L innovation dans l artisanat Le marketing dans la boulangerie-pâtisserie parisienne

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "L innovation dans l artisanat Le marketing dans la boulangerie-pâtisserie parisienne"

Transcription

1 Advancia 39, avenue Trudaine Paris Mémoire de recherche du Master en Entrepreneuriat 2010 L innovation dans l artisanat Le marketing dans la boulangerie-pâtisserie parisienne Etats des lieux et préconisations pour une croissance dynamique Présenté par Alexandre WILLEMETZ Défendu le 09 Septembre 2010 Mémoire dirigé par : Benoît GRANGER Jury : Erwan LAMY, Pierre Tristan FLEURY

2

3 REMERCIEMENTS Je voudrais d abord remercier les artisans boulangers. Depuis toujours, ils enrichissent nos repas et nous offrent des gourmandises tout en prenant soin de notre santé. Les baguettes, croissants et autres sandwichs sont autant de produits frais, bons et abordables. Par ailleurs, leur passion pour leur métier force le respect : ils aiment ce qu ils font et travaillent sans compter. Toutes les professions ne peuvent pas en dire autant. Je leur dédie cette recherche pour les remercier de tout ce qu ils nous apportent. De nombreuses personnes m ont accompagné dans la réalisation de ce mémoire. J ai pu compter sur mon directeur de recherche, Benoît Granger, pour me botter les fesses quand j en avais besoin mais aussi m éclairer dans ma démarche et ma réflexion. Pierre Tristan Fleury, Maryse Portier, Sylvie Dupré, Marc Nexhip et Pierre Garros m ont énormément aidé à comprendre leur filière en répondant à mes questions et en me fournissant des éléments utiles à ma recherche. Enfin, une spéciale dédicace à mon entourage qui m a supporté pendant ce travail. Je pense surtout à mon épouse Caty que je n ai pas accompagné autant que j aurai souhaité alors qu elle était enceinte et préparait la naissance de notre premier enfant. Non seulement, je n étais pas là pour la soutenir mais en plus elle m a aidé dans mon travail notamment en me relisant. Un grand merci aussi à mon ami Jean-Charles, mon beau-père Simon et mes parents qui ont également relu mes textes. J espère que ce travail sera à la hauteur des remerciements que je veux tous vous faire et qu il apportera des pistes de réflexion aux acteurs de la filière de la boulangerie-pâtisserie. Alexandre Willemetz

4 4

5 SOMMAIRE REMERCIEMENTS 3 SOMMAIRE 5 RESUME 6 ABSTRACT 7 INTRODUCTION 8 CHAPITRE 1 - Problématique 11 I. L innovation, accélérateur de croissance 11 II. Le Marketing, une démarche innovante 15 III. L Artisanat, entre tradition et innovation 18 IV. Un métier artisanal : la boulangerie-pâtisserie 20 V. Problématique : la démarche d innovation de l artisanat 36 CHAPITRE 2 - Méthodologie 38 I. Recherche bibliographique et Découverte du secteur 38 II. Entretiens avec 13 boulangers et 111 clients de boulangerie 40 III. Elaboration et contenu des questionnaires 43 CHAPITRE 3 - Résultats 48 I. Forces et Faiblesses, Opportunités et Menaces de la filière 48 II. Les clients sont exigeants d abord avec la qualité des produits 50 III. Le marketing ne rentre pas dans une stratégie claire 52 IV. Le mix-marketing est non formalisé 61 V. L accompagnement de la chambre syndicale 80 CHAPITRE 4 - Analyse 82 I. Sur la méthode 82 II. Sur les résultats 83 III. Boulangerie et artisan : entrepreneur ou artiste? 92 CONCLUSION - Préconisations pour un artisanat dynamique 94 BIBLIOGRAPHIE 96 FIGURE ET TABLEAUX 99 ANNEXE I Entretiens avec les experts ANNEXE II Liste des boulangers du panel ANNEXE III Questionnaires ANNEXE V Guide Pratique Marketing dans la boulangerie Erreur! Signet non défini. Erreur! Signet non défini. Erreur! Signet non défini. Erreur! Signet non défini. TABLE DES MATIERES 100 5

6 RESUME Cette recherche sur l innovation dans l artisanat prend pour référentiel le marketing dans la boulangerie artisanale parisienne. L innovation est généralement considérée comme le moteur économique du capitalisme (Schumpeter, 1934). De nos jours, l innovation à travers la recherche et le marketing est une priorité pour les entreprises qui veulent survivre et se développer dans un monde devenu hyperconcurrentiel. Or il n existe pas une méthode unique pour juger la démarche en innovation et définir les aides que peuvent apporter les parties prenantes : chaque métier a ses spécificités (Malerba et al. 1999, Castellacci F. et al, 2005). Les études sur l innovation ont surtout concerné les entreprises high-tech (Lundvall et Borras, 2005). Or toutes les entreprises y compris les plus low-tech comme les métiers de l artisanat, peuvent être innovantes (Mendonça, 2003 ; Godinho, 2000 ; von Tunzelman and Acha, 2005). L innovation dans le secteur de l artisanat ayant été peu étudiée, les parties prenantes (syndicat, fournisseurs) ne maîtrisent pas toujours les moyens pour y favoriser l innovation propice à la croissance. Cette recherche vise donc à comprendre les spécificités de l innovation dans l artisanat. Pour éclairer cette problématique, le métier de la boulangerie a été sélectionné pour représenter l artisanat et la démarche en innovation est étudiée à travers le marketing. Plusieurs méthodes ont été utilisées : entretiens non directifs avec 5 experts de la filière, entretiens semi directifs avec 11 gérants de boulangerie, observation de 13 boulangeries et entretiens directifs avec 111 clients de boulangeries. Les résultats de cette étude montrent que la boulangerie dans son ensemble est un métier qui se porte bien. Elle a réussi à se repositionner ces deux dernières décennies pour faire face à l évolution du marché comme la diminution constante de la consommation de pain et la concurrence des industriels et des grandes surfaces. Par contre, l analyse plus précise montre des lacunes dans leur compréhension de leur environnement immédiat et dans la gestion quotidienne de leur entreprise. Ceci s explique par un planning chargé, peu de formation en management et leur manque d intérêt pour les affaires économiques. Ce sont des artistes passionnés par la conception de leurs produits et non pas des entrepreneurs visant la réussite économique. Mais, en tant que responsable d une entreprise, ils doivent être davantage performants dans leur démarche d innovation qu il s agisse de l innovation produit ou de l innovation marketing. Pour cela, ils doivent se faire accompagner par leurs parties prenantes notamment leurs associés, syndicat et fournisseurs. Mots clefs : artisanat, innovation, boulangerie, marketing, entrepreneuriat, croissance 6

7 ABSTRACT This research into innovation in the craft industry refers to marketing in the Parisian bakery trade as a case study. Innovation is considered to be the economic driving force behind capitalism (Schumpeter, 1934). Today, innovation is a main concern for companies that want to survive and grow in an intensely competitive world. Innovation through research and development and through marketing is the usual procedure that companies follow. However, there is not a single method used to judge the innovation process and identify help that stakeholders could bring, as each profession is unique (Malerba et al Castellacci F. et al, 2005). Studies in innovation have mainly concerned high-tech firms (Lundvall and Borras, 2005). However, all companies, including low-tech ones such as the craft industry, can be innovative (Mendonça, 2003; Godinho, 2000; von Tunzelman and Acha, 2005). Stakeholders, such as unions and suppliers, do not have the means to encourage innovation that stimulates growth because innovation in the craft industry has not been studied in depth. This research seeks to understand the uniqueness of innovation in the craft industry. In order to explain this issue more clearly, the bakery trade has been selected as an example of activity in the craft industry. Marketing has been taken as a means through which to study the innovation process. Several methods have been used for this research. Firstly, unstructured interviews with 5 experts on the sector were carried out, as well as semi-structured interviews with 11 bakery managers. 13 bakeries were observed and structured interviews with 111 customers at bakeries were also carried out. The results of this study show that the bakery trade is performing well overall. Over the past two decades, the industry has managed to adapt to changes in the market such as the steady decline in bread consumption and competition from manufacturers and supermarkets. However, a more accurate analysis reveals gaps in their understanding of their immediate environment and in the daily management of their business. This is due to a busy schedule, little training in management and their lack of interest in economic affairs. They are artists who are passionate about the design of their products, rather than entrepreneurs seeking financial success. However, being responsible for a company, it is important for them to be more efficient in their innovation process, whether that means product innovation or marketing innovation. For this, they must work alongside their stakeholders, particularly their associates, suppliers and union. Key words: craft industry, innovation, bakery, marketing, entrepreneurship, economic growth 7

8 INTRODUCTION L innovation est aujourd hui reconnue par les entreprises comme une nécessité pour rester compétitif et croître. En se différenciant par rapport à la norme, les entreprises innovantes offrent à leurs clients ce plus qui leur garanti de rester attractives, tout en conservant une longueur d avance sur la concurrence. Différentes possibilités permettent d atteindre ce plus. L innovation de produit ou marketing a pour objectif de satisfaire la demande des clients, de trouver de nouveaux débouchés, de sécuriser un marché. L innovation de procédés ou d organisation sert à améliorer la qualité de la production et les conditions de travail, de baisser les coûts. Mais une innovation isolée n est pas suffisante aujourd hui. Il existe bien des barrières à l entrée, ces protections utiles pour ralentir la concurrence, comme les investissements lourds, les brevets ou l image de marque. Mais avec une concurrence mondialisée et des moyens de communication décuplés, ces barrières sont fragilisées. Pour rester compétitive sur la durée, l entreprise d aujourd hui adopte une dynamique globale d innovation, favorisant la remise en question et la concertation avec les parties prenantes : associés, clients, fournisseurs, salariés, syndicat, etc. L innovation est un domaine d étude récent et très prisé par les chercheurs. La base de données Business Source Premier, leader sur les thèmes de l économie, de la finance et du management, recense près de articles qui incorporent le terme dans le titre, dont publications dans des journaux académiques 1. Pour y voir plus clair, il a même était nécessaire de réaliser un bilan sur l état de la science. En 2005, Castellacci et trois autres chercheurs se sont chargés de rédiger ce bilan qui catégorise les travaux passés et établit les axes de recherche 2. L étude de l innovation a été initiée par Schumpeter (1912) 3 qui définissait cette dernière comme le moteur de l économie, l acteur fondamental du système étant l entrepreneur. Ses théories ont été popularisées plusieurs dizaines d années plus tard grâce à Dosi (1982), Nelson and Winter (1982) et Freeman (1982). Castellacci F. & al. différencient les axes de recherche sur l innovation selon les niveaux organisationnels, systémiques, macroéconomiques 1 Recherche réalisée le 1 Aout 2010 sur la base de données Business Source Premier avec une recherche du terme «Innovation» dans les titres des articles. La recherche pour tout type de document obtient résultats. La recherche précisant des articles issus de journaux scientifiques obtient résultats. 2 Castellacci, F. Grodal, S. Mendonca, S. Wibe, M. (2005), Advances and Challenges in Innovation Studies. Journal of Economic Issues (Association for Evolutionary Economics); Mar2005, Vol. 39 Issue 1, p91-121, 31p 3 Schumpeter, J. (1912) traduit (1935), Théorie de l'évolution économique: recherches sur le profit, le crédit, l'intérêt et le cycle de la conjoncture, Paris : Dalloz 8

