHY CLICHY COLOMBES CORBEIL-ESSONNES COUBERT CRETEIL CRETEIL CROSNE DRAVEIL DRAVEIL EVRY FEROLLES-ATTILLY FLEURY-MEROGIS FONTAINEBLEAU FONTENAY-AUX-ROSES GARCHES GARCHES C.H. D'ARPAJON HOP.EUROPEEN DE ROSERAIE GVM CARE & RESEARCH C.H.I. ROBERT BALLANGER MAISON CONVALESCENCE LE PRIEURE CLINIQUE FLOREAL CRF MARCEL MARTIN BROLLES CLINIQUE LES TROIS SOLEILS C.H.U. JEAN VERDIER (AP-HP) C.H.U. HOPITAL AMBROISE PARE (AP-HP) HOPITAL SAINT-CAMILLE C.H.U. CLEMENCEAU (AP-HP) CLINIQUE DE BERCY CLINIQUE DE CHATILLON CMPR DU SUD IEN "L'ADAPT" ARPEGE: CMJE de CLICHY C.H.U. BEAUJON (AP-HP) C.H.U. HOPITAL LOUIS MOURIER (AP-HP) C.H. SUD FRANCILIEN (CHSF) CENTRE DE REEDUCATION ET READAPTATION FONCTIONNELLE DE COUBERT C.H.U. HENRI MONDOR (AP-HP) C.H.I. DE CRETEIL CLINIQUE DU CHÂTEAU DU BEL AIR C.H.U. JOFFRE-DUPUYTREN (AP-HP) SSR LES CHEMINOTS HOPITAL PRIVE D'EVRY CENTRE MEDICAL DE FORCILLES C.H. F.H.MANHES C.H. DE FONTAINEBLEAU CLINALLIANCE FONTENAY (ex-repotel) C.H.U. RAYMOND POINCARE (AP-HP) CLINIQUE DU CHÂTEAU DE GARCHES AES 2013 CClin Paris Nord 6
7 GOUSSONVILLE HENDAYE HYERES ISSY-LES-MOULINEAUX ISSY-LES-MOULINEAUX ISSY-LES-MOULINEAUX JOSSIGNY LE CHESNAY LE KREMLIN-BICETRE LE PORT-MARLY LE PRE SAINT GERVAIS LE VESINET LES LILAS LEVALLOIS-PERRET LIMEIL-BREVANNES L'ISLE-ADAM LIVRY-GARGAN LIVRY-GARGAN MANTES-LA-JOLIE MANTES-LA-JOLIE MAREUIL LES MEAUX MAREUIL-LES-MEAUX MARGENCY MELUN MELUN MEUDON MEUDON MONTEREAU-FAULT-YONNE MONTESSON MONTFERMEIL MONTMORENCY MONTMORENCY MONTREUIL NEUFMOUTIERS-EN-BRIE NEUILLY-SUR-MARNE NEUILLY-SUR-SEINE NEUILLY-SUR-SEINE NOGENT SUR MARNE NOGENT-SUR-MARNE CLINIQUE MEDICALE ET CARDIOLOGIQ (CHATEAU DE GOUSSONVILLE) HOPITAL MARIN (AP-HP) C.H.U. HOPITAL SAN SALVADOUR (AP-HP) CLINIQUE DU PARC DE VANVES HOPITAL SUISSE DE C.H.U. CORENTIN CELTON (AP-HP) C.H. DE LAGNY MARNE LA VALLEE CMC DE PARLY II (GRAND CHESNAY) C.H.U. DE BICETRE (AP-HP) CENTRE MEDICO-CHIRURGICAL DE L' EUROPE CLINIQUE DU PRE SAINT GERVAIS CLINIQUE VILLA DES PAGES CLINIQUE DES LILAS INSTITUT HOSPITALIER FRANCO-BRITANNIQUE C.H.U. EMILE ROUX (AP-HP) CLINIQUE CONTI CLINIQUE DE LIVRY- KORIAN SULLY POLYCLINIQUE VAUBAN CTRE D'HEMODIALYSE DE MANTES LA JOLIE POLYCLINIQUE REGION MANTAISE CLINIQUE DES PAYS DE MEAUX CLINIQUE CHIRURGICALE SAINT-FARON HÔPITAL D'ENFANTS MARGENCY CLINIQUE LES FONTAINES C.H. MARC JACQUET MAISON DE SANTE DE BELLEVUE POLE DE SANTE DU PLATEAU - SITE DE MEUDON C.H. DE MONTEREAU C.H. THEOPHILE ROUSSEL C.H.I. LE RAINCY- MONTFERMEIL G.H.E.M. SIMONE VEIL MAISON DE SANTE DE L'ERMITAGE C.H. ANDRE GREGOIRE CENTRE MEDICAL ET PEDAGOGIQUE POUR ADOLESCENTS E.P.S. VILLE-EVRARD CLINIQUE SAINTE-ISABELLE HOPITAL AMERICAIN MAISON DE SANTE NOGENT SUR MARNE HOPITAL PRIVE ARMAND BRILLARD AURA (centre PasteurVallery-Radot) C.H.U. BROCA - LA ROCHEFOUCAULD (AP-HP) C.H.U. HOPITAL VAUGIRARD-GABRIEL PALLEZ (AP-HP) CENTRE MEDICAL EDOUARD RIST CLINIQUE BLOMET CLINIQUE CHIRURGICALE ALLERAY-LABROUSTE CLINIQUE CLINALLIANCE DES BUTTES CHAUMONT CLINIQUE DU MONT-LOUIS CLINIQUE GEOFFROY SAINT-HILAIRE CLINIQUE INTERNATIONALE DU PARC MONCEAU CLINIQUE MEDICO-UNIVERSITAIRE GEORGES HEUYER CLINIQUE MONTMARTRE CLINIQUE NESCENS -SPONTINI CLINIQUE STE-THERESE L'ENFANT JESUS CLINIQUE TURIN CRRF LA CHATAIGNERAIE HOPITAL JEAN JAURES HOPITAL MERE - ENFANT DE L'EST IEN HOPITAL PRIVE COGNACQ-JAY AES 2013 CClin Paris Nord 7
8 PIERREFITTE SUR SEINE PONTOISE PROVINS QUINCY-SOUS-SENART RUEIL-MALMAISON SACLAS SAINT-CLOUD SAINT-CLOUD SAINT-DENIS SAINT-DENIS SAINT-DENIS SAINT-FARGEAU-PONTHIERRY SAINT-MAUR-DES-FOSSES SAINT-MAURICE SAINT-OUEN-L'AUMONE SAINT-REMY LES CHEVREUSE SEVRAN SURESNES THIAIS VALENTON VERSAILLES VERSAILLES VILLEJUIF VILLENEUVE-SAINT-DENIS VILLENEUVE-SAINT-GEORGES VILLENEUVE-SAINT-GEORGES VILLEPINTE VILLIERS-LE-BEL VITRY-SUR-SEINE VITRY-SUR-SEINE YERRES MATERNITE SAINTE-FELICITE INSTITUT MUTUALISTE MONTSOURIS HOPITAL D'INSTRUCTION DES ARMEES DU VAL DE GRACE (HIA) C.H.N.O. DES QUINZE-VINGTS C.H.U. SAINT-ANTOINE (AP-HP) C.H.U. TROUSSEAU (AP-HP) C.H.U. PITIE-SALPETRIERE (AP-HP) C.H. STE-ANNE C.H.U. HOPITAL EUROPEEN GEORGES POMPIDOU (AP-HP) C.H.U. G.I.H. BICHAT/C.BERNARD (AP-HP) C.H.U. BRETONNEAU (AP-HP) C.H.U. TENON (AP-HP) CLINIQUE CLINALLIANCE PIERREFITTE C.H. RENE DUBOS C.H. LEON BINET DE PROVINS C.H. PRIVE CLAUDE GALIEN CENTRE NATIONAL DE TRAITEMENT PSY (MGEN) KORIAN LA MARETTE HOPITAL RENE HUGUENIN C.H. DES QUATRE VILLES CLINIQUE DU GRAND STADE C.H. DE ST-DENIS CENTRE CARDIOLOGIQUE DU NORD FONDATION ELLEN POIDATZ CENTRE MEDICAL GASTON METIVET HOPITAUX DE SAINT MAURICE CLINIQUE MEDICALE DU PARC CLINIQUE SAINT REMY C.H.U. RENE MURET (AP-HP) CENTRE MEDICO-CHIRURGICAL FOCH HOPITAL PRIVE DE THIAIS INSTITUT ROBERT MERLE D'AUBIGNE CLINIQUE MEDICALE DE LA PORTE VERTE HOPITAL PRIVE DE VERSAILLES C.H.U. HOPITAL PAUL BROUSSE (AP-HP) CENTRE DE REEDUCATION CARDIAQUE DE LA BRIE C.H.I. DE VILLENEUVE-ST-GEORGES CLINIQUE DU DR BOYER ETAB. HOSPITALIER STE-MARIE C.H.U. CHARLES RICHET (AP-HP) HÔPITAL PRIVE DE VITRY - SITE NORIETS HÔPITAL PRIVE DE VITRY - SITE PASTEUR HOPITAL PRIVE DU VAL D'YERRES Nord Pas de Calais ARMENTIERES E.P.S.M. LILLE-METROPOLE ARRAS C.H. D'ARRAS BERCK-SUR-MER INSTITUT CALOT, HELIO-MARIN (FONDATION HOPALE) BETHUNE C.H. BETHUNE BEUVRY BOULOGNE-SUR-MER C.H. DUCHENNE DE BOULOGNE CALAIS C.H. DE CALAIS CAMBRAI CLINIQUE DU CAMBRESIS CAMBRAI CLINIQUE SAINTE MARIE CAMBRAI C.H. DE CAMBRAI CAMBRAI CLINIQUE SAINT-ROCH - SITE CAMBRAI COUDEKERQUE-BRANCHE CLINIQUE DE FLANDRE DENAIN C.H. DE DENAIN DENAIN CLINIQUE SAINT-ROCH - SITE DENAIN AES 2013 CClin Paris Nord 8
9 DOUAI DUNKERQUE FELLERIES FOUQUIERES-LES-LENS FOURMIES HENIN BEAUMONT HENIN-BEAUMONT HENIN-BEAUMONT JEUMONT LE CATEAU-CAMBRESIS LE QUESNOY LENS LILLE LILLE LOMME LOOS LOOS MARCHIENNES MAUBEUGE RANG-DU-FLIERS RANG-DU-FLIERS RONCQ ROUBAIX SAINT-AMAND-LES-EAUX SAINT-ANDRE-LEZ-LILLE SAINT-OMER SECLIN TOURCOING VALENCIENNES VILLENEUVE-D'ASCQ C.H. DE DOUAI C.H. DE DUNKERQUE HOPITAL DEPARTEMENTAL FELLERIES-LIESSIES CENTRE SAINTE BARBE (FONDATION HOPALE) C.H. FOURMIES ASSOCIATION POUR LE DEVELOPPEMENT HEMODIALYSE POLYCLINIQUE D'HENIN-BEAUMONT C.H. DE HENIN BEAUMONT C.H. DE JEUMONT C.H. LE CATEAU CAMBRESIS C.H. DE LE QUESNOY C.H. DE LENS POLYCLINIQUE DE LA LOUVIERE C.H.R.U. DE LILLE E.S. ST PHILIBERT (GH-ICL) CENTRE DIALYSE DOMIC ET AUTODIALYSE LOOS SANTE LYS HAD CLINIQUE SAINT-ROCH - SITE MARCHIENNES C.H. DE SAMBRE-AVESNOIS C.H.A.M. CLINIQUE DU LITTORAL CLINIQUE SAINT ROCH DE RONCQ C.H. DE ROUBAIX C.H. DE SAINT- AMAND LES EAUX E.P.S.M. DE L'AGGLOMERATION LILLOISE C.H. REGION DE ST OMER C.H. DE SECLIN C.H. DE TOURCOING C.H. DE VALENCIENNES HOPITAL PRIVE DE VILLENEUVE D'ASCQ (HPVA) Picardie ABBEVILLE ALBERT AMIENS AMIENS AMIENS AMIENS CHANTILLY CHATEAU-THIERRY HAM LIANCOURT MONTDIDIER SAINT-QUENTIN VILLIERS-SAINT-DENIS C.H. D'ABBEVILLE C.H. D'ALBERT CLINIQUE V. PAUCHET DE BUTLER C.H.U. D'AMIENS GCS SOINS DE SUITE HENRIVILLE POLYCLINIQUE DE PICARDIE CENTRE DE READAPTATION ALPHONSE DE ROTHSCHILD C.H. DE CHÂTEAU-THIERRY C.H. DE HAM C.H.U. VILLEMIN-PAUL DOUMER (AP-HP) C.H. DE MONTDIDIER C.H. DE ST QUENTIN LA RENAISSANCE SANITAIRE - HOPITAL DE VILLIERS SAINT DENIS AES 2013 CClin Paris Nord 9