9 et sectoriels. Dans cette dernière catégorie qui traite de l innovation à travers le secteur d activité concerné, il apparaît que l essor des nouvelles technologies Hi-Tech a phagocyté l attention des chercheurs par rapport à des métiers plus traditionnels Low-Tech (Lundvall and Borrás, 2005). Mais tous les métiers, aussi traditionnels soient-ils, sont susceptibles d être innovants (Mendonça 2003). Par ailleurs, chaque secteur d activité se caractérise par ses propres leviers d innovation, que l on peut étudier en utilisant la méthode de l observation empirique (Nelson and Winter, 1982). Chaque secteur d activité doit donc être étudié indépendamment à travers l observation avant d espérer définir une politique juste et efficace d aide à l innovation. Certains métiers traditionnels ont été étudiés à travers le prisme de l innovation technologique. Godinho (2000) a ainsi observé comment l industrie de la chaussure au Portugal avait résisté dans les années 1990 à la concurrence des pays à bas coût salariaux, grâce l usage de l électronique. Castellacci F. & al. rappellent également que les viticulteurs utilisent aujourd hui les résultats des biotechnologies pour offrir un vin plus stable et de meilleur qualité. Mais, l innovation technologique n est pas à la portée des artisans lorsqu ils sont considérés individuellement car ce type d innovation nécessite des investissements en recherche qui ne sont pas accessibles à la plupart d entre eux. L innovation marketing, au contraire semble plus à leur portée. D autant que la grande majorité des innovations réussies sont de type incrémentiel, c'est-à-dire qu elles se limitent à de petits changements à peine perceptibles lorsqu ils sont considérés individuellement (Foxall, 1984). Un article dans le journal professionnel anglais de la Fonderie s est porté sur le repositionnement d une vieille fabrique de cloches pour églises 4. L auteur explique qu avec la fin des constructions d églises, cette fabrique avait frôlé la faillite deux ans auparavant. Aujourd hui, elle continue à fabriquer et réparer des cloches, mais s est également orienté vers l international où elle exporte plus d 1/4 de sa production. Elle s est aussi mise à communiquer sur son histoire elle a réalisé les cloches de Big Ben en créant un musée et un magasin de souvenirs. Il existe sûrement des milliers d articles comme celui-là qui paraissent dans les magazines grand public ou professionnels. Mais l observation porte sur l histoire d un artisan qui s est comporté en entrepreneur dont l objectif était d éviter la faillite de son entreprise. Il ne s agit pas de la mentalité et des contraintes d une filière. 4 Foundry Management & Technology (2004) Centuries-Old Foundry Rings the Changes. Dec2004, Vol. 132 Issue 12, p16-18, 3p 9

10 Une seule étude globale portant sur l innovation d une filière, avait pour sujet le marché britannique de la construction d habitations 5. Les auteurs démontrent que l innovation était longtemps restée secondaire par rapport à des actions plus opérationnelles comme l optimisation des biens et la vente spéculative. Durant la croissance des années 80, les entreprises du secteur se satisfaisaient de la situation et pendant la quasi-récession des années 90, seules des stratégies à court terme étaient mises en œuvre. Les auteurs concluent leur étude sur les barrières propres au secteur : un éclatement de la filière en structures éparpillés, une concurrence trop faible, un manque de stratégie et la peur du changement. Ils étaient échaudés par une tentative d innovation ratée : ils s étaient arrêtés à mi-parcours et la formation des professionnels était restée insuffisante. Cette étude est intéressante bien qu il s agisse ici d un métier davantage issu des services que de la production. Le processus d innovation dans les TPE et petites PME artisanales reste un vaste domaine de recherche. Les contraintes de taille, les différentes situations de marché et les difficultés auxquels sont confrontées ces entreprises modifient leur approche de l innovation. L objectif de cette étude est de contribuer à palier à cette carence et de rendre compte des spécificités du marketing dans l artisanat. 5 BARLOW J., (1999), From Craft Production to Mass Customisation. Innovation Requirements for the UK Housebuilding Industry, Housing Studies, Vol. 14, No. 1, 23± 42,

11 CHAPITRE 1 - Problématique Afin de définir l objectif de l étude, une définition plus précise des concepts est nécessaire. L innovation, le marketing, l artisanat et la boulangerie sont donc décortiqués avant de formuler la problématique de cette recherche. I. L innovation, accélérateur de croissance Les entreprises mais aussi les gouvernements ont depuis longtemps réalisé que l innovation dans tous les secteurs est nécessaire pour sauvegarder et gagner des parts de marché. Les pays occidentaux dont la croissance est aujourd hui limitée considèrent l innovation comme l unique moyen de concurrencer les pays émergents. A l échelle européenne, l objectif est clair. En 2000, l Union Européenne s est fixée un programme décennal appelé «la stratégie de Lisbonne». Les pays membres s étaient donnés comme objectif que l UE devienne «l économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde d'ici à 2010, capable d une croissance économique durable, accompagnée d une amélioration quantitative et qualitative de l emploi, d une plus grande 11

12 cohésion sociale 6». Un des objectifs principaux étant d atteindre 3% du PIB investi en Dépense Intérieure de Recherche et Développement (DIRD). Les pays les plus innovants sont Israël (4,6%), la Suède (3,8%), la Finlande (3,5%) et le Japon (3,4%) 7. Avec une DIRD de 2,1%, la France tente de rattraper son retard en poursuivant une importante politique pour stimuler la recherche privée grâce aux pôles de compétitivité, d enseignement, de recherche, aux partenariats public-privés, à l agence Oséo et au Crédit d Impôt Recherche. Joseph Schumpeter est l un des premiers économistes à s être intéressé à l innovation. Dans les années 30, il présente le capitalisme comme un système économique dont les fluctuations reposent sur l innovation technologique. Aussi, l agent fondamental du développement n est pas le chercheur, mais l entrepreneur visant le progrès technique. Selon lui, l innovation a un rôle catalytique qui pourrait détruire dans un premier temps l ancien ordre établi, mais améliore en même temps le système pour ensuite créer de nouvelles opportunités; ce qu il appelle la «destruction créatrice». Schumpeter (1912) propose cinq types d innovation : 1. la fabrication d'un nouveau produit, 2. l introduction d'une méthode de production ou de commercialisation, 3. l ouverture d'un nouveau marché, 4. la conquête d'une nouvelle source de matières premières ou de produits semi-ouvrés, 5. la création d une nouvelle organisation de marché, comme la mise en place d'un monopole. 6 Voir Union Européenne (2004) Relever le défi - La stratégie de Lisbonne pour la croissance et l'emploi', dit Rapport Kok et République Française, (2005), Programme national de réforme pour une croissance sociale, Paris : RF 7 Ministère du Développement Durable (2009), L effort de recherche par région. 12

13 Aujourd hui, l innovation, devenant essentielle pour tous les pays, il fut nécessaire de normaliser le concept au niveau international. Le Manuel d Oslo 8 publié et mis à jour par l OCDE depuis 1992, fait office de référentiel. Quel que soit le domaine concerné, l innovation s apparente à un nouveau produit ou service, différent de ce qui existe déjà ou de ce qui est connu par les experts du secteur. La dernière version du Manuel publié 2005 propose une classification en quatre groupes : innovation de produit, innovation de procédé, innovation de commercialisation et innovation d organisation. 1. «L innovation de produit correspond à l introduction d un bien ou d un service nouveau ou sensiblement amélioré sur le plan de ses caractéristiques ou de l usage auquel il est destiné.» Cette catégorie comprend les changements concernant les composants, les matières, le logiciel intégré ou la facilité d utilisation. 2. «L innovation de procédé est la mise en œuvre d une méthode de production ou de distribution nouvelle ou sensiblement améliorée.» Des changements significatifs au niveau des techniques, du matériel ou du logiciel sont également concernés par ce type d innovation. 3. «Une innovation de commercialisation est la mise en œuvre d une nouvelle méthode de commercialisation impliquant des changements significatifs de la conception et du conditionnement, du placement, de la promotion et de la tarification d un produit.». Il s agit ni plus ni moins du marketing et plus précisément du mix-marketing. 4. «Une innovation d organisation est la mise en œuvre d une nouvelle méthode organisationnelle dans les pratiques, l organisation du lieu de travail ou les relations extérieures de la firme.» Un point fondamental différencie la 2 ème version du Manuel d Oslo de 1997 et cette dernière version de La plus ancienne version identifiait essentiellement ce qu elle appelait les innovations TPP ou innovations Technologiques de Produits et de Procédés. Elle présentait de façon secondaire les «autres changements au sein de la firme ou dans l industrie». Or dans la dernière mise à jour du Manuel, la classification a perdu sa hiérarchie 8 OCDE (2005) Manuel d'oslo - 3ème édition, OCDE 13