10 RESUME Au cours de l année 2013, un total de accidents d exposition au sang (AES) ont été recensés dans 210 établissements (90 publics, 86 privés et 34 ESPIC) ayant participé au réseau. Les personnels paramédicaux ont notifié 60% des AES (3 450). Parmi eux, les infirmières étaient les principales victimes avec AES. Les médecins ont notifié 248 AES, les chirurgiens en ont notifié 185, et les sages-femmes 132. Cependant l incidence des AES était la plus élevée chez les IBODE (12,9/100 ETP/an), les internes (9,4/100 ETP/an), les chirurgiens (7,5/100 ETP/an), les sages-femmes (6,0/100 ETP/an). Les accidents percutanés (APC) représentaient 76% des AES (87% des APC étaient des piqûres). Les autres types d exposition étaient des projections oculaires ou sur le visage (16%) ou sur peau lésée (5%). La tâche en cours lors d un APC était un geste infirmier ou assimilé dans 43% des cas, un geste chirurgical dans 20%, une tâche sans contact avec le patient dans 17%, un geste médical dans 6%. Les gestes infirmiers les plus souvent responsables d APC étaient les injections (notamment souscutanées, dans 38% de ces APC) et les prélèvements sanguins (33% de ces APC). Dans 44% des APC à l occasion d un geste chirurgical, la victime n était pas l opérateur mais un aide. Les tâches sans contact avec le patient à l origine d un APC étaient surtout des tâches de nettoyage (35%), de rangement (34%), et la manipulation ou le transport de déchets (31%). Les gestes médicaux le plus souvent responsables d APC étaient la pose de voie veineuse centrale (43%) et des ponctions ou biopsies (34%). Le mécanisme des APC suggère qu au moins 31% d entre eux auraient pu être évités par le respect des précautions standard. Cette proportion était plus élevée pour les gestes réputés techniquement plus faciles à réaliser. Le matériel en cause restait mal renseigné : dans 36% des APC, le matériel sur lequel était montée l aiguille responsable n était pas renseigné. Les autres matériels responsables d APC étaient des matériels de chirurgie (dont 46% étaient des bistouris) dans 14% des cas, du matériel d injection (ou pour gaz du sang) dans 14% des cas et du matériel pour perfusion dans 9% des cas. Les matériels pour lesquels l incidence des APC était la plus élevée étaient les aiguilles pour chambre implantable (15,0/ ), les seringues à gaz du sang (7,3/ ) et les stylos injecteurs d insuline (6,6/ ). La victime de l AES n était pas vaccinée contre l hépatite virale B dans 0,4% des cas et son statut vaccinal était inconnu dans 4,5% des cas. Dans 25% des APC, la victime de l accident ne portait pas de gants et dans 26% elle n avait pas de conteneur à portée de mains. Le patient source était connu comme infecté par le VIH dans 5,2% des AES, séropositif pour virus de l hépatite C (VHC) dans 6,8%, et porteur de l antigène HBs dans 2,1%. Le statut sérologique du patient source était inconnu vis à vis du virus de l immunodéficience humaine (VIH) dans 15,3% des AES, vis à vis du VHC dans 18% et vis à vis de l antigène HBs dans 22,3%. Une prophylaxie postexposition a été prescrite dans 5,3% des AES (dans 53% des cas où le patient source était séropositif pour le VIH). AES 2013 CClin Paris Nord 10