14 initiale et l innovation liée à la commercialisation y est véritablement identifiée. Cette nouvelle approche prouve l impact important de l innovation non technologique, comme la commercialisation le marketing dans la dynamique de changement et dans le processus économique. Cette évolution marque aussi une volonté politique visant à promouvoir l entrepreneuriat en général et non les industries hi-tech au détriment des low-tech. Avec cette nouvelle définition, l innovation est davantage accessible. L innovation n est pas une pratique naturelle. Comme il a été souligné, l Etat a un rôle primordial pour favoriser l innovation des entreprises. Aujourd hui, l effort concerne avant tout l innovation technologique à travers l investissement direct dans la recherche publique ou bien la stimulation de la recherche privée. Sans l aide de l Etat, l innovation technologique serait moins performante. Schumpeter, toujours à l avant-garde, décrivait trois types de freins à l innovation : 1. L absence ou le manque de données qui aident à la décision. Aucune étude ne garantit le succès de l innovation. Dans la perspective des investissements qui sont nécessaires, l innovation est plus risquée que la reproduction d un modèle d affaire qui a fait ses preuves. 2. La difficulté réelle ou perçue d un changement de comportement ou de pensée. La mise en place d une innovation nécessite de bousculer la routine, de redevenir un débutant provoquant ainsi un certain malaise chez l entrepreneur et les employés. 3. Les résistances de l environnement juridique ou politique, les réactions du milieu social. L innovation bouscule l ordre établi, créant des gagnants et des perdants. Ces derniers peuvent profiter de la loi pour freiner l innovation. Mais c est surtout du côté des clients que le frein est le plus important. Même si l innovation a été pensée pour les satisfaire, elle peut prendre du temps avant de s imposer : le fait de bousculer la routine prend le pas sur les avantages. C est encore plus significatif dans l innovation de rupture. Au final, l habilité à mener un projet innovant à terme dans l organisation est souvent plus difficile que l innovation elle-même. Ces freins, toujours d actualité, expliquent pourquoi les entreprises restent frileuses à l idée d investir dans la recherche, sans visibilité sur le marché et sans résultats garantis. Le comportement des clients est en même temps assez ambivalent, car bien qu attirés par la nouveauté, ils se réfugient en même temps dans des comportements et des achats habituels : il est très dur de les convaincre d adopter la nouveauté. Ainsi, le risque pour une entreprise trop 14

15 innovante est de ne pas trouver sa clientèle. Dès lors, l innovation se considère comme une condition nécessaire mais non suffisante pour prospérer : la dynamique qui l englobe doit être très performante. Pour cette raison, les différentes incitations gouvernementales portent sur l octroi de prêts spéciaux (Oséo Innovation) ou sur le remboursement d une partie des sommes engagées (Crédit d Impôt Recherche), mais restent liées à la recherche et donc majoritairement à l innovation produit ou process. La découverte, la mise en place et la réussite d une innovation sont en grande partie liées aux compétences de la personne qui en est responsable. Schumpeter a identifié ces compétences clefs. Elles caractérisent l entrepreneur, cet acteur économique schumpétérien qui est à la base de toutes les innovations. Ces compétences sont : 1. Réalisme et créativité pour «saisir les choses tout à fait précises» et imaginer l amélioration, 2. Volonté et «capacité d aller seul et de l avant», pour ne pas souffrir de l insécurité et de la résistance, 3. Leadership et force de conviction pour rattacher à sa cause ses différents partenaires. II. Le Marketing, une démarche innovante Le marketing est par essence une des disciplines les plus innovantes du commerce. Son implication se retrouve à la fois dans l innovation de produit et l innovation liée à la commercialisation définie par Schumpeter (1934) et le Manuel d Oslo (2005). L innovation liée à l ouverture d un nouveau marché, comprise dans la définition schumpétérienne, est également fortement liée au marketing. Discipline du management, le marketing s est développé tout au long du 20 ème siècle. Dans les années 1910, il s agissait avant tout de réaliser des études de marché pour estimer les opportunités d investissement, optimiser la performance des campagnes d affichages publicitaires et rendre la force de vente plus efficace 15

16 (C. H. Hoyt, 1912) 9. L objectif du marketing à cette époque était d adapter le comportement consumériste à la production de masse. Dans les années 1960, le marché a évolué d une économie de l offre à une économie de la demande. Les chercheurs comme Peter Drucker ont donc adapté le marketing notamment en s intéressant davantage au client. On parle alors du client roi. Des concepts essentiels sont nés à cette époque comme le positionnement, la segmentation ou le marketingmix. Dorénavant, les entreprises doivent s adapter à leurs clients et non l inverse. La démarche marketing est aujourd hui une démarche rodée qui s organise en 3 étapes : le marketing étude, le marketing stratégique et le marketing opérationnel. Marketing Etude Marketing Stratégique Marketing Opérationnel Le marketing étude est un travail d analyse visant à réaliser un bilan sur les compétences de l entreprise, comprendre les attentes des clients et estimer l évolution du marché. Des outils sont utilisés tels que le SWOT ou les Forces de Porter. La segmentation des clients permet de regrouper ces derniers en segments homogènes au niveau de leurs modes de consommation ou de leurs attentes afin de leur proposer une offre de service adaptée. Le marketing stratégique utilise les données acquises pour définir un plan d action sur une période plus ou moins longue. L entreprise réalise alors un ciblage, c'est-à-dire qu elle va considérer un des segments comme étant prioritaire. Le positionnement est la dernière étape qui consiste à adapter l offre de l entreprise au segment sélectionné. Pour être efficace, cette offre doit satisfaire le test du triangle d or du positionnement. Elle doit réellement attirer les clients (attractivité), correspondre aux forces de l entreprise (crédibilité) et enfin, se démarquer de la concurrence (différence). Le positionnement se décline à travers le mix-marketing également connu avec le modèle traditionnel des 4P : la politique produit (product), la politique prix (price), la politique de communication (promotion) et la distribution (place). Mais aujourd hui 9 C. H. Hoyt (1912) Scientific Sales Management: A Practical Application of the Principles of Scientific Management to Selling. Kessinger Publishing 16

17 de nouveaux modèles permettent de considérer des facettes supplémentaires de l offre de service comme les modèles 7P proposé par Berry (1985) et Lovelock (1996) ou 5p2i défendu par Tomasella (2002) et Saucet (2009). Ces nouveaux modèles ne font pas l unanimité; la principale critique fait valoir que les nouvelles facettes mises en valeur sont déjà présentes à travers les attributs du modèle original des 4P. Dans le cadre de cette recherche, nous avons sélectionné les attributs les plus adaptés à la boulangerie artisanale pour finir sur un modèle personnalisé à 7 facettes : a. Le Produit ou le service. Quels sont-ils? Quels sont leurs qualités? b. La politique Prix. c. La communication (Promotion en anglais). Quels sont le ou les messages? Quels sont les supports? d. La distribution (Place en anglais). Quels sont les canaux de distribution? Comment la boutique est-elle aménagée? Comment l achat est scénarisé? e. La force de vente (People en anglais) 10. Quelle est la fonction des vendeurs et comment sont-ils perçus? f. L Identité sensorielle 11. Comment les 5 sens sont-ils sollicités? g. L Innovation 12. Comment la dynamique d innovation et de veille est-elle organisée? Le ciblage, le positionnement et le mix-marketing font l objet d un compte rendu et d une prévision de planning appelé le plan marketing. 10 Avec le développement des services de ces dernières décennies, des auteurs tels que Berry (1985) et Lovelock (1996) ont proposé un nouveau modèle du mix marketing intitulé «7P» qui comprend en plus des traditionnels 4P, le Process soit l interaction avec le client, le support physique (Physical evidence) et la force de vente (People). Dans le cas de la boulangerie artisanale, ce dernier attribut a été pris en compte car l accueil y apparaît comme la deuxième motivation d achat après la qualité des produits. Voir Goldsmith R. E. (1999), The personalised market place: beyond the 4P, Marketing Intelligence & Planning 17/4 [1999] 178±185, Bradford, UK : MCB University Press. 11 Nouvelle variante du traditionnel 4P du mix marketing, l identité sensorielle a été abordée la première fois par Kotler en 1972 puis a été conceptualisé par Bitner en 1992 avant d être largement étudié au début des années «Le marketing sensoriel montre qu'un consommateur est enclin à passer plus de temps et à dépenser plus d'argent dans un lieu où il se sent bien, stimulé par une musique, une odeur, ou une ambiance générale agréable.» Voir Bernard C. (2005), Le marketing sensoriel dans le mix, < 18 Mai Le marketing mix, en tant que stratégie, intègre l innovation comme un vecteur de positionnement. L innovation est ici perçue à travers la technique qui la caractérise : détecter une idée, construire un projet adapté, mettre en place la nouveauté. Voir Saucet, M., (2008) Innovator, Innover face à la crise, La tour des vents. 17

18 Le marketing opérationnel correspond à la mise en place de ce plan. Une fois que le produit est lancé, il s agit de réaliser, suivre et adapter les actions prévues dans la stratégie. La gestion au quotidien doit être en accord avec le positionnement et satisfaire les attentes du ou des segment(s) de clients ciblé(s). III. L Artisanat, entre tradition et innovation L artisanat se définit par la production d objets ou de services, où le savoir-faire de l homme prime sur la rapidité et la standardisation de la machine. Ses métiers ont refusé les innovations technologiques radicales permises par l industrialisation. Aujourd hui les deux formes de production cohabitent dans une majorité de secteurs d activité et la limite qui les sépare est de moins en moins nette. L artisanat profite de plus en plus de l aide des machines et l industrie améliore constamment la qualité de sa production. La différence tient principalement dans la taille des entreprises : les entreprises artisanales sont généralement petites alors que les entreprises industrielles sont grandes. Pour rester attractif et rentable, l artisanat s est transformé. Certains métiers ont quasiment disparu (ex : chiffonnier, charbonnier, marchand de bois), tandis que d autres survivent et prospèrent (chocolatier, bijoutier, coiffeur, électricien) notamment en proposant des services là où l industrialisation semble ne pas avoir de potentiel. Selon des chiffres de 2008, le secteur artisanal rassemblerait environ entreprises, un chiffre d affaire de 300 milliards d euros et 3,1 millions de travailleurs pour une croissance annuelle supérieure à 2%. Les entreprises artisanales se caractérisent par la nature de leur activité et par leur taille. Elles sont regroupées dans quatre grandes catégories de métiers : l alimentation, le bâtiment, la production ou les services. Et elles emploient généralement moins de 10 personnes. Répartition sectorielle des entreprises artisanales 18