11 OBJECTIFS DE LA SURVEILLANCE En France, les pouvoirs publics ont prévu dès 1988 la mise en place de Comités de Lutte contre les Infections Nosocomiales (CLIN) dans chaque établissement de santé public ou participant au service public. Depuis 1993, la coordination de la lutte contre les infections nosocomiales en France est assurée par 5 Centres de Coordination de la Lutte contre les Infections Nosocomiales (CCLIN). La surveillance des accidents exposant au sang (AES) est l une des missions prioritaires du programme de lutte contre les infections nosocomiales au niveau national. En effet, le risque de transmission des agents infectieux (en particulier des VIH, VHB et VHC) en milieu de soins fait partie de la problématique de l hygiène hospitalière et, plus généralement pour le personnel, de la sécurité et de la qualité des soins. Le réseau de surveillance des AES a été mis en place en 1995 par le CCLIN Paris-Nord et les médecins des services de santé au travail d hôpitaux publics et privés participant au service public du nord de la France. Les données de l Assistance Publique - Hôpitaux de Paris (qui assure indépendamment depuis 1991 une surveillance des AES sur ses établissements de soins) sont intégrées au réseau depuis L objectif est de surveiller et de prévenir les AES, permettant ainsi d identifier les facteurs favorisant et de diminuer le risque de transmission de tout pathogène contenu dans le sang à des soignants, ainsi que le risque de transmission soignant-soigné, risque beaucoup plus faible mais non nul. Ce réseau a pour but de recueillir: les caractéristiques générales de la population exposée, la description des AES (mécanisme, tâche et matériels en cause), les mesures de prévention observées par les personnels accidentés, la prise en charge de ces personnels après l AES, l incidence des AES par type de personnel et par matériel, l évolution sur les établissements ayant participé plusieurs années consécutives. AES 2013 CClin Paris Nord 11
12 METHODE Les enquêteurs des hôpitaux du réseau ont recensé de manière continue, prospective et exhaustive les AES déclarés par les membres du personnel de leur établissement auprès du service de santé au travail. Les renseignements concernant chaque AES ont été saisis, dans chacun des centres, à l aide du logiciel du service de santé au travail ou d une application informatique permettant une saisie conviviale des données ainsi que leur analyse. Le questionnaire était établi sur le modèle mis au point par le Groupe d Étude des Risques d exposition des Soignants aux agents infectieux (GERES). Une fois l ensemble des questionnaires saisis, les données était retournées par courrier électronique au coordinateur de l étude au CCLIN Paris-Nord. Les données étaient ensuite analysées à l aide du logiciel SAS. Un AES est définit comme un accident avec exposition au sang tout contact percutané (piqûre, coupure) ou muqueux (œil, bouche) ou sur peau lésée (eczéma, plaie) avec du sang ou un produit biologique contenant du sang pour lesquels le risque viral est prouvé. Pour d autres liquides, le risque (VIH et VHB) est considéré comme possible à savoir : les liquides céphalo-rachidien, synovial, pleural, péritonéal, péricardique et amniotique (rapport Dormont 1996). Il paraît de ce fait logique de considérer les expositions à risque à ces produits même non visiblement souillés de sang comme des AES. AES 2013 CClin Paris Nord 12
13 RESULTATS En 2013, 210 établissements de santé (ES) ont participé à la surveillance. Ils ont déclaré AES. Plus de la moitié des AES (63%) ont été déclarés en Île-de-France et 43% en Nord-Pas-de-Calais (tableau 1). Tableau 1 - Région des établissements participant et nombre d AES déclarés en Région Nombre d'établissements Nombre d'aes déclarés Île de France Nord Pas de Calais Haute-Normandie Picardie Total Les établissements publics représentaient 43% des établissements participant au réseau. Les établissements privés non ESPIC (41%) (Figure 1). Figure 1 - Statut des établissements (N=210) Privé 41% Espic 16% Public 43% Tableau 2 - Nature des établissements et nombre d AES déclarés Type d établissement n ES % ES n AES % d'aes MCO ,6 CH 55 26, ,3 SSR 41 19,5 95 1,7 CHU 28 13, ,0 PSY 14 6,7 80 1,4 DIV 4 1,9 23 0,4 CAC 2 1,0 35 0,6 HAD 1 0,5 5 0,1 LOC 1 0,5 1 0,0 MIL 1 0,5 51 0,9 Total Les CHU qui ont déclaré 43% des AES représentaient 13.3% des ES participant. AES 2013 CClin Paris Nord 13
14 1. Caractéristiques de la population accidentée 1.1 Service d origine des personnels accidentés Près d un tiers des victimes d AES travaillaient dans un service de médecine, un sur cinq en chirurgie ou au bloc opératoire et près d un sur cinq en réanimation ou aux urgences (Figure 2). Figure 2 - Pourcentage d AES en fonction du service (N=5 720) Chirurgie Bloc Réanimation Urgences Gynécologie obstétrique Autres Psychatrie Laboratoires Explorations Médecine pédiatrique Consultations Services généraux Hospitalisation à domicile Unité de consultations et de soins ambulatoires Médecine pénitentiaire Inconnu 3,3 2,4 2,4 2,4 2,2 2,1 1,4 0,5 0,2 0,2 0,5 5,2 8,9 9,9 14,6 14,6 1.2 Population exposée Le sex-ratio était de 0,28 avec femmes (76%) et (22%) hommes. L âge moyen des personnels accidentés était de 32,9 ans [32,6 33,3]. Il était de 33,5 ans [32,9 34,2] chez les hommes et 32,5 ans [32,2 32,9] chez les femmes. Tableau 3 - Fonction des victimes d AES (N=5 720) Personnel de soins ,3 Infirmièr(e)s (inclus faisant fonction d'infirmière) (IDE) ,0 Aides-soignants(es) 532 9,3 Agents hospitaliers (ASH) et ouvriers professionnels (OP) 229 4,0 Infirmièr(e)s de bloc opératoire 190 3,3 Infirmièr(e)s aide-anesthésistes 60 1,0 Médecins ,7 Internes 536 9,4 Étudiants hospitaliers (externes médecine) 257 4,5 Médecins 248 4,3 Chirurgiens 185 3,2 Sages-femmes 132 2,3 Anesthésistes réanimateurs 55 1,0 Écoles : infirmièr(e)s 559 9,8 Personnels médico-techniques 168 2,9 Laborantin(e)s 87 1,5 Manipulateurs en électro radiographie 65 1,1 Masseurs kinésithérapeutes 8 0,1 Autres 54 0,9 Inconnue 17 0,3 Total AES 2013 CClin Paris Nord 14
15 La répartition par catégorie professionnelle des victimes d AES est comparable à celle observée les années précédentes. Les personnels paramédicaux ont déclaré 60% des AES. Parmi eux, les infirmières étaient les plus représentées. Parmi les personnels médicaux, les internes étaient les plus représentés. Les chirurgiens représentaient un peu plus de 3% des victimes d AES. 1.3 Incidence des AES Les incidences les plus élevées étaient observées chez les IBODE, les internes, les sages-femmes, les chirurgiens et les IDE. Tableau 4 - Incidence des AES et APC /100 lits ou pour 100 équivalent temps plein par an N ES* Taux d incidence AES [IC95%] Taux d incidence APC [IC95%] Lits 209 7,63 [7,43-7,82] 5,79 [5,62-5,96] Personnels para-médicaux Infirmièr(e)s (IDE) 175 5,16 [4,94-5,38] 3,77 [3,59-3,96] IBODE 89 12,87 [10,87-14,86] 10,70 [8,88-12,51] IADE 79 3,38 [2,46-4,3] 2,60 [1,79-3,41] Aides-soignant(e)s 171 