19 L artisanat véhicule un savoir-faire transmis à travers l apprentissage et se reconnaît dans des titres : artisan, maître artisan, maître d apprentissage. Souvent identifié comme représentant la 1 ère force d entreprise de France, l Artisanat agit comme un rempart à la désertification des campagnes et un catalyseur de lien social dans les villes. Le site Internet de l artisanat français 13 énumère 510 métiers d avenir «tournés vers l innovation», dont certains sont anciens (métiers de bouche ou travail du bois, de la pierre, du cuir et des métaux) tandis que d autres sont récents (automobile, audiovisuel). L innovation semble être perçue par les responsables syndicaux du mouvement artisan, comme un accélérateur de croissance, voire une nécessité. Mais pour des métiers qui valorisent le savoir-faire et l expérience, parler d innovation peut prêter à sourire. Un métier correspond à une habilité technique maîtrisée par l homme, de génération en génération et dont le savoir-faire assure une certaine authenticité à l objet produit. Le métier procure à l artisan un statut social particulier, lié aux mythes et aux secrets qui entourent son savoir-faire. Dans «Qu est ce qu un métier» (1998) 14, Michel Descolonges observe que le métier n'est pas réductible à un emploi, à un travail ou à un statut économique et juridique dans la mesure où celui-ci se définit comme l'exercice d'un art. L'œuvre devient le fil conducteur du métier qui s'inscrit dans la durée. Le métier se perpétue et l artisan y imprime sa marque. Mais il peut aussi s altérer lorsque la technique est idéalisée ou lorsque l'économie prend le dessus. Le terme métier est connoté : négativement d abord car les métiers ont longtemps été perçus comme des communautés rétrogrades freinant le changement, ou même dénigrés à cause de leur récupération idéologique par le pouvoir de Vichy. Mais paradoxalement, ces dernières années, le terme a gagné en estime. En effet, aujourd'hui de nombreuses entreprises font passer les emplois pour des métiers, afin de leur redonner une certaine noblesse. En tant que maîtrise technique, le métier fait référence à «l application des connaissances scientifiques» 15. Ce qui signifie qu il s adapte au progrès de la science. Le métier n est pas figé Michèle Descolonges, (1998) Qu'est-ce qu'un métier?, Paris, :PUF, Voir 19

20 dans un passé glorifié ; il s agit d un mélange de savoir-faire traditionnel, de techniques actuelles et de volonté d innover. IV. Un métier artisanal : la boulangerie-pâtisserie L Artisanat est un groupement de plus de 510 métiers, mais un seul est étudié dans cette recherche. La boulangerie-pâtisserie a été choisi pour représenter l ensemble de l Artisanat. Plusieurs raisons expliquent ce choix. Les boulangers se portent bien économiquement. Le taux de marge brut est resté stable malgré l augmentation du prix des matières premières. En 2008, toute distribution confondue dans le commerce alimentaire, les artisans et commerçants spécialisés ne représentaient que 16,6 % du marché (17,7% en 1999) ; les grandes surfaces et autres hypers dominant largement le marché. Mais dans la vente de pain, la boulangerie artisanale résiste très bien en s appropriant 60% du marché en valeur (INSEE, Xerfi). La filière a su se remettre en question et procéder à des repositionnements successifs. Elle a défendu ses intérêts dans les années 1990 en imposant des règlementations, pour marquer sa différence avec les industriels. Dans les années 2000, elle a trouvé des relais de croissance d abord dans la pâtisserie, puis dans la sandwicherie. Les organisations syndicales de la filière sont organisées et dynamiques. Les boulangers peuvent recourir à un Syndicat départemental, une Confédération nationale et un Institut national de veille et de formation-conseil. Ce dernier est à l origine d un «supplément technique» publié y a deux ans 16 traitant de l innovation et du marketing. Ce supplément accompagnant le magazine de la Confédération a été envoyé à boulangers. Simple et clair, il résumait parfaitement les points-clefs du processus d innovation et de la démarche marketing. Enfin, il est pratique d étudier la boulangerie, car il y en a littéralement à chaque coin de rue. La boulangerie est sans doute un des métiers les plus représentés avec entreprises et emplois directs (INSEE et EAE Commerce 2006, 2008). 16 INBP (2007) Supplément technique Innovation, Octobre 2007, n 89, Paris : S.O.T.A.L. 20

21 La boulangerie-pâtisserie est un secteur traditionnel innovant. Les boulangers maîtrisent 60% du marché du pain et s arrangent pour tenir les industriels à distance. Traditionnellement performants dans l innovation de produit, ils sont de plus secondés par des minotiers proposant toujours de nouvelles recettes. Ces derniers mettent à disposition des boulangers des marques de pains bénéficiant d une démarche de communication semblable aux produits de grande consommation avec d importantes campagnes de publicité. Les pains Banette, Baguépi et autres Rétrodor sont vendus dans des centaines de points de vente, respectant un cahier des charges de fabrication et de présentation. Par ailleurs, les boulangers utilisent de nombreuses machines (tour réfrigérée, batteur mélangeur, laminoir, armoire pâtissière, armoire de congélation, four pâtissier, cellule de surgélation) 17. Aujourd hui le boulanger ne commence plus sa journée à 1h du matin, mais plutôt vers 5 ou 6 h, car il peut préparer des pâtons la veille et les garder au frais prêts à enfourner. Les différentes étapes de la fabrication de pains, pâtisseries et autres viennoiseries sont ainsi raccourcies et facilitées. Par contre, ils profitent moins des dernières avancés en marketing, pratiquées notamment dans la grande distribution ou les chaînes alimentaires (Mezzo di Pasta, Starbucks, McDonald s, etc.). Il n existe pas vraiment une communication intégrée à l ensemble de la filière, mais seulement des initiatives isolées ou regroupées autour de certains meuniers. La vitrine ne joue pas son rôle d accroche. Il n y a ni produit d appel, ni PLV. La disposition des produits dans les linéaires est encombrée. L acte d achat n est pas scénarisé et se limite à de la distribution rapide. 1. Le pain a marqué l Histoire Sur son site internet, l INBP 18 présente l Histoire de la boulangerie. Sur plusieurs pages, deux spécialistes de la boulangerie l historien Steven, L. Kaplan et le chercheur à l INRA de Nantes, Hubert Chiron décortiquent les événements qui ont marqué le métier. Il y apparaît que la boulangerie est un métier très ancien qui s est développé en parallèle à l agriculture. Dès son apparition, vers avant JC, l homme préparait des galettes de céréales non fermentées, cuites au moment des repas. Plus tard, dans l Egypte antique, sont apparus les premiers Voir la fiche de l APCE sur la boulangerie pâtisserie artisanale réactualisée en

22 boulangers de l Histoire avec «le croc à feu», confectionnant à partir d orge et de blé amidonné entre 15 et 40 variétés de pains et pâtisseries. Avec le temps, la technique s est améliorée et répandue : Grèce antique, royaume Perse, Empire romain et tout le bassin méditerranéen. Le pain prend une dimension universelle et symbolique avec l essor du Christianisme. Les textes sacrés Ancien et Nouveau Testament en font mention plus de 400 fois. Les chrétiens en perpétuent le symbolisme, comme dans la Cène où le Christ distribue le pain qui représente son corps ou dans la prière au père : donnes-nous notre pain quotidien. Dans le Moyen-Age Français, le pain reste un aliment de base : une tranche de pain légèrement rassis est même utilisée comme assiette. En 1080 apparaissent les premiers moulins à vent. Toute nouvelle ville se construit autour d une Eglise et d un four seigneurial. Géré par un agent, le fournier, la cuisson du pain est sujette à l impôt : le ban, qui équivaut à 1 tourte pour une quinzaine de cuites. Les boulangers, appelés jusqu à la fin du 12 e siècle les talmeliers, s organisent dans une corporation puissante. Une police du pain et des farines se crée en Elle fixe les prix, oblige la pesée sur le lieu de vente, ainsi que le poinçonnage du boulanger. En réaction, apparaissent de petits pains ou pains fantaisie, pour contourner la réglementation et satisfaire une clientèle riche. Les pains sont généralement ronds mais sont de différentes compositions, selon le pouvoir d achat de la clientèle, les pays et les modes : peu hydraté mais nourrissant pour les pauvres, avec de la farine de froment pour les riches, léger et avec de la levure de bière chez les Hollandais, alvéolé chez les Italiens, brié, blanc et ferme au 16 ème siècle, etc. A la fin du 17 e siècle, le boulanger arrête de moudre lui-même son pain et abandonne cette tâche au minotier, qui en profite pour améliorer la technique et augmenter les volumes. Ce dernier expérimente de nouvelles meules pour obtenir une farine plus fine et plus blanche. En 1750, les premières grandes entreprises du secteur se forment à la périphérie de Paris (moulin de Corbeil). L utilisation du levain s intensifie et les méthodes de panification se diversifient. Les pains longs dits à grigne apparaissent et préfigurent la baguette. Des scientifiques comme Beccari, Kessel, Duhamel de Monceau étudient les propriétés du gluten, les techniques de conservation de la farine et la mouture. En 1788, une école de boulangerie est fondée à Paris par Parmentier, celui qui importa la pomme de terre en France. 22

Les Rencontres de la Boulangerie

Les Rencontres de la Boulangerie Les Rencontres de la Boulangerie Les Moulins Evelia et leur partenaire Gabopla, fournisseur de matières premières en boulangerie, organisent les premières Rencontres de la Boulangerie les 21, 22, 23 et

Plus en détail

Association nationale de la meunerie française

Association nationale de la meunerie française Association nationale de la meunerie française LA MEUNERIE FRANCAISE : ses entreprises, ses marchés t tla t structure des entreprises de la meunerie française La meunerie française est composée de 373

Plus en détail

Performance 2010. Eléments clés de l étude

Performance 2010. Eléments clés de l étude Advisory, le conseil durable Consulting / Operations Performance 2010 Eléments clés de l étude Ces entreprises qui réalisent deux fois plus de croissance. Une enquête sur les fonctions ventes et marketing.