1,34 [1,22-1,46] 0,89 [0,79-0,99] Puéricultrices 82 2,09 [1,34-2,84] 1,81 [1,12-2,51] Auxiliaires-puéricultrices 87 0,77 [0,47-1,07] 0,62 [0,36-0,89] ASH et OP (chargés de l entretien des locaux) 158 1,44 [1,24-1,64] 1,33 [1,14-1,52] Élèves 79 2,37 [2,12-2,63] 1,93 [1,7-2,16] Personnels médicaux Médecins 149 1,88 [1,59-2,17] 1,56 [1,29-1,83] Chirurgiens 67 7,49 [6,18-8,79] 6,18 [4,99-7,37] Sages-femmes 62 5,99 [4,82-7,16] 4,15 [3,18-5,12] Anesthésistes-réanimateurs 71 3,24 [2,15-4,33] 2,86 [1,83-3,88] Internes 76 9,41 [8,49-10,33] 7,48 [6,67-8,3] Étudiant(e)s 51 5,15 [4,49-5,8] 4,11 [3,53-4,7] Personnels médico-techniques 151 1,63 [1,38-1,89] 0,91 [0,72-1,1] * N ES indique le nombre d établissements ayant fourni les dénominateurs permettant de calculer l incidence. Sur une cohorte de 64 ES ayant participé de 2010 à 2013, l incidence des AES et des APC pour 100 lits n a pas varié de façon statistiquement significative. Tableau 5 - Évolution du taux d incidence pour 100 lits sur la cohorte des 64 établissements participant en 2010, 2011, 2012 et 2013 AES APC ,58 7,56 7,08 7,39 [7,26-7,9] [7,25-7,88] [6,77-7,38] [7,07-7,7] 5,83 5,68 5,28 5,52 [5,55-6,11] [5,4-5,95] [5,02-5,55] [5,24-5,79] Note : le dénominateur permettant de calculer une incidence n a pas été fourni chaque année par tous les établissements. De plus, certains établissements n ont pu renseigner qu une partie des dénominateurs. Ce qui explique que l incidence par catégorie de personnel pour 100 équivalents temps plein (ETP) a été calculée sur des populations d établissements différents. AES 2013 CClin Paris Nord 15
16 L incidence annuelle des AES/100 ETP du personnel paramédical n a varié significativement chez aucune des catégories professionnelles Tableau 6 - Évolution du taux d incidence des AES pour 100 ETP paramédicaux et médicotechniques n ES * Infirmièr(e)s (IDE) 55 5,48 5,87 5,10 5,10 [5,1-5,86] [5,46-6,27] [4,74-5,46] [4,75-5,46] IBODE 34 13,67 13,15 15,86 17,02 [9,92-17,43] [9,47-16,83] [11,91-19,81] [12,98-21,07] IADE 29 4,19 4,56 3,72 2,60 [2,35-6,02] [2,66-6,47] [2-5,44] [1,19-4,02] Aide-soignant(e)s 51 1,62 1,54 1,42 1,43 [1,39-1,85] [1,32-1,76] [1,21-1,62] [1,22-1,64] Puéricultrices 29 2,23 2,02 2,79 2,19 [0,77-3,68] [0,7-3,35] [1,21-4,37] [0,83-3,54] ASH et OP 47 1,22 1,22 1,08 1,34 [0,91-1,53] [0,93-1,52] [0,8-1,37] [1,02-1,66] Personnels médico-techniques 46 1,25 1,39 1,37 1,85 [0,85-1,66] [0,99-1,8] [0,97-1,78] [1,36-2,34] Élèves 13 3,06 2,54 2,52 2,59 [2,42-3,7] [1,96-3,13] [1,94-3,1] [2,01-3,18] *N ES indique le nombre d établissements ayant fourni les dénominateurs permettant de calculer l incidence pour les quatre années. En ce qui concerne le personnel médical, l incidence des AES déclarés a significativement diminué chez les internes (-39%). Tableau 7 - Évolution du taux d incidence des AES pour 100 personnels médicaux. n ES* Médecins 47 1,97 2,00 1,63 1,53 [1,52-2,42] [1,51-2,48] [1,26-2] [1,15-1,91] Chirurgiens 26 7,78 8,44 5,74 8,95 [5,7-9,85] [6,12-10,75] [3,94-7,54] [6,54-11,35] Anesthésistes-réanimateurs 28 5,01 4,57 2,43 2,51 [2,69-7,32] [2,4-6,75] [0,84-4,02] [0,87-4,14] Sages-femmes 19 5,90 5,95 5,48 4,88 [3,63-8,16] [3,71-8,19] [3,37-7,59] [2,97-6,8] Étudiant(e)s 18 2,92 5,15 4,45 3,10 [2,03-3,8] [3,63-6,67] [3,13-5,76] [1,99-4,21] Internes 28 12,07 10,39 7,29 7,41 [10,23-13,91] [8,69-12,08] [6,05-8,53] [6,01-8,8] *N ES indique le nombre d établissements ayant fourni les dénominateurs permettant de calculer l incidence pour les quatre années. AES 2013 CClin Paris Nord 16
17 2. Analyse descriptive des AES Les AES percutanés et les AES par projection correspondent à des mécanismes et à des situations très différentes. L analyse des AES a donc été réalisée séparément pour chaque type d exposition. D autre part, les personnels travaillant dans les établissements de santé ont des activités, et un risque d AES très différent d une catégorie professionnelle à l autre. Ils ne sont pas exposés aux mêmes risques. L analyse globale des AES pourrait masquer les risques encourus par les populations les moins représentées. Pour cette raison, la tâche en cours au moment de l AES a été classée selon le type de geste à l origine de l AES : gestes infirmiers et assimilés gestes médicaux gestes chirurgicaux nursing, hygiène tâches médico-techniques autres soins Le détail de ces tâches est précisé en annexe 1. Pour chaque type de geste, les résultats sont décomposés suivant les mécanismes de l AES, l évolution des mécanismes sur une cohorte de 64 établissements ayant participés entre 2010 et 2013 ainsi que les matériels à l origine de l AES. Les données manquantes pour certaines variables ainsi que celles codées «sans objet» expliquent que le nombre d AES pour certaines catégories de gestes ne soit pas identique d un tableau à l autre. 2.1 Type d AES Les accidents percutanés (APC) représentaient 76% des AES (Figure 3).Les projections sur les yeux étaient les projections les plus fréquemment rapportées (13% de l ensemble des AES). La nature de 57 AES n était pas renseignée. Figure 3 - Type d exposition (N=5 720) Projection oculaire ou sur le visage 16% Griffures, morsures... 2% Projection sur peau lésée 5% Inconnu 1% APC 76% Projection sans précision AES 2013 CClin Paris Nord 17
18 2.2 Les accidents percutanés (APC) En 2013, APC ont été rapportés. Ils représentaient plus de trois quart (76%) des AES. La description des matériels en cause lors d un APC est disponible en annexe de ce rapport Tâches en cours lors des APC La tâche en cours était un geste infirmier ou assimilé dans près de la moitié des APC (43%) et un geste chirurgical dans 1 APC sur 5 (20%). Près d 1 APC sur 6 (17%) est survenu lors d une tâche ne nécessitant aucun contact avec le patient (Figure 4). Figure 4 - Tâches en cours lors des APC (N=4 342) Autres 5% Gestes médicaux 6% Nursing Hygiène 6% Tache de laboratoire et recherche 2% Procédure médico technique 1% Tache hors contact avec le patients 17% Gestes infermiers et assimilées 43% Gestes chirugicaux 20% AES 2013 CClin Paris Nord 18
19 2.2.2 Mécanisme des APC La manipulation d aiguilles était le mécanisme en cause dans près de la moitié des APC. Les accidents évitables par le respect des précautions standard (en gras dans le tableau ci-dessous) représentaient 31% des APC recensés. Les APC évitables comptaient pour 76% des 942 accidents imputés à une manipulation d instrument souillés. Moins de 5% des APC sont survenus en manipulant un collecteur pour objets piquants coupants tranchants. La perforation du collecteur était exceptionnellement en cause (Tableau 8). Tableau 8 - Principaux mécanismes des APC (N=4 342) En manipulant une aiguille ,2 Retrait de l'aiguille ,9 En suturant ou en recousant 380 8,8 Introduction de l'aiguille 334 7,7 En recapuchonnant 252 5,8 En désadaptant (à la main, à la pince) une aiguille 155 3,6 En piquant ou retirant une aiguille d'un bouchon, d'un bloc plastique. 