Plus en détail

Jour 1. Origines et évolution du marketing

Jour 1. Origines et évolution du marketing Jour 1 Origines et évolution du marketing Origines et évolution du marketing Jour 1 Cette journée est consacrée à la présentation de la discipline au travers de trois sous-thèmes : l histoire du marketing,

Plus en détail

Réussir son affiliation

Réussir son affiliation David Sitbon Étienne Naël Réussir son affiliation Comment gagner de l argent avec Internet, 2012 ISBN : 978-2-212-55350-5 1 Comprendre que tout est marketing de rentrer dans le détail, il nous a semblé

Plus en détail

TOUR DE FRANCE NOUVEAU DIALOGUE FORUM-DEBAT POITIERS

TOUR DE FRANCE NOUVEAU DIALOGUE FORUM-DEBAT POITIERS TOUR DE FRANCE NOUVEAU DIALOGUE FORUM-DEBAT POITIERS Synthèse des débats rédigée par : 26 janvier 2012 Dans le cadre de son Tour de France du Dialogue, la CFE-CGC a organisé à Poitiers, le 26 janvier 2012,

Plus en détail

ECOLE DES HAUTES ETUDES COMMERCIALES CORRIGÉ TYPE DE L EXAMEN

ECOLE DES HAUTES ETUDES COMMERCIALES CORRIGÉ TYPE DE L EXAMEN ECOLE DES HAUTES ETUDES COMMERCIALES Module : Marketing Fondamental Niveau : 1 ère Année Master Enseignant : KHERRI Abdenacer Date : 13/04/2015 Site web : www.mf-ehec.jimdo.com Durée : 1 heure 30 minutes

Plus en détail

Etude de marché. Idée de depart. Etude de l environnement et des offres existantes. Clients. actuels. Choix de la cible précise

Etude de marché. Idée de depart. Etude de l environnement et des offres existantes. Clients. actuels. Choix de la cible précise Etude de marché Selon l Agence Pour la Création d Entreprise (APCE), 70% des cas de défaillance ont pour origine la mauvaise qualité des études de marché, que celles-ci soient mal réalisées ou de manière

Plus en détail

L INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE : LE PREMIER SECTEUR ECONOMIQUE FRANCAIS

L INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE : LE PREMIER SECTEUR ECONOMIQUE FRANCAIS 1 L INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE : LE PREMIER SECTEUR ECONOMIQUE FRANCAIS xz Sabrina TONNERRE Juriste Master II Droit des activités économiques Option Droit de l agroalimentaire Sous la direction de Maître

Plus en détail

ECONOMIE GENERALE G. Carminatti-Marchand SEANCE III ENTREPRISE ET INTERNATIONALISATION

ECONOMIE GENERALE G. Carminatti-Marchand SEANCE III ENTREPRISE ET INTERNATIONALISATION ECONOMIE GENERALE G. Carminatti-Marchand SEANCE III ENTREPRISE ET INTERNATIONALISATION On constate trois grandes phases depuis la fin de la 2 ème guerre mondiale: 1945-fin 50: Deux blocs économiques et

Plus en détail

FERRANDI Paris - Formation continue 2015. Une pédagogie active : faire pour savoir faire. Une école réputée pour son excellence

FERRANDI Paris - Formation continue 2015. Une pédagogie active : faire pour savoir faire. Une école réputée pour son excellence F O R M A T I O N C o n t i n u e 2 0 1 5 Restau r ation arts de l a ta ble / Boul a n gerie Pâtisserie / M A N AGEMENT Une pédagogie active : faire pour savoir faire Le geste, les astuces et tours de

Plus en détail

M06/3/BUSMT/HP2/FRE/TZ0/XX+ COMMERCE ET Gestion. Mercredi 17 mai 2006 (matin) 2 heures 30 minutes

M06/3/BUSMT/HP2/FRE/TZ0/XX+ COMMERCE ET Gestion. Mercredi 17 mai 2006 (matin) 2 heures 30 minutes IB DIPLOMA PROGRAMME PROGRAMME DU DIPLÔME DU BI PROGRAMA DEL DIPLOMA DEL BI COMMERCE ET Gestion Niveau supérieur ÉPREUVE 2 22065024 Mercredi 17 mai 2006 (matin) 2 heures 30 minutes Instructions destinées

Plus en détail

Chapitre 1 Comprendre l évolution du marketing

Chapitre 1 Comprendre l évolution du marketing Chapitre 1 Comprendre l évolution du marketing Ce que vous allez apprendre Définir le marketing et comprendre son rôle Comprendre les différentes évolutions du marketing Comprendre les nouveaux enjeux

Plus en détail

Position de l ASTEE sur l innovation en matière de services d eau et de déchets

Position de l ASTEE sur l innovation en matière de services d eau et de déchets Position de l ASTEE sur l innovation en matière de services d eau et de déchets Les services publics locaux de l environnement : des services discrets mais moteurs de développement Depuis leur mise en

Plus en détail

Considérations sur la crise et le marché intérieur 1

Considérations sur la crise et le marché intérieur 1 Considérations sur la crise et le marché intérieur 1 Auteurs : Jacques Potdevin : Président de la Fédération des Experts comptables Européens (FEE - Federation of European Accountants 2 ) de 2007 à 2008.

Plus en détail

Chapitre I : Introduction

Chapitre I : Introduction Chapitre I : Introduction 1.1) Problématique A partir des années soixante, l environnement des entreprises a connu une mutation capitale, sans précédant historique dans le climat des affaires. Ces changements

Plus en détail

Conséquences des changements de mode de vie sur la production et la distribution des biens de consommation : résultats d une étude du CRÉDOC

Conséquences des changements de mode de vie sur la production et la distribution des biens de consommation : résultats d une étude du CRÉDOC Conséquences des changements de mode de vie sur la production et la distribution des biens de consommation : résultats d une étude du CRÉDOC L industrie française des biens de consommation prend-elle bien

Plus en détail

Le développement de la franchise dans le Groupe Casino

Le développement de la franchise dans le Groupe Casino Le développement de la franchise dans le Groupe Casino Dossier de presse 1 Communiqué de presse Le groupe Casino mise sur la franchise pour accélérer le développement de ses enseignes de proximité Mars

Plus en détail

Ouverture d'un point de vente L étude de la zone de chalandise.

Ouverture d'un point de vente L étude de la zone de chalandise. Ouverture d'un point de vente L étude de la zone de chalandise. La zone de chalandise : une zone géographique de captation La zone de chalandise, ou zone d attraction, est le territoire géographique dans

Plus en détail

agence marketing digital

agence marketing digital agence marketing digital www.digitall-conseil.fr 2 DIGITALL CONSEIL LE DIGITAL POUR TOUS «Les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes, ni les plus intelligentes, mais celles qui s

Plus en détail

MARCHÉ IMMOBILIER DE BUREAUX

MARCHÉ IMMOBILIER DE BUREAUX MARCHÉ IMMOBILIER DE BUREAUX PERSPECTIVES CONJONCTURE ÉCONOMIQUE LE MARCHÉ DES BUREAUX EN ILE-DE-FRANCE 1 er Semestre 212 PERSPECTIVES Un contexte de marché favorable aux utilisateurs La crise financière

Plus en détail

Stratégie locale en faveur du commerce, de l artisanat & des services

Stratégie locale en faveur du commerce, de l artisanat & des services 1 Stratégie locale en faveur du commerce, de l artisanat & des services Pays Cœur de Flandre I Phase II La formulation de la stratégie Région Nord Pas de Calais Avril 2013 Région Communauté Nord Pas de

Plus en détail

Quand un investissement réduit permet la réussite

Quand un investissement réduit permet la réussite Quand un investissement réduit permet la réussite Il s installe dans l ancien local vide de la boulangerie déplacée à 100 m et fait le choix d un investissement réduit. Pour leur première installation,

Plus en détail

SÉNAT PROPOSITION DE LOI

SÉNAT PROPOSITION DE LOI N 529 SÉNAT SESSION ORDINAIRE DE 2012-2013 Enregistré à la Présidence du Sénat le 18 avril 2013 PROPOSITION DE LOI portant création d une appellation d «Artisan restaurateur», PRÉSENTÉE Par M. Christian

Plus en détail

Theme Sensorial marketing, from stores to Internet : retailers and sensorial marketing integration in multichannel distribution management.

Theme Sensorial marketing, from stores to Internet : retailers and sensorial marketing integration in multichannel distribution management. Les enseignes spécialisées et l intégration du marketing sensoriel dans l approche multicanale de leur distribution. Fanny NOYELLE Année Universitaire 2007 / 2008 ESUPCOM Lille Directeurs de mémoire :

Plus en détail

Évolution du tissu artisanal en Bretagne

Évolution du tissu artisanal en Bretagne du tissu artisanal en Bretagne Alors que le nombre d entreprises artisanales bretonnes a baissé depuis 1990, 28 000 emplois salariés supplémentaires ont été créés dans le secteur en 14 ans. La taille des

Plus en détail

UNE MEILLEURE CROISSANCE, UN MEILLEUR CLIMAT

UNE MEILLEURE CROISSANCE, UN MEILLEUR CLIMAT UNE MEILLEURE CROISSANCE, UN MEILLEUR CLIMAT The New Climate Economy Report EXECUTIVE SUMMARY La Commission Mondiale sur l Économie et le Climat a été établie pour déterminer s il est possible de parvenir

Plus en détail

«Cette femme réduit le grain en farine grâce à une pierre à moudre (metate) et un broyeur cylindrique (mano)». 1 LA PROBLEMATIQUE

«Cette femme réduit le grain en farine grâce à une pierre à moudre (metate) et un broyeur cylindrique (mano)». 1 LA PROBLEMATIQUE Proposition de réglementation spécifique de la production et de la commercialisation de produits agricoles et alimentaires traditionnels en Amérique latine ( ) - Propositions «Metate» - Marlen LEON GUZMAN

Plus en détail

L EXTERNALISATION. Quels sont les enjeux stratégiques de l externalisation pour l entreprise actuellement?

L EXTERNALISATION. Quels sont les enjeux stratégiques de l externalisation pour l entreprise actuellement? L EXTERNALISATION Au sein des entreprises, l'heure est à la rationalisation des coûts. Pour parvenir à cet objectif, les stratégies sont nombreuses. Parmi elles, l externalisation est aujourd'hui considérée

Plus en détail

artisans Véronique Védrenne et Anthony Serex du goût à Lyon

artisans Véronique Védrenne et Anthony Serex du goût à Lyon artisans Véronique Védrenne et Anthony Serex du goût à Lyon couverture Ni rosette, ni Jésus, ce saucisson fait partie du patrimoine culinaire de Lyon. Créé au xviii e siècle, le saucisson de Lyon n

Plus en détail

Cours de Marketing. Focaliser l attention sur les besoins du client. Consumer marketing Business to business (B2B)

Cours de Marketing. Focaliser l attention sur les besoins du client. Consumer marketing Business to business (B2B) Cours de Marketing -> L étude du marché, stratégies pour l entrée du produit sur le marché, pour balancer la demande et l offre, étude qualitative (ex : interroger un public ciblé) et quantitative (calculer

Plus en détail

B Qui sont les propriétaires et les gestionnaires des entreprises?

B Qui sont les propriétaires et les gestionnaires des entreprises? B Qui sont les propriétaires et les gestionnaires des entreprises? a) L entrepreneur individuel trepreneur individuel Nombre de propriétaires = 1 seul Responsabilité sur ses biens propres = illimitée Activités

Plus en détail

En 2011, l investissement corporel brut

En 2011, l investissement corporel brut 4.1 Investissement En 211, l investissement corporel brut hors apport des entreprises des secteurs principalement marchands non financiers et non agricoles s élève à 196 milliards d euros. Il s est redressé

Plus en détail

SYNERGIE Associés Confidentiel Reproduction interdite sans autorisation préalable Page 1 de 44

SYNERGIE Associés Confidentiel Reproduction interdite sans autorisation préalable Page 1 de 44 SYNERGIE Associés Confidentiel Reproduction interdite sans autorisation préalable Page 1 de 44 Le CRM (GRC) est la clef de votre succès Les Principes généraux de la Gestion de la Relation Clients Confidentiel

Plus en détail

Dossier de presse. Semaine nationale de la création reprise d entreprises artisanales. Du 18 au 25 novembre 2011

Dossier de presse. Semaine nationale de la création reprise d entreprises artisanales. Du 18 au 25 novembre 2011 Dossier de presse Semaine nationale de la création reprise d entreprises artisanales Du 18 au 25 novembre 2011 2 Semaine nationale de la création reprise d entreprises artisanales - 18 au 25 novembre 2011

Plus en détail

PIERRE MARTELL PRéSIDENT MARTELL HOME BUILDERS

PIERRE MARTELL PRéSIDENT MARTELL HOME BUILDERS 2012 Indice BDC de la nouvelle activité entrepreneuriale PIERRE MARTELL PRéSIDENT MARTELL HOME BUILDERS Résumé --------------------------------------------------------------------------------------------------

Plus en détail

SAN07 IBM Social Media Analytics:

SAN07 IBM Social Media Analytics: SAN07 IBM Social Media Analytics: Vos clients partagent leurs connaissances Déployez une stratégie gagnante! Eric Martin Social Media Analytics Leader Europe IBM SWG, Business Analytics @Eric_SMA 1 Le

Plus en détail

Le secteur de la restauration commerciale : données économiques, évolution des prix et du nombre de plaintes du secteur

Le secteur de la restauration commerciale : données économiques, évolution des prix et du nombre de plaintes du secteur N 28 juillet 2014 Service du soutien au réseau Sous-direction de la communication, programmation et veille économique Bureau de la veille économique et des prix Auteur : Nicolas ROUX 1 Le secteur de la

Plus en détail

Etude réalisée en partenariat avec le réseau de CMA et la CRMA de Bretagne, le syndicat Mixte MEGALIS et la Région Bretagne

Etude réalisée en partenariat avec le réseau de CMA et la CRMA de Bretagne, le syndicat Mixte MEGALIS et la Région Bretagne Etude réalisée en partenariat avec le réseau de CMA et la CRMA de Bretagne, le syndicat Mixte MEGALIS et la Région Bretagne Cet article présente les principaux résultats de l enquête OPSIS de Marsouin

Plus en détail

L importance de la monnaie dans l économie

L importance de la monnaie dans l économie L importance de la monnaie dans l économie Classes préparatoires au Diplôme de Comptabilité et Gestion UE 13 Relations professionnelles Etude réalisée par : Marina Robert Simon Bocquet Rémi Mousseeff Etudiants

Plus en détail

Les 10 grands principes de l utilisation du data mining pour une gestion de la relation client réussie

Les 10 grands principes de l utilisation du data mining pour une gestion de la relation client réussie Les 10 grands principes de l utilisation du data mining pour une gestion de la relation client réussie Découvrir les stratégies ayant fait leurs preuves et les meilleures pratiques Points clés : Planifier

Plus en détail

PAR THEMATIQUE. N THEME Présentation

PAR THEMATIQUE. N THEME Présentation PAR THEMATIQUE N THEME Présentation A B C D Apprentissage/alternance Formation continue Développement/ investissement Hygiène, sécurité, accessibilité Les conseillères du Service Apprentissage ont pour

Plus en détail

La gestion des données de référence ou comment exploiter toutes vos informations

La gestion des données de référence ou comment exploiter toutes vos informations La gestion des données de référence ou comment exploiter toutes vos informations La tour de Babel numérique La gestion des données de référence (appelée MDM pour Master Data Management) se veut la réponse

Plus en détail

NOTE DE CONJONCTURE DE L ARTISANAT EN HAUTE-NORMANDIE SOMMAIRE. Décembre 2014 - N 6

NOTE DE CONJONCTURE DE L ARTISANAT EN HAUTE-NORMANDIE SOMMAIRE. Décembre 2014 - N 6 NOTE DE CONJONCTURE DE L ARTISANAT EN HAUTE-NORMANDIE Décembre 2014 - N 6 ENQUETE DU 2 nd SEMESTRE 2014 SOMMAIRE Tendance générale Tendance par département Tendance par grand secteur Focus sur les conjoints

Plus en détail

«Cette action contribue au PNNS». À CHÂTEAU THIERRY

«Cette action contribue au PNNS». À CHÂTEAU THIERRY «Cette action contribue au PNNS». «IL FAIT BIO À CHÂTEAU THIERRY A Chateau Thierry, la Municipalité souhaite développer les produits BIO et issus de filières de proximité dans les menus de la restauration

Plus en détail

Etude sur l efficacité marketing des entreprises luxembourgeoises Bilan en demi-teinte

Etude sur l efficacité marketing des entreprises luxembourgeoises Bilan en demi-teinte Etude sur l efficacité marketing des entreprises luxembourgeoises Bilan en demi-teinte Sommaire Méthodologie et approche 3 Le département marketing au Luxembourg: une fonction clef dans le support de la

Plus en détail

Tirez plus vite profit du cloud computing avec IBM

Tirez plus vite profit du cloud computing avec IBM Tirez plus vite profit du cloud computing avec IBM Trouvez des solutions de type cloud éprouvées qui répondent à vos priorités principales Points clés Découvrez les avantages de quatre déploiements en

Plus en détail

August 2014. ASSOCIATION CANADIENNE DE LA CONSTRUCTION MÉMOIRE PRÉBUDGÉTAIRE 2015 Comité permanent des finances

August 2014. ASSOCIATION CANADIENNE DE LA CONSTRUCTION MÉMOIRE PRÉBUDGÉTAIRE 2015 Comité permanent des finances August 2014 ASSOCIATION CANADIENNE DE LA CONSTRUCTION MÉMOIRE PRÉBUDGÉTAIRE 2015 Comité permanent des finances Résumé L Association canadienne de la construction (ACC) représente 20 000 entreprises membres

Plus en détail

Synthèse n 16, Février 2012. Financement de la croissance verte et orientation de la création monétaire

Synthèse n 16, Février 2012. Financement de la croissance verte et orientation de la création monétaire Synthèse n 16, Février 2012 Financement de la croissance verte et orientation de la création monétaire ----------- 1. Les investissements nécessaires à la transition vers un modèle de croissance durable

Plus en détail

Chap 3 : La connaissance du client. I. Les fondements de la connaissance du client. Les principales évolutions sont résumées dans le tableau suivant :

Chap 3 : La connaissance du client. I. Les fondements de la connaissance du client. Les principales évolutions sont résumées dans le tableau suivant : Chap 3 : La connaissance du client I. Les fondements de la connaissance du client A. D une société de consommation à une société de consommateurs Depuis les années 1980, les mutations sociales ont eu d

Plus en détail

TAXE D APPRENTISSAGE

TAXE D APPRENTISSAGE En 2010, le Pôle Universitaire Léonard de Vinci fêtera ses 15 ans! Avant même cette date anniversaire s impose aujourd hui le constat d un pari gagné, celui de la proximité avec les entreprises : plus

Plus en détail

INTRODUCTION. 1. L innovation permet de renforcer la compétitivité de l entreprise et influe sur les stratégies mises en oeuvre

INTRODUCTION. 1. L innovation permet de renforcer la compétitivité de l entreprise et influe sur les stratégies mises en oeuvre INTRODUCTION Il y a 20 ans, toute l attention de l entreprise se portait sur la diminution des coûts et la maîtrise des filières de production autour des produits standardisés. Dans les années 1990, le

Plus en détail

L évolution (révolution) du métier d enseignant-chercheur est-elle favorable à une plus grande employabilité?