47 1,1 En manipulant des instruments souillés ,7 Trainant 288 6,6 En ramassant les objets pour les éliminer 216 5,0 En prenant ou posant cet objet ou un autre objet dans le plateau ou sur table 148 3,4 Instruments avant décontamination après intervention 70 1,6 Passage de la main à la main lors d'instrumentation 63 1,5 En manipulant une lame 302 7,0 Incision 67 1,5 Section, ablation (fils, redons, tubulures) 60 1,4 Désadaptation de lame (microtome, lame, rasoir, bistouri) 34 0,8 Coupe de prélèvement biopsique, pièce anatomique 17 0,4 Remise étui sur bistouri 3 0,1 En manipulant un OPTC 210 4,8 En introduisant le matériel (conflit orifice/matériel, effet rebond de la tubulure) 106 2,4 Matériel saillant du conteneur trop plein 49 1,1 Avec l'encoche d'un conteneur et en désadaptant 14 0,3 Effet rebond lié aux ailettes anti-reflux 11 0,3 Conteneur percé 5 0,1 Conteneur mal fermé (fermeture provisoire ou définitive) 5 0,1 Conteneur mal cliqué (désolidarisation couvercle - base) 4 0,1 En manipulant une seringue 149 3,4 Souillée 103 2,4 En transvasant du sang à partir d'une seringue 13 0,3 Autres mécanismes 401 9,2 Mécanisme inconnu 167 3,8 Total AES 2013 CClin Paris Nord 19
20 Après une diminution entre 2010 et 2012, la proportion des APC survenus en recapuchonnant en 2013 est revenue au niveau de La proportion d APC survenus en manipulant un instrument souillé trainant n a pas visiblement diminué. Tableau 9 - Évolution du mécanisme des APC sur une cohorte de 64 établissements participant en 2010, 2011, 2012 et 2013 (%) En manipulant une aiguille 51,8 53,4 49,8 50,3 Retrait de l'aiguille 15,8 17,0 15,3 15,2 En suturant ou en recousant 9,8 9,4 7,8 8,7 Introduction de l'aiguille 6,7 6,1 8,0 6,4 En recapuchonnant 7,1 6,5 5,4 7,2 En désadaptant (à la main, à la pince) une aiguille 4,5 5,5 4,2 3,7 En piquant ou retirant une aiguille d'un bouchon, d'un bloc plastique 1,6 1,5 1,9 1,2 En manipulant des instruments souillés 24,6 26,0 24,3 23,7 Traînant 9,0 9,9 7,2 8,2 En ramassant les objets pour les éliminer 4,6 6,1 4,9 4,9 En prenant ou posant un objet dans le plateau ou sur table 3,6 3,0 4,2 4,0 Instruments avant décontamination après intervention 1,7 1,5 2,4 1,7 Lors de l'activation d'un matériel de sécurité 1,5 1,3 1,3 1,2 Passage de la main à la main lors d'instrumentation 1,0 1,4 0,9 1,1 En manipulant un OPTC 7,4 6,8 6,1 5,3 En introduisant le matériel (conflit orifice/matériel, effet rebond de la tubulure, 4,0 3,6 3,4 2,5 Matériel saillant du conteneur trop plein 1,3 1,2 0,9 1,0 Avec l'encoche d'un conteneur et en désadaptant 0,4 0,4 0,6 0,6 Effet rebond lié aux ailettes anti-reflux 0,2 0,4 0,2 0,4 Conteneur mal fermé (fermeture provisoire ou définitive) 0,4 0,1 0,1 0,2 Conteneur percé 0,3 0,2 0,2 0,1 Conteneur mal cliqué (désolidarisation couvercle - base) 0,1 0,1 0,1 0,0 En manipulant une lame 6,1 5,6 4,6 6,8 Incision 1,7 1,2 1,2 1,4 Section, ablation (fils, redons, tubulures) 1,1 0,9 1,1 1,8 Désadaptation de lame (microtome, lame, rasoir, bistouri) 0,8 0,7 0,5 0,9 Coupe de prélèvement biopsique, pièce anatomique 0,2 0,4 0,5 0,4 Remise étui sur bistouri 0,0 0,1 0,0 0,1 En manipulant une seringue 1,7 0,8 3,2 2,3 En manipulant des prélèvements 1,1 1,8 0,9 1,0 Autres mécanismes * N/C N/C 8,2 6,6 Mécanisme inconnu 5,7 4,1 2,2 3,3 Total * Le mécanisme «autres mécanisme» (codé 899) est apparu en 2012 et n a pas pu être calculé en 2010 et AES 2013 CClin Paris Nord 20
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