L évolution (révolution) du métier d enseignant-chercheur est-elle favorable à une plus grande employabilité? 1 L évolution (révolution) du métier d enseignant-chercheur est-elle favorable à une plus grande employabilité? Prof. Gérard CLIQUET Président de la CIDEGEF IGR-IAE, Université de Rennes 1, FRANCE L année

Plus en détail

Mastère spécialisé. «Ingénierie de l innovation et du produit nouveau De l idée à la mise en marché»

Mastère spécialisé. «Ingénierie de l innovation et du produit nouveau De l idée à la mise en marché» Mastère spécialisé «Ingénierie de l innovation et du produit nouveau De l idée à la mise en marché» I- Présentation détaillée du programme d enseignement Répartition par modules et crédits ECTS : Intitulé

Plus en détail

Management Stratégique. Saïd YAMI Maître de Conférences en Sciences de Gestion ERFI/ISEM Université Montpellier 1 Cours de Master 1.

Management Stratégique. Saïd YAMI Maître de Conférences en Sciences de Gestion ERFI/ISEM Université Montpellier 1 Cours de Master 1. Management Stratégique Saïd YAMI Maître de Conférences en Sciences de Gestion ERFI/ISEM Université Montpellier 1 Cours de Master 1 Plan du Module 3 Chap.3- Les modèles fondés sur la structure des marchés

Plus en détail

Les bonnes pratiques du recrutement en ligne

Les bonnes pratiques du recrutement en ligne POUR VOUS ÉCLAIRER DANS LE COMMERCE DE DÉTAIL Les bonnes pratiques du recrutement en ligne Avant-propos Au Québec, le commerce de détail compte près de 24 000 établissements et 300 000 employés. Les jeunes

Plus en détail

LES CLES D UNE BONNE STRATEGIE A L EXPORT

LES CLES D UNE BONNE STRATEGIE A L EXPORT LES CLES D UNE BONNE STRATEGIE A L EXPORT CCI TOURAINE, pour le Colloque Techniloire, le 09/07/2009 Une bonne stratégie à l export ne s improvise pas CCI TOURAINE, pour le Colloque Techniloire, le 09/07/2009

Plus en détail

Comment réussir son projet de Master Data Management?

Comment réussir son projet de Master Data Management? Comment réussir son projet MDM? Table des matières Comment réussir son projet de Master Data Management?...... 2 Un marché en croissance..... 2 Les démarches qui réussissent... 2 A quels projets métiers

Plus en détail

Les réformes se poursuivent en faveur d une économie française plus compétitive et d un appui renforcé aux entreprises à l export

Les réformes se poursuivent en faveur d une économie française plus compétitive et d un appui renforcé aux entreprises à l export Les réformes se poursuivent en faveur d une économie française plus compétitive et d un appui renforcé aux entreprises à l export Depuis 2012, un ensemble d actions est engagé au service du renforcement

Plus en détail

Master international de Management des Médias à distance. Organisation pédagogique de la formation

Master international de Management des Médias à distance. Organisation pédagogique de la formation Master international de Management des Médias à distance Organisation pédagogique de la formation Session 2014/2015 Table des matières Organisation pédagogique... 1 UE 1 : Histoire, économie et mondialisation

Plus en détail

Investissements et R & D

Investissements et R & D Investissements et R & D Faits marquants en 2008-2009 - L investissement de l industrie manufacturière marque le pas en 2008 et se contracte fortement en 2009 - Très fort recul de l utilisation des capacités

Plus en détail

BOULANGERIE : NIVEAU DE MAITRISE

BOULANGERIE : NIVEAU DE MAITRISE MINISTERE DE LA COMMUNAUTE FRANCAISE ADMINISTRATION GENERALE DE L ENSEIGNEMENT ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ENSEIGNEMENT DE PROMOTION SOCIALE DE REGIME 1 DOSSIER PEDAGOGIQUE UNITE DE FORMATION BOULANGERIE

Plus en détail

Enquête industrie Agroalimentaire

Enquête industrie Agroalimentaire [Texte] Enquête industrie Agroalimentaire La CCI de la Vendée a mené, courant 2013, une enquête auprès des entreprises industrielles vendéennes afin d analyser la structuration et l organisation de ces

Plus en détail

CECOP. Centre d études et de connaissances sur l opinion publique LES FRANCAIS ET LEUR RETRAITE. Une enquête CECOP/CSA pour Le Cercle des épargnants

CECOP. Centre d études et de connaissances sur l opinion publique LES FRANCAIS ET LEUR RETRAITE. Une enquête CECOP/CSA pour Le Cercle des épargnants Centre d études et de connaissances sur l opinion publique LES FRANCAIS ET LEUR RETRAITE Une enquête /CSA pour Le Cercle des épargnants Note d analyse Février 2009 S.A. au capital de 38.112,25 euros Siège

Plus en détail

INTRODUCTION. Master Management des Ressources Humaines de l IAE de Toulouse Page 1

INTRODUCTION. Master Management des Ressources Humaines de l IAE de Toulouse Page 1 LES FICHES OUTILS RESSOURCES HUMAINES L évaluation 360 Feed-back INTRODUCTION Aujourd hui les ressources humaines sont considérées par les entreprises comme un capital. La notion de «capital humain» illustre

Plus en détail

La question sociale globale et les migrations. Présentation de Jean Michel Severino aux semaines sociales, 28 Novembre 2010

La question sociale globale et les migrations. Présentation de Jean Michel Severino aux semaines sociales, 28 Novembre 2010 La question sociale globale et les migrations Présentation de Jean Michel Severino aux semaines sociales, 28 Novembre 2010 1. Nous connaissons un moment sans précédent de victoire contre la pauvreté 2.

Plus en détail

Rapport d évaluation du master

Rapport d évaluation du master Section des Formations et des diplômes Rapport d évaluation du master Marketing et vente de l Université Paris-Est Créteil Val de Marne - UPEC Vague E 2015-2019 Campagne d évaluation 2013-2014 Section

Plus en détail

EN UNE PAGE PLAN STRATÉGIQUE

EN UNE PAGE PLAN STRATÉGIQUE EN UNE PAGE PLAN STRATÉGIQUE PLAN STRATÉGIQUE EN UNE PAGE Nom de l entreprise Votre nom Date VALEUR PRINCIPALES/CROYANCES (Devrait/Devrait pas) RAISON (Pourquoi) OBJECTIFS (- AN) (Où) BUT ( AN) (Quoi)

Plus en détail

Des TIC de plus en plus diversifiées dans les entreprises

Des TIC de plus en plus diversifiées dans les entreprises Des TIC de plus en plus diversifiées dans les entreprises Sonia Besnard, Pascale Chevalier, Patrice Victor, Insee Pays de la Loire Danièle Guillemot, Yusuf Kocoglu, Centre d études de l emploi En France,

Plus en détail

Comment toucher les décideurs

Comment toucher les décideurs Comment toucher les décideurs Étude commanditée par Pitney Bowes sur l évolution du rôle du courrier dans le marketing mix des entreprises du domaine Business to Business (B2B) en Europe et aux États-Unis

Plus en détail

Etude-action pour le développement des circuits courts en pays Haut-Languedoc et Vignobles

Etude-action pour le développement des circuits courts en pays Haut-Languedoc et Vignobles 1 Etude-action pour le développement des circuits courts en pays Haut-Languedoc et Vignobles Partie 3 Résultats d enquête auprès d intermédiaires économiques Auréline DOREAU, Yuna CHIFFOLEAU Octobre 2012

Plus en détail

ATELIER DE RESTITUTION DU 27 NOVEMBRE 2014 ETUDE SECTEUR AGROALIMENTAIRE PROGRAMME EDEC

ATELIER DE RESTITUTION DU 27 NOVEMBRE 2014 ETUDE SECTEUR AGROALIMENTAIRE PROGRAMME EDEC Ministère Chargé du Commerce Extérieur ATELIER DE RESTITUTION DU 27 NOVEMBRE 2014 ETUDE SECTEUR AGROALIMENTAIRE PROGRAMME EDEC Présentation du secteur agroalimentaire (IAA) Le secteur des industries agroalimentaires

Plus en détail

Marketing stratégique : Du diagnostic au plan marketing stratégique

Marketing stratégique : Du diagnostic au plan marketing stratégique Marketing stratégique : Du diagnostic au plan marketing stratégique Dossier 2 : Approches et modèles d analyse stratégique Ce dossier présente, en particulier sur un plan méthodologique, des approches

Plus en détail

Qui sont-ils? Pedro. Tamacha. 9 En quantité, Tamacha mange suffisamment, mais son alimentation n est pas satisfaisante en qualité.

Qui sont-ils? Pedro. Tamacha. 9 En quantité, Tamacha mange suffisamment, mais son alimentation n est pas satisfaisante en qualité. Pedro Tamacha 9 Normalement, Pedro devrait consommer 3 100 kcal/jour pour être en bonne santé et avoir une activité normale, il lui manque 800 calories. 9 Son régime alimentaire est composé de riz, pommes

Plus en détail

[ les éco_fiches ] Situation en France :

[ les éco_fiches ] Situation en France : Des fiches pour mieux comprendre l'actualité éco- nomique et les enjeux pour les PME Sortie de crise? Depuis le 2ème trimestre la France est «techniquement» sortie de crise. Cependant, celle-ci a été d

Plus en détail

LA PROFESSIONNALISATION DU COACHING EN ENTREPRISE :

LA PROFESSIONNALISATION DU COACHING EN ENTREPRISE : LA PROFESSIONNALISATION DU COACHING EN ENTREPRISE : DECRYPTAGE ET TEMOIGNAGE Le coaching en entreprise est souvent source de questionnement sur différents aspects : quelles populations concernées? Dans

Plus en détail

Le Québec en meilleure situation économique et financière pour faire la souveraineté

Le Québec en meilleure situation économique et financière pour faire la souveraineté 18 ans après le référendum de 1995 Le Québec en meilleure situation économique et financière pour faire la souveraineté présenté par Marcel Leblanc, économiste pour le comité de travail sur la souveraineté

Plus en détail

72% des Français prêts à payer plus cher un produit fabriqué en France. Mais pas à n importe quel prix!

72% des Français prêts à payer plus cher un produit fabriqué en France. Mais pas à n importe quel prix! Communiqué de presse 21 novembre 2011 Une étude CEDRE/Ifop 1 propose le regard croisé des consommateurs et des chefs d entreprises français sur le «Made in France» 72% des Français prêts à payer plus cher

Plus en détail

L ENTREPRISE FACE A SA RESPONSABILITE FORMATIVE APRES LA REFORME DE LA FORMATION :

L ENTREPRISE FACE A SA RESPONSABILITE FORMATIVE APRES LA REFORME DE LA FORMATION : CHRONIQUE 88. L ENTREPRISE FACE A SA RESPONSABILITE FORMATIVE APRES LA REFORME DE LA FORMATION : Bonne foi contractuelle, Co-investissement, fin de la logique fiscale «d imputabilité», pilotage stratégique,

Plus en détail

DOSSIER DE CREATION D'ENTREPRISE

DOSSIER DE CREATION D'ENTREPRISE DOSSIER DE CREATION D'ENTREPRISE BUSINESS PLAN Partie 1 : Présentation de votre projet 1 Vous êtes prêt à créer votre entreprise? Ce dossier va vous permettre de préciser et de mettre en forme votre projet

Plus en détail

PIB : Définition : mesure de l activité économique réalisée à l échelle d une nation sur une période donnée.

PIB : Définition : mesure de l activité économique réalisée à l échelle d une nation sur une période donnée. PIB : Définition : mesure de l activité économique réalisée à l échelle d une nation sur une période donnée. Il y a trois approches possibles du produit intérieur brut : Optique de la production Optique

Plus en détail

Les investissements internationaux

Les investissements internationaux Conclusion : Doit-on réguler les IDE? Les investissements internationaux Introduction : Qu est ce qu un investissement direct à l étranger (IDE)? I) L évolution des IDE 1 Les IDE : une affaire entre riches

Plus en détail

INTERVENTO PRESIDENTE NARDO FILIPPETTI CONFERENZA ANNUALE DEL CETO PANORAMICA SUL MERCATO E PROBLEMI DEI TOUR OPERATOR

INTERVENTO PRESIDENTE NARDO FILIPPETTI CONFERENZA ANNUALE DEL CETO PANORAMICA SUL MERCATO E PROBLEMI DEI TOUR OPERATOR INTERVENTO PRESIDENTE NARDO FILIPPETTI CONFERENZA ANNUALE DEL CETO PANORAMICA SUL MERCATO E PROBLEMI DEI TOUR OPERATOR Bonjour à tous, Je remercie le CETO de m avoir invité: C est avec grand plaisir que

Plus en détail

Planification stratégique

Planification stratégique Le marketing des services financiers Guide d auto-apprentissage LEÇON 3 Planification stratégique Objectif: Présenter la logique de la segmentation du marché et expliquer de quelle façon la décision relative

Plus en détail

Le Pacte de responsabilité et de solidarité

Le Pacte de responsabilité et de solidarité Le Pacte de responsabilité et de solidarité La France est à un moment décisif. Depuis plus de dix ans, l appareil de production s est affaibli, la compétitivité s est détériorée et le niveau de chômage

Plus en détail

Quatre axes au service de la performance et des mutations Four lines serve the performance and changes

Quatre axes au service de la performance et des mutations Four lines serve the performance and changes Le Centre d Innovation des Technologies sans Contact-EuraRFID (CITC EuraRFID) est un acteur clé en matière de l Internet des Objets et de l Intelligence Ambiante. C est un centre de ressources, d expérimentations

Plus en détail

Personne-ressource : Geoff Smith Directeur des Relations gouvernementales Tél. : 613-688-2064 Téléc. : 613-852-9696 smith@electricity.

Personne-ressource : Geoff Smith Directeur des Relations gouvernementales Tél. : 613-688-2064 Téléc. : 613-852-9696 smith@electricity. Proposition prébudgétaire 2015 de l Association canadienne de l électricité (ACÉ) présentée au Comité permanent des finances de la Chambre des communes Personne-ressource : Geoff Smith Directeur des Relations

Plus en détail

Les dessous des moteurs de recommandation

Les dessous des moteurs de recommandation Les dessous des moteurs de recommandation La personnalisation est un enjeu majeur du e-commerce aujourd hui. Elle réveille l esprit commerçant dans les boutiques en ligne en remettant le visiteur au cœur

Plus en détail

Institut Supérieur de Commerce et d Administration des Entreprises

Institut Supérieur de Commerce et d Administration des Entreprises Institut Supérieur de Commerce et d Administration des Entreprises E MBA Séminaire Marketing Enseignant : Fadel DRISSI Evaluation marketing Mai 2007 @ Ce document est distribué pour une utilisation strictement

Plus en détail

Guide sur les initiatives RSE sectorielles Fiche n 6 Engagements RSE dans le secteur des industries électriques, électroniques et de communication

Guide sur les initiatives RSE sectorielles Fiche n 6 Engagements RSE dans le secteur des industries électriques, électroniques et de communication MEDEF - ORSE octobre 2014 Guide sur les initiatives RSE sectorielles Fiche n 6 dans le secteur des industries électriques, électroniques et de communication Fédération des Industries Electriques, Electroniques

Plus en détail

Le marché immobilier de bureaux en Ile-de-France 4 ème trimestre 2014. Accelerating success.

Le marché immobilier de bureaux en Ile-de-France 4 ème trimestre 2014. Accelerating success. Le marché immobilier de bureaux en Ile-de-France 4 ème trimestre 214 Accelerating success. PERSPECTIVES Une année 215 dans la continuité > Après le creux de 213, l activité sur le marché des bureaux francilien

Plus en détail

SOMMAIRE I. PRESENTATION 2 II. POURQUOI DEVENIR SAVEURS DETONNANTES? 2 1. CREATION D UNE VALEUR FORTE ET RECONNUE 2

SOMMAIRE I. PRESENTATION 2 II. POURQUOI DEVENIR SAVEURS DETONNANTES? 2 1. CREATION D UNE VALEUR FORTE ET RECONNUE 2 SOMMAIRE I. PRESENTATION 2 II. POURQUOI DEVENIR SAVEURS DETONNANTES? 2 1. CREATION D UNE VALEUR FORTE ET RECONNUE 2 2. CREATION D UNE UNITE ENTRE «SAVEURS» : ENSEMBLE 3 A) FEDERER LES RESEAUX ET LES COMPETENCES

Plus en détail

Banque aurait dû travailler seule et prendre des mesures beaucoup plus drastiques pour contrer cette poussée inflationniste.

Banque aurait dû travailler seule et prendre des mesures beaucoup plus drastiques pour contrer cette poussée inflationniste. Propos tenus par M. Rundheersing Bheenick, Gouverneur de la Banque de Maurice, lors de la conférence de presse, au lendemain de la réunion du Comité de Politique Monétaire du 28 mars 2011 Le but de cette

Plus en détail

DEMARCHE MARKETING MODULE : Aouichaoui Moez BTS : Conseiller d apprentissage. moez.aouichaoui@atfp.tn. Démarche Marketing

DEMARCHE MARKETING MODULE : Aouichaoui Moez BTS : Conseiller d apprentissage. moez.aouichaoui@atfp.tn. Démarche Marketing 2012/2013 Démarche Marketing MODULE : BTS : DEMARCHE MARKETING Aouichaoui Moez Conseiller d apprentissage moez.aouichaoui@atfp.tn - Janvier 2014 www.logistiquetn.me.ma, Tunis Aouichaoui Moez 1 Plan N.B

Plus en détail

Les enjeux et clés de succès des entreprises familiales. kpmg.fr

Les enjeux et clés de succès des entreprises familiales. kpmg.fr Les enjeux et clés de succès des entreprises familiales kpmg.fr 1 Les enjeux et clés de succès des entreprises familiales Les enjeux et clés de succès des entreprises familiales 2 La gestion de la trésorerie,

Plus en détail

Transformation Digitale

Transformation Digitale M M A R K E N T I V E Transformation Digitale des entreprises www.markentive.fr Agence de Stratégie Digitale à Paris 14, Rue Mandar 75002 PARIS +33 (0)1.56.88.49.03 contact@markentive.com 2 Sommaire A

Plus en détail

COMMERCE DE DÉTAIL D ÉQUIPEMENTS AUTOMOBILES

COMMERCE DE DÉTAIL D ÉQUIPEMENTS AUTOMOBILES COMMERCE DE DÉTAIL D ÉQUIPEMENTS AUTOMOBILES SOMMAIRE LE MARCHÉ DU COMMERCE DE DÉTAIL D ÉQUIPEMENTS AUTOMOBILES... 2 LA RÉGLEMENTATION DU COMMERCE DE DÉTAIL D ÉQUIPEMENTS AUTOMOBILES... 5 L'ACTIVITÉ DU

Plus en détail

BREVET DE TECHNICIEN SUPÉRIEUR TERTIAIRES SESSION 2013

BREVET DE TECHNICIEN SUPÉRIEUR TERTIAIRES SESSION 2013 La commission de choix de sujets a rédigé cette proposition de corrigé, à partir des enrichissements successifs apportés aux différents stades d élaboration et de contrôle des sujets. Pour autant, ce document

Plus en détail

Baromètre PME Wallonie Bruxelles : Quatrième trimestre 2013

Baromètre PME Wallonie Bruxelles : Quatrième trimestre 2013 Baromètre PME Wallonie Bruxelles : Quatrième trimestre 2013 L UCM a créé un indicateur de conjoncture pour les PME wallonnes et bruxelloises. Ce "baromètre" est réalisé chaque trimestre, sur base des réponses

Plus en détail

LE CATALOGUE DES ARTISANS N -2

LE CATALOGUE DES ARTISANS N -2 LE CATALOGUE DES ARTISANS N -2 LE CATALOGUE DES ARTISANS Nouvelle édition : de nombreuses nouveautés à découvrir Comment vous démarquer de vos concurrents? Comment mettre tous les atouts de votre côté

Plus en détail